48 Shoftim שֹׁפְטִים (juges)
Deutéronome 16:18
Parmi les centaines d’attributs de l’Éternel, «shofet» שָׁפַט Juge, est celui que Yeshoua montrera lors de son retour en règne à Yeroushalaïm. Actuellement et depuis son arrivée sur terre, il est venu pour sauver et non pour juger. Mais cela changera lors de son règne.
שֹׁפְטִים וְשֹֽׁטְרִים תִּֽתֶּן–לְךָ בְּכָל–שְׁעָרֶיךָ אֲשֶׁר יְהוָה אֱלֹהֶיךָ נֹתֵן לְךָ לִשְׁבָטֶיךָ וְשָׁפְטוּ אֶת–הָעָם מִשְׁפַּט–צֶֽדֶק: | shof’tiym veshot’riym titten lekha bekhol shearekha asher YHVH Elohékha noten lekha lishvatékha veshoftou eth haam mishpat-tsedeq | Tu établiras des juges et des magistrats dans toutes les villes que l’Éternel, ton Dieu, te donne, selon tes tribus; et ils jugeront le peuple avec justice |
La parasha Shoftim avec le Livre du Devarim se démarque nettement des 4 autres Livres de la Torah. La seule fois que Dieu parlera Lui-même dans ce livre, ce sera pour dire à Moïse qu’il va mourir : Deutéronome 31 : 16 «L’Éternel dit à Moïse : Voici, tu vas être couché avec tes pères. Et ce peuple se lèvera, et se prostituera après les dieux étrangers du pays au milieu duquel il entre. Il m’abandonnera, et il violera mon alliance, que j’ai traitée avec lui.»
Pour obtenir la vie, il faut mourir à soi-même. C’est aussi le message de «Shoftim». C’est en tout cas le message adressé à Moïse, c’est-à-dire adressé indirectement à chacun de nous tous. Depuis Devarim nous avions vu que c’était toujours Moïse qui parlait et plus Dieu Lui-même. Avant ça, du temps de l’Exode d’Égypte, on pouvait constamment lire «Vayedaber Adonaï El Mosheh Lemor» c’est-à-dire «Et Dieu parla à Moïse, en disant».
Dans la parasha «Shoftim» qui est le livre où on retrouve le plus de «mitsvot», les commentateurs juifs expliquent que «la Torah s’adapte à son peuple». Elle ne change pas ni n’évolue pas mais elle s’adapte. De même comme on le voit ici, ces mêmes commentateurs expliquent que c’est «berouah hakodesh» que Moïse parle. Donc cela signifie que quelque chose a changé quand même : Dieu parle «par son Esprit». Plus tard on verra dans Deutéronome 18:18-19 que Dieu annonce que quelqu’un d’autre viendra après Moïse :
Plus tard on verra dans Deutéronome 18:18-19 que Dieu annonce que quelqu’un d’autre viendra après Moïse :
נָבִיא מִקִּרְבְּךָ מֵאַחֶיךָ כָּמֹנִי יָקִים לְךָ יְהוָה אֱלֹהֶיךָ אֵלָיו תִּשְׁמָעֽוּן: | naviy miqqirbekha meahekha, kamoniy yaqiym lekha YHVH elohékha elaïv tishmaoun | Un prophète sorti de toi, un de tes frères comme moi, pour toi l’Éternel, ton Dieu le suscitera : vous lui prêterez attention! (Deut 18:15) |
«Ton Dieu suscitera» יָקִים yaqiym hifil yiqtol 3ème pers. du verbe qoum «élever», «établir» l’Éternel, ton Dieu suscitera» «Ton Dieu élèvera»
נָבִיא אָקִים לָהֶם מִקֶּרֶב אֲחֵיהֶם כָּמוֹךָ וְנָתַתִּי דְבָרַי בְּפִיו וְדִבֶּר אֲלֵיהֶם אֵת כָּל–אֲשֶׁר אֲצַוֶּֽנּוּ: | naviy aqiym lahem miqqerev ahéhem kamokha venatattiy dvaraï bepiyv vedibber aléhem eth kol asher atsavvennou | Je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète comme toi, je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai. (Deut 18:18) |
«Je leur susciterai» אָקִים aqiym hifil yiqtol 1ère pers. sing. «Je susciterai» (J’élèverai, j’établirai), vient de 6965 qouwm קוּם une racine primaire : établir, lever, aller, demeurer, tenir, venir, susciter.
מִקֶּרֶב du milieu MI+QEREV 7130 qereb קֶרֶב au milieu, en elle, en lui, dans son sein, dans leur ventre, être entré, l’intérieur, entrailles, environner, au dedans, dans le cours
vient de 7126 qarab קָרַב offrir, s’approcher; n m:
Une parasha de l’espérance
Ces mêmes commentateurs expliquent que même si la Torah est immuable, elle va s’adapter à son public. Et c’est vrai que maintenant, on se trouve (prophétiquement, cela va sans dire) en présence d’un peuple qui a évolué, ce n’est plus «am Israël» mais c’est «adat Israël», c’est-à-dire le peuple du «témoignage», on va voir donc apparaître ici des nouveautés. Tout d’abord il faut savoir que la «vraie» Torah se retrouve dans les livres précédents Bereshit (Genèse), Bamidbar (Exode), Vayiqra (Lévitique) et Shemot (Nombres). Le Devarim (Deutéronome) n’étant qu’une répétition de tout ce qui précède, est considéré sur un autre niveau que les 4 autres Livres qui ont précédé. La parasha Shoftim, «juges», va nous parler «prophétie», «mitsvot». La parasha Shoftim, de même que toutes celles qui parlent de la préparation du peuple à rentrer en terre promise nous parlent de l’espérance, mais d’une espérance qui doit encore se fortifier dans la patience et la persévérance.
Le cœur de l’homme a été créé pour «espérer»
Pendant les centaines d’années que le peuple était encore esclave en Egypte, chacun aspirait à la délivrance, espérait le jour de la délivrance, il l’attendait ce jour où s’accomplirait enfin la promesse faite par l’Éternel à Abraham, Isaac et Jacob. L’attente était tellement longue que lorsque Moïse apparut devant le peuple comme rédempteur potentiel, le peuple gémit et rumina parce que la délivrance ne venait pas assez vite.
Quand il n’y a pas de délivrance en vue, on n’est pas troublé, on n’attend rien de plus. Mais dès le moment où quelque chose luit à l’horizon, c’est alors que l’âme explose de partout.
Lorsqu’un être humain attend, espère quelque chose depuis longtemps, lorsque ce qu’il espère commence finalement par pointer à l’horizon, que les choses vont finir par se concrétiser, au lieu de se réjouir, de prendre patience et de se fortifier, son cœur va lâcher.
A cause du péché, c’est comme ça qu’est devenu le cœur de l’homme : inconstant, faible, brisé. A cause de l’épreuve, le cœur brisé, plutôt que de se préparer lentement et sûrement, lâche très vite prise dès l’apparition d’une lueur d’espoir.
A cause du péché, le cœur de l’homme a été créé pour espérer ou du moins, Dieu l’a «adapté» afin qu’il apprenne l’obéissance, la soumission, la teshouva (la repentance).
Il est fort probable qu’avant la chute, même si la situation était différente, le cœur de l’homme était déjà créé pour espérer. L’espérance fait partie du caractère inné de l’être humain. S’il n’y a plus d’espérance, la vie n’a plus aucun sens.
Pendant que l’esclavage en Egypte agissait longuement, brutalement, violemment sur le peuple hébreu, le cœur de ce peuple s’est forgé une protection, une «carapace» pour se protéger.
A quoi voit-on que quelqu’un est vraiment né de nouveau ?
מִקֶּרֶב אֲחֵיהֶם Une première remarque concernant MIQEREV «du milieu de leurs frères». «Miqerev ahéhem» signifie «du milieu de leurs frères», c’est-à-dire quelqu’un qui fait partie du peuple et qui vient pour annoncer à ce peuple les oracles de Dieu. Mais «miqerev» signifie aussi «du sein des entrailles», autrement dit, lorsque nous sommes un peuple de Dieu, l’Éternel nous parle au travers de son Esprit en nous. Mais ce n’est possible qu’à la condition où nous sommes devenus «peuple de Dieu» par le sang de l’alliance et où Dieu est notre Père et nous sommes devenus ses enfants à la nouvelle naissance.
Les gens du monde résistent mieux aux épreuves que les croyants en Yeshoua. Pourquoi ? Parce qu’ils n’attendent rien de personne. Et pourquoi les croyants ne réagissent-ils pas comme ceux du monde ? Parce que la vue de la lumière leur a rendu un espoir qui avait semblé disparu. Leur carapace est tombée. Plus rien ne protège leur cœur. Ils sont devenus vulnérables.
Quand on est du monde on est «invulnérable» car le cœur est dur.
Quand on est de Dieu, on est vulnérable car le cœur s’est assoupli, adouci.
Un cœur dur prouve qu’il n’y a ni nouvelle naissance ni salut.
Une fois que vient la nouvelle naissance, le cœur de l’homme devient sensible à Dieu, sensible à l’amour, sensible à son prochain. Tous ses sens sont «exacerbés», mis à vif. Cela signifie aussi que la moindre difficulté, la moindre dispute, le moindre mensonge ou la moindre injustice devient pour lui une véritable catastrophe.
L’ennemi de la nouvelle naissance : le cou raide
Dans le monde, on tient très bien le coup «grâce» au cou. Le monde païen vit par l’injustice, «par» le mépris, «par» le mensonge. La Bible parle d’ailleurs souvent du cou comme preuve de l’orgueil humain :
Job 41:22 «La force a son cou pour demeure, et l’effroi bondit au-devant de lui.»
Néhémie 9:16 «Mais nos pères se livrèrent à l’orgueil et raidirent leur cou. Ils n’écoutèrent point tes commandements»
C’est à ça qu’on voit si quelqu’un est véritablement né de nouveau : son cœur a changé. Ce n’est pas ce qu’il fait ou ce qu’il dit qui va compter, mais c’est comment il va se plier, se courber, patienter, souffrir avec les autres, se tordre de douleurs dans les difficultés, lâcher prise. C’est l’image parfaite du blé et de l’ivraie. Le blé est plein de graines et courbe sous le poids. L’ivraie ne porte aucune graine : elle peut donc élever sa tête fière et droite.
A l’inverse, dans le monde, les hommes cherchent à tout prix, la meilleure place, le meilleur mari, la plus belle épouse, le meilleur salaire, la fortune.
Un homme vraiment heureux, est un homme qui a une épouse qui a perdu sa première beauté à cause des différents enfants qu’elle a porté dans son sein. Un homme malheureux est un homme dont la femme reste toujours belle et sans enfant.
On dit aussi que c’est le diable qui tient les hommes par leur argent et leurs biens matériels. Ce n’est vrai qu’en partie. On n’a pas besoin du diable pour se perdre dans ce monde.
Par rapport à l’état du cœur de l’homme, les dangers inhérents à la richesse augmentent toujours plus. Chez ceux qui sont immensément riches et qui possèdent tout ce qu’ils désirent, la forte diminution de «l’espérance» s’amenuisant, leur cœur se sent instable devant une situation incontrôlable et instable. Un grand chanteur, l’un des plus riches et les plus connus dans ce siècle avait déclaré un jour «J’ai tout eu dans ma vie, la fortune, des femmes, des voitures, des maisons, l’adoration de mes fans, mon public. Comme je ne sais pas aller plus haut encore, il ne me reste plus qu’une chose : me suicider.»
Il était arrivé «au sommet» de ce que le cœur humain peut supporter. Et comme il n’y a pas plus haut que le «sommet» d’une montagne, à moins de prendre une fusée, la seule chose à faire, c’est de redescendre.
Romains 8:24 «Car c’est en espérance que nous sommes sauvés. Or, l’espérance qu’on voit n’est plus espérance : ce qu’on voit, peut-on l’espérer encore ?»
La gloire n’est pas faite pour l’homme : elle est réservée à Dieu
Proverbes 26:1 «Comme la neige en été, et la pluie pendant la moisson, Ainsi la gloire ne convient pas à un insensé.»
A moins d’un dérèglement climatique comme on en rencontre aujourd’hui, il n’y a pas de neige en été. Et c’est vrai qu’aujourd’hui, à la veille du retour du Mashiah, le mal est appelé bien, la corruption règne en maître, les mariages «hétéro» sont de plus en plus mal vus. Les chrétiens sont traités de «fondamentalistes».
La gloire dans le cœur de l’homme, c’est comme un moteur de fusée dans un vélo
Certains bricoleurs bricolent leur vélo en y ajoutant un moteur de fusée. Les pédales ne servent plus à rien. Les roues ont peu d’utilité et les freins ne servent plus à rien.
Les moteurs de fusée sont plus performants dans le vide. Plus la pression atmosphérique augmente, moins le moteur est performant. Le moteur-fusée est un moteur à réaction destiné à la propulsion d’un véhicule grâce à la projection d’un fluide (gaz ou liquide) vers l’arrière par la combustion. Tout ce qui fait partie du «caractère» du vélo ne sert plus. C’est pareil pour notre cœur. Cela signifie que «techniquement» la gloire n’est pas faite pour l’homme. Ça ne fonctionne tout simplement pas! Ça ne sert à rien, ça ne marche pas! Le vélo propulsé ne sert à rien - A moins d’en limiter la propulsion, il finira par exploser.
La réalité est bien différente de ce que l’on s’imagine et on l’a vu dans la parasha (...) avec l’endurcissement du cœur de Pharaon. Dieu, pour endurcir le Pharaon a fait tout le contraire de ce qu’un homme aurait fait. Au lieu de briser son cœur, au lieu de le faire souffrir dans d’atroces maladies, l’Éternel va faire une chose apparemment illogique : il va le «glorifier», Dieu va rendre le cœur de Pharaon content de lui, imbu.
Dieu va rendre le cœur de Pharaon «kavod» (3513) kabad ou kabed כָּבַד ou כָּבֵד
c’est-à-dire : riche, énorme, considéré, être appesanti, charger, endurcir, faire éclater la gloire, honorer, être glorifié, glorieux, traiter avec honneurs, hommages.
On parle alors d’être lourd, être pesant, être douloureux, être dur, être riche, être honorable, être glorieux, être onéreux, être honoré.
Lorsque le cœur de Pharaon va s’enfler, il ne pourra plus jamais revenir en arrière, soit pour accepter sa condition de mortel soit sa condition de «dieu» adulé par tous.
C’est exactement ce qui se passe lorsque l’on devient quelqu’un de connu, aimé, adoré par tous. C’est difficile, si pas impossible humainement de revenir en arrière.
Qu’il y ait eu ou pas le péché originel, le cœur de l’homme n’a pas été créé pour durer éternellement. Le cœur de l’homme a été créé pour un but : l’espérance. A partir du moment où il n’y a plus d’espérance, le cœur ne peut pas le supporter : il doit mourir.
Dieu n’a jamais été appelé «espérance» car il est «la fin» de l’espérance
Même si c’est vrai que nous avons l’espérance en Dieu (Actes 24:15), ce mot «espérance» n’est pas un titre ou un attribut divin. Jamais on ne dira que Dieu est l’espérance. Au contraire, Dieu est la «fin» de l’espérance.
Hébreux 3:6 «mais Christ l’est comme Fils sur sa maison; et sa maison, c’est nous, pourvu que nous retenions jusqu’à la fin la ferme confiance et l’espérance dont nous nous glorifions». Pourquoi l’homme doit-il mourir devant la Présence de Dieu? Pour toutes les raisons que nous avons déjà indiquées, le péché, le manque de sainteté, etc. Mais il y a une chose à laquelle personne ne pense jamais : Dieu est la fin de l’espérance. Yeshoua n’a jamais dit qu’il est «l’espérance». On n’a jamais appelé Dieu «espérance». Dieu est Dieu et Il est la fin du chemin. Il n’y a plus rien après Lui. Il est l’accomplissement. On espère en Dieu. Mais une fois qu’on sera devant Lui, il n’y aura plus d’espérance, ni d’espoir puisque nous serons devant Lui, face à face. C’est pour ça qu’on ne peut pas aller «au ciel» comme nous sommes, avec notre cœur humain, on ne tiendrait pas le coup, et ça n’a rien à voir avec le péché. C’est tout simplement qu’on n’est pas «fait» pour ça.
Nous avons été créés «finis» et nous ne pouvons pas être auprès du Dieu «infini».
L’espérance est liée à la foi et à la sainteté
Plusieurs passages montrent que l’espérance n’existe pas pour les incroyants dont les iniquités ne sont pas expiées. Un homme du monde ne connaît pas l’espérance.
Job 5:16 «Et l’espérance soutient le malheureux, Mais l’iniquité ferme la bouche.»
Job 8:13 «Ainsi arrive-t-il à tous ceux qui oublient Dieu, Et l’espérance de l’impie périra.»
Job 11:20 «Mais les yeux des méchants seront consumés; Pour eux point de refuge; La mort, voilà leur espérance !»
On peut même supposer à l’inverse que celui qui n’est pas sauvé mais qui espère l’être quand même, est dans la main de Dieu et doit s’attendre à son intervention. Dieu lit dans les cœurs et Il prend soin de ceux qui espèrent.
C’est ce que précise Psaumes 9:19 «Car le malheureux n’est point oublié à jamais, L’espérance des misérables ne périt pas à toujours.»
Shoftim : avant de rentrer en terre promise, le peuple vivait pour lui-même
Quelques 40 jours avant sa mort, devant de l’imminence de la rentrée du peuple en terre promise, Moïse va commencer par aborder toutes les questions relatives à la direction du peuple hébreu. C’est la parasha Shoftim שֹׁפְטִים «juges». La Torah a été donnée par Dieu au peuple d’Israël d’abord de manière individuelle puis collective. A la veille de rentrer dans la terre promise, Dieu va donc donner des lois qui vont légiférer la vie en société, la direction de villes, l’organisation des jugements entre les hommes. Il ne s’agit plus ici de légiférer les relations individuelles entre l’être humain et son Dieu, le salut, les ordonnances qui ont déjà été longuement décrites pendant plusieurs parashot. Ici, il ne s’agit donc plus du tout des relations entre le peuple et son Dieu mais plutôt des lois pour le bien vivre en société, pour l’établissement d’une «justice de proximité». Lorsque nous recevons de Dieu la nouvelle Vie en Yeshoua, par son sang, au début nous vivons pour nous-même, pour notre salut, pour notre sanctification, pour notre bonheur, pour notre famille, pour nos enfants. Plus tard, lorsque nous sommes devenus un peuple de témoins voulant faire connaître au monde ce que nous avons vécu, nous ne vivrons plus pour nous-même mais nous vivrons pour les autres.
Dans Shoftim, la vie du peuple hébreu va se développer d’avantage en société plutôt qu’individuellement et toute une série de lois seront établies afin que personne ne soit une pierre d’achoppement pour son voisin.
L’idolâtrie est p.ex. l’un des péchés qui va nuire le plus à l’ensemble de la population. Tout le monde paie les conséquences du péché d’idolâtrie d’une seule personne.
Moïse va donc commencer par prescrire aux enfants d’Israël de nommer des juges intègres, il va donner plus tard des règles concernant les rois, les prophètes et les Cohanim. De nombreux commandements sont ajoutés comme leur nomination, l’obligation de suivre la Torah et les paroles des prophètes, les obligations du roi, la punition pour parjure, les lois de la guerre et la procédure à suivre lors de meurtres irrésolus.
Il va établir des lois pour condamner à mort ceux qui ont été reconnus coupables d’idolâtrie au terme d’un procès réel. Il détaille la façon dont un roi, s’il venait à accuser quelqu’un de faux prophète, il devrait exercer son pouvoir; quels sont les critères pour reconnaître un faux prophète, et son châtiment; les règles des villes de refuge; les peines encourues par les faux témoins; le droit de la guerre; la façon d’expier un meurtre dont le coupable est inconnu.
Puis il sera question des sacrifices que nous offrons à l’Éternel et qui doivent être exempts de défauts.
Moïse demande aux hébreux de couronner un roi après être entrés en Israël. Un roi ne pourra pas accumuler une quantité excessive de chevaux, d’épouses ou de richesses personnelles. Le roi écrit pour lui-même deux rouleaux de la Torah. L’un d’eux doit rester avec lui à tout moment, en rappel constant de la nécessité pour lui de rester humble et de suivre la loi de Dieu.
Les Cohanim ont été choisis par Dieu pour être ses saints serviteurs. Ils ne reçoivent pas d’héritage en Terre d’Israël, parce que « Dieu est leur héritage ». Au lieu de cela, les Cohanim sont les bénéficiaires de divers dons sacerdotaux, y compris certaines portions de viande d’animaux abattus pour un usage privé, ainsi que les prélèvements des récoltes et de la tonte des animaux.
Concernant les familles sacerdotales, elles seront divisées en plusieurs groupes servant dans le Temple à tour de rôle. Un Cohen conservera toujours le droit de venir au Temple et d’offrir personnellement ses propres sacrifices.
Puis il sera question des interdictions concernant la divination et d’autres pratiques occultes similaires. Au lieu d’interroger l’avenir, il nous est commandé de placer notre foi et notre confiance en Dieu.
Dieu dit que le peuple n’a pas non plus besoin de ces pratiques abominables parce que ce sont les prophètes qui transmettent les messages de Dieu à Son peuple. Il nous est commandé d’obéir à ces prophètes. Le non-respect des paroles des prophètes sera sanctionné de même qu’une personne qui prétend faussement parler au nom de Dieu.
Vient ensuite le commandement d’établir des villes de refuge pour le meurtrier par accident. Moïse commande aux hébreux de désigner six de ces villes et, lorsque Dieu étendra les frontières du pays avec la venue du Mashia’h, d’ajouter trois autres villes de refuge.
Toute condamnation dans une affaire impliquant des châtiments capitaux ou corporels devra être validée par 2 témoins. Les personnes qui témoignent faussement sont susceptibles de recevoir la punition qu’elles ont voulu imposer à leur victime innocente.
La procédure de la guerre est décrite dans cette section. Quand les troupes approchent du champ de bataille, un Cohen s’adresse à elles en les avertissant de ne pas craindre l’ennemi, et en énumérant les différents individus qui sont exemptés du devoir militaire comme celui qui s’est récemment fiancé ou qui vient de construire une nouvelle maison, ou encore une personne craintive.
Autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes
Romains 12:17-18 «17Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes. 18 S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes.»
Non seulement Dieu permet qu’il y ait des guerres, mais en plus, c’est Lui qui parfois envoie l’ennemi lorsque son peuple l’abandonne ! N’est-Il pas Souverain ? N’est-il pas au contrôle de toutes choses ? Toutes choses, n’ont-elles pas été faites, PAR LUI, et POUR LUI? Tout ce qui existe, les guerres y compris, a été fait par lui et POUR Lui.
Elles sont là pour un but : montrer qui Lui appartient et qui ne lui appartient pas. Ceux qui Lui appartiennent sont des instruments de paix «tant que cela dépend».
Pour Dieu, une des choses les plus importantes dans ce bas monde, ce n’est pas la paix, la joie ou le bien-être mais c’est de savoir QUI lui appartient! Et afin de voir de manière claire, précise lorsqu’il y a des idolâtres parmi son peuple, et sans aucun doute qui lui appartient, il va susciter un ennemi pour voir comment ses enfants vont réagir.
Si Yeshoua a dit à ses disciples en Matthieu 5:14 «Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée» alors forcément il va créer des ténèbres pour révéler ces lumières que nous sommes.
Si Yeshoua a fait de nous des lumières, c’est donc qu’il a du faire aussi des ténèbres pour y mettre ces lumières.
Malachie 3:18 «Et vous verrez de nouveau la différence entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas.»
On en revient toujours au même point : savoir qui est né de nouveau et qui ne l’est pas, qui travaille pour Dieu et qui travaille contre Dieu, qui travaille selon la Voix du Saint Esprit ou qui travaille pour sa dénomination.
Avant de livrer bataille contre un ennemi au combat, l’Éternel commande de faire une proposition pacifique. C’est seulement si l’ennemi n’accepte pas cette offre que la bataille s’ensuit. Dans les batailles contre les nations cananéennes, si l’ennemi n’accepte pas l’offre de paix, il est commandé aux Israélites de les anéantir complètement. Il leur est interdit de couper des arbres fruitiers en assiégeant une ville. La lecture se termine par la procédure à suivre en cas de meurtre non résolu.
La parasha attache pratiquement plus d’importance aux juges qu’à ceux qui vont gouverner le pays, les rois, les chefs, les religieux du temple, les prophètes. Il y a plusieurs raisons.
Les «shoftim» sont comme des législateurs, des gouverneurs qui décident au Nom de l’Éternel, qui prononcent des condamnations et ont finalement droit de vie ou de mort puisque ce sont eux qui sont non seulement des «législateurs» mais aussi des «exécuteurs» des condamnations.
Le mot Shoftim שֹׁפְטִים «juges» (juge) vient de la racine primaire 8199 shaphat שָׁפַט: juger, être juge, faire le juge, prononcer, punir ; (203 occurrences), gouverner, défendre.
Dans sa forme courante (Qal), shaphat a plusieurs significations
1. agir comme un législateur, ou juge ou gouverneur (de Dieu, de l’homme) (décider, gouverner, juger)
2. décider la controverse (de Dieu, de l’homme).
3. exécuter un jugement (judicieux, sagace (de l’homme), justifiant, condamnant et punissant, à la venue théophanique pour le jugement final.
Il faut savoir avant d’aller plus loin que le Juge par excellence Adonaï shoftenou c’est «l’Éternel notre Juge» :
Esaïe 33:22
Esaïe dans son adoration révèle plusieurs des attributs de l’Éternel. Il montre d’abord que l’Éternel est «notre Juge» et ça on s’en doutait évidemment. Par contre l’attribut suivant étonne puisqu’il parle de lois écrites.
כִּי יְהוָה שֹׁפְטֵנוּ, יְהוָה מְחֹקְקֵנוּ; יְהוָה מַלְכֵּנוּ, הוּא יוֹשִׁיעֵנוּ | kiy Adonaï shophtenou IHVH mehoqeqenou IHVH Malkenou Hou Yoshiyenou | «Car l’Éternel est notre juge, L’Éternel est notre législateur, L’Éternel est notre Roi : C’est lui qui nous sauve.» |
En effet, lorsque Dieu a donné à Moïse ses lois, il y avait les lois, les ordonnances et les sacrifices sur base de la Torah, puis des houqim, puis des mishpatim (les jugements) et même des eidim (des lois qui sont des témoignages vivants), les petachim (purification des femmes), les daatot (lois décrets). Les houqim dont il est question sont les lois écrites et si on dit législateur, c’est donc que c’est bien Dieu qui a imaginé et écrit des décrets, mis en place, ordonné des lois.
Le chant «Nisgav Adonaï» nous est bien connu. Il nous habitue à ces paroles d’Esaïe 33:22 dans lequel l’Éternel est aussi notre Législateur מְחֹקְקֵנוּ «mehoqeqenou», ce mot qui vient de la racine haqaq a donné les lois «houqim». Cet attribut fait de l’Éternel un écrivain puisque le mot 2710 haqaq חָקַק une racine primaire pour bâton souverain, sceptre, législateur, chefs, écrites, tracer, ordonner, poser, loi, prononcer, se tailler, graver, peints ; (19 occurrences) : couper, décret, inscrire, fixer, graver, tailler, peindre, gouverner.
La forme courante (Qal) est couper, graver, inscrire, écrire, tracer, marquer, inscrire (une loi), ordonner, décréter et ici le mot mehoqeqenou est donné dans la forme (Poel) qui est un verbe au participe masc. sing. en forme construite intensive (PIEL) active ce qui donne comme sens :
1. inscrire, décréter, décret.
2. celui qui décrète, législateur.
Deutéronome 16:18 à 21:9
Les deux premières apparitions du Juge dans la Bible c’est d’abord lorsque Sarah dit à Abraham en Genèse 16:15 «L’outrage (hamas חָמָס) qui m’est fait retombe sur toi. J’ai mis ma servante (shiphhah שִׁפְחָה) dans ton sein; et, quand elle a vu qu’elle était enceinte, elle m’a regardée avec mépris. Que l’Éternel soit juge (Shaphat) entre moi et toi !» Sarah a demandé là l’intervention de l’Éternel puisque personne d’autre ne prenait sa défense, contre son propre mari. L’Éternel est donc le premier à être considéré comme le Juge par excellence entre enfants de Dieu. Par après, ayant peut-être appris une leçon de cette histoire avec sa femme, Abraham, lorsqu’il voulait faire sortir son neveu Lot de Sodome a lui aussi invoqué le caractère de Juge de l’Éternel «Genèse 18 : 25 «Faire mourir le juste avec le méchant, en sorte qu’il en soit du juste comme du méchant, loin de toi cette manière d’agir ! loin de toi ! Celui qui juge (Shaphat) toute la terre n’exercera-t-il pas la justice ?»
Les juges ne sont jamais seuls : ils sont accompagnés
Avec les juges shophtiym, seront aussi établis des ve-shotriym pluriel de שׁוֹטֵר shoter lié à la racine 7860 shatar - shoter שָׁטַר vient probablement d’une racine par ailleurs non utilisée, du sens d’écrire v/n m - les commissaires, avoir autorité, magistrats, officiers, inspecteur ; (25 occurrences); (Qal) officiel, fonctionnaire.
Ces «shotriym» ont commencé à apparaître en Exode 5:6 «Et ce jour même, Pharaon donna cet ordre aux inspecteurs du peuple et aux commissaires». Dans l’Égypte des Ramsès, c’étaient des surveillants qui étaient même battus Exode 5:14 «On battit même les commissaires des enfants d’Israël, établis sur eux par les inspecteurs de Pharaon: Pourquoi, disait-on, n’avez-vous pas achevé hier et aujourd’hui, comme auparavant, la quantité de briques qui vous avait été fixée?».
L’ennemi utilise souvent des «shotriym» pour briser le peuple juif puisque en 40-45, on les appelait des «capo». Ils n’avaient pas le choix, c’était obéir ou mourir. Les «shotriym» sont proches des gens. Ils sont appelés à faire appliquer la loi.
D’ailleurs en Israël on appelle la police la «mishtarah» מִשְׁטָרָה les policiers «mishtarot» מִשְׁטָרוֹת mi+shoter «qui provient de l’autorité compétente, du magistrat.
Deutéronome 16:18 | |||
«18 Tu établiras des juges et des magistrats dans toutes les villes que l’Éternel, ton Dieu, te donne, selon tes tribus; et ils jugeront le peuple avec justice. | יח שֹׁפְטִים וְשֹׁטְרִים, תִּתֶּן-לְךָ בְּכָל-שְׁעָרֶיךָ, אֲשֶׁר יְהוָה אֱלֹהֶיךָ נֹתֵן לְךָ, לִשְׁבָטֶיךָ; וְשָׁפְטוּ אֶת-הָעָם, מִשְׁפַּט-צֶדֶק | shophtiym veshoteriym titten lekha bekhol shearekha asher Adonaï Eloheikha noten Lekha lishvatekha veshaphtou et haam mishppat tsedeq | Des juges et des officiers tu te donneras dans toutes tes portes que l’Éternel ton Dieu te donnera pour tes tribus et ils jugeront le peuple un jugement de justice |
Les juges condamnent les accusés et même parfois aussi les «magistrats»: ils sont parfois accusés eux aussi et ça arrive quelques fois dans la vie en société. Lorsqu’il n’y a pas Dieu, tout se dérègle rapidement.
A l’origine, l’existence des villes provient du péché. Lorsque Caïn a tué son frère Abel, par crainte de la vengeance des hommes, Caïn a fuit loin de la face de Dieu.
Genèse 4:17 «Caïn connut sa femme; elle conçut, et enfanta Hénoc. Il bâtit ensuite une ville, et il donna à cette ville le nom de son fils Hénoc.
On parlait déjà en Genèse 10:12 de la «grande ville» (du péché) «et Résen entre Ninive et Calach; c’est la grande ville.»
La ville
Les villes étaient devenues un lieu de glorification des hommes. Il ne s’agit évidemment pas de ces «villes refuges» établies par Dieu pour sauver le coupable.
Genèse 11:4 «Ils dirent encore: Allons ! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre.»
Une ville se dit 5892 iyr עִיר il s’agit d’un lieu gardé par un veilleur et, dans le sens le plus large, même un campement ou un poste. Au départ il ne s’agit donc pas de ce qui est la terre promise où allaient devoir s’installer le peuple. On retrouve d’ailleurs dans la racine du mot les «ennemis», la «terreur», «l’agitation», «l’angoisse» : la ville, ou la cité est un lieu où on reste éveillé, gardé.
5782 ouwr עוּר la racine primaire donne l’idée d’ouvrir les yeux, d’éveiller, veiller, se réveiller, sortir (du sommeil), se lever, brandir, exciter, se soulever, sauter d’allégresse, agiter, susciter, attiser
Avant que Dieu ne promette au peuple hébreu de rentrer en terre promise, les villes dans la bible étaient souvent les «villes fortifiées» des ennemis, des villes qu’il fallait dévouer par interdit, des villes qu’il fallait passer par le fil de l’épée. Les villes où habiteront les enfants d’Israël seront généralement des villes qui auront été «colonisées» par Israël.
Deutéronome 6:10 «L’Eternel, ton Dieu, te fera entrer dans le pays qu’il a juré à tes pères, à Abraham, à Isaac et à Jacob, de te donner. Tu posséderas de grandes et bonnes villes que tu n’as point bâties»
Deutéronome 9:1 «Ecoute, Israël ! Tu vas aujourd’hui passer le Jourdain, pour te rendre maître de nations plus grandes et plus puissantes que toi, de villes grandes et fortifiées jusqu’au ciel»
On parle rarement dans la Bible de villes bâties par les hébreux. Genèse 4:17 «Caïn connut sa femme; elle conçut, et enfanta Hénoc. Il bâtit ensuite une ville, et il donna à cette ville le nom de son fils Hénoc.»
Mis à part Caïn le premier meurtrier, il est plutôt question d’invasion. Ce n’est pas parce qu’on a un ensemble de maisons et de propriétés avec des rues qu’on doit parler de «ville». Bibliquement donc, le principe d’une «ville» au départ n’est pas dans la volonté de Dieu puisque c’est l’endroit des dépravations, des meurtres, des déprédations, de la haine, c’est l’endroit où l’être humain comme Caïn, va se réfugier pour fuir Dieu, c’est l’endroit où les hommes cherchent une identité de peuple puissant, de nation forte, à l’opposé de la vie de famille établie par Dieu pour le développement de son peuple.
Les villes sont donc des lieux où les hommes sont prédisposés à désobéir à Dieu.
Les villes représentent aussi des hommes
Tout ce qui a été dit, est normal quand on sait que spirituellement, les villes peuvent aussi représenter des hommes où viennent habiter des esprits. Lorsqu’on se promène le soir dans certaines villes, on ressent fortement les ténèbres. On les ressent encore plus lors de manifestations idolâtres, processions, fêtes païennes, caranaval, etc.
Les esprits et les démons sortent le soir dans les rues et les places de certaines grandes villes, esprits de Mamon, esprits de lucre ou d’infidélité, de perversion sexuelle et d’idolâtrie.
A cause du péché et de ses conséquences, Dieu a du changer les choses. Mais comme Dieu est Dieu, Il va donc s’adapter Lui-même à la volonté de son peuple et il va organiser ces villes pour le bien-être de son peuple en y établissant des règles et surtout, Il va se doter d’une Ville à Lui tout seul, la Ville par excellence dans la Bible c’est Yeroushalaïm, la «Ville du Grand Roi». C’est ici en Terre Promise que les villes israéliennes vont commencer à se développer.
C’est Dieu qui donne au peuple les tribunaux
A partir de ce moment là, la ville n’apparaît plus comme le produit de la révolte humaine contre Dieu. Sous le couvert de Dieu, la ville est plutôt un exemple type de la communauté humaine, des habitations qui se regroupent non loin d’un point d’eau, d’un pont ou d’un croisement. Elles sont blotties pour se tenir chaud, pour se protéger de l’ennemi, du vent ou du soleil, serrées les unes contre les autres dans une proximité de quelques mètres.
A une époque de troubles et de guerres, la ville signifie aussi le repos. Pour le peuple hébreu après 40 ans de vie dans le désert, les villes représentent la fin de l’errance, l’enracinement dans un lieu où l’on peut vivre, fonder une famille, profiter de la vie. La ville offre également une protection contre les dangers extérieurs : brigands ou invasions. Si à cause du péché, la ville est devenue nécessaire, alors, avec les villes, les juges et les magistrats sont devenus indispensables. Si les hommes veulent des villes, ils doivent aussi accepter les juges et les magistrats. L’un ne va pas sans l’autre.
Ces «portes» que Dieu a données à Moïse «pour toi-même» aux tribus d’Israël «bekhol shearekha asher Adonaï Eloheikha noten lekha lishvatekha» (dans toutes tes portes que l’Éternel ton Dieu te donnera pour tes tribus), ce sont donc bien des «portes» et non des «villes». On sait bien sûr que Dieu va donner des villes, des villes refuge aux Lévites mais ce texte dont le thème est principal est le placement de Juges et de Commissaires, l’Éternel va d’abord installer des «portes» avant les villes.
La porte Delet
Si «shaar» est ici la «porte de la ville», là où on juge, il y a une autre porte qui est la «porte des cieux». C’est la porte par excellence, Yeshoua par laquelle l’Esprit Saint peut rentrer dans notre cœur et c’est aussi la porte qui empêche le diable d’y pénétrer. Ce n’est évidemment pas la même porte que celle du tribunal «shaar». Cette porte-ci n’est ni une «porte» qui juge ou qui nous «condamne». Cette porte 1817 deleth דֶּלֶת vient de 1802 ; n f - porte, battants, couvercle, sein, feuilles, barrière. Cette porte sert aussi de couvercle de coffre, de mâchoire de crocodile et surtout de portes des cieux.
Mais toutes ces villes doivent se distinguer de LA Ville par excellence, la Ville de Jérusalem, la Ville Sainte, la «Ville du Grand Roi», et c’est bien Dieu qui a encouragé Néhémie à rebâtir les murailles de Jérusalem.
Quand Dieu est présent, derrière les murs de la ville, les hommes peuvent vaquer en paix à leurs occupations. La ville est alors un lieu de rencontres, de relation envers les autres, de communication, d’échanges. On y accueille les métiers. Chacun vient au marché pour acheter ou pour vendre. Elle est ainsi un lieu où s’échangent des biens au profit de tous.
La ville, c’est enfin une société organisée dans le cadre d’une même loi. La Bible atteste que, dans le cadre d’un monde pécheur qui frôle sans cesse l’autodestruction, il est nécessaire que les humains soient soumis à des autorités chargées d’appliquer la loi commune (Romains 13.1-7). C’est ce qui permet la coexistence pacifique d’hommes et de femmes rassemblés par des intérêts communs, chacun contribuant à sa façon au bien de tous par une division du travail et une complémentarité d’activités variées.
Shaar - Le tribunal
Mais il faut préciser une chose importante. Dans le texte il est écrit «Tu établiras des juges et des magistrats dans toutes les villes que l’Éternel, ton Dieu, te donne». En réalité il n’est pas écrit ici des villes «arim» dont le singulier est «iyr»). Comme on l’a vu plus haut, la ville est donc bien un nom masc. qui se dit 5892 iyr עִיר ou au pl. ar עָר ou ayar ou עָיַר et c’est un lieu gardé par un veilleur dans le sens le plus large, même un campement ou un poste Juges 10.4 : ville, cité (de David, ou de Dieu), ennemis, terreur. La ville est symbole d’agitation, d’angoisse, de terreur.
Ce mot vient de ouwr עוּר 5782 une racine primaire (identique à 5783 à travers l’idée d’ouvrir les yeux).
Et visiblement la ville ne permet pas beaucoup de se reposer : «our» signifie : éveiller, veiller, se réveiller, sortir (du sommeil), se lever, brandir, exciter, se soulever, sauter d’allégresse, agiter, susciter, attiser.
Ici le texte n’utilise pas ici le mot «villes» mais plutôt «portes» בְּכָל-שְׁעָרֶיךָ «dans toutes tes portes» : il est donc question ici, non de l’ensemble de la ville mais plutôt des portes pour y entrer :
8179 sha’ar שַׁעַר un nom masc. : porte, lieux, ville ; (371 occurrences). On parle ici de :
- la porte d’entrée d’une ville (la porte d’entrée du cœur de l’homme, de l’espace entre des portes, du marché, du lieu de rencontre du public, de cité, de ville, de la porte du palais, porte du château royal, du temple, ou de la cour du tabernacle, de la porte des cieux ou encore de l’enfer.
Ce mot dans son sens originel vient de 8176 shaar שָׁעַר racine primaire qui parle des pensées, de raisonner, calculer, compter, estimer (comme dans Prov 23.7).
Les portails des villes étaient des lieux où étaient préservés les valeurs financières de la ville.
Très tôt déjà, les portes des villes étaient devenues des lieux où se jugeaient les choses, des endroits qui attribuaient le pouvoir absolu à leurs propriétaires à cause de leurs richesses.
La puissance a toujours été de tous temps, liés à l’argent, à la fortune de la ville. Celui qui possédait la «porte» de la ville avec l’or et l’argent qui s’y trouvaient, détenait le pouvoir absolu.
Dieu donne à Israël le pouvoir législatif, financier
Très tôt déjà, lorsque Dieu fait une promesse à Abraham, il établit déjà d’avance le pouvoir d’Israël sur les nations, un pouvoir financier, un pouvoir législatif, un pouvoir judiciaire,
Genèse 22:17 «je te bénirai et je multiplierai ta postérité, comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est sur le bord de la mer; et ta postérité possédera la porte de ses ennemis.»
Mais la porte est ici considérée dans Deutéronome comme un portail, c’est-à-dire un endroit où se réunit le tribunal de la ville.
Lorsque nous donnons notre vie à Dieu par le sang de Yeshoua, nous devenons les esclaves de Dieu, ses serviteurs. Alors notre «oreille» symbole du discernement, est poinçonnée sur le portail de la Ville du Grand Roi. En effet, lorsqu’un esclave ne voulait pas recevoir sa liberté et qu’on devait lui poinçonner l’oreille sur la «porte», en réalité cela se faisait sur ce portail du tribunal : Exode 21:6 «alors son maître le conduira devant Dieu, et le fera approcher de la porte ou du poteau, et son maître lui percera l’oreille avec un poinçon, et l’esclave sera pour toujours à son service.»
Dès ce moment là, nous sommes marqués à vie, et c’est pour l’éternité que nous appartenons à Yeshoua. C’est la circoncision de notre cœur.
Et c’est une bonne chose car Dieu sait que certains d’entre nous, alors découragés par l’ennemi voudraient rebrousser chemin.
Ce poinçon, c’est notre salut.
Une justice de proximité et une justice messianique
Et Moïse ajoute que c’est au sein de chaque tribu que Dieu va établir des juges et des commissaires qui connaissent parfaitement le peuple. C’est la «justice de proximité».
«Veshaphtou eth haam, mishpat-tsedeq»
וְשָׁפְטוּ אֶת-הָעָם, מִשְׁפַּט-צֶדֶק
et ils jugeront le peuple - un jugement de justice
Le verbe «veshaphtou», un futur avec un vav conversif annonce une justice éternelle, pas seulement pour l’époque de Moïse. Cela signifie que ces juges et ces commissaires concernent aussi ceux qui dirigeront les Villes pendant la période des mille ans de règne à partir de Jérusalem.
Le droit et la justice parmi les enfants de Dieu
En termes de justice et de droit, il est évident que l’amour du prochain est la base même de l’identité des enfants de Dieu. Cet amour du prochain tient compte de l’équilibre: il n’est pas question d’avoir des préférences par intérêt ou par apparence. Les cadeaux entre enfants de Dieu ne sont pas interdits mais
«19 Tu ne porteras atteinte à aucun droit, tu n’auras point égard à l’apparence des personnes, et tu ne recevras point de présent, car les présents aveuglent les yeux des sages et corrompent les paroles des justes. 20 Tu suivras ponctuellement la justice, afin que tu vives et que tu possèdes le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne.
21 Tu ne fixeras aucune idole de bois à côté de l’autel que tu élèveras à l’Éternel, ton Dieu. 22 Tu ne dresseras point des statues, qui sont en aversion à l’Éternel, ton Dieu.»
Deutéronome 17:1
Moïse est en train de craindre qu’après son départ, le peuple ne tombe dans l’idolâtrie.
«1 Tu n’offriras en sacrifice à l’Éternel, ton Dieu, ni bœuf, ni agneau qui ait quelque défaut ou difformité; car ce serait en abomination à l’Éternel, ton Dieu.
Ce passage nous ramène à Hébreux 13:15 «Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire le fruit de lèvres qui confessent son nom.» Si nous louons Dieu du bout de nos lèvres, si nous estimons le sacrifice de Yeshoua comme mineur, alors nous offrons des sacrifices qui possèdent des défauts. Le verset 1 considère ça comme un péché d’abomination.
2 Il se trouvera peut-être au milieu de toi dans l’une des villes que l’Éternel, ton Dieu, te donne, un homme ou une femme faisant ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, ton Dieu, et transgressant son alliance; 3 allant après d’autres dieux pour les servir et se prosterner devant eux, après le soleil, la lune, ou toute l’armée des cieux. Ce n’est point là ce que j’ai commandé. 4 Dès que tu en auras connaissance, dès que tu l’auras appris, tu feras avec soin des recherches. La chose est-elle vraie, le fait est-il établi, cette abomination a-t-elle été commise en Israël, 5 alors tu feras venir à tes portes l’homme ou la femme qui sera coupable de cette mauvaise action, et tu lapideras ou puniras de mort cet homme ou cette femme. 6 Celui qui mérite la mort sera exécuté sur la déposition de deux ou de trois témoins; il ne sera pas mis à mort sur la déposition d’un seul témoin. 7 La main des témoins se lèvera la première sur lui pour le faire mourir, et la main de tout le peuple ensuite. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi.»
Ces passages sont destinés à rechercher parmi le peuple de rachetés, ceux des personnes qui sont idolâtres. Si l’assemblée n’investigue pas de manière rigoureuse s’il y a des interdits, c’est toute l’assemblée qui risque de subir des jugements. Dieu va juger ici les personnes qui font des choses qui n’ont pas été «commandées» par Lui. Nous sommes libres dans ce qui est «profane», dans notre vie de tous les jours, par contre en ce qui concerne :
1. l’alliance avec Dieu,
2. le fait d’aller se prosterner, c’est-à-dire de se laisser dominer ou se laisser «posséder» par son paquet de cigarette ou par sa manette de jeux ou par son compte en banque ou encore par Facebook ou TikTok, alors là ce n’est plus permis.
Il n’est plus question de lapider qui que ce soit puisque Yeshoua a pris sur Lui toutes nos iniquités par contre, les coupables doivent se repentir, sinon ils ne pourront plus tenir longtemps dans l’assemblée.
Quand un tribunal est incompétent
Le texte qui suit apporte des éclaircissements sur les cas où des tribunaux, des juges sont incompétents pour juger une affaire. Dans ce cas, c’est Dieu Lui-même qui va désigner des personnes compétentes. Dieu indiquera alors un lieu, probablement le tabernacle du temple, là où il y aura des sacrificateurs. Ce sera dans le Temple Lui-même que l’on pourra interroger Dieu au travers du sacrificateur qui est en fonction à ce moment là. Ce cas de figure est précisément celui qui s’est déroulé il y a 2000 ans où il a fallu juger Yeshoua pour «blasphème».
«8 Si une cause relative à un meurtre, à un différend, à une blessure, te paraît trop difficile à juger et fournit matière à contestation dans tes portes, tu te lèveras et tu monteras au lieu que l’Éternel, ton Dieu, choisira. 9 Tu iras vers les sacrificateurs, les Lévites, et vers celui qui remplira alors les fonctions de juge; tu les consulteras, et ils te feront connaître la sentence. 10 Tu te conformeras à ce qu’ils te diront dans le lieu que choisira l’Éternel, et tu auras soin d’agir d’après tout ce qu’ils t’enseigneront. 11 Tu te conformeras à la loi qu’ils t’enseigneront et à la sentence qu’ils auront prononcée; tu ne te détourneras de ce qu’ils te diront ni à droite ni à gauche. 12 L’homme qui, par orgueil, n’écoutera pas le sacrificateur placé là pour servir l’Éternel, ton Dieu, ou qui n’écoutera pas le juge, cet homme sera puni de mort. Tu ôteras ainsi le mal du milieu d’Israël, 13 afin que tout le peuple entende et craigne, et qu’il ne se livre plus à l’orgueil.»
Un Roi proche de Dieu et avec des entrailles de miséricorde
Ce commandement servira plus tard lors de l’intronisation du Roi Saül. Il est clair que le choix d’un roi dans le pays a été donc prévu par l’Éternel. Quelque chose se passera lors du choix de Saül puisque Dieu sera mécontent à ce moment là. La question est de savoir pourquoi.
14 Lorsque tu seras entré dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne, lorsque tu le posséderas, que tu y auras établi ta demeure, et que tu diras : Je veux mettre un roi sur moi, comme toutes les nations qui m’entourent,- 15 tu mettras sur toi un roi que choisira l’Éternel, ton Dieu, tu prendras un roi du milieu (מִקֶּרֶב des «entrailles») de tes frères, tu ne pourras pas te donner un étranger, qui ne soit pas ton frère.
Le roi que le peuple devra choisir devra sortir «du milieu» du peuple. L’expression laisse sous-entendre que ce roi devra avoir des entrailles de miséricorde. Le mot qerev n’est pas donné de manière anodine. En effet il s’agit d’un nom masc. qui indique comment s’approcher de Dieu. Le roi devra être proche de Dieu, avoir une relation avec Dieu.
7130 qereb קֶרֶב au milieu, en elle, en lui, dans son sein, dans leur ventre, être entré, l’intérieur, entrailles, environner, au dedans, dans le cours, … ; (227 occurences), parmi, entre, partie interne, le milieu.
Il s’agit de la partie intérieure.
1. sens physique.
2. comme siège des pensées et des émotions.
3. comme faculté de pensée et d’émotion.
Il s’agit d’être au milieu, parmi, au sein de, d’un nombre de personnes).
Il s’agit d’être un roi agréé par Dieu comme doivent l’être les entrailles des animaux du sacrifice. Ce qui devait être offert en sacrifice devait être la meilleure partie de nous-même.
Ce mot «entrailles» qereb vient de 7126 qarab קָרַב une racine primaire : offrir, s’approcher, être près, présenter, faire avancer, amener, s’appliquer à, sacrifier, rapprocher, plaider, … ; (280 occurences), venir près de, s’approcher de, entrer dans, être près, s’avancer vers et contre, se présenter.
Tout ce que Dieu n’ordonne pas est profane et donc inutile
Ce roi ne pourra pas faire tomber le peuple, le faire retourner dans l’Égypte du péché. Cela semble étonnant de devoir dire une telle évidence, mais si Dieu donne un commandement, c’est toujours à cause du péché qui va faire tomber le peuple.
Deutéronome 17.16 | |||
16 Mais qu’il n’ait pas un grand nombre de chevaux; et qu’il ne ramène pas le peuple en Egypte pour avoir beaucoup de chevaux; car l’Éternel vous a dit : Vous ne retournerez plus par ce chemin-là. | טז רַק, לֹא-יַרְבֶּה-לּוֹ סוּסִים, וְלֹא-יָשִׁיב אֶת-הָעָם מִצְרַיְמָה, לְמַעַן הַרְבּוֹת סוּס; וַיהוָה, אָמַר לָכֶם, לֹא תֹסִפוּן לָשׁוּב בַּדֶּרֶךְ הַזֶּה, עוֹד | raq lo yarbbeh lo sousiym velo yashiyv et haam mitsraiymah lemaan harbbot sous vaAdonaï amar lakhem lo tosiphoun lashouv badderekh hazzeh od | Seulement ne pas il rendra nombreux pour lui des chevaux et ne pas il fera revenir le peuple en Egypte afin de rendre nombreux les chevaux Et l’Eternel a dit à vous ne pas recommencerez (hifil yiqtol) à revenir dans le chemin celui-ci encore |
On se rend compte que tous les commandements que Dieu a écrit (houqim) c’est parce que Dieu connaît l’avenir et Il sait dans quoi va tomber le peuple. Ce commandement de Deutéronome 17:14-20 est donc donné par Dieu à cause précisément de ce roi Saül qui va faire tomber le peuple.
Posséder un grand nombre de chevaux : pour quoi faire ?
Posséder un grand nombre de chevaux est un langage symbolique. Dieu n’est jamais contre le fait d’utiliser des chevaux pour se déplacer.
Posséder un grand nombre de chevaux ne sert à rien pour vivre en Israël et pour prendre possession de la Terre Promise car le pays est petit et les ânes suffisent pour le transport des marchandises et des hommes.
Dieu n’a pas prévu ça pour le peuple quand Il a décidé de le libérer du joug égyptien. Posséder un grand nombre de chevaux signifie d’avoir dans l’idée d’aller conquérir ailleurs d’autres terres. Ça signifie faire autre chose que ce que Dieu a prévu pour son peuple.
Le pays d’Israël est petit et la «marche» fait partie du «salut».
Aux yeux des nations, Israël a souvent sur son front l’étiquette de «colon» ou «d’envahisseur» ce qui est faux puisque pour cela il faut des chevaux et des chars, et ces choses ont toujours été absentes du peuple d’Israël.
Marcher et non galoper
Il y a une raison pourquoi Dieu préfère la marche aux chevaux : Il marche Lui-même avec nous sur le chemin. Dieu n’a jamais dit, «si tu montes à cheval, je serai à tes côtés sur mon cheval blanc» : au contraire :
Lévitique 26:12 «Je marcherai au milieu de vous, je serai votre Dieu, et vous serez mon peuple.»
Exode 33:14 «L’Eternel répondit : Je marcherai moi-même avec toi, et je te donnerai du repos.»
Il faut préciser que c’est seulement après avoir marché avec nous qu’Il nous donnera du repos.
La «marche» fait partie de la vie des enfants de Dieu. La marche c’est d’être sur le Chemin, la Vérité et la Vie. La marche c’est de suivre notre Rédempteur, notre Sauveur sur le chemin.
Dans un troupeau de brebis, le Berger est devant : il n’est pas ni un cheval ni sur un âne : il est à pied. C’est comme ça que les brebis peuvent le suivre.
Eux, les enfants de Dieu, ils ont traversé la Mer Rouge à sec et sont arrivés vivants de l’autre côté. Les égyptiens quant à eux, ils ont traversé la Mer Rouge à cheval et sur des chars : ils sont tous morts avant d’arriver au bout.
Exode 14:29 «Mais les enfants d’Israël marchèrent à sec au milieu de la mer»
Habakuk 3:19 «L’Eternel, le Seigneur, est ma force; Il rend mes pieds semblables à ceux des biches, et il me fait marcher sur mes lieux élevés. Au chef des chantres. Avec instruments à cordes.»
Retourner en Egypte
Il n’est pas interdit de se déplacer en utilisant d’autres moyens mais cela équivaut, et il faut bien le savoir, à devenir riche et replet, à perdre son cœur humble. Ce n’est pas interdit d’être riche ni d’avoir de grands biens si ça sert à quelque chose pour le Royaume de Dieu. Or ici, ce qui est interdit selon Dieu c’est de rechercher de retourner en Egypte avant même d’avoir toucher la Terre Promise. Ici le peuple n’est pas encore entré en Terre Promise. Il n’a pas encore vécu avec Dieu et selon les règles de Dieu. La possession de chevaux ne fait pas partie de ce que Dieu a prévu pour le peuple. On se souvient des deux fils de Aaron qui ont fait ce que Dieu n’avait pas expressément ordonné : offrir un feu étranger sur l’autel des parfums. Caïn et Abel ont vécu la même chose. Dieu avait ordonné un sacrifice sanglant d’animal en préfiguration du sacrifice parfait de «l’agneau immolé pour le pardon des péchés» : ça ne convenait pas à Caïn qui préférait offrir le fruit de ses récoltes, le résultat de son travail. Pour Dieu c’est refusé d’office car cela signifiait se sauver par ses propres œuvres. Ce qui était évidemment rejeté par Dieu.
Faire autre chose pour être sauvé était passible d’un jugement éternel. Chercher un autre salut qu’en Yeshoua le Messie, par une religion ou par toute autre méthode amène à la condamnation.
Quand bien même...
Bref, si après ça, vous voulez quand même vraiment un grand nombre de chevaux, et que vous avez abandonné les œuvres des ténèbres égyptiennes pour revenir vers le Dieu de Lumière, prenez d’abord un temps d’épreuve (40 ans, 40 jours) pour fortifier votre cœur, apprendre l’humilité, apprendre à avoir le cœur brisé par la faim et la pauvreté et par les épreuves avant de vivre normalement. Ce n’est qu’après s’être habitué à vivre simplement et après avoir reçu de Dieu son accord, seulement alors après ça oui, allez en Egypte.
Mais selon la Bible, il y a des lieux dans lesquels on ne retourne plus après s’être converti. Et l’Égypte fait partie de ces lieux «maudits».
Il peut arriver exceptionnellement que Dieu appelle spécifiquement un serviteur pour une œuvre précise, que Dieu renvoie son serviteur dans des lieux peu fréquentables pour attirer au salut ceux qui sont enchaînés par les puissances des ténèbres. Mais Dieu ne fera jamais cela avec son peuple fraîchement libérés du joug des Pharaons et de son culte idolâtre.
Notons en plus que le texte permet quelque doute sur la méthode d’achat de chevaux à l’Égypte. Quel serait l’intérêt pour le roi de ramener le peuple en Egypte alors qu’il suffirait d’envoyer des émissaires et des acheteurs pour revenir avec les chevaux. Il semble ici que la transaction ressemblerait plutôt à un échange de chevaux contre des travailleurs (des esclaves) ce qui ressemble à des pratiques en vigueur à l’époque. Serait-ce venu à l’idée de quelques uns des souverains de l’époque? En tous cas, Dieu prend les devants et Il l’interdit. Dieu est le chemin. Yeshoua est le chemin.
Pourquoi le fait de revenir en Egypte pour acheter des chevaux équivaut à «faire reprendre le chemin inverse»?
Les conséquences de la richesse
La suite du texte confirme ce que Dieu redoute. Salomon aura un grand nombre de femmes, d’argent et d’or. Il terminera très mal sa vie malgré qu’il ait bien commencé.
«17 Qu’il n’ait pas un grand nombre de femmes, afin que son cœur ne se détourne point; et qu’il ne fasse pas de grands amas d’argent et d’or.
La première des choses à faire pour un roi
La première des choses à faire pour le souverain, c’est de se faire faire une copie de la Parole de Dieu, à une époque où les imprimantes et les imprimeurs n’existaient pas encore.
La toute première chose à faire pour gouverner un pays en tant que roi, c’est de connaître la Parole de Dieu. Il n’y a pas de compromis sur cette question. D’où doit-il sortir cette Torah ? Des Souverains Sacrificateurs. Un Seul Souverain Sacrificateur nous donne son Pain de Vie, la Torah : Yeshoua. C’est chez Lui qu’il faut aller et pas ailleurs, pour recevoir son Pain de Vie tous les matins.
18 Quand il s’assiéra sur le trône de son royaume, il écrira pour lui, dans un livre, une copie de cette loi, qu’il prendra auprès des sacrificateurs, les Lévites. 19 Il devra l’avoir avec lui et y lire tous les jours de sa vie, afin qu’il apprenne à craindre l’Éternel, son Dieu, à observer et à mettre en pratique toutes les paroles de cette loi et toutes ces ordonnances; 20 afin que son cœur ne s’élève point au-dessus de ses frères, et qu’il ne se détourne de ces commandements ni à droite ni à gauche; afin qu’il prolonge ses jours dans son royaume, lui et ses enfants, au milieu d’Israël.»
Deutéronome 18:1
«1 Les sacrificateurs, les Lévites, la tribu entière de Lévi, n’auront ni part ni héritage avec Israël; ils se nourriront des sacrifices consumés par le feu en l’honneur de l’Éternel et de l’héritage de l’Éternel. 2 Ils n’auront point d’héritage au milieu de leurs frères : l’Éternel sera leur héritage, comme il le leur a dit. 3 Voici quel sera le droit des sacrificateurs sur le peuple, sur ceux qui offriront un sacrifice, un bœuf ou un agneau : on donnera au sacrificateur l’épaule, les mâchoires et l’estomac. 4 Tu lui donneras les prémices de ton blé, de ton moût et de ton huile, et les prémices de la toison de tes brebis; 5 car c’est lui que l’Éternel, ton Dieu, a choisi entre toutes les tribus, pour qu’il fasse le service au nom de l’Éternel, lui et ses fils, à toujours.
6 Lorsque le Lévite quittera l’une de tes portes, le lieu quelconque où il demeure en Israël, pour se rendre, selon la plénitude de son désir, au lieu que choisira l’Éternel, 7 et qu’il fera le service au nom de l’Éternel, ton Dieu, comme tous ses frères les Lévites qui se tiennent là devant l’Éternel, 8 il recevra pour sa nourriture une portion égale à la leur, et jouira, en outre, des revenus de la vente de son patrimoine.
L’interdiction des pratiques occultes
Les pratiques abominables, sont comme nous en avons déjà parler des choses qui provoquent le dégoût. De la racine de ces horreurs, on trouve dans la Bible autant de cas cités qu’il y a de lettres dans l’alphabet (22 occurrences), vient de 8581 ta’ab תָּעַב avoir en abomination, abominable, avoir horreur, en horreur, abhorrer, détester, dédaigner, avoir déshonoré, abhorrer, être abominable, faire d’une façon abominable.
Des interdits dans la maison
Des choses dévouées par interdit sont p.ex. des objets de spiritisme, radiesthésie, des pendules, tarots, cartes, etc., des objets de culte musulmans, bouddhistes, chinoise ou encore New Age que l’on ne veut pas se défaire. Ces objets sont dévoués par interdits. Des peintures islamiques en cercle cachent généralement une sorcellerie, les pratiques animistes (poupées vaudou) accordent de l’importance aux objets et les considèrent comme des divinités. Il est indispensable de détruire ces objets par le feu et non de les revendre pour en tirer un bénéfice ou de les donner à quelqu’un d’autre.
Deutéronome 7 : 26 «Tu n’introduiras point une chose abominable dans ta maison, afin que tu ne sois pas, comme cette chose, dévoué par interdit; tu l’auras en horreur, tu l’auras en abomination (Ta’ab) (Ta’ab), car c’est une chose dévouée par interdit.»
De nombreux cas témoignent des ambiances ténébreuses dans certaines maisons par la présence de peintures islamiques, d’objets d’occultismes pendules, tarots. Certaines maisons sont du dire de certains, remplies de présences non humaines. Lorsqu’on s’installe dans une maison, il est indispensable de prier en la remettant dans les mains de Dieu et de mettre tous ces occupants sous la protection du sang de Yeshoua. Les personnes ou les familles peu affermies dans la foi peuvent «tomber» dans un cycle infernal de problèmes spirituels.
Lorsque des croyants se mettent à parler entre eux des esprits, des démons de la sorcellerie et de toutes sortes de formes d’occultisme, ils doivent savoir qu’ils ouvrent des portes au diable. La Bible interdit tout simplement de «nommer» ces choses. Quand on nomme quelque chose spirituellement on l’appelle.
Ne pas considérer les êtres humains comme abominables
Les êtres humains ne sont pas dévoués par interdit. Ce sont des êtres humains que Dieu a créés. Ils ont besoin de recevoir le témoignage de la vérité car ils sont dans l’erreur.
Si personne ne leur témoigne ou les enseigne, comment sauront-ils?
Deutéronome 23 : 7 «Tu n’auras point en abomination (Ta’ab) l’Edomite, car il est ton frère; tu n’auras point en abomination (Ta’ab) l’Egyptien, car tu as été étranger dans son pays»
L’idolâtrie abominable
Ce ne sont pas les hommes qui sont abominables, mais ce sont leurs actes idolâtres :
1 Rois 21 : 26 «Il a agi de la manière la plus abominable (Ta’ab), en allant après les idoles, comme le faisaient les Amoréens, que l’Eternel chassa devant les enfants d’Israël.»
Faire le dénombrement : une abomination
Est considéré comme une abomination passible d’un jugement divin, le fait de se dénombrer, de compter le nombre de membres, de compter combien nous sommes pour en tirer une gloire par rapport à d’autres assemblées :
1 Chroniques 21 : 6 «Il ne fit point parmi eux le dénombrement de Lévi et de Benjamin, car l’ordre du roi lui paraissait une abomination (Ta’ab).»
Des vêtements non sanctifiés
Les vêtements du salut ont été lavés dans le sang de l’Agneau. Si on salit ces vêtements, on salit le sang qui les a lavés.
Job 9 : 31 «Tu me plongerais dans la fange, et mes vêtements m’auraient en horreur (Ta’ab).»
L’homme qui se nourrit d’iniquité
Certains gens du monde se nourrissent littéralement de l’iniquité : ils en ont besoin, c’est leur nourriture. Leurs actes sont considérés comme pervers et abominables.
Job 15 : 16 « Combien moins l’être abominable (Ta’ab) et pervers, l’homme qui boit l’iniquité comme l’eau !»
Yeshoua est devenu une «abomination» aux yeux des juifs
Yeshoua est «sorti du Père», Yeshoua est le Fils du Dieu Vivant, Yeshoua est Éternel, Il n’est jamais né : Il a toujours existé... à l’intérieur du Père... : Jean 16:28 «Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde; maintenant je quitte le monde, et je vais au Père.»
Marc 1:38 «Il leur répondit : Allons ailleurs, dans les bourgades voisines, afin que j’y prêche aussi; car c’est pour cela que je suis sorti.»
Afin de libérer le monde du péché, de la malédiction et du pouvoir de l’abomination sur les hommes, Yeshoua, le Fils qui est sorti du Père, a pris nos iniquités et est devenu pour nous «malédiction».
Job 19 : 19 «Ceux que j’avais pour confidents m’ont en horreur (Ta’ab), ceux que j’aimais se sont tournés contre moi.»
Job 30 : 10 « Ils ont horreur (Ta’ab) de moi, ils se détournent, ils me crachent au visage.»
Jean 9:22 «Ses parents dirent cela parce qu’ils craignaient les Juifs; car les Juifs étaient déjà convenus que, si quelqu’un reconnaissait Jésus pour le Christ, il serait exclu de la synagogue.»
L’abomination chez les juifs, autant que chez les gentils
L’abomination «toévah» dont la racine est «taav» (ou Taab), s’écrit de deux manières différentes avec une lettre vav ou sans lettre vav. Or, on sait que cette lettre signifie le clou, la crucifixion. La présence visible de la lettre ou son remplacement par un simple point voyelle, signifie que le risque de tomber dans l’abomination est autant pour les juifs que pour les goïm (les gentils).
8441 tow’ebah תֹּועֵבָה ou to’ebah תֹּעֵבַה
Cette abomination est un nom féminin, une chose abominable, un objet d’horreur qui se retrouve 117 fois dans la Bible.
En termes de choses dégoûtante ou abominable, d’abomination, il s’agit soit d’un sens rituel, c’est-à-dire de nourriture impure, d’idoles, de mariages étrangers, soit du sens moral, de méchanceté.
Interdiction de s’instruire sur les pratiques occultes
«9 Lorsque tu seras entré dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne, tu n’apprendras point à imiter les abominations de ces nations-là.»
Un point que l’on ne remarque pas dans ce texte et qui est fondamental dans les pratiques occultes, c’est que nous n’avons pas l’autorisation de nous instruire sur les pratiques occultes. Cela veut dire «ne pas apprendre à les pratiquer» et cela sous-entend aussi «ne pas s’y intéresser», «ne pas s’en instruire».
Beaucoup de croyants croient souvent devoir s’informer sur les démons, sur leurs agissements, sur toutes les pratiques ancestrales, s’instruire sur tout ce qui existe dans le domaine du royaume des ténèbres, des pratiques à découvrir de long en large alors que Dieu nous l’interdit avant même de commencer à les détailler.
Lorsque Dieu nous dit «Tu n’apprendras point à imiter» il utilise le verbe connu lilmod dont la racine verbale est 3925 lamad לָמַד
enseigner, apprendre, exercer, s’exercer à, donner (de la science), maîtres, instruire, s’instruire, instruction, tradition, recevoir (instruction), imiter, dompter, dresser.
Cela veut dire qu’il ne faut pas «apprendre à imiter», aussi :
«Tu ne t’instruiras pas»,
«Tu ne dresseras pas» (une liste de toutes ces choses).
Dieu a dit | Dieu n’a pas dit |
«Tu n’apprendras pas à imiter les abominations de ces nations là» | «Tu n’imiteras pas les abominations de ces nations-là» |
de ne pas s’instruire sur la question, c’est-à-dire de ne pas s’intéresser à la chose | de former les chrétiens sur les pratiques occultes pour savoir comment les combattre |
Le sujet de l’occultisme : un révélateur de l’état de ton cœur
Vous comprendrez ici quel est l’état de votre propre cœur : comment allez-vous réagir à cette question. Voulez-vous vous y intéresser et rentrer dans les moindres détails, dans les abîmes les plus convoités du cœur orgueilleux des hommes, ou au contraire voulez-vous vous en écarter comme de la peste et vous rapprocher du cœur de Dieu ?
L’occultisme : de quoi s’agit-il
L’ensemble de toutes ces pratiques ont un seul et unique but : faire en sorte que vous désobéissiez à Dieu et que vous vous condamniez vous-même. Satan veut faire tomber les élus, même s’il était possible. Il ne peut rien faire contre les enfants de Dieu nés de nouveau. La seule possibilité qui lui est offerte avec le péché dans le monde, c’est de rentrer par des portes que nous mêmes nous lui avons ouvertes. Et ces portes du cœur sont nos oreilles, nos yeux, notre bouche, nos mains.
La divination c’est de deviner, c’est-à-dire d’inventer des choses, d’inventer des causes de maladie, d’inventer des «paroles de Dieu» comme si elles étaient de Dieu.
L’astrologie, c’est trouver dans les astres, des réponses. Les astrologues donnent chaque semaine pour chaque jour l’horoscope, c’est-à-dire l’avenir au jour près de la vie des hommes par catégorie des constellations. Quand vous écoutez ou que vous lisez un horoscope, juste pour vous amuser, en forme de moquerie, une chaine diabolique se met autour de vous. Vous n’osez plus ne plus y croire. Vous êtes lié.
Il faut savoir que l’image des 12 constellations zodiacales qui parvient à notre rétine a parcouru un espace si long qu’elle a mis des centaines voire des milliers d’années pour nous parvenir. Et des astrologues des créatures de Dieu, nés de la poussière, disent que tous les jours, l’emplacement de ces étoiles donne l’avenir jour par jour, semaine par semaine. On sait aujourd’hui qu’il y a 13 constellations, preuve que l’astrologie a besoin de la foi de la part de ses adhérents.
L’occultisme du 21ème siècle, la pire des dévastations : les jeux vidéo
Le diable cherche à tromper par la séduction. Tout le monde connaît pratiquement les effets dévastateurs des anciennes pratiques occultes. Plus aucun parent chrétien ne va craindre aujourd’hui que son enfant s’en aille visionner Poltergeist, Harry Potter ou The Witches ou pire encore, pratiquer une table OUIJA ou faire tournoyer des verres ou des pendules, ou pire qu’il aille parler à des esprits. Les pièges démoniaques les plus dévastateurs aujourd’hui ce sont les jeux vidéos pour lesquels plus aucun parent chrétien n’a de l’emprise, et ne va s’opposer. Au contraire. Le piège est à ce point terrible qu’il ne tue pas de manière brutale et visible mais il tue les jeunes lentement mais sûrement par un mélange addictif de jeux plus ou moins corrects et des jeux remplis de démons. Il est plus facile pour les chrétiens de combattre un ennemi visible que de combattre un ennemi rusé. Les jeux vidéos ainsi que les applications de jeux sur les téléphones portables provoquent chez les jeunes enfants une telle addiction dont il devient impossible de s’en libérer. Le grand séducteur cherche qui il dévorera et à voir ce que deviennent nos enfants et nos jeunes, il semble qu’il est en train d’y parvenir, d’autant plus que même les parents chrétiens s’y mettent eux aussi. La meilleure preuve de l’effet dévastateur c’est l’impossibilité après ça de parler avec eux de Dieu à la maison. Leur esprit est totalement compromis.
Deutéronome 18:10-11
Beaucoup de livres ont été écrits sur la question de l’occultisme. Nous rentrons dans l’un des thèmes en apparence les plus connus par le monde chrétien (et malheureusement peu connu du judaïsme) et en réalité très mal compris. Une des raisons essentielles et fondamentales c’est que le monde chrétien voyage mentalement entre la vérité et un semblant de vérité (c’est-à-dire en clair : le mensonge) par toutes sortes de croyances.
Il faut savoir que ce qu’on appelle d’un côté la «foi chrétienne» et de l’autre côté les enseignements du judaïsme, toutes ces choses sont constituées d’un assemblage hétéroclite de croyances, de crédulités, d’incrédulités, de mensonges, de foi véritable et d’invention pures et simples. Le simple fait d’avoir écarté Israël des racines de la Foi, ou d’inventer qu’un pasteur a reçu une soit-disant «autorité» de Dieu sur son église ou encore d’écarter les prophètes de l’église, ou encore ces personnes qui se fabriquent des Bibles pour gays et lesbiennes, la croyance que si on participe au shabbat le samedi, on est en «ordre» devant Dieu, bref toutes ces formes très très nombreuses de «mensonges» ont fait de l’église universelle une église apostate qui a mis Yeshoua à la fin sans l’écarter complètement comme l’ont fait les presbytériens ou certaines dénominations chrétiennes en Allemagne ou au Canada.
Bref : pour ne pas redire ce qui a déjà été dit, le plus simple et sans rentrer dans des détails plus morbides les uns que les autres, voyons ce que l’hébreu nous montre sur la Parole de Dieu. Dans ces 2 versets 10 et 11, la Torah indique 3 types de démarches ou d’états: et on va bien voir que tout vient de la façon de croire et qu’est-ce qui a provoqué cela :
1- d’abord le contexte du feu,
2- ensuite des formes «passives» de tromperie comme l’observation, la consultation des horoscopes, les pratiques de divination ou de pronostics, d’astrologie ou de magie,
3- et puis des formes plus «actives» qui nécessitent des démarches concrètes envers des personnes ou pire, des esprits comme la «consultation» ou la «prière».
Le but de ces 3 types de démarches est de copier la relation que Dieu veut retrouver avec les hommes :
1-> Le feu du Saint-Esprit descend à Shavouot comme des langues de feu sur les disciples et cela provoque chez eux la FOI VERITABLE. Le feu est donc le point de départ : c’est donc d’abord la Foi de croire en Yeshoua qui va faire qu’on va pouvoir rentrer en relation avec Dieu;
2-> Ensuite, après avoir cru, on va mettre en pratique sa Foi par l’observation concrète des commandements et des préceptes donnés par Dieu à son peuple;
3-> Quand on a mis en pratique sa Foi concrètement, on va toujours plus loin dans la «relation vivante», par la prière, avec son Dieu, avec son Père.
Le diable n’est pas seulement appelé «l’accusateur de nos frères» : on l’appelle aussi le «singe», «l’imitateur», il ne peut rien créer ni inventer par contre il va essayer de copier ici exactement le même principe divin, c’est-à-dire qu’il va insuffler chez les simples d’esprit un «esprit grégaire» : «l’esprit du monde» :
1-> d’abord il force les gens à croire sur parole ce que des hommes ont dit : c’est la «crédulité» stupide ou la «croyance» infantile sur laquelle il n’y a aucun fondement réel. On leur dit que chez tel homme ou tel médium ou guérisseur, il y a une puissance ou une autorité soi-disant divine, et ils y courrent comme des moutons de panurge. On peut faire croire à ces personnes n’importe quoi;
2-> ensuite c’est «l’observation» : évidemment ici, comme le diable est menteur, il n’y a absolument rien à observer : en termes d’astrologie, de guérison psychique, d’horoscope, de médiumnité, etc. il n’y a aucune vérité : ce ne sont que des mensonges à l’état pur.
3-> à partir du moment où ces hommes sont piégés et qu’ils ont ouvert les portes de leur âme aux mensonges, le diable peut s’y engouffrer et il peut même «provoquer» des «signes» mensongers qui leur fera croire aux mensonges, aux guérisons, aux réponses de leurs morts, etc. Alors la puissance de Satan peut se manifester physiquement (par des fausses guérisons comme le reiki, l’acupuncture ou l’homéopathie) et ces personnes seront littéralement et physiquement liés par toutes sortes d’esprits ou pire encore, possédés par des démons.
Lévitique 19:26 «Vous ne mangerez rien avec du sang. Vous n’observerez ni les serpents ni les nuages pour en tirer des pronostics.»
Lévitique 20:27 «Si un homme ou une femme ont en eux l’esprit d’un mort ou un esprit de divination, ils seront punis de mort; on les lapidera : leur sang retombera sur eux.»
Nombres 23:23 «L’enchantement ne peut rien contre Jacob, ni la divination contre Israël»
2 Chroniques 33:6 «Il fit passer ses fils par le feu dans la vallée des fils de Hinnom; il observait les nuages et les serpents pour en tirer des pronostics, il s’adonnait à la magie, et il établit des gens qui évoquaient les esprits et qui prédisaient l’avenir. Il fit de plus en plus ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, afin de l’irriter.»
Esaïe 2:6 «Car tu as abandonné ton peuple, la maison de Jacob, parce qu’ils sont pleins de l’Orient, et adonnés à la magie comme les Philistins, et parce qu’ils s’allient aux fils des étrangers.»
Les magiciens, tout comme les enchanteurs et ceux qui évoquent les esprits ou interrogent les morts sont des hommes qui ont trafiqué avec les démons et en sont remplis. Ils usent de tromperie pour attraper dans leurs filets, les naïfs qui les écouteraient.
Quand on imite des magiciens, on joue avec le feu. Quand une personne fait semblant de jouer à ceux qui pratiquent ces choses abominables, elle risque de s’enfoncer toujours plus jusqu’à ce qu’un lien se mette autour de cette personne.
Le comble de l’abomination ce sont les séances de spiritisme, de «table ouija» où on interroge des esprits croyant interroger un défunt. Puisqu’une «porte» leur est ouverte, un démon va en profiter pour s’introduire dans le monde physique et se faire alors passer pour le défunt. C’est là que l’assemblée complète des personnes présentes est piégée dans une chaîne de malédictions sans fin sur leur vie, leurs couples, leurs familles et ce, jusqu’à la 4ème génération (Ex 20.5).
Le fait d’avoir trafiqué avec les démons a ouvert des portes béantes pour la damnation éternelle. Quand l’une des personnes présentes à ces séances sataniques veut se convertir à Yeshoua plus tard, une repentance publique suivi d’une prière pour la «délivrance» sera indispensable dans le «Nom de Yeshoua» car Satan essaye d’empêcher la personne ne fut-ce que de «prononcer» le Nom de Yeshoua, ou de Jésus. A partir du moment où cette porte spirite a été ouverte, le diable et les démons vont utiliser ce pouvoir pour obliger la personne à dire ou ne pas dire certaines choses : leur entendement est lié (aveuglement, assoupissement), leur bouche est liée, et pire encore une malédiction devient active sur 4 générations des personnes impliquées.
Concernant le fait de passer quelque chose ou quelqu’un par le feu, la Torah explique les choses différemment des autres interdictions : ici le feu a pour but de purifier :
Nombres 31:23
«tout objet qui peut aller au feu, vous le ferez passer par le feu pour le rendre pur. Mais c’est par l’eau de purification que sera purifié tout ce qui ne peut aller au feu; vous le ferez passer dans l’eau.»
לֹֽא–יִמָּצֵא בְךָ מַעֲבִיר בְּנֽוֹ–וּבִתּוֹ בָּאֵשׁ קֹסֵם קְסָמִים מְעוֹנֵן וּמְנַחֵשׁ וּמְכַשֵּֽׁף: | Lo yimmatsé vekha maaviyr beno ouvitto baesh qosem qesamiym meonen oumenahesh oumekhashsheph | «10 Qu’on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui exerce le métier de devin, d’astrologue, d’augure, de magicien, |
Ce premier verset montre l’extrême gravité de faire passer les enfants d’Israël par le feu (shoah), ou encore de les reléguer au 2ème plan.
לֹֽא–יִמָּצֵא Lo yimmatsé «qu’on ne trouve pas»
Forme construite où la négation est attachée au verbe et les 2 ne forment plus qu’un seul mot
יִמָּצֵא yimmatsé
Verbe au yiqtol (futur - inaccompli) à la forme passive «Nifal» conjuguée à la 3ème pers. du masc. sing. du verbe «matsa» :
4672 matsa מָצָא une racine primaire : trouver, recueillir, rencontrer, survenir, retenir, surprendre, avoir, présenter, se procurer, éprouver, atteindre, arriver, être la proie, … ; (456 occurrences).
Nifal 1. être trouvé.
-> être rencontré, se faire tomber dessus, être découvert : être surpris en flagrant délit, apparaître, être reconnu, être détecté.
2. être, être trouvé.
-> être en possession de, être trouvé dans (un lieu), se trouver, être laissé (après une guerre), être présent, prouver être, être trouvé suffisant, être assez.
Faire «passer» quelqu’un
Le fait de «faire passer» quelqu’un soit par le feu soit d’une autre manière quelle qu’elle soit est une insulte au peuple hébreu dont l’identité est précisément de «passer de l’autre côté». Un hébreu EBER est par définition quelqu’un que Dieu «fait passer» par delà les circonstances; la racine 5677 Éber עֵבֶר signifie « l’autre côté, la région au-delà ».
C’est un nom masc. au delà, en face, sur le bord, côté, de ce côté, de l’autre côté, en deçà, à l’occident, flanc, droit (devant), région au delà ou de l’autre côté de, côté.
vient de 5674
מַעֲבִיר maaviyr ME+ABAR
Participe masc. sing. au mode HIFIL (faire faire) du verbe 5674 abar עָבַר une racine primaire passer, faire passer, parcourir, continuer, avoir cours, ôter, traverser, aller au delà, prendre les devants, passage, passant, allant, se précipiter, poursuivre, atteindre, … ; (559 occurrences).
Faire «passer» quelque chose ou quelqu’un par le feu s’explique par le fait de «traverser», «aller au delà» : le fait de brûler une offrande au feu équivaut donc à la purifier.
Mais l’expression maaviyr beno ouvitto baesh signifie brûler «dans» le feu. Il s’agit bien de brûler à vif, des êtres humains vivants, ce qui représente pour les victimes une souffrance indicible qui réclamera de la part de Dieu une vengeance extrême.
Hébreux 10:30 «Car nous connaissons celui qui a dit : A moi la vengeance, à moi la rétribution ! et encore : Le Seigneur jugera son peuple.»
Romains 12:19 «Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère; car il est écrit : A moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur.
Deutéronome 32:35 «A moi la vengeance et la rétribution, Quand leur pied chancellera ! Car le jour de leur malheur est proche, Et ce qui les attend ne tardera pas.»
(Hifil). 1. faire passer au dessus, dédier, dévouer. 2. faire passer à travers. | Les verbes qui sont assimilés à «faire passer» ses fils par le feu sont aussi graves que de les «faire émigrer», c’est-à-dire «obliger des juifs à quitter leur territoire», «les obliger à s’évanouir», «obliger les juifs à devenir invalides», «obliger les juifs à rendre leur décret désuet», «faire passer l’identité juive dans d’autres mains» : sont assimilés à pratiquer de l’occultisme. Forcer un juif à transgresser la Torah est un péché d’abomination |
--> passer par dessus ou à travers, apporter, transporter, transgresser. (Qal) 1. passer sur, croiser, traverser, marcher sur, déborder. 2. aller au delà. 3. passer à travers, traverser. 4. passer le long, rattraper et passer, balayer. 5. passer devant, aller aux devants de, voyager, avancer. 6. partir au loin. a. émigrer, quitter (son territoire). b. s’évanouir. c. périr, cesser d’exister. d. devenir invalide, devenir désuet (de loi, décret). e. passer dans d’autres mains. |
Faire passer quelqu’un par le feu c’est comme se prendre pour Dieu. Seul Dieu peut décider ce qui doit être brûlé au feu sur l’autel.
784 esh אֵשׁ mot primaire ; n f
feu, flammes, enflammé, incendier, brûler, allumer, ardent, étincelle, étincelant ; (379 occurrences).
--> feu, flammes, feu surnaturel accompagnant une théophanie, feu pour cuire, rôtir, sécher, feu sur l’autel, feu de Dieu (colère).
La nature enseigne que le feu a un but de régulation et que les arbres se régénèrent toujours après un incendie de forêt. Lors de l’analyse des anneaux de croissances de certains arbres, on a pu y découvrir pour chaque année, les indices climatiques, les signes physiques au cours des siècles, et aussi les conditions environnementales comme cet anneau qui témoigne de l’année 1816 lorsqu’une éruption volcanique a bloqué la lumière du soleil.
Le feu a aussi laissé des traces sur cet échantillon sur lequel sont présents plusieurs cicatrices de feu c’est-à-dire que cet arbre a survécu à plusieurs feux de forêts.
Le feu et les arbres sont adaptés l’un à l’autre. Les feux modérés sont essentiels à la bonne santé de l’écosystème.
Il est évidemment question ici de feux modérés et non des feux géants qui sont en train de dévaster la planète entière ces dernières années.
Aujourd’hui selon une enquête de Arte, nous sommes en train de rentrer dans une nouvelle ère : le «pyrocène», où la planète entière est en train de passer par les feux géants. Depuis peu, l’historien américain Stephen Pyne et la philosophe française Joëlle Zask popularisent un nouveau concept : le pyrocène : l’ère du feu avec laquelle nous devrions désormais cohabiter. Selon certains scientifiques, à l’allure où les dévastations gigantesques s’accélèrent, les arbres disparaîtront bientôt de toute la planète en quelques années.
Une fois de plus, on perçoit ici un jugement divin global sur la terre entière. Ces jugements planétaires sont toujours en relation avec le peuple d’Israël.
קֹסֵם קְסָמִים qosem qesamiym «deviner des divinations»
7080 qasam קָסַם
une racine primaire : exercer (le métier de devin), prédire (l’avenir), devin, oracles, se livrer (à la divination), prononcer (des oracles), tirer (des présages), divination ; (20 occurrences).
Qal : pratiquer la divination, deviner (des devins des nations, Balaam, des faux prophètes d’Israël, défendu.
7081 qesem קֶסֶם
vient de 7080 ; n m
divination, devin, oracles, prédiction, présage, sort ; (11 occurrences), divination de mensonge, sorcellerie, fausse prophétie, faux oracle.
C’est le même mot qui est utilisé par les palestiniens pour bombarder Israël avec des missiles des « kassam». La volonté de l’ennemi c’est de faire utiliser par les musulmans, des arts divinatoires pour attaquer Israël. C’est exactement ce que voulaient faire Balak et Balaam contre Israël.
מְעוֹנֵן meonen Astrologue participe masc. Poel Piel (forme active intensive) qui vient du verbe 6049 anan עָנַן une racine primaire : observer les nuages, tirer des pronostics, astrologues, devins, magie, magicien, enchanteresse ; (11 occurrences).
--> (Piel) faire apparaître, produire, apporter (par les nuages).
--> (Poel) pratiquer la voyance, conjurer.
-> observer les temps, pratiquer le spiritisme ou la magie ou les augures ou la sorcellerie.
-> devin, enchanteur, sorcier, voyant.
וּמְנַחֵשׁ וּמְכַשֵּֽׁף: oumenahesh oumekhashsheph
L’augure 5172 nahash נָחַשׁ une racine primaire : enchantement, augure, voir, deviner, observer les serpents ; (11 occurrences).
--> pratiquer la divination, deviner, observer les signes, apprendre par expérience, observer attentivement, dire la bonne aventure, prendre en présage, observer les serpents (de la racine נחשׁ = serpent).
Au mode Piel : pratiquer la divination - observer les signes ou présages, ou augures.
On retrouve derrière l’augure l’idée d’aller interroger les serpents, c’est-à-dire Satan lui-même pour lui demander de l’aide comme le font les satanistes.
Dieu a ordonné à Moïse de placer un serpent d’airain sur une perche afin que ceux qui regarderaient le serpent seraient guéris. L’idée ici c’était d’appliquer Colossiens 2:14 «il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a détruit en le clouant à la croix»
וּמְכַשֵּֽׁף: oumekhashsheph «et de magicien» ou+ME+KASHAPH
Mode Piel de la racine 3784 kashaph כָּשַׁף une racine primaire - enchanteurs, magicien, magie ; (6 occurrences) : pratiquer la sorcellerie ou la magie, les enchantements, les sortilèges, sorcier, sorcière, magicien, magicienne.
Le verset 11 décrit une avancée toujours plus loin vers le monde de la mort en commençant par ce qui est traduit en français par «enchanteur» mais qui est plutôt de l’ordre de l’amitié, faire des alliances, s’unir à quelqu’un par des charmes :
וְחֹבֵר חָבֶר וְשֹׁאֵל אוֹב וְיִדְּעֹנִי וְדֹרֵשׁ אֶל–הַמֵּתִֽים: | vehover haver veshoel ov veiddeoniy vedoresh el hammetiym | 11 d’enchanteur, personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts.» |
וְחֹבֵר חָבֶר vehover haver «lier par des charmes magiques»
2266 havar חָבַר
une racine primaire : assembler, joindre, lier, s’allier, être attaché, accabler, enchanteur, magicien, accabler, siéger, vivre ; (29 occurrences), unir, joindre, lier ensemble, être joint, être accouplé, être associé, avoir de la camaraderie avec, être un charmeur, un enchanteur.
-->lier des charmes magiques, charmer
-->faire une alliance
-->être allié, être uni, se joindre à, faire une alliance, se liguer ensemble.
-->entasser des mots
2267 hever חֶבֶר
vient de 2266 ; n m - enchanteur, magicien, partager, enchantements, troupe ; (7 occurences).
1. association, ligue, compagnie, bande, troupe.
2. partage, association, société.
3. un magicien, un charmeur, celui qui fait des incantations, enchantement, sortilège.
On connaît ce chant «shalom haverim, shalom haverot» «shalom les amis, shalom les amies»
Cette racine «haver» signifie «ami». Les charmes magiques s’opèrent par la séduction, une amitié mensongère. On sait que Satan se déguise en ange de lumière, ses serviteurs se déguisent donc aussi en «amis».
2270 haber חָבֵר vient de 2266 : unis, collègue, ami, compagnon, complice, associé, travailler ; (12 occurrences).
(adj) unis.
(n m) associé, compagnon, adorateurs, camarade.
וְשֹׁאֵל אוֹב veshoel ov «et qui prie un ancêtre - un mort»
veshoel : ve+shaal 7592 shaal שָׁאַל ou sha’el שָׁאֵל
une racine primaire : interroger, prier, consulter, questionner, demander, se rendre (à la demande), s’informer, emprunter, faire (une demande), adresser (une prière), prêter, informer, prier, saluer ; (173 occurrences), s’enquérir.
On va trouver aussi : demander ardemment (comme une faveur), consulter une divinité, un oracle
178 owb אֹוב vient du même mot que AV (Père) à travers l’idée de bavarder avec un ancêtre) nom masc. : morts, esprits, spectre, outres (17 occurrences).
1. outre en peau pour l’eau.
2. celui qui évoque les morts, l’esprit d’un mort, revenant.
3. nécromancien, devin, python, nécromancie.
Les esprits
Il est clair qu’il est impossible de s’adresser à un mort. C’est une illusion : une croyance, une crédulité absurde.
Un «esprit» va donc répondre en prenant la place du soi-disant mort. Puisque les hommes interrogent les démons, ceux-ci vont évidemment s’engouffrer dans le corps, l’âme et peut-être même l’esprit de la personne. On va parler alors de «liens occultes», pire même de «possession démoniaque» comme les évangiles l’ont décrit à plusieurs reprises.
Les personnes «possédées» des évangiles, l’ont été, soit parce qu’ils ont essayé de rentrer en contact avec le monde des esprits, soit parce qu’un membre de leur famille l’a fait, jusqu’à 4 générations en arrière, soit la personne elle-même (la 1ère génération), soit son propre père (2ème génération), soit son grand-père (3ème g.), soit son arrière grand-père (4ème g.).
Les évangiles nous montrent qu’il y a un lien entre la «possession», le «mutisme» et «l’impureté». Selon Genèse où l’homme et la femme sont ehad, c’est-à-dire unis physiquement pour donner la vie, des personnes qui ont des relations sexuelles hors mariage, «reçoivent» les esprits qui se trouvent dans l’autre personne, à commencer par l’esprit du diable qui en est le «père». Et comme le diable est ennemi de «la Parole», il rend les personnes muettes.
Marc 3:30 «Jésus parla ainsi parce qu’ils disaient : Il est possédé d’un esprit impur.»
Marc 9:17 «Et un homme de la foule lui répondit : Maître, j’ai amené auprès de toi mon fils, qui est possédé d’un esprit muet.»
Marc 5:2 «Aussitôt que Jésus fut hors de la barque, il vint au-devant de lui un homme, sortant des sépulcres, et possédé d’un esprit impur.»
Marc 7:25 «Car une femme, dont la fille était possédée d’un esprit impur, entendit parler de lui, et vint se jeter à ses pieds.»
Les démons
Les êtres maléfiques du monde des ténèbres sont appelés soit «esprits» soit «démons». Plus rarement, ils sont appelés «anges» Matthieu 25:41 «Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges.»
Peu importe la différence entre chaque catégorie : cela ne nous intéresse même pas. Il ne faut pas s’y intéresser car lorsqu’on s’intéresse au monde des ténèbres, c’est comme si on glorifiait Satan involontairement. A moins que Dieu nous l’ordonne expressément, évitons d’en parler tout simplement. Les démons n’attendent qu’une chose : c’est qu’on parle d’eux.
Rien que le fait d’en parler avec intérêt pendant un temps exagérément long est un risque très élevé d’attaques spirituelles.
2 Corinthiens 11:13-15 «13 Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. 14 Et cela n’est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière. 15 Il n’est donc pas étrange que ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice. Leur fin sera selon leurs œuvres».
Ce qui nous intéresse par contre, c’est de savoir que, «naturellement» ces esprits ne peuvent rien contre les hommes qui ont été créés par Dieu...sauf si ces hommes ont ouvert volontairement la porte de leur cœur et de leur esprit à Satan, par les différentes pratiques occultes décrites en Deutéronome 18, alors les esprits - ou - démons s’en donnent à cœur joie soit en mettant des liens sur les personnes soit pire, en prenant littéralement possession de la personne et s’en faire son serviteur.
Luc 11:14 «Jésus chassa un démon qui était muet. Lorsque le démon fut sorti, le muet parla, et la foule fut dans l’admiration.»
Jean 8:49 «Jésus répliqua : Je n’ai point de démon; mais j’honore mon Père, et vous m’outragez.»
Matthieu 17:18 «Jésus parla sévèrement au démon, qui sortit de lui, et l’enfant fut guéri à l’heure même.»
Il faudra faire remarquer que le commandement ici est un avertissement à ceux qui «consultent» :
Il est écrit : personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure»
Il n’est pas écrit : «personne qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure».
Selon la Torah, le jugement est déjà tombé sur ces personnes possédées.
Lorsque Yeshoua est venu, il y a eu des cas où Dieu voulait exceptionnellement délivrer des satanistes ou des médium pour en faire ses serviteurs.
Mais le verset, tel qu’il est donné ici, ne laisse plus de choix possible. On n’interdit plus à ces personnes à évoquer les esprits puisque leur sort est déjà scellé.
Ici la Torah s’adresse aux enfants d’Israël, pas aux serviteurs de Satan!
וְיִדְּעֹנִי veiddeoniy «celui qui a un esprit de divination»
3049 yidde`oniy יִדְּעֹנִי vient de 3045 yada יָדַע savoir, connaître) ; nom masc. devin, esprit de divination, celui qui prédit l’avenir ; (11 occurrences).
1. celui qui sait, celui qui a un esprit de divination.
a. devin, diseur de bonne aventure.
וְדֹרֵשׁ vedoresh «Qui interroge les morts»
1875 darash דָּרַשׁ une racine primaire : chercher, consulter, s’informer, redemander, réclamer, s’occuper, avoir souci de, avoir recours, prendre à cœur, sonder, veiller, … ; (164 occurences).
--> avoir recours à, chercher, s’enquérir, exiger, fréquenter (un lieu), .
1. consulter, rechercher (Dieu, les faux dieux, les devins.)
2. chercher une divinité dans la prière et le culte. (Dieu, divinités païennes.
3. chercher (avec une demande), demander.
4. pratiquer, étudier, suivre, chercher avec application. (être consulté (seulement pour Dieu, être redemandé (le sang).
אֶל–הַמֵּתִֽים el hammetiym «les morts»
4191 mouwth מוּת une racine primaire : mourir, périr, mort
Peut-on chasser ces gens de notre pays ?
Par quel type de «justice», Dieu se permet-il de chasser des habitants d’un pays pour venir les remplacer par son peuple ? Comment peut-on humainement justifier ce type de «colonisation» ? La réponse est donnée dans le verset 12 : ces nations pratiquent ces abominations. Dieu qui est le Maître du monde, donne sa terre à qui il veut.
Nous avons reçu l’autorité d’invoquer la Parole de Dieu pour chasser des médium ou des astrologues ou des devins ou des sorciers ou des magiciens ou des diseuses de bonne aventure, etc. là où nous nous trouvons.
Là où nous nous trouvons, le territoire spirituel nous appartient. Les démons ne peuvent pas rester. Ils doivent quitter les lieux et les personnes. Tout doit se faire sous le contrôle de Dieu Lui-même. Ce n’est pas nous qui combattons mais c’est Dieu, il ne faut jamais l’oublier.
«12 Car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel; et c’est à cause de ces abominations que l’Éternel, ton Dieu, va chasser ces nations devant toi.
13 Tu seras entièrement à l’Éternel, ton Dieu. 14 Car ces nations que tu chasseras écoutent les astrologues et les devins; mais à toi, l’Éternel, ton Dieu, ne le permet pas.»
Moïse annonce la venue de Yeshoua (Deut.18:15)
Devant ces abominations, Dieu va régler une bonne fois pour toute la question en envoyant son propre fils : 15 L’Éternel, ton Dieu, te suscitera du milieu de toi, d’entre tes frères, un prophète comme moi: vous l’écouterez ! 16 Il répondra ainsi à la demande que tu fis à l’Éternel, ton Dieu, à Horeb, le jour de l’assemblée, quand tu disais : Que je n’entende plus la voix de l’Éternel, mon Dieu, et que je ne voie plus ce grand feu, afin de ne pas mourir. 17 L’Éternel me dit : Ce qu’ils ont dit est bien.
Qui est ce prophète? Preuve par A+B
De l’importance du vav conversif
A la question de savoir qui sera ce prophète, la réponse est donnée dans la grammaire hébraïque. Tous les verbes de la phrase sont à l’accompli, soit un présent soit un futur accompli. Ce temps situe la scène à l’époque où Dieu avait donné ses paroles à Moïse. Par contre lorsque Dieu «mettra» dans la bouche de ce prophète ses Paroles, le temps est de l’inaccompli, un futur en constante évolution. S’il s’agissait d’un prophète humain, la parole qui sortirait de sa bouche pourrait effectivement être une parole de Dieu mais elle ne pourra pas l’être de manière constante. Ce prophète sera donc bien quelqu’un dont la Parole sera TOUJOURS une Parole de Dieu. Cela ne peut donc pas être un humain. Même chose lorsque ce prophète dira tout ce que Dieu lui commandera.
18 Je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète comme toi, je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai. | נָבִ֨יא אָקִ֥ים לָהֶ֛ם מִקֶּ֥רֶב אֲחֵיהֶ֖ם כָּמ֑וֹךָ וְנָתַתִּ֤י דְבָרַי֙ בְּפִ֔יו וְדִבֶּ֣ר אֲלֵיהֶ֔ם אֵ֖ת כָּל–אֲשֶׁ֥ר אֲצַוֶּֽנּוּ: | naviy aqiym lahem miqerev aheihem kamokha venatattiy devarai bephiyn vedibber aleihem et kol asher atsavvennou | un prophète je ferai se lever pour eux du milieu de leurs frères comme toi et je donnerai mes paroles dans sa bouche et il parlera à eux tout ce que je lui ordonnerai |
19 Et si quelqu’un n’écoute pas mes paroles qu’il dira en mon nom, c’est moi qui lui en demanderai compte. | וְהָיָ֗ה הָאִישׁ֙ אֲשֶׁ֤ר לֹֽא–יִשְׁמַע֙ אֶל–דְּבָרַ֔י אֲשֶׁ֥ר יְדַבֵּ֖ר בִּשְׁמִ֑י אָנֹכִ֖י אֶדְרֹ֥שׁ מֵעִמּֽוֹ: | vehayah haiysh asher lo yshma el devarai asher yedabber bishmiy anokhiy edrosh meimmo | Et il sera l’homme qui ne pas écoutera vers mes paroles que il prononcera en mon nom moi je chercherai d’auprès de lui |
L’initiative en termes de prophétie est condamnée par Dieu
A l’heure où la connaissance de la Bible augmente, où la prophétie se développe de manière très anarchique dans les églises évangéliques, pentecôtistes, etc., le passage qui suit remet les choses en place : l’initiative personnelle est appréciée dans l’église en général. L’initiative personnelle est une preuve de vouloir servir Dieu. En effet Ecclésiaste 9:10 dit ces paroles connues : «Tout ce que ta main trouve à faire avec ta force, fais-le; car il n’y a ni œuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse, dans le séjour des morts, où tu vas..»
L’apôtre Pierre va même jusqu’à dire 2 Pierre 1: «5 à cause de cela même, faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la science, 6 à la science la tempérance, à la tempérance la patience, à la patience la piété, 7 à la piété l’amour fraternel, à l’amour fraternel la charité. 8 Car si ces choses sont en vous, et y sont avec abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ.»
20 Mais le prophète qui aura l’audace de dire en mon nom une parole que je ne lui aurai point commandé de dire, ou qui parlera au nom d’autres dieux, ce prophète-là sera puni de mort. | כ אַךְ הַנָּבִיא אֲשֶׁר יָזִיד לְדַבֵּר דָּבָר בִּשְׁמִי, אֵת אֲשֶׁר לֹא-צִוִּיתִיו לְדַבֵּר, וַאֲשֶׁר יְדַבֵּר, בְּשֵׁם אֱלֹהִים אֲחֵרִים--וּמֵת, הַנָּבִיא הַהוּא | akh hannaviy asher yaziyd ledabber davar bishmiy et asher lo tsiviytiyv ledabber, vaasher yedabber, beshem elohiym aheriym oumet hannaviy hahou | seulement le prophète qui sera arrogant pour parler une parole en mon Nom que ne pas je lui ai ordonné de prononcer et qui parlera au nom de dieux autres et mourra le prophète celui-là |
Ce qui veut dire que pour chercher Dieu, pour apprendre à le connaître, on doit faire tous nos efforts. Mais attention, on mélange souvent nos pinceaux. On croit que prophétiser signifie en faire plus qu’il n’en faut. La réalité est tout différente car en termes de prophétie, l’initiative est condamnée !!
«21 Peut-être diras-tu dans ton cœur : Comment connaîtrons-nous la parole que l’Éternel n’aura point dite ? 22 Quand ce que dira le prophète n’aura pas lieu et n’arrivera pas, ce sera une parole que l’Éternel n’aura point dite. C’est par audace que le prophète l’aura dite : n’aie pas peur de lui.»
Deutéronome 19:1
Etablissement des villes refuge
«1 Lorsque l’Éternel, ton Dieu, aura exterminé les nations dont l’Éternel, ton Dieu, te donne le pays, lorsque tu les auras chassées et que tu habiteras dans leurs villes et dans leurs maisons, 2 tu sépareras trois villes au milieu du pays dont l’Éternel, ton Dieu, te donne la possession. 3 Tu établiras des routes, et tu diviseras en trois parties le territoire du pays que l’Éternel, ton Dieu, va te donner en héritage. Il en sera ainsi afin que tout meurtrier puisse s’enfuir dans ces villes. 4 Cette loi s’appliquera au meurtrier qui s’enfuira là pour sauver sa vie, lorsqu’il aura involontairement tué son prochain, sans avoir été auparavant son ennemi. 5 Un homme, par exemple, va couper du bois dans la forêt avec un autre homme; la hache en main, il s’élance pour abattre un arbre; le fer échappe du manche, atteint le compagnon de cet homme, et lui donne la mort. Alors il s’enfuira dans l’une de ces villes pour sauver sa vie, 6 de peur que le vengeur du sang, échauffé par la colère et poursuivant le meurtrier, ne finisse par l’atteindre s’il y avait à faire beaucoup de chemin, et ne frappe mortellement celui qui ne mérite pas la mort, puisqu’il n’était point auparavant l’ennemi de son prochain. 7 C’est pourquoi je te donne cet ordre : Tu sépareras trois villes. 8 Lorsque l’Éternel, ton Dieu, aura élargi tes frontières, comme il l’a juré à tes pères, et qu’il t’aura donné tout le pays qu’il a promis à tes pères de te donner,- 9 pourvu que tu observes et mettes en pratique tous ces commandements que je te prescris aujourd’hui, en sorte que tu aimes l’Éternel, ton Dieu, et que tu marches toujours dans ses voies,-tu ajouteras encore trois villes à ces trois-là, 10 afin que le sang innocent ne soit pas répandu au milieu du pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne pour héritage, et que tu ne sois pas coupable de meurtre.
11 Mais si un homme s’enfuit dans une de ces villes, après avoir dressé des embûches à son prochain par inimitié contre lui, après l’avoir attaqué et frappé de manière à causer sa mort, 12 les anciens de sa ville l’enverront saisir et le livreront entre les mains du vengeur du sang, afin qu’il meure. 13 Tu ne jetteras pas sur lui un regard de pitié, tu feras disparaître d’Israël le sang innocent, et tu seras heureux.
Le «vengeur du sang » est l’une des traductions adoptées par les versions traduites de la Bible du terme hébreu – goël – qui signifie protecteur, défenseur, qui a droit de rachat, rôle qui incombait à un proche parent : ce «goël» doit épouser la veuve d’un frère pour lui engendrer un enfant, peut racheter quelqu’un de l’esclavage, peut racheter une terre, peut aussi accomplir une vengeance. C’est dans ce sens là qu’il est appelé «vengeur de sang». Cette action de racheter «gaal» גָּאַל convient au Fils de Dieu étant le Rédempteur d’Israël. Il rachète les individus de la mort, Israël de l’esclavage égyptien ou de l’exil. «Goël» permet donc d’être racheté. Vengeur de sang : Goël vient de gaal גָּאַל geoulim (strong 1350) גְּאוּלִים est une racine primaire qui signifie : acheter, racheter, s’emparer, affranchir, délivrer, sauver, droit de rachat, vengeur, vengeur de sang, parent, libérateur, rédempteur. Action de racheter, de venger, de se venger, d’agir comme parent vengeur, vengeur de sang. Cette action de rachat impose : - d’épouser la veuve d’un frère pour lui engendrer un enfant, racheter de l’esclavage, racheter une terre, accomplir une vengeance ; - de racheter en tant que Dieu rédempteur, les individus de la mort, Israël de l’esclavage égyptien, Israël de l’exil. Ce rachat impose au «racheteur» de payer un prix, celui de se souiller ! En effet, une autre racine primaire étonnante (1351) ga’al גָּאַל primaire montre souiller, se souiller, exclure, impur, profaner ; (11 occurrences). C’est exactement ce qu’a dû subir le Mashiah, Torah Vivante sortie du Père et profanée par le sacrifice du veau d’or, profané par nos péchés comme le bouc émissaire dans le désert. Consulter notre étude «Villes Refuge, des chemins tout tracés» |
Modifier les frontières données par Dieu dans le pays
14 Tu ne reculeras point les bornes de ton prochain, posées par tes ancêtres, dans l’héritage que tu auras au pays dont l’Éternel, ton Dieu, te donne la possession.
Deutéronome 19:15-21
Témoignage minimum 2 ou 3 : la loi du «talion»
«15 Un seul témoin ne suffira pas contre un homme pour constater un crime ou un péché, quel qu’il soit; un fait ne pourra s’établir que sur la déposition de deux ou de trois témoins.
16 Lorsqu’un faux témoin s’élèvera contre quelqu’un pour l’accuser d’un crime, 17 les deux hommes en contestation comparaîtront devant l’Éternel, devant les sacrificateurs et les juges alors en fonctions. 18 Les juges feront avec soin des recherches. Le témoin est-il un faux témoin, a-t-il fait contre son frère une fausse déposition, 19 alors vous le traiterez comme il avait dessein de traiter son frère. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi. 20 Les autres entendront et craindront, et l’on ne commettra plus un acte aussi criminel au milieu de toi. 21 Tu ne jetteras aucun regard de pitié : œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied.»
Deutéronome 20:1
Dieu combat pour son peuple
«1 Lorsque tu iras à la guerre contre tes ennemis, et que tu verras des chevaux et des chars, et un peuple plus nombreux que toi, tu ne les craindras point; car l’Éternel, ton Dieu, qui t’a fait monter du pays d’Égypte, est avec toi.
2 A l’approche du combat, le sacrificateur s’avancera et parlera au peuple. 3 Il leur dira : Écoute, Israël ! Vous allez aujourd’hui livrer bataille à vos ennemis. Que votre cœur ne se trouble point; soyez sans crainte, ne vous effrayez pas, ne vous épouvantez pas devant eux. 4 Car l’Éternel, votre Dieu, marche avec vous, pour combattre vos ennemis, pour vous sauver.»
Des règles pour le combat
«5 Les officiers parleront ensuite au peuple et diront : Qui est-ce qui a bâti une maison neuve, et ne s’y est point encore établi ? Qu’il s’en aille et retourne chez lui, de peur qu’il ne meure dans la bataille et qu’un autre ne s’y établisse. 6 Qui est-ce qui a planté une vigne, et n’en a point encore joui ? Qu’il s’en aille et retourne chez lui, de peur qu’il ne meure dans la bataille et qu’un autre n’en jouisse. 7 Qui est-ce qui a fiancé une femme, et ne l’a point encore prise ? Qu’il s’en aille et retourne chez lui, de peur qu’il ne meure dans la bataille et qu’un autre ne la prenne. 8 Les officiers continueront à parler au peuple, et diront : Qui est-ce qui a peur et manque de courage ? Qu’il s’en aille et retourne chez lui, afin que ses frères ne se découragent pas comme lui. 9 Quand les officiers auront achevé de parler au peuple, ils placeront les chefs des troupes à la tête du peuple.»
Ne pas combattre sans d’abord proposer la paix mais à quelles conditions?
«10 Quand tu t’approcheras d’une ville pour l’attaquer, tu lui offriras la paix. 11 Si elle accepte la paix et t’ouvre ses portes, tout le peuple qui s’y trouvera te sera tributaire et asservi. 12 Si elle n’accepte pas la paix avec toi et qu’elle veuille te faire la guerre, alors tu l’assiégeras. 13 Et après que l’Éternel, ton Dieu, l’aura livrée entre tes mains, tu en feras passer tous les mâles au fil de l’épée. 14 Mais tu prendras pour toi les femmes, les enfants, le bétail, tout ce qui sera dans la ville, tout son butin, et tu mangeras les dépouilles de tes ennemis que l’Éternel, ton Dieu, t’aura livrés. 15 C’est ainsi que tu agiras à l’égard de toutes les villes qui sont très éloignées de toi, et qui ne font point partie des villes de ces nations-ci. 16 Mais dans les villes de ces peuples dont l’Éternel, ton Dieu, te donne le pays pour héritage, tu ne laisseras la vie à rien de ce qui respire. 17 Car tu dévoueras ces peuples par interdit, les Héthiens, les Amoréens, les Cananéens, les Phéréziens, les Héviens, et les Jébusiens, comme l’Éternel, ton Dieu, te l’a ordonné, 18 afin qu’ils ne vous apprennent pas à imiter toutes les abominations qu’ils font pour leurs dieux, et que vous ne péchiez point contre l’Éternel, votre Dieu.»
Les arbres : des hommes, les hommes ennemis : des démons
«19 Si tu fais un long siège pour t’emparer d’une ville avec laquelle tu es en guerre, tu ne détruiras point les arbres en y portant la hache, tu t’en nourriras et tu ne les abattras point; car l’arbre des champs est-il un homme pour être assiégé par toi? 20 Mais tu pourras détruire et abattre les arbres que tu sauras ne pas être des arbres servant à la nourriture, et en construire des retranchements contre la ville qui te fait la guerre, jusqu’à ce qu’elle succombe.»
Deutéronome 21:1-9
«1 Si, dans le pays dont l’Éternel, ton Dieu, te donne la possession, l’on trouve étendu au milieu d’un champ un homme tué, sans que l’on sache qui l’a frappé, 2 tes anciens et tes juges iront mesurer les distances à partir du cadavre jusqu’aux villes des environs. 3 Quand on aura déterminé la ville la plus rapprochée du cadavre, les anciens de cette ville prendront une génisse qui n’ait point servi au travail et qui n’ait point tiré au joug. 4 Ils feront descendre cette génisse vers un torrent qui jamais ne tarisse et où il n’y ait ni culture ni semence; et là, ils briseront la nuque à la génisse, dans le torrent. 5 Alors s’approcheront les sacrificateurs, fils de Lévi; car l’Éternel, ton Dieu, les a choisis pour qu’ils le servent et qu’ils bénissent au nom de l’Éternel, et ce sont eux qui doivent prononcer sur toute contestation et sur toute blessure. 6 Tous les anciens de cette ville la plus rapprochée du cadavre laveront leurs mains sur la génisse à laquelle on a brisé la nuque dans le torrent. 7 Et prenant la parole, ils diront : Nos mains n’ont point répandu ce sang et nos yeux ne l’ont point vu répandre. 8 Pardonne, ô Eternel ! à ton peuple d’Israël, que tu as racheté; n’impute pas le sang innocent à ton peuple d’Israël, et ce sang ne lui sera point imputé. 9 Ainsi, tu dois faire disparaître du milieu de toi le sang innocent, en faisant ce qui est droit aux yeux de l’Éternel.»
Haftarah
Esaïe 51:12 à 52:15
«12 C’est moi, c’est moi qui vous console. Qui es-tu, pour avoir peur de l’homme mortel, et du fils de l’homme, pareil à l’herbe ? 13 Et tu oublierais l’Éternel, qui t’a fait, Qui a étendu les cieux et fondé la terre ! Et tu tremblerais incessamment tout le jour devant la colère de l’oppresseur, parce qu’il cherche à détruire ! Où donc est la colère de l’oppresseur ? 14 Bientôt celui qui est courbé sous les fers sera délivré; Il ne mourra pas dans la fosse, Et son pain ne lui manquera pas. 15 Je suis l’Éternel, ton Dieu, Qui soulève la mer et fais mugir ses flots. L’Éternel des armées est son Nom. 16 Je mets mes paroles dans ta bouche, et je te couvre de l’ombre de ma main, pour étendre de nouveaux cieux et fonder une nouvelle terre, et pour dire à Sion : Tu es mon peuple !
17 Réveille-toi, réveille-toi! lève-toi, Jérusalem, Qui as bu de la main de l’Éternel la coupe de sa colère, Qui as bu, sucé jusqu’à la lie la coupe d’étourdissement ! 18 Il n’y en a aucun pour la conduire de tous les fils qu’elle a enfantés, Il n’y en a aucun pour la prendre par la main de tous les fils qu’elle a élevés.
19 Ces deux choses te sont arrivées :-Qui te plaindra ?-Le ravage et la ruine, la famine et l’épée.-Qui suis-je pour te consoler ?- 20 Tes fils en défaillance gisaient à tous les coins de rues, comme le cerf dans un filet, chargés de la colère de l’Éternel, des menaces de ton Dieu.
21 C’est pourquoi, écoute ceci, malheureuse, Ivre, mais non de vin ! 22 Ainsi parle ton Seigneur, l’Éternel, Ton Dieu, qui défend son peuple : Voici, je prends de ta main la coupe d’étourdissement, La coupe de ma colère; Tu ne la boiras plus ! 23 Je la mettrai dans la main de tes oppresseurs, Qui te disaient : Courbe-toi, et nous passerons ! Tu faisais alors de ton dos comme une terre, Comme une rue pour les passants.»
Esaïe 52:1-15
«1 Réveille-toi! réveille-toi! revêts ta parure, Sion ! Revêts tes habits de fête, Jérusalem, ville sainte ! Car il n’entrera plus chez toi ni incirconcis ni impur. 2 Secoue ta poussière, lève-toi, Mets-toi sur ton séant, Jérusalem ! Détache les liens de ton cou, Captive, fille de Sion !
3 Car ainsi parle l’Éternel : C’est gratuitement que vous avez été vendus, Et ce n’est pas à prix d’argent que vous serez rachetés. 4 Car ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Jadis mon peuple descendit en Egypte, pour y séjourner; Puis l’Assyrien l’opprima sans cause. 5 Et maintenant, qu’ai-je à faire, dit l’Éternel, Quand mon peuple a été gratuitement enlevé ? Ses tyrans poussent des cris, dit l’Éternel, et toute la durée du jour mon nom est outragé. 6 C’est pourquoi mon peuple connaîtra mon nom; C’est pourquoi il saura, en ce jour, que c’est moi qui parle : me voici!
7 Qu’ils sont beaux sur les montagnes, les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, Qui publie la paix ! De celui qui apporte de bonnes nouvelles, Qui publie le salut ! De celui qui dit à Sion : ton Dieu règne !
8 La voix de tes sentinelles retentit; Elles élèvent la voix, Elles poussent ensemble des cris d’allégresse; Car de leurs propres yeux elles voient Que l’Éternel ramène Sion. 9 Eclatez ensemble en cris de joie, Ruines de Jérusalem ! Car l’Éternel console son peuple, Il rachète Jérusalem.
10 L’Éternel découvre le bras de sa sainteté, Aux yeux de toutes les nations; Et toutes les extrémités de la terre verront Le salut de notre Dieu. 11 Partez, partez, sortez de là! Ne touchez rien d’impur ! Sortez du milieu d’elle! Purifiez-vous, vous qui portez les vases de l’Éternel ! 12 Ne sortez pas avec précipitation, Ne partez pas en fuyant; Car l’Éternel ira devant vous, Et le Dieu d’Israël fermera votre marche.
13 Voici, mon serviteur prospérera; Il montera, il s’élèvera, il s’élèvera bien haut. 14 De même qu’il a été pour plusieurs un sujet d’effroi,-Tant son visage était défiguré, Tant son aspect différait de celui des fils de l’homme,- 15 De même il sera pour beaucoup de peuples un sujet de joie; Devant lui des rois fermeront la bouche; Car ils verront ce qui ne leur avait point été raconté, Ils apprendront ce qu’ils n’avaient point entendu.»
Psaume 58
«1 Au chef des chantres. Ne détruis pas. Hymne de David.
2 Est-ce donc en vous taisant que vous rendez la justice ? Est-ce ainsi que vous jugez avec droiture, fils de l’homme ? 3 Loin de là! Dans le cœur, vous consommez des iniquités; Dans le pays, c’est la violence de vos mains que vous placez sur la balance. 4 Les méchants sont pervertis dès le sein maternel, Les menteurs s’égarent au sortir du ventre de leur mère. 5 Ils ont un venin pareil au venin d’un serpent, D’un aspic sourd qui ferme son oreille, 6 Qui n’entend pas la voix des enchanteurs, du magicien le plus habile.
7 O Dieu, brise-leur les dents dans la bouche ! Éternel, arrache les mâchoires des lionceaux ! 8 Qu’ils se dissipent comme des eaux qui s’écoulent ! Qu’ils ne lancent que des traits émoussés ! 9 Qu’ils périssent en se fondant, comme un limaçon; Sans voir le soleil, comme l’avorton d’une femme !
10 Avant que vos chaudières sentent l’épine, Verte ou enflammée, le tourbillon l’emportera. 11 Le juste sera dans la joie, à la vue de la vengeance; Il baignera ses pieds dans le sang des méchants. 12 Et les hommes diront : Oui, il est une récompense pour le juste; Oui, il est un Dieu qui juge sur la terre.»
Marc 7.9 à 23
9 Il leur dit encore: Vous anéantissez fort bien le commandement de Dieu, pour garder votre tradition. 10 Car Moïse a dit : Honore ton père et ta mère; et : Celui qui maudira son père ou sa mère sera puni de mort. 11 Mais vous, vous dites : Si un homme dit à son père ou à sa mère : Ce dont j’aurais pu t’assister est corban, c’est-à-dire, une offrande à Dieu, 12 vous ne le laissez plus rien faire pour son père ou pour sa mère, 13 annulant ainsi la parole de Dieu par votre tradition, que vous avez établie. Et vous faites beaucoup d’autres choses semblables.
14 Ensuite, ayant de nouveau appelé la foule à lui, il lui dit : Ecoutez-moi tous, et comprenez. 15 Il n’est hors de l’homme rien qui, entrant en lui, puisse le souiller; mais ce qui sort de l’homme, c’est ce qui le souille. 16 Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende.
17 Lorsqu’il fut entré dans la maison, loin de la foule, ses disciples l’interrogèrent sur cette parabole. 18 Il leur dit : Vous aussi, êtes-vous donc sans intelligence ? Ne comprenez-vous pas que rien de ce qui du dehors entre dans l’homme ne peut le souiller ? 19 Car cela n’entre pas dans son coeur, mais dans son ventre, puis s’en va dans les lieux secrets, qui purifient tous les aliments. 20 Il dit encore : Ce qui sort de l’homme, c’est ce qui souille l’homme. 21 Car c’est du dedans, c’est du coeur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les impudicités, les meurtres, 22 les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, le dérèglement, le regard envieux, la calomnie, l’orgueil, la folie. 23 Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans, et souillent l’homme.»