09 Vayeshev וַיֵּשֶׁב (Et il s'installa)
Vayeshev וַיֵּשֶׁב «Et il s’installa» 9ème parasha -
Genèse 37:1-40:23
La parasha vayeshev va amorcer le point de départ de la fin des temps. C’est le début de la fin. Elle nous parle de l’installation de Jacob en Canaan et de l’exil de son fils Joseph, souverainement dirigé par Dieu. Même la méchanceté des frères de Joseph est dirigée souverainement par l’Éternel. Le monde de l’époque découvrira une grande famine et la venue d’un «sauveur», d’un Messie, le Messie d’Israël dans la personne de Joseph, comment il est apparu, comment il a été aimé de son père, ce qui lui est arrivé, sa disparition, sa fausse mort. Il sera question du sang d’un animal qui servira de témoignage. Après les années que devra passer Joseph au milieu des goïm (les non juifs), viendra la fin d’une époque de prospérité et de prérogatives pour Israël. C’est auprès des goïm (en Egypte) que les juifs trouveront à manger. Puis viendra le moment fatidique de la réconciliation entre Joseph et ses frères, leur remord, leur repentance, les retrouvailles avec son père et enfin son règne souverain sur le monde.
Le verbe vayeshev qui domine cette parasha va nous montrer qu’on va rentrer alors dans une ère de repos, une période de shabbat mondial lors de la deuxième venue du Messie. Ce verbe (strong 3427) yashav יָשַׁב est une racine primaire qui signifie habiter, demeurer, être établi, assis, habitants, se fixer, rester, s’asseoir, avoir son habitation.
On va trouver un lien grammatical entre ce verbe de «demeurer» avec le verbe (strong 7673) shabath שָׁבַת (à prononcer «shavat») une racine primaire se reposer, interrompre.
En hébreu lorsqu’on dit que les racines trilitères (3 lettres) sont primordiales car elles donnent le sens du mot il faut savoir que ce sont souvent même les 2 premières lettres communes qui «dominent» le mot.
La parasha vayeshev «et il s’installa» aborde les choses avec symétrie et opposition. Elle met principalement en lumière les vêtements et les rêves. La prophétie va aussi nous révéler ce qui se cache derrière des agissements criminels où la victime, Joseph prendra plus tard la défense de ses frères en disant que le vrai coupable, c’est Dieu Lui-même. L’hébreu révèle que la ville de Dothan où se rendent les frères, représente prophétiquement le tribunal où un jugement en bonne et due forme suivant la loi juive, a lieu pour condamner le juste. Parallèlement à ça, on retrouvera exactement la même scène qui se déroulera sur la croix avec les paroles de Yeshoua à l’encontre de ses bourreaux : «Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font».
Le thème des rêves des 4 protagonistes, est abordé de manière symétrique et double, ceux de Joseph, ceux de l’échanson et du panetier et ceux du Pharaon.
En ce qui concerne l’habillement, tous les vêtements dont il est question ici seront un objet de chute pour Joseph. Chacun de ces vêtements va démontrer la fonction première de l’habillement, cacher «l’état de péché».
Cela ira jusqu’à nous montrer que la simple foi dans le sacrifice sanglant de Yeshoua, suffira pour nous sauver de la condamnation. Ce n’est donc pas notre changement ou notre amélioration qui va nous sauver mais c’est le simple port du vêtement de fin lin du salut qui nous «couvre». C’est donc pour dissimuler notre état de pécheur que Yeshoua est venu expier à notre place.
On croit à tort que l’habit des souverains sacrificateurs devait refléter leur état. En réalité, c’est tout le contraire car les différents vêtements cités dans cette parasha sont non seulement tous trompeurs et même destinés à dissimuler un état, mais ils vont être la cause de la chute de Joseph. Le premier vêtement «kettoneth passim» sera une cause de jalousie et d’enlèvement. Ce vêtement représente une royauté et va être ensanglanté pour tromper Jacob afin qu’il croie à la mort de son Fils. C’est aussi à cause de ce «kettoneth passim» que tout Israël ira plus tard se nourrir en Égypte.
Puis on a le vêtement de Joseph, arraché par la femme de Potiphar qui va l’accuser. Ce vêtement là est aussi trompeur puisqu’il va être utilisé par l’ennemi pour l’accuser.
On a ensuite le vêtement égyptien qui masque Joseph sous une autre identité, afin que ses frères ne le reconnaissent pas. Ce vêtement va bouleverser le cours de l’histoire et la réconciliation des frères. Tous ces vêtements, quoi qu’ils fussent tous dissimulateurs et mensongers, sont souverainement placés là par l’Éternel Dieu pour que s’accomplissent les prophéties.
C’est aussi à cause d’un vêtement dissimulateur, l’habit «égyptien» de Joseph, l’habit «chrétien» de Yeshoua le juif, qui masque l’identité juive de Joseph et de Yeshoua que les frères (et les juifs) ne peuvent pas croire que c’est Joseph (Yeshoua) qui se trouvera en face d’eux. On va retrouver ici le thème de la «nudité» biblique, c’est-à-dire le vrai caractère vicieux et mauvais de l’homme.
L’effet dissimulateur des katenot or כָּתְנוֹת עוֹר (habits de peau vient de la racine עוּר «our», mis à nu) que l’Éternel a mis sur Adam et Eve (Genèse 3:21), deviendront des habits de lumière (lumière «or» עוֹר (עוֹר deviendra אֹור : la lettre ayin du regard de Dieu sur le vêtement dissimulateur deviendra la lettre aleph, c’est-à-dire Dieu Lui-même : la Lumière du monde.
וַיַּעַשׂ יְהוָה אֱלֹהִים לְאָדָם וּלְאִשְׁתּוֹ כָּתְנוֹת עוֹר וַיַּלְבִּשֵֽׁם: פ | vayyaas YHVH Elohiym leadam ouleishtto katenot or vayyalbbishem | L’Éternel-Dieu fit pour l’homme et pour sa femme des tuniques de peau, et les en vêtit. (Genèse 3:21) |
Alors s’est accomplie il y a 2000 ans, lors de la première venue de Yeshoua, la prophétie sur la Maison d’Israël (juifs et gentils) qui est devenue une lumière pour toutes les nations.
«Mais il y avait de la lumière dans les lieux où habitaient tous les enfants d’Israël.» (Exode 10:23b)
Dans l’histoire de Genèse 38, Tamar se cache derrière un voile et se déguise en prostituée aux yeux de Judah. Ce voile couvre la «nudité» et le mensonge de Tamar. On va s’apercevoir aussi, à la lumière des évangiles, que l’on se trouve en présence d’une série de prophéties multiples en symétrie d’aller-retour :
L’aller | Le retour |
- la diaspora (l’exil) de Joseph en Égypte, | - le retour de Joseph vers son père, |
- la diaspora de Yeshoua depuis les Cieux vers la terre | - le retour de Yeshoua Fils de Dieu vers son Père Céleste, |
- la diaspora de Yeshoua HaMashiah, un Fils d’Israël vers les nations chrétiennes, | - le retour de Yeshoua vers les siens, à Yeroushalaïm |
- la diaspora des juifs dans les nations; | - le retour des juifs en terre promise, |
- La diaspora des disciples pour annoncer la bonne nouvelle du salut aux nations | - le retour des nations chrétiennes vers la racine de leur foi : Israël. |
On va voir que contrairement aux vêtements «mensongers» qui sont pour Joseph une cause de chute, ce seront ses rêves qui sont vérité et qui lui apporteront délivrance, gloire et honneur. Au départ c’est son entourage qui interprétera ses propres rêves qu’il racontera sans aucun filtre. Puis plus tard c’est lui qui interprétera les rêves des autres.
Voilà donc que Jacob, installé dans le pays de Canaan, a pour fils préféré Joseph, qui lui rapporte les mauvaises paroles de ses frères et a des visions dans lesquelles tous se prosternent devant lui.
Un jour que son père l’a envoyé rejoindre ses frères qui font paître leurs troupeaux du côté de Sichem, ceux-ci le molestent, puis le vendent, à l’instigation de Judah à une caravane d’Ismaélites. Eux l’emmènent en Égypte, où Joseph est acquis par Potiphar, chef des gardes du Pharaon.
Parenthèse dans l’histoire, Judah marie son fils Er à Tamar, puis, lorsque celui-ci meurt, à Onan, Onan mourant à son tour, Judah renvoie Tamar dans sa famille. Elle se déguise en prostituée et séduit Judah, qui couche avec elle et lui laisse son bâton et son insigne en gage. Apprenant que sa belle-fille est enceinte, il veut la condamner au bûcher, mais elle le confond en lui montrant ses gages. De leur union naissent Perets et Zerah.
En Égypte, Joseph s’est attiré la faveur de son maître, mais aussi la convoitise de sa femme. Refusant de se donner à elle, Joseph est jeté en prison sur accusation de viol. Il y rencontre deux ministres du pharaon qui font des rêves, que lui seul est en mesure de déchiffrer. Cependant, l’échanson, auquel il avait prédit le retour en grâce, « oublie » Joseph une fois sorti de prison.
Préliminaires
Le Créateur, en donnant aux hommes la Vie, le mouvement et l’être, a voulu se faire connaître à eux de différentes manières, dans la nature, dans sa Parole. Il a voulu aussi annoncer à ses enfants les projets qu’Il a eu pour eux : « des projets de paix et non de malheur, afin de leur donner de l’avenir et de l’espérance » (Jérémie 29:11).
Dans sa Parole, de nombreuses fois Il indique comment sa Souveraineté est la plus absolue sur toutes les situations, même les plus délicates et les plus pénibles. Nous allons parcourir de long en large cette histoire prophétique de Joseph en Égypte dans laquelle, contrairement à ce que l’on pourrait penser, Dieu a été d’un bout à l’autre, Maître absolu des circonstances dans lesquelles Joseph s’est retrouvé.
Et cela était à ce point vrai où celui-ci a pu dire à ses frères qui l’avaient enlevé puis vendu « ne vous affligez pas, et ne soyez pas fâchés de m’avoir vendu pour être conduit ici, car c’est pour vous sauver la vie que Dieu m’a envoyé devant vous ». (Genèse 45:5)
Mais cela n’aurait pas valu la peine d’y consacrer tout un ouvrage si quelque chose d’autre ne serait-pas ajouté à la seule libération physique du peuple de la famine.
« 1 Joseph ne pouvait plus se contenir devant tous ceux qui l’entouraient. Il s’écria: Faites sortir tout le monde. Et il ne resta personne avec Joseph, quand il se fit connaître à ses frères. 2 Il éleva la voix, en pleurant. Les Égyptiens l’entendirent, et la maison de Pharaon l’entendit. 3 Joseph dit à ses frères: Je suis Joseph! Mon père vit-il encore? Mais ses frères ne purent lui répondre, car ils étaient troublés en sa présence. 4 Joseph dit à ses frères: Approchez-vous de moi. Et ils s’approchèrent. Il dit: Je suis Joseph, votre frère, que vous avez vendu pour être mené en Égypte. 5 Maintenant, ne vous affligez pas, et ne soyez pas fâchés de m’avoir vendu pour être conduit ici, car c’est pour vous sauver la vie que Dieu m’a envoyé devant vous. 6 Voilà deux ans que la famine est dans le pays; et pendant cinq années encore, il n’y aura ni labour, ni moisson. 7 Dieu m’a envoyé devant vous pour vous faire subsister dans le pays, et pour vous faire vivre par une grande délivrance. 8 Ce n’est donc pas vous qui m’avez envoyé ici, mais c’est Dieu; il m’a établi père de Pharaon, maître de toute sa maison, et gouverneur de tout le pays d’Égypte.» (Genèse 45 : 1-8)
« 20 Le roi fit ôter ses liens, le dominateur des peuples le délivra. 21 Il l’établit seigneur sur sa maison, et gouverneur de tous ses biens, 22 afin qu’il pût à son gré enchaîner ses princes, et qu’il enseignât la sagesse à ses anciens. 23 Alors Israël vint en Égypte, et Jacob séjourna dans le pays de Cham.» (Psaumes 105 :20-23)
Nous vivons un temps crucial : celui du «dernier avertissement»
Les temps que nous vivons sont prophétiques : l’histoire de Joseph va se répéter pour tous, juifs, non juifs, croyants, incroyants : c’est bientôt la famine de la fin des temps, pour tous, petits, grands, juifs, non juifs ! D’abord c’est l’abondance ensuite la famine.
Les incroyants voient partir le monde à la dérive. Les juifs voient les nations se liguer contre eux et ont soif du retour du Messie, Israël s’en va à la recherche de son Messie et certains le trouveront de nos jours encore dans l’évangile. L’avertissement est sévère pour les « vierges folles » (Matthieu 25:1-13), ces chrétiens qui n’ont plus assez d’amour ni assez d’huile de l’Esprit provenant de l’Olivier sur lequel ils ont oublié de se greffer.
L’écart grandit de plus en plus entre les chrétiens de nom et les chrétiens qui sont en recherche et qui veulent savoir comment et pourquoi il faut se rapprocher de la racine d’Israël : là il sera bon de s’accrocher au pan du vêtement d’un juif (Zacharie 8:23) annonçant ainsi l’ère messianique.
L’avertissement est aussi pour ceux qui fréquentent les assemblées messianiques/chrétiennes mais qui se nourrissent du monde et qui n’ont soif ni de Dieu ni de lire leur Bible, ni d’avoir une relation «normale» avec notre Seigneur d’Amour.
Tous ceux qui ont soif de Dieu et non du monde, seront abreuvés par celui qui se sera rempli de la Parole de Dieu, parole prophétique d’Israël des temps de la Fin et pourra, comme Joseph, nourrir ses frères affamés !
L’histoire de Joseph : un avertissement, un signe de réveil
C’est un avertissement aujourd’hui des 10 vierges qui doivent se préparer :
- à emmagasiner la Parole à l’intérieur de son cœur pour des temps de famine : ouvrir sa bible et prendre des réserves.
- à ne pas emmagasiner les choses du monde
La famine, c’est quoi ?
- La famine, c’est le manque de nourriture, la famine spirituelle est un temps où on recherche des choses qui nous manquent ;
- La famine, c’est le manque de désir de nourriture, cette famine spirituelle n’est pas forcément un temps où on a faim de Dieu mais plutôt un temps où on a perdu le goût des choses de Dieu !
La «famine» est liée au confort que réclame le monde. Quand on est rassasié des choses de ce monde, richesse, maison, voitures, facilité de paiements, alors on perd le goût de Dieu.
Genèse 37:1-36
וַיֵּשֶׁב יַעֲקֹ בְּאֶרֶץ מְגוּרֵי אָבִיו בְּאֶרֶץ כְּנָֽעַן: | vayyeshev yaaqov beerets megouréi aviyv beerets kenaan | «1 Jacob demeura dans le pays de séjour de son père dans le pays de Canaan. |
אֵלֶּה׀ תֹּלְדוֹת יַעֲקֹב יוֹסֵף בֶּן–שְׁבַֽע–עֶשְׂרֵה שָׁנָה הָיָה רֹעֶה אֶת–אֶחָיו בַּצֹּאן וְהוּא נַעַר אֶת–בְּנֵי בִלְהָה וְאֶת–בְּנֵי זִלְפָּה נְשֵׁי אָבִיו וַיָּבֵא יוֹסֵף אֶת–דִּבָּתָם רָעָה אֶל–אֲבִיהֶֽם: | elleh - toldot yaaqov yosef ben sheva esréh shanah hayah roéh eth ehaïv batson vehou naar eth bné vilehah veeth bné zilpah neshé avïv vayyavé yosef eth dibaram raah el aviyhem | 2 Voici - postérité de Jacob. Joseph, âgé de dix-sept ans, faisait paître le troupeau avec ses frères; cet enfant était auprès des fils de Bilha et des fils de Zilpa, femmes de son père. Et Joseph rapportait à leur père leurs mauvais propos. |
Le פְסִּיק pessiq
Dans le début du verset אֵלֶּה׀ תֹּלְדוֹת le mot «elleh» est séparé du mot «toldot» par un «pessiq», un petit trait vertical, caractère spécial qui ne s’écrit pas en marge selon la coutume des scribes massorètes, mais dans le corps même du texte. Ce graphème se retrouve dans la calligraphie des accents hébreux dans le Codex de Leningrad. Il s’agit d’un caractère disjonctif non cantillé. Le פְסִּיק pessiq est un caractère simple formé d’un graphème unique, une fine barre verticale insérée entre deux mots, et qui a une fonction disjonctive, comme une virgule. Elle se prononce פָסֵק passèq dans la tradition sépharade. On peut y voir une interruption du mot «voici» pour bien montrer qu’il ne faut pas dire «voici la postérité de Jacob.» mais plutôt : «Voici. Postérité de Jacob : Joseph». Jacob insiste sur sa «vraie» postérité : Joseph le fils de sa femme légitime. Ses autres fils n’en font pas partie car ils sont fils de servantes, de concubines et de Léa. C’est d’ailleurs ce qu’on lit au verset 3 :
3 Israël aimait Joseph plus que tous ses autres fils, parce qu’il l’avait eu dans sa vieillesse; et il lui fit une tunique de plusieurs couleurs. 4 Ses frères virent que leur père l’aimait plus qu’eux tous, et ils le prirent en haine. Ils ne pouvaient lui parler avec amitié.»
«plus que tous ses autres fils» se dit
מִכָּל–בָּנָיו | אֶת–יוֹסֵף | אָהַב | וְיִשְׂרָאֵל |
mikol banaiv | eth iosef | ahav | visrael |
En provenance de tous ses fils Traduit par «plus que ses autres fils» | Joseph | aime | Et Israël |
Dans le «mikol» on trouve d’abord la racine 4480 min מִן ou minniy מִנִּי ou minney מִנֵּי
-> provenant de (exprimant séparation) Joseph est séparé de ses autres frères
-> hors de.
-> parmi.
-> vient de, après (dans le temps) Joseph avec Benjamin, sont venus après les autres
-> que, plus, plus que, trop de (comparaison).
Le point de départ : l’amour du père pour son fils
L’histoire étonnante de Joseph en Égypte vaut la peine d’être analysée de manière très précise afin d’en extraire les événements qui se produiront lors de la venue du Mashiah en Israël pour l’établissement du Royaume d’Israël et ce temps est très proche : à la porte.
Toutes les particularités décrites, depuis sa tunique bigarrée d’une pièce, sa préférence aux yeux de son Père, son placement dans une citerne, son enlèvement, son rejet de ses frères, son passage chez les différents acheteurs d’esclaves jusqu’à son relèvement d’entre les morts : tout nous montre très clairement la présence du Fils de Dieu cachée aux yeux des juifs.
YOSEF (Joseph) 3130 יוסֵף « que l’Éternel ajoute » est le onzième fils de IAKOV (Jacob) et son préféré car c’était le premier fils que lui avait donné Rachel (Rahel agnelle, brebis) la femme qu’il aimait (Genèse 30:21). IOSEF était un enfant choyé, sa célèbre tunique bigarrée (Genèse 37:3; «princière») prouvait de manière visible les gestes attentionnés de son père à son égard et cela excitait la jalousie de ses frères. Non seulement Joseph était le préféré de son père, mais, comble du comble, il recevait de Dieu des visions et des songes : à cause de ceux-ci (Genèse 37:5) et à cause des colportages qu’il faisait à son père de leurs mauvais propos, cette jalousie s’est transformée rapidement en mépris puis en haine mortelle.
La haine avant la révélation
Après la tendre enfance de Joseph passée auprès de ses parents, la vie commune avec ses demi-frères commençait plutôt mal lorsque Joseph se mit à parler de ce qu’il recevait comme révélation pour ses frères qui le haïssait déjà comme ça et pour sa famille. Avant la révélation, les onze frères de Joseph étaient déjà jaloux suite à l’amour que lui portait leur père. C’est dirigé par Dieu qu’ils avaient donc déjà, à l’égard de Joseph, un a priori négatif. Cela s’est vérifié pour Yeshoua : « Mais cela est arrivé afin que s’accomplît la parole qui est écrite dans leur loi: Ils m’ont haï sans cause. » (Jean 15 :25)
La haine qui se dit en hébreu sane 8130 שָׂנֵא une racine primaire ennemis, haïr, ne pas être aimé, prendre en haine, être odieux, être en aversion, prendre en aversion, inimitié, ne pas aimer ; (146 occurrences).
En gematria, on trouve quelques mots qui portent les mêmes valeurs numériques que שָׂנֵא la haine : ces valeurs numériques expliquent pourquoi il y a la haine, quelle en est «la source» (המקור), sur base de quelle accusation (האשמה), elle «a été créée» (נוצרה), qui a «appelé» (נקרא), pourquoi cette haine provient «d’une tribu» (משבט). La haine est aussi liée au fait d’être «porté» (נשא) c’est-à-dire que celui qui est haï est porté par Dieu.
La «haine» a la même valeur que «l’écrivain» (הסופר), «la volonté» (הרצון), et le fait «d’être couvert» (מקורה).
Le Nom même de Yeshoua contient dans la deuxième lettre (SHIN) et cette lettre a comme signification la «DENT», le « mépris » !
Dans le Nom de Yeshoua ce mépris symbolisé par la lettre «shin» est placé en deuxième position; dans le mot « haine » cette lettre est au début.
La haine est toujours motivée d’abord par le mépris orgueilleux.
On peut remarquer une autre curiosité, dans le mot SANE (haine), la lettre « ALEF » est mise à la fin du mot : on sait que cette lettre représente Dieu Lui-même : ALEF signifie le Fort, le Bœuf, le Conseiller, l’époux.
Si, dans ta vie, tu te laisses dominer par la haine ou le mépris d’autrui, tu relègues Dieu à la fin. Ici, Dieu est relégué à la dernière place dans la vie des frères de Joseph ! Cela se confirme par le choix de la ville où ils commerçaient : Sichem.
Sichem - la dégradation des mœurs
L’intérêt des frères pour la ville de Shéhèm (Sichem) où ils allaient faire leur commerce, était révélateur du caractère idolâtre de cette ville. Genèse 37:12 « Ses frères s’en allèrent à Sichem paître le troupeau de leur père». Jacob lui-même n’avait pas été un modèle puisqu’il a été s’installer pas loin de cette ville ce qui lui a valu le viol de sa fille Dina par les sichémites. Les fils de Jacob pour leur part, n’avaient pas eu de bons exemples chez leur père et aussi chez leurs différentes mères dont certaines étaient des païennes. Même Rachel était partie de chez son père Laban avec ses idoles. Elle même n’avait pas entièrement abandonné les divinités païennes. « Tandis que Laban était allé tondre ses brebis, Rachel déroba les théraphim de son père » (Genèse 31 :19)
Il n’est donc pas étonnant de voir les fils de Jacob suivre les traces de leurs parents. On est étonné lorsque l’on compare Rachel, Myriam la sœur de Aaron, Myriam la mère de Yeshoua. Rachel, l’agnelle, la douce, celle que tous les juifs honorent comme étant une « matriarche » respectée qui est partie avec des théraphim avec Myriam, la mère physique de Yeshoua, celle que le monde catholique idolâtre au point d’en faire une déesse, celle qui a osé insulter Yeshoua de fou lorsqu’elle dit un jour du Fils de Dieu « il est hors de sens » :
« Les parents de Yeshoua, ayant appris ce qui se passait, vinrent pour se saisir de lui; car ils disaient: Il est hors de sens ». (Marc 3:21).
Une deuxième raison motive le départ des fils à Sichem : après que Joseph eut confié le contenu de ses rêves à son père et à ses frères, ces derniers, complètement désabusés, partent, marquant ainsi une désapprobation qui ne pouvait être que silencieuse et indirecte. Après avoir vu et entendu comment Jacob avait clairement marqué ses préférences pour le fils de celle qu’il aimait, la jalousie, la haine et le mépris étaient une conclusion logique.
Un peu d’histoire (rappel)
Avant d’aller plus loin, un bref rappel historique nous permet de mieux saisir la portée prophétique qui est enracinée dans chaque action, dans chaque lieu, dans chaque événement ou conflit qui s’est déroulé depuis le début de l’histoire: la rencontre entre Jacob et Rachel jusqu’à la délivrance d’Israël et de l’Égypte d’une grande famine.
Cette ville importante SICHEM au centre d’Israël où se sont réfugiés les 11 frères de Joseph, dans les collines d’Ephraïm, près du mont Garizim; le site est celui de El-Balata à 50 km au nord de Jérusalem et à 9 km au sud-est de Samarie. C’est le premier site d’Israël mentionné dans la Genèse; Abraham y campa (Genèse 12:6), ainsi que Jacob (Genèse 33:18), qui y enterra ses idoles étrangères (Genèse 35:4). Le temple fortifié date des périodes du Bronze Moyen et du Bronze Récent et possède des murs de 3 m (17 pieds) d’épaisseur. Les excavateurs identifièrent ce bâtiment comme le temple de Baal Berith mentionné en Juges 9. C’est de ce bâtiment que les fonds furent pris pour financer la royauté d’Abimélec et c’est ici que les citoyens de la ville se réfugièrent contre l’attaque d’Abimélec.
Après la conquête israélite, Josué y renouvela l’alliance de la nation avec Dieu (Josué 8:30); c’est là aussi qu’il fit son discours d’adieu (Josué 24). Mais c’était toujours un centre du culte cananéen à l’époque des juges, qui fut détruit par Abimélek, fils de Gédéon (Juges 9). Après la mort de Salomon, c’est à Sichem que se déroula la plus terrible division au sein même du peuple d’Israël : à cause du péché d’idolâtrie de Salomon avec ses femmes païennes, un jugement de Dieu s’accomplit et dix tribus du nord rejetèrent Roboam comme roi et oignirent Jéroboam comme leur roi : un idolâtre impie, image d’un antichrist voulant souiller Dieu lui-même. Celui-ci restaura la ville et en fit pendant quelque temps sa capitale (1Ro 12). Les Assyriens la détruisirent en 724-721 av. J.C. Vers 300 av. J.C., Sichem devint la ville principale des Samaritains qui érigèrent un temple sur le mont Garizim. Jean Hyrcan détruisit le temple en 128 av. J.C. et la ville en 108 av. J.C. Elle fut reconstruite plus tard et appelée Flavia Neapolis en l’honneur de l’empereur romain Flavius Vespasien.
Les frères de Joseph donc, ont d’abord projeté de le tuer, mais finalement ils l’ont vendu comme esclave à des marchands de passage.
Lors de la transaction, Ruben, (en hébreu RE-OU-BEN «voici un fils !» (prononcer «réouvèn») qui voulait sauver son frère, était probablement occupé à la garde du troupeau (précaution nécessaire à l’approche d’étrangers) et, quand il revint, Joseph avait été emmené (Genèse 37:22,29). Les marchands sont décrits à la fois comme des Ismaélites et comme des Madianites; les deux termes se recoupent (Juges 8:24 où les Madianites sont également appelés Ismaélites) et l’usage de termes multiples est typique des documents du Proche- Orient.
Les marchands vendirent Joseph à un Égyptien, Potiphar (Genèse 37:36); quand Joseph raconte avoir été kidnappé (Genèse 40:14-15), c’est dans le but désespéré de prouver son innocence; on aurait trouvé suspect qu’il ait été vendu par ses propres frères. Joseph était l’un des nombreux juifs qui, entre 1900 et 1600 av. J.C., furent au service des maisons égyptiennes (certains d’entre eux à des postes de confiance élevés); un document d’environ 1740 indique que 45 des 79 serviteurs énumérés étaient des «asiatiques» (juifs comme Joseph).
D’autres documents montrent que la femme de Potiphar n’était pas la seule à avoir tenté de séduire un serviteur mais, quand elle-même accusa Joseph de ce péché, il fut jeté en prison (Genèse 39).
Les rêves avaient, en Orient, une grande importance. Dieu avait donné à Joseph le don d’interpréter les rêves. Il eut l’occasion d’exercer ce don au profit de deux de ses compagnons de captivité, l’échanson et le panetier du roi. Ce don entraîna sa libération et son élévation à de hautes fonctions (Genèse 41:41). Pour paraître à la Cour, il fut rasé de près et habillé de lin (Genèse 41:14), et son investiture se déroula selon le cérémonial égyptien traditionnel (Genèse 41, 42).
Il semble probable qu’il fut nommé vizir, premier ministre de Pharaon, mais certains spécialistes suggèrent qu’il était plutôt ministre de l’agriculture. L’Égypte avait une agriculture florissante, mais la famine s’abattait périodiquement sur le pays.
Joseph et ses frères se réconcilièrent et furent à nouveau réunis (Genèse 43-46). Pharaon invita la famille de Joseph à venir s’établir en Égypte. Il l’envoya chercher avec des chars, probablement ces chars à bœufs à 2 roues qu’on peut voir sur des peintures égyptiennes datant de deux siècles plus tard. La différence de mode de vie explique pourquoi la famille de Joseph fut installée dans un endroit à l’écart. (Genèse 46.34).
Sous l’administration de Joseph, l’Égypte devint en pratique ce qu’elle n’avait été jusque-là qu’en théorie: le pays était la propriété de Pharaon et les habitants ses métayers (Genèse 47:16). Joseph déplaça la population vers les villes qui avaient des greniers (Genèse 47:21) Après leur mort, Joseph et son père furent embaumés à la manière égyptienne (Genèse 50:2,3,26) et placés dans des cercueils de bois qui traditionnellement étaient décorés du portrait du défunt. Les tribus d’éphraïm et de Manassé, fils de Joseph, sont parfois appelées tribu ou maison de Joseph. (Sources : BibleOnline)
Joseph signifie littéralement « Que Dieu ajoute des fils »
3084 Yéhoseph יְהֹוסֵף une forme complète de 3130 Psaume 81:6 Joseph « l’Éternel a ajouté ».
3130 Yoseph יוסֵף vient de 3254 « que l’Éternel ajoute » ou « il enlève ».
Gn 30.23–24
1. le fils aîné de Jacob par Rachel.
2. père de Jigual, qui représentait la tribu d’Issacar parmi les espions.
3. un fils d’Asaph.
4. un homme qui avait une épouse étrangère au temps d’Esdras.
5. sacrificateur de la famille de Schebania au temps de Néhémie.
L’origine radicale du nom de Joseph provient du verbe racine 3254 yasaph יָסַף une racine primaire : encore, plus, de nouveau, continuer, ajouter, davantage, cesser, se joindre, semblable, récolter, plus loin, autant, reprendre, toute sa rigueur, … ; (213 occurrences). Les 613 commandements comportent 400 auxquels on «ajoute» (strong 213) : ajouter, augmenter, faire de nouveau, encore, répéter, continuer, faire plus, davantage, joindre, se joindre à.
Joseph signifie aussi littéralement :
«réceptacle», «gardien de la porte» et «pierre d’angle»
Ya-saf est aussi un nom composé avec 3 significations différentes pour un même mot.
Le mot 5592 saph סַף a plusieurs sens :
dans le sens de contenir : bassin, coupe, gobelet (Réceptacle)
dans le sens de garder l’entrée : seuil, rebord, porte, portier. (Gardien)
dans le sens de soutenir : chapiteau, (Amos 9:1) (pierre d’angle)
L’un des verbes qui va dans le même sens est 5605 saphaph סָפַף «se tenir sur le seuil» (Ps 84.11). Joseph était ce représentant de Dieu qui décidera qui entrera, qui aura droit à acquérir la nourriture au temps de la famine : il est sur le seuil de la porte, il «représente» la Porte du salut et il est la «pierre d’angle» de tout l’édifice.
Joseph signifie littéralement «celui qui sera ajouté pour périr», «celui qui sera enlevé»
Le sens suivant est 5595 saphah סָפָה une racine primaire - périr, faire périr, ajouter, accumuler, être détruit, enlever, saisir ; (20 occurrences), balayer ou jeter au loin, attraper, détruire, consumer.
Yoseph signifie dès lors «Dieu ajoute son fils dans le réceptacle d’Israël pour le faire périr»! Joseph représente bien le Fils de Dieu qui sera ajouté pour un but : mourir pour nos péchés sur une croix. On retrouve dans son nom composé tout un programme : il est le fils qui a été ajouté à Israël le réceptacle, comme un premier né de la nouvelle création, qui devait périr, il a accumulé toutes les réserves dans les greniers célestes à destination des enfants de Dieu, il a été balayé, jeté au loin (crucifié en dehors de la ville).
yo-safe : au verbe hébreu YASAF «ajouter», il a été ajouté la lettre «Pé» finale comme un clou à la fin du mot ressemblant à la lettre VAV (le «clou», celui qui a été planté) qui représente le FILS de Dieu.
Joseph est un Fils qui nous a été donné (« Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination reposera sur son épaule; On l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix» (Esaïe 9:5(6)).
Avec Benjamin, Joseph a été ajouté, uni aux 10 frères aînés qui l’ont précédés. A eux qui étaient pour la plupart, fils de concubines, sa présence leur a apporté un «plus». Pas étonnant que la jalousie en a été la conséquence.
L’hébreu révèle la présence de Dieu Lui-même qui vient au travers de son Fils, l’une de ses 3 faces, pour soutenir son peuple qui est dans le besoin spirituel à cause de son état de péché, besoin alimentaire à cause de la famine de la Parole de Dieu, besoin de l’âme fortifié par son Esprit.
Joseph signifie littéralement «Dieu rassemble»
On retrouve encore dans le nom de Joseph, ce qu’il sera amené à faire plus tard, rassembler le blé dans des silos. Une combinaison du Nom de l’Éternel « Yah » et de la racine primaire 622 asaph אָסַף rassembler, assembler, recueillir, provision, enlever, retirer, reçu, … ; (200 occurrences), recevoir, enlever, rassembler, collecter, réunir et enlever, retirer (être rassemblé avec ses frères, ou être emporté, périr, ou recueillir (moisson).
Joseph signifie aussi « Dieu rassemble » et en effet Dieu a réuni tous les frères autant qu’il va réunir les nations en un seul peuple dans une seule espérance et par le même Esprit.
On retrouve aussi dans cette racine la mise en silos du blé recueilli, le fait de collecter, de réunir et enlever, être rassemblé avec ses frères, recueillir (moisson).
Pour rester dans le même ordre d’idée du rassemblement d’hommes, de produits alimentaires, etc. voici quelques mots tirés de la même racine :
623 Asaph אָסָף « celui qui rassemble, collecteur », « celui qui assemble » (1. le père du secrétaire d’Ézéchias, 2. un fils de Bérékia, Lévite chef musicien sous David, auteur de plusieurs psaumes, ses descendants existaient au temps d’Esdras et Néhémie, 3. intendant Perse sur la forêt royale)
624 asouph אָסף Magasins, seuils (pluriel asouppim « collection, magasin ».
ce qui est rassemblé, magasin, seuil (des portes).
625 oseph אֹסֶף récolte, moisson, rassemblement, collecte, moisson.
626 asephah אֲסֵפָה captifs (Es 24.22) un rassemblement, une assemblée, une réunion.
627 asouppah אֲסֻפָּה recueil (Eccl 12.13) collecte, rassemblement.
628 aspesouph אֲסַפְסֻף ramassis de gens (Nb 11.4), collection, multitude, foule hétéroclite, populace.
Les lettres du nom de Yoseph יוסֵף
Yod י «la main», la «force», la «puissance», le «pouvoir», la «domination», la «vigueur» avec la première lettre symbole que nous ne connaissons que trop bien maintenant : le «bras» de l’Éternel», la Force du Fils de Dieu agissante, est le diminutif du Saint Nom de l’Éternel «Ya». «Il a déployé la force de son bras» (Luc 1:51). Cette lettre, dont la valeur numérique est 10, possède comme nous le verrons plus loin lors de l’acte de vente, un caractère mathématique de puissance exponentielle. Chaque chiffre biblique multiplié par dix (2x10=20, 3x10=30, etc), révèle l’action cachée du Fils de Dieu qui, appliquée à une action ou à un événement malheureux, apporte la puissance, le pouvoir et la délivrance à ce qui est faible ; Que Son Nom soit Glorifié ! AMEN !
vav ו : le « clou », le « crochet »; cette lettre symbolise la manière dont sera «cloué le Mashiah.
Sameh ס: «soutenir», «fortifier», «renforcer», «appuyer», «reposer» - Iosef, instrument de Dieu, venu pour soutenir, fortifier son peuple, est d’abord passé lui-même par le feu de l’épreuve. «Le Seigneur, l’Éternel, m’a donné une langue exercée, pour que je sache soutenir par la parole celui qui est abattu; Il éveille, chaque matin, il éveille mon oreille, pour que j’écoute comme écoutent des disciples.» (Esaïe 50:4)
Fé ף : «bouche», «parole», «face» la lettre «pé» פּ (avec ou sans point) devient un «fé» ף à la fin du nom de Joseph. Cette lettre indique une des «faces de Dieu» (peh-panim) qui est apparue de nombreuses fois aux patriarches. Cette lettre qui représente la face cachée de Dieu ressemble aussi à un clou planté. Jacob, le père de Joseph avait déjà expérimenté cela : «Jacob appela ce lieu du nom de Peniel (face de Dieu) : car, dit-il, j’ai vu Dieu face à face, et mon âme a été sauvée.» (Genèse 32:30)
Cette «face» de Dieu qui a sauvé l’âme de Jacob n’est rien de moins que le Rédempteur Yeshoua HaMashiah lui-même «Ye-Shoua» «Dieu Sauveur», Il est la «Parole» sortie de la bouche de Dieu, « Yeshoua répondit: Il est écrit : l’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu» (Matthieu 4:4).
Cette lettre ressemble à un clou «Je l’enfoncerai comme un clou dans un lieu sûr, et il sera un siège de gloire pour la maison de son père.» (Esaïe 22:23)
Vraiment, il y a trop de hasard dans le seul nom de Joseph, serviteur de l’Éternel que pour rester accidentel. Merci Seigneur pour son soutien. Merci Seigneur car nous pouvons dès lors «voir» une des faces de Dieu et être sauvé, être soutenu et être nourri par sa Parole Vivante, être fortifié par sa Force toute puissante, être rassemblé dans sa famille, dans son royaume.
Le fils bien aimé de Jacob et de Rachel
Toute l’histoire de Joseph en Égypte nous prépare à la rencontre avec notre Dieu, et prépare le peuple juif à la rencontre avec le Fils de Dieu pour un règne millénaire à Jérusalem.
La venue prophétique de Joseph nous parle d’un fils qui est aimé de son père, qui n’a pas été conçu par des moyens humains, comme ce subterfuge organisé par Laban avec sa fille Léa, comme des projets formés par des êtres humains, des relations avec des servantes. Non, Joseph est un fils provenant de l’amour du PÈRE, l’amour entre un homme et une femme sur base du sacrifice pour le pardon des péchés : Jacob et Rahel l’agnelle, la pure, la brebis, symbole de ce que nous sommes : des brebis (Ezékiel 34:31). Elle est le symbole aussi de la racine de notre Foi de laquelle est venue le Sauveur du monde « Le salut vient des juifs ».
On comprend mieux dès lors l’intervention divine dans l’incarnation du FILS DE DIEU par l’Esprit Saint comme un acte saint, différent de celui des hommes.
L’histoire racontée dans les parashot précédentes nous montrent l’origine de cette histoire d’amour.
La rencontre
Rachel est la première personne de sa famille que Jacob rencontre près d’un puits à son arrivée à Haran. Lorsque Jacob voit Rachel, fille de Laban, frère de sa mère, conduisant le troupeau de Laban, il s’approche, roule la pierre de dessus l’ouverture du puits, et abreuve le troupeau. Il pleure en embrassant Rachel.
Quand Rachel apprend de Jacob qu’il est parent de son père, qu’il est fils de Rebecca, elle court l’annoncer à son père. Dès que Laban entend parler de Jacob, fils de sa sœur, il court au-devant de lui, il l’embrasse et le fait venir dans sa maison.
Après sept ans de travail chez Laban et après avoir épousé l’aînée Léa, Jacob épouse enfin Rachel qui est stérile. L’histoire se répète comme avec Abraham et Sarah, jalouse de la fécondité de sa sœur, Rachel donnera sa servante Bilha à Jacob.
Plus tard, Rachel elle-même lui donnera finalement deux fils Joseph puis Benjamin, dont la naissance (ou plutôt la malédiction insensée proférée par son mari) lui coûtera la vie alors que la famille revient dans le pays de Canaan.
Rachel décède sur le chemin du retour vers Bethléem. Le tombeau de Rachel, lieu saint du judaïsme, symbolise pour les Juifs la route prise lors de l’exil de Babylone.
Jacob et Rachel : l’amour prophétique des parents sur base du sang du sacrifice
Jacob et Rachel s’aimaient et le fils premier né que Jacob aimait le plus, était celui que Rachel, son amour, lui avait donné en premier : Joseph.
Lorsque celui-ci a été enlevé par ses frères et que ceux-ci lui ont annoncé sa mort, pour Jacob c’était un véritable désastre, une catastrophe dont il ne pensait plus jamais se relever.
Laban, qui aimait sa fille Léa, voulait pour elle aussi un mari. Malheureusement pour lui et pour sa fille, le cœur de Jacob était ailleurs (Genèse 29 :30).
Lorsqu’il y a un plan de Dieu pour un couple dans la Bible, les choses réussissent et c’est ce qui s’est passé pour ce couple, durent-ils attendre des années.
Guilgal - galal : l’incarnation
En effet, la première rencontre de Jacob avec Rachel était décisive et s’est faite sur base du sacrifice pour nos péchés dans le sens où Jacob, nous dit la Bible, « roula la pierre de dessus l’ouverture du puits ». La racine galal גָּלַל donne les verbes rouler, se jeter, se précipiter, se recommander, un courant, racine que l’on retrouve dans les mots Guilgal, Golgotha, Goulgoleth « rouler les péchés ».
La racine est aussi interprétée en hébreu par un mot curieux : « réincarner religieusement » ou encore « métamorphoser zoologiquement ».
Le verbe « incarner » serait plus juste et l’on sait aussi que zoologiquement la nouvelle naissance spirituelle fait suite au sacrifice de Yeshoua qui nous est procurée par l’image de la chenille qui se transforme, se « métamorphose » en papillon.
« L’Éternel dit à Josué : “Aujourd’hui j’ai roulé (verbe hébreu galal) de dessus vous la honte d’Égypte». Aussi a-t-on appelé ce lieu du nom de Guilgal (gilgal) jusqu’à ce jour» (Josué 5 : 9).
Nous savons par nous-même que la nouvelle naissance est liée avec le pardon des péchés. Dieu nous a accordé son pardon, Il a roulé nos péchés et Il nous a fait naître de nouveau, d’en haut. Il n’y avait donc pas de doute possible sur le choix éternel par Dieu pour les deux amants Jacob et Rachel : un fondement sûr et stable qui n’est pas basé sur les seules compétences personnelles, ni sur une seule attirance physique, mais sur le sacrifice de Dieu Lui-même :
Jacob un homme rusé et retord et Rachel, une femme idolâtre : un couple imparfait mais choisi et placé par Dieu Lui-même sur une fondation solide : non sur base de leurs propres capacités humaines, non plus sur base de leurs origines sémites, juives ou encore sur base de leurs descendants Abraham ou Isaac, non plus sur base du groupe ethnique auquel ils appartiennent, non plus sur base de leur respect de la Torah mais sur la base du sang et qui amène logiquement et tout simplement à la nouvelle naissance dont parle Ezéchiel confirmé par l’apôtre Jean dans son évangile :
« Je leur donnerai un même cœur, et je mettrai en vous un esprit nouveau; J’ôterai de leur corps le cœur de pierre, et je leur donnerai un cœur de chair» (Ezékiel 11:19) et (Ezékiel 36:26)
« Rejetez loin de vous toutes les transgressions par lesquelles vous avez péché; faites-vous un cœur nouveau et un esprit nouveau. Pourquoi mourriez-vous, maison d’Israël?» (Ezékiel 18:31).
Nous apprenons aussi que le sang de Mashiah purifie la conscience des péchés. Lorsque nous naissons d’en haut, nous recevons une transfusion sanguine spirituelle. Chacune des milliards de cellules de notre corps est visitée par le sang purificateur de Yeshoua HaMashiah.
Le salut vient des juifs
Comme lorsque toutes choses données par Dieu ne viennent pas tout de suite mais souvent avec des années d’épreuve et de test, Jacob a dû, lui aussi, attendre ainsi plusieurs périodes de 7 ans avec de conquérir sa bien aimée. Le 7, chiffre de Dieu montre que c’est bien Dieu qui met à l’épreuve la patience de Jacob.
Des années après, l’amour que portait Jacob pour Rachel et qui a produit le fruit de ses entrailles Joseph, l’a rendu imprudent et a provoqué la jalousie des autres fils provenant d’autres femmes et qui l’ont précédé.
Yeshoua le « premier né de la Création », le Fils de Dieu qui a été conçu de l’Esprit Saint et qui est le Fils Parfait de l’amour du Père est venu « après » ses frères juifs qui ont été conçus de Léa et des servantes.
L’expression connue « Avant qu’Abraham fut, Je suis » révèle que Yeshoua, tout comme Joseph devait avoir la première place dans le cœur de son Père même s’il est venu physiquement sur terre 1848 ans après Jacob.
« 2 Voici la postérité de Jacob. Joseph, âgé de dix-sept ans, faisait paître le troupeau avec ses frères; cet enfant était auprès des fils de Bilha et des fils de Zilpa, femmes de son père. Et Joseph rapportait à leur père leurs mauvais propos. 3 Israël aimait Joseph plus que tous ses autres fils, parce qu’il l’avait eu dans sa vieillesse; et il lui fit une tunique de plusieurs couleurs. 4 Ses frères virent que leur père l’aimait plus qu’eux tous, et ils le prirent en haine. Ils ne pouvaient lui parler avec amitié. » (Genèse 37 : 1-4)
Naissance miraculeuse de Joseph - Le signe de la stérilité
L’histoire d’Israël nous montre que plusieurs femmes ont dû attendre avant d’avoir leur premier enfant. Trois matriarches avaient eu même des problèmes de stérilité : Sarah, Rebecca et Rachel. Il ne s’agit pas de hasard. Il s’agissait d’un signe du Messie. Quand on est stérile, la vie ne peut pas venir et c’est la mort. Ce n’est que quand on est vidé de son « moi », qu’on est mort à soi-même, que Dieu peut alors intervenir et mettre la vie en nous. En réalité, après cette mort il y a la vie : image de la résurrection : image de la vie du Messie parce que la VIE voit le jour à partir d’un utérus MORT.
Stérilité : signe d’une élection divine
Venue d’un deuxième Adam après le premier - le terrestre (charnel) vient toujours avant le céleste (le spirituel)
La portée messianique de la naissance de Benjamin, le deuxième enfant de Rachel nous prépare à voir une dimension messianique dans la vie de Joseph. La stérilité de Rachel qui vient à côté de la fécondité de Léa et d’autres épouses qui ont enfanté avant elle est le symbole du Messie Yeshoua qui vient « après ».
Rachel ne pouvait pas avoir d’enfant. Elle semblait être stérile. Joseph a été conçu d’une façon miraculeuse. Puisque sa mère ne pouvait pas avoir des enfants, la figure de la conception virginale de Yeshoua est révélée ici.
La Bible donne plusieurs cas de premiers-nés qui n’avaient pas eu droit aux bénédictions qui leur étaient dues selon les lois de Moïse.
Abel fut choisi à la place de Caïn son frère aîné, Isaac le fils de la promesse est choisi à la place d’Ishmael (vient de « shema » entendu et El : « Dieu entend ») son frère aîné, Jacob fut béni à la place d’Esaü son frère aîné, Joseph à la place de Ruben, Perez à la place de Zerah et Ephraïm à la place de Manasseh.
C’est donc chose courante dans la Bible que le deuxième enfant reçoive la bénédiction : la portée messianique de cette élection qui en découle révèle un mystère : celui du second ADAM : Yeshoua HaMashiah. Le premier Adam est terrestre et charnel, le deuxième Adam est céleste et spirituel : le terrestre vient toujours avant le céleste.
Pourquoi les seconds furent-ils choisis à la place des premiers-nés ? Parce que l’Éternel (que Son Nom Glorieux soit béni !) voulait nous faire comprendre la portée messianique d’une telle élection. Yeshoua est le second Adam.
Les bénédictions de la vie éternelle ne passent jamais par le premier-né des hommes : Adam, originaire de la terre. Elles passent par Yeshoua qui est descendu du ciel, Celui qui nous donne la VIE par l’Esprit :
« 45 C’est pourquoi il est écrit : Le premier homme, Adam, devint une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant. 46 Mais ce qui est spirituel n’est pas le premier, c’est ce qui est animal; ce qui est spirituel vient ensuite. 47 Le premier homme, tiré de la terre, est terrestre; le second homme est du ciel. 48 Tel est le terrestre, tels sont aussi les terrestres; et tel est le céleste, tels sont aussi les célestes. 49 Et de même que nous avons porté l’image du terrestre, nous porterons aussi l’image du céleste. » (1 Corinthiens 15:45-49).
Nous venons d’abord dans cette même nature d’Adam et si on naît de nouveau, alors on devient spirituel, céleste. Dans l’histoire des patriarches, c’est exactement la même image : l’homme qui est choisi est toujours le deuxième, pas le terrestre mais le céleste : abandonner la nature terrestre pour recevoir la nature céleste. David était le dernier d’une famille nombreuse. C’est pourtant lui, le petit qui a été choisi.
L’Israël terrestre (charnel, le figuier desséché) ne sera pas le premier mais ce sera l’Israël céleste (spirituel, la Vigne, l’Israël de Dieu).
Pourquoi savons-nous qu’il y aura plus tard, un royaume de Dieu spirituel ? Parce qu’il y a actuellement en place un Israël terrestre. D’abord il doit y avoir le terrestre pour faire venir par après le céleste.
Les songes de Joseph
« Il parle par des songes, par des visions nocturnes, quand les hommes sont livrés à un profond sommeil, quand ils sont endormis sur leur couche. » (Job 33: 15)
«5 Joseph eut un songe, et il le raconta à ses frères, qui le haïrent encore davantage. 6 Il leur dit : Ecoutez donc ce songe que j’ai eu ! 7 Nous étions à lier des gerbes au milieu des champs; et voici, ma gerbe se leva et se tint debout, et vos gerbes l’entourèrent et se prosternèrent devant elle. 8 Ses frères lui dirent : Est-ce que tu régneras sur nous? est-ce que tu nous gouverneras ? Et ils le haïrent encore davantage, à cause de ses songes et à cause de ses paroles.
9 Il eut encore un autre songe, et il le raconta à ses frères. Il dit : J’ai eu encore un songe ! Et voici, le soleil, la lune et onze étoiles se prosternaient devant moi. 10 Il le raconta à son père et à ses frères. Son père le réprimanda, et lui dit : Que signifie ce songe que tu as eu ? Faut-il que nous venions, moi, ta mère et tes frères, nous prosterner en terre devant toi? 11 Ses frères eurent de l’envie contre lui, mais son père garda le souvenir de ces choses.»
Dans la Nouvelle Alliance, Joseph le père adoptif de Yeshoua avait reçu un songe explicatif pour lui-même afin que Myriam sa femme, devenue enceinte par l’Esprit de Dieu, ne soit pas condamnée à la lapidation parce qu’elle aurait eu une relation hors mariage. Par risque de la condamnation comme adultère, puis de sa lapidation et de la mort de l’enfant qu’elle portait, un ange devait lui être envoyé en toute urgence faute de compromettre le plan de Dieu.
Satan, sachant que la venue de Yeshoua allait mettre un terme à son petit commerce des âmes, avait comme projet d’empêcher l’incarnation du Fils de Dieu. Tous les meurtres d’enfants dans la Bible, en Égypte du temps de Moïse, les sacrifices d’enfants, n’avaient qu’un seul et même but : éliminer le peuple juif, le réceptacle d’où allait sortir le Rédempteur.
La première tentative de Satan d’empêcher la venue de Yeshoua ne venait pas par l’intermédiaire du méchant roi Hérode qui a tué tous les enfants premiers nés. Non, la première tentative était « religieuse » et « légale » : tuer la femme et l’enfant qu’elle portait. Quoi de plus légal dès lors de lapider « légalement » la mère qui portait l’enfant Yeshoua.
Tous les « songes » de Yeshoua étaient destinés aux « brebis perdues de la Maison d’Israël »
Le mot «songe» se dit : 2472 halom חֲלֹום ou חֲלֹם rêve, songe; vient de la racine 2492 halam חָלַם vigueur, rêver, songer, fortifier, être sain, être fort, restaurer la santé : le songe qui vient de Dieu apporte la santé, il restaure, il rend sain et fort. Il ne s’agit donc nullement de simples rêves.
Les quatre frères médisants
«12 Les frères de Joseph étant allés à Sichem, pour faire paître le troupeau de leur père, 13 Israël dit à Joseph : Tes frères ne font-ils pas paître le troupeau à Sichem ? Viens, je veux t’envoyer vers eux. Et il répondit : Me voici! 14 Israël lui dit : Va, je te prie, et vois si tes frères sont en bonne santé et si le troupeau est en bon état; et tu m’en rapporteras des nouvelles. Il l’envoya ainsi de la vallée d’Hébron; et Joseph alla à Sichem.» (Genèse 37:12-14)
Joseph était berger. Ses frères l’étaient aussi. Israël a été appelé à nourrir le peuple hébreu et aussi le monde de la Parole de Dieu. Ils ont eu comme tâches de surveiller, soigner, nourrir leurs troupeaux.
Jacob envoie Joseph surveiller ses frères. Il le lui dit deux fois, une première fois au verset 13, puis une deuxième fois au verset 14 où Il ne lui dit pas «Lekh lekha» (va pour toi-même) comme Dieu avait dit à Abraham mais il lui dit לֶךְ-נָא «Lekh na», c’est-à-dire «va s’il te plaît» : il ne doit pas aller pour lui-même mais pour son peuple : preuve que Joseph représente beaucoup plus qu’Abraham, il représente bien le Rédempteur, le Sauveur.
A la demande du Père, Joseph répond הִנֵּנִי «Hineni!» Yeshoua, le Bon Berger a été envoyé vers ses frères, vers Israël et vers le monde. Il n’est pas venu pour lui-même, mais il est venu pour révéler au monde son péché. Joseph allait donc auprès de ses 4 frères médisants, Dan et Nephthali, tous deux fils de Bilha (Genèse 35:25 Fils de Bilha, servante de Rachel : Dan et Nephthali.) et auprès de Gad et Aser tous deux fils de Zilpa (Genèse 35:26 Fils de Zilpa, servante de Léa : Gad et Aser. Ce sont là les fils de Jacob, qui lui naquirent à Paddan-Aram.).
Le début de l’histoire avait déjà mal commencé à cause de la préférence d’Israël pour Joseph, le fils de sa bien-aimée Rachel. En plus de ça, Joseph était auprès de ses 4 frères (dont 2 d’entre eux portent des choses négatives cachées dans leur nom) pour rapporter à son père leurs mauvais propos :
Dan (דָּן un juge), tire son origine de sa racine 1777 diyn דִּין ou דֹּון juger, justice, contestation, défendre, contester, rendre, rester. Dan représente la Torah, la loi rigide et intransigeante. Les 24 occurrences indiquent que cette Torah a été donnée à tous, petits et grands juifs et non juifs, patriarches et apôtres. Tous sont donc condamnés par cette loi divine.
Naphtaliy ( נַפְתָּלִי lutte, mon combat vient de la racine pathal פָּתַל lutter, perversité, artificieux, faux, tordre, tortiller), représente le combat incessant du peuple hébreu contre l’esprit de perversion du monde païen. Mais comme la racine pathal l’indique, c’est lui-même qui agit à cause de ce qui est dans son cœur : la perversité, la fausseté.
Gad (גָּד « troupe », « bonheur », « heureux » vient de la racine goud גּוּד assaillir, poursuivre, oppresseur, envahir, attaquer, se réunir par bandes). Il représente le juif heureux, enfant d’Israël, enfant de Dieu. Mais comme sa racine goud l’indique, son cœur est rempli d’oppression pour attaquer, poursuivre ou se réunir en bande.
Asher (אָשֵׁר heureux, marcher, diriger, protéger, conduire, aller droit, avancer, faire des progrès, béni). C’est le seul des trois (toujours selon les racines hébraïques) qui semble resté ouvert et qui a été influencé par ses autres frères. C’est d’ailleurs à lui que sera confié la glorieuse tâche d’être la tribu qui fournira à Israël, l’huile pour le chandelier. Mais devant Dieu nul n’est juste, pas même un seul, tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu.
Un seul restera le bien-aimé du Père : Joseph :
«3 Israël aimait Joseph plus que tous ses autres fils, parce qu’il l’avait eu dans sa vieillesse; et il lui fit une tunique de plusieurs couleurs. 4 Ses frères virent que leur père l’aimait plus qu’eux tous, et ils le prirent en haine. Ils ne pouvaient lui parler avec amitié. » (Genèse 37 : 3-4)
La tunique
Pourquoi Jacob a-t-il donné à son fils Joseph le manteau multicolore ? Parce que l’Éternel voulait nous faire voir une dimension messianique. Comme nous l’avons signalé plus tôt, le manteau (ou tunique), était un manteau spécial à manches longues, c’était un vêtement porté par les enfants de rois : c’était un vêtement princier.
Le but était de nous enseigner que le Messie était le Fils de Dieu, le Fils du Père, le Roi de toute la création. « Les soldats, après avoir crucifié Yeshoua, prirent ses vêtements, et ils en firent quatre parts, une part pour chaque soldat. Ils prirent aussi sa tunique, qui était sans couture, d’un seul tissu depuis le haut jusqu’en bas. » (Jean 19 :23).
Joseph portait le même vêtement que Yeshoua. Notez le nombre de fois où il est fait mention de la Royauté de Yeshoua, lorsque ses vêtements lui sont ôtés et divisés! Joseph était le fils de son père Jacob, de même, Yeshoua est le Fils du Père dans les Cieux. Joseph, fils préféré de son père, royauté du Messie souverain sacrificateur supérieur au dessus de ses frères.
« Le sacrificateur qui a la supériorité sur ses frères, sur la tête duquel a été répandue l’huile d’onction, et qui a été consacré et revêtu des vêtements sacrés, ne découvrira point sa tête et ne déchirera point ses vêtements. » (Lévitique 21:10)
Le passage de Lévitique 21 :10 nous montre le Messie dans l’une de ses 3 onctions : celle de sacrificateur, supérieur au peuple et supérieur à tous les autres sacrificateurs. Le passage insiste sur un détail : son vêtement ne sera pas déchiré.
Et il lui fit une tunique : une tunique pour habiller la conscience du pécheur
Lorsque Adam et Ève se sont retrouvés nus à cause du péché, Dieu leur fit un vêtement de peau. Cela implique qu’un animal ait dû mourir et que du sang ait dû être versé. Dès le début de la création, le sacrifice de l’agneau était déjà planifié pour payer le rachat de l’humanité. Ce sacrifice a été accompli par Dieu Lui-même. Aucun être humain n’a sacrifié le premier animal et lorsqu’Abel sacrifiait des animaux, c’est Dieu qui avait d’abord montré l’exemple. Pour revêtir les hommes, Dieu Lui-même, plein d’attention et d’amour, avait prévu les vêtements selon son bon plaisir afin de ne pas rompre le contact avec l’homme qu’il a tant aimé.
Afin de pouvoir se rencontrer avec Adam et Ève malgré tout, Dieu avait prévu un stratagème qui, non seulement lui « couvrait » les yeux sur le péché mais couvrait aussi les yeux de Adam et Ève sur leur nudité, c’est-à-dire sur leur conscience.
Malgré que l’entrée leur fût interdite en Éden, la relation avec leur Dieu n’était pas définitivement brisée mais restaurée et cela a pu être possible grâce à un sacrifice et grâce à un vêtement.
Toute la symbolique de la tunique ou de tout autre vêtement, touche au salut éternel.
« L’Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des habits de peau, et il les en revêtit. » (Genèse 3 :21)
« Et il lui fit une tunique de plusieurs couleurs. »
(Genèse 37 :3)
La tunique se dit 3801 kethoneth ou kouttoneth כְּתֹנֶת ou כֻּתֹּנֶת vient d’une racine du sens de couvrir n. f. - tunique, habit (29 occurrences), vêtement de dessus, robe, un long vêtement semblable à une chemise, généralement de toile et sans manches. Dans les villes, elle était plus longue et comportait des demi-manches. Dans les costumes de cérémonie, comme ceux des princes, la tunique descendait jusqu’aux chevilles et aux poignets : elle est mentionnée, pour les filles du roi, dans 2 Samuel 13:18 et suivant; c’est aussi la robe de luxe donnée par Jacob à Joseph (Ge 37:3), car la kethôneth passim est littéralement une «tunique d’extrémités», c-à-d. «longue tunique» (Bbl. Cent.), ou «robe longue» (Cramp.), plutôt qu’une «robe bigarrée» (Ost., Mart.), ou de «diverses couleurs» (Sg., Vers. Syn.), traduction due aux LXX (khitôn poïkilos) et à la Vulg, (tunica polymita).
Pour la tunique de Joseph, c’est donc bien Jacob qui lui fit en personne. Aucun autre couturier n’y a touché. Quoi que l’histoire biblique n’en dise mot, c’est par la foi qu’on le croit. Cette tunique portée par le Fils de Dieu et qui a été prise par les Romains représentait la royauté et la dignité, l’identité. Si un vêtement a servi à habiller le pécheur, un même vêtement a été donné aux nations (les romains) par amour.
Joseph le Berger
Nous avons déjà appris que les justes étaient généralement des bergers. Ce thème est commun à Abraham, Isaac, Jacob, Joseph et Moïse (David, ...). Pourquoi ce thème commun ? Parce que YHVH, que Son Nom Glorieux soit béni, voulait nous faire comprendre sa portée messianique. Le Messie a dit qu’il était le Bon Berger :
« 11 Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. 12 Mais le mercenaire, qui n’est pas le berger, et à qui n’appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis, et prend la fuite; et le loup les ravit et les disperse. 13 Le mercenaire s’enfuit, parce qu’il est mercenaire, et qu’il ne se met point en peine des brebis. 14 Je suis le bon berger. Je connais mes brebis, et elles me connaissent, 15 comme le Père me connaît et comme je connais le Père; et je donne ma vie pour mes brebis. » (Jean 10:11-15)
Dans la portée messianique on voit très nettement cette différence entre le 1er fils qui est chasseur ou agriculteur et le 2ème fils qui est berger et panse ses bêtes et se bat avec le loup au risque de sa vie pour protéger ses brebis- YHVH est le Bon Berger.
La lignée de Jacob : à qui le droit d’aînesse ?
La lignée de la descendance qui devait revenir en principe à l’aîné fut changée.
Ruben, le fils aîné de Jacob, était l’héritier naturel du droit d’aînesse, mais il fut désavoué à cause de sa relation illicite avec l’une des concubines de son père (Genèse 35 :22, 49 :3-4, 1 Chroniques 5 :1).
Siméon et Lévi, les deuxième et troisième dans la lignée de succession (Genèse 29 :31-35) furent laissés de côté à cause de leur crime à Sichem (Genèse 34 :25-30).
Judah, le quatrième fils, était le suivant dans la lignée, et on aurait pu s’attendre, dans le cercle de la famille, à ce que ce droit d’aînesse retombe sur lui. Mais Joseph, bien que le 11ème fils de Jacob, était le premier-né de Rachel, la femme bien-aimée de Jacob et Joseph son fils favori. Judah avait péché avec sa belle-fille Tamar et là aussi il a perdu sa dignité de prendre en charge la lignée de la Maison d’Israël.
Ainsi, la tunique paraissait suspecte et les songes de Joseph sur son ascendance ne firent qu’aggraver la situation. Ainsi, il semble que Judah et Joseph aient été rivaux en ce qui concerne le droit d’aînesse. Ceci pourrait expliquer la part active prise par Judah dans la vente de Joseph en esclavage pour 20 pièces.
Cette part active de Judah était dirigée par Dieu car un autre Judas devait, lui aussi prendre part à une autre vente : celle de la trahison de Judas Iscariote contre le Fils de Dieu pour 30 pièces d’argent. La rivalité entre Juda (ou Judah) et Joseph quant au droit d’aînesse s’est transmise de génération en génération à leurs descendants, physiquement par la rivalité entre la tribu de Juda et celle d’Ephraïm (un des fils de Joseph) qui luttèrent pour la suprématie. Cette lutte s’est prolongée spirituellement jusqu’à nos jours où les représentants de Juda (Yehoudah), c’est-à-dire le peuple juif est en éternelle « concurrence » avec l’un des fils de Joseph, Ephraïm le fils né d’une non juive, le représentant des gentils des nations, disciples du Seigneur Yeshoua.
Comme on le verra plus tard, la famille de Joseph en Égypte révèle, elle aussi bien des curiosités pour la révélation prophétique.
Par rapport au choix de Jacob qui est tombé sur Joseph plutôt que sur ses autres fils, qui aurait pu alors se placer comme juge pour critiquer les frères de Joseph ? Si nous avions été à leur place, comment aurions-nous réagi ?
Le peuple juif a vécu cette profonde humiliation de rejet de la part des nations, rejet des religions, rejet des peuples et des cultures au point où leur soif d’assimilation et de cachette grandissait d’année en année jusqu’à ce point culminant des années 1900 où une grande majorité des juifs de la diaspora, dégoûtée de leur judaïsme, rejetaient leur identité pour se mêler aux nations européennes. De là probablement l’intervention divine comme nous l’a présenté le rabbin Rabbi Yosef Ben Porat de l’Hidabroot dans une vidéo sur internet : Où était Dieu pendant la Shoah? Ce rabbin montrait que la Shoah avait été permise par Dieu afin de préserver ce qui restait de cette peau de chagrin d’identité juive. Nous savons, à la lueur des prophéties que la fin de cette identité juive aurait pu définitivement compromettre les plans de Dieu pour la Fin des temps et le règne de mille ans à Jérusalem et de par conséquent le salut des juifs.
Quand on connaît la fin de l’histoire en Genèse 45 :5 on est en droit de se poser des questions et remettre en question la logique complète du pourquoi de la méchanceté des onze frères, de l’enlèvement de Joseph, de la haine des onze frères à son égard, de sa souffrance en prison :
« 5 Maintenant, ne vous affligez pas, et ne soyez pas fâchés de m’avoir vendu pour être conduit ici, car c’est pour vous sauver la vie que Dieu m’a envoyé devant vous. 6 Voilà deux ans que la famine est dans le pays; et pendant cinq années encore, il n’y aura ni labour, ni moisson. 7 Dieu m’a envoyé devant vous pour vous faire subsister dans le pays, et pour vous faire vivre par une grande délivrance. 8 Ce n’est donc pas vous qui m’avez envoyé ici, mais c’est Dieu; il m’a établi père de Pharaon, maître de toute sa maison, et gouverneur de tout le pays d’Égypte. » (Genèse 45 :5-8)
Mais est-ce que le Pharaon et les dictatures ne sont-ils pas en fait que de simples marionnettes entre les mains de Dieu ? Connaissant la Bible et les ennemis que Dieu suscitait à son peuple, la lecture de Genèse 45 :5 montre ainsi la totale et complète Souveraineté de Dieu sur les actions des hommes et sur les dictateurs de ce monde.
C’est en prison que Joseph avait très bien compris pourquoi il avait été enlevé et envoyé en Égypte. Il savait très bien que c’était entièrement dirigé par Dieu que les frères de Joseph étaient endurcis à son égard. C’était aussi dirigé par Dieu que les onze frères soient momentanément mis de côté pendant le temps de la préparation des réserves durant la famine par Joseph en Égypte. « Voilà deux ans que la famine est dans le pays » nous fait penser aux 2000 ans de diaspora après la destruction du temple. « Il m’a établi père de Pharaon, maître de toute sa maison, et gouverneur de tout le pays d’Égypte. »
Le père envoie son fils bien aimé comme un berger vers ses autres fils
Une autre comparaison étonnante est décrite ici en Genèse 37 :13-17 avec le berger et ses brebis.
«12 Les frères de Joseph étant allés à Sichem, pour faire paître le troupeau de leur père, 13 Israël dit à Joseph : Tes frères ne font-ils pas paître le troupeau à Sichem ? Viens, je veux t’envoyer vers eux. Et il répondit : Me voici! 14 Israël lui dit : Va, je te prie, et vois si tes frères sont en bonne santé et si le troupeau est en bon état; et tu m’en rapporteras des nouvelles. Il l’envoya ainsi de la vallée d’Hébron; et Joseph alla à Sichem. 15 Un homme le rencontra, comme il errait dans les champs. Il le questionna, en disant : Que cherches-tu? 16 Joseph répondit : Je cherche mes frères; dis-moi, je te prie, où ils font paître leur troupeau. 17 Et l’homme dit : Ils sont partis d’ici; car je les ai entendus dire : Allons à Dothan. Joseph alla après ses frères, et il les trouva à Dothan.»
Joseph étant berger, fut envoyé par son père pour voir comment allaient ses frères et le troupeau de brebis et se renseigner sur leur santé. Yeshoua est le bon Berger envoyé par le Père pour les brebis perdues et fatiguées. Une parabole similaire dans l’évangile de Matthieu 21 :33-39 raconte comment le Maître de la vigne, après avoir envoyé ses serviteurs vérifier ce que faisaient les vignerons, envoie finalement son propre fils car Il se disait que Lui au moins serait respecté par les vignerons. L’histoire dit qu’il sera tué par les vignerons.
L’œuvre des dix frères est expliqué par le mot :
Ra‘ah une racine primaire « faire paître, nourrir, conduire, diriger, berger, bergère, être lié, dépouiller, pâture, pâturage, se plaire, rassemblé, se repaître, briser, pasteur, chef, gouverner, enseigner, diriger le peuple comme un troupeau de vaches, moutons, brebis, de l’idolâtre, Israël comme troupeau, s’associer avec, être un ami de (sens probable).
Prophétiquement Dieu montre comment et pourquoi il doit envoyer son Fils pour vérifier comment ses autres 10 fils représentant les 10 tribus, traitent les enfants d’Israël, comment ils les gouvernent, comment ils les brisent, comment ils se repaissent des brebis à leur avantage. Les 10 frères représentent aussi ces sacrificateurs, ces lévites, ces cohanim qui avaient reçu de Dieu la direction du gouvernement et de l’enseignement du peuple dans les voies de Dieu.
Jacob aime ses fils et il sacrifie son bien-aimé Joseph pour les ramener sur le bon chemin
Pourquoi Jacob aimait-il Joseph plus que ses frères ?
Nous avons vu que Jacob préférait Joseph à ses autres fils qui étaient eux aussi des bergers : tous ces fils seront sélectionnés dans le plan de l’Éternel. Au niveau thématique ce grand amour que Jacob avait pour son fils « unique », est connecté à celui d’Abraham pour Isaac. Adonaï avait dit à Abraham « Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes et offre le en holocauste » (voir Genèse 22:2). Pourquoi l’amour de Jacob pour Joseph était-il thématiquement connecté à celui d’Abraham pour Isaac ? Parce que l’Éternel voulait nous montrer la portée messianique d’un tel amour. Yeshoua est le Fils unique du Père qui l’aime d’un amour infini.
Si Jacob ne faisait pas confiance à ses autres fils comme on a pu le voir dans l’histoire du massacre de Sichem, c’est pour nous montrer que Die une fait confiance en aucun d’entre nous, créatures mortelles. « 18 Si Dieu n’a pas confiance en ses serviteurs, s’il trouve de la folie chez ses anges, 19 combien plus chez ceux qui habitent des maisons d’argile, qui tirent leur origine de la poussière, et qui peuvent être écrasés comme un vermisseau! (Job 4 : 18- 19)
Recherche des Brebis Perdues
Joseph fut envoyé pour vérifier que tout se passait bien pour ses frères et pour leurs troupeaux. Pourquoi en fut-il ainsi ? Parce que l’Éternel voulait nous montrer la portée messianique d’une telle mission. Tout comme Joseph dit à l’étranger qu’il est envoyé pour chercher ses frères, Yeshoua a été envoyé pour chercher et sauver les brebis perdues de la Maison d’Israël (voir Jean 10:1-21). Les brebis perdues de la maison, (Osée) les 10 tribus dispersées (Jizreel) Lo Ami, Lo ruchama et au milieu d’eux – s’ils ne sont plus le peuple ils font partie intégrante des nations. Quand ils sont ainsi ils sont appelés les brebis « perdues ». La Maison de Jacob et ceux qui sont greffés sur la maison d’Israël. Les brebis perdues sont d’une part les enfants d’Israël dispersés parmi les nations depuis des siècles et, d’autre part, les croyants en Yeshoua dispersés dans les nations.
Dieu a envoyé son Fils vers les tribus d’Israël car Il craignait non seulement de les voir se perdre en allant dans une ville idolâtre comme Sichem mais aussi que ceux-ci risquaient de perdre le troupeau qu’ils avaient reçu en garde.
La tradition juive dit que les frères, plutôt que d’aller faire paître leurs troupeaux à Sichem, y auraient été s’y repaître loin de Jacob et de la Loi, ils se seraient retrouvés à Sichem pour y mener une vie de totale liberté et de débauche d’où l’inquiétude de Jacob. Cette ville joue un rôle important dans les récits bibliques et, comme le relèvent les commentateurs, c’est un lieu prédestiné au malheur. Dans le passé, Dina, la fille unique de Jacob, y fut violée, et Siméon et Lévi, ses frères, s’y livrèrent à une sanglante expédition de représailles (Genèse 34).
Jacob aimait son fils et savait que Joseph ferait tout ce qu’il lui demanderait « Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection » (Matthieu 3:17), c’est pourquoi c’est à lui qu’incombe le rôle d’aller voir ce qui se passe avec ses autres fils. Joseph lui aussi connaissait ses frères et leurs mauvais penchants et pourtant il s’est levé sans crainte « Hineni » « Me voici » passage prophétisé par le Dieu trois fois Saint : Père, Fils et Esprit :
« J’entendis la voix du Seigneur, disant: Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous? Je répondis: Me voici, envoie-moi. » (Esaïe 6:8)
Yeshoua, lui aussi fut envoyé par le Père vers les mauvais vignerons, la vigne étant un des arbres représentant Israël.
« Enfin, il envoya vers eux son fils, en disant: Ils auront du respect pour mon fils. 38 Mais, quand les vignerons virent le fils, ils dirent entre eux: Voici l’héritier; venez, tuons-le, et emparons-nous de son héritage. 39 Et ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne, et le tuèrent. » (Matthieu 21 :37-39).
18 Ils le virent de loin; et, avant qu’il fût près d’eux, ils complotèrent de le faire mourir. 19 Ils se dirent l’un à l’autre : Voici le faiseur de songes qui arrive. 20 Venez maintenant, tuons-le, et jetons-le dans une des citernes; nous dirons qu’une bête féroce l’a dévoré, et nous verrons ce que deviendront ses songes. 21 Ruben entendit cela, et il le délivra de leurs mains. Il dit : Ne lui ôtons pas la vie. 22 Ruben leur dit : Ne répandez point de sang; jetez-le dans cette citerne qui est au désert, et ne mettez pas la main sur lui. Il avait dessein de le délivrer de leurs mains pour le faire retourner vers son père.
Le Rejet de Joseph par ses frères— image de la 1ère venue du Messie
Ruben voulait préserver la vie de son frère car il avait été incestueux et voulait se faire pardonner. Pourquoi Joseph était-il rejeté par ses frères? Parce que l’Éternel voulait nous montrer la portée messianique d’un tel rejet. Joseph a été rejeté par ses frères, ce passage des Écritures nous montre la vie de Joseph comme une image du Messie dans sa première venue. Yeshoua fut rejeté lors de sa première venue—à sa deuxième apparition—Yeshoua sera accepté par ses frères (la Maison de Juda), tout comme Joseph sera accepté lorsqu’il se révélera à ses frères plus tard. Quand ceux de la tribu de Juda vont dire « Barouch Aba Beshem Adonai ». Pourquoi Joseph n’était-il pas dans la fosse, lorsque Ruben est venu le récupérer ?
Notez, que Ruben était le seul frère qui voulait sauver Joseph du meurtre. Par conséquent, il représente le reste des disciples de Yeshoua qui ne voulaient pas qu’Il meurt. Ruben alla à la fosse/puits (une tombe, au niveau prophétique), mais il ne trouva pas Joseph. Il en est de même pour le reste des croyants (les disciples de Yeshoua), qui ne trouvèrent pas Yeshoua dans la tombe. Il était ressuscité, Barouch HaShem ! Notez également qu’il n’y avait pas d’eau dans la fosse. L’Eau est essentielle pour la VIE. Nous voyons donc que l’eau est une allusion au fait que la fosse/puits était un lieu où règne la MORT— comme une tombe. Mais nous allons voir plus loin une grande typologie de ce puits vidé de son eau.
Le Tanakh nous présente quatre personnes dont les vies sont l’ombre des choses à venir : la première et de la seconde venues du Messie.
A. Joseph
B. Moïse—Au départ, le leadership de Moïse a été rejeté par ses frères. Cependant, lorsqu’il revient après quarante ans passé à Madian, ils acceptèrent son leadership.
C. David—Au départ, David a été rejeté par Saül, qui est une image du leadership religieux de l’époque de Yeshoua.
D. Jephté— Au départ, Jephté a été rejeté par ses frères. Cependant, lorsqu’il revient, ils acceptèrent son leadership
Ils le détestèrent encore plus après ses rêves
Pourquoi les rêves de Joseph ont-ils conduit ses frères à le détester plus encore? Parce que l’Éternel voulait nous faire comprendre la portée messianique d’une telle haine. Au sein de tous ses frères, il y a des clans qui se sont formés, ils n’ont pas la même mère, Joseph rapporte leurs propos à son père et il est encore plus détesté.
Les rêves de Joseph étaient des manifestations surnaturelles de la Rouah (le Souffle/l’Esprit) d’Elohim. Yeshoua fut également détesté encore plus, après les manifestations surnaturelles de la Rouah dans Sa vie (voir Matthieu 12:10-15). Notez le nombre de fois où les leaders religieux voulurent le tuer, précisément à cause des œuvres surnaturelles qu’Il faisait. De toute évidence, les frères de Joseph ne pensaient pas que l’origine des rêves de leur frère était surnaturelle. Il en était de même avec les leaders religieux à l’époque de Yeshoua. Ils prétendaient qu’Il chassait des démons par la puissance de hashatan. (on voit que les frères de Joseph ne pensaient pas que les rêves venaient de Dieu – de même par rapport aux miracles de Yeshoua)
L’héritier - Joseph était le premier né de Rachel :
L’expression de la nouvelle alliance au sujet de Yeshoua « Voici l’héritier » se retrouve aussi plusieurs fois dans la Bible : « Ainsi parle l’Éternel: Israël n’a-t-il point de fils? N’a-t-il point d’héritier? » (Jérémie 49 :1)
Cela indique que les pharisiens étaient conscients de ce qu’ils faisaient et de la jalousie qui les rongeait. Les frères de Joseph « portaient envie » (7065 qana קָנָא porter envie, avoir de l’envie, envier, soupçons, être jaloux, jalousie, zèle, déployer son zèle.
La forme (Piel) insiste sur le côté d’être zélé pour, montrer du zèle. L’envie et la jalousie étaient bien là mais en plus. Ils « avaient des soupçons », « étaient jaloux » : cela laisse supposer que comme Esaü, ils supposaient qu’Il disait vrai sur sa nature. De même pour Yeshoua, l’écriteau placé par Pilate a révélé le tétragramme divin devant leurs yeux ébahis et en colère des pharisiens.
Yeshoua dit « 30 Moi et le Père nous sommes un. 31 Alors les Juifs prirent de nouveau des pierres pour le lapider. 32 Jésus leur dit: Je vous ai fait voir plusieurs bonnes œuvres venant de mon Père: pour laquelle me lapidez-vous? 33 Les Juifs lui répondirent: Ce n’est point pour une bonne œuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème, et parce que toi, qui es un homme, tu te fais Dieu. » (Jean 10 : 30 – 33)
Bien qu’aujourd’hui, certains croient que Yeshoua est Fils de Dieu mais pas Dieu, les pharisiens comprenaient très bien ses déclarations à propos de sa divinité et voulaient le lapider pour cela. Lors d’une explication faite aux pharisiens, Yeshoua fera une une révélation importante :
« Yeshoua donc leur dit: Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous connaîtrez ce que je suis, et que je ne fais rien de moi-même, mais que je parle selon ce que le Père m’a enseigné. » (Jean 8 : 28)
Et curieusement, même devant cette conscience du mal qu’ils avaient, Dieu va dire plus tard par la bouche de Joseph « Ce n’est donc pas vous qui m’avez envoyé ici, mais c’est Dieu ».
L’expression utilisée pour « porter envie » dans Genèse 37 :11 « Ses frères eurent de l’envie contre lui, mais son père garda le souvenir de ces choses » a un double sens « déployer son zèle, être zélé, être jaloux de, avoir de la jalousie être envieux, envier, provoquer à la jalousie. »
La jalousie provient de l’état de conscience d’une réalité. Les frères ainsi que Jacob ont réalisé qui est réellement Joseph mais mis à part Jacob qui garde dans son cœur (comme Myriam la mère de Yeshoua), les frères n’acceptent pas comment se déroulent les choses. C’étaient eux les premiers et ils voient leurs prérogatives mises de côté au profit d’un « rêveur » qui a des « visions ».
C’est précisément ce qui s’est passé : Yeshoua a été crucifié en dehors de la ville sur le Mont Golgotha. Joseph, le berger, fut envoyé par son père pour chercher ses frères et se renseigner sur leur santé. Yeshoua est le bon Berger qui a été envoyé par son Père pour aller rechercher les brebis perdues de la Maison d’Israël.
« Mon peuple était un troupeau de brebis perdues; leurs bergers les égaraient, les faisaient errer par les montagnes; elles allaient des montagnes sur les collines, oubliant leur bercail ». (Jérémie 50:6)
« Il répondit : Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. » (Matthieu 15:24)
Une curieuse rencontre avec un passant
« 15 Un homme le rencontra, comme il errait dans les champs. Il le questionna, en disant: Que cherches-tu?
וַיִּמְצָאֵהוּ אִישׁ, וְהִנֵּה תֹעֶה בַּשָּׂדֶה
vayimtsaehou iysh vehineh toeh basadeh
et le trouva un homme et voici il était errant dans le champs
וַיִּשְׁאָלֵהוּ הָאִישׁ לֵאמֹר, מַה-תְּבַקֵּשׁ
vayishalehou haiysh lemor, mah tevaqesh ?
et il pria (demanda) à cet homme
Joseph errait dans les champs (8582 ta’ah תָּעָה errer, s’égarer, se tromper, être errant, s’écarter, chanceler, être troublé, avoir des vertiges, trompeur, se disperser, se détourner ; (50 occurrences). Dans les champs 7704 sadeh ou saday שָׂדֶה ou שָׂדַי
vient d’une racine du sens de s’étendre- champs, territoire, campagne, fonds (de terre), propriété ; (333 occurrences); sadeh signifie champ, une terre, champ cultivé, demeure des bêtes sauvages, plaine (opposée à la montagne) et terre (opposée à la mer). Joseph errait dans les champs, image du pays «erets Israël».
Une rencontre annonciatrice a pu se réaliser. Au cours de celle-ci, le Fils de l’Homme a reçu des instructions venant du ciel pour le guider dans ce qu’il avait à faire : retrouver ses frères et comprendre son rôle dans toute cette affaire. Cette rencontre est formulée par la racine matsa 4672 מָצָא une racine primaire - trouver, recueillir, rencontrer, survenir, retenir, surprendre, avoir, présenter, se procurer, éprouver, atteindre, arriver, être la proie, … ; (456 occurrences).
1. trouver.
a. obtenir, acquérir, recevoir la chose souhaitée.
b. trouver (ce qui était perdu).
c. rencontrer.
d. découvrir (une condition).
e. apprendre, combiner.
2. découvrir.
a. faire une trouvaille.
b. découvrir.
c. deviner.
3. venir sur, tomber sur.
a. arriver sur, rencontrer.
b. frapper.
c. arriver à.
(à ne pas confondre avec le pain sans levain de la matsah !) - Joseph représente Yeshoua qui est venu chercher ce qui était perdu.
L’homme demande vayishalehou haiysh à Joseph ce qu’il cherche ? Il «demande» 7592 sha’al ou sha’el שָׁאַל ou שָׁאֵל interroger, consulter, questionner, demander, se rendre (à la demande), s’informer, emprunter, faire (une demande), adresser (une prière), prêter, informer, prier, saluer ; (173 occurrences), s’enquérir, emprunter, prier.
«16 Joseph répondit: Je cherche mes frères; dis-moi, je te prie, où ils font paître leur troupeau. 17 Et l’homme dit: Ils sont partis d’ici; car je les ai entendus dire: Allons à Dothan. Joseph alla après ses frères, et il les trouva à Dothan. (Genèse 37 :13-17)»
« Car le Fils de l’homme est venu sauver ce qui était perdu. » (Matthieu 18:11)
« …car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir. » (Luc 15:24)
« …mais il fallait bien s’égayer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et qu’il est revenu à la vie, parce qu’il était perdu et qu’il est retrouvé. » (Luc 15:32)
« Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. » (Luc 19:10).
Le mot matsa signifiera donc :
- éprouver (un sentiment) qui motive Jacob et Joseph d’aller surveiller les 11 frères,
- trouver (ce qui était perdu),
- frapper (le Fils a été frappé pour le péché des frères
- Plus tard il sera reconnu par ses frères.
Les frères n’étaient plus à Sichem mais à Dothan.
C’est pendant sa recherche de ses frères, que surgit un homme qui va remettre Joseph sur le bon chemin de la même façon qu’un autre « homme » avait remis Jacob son père sur le bon chemin en luttant avec lui lors de sa traversée du Yabboq. Il est clair que cet homme est plus qu’un simple homme puisqu’il s’agissait pour Jacob de l’Ange de l’Éternel, l’envoyé de Dieu, un messager. Cet homme rencontré par Joseph n’était pas un passant ordinaire, comme ne l’était pas non plus l’adversaire de Jacob à Pénuel. Car comme celui-ci pris l’initiative de la lutte, ici, c’est cet homme qui prend l’initiative du dialogue. On pourrait s’étonner de lire que Joseph « errait dans les champs » alors qu’il savait très bien où il devait aller. Mais il ne s’agissait pas seulement pour Joseph d’un problème de chemin. L’hébreu parle de « troubles », de « vertiges », « d’intoxication », « d’égarement » :
ta‘ah het une racine primaire qui donne « errer, s’égarer, se tromper, être errant, s’écarter, chanceler, être troublé, avoir des vertiges, trompeur, se disperser, se détourner, s’égarer (physiquement), éprouver des vertiges, être troublé, dans l’intoxication, dans le péché (éthiquement), errance, égarement (de l’esprit), être rendu errant, être rendu divaguant (ivrogne), être mis dans l’égarement (éthiquement) faire errer, faire égarer, séduire s’égarer, se tromper.
Plusieurs hypothèses viennent à notre esprit. On semble retrouver ici dans l’expression « il errait dans les champs » un avant-goût - une des figures –de la tentation dans le jardin de Gath-samani où Yeshoua fils de l’homme a été tenté de demander à son père « d’écarter cette coupe ».
La rencontre avec un homme – qu’il soit un vrai ange ou un homme (nul ne le sait)- nous fait penser à cette rencontre de Yeshoua sur le mont de la transfiguration où il a reçu – semble-t-il - des instructions claires quant aux moments pénibles qu’il allait passer et la mort qu’il devait accepter à cause de l’obéissance et la promesse qu’il avait faite à son Père.
Cela l’a fait errer, troubler au point d’en avoir des vertiges. Seul avec lui-même, obéissant jusqu’au bout, il redoutait ce moment de la rencontre avec les frères qui le méprisaient.
Connaissant ses 10 fils et de quoi ils étaient capables, c’est donc en connaissance de cause et en sachant que Joseph lui serait fidèle jusqu’au bout, que Jacob a ainsi envoyé littéralement son fils à la mort.
Il semble que pour Jacob, cela soit assez urgent d’aller voir, surveiller et même peut-être de ramener ses 10 fils qui se sont éloignés de lui.
La distance entre et Sichem et Hébron où se trouve Jacob, est d’une centaine de kilomètres. La grande distance que les frères de Joseph ont voulu mettre entre eux et leur père était visiblement un geste de révolte vis-à-vis de Jacob.
Un tribunal : Le sanhédrin à Dothan
A Dothan, c’est spirituellement devant un «tribunal» que Joseph va se retrouver.
1886 Dothan (duel : Dothayin) דֹּתָן ou דֹּתַיִן « deux puits », lieu au nord d’Israël, à 15 km au nord de Samarie, résidence d’Élisée. Dothan = « deux puits ».
be’er (puits, fosse, source) lieu au nord d’Israël, à 15 km au nord de Samarie. Ville non loin de Sichem et de Samarie, tout près d’une route de caravanes (Genèse 37 :14, 17, 25 et 2 Rois 6 : 13) non loin de la plaine de Jizreel et d’un col menant à la contrée montagneuse de Judah. Les Syriens enfermèrent Elisée dans cette ville, mais Dieu frappa d’aveuglement les soldats de l’armée assiégeante. Là où se trouve cette cité a eu lieu la célèbre scène d’une vision prophétique de chars et de chevaux de feu entourant la montagne. Alors Elisée les conduisit à Samarie, leur ouvrit les yeux et les renvoya chez eux sans qu’on les molestât. (2 Rois 6 :8-23)
Cette localité a été identifiée à Tell Dothan, près d’un puits, à environ 15 km au Nord, et légèrement à l’Est de Samarie. Tell Dothan a été passablement fouillé de 1953 à 1960.
Dothan n’est pas seulement le nom d’un endroit, mais la tradition juive semble faire ici allusion au mot DIN, jugement (qui a donné le nom de la tribu DAN « un juge ».
On trouve ce mot dans Ezdras 4:9 Diynay (Araméen) un patronyme d’origine incertaine. Le nom Din « jugement » est le nom d’une colonie placée dans les villes de Samarie après la captivité des dix tribus.
Dothan viendrait aussi de 1881 dath דָּת : loi, ordres, forcer, édit, prescrire, décret ; (22 occurrences) : décret, loi, édit, règlement, usage, une commande, gouverner, décider.
Selon les exégètes juifs, cela signifie que les frères de Joseph ont jugé celui-ci en bonne et due forme avec l’accord de Dieu.
Lors de ce jugement, un véritable Beth DIN (tribunal) était réuni, auquel Dieu Lui-même était associé ! (cf. Yalkouth Chimoni chapitre 142, Pirké de rabbi Eliezer chapitre 38, cité par Rachi Genèse 37 ; 33).
Les évangiles nous montrent que c’est là, précisément au moment fatidique où Yeshoua fut interrogé par les principaux sacrificateurs, qu’ils avaient déjà résolu dans leur cœur de condamner une personne qui se prenait pour Dieu. A leurs yeux, leur justice ne pouvait en aucune façon être remise en question. C’est en tout cas ce que dit la tradition juive. On voit ici l’intervention de Dieu qui est en train de mettre en place la croix pour son propre Fils. « Le Sforno» nous éclaire sur le sens de ce jugement
Joseph vient d’une «autre époque», d’un autre «temps» : il est considéré comme un «nohel», un conspirateur
« Ils le virent de loin; et, avant qu’il fût près d’eux, ils complotèrent de le faire mourir » (Genèse 37 : 18).
וַיִּרְאוּ אֹתוֹ, מֵרָחֹק; וּבְטֶרֶם יִקְרַב אֲלֵיהֶם, וַיִּתְנַכְּלוּ אֹתוֹ לַהֲמִיתוֹ
vayir’ou oto, merahoq; ouvterem iqrav alehem, vayitnakelou oto lahamiyto
et ils virent lui, venant de loin; et avant qu’il ne s’approche vers eux, et ils agirent avec fourberie envers lui pour le faire mourir
Venant «de loin» signifie ici 7350 rahoq רָחֹוק ou רָחֹק - loin, distance, éloignement, éloigné, hors de portée, à venir, de haut, plus, à l’avance, (terre, île, nation, … ) lointaine, ennemi ; (84 occurrences), loin, distant, terres distantes. Joseph semble venir pour eux d’une autre époque, d’un autre temps. Ce mot vient de la racine 7368 rahaq רָחַק qui parle du sens de se détourner, de se détacher, de reculer, de bannir, de prononcer.
Le mot vayitnakelou, qui est traduit par «complotèrent » est interprété différemment. La racine 5230 nakhal נָכַל comploter, ruse, traiter avec perfidie, trompeur signifie machination, action par ruse et ce mot est attribué à Joseph. Colère impulsive ?
Les frères de Joseph ont cru que ce dernier venait vers eux par ruse et dans des intentions très négatives à leur égard : selon leur interprétation, en les critiquant, Joseph espérait les pousser à mal réagir, les faire fauter, ce qui les aurait disqualifiés auprès de leur père, qui les aurait maudits. Dieu les aurait alors punis, et Joseph serait resté le seul et unique fils béni. Par le choix de ce mot, la Thora nous fait comprendre que les frères ont vu en Joseph un nohel, un conspirateur qui tentait de les éliminer de ce monde-ci, ou alors du monde futur, ou encore des deux mondes à la fois. »
Genèse 37:23-26
«23 Lorsque Joseph fut arrivé auprès de ses frères, ils le dépouillèrent de sa tunique, de la tunique de plusieurs couleurs, qu’il avait sur lui. 24 Ils le prirent, et le jetèrent dans la citerne. Cette citerne était vide; il n’y avait point d’eau. 25 Ils s’assirent ensuite pour manger. Ayant levé les yeux, ils virent une caravane d’Ismaélites venant de Galaad; leurs chameaux étaient chargés d’aromates, de baume et de myrrhe, qu’ils transportaient en Égypte. 26 Alors Juda dit à ses frères : Que gagnerons-nous à tuer notre frère et à cacher son sang ?» (Genèse 37:23-26)
Les frères de Joseph ne devaient pas le tuer eux-mêmes car Joseph représente le Messie qui devait être envoyé à la mort par son Père.
Pourquoi les frères de Joseph (tribu de Juda) ne le tuèrent-ils pas ? Parce que l’Éternel voulait nous montrer la portée messianique d’un tel acte. Le but était de nous enseigner que les frères du Messie n’allaient pas être ceux qui le tueraient. Il fut mis dans les mains des païens, pour qu’ils l’exécutent (voir Jean 18:28-19:42, plus particulièrement Jean 18:31). (interdiction de verser le sang – comme les frères de Joseph...)
Une inspiration diabolique ou divine?
« Venez maintenant, tuons-le, et jetons-le dans une des citernes; nous dirons qu’une bête féroce l’a dévoré, et nous verrons ce que deviendront ses songes. » (Genèse 37 :20)
Nous avons vu plus haut que Dieu tient toute chose entre ses mains. Le but de Satan a été de tout temps d’empêcher la Parole de Dieu de s’accomplir. Que ce soit lors de la tentation dans le désert en présence du Fils de Dieu Lui-même, ou que ce soit pour empêcher le peuple d’Israël d’être témoin de l’accomplissement de la Parole de Dieu, un seul but est celui de Satan : empêcher à tout prix que la Parole de Dieu ait en quoi que ce soit son accomplissement. La seule chose qui dérange vraiment Satan dans la vie des croyants en Yeshoua, comme dans la vie des juifs c’est que la Parole de Dieu et ses promesses s’accomplissent.
Les songes de Joseph, annoncent non seulement un avenir proche (la famine en Israël et en Égypte) mais ils annoncent surtout ces promesses que Dieu a donné aux hommes à commencer à son Fils Yeshoua.
Les frères de Joseph étaient très attentifs aux songes de Joseph car ils en redoutaient l’accomplissement. Il fallait donc éliminer ce risque.
Le risque aujourd’hui pour Satan est le retour de Yeshoua en terre physique d’Israël où le peuple juif acclamera le VRAI Messie en criant « Barouch Haba, Beshem Adonaï » (Matthieu 23 :39) et alors la Bible dit que « tout Israël sera sauvé » (Romains 11 :26) et ainsi le diable sera lié à partir de ce moment là pour 1000 ans ! (Apocalypse 20:2).
C’est de la même façon que les ennemis de Yeshoua criaient :
« Le peuple se tenait là et regardait. Quant aux chefs, ils le tournaient en dérision en disant : Il en a sauvé d’autres ; qu’il se sauve lui–même, s’il est le Messie de Dieu, celui qui a été choisi ! » (Luc 23:35).
La tunique à plusieurs couleurs
Les vêtements représentent pour l’homme qui a choisi la vie avec Dieu, un changement. L’être humain étant par nature corrompu, perverti, qui ne fasse jamais le bien.
Les vêtements furent longtemps fabriqués en famille (Proverbes 31:18,24, Esaïe 38:12, Actes 9:39). Dans la famille de Dieu, il n’est pas question de porter un vêtement du monde des ténèbres. La couleur la plus pratique, dans les pays de grand soleil, était le blanc (Esaïe 1:18); on savait les teindre (pourpre, cramoisi, écarlate, vermillon: 2 Samuel 1:24, Proverbes 31:21. La tunique en Israël était un vêtement soit de dessous, soit de dessus, ou un manteau qui consistait en une grande pièce d’étoffe carrée, pourvue de franges qui auraient peut-être eu comme but de rappeler les commandements de Dieu au fidèle. L’amour du père se traduisait par le cadeau d’une tunique de plusieurs couleurs, preuve d’une marque particulière. Cette tunique kethoneth ou kuttoneth vient d’une racine du sens de couvrir, une tunique, un habit, un vêtement de dessus, une robe, un long vêtement semblable à une chemise, généralement de toile.
Le mot hébreu pour « tunique » kuttoneth commence avec la lettre KAF « une paume ou creux de la main », « cuiller », « coupe », « pelle » puis nous montre deux signes : deux marques la double lettre TAV « signe », « marque », « signature » et avec la lettre NOUN « poisson» symbolisant l’Esprit Saint qui était sur Josué « fils de Noun ». Cette tunique semble nous dire d’emblée : « je vous ouvre la paume de ma main et je vous donne ma vie pour vous », « je prends la coupe de mon sang, le sang de l’alliance nouvelle versée pour la multitude, en rémission des péchés »
Puis cette tunique semble nous rappeler que tout a été payé et que la dette des juifs et des gentils a été payée avec deux signes, pour deux témoins, deux marques.
Dans les couleurs de la tunique : une vente
Dans les couleurs de la tunique se trouve quelque chose de caché.
Les «couleurs», «bigarré» 6446 «pas» פַּס viennent de 6461 pasas פָּסַס une racine primaire : «disparaissent» Ps 12.2 disparaître, s’évanouir, cesser, manquer. 6447 pas (Araméen) פַּס extrémité paume de la main.
Isaïe 50 :1 1 Ainsi parle l’Éternel : Où est la lettre de divorce par laquelle j’ai répudié votre mère ? Ou bien, auquel de mes créanciers vous ai-je vendus ?
Les multiples couleurs de la tunique doivent montrer expressément que Joseph symbolisant Yeshoua, est à une place supérieure aux autres frères. Si la couleur signifie la royauté, elle est aussi comme une lampe que l’on met sur une haute montagne afin que tout le monde la voie. La couleur, bigarrée « PASS » en hébreu Pé la « Face », Sameh « soutenir, fortifier, renforcer, appuyer, reposer ».
Le terme hébreu « passim » est compris tantôt comme « rayé » tantôt comme « multicolore».
« Lève les yeux vers les montagnes d’où viendra le secours »
La face de Dieu peut se tourner selon les circonstances, soit « vers » quelqu’un soit « contre » quelqu’un et ici elle se tourne vers celui qu’il « soutient ».
Un écrivain juif, Mennasseh Ben Israël ne croit pas si bien dire lorsqu’il voit dans le mot « plusieurs couleurs » « passim » un acronyme qui reprend 4 termes : Putiphar, Soharim (les marchands), Ismaelim et Medanim (Madianites) (Genèse 37 :28) véritable préfiguration de la vente que Dieu fit de la maison d’Israël aux 4 monarchies selon les paroles d’Isaïe 50 :1 « c’est-à-cause de vos iniquités que vous avez été vendus : c’est gratuitement que vous avez été vendus » et finalement du Fils de Dieu qui a été vendu pour 30 pièces d’argent.
Joseph en effet a été vendu à des marchands (soharim), qui le revendirent à des ismaélites (ismaelim v.28), puis des Madianites (Medanim) qui le revendirent finalement à Potiphar le païen (v.36).
Yeshoua a d’abord été vendu pour 30 pièces d’argent (soharim : «marchands ») puis envoyé chez Anne qui l’envoie ensuite lié chez Caïphe, qui l’envoie chez Pilate qui l’envoie chez Hérode qui finalement le renvoie à nouveau chez Pilate le gouverneur païen.
Si les analogies sont stupéfiantes, à la différence de Yeshoua, Joseph ne devait pas mourir puisque seul Yeshoua était « habilité » à être le sacrifice parfait, Joseph quant à lui a donc été libéré par Potiphar.
La tourmente après l’annonce de la révélation divine
La révélation donnée par Dieu à un messager à l’attention du peuple ne plait pas toujours surtout s’il y a nécessité de remise en question et de repentance. Les onze frères de Joseph étaient violents et avaient un mauvais penchant vers le mal. Lorsque Dina, la fille de Jacob fut déshonorée par Sichem le fils d’Hamor « âne », la loi l’obligeait, pour laver le péché, à la prendre pour femme. C’est ce qu’il fit en demandant à Jacob sa fille en mariage car il l’aimait. Ayant accompli tout ce que la loi juive le contraignait à faire y compris la circoncision, il aurait pu repartir avec sa femme. Mais les fils de Jacob Siméon et Lévi, pour venger l’outrage fait à Dina, leur sœur, rompirent le pacte conclu avec les hommes de Sichem et les massacrèrent; les fils de Jacob pillèrent la ville ; ils massacrèrent non seulement Sichem, son père Hamor mais aussi tous les hommes de la ville qu’ils pillèrent, enlevèrent femmes et enfants (Genèse 34 :25-29). Jacob fut d’autant plus attristé que ses fils revinrent avec comme butin, des dieux étrangers (34.30; 49.5-7). Les fils de Jacob faisaient paître leurs troupeaux près de Sichem (37.12, 13). Au temps des Juges, un temple érigé à Sichem perpétua le culte de Baal-Berith, prolongation de la violence et de l’impénitence des fils de Jacob.
C’est dans ce contexte violent où ses onze frères vivent dans le péché et le mal, la violence et la haine, les cœurs remplis de toutes espèces d’impuretés, que Joseph vient comme instrument de Dieu rétablir la présence de Dieu : il apporte prophétiquement le Fils de Dieu qui a donné sa vie pour les pécheurs.
Joseph signifie « que l’Éternel ajoute » ou « il enlève » et ce double sens –« ajouter-enlever »- prouve bien la souveraineté de Dieu que c’est Lui Yeshoua, Fils de Dieu qui donne sa vie et que c’est lui aussi qui la reprend selon son bon plaisir. La présence dans un mot du vav (clou, crochet) laisse souvent penser à la présence du messie Yeshoua le Sauveur, surtout lorsqu’il est précédé du Yod, le bras droit de l’Éternel, le « c’est le rejeton que j’ai planté, l’œuvre de mes mains, pour montrer ma splendeur ». (Esaïe 60:21).
La bénédiction du droit d’aînesse
Bien que n’étant pas le premier né d’Israël, Joseph en reçu néanmoins la bénédiction. Il occupe donc la place de premier né aux yeux de son père et aux yeux de Dieu. La place du fils aîné est fondamentale et chère au cœur de Dieu car elle annonce prophétiquement son Fils Premier Né, le Fils Unique de Dieu, le « premier Adam ».
Le mépris du droit d’aînesse par son oncle Esaü a mis Dieu en colère pour qui, le fait d’être le premier né, avait une importance capitale avec les droits divins qui en découlaient. Dieu a pris la bénédiction pour la transférer sur la descendance de Jacob en son premier né. Ruben de même, ayant souillé la couche de son père perdit son droit d’aînesse.
« Fils de Ruben, premier-né d’Israël. -Car il était le premier-né; mais, parce qu’il souilla la couche de son père, son droit d’aînesse fut donné aux fils de Joseph, fils d’Israël; toutefois Joseph ne dut pas être enregistré dans les généalogies comme premier-né. 2 Juda fut, à la vérité, puissant parmi ses frères, et de lui est issu un prince; mais le droit d’aînesse est à Joseph » (1 Chroniques 5:1 à 3)
Yeshoua n’est pas le premier Adam venu sur la terre, il est le « second Adam » mais il est le premier de la nouvelle création. (le « premier–né » d’entre les morts Apocalypse 1:5)
« C’est pourquoi il est écrit: Le premier homme, Adam, devint une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant. » (1 Corinthiens 15:45)
La conspiration
Sur la longue période entre le rapt de Joseph (Genèse 37:28) et sa rencontre avec ses frères (Genèse 45:3), des années ont passé. Des années où son père a été brisé à en mourir, une souffrance indicible vécue par Jacob (Genèse 37:34). Un Père qui a du se séparer de son Fils Unique pour un temps, cela devait être pour ce père une souffrance difficile à supporter lorsque ce fils a dû non seulement « descendre » de sa Gloire qu’il avait auprès de son Père (Jean 17:5 « Et maintenant, toi, Père, glorifie–moi auprès de toi–même de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde soit »), se retrouver parmi des barbares.
On se souvient aussi de ce sang qui a été présenté à Jacob par les 11 frères comme preuve de sa mort. « Ils prirent alors la tunique de Joseph, égorgèrent un bouc et plongèrent la tunique dans le sang. » (Genèse 37:31)
Le sang d’un bouc émissaire
C’est de ce « bouc émissaire » que proviennent les deux cornes (shofarim) qui nous servent à élever notre plainte vers Dieu en témoignage.
Dès que les frères eurent aperçu Joseph, la décision est prise : Joseph doit mourir mais cette mort ne devra pas leur être imputée : il faut le faire disparaître sans que son sang ne retombe sur eux. Ce sera donc une « bête féroce » qui sera désignée comme coupable tout comme ce bélier azazel qui a pris le péché du peuple et qui était envoyé dans le désert. (Lévitique 16:8-10)
Yeshoua, le bouc émissaire, a lui aussi présenté son sang à son père comme preuve de son sacrifice. La différence c’est que lui seul avait le droit de se présenter devant Dieu avec le sang alors que dans l’histoire de Joseph, les frères ont du se charger de cette besogne.
Josy Eisenberg et B.Cross écrivent dans leur livre « A Bible Ouverte » « Un Messie nommé Joseph » que cela donne corps à un concept nouveau qui marquera profondément la conscience : la possibilité du Retour » Le fait de ne pas tuer Joseph et considérée comme « une démarche qui, accomplie dans toute la vérité de l’être, est porteuse d’un dynamisme inépuisable, indépendante de ses résultats immédiats. Ruben qui retournera au puits pour s’apercevoir de la disparition de Joseph laisse entrevoir au peuple juif la possibilité du retour du Messie.
Quand le sang a aspergé sur le propitiatoire, lieu où se tenait Dieu, la rémission de tous les péchés était accomplie, et tous les péchés étaient couverts.
Quand le souverain sacrificateur sortait du lieu très saint, le peuple savait que Dieu avait accepté, agréé le sacrifice, et leurs péchés étaient pardonnés.
Israël n’a jamais douté de son sacrificateur souverain et Yeshoua est notre Souverain Sacrificateur : Yeshoua, notre Seigneur. Et il est notre Souverain Sacrificateur non plus simplement une fois par an, mais pour toute l’éternité jusqu’aux extrémités de la terre! Yeshoua a pris son propre sang sur le véritable propitiatoire dans la présence de Dieu, le saint des saints et l’a présenté pour la rémission de tous les péchés, de tous les croyants, de toute éternité. Elle était une aspersion parfaite, une intervention finale !
Les Écritures messianiques disent de cet acte :
« Mashiah est venu comme Kohen Hagadol (souverain sacrificateur) des biens à venir ; il a traversé le tabernacle plus grand et plus parfait qui n’est pas construit par la main de l’homme, c’est–à–dire qui n’est pas de cette création ; et il est entré une fois pour toutes dans le sanctuaire, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang. C’est ainsi qu’il (nous) a obtenu une rédemption éternelle. » (Hébreux 9:11 - 12)
« Car si le sang des boucs et des taureaux, et la cendre d’une génisse qu’on répand sur ceux qui sont souillés, les sanctifient de manière à purifier la chair, combien plus le sang du Mashiah qui par l’Esprit éternel s’est offert lui–même sans tache à Dieu purifiera–t–il notre conscience des œuvres mortes, pour que nous servions le Dieu vivant ! » (Hébreux 9:13-14)
« Car Mashiah n’est pas entré dans un sanctuaire fait par la main de l’homme, imitation du véritable, mais dans le ciel même, afin de se présenter maintenant pour nous devant la face de Dieu. » (Hébreux 9:24)
On peut se poser aussi une autre question : à partir de quel moment, Joseph avait compris le plan de Dieu pour sa vie, ce que Dieu avait prévu pour lui. Pour nous qui vivons à la fin des siècles, nous recevons cette grâce divine de comprendre ces choses qui ont été cachées pendant longtemps à l’église. Mais aujourd’hui, quoique Joseph l’ait déjà reçu et compris pour sa propre vie, c’est le temps aujourd’hui de la révélation prophétique pour un grand nombre de croyants qui aiment Israël, qui aiment leur prochain et qui aiment la Vérité prophétique.
Des témoins qui dérangent
L’ennemi de nos âmes n’est pas tant dérangé par ceux qui croient qu’il y a un Dieu. Seule la réalisation concrète de la Parole de Dieu dans leur vie a du poids : c’est le témoignage vivant. Contrairement à ce qu’il avait pu espérer avec la venue de Yeshoua, le diable voyait se profiler à l’horizon sa perdition : le fait qu’avec Yeshoua les prophéties s’accomplissaient les unes après les autres, cela le fit trembler comme jamais.
On comprend mieux pourquoi les ennemis d’Israël de toute époque, inspirés par le diable, ont voulu éliminer ce peuple juif duquel devait sortir le Fils de Dieu. Qu’il s’agisse d’Haman ou d’Hitler ou encore avant eux des Pharaons et autres rois païens, tous, inspirés par le même esprit satanique ont voulu empêcher l’instauration d’un Etat en Israël dans un seul et même but : empêcher à tout prix le retour du Mashiah, Ben Elohim, le Fils de Dieu qui s’est fixé comme objectif de lier Satan pendant mille ans.
Ce peuple d’Israël qui dérange tant l’ennemi, ce n’est pas à cause de lui-même qu’il dérange. Il dérange pour une raison précise et uniquement pour cette raison précise.
La présence de ce peuple d’Israël et surtout sa restauration en 1947 signifie quelque chose de terrible pour satan : cela signifie que si le peuple revient, c’est que la Bible dit vrai et que le témoignage des croyants nés de nouveau est vrai.
Rien ne peut plus irriter le diable que la réalisation de la Parole de Dieu dans la vie des hommes. Ce ne sont ni la connaissance ni la sagesse qui auront raison de notre ennemi mais c’est l’accomplissement de la Parole de Dieu dans notre vie et en Israël.
Les discussions avec le diable n’ont aucun poids ni aucun sens. Par contre deux choses sont efficaces : le sang de Yeshoua et le témoignage.
« Mais eux, ils l’ont vaincu à cause du sang de l’agneau et à cause de la parole de leur témoignage ; ils n’ont pas aimé leur vie, même face à la mort». (Apocalypse 12:11).
Un complot
Lorsque les onze frères virent ce que devenait ce frère qui, non seulement donnait des songes mais allait ravir l’amour de leur père, les frères de Joseph se mirent à agir astucieusement, à former un mauvais dessein contre lui.
De la même façon rusée qu’a du subir Yeshoua le complot, Joseph de même subit le même complot « rusé » (nakhal)
« Dès ce jour, ils résolurent de le faire mourir. » (Jean 11 :53)
« et ils délibérèrent sur les moyens d’arrêter Yeshoua par ruse, et de le faire mourir. » (Matthieu 26:4)
« 18 Ils le virent de loin; et, avant qu’il fût près d’eux, ils complotèrent de le faire mourir. 19 Ils se dirent l’un à l’autre: Voici le faiseur de songes qui arrive. 20 Venez maintenant, tuons-le, et jetons-le dans une des citernes; nous dirons qu’une bête féroce l’a dévoré, et nous verrons ce que deviendront ses songes. » (Genèse 37:18-20)
Le Maître des songes
Lorsque les frères disent « le faiseur de songes » l’hébreu sous-entend « le Maître des songes ». Joseph n’étant pas maître de ses propres songes, il est évident que le vrai Maître est Yeshoua.
Ce qui irrite le plus Satan c’est précisément la prophétie et sa réalisation. Si Joseph, sans le vouloir, rendait ses frères furieux contre lui c’est parce que le diable qui inspirait ceux-ci était en colère de cette parole prophétique donnée par Joseph qui annonce des événements futurs sur lesquels il n’a lui, aucune emprise, même avec sa magie, sa séduction des hommes et sa tromperie. Même avec sa puissance et ses sortilèges, il ne pouvait pas venir à bout de l’avenir qui seul est entre les mains de Dieu (Exode 7:12).
Un complot fomenté
Cet aspect de la parole prophétique annonçait longtemps à l’avance le message de la Besora Tova du salut (la bonne nouvelle) de Yeshoua et sa Victoire sur l’empire du diable.
« Celui qui pèche est du diable, car le diable pèche dès le commencement. Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les œuvres du diable. » (1 Jean 3:8)
« Alors les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple se réunirent dans la cour du souverain sacrificateur, appelé Caïphe; et ils délibérèrent sur les moyens d’arrêter Yeshoua par ruse, et de le faire mourir. » (Matthieu 26 : 3-4)
« Au bout d’un certain temps, les Juifs se concertèrent pour le tuer » (Actes 9:23)
La Bible, quand elle parle des « Juifs », parle en réalité des chefs religieux qui étaient furieux contre Yeshoua. Il est connu aujourd’hui que la majorité du peuple juif de l’époque suivait Yeshoua. Des dizaines de milliers le suivaient et écoutaient ses enseignements. Ceux qui ont fomenté le complot seront pardonnés dans les conditions de Dieu, de la même manière que les 11 frères de Joseph qui avait un but on ne peut plus clair : éliminer Joseph.
La citerne
La citerne sans eau est un des lieux significatifs les plus désagréables mais aussi les plus prophétiques et typologiques par excellence, supérieurs à tous les autres ! Cet endroit où Joseph a été descendu par ses frères est rempli d’allégories, d’analogies avec la vie spirituelle et d’étonnantes particularités messianiques. L’hébreu vient une fois de plus à notre secours pour nous aider à saisir ce qui est caché.
« 24 Ils le prirent, et le jetèrent dans la citerne(1). Cette citerne était vide(2); il n’y avait point d’eau. 25 Ils s’assirent(3) ensuite pour manger.(4) Ayant levé les yeux, ils virent une caravane d’Ismaélites venant de Galaad(5); leurs chameaux étaient chargés d’aromates, de baume et de myrrhe, qu’ils transportaient en Égypte. » (Genèse 37)
(1) « et le jetèrent dans la citerne »
כד וַיִּקָּחֻהוּ--וַיַּשְׁלִכוּ אֹתוֹ, הַבֹּרָה
vayiqahouhou -- vayashelikhou oto, haborah;
et ils prirent lui, jetèrent lui, (dans) la citerne
877 bo’r בֹּאר vient de 874 citerne, fosse, puits.
874 ba’ar בָּאַר une racine primaire expliquer, nettement, graver, faire nettement, distinctement, clairement, déclarer, graver.
953 בֹּור bor vient de 952 (sens de 877)n m - puits, citerne, prison, fosse ; (69 occurrences), tombe.
952 bour בּוּר une racine primaire - j’ai fait (1 occurence), Eccl 9.1 rendre clair, expliquer, prouver, examiner, « forer », « creuser », « en friche ». Ce mot peut s’écrire aussi avec un « hé » « boréh » qui signifie « manger, se nourrir après un enterrement ». Une légère adaptation de la racine nous donne la racine « créa » « Bara » (Genèse 1 :1).
Boré בֹּור bor
c’est la mort, la prison. Si on ajoute la lettre Alef ou la lettre Hé au mot on obtient 1262 barah בָּרָה בָּרָא une racine primaire manger, choisir, faire prendre, donner à manger, nourriture, consommer, choisir de donner à manger, faire prendre de la nourriture.
Les 7 occurrences nous indiquent la Présence de Dieu.
La citerne sans lumière est une maison qui doit recevoir le message de la croix et la présence de l’agneau immolé avec le clou qui va donner la lumière dans nos vies. APRES la croix, vient la VIE
La citerne nous ouvre un chemin vers la nouvelle naissance: un premier commencement avec la lettre « resh » r.
La citerne creusée a la même signification que le fait d’aller en profondeur dans le détail, d’examiner toutes choses, et de savoir finalement où on arrivera car tout a été mûrement réfléchi à l’avance par Dieu Lui-même.
Le terme « boréh » avec la lettre « hé » montre que cette citerne finalement va communiquer la VIE :
• Le terme « boré » peut aussi s’écrire « boréh » qui signifie « manger, se nourrir après un enterrement » et l’on verra à quoi les frères s’adonnent justement au moment précis où ils viennent de le jeter dans la citerne. Dans le terme « boréh » la citerne va communiquer la nourriture de la vie
• La citerne nous ouvre un chemin vers la nouvelle naissance: un premier commencement avec la lettre « resh » r
• La citerne creusée = aller en profondeur dans le détail, examiner toutes choses signifie : tout a été mûrement réfléchi par dieu. il veut nettoyer nos vies en profondeur dans le détail
En Israël, ceux qui creusent des puits en sont les propriétaires
A qui appartient un puits ou une citerne ? Ceux qui creusaient des puits en devenaient inconditionnellement les propriétaires.
Dans Genèse 21 : 25 Abraham témoigne solennellement que le puits de Beer Sheba a bien été creusé par lui et qu’il est donc sien. Non seulement la possession d’un puits était vital dans ce pays chaud mais aussi, par la Foi, Abraham revendique la VIE. Les puits étaient parfois une marque pour les voyageurs dans le désert (Nombres 21:17). Pour ceux qui sont dans le désert spirituel, les païens et pour ceux qui ont soif de justice et de vérité, ces puits désaltèrent ceux qui ont soif.
Les puits semblaient avoir été creusés au départ en Israël. Plus tard, les moabites reçurent l’ordre de creuser des citernes dans leurs maisons. L’avantage des citernes sur les puits est qu’elles peuvent être creusées un peu partout et qu’elles peuvent avoir toutes les formes et dimensions peu importe la profondeur.
On a même retrouvé des citernes qui communiquaient entre elles par des canaux. Au niveau spirituel, lorsque l’on « communique » entre des « citernes moabites », les « habitants » d’une citerne peuvent aller habiter dans une autre citerne et revenir. Cela nous fait penser à des maisons qui sont visitées par des intrus, violées en quelque sorte.
Celui par excellence qui habite dans une citerne est représenté par Joseph et il s’agit ni plus ni moins de Yeshoua notre Messie, celui qui « vit en nous » par son Esprit, celui qui est un fleuve d’eau vive.
La maison de la citerne
Yeshoua vient sauver les perdus. Il vient pour ceux-ci acceptent qu’Il vienne régner en eux. Dieu, par son Esprit-Saint vient habiter en nous, Temple du Saint-Esprit.
«11 Ebed-Mélec prit avec lui les hommes, et se rendit à la maison du roi, dans un lieu au-dessous du trésor; il en sortit des lambeaux usés et de vieux haillons, et les descendit à Jérémie dans la citerne, avec des cordes.» (Jérémie 38 :11)
Le prophète Jérémie nous fait comprendre qu’on ne remontait jamais d’un puits sans aide c’est pourquoi on les utilisait souvent comme prison. La « maison de la citerne » est le nom que l’on donnait aux prisons. Si Joseph a été mis dans une citerne abandonnée, c’est que le propriétaire a abandonné ses droits sur sa citerne. Dieu, en y mettant son Fils, reprend possession de ses créatures « citernes ».
(2) vide : reyq רֵיק
וְהַבּוֹר רֵק, אֵין בּוֹ מָיִם
vehabor req, eyn bo mayim
et la citerne vide, pas dedans de l’eau
La citerne abandonnée, misérable et «vide»
La vie nous enseigne que tout vide doit être comblé. C’est vrai aussi spirituellement.
« Ils le prirent, et le jetèrent dans la citerne. Cette citerne était vide (2); il n’y avait point d’eau » (Genèse 37:24)
7324 rouq רוּק רִיק une racine primaire - vider, tirer, armer, fouler, brandir, répandre, découler.
7385 riyq רִיק vient de 7324 - en vain, vanité, inutilement, inutilité, néant, vide ; (12 occurrences).
7386 reyq ou raccourci : req רֵיק ou רֵק vient de rouq רוּק vide, sans importance, misérable, (gens) de rien, choses vaines ; (14 occurrences) : vide (de vases), vide : vain, sans valeur (moralement).
Les citernes abandonnées étaient en général puantes et pleine d’exhalaisons. Jérémie a été jeté dans une telle citerne dont le contenu n’était que boue. « Alors ils prirent Jérémie et le jetèrent dans la citerne de Malkiya, fils du roi, laquelle se trouvait dans la cour de la garde ; ils descendirent Jérémie avec des cordes. Il n’y avait pas d’eau dans la citerne, mais il y avait de la boue ; et Jérémie s’enfonça dans la boue. » (Jérémie 38:6)
L’absence d’eau rendant ce puits inutilisable, est appelée « misérable », « vain », « moralement sans valeur »
Pour qu’un «puits» puisse recevoir le Messie, il fallait qu’il soit «misérable». Pourquoi ce puits, cette citerne, devait être vide ? Etait-ce simplement pour emprisonner Joseph ? Prophétiquement, le vide était nécessaire pour faire place au Messie qui allait venir et qui allait remplir nos puits de la Source d’eau vive, l’Eau de la Vie Éternelle. C’est le Messie qui, par sa Présence allait remplir symboliquement nos puits, nos citernes. La Bible nous rappelle d’ailleurs de ne pas avoir de citernes crevassées où nous vidons notre âme dans les ténèbres.
« Car mon peuple a commis un double péché: ils m’ont abandonné, moi qui suis une source d’eau vive, pour se creuser des citernes, des citernes crevassées, qui ne retiennent pas l’eau. » (Jérémie 2:13)
Le Seigneur montre par là qu’il veut nous remplir de sa personne et que cela ne peut se faire que si nos mauvaises eaux sont sorties. En Israël, lorsque quelqu’un aménage à nouveau un puits abandonné, cette personne acquière également un droit de propriété sur ce puits. (Genèse 26 :18) Si nous sommes vides des mauvaises eaux, Dieu veut mettre en nous son Fils par Son Esprit.
« Comme un puits fait couler ses eaux, ainsi elle fait sourdre son iniquité ; on entend en elle la violence et la dévastation ; il y a devant moi continuellement souffrance et blessure » (Jérémie 6 :7)
Cette « iniquité » doit laisser la place à l’eau de la vie, la vraie, la pure. Lui seul, par son sacrifice expiatoire, peut nous rendre l’eau de la vie en réparant nos citernes.
Des réceptacles : nous sommes des «citernes» qui devons être remplies d’eau vive
Plusieurs analogies (le potier etc.) nous montrent qu’Israël est comme un vase, d’usage noble ou d’usage vil destiné à recevoir de l’huile sainte ou tout autre liquide. Si Joseph a été mis dans une citerne abandonnée, il en est devenu l’habitant malgré lui. Il faut savoir qu’il est aussi difficile de déloger quelqu’un qui est descendu dans une citerne. Celui qui « prend possession » d’une citerne tel que des esprits méchants dans les lieux célestes et qui rentrent dans la vie de personnes pour les posséder, ne peuvent être libérées que par le Nom Puissant de Yeshoua.
Les couples non mariés qui ont des relations sexuelles sont à l’image de ces citernes dans lesquelles voyagent les esprits de l’un vers l’autre. L’adjectif « Ehad » prend alors tout son sens puisque l’eau « épouse » complètement la forme de la citerne pour en posséder et remplir chaque grain de poussière d’argile.
L’abandon d’une citerne signifie que le propriétaire a abandonné ses droits sur sa citerne. Si quelqu’un s’est abandonné au péché, des esprits vont le dominer et le remplir.
Tout comme les vases du Potier, nous sommes des créatures qui avons besoin d’être remplies de Dieu faute de quoi nous risquerions d’être remplis de démons.
Il y a 3 possibilités pour une citerne :
• Soit la citerne est abandonnée et attend d’être occupée et de servir à son Maître
• Soit la citerne est habitée par des eaux boueuses infectées et nauséabondes
• Soit la citerne est habitée par une Eau Pure : l’EAU DE LA VIE ÉternelLE
Le bras de l’Éternel comble le vide
Dieu, en mettant son propre Fils dans nos « citernes », reprend possession de ses créatures.
« J’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre : j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta descendance » (Deutéronome 30:19)
Selon notre choix, nous pouvons accepter dans notre vie l’extraordinaire présence du bras de l’Éternel. Si nous reprenons notre terme hébraïque reyq pour « vide », deux lectures différentes nous sont proposées reyq רֵיק ou son raccourci : req רֵק
Dans les deux cas nous avons :
- r Resh le commencement
- q Qof l’imitateur, le singe
Dieu a placé au milieu de ces deux lettres une troisième : le Yod ! et nous pouvons alors prononcer le vide « Reyq » ! Mais cette lettre yod ne se prononce pas : elle est muette.
Quelle merveilleuse nouvelle, Dieu nous a donné la liberté de faire un choix :
- soit nous choisissons le vide req רֵק
- soit nous choisissons le vide reyq רֵיק
Ephésiens 3:17 « que Mashiah habite dans vos cœurs par la foi »
Le Seigneur montre par là qu’il veut nous remplir de sa personne et que cela ne peut se faire que si nos mauvaises eaux sont sorties.
En Israël, lorsque quelqu’un aménage à nouveau un puits abandonné, cette personne acquière également un droit de propriété sur ce puits. (Genèse 26 :18) Si nous sommes vides des mauvaises eaux, Dieu veut mettre en nous son Fils par Son Esprit.
« Comme un puits fait couler ses eaux, ainsi elle fait sourdre son iniquité ; on entend en elle la violence et la dévastation ; il y a devant moi continuellement souffrance et blessure » (Jérémie 6 :7)
Cette « iniquité » doit laisser la place à l’eau de la vie, la vraie, la pure. Lui seul, par son sacrifice expiatoire, peut nous rendre l’eau de la vie en réparant nos citernes.
La citerne : l’intimité « conjugale » avec Yeshoua
La citerne : l’amour, l’intimité conjugale Proverbes 5:15 Bois des eaux de ta citerne, et de ce qui coule du milieu de ton puits.
La citerne : lieu où notre âme puise de quoi vivre
Ecclésiaste 12:6 …avant que le câble d’argent se détache, que le vase d’or se rompe, que le seau se brise à la source, et que la roue se casse à la citerne ;
La citerne, représentation du Messie Lui-même
La citerne, représentation du Messie Lui-même qui s’est vidé de son sang et de sa vie pour nous. Le vide reyq montre combien le Seigneur s’est vidé, « a été foulé », « a répandu son âme », « a été laissé » sur la croix, « affamé » et assoiffé, « vide », est devenu ce personnage d’Esaïe 53 « sans importance, misérable », gens de rien, vain, comme un vase qui est vide, vain, sans valeur.
Voilà ce à quoi notre Seigneur s’est exposé :
Il a accepté
- d’être vidé de lui-même, de sa propre personne,
- d’être vidé de toute l’eau de son corps pour nous donner l’Eau Vive
- d’être vidé de sa relation avec son père pour que nous puissions accéder au Trône de la Grâce,
- d’être vidé de son sang jusqu’à la dernière goutte, pour que son sang purifie chacun de nous, chacune de nos cellules !
- d’être vidé de sa gloire en devenant quelqu’un de misérable pour nous accorder la Gloire de connaître Dieu
- d’être vidé de son identité juive pour rapprocher les non juifs des juifs, pour leur donner l’identité juive
- d’être vidé de la Vie, pour nous accorder le Vie éternelle
- d’être rendu muet devant ceux qui l’opprimait et afin de nous accorder Sa Parole
- d’être vidé de sa « divinité » pour nous faire de nous des fils et des filles de Dieu
- d’être habitué à la souffrance, battu de verges, de coups, d’insultes, afin de nous garantir la protection physique contre le mal, les maladies
- de se séparer de sa famille humaine, de ses disciples pour que les familles et les kehilot soient unis
Le puits, lieu prophétique du salut
Le Seigneur a dit à la femme samaritaine
« Jésus lui répondit: Quiconque boit de cette eau aura encore soif; 14 mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. 15 La femme lui dit: Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n’aie plus soif, et que je ne vienne plus puiser ici. » (Jean 4:13-15)
« Jésus leur dit: Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. » (Jean 6:35)
La source se dit en hébreu maqor source, flux, descendants, fontaine, source de vie, joie, purification, flux (du sang menstruel), flot (de sang après la naissance d’un enfant). Joseph préfigurant le Messie, ne pouvait pas se trouver là où il y avait déjà de l’eau car le Messie donne lui-même de l’eau de la Vie, il nous donne la vie, cette vie nous rend apte à procréer d’autres vies. Joseph préfigurant le Messie, ne pouvait pas se trouver là où il y avait déjà de l’eau car le Messie donne lui-même de l’eau de la Vie, il nous donne la vie, cette vie nous rend apte à procréer d’autres vies.
Joseph, caché par une pierre recouverte de terre
La citerne, réservoir artificiel creusé dans la terre, était entouré de pierres ou de briques, ou taillé dans le roc pour recueillir et retenir l’eau de pluie. En rase campagne comme c’était le cas, une grande pierre fermait l’orifice de la citerne, que l’on recouvrait de terre pour la cacher, surtout dans le désert. Le puits où Joseph a été jeté était désaffecté, vide « sans importance », « misérable », « sans valeur ».
Comme à Pessah, où la matsah brisée est enveloppée dans un linge et cachée sous la nappe au coin de la table, la « mort » du Mashiah est cachée aux yeux des juifs
Joseph jeté dans une fosse
La citerne, réservoir artificiel creusé dans la terre, était entouré de pierres ou de briques, ou taillé dans le roc pour recueillir et retenir l’eau de pluie. En rase campagne comme c’était le cas, une grande pierre fermait l’orifice de la citerne, que l’on recouvrait de terre pour la cacher, surtout dans le désert. Le puits où Joseph a été jeté était désaffecté, vide « sans importance », « misérable », « sans valeur ». Jacob, son père avait roulé Legalal la pierre sur le puits de Rachel.
Ici, on avait fait tomber shalak Joseph en « prison » dans la « fosse ». Le puits est donc ici un lieu de liaison entre Jacob et Joseph, l’un pour entamer une relation avec Rachel d’où sortira Joseph et l’autre pour débuter la prophétie du rachat par Yeshoua. Jacob, son père avait roulé « Legalal » la pierre sur le puits de Rachel comme la pierre qui a été roulée sur la tombe de Yeshoua pour confirmer la Rédemption.
(3) Ils s’assirent
vayeshvou leekhal-lehem «et ils s’assirent pour manger du pain» allusion évidente au seder de Pessah avec le sacrifice d’expiation de l’Agneau Pascal pour le pardon des péchés.
Yashav 3427 yashab יָשַׁב une racine primaire - habiter, demeurer, être établi, assis, habitants, se fixer, rester, s’asseoir, être assis. Ce verbe nous parle d’un peuple pécheur qui va s’établir dans la lumière, va se fixer et va consommer le Pain de Vie.
וַיֵּשְׁבוּ, לֶאֱכָל-לֶחֶם, וַיִּשְׂאוּ עֵינֵיהֶם וַיִּרְאוּ, וְהִנֵּה אֹרְחַת יִשְׁמְעֵאלִים בָּאָה מִגִּלְעָד; וּגְמַלֵּיהֶם נֹשְׂאִים, נְכֹאת וּצְרִי וָלֹט--הוֹלְכִים, לְהוֹרִיד מִצְרָיְמָה | vayeshvou leekhal-lehem, vayesou eynehem vayirou, vehineh orehat yishmaelim baah migelead; ougmaleyhem nossiym, nekhot outsriy valot holkhim lehoriyd mitsrayemah | Et ils s’assirent pour manger du pain, et ils levèrent leurs yeux et ils virent et voici une caravane d’Ismaélites, venant de Galaad; et leurs chameaux portant des aromates et du baume et du ladanum (lotus) allant pour faire descendre en Égypte |
Bien sûr en première lecture on lit que la méchanceté des frères est amenée à son comble, ils décident de s’asseoir devant le puits et de manger. Ils se fixent là à demeure, s’y établissent et « jouissent », « consument », « détruisent ». Ils viennent de «tuer» dans leur cœur leur frère et, satisfait de leur crime, ils vont s’installer là, à côté du puits, à côté des cris de leur frère suppliant, pour pic-niquer à leur aise.
Prophétiquement ce n’est pas la méchanceté qui doit être relevée mais la consommation du sacrifice de Yeshoua avec le Pain
« Après cela, Yeshoua, qui savait que tout était déjà consommé, dit, afin que l’Écriture fût accomplie: J’ai soif » (Jean 19:28).
Une fois le pain de Vie consommé, ils peuvent «lever les yeux». Ayant levé les yeux, les frères virent une caravane d’Ismaélites venant de Galaad (1568 Gilad גִּלְעָד Gilead « dur, rugueux, rocheux); leurs chameaux étaient chargés d’aromates (nekoth) (bosem, besamim) arôme des prières qui montent vers le Père), de baume (traitement thérapeutique des blessures) et de myrrhe (pour embaumer les morts), qu’ils transportaient en Égypte. On croit entrevoir ici les rois mages qui apportaient à Yeshoua l’or l’encens et la myrrhe.
(4) manger
L’action de manger est lue de 2 manières : ils consomment leur crime, ils en jouissent, ils détruisent, et puis il y a cette nourriture céleste qu’ils consomment en prévision du sacrifice futur du Mashiah.
398 akal אָכַל une racine primaire : manger, dévorer, consumer, se nourrir, goûter, jouir, dévorer, consumer, détruire.
(5) Galaad
1568 Gilad גִּלְעָד Gilead dur, rugueux, rocheux symbolise les monceaux témoins de l’alliance
1567 Gal`ed גַּלְעֵד « monceau servant de témoin. Ce mot vient de 1530 et 5707
1530 gal גַּל - monceau, pierres, ruines, flots, ondes, source +
5707 ed עֵד - témoin, témoignage, témoigner (contraction de oud, déclaration formelle)
Et finalement gal vient de 1556 galal גָּלַל une racine primaire : rouler, se jeter, se précipiter, se recommander, un courant, être rond, rouler, rouler au loin, rouler ensemble, avec la pensée de «rouler les péchés au loin», de «rouler la pierre de dessus le puits de l’eau de la vie», de «rouler la pierre devant la tombe du ressuscité»
Contrairement à tout ce qu’on voit faire chez les frères de Joseph, tout est prophétique. Rien n’est laissé au hasard.
Un pardon accordé à L’AVANCE : Joseph emmené comme une épouse
Lorsque les frères au verset 24 prirent Joseph pour l’emmener, l’hébreu dit qu’ils ont pris Joseph comme on peut « prendre épouse » « épouser » 3947 laqah לָקַח une racine primaire prendre, recevoir, emmener, enlever, apporter, accepter, porter, sortir, donner ; apporter, enlever, saisir, acquérir, acheter, apporter, épouser, prendre épouse, emmener au loin.
Dieu prépare déjà son peuple, des enfants rebelles dont il fera plus tard son épouse. Les frères, sans se douter, accomplissent leur future réintégration auprès de Dieu en tant qu’Israël épouse de Dieu. Déjà lors de ce geste méchant vis-à-vis de Joseph, Dieu les avait pardonnés. Crucifié sur la croix, Yeshoua HaMashiah disait encore à son Père
« Père, pardonne–leur, car ils ne savent ce qu’ils font. » (Luc 23:34)
Mais ce mot apporte aussi d’autres éclaircissements :
- une variante de la racine avec un alef à la fin donne « Laqa » ל.ק.א et qui signifie « fustiger » « flageller ».
- une variante de la racine avec un « Hé » à la fin donne « Laqah » ל.ק.ה et qui signifie « battre » « frapper ».
«27 Venez, vendons-le aux Ismaélites, et ne mettons pas la main sur lui, car il est notre frère, notre chair. Et ses frères l’écoutèrent. 28 Au passage des marchands madianites, ils tirèrent et firent remonter Joseph hors de la citerne; et ils le vendirent pour vingt sicles d’argent aux Ismaélites, qui l’emmenèrent en Égypte.»
Vendu pour des pièces d’argent
La notion de vente et de rachat a une grande importance dans l’histoire biblique. Un exemple dont on se souvient est celui du droit de rachat dans l’histoire de Ruth la moabite.
Besoin de rachat
L’histoire de Ruth nous parle de rachat. Naomi avait besoin d’être rachetée, car sans le savoir, en suivant son mari Elimelech, elle était sortie du plan de Dieu en allant habiter à Moab.
Ruth, sa belle fille moabite, rencontre celui qui va la racheter : Boaz préfiguration du Messie Yeshoua qui va nous racheter de la malédiction de nos iniquités.
Deux femmes - deux épouses - sont donc à la recherche du rachat : ensemble Israël et la kehila (l’église) sont en marche pour chercher le rachat que le Messie va leur apporter.
L’épouse de Mashiah est l’église et Israël.
Elles ont toutes deux, trouvé la plénitude du rachat en Boaz qui, lui, va leur donner, par le droit de rachat qu’il a, et faire rentrer Ruth la païenne dans l’héritage d’Israël et faire retrouver Naomi son propre héritage : Israël.
Cette importance dans le droit de rachat montre que si nous étions vendus au péché, étant esclaves du péché, il fallait donc quelqu’un qui veuille nous racheter.
Vendus pour 30 et 20 pièces d’argent
Une bien curieuse comparaison apparaît dans la Bible entre la vente de Joseph et la vente de Yeshoua.
« Alors Juda dit à ses frères: Que gagnerons-nous à tuer notre frère et à cacher son sang ? Venez, vendons-le aux Ismaélites, et ne mettons pas la main sur lui, car il est notre frère, notre chair. Et ses frères l’écoutèrent »…
« Des marchands madianites vinrent à passer ; ils tirèrent Joseph et le firent remonter de la citerne. Ils vendirent Joseph aux Ismaélites pour VINGT PIECES D’ARGENT, et ceux–ci emmenèrent Joseph en Égypte. » (Genèse 37:26 à 28)
« Alors l’un des douze, appelé Judas Iscariot, alla vers les principaux sacrificateurs, et dit: Que voulez-vous me donner, et je vous le livrerai? Et ils lui payèrent TRENTE PIECES D’ARGENT » (Matthieu 26:14-15)
« Il envoya devant eux un homme: Joseph fut VENDU comme esclave. » (Psaumes 105.17)
Dieu envoya devant les hommes, un homme, le Fils de Dieu a été « vendu » de la même manière que Joseph.
Le Fils de Dieu a été « vendu » de la même manière que Joseph mais Yeshoua a été vendu pour 30 pièces d’argent, Joseph pour 20 pièces.
Pour Yeshoua le chiffre 30 nous rappelle Elohim Ehad, Dieu trois fois Kadosh, le chiffre 3 chiffre divin valeur numérique du Lamed l Enseigner (la Torah), Apprendre (à suivre le Messie), Conduire (le peuple). Âge auquel Jésus commença son ministère public. (Lc 3,23)
Le chiffre 30 correspond aux trente deniers - pièces d’argent - des grands prêtres et des anciens pour leur livrer Jésus. (Mt 27,3). C’est aussi l’âge où Jean-Baptiste commença à prêcher, où Ezéchiel commença à prophétiser, l’âge de David lorsqu’il commença à régner sur Israël. (2 S 5,4), le nombre de préceptes des sages. (Pr 22, 17-29), les 30 rois que Josué vainquit, le nombre de compagnons de Samson (Jug 14,11),
l’âge auquel Joseph sortit de prison pour gouverner l’Égypte, la hauteur de l’arche de Noé en coudées. (Gn 6,15) et enfin le prix de rachat d’une femme esclave selon la Torah.
Le chiffre 20 quant à lui est la valeur numérique du réceptacle, symbolisée par la lettre KAF (paume ou creux de la main, cuiller, Coupe, Pelle). C’est le symbole de 2 peuples : les juifs et les gentils, deux venues de Yeshoua, deux bergeries. Samson avait jugé Israël pendant vingt ans (Juges 16,31), sous le commandement d’Elisée, vingt pains d’orge suffisent pour nourrir cent personnes (2 R 4,42-44), c’est l’âge à partir duquel on recensait le peuple hébreu. Jacob passa vingt ans chez Laban avant de s’enfuir. (Gn 31,38)
Le 30 représente la perfection du Dieu trois fois saint et sa puissance (règne, force, libération, rachat, tandis que le 20 représente le peuple de Dieu, son caractère de réceptacle. Joseph représente typologiquement le Messie mais n’est pas le Messie. Les 20 pièces d’argent de sa vente démontre la différence.
Judas Iscariote : Yehoudah Iysh-Qeriyot : l’homme de Queriyot
Yeshoua HaMashiah a été livré par Judas Iscariote. Selon une première source il s’agirait de Yehoudah Iysh Qeriyyot.
En hébreu, Judas s’écrit Yehoudah (3063) יְהוּדָה « que Yah (Dieu) soit loué » - louer, louange, recevoir des hommages, faire l’aveu, avouer, confesser, rendre gloire, célébrer, chant, action de grâces, tirer (des flèches), jeter (des pierres), abattre ; (114 occurrences), projeter, tirer, jeter.
Yehoudah signifie :
- dans sa forme d’action simple parfaite (Qal) tirer (des flèches).
- dans sa forme active intensive (Piel) jeter à bas, abattre.
- dans sa forme (Hifil) on a soit - remercier, louer, célébrer, se prosterner, rendre grâces, soit - confesser, avouer, confesser ses péchés, un méfait, confesser le nom de Dieu.
- dans sa forme (Hithpaël), on a confesser un péché, rendre grâces, remercier.
Yehoudah « qu’il (Dieu) soit loué ».
Une racine primaire de ce nom est le verbe 3034 yadah יָדָה qui vient de 3027 yad יָד un mot primaire n f - main, animal, homme, pouvoir, autorité, disposition, redemander, remettre, fois, celui, le long, intermédiaire). Ce n’est pas un hasard si Judas Iscariote porte le nom de Juda, fils de Jacob : Judas livra Yeshoua pour trente deniers, et la valeur numérique de yehoudah YHVDH vaut trente (le tétragramme vaut 26 et la lettre supplémentaire « Dalet » vaut 4 qui font en tout 30 : pour 30 deniers).
Judah convainc ses frères de vendre Joseph plutôt que le tuer.
D’autre part en araméen le mot ishqarya, signifierait « homme faux », « homme hypocrite ».
Dans sa forme latine, ishqarya pourrait signifier l’homme aux sicaires, l’homme aux couteaux. Selon Josué 15:25, Qeriyoth 7152 קְרִיּות ou Kerijoth « villes » est une ville dans le district du sud de Juda et aussi une cité en Moab. C’est le pluriel de qiryah 7151 קִרְיָה dans le sens de plancher, de construction n f ville, cité, Kirjath. La racine primaire 7136 qarah קָרָה signifie : désirer, faire venir, être arrivé, apparaître, venir au-devant, rencontrer, établir, se trouver, dépendre, charpente, faîte.
Judas Iscariote était un instrument dans les mains de Dieu pour mettre en place la construction du Royaume de Dieu, de faire venir au devant, pour établir, pour faire apparaître le Fils de Dieu.
Si Judas s’était réconcilié avec Dieu, il ne se serait mort de manière honteuse, car c’est grâce à Judas Iscariote, que le Fils de l’homme a pu être livré et ainsi devenir le salut du monde.
On peut lire dans wikipédia selon une autre hypothèse, que son nom pourrait être une forme sémitique de «sicarius» (en latin), le « porteur de dague ». La Peshitta, version araméenne des évangiles le confirmerait, que son nom est « Sicaire » nom donné aux Juifs révoltés contre le pouvoir romain comme les zélotes, les Galiléens et autres « brigands » ou « bandits ». Le suffixe « -ote » dénote l’appartenance à une communauté – dans ce cas, celle des sicaires.
Pour saint Jérôme, Judas l’Iscariot tire son nom soit du bourg où il est né, soit de la tribu d’Issachar : « Issachar » signifie en effet « Homme du salaire » selon Genèse 30,18, après l’épisode des mandragores où « Léa dit : Dieu m’a donné mon salaire (שְׂכָרִי, Sekari), parce que j’ai donné ma servante à mon mari. Et elle appela son nom Issacar (יִשָּׂשכָר, Yishsakar), homme du salaire ».
La vente de Joseph
Le terme utilisé pour la vente provient d’une racine primaire 4376 makar מָכַר une racine primaire: vendre, avoir vendu, être vendu, vendeur, offrir en vente, acquéreur, livrer ; (80 occurrences). Les formes Hithpael et Niphal s’appliquent à quelqu’un qui est vendu, livré à la mort). Cette vente est destinée à préserver Joseph de la mort physique « Alors Juda dit à ses frères: Que gagnerons-nous à tuer notre frère et à cacher son sang? ». Elle préfigure quand même dans l’hébreu, la mort du Fils de Dieu « Makar « livrer à la mort ».
«33 Jacob la reconnut, et dit : C’est la tunique de mon fils ! une bête féroce l’a dévoré ! Joseph a été mis en pièces ! 34 Et il déchira ses vêtements, il mit un sac sur ses reins, et il porta longtemps le deuil de son fils. 35 Tous ses fils et toutes ses filles vinrent pour le consoler; mais il ne voulut recevoir aucune consolation. Il disait : C’est en pleurant que je descendrai vers mon fils au séjour des morts ! Et il pleurait son fils.
36 Les Madianites le vendirent en Égypte à Potiphar, officier de Pharaon, chef des gardes.»
Le manteau royal plongé dans du sang
«29 Ruben revint à la citerne; et voici, Joseph n’était plus dans la citerne. Il déchira ses vêtements, 30 retourna vers ses frères, et dit : L’enfant n’y est plus! Et moi, où irai-je? 31 Ils prirent alors la tunique de Joseph; et, ayant tué un bouc, ils plongèrent la tunique dans le sang. 32 Ils envoyèrent à leur père la tunique de plusieurs couleurs, en lui faisant dire : Voici ce que nous avons trouvé ! reconnais si c’est la tunique de ton fils, ou non.»
On ôta à Joseph son vêtement—image prophétique de la croix
Pourquoi les frères de Joseph lui ôtèrent-ils son manteau/tunique? Le but était de nous enseigner qu’ils avaient rejeté son leadership (symbolisé par le fait de lui avoir enlevé sa tunique royale). De la même manière, les Romains déshabillèrent Yeshoua et lui enlevèrent ses vêtements (voir Matthieu 27:26-33). Notez la connexion thématique entre le vêtement ôté et la Royauté !
Pourquoi l’identité de Joseph était-elle confirmée par son manteau plongé dans du sang ? Parce que l’Éternel voulait nous montrer la portée messianique d’un tel geste, et nous enseigner à reconnaître le Messie à Son Retour. Ses vêtements Royaux seront tachés de sang (voir Apocalypse 19:11-16, plus particulièrement le verset 13).
Dépouillé de ses vêtements
« Lorsque Joseph fut arrivé auprès de ses frères, ils le dépouillèrent de sa tunique, de la tunique de plusieurs couleurs, qu’il avait sur lui. » (Genèse 37:23)
Cette tunique «kouttoneth» qui lui a été offerte par son père comme marque d’amour et de préférence, cette tunique avait une même signification que le manteau d’Élie qui représentait quant à lui la puissance et le pouvoir divin, la magnificence, la gloire messianique (la vigne), la « preuve » de l’onction. Yeshoua s’est laissé dépouiller de sa gloire, de son pouvoir divin, de sa magnificence: sa tunique prise par les romains symbolisait cet abandon devant témoins de ses prérogatives royales et divines
Psaume 22:18-21 Un échange merveilleux de tuniques
La tunique représente souvent dans les écritures et dans les traditions des anciens, un pouvoir, une puissance. Celle-ci est une marque d’autorité devant le monde spirituel invisible et devant le monde humain visible. Dans les royaumes terrestres, le pouvoir et la puissance se caractérisent par la quantité d’or, d’argent portées sur les doigts ou les mains, le nombre d’armées ou d’armes possédées, le nombre de terre et de contrées prises en possession.
Le vêtement représente quant à lui un domaine spirituel qui n’est pas donné à tout le monde de comprendre.
Les vêtements de lin pur, plus blanc que la neige, lavés dans le sang de l’Agneau, caractérisent comme pour la kippa, une « couverture » spirituelle, une preuve de sainteté du pécheur, un pouvoir du croyant impuissant, le salut du pécheur gracié.
La caractéristique d’un vêtement est que la personne qui le porte n’est pas changée à l’intérieur : c’est le manteau qui représente une marque, un signe devant les autres, devant le monde visible et devant le monde invisible.
En 2 Rois 2:14 Élisée utilise le pouvoir du manteau d’Élie en prenant « … le manteau qu’Élie avait laissé tomber, et il en frappa les eaux, et dit: Où est l’Éternel, le Dieu d’Élie? Lui aussi, il frappa les eaux, qui se partagèrent çà et là, et Élisée passa. »
Même la Nouvelle Alliance suggère un passage où la guérison d’une femme est passée par le contact du vêtement de Yeshoua.
« 25 Or, il y avait une femme atteinte d’une perte de sang depuis douze ans. 26 Elle avait beaucoup souffert entre les mains de plusieurs médecins, elle avait dépensé tout ce qu’elle possédait, et elle n’avait éprouvé aucun soulagement, mais était allée plutôt en empirant. 27 Ayant entendu parler de Yeshoua, elle vint dans la foule par derrière, et toucha son vêtement. 28 Car elle disait: Si je puis seulement toucher ses vêtements, je serai guérie. 29 Au même instant la perte de sang s’arrêta, et elle sentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal. 30 Yeshoua connut aussitôt en lui-même qu’une force était sortie de lui; et, se retournant au milieu de la foule, il dit: Qui a touché mes vêtements? 31 Ses disciples lui dirent: Tu vois la foule qui te presse, et tu dis: Qui m’a touché? 32 Et il regardait autour de lui, pour voir celle qui avait fait cela. 33 La femme, effrayée et tremblante, sachant ce qui s’était passé en elle, vint se jeter à ses pieds, et lui dit toute la vérité. 34 Mais Yeshoua lui dit: Ma fille, ta foi t’a sauvée; va en paix, et sois guérie de ton mal. » (Marc 5 :25-34)
La tunique et le voile du temple
La tunique de Joseph est similaire à celle dont Yeshoua a du se défaire à la croix au profit des Romains à la seule différence que la tunique de Joseph n’a pas du être « tirée au sort » ni partagée alors que les Romains oui.
« 23 Les soldats, après avoir crucifié Yeshoua, prirent ses vêtements, et ils en firent quatre parts, une part pour chaque soldat. Ils prirent aussi sa tunique, qui était sans couture, d’un seul tissu depuis le haut jusqu’en bas. 24 Et ils dirent entre eux: Ne la déchirons pas, mais tirons au sort à qui elle sera. Cela arriva afin que s’accomplît cette parole de l’Ecriture: Ils se sont partagé mes vêtements, et ils ont tiré au sort ma tunique. Voilà ce que firent les soldats. » (Jean 19 :23-24)
Le partage des vêtements des condamnés qui précède la crucifixion de Yeshoua révèle plusieurs aspects importants à bien comprendre.
La tunique représente le voile du temple de la séparation entre le lieu très saint et le lieu saint, qui a été déchiré par Dieu Lui-même « depuis le haut jusqu’en bas ».
« Et voici, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas, la terre trembla, les rochers se fendirent » (Matthieu 27 :51)
La tunique sans couture d’une seule pièce représente le Messie uni au Père et à l’Esprit, indissociables, Adonaï Ehad où il n’y a pas de mélange de plusieurs tissus cousus ensemble.
A l’image du Messie, la menorah (le chandelier du temple) était coulée en or massif d’un seul tenant et sans aucun travail de sculpture ou de ciselure faite par la main de l’homme : elle est aussi la représentation de Dieu « Ehad » :
« Tu feras un chandelier d’or pur; ce chandelier sera fait d’or battu; son pied, sa tige, ses calices, ses pommes et ses fleurs seront d’une même pièce. » (Exode 25 :31)
Pour que ces vêtements de Yeshoua attirent à ce point les regards et attisent les convoitises des romains, c’est que ces vêtements avaient quelque chose de particulier surtout la tunique pour laquelle les soldats ont tiré au sort entre eux afin de ne pas la partager en plusieurs parties.
Le partage des vêtements dans le Psaume 22
« 18 Ils se partagent mes vêtements, ils tirent au sort ma tunique. » (Psaume 22 :19)
יְחַלְּקוּ בְגָדַי לָהֶם; וְעַל-לְבוּשִׁי, יַפִּילוּ גוֹרָל
vehalqou begaday lahem; veal levoushiy yapiylou goral
Lorsque les soldats « partagèrent » ses vêtements, il y avait là une opération mathématique de classement en divisions de tout ce qui est partagé par le Fils de Dieu afin d’être réparti, distribué, donné pour tous les rachetés qui vont le recevoir de sa main.
Le partage se dit 2505 halaq חָלַק une racine primaire - diviser, séparer, partager, donner, recevoir, distribuer, classer, division, dépouiller, distribution, flatter, flatteuses, douce, doucereuse, polir, s’échapper, disperser.
1. diviser, partager, piller, allouer, donner répartir, assigner.
a. distribuer, impartir.
b. se diviser. (être divisé).
c. éparpiller.
d. recevoir une portion ou une part.
2. être lisse, glissant, trompeur (flatter.)
L’acte de partage est provoqué par Dieu Lui-même afin d’en faire bénéficier tous les rachetés qui auront leur vêtement lavé dans son sang.
Ce partage par les Romains n’a rien de pervers ni de maudit : en réalité c’est Dieu lui-même qui veut partager avec l’ensemble de tous ses rachetés, le vêtement de salut de son Fils.
Ruben déchire ses vêtements et ce vêtement se dit 899 beged בֶּגֶד vêtement, habits, drap, couverture, s’acharner, perfide ; (217 occurrences). Le sens de ce mot est perfidie, tromperie, trahison. Ce sont aussi les vêtements saints des Souverains Sacrificateurs.
Ce vêtement porté par le Fils de l’homme, possède aussi un autre caractère.
Il est curieux de constater aussi que dans le mot beged on trouve la présence des termes comme perfidie, tromperie, trahison. Cette tunique là, va devoir être déchirée.
En effet, si le premier sens est vêtements (sans distinction), vêtements saints des Souverains Sacrificateurs, couverture, la racine hébraïque du mot est bagad une racine primaire infidèle, perfide, trahir, traîtres, ivre, méchants, oppresseur, opprimer, pillard, piller, agir en trichant, en trahissant, être infidèle, tromper, être perfide, avec tromperie, enfreindre la loi.
Voilà donc bien une série de caractéristiques qui nécessitent toutes un jugement de Dieu.
« Qu’il se revête de la malédiction comme d’une tunique, qu’elle pénètre au dedans de lui comme de l’eau, comme de l’huile dans ses os ! » (Psaumes 109:18)
En effet, le Fils de Dieu a été rendu « malédiction » pour nous tous. Et cette malédiction n’était pas qu’un simple vain mot. Tout son être a du être rudement sollicité à cause de nos péchés.
« Le Messie nous a rachetés de la malédiction de la loi en devenant malédiction pour nous –– car il est écrit : Maudit soit quiconque est pendu au bois » (Galates 3:13)
Par extraordinaire que cela puisse être, si la tunique de Yeshoua nous couvre de tous nos péchés, cette tunique fait de Yeshoua un personnage maudit aux yeux de son Père afin que le Messie prenne sur Lui toute la malédiction du péché de toute l’humanité et qu’Il meurt en emportant avec lui notre condamnation.
Cette tunique est alors bien aux yeux de Dieu une « tunique de péchés ». C’est la raison évidente pour laquelle Yeshoua DEVAIT se séparer de sa sainteté pour endosser le péché sur Lui, « en » Lui !
Dans l’histoire de Joseph en Égypte, on se souvient de la similitude entre Yeshoua le Messie et Joseph envoyé comme esclave. Sa tunique, offerte par son père et qui possède plusieurs couleurs se dit Kutoneth. La racine de ce mot est katheph du sens de vêtir est le côté, épaule, épaulette, aile, le long, console, à dos, territoire, omoplate (de l’homme,) côté, pente (d’une montagne), support, console.
Cette tunique représente donc clairement « la droite de l’Éternel », la « côte », « l’épaule ». Le vêtement du Fils de l’homme représente la prérogative divine du Fils de l’homme, Fils de Dieu.
La tunique maculée de sang : une signature
Cette tunique représente le contexte dans lequel le sang est présenté au Père pour le pardon des péchés.
« Lorsque Joseph fut arrivé auprès de ses frères, ils le dépouillèrent de sa tunique, la tunique multicolore qu’il avait sur lui. » (Genèse 37:23)
« Ils prirent alors la tunique de Joseph, égorgèrent un bouc et plongèrent la tunique dans le sang » (Genèse 37:31)
Le sang du pardon qui est présenté à Dieu macule ce vêtement comme un sceau qui scelle une transaction de rachat.
Le sang du bouc émissaire comme preuve
« 31 Ils prirent alors la tunique de Joseph; et, ayant tué un bouc, ils plongèrent la tunique dans le sang. 32 Ils envoyèrent à leur père la tunique de plusieurs couleurs, en lui faisant dire: Voici ce que nous avons trouvé! Reconnais si c’est la tunique de ton fils, ou non. 33 Jacob la reconnut, et dit: C’est la tunique de mon fils! Une bête féroce l’a dévoré! Joseph a été mis en pièces! 34 Et il déchira ses vêtements, il mit un sac sur ses reins, et il porta longtemps le deuil de son fils. 35 Tous ses fils et toutes ses filles vinrent pour le consoler; mais il ne voulut recevoir aucune consolation. Il disait: C’est en pleurant que je descendrai vers mon fils au séjour des morts! Et il pleurait son fils. » (Genèse 37 : 31-35)
Le rôle du bouc émissaire
« Aaron lui posera les deux mains sur la tête et confessera à sa charge toutes les fautes des Israélites, toutes leurs transgressions et tous leurs péchés. Après en avoir ainsi chargé la tête du bouc, il l’enverra au désert sous la conduite d’un homme qui se tiendra prêt, et le bouc emportera sur lui toutes leurs fautes en un lieu aride. » (Lévitique 16:21-22)
Yeshoua, tout comme Joseph à son niveau ont été des victimes devant servir d’émissaire. Joseph l’a compris que c’est pour sauver Israël de la famine qu’il a été envoyé en Égypte.
3 types de bouc émissaires
Une pause dans l’histoire de Joseph dans le chapitre 38 nous apprend quelles ont été les causes du sacrifice de Joseph et de ce qu’il représente, quelles curieuses similitudes existent entre 3 modèles de bouc émissaires. Il existe certainement plusieurs « modèles » bibliques du bouc émissaire relatant prophétiquement Yeshoua le bouc émissaire final, complet et parfait mais ces 3 types-ci nous révèlent quelque chose de la souffrance qui a résulté pour chacun d’eux.
Le terme de bouc émissaire correspond à l’origine à un rite expiatoire annuel à Yom Kippour décrit en Lévitique 16. Le grand prêtre devait prendre deux boucs puis les tirer au sort. L’un était directement sacrifié à Dieu, tandis que l’autre était envoyé dans le désert vers Azazel, démon sauvage, sans doute un ange déchu, dont le nom signifie dieu-bouc. C’est ce deuxième bouc qui est appelé bouc émissaire.
Dans le même ordre d’idée, celui du sacrifice de substitution, Lévitique 4:22-26, propose un sacrifice d’expiation propre au péché d’un chef, lequel rejaillit sur l’ensemble de la communauté :
« Si c’est un chef qui a péché, en faisant involontairement contre l’un des commandements de l’Éternel, son Dieu, des choses qui ne doivent point se faire et en se rendant ainsi coupable, et qu’il vienne à découvrir le péché qu’il a commis, il offrira en sacrifice un bouc mâle sans défaut. Il posera sa main sur la tête du bouc, qu’il égorgera dans le lieu où l’on égorge les holocaustes devant l’Éternel. C’est un sacrifice d’expiation. Le sacrificateur prendra avec son doigt du sang de la victime expiatoire, il en mettra sur les cornes de l’autel des holocaustes, et il répandra le sang au pied de l’autel des holocaustes. Il brûlera toute la graisse sur l’autel, comme la graisse du sacrifice d’actions de grâces. C’est ainsi que le sacrificateur fera pour ce chef l’expiation de son péché, et il lui sera pardonné ».
1. Joseph, bouc émissaire envoyé en Égypte pour sauver Israël de la famine physique après avoir été méprisé, abandonné, séparé de son père, blessé, jeté dans une citerne et plus tard en prison, vendu comme esclave, accusé injustement.
2. Le peuple juif, bouc émissaire envoyé par Dieu dans le monde pour apporter la connaissance du vrai Dieu, la Torah, la morale, la vie sociale. Ce peuple envoyé parmi les nations l’a payé cher de sa vie aussi dans les camps de la mort au creux de la shoah. Cette souffrance a aussi servi à préserver l’identité juive de la nation d’Israël – le Figuier et la retirer de l’assimilation aux nations et de la mort de l’identité juive
3. Yeshoua, bouc émissaire envoyé d’abord en Égypte dès sa naissance puis envoyé plus tard vers les brebis perdues de la Maison d’Israël afin de sauver Israël de son péché et l’amener sur Sa Montagne sainte.
Genèse 37 : 31-36 Le rapt de Joseph
Pour Jacob, le rapt de Joseph se termine dramatiquement dans cette première partie de l’histoire.
Le salut commence, non par une « immersion » mais par une aspersion : l’aspersion de nos vêtements par le sang du Messie.
31 « Ils prirent alors la tunique de Joseph; et, ayant tué un bouc, ils plongèrent la tunique dans le sang.
La tunique, vêtement du sacrificateur, était, selon Exode 29 :21, aspergée, lavée dans le sang de l’agneau.
Les frères accomplissent en fait un acte prophétique : cet acte a été commandé par Dieu bien avant pour annoncer le sang que son Fils versera pour le salut de toute l’humanité. Amen !
Exode 29:21 « Tu prendras du sang qui sera sur l’autel et de l’huile d’onction, et tu en feras l’aspersion sur Aaron et sur ses vêtements, sur ses fils et sur leurs vêtements. Ainsi seront consacrés Aaron et ses vêtements, ses fils et leurs vêtements. »
Ce sang lave nos vêtements et aussi nous sanctifie
Lévitique 8:30 « Moïse prit de l’huile d’onction et du sang qui était sur l’autel; il en fit l’aspersion sur Aaron et sur ses vêtements, sur les fils d’Aaron et sur leurs vêtements; et il sanctifia Aaron et ses vêtements, les fils d’Aaron et leurs vêtements avec lui. »
Joseph est une préfiguration de l’Agneau de Elohim qui sera immolé pour le pardon des enfants d’Israël.
Le pressoir à huile
La colère de Dieu est provoquée par le péché et cela fait « jaillir » le sang. Ce sang représenté par le vin qui est foulé est produit par la pression comme on foule avec ses pieds au pressoir de Gat Shamani.
C’est ainsi d’ailleurs que Yeshoua a été pressé physiquement et il en est sorti des grumeaux de sang de sa tête. La douleur et la pression étaient bien réelles. A Gethsémani, Yeshoua subissait la colère de Dieu sur le péché. Ce n’est pas tellement la tentation du diable qui lui a fait couler des grumeaux de sang mais la pression due à la colère de Dieu sur le péché que Yeshoua devait prendre sur Lui. La croix était l’aboutissement final de l’épreuve. La colère de Dieu était sur des peuples mais c’est le Fils qui a pris celle colère sur Lui-même.
« 1 Qui est celui-ci qui vient d’Edom, de Botsra, en vêtements rouges, En habits éclatants, et se redressant avec fierté dans la plénitude de sa force? -C’est moi qui ai promis le salut, Qui ai le pouvoir de délivrer. - 2 Pourquoi tes habits sont-ils rouges, et tes vêtements comme les vêtements de celui qui foule dans la cuve? – 3 J’ai été seul à fouler au pressoir, et nul homme d’entre les peuples n’était avec moi; Je les ai foulés dans ma colère, Je les ai écrasés dans ma fureur ; leur sang a jailli sur mes vêtements, et j’ai souillé tous mes habits. 4 Car un jour de vengeance était dans mon cœur, et l’année de mes rachetés est venue.
5 Je regardais, et personne pour m’aider; J’étais étonné, et personne pour me soutenir; Alors mon bras (Yeshoua le Bras de l’Éternel) m’a été en aide, et ma fureur m’a servi d’appui. 6 J’ai foulé des peuples dans ma colère, Je les ai rendus ivres dans ma fureur, et j’ai répandu leur sang sur la terre. » Esaïe 63:1-3
Si le diable est un instrument entre les mains de Dieu pour faire souffrir et faire éprouver, pour donner le mal, ce n’est certes pas lui qui « foulait » spirituellement Yeshoua au pressoir pour le faire souffrir.
Ce qui ressort de la pression au pressoir est de l’huile d’olives concassées pure : représentation de l’Esprit Saint et de la Vie de l’Esprit. Cette huile alimentait la Menorah dans le Mishkan au désert.
Cette vie de l’Esprit peut aussi être produite lorsque l’on évacue de son corps ses graisses, son embonpoint par une journée de jeûne et prière.
Le « gras », la « fertilité » shemen en soit, n’est rien. Par contre le gras où Yeshoua se trouve à Gethsémani, le yod y (la « main » de Yeshoua) donne la Vie de l’Esprit (l’huile).
On trouve dans Gethsémané, le mot Gath et Shemen : pressoir à huile.
1661 Gath גַּת « pressoir de la vendange » une des cinq villes royales des Philistins et le lieu de naissance de Goliath.
8081 shemen שֶׁמֶן vient de 8080 de l’huile, à l’huile ;
Le mot shemen signifie « huile, huile d’olive » « huile d’olive pure broyée ou concassée au mortier, meilleure que celle des olives pressées ou foulées », « huile du Chandelier », « produit de base, médicament ou onguent », « pour l’onction des ustensiles et de l’ensemble des éléments composant le Tabernacle, ainsi que celle des sacrificateurs. Cette huile pour l’onction sainte était une préparation composée, d’ouvrage de parfumeur. » « Gras, fertile » (d’une bonne terre, de vallées)
C’est bien le Père qui a frappé, humilié, brisé et chargé de douleurs son propre Fils Yeshoua, Celui qui est sorti de Lui.
Esaïe 53 :4 « 4 Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé; et nous l’avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié. 5 Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.»
Apocalypse 7:14 « Je lui dis: Mon seigneur, tu le sais. Et il me dit: Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l’agneau. »
«32 Ils envoyèrent à leur père la tunique de plusieurs couleurs, en lui faisant dire: Voici ce que nous avons trouvé! Reconnais si c’est la tunique de ton fils, ou non.»
La preuve du sacrifice de Yeshoua, le sang versé a du être présenté à Dieu : c’était un ordre que Dieu avait donné : présenter la graisse (l’huile de l’Esprit) et le sang.
Jean 20:17 « Yeshoua lui dit: Ne me touche pas; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »
Ezékiel 44:15 Mais les sacrificateurs, les Lévites, fils de Tsadok, qui ont fait l’acquit de la charge de mon sanctuaire, quand les fils d’Israël se sont égarés d’auprès de moi, eux s’approcheront de moi pour faire mon service, et se tiendront devant moi, pour me présenter la graisse et le sang, dit le Seigneur, l’Éternel.
33 Jacob la reconnut, et dit: C’est la tunique de mon fils! Une bête féroce l’a dévoré! Joseph a été mis en pièces !
On a vu précédemment dans la tunique kuttoneth de plusieurs couleurs le double signe des deux « tav » (Genèse 37:23) qu’il s’agissait bien de la tunique du Fils qui nous ouvre la paume de sa main et qui nous donne sa vie pour nous, la coupe de son sang, le sang de l’alliance nouvelle versée pour la multitude, en rémission des péchés ». Puis ce sang sur cette tunique est aussi la preuve qu’une vente a été réalisée. Cela semble nous rappeler que tout a été payé et que la dette des juifs et des gentils a été payée avec deux signes, pour deux témoins, deux marques.
«34 Et il déchira ses vêtements, il mit un sac sur ses reins, et il porta longtemps le deuil de son fils.»
Lorsque Jacob « déchira » qara, l’hébreu dit qu’il « déchira les cieux » , qu’il « mis du fard à ses yeux »
Les reins en Israël sont connus pour être le siège du désir, le cœur, les entrailles et c’est là que Jacob se vêt d’un vêtement qui sert aussi pour porter le grain.
« sac » provient de l’hébreu « saq » maille, vêtement fait en sac, sac (pour le grain), sac: vêtement, porté dans le deuil ou l’humiliation, même matériau étendu, pour se coucher dessus
«35 Tous ses fils et toutes ses filles vinrent pour le consoler; mais il ne voulut recevoir aucune consolation. Il disait: C’est en pleurant que je descendrai vers mon fils au séjour des morts! Et il pleurait son fils.»
Aux yeux de Jacob, son fils n’est plus. Cette consolation de la perte de son fils, le Père Éternel l’a vécue avec son Fils et c’est pourquoi, lorsqu’Il demande de consoler son peuple dans Esaïe 40, Il sait exactement de quoi Il Parle : Il parle par expérience !
36 Les Madianites le vendirent en Égypte à Potiphar, officier de Pharaon, chef des gardes.
Medaniy une variante du patronyme Midyaniy adj Madian « lutte » 1) un membre de la tribu de Madian 2) un habitant de la terre de Madian. Ce mot vient de Midyan Madian ou Madianite « lutte, dispute » n pr m 1) fils d’Abraham par Ketura et fondateur de la tribu des Madianites, ou Arabes descendant de Madian. Le territoire des Madianites, dans le désert au nord de la péninsule Arabique; lieu vers lequel Moïse alla quand il s’éloigna de Pharaon. Midyan pluriel Midyanim signifie « contestation, dispute, querelleur, querelleuse, querelle ; lutte, dispute, querelle ».
Ce peuple arabe qui descend d’Ismaël est contestataire, disputeur, querelleur. Ce peuple spirituellement errant a besoin de Dieu et c’est vers eux que Dieu envoie un enfant d’Israël, Joseph, qui – soit dit en passant, leur doit une fière chandelle puisqu’il serait mort dans la citerne faute de secours.
Les juifs ainsi que les nations incirconcises sont aimées par Dieu (Jean 3 :16) et c’est la raison pour laquelle Il leur envoie des prophètes juifs et puis son propre Fils.
Joseph a été rejeté par les siens, des juifs, et pris en charge par les madianites- des non juifs. Yeshoua a été rejeté par les siens, les enfants d’Israël et il a été « pris en charge » par des nations païennes, non juives qui ont cru en lui : les chrétiens. Mais au départ ces madianites (ces nations) n’ont pas voulu de lui si ce n’est par pur intérêt financier. Après seulement devant les fruits (révélations de rêves) ils en font leur ami.
A leur tour, les juifs ont été rejetés, vendus, exterminés, humiliés.
S’envelopper du salut comme d’une tunique
Si la tunique représente le vêtement de fin lin du salut, c’est parce qu’à un moment donné de l’histoire, lors du récit de la chute le besoin de vêtement se rattache à la connaissance du bien et du mal acquise par le premier couple, qui se vêt d’abord avec des feuilles (Genèse 3:7).
Adam - Kouttoneth, la tunique du sacrificateur
Les habits que Dieu donne à Adam et à Eve avaient un sens parallèle à cette tunique que Joseph avait reçu de son père. En effet les deux situations sont similaires car elles mettent en action le rachat du péché. « L’Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des habits («kethoneth») de peau («or», «mis à nu»), et il les en revêtit. » (Genèse 3 : 21)
La tunique offerte par Jacob – ou plutôt par « Israël » - à son fils est ici à l’image du cœur de Dieu, preuve de son amour, peut-être même à l’image des couleurs de l’arc en ciel. Il ne s’agit plus de Jacob, un père rusé, menteur ou fraudeur mais d’un vainqueur : Israël.
« Israël aimait Joseph plus que tous ses autres fils, parce qu’il l’avait eu dans sa vieillesse; et il lui fit une tunique de plusieurs couleurs. (Genèse 37 :2)
Se revêtir : le cœur de Dieu
Se revêtir de la tunique, cela nous indique le cœur de Dieu leb-oush vêtements, habits, tunique, dépouille, vêtir, être revêtu, appareil, habillement vient de 3847 labash ou labesh לָבַשׁ ou לָבֵשׁ une racine primaire de vêtir, revêtir, faire mettre, couvrir, remettre, porter, mettre prendre, habits, costume, s’envelopper. Le mot commence par la particule Lev du cœur : 3820 leb לֵב cœur, esprit, pensée, sens, raison, milieu, en lui-même, de son gré, habileté, intelligence, courage, décourager, se réjouir. La racine du cœur est le verbe «ravir le cœur » 3823 labab לָבַב faire des gâteaux, avoir l’intelligence. La tunique que porte le pécheur racheté, rappelle que le cœur de Dieu est toujours avec Lui. La tunique, ce vêtement du salut, un vêtement de fin lin est forcément lié au cœur de Dieu.
Cette tunique, le Fils de Dieu a permis qu’elle soit donnée à quelqu’un d’autre
« Si quelqu’un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l’autre. Si quelqu’un prend ton manteau, ne l’empêche pas de prendre encore ta tunique. » (Luc 6 : 29)
« Il leur répondit : Que celui qui a deux tuniques partage avec celui qui n’en a point, et que celui qui a de quoi manger agisse de même. (Luc 3 : 11)
Si la tunique n’est pas en relation avec la foi en Yeshoua, elle doit être déchirée
La tradition en Israël de déchirer ses vêtements était une démonstration du vêtement brisé, souillé.
« Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, et dit : Qu’avons-nous encore besoin de témoins ? » (Marc 14:63)
Puisque le salut en Yeshoua est unique, il ne doit pas y avoir de deuxième tunique de réserve
« Ne prenez rien pour le voyage, leur dit-il, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent, et n’ayez pas deux tuniques. » (Luc 9 : 3)
Le salut doit être préservé de toute souillure
« Sauvez-en d’autres en les arrachant du feu; et pour d’autres encore, ayez une pitié mêlée de crainte, haïssant jusqu’à la tunique souillée par la chair. » (Jude 1 : 23)
Comparaison avec le manteau d’Élie
Lorsqu’après avoir entendu la voix de l’Éternel, Elie s’enveloppa le visage (panyim) de son manteau (Addereth), l’expression utilisée est « Elie se voila les faces (corps, âme et esprit) avec la tunique glorieuse de puissance ».
« 13 Quand Elie l’entendit, il s’enveloppa le visage de son manteau, il sortit et se tint à l’entrée de la caverne. Et voici, une voix lui fit entendre ces paroles: Que fais-tu ici, Elie? » (1Rois 19 :13)
Addiyr - Addereth - Adar
155 addereth אַדֶּרֶת est le féminin de Addiyr manteau, magnifique, magnificence (10 occurrences), gloire, gloire, magnificence (d’une vigne, d’un bétail), manteau, fait de fourrure ou matériau fin, vêtement de prophète. 117 addiyr אַדִּיר puissant, magnifique, conducteur, vaillant, honneur, considéré, principaux, considérables, pieux, grand, chef, élever … ; (27 occurrences). Ce mot parle de grandeur, de majesté, de puissance. Ce manteau ne pouvait évidemment PAS être la tunique de Joseph ni celle de Yeshoua puisque Yeshoua a délaissé toute sa magnificence, toute sa gloire et toute sa divinité pour venir porter sur lui notre misère et nos péchés. Yeshoua dans son ciel de gloire aurait pu porter un manteau addiyr/addereth mais pas sur terre.
La racine de Addiyr (m)/addereth (f) est adar 142 אָדַר une racine primaire qui signifie magnifique, signalé, grand, majestueux, sage, noble poétique.
Les manteaux d’Elie, «Addereth» portaient ce nom car ils étaient faits de fourrure ou d’un matériau fin faits de peaux ou de riches tissus. Ceux de peaux étaient à l’usage des pauvres et des prophètes ; les autres, brodés et ornés de ligures, décoraient les épaules des grands. (Genèse 25:25 ; Josué 7:21 ; 2Rois 2:8 ; Jonas 3:6 ; Zacharie 13:4).
Dans les trois mots qui dérivent tous de la racine adar, a alef (Dieu), le dalet d (la porte), le rech r (le commencement),
- le manteau du prophète « addereth » possède une lettre supplémentaire le TAV la signature de Dieu sur son œuvre de rédemption, le sacrifice parfait pour l’expiation des péchés de l’humanité, la croix
–le magnifique, le conducteur, le vaillant, le considéré, le pieu, le grand, le chef, le puissant addiyr, possède un Yod : la Main de Dieu : le FILS sacrifié pour nous»
Un manteau pour le fils de l’homme, un manteau pour le Fils de Dieu
Le manteau d’Élie préfigurait le Fils de Dieu glorieux.
Les deux tuniques, celle de Joseph ainsi que celle de Yeshoua partagée par les romains n’avaient pas la même onction que celle d’Élie car elles préfiguraient le «Fils de l’homme» qui est sorti du Père, qui a abandonné sa gloire. C’est pour cela que cette tunique n’est pas appelée une « addereth ». La vraie tunique de puissance était le manteau d’Elie. La tunique que portait Joseph et Yeshoua étaient maculée de « sang ».
« Ils lui ôtèrent ses vêtements, et le couvrirent d’un manteau écarlate. » (Matthieu 27 :28)
« Les soldats, après avoir crucifié Yeshoua, prirent ses vêtements, et ils en firent quatre parts, une part pour chaque soldat. Ils prirent aussi sa tunique, qui était sans couture, d’un seul tissu depuis le haut jusqu’en bas. » (Jean 19:23)
Les frères commencent par dépouiller Joseph de sa tunique s’employant ainsi à le priver radicalement de son identité.
Le Père dépouille son propre Fils de la Vie, de l’autorité, de sa gloire, de son identité de Dieu pour le déchirer depuis le haut (le ciel) jusqu’en bas (la terre). Il a préféré déchirer le voile du temple du haut en bas pour donner aux hommes accès à son Lieu Saint. Yeshoua Fils de Dieu, Vrai Dieu, qui vit éternellement dans la Gloire et la Puissance sur toute chose, le voilà qui s’est soumis volontairement pour être déchiré. Il a été déchiré et brisé non par les hommes en bas mais par son Père en haut. C’est depuis le haut que vient la déchirure.
L’identité de juif de Joseph est outragée.
L’identité de Dieu de Yeshoua est outragée.
Ruben, un exemple d’apôtre Pierre
Genèse 37 : 22 «Ruben leur dit: ne répandez point de sang; jetez-le dans cette citerne qui est au désert, et ne mettez pas la main sur lui. Il avait dessein de le délivrer de leurs mains pour le faire retourner vers son père.»
Selon Genèse 29 :32, Léa donna le nom de Ruben; car elle dit: « l’Éternel a vu mon humiliation, et maintenant mon mari m’aimera. » Bien qu’il soit l’aîné, Ruben ne parvient pas à être le meneur parmi ses frères. Jacob lui tient rigueur d’avoir une relation incestueuse avec Bilha, une des épouses de son père. (Genèse 35:22 puis 49:3-4). Ruben est l’ancêtre de la tribu des rubénites, qui s’installa dans le Mishor.
On semble voir l’apôtre Pierre (Matthieu 16:22) voulant délivrer Yeshoua même avec son épée tout comme ruben avait planifié de délivrer joseph mais le plan de Dieu devait s’accomplir. Il se peut que Judas Iscariote ait voulu lui aussi délivrer Yeshoua mais il avait compris trop tard son erreur de jugement. Etant un instrument entre les mains de Dieu, il aurait très bien pu se repentir lui aussi.
Reouben «voici un fils»
Ruben « voici un fils ! » est le fils aîné de Jacob par Léa. Il a donné la tribu de Ruben et aussi le territoire habité par la tribu de Ruben. 7205 Reouben רְאוּבֵן vient de 7200 ra’ah רָאָה : voir et 1121 ben בֵּן fils.
On peut noter aussi qu’en hébreu contemporain, re’ah (fs)/reot (fpl) ריאות signifient « poumons ». Ce nom prophétique « Voici un Fils » annonce la venue du Fils de Dieu et le don de la Rouah Hakodesh, l’Esprit Saint. Si Ruben était violent, il était pourtant le premier fils de Jacob. Il a déshonoré son nom par l’inceste avec Bilha, la concubine de son père. Son nom parle de réflexion, de penser, de regarder et même de soigner.
Ruben prophétise
Dieu est Maître de nos lèvres, Maître du langage, Maître de la langue hébraïque. Si nous sommes son peuple, juif de chair ou juif de cœur, c’est Lui qui fait dire à ses prophètes ce qu’il veut pour faire passer un message. Cela est d’autant plus vrai lorsqu’il s’agit de Sa Parole prophétique.
Genèse 37 : 22 «Ruben leur dit: Ne répandez point de sang; jetez-le dans cette citerne qui est au désert, et ne mettez pas la main sur lui. Il avait dessein de le délivrer de leurs mains pour le faire retourner vers son père.»
Selon Genèse 29 :32, Léa donna le nom de Ruben; car elle dit: « L’Éternel a vu mon humiliation, et maintenant mon mari m’aimera. »
On semble voir dans le personnage de Ruben, cet apôtre Pierre (Matthieu 16:22) voulant délivrer Yeshoua même avec son épée, un Ruben qui avait planifié de délivrer Joseph mais le plan de Dieu devait s’accomplir. Il se peut que Judas Iscariote ait voulu lui aussi délivrer Yeshoua mais il s’est donné la mort. Etant un instrument entre les mains de Dieu, il aurait très bien pu se repentir lui aussi.
Reouben vient de la racine primaire ra’ah « voici un fils ! » il est le fils aîné de Jacob par Léa. Il a donné la tribu de Ruben et aussi le territoire habité par la tribu de Ruben. Ruben est donc un homme qui peut être charnel tout comme l’apôtre Pierre.
L’hébreu est une langue à tiroir. S’il existe une signification première, plusieurs autres interprétations sont données dans l’hébreu.
Genèse 37 :21 Ruben « Voici un Fils » entendit « (shama) comprit » cela, et il le délivra (natsal) «délivra du péché et de la culpabilité en ôtant ce qu’il avait sur lui», son identité juive et son identité divine) de leurs mains « de leur partage, de leur fraction et de leur temps ». Il dit : Ne lui ôtons pas la vie. 22 Ruben leur dit : Ne répandez point de sang « le sang de la vigne » ; jetez-le dans cette citerne qui est au désert, et ne mettez pas la main sur lui. Il avait dessein de le délivrer de leurs mains pour le faire retourner « faire revenir par un paiement » vers son père.
Derrière ces mots donnés par les paroles de Ruben, se cache toute une révélation du plan du salut :
« Voici un Fils» qui a comprit, qui délivre du péché et de la culpabilité en ôtant (en se débarrassant) ce qu’il avait de plus cher : son identité divine et son partage d’avec son peuple. Il est séparé de l’époque, du temps terrestre qu’il aurait voulu bénéficier avec ses frères afin que l’âme juive (le sang de la vigne) soit préservée. «Voici le Fils» qui va retourner vers son père avec la preuve de paiement du sacrifice»
Nous avons un Dieu extraordinaire qui tient pour nous en réserve des trésors inestimables et prodigieux qu’Il révèle aujourd’hui, le temps où la connaissance de Dieu augmente. Ruben et l’apôtre Pierre pouvaient être des personnages très charnels soit aussi des prophètes donnant une révélation tout-à-fait exceptionnelle. Ruben serait parfois des ra’ah (un poumon plein de vie) ou à d’autres moments des «raa» (le mal).
UNE PAUSE DANS L’HISTOIRE DE JOSEPH :
« CE QUI EXPLIQUE CELA »
L’histoire de Joseph se déroule comme suit :
De Genèse 37 à Genèse 38 : sa jeunesse
De Genèse 38 à Genèse 39 : une pause
De Genèse 39 à Genèse 44 : la suite de l’histoire : Joseph en Égypte, son internement
De Genèse 45 à Genèse 50 : sa rencontre avec ses frères et son père et la délivrance de la famine.
Genèse 38:1-11
«1 En ce temps-là, Juda s’éloigna de ses frères, et se retira vers un homme d’Adullam, nommé Hira. 2 Là, Juda vit la fille d’un Cananéen, nommé Schua; il la prit pour femme, et alla vers elle. 3 Elle devint enceinte, et enfanta un fils, qu’elle appela Er. 4 Elle devint encore enceinte, et enfanta un fils, qu’elle appela Onan. 5 Elle enfanta de nouveau un fils, qu’elle appela Schéla; Juda était à Czib quand elle l’enfanta.
6 Juda prit pour Er, son premier-né, une femme nommée Tamar. 7 Er, premier-né de Juda, était méchant aux yeux de l’Éternel; et l’Éternel le fit mourir. 8 Alors Juda dit à Onan : Va vers la femme de ton frère, prends-la, comme beau-frère, et suscite une postérité à ton frère. 9 Onan, sachant que cette postérité ne serait pas à lui, se souillait à terre lorsqu’il allait vers la femme de son frère, afin de ne pas donner de postérité à son frère. 10 Ce qu’il faisait déplut à l’Éternel, qui le fit aussi mourir. 11 Alors Juda dit à Tamar, sa belle-fille : Demeure veuve dans la maison de ton père, jusqu’à ce que Schéla, mon fils, soit grand. Il parlait ainsi dans la crainte que Schéla ne mourût comme ses frères. Tamar s’en alla, et elle habita dans la maison de son père.»
L’identité juive au prix du sang
Si le chapitre 38 est rempli d’immoralité de la part des enfants d’Israël, les dangers décrits menaçaient purement et simplement l’accomplissement des desseins de Dieu pour Israël. Il devenait urgent d’arracher Israël à l’influence cananéenne idolâtre dont le péché commence à l’envahir.
Pour Dieu, la chose la plus grave est de bafouer ce qui a été payé par le prix du SANG de son Fils. Ce sang qui a maculé prophétiquement la tunique de Joseph ne pouvait en aucune façon être méprisé par son peuple.
La valeur du sang de Yeshoua est triple :
1. Le sang paie le rachat de toute l’humanité, juifs et non juifs, bons et mauvais, petits et grands, riches et pauvres
2. Le sang paie le prix de l’identité juive des enfants d’Israël
3. Le sang de Yeshoua paie à Celui-ci le droit de ne pas revendiquer son identité juive ni sa divinité.
Si l’identité juive a été retirée à Yeshoua (au prix de sa tunique maculée de sang), c’est pour que le peuple juif puisse la garder cette identité : l’identité juive n’est pas gratuite : elle se paie par le SANG du Fils de Dieu.
La VRAIE identité juive n’a de valeur que par le SANG de Yeshoua. C’est ce que révèle la tunique KUTTONETH de Joseph.
Cette révélation prophétique de la valeur triple du sang de Yeshoua HaMashiah indique pourquoi le caractère identitaire d’Israël est à ce point important : au prix du SANG de Yeshoua.
Il est aussi grave pour Dieu
1. pour un païen de refuser la grâce du salut par le sang
2. pour un juif de refuser l’identité juive par le même sang
Il est à noter que si Yeshoua a accepté de se délester de son identité juive, nous ne devons pas la lui rendre puisque la tunique de l’identité juive a été maculée par le sang qui a été présenté à Dieu pour paiement.
Ce chapitre 38 est absolument essentiel à la suite du développement de l’histoire de Joseph et révèle l’importance capitale pour les enfants d’Israël d’accepter leur identité.
Si on a compris pourquoi Joseph a été envoyé en Égypte pour ses frères, on comprendra plus tard aussi pourquoi les juifs ont été envoyés en diaspora dans les nations au milieu des « loups » avec un aboutissement ultime, la shoah qui a fait naître un pays en un jour. On comprendra aussi pourquoi Yeshoua a été envoyé dans le monde.
Ce chapitre 38 arrive exprès, s’intégrant parfaitement dans le contexte.
Pendant que le chapitre 37 expliqua comment Joseph (et la nation entière d’Israël) atterrit en Égypte plutôt qu’à Canaan, le chapitre 38 nous raconte pourquoi ce séjour en Égypte fut nécessaire. Il nous fournit une toile de fond contre laquelle la pureté de Joseph dans le chapitre 39 ressort encore plus clairement comme un « agneau pur et sans tache ». Le chapitre 39 ainsi que les suivants décrivent le prix que Joseph (le Messie) a dû payer pour les péchés de ses frères. Le chapitre 38 suggère quelques conséquences du péché de la vente de Joseph dont Juda souffrit.
L’histoire de Joseph qui perd son identité en commençant par la perte de sa tunique puis sa vie « païenne » en Égypte jusqu’à son mariage avec la fille d’un prêtre idolâtre est la toile de fond de toute l’histoire d’Israël de son origine à nos jours.
Ce chapitre 38 est rempli d’immoralité de la part des enfants d’Israël.
Le refus de donner la Vie
Mais pire encore, les dangers décrits menaçaient purement et simplement l’accomplissement des desseins de Dieu pour Israël au point même où Onan (son nom a donné depuis, le terme « onanisme »), un enfant d’Israël qui préférait jeter sa semence par terre plutôt que de donner la vie et perpétuer la race juive de laquelle devait sortir le Messie et par laquelle Il allait venir régner à Jérusalem.
Pour Dieu, si le péché d’onanisme est un péché de la chair, il était d’autant plus grave si le but avoué était le refus de donner vie à la nation d’Israël selon le commandement de Dieu de donner une postérité.
C’était encore plus grave que le péché de la chair lui-même et cela a provoqué l’irritation de Dieu.
De même, on raconte que la situation catastrophique du peuple juif dans les années d’avant guerre était à ce point grave du point de vue identitaire de refuser de poursuivre la semence juive dans le plan de Dieu que quelque chose devait inévitablement se passer.
A chaque fois que le peuple juif voulait un roi comme les nations, un jugement s’abattait alors sur lui de tout côté.
L’influence cananéenne
Dieu a placé Genèse 38 précisément à cet endroit là afin de montrer par un cas spécial combien il était urgent d’arracher la famille patriarcale à l’influence cananéenne idolâtre dont le péché commence à l’envahir. De cette manière, un jour tout nouveau est jeté sur l’histoire de Joseph en Égypte : il est l’instrument choisi de Dieu pour préparer cette migration devenue indispensable. Et c’est ainsi que ce morceau rentre dans l’histoire de Joseph, dans laquelle il est intercalé.
Le génocide JUIF
Si l’on analyse plus en profondeur ce vers quoi les juifs d’Europe allaient dans les années d’avant guerre, on réalise pourquoi Dieu a permis les dures épreuves de 39 à 45. Cela est confirmé par Yosef Ben Porat, un rabbin orthodoxe de la Hidabroot pour lequel l’extermination juive n’a pas eu de précédent dans toute l’histoire de l’humanité et où les nazis ont forcé à faire exterminer des millions de juifs dans des chambres à gaz par d’autres juifs afin de briser même jusque dans la mort, la conscience de l’innocence juive.
Ce rabbin a déclaré que si Dieu a permis la shoah c’est précisément à cause du fait établi que, dans toutes les parties de l’Occident d’avant guerre, la majorité des juifs refusaient leur identité juive et désiraient s’assimiler aux nations en se mêlant aux non juifs. Tout comme Cyrus ou Aman envoyé par Dieu, Hitler lui aussi, instrument de la malédiction apparaissait pour empêcher les mariages mixtes, l’assimilation etc. Dieu était au cœur même de la shoah selon ce qu’il avait donné comme avertissement dans Deutéronome 28 :15-68.
Si le peuple juif a été à ce point la cible incroyablement sévère de Dieu, c’était pour préserver son peuple qu’il aime de l’assimilation au paganisme qui a été la cause de la chute d’Israël dans toute l’histoire de la Bible.
Le Rabbi Yosef Ben Porat disait :
« Les lois de la Torah sont semblables à celles de Nuremberg. « Leur cœur changea jusqu’à prendre son peuple en haine » (Psaumes). Nous ne voulons pas que vous vous assimiliez à notre peuple. Vous voulez vous rapprocher des non juifs ? C’est là où ils vous repoussent d’un coup de pied magistral ! Plus vous voudrez vous rapprocher d’eux, plus le coup de pied sera magistral.
Sans ça, pas de peuple juif !
Dieu, en créant le peuple juif, a promis et juré que même si les étoiles venaient à tomber, et que l’univers tout entier venait à disparaître, le peuple juif resterait vivant. « Si vous suivez mes voies, je vous protège, MAIS, si vous comptez vous mêler aux non juifs, il y a là aussi une conséquence et 98 malédictions qui sont énumérées et détaillées jusqu’à ce qu’ils vous exterminent… Où était Dieu pendant la shoah ? Il était au cœur même de la shoah, tout ce qu’Il a écrit dans la Torah se réalisait, Il l’avait écrit à l’avance et annoncé le déroulement des choses. Il y a même eu l’occasion d’une répétition générale mentionnée par le prophète Ezéchiel après la destruction du 1er Temple : en Babylonie, les juifs voulaient ressembler aux non-juifs et s’assimiler. Où était Dieu pendant la destruction du Temple ? Dieu nous a abandonnés, disaient ils, nous aussi, abandonnons-le : assimilons-nous ! Une autre répétition à Pourim où se déroulèrent les événements rapportés par la Méguilate Esther, le livre qu’on lit le jour de la fête de Pourim. Juste après que les juifs aient participé au festin organisé par le roi Assuérus et se soit mêles à la société perse, internationale se leva ce fameux chef, descendant d’Amalek, l’ancêtre d’Hitler.
Après la nuit de Cristal, Rabbi El’Hanane Wasserman un des plus éminents disciples du Hafets Haïm a tenté de réveiller ses coreligionnaires en publiant des articles dans les journaux : « Vous avez vu la Main Puissante de Dieu, Vous avez vu le bras étendu de Dieu, attendriez-vous de voir aussi Son Courroux débordant » ? N’est-il pas temps de comprendre que tout cela est voulu et dirigé par Dieu Lui-même ? Les juifs ont coupé leurs barbes, enlevé leurs tefillins pour avoir l’air non juif, l’air allemand, ce sont eux qui ont du porter le signe – ô combien distinctif – de l’étoile jaune. Leur signifiant clairement « vous êtes juifs et vous le resterez toujours quoi que vous fassiez. Vous refusez de porter les tsitsits ? Portez l’étoile jaune à la place ! Vous avez honte d’être juif ? Et bien vous resterez juifs à jamais !
C’est tout le contraire de ce qui se passe habituellement lorsqu’une majorité tente d’assimiler une minorité.
Au milieu du 19ième siècle, les pères de l’antisémitisme moderne accusent les juifs d’avoir entaché la culture, détourné les jeunes de la croyance en Dieu.
« Je vous ai séparés des peuples pour que vous soyez à Moi »
Genèse 38 :1 « En ce temps–là, Juda s’éloigna de ses frères et se retira auprès d’un homme d’Adoullam nommé Hira. »
En ce temps là : Ces événements dans la famille de Juda doivent avoir rempli tout le temps qui s’est écoulé de la vente de Joseph à l’établissement de la famille patriarcale en Égypte. C’est un espace de vingt-deux ans (22), car Joseph, qui avait été vendu à l’âge de dix-sept ans (17), fit venir son père en Égypte à l’âge de trente-neuf ans (39). Voir les données chronologiques de Gen.41.46 et de Gen.45.6
1. S’éloigner en succombant : descendre sans la Vie
Deux verbes hébreux s’opposent et sont l’image du combat que vit Israël depuis sa naissance : la «montée» (l’alyiah), et la «descente» (la yeridah). Lorsque en ce temps–là, Judah «s’éloigna» de ses frères et se retira (5186 natah נָטָה courber, violer, porter atteinte, se détourner, ramener, tourner, incliner, décliner, tirer (de côté), à l’écart, conduire, fléchir, abaisser, suivre) auprès d’un homme d’Adoullam nommé Hira, le verbe utilisé est «yarad».
וַיְהִי בָּעֵת הַהִוא, וַיֵּרֶד יְהוּדָה מֵאֵת אֶחָיו; וַיֵּט עַד-אִישׁ עֲדֻלָּמִי, וּשְׁמוֹ
Vayehi baet hahiv vayered yehoudah meet ehaiv; vayet ad-iysh adoulamiy oushmo
et il arriva qu’il descendit Yehoudah de ses frères et s’en détourna vers un homme adoulam son nom
Juda « s’éloigna » יְהוּדָה וַיֵּרֶד vayered yehoudah : la racine primaire yarad laisse supposer que Juda, en s’éloignant de son peuple, a « succombé » à quelque chose. Cette même racine a donné le mot Yerou-Shalaïm (descendu) qui vient de Yarad.
Jérusalem est composé de deux mots YEROU et SHALOM. La racine hébraïque de YEROU de Yarad.
La racine Yarad donne le verbe « LAREDET » « descendre » et «LEHORID » « faire descendre, abaisser ». yarad est une racine primaire qui signifie « descendre, s’abattre, abaisser, transporter, porter, « apporter », tomber, s’éloigner, ôter, démonter, présenter, succomber, décliner, « aller vers le bas »
Forme parfaite (Qal) « aller ou venir plus bas », enfoncer, baisser, être prostrée, « descendre (d’une révélation ) »
Forme (Hifil) apporter, envoyer, porter, poser, faire descendre
Forme (Hof’al) être apporté plus bas, être pris, emmené
Mais Yerou-Shalaïm יְרוּשָׁלַםִ ou יְרוּשָׁלַיִם provient de deux mots différents :
1. yarah (élever, enseigner, instruire, répandre)
2. yarad (descendre, succomber)
Yerou-Shalaïm est une Jérusalem terrestre qui est abaissée en bas et qui « porte » le peuple juif.
Yerou-Shalaïm est une Jérusalem céleste qui nous instruit, qui répand la pluie du ciel (la prière = archers) avec la Vie (La lettre « Hé » h représente la Vie)
2. La persévérance dans le péché
« Se retira » : la racine primaire natah laisse supposer que Juda a « violé », « a porté atteinte », « a décliné », « a fléchi », « a perverti », au point même d’aller jusqu’à « étendre une tente » : s’installer dans cette corruption.
C’est donc ce qui s’est passé puisqu’il a violé Tamar.
3. La descente dans les ténèbres
Quand on s’éloigne de ses frères dans la foi, on se rapproche des ténèbres. Judah «descendit» auprès d’Adullam, il devait être dans la plaine, non loin de la frontière des Philistins alors que Hébron, où demeurait la famille de Jacob, était dans les montagnes de Juda. Judah se rapproche dangereusement de la frontière des philistins ennemis de Dieu.
4. La propre justice
Adullam « justice du peuple », « enclos » est une ville des Cananéens attribuée à Juda et située dans la plaine. C’est l’emplacement de la caverne où David se cacha plus tard.
D’après Josué 12.15, c’était une ancienne ville royale des Cananéens. Quand il n’y a plus Dieu et sa Justice, il faut se trouver une propre justice.
Judas Iscariote s’est éloigné du Seigneur pour le trahir ensuite. Il a eu de mauvaises fréquentations, avec les pharisiens religieux qui ne voulaient pas céder leurs prérogatives rabbiniques au profit de la Vérité biblique et de la Sainteté. Il avait comme amis des religieux qui pratiquaient leur propre justice : Adullam « justice du peuple » en totale contradiction avec la « justice de Dieu » Adlay (1Chroniques 27:29) « justice », « justice de Dieu » ancêtre de Schaphath, bouvier de David et père du prophète Elisée.
Là déjà, Dieu montrait la différence entre les deux types de justice. Il n’est pas étonnant que Addulam ait donné le verbe « aduler », idolâtrer, encenser ou flatter quelqu’un.
5. La recherche d’un feu étranger et des plaisirs du monde
Hira : Juda choisit de quitter ses frères et son père pour aller chercher ailleurs « de l’herbe plus verte », en s’associant avec les Cananéens. Les problèmes de Juda commencèrent avec son association avec Hira l’adoullamite, cet ami proche qui avait une mauvaise influence sur Juda. Là où Hira est mentionné, il y a des problèmes pour Juda.
La racine de Hira est Havar « être blanc » et Esaïe 29:22 ajoute « pâlir » « être dans la honte »
Pendant qu’il est à Adoullam avec Hira, Juda sort avec une certaine femme cananéenne dont le nom est Bat Shoua « la fille de shoua » « Richesse » « fille de la richesse », « fille de salut » se dit aussi « Bat Sheva ». L’apparence physique de cette fille et l’appât du gain de son père ont été les seules considérations dans sa décision de l’épouser. C’était donc un choix purement physique et intéressé. Aucune considération spirituelle n’a été prise en compte.
6. La fausseté dans la relation conjugale
Genèse 38:5 « Juda était à Kézib quand elle l’enfanta. »
Kézib, la « fausse », ville qui se trouvait sur la frontière méridionale de Juda, non loin de Béerséba où Juda eut un deuxième fils « Shelah » (requête, prière) de la fille de Shoua se nomma ailleurs Aczib (Josué 15.44; Michée 1.14) se traduit par « fausse ». (Genèse 38 :8)
Racine primaire kazab mentir, tromper, démentir, menteur, mensonge, infidèle, tarir, débiter
En qualité de beau-frère, il fallait éviter l’extinction des familles quand un homme mourait sans enfant. Son frère ou, à défaut de frère, son plus proche parent épousait sa veuve, et le premier enfant né de cette union était envisagé comme fils du premier mari. (Deutéronome 15.5-10)
7. Juda et Onan intéressés par le gain
Juda et Onan ne se préoccupent pas d’accomplir la promesse que Dieu a faite à Abraham, Isaac et à Jacob de croître et de multiplier. « Que cette postérité ne serait pas à lui » (Genèse 38 :9 ). S’il suscitait lignée à son frère, le bien paternel serait divisé en trois parts ; si non, il lui en reviendrait la moitié.
8. Le rejet de Dieu amène à la superstition et à l’impudicité
« Il ne faut pas qu’il meure » (Genèse 38 :11-12). Judah, probablement superstitieux, soupçonne que Tamar porte malheur à tous ses maris défunts !
Verset 12 « Il monta à Thimna, vers ceux qui tondaient ses brebis»
Tondaient. Le moment de la tonte des brebis était un temps de fêtes joyeuses et de licence. La tonte est facilitée par la température élevée, par la transpiration des brebis et par l’exiguïté
Si le moment de la tonte des brebis était un temps de fêtes joyeuses elle est aussi un temps de licence, de débauche avec consommation de vin
C’est l’occasion utilisée par sa belle fille Tamar pour le séduire.
Comparez 1 Samuel 25.4 et suivants.
Thimna. L’ancienne alliance mentionne trois localités de ce nom :
1. l’une en Ephraïm, domicile de Josué (Josué 19.50)
2. la seconde a appartenu tantôt aux Philistins (Juges 14.4), tantôt à la tribu de Juda (Josué 15.10), tantôt à celle de Dan (Josué 19.43) ; c’est là que demeurait la femme de Samson (Juges 14).
3. Enfin Josué 15.57 indique un troisième Thimna dans les montagnes de Juda. C’est de cette dernière localité qu’il est ici question.
Genèse 38:12-30
12 Les jours s’écoulèrent, et la fille de Schua, femme de Juda, mourut. Lorsque Juda fut consolé, il monta à Thimna, vers ceux qui tondaient ses brebis, lui et son ami Hira, l’Adullamite. 13 On en informa Tamar, et on lui dit : Voici ton beau-père qui monte à Thimna, pour tondre ses brebis. 14 Alors elle ôta ses habits de veuve, elle se couvrit d’un voile et s’enveloppa, et elle s’assit à l’entrée d’Enaïm, sur le chemin de Thimna; car elle voyait que Schéla était devenu grand, et qu’elle ne lui était point donnée pour femme.
15 Juda la vit, et la prit pour une prostituée, parce qu’elle avait couvert son visage. 16 Il l’aborda sur le chemin, et dit : Laisse-moi aller vers toi. Car il ne connut pas que c’était sa belle-fille. Elle dit : Que me donneras-tu pour venir vers moi? 17 Il répondit : Je t’enverrai un chevreau de mon troupeau. Elle dit : Me donneras-tu un gage, jusqu’à ce que tu l’envoies ? 18 Il répondit : Quel gage te donnerai-je? Elle dit : Ton cachet, ton cordon, et le bâton que tu as à la main. Il les lui donna. Puis il alla vers elle; et elle devint enceinte de lui. 19 Elle se leva, et s’en alla; elle ôta son voile, et remit ses habits de veuve.
20 Juda envoya le chevreau par son ami l’Adullamite, pour retirer le gage des mains de la femme. Mais il ne la trouva point. 21 Il interrogea les gens du lieu, en disant : Où est cette prostituée qui se tenait à Enaïm, sur le chemin ? Ils répondirent : Il n’y a point eu ici de prostituée. 22 Il retourna auprès de Juda, et dit : Je ne l’ai pas trouvée, et même les gens du lieu ont dit : Il n’y a point eu ici de prostituée. 23 Juda dit : Qu’elle garde ce qu’elle a! Ne nous exposons pas au mépris. Voici, j’ai envoyé ce chevreau, et tu ne l’as pas trouvée.
24 Environ trois mois après, on vint dire à Juda : Tamar, ta belle-fille, s’est prostituée, et même la voilà enceinte à la suite de sa prostitution. Et Juda dit : Faites-la sortir, et qu’elle soit brûlée. 25 Comme on l’amenait dehors, elle fit dire à son beau-père : C’est de l’homme à qui ces choses appartiennent que je suis enceinte; reconnais, je te prie, à qui sont ce cachet, ces cordons et ce bâton. 26 Juda les reconnut, et dit : Elle est moins coupable que moi, puisque je ne l’ai pas donnée à Schéla, mon fils. Et il ne la connut plus.
27 Quand elle fut au moment d’accoucher, voici, il y avait deux jumeaux dans son ventre. 28 Et pendant l’accouchement il y en eut un qui présenta la main; la sage-femme la prit, et y attacha un fil cramoisi, en disant : Celui-ci sort le premier. 29 Mais il retira la main, et son frère sortit. Alors la sage-femme dit : Quelle brèche tu as faite ! Et elle lui donna le nom de Pérets. 30 Ensuite sortit son frère, qui avait à la main le fil cramoisi; et on lui donna le nom de Zérach.
L’inceste implicite de Judah avec sa belle fille Tamar qui se prostitue est permise par Dieu. Judah est coupable d’impudicité alors que l’acte de Tamar vise la conservation de la tribu de Judah, autrement destinée à l’extinction. La tradition juive a fait de Tamar une femme vertueuse et honorée.
Fait exceptionnel, car contrairement à la tradition rabbinique, la généalogie juive se fait par les pères, Matthieu 1:3 nomme Tamar dans la généalogie du Messie. C’est dans ce contexte trouble que Dieu doit intervenir pour susciter son peuple. Tamar est donc suscitée par Dieu Lui-même. De son côté, Judah se laisse séduire à cause de son intérêt de l’apparence physique et du gain honteux.
Dieu change alors le mal en bien pour accomplir ses desseins.
Onan a désobéi à son père et aux lois de Dieu. Il a, en faisant ainsi, brisé le premier, le cinquième, le septième et le dixième commandement. La violation d’un commandement contrevient à la loi entière. Le Messie devait descendre de Judah par Tamar. Par conséquent, Tamar était au cœur de cette question. Elle était aussi sans le support de la famille; elle s’est donc placée dans une position où Judah accomplirait le vœu qu’il lui avait fait et qu’il n’avait pas honoré. Tamar a aussi placé Judah dans une situation où il a commis l’inceste avec elle par sa propre faiblesse. Il a été ainsi forcé d’honorer son devoir envers elle sous la loi. Des jumeaux ont résulté de cette union, Pérets et Zérach. Tous les deux, Pérets (signifiant violation) et Zérach (signifiant lumière qui se lève, Progéniture ou Aube), avec leur mère Tamar, sont mentionnés dans la généalogie du Messie dans Matthieu 1:3.
Verset 14
Enaïm : les « yeux », les deux sources. Même localité que Enam, dans la plaine de Juda (Josué 15.34).
Car elle avait vu.... Juda ne tenant pas sa promesse, elle veut, par des moyens détournés, lui faire remplir à lui-même le devoir qui incombe à sa famille, et à lui personnellement, comme plus proche parent, une fois que Schéla lui est refusé.
Verset 15
Femme de mauvaise vie. Au verset 21, elle est appelée une prostituée, en hébreu kedésha, littéralement consacrée. C’étaient des femmes qui se consacraient au culte d’Astarté, la Vénus des Cananéens. Cette prostitution religieuse, très usitée chez les peuples anciens, était particulièrement répandue parmi les tribus cananéennes.
Car elle avait couvert son visage. On pourrait conclure du car que les femmes de mauvaise vie avaient coutume de se voiler. Mais le car peut s’appliquer aussi à une idée sous-entendue, que suppléent les 70 et la Vulgate : Il la prit pour une femme de mauvaise vie, car il ne la reconnut pas, parce qu’elle avait couvert...
Verset 16
Vers le chemin : un chemin latéral par rapport à la route qu’il suivait, et au bord duquel elle était assise. Comparez Jérémie 3.2 ; Ezéchiel 16.25
Verset 17
Un chevreau : peut-être parce que cet animal était spécialement consacré à Astarté.
Verset 18
Les objets qu’elle exige comme gages sont particulièrement propres à faire reconnaître leur propriétaire.
Le cachet était un insigne porté par tout chef de famille soit au doigt, soit suspendu au cou par un cordon.
Ton bâton. La poignée de la canne avait une marque distinctive pour faire reconnaître le propriétaire. Chez les anciens Babyloniens, chaque homme portait un anneau et un bâton.
Verset 23
Qu’on se moque de nous : en voyant qu’il s’est laissé duper et qu’il a remis un gage beaucoup plus précieux que le salaire convenu, et en la possession duquel il ne peut rentrer.
Verset 24
Qu’elle soit brûlée. Le patriarche avait droit de vie et de mort sur les membres de sa famille. (Comparez 31.32). Comme veuve sans enfants, elle était fiancée à son beau-frère ; et une fiancée qui se livrait à l’impureté était punie de mort (Deutéronome 22.23 et suivants). Seulement la loi ordonna la lapidation, et non le supplice du feu, comme ici.
Verset 26
Elle est plus juste que moi. C’est moi qui ai péché, en ne lui accordant pas Shéla pour mari.
Il ne la connut plus. Maintenant qu’il savait qui elle était, une union entre eux eût été illégitime. Comparez Lévitique 18.15
Verset 29
Pérets signifie brèche.
Verset 30
Zérach signifie lever (du soleil). On le nomma ainsi parce qu’il était apparu le premier. Pérets n’en fut pas moins considéré comme l’aîné (46.12 ; Nombres 26.20). C’est de la famille de Pérets que sortira la race royale, qui commence avec David, et par conséquent aussi le Messie. Voir la généalogie de Pérets à David dans Ruth 4.18-22
GENESE 38 : 1-30
Yehoudah (Judah) « que Dieu soit loué » est le 4ème fils de Yaacov (Jacob) et de Léa. Il ne se joignit pas à ses frères Shiméon et Lévi pour venger par trahison l’outrage fait à Dina, sœur germaine des 3. (Genèse 34) Judah épousa une Cananéenne, fille d’un homme appelé Schua, originaire d’Adoul-am (Adullamiy) « justice du peuple ». Il en eut 3 fils: Er, Onan et Shéla. Dieu fit mourir les 2 premiers à cause de leur mauvaise conduite (38.1-10). Plus tard, par son union avec Tamar, veuve d’Er, Juda devint père de 2 jumeaux, Pérets et Zérah (v. 11-30; 46 :12; Nombres 26 :19). Juda fut l’ancêtre de David, par la lignée de Pérets (Ruth 4 :18-22) et finalement l’ancêtre du Messie (Matthieu 1 :3-16). Juda sauva la vie de Joseph, en proposant de le vendre au lieu de le tuer. (Genèse 37 : 26-28)
1 En ce temps-là, Juda s’éloigna de ses frères, et se retira vers un homme d’Adullam, nommé Hira.
2 Là, Juda vit la fille d’un Cananéen, nommé Schua; il la prit pour femme, et alla vers elle.
3 Elle devint enceinte, et enfanta un fils, qu’elle appela Er re « veillant » (commence par la lettre ayin « le regard ») Le verset biblique nous révèle l’inconduite de Er. « Er étant mauvais aux yeux de l’Éternel, l’Éternel (YHWH) le fit mourir ».
Quelle est donc cette faute qui oblige le Tétragramme, le Dieu matriciel de la miséricorde à supprimer cette vie ? Er répandait sa semence hors du corps de sa femme, « afin qu’elle ne tombe pas enceinte et ne perde sa beauté » précise Rachi. Selon cette tradition, Er refuse d’assumer une relation maritale et paternelle, il refuse la continuité de sa propre histoire. Sa semence, qui devrait s’épanouir dans le giron féminin, est répandue en pure perte.
Aucune altérité authentique n’est ici construite. La femme n’est qu’un objet de beauté, une poupée qu’il faut maintenir en état de beauté permanente. Er se refuse à féconder la matrice de miséricorde, il n’assume pas l’Alliance avec l’Éternel, qui appelle l’alliance avec le prochain. Le nom Er [ayin - rech] qui signifie « Éveillé » s’inverse en ra [rech – ayin], le « mal ».
4 Elle devint encore enceinte, et enfanta un fils, qu’elle appela Onan « vigoureux », « lassitude », « iniquité »
5 Elle enfanta de nouveau un fils, qu’elle appela Schéla hlv « requête », « pétition », « prière » ; Juda était à Czib byzk « fausse » une ville en Juda quand elle l’enfanta.
6 Juda prit pour Er, son premier-né, une femme nommée Tamar rmt « palmier » « être érigé ».
7 Er, premier-né de Juda, était méchant aux yeux de l’Éternel; et l’Éternel le fit mourir.
8 Alors Juda dit à Onan: Va vers la femme de ton frère, prends-la, comme beau-frère, et suscite une postérité à ton frère.
9 Onan, sachant que cette postérité ne serait pas à lui, se souillait à terre lorsqu’il allait vers la femme de son frère, afin de ne pas donner de postérité à son frère. 10 Ce qu’il faisait déplut à l’Éternel, qui le fit aussi mourir. (le commandement du Lévitique était d’assurer une postérité à la femme de son frère ) 11 Alors Juda dit à Tamar, sa belle-fille: Demeure veuve dans la maison de ton père, jusqu’à ce que Schéla, mon fils, soit grand. Il parlait ainsi dans la crainte que Schéla ne mourût comme ses frères. Tamar s’en alla, et elle habita dans la maison de son père.
12 Les jours s’écoulèrent, et la fille de Schua, femme de Juda, mourut. Lorsque Juda fut consolé, il monta à Thimna, vers ceux qui tondaient ses brebis, lui et son ami Hira, l’Adullamite.
13 On en informa Tamar, et on lui dit: Voici ton beau-père qui monte à Thimna, pour tondre ses brebis.
14 Alors elle ôta ses habits de veuve, elle se couvrit d’un voile et s’enveloppa, et elle s’assit à l’entrée d’Enaïm, sur le chemin de Thimna; car elle voyait que Schéla était devenu grand, et qu’elle ne lui était point donnée pour femme.
15 Juda la vit, et la prit pour une prostituée, parce qu’elle avait couvert son visage.
16 Il l’aborda sur le chemin, et dit: Laisse-moi aller vers toi. Car il ne connut pas que c’était sa belle-fille. Elle dit: Que me donneras-tu pour venir vers moi?
17 Il répondit: Je t’enverrai un chevreau de mon troupeau. Elle dit: Me donneras-tu un gage, jusqu’à ce que tu l’envoies?
18 Il répondit: Quel gage te donnerai-je? Elle dit: Ton cachet, ton cordon, et le bâton que tu as à la main. Il les lui donna. Puis il alla vers elle; et elle devint enceinte de lui.
19 Elle se leva, et s’en alla; elle ôta son voile, et remit ses habits de veuve.
20 Juda envoya le chevreau par son ami l’Adullamite, pour retirer le gage des mains de la femme. Mais il ne la trouva point.
21 Il interrogea les gens du lieu, en disant: Où est cette prostituée qui se tenait à Enaïm, sur le chemin? Ils répondirent: Il n’y a point eu ici de prostituée.
22 Il retourna auprès de Juda, et dit: Je ne l’ai pas trouvée, et même les gens du lieu ont dit: Il n’y a point eu ici de prostituée.
23 Juda dit: Qu’elle garde ce qu’elle a! Ne nous exposons pas au mépris. Voici, j’ai envoyé ce chevreau, et tu ne l’as pas trouvée.
24 Environ trois mois après, on vint dire à Juda: Tamar, ta belle-fille, s’est prostituée, et même la voilà enceinte à la suite de sa prostitution. Et Juda dit: Faites-la sortir, et qu’elle soit brûlée.
25 Comme on l’amenait dehors, elle fit dire à son beau-père: C’est de l’homme à qui ces choses appartiennent que je suis enceinte; reconnais, je te prie, à qui sont ce cachet, ces cordons et ce bâton.
26 Juda les reconnut, et dit: Elle est moins coupable que moi, puisque je ne l’ai pas donnée à Schéla, mon fils. Et il ne la connut plus.
27 Quand elle fut au moment d’accoucher, voici, il y avait deux jumeaux dans son ventre.
28 Et pendant l’accouchement il y en eut un qui présenta la main; la sage-femme la prit, et y attacha un fil cramoisi, en disant: Celui-ci sort le premier.
29 Mais il retira la main, et son frère sortit. Alors la sage-femme dit: Quelle brèche tu as faite! Et elle lui donna le nom de Pérets.
30 Ensuite sortit son frère, qui avait à la main le fil cramoisi; et on lui donna le nom de Zérach.
Judah et sa belle fille Tamar, Joseph et la femme de Potiphar
Comparaison Messie - Anti Messie
La tradition juive apporte un éclairage sur la compréhension du Messie et de l’antichrist.
Selon les juifs il y aura 2 messies et, avant de parler sur l’antichrist, c’est cette théorie que nous voulons d’abord faire ressortir.
Nous extrayons l’émission de Josy Eisenberg « Les chemins de la Foi » sur France 2 le 24 janvier 2010.
Judas 4ème fils de Jacob, épouse une cananéenne et en a 3 fils.
Un des fils meurt et, selon la loi du lévirat, Tamar doit épouser son frère.
Joseph 11ème fils de Jacob, 1er fils de Rachel
Tous les frères étaient bergers.
La parasha (Genèse 38) est basée sur la sexualité où :
- Judah a eu une relation incestueuse avec une femme, sa belle fille Tamar qui s’est fait passée pour une prostituée
- Joseph, a été mise à rude épreuve dans sa vertu avec la tentation de la femme de Potiphar.
Ces deux personnages qui ont un destin parallèle ont été éprouvés sexuellement, l’un a succombé et l’autre à résisté. Le judaïsme dit que ces deux personnages sont les ancêtres des deux messies : le Messie fils de Joseph et le Messie fils de Juda.
La reconnaissance juive
L’histoire de Joseph vendu par ses frères est interrompue par le récit de la tentation de Juda par Tamar.
Que vient faire cette histoire dans le récit de Joseph vendu par ses frères ?
Judah se dit Yehoudah et provient de la racine hébraïque yadah louer, louange, recevoir des hommages, faire l’aveu, avouer, confesser, rendre gloire, célébrer, chant, action de grâces, tirer (des flèches), jeter (des pierres), abattre
Cette racine יָדָה yadah vient du mot primaire féminin Yad main, animal, homme, pouvoir, autorité, disposition, redemander, remettre, fois, celui, le long, intermédiaire.
Le mot Yehoudah vient donc d’un verbe qui veut dire « reconnaître », « merci » et le mot « toda » 8426 תֹּודָה a la même racine et vient aussi de יָדָה yadah n f - reconnaissance, action de grâces, hommage, chœur, sacrifice d’action de grâces, confesser ; (32 occurrences).
Judah est celui qui a reconnu sa faute. Le principe du judaïsme est la reconnaissance dans tous les sens du mot, reconnaissance de l’existence de Dieu, reconnaissance des bienfaits de Dieu, reconnaissance de sa culpabilité, etc.
Judah accepte de «reconnaître» qu’il est le père des enfants de Tamar.
Quand Léa a eu son quatrième fils Judah, elle aussi a «reconnu» la grandeur de Dieu.
Savoir, reconnaître
Chaque naissance des fils de Jacob fut accompagnée d’une nomination empreinte de reconnaissance.
L’aîné, fils de Léa, fut appelé par sa mère Ruben « voyez qui est mon fils » Genèse 29 :32.
Son second fils, Léa qui était malheureuse, le nomma Siméon disant « Dieu a entendu ma détresse » Genèse 29 :33
Quand elle accoucha d’un 3ième fils alors que Rachel demeura stérile, elle se dit que cette fois, son mari Jacob l’aimerait vraiment et lui donna un nom Lévi qui signifie « lien » « Cette fois, mon mari sera lié à moi (Genèse 29 :34)
Enfin quand naquit son 4ème fils, elle lui donna le nom de Judah, reconnaissance. « Cette fois, je suis reconnaissante à Dieu » (Genèse 29 :35)
Ainsi, dès sa naissance, Judah reçut la marque de fabrique du juif, c’est la «reconnaissance», c’est ça l’identité juive : « être reconnaissant »
Judah va témoigner pour ses frères de la reconnaissance de Dieu.
De cette union incroyable de Judah avec sa belle fille, l’un des deux enfants, Pérets va donner naissance à la lignée de David, Mashiah Ben David, l’ancêtre du Roi David. L’origine du Sauveur du monde est une origine un peu scabreuse mais l’orateur précise que selon la tradition juive « tout cela est pour le bien » !
Judah eut donc deux enfants de Tamar, la fille de son fils : Pérets et Zérah tandis que de Joseph sortiront aussi deux enfants de la fille de Potiphar : Ephraïm et Manassé.
On a l’embryon du Mashiah Ben David Sauveur du monde, que tout le monde attend, il y en a qui disent qu’il va revenir qu’il est déjà venu, d’autres disent qu’il va venir.
Tandis que le deuxième Messie des juifs qui est le Mashiah Ben Joseph, le Messie qui va restaurer la crise économique tout comme il l’a fait en Égypte, sera le premier aspect du Messie : économique, plus de récession, plus d’inflation et il n’y aura plus la faim puisque Joseph aura résolu ce problème.
Quand le problème économique du monde aura été résolu, apparaîtra alors une nouvelle tranche messianique celle de David qui sera la révolution spirituelle et la révolution des esprits : ces deux destins, ces deux Messies qu’Israël et le monde attendent.
Certains expliquent pourquoi on a inséré le récit de cette attitude de Judah avec Tamar parce qu’il est l’embryon du salut du monde, Messie Fils de David.
Dieu donne la médecine avant la maladie et il se trouve qu’on insère ce texte là avant la descente de Joseph en Égypte qui est le commencement de l’exil d’Égypte. La descente en Égypte rappelle aussi l’histoire de la descente de Moïse sauvé des eaux. La mère, met elle-même son fils en danger dans un berceau sur le Nil, la fille de Pharaon ramène sa mère pour le sevrer. C’est la même chose pour Joseph que l’on met non dans un berceau mais dans une citerne et que l’on va vendre aux égyptiens et on insiste bien pour qu’il soit vendu aux égyptiens. Ce que Joseph va commencer pour libérer les juifs, Moïse va le terminer. Le salut des juifs de l’Égypte, le salut du monde de la crise économique précède la maladie «Dicton talmudique : Dieu crée le remède avant qu’apparaisse la maladie »
Avant que Joseph ne descende en Égypte, avant que les hébreux ne soient exilés, est déjà né, par l’histoire de Judah et Tamar, l’embryon du Messianisme, du Messie. Fin de citation.
Les deux Messies expliqués par le judaïsme révèlent en tout cas pour nous qui croyons en Yeshoua, la venu d’un anti messie. Il n’y aura en effet qu’un seul Messie : le Vrai : Yeshoua HaMashiah le Fils de Dieu. Il est venu en tant que fils de l’homme et de ce fait pouvait être appelé « Fils de David ». Mais aujourd’hui qu’il est dans les Cieux, Il a accepté de retirer sa tunique identitaire juive, Il est aujourd’hui le Fils de Dieu en Puissance. Il ne vient pas en tant que Fils de David mais en temps que Roi des rois, Seigneur des Seigneurs. David était Roi mais il n’était ni sacrificateur ni prophète. Yeshoua revient avec les 3 onctions, en tant que Souverain Sacrificateur, Roi et Prophète.
Les tentations sexuelles auxquelles ont été soumises les personnages bibliques Judah (expérience échouée) et Joseph (expérience réussie) tentent à prouver que Judah ne peut en aucun cas être assimilé à un Messie, lui qui a été corrompu, qui a voulu assassiner Joseph l’image du Messie.
Pourquoi Judah ne peut pas être une représentation du « Mashiah Ben David » ?
Judah a fait beaucoup trop d’erreurs spirituelles graves.
- Il s’est débarrassé de son cachet (hotam l’anneau, le sceau, l’empreinte, qui sert à identifier la personne et donner force de loi à une lettre), Il s’est débarrassé de l’alliance avec le Dieu d’Israël,
- Il s’est débarrassé de son identité juive avec ses cordons (Patiyl ses fils torsadés les tsitsiths du Talith)
- Il s’est débarrassé de son autorité, de son bâton (matteh, sceptre).
Judah a abandonné ces trois éléments qui forment sa nature d’enfant d’Israël. Il l’a fait volontairement et sans scrupules.
Joseph l’a fait contraint et forcé : on lui a arraché sa tunique et sa liberté.
Pendant tout ce temps, jusqu’au moment où il est à nouveau en présence devant Tamar qui l’accuse, il n’a plus eu besoin de ses éléments. Qu’a-t-il donc fait sinon de vivre en totale assimilation au monde environnant.
Si Esaü a méprisé son droit d’aînesse, Judah a fait pire encore puisqu’il a méprisé :
- le signe de l’alliance avec son Dieu (l’anneau),
- son identité juive
- l’autorité qu’il avait (le sceptre)
Si la comparaison entre l’expérience sexuelle de ces deux personnages est troublante, c’est tout simplement pour mettre en évidence la Sainteté du Messie Yeshoua (Joseph) devant les hommes en général.
Lui, le Seigneur Yeshoua est le Seul Saint.
Judah n’a d’autre part pas été appelé à libérer son peuple comme l’a été Joseph, c’est pourquoi celui-ci a du être formé.
On peut supposer donc que l’antéchrist sera d’origine juive et qu’il
- méprisera l’alliance avec le Dieu d’Israël (Apoc.12 :17)
- méprisera l’identité juive d’Israël
- méprisera l’autorité de Dieu (Apoc.13 :6)
Genèse 39:1-23
«1 On fit descendre Joseph en Égypte; et Potiphar, officier de Pharaon, chef des gardes, Egyptien, l’acheta des Ismaélites qui l’y avaient fait descendre. 2 L’Éternel fut avec lui, et la prospérité l’accompagna; il habitait dans la maison de son maître, l’Egyptien. 3 Son maître vit que l’Éternel était avec lui, et que l’Éternel faisait prospérer entre ses mains tout ce qu’il entreprenait. 4 Joseph trouva grâce aux yeux de son maître, qui l’employa à son service, l’établit sur sa maison, et lui confia tout ce qu’il possédait. 5 Dès que Potiphar l’eut établi sur sa maison et sur tout ce qu’il possédait, l’Éternel bénit la maison de l’Egyptien, à cause de Joseph; et la bénédiction de l’Éternel fut sur tout ce qui lui appartenait, soit à la maison, soit aux champs. 6 Il abandonna aux mains de Joseph tout ce qui lui appartenait, et il n’avait avec lui d’autre soin que celui de prendre sa nourriture. Or, Joseph était beau de taille et beau de figure.
7 Après ces choses, il arriva que la femme de son maître porta les yeux sur Joseph, et dit : Couche avec moi! 8 Il refusa, et dit à la femme de son maître : Voici, mon maître ne prend avec moi connaissance de rien dans la maison, et il a remis entre mes mains tout ce qui lui appartient. 9 Il n’est pas plus grand que moi dans cette maison, et il ne m’a rien interdit, excepté toi, parce que tu es sa femme. Comment ferais-je un aussi grand mal et pécherais-je contre Dieu ? 10 Quoiqu’elle parlât tous les jours à Joseph, il refusa de coucher auprès d’elle, d’être avec elle. 11 Un jour qu’il était entré dans la maison pour faire son ouvrage, et qu’il n’y avait là aucun des gens de la maison, 12 elle le saisit par son vêtement, en disant : Couche avec moi! Il lui laissa son vêtement dans la main, et s’enfuit au dehors. 13 Lorsqu’elle vit qu’il lui avait laissé son vêtement dans la main, et qu’il s’était enfui dehors, 14 elle appela les gens de sa maison, et leur dit : Voyez, il nous a amené un Hébreu pour se jouer de nous. Cet homme est venu vers moi pour coucher avec moi; mais j’ai crié à haute voix. 15 Et quand il a entendu que j’élevais la voix et que je criais, il a laissé son vêtement à côté de moi et s’est enfui dehors. 16 Et elle posa le vêtement de Joseph à côté d’elle, jusqu’à ce que son maître rentrât à la maison. 17 Alors elle lui parla ainsi : L’esclave hébreu que tu nous as amené est venu vers moi pour se jouer de moi. 18 Et comme j’ai élevé la voix et que j’ai crié, il a laissé son vêtement à côté de moi et s’est enfui dehors. 19 Après avoir entendu les paroles de sa femme, qui lui disait : Voilà ce que m’a fait ton esclave ! le maître de Joseph fut enflammé de colère. 20 Il prit Joseph, et le mit dans la prison, dans le lieu où les prisonniers du roi étaient enfermés : il fut là, en prison.
21 L’Éternel fut avec Joseph, et il étendit sur lui sa bonté. Il le mit en faveur aux yeux du chef de la prison. 22 Et le chef de la prison plaça sous sa surveillance tous les prisonniers qui étaient dans la prison; et rien ne s’y faisait que par lui. 23 Le chef de la prison ne prenait aucune connaissance de ce que Joseph avait en main, parce que l’Éternel était avec lui. Et l’Éternel donnait de la réussite à ce qu’il faisait.»
Le secours providentiel en Égypte
« Lorsqu’ils furent partis, voici, un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph, et dit: Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère, fuis en Égypte, et restes-y jusqu’à ce que je te parle; car Hérode cherchera le petit enfant pour le faire périr. Joseph se leva, prit de nuit le petit enfant et sa mère, et se retira en Égypte. Il y resta jusqu’à la mort d’Hérode, afin que s’accomplît ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète: J’ai appelé mon fils hors d’Égypte. » (Matthieu 2:13-15)
Myriam et Joseph ont du quitter précipitamment leur pays pour aller se réfugier en Égypte (Matthieu 2:13) pour préserver la vie de Yeshoua. Les madianites ont donc été une échappatoire providentielle pour Joseph qui, sans l’ombre d’un doute aurait perdu la vie dans sa citerne. De même la fuite en Égypte a en quelque sorte « sauvé » Yeshoua d’une mort prématurée sous les coups des soldats d’Hérode.
C’est donc Dieu en personne qui a fait venir ces ismaélites avec les madianites en provenance de Galaad, une région montagneuse à l’est du Jourdain, au sud de Basan, à l’ouest du plateau Arbique et au nord de Moab et Ammon. Galaad est aussi le fils de Makir (qui signifie « vendu ») et petit-fils de Manassé, est aussi le père de Jephthé. Etc.
Ces caravaniers voyageurs, tout comme les rois mages voyageurs, semblent porter sur leurs chameaux des aromates et de la Myrrhe devant servir à embaumer le corps de Yeshoua. Joseph est sauvé in extrémis d’une mort certaine. Joseph en Égypte était une préfiguration du Messie mais, tout comme Isaac, il ne devait pas mourir physiquement car seul le Fils de Dieu devait être offert en sacrifice pour le pardon des péchés.
L’empire égyptien
A ce point de notre étude, nous devons examiner ce qu’était l’Égypte à ce moment dans l’histoire, alors qu’elle était la seconde des deux grandes civilisations existantes. La première était la Mésopotamie.
Origines
Au deuxième millénaire, venant d’Our en Mésopotamie, dirigés par les Patriarches comme Abraham, les Hébreux migrent vers la côte méditerranéenne, vont jusqu’au Delta égyptien et reviennent s’installer en pays de Canaan. Ils sont à la recherche des meilleurs pâturages pour leurs troupeaux. Ils trouvent sur place les Amorites et les Phéniciens. Ils prennent contact avec les Egyptiens du Moyen Empire. Lors de l’occupation de la Basse Égypte par les Hyksos, au XVIIIème siècle, une partie des Hébreux, par petits groupes, poussés par la famine, viennent dans le Delta et y sont bien accueillis. Nous y retrouvons Joseph comme gouverneur d’Égypte et ses frères en recherche de nourriture.
Extraits de Lamed.fr :
Dans les lettres d’Amarna, durant le XIVe siècle, sont décrits les combats que se livrent au pays de Canaan, les roitelets entre eux, sous le protectorat égyptien. Dans ces luttes, on fait souvent appel aux Apiru (en égyptien) ou Habiru (ougaritien). Le rapprochement Habiru/Hébreu est tentant mais non prouvé.
Après avoir reconquis la Basse Égypte et chassé les envahisseurs Hyksos, les Egyptiens du Nouvel Empire considèrent les Hébreux comme des alliés des Hyksos et les maltraitent. Réduits en servitude, les Hébreux sont mobilisés pour la construction de monuments à Pi_Ramsès et Pithôm. Ils s’enfuient d’Égypte vers le milieu du XIIIème siècle et menés par Moïse, séjournent longtemps entre le Sinaï et le Neguev. Josué les fera traverser le Jourdain.
A cette époque, l’Égypte était surtout un désert, à l’exception du Nil. Le Nil est le plus long fleuve du monde, et l’Égypte, s’il ne la traversait pas, ne serait que du sable. Dans l’Antiquité, 3 % seulement des terres de l’Égypte étaient habitables et cultivables.
A cause de ses défenses naturelles, l’Égypte était totalement isolée et presque impossible à envahir. (Les Hyksos, une peuplade asiatique, l’ont envahie une fois, le Assyriens aussi, et enfin Alexandre le Grand. Mais cela n’a fait que trois fois en 3 000 ans.) L’Égypte a été le siège de la civilisation la plus statique et la plus longue de toute l’histoire humaine. Et elle n’a pratiquement pas changé. Il suffit de penser au peu de changements qu’a connus l’Égypte au cours des 3 000 dernières années, comparés à ceux intervenus en un siècle dans le monde moderne. La stabilité de la société égyptienne est un fait étonnant pour l’esprit, et elle est due dans une large mesure à sa géographie.
La grande Pyramide de Khufu occupe une superficie de plus de cinq hectares, sa hauteur est de près de 150 mètres, et elle est constituée de cinq millions de tonnes de maçonnerie.
Bien que nous ne disposions pas de dates exactes pour le début de la civilisation égyptienne, on croit généralement qu’elle a commencé au début de l’Age de Bronze, soit vers 3300 avant l’ère commune. C’était une culture très sophistiquée, à en juger par les exploits architecturaux représentés par les Pyramides. La Grande Pyramide de Khufu, plus connue sous le nom de « Chéops, » est la plus grande jamais construite, d’une superficie de plus de cinq hectares, de près de 150 mètres de hauteur, et constituée de cinq millions de tonnes de maçonnerie. Et elle a été édifiée par des gens qui ne disposaient d’aucun outil de fer. Nous n’avons aucune idée de la manière dont ils procédaient. Il est évident que les bâtisseurs possédaient des connaissances technologiques d’une extrême sophistication, notamment comme tailleurs de pierres, ce qui leur permettait de déplacer de grands blocs. Ils avaient des poulies, ils avaient des leviers, ils disposaient d’une puissance musculaire considérable.
On estime qu’il a fallu 100 000 hommes et trente ans pour bâtir Chéops. Pourquoi consacrer autant d’efforts à construire un tombeau ? Parce que les Égyptiens étaient tout aussi sophistiqués sur le plan spirituel. Leur spiritualité était macabre, mais il ne fallait pas la prendre à la légère. Ils étaient préoccupés par la mort, d’où les soins qu’ils apportaient à la fabrication des momies, et leur livre sacré était appelé le Livre des Morts. Les Egyptiens croyaient que Pharaon était un dieu vivant, qu’il avait un pouvoir absolu, et que sa situation après sa mort influerait sur l’avenir de tout leur pays. Il fallait donc lui offrir un tombeau somptueux, et le combler de cadeaux, afin d’être certain qu’il entrerait convenablement dans l’au-delà, à défaut de quoi les choses iraient mal pour tout le monde. Voilà pourquoi la construction au profit des Pharaons de tombeaux aussi extraordinaires a constitué un vaste projet national pour tout le peuple égyptien.
Il est évident que cette culture ultrasophistiquée, qui s’appuyait sur l’idolâtrie, était aux antipodes de celle du judaïsme. Les habitants de l’ancienne Égypte adoraient 2 000 divinités différentes, des dieux avec têtes de chevaux, de faucons, de crocodiles. Leur civilisation était idolâtre à l’extrême, très religieuse et d’un intense niveau spirituel dans un certain sens, et pourtant très idolâtre en même temps. Ils n’étaient ni primitifs ni superstitieux ni stupides ; ils comprenaient le pouvoir exercé par la spiritualité et ils croyaient sincèrement dans la puissance de l’idolâtrie.
L’Égypte, outre qu’elle était un pays imprégné d’idolâtrie, était aussi pétrie d’immoralité, un endroit très licencieux.
C’est pourquoi l’apparition du jeune Joseph dans cet environnement n’a rien annoncé de bon qui vaille.
Un esclave s’élève au sommet
En première lecture, l’histoire qui suit nous montre la diaspora du peuple juif.
Séparé de l’influence de sa famille alors qu’il est encore très jeune, Joseph présente un désavantage majeur dans une société aux mœurs dissolues : il est très beau. Et la femme de son maître, Madame Potifar, le trouve très séduisant.
En plus de cela, Joseph a beaucoup d’atouts : Il est très intelligent et travailleur, et il s’élève de sa position d’humble esclave adolescent jusqu’à diriger le ménage de Potifar. C’est le modèle historique classique du Juif en Diaspora il arrive en haillons, se débat dans une situation peu attrayante, travaille durement, et finit par se hisser au sommet.
Et Madame Potifar n’est pas heureuse que Joseph repousse ses avances. Elle choisit un moment où tout le monde est sorti de la maison pour aller assister à une fête nationale, et elle essaie de lui déchirer ses vêtements. Il prend la fuite. Elle crie au viol.
Monsieur Potifar rentre à la maison. Il est évident qu’il ne croit pas sa femme, car sinon il aurait tué Joseph sur place. Au lieu de cela, il le jette en prison.
Et voici de nouveau Joseph, dont la position de domestique était bien assise, tout en bas de l’échelle.
Toujours le Juif en Diaspora. Nous arrivons dans un pays, nous nous y élevons, puis nous sommes jetés dehors. Nous recommençons ailleurs, dans les pires conditions. Joseph est maintenant en prison et il s’élève très rapidement jusqu’à en devenir le maître. C’est lui qui va diriger tout l’établissement. Toujours le Juif !
Jeté en prison, Joseph parvient très rapidement à être le prisonnier en chef.
Parmi les prisonniers se trouvent l’échanson et le panetier de Pharaon. Et ils font des rêves. Nous savons maintenant que Joseph est passé maître dans l’interprétation des songes, de sorte qu’il n’est pas surprenant qu’il traduise ces rêves, annonçant à l’échanson que Pharaon va le rétablir dans sa position, et au panetier qu’il sera exécuté. Et c’est exactement ce qui va arriver.
En deuxième lecture, Joseph représente d’abord Yeshoua qui n’accepte de se laisser tenter par personne «Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu». De même, les enfants de Dieu, olivier sauvage greffé sur l’olivier franc, est aussi tenté jour après jour.
Ce n’est qu’après la victoire dans l’épreuve que Dieu pourra nous confier de plus grandes choses.
Genèse 40: 1-23
«1 Après ces choses, il arriva que l’échanson et le panetier du roi d’Égypte, offensèrent leur maître, le roi d’Égypte. 2 Pharaon fut irrité contre ses deux officiers, le chef des échansons et le chef des panetiers. 3 Et il les fit mettre dans la maison du chef des gardes, dans la prison, dans le lieu où Joseph était enfermé. 4 Le chef des gardes les plaça sous la surveillance de Joseph, qui faisait le service auprès d’eux; et ils passèrent un certain temps en prison.
5 Pendant une même nuit, l’échanson et le panetier du roi d’Égypte, qui étaient enfermés dans la prison, eurent tous les deux un songe, chacun le sien, pouvant recevoir une explication distincte. 6 Joseph, étant venu le matin vers eux, les regarda; et voici, ils étaient tristes. 7 Alors il questionna les officiers de Pharaon, qui étaient avec lui dans la prison de son maître, et il leur dit : Pourquoi avez-vous mauvais visage aujourd’hui ? 8 Ils lui répondirent : Nous avons eu un songe, et il n’y a personne pour l’expliquer. Joseph leur dit : N’est-ce pas à Dieu qu’appartiennent les explications ? Racontez-moi donc votre songe.
9 Le chef des échansons raconta son songe à Joseph, et lui dit : Dans mon songe, voici, il y avait un cep devant moi. 10 Ce cep avait trois sarments. Quand il eut poussé, sa fleur se développa et ses grappes donnèrent des raisins mûrs. 11 La coupe de Pharaon était dans ma main. Je pris les raisins, je les pressai dans la coupe de Pharaon, et je mis la coupe dans la main de Pharaon. 12 Joseph lui dit : En voici l’explication. Les trois sarments sont trois jours. 13 Encore trois jours, et Pharaon relèvera ta tête et te rétablira dans ta charge; tu mettras la coupe dans la main de Pharaon, comme tu en avais l’habitude lorsque tu étais son échanson. 14 Mais souviens-toi de moi, quand tu seras heureux, et montre, je te prie, de la bonté à mon égard; parle en ma faveur à Pharaon, et fais-moi sortir de cette maison. 15 Car j’ai été enlevé du pays des Hébreux, et ici même je n’ai rien fait pour être mis en prison.
16 Le chef des panetiers, voyant que Joseph avait donné une explication favorable, dit : Voici, il y avait aussi, dans mon songe, trois corbeilles de pain blanc sur ma tête. 17 Dans la corbeille la plus élevée il y avait pour Pharaon des mets de toute espèce, cuits au four; et les oiseaux les mangeaient dans la corbeille au-dessus de ma tête. 18 Joseph répondit, et dit : En voici l’explication. Les trois corbeilles sont trois jours. 19 Encore trois jours, et Pharaon enlèvera ta tête de dessus toi, te fera pendre à un bois, et les oiseaux mangeront ta chair.
20 Le troisième jour, jour de la naissance de Pharaon, il fit un festin à tous ses serviteurs; et il éleva la tête du chef des échansons et la tête du chef des panetiers, au milieu de ses serviteurs : 21 il rétablit le chef des échansons dans sa charge d’échanson, pour qu’il mît la coupe dans la main de Pharaon; 22 mais il fit pendre le chef des panetiers, selon l’explication que Joseph leur avait donnée.
23 Le chef des échansons ne pensa plus à Joseph. Il l’oublia.»
Chez Potiphar
Potiphar chez qui Joseph arrive comme esclave, est le commandant, un Prince de Pharaon. Il est chef des gardes «tabbah» gardes, cuisinier, bourreau, cuisinier, garde du corps, garde, hommes de garde.
Potiphar est selon certains textes, Pétéphrès en égyptien, ce serait Pétiphra, c’est-à-dire consacré à Phra, ou Ra, le dieu du soleil, qu’on adorait surtout à On, ou Héliopolis. On a retrouvé sur les monuments les noms analogues de Pétisis : consacré à Isis, et de Pétammon consacré à Ammon. Selon « The Mediaeval Sefer HaYashar », un commentaire sur la Torah, son nom serait Zolaykha. Elle s’éprend de Joseph qui refuse ses avances, après quoi elle l’accuse d’avoir voulu la violer et il est jeté en prison.
Potiphar officier de Pharaon est selon certaines sources un « eunuque » (saris). Il est probable que ce terme, employé encore dans la suite pour désigner le chef des échansons et le chef des panetiers, avait perdu dans l’usage son sens primitif et était devenu synonyme d’officier de la cour.
On peut supposer (mais quoi que peu probable) que c’est une des raisons pour laquelle sa femme ne pouvait pas avoir de relations avec son mari et cherchait ailleurs. Mais ce n’est qu’une hypothèse non fondée.
Chef des gardes
Proprement chef des exécuteurs, de ceux qui étaient chargés d’exécuter toutes les sentences du roi et des tribunaux. On l’appellerait en langage moderne : ministre de la justice et de la police. Comme tel, il avait la surveillance de la prison d’Etat. Dans les inscriptions égyptiennes, un dignitaire semblable est appelé : les deux yeux du roi de la Haute-Égypte, les deux oreilles du roi de la Basse-Égypte. Nous savons par les monuments égyptiens que, dès les temps les plus reculés, la police était très bien organisée en Égypte et comptait un grand nombre de fonctionnaires de tous les degrés.
La tradition place les épousailles de Joseph, fils de Jacob, avec la fille de Putiphar, grand prêtre d’Héliopolis, que lui aurait destinée le pharaon des Hyksos alors convertis à la civilisation et aux usages de l’Égypte.
Le nom de Putiphar était commun en Égypte et s’écrivait Pa-ti-p-Ra, c’est-à- dire Don du Soleil, nom synonymique d’Héliodore. L’histoire de Joseph a attiré l’attention de la critique historique et amené mainte discussion que nous ne pouvons songer à exposer ici. On peut voir pour cela le résumé des travaux allemands donné par M. Jules Soury dans la Revue des deux mondes du 15 février 1875, et l’Histoire littéraire de l’Ancien Testament de Th. Nöldecke, trad. de l’allemand par H. Derenbourg et J. Soury.
(ancien url inactif : http://scholarship.rice.edu/jsp/xml/1911/13085/1139/RhoLegy.tei-timea.html#n5.41)
Potiphar pourrait avoir été l’un des premiers croyants gentils
Joseph habite donc alors dans la maison de son Maître « Adon » qui est un intitulé respectueux « mon seigneur », « mon maître », « mon mari ». Une relation correcte s’installe entre l’esclave et son maître égyptien Mitsriy « doublement oppresseur ». Dieu dispose favorablement à l’égard de Joseph l’égyptien (les égyptiens avaient une mauvaise réputation d’oppresseurs).
Il faut dire que très rapidement d’emblée Potiphar a cru dans le Dieu d’Israël.
Rapidement Dieu bénit le travail des mains de Joseph et aussi toute la maison de Potiphar.
Potiphar est ce païen qui reconnaît le vrai Dieu « Son maître vit que l’Éternel était avec lui » et qui en est le premier bénéficiaire. L’histoire ne dit pas ce qu’il est devenu. Il en est de même pour le centurion romain qui a reconnu le Fils de Dieu à la croix. Rien ne dit si ces personnages ont persévéré dans cette Foi qu’ils ont reçu de Dieu. Certainement ils n’ont pas désiré abandonner leurs prérogatives. Pour nous, Dieu cache leur avenir à nos yeux afin que nous comprenions que Seul Dieu est Maître de l’avenir de chacun.
« 6 Il abandonna aux mains de Joseph tout ce qui lui appartenait, et il n’avait avec lui d’autre soin que celui de prendre sa nourriture. »
Depuis que Joseph avait pris en main la maison et les propriétés de Potiphar, celui-ci n’avait qu’une chose à faire : se nourrir de son pain « lehem ». Si Potiphar représente un croyant du monde, on pourrait croire que Dieu ne lui demande qu’une chose : se nourrir de la Parole de Dieu.
La présence de Dieu en Égypte
Dans toute la vie de Joseph, dans les meilleurs comme dans les pires moments de son existence, l’Éternel resta avec lui. Avant, pendant et après son enlèvement ainsi qu’après avoir été injustement condamné Dieu était avec lui.
La dynastie des rois Hyksos : un cauchemar pour les historiens et les archéologues
Nous sommes en 1719 av. J.C. dans un LIEU appelé Zoan, capitale de l’Égypte. De fortes présomptions tendraient à faire croire que le patriarche Joseph vint en Égypte sous les « Pasteurs » (vers 1750), et que la touchante histoire racontée eut pour théâtre la cour de l’un de ces rois étrangers. Joseph n’aurait donc pas été le ministre d’un pharaon de sang national. C’est un « roi pasteur », c’est-à-dire un roi sémite comme lui, que Joseph aurait servi, et l’élévation du ministre hébreu s’explique d’autant plus facilement, qu’il aurait été accueilli par un souverain de la même race que lui.
-2214 av.JC.
Invasion des Hyksos ou Pasteurs, adorateurs du dieu Shuteco, sous les derniers rois de la XIVe dynastie (pp. 89, 94). Dévastation de l’Égypte.
— Établissement des rois Hyksos à Tanis (auj. Sân, dans le bas Delta).
-1750 av.JC.
Époque probable de l’immigration des Hébreux en Égypte.
Avec l’histoire du fils de Jacob, la domination des Hyksos sur la Basse-Égypte et leur suzeraineté sur la Haute-Égypte durent 511 ans, et s’étendent sous les XVe, XVIe et XVIIe dynasties, toujours représentées à Thèbes.
L’invasion et la domination Hyksos
Au début du dix-huitième siècle avant Jésus-Christ, l’arrivée des Indo-Européens en Asie occidentale repousse les populations alors sur place vers d’autres terres.
A partir de 1730 av. J.-C, certaines d’entre elles, majoritairement d’origine sémitique, pénètrent pacifiquement en Égypte et s’y installent: ces populations sont appelées Hyksos, de l’Egyptien «heqaou-khasout» signifiant «chefs des pays étrangers».
Il faut dire que, d’une part, l’Égypte de ces temps anciens a toujours été un pays d’accueil pour les populations étrangères et que, d’autre part, la croissance économique du Moyen Empire avait demandé une main d’œuvre de plus en plus importante.
La XIIIème dynastie règne toujours en Égypte, lorsqu’aux environs de 1700 av.J.-C., des troubles éclatent dans le pays, affaiblissant ainsi les pharaons régnants. Une nouvelle dynastie, la XIVème, prend alors le pouvoir à Xoïs et règne parallèlement avec la XIIIème.
Vers 1650 av.J.-C., profitant de la faiblesse du pouvoir égyptien, les Hyksos s’emparent du Nord-Est de l’Égypte et choisissent comme capitale la ville d’Avaris qu’ils fortifient et arment fortement. De là, ils partent à la conquête de la moitié nord du pays ( avec une arme inconnue des égyptiens: le char tiré par des chevaux), sans rencontrer de grande résistance.
La partie sud de l’Égypte est, à partir de cette date, gouvernée par les princes de Thèbes, probablement vassaux des rois Hyksos. Ces princes, dont le premier se nomme Râhotep, constituent la XVIIème dynastie.
Les rois Hyksos, classés dans les XVème et XVIème dynasties ( cette dernière ne comprendra que des rois vassaux de la quinzième dynastie), vont, pendant environ 75 ans, gouverner la moitié nord de l’Égypte en restant en bons termes avec leurs vassaux de Thèbes.
Tout en conservant leurs traditions, ils adopteront certaines coutumes égyptiennes. Leur nom sera, par exemple, écrit en hiéroglyphes et placé dans des cartouches. Ils vénèrent le dieu égyptien Seth qu’ils dotent toutefois d’attributs asiatiques et qu’ils nomment Soutekh.
Les principaux rois Hyksos se nomment Salitis, Yaqoub-Har, Khyan et Apophis I.
Le musée du Louvre possède deux sarcophages de type «richi» (les décorations ressemblent à des plumes de faucon) ayant appartenu à deux rois de la XVIIème dynastie, vassaux des souverains Hyksos: celui de Sekhemrê Herouermaât (Antef VI) et celui de Sekhemrê Oupmaât Antef (Antef V); sous leurs règnes la région de Thèbes, malgré son isolement économique, continue à perpétrer la culture, l’art et la tradition du Moyen Empire égyptien. C’est à la fin du règne du souverain Hyksos Apophis I qu’un mouvement national naît à Thèbes dont les princes vont tenter de reconquérir l’Égypte.
Les Hyksôs (en démotique heka khasewet, littéralement « chefs des pays étrangers ») formaient autrefois un groupe pluriethnique vivant dans l’Asie de l’ouest, et qui arriva à l’est du delta du Nil au cours de la seconde période intermédiaire.
Ils chassèrent les dirigeants de la XIIIe dynastie, qui siégeaient à Memphis, et fondèrent les XVe et XVIe dynasties d’Égypte (entre -1674 et -1548), régnant sur la Basse et la Moyenne-Égypte durant plus d’un siècle.
Traditionnellement, seuls six dirigeants de la XVe dynastie sont appelés «Hyksôs». Les Tanach se qualifient eux-mêmes de Cananéens, descendants de Ham, fils de Noé. Les noms Hyksôs sont très proches des noms cananéens, et certains archéologues pensent que les Hyksôs et les Phéniciens sont un seul et même peuple. Les Hyksôs introduisirent de nouveaux armements en Égypte, notamment l’arc composite1, le cheval et le char.
Les nombreux princes de la XVIe dynastie sont en partie Hyksôs, en partie sémites, en partie asiatiques et en partie égyptiens. Les noms des princes de la XVe dynastie nous sont parvenus grâce aux œuvres et aux monuments égyptiens, ainsi que par l’Histoire d’Égypte de Manéthon, rédigée sous Ptolémée III Évergète Ier.
Les restes d’une ancienne cité Hyksos localisée en Égypte
Au nord-est du Caire, dans le delta du Nil, des archéologues autrichiens ont localisé les restes d’une cité qu’ils pensent être l’ancienne ville d’Avaris, capitale de la civilisation des Hyksos qui régna il y a 3.600 ans.
Une mission autrichienne a mené des études géophysiques qui lui ont permis d’identifier des parties d’Avaris près de la ville actuelle de Tal al-Dabaa, au nord-est du Caire. Selon le chef du service des antiquités égyptiennes « les images prises en utilisant un radar montrent une ville souterraine complète avec des rues, des maison et des tombes qui donne une vue général de l’agencement de la cité ».
Irene Mueller, responsable de la mission autrichienne rapporte que le but de leurs recherches était « d’identifier la taille de la ville antique ». Elle évoque l’existence d’un port à l’intérieure de la ville. Les archéologues parlent également de la découverte d’un ancien affluent du Nil qui traversait la ville et de deux îles.
Les Hyksos sont venus d’Asie et ont envahi l’Égypte sous la XIIe dynastie. Leur règne dura pendant plus d’un siècle. Détestés par les Egyptiens, les Hyksos virent à leur chute tous leurs monuments et archives détruits.
Mitsraïm, l’Égypte, un lieu de pression physique, spirituel et mental
Le nom «Égypte», en hébreu, se dit: «מִצְרַיִם» (MiTSRaIM). C’est le nom de l’un des enfants de Cham (חָם), l’un des fils de Noé (נֹחַ)
« Enfants de Cham: Kouch, Mitsraïm, Pout et Canaan» (Gen. 10, 6)
Etymologiquement, ce nom: «MiTSRaIM, מִצְרַיִם» signifie «région, citée». En Egyptien antique, ce terme signifie «forteresse», «מִבְצָר, MivTsar» ou «(cité) fortifiée», «מְבֻצַּר» «MeVOUTSaR». Le pluriel sous sa forme de duel qui caractérise ce terme indique une dualité: on pourrait le traduire par: «le pays des deux terres». En effet, c’est une contrée divisée entre le Delta du Nil (Basse Égypte) et la Vallée du Nil (Haute Égypte). On peut y voir deux Égyptes, l’une en bas sur terre (l’Égypte des pharaons) et l’une « en bas » dans les lieux célestes, l’Égypte du péché et des ténèbres.
Le nom «Égypte», traduction du grec Aigyptos, signifie le «Temple de l’âme de Pta’h».
En outre, les limons du Nil fertilisant la terre d’Égypte colorent les eaux du Nil en noir. C’est ainsi que le prophète Jérémie relève cette couleur caractéristique du Nil:
«Et maintenant que te sert de prendre le chemin de l’Égypte pour boire l’eau noire du Nil?» (Jérémie 2 : 18).
Par ailleurs, L’Égypte pharaonique est dénommée la «maison d’esclaves» (בֵּית עֲבָדִים, Beit Avadim) (Ex. 13, 3). En effet, c’est en Égypte que les Fils d’Israël furent esclaves pendant 430 ans (Ex. 12, 40-41) soumis aux humiliations et à l’opprobre de Pharaon et de son peuple.
Or, le nom de l’Égypte: «מִצְרַיִם», «MiTSRaIM» signifie: les deux «מֵיצָר» («MéTSaR»): «défilé, passage étroit», définissant ainsi l’Égypte comme un lieu de pression physique, spirituel et mental, ne laissant aucune place à la liberté individuelle de l’homme et à son épanouissement spirituel et matériel:
« Juda est allé en exil, accablé par la misère… Ses persécuteurs, tous ensemble, l’ont atteint entre ses étroits défilés »
(Lamentations 1, 3).
« Les liens de la mort m’avaient enveloppé, les angoisses du Schéol [de l’enfer; mot-à-mot: du questionnement] m’avaient étreint;» (Ps. 116, 3).
La sortie d’Égypte des Enfants d’Israël sous la conduite du bâton brandi par le Prophète Moïse ouvre la voie à la Liberté et à la victoire de la Parole divine sur les dieux de l’antique empire d’Égypte, dont Ptah en incarne le paradygme.
«Dans la détresse tu as appelé, et Je t’ai délivré… Je suis, moi, l’Éternel, ton Dieu qui t’ai tiré du pays d’Égypte» (Ps. 81, 8-11).
Haftarah
Amos 2:6 à 3:8
6 Ainsi parle l’Éternel : A cause de trois crimes d’Israël, Même de quatre, je ne révoque Pas mon arrêt, Parce qu’ils ont vendu le juste pour de l’argent, Et le pauvre pour une paire de souliers. 7 Ils aspirent à voir la poussière de la terre sur la tête des misérables, Et ils violent le droit des malheureux. Le fils et le père vont vers la même fille, Afin de profaner mon saint nom. 8 Ils s’étendent près de chaque autel sur des vêtements pris en gage, Et ils boivent dans la maison de leurs dieux le vin de ceux qu’ils condamnent.
9 Et pourtant j’ai détruit devant eux les Amoréens, Dont la hauteur égalait celle des cèdres, Et la force celle des chênes; J’ai détruit leurs fruits en haut, Et leurs racines en bas. 10 Et pourtant je vous ai fait monter du pays d’Égypte, Et je vous ai conduits quarante ans dans le désert, Pour vous mettre en possession du pays des Amoréens. 11 J’ai suscité parmi vos fils des prophètes, Et parmi vos jeunes hommes des nazaréens. N’en est-il pas ainsi, enfants d’Israël ? dit l’Éternel... 12 Et vous avez fait boire du vin aux nazaréens ! Et aux prophètes vous avez donné cet ordre : Ne prophétisez pas!
13 Voici, je vous écraserai, Comme foule la terre un chariot chargé de gerbes. 14 Celui qui est agile ne pourra fuir, Celui qui a de la force ne pourra s’en servir, Et l’homme vaillant ne sauvera pas sa vie; 15 Celui qui manie l’arc ne résistera pas, Celui qui a les pieds légers n’échappera pas, Et le cavalier ne sauvera pas sa vie; 16 Le plus courageux des guerriers S’enfuira nu dans ce jour-là, dit l’Éternel.
1 Ecoutez cette parole que l’Éternel prononce contre vous, enfants d’Israël, Contre toute la famille que j’ai fait monter du pays d’Égypte ! 2 Je vous ai choisis, vous seuls parmi toutes les familles de la terre; C’est pourquoi je vous châtierai pour toutes vos iniquités.
3 Deux hommes marchent-ils ensemble, Sans en être convenus ? 4 Le lion rugit-il dans la forêt, Sans avoir une proie ? Le lionceau pousse-t-il des cris du fond de sa tanière, Sans avoir fait une capture ? 5 L’oiseau tombe-t-il dans le filet qui est à terre, Sans qu’il y ait un piège ? Le filet s’élève-t-il de terre, Sans qu’il y ait rien de pris ? 6 Sonne-t-on de la trompette dans une ville, Sans que le peuple soit dans l’épouvante ? Arrive-t-il un malheur dans une ville, Sans que l’Éternel en soit l’auteur ?
7 Car le Seigneur, l’Éternel, ne fait rien Sans avoir révélé son secret à ses serviteurs les prophètes. 8 Le lion rugit : qui ne serait effrayé ? Le Seigneur, l’Éternel, parle : qui ne prophétiserait ?
Esaïe 32:18 à 33:22
18 Mon peuple demeurera dans le séjour de la paix, Dans des habitations sûres, Dans des asiles tranquilles. 19 Mais la forêt sera précipitée sous la grêle, Et la ville profondément abaissée. 20 Heureux vous qui partout semez le long des eaux, Et qui laissez sans entraves le pied du boeuf et de l’âne !
1 Malheur à toi qui ravages, et qui n’as pas été ravagé ! Qui pilles, et qu’on n’a pas encore pillé ! Quand tu auras fini de ravager, tu seras ravagé; Quand tu auras achevé de piller, on te pillera.
2 Éternel, aie pitié de nous! Nous espérons en toi. Sois notre aide chaque matin, Et notre délivrance au temps de la détresse ! 3 Quand ta voix retentit, Les peuples fuient; Quand tu te lèves, Les nations se dispersent.
4 On moissonne votre butin, Comme moissonne la sauterelle; On se précipite dessus, Comme se précipitent les sauterelles.
5 L’Éternel est élevé, Car il habite en haut; Il remplit Sion De droiture et de justice. 6 Tes jours seront en sûreté; La sagesse et l’intelligence sont une source de salut; La crainte de l’Éternel, C’est là le trésor de Sion.
7 Voici, les héros Poussent des cris au dehors; Les messagers de paix Pleurent amèrement. 8 Les routes sont désertes; On ne passe plus dans les chemins. Il a rompu l’alliance, il méprise les villes, Il n’a de respect pour personne. 9 Le pays est dans le deuil, dans la tristesse; Le Liban est confus, languissant; Le Saron est comme un désert; Le Basan et le Carmel secouent leur feuillage.
10 Maintenant je me lèverai, Dit l’Éternel, Maintenant je serai exalté, Maintenant je serai élevé. 11 Vous avez conçu du foin, Vous enfanterez de la paille; Votre souffle, C’est un feu qui vous consumera. 12 Les peuples seront Des fournaises de chaux, Des épines coupées Qui brûlent dans le feu.
13 Vous qui êtes loin, écoutez ce que j’ai fait ! Et vous qui êtes près, sachez quelle est ma puissance ! 14 Les pécheurs sont effrayés dans Sion, Un tremblement saisit les impies : Qui de nous pourra rester auprès d’un feu dévorant ? Qui de nous pourra rester auprès de flammes éternelles ?- 15 Celui qui marche dans la justice, Et qui parle selon la droiture, Qui méprise un gain acquis par extorsion, Qui secoue les mains pour ne pas accepter un présent, Qui ferme l’oreille pour ne pas entendre des propos sanguinaires, Et qui se bande les yeux pour ne pas voir le mal, 16 Celui-là habitera dans des lieux élevés; Des rochers fortifiés seront sa retraite; Du pain lui sera donné, De l’eau lui sera assurée.
17 Tes yeux verront le roi dans sa magnificence, Ils contempleront le pays dans toute son étendue. 18 Ton coeur se souviendra de la terreur : Où est le secrétaire, où est le trésorier ? Où est celui qui inspectait les tours ? 19 Tu ne verras plus le peuple audacieux, Le peuple au langage obscur qu’on n’entend pas, A la langue barbare qu’on ne comprend pas.
20 Regarde Sion, la cité de nos fêtes ! Tes yeux verront Jérusalem, séjour tranquille, Tente qui ne sera plus transportée, Dont les pieux ne seront jamais enlevés, Et dont les cordages ne seront point détachés.
21 C’est là vraiment que l’Éternel est magnifique pour nous: Il nous tient lieu de fleuves, de vastes rivières, Où ne pénètrent point de navires à rames, Et que ne traverse aucun grand vaisseau. 22 Car l’Éternel est notre juge, L’Éternel est notre législateur, L’Éternel est notre roi : C’est lui qui nous sauve.
Psaumes 91
Lire l’étude dans le fascicule «Tehilim - Psaume 91
Brit Hadashah - Marc 12.35 à 13.4
35 Jésus, continuant à enseigner dans le temple, dit : Comment les scribes disent-ils que le Christ est fils de David ? 36 David lui-même, animé par l’Esprit-Saint, a dit : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, Jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied. 37 David lui-même l’appelle Seigneur; comment donc est-il son fils ? Et une grande foule l’écoutait avec plaisir.
38 Il leur disait dans son enseignement : Gardez-vous des scribes, qui aiment à se promener en robes longues, et à être salués dans les places publiques; 39 qui recherchent les premiers sièges dans les synagogues, et les premières places dans les festins; 40 qui dévorent les maisons des veuves, et qui font pour l’apparence de longues prières. Ils seront jugés plus sévèrement.
41 Jésus, s’étant assis vis-à-vis du tronc, regardait comment la foule y mettait de l’argent. Plusieurs riches mettaient beaucoup. 42 Il vint aussi une pauvre veuve, elle y mit deux petites pièces, faisant un quart de sou. 43 Alors Jésus, ayant appelé ses disciples, leur dit : Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a donné plus qu’aucun de ceux qui ont mis dans le tronc; 44 car tous ont mis de leur superflu, mais elle a mis de son nécessaire, tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre.
1 Lorsque Jésus sortit du temple, un de ses disciples lui dit : Maître, regarde quelles pierres, et quelles constructions ! 2 Jésus lui répondit : Vois-tu ces grandes constructions ? Il ne restera pas pierre sur pierre qui ne soit renversée.
3 Il s’assit sur la montagne des oliviers, en face du temple. Et Pierre, Jacques, Jean et André lui firent en particulier cette question : 4 Dis-nous, quand cela arrivera-t-il, et à quel signe connaîtra-t-on que toutes ces choses vont s’accomplir ?
Besora Tova selon la Bible D. Stern
Actes 7:9-16
9 Les patriarches, jaloux de Joseph, le vendirent pour être emmené en Egypte. Mais Dieu fut avec lui, 10 et le délivra de toutes ses tribulations; il lui donna de la sagesse et lui fit trouver grâce devant Pharaon, roi d’Égypte, qui l’établit gouverneur d’Égypte et de toute sa maison. 11 Il survint une famine dans tout le pays d’Égypte, et dans celui de Canaan. La détresse était grande, et nos pères ne trouvaient pas de quoi se nourrir. 12 Jacob apprit qu’il y avait du blé en Egypte, et il y envoya nos pères une première fois. 13 Et la seconde fois, Joseph fut reconnu par ses frères, et Pharaon sut de quelle famille il était. 14 Puis Joseph envoya chercher son père Jacob, et toute sa famille, composée de soixante-quinze personnes. 15 Jacob descendit en Egypte, où il mourut, ainsi que nos pères; 16 et ils furent transportés à Sichem, et déposés dans le sépulcre qu’Abraham avait acheté, à prix d’argent, des fils d’Hémor, père de Sichem.