Voici une vidéo du rabbi Toni Sperandeo qui vit en Israël à Kfar Saba. Lui et son épouse Orna ont fait leur aliyah il y a plusieurs années. Avec son assemblée Ha Maayan, ils ont été sur les lieux du massacre du 7 octobre pour prier et intercéder pour que le Seigneur vienne en aide aux familles endeuillées, aux rescapés qui sont dans des états désastreux ; certains ne supportant plus leur douleur se suicident.
Ils intercèdent également afin de pouvoir pardonner, c’est loin d’être facile mais totalement admirable.
Il est important d’intercéder pour Israël et pour Gaza afin que ceux qui ne connaissent pas encore Yeshoua puissent le rencontrer.
Merci pour vos prières.

La liberté du corps, de l’âme et de l’esprit

Le soir de Pessah, ce lundi 14 avril au soir, la haggada évoquera pour nous tous, dans les moindres détails de la fête, le salut grâce au sang de l’agneau immolé entre les deux soirs, la libération de l’Egypte du péché. Le peuple juif, malgré qu’il soit libéré par la Main Puissante du Dieu Eternel, malgré tous les prodiges et miracles, malgré la grâce de faire partie de ceux qui ont bénéficié du sang sur les linteaux et portes, ce peuple a encore trouvé par après, des occasions de dispute avec Moïse et avec Dieu.

La libération de l’Egypte (du péché) n’était en fait qu’une première étape : un point de départ. Il devait y avoir autre chose 50 jours plus tard : le don de la Torah avec le don de l’Esprit Saint. Et même là encore, jusqu’à nos jours, le peuple juif et bien sûr aussi toute la création, est et reste rebelle. Malgré l’action prodigieuse de Dieu dans notre vie, avec le peuple juif, nous sommes tous, encore et toujours soumis à notre chair rebelle.

Si on parle de salut on peut aussi parler de perdition; on ne peut parler de salut sans parler de la perdition. La solution se trouve alors dans la « emouna » c’est-à-dire la foi, la confiance en Dieu : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils afin que quiconque croit en Lui, ne périsse pas mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3:16)

Il est tout aussi impossible de guérir un malade de force que de sauver quelqu’un qui ne croit pas qu’il puisse y avoir un Dieu Très Saint qui existe vraiment et qu ia donné sa Parole. En envoyant son Fils Unique comme un agneau à sacrifier, Dieu est obligé d’opérer Lui-même ce salut pour nous qui croyons parce nous sommes incapables de le faire nous-même. « Il n’y a pas de juste, pas même un seul, car tous ont péché » (Romain 3:10). Le péché, c’est la violation ou l’infraction faite à la loi de Dieu. Dans l’épître aux Romains, l’apôtre Paul nous montre deux choses : que la culpabilité de l’homme est universelle. « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » ( Romain 3:23).

Au chapitre 1 l’apôtre Paul démontre la culpabilité des païens, au chapitre 2 la culpabilité des Juifs, au chapitre 3 la culpabilité universelle. Après nous avoir démontré cette culpabilité et nous avoir traîné devant la justice du tribunal de Dieu, Paul, au chapitre 7, nous conduit devant le tribunal de notre conscience.

« Car je ne sais pas ce que je fais: je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais. Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne. Et maintenant ce n’est plus moi qui le fais, mais c’est le péché qui habite en moi. Ce qui est bon, je le sais, n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair: J’ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, c’est le péché qui habite en moi. Je trouve donc en moi cette loi: quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. » (Romain 7:15-21)

Depuis l’Egypte à nos jours, ce qui a changé en nous qui croyons, c’est la grâce de Dieu et l’action purificatrice constante et continuelle du sang de Yeshoua dans notre corps, dans notre âme et dans notre esprit. Comme pour Yeshoua qui a été tenté dans le désert après son immersion dans le Jourdain, son sang nous a ouvert un chemin de liberté, un long chemin qui passe d’abord par un désert aride où règnent la faim et la soif, un désert où règnent toutes sortes de tentations comme celle de servir d’autres dieux.

La liberté que nous avons acquise à grand prix par le sacrifice de Yeshoua notre Messie, l’Agneau de Dieu envoyé à la boucherie, nous permet de nous détacher de ce monde corrompu.

« 6 Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie; et l’Eternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous. 7 Il a été maltraité et opprimé, et il n’a point ouvert la bouche, semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie, à une brebis muette devant ceux qui la tondent; Il n’a point ouvert la bouche. 8 Il a été enlevé par l’angoisse et le châtiment; et parmi ceux de sa génération, qui a cru qu’il était retranché de la terre des vivants et frappé pour les péchés de mon peuple? » (Esaïe 53:6-8)

Cette liberté spirituelle que nous avons acquise est autant la liberté du corps, de l’âme et de l’esprit. Par le sang de Yeshoua, nous sommes libres de ne pas faire ce que notre corps nous demande. Cela signifie que nous ne sommes pas obligés de nous soumettre aveuglément et sans frein à nos pensées et à nos états d’âme personnels. Nous ne sommes pas non plus soumis à notre corps qui souvent réclame l’assouvissement de désirs charnels quels qu’ils soient. Grâce à notre cerveau qui est la représentation physique de Yeshoua, la tête du corps, notre esprit peut décider et donner des ordres à notre âme et à notre corps. « Que mon âme loue l’Eternel ».

Par la nouvelle alliance dans le sang de Yeshoua, l’agneau sacrifié à Pessah, la différence avec ce peuple charnel qui réclamait à Moïse du pain et se plaignait sans cesse est que nous avons la liberté aujourd’hui d’agir selon Dieu sans que personne ni nous même ne nous freinent ni ne nous soumettent. Nous avons la liberté de ne pas faire le mal mais de faire le bien. Nous avons la liberté de nos addictions, de ne pas sauter sur la nourriture ou sur la boisson, nous avons la liberté de ne pas réagir au quart de tour aux mépris ou aux insultes, nous avons la liberté de penser par l’Esprit Saint selon Dieu et non par un mouvement de pensée collective qu’il soit du monde (l’esprit du monde) et qu’il soit religieux (esprit religieux).

Par l’Esprit de Dieu, nous avons la liberté de respecter le jour du shabbat que Dieu a instauré le 7ème jour de la semaine. Par l’Esprit de Dieu, nous avons la liberté de célébrer les fêtes de l’Eternel et même les fêtes juives.

Par amour pour le peuple juif, tels des « Ruth la moabite », nous avons la liberté d’être avec les juifs, là où ils habitent, là où ils vivent leurs traditions, là où ils souffrent, là où ils se font insultés et là où ils se font rejeter. Ainsi c’est par amour pour le peuple juif que des non juifs ont la liberté de porter ou de ne pas porter la kippa ou le talid.

Mais il y a un ordre à respecter car la haggada de Pessah nous rappelle qu’aucune libération n’est possible sans d’abord une libération « physique ».

Il n’y a pas de liberté spirituelle pour quelqu’un qui n’est pas d’abord « né de nouveau » et qui n’a reçu l’assurance ferme de son salut, c’est-à-dire qu’il n’a pas reçu l’assurance d’être pardonné par Dieu de tous ses péchés et la foi ferme et inébranlable d’être greffé au peuple qui est aimé éternellement de Dieu. « Je t’aime d’un amour éternel c’est pourquoi je te conserve ma bonté »

Inutile d’essayer de plaire à Dieu en étant une « Ruth la moabite » sans être au préalable né de nouveau. Une étape principale est donc indispensable : celle de passer d’abord en Egypte par la lumière de Goshen pour aller purifier ensuite les linteaux et les montants des portes de la maison de notre coeur.

C’est uniquement ainsi que la véritable liberté de Dieu nous sera accordée : « 1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Yeshoua HaMashiah. 2 En effet, la loi de l’esprit de vie en Yeshoua le Messie m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. » (Romains 8 : 1-2).

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