31 Emor אֱמֹר (dis)
Torah
Dieu demande à Moïse de dire aux cohanim les prérogatives liées à leur statut sacerdotal, afin de maintenir leur pureté : s’éloigner des cadavres, même celui d’un proche pour le Cohen Gadol, épouser une femme vierge, ne pas officier en état d’impureté, se purifier avant de consommer des offrandes destinées aux cohanim en cas d’impureté. Dieu énonce ensuite les tares empêchant une bête d’être agréée, donc utilisée, lors d’une offrande. Il décrit ensuite le calendrier liturgique annuel, ainsi que les rites, offrandes et fêtes y associés, puis Il décrit le calendrier rituel quotidien, avec l’allumage du candélabre, la préparation des pains de présentation. La parasha se clôt sur l’épisode d’un blasphémateur et son châtiment. Les paramètres et modalités d’un jugement civil et pénal sont alors exposés.
Divisions de la parasha
Les sections de la parashat Emor sont:
rishon (Lévitique 21:1-15): restrictions sur les mariages, les relations sexuelles et le deuil spécifiques aux cohanim et au Cohen Gadol.
sheni (Lévitique 21:16-22:16): lois concernant l’impureté des cohanim; qui peut et ne peut pas manger des dons offerts aux cohanim.
shlishi (Lévitique 22:17-33): lois concernant les impuretés touchant les animaux; leur propreté ou impropreté à être offerts.
revi’i (Lévitique 23:1-22): Shabbat, Pessa’h, le décompte du ‘Omer et Chavouot.
hamishi (Lévitique 23:23-32): Rosh Hashana et Yom Kippour.
shishi (Lévitique 23:33-44): Souccot.
shevi’i (Lévitique 24:1-23): l’éclairage perpétuel (Ner Tamid) du Temple; le pain de présentation; incident avec un blasphémateur, mis à mort par lapidation.
Lévitique 21.1-24
א וַיְדַבֵּר יְהוָה, אֶל-מֹשֶׁה לֵּאמֹר
Le texte commence par ces mots auxquels on s’est déjà accoutumé dans les parashot précédentes : «Dieu parle (vayedabber) à Moïse en disant (lemor)». Quand Dieu parle, c’est le verbe «ledaber» qui, conjugé à la forme intensive PIEL se dit «vayedabber», tandis que le participe «en disant» c’est «lemor» de la racine 559 amar אָמַר une racine primaire v. - dit, parler, répondre, commander, appeler, promis, prononcer. C’est ce verbe amar qui est utilisé dans Genèse 1 pour créer le monde, pour appeler les choses à l’existence, pour prononcer des bénédictions vayomer Elohim וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים.
La Parole Vivante de Dieu est la porte - le dalet par laquelle on peut rentrer | La Parole qui crée : le Alef | |
Racine | דָּבַר | אָמַר |
dabar | amar | |
Infinitif | ledaber | lemor |
Action | Dieu parle, ordonne, déclare | Dieu dit ex.: «que la lumière soit» Il crée : Il appelle à l’existence les choses qui ne sont pas |
à qui? | Dieu veut que l’homme s’implique | Dieu fait tout : il ne demande à personne |
ordonner, faire entendre, rapporter, déclarer, faire connaître, prononcer, commander, promettre, avertir, menacer, chanter | dire, parler, répondre, commander, appeler, promis, prononcer | |
Dieu commande | Dieu «appelle» |
L’intensivité dans la forme grammaticale du verbe 1696 dabar דָּבַר (une racine primaire parler, dire, converser, répondre, promettre, prendre la parole), se révèle par les verbes ordonner, faire entendre, rapporter, déclarer, faire connaître, prononcer, commander, promettre, avertir, menacer, chanter.
Pour dabar, il y a 4 sens possibles ici :
1. répondre, penser, commander, promettre, avoir l’intention de.
2. être entendu, être appelé.
3. se glorifier, agir fièrement.
4. avouer.
Clarifions les choses :
-> Lorsque l’Eternel parle (vayedabber) il ordonne à un interlocuteur comme Moïse de dire ou de faire quelque chose.
-> Lorsque Dieu «dit» amar, il n’ordonne pas, il crée tout simplement. Il déclare et la chose existe. C’est pareil lorsqu’il appelle un homme au salut : Il crée le vouloir et le faire. Lorsque Dieu dit à Moïse «parle», il dispose son coeur à parler :
«1 L’Eternel dit à Moïse : Parle aux sacrificateurs, fils d’Aaron, et tu leur diras : Un sacrificateur ne se rendra point impur parmi son peuple pour un mort, 2 excepté pour ses plus proches parents, pour sa mère, pour son père, pour son fils, pour son frère, 3 et aussi pour sa sœur encore vierge, qui le touche de près lorsqu’elle n’est pas mariée. 4 Chef parmi son peuple, il ne se rendra point impur en se profanant.
5 Les sacrificateurs ne se feront point de place chauve sur la tête, ils ne raseront point les coins de leur barbe, et ils ne feront point d’incisions dans leur chair. 6 Ils seront saints pour leur Dieu, et ils ne profaneront pas le nom de leur Dieu; car ils offrent à l’Eternel les sacrifices consumés par le feu, l’aliment de leur Dieu : ils seront saints. 7 Ils ne prendront point une femme prostituée ou déshonorée, ils ne prendront point une femme répudiée par son mari, car ils sont saints pour leur Dieu. 8 Tu regarderas un sacrificateur comme saint, car il offre l’aliment de ton Dieu; il sera saint pour toi, car je suis saint, moi, l’Eternel, qui vous sanctifie. 9 Si la fille d’un sacrificateur se déshonore en se prostituant, elle déshonore son père : elle sera brûlée au feu.
10 Le sacrificateur qui a la supériorité sur ses frères, sur la tête duquel a été répandue l’huile d’onction, et qui a été consacré et revêtu des vêtements sacrés, ne découvrira point sa tête et ne déchirera point ses vêtements. 11 Il n’ira vers aucun mort, il ne se rendra point impur, ni pour son père, ni pour sa mère. 12 Il ne sortira point du sanctuaire, et ne profanera point le sanctuaire de son Dieu; car l’huile d’onction de son Dieu est une couronne sur lui. Je suis l’Eternel. 13 Il prendra pour femme une vierge. 14 Il ne prendra ni une veuve, ni une femme répudiée, ni une femme déshonorée ou prostituée; mais il prendra pour femme une vierge parmi son peuple. 15 Il ne déshonorera point sa postérité parmi son peuple; car je suis l’Eternel, qui le sanctifie. 16 L’Eternel parla à Moïse, et dit : 17 Parle à Aaron, et dis : Tout homme de ta race et parmi tes descendants, qui aura un défaut corporel, ne s’approchera point pour offrir l’aliment de son Dieu. 18 Tout homme qui aura un défaut corporel ne pourra s’approcher : un homme aveugle, boiteux, ayant le nez camus ou un membre allongé; 19 un homme ayant une fracture au pied ou à la main; 20 un homme bossu ou grêle, ayant une tache à l’oeil, la gale, une dartre, ou les testicules écrasés. 21 Tout homme de la race du sacrificateur Aaron, qui aura un défaut corporel, ne s’approchera point pour offrir à l’Eternel les sacrifices consumés par le feu; il a un défaut corporel: il ne s’approchera point pour offrir l’aliment de son Dieu. 22 Il pourra manger l’aliment de son Dieu, des choses très saintes et des choses saintes. 23 Mais il n’ira point vers le voile, et il ne s’approchera point de l’autel, car il a un défaut corporel; il ne profanera point mes sanctuaires, car je suis l’Eternel, qui les sanctifie.
24 C’est ainsi que parla Moïse à Aaron et à ses fils, et à tous les enfants d’Israël.»
Lévitique 22.1-33
«1 L’Eternel parla à Moïse, et dit : 2 Parle à Aaron et à ses fils, afin qu’ils s’abstiennent des choses saintes qui me sont consacrées par les enfants d’Israël, et qu’ils ne profanent point mon saint nom. Je suis l’Eternel. 3 Dis-leur: Tout homme parmi vos descendants et de votre race, qui s’approchera des choses saintes que consacrent à l’Eternel les enfants d’Israël, et qui aura sur lui quelque impureté, cet homme-là sera retranché de devant moi. Je suis l’Eternel.
4 Tout homme de la race d’Aaron, qui aura la lèpre ou une gonorrhée, ne mangera point des choses saintes jusqu’à ce qu’il soit pur. Il en sera de même pour celui qui touchera une personne souillée par le contact d’un cadavre, pour celui qui aura une pollution, 5 pour celui qui touchera un reptile et en aura été souillé, ou un homme atteint d’une impureté quelconque et en aura été souillé. 6 Celui qui touchera ces choses sera impur jusqu’au soir; il ne mangera pas des choses saintes, mais il lavera son corps dans l’eau; 7 après le coucher du soleil, il sera pur, et il mangera ensuite des choses saintes, car c’est sa nourriture. 8 Il ne mangera point d’une bête morte ou déchirée, afin de ne pas se souiller par elle. Je suis l’Eternel.
9 Ils observeront mes commandements, de peur qu’ils ne portent la peine de leur péché et qu’ils ne meurent, pour avoir profané les choses saintes. Je suis l’Eternel, qui les sanctifie.
10 Aucun étranger ne mangera des choses saintes; celui qui demeure chez un sacrificateur et le mercenaire ne mangeront point des choses saintes. 11 Mais un esclave acheté par le sacrificateur à prix d’argent pourra en manger, de même que celui qui est né dans sa maison; ils mangeront de sa nourriture.
12 La fille d’un sacrificateur, mariée à un étranger, ne mangera point des choses saintes offertes par élévation. 13 Mais la fille d’un sacrificateur qui sera veuve ou répudiée, sans avoir d’enfants, et qui retournera dans la maison de son père comme dans sa jeunesse, pourra manger de la nourriture de son père. Aucun étranger n’en mangera.
14 Si un homme mange involontairement d’une chose sainte, il donnera au sacrificateur la valeur de la chose sainte, en y ajoutant un cinquième. 15 Les sacrificateurs ne profaneront point les choses saintes qui sont présentées par les enfants d’Israël, et qu’ils ont offertes par élévation à l’Eternel; 16 ils les chargeraient ainsi du péché dont ils se rendraient coupables en mangeant les choses saintes : car je suis l’Eternel, qui les sanctifie.
17 L’Eternel parla à Moïse, et dit : 18 Parle à Aaron et à ses fils, et à tous les enfants d’Israël, et tu leur diras : Tout homme de la maison d’Israël ou des étrangers en Israël, qui offrira un holocauste à l’Eternel, soit pour l’accomplissement d’un voeu, soit comme offrande volontaire, 19 prendra un mâle sans défaut parmi les boeufs, les agneaux ou les chèvres, afin que sa victime soit agréée. 20 Vous n’en offrirez aucune qui ait un défaut, car elle ne serait pas agréée. 21 Si un homme offre à l’Eternel du gros ou du menu bétail en sacrifice d’actions de grâces, soit pour l’accomplissement d’un voeu, soit comme offrande volontaire, la victime sera sans défaut, afin qu’elle soit agréée; il n’y aura en elle aucun défaut. 22 Vous n’en offrirez point qui soit aveugle, estropiée, ou mutilée, qui ait des ulcères, la gale ou une dartre; vous n’en ferez point sur l’autel un sacrifice consumé par le feu devant l’Eternel. 23 Tu pourras sacrifier comme offrande volontaire un boeuf ou un agneau ayant un membre trop long ou trop court, mais il ne sera point agréé pour l’accomplissement d’un voeu. 24 Vous n’offrirez point à l’Eternel un animal dont les testicules ont été froissés, écrasés, arrachés ou coupés; vous ne l’offrirez point en sacrifice dans votre pays. 25 Vous n’accepterez de l’étranger aucune de ces victimes, pour l’offrir comme aliment de votre Dieu; car elles sont mutilées, elles ont des défauts : elles ne seraient point agréées.
26 L’Eternel dit à Moïse : 27 Un boeuf, un agneau ou une chèvre, quand il naîtra, restera sept jours avec sa mère; dès le huitième jour et les suivants, il sera agréé pour être offert à l’Eternel en sacrifice consumé par le feu. 28 Boeuf ou agneau, vous n’égorgerez pas un animal et son petit le même jour. 29 Quand vous offrirez à l’Eternel un sacrifice d’actions de grâces, vous ferez en sorte qu’il soit agréé. 30 La victime sera mangée le jour même; vous n’en laisserez rien jusqu’au matin. Je suis l’Eternel.
31 Vous observerez mes commandements, et vous les mettrez en pratique. Je suis l’Eternel. 32 Vous ne profanerez point mon saint nom, afin que je sois sanctifié au milieu des enfants d’Israël. Je suis l’Eternel, qui vous sanctifie, 33 et qui vous ai fait sortir du pays d’Egypte pour être votre Dieu. Je suis l’Eternel.»
Lévitique 23.1-
Les 7 moadim (rendez-vous) de l’Eternel
Il est important à ce stade ci de reprendre mot par mot le texte original car, une certaine église a, de tous temps, méprisé et méprise encore aujourd’hui ses fêtes mais en plus, par manque de connaissance. Ces fêtes, ce sont plutôt des «rendez-vous» que des «fêtes». C’est vrai surtout lorsque l’on sait que sur les 7 fêtes, une seule d’entre elles peut être sujette à réjouissances. Ces moadim (rendez-vous), sont plutôt des temps marqués, des temps fixés où on rencontre Dieu. La seule vraie fête où l’on a vraiment l’opportunité de célébrer la fête avec joie c’est la fête des cabanes, de son vrai nom, Souccoth et celle qui n’est pas mentionnée dans les textes bibliques, Simhat Torah.
Toutes ces célébrations communautaires où l’on vient ensemble, en groupe, ont un but, venir aux rendez-vous fixés par Dieu à son peuple.
א וַיְדַבֵּר יְהוָה, אֶל-מֹשֶׁה לֵּאמֹר | vayedabber Adonaï el Mosheh lemor | «1 L’Eternel parla à Moïse, et dit : |
ב דַּבֵּר אֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, וְאָמַרְתָּ אֲלֵהֶם, מוֹעֲדֵי יְהוָה, אֲשֶׁר-תִּקְרְאוּ אֹתָם מִקְרָאֵי קֹדֶשׁ--אֵלֶּה הֵם, מוֹעֲדָי | dabber e-bné israel, veamarttah alehem, moadé Adonaï asher-tiqreou otam miqraé qodesh--elleh hem, moadaï | 2 Parle aux enfants d’Israël, et tu leur diras : Les fêtes de l’Eternel, que vous publierez, seront de saintes convocations (4744 miqra מִקְרָא vient de 7121 qara קָרָא appeler; n. masc. - convocation, assemblée, avoir lu, lecture, être appelés tous ensemble). Voici quels sont mes rendez-vous. » |
«Moed», le rendez-vous pour des fiançailles
Les 7 «rendez-vous» de l’Eternel sont des «temps marqués» qui révèlent qui est appelé par Dieu à faire partie de l’épouse de Christ, qui est appelé à rentrer dans ce groupe de personnes élues qui ne seront ni des «invités» aux noces de l’Agneau ni des «serviteurs» mais qui sera «l’épouse» du Fils du Dieu Vivant. Ce ne seront pas «que» les juifs, ou «que» les messianiques, ou encore «que» les chrétiens sionistes qui seront l’épouse. La question trouve sa réponse ailleurs : c’est celui qui, ayant reçu de Dieu, une invitation à un rendez-vous et qui accepte l’invitation, c’est celui-là qui a de fortes chances de faire partie de l’épouse. Pourquoi ?
On est sauvé par la Foi et non par les œuvres. Celui donc qui méprise les shabbat et les rendez-vous fixés souverainement par Dieu, sera sauvé par la foi en Yeshoua HaMashiah puisque les évangiles disent que le Seigneur ne mettra pas dehors celui qui vient à Lui : ils seront alors invités à son mariage, aux noces de l’Agneau. Il seront là en tant qu’invités. On leur donnera une robe de fin lin sans laquelle il sera impossible de rentrer. Ils seront les «invités» aux noces mais... feront-ils partie de l’épouse ?
La parabole de Matthieu 22 est troublante, lorsqu’on se donne la peine de la lire attentivement.
«1 Jésus, prenant la parole, leur parla de nouveau en paraboles, et il dit : 2 Le royaume des cieux est semblable à un roi qui fit des noces pour son fils. 3 Il envoya ses serviteurs appeler ceux qui étaient invités aux noces; mais ils ne voulurent pas venir. 4 Il envoya encore d’autres serviteurs, en disant : Dites aux conviés : Voici, j’ai préparé mon festin; mes boeufs et mes bêtes grasses sont tués, tout est prêt, venez aux noces. 5 Mais, sans s’inquiéter de l’invitation, ils s’en allèrent, celui-ci à son champ, celui-là à son trafic; 6 et les autres se saisirent des serviteurs, les outragèrent et les tuèrent. 7 Le roi fut irrité; il envoya ses troupes, fit périr ces meurtriers, et brûla leur ville. 8 Alors il dit à ses serviteurs : Les noces sont prêtes; mais les conviés n’en étaient pas dignes. 9 Allez donc dans les carrefours, et appelez aux noces tous ceux que vous trouverez. 10 Ces serviteurs allèrent dans les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, méchants et bons, et la salle des noces fut pleine de convives. 11 Le roi entra pour voir ceux qui étaient à table, et il aperçut là un homme qui n’avait pas revêtu un habit de noces. 12 Il lui dit : Mon ami, comment es-tu entré ici sans avoir un habit de noces ? Cet homme eut la bouche fermée. 13 Alors le roi dit aux serviteurs : Liez-lui les pieds et les mains, et jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. 14 Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus.»
Les commentaires relatifs à ce texte vont bon train : certains cherchent à savoir qui sont ces invités qui ont refusé l’invitation. D’autres commentaires parlent de cet homme qui a essayé de rentrer sans habit de fête. On débat et on discute sur tout sauf sur l’essentiel «qui sera l’épouse?», ou encore «qui fera partie de l’épouse?».
Un postulat qui est enseigné depuis toujours, c’est celui où l’on affirme que l’église dans son ensemble est «l’épouse de Christ». Cette expression ne trouve pas de fondement scripturaire.
Jean 3:29 «Celui à qui appartient l’épouse, c’est l’époux; mais l’ami de l’époux, qui se tient là et qui l’entend, éprouve une grande joie à cause de la voix de l’époux : aussi cette joie, qui est la mienne, est parfaite.»
Apocalypse 19:7 «Réjouissons-nous et soyons dans l’allégresse, et donnons-lui gloire; car les noces de l’agneau sont venues, et son épouse s’est préparée»
Apocalypse 21:2 «Et je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux.»
Apocalypse 21:9 «Puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes remplies des sept derniers fléaux vint, et il m’adressa la parole, en disant : Viens, je te montrerai l’épouse, la femme de l’agneau.»
Apocalypse 22:17 «Et l’Esprit et l’épouse disent : Viens. Et que celui qui entend dise : Viens. Et que celui qui a soif vienne; que celui qui veut, prenne de l’eau de la vie, gratuitement.»
Dans ces noces au sein du royaume des cieux, qui est présent à ce mariage ?
Il y a bien sûr le roi, (le père de la mariée), le fiancé (le Fils de Dieu, le Messie), la fiancée (la future «épouse de Christ»), les serviteurs (les anges), les appelés, les élus et les invités, 3 catégories de personnes qui sont parmi les rachetés.
Ceux que l’on appelle sur les chemins, sont décrits comme les «bons» et les «méchants», on suppose les boiteux, les mendiants, les pauvres, les simples, bref, les invités sont tous ceux qui sont sauvés et qui ne peuvent pas rentrer dans le royaume sans le vêtement de fin lin des justes.
Il existe un lien entre le respect de ces rendez-vous et le fait de faire partie de l’épouse. La particularité des amoureux, des fiancés c’est justement les «rendez-vous»!
Lorsqu’on est marié, on n’a plus de rendez-vous puisqu’on habite avec l’époux dans la même maison. La condition sine qua non pour pouvoir faire partie de «l’Épouse de Christ» et pour pouvoir «se marier» avec notre Messie, c’est de venir à tous les rendez-vous fixés par Dieu.
Le «rendez-vous» se dit 4150 moed מֹעֵד -מֹועֵד ou au féminin, une moadah מוֹעָדָה
«13 Il (Salomon) offrait ce qui était prescrit par Moïse pour chaque jour, pour les shabbats, pour les nouvelles lunes, et pour les fêtes, trois fois l’année, à la fête des pains sans levain, à la fête des semaines, et à la fête des tabernacles.»
Ce «moed» est une époque, temps, temps fixé, temps marqué, assignation, assemblée fêtes, lieu fixé, signal, pendant, moment, solennités, temple, lieux saints, nouvelles lunes, saison ; Un «moed» c’est aussi un «endroit convenu», une «réunion».
a. temps marqué.
1. fixé (général).
2. saison, fête solennelle, saison fixée.
b. assemblée, réunion.
c. signe fixé ou signal.
e. tente de l’assemblée, de l’assignation, tente de réunion.
Au niveau de la racine primaire on y voit des fiançailles, prendre une femme
Ce mot vient de 3259 ya’ad יָעַד une racine primaire ; v : rencontrer, destiner, prendre pour femme, se réunir, s’assembler, se révolter, lieu de réunion, convoquer, se tenir, entrevue, ensemble, se concerter, comparaître, être posé, diriger, envoyer, donner des ordres, être convenus ; (29 occurences). On y trouve fixer, désigner, indiquer, s’assembler, rencontrer, fiancer. (Qal) nommer, assigner, désigner.
Un autre mot qui vient de là symbolise l’unité des fiancés qui sont liés l’un à l’autre c’est le mot 4151 moad מֹועָד rangs serrés (1 occurence) Esaïe 14.31 « Porte, gémis ! ville, lamente-toi! Tremble, pays tout entier des Philistins ! Car du nord vient une fumée, et les rangs de l’ennemi sont serrés.»
«Moad» est un endroit déterminé dans l’armée. On appelle aujourd’hui en Israël le «moadon», le lieu où se rencontrent les soldats pour se reposer, boire un thé ou un café, lire quelque chose. C’est un espace de détente. Le «moed» est destiné à être unis en Christ, à être «en» Lui. Ce n’est qu’ainsi qu’on remporte les victoires. C’est tout logiquement que le «moed» est lié au shabbat.
Le «shabbat shabbaton»
Avant d’évoquer les fêtes annuelles, Lévitique 23 commence avant toutes choses par rappeler qu’il y a un jour dans la semaine qui est réservé pour rencontrer Dieu, le shabbat. Le verset 3 précise quelque chose de nouveau : c’est un «shabbat shabbaton». De quoi s’agit-il ? S’agit-il de tous les shabbat de l’année ou s’agit-il d’un shabbat spécial, différent des autres. On va voir que le contexte est donné précisément au moment où l’on va énumérer tous les rendez-vous que Dieu fixe à son peuple. On sait que chaque semaine, Dieu a fixé un rendez-vous à shabbat à son peuple. Chacun de ces nouveaux rendez-vous annuels sont les mêmes mais avec toutefois une différence importante, c’est dans le caractère de l’intensivité du repos. Le shabbat hebdomadaire est rigoureux, intensif, total tandis que le shabbat annuel est plus «léger».
«3 On travaillera six jours; mais le septième jour est le shabbat shabbaton : il y aura une sainte convocation. Vous ne ferez aucun ouvrage : c’est le shabbat de l’Eternel, dans toutes vos demeures.
ג שֵׁשֶׁת יָמִים, תֵּעָשֶׂה מְלָאכָה, וּבַיּוֹם הַשְּׁבִיעִי שַׁבַּת שַׁבָּתוֹן מִקְרָא-קֹדֶשׁ
sheshet yamiym teaseh melakhah, ouvayom hasheviyiy shabbat shabbaton miqra qodesh
six jours on fera son service, et au 7ème jour on convoquera un shabbat shabbaton saint
כָּל-מְלָאכָה לֹא תַעֲשׂוּ: שַׁבָּת הִוא לַיהוָה, בְּכֹל מוֹשְׁבֹתֵיכֶם
kol-melakhah lo taaseou: shabbat hiou la Adonaï be kol moshvothkhem
tout ouvrage vous ne ferez pas: c’est le shabbat de l’Eternel dans toutes vos demeures
Au verset 3, la traduction «mais le septième jour est le sabbat, le jour du repos» est illogique puisque tous les shabbat hebdomadaires sont des jours de repos. Or, ici on parle du shabbat des shabbats, le shabbat annuel.
Selon certaines sources grammaticales, le mot «shabaton» avec son suffixe final en «on» semble être une forme grammaticale du Qal pa’al, tandis que «shabbat» (avec le redoublement de la lettre beth) est une forme intensive piel.
shabbat | shabbat shabbaton |
שַׁבַּת | שַׁבַּת שַׁבָּתוֹן |
piel (forme intensive) | Qal pa’al (forme simple) |
shabbat hebdomadaire | fête de l’Eternel (Exode 16, Lévitique 23) |
Le shabbat vient du verbe radical primaire 7673 shabath שָׁבַת : se reposer, interrompre, cesser, manquer, célébrer, faire disparaître, ne pas laisser, chasser, interrompre, imposer silence, mettre un terme, enlever, éloigner, faire tarir, finir, ôter, prendre fin, ruiner.
Donc si «shabbat» est une action intensive, «shabbaton» est plutôt une action simple, normale. D’un côté on le repos, et de l’autre on a le repos absolu complet.
Le Shabbat Shabbaton est donc un jour de repos et d’arrêt absolu de toute activité professionnelle. Mais il faut préciser tout de même qu’il n’est nullement indiqué d’arrêter toute activité journalière, familiale, courses, gestion de la vie courante chez soi, en dehors de la vie professionnelle. Le travail qu’il faut interrompre est le «travail de fonction» pour lequel on perçoit un salaire. Qu’en dit l’hébreu?
Quel type d’arrêt de travail pour le shabbat et pour le shabbaton ?
En hébreu deux mots traduisent l’activité, le travail. Le mot «avodah» et le mot «melakhah». L’ouvrage qu’il faut arrêter à shabbat, ce n’est pas «avodah», c’est-à-dire le travail physique, l’effort pénible, mais c’est 4399 melakhah מְלָאכָה. On trouve ce même mot dans Exode 31.14
«Vous observerez le shabbat, car il sera pour vous une chose sainte. Celui qui le profanera, sera puni de mort; celui qui fera quelque ouvrage (melakhah מְלָאכָה) ce jour-là, sera retranché du milieu de son peuple.»
Melakhah est un nom féminin œuvre, ouvrage, travail, le bien, objet, fonction, service, office, affaires, troupeau, s’occuper, être occupé, faire usage, ouvrier, intendant, fonctionnaire ; (167 occurences). Melakhah vient de la même racine que les anges, à savoir une fonction d’ambassadeur, une fonction «publique», une fonction officielle 4397 mal’akh מַלְאָךְ vient d’une racine du sens d’envoyer comme délégué; n m ce mot signifie ange, anges, messager, envoyé, gens) Les anges travaillent sous l’autorité et au nom d’un supérieur: melakhah fait donc référence à un travail dépendant d’un patron.
Il s’agit donc bien ici d’arrêter ses occupations hebdomadaires, son travail, ses affaires.
Cela signifie qu’il ne faut pas gérer sa propriété, il ne faut pas réaliser un ouvrage, non plus celui d’ouvrier, de fonctionnaire, de service, de fonction dans des affaires publiques, politiques ou religieuses.
On ne trouve pas ici le fait d’emprunter un ascenseur, de faire la vaisselle, de travailler dans la maison pour y mettre de l’ordre, de travailler dans d’autres fonctions que celles attribuées à la semaine profane. Le travail qui est concerné par le shabbat n’est pas le travail familial : il ne doit donc pas s’arrêter mis à part dans les affaires religieuses publiques.
ד אֵלֶּה מוֹעֲדֵי יְהוָה, מִקְרָאֵי קֹדֶשׁ, אֲשֶׁר-תִּקְרְאוּ אֹתָם, בְּמוֹעֲדָם | elleh moadé Adonaï miqraé qodesh, asher-tiqreou otam bemoadam | «4 Voici les fêtes de l’Eternel, les saintes convocations, que vous publierez à leurs temps fixés.» |
En dehors de toutes les fêtes et solennités rajoutées par la tradition ou les anniversaires, la Bible met en évidence, au chapitre 23 du Lévitique, sept Fêtes annuelles que Dieu appelle... «mes Fêtes» elleh hem, moadaï אֵלֶּה הֵם, מוֹעֲדָי (Lévitique 23 : 2). Elles ont été données par le Seigneur, non pour pratiquer un Culte rituel, figé dans un formalisme liturgique qui ne signifie plus rien, comme c’est hélas le cas aujourd’hui, mais bien plutôt pour MARQUER des événements importants dans l’HISTOIRE DES TEMPS PROPHÉTIQUES ET MESSIANIQUES, pour Israël et le monde entier! C’est en quelque sorte le PLAN DE SALUT préparé par Dieu, en vue du rétablissement d’un monde perdu, tombé dans le chaos! C’est aussi les différentes étapes que le «Croyant Messianique « expérimente au contact de son Sauveur et Maître car, comme disait l’Apôtre Paul «…au sujet d’une fête, d’une nouvelle lune ou des Shabbats, C’ÉTAIT L’OMBRE DES CHOSES A VENIR, mais LE CORPS (ou la RÉALITÉ) est en CHRIST (c’est-à-dire le MESSIE)...» (Coloss. 2 : 16 à 17).
Sur ces sept Fêtes annuelles, quatre ont déjà vu leur accomplissement prophétique dans L’HISTOIRE DES TEMPS, la cinquième est en train de s’accomplir sous nos yeux, tandis que les deux dernières vont venir bien rapidement : le RETOUR DU MESSIE et L’ÉTABLISSEMENT DE SON ROYAUME DE PAIX!...
Voici donc énumérées, selon Lévitique 23, les SEPT FÊTES DE L’ÉTERNEL: la Pâque, les Pains sans levain, la Gerbe des Prémices, Pentecôte ou Shavouoth, la fête des Trompettes,Yom Kippour ou Grand Pardon, et enfin la fête des Tabernacles.
Quelle différence y a-t-il entre le shabbat hebdomadaire et le shabbat des fêtes? L’observance des 2 est-elle semblable? Il faut bien noter qu’il y a entre ces deux shabbats des profondes différences.
L’apôtre Jean note : Jean 19:31 : «31 Dans la crainte que les corps ne restassent sur la croix pendant le sabbat,-car c’était la préparation, et ce jour de sabbat était un grand jour,-les Juifs demandèrent à Pilate qu’on rompît les jambes aux crucifiés, et qu’on les enlevât.»
L’explication de Jean indique que déjà à ce moment là il y avait des incompréhensions sur cette question. Dans les 4 évangiles, le mot « shabbat » concerne le shabbat hebdomadaire et non une fête annuelle.
Les 7 différences majeures entre les 2 types de shabbat
1. Dans la création :
Le shabbat hebdomadaire est un élément de la Création et constitue une division du temps les sept jours dans un cycle de temps de 7 jours (Gen.2:1-3; Deut.5:12-14; Marc.2:27). Les fêtes annuelles n’ont pas été créées pour diviser le temps ; elles ont été données par décret pour des convocations spéciales devant Dieu (Gen.1:14; Ex.35:23; Lev.23:38; Deut.16:16; Nom.28:25-26).
2.Le calcul astronomique
Le shabbat hebdomadaire a été révélé à l’humanité par Dieu et n’a pas à être calculé de manière astronomique (Gen.1:1-3; Ex.16:4-26) comme c’est le cas pour chaque fête qui se base sur le cycle lunaire (Gen.1:14; Ex.12:1-2; Lev.23:15-16).
3. L’arrêt du travail
Aucun travail n’est permis à shabbat sauf quelques exceptions médicales, pour des raisons de santé, pour faire le bien, etc. (Ex.20:8-11; Num.28:9; Lev.23:1-3; Lk.13:11-16; 14:1- 5). Pour les fêtes il était permis de préparer la nourriture et il y avait quelques autres exceptions (Ex.12:15-16; Ex.20:8-11; Nom.28:9; Lév.23:1-3; Luc.13:11-16; 14:1-5).
La seule exception qui admettait le travail pendant les fêtes dans la première alliance, concernait la préparation de la nourriture sauf à Yom Kippour qui était un jour de jeune. Sous la première alliance, dans l’Israël national, aucun travail n’était permis, pas même la préparation de repas en ce jour de Kippour. Pour ceux qui étaient appelés au salut durant la période des évangiles, Yom Kippour n’était qu’un simple jour de fête mais pas un jour de jeune. Depuis lors, il est permis de préparer les repas en ce jour.
4. Le lieu d’application
Le respect de shabbat pouvait être observé où que ce soit, n’importe où dans le monde sans aucune restriction. Les fêtes de l’Eternel ne pouvaient être observées qu’en Israël, puisque Dieu choisit d’y faire résider son Nom et sa présence, et cela n’était valable que pour ceux qui avaient choisi de faire alliance avec Lui (Deut.16:1-7, Ex.12:47-49). Durant la vie du Messie Yeshoua, la place choisie pour les observances annuelles était Jérusalem. Durant l’ère évangélique, la place que Dieu choisit pour y placer son Nom, était dans le coeur de chaque enfant de Dieu.
5. Les peines encourues
Le non respect du Shabbat requérait une condamnation (Ex.31:13-15; 35:2-3; Nom.15:32- 36), puisqu’il s’agit de l’un des 10 commandements. Travailler le jour du shabbat n’était pas aussi grave que de le profaner «Celui qui le profanera, sera puni de mort; celui qui fera quelque ouvrage ce jour-là, sera retranché du milieu de son peuple.»
En ce qui concernait les fêtes de l’Eternel, mais uniquement pour les fêtes de Pessah, les pains sans levain, Yom Kippour il n’y avait pas de condamnation à mort, c’était plutôt une condamnation d’exclusion du peuple (Ex.12:15; Nom.9:1-13).
Sous la nouvelle alliance, ceux des israélites spirituels, qui refusaient d’observer le shabbat, la Pâque, ou les fêtes annuelles, souffriraient la seconde mort.
6. L’image du repos éternel dans le shabbat
C’est un signe spécial entre Dieu et son peuple. En plus, Dieu donne une bénédiction toute particulière à ceux qui observent le shabbat (Ex.32:13,17; Isaïe.58:13-14; Ezék.20:12; Heb.4:1-11).
Les fêtes de l’Eternel sont aussi un signe entre Dieu et son peuple, et Il donne une bénédiction toute particulière à ceux qui les observent. Conjointement, chaque fête illustre un aspect différent du plan de Dieu pour la rédemption de l’humanité.
7. Les sacrifices
Sous la première alliance, avec la nation d’Israël, lors de tous les shabbats hebdomadaires on offrait toujours les mêmes sacrifices avec le même symbolisme et la même signification. (Lev.16; Nom.28). Pour les fêtes de l’Eternel, on offrait lors de chacune d’entre elles, des sacrifices différents qui avaient leur propre signification et sacrifices distincts, symbolisme, et signification (Lev.16; Num.28).
D’autres différences
Pour les shabbats hebdomadaires et les fêtes de l’Eternel, le langage était différent dans les termes hébreu utilisés. Mais ce n’était pas seulement les mots qui différaient.
En Lévitique 23, les instructions entre les 2 types de shabbat étaient différentes :
pour le shabbat hebdomadaire il était ordonné «vous ne ferez aucun ouvrage » (Lév.23:3).
Contrastant avec les shabbats, toutes les fêtes annuelles, excepté yom kippour, étaient réglées par la phrase «vous ne ferez aucune œuvre servile» (Lev.23:7-8,21,25, 35-36). Le mot «servile» vient de «avodah». On trouve un exemple de cette différence dans Exode 12:16, qui montre le type de préparation de nourriture considéré comme «ouvrage» et pas «ouvrage servile». D’autre part il n’y avait pas de préparation de repas à shabbat mais bien pour les fêtes de l’Eternel, excepté yom kippour. (Lev.23:27&32)
SHABBAT & SHABBATON
Le mot «shabbat» est une construction grammaticale Piel (Intensive/causative) et qui signifie «cessation totale d’activité».
Un des mots associés aux fêtes de l’Eternel est «shabbaton», qui est aussi construit sur le même radical. Le suffixe «on» indique que la lettre «noun» est construite à partir du Qal/Pa’al un verbe racine, qui dénote une action normale.
Il existe aussi une combinaison de ces deux mots shabbat-shabbaton, qui signifient littéralement une totale cessation d’activité. Cette phrase est à mettre en lien uniquement au shabbat hebdomadaire et à yom kippour. Pendant ces jours, aucun acte professionnel n’est permis.
En ce jour de shabbat et du jour des expiations, quand bien même toute préparation de repas n’était pas permise comme indiqué dans Exode 12:16, ce verset montre que la préparation de nourriture était considérée comme «melakhah» (un acte professionel), mais pas un acte «melekhet avodah» (un acte professionnel laborieux). Avodah signifie travail dans le sens d’une activité qui nécessite d’un effort soutenu, physique, mental.
Le mot «Shabbaton» isolé, est utilisé en référence aux fêtes annuelles : fête des trompettes, le premier jour de la fête de Souccot, et la fête «shemini» du 8ème jour (Lév.23:24,39).
Une distinction plus poussée dans ces mots peut être faite en les étudiant dans leur contexte. Melakhah est utilisé pour décrire la construction de la tente de la rencontre (Exode 35; 36) et la réparation par Néhémie des murailles de Jérusalem (Néh.4: 16, 5:13, etc.). En outre, il décrit ce qu’un potier fait (Jer.18: 3) et l’occupation des commerçants sur la mer (Psa.107: 23). En outre, il se réfère aux entreprises lucratives du roi de Perse (Est.3: 9; 9: 3).
Tous ces exemples d’utilisation de melakhah contiennent l’élément d’activité organisée dans un sens professionnel. Les constructeurs de la tente de la réunion étaient des artisans commerçants (Exode 31:1-11). La reconstruction des murailles de Jérusalem sous Néhémie impliquait beaucoup d’organisation et était, par essence, l’occupation de tous ceux qui étaient impliqués pendant tout ce temps.
Le reste des exemples donnés ci-dessus impliquait des activités qui fournissaient un soutien financier. Pour cette raison, il semble que melakhah devrait être traduit par «acte professionnel». Ce mot fait référence à un acte professionnel singulier par opposition à la profession dans son ensemble, ce qui est démontré par la syntaxe hébraïque dans les interdictions de Lévitique 23 et Nombres 28 et 29.
Une définition claire de melakhah est trouvée dans Lévitique 23: 3, pour montrer que l’activité est cessée le jour du shabbat hebdomadaire.
La seule distinction faite dans la Bible entre type d’interdictions de travail est que la préparation des aliments n’est pas incluse dans l’interdiction de l’activité professionnelle, c’est pourquoi le Jour des Expiations a été classé comme shabbat-shabbaton et «tout travail» est interdit. Ce jour était un jeûne commandé et aucune nourriture ne devait être préparée ou mangée (Lev.16: 37; 23: 28-31).
Il y a beaucoup d’autres points significatifs qui pourraient être étudiés pour montrer que le shabbat hebdomadaire et les jours de fête annuelle (les «shabbat gadol) sont significativement différents dans le but et dans leur signification.
Toutes ces interdictions de travail s’appliquent encore aujourd’hui, à l’exception de l’interdiction de la préparation des aliments le Jour des Expiations. Parce qu’il n’y a pas de temple en Israël en ce moment où Dieu habite, la raison du jeûne n’existe pas. Si nous jeûnons à yom kippour, c’est pour d’autres raisons spirituelles qui n’ont rien à voir avec les commandements de Dieu et avec le jeûne rituel.
1. Lévitique 23:5 Pesah, La Pâque de l’Eternel
«5 Le premier mois, le quatorzième jour du mois, entre les deux soirs, ce sera la Pâque de l’Eternel.»
ה בַּחֹדֶשׁ הָרִאשׁוֹן, בְּאַרְבָּעָה עָשָׂר לַחֹדֶשׁ--בֵּין הָעַרְבָּיִם פֶּסַח, לַיהוָה | bahodesh harishon, bearbbaah asar lahodesh--béein haarbbaïm : pesah laAdonaï
| dans le mois premier, dans le 14ème du mois- -entre les 2 soirs : passage vers l’Eternel
|
6453 pesah פֶּסַח pâque « passer outre, épargner » vient de 6452 ; ; n m- (49 occurences).
Ce mot est utilisé pour décrire le sacrifice de la pâque lui-même, l’animal victime de la pâque, la fête de la pâque proprement dite. Ce mot vient du verbe radical : passer par-dessus, sauter, boiter, clocher : 6452 pasah פָּסַח une racine primaire ; v par-dessus, boiteux, cloche, sauter, épargner ; (7 occurences) (Qal = passer au-dessus de); (Piel = sauter, surpasser). Le mot pesah פֶּסַח est constitué de la «pé» (la bouche), «samekh» (le soutien), «het», (le péché, la barrière).
Entre les 2 soirs : בֵּין הָעַרְבָּיִם-béein haarbbaïm
L’expression «entre les deux soirs» se retrouve 12 fois dans la Bible. Il s’agit d’un pluriel au duel, c’est-à-dire que la période de temps ne peut se situer qu’entre deux soirs et uniquement deux. Dans EXODE 12.6 Dieu dit aux enfants d’Israël d’immoler l’animal entre les deux soirs, c’est-à-dire un moment avant le crépuscule, entre le coucher du soleil et le crépuscule. L’agneau pascal, (EXODE 12.5-6), devait être immolé entre les deux soirs, mais la pâque était mangée la nuit (EXODE 12.8). Il y a donc une différence entre les deux soirs et la nuit. L’agneau pascal était immolé entre les deux soirs, mais il était mangé la nuit.
Le «soir» se dit : 6153 erev עֶרֶב (vient de 6150 arab עָרַב une racine primaire (identique à 6148 à travers l’idée de recouvrir d’un tissu); v - tard, soir, disparaître ;(3 occurrences). Le sens du mot est de
se faire tard, devenir sombre. La forme simple (Qal) signifie «avancer dans la soirée». (Hifil) passer la soirée) ; n m soir, soirs, (entre les deux) soirs, nuit, occident, soirée, Arabie, Arabes, espèce ; (137 occurrences)- soir, nuit, coucher du soleil.
La Pâque (ou « Pessah») signifie «passage», faisant allusion au «passage de l’Eternel» pour un jugement sur l’Egypte, tandis qu’Israël a été épargné à cause du sang placé sur les linteaux et les poteaux de leur maison, selon l’ordre de l’Eternel (Exode 12). Pâque fut un événement extraordinaire pour Israël : libération de l’esclavage par une intervention miraculeuse de Dieu et vie nouvelle de liberté sous la conduite du Seigneur, mais le signe distinctif de cette protection divine était «le sang de l’Agneau couvrant le peuple» : symbole prophétique du rachat et de la délivrance.
- Près de 20 siècles plus tard, en l’an 33 de notre ère et le jour même de la célébration de la Pâque, s’accomplissait exactement le sens prophétique de cette fête : Jésus (dont le nom hébreu est «Yéshoua»), l’Agneau de Dieu, était mis à mort sur une croix à Jérusalem... à l’heure même où, dans le Temple, était mis à mort l’Agneau Pascal du souvenir, pour chaque famille qui allait célébrer le « Séder «, le repas de la Pâque!.
-. Sa mort marquait la libération de tous ceux qui, l’ayant reconnu comme «l’Envoyé de Dieu», le «Messie « annoncé par les prophètes, ont compris que «son sang» les purifiait en les libérant de leurs péchés !.. - N’est-ce pas ce que le prophète Isaïe avait annoncé dans le 53e chapitre: «.. - semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie - - - le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur «LUI «. - - «IL» a été frappé pour les péchés de mon peuple... «IL» a porté les péchés de beaucoup d’hommes et « IL « a intercédé pour les coupables. - - « (Isaïe 53 : 5, 7, 8 et 12).
- Aussi, pensant à cette similitude entre la sortie d’Égypte et la mort du Messie, l’Apôtre Simon Pierre s’écriait: « -. - vous avez été rachetés par le sang précieux de Christ (en hébreu: Mashiah Messie), comme d’un Agneau sans défaut et sans tache, prédestiné avant la fondation du monde et manifesté à la fin des temps...» (I Pierre 1:19 à 20); d’ailleurs, n’est-ce pas ce que le Talmud dit aussi: «Israël fut délivré de l’Égypte en «Nissan» (allusion à la Pâque
qui a lieu en Nissan, 1er mois de l’année); c’est aussi en Nissan qu’il sera racheté -(R.H il a = relevé sur Talmud de A. Cohen, page 419).
-La vraie libération de nos péchés ne peut se faire en essayant de se réformer ou se corriger, ce sont de vains efforts et nous sommes esclaves de nos
péchés ! Mais c’est le « Sang Précieux» de Yéshoua HaMashiah Jésus-Christ) l’Agneau de Dieu qui nous délivre parfaitement car, «sans effusion de sang il n’y a pas de pardon « dit l’écriture, et Dieu lui-même, prévoyant la mort expiatoire du Messie à Golgotha, a dit prophétiquement à Moïse ces paroles saisissantes de réalisme: « Le principe vital de la chair gît dans le sang et MOI je vous l’ai accordé sur l’autel pour procurer l’expiation, à vos personnes, car c’est le sang qui fait expiation pour la personne!...» (Lévitique 17: il - Version Zadok Kahn - Rabbinat Français).
- C’était une «vie nouvelle» qui commençait pour Israël, comme c’est aussi une «vie nouvelle»; un «recommencement», une «nouvelle naissance» pour celui qui accepte sa libération dans ce sang rédempteur. Voilà pourquoi Dieu a précisé à Israël: «Ce mois-ci (celui de Pâque) sera pour vous Le premier des mois de l’année» (Exode 12: 1 à 2). … mais alors pourquoi, en flagrante contradiction avec la Parole de Dieu, le Judaïsme, célèbre-t-il comme premier mois de l’année, celui qui en est le 7ème ?, faisant passer la fête des trompettes à la tête, et l’appelant même « Roch Hashana» (tête de l’année), déréglant ainsi tout le plan de Dieu avec une inconscience étonnante!
2. Lévitique 23:6-8 : La fête des pains sans levain חַג הַמַּצּוֹת
Cette «fête de l’Eternel» est la première où le mot «fête» hag חַג est vraiment utilisé. «Hag» c’est une fête où tous se réjouissent au point d’en avoir la tête qui tourne. Lorsque Pharaon qui voyait bien qu’il n’aurait pas gain de cause, permit à Moïse de laisser partir uniquement les hommes et ne voulait pas laisser partir le peuple «9 Moïse répondit : Nous irons avec nos enfants et nos vieillards, avec nos fils et nos filles, avec nos brebis et nos boeufs; car c’est pour nous une fête en l’honneur de l’Eternel.» Ce même mot sera utilisé ici 2282 hag חַג ou חָג n m fête, sacrifier, victime ; (62 occurences), fête, festin, rassemblement de fête, pèlerinage, fête de sacrifices. Ce mot vient de 2287 hagag חָגַג fête, célébrer, célébrer la fête, danser, vertige ; (16 occurences), tourner en cercle, danser, chanceler, vertige, fêter, célébrer une fête.
La fête des pains sans levain, plus que toute autre fête nécessite la présence de tout le monde, hommes, femmes, enfants, vieillards et même brebis et bœufs ! La Pâque juive doit se faire :
- dans les familles : selon Exode 10:9, les hommes, les femmes et les enfants ainsi que les vieillards doivent y participer;
- dans les assemblées : les brebis et les bœufs représentent les qehilot, les assemblées à cause des sacrifices sur l’autel qu’ils représentent.
Cette fête doit faire tourner la tête au peuple de Dieu. C’est donc une fête où on danse.
6 Et le quinzième jour de ce mois, ce sera la fête des pains sans levain en l’honneur de l’Eternel; vous mangerez pendant sept jours des pains sans levain.
ו וּבַחֲמִשָּׁה עָשָׂר יוֹם לַחֹדֶשׁ הַזֶּה, חַג הַמַּצּוֹת לַיהוָה
ouvahamishah asar yom lahodesh hazeh, hag hammatsot laAdonaï
et dans le 15ème jour de ce mois, fête des matsot pour l’Eternel
שִׁבְעַת יָמִים, מַצּוֹת תֹּאכֵלוּ
shiv’at yamim, matsot tokhelou
sept jours des matsot vous mangerez
7 Le premier jour, vous aurez une sainte convocation : vous ne ferez aucune œuvre servile. 8 Vous offrirez à l’Eternel, pendant sept jours, des sacrifices consumés par le feu. Le septième jour, il y aura une sainte convocation : vous ne ferez aucune œuvre servile.
La Fête des Pains sans levain suit immédiatement Pâque et est souvent confondue avec elle, comme d’ailleurs la fête de la Gerbe des Prémices, que nous étudierons ensuite: toutes les trois ont leur place dans le calendrier prophétique de Dieu.
- La fête des pains sans levain commence le soir même, après l’immolation de l’Agneau, par le «Séder», c’est-à-dire le «Repas Pascal», au cours duquel les Enfants d’Israël mangent du pain sans levain en souvenir de la sortie d’Egypte.
- Mais le symbole prophétique est bien plus important, car sur cette table de Pâque, près de l’Agneau cuit, trois «matsots» (pains sans levain) marquent par leur présence la grande réalité de cette fête de la délivrance et du salut.
- La tradition prétend que ces 3 pains superposés représentent: le Cohen, le Lévite et le Juif, ou bien Abraham, Isaac et Jacob; ces deux explications sont fausses, car l’Ecriture présente le levain comme le symbole du péché (à cause de sa fermentation) et nous savons tous que Cohen, Lévites, Juifs (ou même les trois patriarches) sont tous des pécheurs, donc ces pains sans levain doivent signifier quelque chose de plus important!
- Il semble que l’image prophétique sera plus claire, Si nous nous rappelons que ces pains sont symbole de la Sainteté; il est dit de l’Eternel : «Saint, Saint, Saint est l’Eternel des Armées, toute la terre est pleine de sa gloire « (Esaïe 6: 3), faisant écho à Apocalypse 4: 8 « ... Saint, Saint, Saint est le Seigneur Dieu (Adonai, Elohim); le Tout Puissant qui était, qui est et qui vient! «. Les rabbis d’autrefois ont souvent fait le rapprochement, dans leurs écrits, du «Nom» pluriel de «Elohim» (qu’il faudrait traduire «Dieux») avec les 3 «Séphirots « (« Manifestations « ou « Personnes «) de la Divinité; particulièrement dans l’un des livres les plus anciens du Judaïsme : le «Sépher Hazohar» ou «Livre de la Splendeur». Ils croyaient ainsi, bien qu’imparfaitement, la «Tri-Unité» de l’Eternel, exprimée tout au long de la Bible et que l’on retrouve d’une manière saisissante dans ces 3 pains sans levain!- Imaginons le rituel de ce Repas Pascal, tel qu’il se déroule encore de nos jours : le chef de famille saisit le pain du milieu, le brise en deux, remet une partie entre les deux autres, et l’autre moitié l’enveloppe dans une serviette blanche qu’il met sur son épaule comme s’il transportait quelqu’un, se dirige à l’extrémité de la table et là, soulevant la nappe, il place le demi-pain enveloppé, comme s’il ensevelissait quelqu’un. Plus tard, à la fin du repas, cette même moitié sera partagée et distribuée à toutes les personnes qui sont autour de la table et qui la mangent en l’appelant « le dessert des desserts» ou en hébreu « Aphikomen», mot mystérieux qui semble bien signifier «Je suis venu», mais dont l’étymologie signifie beaucoup plus : de « Aphik» qui signifie : fort, puissant, héros - de «Kom» ou « Koman» qui signifie : se lever, venir, se réveiller, se relever, rétablir, redresser, régner.
- Savez-vous que, la veille de sa mort, Jésus a tenu à célébrer en avance le « Séder» et que bien entendu c’est de cette manière qu’il l’a fait, puis au moment de manger cet « Aphikomen» et boire la dernière coupe de vin, «la Coupe des délivrances», il leur dit, afin de faire pénétrer dans leur cœur la pensée cachée de ce symbolisme extraordinaire : «ceci est mon corps qui est donné pour vous, faites ceci en mémoire de moi, il prit de même la coupe après le souper et la leur donna en disant: cette coupe est la « Nouvelle Alliance» (Berith Hadasha) en mon sang qui est répandu pour vous» (Luc 22: 19 à 20).
- N’est-on pas frappé et bouleversé de reconnaître que ce pain, séparé des 2 autres, comme le « Messie « séparé de la Divinité, c’est bien Yéchoua que les nations appellent Jésus: Il a été mis à mort comme l’Agneau, frappé (comme ce pain) pour nos péchés, mis au tombeau dans un linceul. Mais par sa mort il est devenu le « dessert des desserts», le « pain de vie», la « manne cachée» exactement comme il l’avait dit: «Je suis le pain de vie... ma chair est vraiment une nourriture... celui qui me mange vivra par moi...» (Jean 6: 35, 55, 57), mais bien sûr il parlait symboliquement et il l’a précisé peu après en ajoutant: « Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie» Jean 6: 63).
- Ce « Kiddouch» du pain et du vin, devenu « Sainte-Cène «pour les disciples du Seigneur, marque pour celui qui a cru à l’efficacité du Sang de l’Agneau de Dieu, sa 2e étape spirituelle après avoir été sauvé et pardonné de ses péchés, il y a nécessité pour lui de se nourrir du Seigneur et de sa Parole, afin d’éliminer le «vieux levain» (les péchés et mauvaises habitudes si tenaces), et l’Apôtre Paul dira à ce sujet: « Christ (le « Messie «) notre Pâque a été immolé. Célébrons donc la fête non avec du vieux levain, non avec le levain de malice et méchanceté, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité» (1 Corinth. 5:7 à 8). Ainsi la fête des pains sans levain, c’est la consécration dans la sanctification... «sans laquelle nul ne verra le Seigneur...» (Hébreux 12 : 14).
3. Lévitique 23:9-14
La gerbe des prémices agitée : un esclavage volontaire
«9 L’Eternel parla à Moïse, et dit : 10 Parle aux enfants d’Israël et tu leur diras : Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne, et que vous y ferez la moisson, vous apporterez au sacrificateur une gerbe, prémices de votre moisson.
י דַּבֵּר אֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, וְאָמַרְתָּ אֲלֵהֶם, כִּי-תָבֹאוּ אֶל-הָאָרֶץ אֲשֶׁר אֲנִי נֹתֵן לָכֶם,
dabber el bné israel, veamartta alehem, kiy tavoou el haarets asher azniy noten lakhem
10 Parle aux enfants d’Israël et tu leur diras : Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne
וּקְצַרְתֶּם אֶת-קְצִירָהּ--
ouqtsartem et qetsiyrah
et que vous moissonnerez la moisson
וַהֲבֵאתֶם אֶת-עֹמֶר רֵאשִׁית קְצִירְכֶם, אֶל-הַכֹּהֵן.
vahavetem et omer reshiyt qetsiyrekhem el hakohen
et vous amènerez un prémice omer de votre moisson au sacrificateur
11 Il agitera de côté et d’autre la gerbe devant l’Eternel, afin qu’elle soit agréée : le sacrificateur l’agitera de côté et d’autre, le lendemain du shabbat. 12 Le jour où vous agiterez la gerbe, vous offrirez en holocauste à l’Eternel un agneau d’un an sans défaut; 13 vous y joindrez une offrande de deux dixièmes de fleur de farine pétrie à l’huile, comme offrande consumée par le feu, d’une agréable odeur à l’Eternel; et vous ferez une libation d’un quart de hin de vin. 14 Vous ne mangerez ni pain, ni épis rôtis ou broyés, jusqu’au jour même où vous apporterez l’offrande à votre Dieu. C’est une loi perpétuelle pour vos descendants, dans tous les lieux où vous habiterez.»
L’omer 6016 עֹמֶר est un nom masc. - gerbe, omer ; (14 occurences). Il s’agit d’une mesure de produits secs de 1/10 épha (à peu près 2 litres). L’omer vient de 6014 amar עָמַר une racine primaire ; v. esclave, gerbes (3 occurences), lier les gerbes.
Les gerbes ne sont pas libres : elles sont liées entre elles pour former un corps, pour donner du pain. Elles représentent nos vies sanctifiées par le sang de Pessah. Même si elles ne sont pas libres de leur mouvement puisqu’elles font partie d’un «corps», elles seront toutes comptées, l’une après l’autre jusqu’à l’arrivée à destination pour recevoir la Torah et l’Esprit. On trouve dans le mot «omer» עֹמֶר les 2 premières lettres ע ayin et mem מ
qui forment le mot «am» le peuple 5971 am עַם peuple, nation, gens, personnes, membres d’un même peuple, compatriotes. Le mot peuple «am» se termine avec la lettre «resh» ר
qui a comme sens la tête «rosh». Si le peuple «am» est lié en gerbe c’est-à-dire s’il reste uni, pour former un «omer», alors c’est la tête du Corps qui garde et dirige son peuple et lui donne la victoire dans tous ses combats.
La Fête de la Gerbe des Prémices, bien que faisant partie de la Pâque, est une 3e étape qui a son importance dans l’Histoire Prophétique du Plan de Dieu. En effet, ce 3e jour qui est, selon l’Ecriture, le lendemain du Shabbat (donc un dimanche), le Souverain Sacrificateur, dans le Temple, devait.... agiter de côté et d’autre, une gerbe, prémices de la moisson... « (Lévitique 23: 11 et 12 à 15).
- Encore ici le symbole est évident, quand on examine les faits tels qu’ils se sont produits: Yéchoua est mort le vendredi vers 15 heures puis enterré rapidement à cause de la Pâque qui allait commencer. Il est resté dans le tombeau pendant le Shabbat et le lendemain du Shabbat, tandis que dans le Temple le Souverain Sacrificateur agitait la gerbe (type de résurrection), le Messie Yéchoua sortait triomphalement du tombeau, le 3e jour, exactement comme le Lévitique le disait ! Quelle précision dans l’accomplissement des Décisions Divines!... « O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu !...
« Que ses jugements sont insondables et ses voies incompréhensibles... c’est de Lui, par Lui et pour Lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles! Amen » (Romains 11 : 33, 36).- Cette résurrection de Yéchoua a été prophétisée par David qui a dit au Psaume 16:9.... mon corps repose en sécurité, car tu ne livreras pas mon âme au séjour des morts, tu ne permettras pas que ton Bien-Aimé voit la corruption «. Il est évident que David ne parlait pas de lui-même puisque, comme tous les humains, son corps s’est désagrégé en poussière après sa mort, mais c’est la résurrection du Messie qu’il a annoncée prophétiquement (lire Actes 2 : 29 à 31). Plus de 500 personnes ont vu de leurs yeux le Seigneur après sa Résurrection (1 Corinth. 15 : 6 à 7).
- Ainsi la 3e étape du croyant, après avoir été lavé de ses péchés et commencé une « vie nouvelle « de consécration et sainteté, sera donc de... devenir un « homme nouveau», en quelque sorte un «ressuscité»; une « nouvelle création» après la mort du «vieil homme». Le Messie Yéchoua a dit, parlant de lui-même: «...Si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul, mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruits» Jean 2 : 24)... .Les «fruits» étaient symbolisés par les épis de la gerbe que le Souverain Sacrificateur avait prophétiquement agitée le 3e jour de Pâque!...
- Il en est de même pour le croyant, après être « mort à lui-même « il « naît de nouveau « pour une «vie nouvelle « !... Le rabbi Saül de Tarse, qu’on appelait Paul, disait: « Si quelqu’un est en Christ (le « Messie «), il est une nouvelle créature, les choses anciennes sont passées, voici toutes choses sont devenues nouvelles... « (2 Corinth. 5 : 17).
Vraiment, Pâque est bien à sa place dans le 1er mois de l’année, par son importance spirituelle, prophétique et historique : la mort du Messie, sa vie offerte comme du pain, sa résurrection extraordinaire. Tout cela prend une valeur infinie dans la vie de celui qui croit en Dieu et sa Parole!... Yéchoua disait à juste raison ces mots, auxquels nous ferions bien de réfléchir: «Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples : vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira ! « Jean 8 : 31).
4. Lévitique 23:15-22
Shavouot offrande nouvelle -yom habikkourim
2 pains des prémices
Le compte du «omer» chaque jour depuis Pessah, nous amène à Shavouot, les «semaines».
Les «omer» qui, depuis Pessah, étaient au stade de grain de blé, d’orge ou de toute autre céréale, est arrivé maintenant à maturation pour devenir des pains cuits au four, des pains cuits avec du levain. Ils seront cuits avec du levain : ce sont les prémices à l’Eternel.
«15 Depuis le lendemain du shabbat, du jour où vous apporterez la gerbe pour être agitée de côté et d’autre, vous compterez sept semaines entières. 16 Vous compterez cinquante jours jusqu’au lendemain du septième shabbat; et vous ferez à l’Eternel une offrande nouvelle.
טז עַד מִמָּחֳרַת הַשַּׁבָּת הַשְּׁבִיעִת, תִּסְפְּרוּ חֲמִשִּׁים יוֹם
וְהִקְרַבְתֶּם מִנְחָה חֲדָשָׁה לַיהוָה
vehiqravetem minhah hadashah laAdonaï
et vous vous approcherez de l’Eternel avec une offrande nouvelle
17 Vous apporterez de vos demeures deux pains, pour qu’ils soient agités de côté et d’autre; ils seront faits avec deux dixièmes de fleur de farine, et cuits avec du levain : ce sont les prémices à l’Eternel.
1061 bikkour בִּכּוּר- bikkourim בִּכּוּרִים prémices, premiers fruits, premiers raisins, figue hâtive, primeurs ; (18 occurences), fruits précoces.
Il s’agit :
a. premiers fruits de la récolte, dès leur maturité, rassemblés et offerts à Dieu selon un cérémonial rituel à la Pentecôte.
b. le pain fait avec la farine des premiers épis.
c. le jour des prémices (Pentecôte).
Ce mot vient de 1069 bakar בָּכַר une racine primaire : premier-né, premier enfantement, mûrir ; (4 occurences).
1. être né le premier, arriver.
a. enfanter tôt, nouveau fruit, donner le droit d’aînesse.
1. être né d’une façon précoce, mûrir.
2. enfanter pour la première fois
n m pl
Les premiers fruits que l’on a lorsqu’on a reçu le Saint-Esprit à Shavouot, ce sont des âmes, des nouvelles naissances spirituelles, des nouveaux nés dans l’Esprit.
«18 Outre ces pains, vous offrirez en holocauste à l’Eternel sept agneaux d’un an sans défaut, un jeune taureau et deux béliers; vous y joindrez l’offrande et la libation ordinaires, comme offrande consumée par le feu, d’une agréable odeur à l’Eternel. 19 Vous offrirez un bouc en sacrifice d’expiation, et deux agneaux d’un an en sacrifice d’actions de grâces. 20 Le sacrificateur agitera ces victimes de côté et d’autre devant l’Eternel, avec le pain des prémices et avec les deux agneaux : elles seront consacrées à l’Eternel, et appartiendront au sacrificateur. 21 Ce jour même, vous publierez la fête, et vous aurez une sainte convocation : vous ne ferez aucune œuvre servile. C’est une loi perpétuelle pour vos descendants, dans tous les lieux où vous habiterez.
22 Quand vous ferez la moisson dans votre pays, tu laisseras un coin de ton champ sans le moissonner, et tu ne ramasseras pas ce qui reste à glaner. Tu abandonneras cela au pauvre et à l’étranger. Je suis l’Eternel, votre Dieu.»
La Fête de Pentecôte s’appelle en hébreu «Shavouot», c’est-à-dire «la fête des semaines « (les 7 semaines qui conduisaient au 50e jour - Lévitique 23: 15 à 16). Ce jour-là, le Souverain Sacrificateur devait faire.... une offrande nouvelle à L’Éternel «... Il fallait.... apporter deux pains pour qu’ils soient agités de côté et d’autre...», ces pains devant être faits « avec deux dixièmes de fleurs de farine et cuits avec du levain...» (Lévitique 23 : 16 à 17).
- Ce grand jour de Pentecôte (50 jours après la résurrection du Messie Yéchoua), tandis que la foule, rassemblée au Temple, assiste à l’élévation des deux pains en question, dans un autre endroit de Jérusalem, 120 disciples du Messie sont eux aussi rassemblés dans la même « chambre haute « où a eu lieu le « Séder» de Pâque avec le Seigneur. Il y a 10 jours qu’ils attendent là ce que le Seigneur leur a promis avant son départ vers les Cieux : « Vous recevrez, leur avait-il dit, une puissance, le Saint Esprit (Rouah Hakodesh) survenant sur vous et vous serez mes témoins, à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre» (Actes 1 : 8).
- Cette «Pentecôte» historique va prendre sa place dans le Plan de Dieu car..... tout à coup il vint du ciel un bruit semblable au vent violent... des langues de feu leur apparurent... qui se posèrent sur chacun d’eux, et ils furent remplis du Saint Esprit et se mirent à parler en d’autres langues... au bruit qui eût lieu la foule accourut... tous dans l’étonnement se disaient les uns aux autres : que veut dire ceci ?... (Actes 2 : 2, 4, 6, 12).
- En un instant une vieille prophétie vient de s’accomplir: «.... après cela, je répandrai mon Esprit sur toute chair, vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes et vos jeunes gens des visions... dans ces jours-là, je répandrai mon Esprit... Alors, quiconque invoquera le Nom de l’Eternel sera sauvé... « Joël 2 :28 à 32 version normale - Joël 3 version Zadok Kahn - Rabbinat Français).
- Ces Juifs-Messianiques, remplis de l’Esprit-Saint, à partir de ce jour vont devenir l’élément moteur d’un réveil qui, partant d’Israël, va atteindre et bouleverser toutes les nations.
- Remarquons que la foule assemblée devant cette manifestation de la Puissance Divine, est composée de Juifs et de Prosélytes des nations: les « 2 pains» présentés par le Souverain Sacrificateur... les Juifs et les Gentils... tous pécheurs (les pains avec du levain) mais entrant dans la même grâce et le même pardon.... car des deux, il n’en a fait qu’un... « Lui Jésus a renversé le mur de séparation (Ephésiens 2 : 14 à 15).
Ce jour-là, Kifa appelé Pierre, auquel Jésus avait dit: «Je te donnerai les clefs du Royaume des Cieux» (Matth. 16 : 19), va «ouvrir» symboliquement la «porte de la Nouvelle Alliance» (BERITH HADASHA) au peuple d’Israël lorsque, rempli du Saint-Esprit, il s’écrie : «Hommes Juifs et vous tous qui séjournez à Jérusalem, sachez ceci et prêtez l’oreille à mes paroles! C’est ici ce qui a été dit par le prophète Joël: Dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai mon Esprit sur toute chair... Hommes Israélites, écoutez ces paroles ! Jésus de Nazareth, cet homme à qui Dieu a rendu témoignage devant vous, par les miracles, les prodiges, les signes qu’il a opéré par lui au milieu de vous, comme vous le savez vous-même... Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Messie ce Jésus que vous avez crucifié... (Actes 2: 15, 16, 22, 36). Ce discours sous la puissance de l’Esprit de Dieu a produit un tel effet que... «le nombre des disciples s’augmenta de 3 000 âmes» (Actes 2 : 41).
Quelques jours plus tard, c’est encore Céphas, Simon-Pierre, qui «ouvrira» la «porte de la Grâce et du Salut» aux nations, en la personne de Corneille, centenier romain, et les gens de sa maison (Actes 10: 1 et 47 à 48), et à cette autre catégorie mi-Juifs mi-Gentils : les Samaritains, auxquels Pierre ouvrira aussi la porte de la plénitude (Actes 8: 14 à 15 et 25).
- Cette 4e étape, le baptême du Saint Esprit, est une nécessité pour celui qui «est né de nouveau « : il lui faut être rempli de la «Plénitude « de l’Esprit... comme à la Pentecôte ! Ces derniers temps, les Assemblées Chrétiennes tout comme le Judaïsme, réalisent ce qui leur manque!... Où est donc le temps de Moïse, Josué, David, Samson, Pierre, Paul... remplis du Saint Esprit?...
- Un rabbi, très connu en Israël, le Rav Kook, disait: «A l’époque de l’épanouissement national qui commence, doit s’éveiller une aspiration spirituelle supérieure vers l’Esprit Saint qui inspirera les hommes les plus doués de la nation. Le manque de l’Esprit Saint en Israël est comparable à une infirmité ou à une maladie. En Eretz Israël c’est une maladie douloureuse qu’il faut guérir. La lumière du Messie, une lumière nouvelle, paraîtra, un trésor de vie nouvelles, d’âmes neuves, pleines de l’éclat supérieur de la Sagesse et de la Force d’En-Haut. Allons vers la source de la «prophétie. De l’Esprit du Messie affluent des forces nouvelles jusqu’à nous. Demandons cette Vie nouvelle, le renouvellement des jours d’autrefois ! « (fin de citation).
- Cette plénitude de l’Esprit Saint est possible pour tous, même aujourd’hui: celui qui écrit cet article en a expérimenté les effets bienfaisants dans son Ministère au service du Seigneur. Encore faut-il d’abord accepter Yechoua le Messie comme Seigneur et Sauveur, alors descend la plénitude vivifiante !... L’avez-vous expérimentée ?... La Plénitude est réellement le moteur d’une vie féconde, pour celui qui «croit» le Seigneur et Sa Parole !...
Sur les sept Fêtes annuelles, quatre ont déjà vu leur accomplissement prophétique dans L’HISTOIRE DES TEMPS, la cinquième est en train de s’accomplir sous nos yeux, tandis que les deux dernières vont venir bien rapidement: le RETOUR DU MESSIE et L’ÉTABLISSEMENT DE SON ROYAUME DE PAIX!...
5. Lévitique 23:23-25
Yom Terouah, un shabbaton zikron terouah, publié au son
«23 L’Eternel parla à Moïse, et dit : 24 Parle aux enfants d’Israël, et dis : Le septième mois, le premier jour du mois, vous aurez un «shabbaton zikron terouah», (un shabbaton publié au son), et une sainte convocation. 25 Vous ne ferez aucune œuvre servile, et vous offrirez à l’Eternel des sacrifices consumés par le feu.»
Le son «terouah» c’est 8643 תְּרוּעָה c’est le son des trompettes, des sons éclatants, avec éclat, objet d’allégresse, publié au son des trompettes, retentissantes (trompettes), cris, faire éclater (la joie), chants d’allégresse, voix ; (36 occurences)
vient de 7321 n f
1. alarme, signal, son de trompette, cri, hurlement ou cri de guerre ou d’alarme ou de joie.
a. alarme de guerre, cri de guerre, cri de bataille.
b. coup de trompette (pour la marche).
c. cri de joie (avec une impulsion religieuse).
d. cri d’allégresse (en général).
Ce son terouah vient de 7321 roua רוּעַ il s’agit vraiment de crier, de pousser des cris, de résonner, d’émettre des cris de «triomphe», cris de joie, cris de guerre, cantiques, réjouissance, allégresse, se trouver mal, se lamenter.
La Fête des Trompettes: est appelée faussement « Rosh Hashana» ou « Tête de l’année», ce qui n’est pas du tout le cas puisqu’elle est la 5e fête placée au 7e mois de l’année religieuse, selon Dieu (voir au début le Calendrier juif des fêtes bibliques).
En réalité, la « tête de l’année « c’est Pâque, car Dieu a dit: «Ce mois-ci (le mois de Nissan) sera pour vous le premier des mois de l’année « (Exode 12: 1. De quel droit la tradition, se permet-elle de transformer la Parole de Dieu?...
Dans le calendrier prophétique des temps, cette fête des trompettes est bien à sa place en 5 e position, car elle caractérise notre époque et se situe en notre XXe siècle !
Le Son de la trompette «térouah» signifie, d’après sa racine hébreu, «le réveil « : un signal qui doit provoquer l’attention et réveiller celui qui l’entend !... Le «Shofar», qui est employé comme trompette jusqu’à ce jour par le peuple d’Israël, est une corne de bélier dont le son puissant profondément POIGNANT garde une portée prophétique, tout en «marquant» des événements graves et importants.
Le sho-far ou shophar שֹׁופָר ou שֹׁפָר corne, corne de bélier dans le sens originel d’incisif : trompettes ; (72 occurences). Ce mot vient de 8231 shaphar שָׁפַר une racine primaire ; délicieux (héritage) ; (1 occurence), être plaisant, être beau, être agréable, être avenant, être vif, étinceler. Le son du Shofar, a un but, de plaire, d’étinceler.
Le «Shofar» retentit pour certaines fêtes ou convocations exceptionnelles ou encore dans de graves dangers, etc... (Nombres 10 : 9 à 10).
La prophétie parle beaucoup de la trompette, surtout en ce qui concerne «les temps de la fin «. Le rétablissement d’Israël en 1948 est la conséquence de ce grand coup de trompette dont Isaïe le prophète a parlé: « En ce temps-là, l’Eternel secouera des fruits depuis le cours du fleuve jusqu’au torrent d’Egypte et vous serez ramassés un à un, enfants d’Israël !... En ce jour, on sonnera de la grande trompette («Shofar Gadol») et reviendront ceux qui étaient exilés.. « (Isaïe 27: 12 à 13).
Ce «grand son de trompette» qui a produit un tel «mouvement sur les os «, selon la prophétie d’Ezéchiel (37: 1 à 14), cette résurrection prophétique et ce retour au Pays Promis, s’appelle: le Sionisme «, lequel a été voulu et préparé par Dieu !...
En 1967, éclata « la guerre des 6 jours» ; le 7 juin au matin, les armées israéliennes, dans un élan irrésistible, reconquirent Jérusalem après plus de 20 siècles de dispersion. Devant le «Mur des Lamentations «, vestige de l’esplanade sur laquelle était bâti le Temple, un aumônier militaire saisissait le « Shofar « et soufflait de tous ses poumons, tandis que ces mêmes soldats se mettaient à danser et chanter des cantiques d’allégresse : du même coup, ce «Mur» devenait le «Mur des Jubilations» ! Israël venait de retrouver sa ville et sa capitale, «la ville du Grand Roi», réveillant chez tous les Juifs l’attente du Messie qui sera le Roi de Jérusalem et du monde entier, à son retour !
Le son du « Shofar» qui retentit ce matin du 7 juin 1967 est certainement un signal prophétique et le monde entier l’a senti!...
Un journaliste écrivait à ce sujet: « La semaine dernière, pendant la «crise du golf d’Akaba (détroit de Tiran), nous écrivions que le «peuple Juif ne peut compter sur un miracle, mais ce qui s’est passé depuis ne «peut être décrit en d’autres termes : c’est un miracle !.. Au «moment où nous allons mettre sous presse, « nous apprenons «que la trompe de bélier (le « Shofar») a sonné au pied des ruines de «ce que fût le fier Temple d’Israël. Au cours de l’Histoire Juive, le «son du «Shofar» a toujours retenti à l’occasion d’événements «solennels! Son message ne peut s’exprimer en paroles ordinaires : il «va droit au cœur! Cette fois, il aura une signification toute spéciale et «il sera entendu du monde entier « (fin de citation. L’Observateur du «Moyen Orient» du 9-6-67).
- En effet, ce coup de trompette a un sens prophétique et, dès que cela s’est produit, beaucoup de personnes habituées à la lecture de la Bible se sont rappelées tout à coup ces paroles du Seigneur Jésus: «Jérusalem sera foulée au pied par les nations jusqu’à ce que les temps des nations soient accomplis (Luc 21:24). Il semble bien que ce «jusqu’à» indique le changement d’un état de chose et cette reconquête de Jérusalem est certainement un grand événement prophétique ! L’Histoire, quand elle rejoint la prophétie, nous donne d’excellents sujets de réflexions et encourage notre foi!... Avez-vous remarqué ce fait étonnant; cher lecteur ?... Depuis le Grand Congrès Sioniste de Bâle, en 1897, date historique, jusqu’en 1967, date de la réunification de Jérusalem, devenue Capitale d’Israël, cela fait exactement... 70 ANS!... Est-ce que, sur le plan prophétique, cela ne signifie pas quelque chose ?... Surtout quand on se souvient des paroles du prophète Jérémie: «Ainsi parle l’Eternel des Armées, le Dieu d’Israël, à tous les captifs que j’ai emmenés de Jérusalem à Babylone (symbole de la dispersion parmi les nations)... dès que 70 ans seront écoulés pour Babylone (Babel = «confusion»), je me souviendrai de vous et J’accomplirai à votre égard ma bonne parole en vous ramenant dans ce lieu (c’est-à-dire Jérusalem)... Jérémie 29 :4 et 10).
- Sous les yeux étonnés du monde, des passages entiers de l’Ecriture s’accomplissent littéralement pour Israël : sur tous les plans et dans tous les domaines, les signes nombreux de l’intervention Divine sont en train de révolutionner ce peuple! De plus en plus, les rabbins parlent des «temps messianiques» et de la «venue du Messie» !... La vraie «révolution», cependant, se produit particulièrement en ceux de notre génération, qui ont été «rachetés» par le «précieux sang de l’Agneau»!... Beaucoup de Juifs sont «éveillés» à la connaissance de leur «Messie» et reviennent aux «Écritures», étudiant la Bible avec ardeur et se joignant à leurs frères chrétiens de différentes communautés..., car ils sentent que le Seigneur revient!...
- C’est actuellement un temps de préparation et d’attente bientôt résonnera le son de trompette dont parle l’Écriture : «Le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel et les morts en Christ (le Messie) ressusciteront premièrement, ensuite nous les vivants qui seront restés, nous serons tous ensembles enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs» (1 Thess.4: 16 à17)... Tous nous seront changés en un instant; en un clin d’œil à la dernière trompette (c’est-à-dire la 7e trompette dont parle Apocalypse 11 : 15)... la trompette sonnera et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés (1 Corinth. 15 : 52).
- Parlant de son propre retour, le Seigneur Jésus a dit: «Le Fils de l’homme paraîtra..., il enverra ses anges avec la trompette retentissante et ils rassembleront ses élus des quatre vents... « (Matth.24: 30, 31).
- Mais avant cette 7e trompette qui sonnera la délivrance de beaucoup..., il y en a 6 autres qui sonneront les heures graves d’un monde sous le jugement!... Les chapitres 8 et 9 de l’Apocalypse décrivent ces coups de trompettes, successifs, lesquels, traduits dans un langage moderne, prennent un relief étonnant et bouleversant : danger atomique, et cosmique, pollution des mers et de la nature, fléaux démoniaques, recrudescence de souffrances et de tourments douloureux !... Combien il serait bon de réfléchir à tout cela et nous repentir d’avoir, par nos péchés nombreux, provoqué le juste courroux de Dieu !... Savez-vous que la repentance avec l’acceptation du « Sang de l’Agneau «suffit pour ôter la condamnation de celui qui se reconnaît pêcheur !... Faire la Paix avec Dieu, maintenant, est une nécessité urgente car les événements se succèdent à une cadence très rapide!
- Nous sommes, prophétiquement et historiquement à l’époque des trompettes, car le retour du Messie est proche et, c’est en prévision de ces temps-là que le prophète Amos disait très justement ; «Prépare-toi à la rencontre de ton Dieu O Israël !» (Amos 4: 12).
6. Lévitique 23:26-32
Yom hakippourim - le jour des expiations - un shabbat shabbaton
«26 L’Eternel parla à Moïse, et dit : 27 Le dixième jour de ce septième mois, ce sera le jour des expiations : vous aurez une sainte convocation, vous humilierez vos âmes, et vous offrirez à l’Eternel des sacrifices consumés par le feu. 28 Vous ne ferez aucun ouvrage ce jour-là,
car c’est le jour des expiations, où doit être faite pour vous l’expiation devant l’Eternel, votre Dieu.
כִּי יוֹם כִּפֻּרִים, הוּא, לְכַפֵּר עֲלֵיכֶם, לִפְנֵי יְהוָה אֱלֹהֵיכֶם
kiy yom kipouriym hou, lekhaper alékhem liphné Adonaï Eloheihem
c’est le jour des expiations, pour expier tous devant l’Eternel votre Dieu
«29 Toute personne qui ne s’humiliera pas ce jour-là sera retranchée de son peuple. 30 Toute personne qui fera ce jour-là un ouvrage quelconque, je la détruirai du milieu de son peuple. 31 Vous ne ferez aucun ouvrage. C’est une loi perpétuelle pour vos descendants dans tous les lieux où vous habiterez. 32 Ce sera pour vous un shabbat shabbaton, et vous humilierez vos âmes; dès le soir du neuvième jour jusqu’au soir suivant, vous célébrerez votre shabbat.»
«Yom Kippour « signifie «Jour de l’expiation»; mais est appelé aussi « Grand pardon» avec la pensée biblique que l’expiation (les sacrifices) produit le pardon!... C’est la fête la plus importante pour le peuple d’Israël, car elle devait normalement apporter le «pardon « de Dieu au Peuple. A l’époque du Temple, ce pardon Divin ne devenait effectif que, quand le Souverain Sacrificateur avait pénétré dans le «Lieu-Très-Saint» avec le sang des victimes expiatoires car :... «sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon «; dit l’Ecriture.
Mais depuis près de 20 siècles, le « Yom Kippour « a perdu son vrai sens et sa vraie valeur !... Les sacrifices ont cessé depuis la destruction du Temple en l’an 70 ; il n’y a donc plus de sang et, évidemment, il n’y a plus de pardon, malheureusement !... Les chefs religieux ont bien essayé de remplacer cet état de chose en prétendant que la prière remplaçait les sacrifices, mais cela est tout à fait faux ! Certains l’ont si bien compris, qu’ils ont essayé de remplacer les sacrifices manquants du Temple, par le sacrifice de volailles... Mais y a-t-il un seul passage de l’Ecriture qui dise que le sang d’une poule ou d’un coq produise l’expiation ?... De plus, les sacrifices devaient obligatoirement avoir lieu dans le Temple... Ce qui n’est plus le cas depuis la destruction du Temple, et le prophète Osée, annonçant ces temps, disait : ... «Les enfants d’Israël resteront longtemps sans roi, sans chef sans sacrifice.. « (Osée 3 : 4).
- Avez-vous réfléchi à cette anomalie : c’est Dieu qui a ordonné ce «Yom Kippour» et les sacrifices qui devaient l’accompagner... et, pourtant, il a permis la destruction du Temple et enlever ainsi les moyens de pratiquer les sacrifices de ce même «Yom Kippour»!... N’est-ce pas parce qu’un sacrifice plus excellent y a été fait une fois pour toute?... Oui, la mort expiatoire de Yéchoua le Messie (que les nations appellent Jésus-Christ) ! Son sang a une valeur extraordinaire de rachat devant Dieu ~... C’est bien ce qu’exprime le chapitre 53 d’Isaïe le prophète, et tout particulièrement ces versets..... il a livré sa vie en sacrifice pour le péché... mon serviteur juste, justifiera beaucoup d’hommes et il se chargera de leurs iniquités...» (Isaïe 53 : 10; à 11).
- Pour nous tous, croyants Juifs ou gens de toutes races, notre «Grand Pardon « est un fait acquis depuis le jour où, réalisant nos péchés et après nous être repentis, nous avons accepté le seul médiateur et Sauveur, le Messie Libérateur dont toute la Bible parle Yéchoua qui a porté nos péchés, a payé de son sang le prix de notre rédemption et nous permet de commencer une étape nouvelle, non plus pour un an, en attendant un Yom Kippour traditionnel, mais pour toujours nous purifier car: «le sang de Jésus purifie de tout péché!» (I Jean 1 : 7).
- Le temps arrive aussi où se produira pour le peuple d’Israël, en tant que nation, le Grand et Unique «Yom Kippour» de son «Histoire». Au jour «J» et à l’heure «H» de la grande Horloge Divine, ce peuple se trouvera à l’heure la plus grave de son Histoire !... En Israël même, les armées de différentes nations convergeront vers Jérusalem après avoir envahi le pays, leur but inavoué, mais tellement évident dès maintenant, sera d’abattre enfin ce peuple qui, contrairement aux lois de l’Histoire, s’obstine non seulement à vivre (alors que tant de vieilles nations ont disparu) mais, encore, a reconquis SON PAYS, après plus de deux millénaires de dispersion et de souffrance, et entend le conserver, tout simplement parce que Dieu a dit: «Je vous recueillerai des pays où vous êtes dispersés et je vous donnerai la terre d’Israël ! « (Ézéchiel 11 : 17).
- De multiples prophéties disent que ces moments et ces jours seront terribles pour le peuple, devant les assauts de l’envahisseur!
- De même que 10 jours, séparent la fête des trompettes de celle de Yom Kippour, et sont appelés «les jours terribles» (Yamim Noraïm»), de même cette période sera cruciale et l’Ecriture l’appelle «... le temps d’angoisse pour Jacob... mais il en sera délivré ..... dit le prophète Jérémie (30: 7). Puis ce même prophète annonce... «Ils serviront leur Dieu et David leur roi que je leur susciterai...» Jérémie 30:9). Nous savons que David est mort, mais ici il est fait allusion au Fils de David Yéchoua, que les nations appellent Jésus-Christ!...
A sa première venue, autrefois dans le pays d’Israël, tous les Juifs savaient qu’il était le Fils de David (de multiples exemples se trouvent dans les Évangiles (exemples Matth. 9:27 - 12:23). Quand il reviendra pour délivrer Israël, le peuple entier se rappellera le combat de David et de Goliath, car ils verront leur Messie les délivrer de la main de leurs ennemis. Mais auparavant il faudra d’abord qu’arrive... le jour de leur rencontre avec le Messie !... Le «Grand Yom Kippour»; le seul vrai qui aura lieu en un seul jour et voici comment cela se produira!
Au moment où Jérusalem sera encerclé, le peuple saisi d’une grande angoisse se réfugiera sur le Mont des Oliviers !... La suite des événements, nous la trouvons écrite dans ces passages extraordinaires du prophète Zacharie: «Je rassemblerai toutes les nations pour qu’elles attaquent Jérusalem... L’Eternel paraîtra et il combattra ces nations, comme il combat, au jour de la bataille, ses pieds se poseront en ce jour sur la Montagne des Oliviers qui est vis-à-vis de Jérusalem, du côté de l’Orient... L’Eternel viendra et tous ses saints avec Lui !..»(Zacharie 14: 1à 5). Ici quelques explications sont nécessaires!... Qui sont d’abord ces «saints» qui reviennent avec Lui? Probablement ceux qui ont été « enlevés à sa rencontre» (relire les détails à propos de la fête des trompettes) et qui reviennent au retour du Seigneur et avec Lui !... Mais plus haut, vous avez dû, cher lecteur, être frappé par ces mots étonnants.... «Ses Pieds « (ceux de l’Eternel!...) «se poseront sur le Mont des Oliviers.. «. Vous avez bien lu pourtant! et vous pouvez même vérifier dans la version hébraïque !... En effet, Dieu se matérialisera sous une forme humaine pour se montrer à son peuple!... Mais la suite, lisons-la dans Zacharie 12, versets 10 à 11... «Alors je répandrai sur la Maison de David et les habitants de Jérusalem, un ESPRIT de grâce et de supplication (donc une conviction de péché et de repentance) et ils tourneront les regards vers MOI CELUI QU’ILS ONT PERCÉ et ils pleureront sur LUI comme on pleure sur UN FILS UNIQUE, comme on pleure sur UN PREMIER-NE, en ce jour-là, le deuil sera grand à Jérusalem...».
Oui, ce sera la « Grande Repentance Nationale» et le «grand deuil» comme jamais Israël n’aura connu! Quel profond regret, quelle immense émotion en voyant sous cette forme humaine...
LUI, bien réellement LUI, celui qui a été percé, mis à mort à Golgotha !... Sous leurs yeux, la preuve de l’identité divine du Messie rejeté, ce même Jésus-Christ que les nations avaient appris à connaître et qu’Israël voulait ignorer !... Chacun se frappera la poitrine comme pour Yom Kippour, se réalisant coupable et pécheur !... Alors le vrai «jour de l’expiation» sera réalisé, le vrai «Grand Pardon « sera accordé à chaque Juif qui croira, car le sang qui manquait à chaque Yom Kippour annuel, le Sang Précieux de Jésus l’Agneau de Dieu, prendra pour eux, à ce moment-là toute son immense valeur !... Car «en ce jour-là, dit encore le prophète Zacharie, une source (de salut) sera ouverte pour la maison de David et les habitants de Jérusalem, pour le péché et l’impureté...» (Zacharie 13: 1).
Cette source de salut découlera directement de cette Crucifixion lointaine, qui, il y a 20 siècles, a marqué l’Histoire et les nations, et où depuis, tant de multitudes d’hommes et de femmes de toutes races ont été sauvés !... Un passage mystérieux mais Intéressant fait allusion à la tragédie de Golgotha et c’est encore le prophète Zacharie qui nous le rapporte: « Si on lui demande: d’où viennent ces blessures que tu as aux mains? Il répondra: c’est dans la maison de ceux qui m’aimaient que les ai reçues !... « (Zacharie 13:6). Combien nombreuses seront les prophéties qui s’accompliront avec le retour du Seigneur !... Isaïe annonçait: «Un Rédempteur viendra pour Sion, pour ceux qui se convertiront de leurs péchés, dit l’Eternel! « (Isaïe 59 : 20). Alors, dit Zacharie, l’Eternel sera roi de toute la terre, en ce jour-là l’Eternel sera le seul Eternel (YAHVÉ ÉHAD = l’Éternel un) et Son Nom sera le seul Nom (CHÉMO ÉHAD= Son Nom UN)... Jérusalem sera élevée et restera à sa place... Jérusalem sera en sécurité (Zacharie 14 : 9 à 11).
Si ce «petit reste « d’Israël, selon l’élection de la Grâce (Romains 11 :5) connaîtra enfin « SON SALUT « en reconnaissant «SON SAUVEUR «, il n’en sera pas de même de toutes les nations qui seront venues contre Jérusalem: nations soi-disant chrétiennes, mais qui par leur haine anti-juive ont prouvé leurs sentiments anti-Dieu !... Leur châtiment suivra, immédiatement après les retrouvailles de Jésus et son peuple, et le Seigneur lui-même s’en chargera. Suivons dans la Bible le déroulement des événements : Apocalypse 19 : 11 à 17 nous ramène au moment de l’apparition du Seigneur... «Puis je vis le Ciel ouvert et voici parut un cheval blanc, celui qui le montait s’appelle Fidèle et Véritable, il juge et combat avec justice. Ses yeux étaient comme une flamme de feu : sur sa tête étaient plusieurs diadèmes (ou couronnes royales), il avait un nom écrit que personne ne connaît, Si ce n’est lui-même, il était revêtu d’un vêtement teint de sang : Son Nom est La Parole de Dieu. Les armées qui sont dans le Ciel le suivaient sur des chevaux blancs, revêtues d’un fin lin blanc pur. De sa bouche sortait une épée aiguë pour frapper les nations, il les paîtra avec une verge de fer, il foulera la cuve de l’ardente colère du Dieu Tout Puissant (à comparer avec Isaïe 63: 1à 6). Il avait sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit : Roi des rois et Seigneur des seigneurs»...
Si le Seigneur a une épée, c’est pour le châtiment des coupables, et le prophète Joël, parlant de la part du Seigneur, disait:
«Je rassemblerai toutes les nations (les armées des nations qui auront envahi le pays) et je les ferai descendre dans la vallée de Josaphat (Yo-Shaffat = «Dieu jugera»). Là j’entrerai en jugement avec elles au sujet de mon peuple d’Israël mon héritage qu’elles ont dispersé parmi les nations et au sujet de mon pays qu’elles se sont partagé... que les nations se réveillent et qu’elles montent vers la vallée de Josaphat car là je siégerai pour juger toutes les nations d’alentours.» (Joël 3 : 2 et 12).
Si Israël doit réfléchir à son attitude envers le Seigneur Jésus, car «il revient» et il faudra rendre compte, n’est-ce pas aussi le temps pour les nations de réfléchir à leur responsabilité envers Israël et... aux conséquences de leurs mauvaises actions, car il est écrit: «celui qui vous touche (en parlant d’Israël) touche la prunelle de son œil» (Zacharie 2 : 8).
Il est évident que personne ne pourra empêcher Dieu d’accomplir ce qu’il dit, alors ne faut-il pas tenir compte de ses avertissements?... «Nations, écoutez la Parole de l’Éternel et publiez là dans les îles lointaines !... Dites : Celui qui a dispersé Israël le rassemblera et il gardera comme le berger garde son troupeau. Car l’Eternel rachète Jacob et il le délivre de la main d’un plus fort que lui.» Jérémie 31 : 10 à 11.
Après la venue du Sauveur d’Israël, le Désiré des nations... après la repentance d’Israël, la réflexion douloureuse des nations devant leur juge... alors arrive la dernière étape du Calendrier prophétique des fêtes : la fête des Tabernacles, la fête de la joie et de la paix retrouvée!
7. Lévitique 23:33-44
Souccoth : La fête des Tabernacles
«33 L’Eternel parla à Moïse, et dit : 34 Parle aux enfants d’Israël, et dis : Le quinzième jour de ce septième mois, ce sera la fête des tabernacles en l’honneur de l’Eternel, pendant sept jours. 35 Le premier jour, il y aura une sainte convocation : vous ne ferez aucune oeuvre servile. 36 Pendant sept jours, vous offrirez à l’Eternel des sacrifices consumés par le feu. Le huitième jour, vous aurez une sainte convocation, et vous offrirez à l’Eternel des sacrifices consumés par le feu; ce sera une assemblée solennelle : vous ne ferez aucune oeuvre servile.
37 Telles sont les fêtes de l’Eternel, les saintes convocations, que vous publierez, afin que l’on offre à l’Eternel des sacrifices consumés par le feu, des holocaustes, des offrandes, des victimes et des libations, chaque chose au jour fixé. 38 Vous observerez en outre les sabbats de l’Eternel, et vous continuerez à faire vos dons à l’Eternel, tous vos sacrifices pour l’accomplissement d’un voeu et toutes vos offrandes volontaires.
39 Le quinzième jour du septième mois, quand vous récolterez les produits du pays, vous célébrerez donc une fête à l’Eternel, pendant sept jours : le premier jour sera un jour de repos, et le huitième sera un jour de repos. 40 Vous prendrez, le premier jour, du fruit des beaux arbres, des branches de palmiers, des rameaux d’arbres touffus et des saules de rivière; et vous vous réjouirez devant l’Eternel, votre Dieu, pendant sept jours. 41 Vous célébrerez chaque année cette fête à l’Eternel, pendant sept jours. C’est une loi perpétuelle pour vos descendants. Vous la célébrerez le septième mois. 42 Vous demeurerez pendant sept jours sous des tentes; tous les indigènes en Israël demeureront sous des tentes, 43 afin que vos descendants sachent que j’ai fait habiter sous des tentes les enfants d’Israël, après les avoir fait sortir du pays d’Egypte. Je suis l’Eternel, votre Dieu.
44 C’est ainsi que Moïse dit aux enfants d’Israël quelles sont les fêtes de l’Eternel.»
La Fête des Tabernacles est appelée en hébreu «SOUCCOTH». C’est une fête de réjouissance, au cours de laquelle chaque famille séjournait joyeusement dans des cabanes de feuillage, se réjouissant paisiblement en chantant la louange de Dieu.
Ce sera la grande réalité après le Retour du Roi de toute la terre : avec la paix retrouvée, dans ces temps messianiques, chacun vivra paisiblement selon la vieille expression biblique: «sous sa vigne et son figuier»... c’est-à-dire dans le repos, la paix et la sécurité.
Cette fête est la dernière des 7 et elle durait 7 jours. Au temps du Second Temple, le Souverain Sacrificateur allait chaque jour puiser de l’eau au réservoir de Siloé, avec une cruche d’or, et à son retour au Temple il versait l’eau sur l’autel, tandis que la foule chantait: «Vous puisez de l’eau avec joie aux sources du SALUT...» (Isaïe 12 .3) et c’est justement à la fin de l’une de ces fêtes des Tabernacles que Jésus le Messie, faisant allusion à cette eau de Siloé (en hébreu «Siloah», qui signifie « l’envoyé») a annoncé la merveilleuse effusion de l’Esprit que sa présence pouvait apporter !... Nous lisons dans Jean 7 : 2.... La fête des Tabernacles était proche...», puis au même chapitre, verset 37 «...Le grand jour de la fête. Yeshoua se tenant debout s ‘écria : « Si quelqu’un a soif; qu’il vienne à moi et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein !»
Pour celui qui lit hébreu, il y a de quoi être frappé du sens extraordinaire de ces paroles quand on les compare aux paroles d’Isaïe citées plus haut et chantées par le peuple: « Vous puiserez de l’eau avec joie aux sources du SALUT (en hébreu dans le texte: «YECHOUA» JESUS).
Ainsi, après le Grand Yom Kippour, où Israël en entier aura reconnu SON MESSIE, combien de tels passages, incompréhensibles pour le peuple d’Israël, actuellement, deviendront lumineux pour chacun: ils frapperont les yeux et le cœur de chaque fils d’Israël qui comprendra et verra «Celui « dont toute l’Ecriture parle
«La terre toute entière sera remplie de la connaissance de l’Éternel, comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent. En ce jour, le «Rejeton d’Isaï» (le Messie, par sa chair, descendant d’Isaï, père de David) sera comme une bannière pour les peuples, les nations se tourneront vers lui et la gloire sera sa demeure » (Isaïe 11 : 9 à 10).
La fête des Tabernacles, expression de la joie retrouvée, sera célébrée à Jérusalem par des gens de toutes les nations et Zacharie (14:16) précise: «Tous ceux qui resteront de toutes les nations venues contre Jérusalem, montreront chaque année pour se prosterner devant le Roi, l’Eternel des Armées, et pour célébrer la fête des Tabernacles... « alors, dit le prophète Isaïe (26: 1 à 2) « On chantera ce cantique dans le pays de Juda : nous avons une ville forte, il nous donne LE SALUT (en hébreu «Yechoua» = Jésus) pour muraille et pour rempart ouvrez les portes, laissez entrer la nation juste et fidèle...» (ce que sera enfin devenu Israël après sa rencontre avec Son Messie !...).
Dans le monde entier, seront réalisées ces paroles d’Isaïe: «ils élèvent leur voix, ils poussent des cris d’allégresse; des bords de la mer, ils célèbrent la majesté de l’Éternel. Glorifiez donc l’Eternel dans les lieux où brille la lumière, le Nom de l’Éternel Dieu d’Israël, dans les îles de la mer !... Des extrémités de la terre nous entendons chanter : gloire au Juste» (Isaïe 24 : 14 à 16).
Pour nous croyants messianiques, c’est déjà notre cri d’allégresse: dans la foi nous attendons son retour, l’établissement de son royaume, l’accomplissement de toutes ses promesses et... la paix pour toutes les nations !
1) La fête de la Pâque: sortir de l’Égypte du péché en se mettant sous «le sang de l’Agneau» qui purifie de tout péché. Lévitique 23:5
2) La fête des Pains sans Levain: des corps, âme et esprit devenus comme les pains sans levain, une trinité sanctifiée. Lévitique 23:6
3) La fête des Gerbes des Prémices: devenir une «nouvelle créature», une «gerbe nouvelle» au service du Seigneur. Lévitique 23:9-14
4) La fête de Shavouot: la Pentecôte: remplis de l’Esprit-Saint et dans la plénitude de la force divine. Lévitique 23:15-22
5) La fête des Trompettes: être un « témoin « capable d’employer la «trompette» (la Bible) et la faire retentir dans sa vie. Lévitique 23:23-25
6) La fête de Yom Kippour.. capable de se repentir et de s’humilier afin que le Seigneur « pose ses pieds « dans nos cœurs et y installe son règne. Lévitique 23:26-32
7) La fête des Tabernacles: une vie de joie et de paix, apportant la bénédiction et la grâce Divine partout où le Seigneur nous place comme «Témoin « pour faire respirer autour de nous «le parfum du Messie « ! «Nous sommes en effet pour Dieu, la bonne odeur de Christ (le Messie) parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent... odeur de vie donnant la vie!...» (2 Corinth. 2: 15 à 16).
Lévitique 23:33-43
· Sept fêtes prophétiques qui couvrent des millénaires dans l’histoire d’Israël et du monde entier, mais en attendant la réalisation à l’échelon international, la Bible précise très clairement que le Seigneur et Sauveur de toute la terre désire, dès maintenant, que « toute créature soit sauvée et parvienne à la connaissance de la vérité «
Lévitique 24.1-23
Quelques rappels
Lévitique 24:1-4 nous parle de la Menorah dans le temple.
«1 L’Eternel parla à Moïse, et dit : 2 Ordonne aux enfants d’Israël de t’apporter pour le chandelier de l’huile pure d’olives concassées, afin d’entretenir les lampes continuellement. 3 C’est en dehors du voile qui est devant le témoignage, dans la tente d’assignation, qu’Aaron la préparera, pour que les lampes brûlent continuellement du soir au matin en présence de l’Eternel. C’est une loi perpétuelle pour vos descendants. 4 Il arrangera les lampes sur le chandelier d’or pur, pour qu’elles brûlent continuellement devant l’Eternel.»
Lévitique 24.5-9 : les 12 pains de proposition
«5 Tu prendras de la fleur de farine, et tu en feras douze gâteaux; chaque gâteau sera de deux dixièmes. 6 Tu les placeras en deux piles, six par pile, sur la table d’or pur devant l’Eternel. 7 Tu mettras de l’encens pur sur chaque pile, et il sera sur le pain comme souvenir, comme une offrande consumée par le feu devant l’Eternel. 8 Chaque jour de shabbat, on rangera ces pains devant l’Eternel, continuellement : c’est une alliance perpétuelle qu’observeront les enfants d’Israël. 9 Ils appartiendront à Aaron et à ses fils, et ils les mangeront dans un lieu saint; car ce sera pour eux une chose très sainte, une part des offrandes consumées par le feu devant l’Eternel. C’est une loi perpétuelle.»
Lévitique 24.10-16
«10 Le fils d’une femme israélite et d’un homme égyptien, étant venu au milieu des enfants d’Israël, se querella dans le camp avec un homme israélite. 11 Le fils de la femme israélite blasphéma et maudit le nom de Dieu. On l’amena à Moïse. Sa mère s’appelait Schelomith, fille de Dibri, de la tribu de Dan. 12 On le mit en prison, jusqu’à ce que Moïse eût déclaré ce que l’Eternel ordonnerait. 13 L’Eternel parla à Moïse, et dit : 14 Fais sortir du camp le blasphémateur; tous ceux qui l’ont entendu poseront leurs mains sur sa tête, et toute l’assemblée le lapidera. 15 Tu parleras aux enfants d’Israël, et tu diras : Quiconque maudira son Dieu portera la peine de son péché. 16 Celui qui blasphémera le nom de l’Eternel sera puni de mort : toute l’assemblée le lapidera. Qu’il soit étranger ou indigène, il mourra, pour avoir blasphémé le nom de Dieu.»
Lévitique 24:17-22 La loi du «ayin tahat ayin»
«17 Celui qui frappera un homme mortellement sera puni de mort. 18 Celui qui frappera un animal mortellement le remplacera : vie pour vie. 19 Si quelqu’un blesse son prochain, il lui sera fait comme il a fait : 20 fracture pour fracture, oeil pour oeil, dent pour dent; il lui sera fait la même blessure qu’il a faite à son prochain. 21 Celui qui tuera un animal le remplacera, mais celui qui tuera un homme sera puni de mort. 22 Vous aurez la même loi, l’étranger comme l’indigène; car je suis l’Eternel, votre Dieu.»
Lévitique 24:23 la loi sur le blasphème
23 Moïse parla aux enfants d’Israël; ils firent sortir du camp le blasphémateur, et ils le lapidèrent. Les enfants d’Israël se conformèrent à l’ordre que l’Eternel avait donné à Moïse.»
Ezéch 44.15 à 45.11
Psaume 132
Marc 2.18 à 28