24 Vayiqra וַיִּקְרָא "Et Il appela"
Vayiqra : Le Lévitique « Et il appela »
La fin de Shemot – le Tabernacle est prêt
«Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, je l’aimerai, et je me ferai connaître à lui.» (Jean 14:21)
Cette phrase dite par Yeshoua éclaire notre sentier alors que nous rentrons dans ce nouveau livre de la Torah, Vayikra (Lévitique). Ce titre évocateur «Vayikra» représente l’appel par excellence, car on va passer à autre chose. Ce n’est plus l’histoire de la création avec le péché des hommes et ses conséquences qui ont suivi. Ce n’est plus la mise en place des patriarches, des promesses d’une postérité. Ce n’est plus l’histoire douloureuse d’un esclavage et de la délivrance divine de l’Égypte du péché par l’intermédiaire de Moïse. On commence à en avoir l’habitude : la fin du livre précédent Shemot est importante à comparer avec ce qui va suivre.
Jusque là, l’Eternel parlait de l’extérieur du tabernacle à Moïse seul. A la fin de Shemot nous lisons les tous derniers versets où Moïse a compris la fin d’un travail et où la Gloire de Dieu remplit le Tabernacle : Dieu va parler à Moïse depuis l’intérieur du tabernacle.
«33 Il dressa le parvis autour du tabernacle et de l’autel, et il mit le rideau à la porte du parvis. Ce fut ainsi que Moïse acheva l’ouvrage. 34 Alors la nuée couvrit la tente d’assignation, et la gloire de l’Eternel remplit le tabernacle. 35 Moïse ne pouvait pas entrer dans la tente d’assignation, parce que la nuée restait dessus, et que la gloire de l’Eternel remplissait le tabernacle. 36 Aussi longtemps que durèrent leurs marches, les enfants d’Israël partaient, quand la nuée
s’élevait de dessus le tabernacle. 37 Et quand la nuée ne s’élevait pas, ils ne partaient pas, jusqu’à ce qu’elle s’élevât. 38 La nuée de l’Eternel était de jour sur le tabernacle; et de nuit, il y avait un feu, aux yeux de toute la maison d’Israël, pendant toutes leurs marches.» (Exode 40:33-38)
En Exode 40:33, Dieu dit «Je suis là, présent au milieu de vous. Vous pouvez vous approcher, le rideau à la porte du parvis n’est pas un obstacle difficile à passer. Venez, mais n’allez pas plus loin, car ma sainteté vous tuerait car vous n’avez pas encore été sanctifiés, purifiés, lavés».
Il y a tout un travail à accomplir pour pouvoir pénétrer dans la Présence de Dieu, une série impressionnante de rites, de sacrifices, d’offrandes sans lesquels il était impossible de s’approcher de l’Eternel.
Pourtant c’est la volonté de Dieu que l’on s’approche de Lui avec assurance et non avec crainte.
Quand on a vu le comportement abject de Aaron et du peuple dans l’idolâtrie du veau d’or, quand on a vu comment après tout ça, que Dieu malgré tout continue encore et toujours à tout faire pour attirer les hommes à Lui, Son amour et sa miséricorde brise nos cœurs. On ne peut dès lors ne faire qu’une chose pour lui plaire : lui obéir.
Le tabernacle du cœur de l’homme
L’enseignement du tabernacle, du début jusqu’à la fin, d’abord sur sa construction, puis sur les offrandes, sur les sacrifices d’expiation, d’oblation, etc. n’a qu’un seul et unique but : celui de transformer le cœur de l’homme : transformer à l’intérieur du vieil homme qui se corrompt, son cœur en un homme nouveau selon Dieu.
«20 Mais vous, ce n’est pas ainsi que vous avez appris Mashiah, 21 si du moins vous l’avez entendu, et si, conformément à la vérité qui est en Yeshoua, c’est en lui que vous avez été instruits 22 à vous dépouiller, eu égard à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses, 23 à être renouvelés dans l’esprit de votre intelligence, 24 et à revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité.» (Ephésiens 4:20-24)
La création du lieu de rencontre avec Dieu
On va voir au départ du Proverbes 20:27 comment l’Esprit de Dieu va former en nous, à l’intérieur du vieil homme, le nouvel homme selon Dieu qui va être rendu capable de rentrer dans la tente d’assignation et rencontrer Dieu.
Ce Proverbe démontre que beaucoup de choses se font à l’intérieur de notre chambre. Cette chambre est au départ l’endroit le plus secret de notre cœur. Mais il deviendra par la suite l’endroit physique de rencontre avec Dieu.
«Le souffle de l’homme est une lampe de l’Éternel; Il pénètre jusqu’au fond des entrailles.»
Proverbes 20:27
כז נֵר יְהוָה, נִשְׁמַת אָדָם; חֹפֵשׂ, כָּל-חַדְרֵי-בָטֶן
NER ADONAÏ, NISHMAT ADAM; HOPHES, KOL HADREI-BATEN
Lumière de Dieu, souffle de l’homme, pénètre toute la partie interne des entrailles
27 L’âme de l’homme est un flambeau divin, qui promène ses lueurs dans les replis du cœur.
Le souffle est neshamah. Le souffle de l’homme est nishmat-adam. Neshamah un mot féminin, qui vient du Saint Esprit qui est occupé à accoucher. Ce terme vient de la racine nasham (un verbe) haleter comme d’une femme qui accouche, d’un labeur pénible.
Cette lumière de Dieu (NER ADONAI vient de נִיר NIR étinceler) : elle pénètre au fond, c’est-à-dire dans la demeure, dans le dedans, dans la chambre, c’est-à-dire dans notre partie la plus privée appelée aussi le «parloir» : c’est l’endroit où Dieu s’installe pour parler à notre âme, c’est l’endroit où on rentre en communication avec Dieu.
« rentre dans ta chambre ». La chambre est un endroit privilégié de rencontre avec Dieu.
«Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra.» (Matthieu 6:6)
La «chambre», c’est un endroit réservé à Dieu seul :
«Il me dit : Cette chambre, dont la face est au midi, est pour les sacrificateurs qui ont la garde de la maison» (Ezéchiel 40:45)
Certaines personnes se trompent à ce niveau là et croient qu’ils peuvent aller dans la chambre de quelqu’un d’autre, c’est-à-dire de rentrer dans sa conscience, dans ses pensées, dans les abysses les plus profondes :
«Quelque temps après, à l’époque de la moisson des blés, Samson alla voir sa femme, et lui porta un chevreau. Il dit : Je veux entrer vers ma femme dans sa chambre. Mais le père de sa femme ne lui permit pas d’entrer.» (Juges 15:1)
La tente de la rencontre avec Dieu est quelque chose de très sérieux et nécessite une préparation.
Le verbe « promène ses lueurs » de Mechon Mamré ou « la lampe de l’Eternel qui pénètre » de LSG révèle l’action de la lumière sur les pensées de notre cœur : cette lumière de Dieu « NER ADONAI » elle se cache, se déguise à l’intérieur de nous, elle fouille, elle médite, elle forme l’intérieur de notre être, elle nous éprouve aussi.
Lorsque la lumière de Dieu pénètre le cœur humain, le mot qui est utilisé est 2664 haphas חָפַשׂ une racine primaire - chercher, rechercher, fouiller, se déguiser, méditer, pénétrer, forme, plan, poursuivre, se cacher ; (23 occurences), rechercher
(Qal)
- chercher
- penser, combiner.
- rechercher, éprouver.
Et cette lumière de l’Eternel c’est le souffle du Saint Esprit, la 5397 neshamah נְשָׁמָה
vient de 5395 n f souffle, respirer, respiration, inspirer, bruit (du souffle), âmes ; (24 occurences), esprit.
a. souffle (de Dieu).
b. respiration (de l’homme).
c. tout ce qui respire.
d. l’esprit (de l’homme).
Ce souffle «neshamah» tire sa racine de 5395 nasham נָשַׁם une racine primaire être haletant (1 occurence). Dans Esaïe 42.14 on parle de «haleter comme d’une femme qui accouche, d’un labeur pénible.»
Et où se fait-il tout ce travail pénible? Dans un endroit où Dieu nous poursuit, nous entoure:
Dans le lieu appelé le 2315 heder חֶדֶר un n m qui signifie : chambre, au dedans, au fond, demeure, appartements, étoiles, midi, … ; (38 occurences), pièce, parloir, partie interne, dedans. vient de 2314 hadar חָדַר une racine primaire poursuivre, entourer, enclore.
«C’est l’épée du carnage, l’épée du grand carnage, l’épée qui doit les poursuivre. (Ezéchiel 21.19)
Le lieu où le travail va se développer c’est nos entrailles, dans notre cœur, nos pensées les plus secrètes ; 990 beten בֶּטֶן vient d’une racine du sens probable d’être creux ; n f
ventre, entrailles, sein, féconde, renflement, conçut, enfante, poitrine, avidité, naissance, dedans, intérieur, corps, origine, grossesse, tendresse ; (72 occurences).
1. ventre, matrice, corps, sein, intérieur de l’homme, cœur, pensée.
a. abdomen, entrailles.
2. terme d’architecture. 1R 7.20 (près du ventre, de la partie saillante de la colonne).
Le développement de ce travail va se retrouver dans tout le Lévitique, le lieu du combat, le lieu du rejet, là où se trouve le cœur.
Un grand principe
Un grand principe que l’on découvre à partir du Livre de Vayikra et qui est une nouveauté c’est que puisque la tente de la rencontre est montée, que la tente d’assignation est prête à recevoir du public, cela permettra dorénavant au peuple de s’approcher de Dieu, par la médiation du Souverain Sacrificateur. Cet objectif de se rapprocher de Dieu - on le retrouve dans le mot QARAV - QORBAN - c’est qu’il faut se sanctifier. La Bible montre que Dieu est KADOSH, Saint, et que l’homme ne l’est pas. La phrase qui dit «Vous serez saints, parce que Je suis saint» est vitale pour rester en vie. Le rapprochement entre la sainteté et l’impureté provoque la mort immédiate. Pour que cela n’arrive pas, il est indispensable que :
1. le peuple soit «lavé» de ses péchés dans le sang versé des sacrifices
2. de former, d’accoutumer le peuple à la sainteté (la séparation) dès le plus jeune âge.
Origine du Lévitique : Lévi est né d’un rejet
La parasha Vayiqra «et il appela» entame le Livre du Lévitique. Le Lévitique doit son nom au terme « lévite », prêtre hébreu issu de la tribu de Lévi 3881 Leviyiy לֵוִיִּי ou Leviy לֵוִי d’où sont issus Moïse et Aaron.
Ce nom est un patronyme qui signifie « attachement ». Leviy est le troisième fils de Jacob et de Léa. Il sera fondateur de la tribu des Lévites. C’est un nom masculin qui vient de la racine primaire 3867 lavah לָוָה qui signifie : s’attacher, prêter, emprunter, prêteur, emprunteur, se joindre, joindre, être joint, être attaché, accompagner. (26 occurences).
Signature divine, une fois n’est pas coutume, ces 26 occurrences (26 est aussi la valeur numérique du tétragramme) méritent à elles seules qu’on y revienne ultérieurement. Le simple fait de le savoir, mérite qu’on s’attarde d’un peu plus près au Sefer Vayikra (livre du Lévitique) en question.
Si Lévi s’appelle ainsi c’est pour la simple raison que Jacob n’aimait pas autant Léa qu’il aimait la sœur de celle-ci : Rachel. Jacob voulait Rachel, mais contraint et forcé par Laban, accepte de prendre aussi pour femme avant Rachel, sa sœur aînée Léa. Leur union donnera plusieurs fils dont le 3ème : Lévi. On se rappelle par ailleurs quand on lit entre les lignes, que Léa n’avait pas la même vision des choses que Jacob et Rachel. Léa disait «cette fois, mon mari habitera avec moi». Ici le verbe «habiter» signifie zabal «Exalter, honorer». En manque d’amour, et aussi en manque de connaissance du Dieu de Jacob, Léa espérait avec tous les 6 garçons et la fille Dina que Jacob lui a donnés, qu’elle recevrait enfin de sa part des honneurs, de l’exhaltation pour elle-même. Elle ne cherchait pas l’amour de son mari et encore moins la Gloire de Dieu.
«20 Ainsi Jacob servit sept années pour Rachel : et elles furent à ses yeux comme quelques jours, parce qu’il l’aimait. 21 Ensuite Jacob dit à Laban : Donne-moi ma femme, car mon temps est accompli : et j’irai vers elle. 22 Laban réunit tous les gens du lieu, et fit un festin. 23 Le soir, il prit Léa, sa fille, et l’amena vers Jacob, qui s’approcha d’elle. 24 Et Laban donna pour servante à Léa, sa fille, Zilpa, sa servante.
25 Le lendemain matin, voilà que c’était Léa. Alors Jacob dit à Laban : Qu’est-ce que tu m’as fait ? N’est-ce pas pour Rachel que j’ai servi chez toi? Pourquoi m’as-tu trompé ? 26 Laban dit : Ce n’est point la coutume dans ce lieu de donner la cadette avant l’aînée. 27 Achève la semaine avec celle-ci, et nous te donnerons aussi l’autre pour le service que tu feras encore chez moi pendant sept nouvelles années. 28 Jacob fit ainsi, et il acheva la semaine avec Léa; puis Laban lui donna pour femme Rachel, sa fille. 29 Et Laban donna pour servante à Rachel, sa fille, Bilha, sa servante.
30 Jacob alla aussi vers Rachel, qu’il aimait plus que Léa; et il servit encore chez Laban pendant sept nouvelles années.» (Genèse 29:20-30)
Le résultat fut que Léa, une femme mal aimée, afin de recevoir de l’amour de Jacob s’unit à lui pour donner des enfants : Ruben, Siméon, Lévi toujours avec ce même espoir que cet enfant soit un lien d’amour. Et elle l’appela ainsi :
«31 L’Eternel vit que Léa n’était pas aimée; et il la rendit féconde, tandis que Rachel était stérile. 32 Léa devint enceinte, et enfanta un fils, à qui elle donna le nom de Ruben; car elle dit : L’Eternel a vu mon humiliation, et maintenant mon mari m’aimera. 33 Elle devint encore enceinte, et enfanta un fils, et elle dit : L’Eternel a entendu que je n’étais pas aimée, et il m’a aussi accordé celui-ci. Et elle lui donna le nom de Siméon. 34 Elle devint encore enceinte, et enfanta un fils, et elle dit : Pour cette fois, mon mari s’attachera à moi; car je lui ai enfanté trois fils. C’est pourquoi on lui donna le nom de Lévi. 35 Elle devint encore enceinte, et enfanta un fils, et elle dit : Cette fois, je louerai l’Eternel. C’est pourquoi elle lui donna le nom de Juda. Et elle cessa d’enfanter.»
Au travers de ça, nous lisons l’histoire biblique d’une toute autre manière.
- L’Eternel donne toujours plus là où il y a du manque.
- Quand il y a un appel spécifique sur un couple et sur l’enfant qui en sera le fruit, l’Eternel prépare à sa façon les personnes : tout d’abord la mère est stérile pendant plusieurs années
et elle en subit une opprobre, ensuite le fils qui a reçu l’appel, n’est pas l’aîné mais est le cadet. Et il prendra la place de l’aîné. En effet, la femme tant aimée de Jacob, Rachel, était stérile et il a fallu attendre plusieurs années avant qu’elle ne donne la vie.
Ce qu’on va voir dans ce livre de Vayikra, ce sont des ordonnances et des comportements à avoir pour les lévites, pour ceux qui «sont attachés» à la Maison de Dieu.
Il faut toujours avoir en tête, derrière tout ce qui a trait aux lévites, que Lévi est né d’un rejet, celui de sa mère par son père.
Des lois écrites sur des «louhot haEben», des tables de pierre
Peut-on dès lors se poser la question sur la relation qu’il y a entre ce rejet dont le summum a été atteint à la croix de Golgotha et les règles dont ils sera question dans Vayikra ? Ce n’est pas un hasard si les ordonnances écrites sur les tables de pierre ont été écrites sur des לֻחֹת הָאֶבֶן «louhot haEben» (avec l’article défini devant «eben» on pense plutôt à «des tables de «cette» pierre», ou encore «des tables du Rocher», ou encore «des tables qui appartiennent au Rocher») du singulier 3871 louah לוּחַ ou לֻחַ tables, tablettes (de pierre) une racine primaire qui ressemble à Lavah לָוָה - (s’attacher, se joindre) mais avec un Het (péché) à la fin à la place de la lettre Hé (la vie).
Quand la Parole de Dieu écrite sur des tables de pierre, reste écrite sur des cœurs de pierre, alors le péché, même s’il est relégué à la fin (voir dans le mot louah לוּחַ), est toujours présent. Par contre quand on s’attache à la Maison de Dieu, dans le mot Lavah לָוָה le péché (représenté par la lettre het) est remplacé par la VIE (représenté par la lettre Hé).
En fonction des divers styles d’écriture différents de Vayikra, il est possible que le Lévitique, tout comme d’ailleurs l’ensemble de la Torah (du Pentateuque), a été écrit par plusieurs auteurs différents durant le 5ème siècle av. J.-C. (datation historique), mais sur une période s’étalant entre le 16ème et le 12ème siècle av JC (datation traditionnelle).
C’est dans ce contexte qu’est née la tribu de Lévi. C’est sur ce nom, sur ce rejet, que s’est porté le choix de Dieu pour la gestion du Tabernacle.
Contenu du Livre du Lévitique
Le service sacerdotal sera composé de Aaron comme Souverain sacrificateur, les fils d’Aaron comme sacrificateurs, les lévites qui exerceront toutes les autres fonctions autres que les sacrifices. Ces lévites sont tous de la tribu de Lévi.
Le Lévitique est comme un manuel d’utilisation qui expliquera dans les 27 chapitres, l’exposé de ces commandements, de ces lois et de ces rituels, concrètement, on considère qu’il y a dans la parasha Vayiqra 11 prescriptions positives et 5 prescriptions négatives.
1-16 : les sacrifices et les règles de pureté avec à la fin, le Yom Kippour qui est le centre de tous les sacrifices, les rites autour desquels tout gravitera (1-7 : règles précises pour les sacrifices
8-10 : l’investiture des prêtres qui durera une semaine, l’inauguration de la tente d’assignation
11-16: règles de pureté + Kippour
17-27 : les règles de sainteté et le code civil, règles sur les infidélités morales ou liées au culte
Chap. | les korbanot | noms hébreux | phonétique | description | |
1-7 | 1. l’holocauste | עֹלָה-עוֹלָה | olah | offrande expiatoire entièrement consumée d’une agréable odeur-offerte le plus souvent à titre individuel et volontaire - est consommé par le feu (olah = fumée) après avoir été chargé des péchés de l’individu qui l’offre par imposition des mains sur sa tête et abattu. Le bois nécessaire pour le feu fait lui aussi l’objet d’un korban OLAH vient de alah עָלָה s’élever, monter, remonter, offrir, quitter, couvrir, revenir, le lever, aurore, matcher, s’élancer, emmener | |
gros bétail | בְּהֵמָה | behemah | |||
petit bétail | בָּקָר | baqar | |||
menu bétail | צֹאן-צְאוֹן | tson (troupeau de brebis, oiseaux, etc.) | |||
2. l’oblation | מִנְחָה | min’ha | offrande végétale en fine fleur de farine, arrosée huile et parsemée d’encens, pouvant être présentée sous forme de farine, de galette, de gruau, etc. Elle ne peut contenir ni miel ni levain. Elle est présentée en accompagnement d’autres offrandes MINHA dans le sens de répartir, c.à.d. accorder offrande, présent, offrande ordinaire, dons, tribut, encens | ||
3. le sacrifice de paix | זֶבַח שְׁלָמִים קָרְבָּנוֹ | zevah shlamim qarbano | offrande rémunératoire (de paix ou de paiement) offerte à titre individuel lors de pèlerinages, en remerciement, ou par vœu personnel. Il est fait à titre public à Shavouot. d’accomplissement, complet, bien-être SHELEM שֶׁלֶם action de grâces, sacrifice d’actions de grâce, offrande de paix, récompense, sacrifice pour alliance ou amitié, sacrifice volontaire de remerciements, reconnaissance, sacrifice pacifique. Vient de shalam שָׁלֵם rendre, payer, restituer, restitution, donner en dédommagement, remplacer, représailles, ne pas accepter la paix, accomplir (un vœu), punir, faire la paix, rendre, récompense, villes paisibles, être achevé, achever, être en paix, rendre le bonheur, impunément, offrir (des actions de grâces), rétribution, disposer favorablement, ami de dieu, consoler, être passé (deuil), faire porter (la peine), salaire, tirer vengeance | ||
Lév. 7:12 | le sacrifice de reconnaissance | זֶבַח הַתּוֹדָה | zevah hatodah | todah תֹּודָה reconnaissance, action de grâces, hommage, chœur, sacrifice d’action de grâces, confesser, donner louange à Dieu, sacrifice d’actions de grâces, vient de 3034 yadah יָדָה louer, avouer, confesser, rendre gloire, célébrer, chant, action de grâces, tirer des flèches, jeter des pierres, abattre | |
Lév 7:16 | vœu ou offrande volontaire | נֶדֶר אוֹ נְדָבָה | neder o nedavah | neder vœu de naziréat (60 occurrences chiffre de l’homme) nedevah offrande volontaire de bon cœur, ardeur, sincère (26 occurences) Vient de 5068 nadab נָדַב faire de bon cœur, disposé, se montrer prêt, vouloir, faire volontairement, inciter, exciter, forcer, pousser quelqu’un à faire une chose, rendre bien disposé. | |
Le korban pessa’h, ou offrande pascale, est le seul à ne pas devoir être présenté au cohen. Il doit cependant être abattu dans l’enceinte du sanctuaire par chaque chef de famille à la date du 15 Nissan, le jour de Pessa’h. Une opportunité est accordée à ceux qui n’ont pu réaliser le korban pour une raison légitime un mois plus tard, lors du Pessa’h sheni. De nombreuses offrandes sont décrites avec un accompagnement de farine et une libation, généralement de vin, sauf à Souccot, où l’on offre de l’eau. Tous les korbanot doivent en outre être salés. C’est lors de ces Olei korbanot, que la consommation de vin a été instituée avec l’accompagnement de farine, ce qui a donné la fraction du pain et le partage du vin dans la tradition messianique. Ces offrandes sont, à l’exception du korban ola, destinées en partie ou en totalité à la consommation – les kodshei kodashim par les seuls cohanim (« prêtres) », les kodashim kalim par tous les membres de l’assemblée d’Israël, en des lieux et en des temps précis. | |||||
4. Le sacrifice pour le péché | חַטָּאָה ou חַטָּאת | korban hattat (hattat signifie autant «péché» que «sacrifice pour le péché» | offrande expiatoire, où seuls les organes de la bête sont brûlés sur l’autel, la chair et la peau de l’animal l’étant hors du campement où de l’enceinte du Temple. Ce type d’offrande peut être faite à titre individuel par le grand-prêtre, lors d’un péché grave commis par inadvertance ou de Yom Kippour, par un prince, par un israélite ayant mérité d’être retranché du sein de son peuple, ou à titre public 2403 hatta’ah péché, victime expiatoire, sacrifice d’expiation, sacrifice de culpabilité, pécher, coupable, faute, pécheur, crime, châtiment « ce qui manque le but » | ||
הַכֹּהֵן הַמָּשִׁיחַ יֶחֱטָא | hakohen hamashiah yeheta | transgression d’un interdit aussi rituel en cas d’impureté péché du prêtre | |||
Lév 4:13 | כָּל-עֲדַת יִשְׂרָאֵל, יִשְׁגּוּ | kol adat israel yishggou | tout le peuple est dans l’erreur | ||
Lév 4:22 | נָשִׂיא, יֶחֱטָא | nasiy yeheta | péché d’un dirigeant | ||
Lév 4:27 | נֶפֶשׁ אַחַת תֶּחֱטָא בִשְׁגָגָה | nefesh ahat teheta bishgagah hataot | pécher par inadvertance, involontairement 7683 shagag שָׁגַג | ||
Lév 5:16 | 5. Le sacrifice de culpabilité | אָשָׁם | asham | offrande individuelle délictive en cas de larcin ou d’impureté profanation d’un bien sacré 817 asham culpabilité, péché, coupable, sanctuaire, offrande, offense, empiéter, faute, péché. compensation d’une offense), offrande de culpabilité, sacrifice de péché (différent de חטאת sacrifice d’expiation). ce qui est acquis par un délit, mal acquis. Vient de 816 asham אָשַׁם coupable, frappé, châtié, châtiment, crimes, puni, souffrance, impunément, enfreindre la loi, être coupable, empiéter, se reconnaître coupable, faire le mal, offenser, être incriminé, être puni. | |
dîmes | מַעֲשֵׂר | ma’asser behema maasserot | dîmes prélevées sur les premiers produits du pressoir, de la moisson, de la vigne, etc. Réalisées à titre individuel, en fonction des avoirs et de l’indice de production, il en existe plusieurs variétés. Elles ont pour conséquence de permettre aux Israélites dépourvus de terre, comme les indigents, ou ne pouvant en posséder par décret biblique, comme les cohanim et les leviim, de pourvoir à leurs besoins. Apparemment l’origine du chiffre 10 proviendrait de la dîme 6237 asar עָשַׂר dîme, lever, prendre la dîme A ne pas confondre avec 6238 ashar עָשַׁר enrichir, s’enrichir, combler, richesses, riche (le point voyelle à droite) |
Parmi ces prescriptions, on compte 5 offrandes korbanot : on a la olah (offrande en holocauste), la min’ha (oblation de farine), les shelamim (offrandes de « paix » ou de « paiement »), les hataot (offrandes en vue de réparer des fautes involontaires) propres aux particuliers, aux tribunaux et aux dirigeants, les ashamot (offrandes de « culpabilité »), à apporter notamment en cas de parjure.
Ces offrandes sont classées en 2 catégories :
Les kodshei kodashim (« offrandes très-saintes »)
- le korban ola (offrande en holocauste, olah signifie aussi fumée),
- le korban hattat (offrande expiatoire) Lévitique 4:1-35
- le korban asham (offrande délictive pour les délits),
des kodashim kalim (« petites saintetés »).
- le korban shelamim (offrande rémunératoire, pour le bien-être),
- le korban bekhor (offrande des premiers-nés du bétail),
- le ma’asser behema (dîme sur le bétail) et
- le korban pessa’h (offrande pascale) (à l’exception des deux agneaux offerts en shelamim à Shavouot).
Ces offrandes sont, à l’exception du korban ola, destinées en partie ou en totalité à la consommation – les kodshei kodashim par les seuls cohanim (« prêtres) », les kodashim kalim par tous les membres de l’assemblée d’Israël, en des lieux et en des temps précis.
Le Livre de Vayikra commence par un appel et se terminera par la phrase «Tels sont les commandements que l’Eternel donna à Moïse pour les enfants d’Israël, sur la montagne de Sinaï.» (Lévitique 27:34)
Dans le début du chapitre 19, Dieu révèle le sens de toutes ces règles et prescriptions :
«Soyez saints, car Moi, l’Eternel votre Dieu, Je suis Saint.»
Dieu veut faire participer son peuple à sa sainteté.
Objet | Référ. |
Réaliser la procédure de l’offrande en holocauste selon les rites prescrits | Lév 1,3 |
Apporter les offrandes de farine (oblations) selon les rites prescrits | Lév 2,1 |
Obligation de saler une offrande destinée à l’autel | Lév 2,13 |
Ne pas offrir sur l’autel levain ou miel | Lév 2,11 |
N’offrir aucun sacrifice sans sel | Lév 2,13 |
Le Grand Sanhédrin doit apporter une offrande expiatoire lorsqu’il s’est trompé dans une de ses décisions | Lév 4,13 |
Apporter un sacrifice expiatoire pour les transgressions | Lév 4,27 |
Quiconque sait quelque chose dans une affaire doit en témoigner devant le tribunal | Lév 5,1 |
Apporter une offrande de plus ou moins grande valeur (en fonction de l’état de fortune du fauteur) | Lév 5,7-11 |
Ne pas détacher la tête en immolant le pigeon offert comme expiatoire | Lév 5,8 |
Ne pas ajouter d’huile à l’offrande de farine du pauvre | Lév 5,11 |
Ne pas ajouter d’encens au sacrifice du pauvre | Lév 5,15 |
Obligation de réparer tout préjudice causé aux choses saintes, avec addition d’un cinquième en sus et en apportant un sacrifice | Lév 5,16 |
Apporter une offrande délictive pour une faute douteuse | Lév 5,17-18 |
Restituer l’objet volé ou le cas échéant, sa valeur | Lév 5,23 |
Apporter une offrande délictive pour une faute certaine | Lév 5,25 |
Torah - Lévitique 1.1 - 5.26
Lévitique 1:1-17
Vayiqra וַיִּקְרָא vient du verbe liqro qui veut dire «appeler», «nommer», «lire».
וַיִּקְרָא, אֶל-מֹשֶׁה
Et il appela Moïse
Vayiqra ne signifie pas seulement «appeler» dans le sens de faire venir. En Genèse 1:5, lorsque Dieu nomme la lumière jour il dit «vayikra».
ה וַיִּקְרָא אֱלֹהִים לָאוֹר יוֹם, וְלַחֹשֶׁךְ קָרָא לָיְלָה
C’est une petite subtilité du langage qui va nous laisser dans l’expectative. Non seulement le sujet du verbe (Dieu) n’est pas donné, mais en plus le mot vayikra s’écrit avec une lettre aleph finale plus petite, laissant sous entendre que Moïse n’ose pas ou ne veut pas imposer son nom devant Dieu. On pourrait même imaginer la crainte de Moïse devant cette tournure de phrase équivoque « et il (Moïse) appela Dieu ». Devant cette question restée sans réponse, on suppose que Moïse n’a pas voulu se mesurer à Dieu et a fait indiquer cette petite lettre aleph.
Quand on regarde de près le texte hébreu, le mot «vayikra» se termine avec une petite lettre aleph, une lettre plus petite que les autres. La tradition assimile cette lettre à une réaction de Moïse à une marque d’affection de Dieu à son égard.
qarah s’adresser | qara appeler, interpeller, convoquer | |||||
ה | ר | ק | א | ר | ק | |
7136 qarah קָרָה une racine primaire : désirer, faire venir, être arrivé, apparaître, venir au-devant, rencontrer, établir, se trouver, dépendre, charpente, faîte Au (Piel) bâtir avec des poutres, poser la charpente, mettre des poutres | 7121 qara קָרָא une racine primaire : appeler, donner, invoquer, inviter, crier, s’écrier, chercher, lire, choisir, proclamer, publier, convoquer, offrir, s’adresser. | |||||
וַיִּקָּר אֱלֹהִים, אֶל-בִּלְעָם «Et Dieu se présenta à Balaam» Bamidbar (Nombres) 23:4 | וַיִּקְרָא, אֶל-מֹשֶׁה «Et Il appela Moïse» | |||||
Miqra, maqarah, que s’est-il passé, quelque chose de fortuit, que l’homme n’a pas planifié ; celui qui a interpellé, n’a pas planifié. | Dieu a appelé Moshé parce que c’étaient ses intentions planifiées. |
C’est donc du verbe liqro לִקְרֹא que vient la «Miqra», la lecture : 4744 מִקְרָא n m, assemblée, sainte assemblée, convocation, lecture, avoir lu, être appelés tous ensemble. On dira «liqro beshem Adonaï» invoquer le Nom du Seigneur.
Vayiqra et miqra, viennent de 7121 qara קָרָא une racine à travers l’idée «d’accoster une personne rencontrée».
Pour terminer cette introduction, les «Qaraïtes» ne s’inspirent que de la source biblique écrite (MiQRA; c’est pourquoi on les nomme les «Fils de la Miqra», ְבנֵי מקָרא ). Leur vision scripturaliste s’oppose à celle des Pharisiens (Peiroushim, ְפרשים ) selon lesquels l’interprétation du texte biblique s’avère nécessaire à la bonne et juste compréhension de la Parole divine.
Après l’installation du Mishkan dans la parasha précédente, Dieu appelle maintenant son serviteur Moïse depuis l’intérieur de la tente d’assignation : le verbe «vayikra» signifie :
- appeler, invoquer, inviter, crier, s’écrier, s’adresser, arriver, survenir, apparaître, rencontrer, atteindre, se trouver, être saisi, faire fondre sur (l’ennemi).
- proclamer, publier, convoquer, réciter,
- donner, offrir
Lorsque le texte dit «vayikra el moshe», on sait qu’il s’agit d’un appel spécifique vers Moïse, On retrouve 3x cet appel dans la Torah :
- dans Exode 3:4 où Dieu appelle Moïse du milieu du buisson ardent pour faire sortir le peuple hébreu d’Egypte (vayiqra elayiv elohim)
- dans Exode 19:3 où Dieu l’appelle pour préparer le peuple à recevoir la Torah depuis le Mont du Sinaï « Moïse monta vers Dieu : et l’Eternel l’appela du haut de la montagne». vayiqra elaiv Adonaï min hahar וַיִּקְרָא אֵלָיו יְהוָה, מִן-הָהָר
- dans Lévitique 1:1 où Dieu demande à Moïse d’enseigner le peuple sur ses lois.
Mais comme on le voit dans la racine qara, Dieu ne fait pas seulement que l’appeler. Le verbe donne la fonction et, avec l’appel du peuple, il lui sera demandé de proclamer la vérité, de convoquer les nations, de donner au monde les lois divines, etc. puis finalement de fondre sur l’ennemi de nos âmes. Tout comme cela se fait dans un tribunal, toutes ces choses se feront sur base de textes légaux, à savoir des lois édictées par Dieu.
Bien sûr comme c’est Dieu qui appelle, c’est donc aussi Dieu va inviter, crier, s’écrier, s’adresser, arriver, survenir, apparaître, rencontrer, atteindre, se trouver, être saisi, faire fondre sur (l’ennemi), proclamer, publier, convoquer, réciter, donner, offrir,
Il est aussi un point qu’il faudrait éclaircir dans le texte original. C’est le nom et la place des noms des parashot dans le texte.
Au commencement fut ... le nom du livre
Afin de bien comprendre pourquoi Vayikra s’appelle Vayikra, il est intéressant de bien se situer dans la Torah. Le Lévitique se trouve au centre de la Torah comme une balise qui éclaire toute la Torah.
On va voir ici que les différentes parashot ne commencent pas toutes par le premier mot du chapitre comme on l’aurait cru.
Deux livres seulement respectent cette règle : Bereshit et Vayikra. La question est de savoir qu’est-ce qui motive le choix du nom car si le 3ème livre s’intitule vayikra «et il a appelé», pourquoi le 4ème Bemidbar ne s’appelle pas vayedaber «et il a parlé»
א בְּרֵאשִׁית, בָּרָא אֱלֹהִים, אֵת הַשָּׁמַיִם, וְאֵת הָאָרֶץ | bereshit | Genèse (commencement) |
א וְאֵלֶּה, שְׁמוֹת בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, הַבָּאִים, מִצְרָיְמָה: אֵת | shemot | Exode (noms) |
א וַיִּקְרָא, אֶל-מֹשֶׁה; וַיְדַבֵּר יְהוָה אֵלָיו, מֵאֹהֶל מוֹעֵד לֵאמֹר | vayikra | Lévitique (Il appela) |
א וַיְדַבֵּר יְהוָה אֶל-מֹשֶׁה בְּמִדְבַּר סִינַי, בְּאֹהֶל מוֹעֵד: בְּאֶחָד לַחֹדֶשׁ הַשֵּׁנִי בַּשָּׁנָה הַשֵּׁנִית, לְצֵאתָם מֵאֶרֶץ מִצְרַיִם--לֵאמֹר | bemidbar | Nombres (dans le désert) |
א אֵלֶּה הַדְּבָרִים, אֲשֶׁר דִּבֶּר מֹשֶׁה אֶל-כָּל-יִשְׂרָאֵל, בְּעֵבֶר, הַיַּרְדֵּן: בַּמִּדְבָּר בָּעֲרָבָה מוֹל סוּף בֵּין-פָּארָן וּבֵין-תֹּפֶל, וְלָבָן וַחֲצֵרֹת--וְדִי זָהָב | hadevarim | Deutéronome (les paroles) |
Une première remarque : la vraie «communication» entre Dieu, Moïse et le peuple ne va commencer qu’à partir du 3ème livre. Dans Vayikra, Dieu appelle puis plus loin Dieu parle à Moïse וַיְדַבֵּר depuis la Ohel Moed (la tente d’assignation). Dans la parasha bemidbar qui commence par vayedaber «et il parla», le mot midbar vient de la racine dabar la parole.
Même chose dans hadevarim qui vient de davar. Plus loin c’est le mot dabar moshe.
On va voir ensuite quand on rentre dans le texte de Vayikra proprement dit que l’on est en pleine communication entre Dieu et Moïse. Ce livre est parsemé de communication.
Dieu est PAROLE et sa signature doit se voir dans le texte hébreu.
א וַיִּקְרָא, אֶל-מֹשֶׁה; וַיְדַבֵּר יְהוָה אֵלָיו, מֵאֹהֶל מוֹעֵד לֵאמֹר ב דַּבֵּר אֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, וְאָמַרְתָּ אֲלֵהֶם, אָדָם כִּי-יַקְרִיב מִכֶּם קָרְבָּן, לַיהוָה--מִן-הַבְּהֵמָה, מִן-הַבָּקָר וּמִן-הַצֹּאן, תַּקְרִיבוּ, אֶת-קָרְבַּנְכֶם |
Lorsque Dieu appelle Moïse depuis la tente d’assignation, on doit réaliser que Dieu veut faire savoir à Moïse qu’à partir de maintenant, arrivé à ce stade-ci, les choses vont évoluer dans la relation avec Lui. Jusqu’à présent, Dieu ne faisait que préparer le peuple pour ce grand jour. Aujourd’hui, étant dans la tente d’Assignation, Dieu ne commence pas à parler à Moïse comme il le faisait avant : Il l’appelle d’abord. Il le fait s’approcher avec des offrandes «qorban». Pourquoi ? Dieu l’appelle car Il va lui dire des choses qu’il devra transmettre au peuple. Avec le Mishkan, Dieu a installé un ordre, une hiérarchie, pour qu’on puisse s’approcher de Lui par les sacrifices.
Lévitique 1:1-7 Ordonnances des sacrifices suivant des règles précises
L’offrande qorban : pas pour les «bné Israël» mais pour les «adam» !
«1 L’Eternel appela Moïse; de la tente d’assignation, il lui parla et dit : א וַיִּקְרָא, אֶל-מֹשֶׁה; וַיְדַבֵּר יְהוָה אֵלָיו, מֵאֹהֶל מוֹעֵד לֵאמֹר Et il appela dans Moïse et Il parla l’Eternel à lui depuis la tente d’assignation en disant
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2 Parle aux enfants d’Israël, et dis-leur: Lorsque quelqu’un d’entre vous fera une offrande à l’Eternel, il offrira du bétail, du gros ou du menu bétail. ב דַּבֵּר אֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, וְאָמַרְתָּ אֲלֵהֶם, אָדָם כִּי-יַקְרִיב מִכֶּם קָרְבָּן dabber el bné israel, veamarta alehem, adam ki yaqriv mikem qorban parle aux fils d’israel, et dis leur, lorsqu’un humain offrira parmi vous une offrande
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לַיהוָה--מִן-הַבְּהֵמָה, מִן-הַבָּקָר וּמִן-הַצֹּאן, תַּקְרִיבוּ, אֶת-קָרְבַּנְכֶם leAdonaï min habehemah, min abaqar oumin hatson, taqrivou et qorbankhem à l’Eternel, en provenant du bétail, en provenant du gros bétail, du menu bétail ou en provenant de troupeaux, vous offrirez (hifil yiqtol 2è m.pl.)
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veamarta alehem, adam ki yaqriv
Pour s’approcher de l’Eternel, Dieu prévient d’avance Moïse «veamarta alehem, adam ki yaqriv». Il nous dit que la condition pour s’approcher de Lui ce n’est pas d’être Bné Israël ou d’être ish (un homme) ou d’être ishah (une femme) ou encore d’être «am Israël», le peuple, mais la condition sine qua non c’est d’être « adam », un humain de la terre, une personne nue devant Dieu, un être de chair et de sang, sans distinction de peuple, de race, de culture.
L’approche 7126 qarab קָרַב ne peut se faire qu’en offrant, s’approcher, être près, présenter, faire avancer, amener, s’appliquer à, sacrifier, rapprocher, plaider. Et l’offrande «qorban» vient de la même racine «qarav» s’approcher
7133 qorban קָרְבָּן קֻרְבָּן קברן offrande, offrir, victime, sacrifice ; (82 occurences), oblation. Lorsque Yeshoua reproche aux pharisiens de faire passer les offrandes «qorban» avant le 5ème commandement de respecter son père et sa mère avec l’amour du prochain, c’est non seulement parce qu’ils trompaient Dieu en décidant quel commandement avait plus de valeur qu’un autre et aussi pour une autre raison plus subtile : les pharisiens ne se considéraient pas comme des «adam», c’est-à-dire des humains «nus devant Dieu» mais ils se considéraient comme des Bné Israël, des descendants d’Abraham et dont leur Maître étaient Moïse. Ils désobéissaient au commandement pour s’approcher de Dieu car le passage dit comme des «adam» et non comme «bné Israël».
L’offrande Qorban a plusieurs buts : s’approcher de Dieu. Il a aussi indirectement le but de s’approcher des hommes, faire avancer le Royaume de Dieu, rapprocher les personnes entre elles et plaider pour les personnes par une intercession fervente.
L’approche 7126 qarab קָרַב ne peut se faire qu’en offrant («offrez vos corps comme un sacrifice ce qui sera de votre part un culte raisonnable»), en s’approchant (s’approcher avec assurance auprès du Trône de la grâce afin d’obtenir miséricorde et pour trouver grâce et être secourus dans nos besoin) , être près, présenter (présenter à Dieu des prières, des supplications avec des actions de grâce), faire avancer, amener, s’appliquer à, sacrifier, rapprocher, plaider.
Lévitique 1:3-6 L’offrande d’un mâle sans défaut zakhar tamim pour obtenir la faveur de Dieu. C’est une offrande par élévation «pour le souvenir» : l’holocauste «olah»
Le mâle sans défaut par excellence offert en sacrifice est Yeshoua HaMashiah qui a été considéré par Ponce Pilate comme un homme juste (Matthieu 27:24) : «Je suis innocent du sang de ce juste»; le «mâle» signifie qu’il se souvient de chacun d’entre nous, il pense à nous, il fait mention de nous à son père, Il invoque son père pour nous. Même s’il paraît tout-à-fait anodin de préciser que cela doit être un mâle, en réalité ce mâle sans défaut se dit un זָכָר תָּמִים zakhar tamim. dont la racine zakhar parle de mémoire. Au premier degré, le mâle 2145 zakar זָכָר se dit «homme», «fils» et peut être soit un homme soit un animal. Aussi étonnant que cela puisse paraître, ce «mâle» vient de 2142 zakar זָכַר une racine primaire qui nous parle de se souvenir, penser, rappeler, prononcer, appartenir, faire mention, archiviste, oublier, invoquer, proclamer, célébrer, mémoire, publier, brûler, dire, mentionner, se souvenir de, rappeler, ramener à l’esprit, mentionner.
«3 Si son offrande est un holocauste de gros bétail, il offrira un mâle sans défaut; il l’offrira à l’entrée de la tente d’assignation, devant l’Eternel, pour obtenir sa faveur.
Cette offrande de gros bétail est une offrande par élévation 5930 olah עֹלָה - עוֹלָה f participe actif de 5927 n f : holocauste, iniquité, monter: Il s’agit d’une offrande des degrés, d’une montée, d’une offrande entièrement consumée, d’un escalier, de marches.
Olah vient de 5927 alah עָלָה une racine primaire : élever, s’élever, monter, remonter, offrir, quitter, couvrir, revenir, le lever, aurore, matcher, s’élancer, emmener, grimper.
Pour obtenir sa faveur
Cette offrande devra servir à obtenir la faveur de Dieu. Cette faveur est comme une complaisance car rien ne permet de penser que Dieu va accorder sa faveur comme s’il s’agissait d’une «grâce». Quelques exemples illustrent cela :
Genèse 49 : 6 «Que mon âme n’entre point dans leur (Siméon et Lévi) conciliabule, que mon esprit ne s’unisse point à leur assemblée ! Car, dans leur colère, ils ont tué des hommes, et, dans leur méchanceté (ratson), ils ont coupé les jarrets des taureaux.»
Psaumes 19 : 14 (19. 15) «Reçois favorablement (ratson) les paroles de ma bouche et les sentiments de mon cœur, O Éternel, mon rocher et mon libérateur !»
Psaumes 30 : 5 (30. 6) «Car sa colère dure un instant, mais sa grâce (ratson) toute la vie; le soir arrivent les pleurs, et le matin l’allégresse.»
La faveur se dit 7522 ratson רָצֹון- רצן méchanceté, être favorable, être agréé, acceptation, grâce, plein gré, faveur, obtenir faveur, complaisance, contentement, agrément, joie.
volonté, bonne volonté, plaire, plaisir, bienveillance, souhait, délices, désir, miséricorde. Le mot «ratson» marque la passion de l’âme à laquelle on est porté par un mouvement purement volontaire dans laquelle on acquiesce avec plaisir.
Ce mot nous fait penser aux réactions au premier degré : soit c’est le contentement, soit c’est même la méchanceté.
La particularité du terme ratson «se comprend mieux si on s’avise que sa valeur est 52 soit celle du messie et qu’elle fait anagramme avec netser, terme lui-même à l’origine de l’élaboration nazaréenne. La course devient par simple métonymie la bonne nouvelle elle-même, la prédication. Le davar doit aller jusqu’au bout de sa trajectoire qui est le messie, et il doit le faire vite, car les portes du ratson ne restent pas indéfiniment ouvertes.»
et tout cela vient de 7521 ratsah רָצָה רָצָא accueillir, être favorable, accepter favorablement, recevoir favorablement, être favorable, être agréé, jouir, payer, agréer, être agréable, rentrer en grâce, vouloir (faire régner), attachement, aimer (la droiture), avoir la joie, être assailli, être propice, mettre son plaisir, se plaire, avoir du plaisir avec, prendre plaisir, chérir, approuver, expier, bien recevoir.
Lévitique 1:4-6 L’imposition de la main et des mains
Yeshoua imposait les mains très fréquemment «Yeshoua, ému de compassion, étendit la main, le toucha, et dit : Je le veux, sois pur.» (Marc 1:41), «Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit, et lui dit : Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ?» (Matthieu 14:31),
«Ils gardèrent le silence. Alors Yeshoua avança la main sur cet homme, le guérit, et le renvoya.» (Luc 14:4), «Yeshoua étendit la main, le toucha, et dit : Je le veux, sois pur. Aussitôt il fut purifié de sa lèpre.» (Matthieu 8:3)
Apparemment Yeshoua n’imposait jamais avec une seule main : c’était toujours les deux :
«Il prit l’aveugle par la main, et le conduisit hors du village; puis il lui mit de la salive sur les yeux, lui imposa les mains, et lui demanda s’il voyait quelque chose.» (Marc 8:23)
«Il leur imposa les mains, et il partit de là.» (Matthieu 19:15)
«Et il lui imposa les mains. A l’instant elle se redressa, et glorifia Dieu.» (Luc 13:13)
La Bible ne donne aucun exemple de imposition avec une seule main. Il s’agit toujours des deux.
Cette pratique reprise plusieurs milliers d’années après par les disciples nous montre quelques principes. Cette pratique est connue pour renvoyer les fautes du peuple sur un bouc émissaire.
Par contre l’imposition d’une main n’est connue qu’en relation avec les patriarches comme p.ex. Jacob et Esaü, avec Isaac qui posait sa main sur Jacob, Jacob qui intervertissait ses mains pour bénir Menassé et Ephraïm afin que l’aîné soit soumis au cadet.
L’Effusion du Saint Esprit n’étant venue qu’après la mort et la résurrection de Yeshoua, l’ancienne alliance ne cite comme imposition des mains pour recevoir l’Esprit Saint que celles relatives aux transmissions de l’onction sacerdotale ou royale.
Ce n’est donc que dans ce cadre là, que le lien peut être fait entre l’ancien et le nouveau testament. Les épîtres de Paul adoptent une nouveauté avec l’imposition des mains pour transmettre l’Esprit Saint ou encore pour communiquer quelques dons spirituels ce qui n’est pas connu avant la venue de Yeshoua car l’alliance par le sang de Yeshoua est nouvelle (1 Corinthiens 11:25).
Pour servir d’expiation
ד וְסָמַךְ יָדוֹ, עַל רֹאשׁ הָעֹלָה; וְנִרְצָה לוֹ, לְכַפֵּר עָלָיו
vesamakh yado al rosh haolah; venirtsah lo lekhaper alaiv
et il appuya sa main sur la tête de l’offrande et elle sera agréée en sa faveur pour lui obtenir propitiation
Dans les sacrifices d’expiation (Lév. 1:4 ; 4:4) et d’action de grâce (Lev.:3:2), l’imposition de la main (une main) établit une identification entre l’offrant et sa victime (un animal).
L’imposition des deux mains pour le transfert des péchés vers le bouc
«21 Aaron posera ses deux mains sur la tête du bouc vivant, et il confessera sur lui toutes les iniquités des enfants d’Israël et toutes les transgressions par lesquelles ils ont péché; il les mettra sur la tête du bouc, puis il le chassera dans le désert, à l’aide d’un homme qui aura cette charge. 22 Le bouc emportera sur lui toutes leurs iniquités dans une terre désolée; il sera chassé dans le désert. (Lévitique 16:21-22), toujours par identification, fait passer les péchés de l’homme, ou du peuple, à la victime (animale) qui est alors expulsée au désert. C’est un transfert de culpabilité. Porteuse de péché, la viande ne peut être consommée.
Pourquoi un bouc vivant ?
Le choix s’est porté sur le bouc vivant car cet animal semble sortir du lot dans la série des sacrifices. Il doit être vivant car les sacrifices ne concernent que des animaux morts. Jusqu’à présent il était question de sacrifier des animaux morts pour des «korban olah», (behema, bekhor, tson) pour des korban hattat (offrande expiatoire), pour des korban asham (offrande délictive pour les délits), des ma’asser (des dîmes), des korban pessa’h, des korban shlamim. Cette fois-ci il s’agit de prendre un animal bien vivant. Il doit représenter le Messie Lui-même.
- il est fort, il n’a peur de rien et prend d’assaut sans prévenir, il fait ce qu’il a décidé et pourtant, alors qu’il n’a jamais peur de rien il sera effrayé dans le jardin de Gethsémané car il redoutera ce moment
- il représente l’Eternel le fort qui est sur la croix de Golgotha et qui emporte SUR lui dans la mort les démons, les péchés et la mort elle-même
- il représente la séparation d’avec le monde
Ce bouc se dit 8163 saiyr שָׂעִיר ou שָׂעִר bouc, être velu, mâle de la chèvre, satyre (les pourceaux des Gadaréniens Mt 8.30–32.), des démons, ou satyres en forme de bouc, habitant les bois, et à qui les Égyptiens et, à leur exemple, les Juifs en Égypte, rendaient un culte.
La racine est sa’ar שָׂעַר «ne pas craindre, arracher violemment, tempête, tourbillon, épouvante ; (8 occurences), prendre d’assaut, tempêter, frissonner, redouter, se hérisser (avec horreur), être très effrayé.
Nous verrons plus loin dans Lévitique 16 que ce bouc porte une nom: Azazel. Après la mort de Nadav et Abihu, fils d’Aaron le grand prêtre d’Israël, Moïse lui prescrira le rite de propitiation des fautes. Outre ses fautes propres et celles de sa maison, le Grand prêtre devra aussi tirer au sort deux boucs. L’un doit être consacré en offrande à Dieu, l’autre envoyé à Azazel, après que le Grand prêtre l’a chargé de toutes les fautes d’Israël. Pour ce faire, il imposera ses mains sur sa tête et réalisera ainsi une confession publique.
Azazel (עֲזָאזֵל) signifierait « Dieu a rendu fort » par utilisation de la racine « azaz » à la troisième personne du singulier, et d’« El » qui signifie « dieu ».
Selon d’autres sources, Azazel proviendrait du terme « azel » qui signifie retirer, azazel signifierait alors retirer entièrement.
5799 aza’zel עֲזָאזֵל bouc « émissaire ».
a. Azazel, endroit dans le désert où l’on envoya le bouc émissaire.
b. se réfère au bouc du sacrifice pour les péchés du peuple.
c. sens incertain.
d. selon d’autres, le nom d’une haute montagne coupée en pic.
Azazel vient de 5795 et 235
5795 ez עֵז chèvre, chevreau, bouc (vient de 5810 azaz עָזַז une racine primaire puissant, triompher, affermir, fort, effronté, avec force, se réfugier ; (12 occurences). Le nom Azazel possède des variantes hébraïques dont « Azaël » basées sur la racine « oz » qui signifie force.
235 azal אָזַל une racine primaire épuisé, plus de, évanoui, évaporé, s’en aller, empressement, Uzal ; (6 occurences). « va et vient », aller, partir, disparaître, se précipiter, être utilisé, aller et venir. Un autre mot racine est 237 ezel אֶזֶל « séparation, départ » (1S 20.19 - pierre du souvenir entre Rama et Nob ; lieu de la dernière rencontre entre David et Jonathan).
La bénédiction: le geste accompagne la parole de bénédiction transmettant à la descendance et postérité ce qui fut reçu de Dieu par les ancêtres Abraham et Isaac. Ainsi Israël bénissant ses petits-fils en Gen. 48:13-16 : «Qu’ils foisonnent en multitude au milieu du pays !»
La consécration : l’imposition des mains sacralise un objet ou une personne qui est ainsi mise à part comme appartenant désormais au domaine du Sacré, à Dieu. Dieu prend possession de la personne, lui donnant autorité et aptitude pour exercer une fonction sacrée. Les lévites sont mis à part comme groupe sacerdotal par le peuple d’Israël : Nombres 8:10.
À la fin du livre du Deutéronome le peuple écoute Josué pour ainsi agir dans les voies du Seigneur, car Moïse lui a imposé les mains, et Josué est rempli de l’Esprit de sagesse : « Josué, fils de Nun, était rempli de l’esprit de sagesse, car Moïse avait posé ses mains sur lui. Les enfants d’Israël lui obéirent, et se conformèrent aux ordres que l’Eternel avait donnés à Moïse.» (Deut 34:9).
Lorsque le sacrificateur pose sa main sur la victime expiatoire, il s’appuie dessus comme sur une béquille pour rester debout.
Le mot 5564 samakh סָמַךְ est une racine primaire qui a comme sens le soutien. C’est le nom de la lettre du même nom :
- avoir pourvu,
- poser, mettre, appuyer sur, s’appuyer sur, se reposer,
- résider,
- avoir confiance,
- soutien, soutenir, prendre,
- s’appesantir, être affermi, être ferme, s’approcher ; (48 occurences).
Quelques exemples :
Nombres 27 : 18 «L’Eternel dit à Moïse : Prends Josué, fils de Nun, homme en qui réside (Samakh) l’esprit; et tu poseras ta main sur lui.»
Nombres 27 : 23 «Il posa (Samakh) ses mains sur lui, et lui donna des ordres, comme l’Eternel l’avait dit par Moïse.»
Juges 16 : 29 «Et Samson embrassa les deux colonnes du milieu sur lesquelles reposait la maison, et il s’appuya (Samakh) contre elles; l’une était à sa droite, et l’autre à sa gauche.
2 Chroniques 29 : 23 «On amena ensuite les boucs expiatoires devant le roi et devant l’assemblée, qui posèrent (Samakh) leurs mains sur eux.»
2 Chroniques 32 : 8 «Avec lui est un bras de chair, et avec nous l’Eternel, notre Dieu, qui nous aidera et qui combattra pour nous. Le peuple eut confiance (Samakh) dans les paroles d’Ezéchias, roi de Juda.»
Psaumes 37 : 17 «Car les bras des méchants seront brisés, Mais l’Eternel soutient (Samakh) les justes.»
Ce soutien lorsqu’on impose la main sur quelqu’un ou sur quelque chose (ordonné par l’Eternel faut-il le préciser!) est en fait une invocation du soutien de Dieu pour la personne sur laquelle on impose la main.
Les risques de l’imposition précipitée des mains sur quelqu’un qu’on ne connaît pas sont expliqués ici : lorsqu’on pose la main sur quelqu’un, on réside dans la personne, on lui fait confiance, on «s’approche» d’elle bibliquement. S’il s’agit d’un démon, par l’imposition des mains, on déclare faire confiance au démon.
«4 Il posera sa main sur la tête de l’holocauste, qui sera agréé de l’Eternel, pour lui servir d’expiation. 5 Il égorgera le veau («ben»!!) devant l’Eternel; et les sacrificateurs, fils d’Aaron, offriront le sang, et le répandront tout autour sur l’autel qui est à l’entrée de la tente d’assignation. 6 Il dépouillera l’holocauste, et le coupera par morceaux. 7 Les fils du sacrificateur Aaron mettront du feu sur l’autel, et arrangeront du bois sur le feu.»
La main «yad» que l’on impose sur la tête a plusieurs significations. En tant que personnification, la main représente son propriétaire : elle signifie «l’homme», exemple dans Genèse 9 : 5 «Sachez-le aussi, je redemanderai le sang de vos âmes, je le redemanderai à tout animal (Yad); et je redemanderai l’âme de l’homme à l’homme (Yad), à l’homme (Yad) qui est son frère», elle transmet la force, le pouvoir, l’autorité.
La main agit sur la disposition (du cœur).
La main est en lien aussi avec «redemander», «remettre», fois, celui, le long, intermédiaire, côté (d’une terre), partie, portion, enseigne, monument, part, fraction, partage.
La «main» en tant que «bras de l’Eternel» est le «Maître du temps». répétition.
La main signifie aussi « essieu», «axe de roue».
Verset 6 : «Il dépouillera l’holocauste, et le coupera par morceaux.»
Le fait de «dépouiller» l’offrande OLAH (l’holocauste) signifie qu’il s’agit d’enlever à la victime tous ses attributs.
Le mot utilisé 6584 pashat פָּשַׁט dépouiller, signifie aussi : quitter, se jeter, se porter en avant, ôter, course, envahir, invasion, incursion, enlever, se répandre, quitter, priver, , dénuder, déshabiller, enlever, arracher, ouvrir les ailes ; (43 occurences)
Comme on le verra lors du sacrifice à la croix, Yeshoua a Lui aussi, été «délesté» de tous ses attributs divin et terrestre, de son vêtement identitaire juif. Il a été pour nous une offrande OLAH qui a été agréée par l’Eternel.
Le veau qui sera égorgé (au verset 5) se dit BEN (le Fils) :
ה וְשָׁחַט אֶת-בֶּן הַבָּקָר, לִפְנֵי יְהוָה
veshahat et ben habbaqar liphné Adonaï
et il égorgea (il martela, tua, immola, offrit) le jeune (le fils) du taureau devant les faces de Dieu
Le sacrifice des victimes découpées en morceaux, fait écho avec ce partage que l’Eternel a fait devant Abraham (en Genèse 15) qui lui demandait des comptes. On se souvient que pour rassurer Abraham sur la postérité qu’Il lui a promise, Dieu a «juré» en passant entre les morceaux partagés que de la même façon ces morceaux représentent la mort, de la même façon Dieu s’engageait à être comme ces morceaux s’il ne parvenait pas à tenir ses promesses. Il s’agit d’une promesse faite par Dieu à Abraham qui croyait qu’il mourrait sans enfant (Gn 15,2) mais Dieu lui réaffirme qu’il aura une descendance nombreuse (15,5), et Abraham le croit (15,6), mais il demande à Dieu un signe (15,8). Et comme Abraham fait confiance à Dieu, Dieu accepte de lui donner ce signe. Ce que Dieu demande de faire (15,9) et qu’Abraham comprend et exécute consiste en la préparation d’un rituel d’alliance, ou de pacte. Le rite avec les parties animaux est un rite très ancien d’Alliance. Les partis impliqués passaient entre les animaux morts pour garantir qu’ils s’en tiendraient aux closes de leur alliance. Dans un rituel d’alliance bilatérale, les deux contractants passaient entre les morceaux en appelant sur eux le sort fait aux animaux au cas où ils se montreraient infidèles aux engagements du contrat. La vie des animaux sacrifiés étaient la garantie de la vie qui s’engageait dans le pacte. Comme Dieu n’est pas un contractant habituel, il est symbolisé par le feu (v. 17). Dieu passe ainsi entre les animaux partagés. D’ailleurs, l’expression utilisée en hébreu parle de « couper une alliance » sans doute en référence à ce rite ancien. La promesse de Dieu va très loin car il s’engage littéralement à mourir si ses promesses ne sont pas tenues. Mais avant même qu’il y ait l’hypothèse que Dieu ne respecterait pas son alliance, l’Eternel a accepté de passer par la mort. Yeshoua a payé le prix fort pour garantir l’accomplissement de cette promesse.
Les rituels sanglants de l’ancienne alliance ont pour but de frapper l’imagination du peuple hébreu. En effet il était primordial que le peuple soit frappé et impressionné par la gravité de leur péché. Pour Dieu le péché est incommensurable. Pour nous, il ne s’agit que de banals écarts de conduite. Pour Dieu qui est trois fois Saint, notre état de péché est incalculable. Pour que nous puissions mesurer la gravité du péché, il faut regarder et participer aux sacrifices dans le tabernacle où des dizaines de milliers, voire des centaines de milliers d’animaux ont été ainsi exécutés puis découpés puis brûlés au feu.
«8 Les sacrificateurs, fils d’Aaron, poseront les morceaux, la tête et la graisse, sur le bois mis au feu sur l’autel. 9 Il lavera (rachats רָחַץ laver, ablutions, faire confiance) avec de l’eau les entrailles (קֶרֶב le siège des pensées et des émotions) et les jambes (kara כָּרַע genou, plier); et le sacrificateur brûlera le tout sur l’autel. C’est un holocauste, un sacrifice consumé par le feu, d’une agréable odeur à l’Eternel.
10 Si son offrande est un holocauste de menu bétail, d’agneaux ou de chèvres, il offrira un mâle sans défaut. 11 Il l’égorgera au côté septentrional de l’autel, devant l’Eternel; et les sacrificateurs, fils d’Aaron, en répandront le sang sur l’autel tout autour. 12 Il le coupera par morceaux; et le sacrificateur les posera, avec la tête et la graisse, sur le bois mis au feu sur l’autel. 13 Il lavera avec de l’eau les entrailles et les jambes; et le sacrificateur sacrifiera le tout, et le brûlera sur l’autel. C’est un holocauste, un sacrifice consumé par le feu, d’une agréable odeur à l’Eternel.
14 Si son offrande à l’Eternel est un holocauste d’oiseaux, il offrira des tourterelles ou de jeunes pigeons. 15 Le sacrificateur sacrifiera l’oiseau sur l’autel; il lui ouvrira la tête avec l’ongle, et la brûlera sur l’autel, et il exprimera le sang contre un côté de l’autel. 16 Il ôtera le jabot avec ses plumes, et le jettera près de l’autel, vers l’orient, dans le lieu où l’on met les cendres. 17 Il déchirera les ailes, sans les détacher; et le sacrificateur brûlera l’oiseau sur l’autel, sur le bois mis au feu. C’est un holocauste, un sacrifice consumé par le feu, d’une agréable odeur à l’Eternel.» (Lévitique 1:1 -17)
Lévitique 2:1 -16
Apporter les offrandes de farine (oblations) selon les rites prescrits | Lév 2,1 |
Obligation de saler une offrande destinée à l’autel | Lév 2,13 |
Ne pas offrir sur l’autel levain ou miel | Lév 2,11 |
N’offrir aucun sacrifice sans sel | Lév 2,13 |
«1 Lorsque quelqu’un fera à l’Eternel une offrande en don, son offrande sera de fleur de farine; (soleth סלֶת vient d’une racine du sens de dépouiller) il versera de l’huile dessus, et il y ajoutera de l’encens (l’encens est comme a pu le voir dans la parasha précédente, l’un des éléments les plus importants pour faire monter la louange, les prières vers Dieu). 2 Il l’apportera aux sacrificateurs, fils d’Aaron; le sacrificateur prendra une poignée de cette fleur de farine, arrosée d’huile (L’huile qui doit arroser l’offrande représente l’Esprit Saint. Sans l’Esprit Saint, l’offrande n’est pas valable), avec tout l’encens, et il brûlera cela sur l’autel comme souvenir. C’est une offrande d’une agréable odeur à l’Eternel. 3 Ce qui restera de l’offrande sera pour Aaron et pour ses fils; c’est une chose très sainte parmi les offrandes consumées par le feu devant l’Eternel.
4 Si tu fais une offrande de ce qui est cuit au four (A chaque fois qu’il est question de cuisson au four, il faut penser «feu de l’épreuve», le feu qui endurcit l’argile, le vase), qu’on se serve de fleur de farine, et que ce soient des gâteaux sans levain pétris à l’huile et des galettes sans levain arrosées d’huile. 5 Si ton offrande est un gâteau cuit à la poêle, il sera de fleur de farine pétrie à l’huile, sans levain. 6 Tu le rompras en morceaux, et tu verseras de l’huile dessus; c’est une offrande. 7 Si ton offrande est un gâteau cuit sur le gril, il sera fait de fleur de farine pétrie à l’huile.
8 Tu apporteras l’offrande qui sera faite à l’Eternel avec ces choses-là; elle sera remise au sacrificateur, qui la présentera sur l’autel. 9 Le sacrificateur en prélèvera ce qui doit être offert comme souvenir, et le brûlera sur l’autel. C’est une offrande d’une agréable odeur à l’Eternel. 10 Ce qui restera de l’offrande sera pour Aaron et pour ses fils; c’est une chose très sainte parmi les offrandes consumées par le feu devant l’Eternel.
11 Aucune des offrandes que vous présenterez à l’Eternel ne sera faite avec du levain (Le levain fait monter toute la pâte, il représente le péché et il fait enfler d’orgueil le cœur : ce levain inséré dans une offrande consumée par le feu présuppose que ce levain est destiné à être élevé vers Dieu ! Ce qui est évidemment une abomination ); car vous ne brûlerez rien qui contienne du levain ou du miel (A l’inverse, le miel est produit par les abeilles, devorah, même nom que dabar, parole de Dieu : on ne brûle pas la Parole de Dieu comme on brûlerait une offrande quelconque. Cette Parole sous forme d’offrande est réservée au sacrifice pour le péché) parmi les offrandes consumées par le feu devant l’Eternel. 12 Vous pourrez en offrir à l’Eternel comme offrande des prémices; mais il n’en sera point présenté sur l’autel comme offrande d’une agréable odeur.
13 Tu mettras du sel sur toutes tes offrandes; tu ne laisseras point ton offrande manquer de sel, signe de l’alliance de ton Dieu; sur toutes tes offrandes tu mettras du sel.
בַּמֶּלַח תִּמְלָח, וְלֹא תַשְׁבִּית מֶלַח בְּרִית אֱלֹהֶיךָ
bamelah timlah velo tashbiyt melah beriyt eloheykha
tu saleras avec du sel
14 Si tu fais à l’Eternel une offrande des prémices, tu présenteras des épis nouveaux, rôtis au feu et broyés, comme offrande de tes prémices. 15 Tu verseras de l’huile dessus, et tu y ajouteras de l’encens; c’est une offrande. 16 Le sacrificateur brûlera comme souvenir une portion des épis broyés et de l’huile, avec tout l’encens. C’est une offrande consumée par le feu devant l’Eternel.» (Lévitique 2:1-16)
Lévitique 3: 1-17
«1 Lorsque quelqu’un offrira à l’Eternel un sacrifice d’actions de grâces : S’il offre du gros bétail, mâle ou femelle, il l’offrira sans défaut, devant l’Eternel. 2 Il posera sa main sur la tête de la victime, qu’il égorgera à l’entrée de la tente d’assignation; et les sacrificateurs, fils d’Aaron, répandront le sang sur l’autel tout autour. 3 De ce sacrifice d’actions de grâces, il offrira en sacrifice consumé par le feu devant l’Eternel : la graisse qui couvre les entrailles et toute celle qui y est attachée; 4 les deux rognons, et la graisse qui les entoure, qui couvre les flancs, et le grand lobe du foie, qu’il détachera près des rognons. 5 Les fils d’Aaron brûleront cela sur l’autel, par-dessus l’holocauste qui sera sur le bois mis au feu. C’est un sacrifice consumé par le feu, d’une agréable odeur à l’Eternel.
6 S’il offre du menu bétail, mâle ou femelle, en sacrifice d’actions de grâces à l’Eternel, il l’offrira sans défaut. 7 S’il offre en sacrifice un agneau, il le présentera devant l’Eternel. 8 Il posera sa main sur la tête de la victime, qu’il égorgera devant la tente d’assignation; et les fils d’Aaron en répandront le sang sur l’autel tout autour. 9 De ce sacrifice d’actions de grâces, il offrira en sacrifice consumé par le feu devant l’Eternel : la graisse, la queue entière, qu’il séparera près de l’échine, la graisse qui couvre les entrailles et toute celle qui y est attachée, 10 les deux rognons, et la graisse qui les entoure, qui couvre les flancs, et le grand lobe du foie, qu’il détachera près des rognons. 11 Le sacrificateur brûlera cela sur l’autel. C’est l’aliment d’un sacrifice consumé par le feu devant l’Eternel.
12 Si son offrande est une chèvre, il la présentera devant l’Eternel. 13 Il posera sa main sur la tête de sa victime, qu’il égorgera devant la tente d’assignation; et les fils d’Aaron en répandront le sang sur l’autel tout autour. 14 De la victime, il offrira en sacrifice consumé par le feu devant l’Eternel : la graisse qui couvre les entrailles et toute celle qui y est attachée, 15 les deux rognons, et la graisse qui les entoure, qui couvre les flancs, et le grand lobe du foie, qu’il détachera près des rognons. 16 Le sacrificateur brûlera cela sur l’autel. Toute la graisse est l’aliment d’un sacrifice consumé par le feu, d’une agréable odeur à l’Eternel.
17 C’est ici une loi perpétuelle pour vos descendants, dans tous les lieux où vous habiterez : vous ne mangerez ni graisse ni sang.»
Lévitique 4: 1-
Le Grand Sanhédrin doit apporter une offrande expiatoire lorsqu’il s’est trompé dans une de ses décisions - la miséricorde de Dieu agissante | Lév 4,13 |
Apporter un sacrifice expiatoire pour les transgressions | Lév 4,27 |
«1 L’Eternel parla à Moïse, et dit : 2 Parle aux enfants d’Israël, et dis : Lorsque quelqu’un péchera involontairement contre l’un des commandements de l’Eternel, en faisant des choses qui ne doivent point se faire; 3 Si c’est le sacrificateur ayant reçu l’onction qui a péché et a rendu par là le peuple coupable, il offrira à l’Eternel, pour le péché qu’il a commis, un jeune taureau sans défaut, en sacrifice d’expiation. 4 Il amènera le taureau à l’entrée de la tente d’assignation, devant l’Eternel; et il posera sa main sur la tête du taureau, qu’il égorgera devant l’Eternel. 5 Le sacrificateur ayant reçu l’onction prendra du sang du taureau, et l’apportera dans la tente d’assignation; 6 il trempera son doigt dans le sang, et il en fera sept fois l’aspersion devant l’Eternel, en face du voile du sanctuaire. 7 Le sacrificateur mettra du sang sur les cornes de l’autel des parfums odoriférants, qui est devant l’Eternel dans la tente d’assignation; et il répandra tout le sang du taureau au pied de l’autel des holocaustes, qui est à l’entrée de la tente d’assignation. 8 Il enlèvera toute la graisse du taureau expiatoire, la graisse qui couvre les entrailles et toute celle qui y est attachée, 9 les deux rognons, et la graisse qui les entoure, qui couvre les flancs, et le grand lobe du foie, qu’il détachera près des rognons. 10 Le sacrificateur enlèvera ces parties comme on les enlève du taureau dans le sacrifice d’actions de grâces, et il les brûlera sur l’autel des holocaustes. 11 Mais la peau du taureau, toute sa chair, avec sa tête, ses jambes, ses entrailles et ses excréments, 12 le taureau entier, il l’emportera hors du camp, dans un lieu pur, où l’on jette les cendres, et il le brûlera au feu sur du bois : c’est sur le tas de cendres qu’il sera brûlé.
13 Si c’est toute l’assemblée d’Israël qui a péché involontairement et sans s’en apercevoir, en faisant contre l’un des commandements de l’Eternel des choses qui ne doivent point se faire et en se rendant ainsi coupable, 14 et que le péché qu’on a commis vienne à être découvert, l’assemblée offrira un jeune taureau en sacrifice d’expiation, et on l’amènera devant la tente d’assignation. 15 Les anciens d’Israël poseront leurs mains sur la tête du taureau devant l’Eternel, et on égorgera le taureau devant l’Eternel. 16 Le sacrificateur ayant reçu l’onction apportera du sang du taureau dans la tente d’assignation; 17 il trempera son doigt dans le sang, et il en fera sept fois l’aspersion devant l’Eternel, en face du voile. 18 Il mettra du sang sur les cornes de l’autel qui est devant l’Eternel dans la tente d’assignation; et il répandra tout le sang au pied de l’autel des holocaustes, qui est à l’entrée de la tente d’assignation. 19 Il enlèvera toute la graisse du taureau, et il la brûlera sur l’autel. 20 Il fera de ce taureau comme du taureau expiatoire; il fera de même. C’est ainsi que le sacrificateur fera pour eux l’expiation, et il leur sera pardonné. 21 Il emportera le taureau hors du camp, et il le brûlera comme le premier taureau. C’est un sacrifice d’expiation pour l’assemblée.
22 Si c’est un chef qui a péché, en faisant involontairement contre l’un des commandements de l’Eternel, son Dieu, des choses qui ne doivent point se faire et en se rendant ainsi coupable, 23 et qu’il vienne à découvrir le péché qu’il a commis, il offrira en sacrifice un bouc mâle sans défaut. 24 Il posera sa main sur la tête du bouc, qu’il égorgera dans le lieu où l’on égorge les holocaustes devant l’Eternel. C’est un sacrifice d’expiation. 25 Le sacrificateur prendra avec son doigt du sang de la victime expiatoire, il en mettra sur les cornes de l’autel des holocaustes, et il répandra le sang au pied de l’autel des holocaustes. 26 Il brûlera toute la graisse sur l’autel, comme la graisse du sacrifice d’actions de grâces. C’est ainsi que le sacrificateur fera pour ce chef l’expiation de son péché, et il lui sera pardonné.
27 Si c’est quelqu’un du peuple qui a péché involontairement, en faisant contre l’un des commandements de l’Eternel des choses qui ne doivent point se faire et en se rendant ainsi coupable, 28 et qu’il vienne à découvrir le péché qu’il a commis, il offrira en sacrifice une chèvre, une femelle sans défaut, pour le péché qu’il a commis. 29 Il posera sa main sur la tête de la victime expiatoire, qu’il égorgera dans le lieu où l’on égorge les holocaustes. 30 Le sacrificateur prendra avec son doigt du sang de la victime, il en mettra sur les cornes de l’autel des holocaustes, et il répandra tout le sang au pied de l’autel. 31 Le sacrificateur ôtera toute la graisse, comme on ôte la graisse du sacrifice d’actions de grâces, et il la brûlera sur l’autel, et elle sera d’une agréable odeur à l’Eternel. C’est ainsi que le sacrificateur fera pour cet homme l’expiation, et il lui sera pardonné.
32 S’il offre un agneau en sacrifice d’expiation, il offrira une femelle sans défaut. 33 Il posera sa main sur la tête de la victime, qu’il égorgera en sacrifice d’expiation dans le lieu où l’on égorge les holocaustes. 34 Le sacrificateur prendra avec son doigt du sang de la victime, il en mettra sur les cornes de l’autel des holocaustes, et il répandra tout le sang au pied de l’autel. 35 Le sacrificateur ôtera toute la graisse, comme on ôte la graisse de l’agneau dans le sacrifice d’actions de grâces, et il la brûlera sur l’autel, comme un sacrifice consumé par le feu devant l’Eternel. C’est ainsi que le sacrificateur fera pour cet homme l’expiation du péché qu’il a commis, et il lui sera pardonné.» (Lévitique 4:1-35)
Lévitique 5: 1-26
Quiconque sait quelque chose dans une affaire doit en témoigner devant le tribunal | Lév 5,1 |
Apporter une offrande de plus ou moins grande valeur (en fonction de l’état de fortune du fauteur) | Lév 5,7-11 |
Ne pas détacher la tête en immolant le pigeon offert comme expiatoire | Lév 5,8 |
Ne pas ajouter d’huile à l’offrande de farine du pauvre | Lév 5,11 |
Ne pas ajouter d’encens au sacrifice du pauvre | Lév 5,15 |
Obligation de réparer tout préjudice causé aux choses saintes, avec addition d’un cinquième en sus et en apportant un sacrifice | Lév 5,16 |
Apporter une offrande délictive pour une faute douteuse | Lév 5,17-18 |
Restituer l’objet volé ou le cas échéant, sa valeur | Lév 5,23 |
Apporter une offrande délictive pour une faute certaine | Lév 5,25 |
Les faux-témoins
«1 Lorsque quelqu’un, après avoir été mis sous serment comme témoin, péchera en ne déclarant pas ce qu’il a vu ou ce qu’il sait, il restera chargé de sa faute.
2 Lorsque quelqu’un, sans s’en apercevoir, touchera une chose souillée, comme le cadavre d’un animal impur, que ce soit d’une bête sauvage ou domestique, ou bien d’un reptile, il deviendra lui-même impur et il se rendra coupable. 3 Lorsque, sans y prendre garde, il touchera une souillure humaine quelconque, et qu’il s’en aperçoive plus tard, il en sera coupable. 4 Lorsque quelqu’un, parlant à la légère, jure de faire du mal ou du bien, et que, ne l’ayant pas remarqué d’abord, il s’en aperçoive plus tard, il en sera coupable.
5 Celui donc qui se rendra coupable de l’une de ces choses, fera l’aveu de son péché. 6 Puis il offrira en sacrifice de culpabilité à l’Eternel, pour le péché qu’il a commis, une femelle de menu bétail, une brebis ou une chèvre, comme victime expiatoire. Et le sacrificateur fera pour lui l’expiation de son péché.
Les tourterelles
7 S’il n’a pas de quoi se procurer une brebis ou une chèvre, il offrira en sacrifice de culpabilité à l’Eternel pour son péché deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, l’un comme victime expiatoire, l’autre comme holocauste. 8 Il les apportera au sacrificateur, qui sacrifiera d’abord celui qui doit servir de victime expiatoire. Le sacrificateur lui ouvrira la tête avec l’ongle près de la nuque, sans la séparer; 9 il fera sur un côté de l’autel l’aspersion du sang de la victime expiatoire, et le reste du sang sera exprimé au pied de l’autel : c’est un sacrifice d’expiation. 10 Il fera de l’autre oiseau un holocauste, d’après les règles établies. C’est ainsi que le sacrificateur fera pour cet homme l’expiation du péché qu’il a commis, et il lui sera pardonné.
11 S’il n’a pas de quoi se procurer deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, il apportera en offrande pour son péché un dixième d’épha de fleur de farine, comme offrande d’expiation; il ne mettra point d’huile dessus, et il n’y ajoutera point d’encens, car c’est une offrande d’expiation. 12 Il l’apportera au sacrificateur, et le sacrificateur en prendra une poignée comme souvenir, et il la brûlera sur l’autel, comme les offrandes consumées par le feu devant l’Eternel : c’est une offrande d’expiation. 13 C’est ainsi que le sacrificateur fera pour cet homme l’expiation du péché qu’il a commis à l’égard de l’une de ces choses, et il lui sera pardonné. Ce qui restera de l’offrande sera pour le sacrificateur, comme dans l’offrande en don.
14 L’Eternel parla à Moïse, et dit : 15 Lorsque quelqu’un commettra une infidélité et péchera involontairement à l’égard des choses consacrées à l’Eternel, il offrira en sacrifice de culpabilité à l’Eternel pour son péché un bélier sans défaut, pris du troupeau d’après ton estimation en sicles d’argent, selon le sicle du sanctuaire. 16 Il donnera, en y ajoutant un cinquième, la valeur de la chose dont il a frustré le sanctuaire, et il la remettra au sacrificateur. Et le sacrificateur fera pour lui l’expiation avec le bélier offert en sacrifice de culpabilité, et il lui sera pardonné.
17 Lorsque quelqu’un péchera en faisant, sans le savoir, contre l’un des commandements de l’Eternel, des choses qui ne doivent point se faire, il se rendra coupable et sera chargé de sa faute. 18 Il présentera au sacrificateur en sacrifice de culpabilité un bélier sans défaut, pris du troupeau d’après ton estimation. Et le sacrificateur fera pour lui l’expiation de la faute qu’il a commise sans le savoir, et il lui sera pardonné. 19 C’est un sacrifice de culpabilité. Cet homme s’était rendu coupable envers l’Eternel.
20 L’Éternel parla à Moïse, et dit: 21 Lorsque quelqu’un péchera et commettra une infidélité envers l’Éternel, en mentant à son prochain au sujet d’un dépôt, d’un objet confié à sa garde, d’une chose volée ou soustraite par fraude, 22 en niant d’avoir trouvé une chose perdue, ou en faisant un faux serment sur une chose quelconque de nature à constituer un péché; 23 lorsqu’il péchera ainsi et se rendra coupable, il restituera la chose qu’il a volée ou soustraite par fraude, la chose qui lui avait été confiée en dépôt, la chose perdue qu’il a trouvée, 24 ou la chose quelconque sur laquelle il a fait un faux serment. Il la restituera en son entier, y ajoutera un cinquième, et la remettra à son propriétaire, le jour même où il offrira son sacrifice de culpabilité. 25 Il présentera au sacrificateur en sacrifice de culpabilité à l’Éternel pour son péché un bélier sans défaut, pris du troupeau d’après ton estimation. 26 Et le sacrificateur fera pour lui l’expiation devant l’Éternel, et il lui sera pardonné, quelle que soit la faute dont il se sera rendu coupable.» (Lévitique 5:1-26)
Haftarah
La haftara est une portion des livres des Neviim («Les Prophètes») qui est lue publiquement à la synagogue après la lecture de la Torah. Elle présente généralement un lien thématique avec la parasha qui l’a précédée.
La haftara pour la parashat Vayiqra est Isaïe 43:21–44:23. Comme la parasha, la haftara traite des offrandes en holocauste (‘olah - 43,23), des oblations de farine (min’ha - 43,23), de l’encens (levona - 43,23), et des témoignages (ed ou edei - 44,8.)
Esaïe 43.21 à 44.28,
Ps 50
Brit Hadasha
Marc 1.1 à 8