47 Reeh רְאֵה (vois)
Préliminaires
Depuis que Moïse a donné les commandements il y a déjà quelques temps de cela, des nouvelles lois viendront s’ajouter ici comme par exemple la dîme, ou comme l’obligation d’un lieu pour les fêtes de pèlerinage. Lorsque le peuple est sorti du pays d’Égypte il n’a pas eu beaucoup l’occasion ni se semer, ni de planter et surtout de posséder une terre qui lui appartienne. Il n’a donc pas eu beaucoup l’occasion de récolter, de quoi pouvoir en prélever un dixième pour le tabernacle. Maintenant que le peuple va rentrer en terre promise et que chaque tribu va recevoir une parcelle de terrain, alors ce n’est que maintenant qu’il va pouvoir réfléchir sérieusement, calculer ses récoltes et sa dîme. De même lorsqu’un enfant de Dieu sort de l’Égypte du péché pour rentrer dans une nouvelle vie, lorsqu’il naît de nouveau, d’abord il ne voit pas la terre promise, elle est trop loin de lui, il n’y pense même pas et il devra attendre 40 ans pour y rentrer. La nouvelle naissance ne permet pas de rentrer dans la «promesse», en «terre promise», dans le Royaume de Dieu. La nouvelle naissance ne permet qu’une chose : celle de rentrer dans le désert, dans les épreuves, dans l’apprentissage, dans la réception de la Parole de Dieu, dans l’apprentissage de la communion fraternelle. Il n’a pas beaucoup l’occasion au début de «donner». Il est comme un bébé à la mamelle qui doit d’abord se nourrir, se développer, se fortifier puis grandir en sagesse, en stature et en grâce devant Dieu et devant les hommes. Aujourd’hui donc, à la veille de rentrer en terre promise de nouvelles «lois» seront données au peuple, que n’avaient pas connu leurs pères. Comparativement à la vie les enfants de Dieu on ne peut pas à proprement parler de lois de l’avant et des lois de l’après. On parlera plutôt de la vie avant le baptême du Saint Esprit et une vie «dans» le Saint-Esprit. Mais ces choses n’ont rien à voir avec le type de peuple dont parlait la Bible «Am Israël» avant, «Qahal Israël» pendant et «Adat Israël» après la conversion. Lorsqu’on parlera d’un peuple qui avant, avait entendu les paroles, et qui maintenant doit «voir» on est toujours dans l’état de «adat Israël». Le texte va nous montrer que même si on peut appeler un peuple «Adat Israël» cela ne veut pas dire que ce peuple est arrivé au sommet. Voir ne suffit pas. La 47ème parasha Reeh «Vois» רְאֵה donne l’impression d’un texte aride par son contexte légaliste car une partie de ces lois vont concerner celles et ceux qui choisiront entre le Dieu d’Israël et une autre divinité. On parlera donc de l’idolâtrie. Apparemment donc, dans une première lecture, les avertissements donnés ici par les lois sur la bénédiction et sur la malédiction, concerneront principalement ceux et celles qui ne sont pas encore régénérés par le sang de Yeshoua ou qui le sont mais qui n’ont pas une once de FOI et qui vont rechercher ailleurs d’autres dieux, d’autres idoles, d’autres plaisirs, d’autres assurances, d’autres péchés qui sont généralement l’objet d’interdits au sein du peuple de Dieu. A la lecture des textes de Deutéronome, «en principe» rien de toutes les malédictions citées ici ne devraient donc nous arriver. Mais est-ce que c’est si évident? Ce qui l’est pour l’un ne le sera pas forcément pour l’autre. Sur la centaine de mitsvots du livre de Devarim, on en compte ici 55 mitsvots.
D’abord «entendre», et puis «voir»
La prophétie messianique du Psaumes 89:16 nous cite ce passage «Heureux le peuple qui connaît le son de la trompette; Il marche à la clarté de ta face, ô Eternel !»
Nous sommes avertis à l’avance : entendre ne suffit pas. Il faut connaître, il faut discerner, il faut «voir».
On a pu lire dans la Torah un verbe qui a souvent été utilisé par l’Eternel, c’était le verbe «entendre», «écoutez». Exode 19:5 «Maintenant, si vous écoutez ma voix...», Lévitique 26:14 «Mais si vous ne m’écoutez point...», Lévitique 26:18 «Si, malgré cela, vous ne m’écoutez point...». Ce verbe nous fait d’abord penser à l’écoute et à la mise en pratique des commandements de Dieu puis au discernement.
Ici dans cette parasha, c’est un autre verbe qui sera utilisé : le verbe «voir» donné à l’impératif. Non seulement la parasha va mettre l’accent sur l’esprit de la loi plus que la lettre, mais en plus on se situe ici dans la «vision». L’écoute ne suffit plus. Alors que l’écoute repose généralement sur une action immédiate qui doit être suivie d’une mise en pratique, la «vision» quant à elle, nous projette plutôt dans l’avenir.
Mais attention, la vision dont il est question ici n’est pas encore celle du discernement. Celle-là, la vision hazon ne viendra que plus tard. Ici c’est la simple vision d’apprentissage 4758 mareh מַרְאֶה voir, figure, visage, apparence, vision, aspect, paraître, porter les regards, frapper les regards, semblable, ressembler, comme, modèle, en forme de, se révéler, image, spectacle, en présence, aspect formidable, on dirait.
La Parasha Re’eh (רְאֵה « vois », le second mot et premier distinctif de la parasha) est la section hebdomadaire 47 du cycle annuel de lecture de la Torah et la quatrième du Livre du Deutéronome. Moïse place devant Israël la bénédiction et la malédiction, selon leur obéissance ou non aux lois de Dieu. Il leur explique que le culte sacrificiel sera établi dans un lieu à déterminer, et exhorte le peuple à ne pas écouter ceux qui voudraient les inciter à l’idolâtrie. En tant que fils de Dieu, les enfants d’Israël doivent se différencier des peuples idolâtres environnant par l’alimentation, par le prélèvement de la dîme sur la récolte, l’aide des pauvres, la libération des esclaves et enfin, l’accomplissement des fêtes de pèlerinage.
Quelque chose de nouveau vient donc s’ajouter à la pensée de Dieu pour le peuple.
C’est bien d’écouter et d’entendre. C’est mieux encore de mettre en pratique. Mais encore mieux que ça, l’idéal c’est de recevoir de l’Éternel une «vision», de se projeter dans l’avenir et ainsi de devenir des hommes et des femmes murs, accomplis, des pères et des mères qui pourront enfanter, fonder des familles et accomplir ainsi la volonté de Dieu de créer une postérité. Être des pères et des mères, c’est tout sauf d’obéir aveuglément comme des fonctionnaires à des commandements. Ça, c’est le minimum vital pour «naître de nouveau» mais ça ne suffit pas pour «entrer» dans le Royaume Céleste (Jean 3). Pour entrer il faut aller plus loin, il faut naître d’eau et d’esprit.
Une chronologie dans la vision
D’abord | Ensuite |
Voir le Royaume de Dieu | Entrer dans le Royaume de Dieu |
« Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu.» (Jean 3:3) | «Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu.» (Jean 3:5) |
D’abord naître de nouveau pour voir selon la chair, c’est-à-dire voir ce qui frappe les regards, c’est l’apparence | D’abord naître selon l’esprit et puis seulement après : voir selon l’Esprit |
La vision «mar’eh» מַרְאֶה voir, figure, visage, apparence, vision, aspect, paraître, porter les regards, frapper les regards, semblable, ressembler, comme, modèle, en forme de, se révéler, image, spectacle, en présence, aspect formidable, on dirait | La vision «hazon» חָזוֹן vision, révélation, prophétie, songe, oracle, prophétie |
Racine : 7200 ra’ah רָאָה voir, paraître, apparaître, regarder, montrer, pourvoir, comprendre, remarquer, prendre garde, apercevoir, choisir, prendre connaissance, observer, être témoin, fixer les yeux | Racine : 2372 hazah חָזָה choisir, voir, pénétrer, connaître, contempler, regarder, sur, révéler, prophétiser, considérer, visions, prophétiser, stipuler. |
Pour entrer en terre Promise à Canaan, le peuple doit réussir l’épreuve de base : les Mitsvots». Mais celles-ci ne donnent qu’une vue étroite. La nécessité est donc de «voir» plus loin au delà des mitsvots. Lors de notre nouvelle naissance (malgré que ce soit un don du ciel et que nous avons eu le choix), même si nous sommes déjà capables de témoigner de fixer les regards sur le consommateur de notre Foi, notre vue spirituelle (discernement, dons spirituels) fait partie d’une étape, d’une démarche suivante qui n’a rien à voir avec la première étape.
Au delà d’écouter, d’entendre ce qui est «l’avant première», la première étape après le désert, c’est :
«Vois» 7200 ra’ah רָאָה ce qui ne signifie pas seulement voir. Il s’agit de la racine primaire qui est utilisée pour voir, paraître, apparaître, regarder, montrer, pourvoir, voici, comprendre, remarquer, prendre garde, apercevoir, choisir, prendre connaissance, observer, être témoin, fixer les yeux, … ; (1313 occurrences), examiner, inspecter, apercevoir, considérer. Dans sa forme courante (QAL) on va classer ces verbes
1. voir, apercevoir (voir l’action de Dieu dans notre vie).
2. avoir une vision (se projeter dans l’avenir, le salut).
3. regarder, voir, soigner, apprendre sur le sujet, observer, rechercher. (sonder les Écritures)
4. considérer, prêter attention à, discerner, distinguer (analyser, discerner)
5. veiller, regarder fixement (être attentif comme une sentinelle, ne pas perdre la vue).
Toutes ces choses, y compris l’assurance du salut, c’est une nouvelle vision.
La vue, c’est la Foi. Dieu donne une révélation, Dieu parle d’abord dans le cœur. Selon Matthieu 9:29 et à d’autres moments, on voit qu’il y a souvent un lien entre les yeux d’un aveugle et la Foi «Alors il leur toucha les yeux, en disant : Qu’il vous soit fait selon votre foi.
Cette foi est d’ailleurs opposée au monde : selon Jacques 2:5 «...Dieu n’a-t-il pas choisi les pauvres aux yeux du monde, pour qu’ils soient riches en la foi... ?»
A cause du péché, nos yeux se sont obscurcis et il faut donc que Dieu nous les ouvre à nouveau Actes 26:18 «afin que tu leur ouvres les yeux, pour qu’ils passent des ténèbres à la lumière et de la puissance de Satan à Dieu, pour qu’ils reçoivent, par la foi en moi, le pardon des péchés et l’héritage avec les sanctifiés.»
Faire le bon choix
Le thème principal de cette parasha est le choix entre les bénédictions et les malédictions.
Pour «voir», il faut choisir de voir. En ce qui concerne les bénédictions, on s’en doute qu’il n’y a pas besoin d’avoir des yeux de Lynx pour voir que c’est bien Dieu qui envoie les bénédictions.
Par contre, pour admettre l’idée que les malédictions soient vraiment «envoyées» par Dieu, là il faut des yeux, les yeux de l’esprit.
Pour commencer il faut des yeux pour naître de nouveau et «voir» le Royaume de Dieu. C’est la toute première étape de la foi avant d’être sauvé : voir.
Ensuite pour comprendre l’amour de Dieu, il faut des yeux du cœur.
Puis plus tard, ce sont des yeux de l’esprit qu’il nous faudra pour discerner le monde des ténèbres en action constante autour de nos vies, prêts à nous faire tomber. Tout cela va être confirmé plus loin en Deutéronome 12:25 lorsque l’on verra apparaître une nouvelle expression «si tu fais ce qui est droit aux yeux de l’Éternel». Cela sous entend de manière on ne peut plus clair, que l’obéissance seule aux mitsvots n’amènera jamais à la droiture.
D’abord Deutéronome 11 va nous montrer qu’il y a un choix à faire pour recevoir la bénédiction. Mais plus loin on verra que cette obéissance fait déjà partie du caractère d’enfants de Dieu. Elle n’est pas une condition, elle est plutôt une évidence.
Ce qui n’est pas le cas pour tout le monde. Lorsque l’apôtre Paul s’adresse à son disciple Timothée, il explique que la loi c’est pour ceux qui n’ont pas encore reçu la Vie en eux-même et que c’est pour ça qu’elle est indispensable.
1 Timothée 1:8-11 «8 Nous n’ignorons pas que la loi est bonne, pourvu qu’on en fasse un usage légitime, 9 sachant bien que la loi n’est pas faite pour le juste, mais pour les méchants et les rebelles, les impies et les pécheurs, les irréligieux et les profanes, les parricides, les meurtriers, 10 les impudiques, les infâmes, les voleurs d’hommes, les menteurs, les parjures, et tout ce qui est contraire à la saine doctrine,- 11 conformément à l’Evangile de la gloire du Dieu bienheureux, Evangile qui m’a été confié.»
Pour recevoir la bénédiction il faut obéir aux mitsvots. L’objet concerne donc l’obéissance.
Pour être «yashar» (droit), il faut faire plus que de simplement obéir aux commandements.
Il y a donc un peu plus qui ne se trouve pas dans les conditions de cet objet. Et que trouve-t-on de plus par rapport à l’obéissance ? Josué peut servir de modèle.
Le jour où Moïse déménagea le Mishqan hors du camp
En Exode 33:7-11 on lit que Moïse avait donné l’occasion à tous ceux qui le voulaient de consulter l’Eternel en se présentant librement à l’entrée du tabernacle. Puis, après que tout soit terminé, chacun s’en retournait chez soi... sauf Josué qui restait encore dans la tente d’assignation : il se sentait bien et proche de Dieu et n’avait pas encore envie de rentrer chez soi. Il n’était pas rassasié de la Présence de Dieu.
Exode 33 : 7-11 «7 Moïse prit la tente et la dressa hors du camp, à quelque distance; il l’appela tente d’assignation; et tous ceux qui consultaient l’Eternel allaient vers la tente d’assignation, qui était hors du camp. 8 Lorsque Moïse se rendait à la tente, tout le peuple se levait; chacun se tenait à l’entrée de sa tente, et suivait des yeux Moïse, jusqu’à ce qu’il fût entré dans la tente. 9 Et lorsque Moïse était entré dans la tente, la colonne de nuée descendait et s’arrêtait à l’entrée de la tente, et l’Eternel parlait avec Moïse. 10 Tout le peuple voyait la colonne de nuée qui s’arrêtait à l’entrée de la tente, tout le peuple se levait et se prosternait à l’entrée de sa tente. 11 L’Eternel parlait avec Moïse face à face, comme un homme parle à son ami. Puis Moïse retournait au camp; mais son jeune serviteur, Josué, fils de Nun, ne sortait pas du milieu de la tente.»
Deutéronome 11:26-32
Quel est l’objet des bénédictions et des malédictions ? Pourquoi faut-il encore venir avec «ça»? S’agit-il d’être oui ou non pardonné de tous ses péchés par l’intermédiaire des sacrifices dans le temple ou le tabernacle? On le sait que le peuple sera pardonné si le Souverain Sacrificateur lorsqu’il présentera devant l’Eternel, les animaux pour l’expiation, le feu du ciel consumera les offrandes et que le peuple sera pardonné et couvert pour une année entière. Or nous le savons, et nous le répétons de semaine en semaine, les sacrifices et toutes les ordonnances mosaïques ordonnées dans le cadre du Mishqan (dans le Tabernacle) avaient un but unique : pouvoir s’approcher de Dieu dans le Lieu Saint et ne pas mourir sur place. Aujourd’hui en Yeshoua, toutes ces ordonnances ont été clouées à la croix.
Colossiens 2:134-15 : «13 Vous qui étiez morts par vos offenses et par l’incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses; 14 il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a détruit en le clouant à la croix; 15 il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix.»
Alors, pourquoi fallait-il encore revenir avec un tel choix pour nous qui sommes nés de nouveau et qui avons accès au trône de la grâce ?
La réponse se trouvera à la fin du verset 28 «...pour aller après d’autres dieux que vous ne connaissez point.» Il est clair que ces bénédictions et malédictions ne concernent pas les relations sociales, les péchés courants habituels, les disputes, les mensonges, tous les péchés qui trouvaient une réponse dans les lois : dans la Torah, dans les décrets Houqim et dans les Jugements Mishpatim. Qu’y avait-il de plus à savoir?
La tentation du peuple était d’aller après d’autres dieux. Et comme Dieu connaît son peuple, il le prévient à l’avance de ce qu’il voudra faire.
Mais qu’en est-il pour nous aujourd’hui ?
Doit-on se sentir concernés ?
Regardons rapidement :
On trouve dans ces 55 mitsvots de cette parasha :
- l’interdiction de l’idolâtrie
Plus personne parmi les vrais chrétiens ne va adorer aujourd’hui des «Baal Peor». C’est sans parler bien sûr de ceux qui vont encore se prosterner en adorant aujourd’hui des statues de «Marie la mère de Jésus» ou encore des «Sainte Thérèse» ou des «Saint Christophe» alors que le Nouveau Testament affirme qu’il y a un seul médiateur entre Dieu et les hommes !
Qui n’adule pas aujourd’hui des hommes de spectacle ou des hommes politiques ? Qui aujourd’hui parmi les chrétiens n’a aucune addiction, sexe, tabac, drogues, admiration de sportifs, pornographie, excès de table ?
L’idolâtrie est reprise clairement dans le nouveau testament :
1 Corinthiens 10:14 «C’est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l’idolâtrie.»
Galates 5:20 «l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes»
Colossiens 3:5 «Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l’impudicité, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie.»
Résister au Saint-Esprit
Qui aujourd’hui peut affirmer à 100% qu’il a obéi au Saint-Esprit dans l’une ou l’autre situation qu’il a vécue? Qui ne s’est pas retrouvé devant une personne qui vous interrogeait sur une question cruciale. Vous saviez que vous deviez lui parler de Yeshoua et de son sacrifice et pourtant vous n’avez rien fait. Une autre fois quelqu’un vous agresse ou vous insulte et toujours cette même petite voix vous dit de ne pas insister et pourtant vous rétorquez violemment. La Bible dit pourtant que la «résistance» est aussi grave que la divination et l’idolâtrie:
1 Samuel 15:23 «Car la désobéissance est aussi coupable que la divination, et la résistance ne l’est pas moins que l’idolâtrie et les théraphim. Puisque tu as rejeté la parole de l’Eternel, il te rejette aussi comme roi.»
Quel n’est pas le chrétien qui n’a jamais été ivrogne, qui a trop mangé ou trop bu ? Quel est le croyant qui a refusé d’un païen de boire des verres de bières l’une après l’autre? Pourtant le Nouveau Testament appelle cela une «idolâtrie criminelle» :
1 Pierre 4:3 «C’est assez, en effet, d’avoir dans le temps passé accompli la volonté des païens, en marchant dans la dissolution, les convoitises, l’ivrognerie, les excès du manger et du boire, et les idolâtries criminelles.»
- l’évocation du faux prophète
A notre époque judéo-chrétienne du 20ème et du 21ème siècle on en a vu apparaître beaucoup plus qu’en 2000 ans d’histoire. Il est impossible aujourd’hui d’établir de listes tellement le monde religieux regorge à outrance de faux prophètes.
Au départ, il y a d’abord les faux prophètes qui étaient faciles à reconnaître et qui ne convainquaient plus personne : les témoins de Jéhovah, les illuminati, les mormons, les franc-maçons, les prophètes indous, incas, bouddhistes, satanistes, les prophètes d’une religion du monde païen (le Pape, Mahomet, etc.), le New Age, religions occultes, etc.
Plus aucun chrétien digne de ce nom ne se laisse bien sûr piéger par ces vaines bêtises. Ils n’intéressent d’ailleurs plus aucun enfant de Dieu.
Il y a ensuite les faux prophètes parmi les vrais prophètes, ceux qui parlent selon leur cœur et qui prennent leurs pensées pour celles de Dieu et qui font tomber des croyants qui ne sont pas nés de nouveau ou qui sont mal affermis dans la Foi. Ils sont plus difficile à discerner. Pour les discerner il faut nécessairement être baptisés dans le Saint-Esprit. Si quelqu’un est baptisé dans le Saint-Esprit et qu’il entend la voix de Dieu en Lui, c’est pour pour l’édification de l’Eglise.
1 Corinthiens 14:12 «De même vous, puisque vous aspirez aux dons spirituels, que ce soit pour l’édification de l’Eglise que vous cherchiez à en posséder abondamment.»
Il ressent s’il y a quelque part un esprit de mensonge ou un esprit de division, et discerne les tentatives d’intimidation et de séduction, il distingue le blé de l’ivraie. Il parvient à distinguer clairement l’œuvre de Satan dans la vie des hommes qu’il côtoie. C’est une sentinelle, cela signifie que Dieu lui montre afin qu’il combatte le bon combat pour délivrer les captifs.
L’apôtre Paul insistait sur la nécessité d’être «remplis du Saint Esprit»:
Ephésiens 5:18 «Ne vous enivrez pas de vin : c’est de la débauche. Soyez, au contraire, remplis de l’Esprit»
1 Corinthiens 14:1 «Recherchez la charité. Aspirez aussi aux dons spirituels, mais surtout à celui de prophétie.»
1 Corinthiens 12:31 «Aspirez aux dons les meilleurs. Et je vais encore vous montrer une voie par excellence.»
1 Corinthiens 14:39 «Ainsi donc, frères, aspirez au don de prophétie, et n’empêchez pas de parler en langues.»
- l’évocation de l’ami intime
Deutéronome parle de celui qui est plus proche d’une personne et qui pourrait la détourner des voies de Dieu et cela arrive plus que jamais aujourd’hui
- l’évocation d’une ville qui est consacrée à l’idolâtrie
Même si nous ne sommes pas directement concernés, combien de croyants nés de nouveau, au lieu d’aller évangéliser leur ville, ne participent-ils pas aux œuvres des ténèbres d’une ville, consommation d’alcools, processions et fêtes païennes, ducasses, Gilles, doudou, etc.
Et puis il y a l’évocation :
- des lois alimentaires (nourriture avec du sang ou nourriture halal consacrée aux idoles),
- des lois sur les fêtes de l’Éternel (les assemblées messianiques sont considérées par la majorité des églises évangéliques comme des sectes dangereuses précisément à cause du shabbat et à cause des fêtes),
- de la dîme (la dîme est devenu l’ennemi public numéro 1 des chrétiens),
- les sacrifices (Yeshoua fils de Dieu, est-il pour la majorité des croyants le Dieu Vivant?), - le lieu pour l’établissement du sanctuaire (s’agit-il du temple du Saint-Esprit de nos êtres corps âme et esprit ou s’agit-il encore pour certains d’un lieu physique ?)
Après cette longue liste de multiples cas de figure, on ne peut plus nier l’évidence: ces lois du Deutéronome 11 nous concernent véritablement sans l’ombre d’un doute.
Deutéronome 11:26-32
On se rend bien compte après tout ce qui a été vu que personne n’est à l’abri. C’est bien la raison pour laquelle l’Éternel nous a envoyé un Rédempteur Merveilleux: Yeshoua HaMashiah, notre Sauveur qui a été fait «malédiction» pour nous tous :
Galates 3:13 «Mashiah nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous-car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois» |
Cela signifie que comme la Parole de Dieu ne peut pas être annulée, à chaque fois que nous insultons Dieu par notre comportement idolâtre, nous pouvons revenir à Lui dans la lumière, nous repentir, Lui demander pardon. Le Sang de Yeshoua restera toujours garant de notre identité messianique car selon 1 Jean 1:7 «Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché.»
«26 Vois, je mets aujourd’hui devant vous la bénédiction et la malédiction : 27 la bénédiction, si vous obéissez aux commandements de l’Eternel, votre Dieu, que je vous prescris en ce jour; 28 la malédiction, si vous n’obéissez pas aux commandements de l’Eternel, votre Dieu, et si vous vous détournez de la voie que je vous prescris en ce jour, pour aller après d’autres dieux que vous ne connaissez point.» (Deut. 11:26-28)
«Tu prononceras» la bénédiction sur la montagne de Garizim, et la malédiction sur la montagne d’Ebal
«29 Et lorsque l’Eternel, ton Dieu, t’aura fait entrer dans le pays dont tu vas prendre possession, tu prononceras la bénédiction sur la montagne de Garizim, et la malédiction sur la montagne d’Ebal.» (Deut. 11:29)
Lorsque l’Eternel dit à Moïse de «prononcer» des paroles de bénédictions ou de malédiction, le verbe utilisé est «donner», «accorder» :
«tu prononceras la bénédiction»
«tu donneras la bénédiction», «tu placeras la bénédiction», «tu établiras la bénédiction», «tu poseras la bénédiction», «tu produiras la bénédiction», etc.
5414 natan נָתַן - יָתַן une racine primaire - donner, placer, mettre, poser.
être livré, établir, rendre, faire, permettre, céder, accorder, … ; (2008 occurences).
Forme (Qal):
1. donner, accorder, permettre, attribuer, employer, consacrer, dévouer, dédier, payer des gages, vendre, échanger, prêter, commettre, délivrer, prononcer, occasionner, produire, payer de retour, mentionner, étendre.
2. mettre, fixer, désigner, assigner, nommer.
3. faire, constituer.
כט וְהָיָה, כִּי יְבִיאֲךָ יְהוָה אֱלֹהֶיךָ, אֶל-הָאָרֶץ, אֲשֶׁר-אַתָּה בָא-שָׁמָּה לְרִשְׁתָּהּ--וְנָתַתָּה אֶת-הַבְּרָכָה עַל-הַר גְּרִזִים, וְאֶת-הַקְּלָלָה עַל-הַר עֵיבָל | vehayah kiy yeviyakha Adonaï Eloheikha, el haaretz asher attah ba shammah lerishttah venatattah et habbrakha al har geriziym veet haqlalah al har eval | 29 Et lorsque l’Eternel, ton Dieu, t’aura fait entrer dans le pays dont tu vas prendre possession, tu prononceras la bénédiction sur la montagne de Garizim, et la malédiction sur la montagne d’Ebal. |
On peut noter que cette bénédiction fait partie des projets de Dieu pour son peuple. La bénédiction ici est une véritable consécration, le peuple est consacré, dévoué, dédié spécifiquement à la bénédiction.
Mais si c’est vrai pour la bénédiction, est-ce vrai pour la malédiction aussi?
La grammaire viendra à notre secours pour nous indiquer une différence de taille entre les deux types de conséquence de nos actes. (voir plus loin «Le mot le plus important est la conjonction «si»)
Les lieux prophétiques
Comme on va le voir, cette première montagne porte une double signature : celle de la réelle appartenance au peuple de Dieu, celle de la circoncision et celle de Golgotha, le Lieu où tout a été accompli pour nous tous, à cause de nous, pour nous tous et à notre place.
Le Mont Geriziym 1630 גְּרִזִים « coupant », « lieux arides ». Vient de 1629 garaz גָּרַז couper, chasser. On appelle d’ailleurs une hache, garzen גַּרְזֶן (strong 1631 vient de garaz) n m hache (4 occurrences), cognée.
«23 Je disais dans ma précipitation : Je suis chassé loin de ton regard ! Mais tu as entendu la voix de mes supplications, quand j’ai crié vers toi.» (Psaume 31.23)
Le lieu de la prononciation de la bénédiction se situe dans un lieu qui porte une signature solennelle : lorsque en Genèse 15 Dieu a «partagé» (a coupé) entre les animaux pour bien rappeler à Abraham que s’Il en venait à ne pas respecter ses engagements d’accomplir ses promesses d’une postérité comme il l’avait annoncé Lui-même à son serviteur, Il serait Lui-même coupé, chassé, tué ! Et c’est Dieu Lui-même qui le dit et le fait. Mais on le sait, c’est tout aussi impossible que Dieu meurt et que Dieu mente. On est dans un lieu qui porte la signature indélébile d’un engagement indissoluble, ineffaçable. L’engagement de cette bénédiction finalement concerne Dieu Lui-même. Nous ne serions d’ailleurs tout-à-fait incapables de nous engager sur quoi que ce soit.
«17 Quand le soleil fut couché, il y eut une obscurité profonde; et voici, ce fut une fournaise fumante, et des flammes passèrent entre les animaux partagés.
18 En ce jour-là, l’Eternel fit alliance avec Abram, et dit : Je donne ce pays à ta postérité, depuis le fleuve d’Egypte jusqu’au grand fleuve, au fleuve d’Euphrate, 19 le pays des Kéniens, des Keniziens, des Kadmoniens, 20 des Héthiens, des Phéréziens, des Rephaïm, 21 des Amoréens, des Cananéens, des Guirgasiens et des Jébusiens.» (Genèse 15:17-21)
Le Mont Geriziym est donc l’image d’une assurance inébranlable qui augmente notre Foi. On voit combien Dieu est Fidèle, combien on peut être absolument certain que ce que sa bouche a déclaré, sa Main va l’accomplir. Aucun doute ne peut subsister sur sa Parole.
C’est sur ce Mont Geriziym que nous pouvons proclamer avec assurance ces paroles du Psaumes 119: 9 «Comment le jeune homme rendra-t-il pur son sentier ? En se dirigeant d’après ta parole. 10 Je te cherche de tout mon coeur : Ne me laisse pas égarer loin de tes commandements ! 11 Je serre ta parole dans mon coeur, Afin de ne pas pécher contre toi. 12 Béni sois-tu, ô Eternel ! Enseigne-moi tes statuts ! 13 De mes lèvres j’énumère Toutes les sentences de ta bouche. 14 Je me réjouis en suivant tes préceptes, Comme si je possédais tous les trésors. 15 Je médite tes ordonnances, J’ai tes sentiers sous les yeux. 16 Je fais mes délices de tes statuts, Je n’oublie point ta parole.
17 Fais du bien à ton serviteur, pour que je vive Et que j’observe ta parole ! 18 Ouvre mes yeux, pour que je contemple Les merveilles de ta loi ! 19 Je suis un étranger sur la terre : Ne me cache pas tes commandements ! 20 Mon âme est brisée par le désir Qui toujours la porte vers tes lois. 21 Tu menaces les orgueilleux, ces maudits, Qui s’égarent loin de tes commandements. 22 Décharge-moi de l’opprobre et du mépris ! Car j’observe tes préceptes. 23 Des princes ont beau s’asseoir et parler contre moi, Ton serviteur médite tes statuts. 24 Tes préceptes font mes délices, Ce sont mes conseillers.»
Emplacement de ces montagnes : «vis-à-vis de Guilgal» : la croix
«30 Ces montagnes ne sont-elles pas de l’autre côté du Jourdain, derrière le chemin de l’occident, au pays des Cananéens qui habitent dans la plaine vis-à-vis de Guilgal, près des chênes de Moré ? 31 Car vous allez passer le Jourdain pour entrer en possession du pays que l’Eternel, votre Dieu, vous donne; vous le posséderez, et vous y habiterez. 32 Vous observerez et vous mettrez en pratique toutes les lois et les ordonnances que je vous prescris aujourd’hui.» (Deut 11:26-32)
On s’en doutait, le lieu où est prononcé la bénédiction est un lieu éminemment symbolique puisque l’expression «vis-à-vis» «moul» signifie «sur le bout de» «de l’autre côté de» : circoncis. En effet, l’expression locative «vis-à-vis de Gilgal» מוּל הַגִּלְגָּל moul hagilgal vient du mot 4135 mouwl מוּל une racine primaire qui nous parle de l’eau de la vie et du flux de l’homme pour donner la vie (la lettre mem), du clou de la croix (la lettre vav) et de la lettre lamed de l’enseignement; v ce mot signifie - circoncire ou se laisser circoncire, tailler ou être taillé en pièces, couper, émoussé ; (36 occurences)
Le mot Gilgal vient du verbe galgal rouler et cela nous amène au crâne goulgoleth c’est-à-dire à Golgotha au lieu du crâne. Le Mont Geriyzim se trouve à l’endroit où se pratique la circoncision : Golgotha le lieu où nos péchés ont «été roulés».
«Je mets aujourd’hui devant vous» : le baptême du Saint-Esprit
כו רְאֵה, אָנֹכִי נֹתֵן לִפְנֵיכֶם--הַיּוֹם: בְּרָכָה, וּקְלָלָה | reeh anokhiy noten liphnekhem hayom berakhah ouqlalah | 26 Vois, je mets aujourd’hui devant vous la bénédiction et la malédiction |
On sait que la bénédiction de Dieu s’obtient à genoux mais c’est Dieu qui la met au départ devant notre face. Il est inutile d’espérer quelque bénédiction que ce soit si ce n’est pas l’Eternel au départ qui nous les propose.
Dieu n’a pas dit «Voici je vous préviens si vous obéissez, il y a des bénédictions et si nous désobéissez il y a des malédictions». Non, en fait Dieu est précis dans les mots qu’il utilise, rien n’est laissé au hasard : Il dit «Vois, JE METS AUJOURD’HUI DEVANT TOI» :
La liste de bénédictions n’est pas exhaustive : elle est claire, et précise, limitée par la Parole de Dieu. Elle ne sort pas de La Parole. Ce qui est proposé par l’Eternel contient p.ex. «je bénirai tes enfants» (Genèse 22:17 «je te bénirai et je multiplierai ta postérité», Hébreux 6:14), «je multiplierai tes productions» (Deutéronome 28:4).
Admettons qu’on veuille être riche et qu’on recherche dans cette liste de départ «je ferai de toi un homme riche», on ne trouvera évidemment rien du genre mis à part les promesses faites à Abraham de posséder un pays ; ce qui déjà en soi, n’est pas rien.
Pire, si on recherche un verset du genre «si tu m’obéis, je ferai en sorte que tu ne sois jamais en manque de cigarettes» il est alors inutile d’essayer de prier Dieu pour quelque chose que Dieu n’a pas déjà prévu dès le départ : cela deviendrait même de la moquerie de Dieu.
La seule chose que nous ayons à faire c’est de reprendre les points qui sont déjà mis à notre disposition et de les retrouver pour chacun de nous, quelles sont ces bénédictions que Dieu a en réserve pour nous, son peuple. Raison de plus de connaître la Parole afin de savoir ce que Dieu a mis à notre disposition.
C’est comme ce jeune homme qui monte dans un avion et qui, par manque de finances, refuse le repas chaud qui y est offert aux passagers. A l’arrivée à destination il apprend que le prix de ces repas étaient compris dans le prix du billet.
Il ne savait pas...
C’est comme si un homme habitait dans un pays chaud et qu’il venait d’acheter un véhicule et que pendant des mois il était fortement incommodé par la chaleur sans savoir que son véhicule était climatisé.
Il ne savait pas...
C’est comme ce missionnaire des années 50 qui sortit de son village natal pour visiter une église américaine. Il y découvrit la Nouvelle Chrysler avec direction assistée et freins assistés. C’est là qu’il appris ce que représentait d’être baptisé dans le Saint-Esprit.
Beaucoup de croyants se disputent avec les éléments, avec les forces de la nature et avec les forces du mal dans leur vie. Ils combattent humainement contre le spirituel. Ils oublient que ce combat n’est pas leur combat. Ils oublient que Dieu a tout mis à leur disposition.
Pour vaincre les forteresses de l’adversaire : le Nom de Yeshoua.
Ephésiens 6
Combien d’enfants seraient heureux s’ils obéissaient à leurs parents (Eph 6:1)
Combien de personnes seraient guéries de leurs tumeurs cancéreuses, et vivraient heureuses et plus longtemps sur la terre s’ils honoraient leur père et leur mère (Eph 6:2)
On le sait aujourd’hui, du moins sur base de la Bible, il y a une relation directe entre les cancers et le fait d’avoir maudit un jour son père ou sa mère. Quand on maudit son père, on maudit la semence qui nous a donné la vie et on se maudit soi-même.
Le 5ème commandement d’Exode 20:12, n’est pas anodin. Le fait d’honorer son père et sa mère a été donné aux hommes avec un but précis, un commandement qui a des conséquences physiques immédiates.
Historiquement, les scientifiques diront que le cancer a toujours existé. Aucune preuve tangible ne pourrait donc ni le confirmer ni le démentir. Pourtant, à la lumières des Ecritures, il est presque certain que les cancers ont commencé à se développer à partir des années 1968, l’année de la libération des mœurs, l’année où le libertinage a commencé et où on a commencé à se permettre quelques libertés de langage, entre autres contre les «vieux», contre l’autorité et plus spécifiquement contre les «parents».
C’est probablement là le point de départ de cette maladie incurable et mortelle, le venin qui sort de la bouche à l’encontre des parents, un venin qui tue, un venin du suicide.
Combien de pères seraient heureux s’ils arrêtaient d’irriter constamment leurs enfants mais les élèveraient et les corrigeraient en les instruisant selon le Seigneur (Eph 6:4)
Combien d’employés, d’ouvriers, de syndicalistes, de serviteurs seraient heureux s’ils obéissaient à leurs maîtres selon la chair, avec crainte et tremblement, dans la simplicité de leur cœur comme à Christ, non pas seulement sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes, mais comme des serviteurs de Christ, qui font de bon cœur la volonté de Dieu les servant avec empressement, comme servant le Seigneur et non des hommes, sachant que chacun, soit esclave, soit libre, recevra du Seigneur selon ce qu’il aura fait de bien. (Eph 6:5-7)
Combien de patrons, de chefs de service, de contremaîtres de chantier, de responsables de production seraient heureux s’ils agissaient de même à leur égard, en s’abstenant de menaces, sachant que leur maître à eux est dans les cieux, et que devant lui il n’y a point d’acception de personnes. (Eph 6:8-9)
Combien ne serions-nous pas heureux et puissants si nous nous fortifions dans le Seigneur et par sa Force toute-puissante, nous nous revêtions de toutes les armes de Dieu afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable (Eph 6:10-11)
Combien de croyants en Yeshoua, chrétiens, messianiques seraient heureux s’ils apprenaient enfin une fois pour toute qu’ils n’ont pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. (Eph 6:12)
Combien ne seraient-ils pas comblés de joie tous les jours de leur vie s’ils apprenaient ENFIN à prendre TOUTES les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté. (Eph 4:13)
Combien de croyants seraient fermes, affermis, matures, inébranlables, s’ils vivaient dans la lumière et que la vérité soit leur ceinture à leurs reins (Eph. 6:14) ;
Combien de croyants seraient puissants s’ils revêtaient la cuirasse de la justice; (Eph 6:15)
Et combien de croyants seraient heureux s’ils mettaient pour chaussure à leurs pieds le zèle que donne l’Evangile de paix;
Le combat que Dieu dans lequel nous a donné de rentrer, a déjà été accompli : il suffit simplement de prendre par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin (Eph 6:16)
Aucune doute ni tentation ni découragement ne pourra nous atteindre si nous obéissons
car c’est le bouclier de notre propre foi qui pourra éteindre tous les traits enflammés du malin (Eph 6:16)
Quand nous appartenions au diable, nous lui étions soumis comme des esclaves. Quand nous sommes devenus enfants de Dieu le diable ne pouvait plus rien contre nous sauf nous «envoyer» des pensées, des idées mensongères. C’est pour ça qu’il y a le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu (Eph 6:17)
L’intégralité de ces promesses a été accomplie à la croix pour que nous en prenions possession.
18 Faites en tout temps par l’Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints.
La bénédiction
La bénédiction (strong 1293) Berakhah בְּרָכָה est un nom féminin: bénédiction, béni, un présent, paix, bienfaisant ; (69 occurences).
1. bénédiction, paroles de bénédictions, bienfaits, faveurs (du ciel), objet de bénédiction.
2. (source de) bénédiction.
3. prospérité.
4. louange de Dieu.
5. un don, un présent.
6. traité de paix.
Ce mot vient d’une racine primaire qui nous ramène à nos «genoux» 1288 barak בָּרַךְ qui signifie bénir, à genoux, bénédiction, saluer, féliciter, maudire, offenser, outrage, heureux, adorer ; (330 occurrences), s’agenouiller, louer.
Qu’en est-il de ce qui ne se trouve pas dans «la liste non-exhaustive» ?
Est-ce que les miracles font partie des bénédictions que Dieu «met devant nous» ?
«26 Vois, je mets aujourd’hui devant vous le miracle ...»
C’est un sujet trop vaste à lui seul pour en parler ici, quoi que les miracles font partie aussi de la liste des points que Dieu peut accorder à un homme sous certaines conditions. Et ces conditions sont reprises dans sa Parole. A nous de retrouver dans notre Bible ce que Dieu nous a donné comme miracles possibles. Yeshoua Lui-même nous a donné l’ordre de faire des miracles. La multiplication des pains, ce n’était pas à lui à le faire mais à ses disciples «donnez leur vous-même à manger», marcher sur l’eau, ressusciter les morts physiques et spirituels, guérir les malades toutes ces choses doivent faire partie de la vie de tous les jours d’un enfant de Dieu. Mais ces miracles ne peuvent être accomplis que sur base de la Parole de Dieu : «Seigneur tu as fait ceci, tu as dit cela, Elie et Elisée ont fait ceci et cela, David a vaincu Goliath par la Foi, donc je proclame ta victoire dans ma vie, dans la vie de mon frère, de ma sœur »
Au départ, les premières conditions à remplir pour bénéficier de ce qui «ne se trouve pas dans la liste écrite» sont «adorer», «louer», être «heureux». Autrement dit, si on veut obtenir des réponses miraculeuses de la part de l’Éternel, on doit pour commencer abandonner notre désir d’exaucement et nous mettre à genoux avec un autre but : celui d’adorer Dieu. Cette adoration nous met en dépendance absolue devant Dieu qui décidera Lui Seul s’Il voudra bien nous accorder le miracle. Si notre esprit est tourné vers le miracle plus que vers le donateur, c’est que nous sommes incrédules et orgueilleux, et nous risquons d’attendre longtemps l’exaucement et c’est pour ça qu’aujourd’hui au 21ème siècle il n’y a pratiquement plus de miracles.
Quelques exemples :
«L’Eternel éloignera de toi la maladie». (Deutéronome 7:15, Exode 23:25)
Cette phrase peut renverser une loi naturelle créée au départ par Dieu. La maladie et la souffrance sont nécessaires pour de multiples raisons et même la mort en est la conclusion finale. Et pourtant le passage de Ezéchiel 37:13 nous montre que des prodiges sont possibles «Et vous saurez que je suis l’Eternel, lorsque j’ouvrirai vos sépulcres, et que je vous ferai sortir de vos sépulcres, ô mon peuple !»
Deutéronome 30:9 «L’Eternel, ton Dieu, te comblera de biens en faisant prospérer tout le travail de tes mains, le fruit de tes entrailles, le fruit de tes troupeaux et le fruit de ton sol; car l’Eternel prendra de nouveau plaisir à ton bonheur, comme il prenait plaisir à celui de tes pères»
Les lois établies par l’Eternel qu’elles soient d’ordre physique, matérielles ou rituelles, ne changent pas. Des hommes ont été foudroyés pour avoir eu l’impudence de les outrepasser, certains en apportant un feu étranger dans l’autel des parfums, d’autres encore ont été ensevelis vivants dans la terre pour avoir oser braver la Parole Vivante, d’autre encore ont été foudroyés pour avoir cru bien faire en essayant de retenir l’arche de l’alliance qui allait vaciller.
D’un autre côté, alors que la loi était claire et que les pains de propositions étaient destinés au service du temple, le roi David ne s’est pas gêné pour aller se servir lui-même de ces 12 pains de proposition pour se nourrir, lui et ses hommes... avec l’accord de l’Eternel.
La «bénédiction » de Dieu comprend donc ici dans ce passage l’entièreté des promesses bibliques, matérielles et spirituelles.
Mais cette bénédiction peut, si on essaye d’outrepasser le mode d’emploi d’origine devenir
«maudire», «offenser», «outrage».
Deux mots importants : les conjonctions «parce que» et «si»
Ces conjonctions données en français sont différentes s’il s’agit de bénédiction ou de malédiction. Pour la bénédiction le «si» signifie «parce que» (asher) tandis que pour la malédiction le «si» est un vrai «si» (im).
כז אֶת-הַבְּרָכָה--אֲשֶׁר תִּשְׁמְעוּ, אֶל-מִצְוֹת יְהוָה אֱלֹהֵיכֶם, אֲשֶׁר אָנֹכִי מְצַוֶּה אֶתְכֶם, הַיּוֹם | et habrakhah asher tishmeou el mitsvot Adonaï eloheikhem asher anokhiy metsaveh etekhem hayom | la bénédiction, parce que vous obéissez aux commandements de l’Eternel, votre Dieu, que je vous prescris en ce jour |
כח וְהַקְּלָלָה, אִם-לֹא תִשְׁמְעוּ אֶל-מִצְוֹת יְהוָה אֱלֹהֵיכֶם, וְסַרְתֶּם מִן-הַדֶּרֶךְ, אֲשֶׁר אָנֹכִי מְצַוֶּה אֶתְכֶם הַיּוֹם: לָלֶכֶת, אַחֲרֵי אֱלֹהִים אֲחֵרִים--אֲשֶׁר לֹא-יְדַעְתֶּם {ס} | vehaqlalah im lo tishmeou el mitsvot Adonaï Eloheikhem vesarttem min haderekh asher anokhiy metsavveh atekhem hayom lalekhem aharéi Elohiym aheriym asher lo yedattem | 28 la malédiction, si vous n’obéissez pas aux commandements de l’Eternel, votre Dieu, et si vous vous détournez de la voie que je vous prescris en ce jour, pour aller après d’autres dieux que vous ne connaissez point.» (Deut. 11:26-28) |
Au verset 27 la présence du mot 834 asher אֲשֶׁר (pronom relatif de tout genre et nombre) n’est pas un conditionnel : qui, parce que, quand, où, duquel, comme, lorsque, dont, … ; (111 occurences).
1. (relatif) lequel, qui, ce que.
2. (conj et adv) que, quand, puisque, afin que, parce que, si, et, où, lorsque, oui, certes …
Cela signifie que le texte ne donne même pas la possibilité de ne pas obéir aux mitsvot. Ce n’est pas «la bénédiction, si vous obéissez» mais c’est plutôt «la bénédiction parce que vous obéirez».
Le jour «hayom» c’est un jour défini. Il s’agit aussi de «toujours».
Deutéronome 12:1 - 32
«1 Voici les lois et les ordonnances que vous observerez et que vous mettrez en pratique, aussi longtemps que vous y vivrez, dans le pays dont l’Eternel, le Dieu de vos pères, vous donne la possession.
2 Vous détruirez tous les lieux où les nations que vous allez chasser servent leurs dieux, sur les hautes montagnes, sur les collines, et sous tout arbre vert. 3 Vous renverserez leurs autels, vous briserez leurs statues, vous brûlerez au feu leurs idoles, vous abattrez les images taillées de leurs dieux, et vous ferez disparaître leurs noms de ces lieux-là.
4 Vous n’agirez pas ainsi à l’égard de l’Eternel, votre Dieu.
5 Mais vous le chercherez à sa demeure, et vous irez au lieu que l’Eternel, votre Dieu, choisira parmi toutes vos tribus pour y placer son nom. 6 C’est là que vous présenterez vos holocaustes, vos sacrifices, vos dîmes, vos prémices, vos offrandes en accomplissement d’un vœu, vos offrandes volontaires, et les premiers-nés de votre gros et de votre menu bétail. 7 C’est là que vous mangerez devant l’Eternel, votre Dieu, et que, vous et vos familles, vous ferez servir à votre joie tous les biens par lesquels l’Eternel, votre Dieu, vous aura bénis.
8 Vous n’agirez donc pas comme nous le faisons maintenant ici, où chacun fait ce qui lui semble bon, 9 parce que vous n’êtes point encore arrivés dans le lieu de repos et dans l’héritage que l’Eternel, votre Dieu, vous donne. 10 Mais vous passerez le Jourdain, et vous habiterez dans le pays dont l’Eternel, votre Dieu, vous mettra en possession; il vous donnera du repos, après vous avoir délivrés de tous vos ennemis qui vous entourent, et vous vous établirez en sécurité. 11 Alors il y aura un lieu que l’Eternel, votre Dieu, choisira pour y faire résider son nom. C’est là que vous présenterez tout ce que je vous ordonne, vos holocaustes, vos sacrifices, vos dîmes, vos prémices, et les offrandes choisies que vous ferez à l’Eternel pour accomplir vos voeux. 12 C’est là que vous vous réjouirez devant l’Eternel, votre Dieu, vous, vos fils et vos filles, vos serviteurs et vos servantes, et le Lévite qui sera dans vos portes; car il n’a ni part ni héritage avec vous. 13 Garde-toi d’offrir tes holocaustes dans tous les lieux que tu verras; 14 mais tu offriras tes holocaustes au lieu que l’Eternel choisira dans l’une de tes tribus, et c’est là que tu feras tout ce que je t’ordonne.
15 Néanmoins, quand tu en auras le désir, tu pourras tuer du bétail et manger de la viande dans toutes tes portes, selon les bénédictions que t’accordera l’Eternel, ton Dieu; celui qui sera impur et celui qui sera pur pourront en manger, comme on mange de la gazelle et du cerf. 16 Seulement, vous ne mangerez pas le sang : tu le répandras sur la terre comme de l’eau.
17 Tu ne pourras pas manger dans tes portes la dîme de ton blé, de ton moût et de ton huile, ni les premiers-nés de ton gros et de ton menu bétail, ni aucune de tes offrandes en accomplissement d’un voeu, ni tes offrandes volontaires, ni tes prémices. 18 Mais c’est devant l’Eternel, ton Dieu, que tu les mangeras, dans le lieu que l’Eternel, ton Dieu, choisira, toi, ton fils et ta fille, ton serviteur et ta servante, et le Lévite qui sera dans tes portes; et c’est devant l’Eternel, ton Dieu, que tu feras servir à ta joie tous les biens que tu posséderas. 19 Aussi longtemps que tu vivras dans ton pays, garde-toi de délaisser le Lévite.
20 Lorsque l’Eternel, ton Dieu, aura élargi tes frontières, comme il te l’a promis, et que le désir de manger de la viande te fera dire : Je voudrais manger de la viande ! tu pourras en manger, selon ton désir. 21 Si le lieu que l’Eternel, ton Dieu, aura choisi pour y placer son nom est éloigné de toi, tu pourras tuer du gros et du menu bétail, comme je te l’ai prescrit, et tu pourras en manger dans tes portes selon ton désir. 22 Tu en mangeras comme on mange de la gazelle et du cerf; celui qui sera impur, et celui qui sera pur en mangeront l’un et l’autre. 23 Seulement, garde-toi de manger le sang, car le sang, c’est l’âme; et tu ne mangeras pas l’âme avec la chair. 24 Tu ne le mangeras pas: tu le répandras sur la terre comme de l’eau.
25 Tu ne le mangeras pas, afin que tu sois heureux, toi et tes enfants après toi, en faisant ce qui est droit aux yeux de l’Eternel.
כִּי-תַעֲשֶׂה הַיָּשָׁר בְּעֵינֵי יְהוָה | kiy taaseh hayashar beeinei Adonaï | en faisant ce qui est droit aux yeux de l’Eternel.» (Deut 12:25) |
kiy taaseh hayashar beeinei Adonaï
Les lois orales définissent cela comme étant une obligation d’aller au delà de la loi, au delà de la lettre. D’ailleurs, la chose est tellement connue dans le Judaïsme, que selon Maïmonide, la destruction de Jérusalem a eu comme origine l’extrême rigorisme du peuple quant à l’observance à la lettre sans humilité des mitsvots plus que l’esprit des mitsvots, et parce que le peuple était resté au stade de la pratique exclusive de la lettre sans aller au delà de la loi. C’était l’un des reproches les plus importants qui avait été considérés comme étant la cause principal de la destruction de la ville et du temple.
26 Mais les choses que tu voudras consacrer et les offrandes que tu feras en accomplissement d’un voeu, tu iras les présenter au lieu qu’aura choisi l’Eternel. 27 Tu offriras tes holocaustes, la chair et le sang, sur l’autel de l’Eternel, ton Dieu; dans tes autres sacrifices, le sang sera répandu sur l’autel de l’Eternel, ton Dieu, et tu mangeras la chair. 28 Garde et écoute toutes ces choses que je t’ordonne, afin que tu sois heureux, toi et tes enfants après toi, à perpétuité, en faisant ce qui est bien et ce qui est droit aux yeux de l’Eternel, ton Dieu.
29 Lorsque l’Eternel, ton Dieu, aura exterminé les nations que tu vas chasser devant toi, lorsque tu les auras chassées et que tu te seras établi dans leur pays, 30 garde-toi de te laisser prendre au piège en les imitant, après qu’elles auront été détruites devant toi. Garde-toi de t’informer de leurs dieux et de dire : Comment ces nations servaient-elles leurs dieux ? Moi aussi, je veux faire de même. 31 Tu n’agiras pas ainsi à l’égard de l’Eternel, ton Dieu; car elles servaient leurs dieux en faisant toutes les abominations qui sont odieuses à l’Eternel, et même elles brûlaient au feu leurs fils et leurs filles en l’honneur de leurs dieux. 32 Vous observerez et vous mettrez en pratique toutes les choses que je vous ordonne; vous n’y ajouterez rien, et vous n’en retrancherez rien.»
Deutéronome 13:1 -18
«1 S’il s’élève au milieu de toi un prophète ou un songeur qui t’annonce un signe ou un prodige,
2 et qu’il y ait accomplissement du signe ou du prodige dont il t’a parlé en disant : Allons après d’autres dieux,-des dieux que tu ne connais point,-et servons-les! 3 tu n’écouteras pas les paroles de ce prophète ou de ce songeur, car c’est l’Eternel, votre Dieu, qui vous met à l’épreuve pour savoir si vous aimez l’Eternel, votre Dieu, de tout votre coeur et de toute votre âme. 4 Vous irez après l’Eternel, votre Dieu, et vous le craindrez; vous observerez ses commandements, vous obéirez à sa voix, vous le servirez, et vous vous attacherez à lui. 5 Ce prophète ou ce songeur sera puni de mort, car il a parlé de révolte contre l’Eternel, votre Dieu, qui vous a fait sortir du pays d’Egypte et vous a délivrés de la maison de servitude, et il a voulu te détourner de la voie dans laquelle l’Eternel, ton Dieu, t’a ordonné de marcher. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi. 6 Si ton frère, fils de ta mère, ou ton fils, ou ta fille, ou la femme qui repose sur ton sein, ou ton ami que tu aimes comme toi-même, t’incite secrètement en disant : Allons, et servons d’autres dieux !-des dieux que ni toi ni tes pères n’avez connus,
7 d’entre les dieux des peuples qui vous entourent, près de toi ou loin de toi, d’une extrémité de la terre à l’autre- 8 tu n’y consentiras pas, et tu ne l’écouteras pas; tu ne jetteras pas sur lui un regard de pitié, tu ne l’épargneras pas, et tu ne le couvriras pas. 9 Mais tu le feras mourir; ta main se lèvera la première sur lui pour le mettre à mort, et la main de tout le peuple ensuite; 10 tu le lapideras, et il mourra, parce qu’il a cherché à te détourner de l’Eternel, ton Dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Egypte, de la maison de servitude. 11 Il en sera ainsi, afin que tout Israël entende et craigne, et que l’on ne commette plus un acte aussi criminel au milieu de toi. 12 Si tu entends dire au sujet de l’une des villes que t’a données pour demeure l’Eternel, ton Dieu :
13 Des gens pervers sont sortis du milieu de toi, et ont séduit les habitants de leur ville en disant : Allons, et servons d’autres dieux ! des dieux que tu ne connais point 14 tu feras des recherches, tu examineras, tu interrogeras avec soin. La chose est-elle vraie, le fait est-il établi, cette abomination a-t-elle été commise au milieu de toi, 15 alors tu frapperas du tranchant de l’épée les habitants de cette ville, tu la dévoueras par interdit avec tout ce qui s’y trouvera, et tu en passeras le bétail au fil de l’épée. 16 Tu amasseras tout le butin au milieu de la place, et tu brûleras entièrement au feu la ville avec tout son butin, devant l’Eternel, ton Dieu : elle sera pour toujours un monceau de ruines, elle ne sera jamais rebâtie. 17 Rien de ce qui sera dévoué par interdit ne s’attachera à ta main, afin que l’Eternel revienne de l’ardeur de sa colère, qu’il te fasse miséricorde et grâce, et qu’il te multiplie, comme il l’a juré à tes pères, 18 si tu obéis à la voix de l’Eternel, ton Dieu, en observant tous ses commandements que je te prescris aujourd’hui, et en faisant ce qui est droit aux yeux de l’Eternel, ton Dieu. »
Deutéronome 14:1 - 29
«1 Vous êtes les enfants de l’Eternel, votre Dieu. Vous ne vous ferez point d’incisions et vous ne vous ferez point de place chauve entre les yeux pour un mort. 2 Car tu es un peuple saint pour l’Eternel, ton Dieu; et l’Eternel, ton Dieu, t’a choisi, pour que tu fusses un peuple qui lui appartînt entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre.
3 Tu ne mangeras aucune chose abominable.
4 Voici les animaux que vous mangerez : le boeuf, la brebis et la chèvre; 5 le cerf, la gazelle et le daim; le bouquetin, le chevreuil, la chèvre sauvage et la girafe. 6 Vous mangerez de tout animal qui a la corne fendue, le pied fourchu, et qui rumine. 7 Mais vous ne mangerez pas de ceux qui ruminent seulement, ou qui ont la corne fendue et le pied fourchu seulement. Ainsi, vous ne mangerez pas le chameau, le lièvre et le daman, qui ruminent, mais qui n’ont pas la corne fendue : vous les regarderez comme impurs. 8 Vous ne mangerez pas le porc, qui a la corne fendue, mais qui ne rumine pas: vous le regarderez comme impur. Vous ne mangerez pas de leur chair, et vous ne toucherez pas leurs corps morts.
9 Voici les animaux dont vous mangerez parmi tous ceux qui sont dans les eaux : vous mangerez de tous ceux qui ont des nageoires et des écailles. 10 Mais vous ne mangerez d’aucun de ceux qui n’ont pas des nageoires et des écailles : vous les regarderez comme impurs.
11 Vous mangerez tout oiseau pur. 12 Mais voici ceux dont vous ne mangerez pas: l’aigle, l’orfraie et l’aigle de mer; 13 le milan, l’autour, le vautour et ce qui est de son espèce; 14 le corbeau et toutes ses espèces; 15 l’autruche, le hibou, la mouette, l’épervier et ce qui est de son espèce; 16 le chat-huant, la chouette et le cygne; 17 le pélican, le cormoran et le plongeon; 18 la cigogne, le héron et ce qui est de son espèce, la huppe et la chauve-souris. 19 Vous regarderez comme impur tout reptile qui vole : on n’en mangera point. 20 Vous mangerez tout oiseau pur.
21 Vous ne mangerez d’aucune bête morte; tu la donneras à l’étranger qui sera dans tes portes, afin qu’il la mange, ou tu la vendras à un étranger; car tu es un peuple saint pour l’Eternel, ton Dieu. Tu ne feras point cuire un chevreau dans le lait de sa mère.
22 Tu lèveras la dîme de tout ce que produira ta semence, de ce que rapportera ton champ chaque année. 23 Et tu mangeras devant l’Eternel, ton Dieu, dans le lieu qu’il choisira pour y faire résider son nom, la dîme de ton blé, de ton moût et de ton huile, et les premiers-nés de ton gros et de ton menu bétail, afin que tu apprennes à craindre toujours l’Eternel, ton Dieu.
24 Peut-être lorsque l’Eternel, ton Dieu, t’aura béni, le chemin sera-t-il trop long pour que tu puisses transporter ta dîme, à cause de ton éloignement du lieu qu’aura choisi l’Eternel, ton Dieu, pour y faire résider son nom. 25 Alors, tu échangeras ta dîme contre de l’argent, tu serreras cet argent dans ta main, et tu iras au lieu que l’Eternel, ton Dieu, aura choisi. 26 Là, tu achèteras avec l’argent tout ce que tu désireras, des boeufs, des brebis, du vin et des liqueurs fortes, tout ce qui te fera plaisir, tu mangeras devant l’Eternel, ton Dieu, et tu te réjouiras, toi et ta famille. 27 Tu ne délaisseras point le Lévite qui sera dans tes portes, car il n’a ni part ni héritage avec toi.
28 Au bout de trois ans, tu sortiras toute la dîme de tes produits pendant la troisième année, et tu la déposeras dans tes portes. 29 Alors viendront le Lévite, qui n’a ni part ni héritage avec toi, l’étranger, l’orphelin et la veuve, qui seront dans tes portes, et ils mangeront et se rassasieront, afin que l’Eternel, ton Dieu, te bénisse dans tous les travaux que tu entreprendras de tes mains.»
Deutéronome 15:1 - 23
La relâche
«1 Tous les sept ans, tu feras relâche. 2 Et voici comment s’observera le relâche. Quand on aura publié le relâche en l’honneur de l’Eternel, tout créancier qui aura fait un prêt à son prochain se relâchera de son droit, il ne pressera pas son prochain et son frère pour le paiement de sa dette. 3 Tu pourras presser l’étranger; mais tu te relâcheras de ton droit pour ce qui t’appartiendra chez ton frère. 4 Toutefois, il n’y aura point d’indigent chez toi, car l’Eternel te bénira dans le pays que l’Eternel, ton Dieu, te fera posséder en héritage, 5 pourvu seulement que tu obéisses à la voix de l’Eternel, ton Dieu, en mettant soigneusement en pratique tous ces commandements que je te prescris aujourd’hui.
Israël doit être supérieur aux autres nations, c’est un ordre divin
6 L’Eternel, ton Dieu, te bénira comme il te l’a dit, tu prêteras à beaucoup de nations, et tu n’emprunteras point; tu domineras sur beaucoup de nations, et elles ne domineront point sur toi.
Donner sans compter
7 S’il y a chez toi quelque indigent d’entre tes frères, dans l’une de tes portes, au pays que l’Eternel, ton Dieu, te donne, tu n’endurciras point ton coeur et tu ne fermeras point ta main devant ton frère indigent. 8 Mais tu lui ouvriras ta main, et tu lui prêteras de quoi pourvoir à ses besoins. 9 Garde-toi d’être assez méchant pour dire en ton coeur : La septième année, l’année du relâche, approche ! Garde-toi d’avoir un oeil sans pitié pour ton frère indigent et de lui faire un refus. Il crierait à l’Eternel contre toi, et tu te chargerais d’un péché. 10 Donne-lui, et que ton coeur ne lui donne point à regret; car, à cause de cela, l’Eternel, ton Dieu, te bénira dans tous tes travaux et dans toutes tes entreprises. 11 Il y aura toujours des indigents dans le pays; c’est pourquoi je te donne ce commandement : Tu ouvriras ta main à ton frère, au pauvre et à l’indigent dans ton pays.
12 Si l’un de tes frères hébreux, homme ou femme, se vend à toi, il te servira six années; mais la septième année, tu le renverras libre de chez toi. 13 Et lorsque tu le renverras libre de chez toi, tu ne le renverras point à vide; 14 tu lui feras des présents de ton menu bétail, de ton aire, de ton pressoir, de ce que tu auras par la bénédiction de l’Eternel, ton Dieu. 15 Tu te souviendras que tu as été esclave au pays d’Egypte, et que l’Eternel, ton Dieu, t’a racheté; c’est pourquoi je te donne aujourd’hui ce commandement. 16 Si ton esclave te dit : Je ne veux pas sortir de chez toi,-parce qu’il t’aime, toi et ta maison, et qu’il se trouve bien chez toi,- 17 alors tu prendras un poinçon et tu lui perceras l’oreille contre la porte, et il sera pour toujours ton esclave. Tu feras de même pour ta servante. 18 Tu ne trouveras point dur de le renvoyer libre de chez toi, car il t’a servi six ans, ce qui vaut le double du salaire d’un mercenaire; et l’Eternel, ton Dieu, te bénira dans tout ce que tu feras.
19 Tu consacreras à l’Eternel, ton Dieu, tout premier-né mâle qui naîtra dans ton gros et dans ton menu bétail. Tu ne travailleras point avec le premier-né de ton boeuf, et tu ne tondras point le premier-né de tes brebis. 20 Tu le mangeras chaque année, toi et ta famille, devant l’Eternel, ton Dieu, dans le lieu qu’il choisira. 21 S’il a quelque défaut, s’il est boiteux ou aveugle, ou s’il a quelque autre difformité, tu ne l’offriras point en sacrifice à l’Eternel, ton Dieu. 22 Tu le mangeras dans tes portes; celui qui sera impur et celui qui sera pur en mangeront l’un et l’autre, comme on mange de la gazelle et du cerf. 23 Seulement, tu n’en mangeras pas le sang; tu le répandras sur la terre comme de l’eau.»
Deutéronome 16:1 à 16:17
Les 3 fêtes de pèlerinage
On peut remarquer dans ce chapitre que les fêtes de Shavouot et Souccot sont des fêtes où l’on doit se réjouir. Par contre lors de la Pâque de l’Eternel, on ne se réjouit pas car le cœur de Dieu est triste pour les âmes qui s’en vont en enfer à l’image des égyptiens qui ont perdu la vie en poursuivant les hébreux. La tradition explique pourquoi les 4 coupes de vin ne sont remplies qu’à moitié, parce que c’est à Pessah qu’un grand nombre d’égyptiens sont morts et il n’y a pas de simchat à ce moment là.
C’est la raison pour laquelle seules les fêtes de Shavouot et Souccot aux versets 11 et 14 permettent des réjouissances. Les réjouissances sont donc uniquement communautaires.
«1 Observe le mois des épis, et célèbre la Pâque en l’honneur de l’Eternel, ton Dieu; car c’est dans le mois des épis que l’Eternel, ton Dieu, t’a fait sortir d’Egypte, pendant la nuit.» (Deutéronome 16:1)
א שָׁמוֹר, אֶת-חֹדֶשׁ הָאָבִיב, וְעָשִׂיתָ פֶּסַח, לַיהוָה אֱלֹהֶיךָ: כִּי בְּחֹדֶשׁ הָאָבִיב, הוֹצִיאֲךָ יְהוָה אֱלֹהֶיךָ מִמִּצְרַיִם--לָיְלָה | shamor et hodesh haaviv veasiyta pesah leAdonaï elohekha kiy behodesh haaviv hotsiyakha Adonaï eloheiha mimmitsraïm laylah | 1 Observe le mois des épis, et célèbre la Pâque en l’honneur de l’Eternel, ton Dieu; car c’est dans le mois des épis que l’Eternel, ton Dieu, t’a fait sortir d’Egypte, pendant la nuit |
On dit «Tu feras Pesah» veasiyta Pesah וְעָשִׂיתָ פֶּסַח. Il s’agit d’un verbe au passé transformé en futur par l’action du «vav conversif» préfixé.
«2 Tu sacrifieras la Pâque à l’Eternel, ton Dieu, tes victimes de menu et de gros bétail, dans le lieu que l’Eternel choisira pour y faire résider son nom. 3 Pendant la fête, tu ne mangeras pas du pain levé, mais tu mangeras sept jours des pains sans levain, du pain d’affliction, car c’est avec précipitation que tu es sorti du pays d’Egypte : il en sera ainsi, afin que tu te souviennes toute ta vie du jour où tu es sorti du pays d’Egypte. 4 On ne verra point chez toi de levain, dans toute l’étendue de ton pays, pendant sept jours; et aucune partie des victimes que tu sacrifieras le soir du premier jour ne sera gardée pendant la nuit jusqu’au matin.
Une nouveauté : célébration de Pesah uniquement à Jérusalem
dans le lieu que choisira l’Eternel, ton Dieu, pour y faire résider son nom
Nous qui sommes accoutumés aux fêtes de l’Eternel dans nos assemblées, nous ne sommes pas habitués à recevoir ce genre de commandement de fête de pèlerinage : pas question de célébrer Pessah ailleurs qu’à Jérusalem. Yeshoua devait mourir à Jérusalem en dehors de la Ville. Le sacrifice pour l’expiation des péchés du peuple devait avoir lieu à Jérusalem.
Le lieu c’est la porte de la Ville, c’est-à-dire le lieu de notre cœur 8179 sha’ar שַׁעַר
dans son sens originel n m - la porte, les lieux, ville ; (371 occurence).
Il s’agit de la porte d’entrée (qui est Yeshoua)
Il s’agit de l’espace entre des portes, le marché, le lieu de rencontre du public.
Il s’agit de la cité, de la ville proprement dite.
Il s’agit de la porte du palais, du château royal, du temple, la cour du tabernacle et la porte des cieux.
Shaar vient de la racine primaire שָׁעַר raisonner, calculer, compter, estimer
«5 Tu ne pourras point sacrifier la Pâque dans l’un quelconque des lieux que l’Eternel, ton Dieu, te donne pour demeure; 6 mais c’est dans le lieu que choisira l’Eternel, ton Dieu, pour y faire résider son nom, que tu sacrifieras la Pâque, le soir, au coucher du soleil, à l’époque de ta sortie d’Egypte. 7 Tu feras cuire la victime, et tu la mangeras dans le lieu que choisira l’Eternel, ton Dieu. Et le matin, tu pourras t’en retourner et t’en aller vers tes tentes. 8 Pendant six jours, tu mangeras des pains sans levain; et le septième jour, il y aura une assemblée solennelle en l’honneur de l’Eternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage.
9 Tu compteras sept semaines; dès que la faucille sera mise dans les blés, tu commenceras à compter sept semaines. 10 Puis tu célébreras la fête des semaines וְעָשִׂיתָ חַג שָׁבֻעוֹת, et tu feras des offrandes volontaires, selon les bénédictions que l’Eternel, ton Dieu, t’aura accordées.
«11 Tu te réjouiras devant l’Eternel, ton Dieu, dans le lieu que l’Eternel, ton Dieu, choisira pour y faire résider son nom, toi, ton fils et ta fille, ton serviteur et ta servante, le Lévite qui sera dans tes portes, et l’étranger, l’orphelin et la veuve qui seront au milieu de toi. 12 Tu te souviendras que tu as été esclave en Egypte, et tu observeras et mettras ces lois en pratique.» (Deutéronome 16:5-12)
Deutéronome 16:10
י וְעָשִׂיתָ חַג שָׁבֻעוֹת, לַיהוָה אֱלֹהֶיךָ--מִסַּת נִדְבַת יָדְךָ, אֲשֶׁר תִּתֵּן: כַּאֲשֶׁר יְבָרֶכְךָ, יְהוָה אֱלֹהֶיךָ | veasiyta hag shavouot leAdonaï Eloheikha missat nidvat yadekha asher titten kaasher yevarekekha Adonaï Eloheikha | 10 Puis tu célébreras la fête des semaines, et tu feras des offrandes volontaires, selon les bénédictions que l’Eternel, ton Dieu, t’aura accordées. |
Ici avec le «Puis», on se retrouve encore une fois ici avec un temps passé qui devient un futur par l’ajout du préfixe inversif le «vav». Le temps a été «inversé», on dit qu’il a été «converti».
Un verbe qui a une projection dans l’avenir
A propos du vav inversif : une conversion indispensable : mais uniquement pour Pessah et Shavouot. Pas pour Soukkot.
En hébreu biblique, un vav placé devant un verbe dit l’accomplissement ou l’inaccomplissement. La lettre vav (sixième lettre de l’alphabet) possède une étrange propriété grammaticale : elle inverse le temps.
Un exemple connu :
- quand «haya», qui signifie «il était», est écrit vehaya, il signifie «et ce sera».
- l’expression yehi or, «Que la lumière soit» (Gn 1.3) est marquée d’abord au futur. Juste après, on ajoute un vav «Et la lumière fut» la phrase est maintenant au passé
יְהִי אוֹר | yehi or | que la lumière soit |
וַיְהִי-אוֹר | vayehi-or | et la lumière fut |
C’est ce qu’on appelle un «vav conversif» ou «vav inversif». Quand cette lettre est placée devant un verbe au futur, elle le transforme en passé; et quand elle est placée devant un verbe au passé, c’est le futur qui est exprimé.
En principe, le passé est accompli, et le futur inaccompli. On pourrait considérer tout ce qui est ponctuel comme accompli (qu’il s’agisse du passé ou du futur); et tout ce qui dure comme inaccompli (qu’il s’agisse du passé ou du futur). Dans cette logique, en hébreu ancien qui diffère de l’hébreu moderne, comme peut-être en arabe et en araméen, on exprime moins le temps que le degré d’accomplissement.
Mais la pratique est plus complexe. Le vav biblique démultiplie les distinctions possibles. Il transforme le duratif en ponctuel; ou le ponctuel en duratif (avec un changement d’accent tonique). On aboutit à quatre temps grammaticaux : accompli ponctuel, accompli duratif, inaccompli ponctuel, inaccompli duratif.
A propos de la dîme et des offrandes : apprendre à donner נָתוֹן תִּתֵּן
On reçoit ce qu’on donne. On ne reçoit pas ce qu’on ne donne pas
Deutéronome 15:10 nous montre un point qu’il ne faut surtout pas éviter : c’est celui de la dîme et des offrandes. «Quand tu donneras, que ton cœur ne devienne pas mauvais, tu donneras avec un visage ouvert, avec une main ouverte «naton titten», donne pour donner, habitue toi à donner. Au plus on donne, au plus on devient habitué à donner et on trouve ça normal et correct. Au moins on donne au moins on apprend à donner et au plus le cœur s’aigrit. A partir du moment où l’on sait partager et donner, alors Dieu va développer en nous ce don : celui de donner. On reçoit ce qu’on donne. On ne reçoit pas ce qu’on ne donne pas.
י נָתוֹן תִּתֵּן לוֹ, וְלֹא-יֵרַע לְבָבְךָ בְּתִתְּךָ לוֹ: כִּי בִּגְלַל הַדָּבָר הַזֶּה, יְבָרֶכְךָ יְהוָה אֱלֹהֶיךָ, בְּכָל-מַעֲשֶׂךָ, וּבְכֹל מִשְׁלַח יָדֶךָ | naton titten lo, velo yira levavekha betittekha lo kiy biglal haddavar hazzeh yevarekhkha Adonaï Eloheikha bekol maasekha ouvekol mislah yadekha | 10 Donne-lui, et que ton cœur ne lui donne point à regret; car, à cause de cela, l’Eternel, ton Dieu, te bénira dans tous tes travaux et dans toutes tes entreprises. |
C’est le sujet qui révèle directement l’état du cœur. D’une manière globale, ce n’est pas un sujet qui passionne et ce n’est pas non plus une obligation qui est citée de long en large dans la Bible pourtant c’est ce qui révèle le côté caché du cœur et c’est ce qui sert à éprouver Dieu pour voir s’il ne va pas ouvrir les écluses des Cieux. (Malachie). Le Don parfait c’est Dieu qui l’a fait. Tout vient de Lui. Tout ce que nous avons, Lui appartient. Rien ne nous appartient. Lorsque Dieu parle des offrandes, plutôt d’en faire des commandements obligatoires, il va plutôt utiliser la forme «lorsque tu donneras», c’est-à-dire «de bon cœur » comme à l’époque du Roi David :
1 Chroniques 29:9 «Le peuple se réjouit de leurs offrandes volontaires, car c’était avec un cœur bien disposé qu’ils les faisaient à l’Éternel ; et le roi David en eut aussi une grande joie.»
Donner à quelqu’un c’est aussi lui «accorder» une grâce, c’est «produire» quelque chose qui va se développer, c’est établir quelque chose de solide et sûr, comme une fondation.
Donner, ce n’est pas quelque chose d’anodin. Ça va produire des fruits éternels qui seront pour Dieu une preuve de notre bonne volonté et de notre maturité.
Pour rappel : 5414 nathan נָתַן - יָתַן une racine primaire ; v - donner, placer, mettre, être livré, établir, rendre, faire, permettre, céder, accorder, poser.
A la forme indiquée (Qal).
1. donner, accorder, permettre, attribuer, employer, consacrer, dévouer, dédier, payer des gages, vendre, échanger, prêter, commettre, délivrer, prononcer, occasionner, produire, payer de retour, mentionner, étendre.
2. mettre, fixer, désigner, assigner, nommer.
3. faire, constituer.
Pour l’amour de Sion
L’expression «car, à cause de cela» peut signifier une double lecture et nous amener à entrevoir le témoignage personnel.
kiy biglal haddavar כִּי בִּגְלַל הַדָּבָר הַזֶּה | «car, à cause de cela» «car pour l’amour de la Parole» «car pour donner la Parole» (témoigner) |
Le plein pouvoir pour consommer
Un autre point dont parle Deutéronome 12:17 c’est la dîme des revenus que l’on pourra manger mais à Jérusalem et devant l’Eternel.
יז לֹא-תוּכַל לֶאֱכֹל בִּשְׁעָרֶיךָ, מַעְשַׂר דְּגָנְךָ וְתִירֹשְׁךָ וְיִצְהָרֶךָ, וּבְכֹרֹת בְּקָרְךָ, וְצֹאנֶךָ; וְכָל-נְדָרֶיךָ אֲשֶׁר תִּדֹּר, וְנִדְבֹתֶיךָ וּתְרוּמַת יָדֶךָ יח כִּי אִם-לִפְנֵי יְהוָה אֱלֹהֶיךָ תֹּאכְלֶנּוּ, בַּמָּקוֹם אֲשֶׁר יִבְחַר יְהוָה אֱלֹהֶיךָ בּוֹ--אַתָּה וּבִנְךָ וּבִתֶּךָ וְעַבְדְּךָ וַאֲמָתֶךָ, וְהַלֵּוִי אֲשֶׁר בִּשְׁעָרֶיךָ; וְשָׂמַחְתָּ, לִפְנֵי יְהוָה אֱלֹהֶיךָ, בְּכֹל, מִשְׁלַח יָדֶךָ | 17 Tu ne pourras pas manger dans tes portes la dîme de ton blé, de ton moût et de ton huile, ni les premiers-nés de ton gros et de ton menu bétail, ni aucune de tes offrandes en accomplissement d’un vœu, ni tes offrandes volontaires, ni tes prémices. 18 Mais c’est devant l’Eternel, ton Dieu, que tu les mangeras, dans le lieu que l’Eternel, ton Dieu, choisira, toi, ton fils et ta fille, ton serviteur et ta servante, et le Lévite qui sera dans tes portes; et c’est devant l’Eternel, ton Dieu, que tu feras servir à ta joie tous les biens que tu posséderas. |
Ici la dîme, qu’elle soit volontaire ou non, implique de la manger solennellement en Présence de Dieu. On a déjà vu dans la parasha précédente Eqev, le lien fort qui existe entre la Parole de Dieu et la Manne, la nourriture qui entre par la bouche et la parole qui sort de la même bouche. On comprend alors qu’il y ait un lien entre la dîme qu’il faut manger et Dieu, Parole Vivante, d’où l’importance de marquer l’événement de nos repas par la bénédiction.
Une des grandes nouveautés par rapport aux 40 années passées au désert c’est un changement radical sur la question du sens de la propriété. Deutéronome 12:17 va montrer qu’une fois entré dans la terre promise, le peuple rentre sur les terres qui appartiennent à l’Eternel. On ne fait plus ce qu’on veut. La dîme est un exemple parmi d’autres qui montrent que si le peuple peut manger la dîme de son propre revenu de ses propres productions, il doit le faire dans le Lieu qui est établi par Dieu, à savoir Jérusalem, là où Dieu a décidé d’y faire résider son Nom. Lorsque nous sommes rentrés par la foi dans les promesses de Dieu, notre Temple ne nous appartient plus, nous ne faisons plus ce que nous voudrions. Nous pouvons en disposer mais ce sera «dans la Présence de Dieu» EN NOUS.
Avec la conscience de Dieu en nous, nous apprenons à CRAINDRE Dieu. L’aboutissement des 40 années d’une forme de liberté au désert sera l’apprentissage de la crainte de Dieu. Au désert, le peuple a du apprendre cela au travers des épreuves. Maintenant en Eretz Israël, dans le Pays de Dieu, il ne faudra plus oublier que c’est Lui le propriétaire du pays, le propriétaire de notre corps, de notre âme et de notre esprit.
La fête des tabernacles, un statut différent parmi les 3 fêtes de pèlerinage
«13 Tu célébreras la fête des tabernacles pendant sept jours, quand tu recueilleras le produit de ton aire et de ton pressoir.»
יג חַג הַסֻּכֹּת תַּעֲשֶׂה לְךָ, שִׁבְעַת יָמִים: בְּאָסְפְּךָ--מִגָּרְנְךָ, וּמִיִּקְבֶךָ. | hag hassoukkot taaseh lekha shivat yamim beaspekha miggarnekha oumiyiqvekha | 13 Tu célébreras la fête des tabernacles pendant sept jours, quand tu recueilleras le produit de ton aire et de ton pressoir. |
On a vu que dans les deux expressions au verset 1 «tu célèbreras Pessah» וְעָשִׂיתָ פֶּסַח et au verset 10 «tu célèbreras Shavouot» וְעָשִׂיתָ חַג שָׁבֻעוֹת on a les 2 formes grammaticales de passé converti en futur , ici au verset 13 avec «Tu célèbreras la fête des tabernacles» חַג הַסֻּכֹּת תַּעֲשֶׂה il s’agit d’un futur simple où l’hébreu montre clairement qu’il n’y a pas de «vav conversif» qui convertit un passé en futur. Ici il n’y a pas de «conversion». La «conversion» est indispensable pour les fêtes de Pessah (la nouvelle naissance en Yeshoua) et de Shavouot (la suite logique de Pessah où le don de la Torah et de la Rouah Hakodesh ne peut exister que dans la conversion).
Par contre la fête de Soukkot n’exige pas la conversion. Preuve en est le loulav dont la signification est qu’à cette fête on accepte autant les étrangers que les juifs.
Quelques autres exemples d’un passé qui a de l’avenir
Les verbes indiqués ci-après sont à la 3ème personne du masculin singulier. On y trouve Amar au passé qui devient iomar au futur simple, qam devient yaqoum, akhal devient yokhal, shatah ou shoteh devient yishteh. La particularité (de l’hébreu biblique uniquement) c’est de préfixer dans certains cas, le verbe au futur (qui possède déjà un yod de futur) avec un vav pour le transformer en passé.
La question cruciale et fondamentale pour notre enseignement qui se pose c’est pourquoi quand Dieu parla à Moïse il est généralement écrit «vayomer Adonaï el Mosheh»? Pourquoi n’a-t-on pas écrit «Amar Adonaï el Mosheh»? La réponse est celle-ci : Si la Parole de Dieu voulait décrire une action passée définitivement terminée la Bible aurait alors donné «Dieu parla» «Amar Adonaï el Mosheh cela signifiait que quand Dieu parlait à Moïse il y a 3500 ans et plus, comme le passé c’est le passé, cela ne devrait donc plus nous concerner aujourd’hui. Par contre lorsqu’on lit «vayomer Adonaï el Mosheh», le passé reste un futur et est toujours valable pour nous aujourd’hui.
Cela signifie que lorsque pour une certaine époque qui est apparemment révolue aujourd’hui où Dieu avait ordonné de faire quelque chose au passé simple, la chose ne nous concernait plus. Par contre si la Bible disait de respecter le shabbat au «futur», cela signifiait que par le passé transformé en futur l’ordre de Dieu est toujours d’application pour nous aujourd’hui.
La présence de ce VAV conversif est fondamental pour nous aujourd’hui de savoir ce qui est resté et ce qui n’est qu’un texte historique.
Dans notre texte qui concerne les mitsvots, les commandements de Deutéronome sur les 3 fêtes de pèlerinage la fête de Soukkot n’a pas le même statut que Pessah et Shavouot.
La suite du texte montre le même exercice grammatical qui révèle que la célébration de cette fête a moins d’importance de l’action elle-même de se livrer à la joie.
«14 Tu te réjouiras à cette fête, toi, ton fils et ta fille, ton serviteur et ta servante, et le Lévite, l’étranger, l’orphelin et la veuve qui seront dans tes portes.
טו שִׁבְעַת יָמִים, תָּחֹג לַיהוָה אֱלֹהֶיךָ, בַּמָּקוֹם, אֲשֶׁר-יִבְחַר יְהוָה: כִּי יְבָרֶכְךָ יְהוָה אֱלֹהֶיךָ, בְּכֹל תְּבוּאָתְךָ וּבְכֹל מַעֲשֵׂה יָדֶיךָ, וְהָיִיתָ, אַךְ שָׂמֵחַ | shivat yamim tahog leAdonaï Eloheikha bamaqom asher Yivhar Adonaï Kiy yevarekhekha Adonaï Eloheikha bekol tevouatekha ouvekol maaseh yadekha vehayita akh sameha | 15 Tu célébreras la fête pendant sept jours en l’honneur de l’Eternel, ton Dieu, dans le lieu que choisira l’Eternel; car l’Eternel, ton Dieu, te bénira dans toutes tes récoltes et dans tout le travail de tes mains, et tu te livreras entièrement à la joie. |
16 Trois fois par année, tous les mâles d’entre vous se présenteront devant l’Eternel, ton Dieu, dans le lieu qu’il choisira : à la fête des pains sans levain, à la fête des semaines, et à la fête des tabernacles. On ne paraîtra point devant l’Eternel les mains vides. 17 Chacun donnera ce qu’il pourra, selon les bénédictions que l’Eternel, ton Dieu, lui aura accordées.»
Esaïe 54:11 à 56:1
«11 Malheureuse, battue de la tempête, et que nul ne console ! Voici, je garnirai tes pierres d’antimoine, Et je te donnerai des fondements de saphir; 12 Je ferai tes créneaux de rubis, Tes portes d’escarboucles, Et toute ton enceinte de pierres précieuses. 13 Tous tes fils seront disciples de l’Eternel, Et grande sera la prospérité de tes fils. 14 Tu seras affermie par la justice; Bannis l’inquiétude, car tu n’as rien à craindre, Et la frayeur, car elle n’approchera pas de toi. 15 Si l’on forme des complots, cela ne viendra pas de moi; Quiconque se liguera contre toi tombera sous ton pouvoir. 16 Voici, j’ai créé l’ouvrier qui souffle le charbon au feu, Et qui fabrique une arme par son travail; Mais j’ai créé aussi le destructeur pour la briser. 17 Toute arme forgée contre toi sera sans effet; Et toute langue qui s’élèvera en justice contre toi, Tu la condamneras. Tel est l’héritage des serviteurs de l’Eternel, Tel est le salut qui leur viendra de moi, Dit l’Eternel.
1 Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, Même celui qui n’a pas d’argent ! Venez, achetez et mangez, Venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer ! 2 Pourquoi pesez-vous de l’argent pour ce qui ne nourrit pas? Pourquoi travaillez-vous pour ce qui ne rassasie pas ? Ecoutez-moi donc, et vous mangerez ce qui est bon, Et votre âme se délectera de mets succulents.
3 Prêtez l’oreille, et venez à moi, Ecoutez, et votre âme vivra : Je traiterai avec vous une alliance éternelle, Pour rendre durables mes faveurs envers David. 4 Voici, je l’ai établi comme témoin auprès des peuples, Comme chef et dominateur des peuples. 5 Voici, tu appelleras des nations que tu ne connais pas, Et les nations qui ne te connaissent pas accourront vers toi, A cause de l’Eternel, ton Dieu, Du Saint d’Israël, qui te glorifie.
6 Cherchez l’Eternel pendant qu’il se trouve; Invoquez-le, tandis qu’il est près. 7 Que le méchant abandonne sa voie, Et l’homme d’iniquité ses pensées; Qu’il retourne à l’Eternel, qui aura pitié de lui, A notre Dieu, qui ne se lasse pas de pardonner. 8 Car mes pensées ne sont pas vos pensées, Et vos voies ne sont pas mes voies, Dit l’Eternel. 9 Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, Autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, Et mes pensées au-dessus de vos pensées.
10 Comme la pluie et la neige descendent des cieux, Et n’y retournent pas Sans avoir arrosé, fécondé la terre, et fait germer les plantes, Sans avoir donné de la semence au semeur Et du pain à celui qui mange, 11 Ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche : Elle ne retourne point à moi sans effet, Sans avoir exécuté ma volonté Et accompli mes desseins.
12 Oui, vous sortirez avec joie, Et vous serez conduits en paix; Les montagnes et les collines éclateront d’allégresse devant vous, Et tous les arbres de la campagne battront des mains. 13 Au lieu de l’épine s’élèvera le cyprès, Au lieu de la ronce croîtra le myrte; Et ce sera pour l’Eternel une gloire, Un monument perpétuel, impérissable.
1 Ainsi parle l’Eternel : Observez ce qui est droit, et pratiquez ce qui est juste; Car mon salut ne tardera pas à venir, Et ma justice à se manifester.
Psaume 24
Marc 6:53 à 7:8