39 Houqat חֻקַּת (loi)
Préliminaires
Nous arrivons à un tournant du Livre de Bamidbar. La parasha de houqat du livre des Nombres prend place approximativement à la 40ème année de la traversée du désert, c’est-à-dire à la veille de la rentrée dans la terre promise. Suite aux terribles événements qui se sont déroulés précédemment (dans la parasha Qorah), on aurait pu espérer enfin une accalmie dans la suite de l’histoire d’Israël mais nous allons voir une succession d’événements tout aussi impressionnants les uns que les autres. On compte une bonne douzaine d’événements importants que vivra cette nouvelle génération du peuple d’Israël qui se préparera à rentrer en terre promise. Au niveau du peuple, quelque chose va changer : on ne parlera plus du «peuple qui est sorti d’Égypte» mais on parlera du «peuple qui entrera en Terre d’Israël». C’est le même peuple mais en réalité c’est un peuple complètement différent. La lecture hébraïque est indispensable pour voir la différence. Ce sont 4 appellations bien distinctes qui vont définir le peuple d’Israël et même 5 : 4 pour les juifs et une pour les non juifs : bné-israel, haam, haqalal, haedah pour les juifs et à ces 4 appellations il faudra bien sûr encore ajouter l’attribut de «goïm», ceux qui ne font pas partie du peuple hébreu.
Mais pour ceux qui sont dans le désert, qui viennent de l’esclavage d’Egypte, une seule d’entre elles, est la bonne ! Ce sera celle qui va démontrer quel peuple témoin il faut être pour rentrer dans les promesses, pour faire partie des vierges sages, pour faire partie de l’épouse.
Pour faire partie de l’église, il faut au moins croire et être sauvé.
Pour faire partie de l’épouse, il faut au minimum faire partie de l’église. Oui, mais dans la parabole des noces de l’Agneau, il y avait les invités, puis des serviteurs.
Qui sommes-nous ? L’église? une épouse ? Sommes-nous des appelés, ou des élus ? Où nous situons-nous?
On se souvient, lors des parashot précédentes que Dieu avait donné sa Torah, sa Parole au peuple hébreu et que dans le contexte et aussi en dehors du contexte du tabernacle, il y avait des lois et des ordonnances; les unes servaient à pouvoir s’approcher de l’Eternel et ne pas en mourir et les autres servaient à la vie en société.
On avait donc, soit les lois universelles de :
- la «Torah» dont les 10 Paroles : 8451 torah תֹּורָה ou תֹּרָה vient de 3384 n f : loi, direction, instruction, commandement (humain ou divin) (corps de l’enseignement prophétique, instruction dans l’âge Messianique, direction ou instruction du corps de sacrificateurs, corps de directives légales, loi de l’offrande holocauste, coutume, manière, la Loi Deutéronomique ou Mosaïque.
- soit les lois «mishpatim», qui vient de 4941 mishpat מִשְׁפָּט n m jugement, justice, habitude, ordonnances, loi, le droit, règles, la cause, le modèle, règles établies
- soit les lois «houqim» : Houqat חקת «statut» ou «décret», le neuvième mot, et premier distinctif de la parasha) est la 39e section hebdomadaire du cycle annuel de lecture de la Torah et la sixième du Livre des Nombres.
On avait aussi en plus :
- la loi 1882 dath (Araméen ) דָּת
correspondant à 1881 nom fém : loi, sentence, décret, loi, ordres, forcer, édit, prescrire, décret ; (22 occurences), règlement, usage, une commande, gouverner, décider
- la loi 4687 mitsvah מִצְוָה n f : les commandements, le commandement, ordonnances, ordre, préceptes, la loi, ce qui était prescrit, ordonné, commandé
- la loi 5715 edouth עֵדוּת n f - témoignage, assignation, préceptes, avertissements, loi ; (59 occurences), ordonnance.
Chacune d’entre elles avait un but différent.
Ce n’est pas un hasard si à la veille d’entrer dans la terre promise, les textes bibliques porteront leur analyse sur les lois qui touchent aux cendres de la vache rousse destinés à se purifier de la mort et de toutes ces impuretés.
Dieu prescrit à Moïse et à Aaron le «décret de la Torah» (houkat haTorah), de fabriquer une eau purificatrice à partir des cendres d’une vache rousse, qui seule a la propriété de purifier du contact d’un cadavre d’une personne.
La souillure produite par le contact d’un cadavre devait être éloignée par l’eau de purification (proprement, d’expiation), que l’on obtenait en mêlant à de l’eau vive les cendres d’une vache rousse.
On choisissait une jeune vache rousse, sans tache, sans défaut corporel et n’ayant jamais porté le joug. Cette génisse était amenée hors du camp, c’est-à-dire dans un lieu éloigné du sanctuaire. Un prêtre autre que le grand-prêtre (qui ne devait jamais avoir de contact avec un mort présidait à la cérémonie. Il ordonnait d’égorger la vache devant lui, lui prenait du sang avec le doigt et en faisait sept fois aspersion du côté du sanctuaire.
La valeur expiatoire du sang devait en quelque sorte se transmettre à travers l’espace. Un autre personnage brûlait ensuite la vache sous ses veux, la brûlait entière, y compris peau, chair, sang et excréments, et le prêtre jetait sur le brasier du bois de cèdre, de l’hysope et du cramoisi. Puis un homme pur recueillait la cendre et la déposait dans un lieu pur hors du camp.
Donc trois personnages étaient actifs : le prêtre, celui qui brûlait la vache, celui qui recueillait les cendres ; les trois devenaient impurs par leur participation à la cérémonie. Le prêtre et celui qui avait brûlé la vache devaient laver leurs vêtements et leur corps et restaient impurs jusqu’au soir ; celui qui avait recueilli les cendres ne lavait que ses vêtements, et restait impur lui aussi jusqu’au soir.
Cette célèbre vache rousse a tellement fait couler d’encre que plus personne n’ose s’aventurer à y chercher l’une ou l’autre explication. Avant tout il faut savoir que les lois Lévitique ordonnait d’utiliser les cendres de cette vache rousse pour purifier un lévite souillé par un cadavre.
Pour le monde juif, on se trouve face à un paradoxe car pour le rabbinat, la vache rousse est totalement irrationnelle, sans raison. Mais en même temps, on leur dit qu’elle vient pour expier la faute du veau d’or, ce qui constitue en soi une raison.
Les hébreux voulaient avoir une représentation de la divinité. Ils voulaient appréhender le divin et pouvoir le cerner. C’est pourquoi, ils se firent un veau d’or, qui représenterait Dieu, et serait appréhendable.
La vache dans la Bible représente la fertilité, l’année de fertilité, la mise au monde de progénitures. La couleur rousse de la couleur des cheveux de certains personnages dans la Bible comme p.ex. Esaü, rappelle le sang de Yeshoua sans lequel il est impossible d’être sauvé et l’animal représente la mise au monde d’une nouvelle nation lors du retour du Messie. La vache rousse est donc directement liée au retour de Yeshoua. Elle représente le peuple d’où est venu et où reviendra le Messie.
Plus loin dans la parasha, Myriam meurt. Ensuite arrive le moment où le peuple manque rapidement d’eau. Moïse en fait jaillir en frappant un rocher, alors que Dieu lui avait dit de lui parler. Pour cela, lui et Aaron n’entreront pas dans la terre promise.
Le peuple se met en route vers la terre d’Israël, mais les Édomites leur en refusent l’entrée, et ils doivent effectuer un détour par l’est.
Aaron meurt et le peuple se révolte à nouveau. Dieu envoie contre eux des serpents, et les guérit de leur morsure grâce au Nehoushtan, un serpent d’airain.
Les enfants d’Israël demandent à traverser pacifiquement le pays des Amoréens, mais ceux-ci le leur refusent, et leur déclarent la guerre, avant d’être vaincus.
Nombres 19.1-22
«Voici la loi de la Torah concernant la pharah adoummah temiymah»
«1 L’Eternel parla à Moïse et à Aaron, et dit :
ב זֹאת חֻקַּת הַתּוֹרָה, אֲשֶׁר-צִוָּה יְהוָה לֵאמֹר: דַּבֵּר אֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, וְיִקְחוּ אֵלֶיךָ פָרָה אֲדֻמָּה תְּמִימָה אֲשֶׁר אֵין-בָּהּ מוּם, אֲשֶׁר לֹא-עָלָה עָלֶיהָ, עֹל | zot houqat hatorah, asher-tsivah Adonaï lemor : dabber el-bné israel, veyiqhou elekha pharah adoummah temiymah asher ein-bahh moum, asher lo-alah aleah ol | 2 Voici la loi de la Torah que l’Éternel a prescrite, en disant : Parle aux enfants d’Israël, et qu’ils t’amènent une vache rousse, sans tache, sans défaut corporel, et qui n’ait point porté le joug. |
Les lois qui vont concerner la vache rousse sont «des lois de la Torah» חֻקַּת הַתּוֹרָה houqat hatorah et nous allons y découvrir la volonté de l’Eternel rendre des choses indélébiles, gravées, tracées : ce seront des choses qui auront été mûrement réfléchies, pensées, imaginées avant d’être appliquées. 2708 houqqah חֻקָּה est un nom fém. : statuts, loi, ordonnances, usages, ordonné, ordres, coutumes, préceptes, destiné, commandements ; (104 occurences), limite, promulgation, quelque chose de prescrit, droit.
Ce mot vient de 2706 hoq חֹק un nom masc. : loi, revenu, quantité, ordonnances, droit, statuts, coutume, préceptes, terme, volonté, desseins, limite, décret, nécessaire, tâche, outre mesure, usage, part, devoir, ordres ; (127 occurences)
Cette loi «hoq» est pratique : elle a un but précis. Dans le passage qui suit, elle servait pour la subsistance des prêtres de Pharaon : la loi définissait même des quantités de redistribution des biens : Genèse 47 : 22 «Seulement, il n’acheta point les terres des prêtres, parce qu’il y avait une loi (hoq חֹק) de Pharaon en faveur des prêtres, qui vivaient du revenu (hoq חֹק) que leur assurait Pharaon : c’est pourquoi ils ne vendirent point leurs terres.»
Une loi qui définit le terme (la fin) des choses, de la vie
Dans ces lois, Dieu peut décider jusque quand vivra un homme.
Job 14 : 5 «Si ses jours sont fixés, si tu as compté ses mois, Si tu en as marqué le terme (hoq חֹק) qu’il ne saurait franchir»
Une loi physique charnelle interne, de l’être humain que l’on fait plier devant Dieu
Job 23 : 12 «Je n’ai pas abandonné les commandements de ses lèvres; J’ai fait plier ma volonté (hoq חֹק) aux paroles de sa bouche.»
On pourrait y voir la volonté de soumettre à Dieu, notre «ego», notre «moi», la loi qui nous soumet à notre propre chair. Si l’apôtre Paul avait écrit le passage de Romains 7:25 en hébreu, il aurait certainement utilisé ce mot hoq «je suis par la chair esclave de la loi du péché»
Une loi pour séparer la lumière des ténèbres
Cette loi de la vache rousse a finalement comme objectif d’être une limite pour «séparer» le saint du profane, la lumière des ténèbres, les 6 jours de la semaine du jour saint.
Job 26 : 10 «Il a tracé un cercle à la surface des eaux, comme limite (hoq חֹק) entre la lumière et les ténèbres.»
Le verbe racine haqaq חָקַק
Ce mot vient de la racine 2710 haqaq חָקַק une racine primaire: bâton souverain, sceptre, législateur, chefs, écrites, tracer, ordonner, poser, loi, prononcer, se tailler, graver, peints ; (19 occurences) : couper, décret, inscrire, fixer, graver, tailler, peindre, gouverner.
Des lois établies par un Législateur Divin
Une loi a été édictée : elle a été écrite. Pas de retour possible.
Esaïe 33 : 22 «Car l’Eternel est notre juge, L’Eternel est notre législateur (haqaq), L’Eternel est notre roi : C’est lui qui nous sauve.»
Des lois gravées
Cette loi a été gravée : la marque ne partira plus. Lorsque Dieu cite ce passage de Esaïe 49:16, Il veut dire que même s’il le voulait, Il ne pourrait plus l’oublier ou la rejeter elle est est inscrite physiquement dans la chair. Esaïe 49 : 16 «Voici, je t’ai gravée (haqaq) sur mes mains; Tes murs sont toujours devant mes yeux.»
Des lois dessinées, tracées
Cette loi est d’abord montée dans la pensée de Dieu, puis elle a été développée dans son imagination fertile, après quoi elle s’est concrétisée en étant dessinée, tracée comme le serait le tracé d’une ville, Jérusalem de surcroit.
Ezéchiel 4 : 1 «Et toi, fils de l’homme, prends une brique, place-la devant toi, et tu y traceras (haqaq) une ville, Jérusalem.»
Cette loi a été «peinte» pour produire de l’effet sur l’homme
Ezéchiel 23 : 14 «Elle alla même plus loin dans ses prostitutions. Elle aperçut contre les murailles des peintures d’hommes, des images de Chaldéens peints (haqaq) en couleur rouge»
Nombres 19:3-22
La vache rousse
«3 Vous la remettrez au sacrificateur Eléazar, qui la fera sortir du camp, et on l’égorgera devant lui. 4 Le sacrificateur Eléazar prendra du sang de la vache avec le doigt, et il en fera sept fois l’aspersion sur le devant de la tente d’assignation. 5 On brûlera la vache sous ses yeux; on brûlera sa peau, sa chair et son sang, avec ses excréments. 6 Le sacrificateur prendra du bois de cèdre, de l’hysope et du cramoisi, et il les jettera au milieu des flammes qui consumeront la vache.»
Cette loi mystérieuse concerne la «phara» (vache), «adoummah» (rousse), «temiymah» (pure), «asher eyn bahh moum», (sans défaut corporel), «asher lo-alah aleah ol» (et qui n’ait point porté le joug). Rappelons-nous avant toute analyse que le but de cette vache rousse était de purifier toute personne - entre autres des lévites - qui devaient porter, toucher, enterrer des morts, qu’ils soient humains ou animaux. La disparition du temple et l’avènement de la nouvelle alliance dans le sang de Yeshoua redirige nos regards vers l’aspect spirituel et prophétique des choses. Nombreux sont ceux qui dans le monde voit dans cette apparition de la vache rousse la venue du Messie. Que cela soit vrai ou pas, que cette vache rousse soit un signe ou pas pour la reconstruction du 3ème temple, ce qui va nous intéresser ici c’est plutôt le décodage de ces mystères à l’aide des clefs qui sont en notre possession : l’hébreu biblique.
D’habitude lorsque Dieu ordonne quelque chose le texte dit «Dieu parla à Moïse et dit» et s’ensuivaient une série de lois. Ici le texte précise tout d’abord le nom du fils de Aaron.
Éléazar
Le sacrificateur fils de Aaron, 499 אֶלְעָזָר- Éléazar (72 occurences) est un nom composé et signifie « Dieu a secouru », « que Dieu protège ». La Loi «houqat Torah» apporte le secours de l’Eternel au peuple. Avant même de commencer un quelconque rituel, Dieu prévient son peuple que c’est Lui qui est là et qui sauve et que ce ne sont pas les rituels. Le peuple qui va rentrer en terre promise est un peuple nouveau né. Les lois seront différentes. Eleazar est un nom composé de El (diminutif de Elohim) et de 5826 azar עָזַר : aider, secourir, donner du secours, embrasser, auxiliaire, appui, assistance, venir en aide, soutenir, être du même avis, protéger, combattre, protecteur, soutien, contribuer.
On va retrouver azar dans Eben Ezer «la pierre du secours».
Cette loi exige qu’on lui amène une génisse afin d’être égorgée en dehors du camp, image prophétique du sacrifice à Golgotha en dehors des murs de la ville.
La fécondité
Une curiosité attire tout de même notre attention : on trouve dans la Bible 26 fois (le chiffre de Dieu) le mot «vache», ou «génisse» 6510 parah פָּרָה. En tant qu’attribut 6509 parah פָּרָה a pour thème principal la fécondité : fécond, prospérer, fertile, augmenter, produire, naître, fruits, fécondité, fructifier ; porter du fruit, être fructueux.
Une ville de la tribu de Benjamin porte son nom « génisse » 6511 Parah (Josué 18.23)
Dans le cadre des sacrifices opérés par le Souverain Sacrificateur, nous avions vu précédemment que ce qui devait être offert à l’Eternel, c’était ce qu’il y avait de meilleur en nous. C’est pour ça qu’on devait brûler les graisses (symbole de notre embonpoint spirituel) et les poumons (symbole du Souffle, de l’esprit Saint) des animaux ou des volailles sur l’autel des parfums.
Symbole de la fertilité cette génisse devra être brûlée et ses cendres mélangées avec de l’eau. C’est la vache qui était le symbole utilisé lors des 7 années de prospérité suivies des 7 années de famine lors du séjour de Joseph en Egypte. La vache donne naissance. Elle symbolise la vie. On se souvient de ces 7 vaches grasses qui se sont laissées approcher par les 7 vaches maigres. La vision relatait prophétiquement une époque future où la procréation (la fertilité des vaches grasses) serait avalée par l’époque de la famine de la Parole de Dieu. Plus personne n’a faim ni soif de la Parole de Dieu aujourd’hui. Ce n’est pas un hasard que cette loi apparaît précisément à la 40ème année de la rentrée en Terre Promise. Le temps des nations est une époque où le monde n’a plus faim ni soif de Dieu et où les 10 vierges s’endorment.
La vache qui donne la vie et qui est signe de fertilité doit être rousse «adoummah» car elle doit démontrer une origine adamique, du deuxième Adam, et l’on sait aussi que «adam», vient de «dam» : être rouge, charnel, sanguin.
Le fait qu’elle devait être rousse démontre qu’elle était spéciale, différente des autres vaches sacrifiées en temps normal sur l’autel. Elle pourrait représenter le «deuxième Adam» si elle n’était pas une femelle mais plutôt un taureau. Les premières vaches représentaient le «premier Adam». La représentation de ce mammifère nous amène à la comparer un autre mammifère, le cheval roux de l’Apocalypse.
Apocalypse 6:4 «Et il sortit un autre cheval, roux. Celui qui le montait reçut le pouvoir d’enlever la paix de la terre, afin que les hommes s’égorgeassent les uns les autres; et une grande épée lui fut donnée.»
Cette vache rousse doit être replacée dans son contexte de fin des temps où l’Eternel permettra que la paix soit enlevée de la terre.
Le roux, c’est le sang de notre rédemption. Non seulement le sang démontre la preuve du salut mais en plus, cette vache doit démontrer un état de pureté, d’un état sans tache.
On pense aussi à l’épouse sans tâche, qui donne constamment naissance, sans défaut corporel, sans lien, sans attachement à une quelconque ténèbre, servitude, addiction ou esclavage (cigarette, sexe, etc.). Elle ne doit pas non plus avoir porté le joug, avoir subi une quelconque servitude qui la tient encore attachée à son ancienne vie. On retrouve ici l’assemblée «kol edah», celle qui vit par le témoignage et dont nous reparlerons encore aux chapitres 20 et 21 du Livres des Nombres.
La vache rousse pourrait nous rappeller «l’épouse» qui donne la vie. La gematria de parah (285 ; soit 6) est le chiffre de l’homme, la vache n’est pas une représentation du Messie mais est bien une représentation humaine de la fin des temps, l’épouse.
Nombres 19:7-22
Quelques clefs de décodage
«7 Le sacrificateur lavera ses vêtements, et lavera son corps dans l’eau; puis il rentrera dans le camp, et sera impur jusqu’au soir. 8 Celui qui aura brûlé la vache lavera ses vêtements dans l’eau, et lavera son corps dans l’eau; et il sera impur jusqu’au soir. 9 Un homme pur recueillera la cendre de la vache, et la déposera hors du camp, dans un lieu pur; on la conservera pour l’assemblée des enfants d’Israël, afin d’en faire l’eau de purification. C’est une eau expiatoire. 10 Celui qui aura recueilli la cendre de la vache lavera ses vêtements, et sera impur jusqu’au soir. Ce sera une loi perpétuelle pour les enfants d’Israël et pour l’étranger en séjour au milieu d’eux.
11 Celui qui touchera un mort, un corps humain quelconque, sera impur pendant sept jours. 12 Il se purifiera avec cette eau le troisième jour et le septième jour, et il sera pur; mais, s’il ne se purifie pas le troisième jour et le septième jour, il ne sera pas pur. 13 Celui qui touchera un mort, le corps d’un homme qui sera mort, et qui ne se purifiera pas, souille le tabernacle de l’Eternel; celui-là sera retranché d’Israël. Comme l’eau de purification n’a pas été répandue sur lui, il est impur, et son impureté est encore sur lui.»
«zot hatorah»
Pour fabriquer de l’eau purificatrice à l’aide d’eau de source et des cendres d’une vache rousse, on parlera de zot houqat hatorah par contre pour purifier avec cette eau purificatrice un homme qui a touché un mort, on parlera de «zot hatorah».
Pour délivrer quelqu’un, il y a des règles à respecter : des houqim. La délivrance elle-même agira par la puissance seule de la Torah, la Parole du Dieu Vivant, le Fils de Dieu.
«14 Voici la loi. Lorsqu’un homme mourra dans une tente, quiconque entrera dans la tente, et quiconque se trouvera dans la tente, sera impur pendant sept jours.
יד זֹאת, הַתּוֹרָה, אָדָם, כִּי-יָמוּת בְּאֹהֶל: כָּל-הַבָּא אֶל-הָאֹהֶל וְכָל-אֲשֶׁר בָּאֹהֶל, יִטְמָא שִׁבְעַת יָמִים
Le casque du salut
«15 Tout vase découvert, sur lequel il n’y aura point de couvercle attaché, sera impur.»
Ce passage nous montre ici que si la «mort spirituelle» (les mauvaises influences) s’approche d’une personne née de nouveau (un vase d’honneur) qui n’a pas mis son casque du salut, cette personne sera atteinte par l’esprit de mort qui agit sur tout ce qui est vivant.
On a déjà lu et relu ce passage bien connu du Qohelet : Ecclésiaste 10:1 «Les mouches mortes infectent et font fermenter l’huile du parfumeur; un peu de folie l’emporte sur la sagesse et sur la gloire.»
Cette relation entre un homme et la mort nous parle des enfants de Dieu nés de nouveau (vivants) et des enfants de colère destinés à la perdition.
16 Quiconque touchera, dans les champs, un homme tué par l’épée, ou un mort, ou des ossements humains, ou un sépulcre, sera impur pendant sept jours.
Les alliances entre les deux ont toujours des conséquences : qu’y a-t-il de commun entre Bélial et la lumière, entre des enfants de lumière et des enfants des ténèbres. Le texte précise qu’il y a un temps de purification de sept jours, un chiffre divin qui parle d’un temps de délivrance, de guérison spirituelle.
La cure d’âme
«17 On prendra, pour celui qui est impur, de la cendre de la victime expiatoire qui a été brûlée, et on mettra dessus de l’eau vive dans un vase. 18 Un homme pur prendra de l’hysope, et la trempera dans l’eau; puis il en fera l’aspersion sur la tente, sur tous les ustensiles, sur les personnes qui sont là, sur celui qui a touché des ossements, ou un homme tué, ou un mort, ou un sépulcre. 19 Celui qui est pur fera l’aspersion sur celui qui est impur, le troisième jour et le septième jour, et il le purifiera le septième jour. Il lavera ses vêtements, et se lavera dans l’eau; et le soir, il sera pur.»
La purification n’est pas un choix : c’est une obligation
«20 Un homme qui sera impur, et qui ne se purifiera pas, sera retranché du milieu de l’assemblée, car il a souillé le sanctuaire de l’Eternel; comme l’eau de purification n’a pas été répandue sur lui, il est impur. 21 Ce sera pour eux une loi perpétuelle. Celui qui fera l’aspersion de l’eau de purification lavera ses vêtements, et celui qui touchera l’eau de purification sera impur jusqu’au soir. 22 Tout ce que touchera celui qui est impur sera souillé, et la personne qui le touchera sera impure jusqu’au soir.»
Nombres 20.1-29
Le peuple arrive dans sa quarantième (40ème) année après sa sortie d’Égypte. C’est ici que l’on apprend la mort de Myriam et de la nouvelle génération. Vers la fin du chapitre aux versets 23 à 29, c’est au tour de Aaron qui va lui aussi mourir sur la montagne de Hor.
Avec la disparition de Aaron, de Myriam et plus tard de Moïse, disparaîtra aussi la nuée protectrice que Dieu accordait au peuple. C’est là qu’on verra le début des attaques d’Amalek.
On se souvient que les hommes de plus de 20 ans, qui sont sortis du pays d’Égypte sont morts au désert. Ceux dont il est question ici ce sont des jeunes, des filles, des enfants mâles de moins de 20 ans ainsi que les femmes, surtout les grands mères. Il n’y a plus d’hommes âgés. Le peuple sera appelé ici de 4 manières différentes, en fonction de sa façon de réagir devant le problème, en fonction du contexte vécu :
1. בְנֵי-יִשְׂרָאֵל les «bné israel», c’est leur essence, c’est leur nom propre
2. כָּל-הָעֵדָה «kol haedah», c’est toute la communauté, un ensemble de personnes qui sont «témoins», «ed» c’est une communauté qui va témoigner, qui va se battre pour une cause commune et qui n’est pas là par hasard. Edah 5712 עֵדָה vient de 5707 dans sens originel d’attache n f - assemblée, troupe, (anciens) d’Israël, essaim, maison, bande, peuple. La racine du mot est le mot 5749 oud עוּד déclaration (formelle), défense expresse, avertir, déclarer, prendre à témoin, conjurer, avertissement, déposer, adresser, témoignage, rester debout, soutenir
3. הָעָם «haam», c’est le bas peuple, la partie du peuple qui a souvent du mal à résister aux tentations, le peuple qui a réclamé le veau d’or, le peuple qui n’arrête pas de se plaindre. La racine du mot «am» est le verbe 6004 amam עָמַם perdu son éclat, caché, obscurcir, assombrir, devenir sombre. N’étant pas affermi, tout ce que le peuple reçoit de Dieu, il l’assombrit.
4. הַקָּהָל «haqahal», un agrégat, un ensemble d’individus qui ont tous une motivation commune, un même objectif, qui avancent vers le même but. Cette «qahal» se dit 6951 qahal קָהָל n m - multitude, assemblée, foule, nombre, troupe, réunion, compagnie, congrégation, convocation (assemblée pour un conseil, guerre ou invasion, desseins religieux), compagnie (d’exilés de retour), congrégation comme corps constitué. Qahal vient du verbe 6950 קָהַל une racine primaire assembler, s’assembler, rassembler, assemblée, convoquer, se réunir, se former, se soulever, s’attrouper.
א וַיָּבֹאוּ בְנֵי-יִשְׂרָאֵל כָּל-הָעֵדָה מִדְבַּר-צִן, בַּחֹדֶשׁ הָרִאשׁוֹן, וַיֵּשֶׁב הָעָם, בְּקָדֵשׁ; וַתָּמָת שָׁם מִרְיָם, וַתִּקָּבֵר שָׁם | vayavoou bné-israël kol-haedah (edah c’est une vraie communauté de témoins qui est prête à rentrer en Eretz Israël) midbbar-tsin, bahodesh harishon, vayeshev haam, beqadesh; vattamat sham miryam vattiqqaver sham | «1 Toute l’assemblée des enfants d’Israël arriva dans le désert de Tsin le premier mois,(nous sommes au mois de Nissan, 40 ans après la sortie d’Egypte) et le peuple s’arrêta à Kadès. C’est là que mourut Myriam, et qu’elle fut enterrée.» (Nombres 20.1)
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ב וְלֹא-הָיָה מַיִם, לָעֵדָה; וַיִּקָּהֲלוּ, עַל-מֹשֶׁה וְעַל-אַהֲרֹן | velo-hayah maiym, laedah vayqqahalou, al-mosheh veal-aharon | 2 Il n’y avait point d’eau pour l’assemblée; et l’on se souleva contre Moïse et Aaron. |
ג וַיָּרֶב הָעָם, עִם-מֹשֶׁה; וַיֹּאמְרוּ לֵאמֹר, וְלוּ גָוַעְנוּ בִּגְוַע אַחֵינוּ לִפְנֵי יְהוָה | vayarev haam (c’est de nouveau par le peuple haam que viennent les plaintes), im-mosheh; vaymrou lemor, velo gav’anou bigva ahenou liphné Adonaï | 3 Le peuple chercha querelle à Moïse. Ils dirent : Que n’avons-nous expiré, quand nos frères expirèrent devant l’Eternel ? |
ד וְלָמָה הֲבֵאתֶם אֶת-קְהַל יְהוָה, אֶל-הַמִּדְבָּר הַזֶּה, לָמוּת שָׁם, אֲנַחְנוּ וּבְעִירֵנוּ | velamah havetem et qeal Adonaï, el-hammidbar hazeh, lamout sham, anahnou ouviyrenou | 4 Pourquoi avez-vous fait venir l’assemblée de l’Eternel dans ce désert, pour que nous y mourions, nous et notre bétail ? |
ה וְלָמָה הֶעֱלִיתֻנוּ, מִמִּצְרַיִם, לְהָבִיא אֹתָנוּ, אֶל-הַמָּקוֹם הָרָע הַזֶּה לֹא מְקוֹם זֶרַע, וּתְאֵנָה וְגֶפֶן וְרִמּוֹן, וּמַיִם אַיִן, לִשְׁתּוֹת | lamah heeliytounou mimmitsraïm, lehaviy otanou el-hammaqom hara hazeh : lo meqom zera, outenah vegephen verimmon, oumaïm aiyn lishtot | 5 Pourquoi nous avez-vous fait monter hors d’Egypte, pour nous amener dans ce méchant lieu ? Ce n’est pas un lieu où l’on puisse semer, et il n’y a ni figuier, ni vigne, ni grenadier, ni d’eau à boire. |
ו וַיָּבֹא מֹשֶׁה וְאַהֲרֹן מִפְּנֵי הַקָּהָל, אֶל-פֶּתַח אֹהֶל מוֹעֵד, וַיִּפְּלוּ, עַל-פְּנֵיהֶם; וַיֵּרָא כְבוֹד-יְהוָה, אֲלֵיהֶם | vayavo mosheh veaharon miphné haqqahal, el-petah ohel moed, vayiplo, al-pnehem; vayera kevod-Adonaï, alehem | 6 Moïse et Aaron s’éloignèrent de l’assemblée pour aller à l’entrée de la tente d’assignation. Ils tombèrent sur leur visage; et la gloire de l’Eternel leur apparut. (Mosheh et Aharon s’en vont, ils se réfugient auprès de Dieu) |
Nombres 20:7-11
Le chef d’une «qahal» ou le chef d’une «edah» ?
ז וַיְדַבֵּר יְהוָה, אֶל-מֹשֶׁה לֵּאמֹר ח קַח אֶת-הַמַּטֶּה, וְהַקְהֵל אֶת-הָעֵדָה אַתָּה וְאַהֲרֹן אָחִיךָ, וְדִבַּרְתֶּם אֶל-הַסֶּלַע לְעֵינֵיהֶם, וְנָתַן מֵימָיו; וְהוֹצֵאתָ לָהֶם מַיִם מִן-הַסֶּלַע, וְהִשְׁקִיתָ אֶת-הָעֵדָה וְאֶת-בְּעִירָם | vayedabber Adonaï el Mosheh lemor : qah el-hammatteh, vehaqhel et-haedah attah veaharon ahiykha, vedibbartem el-hattela leenehem, venatan memaiv; vehotseta lahem maïm min-hattela, vehishqiyta et-haedah veet-biyram | 7 L’Eternel parla à Moïse, et dit : 8 Prends la verge, et convoque l’assemblée, toi et ton frère Aaron. Vous parlerez en leur présence au rocher, et il donnera ses eaux; tu feras sortir pour eux de l’eau du rocher, et tu abreuveras l’assemblée et leur bétail. |
Dieu dit à Moïse ici qah el-hammatteh, vehaqhel et-haedah «prends avec toi ta verge, mais pas seulement le bâton, mais aussi prends avec toi toute cette communauté «edah», celle qui se comporte comme une «qahal» (qui s’assemble contre toi...), celle qui est convoquée, mais sache bien qu’il s’agit d’une «edah», assemble là, toi-même autour d’un témoignage commun puis «parle au Rocher».
Il n’y aura plus de miracle maintenant contrairement à la fois où il a fallu faire des prodiges et où tu devais frapper le rocher. Prends ton bâton et parle au rocher et prends bien conscience que c’est une «edah» que tu as devant toi.
Ce bâton se trouvait pendant 40 ans dans l’arche sainte, dans le mishqan, dans le tabernacle.
Et puis l’erreur de Mosheh c’était de ne pas avoir considérer la «edah» comme elle se doit. Il a considéré cette «edah» comme une «qahal», une «cohue» de rebelles. Mosheh devait prendre ce bâton pour le montrer à la communauté des enfants d’Israël en leur disant «voici ce bâton d’autorité qui nous a guidé jusqu’ici, ce bâton il ne servira plus désormais, car nous allons le ranger. Le temps de «divré mosheh», le temps de la «Parole» est arrivé. Malheureusement, Moïse n’a pas compris, il a considéré cette communauté de rebelles.
Il a fait boire cette communauté car elle avait soif (soif de Yeshoua). Moïse lui a fait boire en tant que «qahal» et non en tant que «edah». La nuance est évidemment de taille entre les deux types «d’assemblées» lorsqu’on comprend les racines de ces 2 mots.
Lorsqu’on se rend compte que la «Qahal» c’est l’église universelle, celle qui est lavée dans le sang du sacrifice, c’est-à-dire la Qehilah, qui a donné en grec l’Ecclesia, celle dont parle l’Ecclésiaste (Qoheleth), il y a après ça la «EDAH», c’est-à-dire l’épouse, celle qui a le témoignage de Yeshoua.
Malheureusement ce n’est pas la «Edah» que Moïse convoque mais c’est la «qahal»
«9 Moïse prit la verge qui était devant l’Eternel, comme l’Eternel le lui avait ordonné. 10 Moïse et Aaron convoquèrent l’assemblée (6951 qahal קָהָל) en face du rocher. Et Moïse leur dit : Ecoutez donc, rebelles («querelleurs» 4784 marah מָרָה rebelle, à son comble, se soulever, se révolter, aigrir, braver, résister, violer) !
Est-ce de ce rocher que nous vous ferons sortir de l’eau ? 11 Puis Moïse leva la main et frappa deux fois le rocher avec sa verge. Il sortit de l’eau en abondance. L’assemblée but, et le bétail aussi.»
L’Eternel veut faire rentrer la EDAH dans la Terre Promise et Il ne permettra pas à la «qahal» d’y rentrer. Seuls rentreront, ceux qui ont le «témoignage» !
La Foi
יב וַיֹּאמֶר יְהוָה, אֶל-מֹשֶׁה וְאֶל-אַהֲרֹן, יַעַן לֹא-הֶאֱמַנְתֶּם בִּי, לְהַקְדִּישֵׁנִי לְעֵינֵי בְּנֵי יִשְׂרָאֵל--לָכֵן, לֹא תָבִיאוּ אֶת-הַקָּהָל הַזֶּה, אֶל-הָאָרֶץ, אֲשֶׁר-נָתַתִּי לָהֶם | vayomer Adonaï el Mosheh veel aharon, yaan lo heemanteem biy, lehaqddiyshniy leeyné bné israël-- lakhen, lo taviyou et haqqahal hazeh, el-haarets, asher natattiy lehem | 12 Alors l’Eternel dit à Moïse et à Aaron : Parce que vous n’avez pas cru en moi, pour me sanctifier aux yeux des enfants d’Israël, vous ne ferez point entrer cette assemblée dans le pays que je lui donne.
|
Mais que signifie alors «croire ici» ? L’Eternel reproche à Moïse non seulement de ne pas avoir cru en Lui, mais surtout de ne pas avoir donner la foi au peuple.
הֶאֱמַנְתֶּם בִּי vous n’avez pas cru en moi - lo heemanteem biy
Le verbe est donné au mode Hiphil : avoir confiance, être assuré, croire, espérer
et vient de 539 aman אָמַן une racine primaire verbale qui signifie : croire, confiance, éprouver, fidèle, foi, longue durée, stable, opiniâtre, établi, gouverneurs, nourrice, nourricier ; (108 occurences), supporter, confirmer, être fidèle, soutenir, nourrir (père nourricier, nourrice, piliers, supports de porte).
C’est le pire reproche qu’un homme tel que Moïse puisse recevoir de la part de Dieu. On verra au verset 27 comment c’est Yehoshouah (Josué) qui prendra le relais pour faire rentrer le peuple en terre promise.
Le reproche qui leur est fait c’est de ne pas avoir renforcer la «emouna» du peuple, c’est de ne pas avoir parler au peuple et au rocher que le temps des miracles est terminé.
La «racine» de notre Foi : AMEN- EMOUNA
539 aman אָמַן
une racine primaire ; v : croire, confiance, éprouver, fidèle, foi, longue durée, stable, opiniâtre, établi, gouverneurs, nourrice, nourricier ; (108 occurences).
- supporter, confirmer, être fidèle.
a. soutenir, nourrir.
1. père nourricier.
2. nourrice.
3. piliers, supports de porte.
b. (Qal) élever, être fidèle.
c. (Niphal) être porté, élevé ; être solide, ferme ; être stable, être durable.
1. être fidèle, être confiant.
2. être vérifié, se réaliser.
d. (Hiphil) avoir confiance, être assuré, croire, espérer.
540 aman (Araméen) (am-an ’) אֲמַן
correspondant à 539 v - certaine 1, fidèle 1, confiance 1 ; (3 occurences).
1. confirmer, soutenir.
a. croire en, se confier à.
541 aman אָמַן
vient de 3225 v - vous iriez à droite (1 occurence).
Es 30.21 (Hiphil) prendre la main droite, tourner à droite, choisir la droite.
542 aman אָמָּן vient de 539 (sens d’exercé) n m
artiste (1 occurence) Ct 7.2 : contremaître, artiste, artisan.
543 amen אָמֵן
vient de 539 ; adv - amen 28, vérité 2 ; (30 occurences).
amen = « assuré, établi », (interj) ainsi soit-il ! oui !, approbation, d’accord, entendu, certainement, assurément, parfaitement.
544 omen אֹמֶן
vient de 539; n m - fidèlement (1 occurence) Es 25.1 fidélité, vérité.
545 omnah אָמְנָה
vient de 544 (sens spécifique d’entraîner) n f - être sous la tutelle (1 occurence).
Est 2.20 apporter, nourriture, élever, entraîner, fournir (comme parent) éducation, tutelle.
546 omnah אָמְנָה
forme de 544 (dans son sens usuel) ; adv ; il est vrai (2 occurences), véritablement, en vérité.
547 omnah אֹמְנָה
vient de 544 (sens de supporter) ; n f : linteaux (1 occurence).
2R 18.16: linteaux, pilier, supports d’une porte.
548 amanah אֲמָנָה
vient de 543 n f : alliance 1, salaire fixe 1 ; (2 occurences).
1. foi, support, sûr, certain.
a. d’un pacte, d’une alliance, d’un accord.
b. d’un support financier, salaire.
549 Amanah אֲמָנָה
comme 548 ; n pr loc
Abana,1 Amana,1 ;(2 occurences).
Abana, Amana = signification plausible = « rocailleux ».
une des deux rivières de Damas, probablement la principale. Sans doute la rivière Barada, le Crysorrhoas des auteurs classiques.
550 Amnon אַמְנון ou Amiynon אֲמִינון
vient de 539 ; n m Amnon (28 occurences) « fidèle ».
1. fils aîné de David, demi-frère de Tamar, tué par Absalom.
2. un fils de Simon (du clan de Caleb).
551 omnam אָמְנָם vient de 544 ; adv
vrai 3, certes 2, ainsi, vérité, réellement, sûr ; (9 occurences).
véritablement, vraiment, sûrement.
552 oumnam אֻמְנָם variante orthographique de 551 ; adv véritablement 2, donc 2, vraiment 1 ; (5 occurences), en effet.
La relation avec la Nouvelle Alliance :
Actes 13:39 «et que quiconque croit est justifié par lui de toutes les choses dont vous ne pouviez être justifiés par la loi de Moïse.» | Moïse croyait être justifié par le bâton que Dieu lui avait confié. Dieu lui reproche : «Vous n’avez pas cru en moi» |
Actes 15:1 «Quelques hommes, venus de la Judée, enseignaient les frères, en disant : Si vous n’êtes circoncis selon le rite de Moïse, vous ne pouvez être sauvés.» | La verge d’Aaron devait simplement être montrée au peuple comme signe. Maintenant c’est par «la Parole» qu’on est sauvé, c’est par la Foi : Romains 10:8 «Que dit-elle donc ? La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur. Or, c’est la parole de la foi, que nous prêchons.» |
Actes 15:5 «Alors quelques-uns du parti des pharisiens, qui avaient cru, se levèrent, en disant qu’il fallait circoncire les païens et exiger l’observation de la loi de Moïse.» | C’est comme ci aujourd’hui, les pharisiens obligeaient le peuple à frapper le rocher car ils s’attendaient toujours à des miracles alors que ce temps était révolu. C’est comme ci aujourd’hui on niait ceux qui ont le «témoignage» EDAH et qu’on considérait la qahal (la synagogue ou l’église) comme étant le peuple saint «qui a le témoignage» |
Actes 15:21 «Car, depuis bien des générations, Moïse a dans chaque ville des gens qui le prêchent, puisqu’on le lit tous les jours de shabbat dans les synagogues.» |
Nombres 20:13-29
«13 Ce sont les eaux de Meriba, où les enfants d’Israël contestèrent avec l’Eternel, qui fut sanctifié en eux.
Les eaux de Meriba
4808 meriybah מְרִיבָה
vient de 7378 nom fém. dispute, contestation (7 occurences), lutte, dispute, querelle.
4809 Meriybah מְרִיבָה le même mot que 4808 nom ou prénom locatif (9 occurences).
« contestation, querelle ».
Il s’agit d’une source à Rephidim, au désert de Tsin ; ainsi appelée car les Israélites ont murmuré contre Dieu.
C’est là que l’eau a jailli du rocher à la frontière sud de la terre promise ; le peuple avait encore murmuré contre Dieu.
«14 De Kadès, Moïse envoya des messagers au roi d’Edom, pour lui dire : Ainsi parle ton frère Israël : Tu sais toutes les souffrances que nous avons éprouvées. 15 Nos pères descendirent en Egypte, et nous y demeurâmes longtemps. Mais les Egyptiens nous ont maltraités, nous et nos pères. 16 Nous avons crié à l’Eternel, et il a entendu notre voix. Il a envoyé un ange, et nous a fait sortir de l’Egypte. Et voici, nous sommes à Kadès, ville à l’extrémité de ton territoire. 17 Laisse-nous passer par ton pays; nous ne traverserons ni les champs, ni les vignes, et nous ne boirons pas l’eau des puits; nous suivrons la route royale, sans nous détourner à droite ou à gauche, jusqu’à ce que nous ayons franchi ton territoire.
18 Edom lui dit : Tu ne passeras point chez moi, sinon je sortirai à ta rencontre avec l’épée. 19 Les enfants d’Israël lui dirent : Nous monterons par la grande route; et, si nous buvons de ton eau, moi et mes troupeaux, j’en paierai le prix; je ne ferai que passer avec mes pieds, pas autre chose. 20 Il répondit : Tu ne passeras pas! Et Edom sortit à sa rencontre avec un peuple nombreux et à main forte. 21 Ainsi Edom refusa de donner passage à Israël par son territoire. Et Israël se détourna de lui.
Le peuple n’est pas prêt à combattre. Dieu ne le lui permet pas à cause de la faute des eaux de Meriba de Nombres 20. Ils vont devoir rester là. Le peuple doit d’abord passer par l’épreuve du serpent d’airain. Tant qu’il n’est pas passé par cette épreuve, Dieu ne lui donnera pas la victoire. Preuve en est les victoires que Dieu lui accordera juste après ça. Ici, le peuple préfère se détourner pour aller à la montagne de Hor. C’est sur cette montagne que Aaron décéda ; il s’agit des plus hauts sommets en Édom. Cette montagne était appelée à marquer la frontière nord du territoire que les enfants d’Israël devaient conquérir.
Après vérification, il s’agit toujours bien du peuple nouveau né le peuple du témoignage l’assemblée כָּל-הָעֵדָה «Kol HaEdah»
22 Toute l’assemblée des enfants d’Israël partit de Kadès, et arriva à la montagne de Hor.
Ils quittèrent la sainteté pour passer dans le pays de Edom.
וַיִּסְעוּ, מִקָּדֵשׁ; וַיָּבֹאוּ בְנֵי-יִשְׂרָאֵל כָּל-הָעֵדָה, הֹר הָהָר
vayeseou, miqadesh; vayavoou bné Israël kol-haedah, hor hahar
et ils se mirent en route depuis kadesh, et ils arrivèrent les enfants d’Israël toute l’assemblée EDAH du témoignage, à la montagne de Hor
Mort de Aaron et passage de la sacrificature à son fils Eléazar
23 L’Eternel dit à Moïse et à Aaron, vers la montagne de Hor, sur la frontière du pays d’Edom : 24 Aaron va être recueilli auprès de son peuple; car il n’entrera point dans le pays que je donne aux enfants d’Israël, parce que vous avez été rebelles à mon ordre, aux eaux de Meriba. 25 Prends Aaron et son fils Eléazar, et fais-les monter sur la montagne de Hor. 26 Dépouille Aaron de ses vêtements, et fais-les revêtir à Eléazar, son fils. C’est là qu’Aaron sera recueilli et qu’il mourra. 27 Moïse fit ce que l’Eternel avait ordonné. Ils montèrent sur la montagne de Hor, aux yeux de toute l’assemblée. 28 Moïse dépouilla Aaron de ses vêtements, et les fit revêtir à Eléazar, son fils. Aaron mourut là, au sommet de la montagne. Moïse et Eléazar descendirent de la montagne. 29 Toute l’assemblée vit qu’Aaron avait expiré, et toute la maison d’Israël pleura Aaron pendant trente jours.»
Nombres 21:1-35
«1 Le roi d’Arad, Cananéen, qui habitait le midi, apprit qu’Israël venait par le chemin d’Atharim. Il combattit Israël, et emmena des prisonniers. 2 Alors Israël fit un voeu à l’Eternel, et dit : Si tu livres ce peuple entre mes mains, je dévouerai ses villes par interdit. 3 L’Eternel entendit la voix d’Israël, et livra les Cananéens. On les dévoua par interdit, eux et leurs villes; et l’on nomma ce lieu Horma.
4 Ils partirent de la montagne de Hor par le chemin de la mer Rouge, pour contourner le pays d’Edom. Le peuple s’impatienta en route,
ה וַיְדַבֵּר הָעָם, בֵּאלֹהִים וּבְמֹשֶׁה, לָמָה הֶעֱלִיתֻנוּ מִמִּצְרַיִם, לָמוּת בַּמִּדְבָּר: כִּי אֵין לֶחֶם, וְאֵין מַיִם, וְנַפְשֵׁנוּ קָצָה, בַּלֶּחֶם הַקְּלֹקֵל | vayedabber haam beelohim ouvamosheh, lamah heeliytounou mimmitsraïm, lamout bammidbar: kiy eyn lehem, veeyn maiym, venaphshenou qatsah balehem haqloqel | 5 et parla contre Dieu et contre Moïse : Pourquoi nous avez-vous fait monter hors d’Egypte, pour que nous mourions dans le désert ? car il n’y a point de pain, et il n’y a point d’eau, et notre âme est dégoûtée de cette misérable nourriture. |
venaphshenou qatsah balehem haqloqel
notre âme est dégoûtée de ce pain misérable
L’âme dégoûtée se dit 6973 qouts קוּץ une racine primaire (identique à 6972 à travers l’idée de se dissocier de (comparer 6962): être dégoûté, prendre en aversion, avoir en abomination être saisi de terreur, s’effrayer, assiéger, craindre ; (9 occurences), être chagriné, affligé, détester, ressentir une aversion, redouter d’une façon maladive et dans sa forme Qal, il s’agit de ressentir du dégoût, abhorrer, détester et ressentir de la crainte.
Le peuple considère ce pain comme méprisable, indigne, sans valeur, chétif : 7052 qloqel קְלֹקֵל la racine de ce mot nous révèle comment le peuple le considérait : cet adjectif vient du verbe 7043 qalal קָלַל diminuer, maudire, mépriser, mépris, blasphémateur, méprisable, malédiction, appesantir, facile, léger, vil, alléger, aiguiser, peu de chose, opprobre, humilier, à la légère, secouer.
Devant ce mensonge, le Psaume 78:29 rectifie en précisant qu’ils en étaient littéralement rassasiés. Il s’agissait en plus du pain du ciel, la manne comme d’un «pain de noblesse». Le peuple insultait donc ce Pain Vivant descendu du ciel en considérant ce pain comme un «pain de régime», léger, maudit, méprisable.
Le serpent d’airain
Dans le serpent d’airain, nous allons trouver pour notre vie à tous, un parallèle au passage de Nombres 21:7 Nous avons péché, car nous avons parlé contre l’Eternel et contre toi. Prie l’Eternel, afin qu’il éloigne de nous ces serpents. Moïse pria pour le peuple.
C’est donc dans la Personne de Yeshoua le Messie qui intercède pour nous auprès du Père
que nous allons trouver Celui qui va éloigner de nous nos transgressions, qui va pardonner nos péchés Marc 2:10 «Or, afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés...»
Le serpent d’airain est l’un des thèmes les plus troublants et les moins compréhensibles de toute la Bible. Que l’on puisse admettre que Dieu paie pour le «rachat» de notre âme, soit déjà une chose difficilement acceptable pour notre esprit humain, que l’on doive accepter en plus que ce soit de nouveau Dieu Lui-même qui envoie son propre Fils sur une croix romaine soit autre chose, qu’en plus de cela on doive assimiler notre Bien Aimé Sauveur Yeshoua HaMashiah sur la croix à ce serpent ancien maudit, cette idée dépasse tout ce qu’un chrétien pourrait jamais admettre.
Si pour un juif, la croix est un scandale, pour un chrétien, le serpent sur la croix l’est tout autant !
Que faut-il donc en penser ? Sommes-nous en train de blasphémer ?
La perche représente bien ici symboliquement le bois de la croix sur laquelle il nous faut fixer nos regards. Les morsures des serpents brûlants représentent bien le péché. La question à laquelle nous devons répondre, c’est «le Fils de Dieu est-il le serpent» ou plutôt «le Serpent est-il le Fils de Dieu ?» ou encore, «le serpent est-il avec Yeshoua sur la croix de Golgotha»?
En réalité il ne s’agit ni de l’un ni de l’autre. On va donc comprendre une chose fondamentale sur l’objet de la «substitution» par les 2 boucs dont parlent les lois du tabernacle et aujourd’hui la «houqat torah» sur les cendres de la vache rousse.
Si le Fils de Dieu est mort sur la croix, il n’est pas mort tout seul. Il a emporté dans la mort avec lui sur le bois de la croix, toutes nos malédictions, toutes nos maladies. Il a emporté avec lui dans la mort toute la puissance des ténèbres de Satan.
En Yeshoua, nous sommes vainqueurs. En Yeshoua, nous avons la Puissance. En Yeshoua nous pouvons faire des prodiges. En Yeshoua, ce que nous disons ou ce que nous prions, se réalise. En Yeshoua il n’y a plus aucune condamnation.
Avant d’entrer dans l’étude hébraïque de Nombres 21:6-9 nous devons revenir quelques instants sur le passage de Colossiens 2:13 « Vous qui étiez morts par vos offenses et par l’incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses; 14 il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a détruit en le clouant à la croix; 15 il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix.»
Yeshoua a été cloué sur la croix pour emporter avec lui dans la mort l’acte dont les ordonnances nous condamnaient. Satan n’a pas été incarné dans un homme pour être cloué avec Yeshoua sur la croix. Si nous disons que sur la croix c’était le serpent, nous faisons un raccourci qui n’est pas tout à fait correct.
Ce n’est pas Satan en personne, l’ange rebelle de Dieu qui était cloué sur la croix, ni symboliquement, ni physiquement mais c’était «l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous» et Yeshoua, le Fils de Dieu, l’Homme Torah «l’a détruit en le clouant à la croix».
Satan n’est qu’un ange. Dieu n’irait pas jusqu’à mettre sur un même pied d’égalité son fils qui est Créateur, avec à côté de lui le serpent, cet ange, qui n’est qu’une simple créature fabriquée par Yeshoua Lui-même, l’une de ses œuvres les plus parfaites (Esaïe 7.14)
Sur la perche de Moïse il y avait un «acte signé dans le sang» car sans le sang il n’y a pas de pardon.
Afin donc que nous soyons guéris, sauvés, sanctifiés, Dieu nous ordonne de fixer nos regards sur ce serpent afin que :
1. nous soyons nous-mêmes convaincus dans notre conscience de l’efficacité du sang versé
2. afin de montrer à notre propre chair et à notre propre sang, aux dominations, aux autorités, aux princes de ce monde de ténèbres, et aux esprits méchants dans les lieux célestes (Éphésiens 6:12) qu’ils ont tous perdu le droit sur nos vies.
Le verset de Nombres 21:7 va nous éclairer quelque peu sur cela lorsque le peuple demande à Moïse «éloigne de nous ces serpents brûlants.»
En réalité, on va le voir, s’il s’agit bien de «séraphins» qui sont ces serpents brûlants qui sont envoyés par Dieu, ce sont des «autorités», des «dominations», des «princes de ce monde de ténèbres», des «esprits méchants» envoyés par Dieu, c’est la maladie envoyée par Dieu, c’est Dieu lui-même qui suscite Satan comme il l’a fait pour toucher à la vie de Job afin d’éprouver son serviteur. Ici il ne s’agissait pas d’éprouver les enfants d’Israël mais il s’agissait de les faire revenir afin qu’ils se repentent de leurs mauvaises voies.
ו וַיְשַׁלַּח יְהוָה בָּעָם, אֵת הַנְּחָשִׁים הַשְּׂרָפִים, וַיְנַשְּׁכוּ, אֶת-הָעָם; וַיָּמָת עַם-רָב, מִיִּשְׂרָאֵל | vayeshllah Adonaï baam, et hannehashim haseraphiym, vayenashkhou et-haam; vayamat am-rav, miysrael | 6 Alors l’Eternel envoya contre le peuple des serpents brûlants; ils mordirent le peuple, et il mourut beaucoup de gens en Israël. |
Tout d’abord les serpents brûlants sont des séraphins : le mot 8314 saraph שָׂרָף est un nom masculin - serpent brûlant, séraphins, dragon (volant) ; (7 occurrences).
1. serpent ardent, serpent (serpent venimeux (le venin ayant un effet de brûlure).
2. séraphins (des êtres majestueux avec 6 ailes, des mains ou des voix humaines, au service de Dieu.) Saraph vient de la racine 8313 שָׂרַף une racine primaire dont le sens est la cuisson des briques, être brûlé, brûler, allumer, incendie, mettre le feu, incendier (117 occurrences)
Les serpents mordirent le peuple
Les serpents mordirent le peuple : le verbe «mordre» ici a plusieurs sens : 5391 nashakh נָשַׁךְ une racine primaire mordre, exiger, prêter à intérêt, créancier ; (16 occurences), mordre, faire une morsure.
«Afin qu’il éloigne de nous ce serpent»
Toutes les versions bibliques sans exception disent «afin qu’il éloigne de nous ces serpents. Pourtant l’expression utilisée est :
וְיָסֵר מֵעָלֵינוּ אֶת-הַנָּחָשׁ
veyaser mealenou et-hannahash
éloigne de nous ce serpent
Il s’agit avec l’article préfixé, d’un serpent bien défini au singulier
Il s’agit donc bien ici d’éloigner du peuple, Satan en personne, le Serpent Ancien et non les serpents physiques qui n’étaient qu’une conséquence logique. Ce passage démontre de manière absolument claire que c’est Dieu qui envoie Satan là où il veut et quand il veut. Satan croit être libre alors qu’en réalité, tout ce qu’il fait est souverainement dirigé et gouverné par l’Eternel.
ז וַיָּבֹא הָעָם אֶל-מֹשֶׁה וַיֹּאמְרוּ חָטָאנוּ, כִּי-דִבַּרְנוּ בַיהוָה וָבָךְ--הִתְפַּלֵּל אֶל-יְהוָה, וְיָסֵר מֵעָלֵינוּ אֶת-הַנָּחָשׁ; וַיִּתְפַּלֵּל מֹשֶׁה, בְּעַד הָעָם | vayavo haam el-mosheh vayomrou hatanou kiy-dibbarnou vaAdonaï vavaekh-hitppallel el-Adonaï, veyaser mealenou et hannahash; vayitppallel mosheh bead haam | 7 Le peuple vint à Moïse, et dit : Nous avons péché, car nous avons parlé contre l’Eternel et contre toi. Prie l’Eternel, afin qu’il éloigne de nous ces serpents.(ce serpent) Moïse pria pour le peuple. |
Moïse fit un serpent d’airain
ח וַיֹּאמֶר יְהוָה אֶל-מֹשֶׁה, עֲשֵׂה לְךָ שָׂרָף, וְשִׂים אֹתוֹ, עַל-נֵס; וְהָיָה, כָּל-הַנָּשׁוּךְ, וְרָאָה אֹתוֹ, וָחָי | vayomer Adonaï el Mosheh, aseh lekha saraph, vesiym oto, al-nes; vehayah, kol-hannashoukh, veraah oto, vahaï | 8 L’Eternel dit à Moïse : Fais-toi un serpent brûlant, et place-le sur une perche; quiconque aura été mordu, et le regardera, conservera la vie. |
ט וַיַּעַשׂ מֹשֶׁה נְחַשׁ נְחֹשֶׁת, וַיְשִׂמֵהוּ עַל-הַנֵּס; וְהָיָה, אִם-נָשַׁךְ הַנָּחָשׁ אֶת-אִישׁ--וְהִבִּיט אֶל-נְחַשׁ הַנְּחֹשֶׁת, וָחָי | vayaas mosheh nehash nehoshet, vayesimehou al-hanness; vehayah, im-nashakh hannahash et-iysh--vehibbiyt el-nehash hannehoshet, vahaï | 9 Moïse fit un serpent d’airain, et le plaça sur une perche; et quiconque avait été mordu par un serpent, et regardait le serpent d’airain, conservait la vie. |
Dieu ordonne à Moïse :
1. וַיַּעַשׂ מֹשֶׁה נְחַשׁ נְחֹשֶׁת :
Moïse fit un serpent d’airain vayaas mosheh nehash nehoshet
- le serpent se dit 5175 nahash נָחָשׁ serpent n m (31 occurrences), serpent, reptile.
(serpent, image (du serpent), serpent volant (mythologique), une constellation (le dragon ?). La racine est 5172 nahash נָחַשׁ une racine primaire : enchantement, augure, voir, deviner, observer les serpents ; (11 occurrences), pratiquer la divination, deviner, observer les signes, apprendre par expérience, observer attentivement, dire la bonne aventure, prendre en présage, observer les serpents (de la racine נחשׁ = serpent).
(Piel) pratiquer la divination, observer les signes ou présages, ou augures.
- L’airain se dit 5178 nehosheth נְחֹשֶׁת pour 5154 n m airain 138, chaînes 2, trésors 1 ; (141 occurrences) : cuivre, bronze (cuivre (minerai), bronze (comme cuivre allié), chaînes (de cuivre ou bronze), cuivre (comme valeur), luxure, prostitution, sens douteux.
Plus tard, connaissant l’être humain et son désir de s’attacher à des choses visibles, Dieu a permis qu’il soit détruit entre les mains d’Ezéchias, fils d’Achaz, roi de Juda : on peut lire à ce sujet en 2 Rois 18:4 (LSG) «4 Il fit disparaître les hauts lieux, brisa les statues, abattit les idoles, et mit en pièces le serpent d’airain que Moïse avait fait, car les enfants d’Israël avaient jusqu’alors brûlé des parfums devant lui: on l’appelait Nehoushtan».
ד הוּא הֵסִיר אֶת-הַבָּמוֹת, וְשִׁבַּר אֶת-הַמַּצֵּבֹת, וְכָרַת, אֶת-הָאֲשֵׁרָה; וְכִתַּת נְחַשׁ הַנְּחֹשֶׁת אֲשֶׁר-עָשָׂה מֹשֶׁה, כִּי עַד-הַיָּמִים הָהֵמָּה הָיוּ בְנֵי-יִשְׂרָאֵל מְקַטְּרִים לוֹ, וַיִּקְרָא-לוֹ, נְחֻשְׁתָּן
Son nom 5180 Nehoushtan נְחֻשְׁתָּן vient de 5178 signifie « un morceau d’airain ». C’était le nom sous lequel était adoré le serpent d’airain fait par Moïse dans le désert au temps du roi Ézéchias, et brisé par ce dernier, pour détourner le peuple de l’idolâtrie. Ce Nehoushtan a eu un parallèle pendant deux mille ans lorsque l’église catholique a élevé au rang de divinité à adorer, la croix de Yeshoua HaMashiah.
2. וַיְשִׂמֵהוּ עַל-הַנֵּס : Moïse plaça le serpent d’airain sur une perche vayesimehou al-hanness
L’action de placer le serpent sur une perche équivaut à établir, charger, cacher...
7760 soum שׂוּם ou siym שִׂים -שׂוּמָה
une racine primaire : mettre, établir, rendre, faire, placer, charger, servir, dresser, cacher, produire, voir, subsister, poser, traiter, imposer, fixer, frapper, prendre, faire éclater, donner, écouter, déclarer, imputer, présenter, exiger, attacher, ajouter, déposer, tourner, envoyer ; (586 occurrences).
mettre, placer, servir, disposer, désigner, faire.
Au mode grammatical Qal, il est question de :
- poser, fixer, déposer sur, poser (violemment) les mains sur.
- fixer, adresser, diriger vers (étendre (la compassion) (fig).
- fixer, ordonner, établir, fonder, désigner, constituer.
- poser, mettre dans un lieu, planter, fixer.
- faire, transformer en, constituer, façonner un ouvrage.
La perche sur laquelle le serpent d’airain est placé est un vrai miracle !
La perche se dit 5251 nes נֵס un nom masc. qui signifie bannière, étendard, voiles ; perche, avertissement ; (20 occurrences).
- quelque chose de levé, étendard, signal, perche pour signal, enseigne, bannière, voile.
(étendard (comme point de ralliement), signal, perche de l’étendard, signe, avertissement, miracle, merveille)
Cette perche vient de 5264 nasas נָסַס une racine primaire «qui brilleront» (1 occurrence).
Za 9.16 (être levé (sens douteux), (Hitpoel) être levé, être affiché)
3. וְהָיָה, אִם-נָשַׁךְ הַנָּחָשׁ אֶת-אִישׁ--וְהִבִּיט אֶל-נְחַשׁ הַנְּחֹשֶׁת, וָחָי : et quiconque avait été mordu par un serpent, et regardait le serpent d’airain, conservait la vie. vehayah, im-nashakh hannahash et-iysh
Nombres 21:10-35
Maintenant que le salut et le pardon des péchés est accordé, maintenant que l’ennemi ne peut plus rien contre les enfants d’Israël, maintenant que le sacrifice de la vache rousse a été accepté, le peuple d’Israël est devenu un nouveau peuple qui n’a plus peur de rien ni de personne.
Le départ vers la terre promise est donc instantané et fulgurant, immédiat avec de simples arrêts pour dormir, se reposer puis repartir comme un corps d’armée bien entraîné que rien ne peut arrêter. Seul le péché peut ralentir le peuple !
10 Les enfants d’Israël partirent, et ils campèrent à Oboth. 11 Ils partirent d’Oboth et ils campèrent à Ijjé-Abarim, dans le désert qui est vis-à-vis de Moab, vers le soleil levant. 12 De là ils partirent, et ils campèrent dans la vallée de Zéred. 13 De là ils partirent, et ils campèrent de l’autre côté de l’Arnon, qui coule dans le désert en sortant du territoire des Amoréens; car l’Arnon est la frontière de Moab, entre Moab et les Amoréens. 14 C’est pourquoi il est dit dans le livre des Guerres de l’Eternel :.Vaheb en Supha, et les torrents de l’Arnon, 15 et le cours des torrents, qui s’étend du côté d’Ar et touche à la frontière de Moab.
16 De là ils allèrent à Beer. C’est ce Beer, où l’Eternel dit à Moïse : Rassemble le peuple, et je leur donnerai de l’eau. 17 Alors Israël chanta ce cantique : Monte, puits ! Chantez en son honneur! 18 Puits, que des princes ont creusé, Que les grands du peuple ont creusé, Avec le sceptre, avec leurs bâtons ! Du désert ils allèrent à Matthana;
19 de Matthana, à Nahaliel; de Nahaliel, à Bamoth; 20 de Bamoth, à la vallée qui est dans le territoire de Moab, au sommet du Pisga, en regard du désert.
21 Israël envoya des messagers à Sihon, roi des Amoréens, pour lui dire : 22 Laisse-moi passer par ton pays; nous n’entrerons ni dans les champs, ni dans les vignes, et nous ne boirons pas l’eau des puits; nous suivrons la route royale, jusqu’à ce que nous ayons franchi ton territoire. 23 Sihon n’accorda point à Israël le passage sur son territoire; il rassembla tout son peuple, et sortit à la rencontre d’Israël, dans le désert; il vint à Jahats, et combattit Israël. 24 Israël le frappa du tranchant de l’épée et s’empara de son pays depuis l’Arnon jusqu’au Jabbok, jusqu’à la frontière des enfants d’Ammon; car la frontière des enfants d’Ammon était fortifiée. 25 Israël prit toutes les villes, et s’établit dans toutes les villes des Amoréens, à Hesbon et dans toutes les villes de son ressort. 26 Car Hesbon était la ville de Sihon, roi des Amoréens; il avait fait la guerre au précédent roi de Moab, et lui avait enlevé tout son pays jusqu’à l’Arnon.
27 C’est pourquoi les poètes disent : Venez à Hesbon ! Que la ville de Sihon soit rebâtie et fortifiée ! 28 Car il est sorti un feu de Hesbon, Une flamme de la ville de Sihon; Elle a dévoré Ar-Moab, Les habitants des hauteurs de l’Arnon. 29 Malheur à toi, Moab ! Tu es perdu, peuple de Kemosch ! Il a fait de ses fils des fuyards, Et il a livré ses filles captives A Sihon, roi des Amoréens. 30 Nous avons lancé sur eux nos traits: De Hesbon à Dibon tout est détruit; Nous avons étendu nos ravages jusqu’à Nophach, Jusqu’à Médeba.
31 Israël s’établit dans le pays des Amoréens. 32 Moïse envoya reconnaître Jaezer; et ils prirent les villes de son ressort, et chassèrent les Amoréens qui y étaient.
33 Ils changèrent ensuite de direction, et montèrent par le chemin de Basan. Og, roi de Basan, sortit à leur rencontre, avec tout son peuple, pour les combattre à Edréi. 34 L’Eternel dit à Moïse : Ne le crains point; car je le livre entre tes mains, lui et tout son peuple, et son pays; tu le traiteras comme tu as traité Sihon, roi des Amoréens, qui habitait à Hesbon. 35 Et ils le battirent, lui et ses fils, et tout son peuple, sans en laisser échapper un seul, et ils s’emparèrent de son pays.»
Nombres 22.1
«1 Les enfants d’Israël partirent, et ils campèrent dans les plaines de Moab, au delà du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho.»
Juges 11.1 à 33, Ps 51
Marc 5.21 à 34
Commandements
La parashat Houqat comporte une prescription positive, celle de préparer une vache rousse afin que ses cendres puissent servir à purifier les personnes qui se sont souillées au contact d’un mort ( 19,9.)
Toutefois, le Sefer HaHinoukh considère que cette mitzva est la réunion de 3 prescriptions positives :
La vache rousse ( 19,2.)
Le précepte concernant l’impureté émanant d’un mort ( 19,14.)
Le précepte de l’eau lustrale (mei nidda), qui rend impur celui qui est pur et purifie celui qui s’est rendu impur par un mort ( 19,19.)