Bemidbar, dans la Parole : la bouche de Dieu מִדְבָּר
Le contexte selon Nombres 1.1-3 : un dénombrement
«L’Eternel parla à Moïse dans le désert de Sinaï, dans la tente d’assignation, le premier jour du second mois, la seconde année après leur sortie du pays d’Egypte. Il dit : 2 Faites le dénombrement de toute l’assemblée des enfants d’Israël, selon leurs familles, selon les maisons de leurs pères, en comptant par tête les noms de tous les mâles, 3 depuis l’âge de vingt ans et au-dessus, tous ceux d’Israël en état de porter les armes; vous en ferez le dénombrement selon leurs divisions, toi et Aaron.»
Bemidbar, «dans le désert» ou Bamidbar est le cinquième mot, et premier distinctif de la parasha, la 34e section hebdomadaire du cycle annuel de lecture de la Torah et la première du Livre des Nombres. Du dire même de certains rabbins, le terme utilisé «Nombres» est plus proche du contexte biblique que «bemidbar». C’est vrai que l’histoire entière se déroule dans le désert mais le thème principal «en surface» («pshat» en hébreu) est plutôt le dénombrement. La préparation, l’installation et la vie des 12 tribus en Israël est le thème majeur de toute la Bible. C’est donc le point crucial de définir qui, où, combien d’israélites vont entrer en Eretz Israël et engendrer des générations à venir d’où sortira le Messie promis. Le désert est donc un passage obligé mais n’est pas la destination finale. Comme le désert est tout de même un lieu dans lequel le peuple va devoir passer une partie de son temps, Dieu va pourvoir le peuple en «nourriture». Et c’est à ce sujet, qu’il sera question de nourriture, de pain de vie, de «Parole de Dieu» et c’est ainsi que le nom utilisé pour notre parasha et aussi pour cette première section «bemidbar» aura finalement plus d’importance qu’il n’y paraît et va nous montrer des trésors bibliques contenus dans le texte hébraïque.
Dans le désert «midbar» on trouve la nourriture
Le mot «bemidbar» contient déjà au départ la nourriture, le «dabar», le «pâturage», la «bouche». Ce quatrième livre de la Torah est donc destiné à montrer la traversée du peuple hébreu dans le désert. C’est un pont pour passer d’un pays à un autre pays, d’une vie à une autre vie, d’une enfance à un âge adulte. Ce livre décrira les années que passeront les enfants d’Israël entre le moment où ils ont reçu la Torah et leur arrivée en terre promise. C’est le troisième et dernier livre où on pourra encore lire «Dieu parla à Moïse et dit». Dans les chapitres suivants on lira «Moïse parla au peuple...etc.». Le Livre des Nombres, c’est-à-dire de Bemidbar (dans le désert) est un mot construit à partir d’une racine primaire qui est la Parole «dabar» complétée de suffixes, d’infixes et préfixes. D’une part Bemidbar se décompose en be+mi+dabar et d’autre part se décompose en be+midbar. Le texte porte Bemidbar Sinaï, «dans le désert du Sinaï», et non Bamidbar, «dans le désert». | Un peu de grammaire «Bemidbar Sinaï» est une forme génitive sans article défini puisque une forme génitive hébraïque ne peut porter d’article défini. Exemple connu : «bereshit» veut dire «au commencement» puisque là il n’y a pas de complément de nom. Sinon on aurait du dire «bereshit olam» (au commencement de l’univers) et «bareshit» signifierait «dans ce commencement là» (soit-disant pas dans un autre), ce qui démontre qu’il y a eu plusieurs commencements. En linguistique, le génitif est un cas grammatical utilisé pour marquer un complément de nom. Il exprime notamment la possession. Il exprime, en général, un rapport d’appartenance au sens large du terme. «Le chien de Tom», «la voiture du professeur». Pour exprimer le lien étroit entre deux noms: rapport de possession, d’appartenance, ou tout simplement le fait qu’un nom est «gouverné» - selon une formule traditionnelle - par un autre : le cheval du roi, le roi d’Israël..., l’hébreu biblique utilise principalement une construction génitive qui fait de ces deux noms une seule unité. La construction génitive juxtapose les deux noms : - en premier, le nom gouverné à «l’état construit», sans article, puis parfois un maqqef (un tiret) - enfin le nom gouvernant à «l’état absolu». S’il porte l’article ou s’il est déterminé (comme le sont par exemple les noms propres), on traduit le nom gouverné avec l’article : מֶלֶךְ–יִשְׂרָאֵל le roi d’Israël מֶלֶךְ יִשְׂרָאֵל סוּס–הַמֶּלֶך le cheval du roi סוּס הַמֶּלֶך Les deux mots ne forment plus alors qu’une seule unité d’articulation : l’accent se porte sur sa fin et l’articulation du premier mot est précipité : il est à l’état construit et n’est plus accentué. |
La grammaire hébraïque nous donne les règles de prononciation de «bemidbar».
On dira «be-midbar» dans 2 cas :
1. «dans un désert» indéfini dont on ne connaît pas le nom ou dans un désert, dit de manière générale.
2. Lorsqu’il s’agit d’un mode «construit» de 2 mots «le désert du Sinaï» où le deuxième mot identifie clairement le premier mot, «bemidbbar sinai» בְּמִדְבַּר סִינַי (dans le désert du Sinaï).
L’exemple «beohel moed» בְּאֹהֶל מוֹעֵד (dans la tente d’assignation) confirme la règle.
On dira «be-ha-midbar» «dans le désert» «dans ce désert» quand il s’agit d’un désert bien spécifique mais pas un mode construit, un désert qui est bien identifié géographiquement dans le texte mais sans le nom «Sinaï». La préposition «be» et l’article «ha» doivent alors se contracter en «ba-midbar». Dans le cas où le texte aurait été «allez dans le désert», ou «allez au désert», (indéfini) on devrait dire alors bemidbar «dans un désert».
Ce mot 4057 midbar מִדְבָּר est un nom masculin qui signifie désert, bouche, bouche comme organe de la parole ; (271 occurrences).
Exemples : «tenir un double langage» se dit : מדבר בכפל לשון
«dire des vulgarités» se dit הוא מדבר בפשטות
En tant que «désert», «midbar» est un mot construit qui signifie au départ «lieu aride», où la végétation ne pousse pas et où il n’y a pas d’habitants : un lieu où Israël va se retrouver tout seul, livré à lui-même, sans l’aide d’aucune nation, avec pour seul appui, Dieu.
Mais midbar signifie aussi pâturage, prairie, de terre inhabitée, région déserte, de régions vides (autour des cités), de désert (fig.).
Midbar : la bouche, un désert?
Ce n’est pas par hasard que le désert midbar signifie «qui vient de la parole». Quel lien y a-t-il entre le désert, la bouche et la Parole de Dieu ?
C’est dans le désert que l’Eternel va former son peuple, c’est dans le désert qu’il va apprendre à parler correctement, à écouter avant de parler, à apprendre la Parole de Dieu. Le désert ne nourrit pas, il est sec, il est brûlant. Il est comme une parole non sanctifiée qui tue, il est comme un feu. Cette même bouche qui crache du venin devra être sanctifiée et remplacée par une parole sainte, à propos. Cette même bouche, ce désert devra céder la place à la Parole sanctifiée, la parole qui est devenue chair. Le peuple devra passer de nombreuses années dans le désert de la même façon que celui qui maudit ou qui a des paroles de médisances devra faire du «sevivon», c’est-à-dire faire demi-tour comme une toupie.
C’est un sévère avertissement à l’attention des mauvaises langues. Celui qui parle mal, celui qui médit, celui qui n’arrête pas de se plaindre et de critiquer tout le monde, Dieu va lui faire rebrousser chemin dans sa vie spirituelle. Ce n’est pas que Dieu va le rejeter. Au contraire, de même que le peuple hébreu a du passer 40 ans au lieu de 40 jours, celui qui a une langue empoisonnée, Dieu va le former dans le désert de sa bouche !
Son désert sera sa propre bouche !
Au lieu d’avancer, Dieu va le faire reculer loin en arrière. Celui qui médit va voir ses frères accomplir des bonds de géants dans leur vie avec Dieu, tandis que eux, ils se verront contraints de rebrousser chemin loin, très loin en arrière et ils resteront au petit lait de la parole au lieu de consommer de la vraie nourriture solide.
Si vous êtes au petit lait de la parole et que pendant de très nombreuses années vous restez à ce stade du petit lait, il ne faut pas chercher bien loin les raisons de ce problème, car il s’agit effectivement bien d’un «problème» qui vient de vous et pas des autres. Dieu ne peut rien faire avec les mauvaises langues. La seule chose qu’il peut faire c’est la «toupie», c’est ce que représente le «sevivon» de Hanoukkah, cette fête juive où on fait tournoyer une toupie «sevivon», utilisée par les enfants lors de cette fête symbolise. On la tourne, tourne et tourne encore ... au lieu d’avancer. L’histoire biblique nous apprend que tous les soucis majeurs du peuple provenaient des langues rebelles.
Ce pâturage, même s’il s’agit d’un lieu désertique où rien ne pousse, est quand même un lieu où va se nourrir le peuple hébreu. Il va se nourrir de la manne, des cailles, de l’eau du rocher, de la Parole DAVAR. Dans le dabar on trouve le pâturage et dans le pâturage on trouve le dabar : Esaïe 5:17. Les juifs y sont appelés «brebis» et les gentils sont appelés «étrangers».
On peut lire Esaïe 5:17 «Des brebis paîtront comme sur leur pâturage (dober), et des étrangers dévoreront les possessions ruinées des riches.»
Dans le désert, le cœur endurci va s’ouvrir et va trouver un lieu de repos
Dans les derniers temps, et ce temps approche à grand pas - Israël partira dans le désert, conduit par Dieu pour y trouver du repos :
Osée 2:14 «C’est pourquoi voici, je veux l’attirer et la conduire au désert, et je parlerai à son cœur.»
Jérémie 31:2 «Ainsi parle l’Eternel : Il a trouvé grâce dans le désert, le peuple de ceux qui ont échappé au glaive; Israël marche vers son lieu de repos.»
Le pâturage 1699 dober דֹּבֶר ou dibber דִּבֵּר est un nom masc. qui signifie pâturage, parc, mot, parole. Avec l’écriture du mot «dibber» avec un point voyelle dagesh à l’intérieur de la lettre Beth, on perçoit une volonté divine de révéler que le désert, c’est aussi la place de la «bergerie». La racine ד.ב.ר commence avec le dalet ד (la porte), le beth ב (la bergerie), le resh ר (la tête). Le désert - la parole - le pâturage est dominé par la porte qui est le lieu de passage obligé pour rentrer dans la bergerie et pour suivre le rocher de notre salut, la tête du Corps. Le dabar contient la présence cachée de celui qui a dit «Je suis la porte, celui qui entre par moi sera sauvé»
Cela se confirme avec la bouche qui nourrit. Le mot midbar est un mot composé mi+dabar «ce qui vient de la parole».
En tant que bouche il s’agit d’organe de la parole.
On peut lire dans Cantique des cantiques 4 : 3 «Tes lèvres sont comme un fil cramoisi, et ta bouche (Midbar) est charmante; ta joue est comme une moitié de grenade, derrière ton voile.»
En effet midbar vient de dabar dans le sens de conduire, la parole un nom masculin.
1696 dabar דָּבַר une racine primaire verbale qui veut dire : parler, dire, répondre, promettre, prendre la parole, ordonner, faire entendre, rapporter, déclarer, faire connaître, prononcer, déclarer, converser, commander, avertir, menacer, chanter.
Le désert est donc directement lié à la Parole de Dieu, et à la Bouche de l’Eternel.
Be-Mi-Dbar signifie «dans» + «à partir de» + «la parole».
Mais «dabar» c’est aussi en provenant de la même racine, 1697 dabar דָּבָר
des mots, choses, événements, parole, manière, au sujet, de la sorte, à cause, cela, dire, propos, nouvelles, questions, ordonner, tâche, … ; (1439 occurrences), discours, langage, chose, dires, émission, affaires, occupation, actions, sujet, cas, quelque chose, manière.
Mais la Parole peut comme on le sait et on le vit aussi, détruire aussi 1698 deber דֶּבֶר
dans le sens de détruire peste, mortalité ; (49 occurrences), pestilence, peste, fléau, épizootie, maladie du bétail, fièvre aphteuse.
Exemple : Exode 5 : 3 «Ils dirent : Le Dieu des Hébreux nous est apparu. Permets-nous de faire trois journées de marche dans le désert, pour offrir des sacrifices à l’Eternel, afin qu’il ne nous frappe pas de la peste (Deber) ou de l’épée.»
La peste est certainement le résultat d’une malédiction d’une parole donnée.
L’hébreu est très riche puisqu’il montre la puissante action prophétique de la Parole : c’est ce que voulait montrer Yeshoua à ses disciples en marchant sur l’eau : la «parole» qui flotte»:
1702 dob’rah - dob’rot דֹּבְרָה pl. דֹּבְרֹות un nom féminin radeaux (1R 5.9), ce qui flotte, radeau. Enfin, l’abeille qui produit le doux miel de la Parole de Dieu, s’appelle 1682 debowrah ou deborah דְּבוֹרָה ou דְּבֹרָה dans le sens de mouvement ordonné, d’abeille.
Dabar, la porte pour se purifier D-BAR
Dabar la Parole est composé de la lettre Dalet qui signifie la porte et de la syllabe «bar» qui signifie fils, épi de blé, créer, purifier
1249 bar בַּר vient de 1305 (dans ses sens variés : barar בָּרַר-barour בָּרוּר une racine primaire pur, homme d’élite, choisi, éprouver, aiguë, purifier, nettoyer, aiguiser, séparer) ;
Comme adjectif : pur, clair, sincère, serin, sans tache, propre
Comme adverbe : purement.
Comme participe : choisi, élu, préféré.
Dans «dabar», le mot est «dominé» par la «porte» et cette porte donne accès à la pureté, à l’élection.
Le détour physique, le détour spirituel la toupille «sevivon»
Pourquoi l’Eternel oblige-t-il son peuple à faire un détour de 40 ans alors que pour arriver en terre promise, il suffisait de longer la côte de la mer méditerranée en 40 jours. Mais il fallait passer par le pays des philistins. Le peuple qui venait de sortir de 400 ans d’esclavage n’était pas prêt, non seulement pour habiter en terre promise mais aussi pour la guerre.
Dans la vie messianique, lorsqu’un enfant de Dieu naît de nouveau, l’Eternel va le faire passer par une période plus ou moins longue de désert spirituel. Le but est d’aguerrir son enfant afin qu’il apprenne le combat et les difficultés de la vie spirituelle, afin qu’il apprenne aussi que la vie d’un enfant de Dieu n’est pas faite seulement de miracles, de prodiges, d’exaucements de prières, de bénédictions mais qu’elle est faite aussi de souffrances. Mais il est évident que ce peuple qui était esclave 400 ans n’était pas prêt à apprendre la patience et la persévérance. Aucun être humain n’aurait jamais accepté une telle épreuve. Quand on se met à leur place, on a parfois de la peine à comprendre comment on pouvait exiger de leur part de tels moments de manque de tout.
Quant à nous, pourquoi en est-il ainsi encore aujourd’hui puisque Yeshoua a payé de sa vie le prix de rachat de nos âmes ?
Son sacrifice a tout accompli, sauf les conséquences du péché sur toute la terre et dans nos vies.
Lorsque Adam et Ève ont péché, Dieu a maudit la terre. La terre représente le cœur humain, il représente aussi le peuple d’Israël. Ça, ce n’est pas une chose qui est modifiée par le sacrifice de Yeshoua. Les choses peuvent bien sûr se transformer d’elles-mêmes à la nouvelle naissance, par miracle par la puissance de la prière mais c’est en étant aguerri au combat spirituel et habitué à la souffrance qu’on pourra servir le Seigneur.
Lorsque Yeshoua a maudit le figuier qui représente le peuple juif charnel, il voulait montrer que la malédiction de la terre d’Israël (le cœur d’Israël endurci, fermé à la besora tova c’est-à-dire la Bonne Nouvelle) non seulement n’est pas modifiée ni annulée, mais en plus de cela elle est d’avantage confirmée pour la période de la nouvelle alliance jusqu’à l’arrivée en terre promise. Ce désert de Bemidbar est donc la période et le lieu d’endurcissement (provoqués par Dieu Lui-même) du peuple juif à la besora tova; de là aussi l’image prophétique de cette période de 2000 ans pendant laquelle le peuple était rebelle à Moïse (c’est-à-dire au Mashiah qu’il représentait).
En Genèse 3, nous lisons les conséquences du péché :
«16 Il dit à la femme : J’augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi. 17 Il dit à l’homme : Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’avais donné cet ordre : Tu n’en mangeras point! le sol sera maudit à cause de toi. C’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie, 18 il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l’herbe des champs. 19 C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière.» (Genèse 3:16-19)
Ce qu’on va retrouver dans le désert spirituel
1. L’augmentation de la souffrance des grossesses et l’enfantement avec douleur : le témoignage aux cœurs endurcis apportent peine et souffrance. L’enfantement spirituel apporte de la joie mais aussi de la douleur;
2. Le sol sera maudit : la terre c’est le cœur de l’homme (Marc 4:14-20), c’est aussi - et surtout - le cœur de la terre d’Israël qui est asséché; le cœur des hommes ne reçoit pas naturellement la semence de la Parole de Dieu.
3. C’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie : La lecture de la Parole de Dieu nécessite prières, jeûne, intercession;
4. il te produira des épines et des ronces : La recherche de Dieu pendant les moments de prière, pendant les cultes personnels, est toujours dérangée par les soucis de la vie du temps présents
5. tu mangeras de l’herbe des champs : l’herbe des champs représente souvent ce qui passe comme le vent, comme la balle, c’est tout ce qui n’a pas de consistance et qui ne nourrit pas : Psaumes 103:15 «L’homme ! ses jours sont comme l’herbe, Il fleurit comme la fleur des champs.»
6. C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain : manger le pain de vie ne tient pas de la facilité. Elle nécessite toujours de s’en remettre à Dieu avant.
Ce désert est donc une conséquence du péché d’Adam et Eve. Même si le salut est accordé, même si le peuple est libéré de l’esclavage, les difficultés resteront toujours.