46 Ekev (récompense) עֵקֶב
Deutéronome 7:12 – 11:25
Le peuple hébreu, dans sa grande majorité, est mort dans le désert parce qu’il voulait revenir en Egypte et y retrouver les «oignons d’Égypte» et la vie d’esclaves. Dans le Livre du Deutéronome, Moïse est en train de parler à une nouvelle génération qui n’a connu ni la sortie d’Égypte ni l’événement à Horeb, ni la révélation du Sinaï (Deut. 2:14-16). C’est l’une des raisons pour laquelle, et on l’a vu lors des 2 parashot précédentes, on va trouver ici des répétitions des diverses lois et c’est pour ça qu’il est appelé le «mishné Torah», la «répétition de la Torah». Dans ce Livre, Dieu ne va plus s’adresser au peuple au travers d’un intermédiaire, c’est-à-dire de Moïse mais Dieu s’adresse directement au peuple. En effet, nous sommes ici en présence du «peuple de la Parole», du «peuple du témoignage», Adat Israël (du mot edah). Lorsque le peuple était encore «Am Israël» (peuple obscur), Dieu parlait à Moïse. Aujourd’hui, à notre époque, nous sommes des êtres qui allons aussi évoluer de cette façon. D’abord nous nous convertissons et dans notre nouvelle vie, Dieu va nous garder dans sa main grâce à des exaucements, des prodiges, des miracles, des songes ou des visions. Le temps s’étant écoulé et, à la veille de rentrer «dans la promesse» (on compare le fait pour les hébreux de rentrer en «terre promise» après 40 ans dans le désert et, pour nous aujourd’hui le fait d’accéder au salut), ce peuple est devenu un peuple de la Parole, un peuple qui apprend à faire confiance en Dieu. La Parole qui va être répétée sera la même mais l’auditeur sera différent.
Cette Parole sera écoutée par un autre peuple que le premier : un peuple nouveau né. Le texte commence ainsi :
«Si (en conséquence de quoi), vous écoutez ces ordonnances, si vous les observez et les mettez en pratique, l’Éternel, ton Dieu, gardera envers toi l’alliance et la miséricorde qu’il a jurées à tes pères.» (Deut. 7.12)
Eqev עֵקֶב « en conséquence », «si», c’est une condition écouter, observer et mettre en pratique les ordonnances. On sait d’avance que l’application stricto sensu de la LOI est impossible et que sans du sang versé expiatoire il ne peut y avoir de pardon divin. Yeshoua nous sera envoyé du ciel pour l’accomplir lui-même à notre place.
Après avoir commencé en Deut. 6.4 à expliquer le Shema au peuple, avec toutes ces lois, Moïse continue de parler : en conséquence de leur fidélité, Dieu bénira Israël. Moïse rappelle les bienfaits dont ils ont bénéficié, à savoir la sortie d’Égypte, la manne, la fertilité de la terre promise aux enfants d’Israël ; il met en garde le peuple contre la tentation d’oublier, en jouissant de cette abondance, Celui qui en est la source, et de se l’attribuer par sa force ou son mérite.
Que le peuple ne s’imagine pas davantage avoir vaincu les Cananéens par son mérite : c’est au contraire pour leur démérite qu’ils paient et il en serait de même pour Israël s’il fautait.
Moïse rappelle à cette occasion la faute du veau d’or, le pardon qu’il leur a obtenu, les deuxièmes tables de la Loi, l’élection des Lévites et l’obligation de justice et d’amour de l’étranger.
Il leur annonce enfin la terre où coulent le lait et le miel, et leur enjoint d’aimer Dieu.
Si Dieu a laissé le libre choix du bien ou du mal à Adam, Dieu pour sa part a Lui aussi fait un «choix» pour Lui-même : «Car tu es un peuple saint pour l’Éternel, ton Dieu; l’Éternel, ton Dieu, t’a choisi, pour que tu fusses un peuple qui lui appartînt entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre.»
Préliminaires
La parasha Eqev עֵקֶב «à la suite de» qui débute Deutéronome 7.12 nous rappelle ce qui précède en Deutéronome 7:1-11 où Dieu déclare que son peuple est qadosh. Eqev signifie non seulement «en conséquence de quoi» mais ce mot est aussi traduit par «talon», ce qui nous amène directement à Jacob le supplanteur dont le nom tire sa racine de ce mot. Quand Dieu met sur un homme sa sainteté, (Deut. 7.6 « Car tu es un peuple saint pour l’Éternel, ton Dieu»), son côté charnel (le talon) va essayer humainement de prendre le dessus. Mais Dieu lit le cœur des hommes et voit si leur cœur est bien disposé ou corrompu.
Si on ajoute la lettre divine Yod à la racine Eqev on obtient un nouveau nom יַעֲקֹב ya-aqov qui vient de יַ + עֵקֶב . Le talon tire sa racine du verbe aqab עָקַב supplanter, retenir, saisir par le talon, tromper, circonvenir, prendre par le talon, assaillir insidieusement, duper.
Le talon signifie «des traces», «des pas», «une embuscade». Le talon est situé à l’arrière de l’homme, comme la trace faite par des pas et qui se trouvent derrière, «partie arrière», sabot, arrière-garde d’une troupe, un pas. Ce mot donne aussi :
Strong | phonét. | hébr. | Définition |
6117 | aqav | עָקַב | une racine primaire : supplanter, retenir, saisir par le talon, tromper ; (5 occurrences). --> supplanter, circonvenir, prendre par le talon, assaillir insidieusement, duper. |
6118 | Eqev | עֵקֶב | vient de 6117 dans le sens de 6119 : parce que, si, pour, par l’effet, jusqu’à la fin, puisque ; (15 occurrences). 1. Conséquence (gain, récompense, fin, but.) 2. En conséquence, parce que, par conséquent. 3. Par l’effet, pour, puisque. |
6119 | aqev iqqevah | עָקֵב masc עִקְּבָה féminin | Le talon vient de 6117 nom masc. talon, traces, les pas, embuscade ; (13 occurrences). talon, situé à l’arrière, trace de pas, partie arrière, sabot, arrière-garde d’une troupe, un pas. |
6120 | aqev | עָקֵב | vient de 6117 dans son sens dénominatif adversaires Ps 49.6 : trompeur, qui supplante. |
6121 | aqov | עָקֹב | un adjectif qui vient de 6117 coteaux, tortueux, trace, trompeur, sournois, insidieux, glissant, tracé par les pas, raide, accidenté, montagneux. |
6122 | oqbah | עָקְבָּה | vient d’une forme venant de 6117 du sens de ruse, subtilité, manière insidieuse, astuce. |
3290 | Yaaqov | יַעֲקֹב | « celui qui prend par le talon » ou « qui supplante ». יַ + עֵקֶב |
Le mot clef de cette parasha «eqev» montre plusieurs points à souligner : le talon montre le derrière (ce qui est caché), le cœur trompeur ou même le côté sournois du cœur de l’homme. EQEV c’est le regard e vers la maison b en utilisant un simulacre q. Il s’agit ici comme une sorte d’avertissement contre la tentation de ruser ou d’agir de manière détournée devant Dieu. Ici Dieu ajoute son Nom Saint Yah à la nature humaine et trompeuse de Jacob יַעֲקֹב.
C’est exceptionnel que Dieu ajoute ainsi son NOM à un «trompeur» car dans d’autres cas comme p.ex. NABAL le méchant si on ajoute + la lettre «Hé» ça va provoquer chez lui la mort :
NABAL (méchant) + Hé (Dieu) = NEBELAH = cadavre. Au contraire, en effet, on trouve souvent les noms des prophètes et des patriarches complété du préfixe yod (Yah) : ex.: Hoshea+Yah devient : Yehoshoua (Dieu sauve), Yasha+Yah = Yeshayahou (Isaïe Dieu sauve), Yah+roum donne Yirmeyahou יִרְמְיָהוּ, ou Yirmyeha, qui signifie «Que Yahweh se lève», Dani+El Dieu mon Juge, Ézéchiel יְחֶזְקֵאל, « Dieu renforcera » etc.
Ce n’est pas le cas avec Jacob car ici Dieu va lui donner un autre nom qui n’a plus rien à voir avec le talon : Israël.
La gematria de EQEV est 172 (10) la même valeur numérique que le Yod de Dieu. EQEV = 10 et YAQOV = 20. Dieu a soutenu le peuple pendant 40 ans. Maintenant que le peuple va entrer en terre promise, qu’il va devenir indépendant avec tous les risques que cela comporte, Dieu le met en garde. Et Dieu montre aujourd’hui aux croyants de tous bords, ce qui risque de leur arriver s’ils dévient du Chemin droit et étroit qui était devant eux. C’est d’autant plus important que le peuple est aujourd’hui un peuple du témoignage. Ce que Dieu fait comme alliance avec ce peuple est du sérieux. Là on ne «blague plus», puisque Dieu nous fait confiance, puisque nous pouvons nous adresser directement à Lui en toute confiance, notre parole doit être assaisonnée de sel. Notre parole a de l’impact.
On verra d’ailleurs avec l’islam ou l’homosexualité que de plus de plus en plus de croyants tombent de la vraie foi. Imaginant être dans la vérité ils déraillent complètement de la Foi, eux qui courraient bien et qui ont été arrêtés dans leur élan Galates 5:7 «Vous couriez bien : qui vous a arrêtés, pour vous empêcher d’obéir à la vérité ?»
Le Livre du Deutéronome dans son ensemble est grandement apprécié par de nombreux exégètes car il est une répétition des lois et ordonnances qui ont déjà données précédemment et parce que ce Livre fait le bonheur des chercheurs et des biblistes. Le grand intérêt se situe évidemment dans les liens qui existent entre ces textes et les autres livres de la Torah. Cela implique évidemment un grand travail de comparaison dont le but est précisément de chercher ce que Dieu veut nous dire.
Il t’a humilié, il t’a fait souffrir de la faim (Deut. 8:3)
Un des thèmes majeurs soulevés dans la parasha Eqev est le thème de la nourriture. La manne, le pain, le lait et le miel et puis la nourriture en général sont des sujets qui seront comme des miroirs de la relation à Dieu. Le verset 3 du chapitre 8 va constituer le noyau de ce thème de la nourriture : «3 Il t’a humilié, il t’a fait souffrir de la faim, et il t’a nourri de la manne, que tu ne connaissais pas et que n’avaient pas connue tes pères, afin de t’apprendre que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l’Éternel.» (Deutéronome 8:3)
C’est quand on est dans le besoin que l’on voit quelle est notre relation par rapport à Dieu, c’est-à-dire comment se trouve notre cœur. Les foules suivaient Yeshoua parce qu’il faisait des miracles, des prodiges et parce qu’il leur avait donné à manger. Le test de la foi sera donc d’éprouver le croyant afin qu’il soit dans le besoin et que Dieu voit s’il garde la Foi, s’il ne va pas maudire Dieu, comme d’ailleurs espérait Satan quand il a essayé de faire tomber Job dans toutes ses diverses épreuves.
Dieu nous a donné le cycle de la parasha afin que nous en soyons fortifiés et enseignés.
On a vu ce à quoi était relié la racine du mot eqev mais le mot lui-même 6118 eqeb עֵקֶב signifie : parce que, si, pour, par l’effet, jusqu’à la fin, puisque, conséquence, gain, récompense, fin, but, en conséquence, parce que, par conséquent, par l’effet, pour, puisque. Autrement dit, le texte commence avec une condition «si» et une situation chronologique «à la suite de quoi». «Après tout ce qui a été dit», «après tout ce qui a été vécu pendant 40 ans», «après les promesses de Dieu d’hériter un pays», l’Éternel prévient des conditions à remplir pour posséder le pays.
Deutéronome 7:12-26
Une des premières conditions est que la miséricorde de Dieu annoncée aux patriarches Abraham, Isaac et Jacob et à tout Israël est l’écoute, l’observance et la mise en pratique des ordonnances. Ce n’est seulement qu’après ça que l’Éternel gardera envers Israël l’alliance et la miséricorde qu’il leur a jurées.
Comment prier ? Les conditions pour retrouver la situation d’avant la chute ?
Avant la chute en Éden, l’alliance et la miséricorde divine était à son zénith. De même les productions, le fruit des entrailles qui étaient bénies, le seront aussi.
Grâce au sacrifice de l’agneau pur et sans tache (Yeshoua, l’Homme Torah), on pourra s’adresser à nouveau à Dieu. Deutéronome 7 devient alors l’un des textes de référence pour la prière.
יב וְהָיָה׀ עֵקֶב תִּשְׁמְעוּן אֵת הַמִּשְׁפָּטִים הָאֵלֶּה וּשְׁמַרְתֶּם וַעֲשִׂיתֶם אֹתָם וְשָׁמַר יְהוָה אֱלֹהֶיךָ לְךָ אֶֽת–הַבְּרִית וְאֶת–הַחֶסֶד אֲשֶׁר נִשְׁבַּע לַאֲבֹתֶֽיךָ: | vehayah eqev tishmeoun, et hammishppatiym haelleh oushmarttem vaasiytem otam--veshamar YHVH eloheikha lekha, et habberiyt veet-hahesed asher nishbba laavoteikha | 12 Si (en conséquence de quoi), vous écoutez ces ordonnances, si vous les observez et les mettez en pratique, l’Éternel, ton Dieu, gardera envers toi l’alliance et la miséricorde qu’il a jurées à tes pères. |
וְהָיָה עֵקֶב תִּשְׁמְעוּן vehayah eqev tishmeoun «et si en conséquence de quoi il devait arriver que vous écoutiez»
L’expression «s’il devait arriver que» vehayah «et il était» est donnée au passé de la 3è pers. masc. sing. : c’est le verbe «être» 1961 hayah הָיָה ehyeh אֶהְיֶה une racine primaire (comparer 1933) être, servir, adresser, devenir, établir, avoir, rester, précéder, s’enflammer, durer, … ; (75 occurrences), arriver.
a. prendre place (provenir de, apparaître, venir, devenir comme, institué, établi.
b. être : exister, être dans l’existence, demeurer, rester, continuer (lieu ou temps), se trouver, être situé (localité), accompagner, être avec.
b. être fait, être fini, être parti.
Ce verbe préfixé avec le VAV le transforme en «weqatal» qui est une forme de consécutivité comme l’est le Wayiqqtol. Cela signifie qu’il faut aller rapidement se remémorer ce qui précède cette parasha dans le texte, à savoir Deutéronome 7: 6-11
«6 Car tu es un peuple saint pour l’Éternel, ton Dieu; l’Éternel, ton Dieu, t’a choisi, pour que tu fusses un peuple qui lui appartînt entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre. 7 Ce n’est point parce que vous surpassez en nombre tous les peuples, que l’Éternel s’est attaché à vous et qu’il vous a choisis, car vous êtes le moindre de tous les peuples. 8 Mais, parce que l’Éternel vous aime, parce qu’il a voulu tenir le serment qu’il avait fait à vos pères, l’Éternel vous a fait sortir par sa main puissante, vous a délivrés de la maison de servitude, de la main de Pharaon, roi d’Egypte. 9 Sache donc que c’est l’Éternel, ton Dieu, qui est Dieu. Ce Dieu fidèle garde son alliance et sa miséricorde jusqu’à la millième génération envers ceux qui l’aiment et qui observent ses commandements. 10 Mais il use directement de représailles envers ceux qui le haïssent, et il les fait périr; il ne diffère point envers celui qui le hait, il use directement de représailles. 11 Ainsi, observe les commandements, les lois et les ordonnances que je te prescris aujourd’hui, et mets-les en pratique.»
Quelques notions de grammaire hébraïque (pour les hébraïsants)
Extrait du cours d’hébreu - L’utilisation du «weqatal» et du «wayiqqtol»
Le texte biblique propose essentiellement deux types de textes : le récit et le discours.
Le récit
Le récit est fondamental pour des textes qui disent une histoire advenue au peuple de Dieu. Le discours joue un grand rôle dans des textes qui expriment une relation entre Dieu et son peuple.
Sous sa forme la plus courante, le récit biblique est construit sur ce modèle qui commence par une affirmation, très souvent au qatal, (Le «qatal» est un mode de conjugaison employé pour dire ce qui est concrètement, effectivement advenu dans l’histoire, par opposition – par exemple – à ce qui ne relève que de la possibilité : vérités d’ordre général, futur, etc.
Cela signifie que le qatal sera traduit de manière privilégiée par un passé, mais aussi par tous les « temps » qui conviennent à ce qui est concrètement advenu dans l’histoire.) au participe ou sans verbe explicite, puis enchaîne les propositions au wayiqqtol : c’est-à-dire un yiqtol précédé d’un vav qui est par essence « la forme » de la narration et qu’on traduit tout naturellement par le passé simple :
Le discours
Le discours peut avoir différentes formes, mais qu’une formule caractéristique. Il commence par une proposition au yiqtol (futur) ou à un mode exhortatif (on dit volitif) comme l’impératif, avant de se poursuivre par une suite de weqatal – un qatal précédé d’un waw qui a pour rôle de déployer l’implication logique de ce qui précède.
Le récit et le discours | |||
Le récit | Le discours | ||
Le récit est un texte qui raconte une histoire advenue au peuple de Dieu | Le discours exprime une relation entre Dieu et son peuple | ||
Le «récit» commence par une affirmation, très souvent au qatal, au participe ou sans verbe explicite, puis enchaîne les propositions au wayiqqtol : c’est-à-dire un yiqtol (futur) précédé d’un préfixe VAV qui est par essence la forme de la narration et qu’on traduit tout naturellement par le passé simple | Le «discours» commence par une proposition au yiqtol (futur) ou à un mode exhortatif (on dit volitif) comme l’impératif, avant de se poursuivre par une suite de weqatal – un qatal précédé d’un waw qui a pour rôle de déployer l’implication logique de ce qui précède. | ||
wayiqqtol = waw+yiqtol | weqatal = waw+qatal | ||
וַיִּקַּח מִיָּדָם | et il prit de leur main | שְׁמַע יִשְׂרָאֵל אֶת–הַחֻקִּים וְאֶת–הַמִּשְׁפָּטִים | Ecoute, Israël, les lois et les décrets.. |
וַיָּצַר אֹתוֹ בַּחֶרֶט | et il le façonna dans un moule | וּלְמַדְתֶּם אֹתָם | et vous les apprendrez |
וַיַּעֲשֵׂהוּ עֵגֶל מַסֵּכָה | et il le fit un veau de métal fondu | וּשְׁמַרְתֶּם לַעַשֹׂתָם | et vous observerez de les pratiquer... |
וַיֹּאמְרוּ | et ils dirent (Ex. 32) | ||
On constate ici que l’ajout d’un waw au yiqtol donne une valeur de passée à ce qui était plutôt de l’ordre du futur. | On constate ici qu’alors que le qatal exprimait ce qui était concrètement advenu, l’ajout d’un waw l’oriente vers l’avenir. | ||
Le wayiqtol oriente l’action vers le passé | Le weqatal oriente l’action vers l’avenir |
Par ces différentes formes grammaticales que seul l’hébreu biblique connaît, Dieu parle à son peuple. Dans Deutéronome 7:6-11, Il avertit solennellement son peuple :
- «tu es un peuple saint»
- «ton Dieu t’a choisi»
- «l’Éternel vous aime»
- «l’Éternel vous a fait sortir - Il vous a délivrés de la maison de servitude»
- «Sache donc que c’est l’Éternel, ton Dieu, qui est Dieu»
- Dieu est fidèle : Il garde son alliance et sa miséricorde jusqu’à la millième génération envers ceux qui l’aiment et qui observent ses commandements.
- Mais il use directement de représailles envers ceux qui le haïssent, et il les fait périr; il ne diffère point envers celui qui le hait, il use directement de représailles.
- «Observe les commandements, les lois et les ordonnances que je te prescris aujourd’hui, et mets-les en pratique»
C’est à cause de ça que Dieu dit :
וְהָיָה עֵקֶב תִּשְׁמְעוּן, אֵת הַמִּשְׁפָּטִים הָאֵלֶּה, וּשְׁמַרְתֶּם וַעֲשִׂיתֶם, אֹתָם | vehayah eqev tishmeoun, et hammishppatiym haelleh oushmarttem vaasiytem otam | «et si en conséquence de quoi il devait arriver (sous-entendu à l’avenir) que vous écoutiez ces ordonnances, si vous les observez et les mettez en pratique» |
Le qatal exprimait ce qui était concrètement advenu, l’ajout d’un waw l’oriente vers l’avenir.
Ce texte exprime le futur du peuple de Dieu.
que vous écoutiez תִּשְׁמְעוּן
8085 shama שָׁמַע une racine primaire : entendre, écouter, apprendre, avoir appris, exaucer, accorder, obéir, comprendre, refuser, se répandre (le bruit)
Qal entendre (percevoir par l’oreille, entendre à propos de, ou concernant, avoir le pouvoir d’entendre, entendre avec attention ou intérêt, écouter, comprendre un langage, entendre (de causes judiciaires), écouter, prêter attention, consentir, être d’accord, admettre une requête, céder à, obéir, être obéissant. Après avoir écouter (shama), ce sera :
וּשְׁמַרְתֶּם וַעֲשִׂיתֶם | oushmarttem vaasiytem | si vous les observez et les pratiquez |
Toutes les promesses divines sont conditionnées par nos prières pour revendiquer ces promesses.
Le verbe «shamar» c’est observer et le verbe «asah» c’est mettre en pratique, c’est «le faire».
Cela veut dire que si on a écouté, observé et mis en pratique ce qui nous a été demandé, alors :
- En cas de maladie, on invoquera la promesse du verset «15 L’Éternel éloignera de toi toute maladie»
- En cas de stérilité on invoquera le verset «14 Tu seras béni plus que tous les peuples; il n’y aura chez toi ni homme ni femme stérile, ni bête stérile parmi tes troupeaux.»
- En cas de pièges envoyés par l’ennemi on invoquera le verset «16 Tu dévoreras tous les peuples que l’Éternel, ton Dieu, va te livrer, tu ne jetteras pas sur eux un regard de pitié, et tu ne serviras point leurs dieux, car ce serait un piège pour toi.»
- En cas de frayeurs et de craintes; on invoquera dans la prière les versets 16 à 25 ex.: «21 Ne sois point effrayé à cause d’eux; car l’Éternel, ton Dieu, est au milieu de toi, le Dieu grand et terrible»
Tout cela est donc bien du conditionnel : «si... si... alors...» et l’on sait que nos essais de bien faire, de mises en pratiques de ces «conditions» sont bien faibles et sans beaucoup de valeurs, c’est pourquoi on peut bien dire merci Seigneur car en Yeshoua nous savons que : «15 Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. 16 Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins.» (Hébreux 4:15-16)
«12 Si vous écoutez ces ordonnances, si vous les observez et les mettez en pratique, l’Éternel, ton Dieu, gardera envers toi l’alliance et la miséricorde qu’il a jurées à tes pères. 13 Il t’aimera, il te bénira et te multipliera; il bénira le fruit de tes entrailles et le fruit de ton sol, ton blé, ton moût et ton huile, les portées de ton gros et de ton menu bétail, dans le pays qu’il a juré à tes pères de te donner. 14 Tu seras béni plus que tous les peuples; il n’y aura chez toi ni homme ni femme stérile, ni bête stérile parmi tes troupeaux. 15 L’Éternel éloignera de toi toute maladie; il ne t’enverra aucune de ces mauvaises maladies d’Égypte qui te sont connues, mais il en frappera tous ceux qui te haïssent.
Le langage peut devenir spirituel, oui mais pas forcément toujours
On a appris souvent à lire les prophéties qui se cachent derrière le discours biblique et donc spiritualiser les Écritures. Si on parle de «pain», on comprend «Yeshoua», si on parle de guerre, on comprend combat spirituel, etc. et on en oublie le peuple juif.
La Bible nous donne de nombreux exemples comme p.ex. Esaïe 53 qui se réfère exactement à Yeshoua, Ezéchiel 37 qui se réfère exactement à la restauration du peuple juif, etc. Ces passages ne peuvent en aucun cas être attribués à autre chose même spirituellement.
A l’inverse, il en est de même pour certains passages qui ne peuvent pas être interprétés autrement que spirituellement comme Deutéronome 7:16 et on a ce passage que nous venons de lire :
«16 Tu dévoreras tous les peuples que l’Éternel, ton Dieu, va te livrer, tu ne jetteras pas sur eux un regard de pitié, et tu ne serviras point leurs dieux, car ce serait un piège pour toi» !
Ce passage fait allusion UNIQUEMENT au combat spirituel et non au combat charnel contre des peuples. Il n’est pas question pour Israël de dévorer des peuples et de ne pas jeter un regard de pitié puisque nous ne luttons pas contre la chair et le sang mais contre les dominations, autorités, princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes (Ephésiens 6) :
«17 Peut-être diras-tu dans ton cœur : Ces nations sont plus nombreuses que moi; comment pourrai-je les chasser ? 18 Ne les crains point. Rappelle à ton souvenir ce que l’Éternel, ton Dieu, a fait à Pharaon et à toute l’Égypte, 19 les grandes épreuves que tes yeux ont vues, les miracles et les prodiges, la main forte et le bras étendu, quand l’Éternel, ton Dieu, t’a fait sortir : ainsi fera l’Éternel, ton Dieu, à tous les peuples que tu redoutes. 20 L’Éternel, ton Dieu, enverra même les frelons contre eux, jusqu’à la destruction de ceux qui échapperont et qui se cacheront devant toi. 21 Ne sois point effrayé à cause d’eux; car l’Éternel, ton Dieu, est au milieu de toi, le Dieu grand et terrible.» (Deutéronome 7:16)
Pourquoi Dieu ne répond pas tout de suite ?
C’est au verset 22 qu’on a une réponse à la question récurrente «pourquoi Dieu ne répond pas tout de suite» qui démontre que Dieu n’exauce jamais immédiatement les hommes parce que ce sont les hommes eux-même qui ne sont pas prêts à recevoir l’exaucement.
«22 L’Éternel, ton Dieu, chassera peu à peu ces nations loin de ta face; tu ne pourras pas les exterminer promptement, de peur que les bêtes des champs ne se multiplient contre toi. 23 L’Éternel, ton Dieu, te les livrera; et il les mettra complètement en déroute, jusqu’à ce qu’elles soient détruites. 24 Il livrera leurs rois entre tes mains, et tu feras disparaître leurs noms de dessous les cieux; aucun ne tiendra contre toi, jusqu’à ce que tu les aies détruits. 25 Vous brûlerez au feu les images taillées de leurs dieux. Tu ne convoiteras point et tu ne prendras point pour toi l’argent et l’or qui sont sur elles, de peur que ces choses ne te deviennent un piège; car elles sont en abomination à l’Éternel, ton Dieu.»
Plusieurs passages bibliques nous montrent comment les croyants prient Dieu et non seulement ne s’attendent pas du tout à la réponse mais en plus ils n’y croient même pas:
Actes 12: 5 «Pierre donc était gardé dans la prison; et l’Eglise ne cessait d’adresser pour lui des prières à Dieu.»,
puis plus loin
«14 Elle reconnut la voix de Pierre; et, dans sa joie, au lieu d’ouvrir, elle courut annoncer que Pierre était devant la porte. 15 Ils lui dirent : Tu es folle. Mais elle affirma que la chose était ainsi. Et ils dirent : C’est son ange. 16 Cependant Pierre continuait à frapper. Ils ouvrirent, et furent étonnés de le voir.»
Les choses abominables
C’est un vaste sujet qui risque de nous entraîner fort loin. Essayons quand même d’y voir un peu plus clair.
«26 Tu n’introduiras point une chose abominable dans ta maison, afin que tu ne sois pas, comme cette chose, dévoué par interdit; tu l’auras en horreur, tu l’auras en abomination, car c’est une chose dévouée par interdit.»
La Bible parle souvent de choses abominables. Les hommes aussi utilisent cet adjectif ou encore le nom d’abomination. De quoi s’agit-il réellement puisque le péché existe et mis à part le péché contre le Saint Esprit, il ne devrait pas y avoir plusieurs catégories de péchés, le péché étant le péché.
8441 tow`ebah תֹּועֵבָה ou to`ebah תֹּעֵבַה
abomination, chose abominable, objet d’horreur, chose dégoûtante, abomination, abominable (dans le sens rituel (de nourriture impure, idoles, mariages étrangers), ou dans le sens moral (de méchanceté etc). Ce mot vient de (8581) ta`ab תָּעַב - avoir en abomination, abominable, avoir horreur, en horreur, abhorrer, détester, dédaigner, avoir déshonoré, être abominable ; (22 occurrences), abhorrer, être abominable, faire d’une façon abominable.
Ces choses abominables ne sont pas toujours liées aux choses qui sont déclarées pures ou impures pour le service dans le Temple. Ici on trouve dans ces abominations un objet d’horreur, une chose dégoûtante dans le sens rituel (de nourriture impure, idoles, mariages étrangers) ou encore dans le sens moral (de méchanceté etc). Les nourritures rituellement impures se disent 2930 tame טָמֵא impur, déshonorer, se souiller, profaner. Une nourriture impure peut parfois être déclarée comme abominable mais pas systématiquement de même une chose abominable se sera jamais déclarée pure comme Dieu l’a fait pour certains animaux non cashers. L’abomination n’a rien à voir avec l’impureté. Sinon, cela voudrait dire que si Dieu a rendu les non juifs purs (Actes 10:11-16), si de même Dieu a rendu certaines viandes pures et cashers, il n’y aurait pas de raison non plus pour ne pas croire que Dieu aurait rendu aussi les homosexuels et tous les pervers, purs.
Au yeux des égyptiens, les hébreux étaient une abomination :
La nourriture mais aussi leur caractère de bergers, rendaient les hébreux abominables à leurs yeux. Genèse 43 : 32 «On servit Joseph à part, et ses frères à part; les Egyptiens qui mangeaient avec lui furent aussi servis à part, car les Egyptiens ne pouvaient pas manger avec les Hébreux, parce que c’est à leurs yeux une abomination (Tow’ebah).»
L’homosexualité est une abomination
Lorsque la Bible dit que quelque chose est abominable, aucun retour ni changement de Dieu n’est possible. On a de très nombreux exemples qui montrent que Dieu peut changer d’avis lorsqu’on l’invoque sauf pour les choses abominables. Même le prophète Ézéchiel et Jérémie montrent que Dieu VEUT qu’on lui fasse changer d’avis. C’est ce qu’il espère de toute son âme, c’est que nous nous levions, que nous nous tenions à la brèche pour le pays afin d’empêcher son bras de faire tomber les jugements sur nos pays.
En ce qui concerne l’homosexualité, devant une telle abomination Dieu ne se repentira jamais de détruire la condamner à mort.
Lévitique 18 : 22 «Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C’est une abomination (Tow’ebah).»
D’autres versets en parlent.
Un pays est souillé par l’abomination :
Lévitique 18 : 27 «Car ce sont là toutes les abominations (Tow’ebah) qu’ont commises les hommes du pays, qui y ont été avant vous; et le pays en a été souillé.»
Une solution :
Ezéchiel 22:30 «Je cherche parmi eux un homme qui élève un mur, qui se tienne à la brèche devant moi en faveur du pays, afin que je ne le détruise pas; mais je n’en trouve point.»
L’abomination est preuve de perdition éternelle
Lévitique 18 : 29 «Car tous ceux qui commettront quelqu’une de ces abominations (Tow’ebah) seront retranchés du milieu de leur peuple.»
Cette abomination est non seulement non permise pour les hébreux mais aussi pour les autres nations «au milieu de «leur» peuple.
L’idolâtrie est une abomination
Deutéronome 7 : 25 «Vous brûlerez au feu les images taillées de leurs dieux. Tu ne convoiteras point et tu ne prendras point pour toi l’argent et l’or qui sont sur elles, de peur que ces choses ne te deviennent un piège; car elles sont en abomination (Tow’ebah) à l’Éternel, ton Dieu.»
Même la récupération de «pièces détachées» de l’idole ou la vente pour en récupérer un profit n’est pas permise. La destruction totale est indispensable.
Ce sont des «choses dévouées par interdit»
Deutéronome 7 : 26 «Tu n’introduiras point une chose abominable (Tow’ebah) dans ta maison, afin que tu ne sois pas, comme cette chose, dévoué par interdit; tu l’auras en horreur, tu l’auras en abomination, car c’est une chose dévouée par interdit». En hébreu il s’agit d’une consécration comme à une idole : 2764 herem חֵרֶם nom masc: dévoué, interdit, filet, extermination, destruction, piège ; (38 occurrences).
1. une chose dévouée, chose consacrée, ban, dévouement.
2. un filet, chose perforée.
3. ce qui a été complètement détruit, voué à une entière destruction.
Ce mot herem vient du verbe radical 2763 haram חָרַם une racine primaire v: extermination, interdit, dévouer, détruire, confisquer, dessécher, exterminer, consacrer, nez camus ; (52 occurrences), mettre au ban, détruire complètement, dévouer par interdit.
En cas de présence d’un interdit ou d’une abomination présente au milieu du peuple, une enquête doit être faite avec minutie sinon la condamnation divine s’ensuivra:
«13 Des gens pervers sont sortis du milieu de toi, et ont séduit les habitants de leur ville en disant : Allons, et servons d’autres dieux ! des dieux que tu ne connais point 14 tu feras des recherches, tu examineras, tu interrogeras avec soin. La chose est-elle vraie, le fait est-il établi, cette abomination a-t-elle été commise au milieu de toi, 15 alors tu frapperas du tranchant de l’épée les habitants de cette ville, tu la dévoueras par interdit avec tout ce qui s’y trouvera, et tu en passeras le bétail au fil de l’épée. 16 Tu amasseras tout le butin au milieu de la place, et tu brûleras entièrement au feu la ville avec tout son butin, devant l’Éternel, ton Dieu : elle sera pour toujours un monceau de ruines, elle ne sera jamais rebâtie. 17 Rien de ce qui sera dévoué par interdit ne s’attachera à ta main, afin que l’Éternel revienne de l’ardeur de sa colère, qu’il te fasse miséricorde et grâce, et qu’il te multiplie, comme il l’a juré à tes pères, 18 si tu obéis à la voix de l’Éternel, ton Dieu, en observant tous ses commandements que je te prescris aujourd’hui, et en faisant ce qui est droit aux yeux de l’Éternel, ton Dieu.» (Deutéronome 13:13-18)
La nourriture abominable
La nourriture pure et impure est celle qui est donnée par la loi de Moïse. Si impure, elle est abominable.« Tu ne mangeras aucune chose abominable.» (Deutéronome 14:3)
Tout ce que quelqu’un de pur croit pur, est pur et tout ce quelqu’un de pur croit impur est impur. Tite 1:15 «Tout est pur pour ceux qui sont purs; mais rien n’est pur pour ceux qui sont souillés et incrédules, leur intelligence et leur conscience sont souillées.»
Mais cette loi spirituelle ne fonctionne qu’avec des cœurs purs. La condition «eqev» de ce verset c’est que celui dont on parle doit être né de nouveau, régénéré par le Sang de Yeshoua. C’est l’unique condition pour être déclaré «pur».
C’est vrai que Tout est pur pour ceux qui sont purs mais avec le discernement des esprits pour discerner le vrai du faux, pour séparer la personne aux pensées pures de la personne aux pensées impures et rebelles. Sinon n’importe quel homosexuel irait s’enfoncer dans la prostitution homosexuelle sur base de ce passage selon lequel il déclarerait lui-même être pur en invoquant l’amour de Dieu pour son prochain!.
La nourriture halal et l’origine de l’islam
Ce n’est pas du tout un hasard s’il existe un lien entre la nourriture «démonisée» et le monde des ténèbres. Nous allons voir plus loin dans cette parasha l’importance du lien qui existe entre la Parole (de Dieu) et le Pain de Vie (la Manne, Yeshoua). Du côté des ténèbres on va retrouver la même chose : une copie.
Précisons d’emblée que pour comprendre ces choses, la nouvelle naissance ne suffit pas car elle ne permet que de voir le Royaume de Dieu vu de loin. Pour discerner ces choses, alors forcément il faut «entrer» dans le Royaume de Dieu en naissant «d’eau et d’esprit.»
Nombre de chrétiens aveuglés tombe de leur Foi par manque d’effusion de l’Esprit Saint dans leur Vie, vivent dans une complète confusion spirituelle et font d’atroces amalgames p.ex. entre la vérité et le mensonge, entre l’amour et l’homosexualité, entre ce qui est vrai et ce qui y ressemble (...de loin), entre le Vrai Dieu, le Dieu d’Israël et la divinité païenne appelée Allah.
Dans les premiers siècles, du temps de l’église primitive, devant les difficultés d’organisation entre les disciples de la première qehila et les prosélytes juifs qui cherchaient à obliger les croyants à se circoncire et à revenir aux lois mosaïques, il fut donc décider d’établir une loi minimaliste, celle d’Actes 15:29 «savoir, de vous abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de l’impudicité, choses contre lesquelles vous vous trouverez bien de vous tenir en garde. Adieu.»
On sait pour nous-même que l’idole en soi n’est rien mais à cause de l’avertissement officiel et même publié partout que proclame l’islam, manger ce type de nourriture donne des droits en quelque sorte à Satan. Si ce n’était pas vrai, ce ne serait pas repris dans Actes 15:29 comme loi minimaliste.
Ne l’oublions pas : c’est une loi minimaliste. Pour Dieu nous pouvons bien sûr nous retrancher derrière les versets tels que « Pour ce qui est donc de manger des viandes sacrifiées aux idoles, nous savons qu’il n’y a point d’idole dans le monde, et qu’il n’y a qu’un seul Dieu.» (1 Corinthiens 8:4) mais le problème ce sont les portes que nous ouvrons à l’adversaire à cause de l’avertissement d’Actes 15. Celui qui ne risque rien, n’a rien. Que chacun s’éprouve soi-même et vive selon sa propre foi.
Sévère avertissement
Pour commencer il faut savoir que la Torah donne 2 Noms à l’Éternel : YHVH et Elohim. Il n’y a pas d’autres noms mis à part les «caractères» ou les «adjectifs» de Dieu. Tout ce qui vient en plus comme noms vient du malin. L’islam déclare par l’invocation du nom de allah sur la nourriture sacrifiée que celui qui la mange accepte de se soumettre sous l’autorité de Allah. Quand on tue l’animal pour vider son sang on proclame une formule magique : « bismillah Allahou Akbar »(au nom de allah, allah est le plus grand), cette divinité païenne allah qui oblige ses fidèles à massacrer ceux qui ne croient pas en lui, ça n’a évidemment rien à voir avec le Dieu des Cieux et de la Création, le Dieu d’Amour.
Certaines sources relient Allah à Elohim mais au niveau des racines hébraïques c’est faux. En hébreu Allah s’écrit 422 alah אָלָה une racine primaire qui signifie « imprécations, jurer, parjures, serments, maudire, adjurer ». Et comme par hasard, le nombre d’occurrences de ce nom dans la Bible est de 6, le chiffre de l’homme. Il est donc plus qu’évident qu’un chrétien doit arrêter de manger halal. Dieu punissait ceux qui priaient leurs idoles sous des térébinthes et comme par hasard 427 allah אַלָּה signifie chêne, térébinthe.
Actes 15:29 «savoir, de vous abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de l’impudicité, choses contre lesquelles vous vous trouverez bien de vous tenir en garde. Adieu.»
On sait pour nous-même que l’idole en soi n’est rien mais à cause de l’avertissement officiel que proclame l’islam, manger ce type de nourriture donne des droits en quelque sorte à satan. 1 Corinthiens 10:28 «Mais si quelqu’un vous dit : Ceci a été offert en sacrifice ! n’en mangez pas, à cause de celui qui a donné l’avertissement, et à cause de la conscience.»
L’islam est une religion qui est apparue en 570 ap. JC. Elle déclare par l’invocation du nom de Allah sur la nourriture sacrifiée que celui qui la mange accepte de se soumettre à l’autorité de Allah, et en fait il s’agit ni plus ni moins d’une principauté d’esprits religieux. Le peuple hébreu croyait fermement bien faire en se fabriquant le veau d’or.
Mais la condamnation était écrite pour les rebelles.
Le péché de Ève en Eden était d’avoir écouté la voix du serpent. Le péché des chrétiens de consommer de la nourriture halal c’est d’écouter une autre voix que celle de Dieu.
De la même manière qu’en l’absence de Moïse, le peuple hébreu s’était fabriqué un veau d’or, et que des esprits religieux se sont introduits dans les cœurs, ces mêmes esprits religieux ont pris possession des hommes qui n’ont pas voulu se soumettre à la volonté de Dieu, recherchaient à combler le vide par une religion qui satisfasse leur propre orgueil.
Il ne faut pas aller bien loin pour s’en convaincre et regarder les fruits que produisent cette religion de l’islam.
Dans la religion islamique, Allah est littéralement un copier/coller du Dieu d’Israël. Il simule des caractéristiques similaires au Dieu d’Israël. Mais l’absurde dans l’histoire du Coran qui a été créé tout simplement en réaction aux christianisme, affirme que Allah n’a pas de fils. Pourtant il proclame que Allah a trois filles, des déesses que l’on doit invoquer pour guérir de certaines maladies, paganisme matriarcal : les 3 déesses-mères de l’Arabie pré-islamique, Al-Uzza, Allat et Manat. C’est même donc abominable de dire que Allah et Elohim sont un seul et même Dieu déjà par le simple fait de créer un autre Nom que Celui qui a été donné aux hommes : Adonaï Elohim, YHVH et ses attributs.
Allah est Ar-Rahîm : le «Tout Miséricordieux», Al-Malik le «Roi», Al-Qouddous «le Saint», As-Salam, «la paix», la Sécurité, le Salut, Al-Mou’min, le «Fidèle», le Sécurisant, le confiant, Al-Mouhaymin, Le «Surveillant», le «Témoin», le Préservateur, le Dominateur, Al-’Aziz, Le «Tout Puissant», le glorieux, AL Aziz, Al-Djabbar, Le «grandiose», le puissant, le Contraignant, etc. et la liste complète en comporte en tout 99 attributs.
On retrouve donc dans chacun de ces attributs une ressemblance frappante avec les différents caractères, attributs et personnalités du Dieu d’Israël YHVH ELOHIM. Etant une copie presque conforme, quoi de plus normal de retrouver des similitudes. Par contre, malgré la vaine copie tentée par le diable pour imiter le vrai Dieu il faut savoir que le diable ne sait pas refaire exactement la même copie. Il n’a pas su imiter les 2 caractères/attributs qui séparent définitivement le Vrai Dieu, des idoles : la paternité et l’amour.
Allah n’est pas un «Père Aimant»
Le nouveau «dieu» Allah qui est apparu et qui a été créé de toute pièce par Mahomet comme un veau d’or, provient en réalité d’une tentative vaine de récupération par le diable d’une séparation spirituelle qui s’est opérée entre deux frères : Ismaël (le fils de la chair) et Isaac (le fils de la promesse).
«10 et elle dit à Abraham : Chasse cette servante et son fils, car le fils de cette servante n’héritera pas avec mon fils, avec Isaac. 11 Cette parole déplut fort aux yeux d’Abraham, à cause de son fils. 12 Mais Dieu dit à Abraham : Que cela ne déplaise pas à tes yeux, à cause de l’enfant et de ta servante. Accorde à Sara tout ce qu’elle te demandera; car c’est d’Isaac que sortira une postérité qui te sera propre. 13 Je ferai aussi une nation du fils de ta servante; car il est ta postérité.» (Genèse 21:10-13)
Galates 4: 21-25 «21 Dites-moi, vous qui voulez être sous la loi (la loi mosaïque par laquelle on devait sacrifier pour être sauvé), n’entendez-vous point la loi ? 22 Car il est écrit qu’Abraham eut deux fils, un de la femme esclave, et un de la femme libre. 23 Mais celui de l’esclave naquit selon la chair, et celui de la femme libre naquit en vertu de la promesse. 24 Ces choses sont allégoriques; car ces femmes sont deux alliances. L’une du mont Sinaï, enfantant pour la servitude, c’est Agar,- 25 car Agar, c’est le mont Sinaï en Arabie,-et elle correspond à la Jérusalem actuelle, qui est dans la servitude avec ses enfants.»
Ismaël, le fils d’Abraham est un hébreu : il n’a rien à voir avec l’islam
Ismaël est et a toujours été un hébreu par son père Abraham. C’est une invention anti-biblique de dire que Ismaël est un arabe. Son nom 3458 Yishmael יִשְׁמָעֵאל vient du verbe shama et du nom de Dieu El et signifie « Dieu entend ». Sa mère Agar est une noble égyptienne, servant à la cour du Pharaon, qui décida de suivre Abraham et sa femme Sarah, femme et demi-sœur d’Abraham. Dans l’Épître aux Galates (Ga 4), Paul de Tarse se réfère au récit biblique comme à une allégorie, où Hagar symboliserait l’Ancienne Alliance, celle de la Jérusalem terrestre vouée à la servitude, tandis que Sarah symboliserait la Nouvelle Alliance, celle de la Jérusalem céleste. Son nom 1904 Hagar הָגָר ha-gar, signifie «la fuite», ou encore «l’étrangère» et on y voit la racine de 1616 ger גֵּר ou complet : geyr גֵּיר étranger, étrangère, étrangers, habiter: il s’agit d’un résidant, un étranger, celui qui séjourne, un émigré. On parle alors d’habitant temporaire, nouveau venu n’héritant pas des droits, ou encore d’étrangers en Israël, à qui sont concédés des droits. Hagar nous fait penser à cette postérité du «sable de la mer» que Dieu a promise à Abraham, cette postérité instable de la profanation. D’ailleurs la racine de ger est 1481 gouwr גּוּר une racine primaire : séjourner, séjour, demeurer, habiter, rester, être reçu, étranger, craindre, être effrayé, peur, trembler, serviteur, comploter, se liguer, se rassembler.
Cette racine nous parle de l’instabilité des fondations du sable : «être effrayé», «peur», «trembler», «comploter», etc.
Le peuple arabe qui vit en Israël est une postérité sémite d’Abraham par la circoncision. Mais - sachons le bien - il n’y a aucun lien biblique entre cette postérité arabe et la religion islamique qui a tout corrompu. Plutôt que de parler des «musulmans» qui n’est rien de plus qu’une religion humaine au même titre que l’hindouisme ou le bouddisme, il faut plutôt dire des descendants d’Ismaël qui, eux aussi ont quelques droits en Israël par la filiation d’Abraham et à cause de la circoncision.
Il n’y a donc absolument aucun lien entre Ismaël et Mahomet.
De la même manière Myriam la mère de Yeshoua a été idolâtrée par la religion catholique, Moïse (ou Rachel) a été idolâtré par le judaïsme, de même Ismaël a été la source de la plus grande religion idolâtre au monde. Chacun des personnages bibliques n’ont rien à voir avec ce que les hommes en ont fait. Ismaël n’était pas du tout ce que les musulmans en ont fait : il a été béni par le Dieu d’Israël, le Dieu des Juifs et il est même devenu une grande nation. Quand on s’est détaché de la Vérité, on a besoin pour survivre, de s’inventer une nouvelle religion, un nouveau Dieu, de nouveaux concepts religieux, de nouveaux modèles de foi.
Il faut remettre les pendules à l’heure : une porte a été ouverte pour que s’introduise le diable menteur et vicieux dans les objectifs de Dieu. L’Éternel avait fait une alliance avec Ismaël qui est un hébreu, faut-il tout de même le rappeler.
Le saviez-vous, sur les 12 tribus d’Israël, seuls 2 sont des fils qui descendent d’une filiation dite «normale» c’est-à-dire d’une épouse mariée dans des conditions normales.
Ruben, Siméon, Lévi, Juda, Issachar et Zabulon ont pour mère Léa, la sœur de la femme de Jacob qui a été piégé par Laban et qui a été forcé de la prendre pour pouvoir avoir après sa femme Rachel. Ces 6 enfants là ne sont pas au départ des enfants qu’il a désirés comme Joseph et Benjamin qui ont pour mère Rachel. Ceux-ci étaient les deux fils préférés de Jacob et c’est même normal.
Tous les autres fils sont «hors mariage» : ils ont pour mères des concubines ou des servantes. Dan et Nephtali ont pour mère la concubine Bilha, servante de Rachel,
Gad et Asser ont pour mère la concubine Zilpa, servante de Léa.
Finalement on voit que Ismaël ne fait pas du tout l’exception. C’était même la «norme» de l’époque.
Ismaël a donné un grand peuple tout comme Esaü a donné un grand peuple, tout comme les autres frères des patriarches qui n’ont pas hérité de leur droit d’aînesse de départ ont tous reçu des promesses de Dieu. Et pourtant Dieu n’a abandonné aucun de ses enfants hébreux, qu’ils descendent des patriarches par l’épouse naturelle ou qu’ils descendent par une voie parallèle comme les concubines ou les servantes. Ismaël en fait partie. L’amour de Dieu est resté intact à leur égard.
Toute la Bible décrit de nombreux frères dont l’un est aîné et l’autre cadet qui hérite du droit d’aînesse. C’est exactement la même chose entre Jacob et Esaü, Isaac et Ismaël etc. Tous les deux sont pourtant devenus un peuple. Rien de nouveau donc dans l’histoire biblique.
On sait qu’il y a eu de tout temps des conflits fratricides comme celui entre Jacob et Esaü, entre Ismaël et Isaac, mais l’histoire de tous ces frères nous enseigne à tous quelque chose. Mais tout cela n’a rien à voir avec l’islam, aucun rapport avec ce que le diable a fait.
Ce serait d’ailleurs trop d’honneur et même absurde que d’aller accepter l’idée que le diable produirait des postérités.
Le diable ne peut rien créer. Il ne peut que corrompre ce qui existe déjà et en faire des pâles copies sans vie. Et ce n’est que beaucoup plus tard, des siècles après l’année où vécurent Abraham, Isaac et Ismaël (ils vécurent en -2300 av.JC) , soit près de 2900 ans plus tard, en 570 ap. JC. que les hommes se sont emportés dans des fausses doctrines par l’islam et en inventant soudainement que les 3000 ans d’histoire des hommes d’avant n’étaient que du mensonge. L’absurdité ne tue pas. Du moins, pour l’instant...puisque l’éternité des ténèbres attend les menteurs.
Ismaël dans le désert de Paran
Ismaël grandit dans le désert de Paran, qui est dans le Sinaï. Il devint archer et épousa une femme du pays d’Égypte: «Il (Ismaël) habita dans le désert de Paran, et sa mère lui prit une femme du pays d’Egypte.» (Genèse 21:21)
Ismaël a 12 fils : « Voici la postérité d’Ismaël, fils d’Abraham, qu’Agar, l’Égyptienne, servante de Sara, avait enfanté à Abraham. Voici les noms des fils d’Ismaël, par leurs noms, selon leurs générations : Nebajoth, premier-né d’Ismaël, Kédar, Adbeel, Mibsam, Mischma, Duma, Massa,Hadad, Théma, Jethur, Naphisch et Kedma. Ce sont là les fils d’Ismaël ; ce sont là leurs noms, selon leurs parcs et leurs enclos. Ils furent les douze chefs de leurs peuples. »
Ismaël meurt à l’âge de cent trente-sept ans.
Certaines sources musulmanes prétendent qu’Ismaël serait l’ancêtre de Mahomet parce qu’il est passé par le désert de Paran qui correspondrait à l’Arabie Saoudite moderne. Ce désert de Paran פָּארָן signifie « lieu de cavernes ». Il s’agit d’une aire désertique bordée au nord par Israël, à l’ouest par le désert d’Etham, au sud par le désert du Sinaï, et à l’est par la vallée d’Araba ; l’exode est passé à travers cette région et probablement 18 campements y ont eu lieu.
C’est donc le cadre des pérégrinations des Israélites durant leur traversée du désert pendant 40 ans. Ce désert figure dans les premières lignes du Deutéronome :
«Voici les paroles que Moïse adressa à tout Israël, de l’autre côté du Jourdain, dans le désert, dans la plaine, vis-à-vis de Suph, entre Paran, Tophel, Laban, Hatséroth et Di-Zahab.» (Deutéronome 1:1)
D’autre part Moise ne s’est jamais rendu en Arabie. Le Roi David y passe également quelque temps après la mort de Samuel: «Samuel mourut. Tout Israël s’étant assemblé le pleura, et on l’enterra dans sa demeure à Rama. Ce fut alors que David se leva et descendit au désert de Paran.» (1 Samuel 25:1).
Cette argumentation donc selon laquelle Ismaël se serait rendu en Arabie ne tient pas. Ismaël a bien été en Egypte.
Mahomet n’est donc pas le descendant d’Ismaël. Le Coran lui-même le confirme d’après la sourate 29 (appelée Al-Ankabut), verset 27, «l’Office Prophétique et la Révélation Divine ne peuvent être transmis qu’au travers de la lignée d’Abraham, Isaac et Jacob». La même sourate ne nomme nulle part l’Office Prophétique accordée aux descendants d’Ismaël, l’ancêtre de Mahomet. Et de même, la sourate ne mentionne pas que la révélation divine (le Coran) puisse arriver à travers Ismaël; il se limite à confirmer que la révélation divine (Les Saintes Ecritures) provient uniquement de la descendance d’Isaac et de Jacob. Aucune sourate du Coran ne parle d’Office Prophétique «de par les descendants d’Ismaël».
Que révèlent la Torah et le Coran à propos d’Ismaël et d’Isaac?
En étudiant ce que le Coran et la Torah disent à propos d’Ismaël et d’Isaac on peut remarquer différentes choses:
*Sara est la mère d’Isaac. Elle est présentée comme la seule femme légitime d’Abraham tant dans le Coran (sourate 11:69-73 69. Et Nos émissaires sont, certes, venus à Abraham avec la bonne nouvelle, en disant: «Salam!». Il dit: «Salam!», et il ne tarda pas à apporter un veau rôti.70. Puis, lorsqu’il vit que leurs mains ne l’approchaient pas, il fut pris de suspicion à leur égard et ressentit de la peur vis-à-vis d’eux. Ils dirent: «N’aie pas peur, nous sommes envoyés au peuple de Lot». 71. Sa femme était debout, et elle rit alors; Nous lui annonçâmes donc (la naissance d’) Isaac, et après Isaac, Jacob. 72. Elle dit: «Malheur à moi! Vais-je enfanter alors que je suis vieille et que mon mari, que voici, est un vieillard? C’est là vraiment une chose étrange! 73. Ils dirent: «T’étonnes-tu de l’ordre d’Allah? Que la miséricorde d’Allah et Ses bénédictions soient sur vous, gens de cette maison! Il est vraiment, digne de louange et de glorification!»)
que dans la Torah (Genèse 17:19 et 18:9-10). Il est important de remarquer que le mot arabe dans le Coran (Imratuhu - sa femme) et le mot hébreux dans la Bible (ishshah) indique une seule (et unique) femme.
La sourate 51 raconte la visite des messagers à Abraham avec l’annonce à Sara qu’elle aura un fils, elle une femme stérile. Sara est mentionnée dans le Coran (sourate 51:28-29: 28. Il ressentit alors de la peur vis-à-vis d’eux. Ils dirent: «N’aie pas peur». Et ils lui annoncèrent [la naissance] d’un garçon plein de savoir. 29. Alors sa femme s’avança en criant, se frappa le visage et dit: «Une vieille femme stérile... Une femme stérile comme moi peut-elle donner des enfants?»; Sourate 11:71-73 «72. Elle dit: «Malheur à moi! Vais-je enfanter alors que je suis vieille et que mon mari, que voici, est un vieillard? C’est là vraiment une chose étrange! 73. Ils dirent: «T’étonnes-tu de l’ordre d’Allah? Que la miséricorde d’Allah et Ses bénédictions soient sur vous, gens de cette maison! Il est vraiment, digne de louange et de glorification!») et dans la Torah (Genèse 18:14 et 17:19) comme la mère du fils né miraculeusement, l’héritier du Pacte Éternel prophétisé au travers de la lignée Abrahamique (Genèse 17:19); tandis qu’Ismaël reçoit seulement une bénédiction pour sa descendance.
*Il est intéressant de remarquer que dans tout le Coran il n’est pas dit qui sont et d’où viennent Agar et Ismaël. La Torah au contraire affirme que Agar, la mère d’Ismaël, est une égyptienne au service de Sara (Genèse 16:3-4) et non la femme légitime d’Abraham.
*En lisant la Torah on remarque que Agar est mentionnée en tant que servante de Sara par Abraham (Genèse 16:6), par Sara (Genèse 16:5), par Dieu (Genèse 21:12) et par elle-même (Genèse 16:8).
Tout ceci nous amène seulement à une conclusion: la naissance miraculeuse et le Pacte de Dieu avec Abraham ne s’accomplit pas par la servante fertile mais par la femme stérile, la femme légitime d’Abraham: Sara.
Posons-nous une deuxième question qui suit la première:
Qui a le droit de revendiquer le pacte Abrahamique?
La majorité des premiers nés mâles dans la Bible perdent leur droit d’aînesse au profit du cadet. Cela n’a pas changé pour Ismaël même si l’on sait que Agar n’est pas la femme légitime d’Abraham, on peut en déduire qu’Ismaël n’est pas le fils de la promesse, le premier né, ainsi il ne peut revendiquer que la promesse qui le concerne et qui a été faite à Agar à son sujet. Ces revendications se trouvent seulement dans la Torah (Genèse 16:12; Genèse 17:20-21).
Genèse 16:12 «il sera comme un âne sauvage, sa main sera contre tous, et la main de tous sera contre lui; et il habitera en face de tous ses frères.»
Genèse 17:20-21 «A l’égard d’Ismaël je t’ai exaucé. Voici je le bénirai, je le rendrai fécond, et je le multiplierai à l’infini; il engendrera douze princes et je ferai de lui une grande nation. J’établirai mon alliance avec Isaac, que Sara t’enfantera à cette époque-ci de l’année prochaine.»
La promesse selon laquelle Ismaël deviendra une grande nation ne mentionne pas du tout qu’il sera un prophète (nibua en arabe). Puisqu’on a vu qu’Ismaël ne peut pas revendiquer la promesse du Pacte avec Dieu, demandons-nous, alors: ne doit-on pas mettre en doute la revendication de Mahomet comme héritier du Pacte, voyant que les Musulmans le considèrent comme le descendant direct d’Ismaël?
Ismaël ne peut hériter aucune des promesses faites par Dieu en faveur d’Isaac (Genèse 17:19,21; Galates 4:23) et par conséquent Mahomet non plus - encore faudrait il démontrer que Mahomet descendrait d’Ismaël ce qui est impossible. En effet il n’est écrit nulle part que la promesse se serait accomplie par la descendance d’Ismaël. Les seules références à la prophétie dans le Coran et dans la Torah ont été données exclusivement à propos des descendants d’Isaac et de Jacob
sourate 38:45-46 : 45 Et rappelle-toi Ibrahim (Abraham), Ishaq (Isaac) et Ya’qub (Jacob), Nos serviteurs puissants et clairvoyants. 46 Nous avons fait d’eux l’objet d’une distinction particulière: le rappel de l’au-delà.»
Enfin, dans la Torah on peut lire qu’à cause des efforts impatients d’Abraham et de Sara, Dieu a dû intervenir en éloignant Agar et Ismaël de la présence d’Abraham et d’Isaac (Genèse 21:11-12). Ceci montre que l’Alliance que Dieu désirait pour toute l’humanité devait venir uniquement de l’initiative divine et non des efforts impatients de l’homme (dans ce cas d’une femme, Sara).
En conclusion: seul Isaac peut revendiquer l’Office Prophétique
En premier lieu: selon la sourate 29:27, la prophétie et la révélation divine appartiennent seulement à la descendance d’Isaac et de Jacob.
29.27 Nous lui donnâmes Isaac et Jacob, et plaçâmes dans sa descendance la prophétie et le Livre. Nous lui accordâmes sa récompense ici-bas, tandis que dans l’au-delà, il sera parmi les gens de bien.
Il n’est nulle part écrit dans le Coran ou dans la Torah qu’Ismaël fasse part de la descendance prophétique d’Abraham.
En second lieu: Le Coran et la Torah sont en accord en affirmant que Sarah est la seule femme légitime d’Abraham, la mère du fils né par miracle, héritier du Pacte. Agar est simplement la servante égyptienne de Sarah.
En troisième lieu: Ismaël ne peut revendiquer l’Office Prophétique qui avait été promis à Isaac. Il peut revendiquer seulement les promesses faites par Dieu à Agar (Genèse 17:20- 21).
Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits
Afin de pouvoir comparer en âme et conscience, et en admettant même que Allah serait le même Dieu que Elohim, il faut comparer les fruits que portent chacun des «arbres».
Matthieu 7:17 «Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. 18 Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. 19 Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu.»
Matthieu 3:10 (Luc 3:9) «Déjà la cognée est mise à la racine des arbres : tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu.»
La méchanceté et la brutalité d’Al kayda, ou du Hamas ou du Fatah, ou d’autres groupes terroristes musulmans qui sont aujourd’hui presque proverbiales avec plus de 70 ans de terrorisme meurtrier est un fruit pourri de l’arbre qui a produit des rejetons de plusieurs centaines de millions de morts.
98% des conflits mondiaux sont d’origine islamique
Selon une étude effectuée il y a quelques années par un service des Nations Unies, il s’est avéré que pratiquement la totalité (98 %) des conflits mondiaux tiraient leur source dans l’islam. D’autre part, l’histoire du monde confirme la véritable hécatombe qui tire sa source dans la doctrine de Mohammed :
Plus de 670 millions de non-musulmans ont été massacrés depuis la naissance de l’Islam. Les chiffres continuent d’augmenter tout le temps– le dernier en titre étant la Syrie, avec un nombre estimé entre 400 000 et 480 000 morts, tandis que d’autres massacres oubliés de l’histoire ne cessent d’être ajoutés.
Au total, plus de 80 millions de chrétiens ont été tués par des musulmans en 500 ans dans les Balkans, en Hongrie, en Ukraine et en Russie.
Des chiffres manquent encore sur le génocide islamique du peuple juif, l’objectif constant de l’Islam depuis 1400 ans. Puis il y a l’Inde. L’estimation officielle des massacres musulmans du peuple hindou est de 80 millions. Cependant, l’historien musulman Firistha (né en 1570) a écrit (dans Tarikh-i Firishta ou le Gulshan-i Ibrahim) que les musulmans ont abattu plus de 400 millions d’hindous jusqu’au sommet de la domination islamique de l’Inde, ramenant la population hindoue à 200 millions à l’époque.
Avec ces nouveaux ajouts, le nombre de personnes tuées par les musulmans depuis la naissance de Mahomet serait de plus de 669 millions de meurtres.
L’invention de toute pièce de l’islam avec pour instrumentalisation du personnage biblique Ismaël et de sa descendance n’est donc que pure folie et n’a qu’un seul but : détourner l’attention des croyants du vrai problème :
--> le besoin de repentance,
--> le besoin de nouvelle naissance
--> le besoin de sanctification et la foi en Yeshoua HaMashiah, fils de Dieu, Vrai Dieu, incarné dans la chair pour donner sa vie pour le pardon des péchés de toute l’humanité.
Il faut arrêter de prêcher la relation historique entre le rejet d’Ismaël par Abraham et l’islam qui n’a qu’un but : détourner les regards ailleurs. Ainsi, plutôt que d’aimer leur prochain et d’aimer leurs ennemis, les croyants d’aujourd’hui dans leur totalité méprisent Dieu et les hommes.
Il suffit de s’en convaincre pour voir sur les réseaux sociaux le pourcentage de posts qui montrent l’action du malin et ceux qui sont des miracles de Dieu de transformation, de guérison, de nouvelles vies.
Les gens ne sont plus intéressés par le bien et le beau. Ce qui intéresse c’est le laid et le mal.
Deutéronome 8.1-20
«1 Vous observerez et vous mettrez en pratique tous les commandements que je vous prescris aujourd’hui, afin que vous viviez, que vous multipliiez, et que vous entriez en possession du pays que l’Éternel a juré de donner à vos pères. 2 Souviens-toi de tout le chemin que l’Éternel, ton Dieu, t’a fait faire pendant ces quarante années dans le désert, afin de t’humilier et de t’éprouver, pour savoir quelles étaient les dispositions de ton cœur et si tu garderais ou non ses commandements.
La manne et le pain : miroir de la relation du peuple à Yeshoua
Un des thèmes soulevés dans la parasha Eqev est le thème de la nourriture. Le verset 3 du chapitre 8 va constituer le noyau central du thème de la nourriture.
La manne, comme le pain sont des sujets récurrents qui seront comme des miroirs de la relation à Dieu et un miroir de la relation du peuple juif par rapport au pain de Vie, Yeshoua. Ces nourritures vont révéler le cœur, ils vont éprouver le peuple, ils vont montrer à Dieu si le peuple est toujours avec Lui. Ils vont montrer la relation méprisante du peuple juif par rapport à Yeshoua. Autant le peuple méprisait ce pain qui lui sortait de partout, autant aujourd’hui ce pain de vie Yeshoua a été rejeté par le peuple. Pourtant c’est l’Éternel le Dieu d’Israël Lui-même qui a envoyé son Fils Unique, le Pain Vivant descendu du ciel :
Plusieurs textes parlent de cela :
Jean 6:51 «Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde.»
Jean 6 : 41 «Les Juifs murmuraient à son sujet, parce qu’il avait dit : Je suis le pain qui est descendu du ciel.»
Jean 6 : 42 «Et ils disaient : N’est-ce pas là Jésus, le fils de Joseph, celui dont nous connaissons le père et la mère ? Comment donc dit-il : Je suis descendu du ciel ?»
Jean 6 : 58 «C’est ici le pain qui est descendu du ciel. Il n’en est pas comme de vos pères qui ont mangé la manne et qui sont morts : celui qui mange ce pain vivra éternellement.»
Jean 3 : 13 «Personne n’est monté au ciel, si ce n’est celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme qui est dans le ciel.»
Jean 6 : 38 «car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé.»
Jean 6 : 33 «car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde.»
Jean 6 : 32 «Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, Moïse ne vous a pas donné le pain du ciel, mais mon Père vous donne le vrai pain du ciel»
La première fois dont il en est question, on lit dans Exode 16: 4
Exode 16: 4
ד וַיֹּאמֶר יְהוָה אֶל–מֹשֶׁה הִנְנִי מַמְטִיר לָכֶם לֶחֶם מִן–הַשָּׁמָיִם וְיָצָא הָעָם וְלָֽקְטוּ דְּבַר–יוֹם בְּיוֹמוֹ לְמַעַן אֲנַסֶּנּוּ הֲיֵלֵךְ בְּתוֹרָתִי אִם–לֹֽא: | vayomer Adonaï el Mosheh, hineniy mamtiyr lakhem lehem min hashamaïm veyatsa haam velaqtou devar yom beyomo lemaan anassennou hayelekh betoratiy im lo | L’Éternel dit à Moïse : ME VOICI, je ferai pleuvoir pour vous du pain, du haut des cieux. Le peuple sortira, et en ramassera, jour par jour, la quantité nécessaire, afin que je le mette à l’épreuve, et que je voie s’il marchera, ou non, selon ma loi. |
Un petit «me» oublié. Lorsque le texte biblique dit «L’Éternel dit à Moïse : voici je ferai pleuvoir» en réalité il dit «Me voici» «hineni» qui est pronom suffixé «Hen» + «Ani». Avant de faire tomber la manne du ciel, il faut insister sur le fait que l’Éternel se présente d’abord à son peuple en disant «Me Voici». C’est comme si on vient vers quelqu’un pour lui demander quelque chose et que la personne vous répond : «Me voici je t’écoute : Je suis là, que veux-tu? N’oublie pas, Je suis ton Dieu, Je suis là pour toi, Invoque moi»
Le fait de dire «Voici, je vais faire pleuvoir» enlève non seulement tout son sens à la phrase mais en plus au caractère d’amour et de bonté de Dieu à l’égard de son peuple.
Le pain du ciel lehem min hashamaïm
Cela montre que le pain est en haut, comme Dieu est en Haut. Ce n’est pas uniquement du pain qui tombe d’en haut comme de la pluie tombe naturellement, ici c’est du pain qui vient du Haut, c’est-à-dire des Hauteurs Célestes. Les cieux 8064 shamayim שָׁמַיִם est un pluriel duel du sing. shameh שָׁמֶה duel du sing. et le mot précise bien que d’après la racine c’est le sens d’être haut. Et c’est sans ajouter le fait que du pain qui tombe du ciel c’est évidemment surnaturel, et donc en provenance, non des nuages mais bien d’un autre monde, d’un autre univers spirituel. C’est exactement comme ça qu’est venu Yeshoua : de manière surnaturelle. Si l’on croit que la manne est venue surnaturellement, rien ne pleut plus empêcher quiconque de croire que Yeshoua n’est pas venu de la même façon.
Le peuple sortira
Le texte dit «Le peuple sortira, et en ramassera, jour par jour, la quantité nécessaire, afin que je le mette à l’épreuve, et que je voie s’il marchera, ou non, selon ma loi».
Cela fait croire en apparence que le peuple sortira chaque matin de sa tente pour trouver le petit déjeuner tout prêt. Même s’il y a de ça, le verbe indique autre chose.
Tout d’abord Dieu Lui-même le dit que la quantité nécessaire lui sera donnée pas trop peu et pas trop. Pour un peuple «AM» qui n’est pas encore converti, la nourriture doit être «le lait de la Parole» et ne doit pas être du steak trop nourrissant.
Ce pain et cette «sortie» chaque matin doit permettre d’éprouver le peuple : 3318 yatsa יָצָא une racine primaire signifie produire, sortir, s’éloigner, partir, s’avancer, faire apporter, conduire, amener dehors, emmener, se lever, venir, se rendre, quitter, défaillance, être issu, aller dehors, s’éloigner.
La forme (Qal) donne 4 sens différents :
1. sortir, sortir de, s’en aller, quitter (quitter l’Égypte)
2. partir (vers un lieu) (partir vers une vie nouvelle)
3. aller en avant, avancer (vers quelque chose). (ne pas rester sur place)
4. venir ou aller (avec un but ou pour un résultat). (avoir un but à la fin du chemin)
Exode 16:5 «comment trouver Yeshoua à Shabbat»
ה וְהָיָה בַּיּוֹם הַשִּׁשִּׁי וְהֵכִינוּ אֵת אֲשֶׁר–יָבִיאוּ וְהָיָה מִשְׁנֶה עַל אֲשֶֽׁר–יִלְקְטוּ יוֹם׀ יֽוֹם: ס | vehayah bayom hashishiy vehekhiynou et asher yaviyou ; vehayah mishneh, al asher yilqetou yom yom | 5 Le sixième jour, lorsqu’ils prépareront ce qu’ils auront apporté, il s’en trouvera le double de ce qu’ils ramasseront jour par jour. |
Le verset 5 montre symboliquement que le peuple juif ne doit pas chercher Yeshoua le jour du Shabbat car il l’a déjà reçu la veille, c’est-à-dire le vendredi. C’est aussi le sens prophétique de la cérémonie de la havdallah à Erev Shabbat où on voit Yeshoua dans chaque élément du shabbat, dans les lumières du shabbat, le pain levé tressé, le sel, la communion fraternelle, les retrouvailles en famille.
Mais maintenant, dans notre texte de Deutéronome, on va comprendre pourquoi, le Livre de l’Exode devait nous montrer un peuple rebelle à cette manne descendue du ciel, non pas parce qu’elle était mais par ce qu’elle représentait prophétiquement. Symboliquement, le peuple ne pouvait pas accepter ce pain avec joie car Dieu a enfermé son peuple dans l’aveuglement. On va voir aussi que la responsabilité de ce «rejet» et ce «mépris» n’est pas à faire retomber sur le peuple car le texte hébreu qui suit va montrer que c’est la manne qui a humilié, le peuple, c’est la manne qui l’a fait souffrir de la faim !
3 Il t’a humilié, il t’a fait souffrir de la faim, et il t’a nourri de la manne, que tu ne connaissais pas et que n’avaient pas connue tes pères, afin de t’apprendre que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l’Éternel.
Deutéronome 8:3
ג וַֽיְעַנְּךָ וַיַּרְעִבֶךָ וַיַּֽאֲכִֽלְךָ אֶת–הַמָּן אֲשֶׁר לֹא–יָדַעְתָּ וְלֹא יָדְעוּן אֲבֹתֶיךָ לְמַעַן הוֹדִֽעֲךָ כִּי לֹא עַל–הַלֶּחֶם לְבַדּוֹ יִחְיֶה הָֽאָדָם כִּי עַל–כָּל–מוֹצָא פִֽי–יְהוָה יִחְיֶה הָאָדָֽם: | vayeannekha, vayareivekha, vayaakhilekha et hamman asher lo yadaetta, velo yadoun avotekha : lemaan hodiyakha, kiy lo al hallehem levaddo Adonaï haadam kiy al kol motsa piy Adonaï, Adonaï haadam | 3 Il t’a humilié, il t’a fait souffrir de la faim, et il t’a nourri de la manne, que tu ne connaissais pas et que n’avaient pas connue tes pères, afin de t’apprendre que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l’Éternel. |
Selon le sens donné par l’expression vayeannekha, vayarivekha, vayaakhilekha et hamman וַיְעַנְּךָ, וַיַּרְעִבֶךָ, וַיַּאֲכִלְךָ אֶת-הַמָּן on voit que malgré que l’on sache que la manne est un don du ciel, malgré que le peuple hébreu n’avait rien à faire pour obtenir ce pain qui descendait tout droit du ciel de Dieu, la manne est pour le peuple un objet de souffrance.
Le peuple est humilié parce que c’est Dieu qui l’a fait humilié : le verbe est donné au mode (Hifil) permettre que quelqu’un soit affamé 7456 raeb רָעֵב une racine primaire affamé, souffrir de la faim, avoir faim, manquer (de pain) ; (11 occurrences), être affamé, avoir faim, être vorace.
Les épreuves attachées à la manne
1. Par définition, la manne est quelque chose que le peuple juif ne connaît pas «et il t’a nourri de la manne, que tu ne connaissais pas». Son nom «man hou?» « qu’est ce que cela» et vient de 4478 man מָן. Le peuple juif ainsi que ses ancêtres n’ont pas «reconnu» Yeshoua. Il a reçu en partage de se demander «qu’est-ce que cela?» «Qui est Celui là ?».
La manne représente le pain descendu du ciel pour le peuple «am Israël». Il est évident que pour que le peuple puisse reconnaître Yeshoua il lui fallait encore devenir «ADAT ISRAEL».
On se nourrit avec réconfort avec une nourriture qu’on connaît. Manger une nourriture qu’on ne connaît pas est très déroutant et très éprouvant.
2. L’épreuve qui est attribuée à la manne est soumise à 2 commandements précis et dont Dieu vérifiera leur application :
- ramasser la manne jour après jour, jour pour jour pendant 6 jours
- ramasser une double portion de la manne le vendredi pour le shabbat
2. La manne oblige le peuple à dépendre de Lui. Il n’y avait aucune certitude le jour où la manne venait d’être ramassée, qu’il y ait à nouveau de la manne qui tombe le lendemain matin et il n’y avait pas moyen d’en stocker.
3. certains commentaires disent qu’il y avait une différence - un stress - entre celui qui avait du pain dans son panier et qui était assuré pour la journée d’avoir le nécessaire et puis il y avait aussi celui qui avait son panier vide.
4. Il y avait aussi une différence entre celui qui voit ce qu’il mange et celui qui ne voit pas ce qu’il mange. Des études indiquent que la vue a une importance capitale dans ce qu’on mange. p.ex. si on met de la nourriture dans une petite assiette ou dans une grande assiette la personne qui aura mangé dans la grande assiette ne sera pas rassasiée.
La manne et la sortie d’Égypte, le lait maternel et l’enfantement
Le vocabulaire qui est utilisé dans la Torah compare la sortie d’Égypte à l’enfantement d’un enfant, d’un peuple. On va le voir, la manne est considérée ici comme le lait maternel. Tout d’abord, le lait maternel change de goût en fonction du type d’alimentation de la mère, de même la manne avait un goût inconnu, d’un aspect blanc et laiteux comme le lait de la mère. L’enfant qui tête le lait maternel, en consomme juste à suffisance. Il dépend entièrement de sa mère. L’enfant qui est au sein maternel est proche de sa mère, il sait qu’elle est là et il lui fait confiance. Son visage est tourné vers le visage de sa mère et il est aussi collé au sein, près du cœur de la mère. Le peuple nourri par la manne est proche du cœur de Dieu et il se crée à partir de ce moment là un lien affectif entre l’enfant et sa mère.
La manne a créé un lien affectif avec le peuple juif
La manne est le lieu et l’endroit où le peuple juif est devenu lié à son Dieu de manière indélébile et beaucoup plus que n’importe quel peuple sur la surface de la terre. C’est ancré dans ses gênes.
Le pain de la connaissance
Lorsque Dieu dit que l’homme ne vit pas de pain seulement il veut rappeler que tout a été fait par la Parole de Dieu comme cela s’est fait en Genèse 2:18 «qu’il n’est pas bon que l’homme soit seul» il utilise une formulation négative «pas seulement», ou «pas que»
Genèse 2:18 : «l’homme ne vit pas de pain seulement» lo al hallehem levaddo Adonaï haadam לֹא עַל-הַלֶּחֶם לְבַדּוֹ | Deutéronome 8:3 Il n’est pas bon que l’homme soit seul lo tov heyot haadam levaddo לֹא-טוֹב הֱיוֹת הָאָדָם לְבַדּוֹ |
«être seul» se dit «Levado» bad בַּד (strong 905) - barres, sans, point, seul, seulement, parties, égales, à part, jets, soutien, séparément, par lui-même, en outre, une partie, séparation, être seul. Ce mot vient de 909 badad בָּדַד solitaire, serré, à l’écart, retirer, être séparé, être isolé, être seul. Ce pain qui vient du ciel doit rappeler au peuple qu’il a été créé par la Parole de Dieu. C’est un rappel pour nous aussi lorsque nous lisons notre Bible de bien nous rappeler de l’objectif premier d’un verset lorsque nous le lisons. C’est toujours le sens caché qu’il nous faut découvrir.
Et ce qui est caché dans ce texte de Devarim c’est le rappel de Dieu sur le lien qui existe entre le pain, la façon de le manger et l’enseignement qu’on doit en retirer. La nourriture a toujours cette fonction de nous enseigner quelque chose. Le péché du jardin d’Eden révèle
que Adam et Eve mangeaient à la table de Dieu jusqu’au jour où ils ont péché et où ils ont dû manger ce pain à la sueur de leur front comme p.ex. en Égypte le peuple devait manger le «pain de misère».
Birkat hamazon - Pourquoi rendre grâce avant et après le repas
Lorsqu’on a saisi le fondement même de ce qui vient d’être dit, on comprendra qu’il n’est plus permis à un croyant de manger sa nourriture sans rendre grâce à Dieu avant et après le repas car la Parole est liée à la nourriture. Toutes les bénédictions que l’on trouve dans la tradition juive sont d’ordre humain et elles découlent de LA bénédiction qui est cette parole liée à l’action de grâce APRES le repas est connue dans les textes bibliques sous le nom de Birkat hamazon ברכת המזון, littéralement « bénédiction de la nourriture », Bentschen, בענטשן en yiddish) est la prière juive après le repas. « 10 Lorsque tu mangeras et te rassasieras, tu béniras l’Éternel, ton Dieu, pour le bon pays qu’il t’a donné. » (Deutéronome 8:10)
La «nourriture» pour laquelle on rend grâce se dit 4202 mazown מָזון nom masc. vivres 2 occurrences :
Genèse 45 : 23 «Il envoya à son père dix ânes chargés de ce qu’il y avait de meilleur en Egypte, et dix ânesses chargées de blé, de pain et de vivres (Mazown), pour son père pendant le voyage.»
2 Chroniques 11 : 23 «Il agit avec habileté en dispersant tous ses fils dans toutes les contrées de Juda et de Benjamin, dans toutes les villes fortes; il leur fournit des vivres (Mazown) en abondance, et demanda pour eux une multitude de femmes.»), nourriture, entretien. Ce mot vient de la racine 2109 zouwn זוּן une racine primaire nourrir, être bien nourri.
Jérémie 5 : 8 «Semblables à des chevaux bien nourris (Zouwn), qui courent çà et là, Ils hennissent chacun après la femme de son prochain.
Manger dans la présence de Dieu : une relation d’intimité
Qu’est-ce qu’une bénédiction si ce n’est une «parole» qui est associée à la nourriture, qui accompagne l’aliment et qui déclare la reconnaissance à Dieu.
Cette pratique de la bénédiction n’est pas du tout anodine car elle sert à «reconstruire» la relation que l’homme avait perdue dans le jardin d’Eden. Quand on lie la bénédiction à la nourriture c’est comme si on rétablissait un lien d’affection entre Dieu et nous de la même affection qui existait entre la mère et l’enfant sevré.
Lorsque nous mangeons ensemble et que nous avons rendu grâce avant ET après le repas, c’est comme si nous étions installés à la table de Dieu pour maintenir une relation d’intimité. Il est évident que l’action de grâce vient du cœur et non de la bouche. Il n’est pas question d’enseigner ici un rituel religieux. Que les choses soient claires.
Le pain en terre promise - la soudure
L’hébreu fait un lien etre le pain et la soudure. Plus tard lorsque le peuple sera entré dans sa terre, il pourra se faire lui-même son propre pain avec abondance Deutéronome 8: 9 «pays où tu mangeras du pain avec abondance, où tu ne manqueras de rien». Dieu l’avertit alors que ce pain qu’il aimera et qui le réconfortera parce qu’il le connaîtra contrairement à la manne qu’il ne connaissait pas, ce nouveau pain risquera d’enorgueillir son cœur. Et finalement c’est ce qui s’est réellement passé depuis que le peuple juif a rejeté Yeshoua le Pain de Vie et qu’il s’est fabriqué un autre «pain» du judaïsme qui l’empêche de comprendre Qui est Yeshoua.
Curieusement on retrouve une racine commune entre le pain et «être soudé»: le pain lehem לחמ et le mot souder הלחמה halahmah ont la même racine. Le pain a la capacité de lier le corps et l’âme de manière soudée.
Deutéronome 8:4 Le vêtement et le pied
Lorsque l’on parle de vêtements dans la Bible on a directement l’attention attirée par les vêtements terrestres qui nous habillent, ce sont ceux auxquels on pense en lisant le verset qui suit :
ד שִׂמְלָתְךָ לֹא בָֽלְתָה מֵֽעָלֶיךָ וְרַגְלְךָ לֹא בָצֵקָה זֶה אַרְבָּעִים שָׁנָֽה: | simlotkha lo valetah mealeykha veraglekha lo vatseqah zeh arbbaiym shanah | Ton vêtement ne s’est point usé sur toi, et ton pied ne s’est point enflé, pendant ces quarante années. |
Sur le chemin de la vie on peut aussi regarder ce vêtement comme le salut qui nous «couvre» : malgré ce que nous vivons, malgré ce que nous sommes, quoi que nous disions ou pensions, quoi que disent les gens, quoi que nous susurre à l’esprit le diable, ce vêtement est toujours là, il est le garant de notre salut : c’est le sang du sacrifice de l’agneau immolé.
Un vêtement en soi ne s’use que si on le porte. Si on ne le porte pas il ne s’use pas. Ici c’est le contraire. Au plus on le porte au moins il s’use : notre salut ne vieillit pas. Ce salut n’est valable qu’à la condition où on porte ce vêtement. Certaines personnes croient que le salut dépend d’eux-même. Alors il leur arrive d’enlever ce vêtement. C’est là que les problèmes vont commencer car ce vêtement faisait «kappara», (c’est-à-dire qui couvre notre corps notre âme et notre esprit avec le sang de Yeshoua) à cause du péché (avant Adam et Eve étaient nus), puis si on refuse le salut offert c’est comme si on enlevait ce «manteau de fin lin»
Dans le texte ici, «Ton vêtement» se dit שִׂמְלָתְךָ simlatekha vient de simlah שִׂמְלָה 8071 peut-être par permutation pour le fem. de 5566 (à travers l’idée de couverture prenant la forme de l’objet placé au-dessous) nf : manteau, vêtement, habits, drap ; (29 occurrences), couverture, manteau, vêtement de dessus. Ce vêtement n’a point vieilli לֹא בָלְתָה lo valtah 1086 balah בָּלָה usé, détruire, tomber, passer, se consumer, lambeaux, s’évanouir, jouir, dépérir, devenir vieux, s’user par le temps, par l’âge, vieillir, dépérir, tomber en décomposition, en pourriture, user complètement, jouir, utiliser à fond.
Un vêtement usé, en lambeaux : le cœur impénitent corrompu
Si Deutéronome 8.4 parle du vêtement qui ne s’use pas, cela laisse supposer quand même que la possibilité pour un vêtement de s’user reste bien réelle : et c’est le cœur qui décidera.
Par métaphore, Esaïe 51.6 dit que la terre s’en ira comme un vêtement usé :
« Levez les yeux vers le ciel, et regardez en bas sur la terre ! Car les cieux s’évanouiront comme une fumée, la terre tombera en lambeaux comme un vêtement, et ses habitants périront comme des mouches; Mais mon salut durera éternellement, et ma justice n’aura point de fin.»
C’est l’image d’un cœur impie corrompu qui tombera en lambeaux comme un vêtement. La parabole du semeur nous a très largement enseigné sur la signification de la terre qui reçoit la semence : il s’agit donc bien du cœur de l’homme.
Une fois de plus, cette parasha nous rappelle ce que la Torah nous a enseigné auparavant :
prenons garde à notre «...cœur plus que tout autre chose car c’est de lui que viennent les sources de la vie» (Proverbes 4:23)
Ici le vêtement a pris la forme de la personne afin que l’on voit réellement la personne qui elle est, à l’intérieur comme à l’extérieur. C’était un «vêtement miroir» sensé refléter l’intérieur de la personne. Pendant 40 ans Dieu a permis que chaque hébreu soit lui-même, bon, méchant, agréable, colérique, joyeux, de mauvaise humeur. Et cette caractéristique n’a pas changé ce qui laisse sous entendre que l’Éternel n’a brusqué personne, n’a forcé personne, au contraire.
Mais il y a aussi d’autres types de vêtements qui eux, ont l’effet inverse : il y a les vêtements «sacerdotaux», des vêtements rituels qui ne correspondent pas à notre personnalité mais qui nous sont ordonnés par Dieu, ce sont des habits de fonction, d’onction, comme le vêtement d’Elie ou encore la tunique multicolore de Joseph. Pour servir Dieu, il est impossible de le faire dans l’état naturel où nous nous trouvons. Pour ce faire, il est indispensable d’être baptisé dans le Saint Esprit. Que signifie cela? Cela signifie que pour œuvrer dans un domaine précis, Dieu va nous donner des capacités que nous n’avions pas. Shimon Kipha, l’apôtre Pierre était pécheur.
C’était un homme manuel, un ouvrier qui ne comprenait pas grand chose, faible intellectuellement. A part la pêche, il était fermé à tout le reste. Il a trahit son Maître. Même après sa conversion il était fort limité intellectuellement de ce qu’écrivait l’apôtre Paul. Mais transformé par la Rouah Hakodesh, il a su parler aux foules. Il avait reçu un vêtement qui l’avait transformé.
Ces vêtements là, c’étaient les mêmes vêtements que l’on mettait sur les souverains sacrificateurs pour que tous voient leurs nouvelles fonctions sacerdotales.
De même le pied qui ne s’est point enflé וְרַגְלְךָ, לֹא בָצֵקָה le pied 7272 regel רֶגֶל
est un nom féminin pieds, en marche, les pas, jusqu’à, (trois) fois, suite, accompagner, jambes, suivre, par derrière, marchepied, traces, trace liée à la marche, trois fois (pieds, pas).
Ce pied veut aussi dire «la marche», les «traces». Même ici on a une allusion aux espions qui sont revenus de l’exploration 7270 ragal רָגַל espions, reconnaître, explorer, calomnier, aller à pied, espionner, explorer, se déplacer.
Et ce qui est arrivé au pied c’est לֹא בָצֵקָה de ne pas être enflé (allusion à l’orgueil, au levain des pharisiens). Dieu montre par là que ces 40 ans dans le désert étaient là pour empêcher le peuple de tomber dans l’orgueil qui, comme le disait Yeshoua dans les évangiles est représenté par le levain qui fait monter la pâte.
1216 batseq בָּצֵק
une racine primaire : gonfler, enfler.
1217 batseq בָּצֵק pâte (sans levain).
Deutéronome 8:5 Le cœur régénéré reconnaît l’action, même parfois désagréable de Dieu : tout un apprentissage !
Dans les 31 Proverbes, le cœur s’y retrouve représenté 76 fois. C’est le Trône de Dieu du cœur régénéré.
ה וְיָדַעְתָּ עִם–לְבָבֶךָ כִּי כַּאֲשֶׁר יְיַסֵּר אִישׁ אֶת–בְּנוֹ יְהוָה אֱלֹהֶיךָ מְיַסְּרֶֽךָּ: | veyadatta im levavekha kiy kaasher yeyasser iysh et bno Adonaï elohekha meyasserekha | «5 Reconnais en ton cœur que l’Éternel, ton Dieu, te châtie comme un homme châtie son enfant.» |
Dans וְיָדַעְתָּ, עִם-לְבָבֶךָ veyadatta im levavekha «Reconnais en ton cœur» on peut aussi dire «Sois habile à connaître» cela signifie qu’avec le temps on commence à apprendre qui est Dieu, quel Père il est, comment il nous aime et comment il agit avec nous. Au début de la conversion on ne le connaît pas bien comme père. On a plutôt tendance à le reconnaître comme mère nourricière douce et aimante. Avec le temps, c’est un Père qu’on apprend à reconnaître, un Père qui veut que son enfant apprenne à devenir comme son Fils Yeshoua, un enfant qui apprenne à grandir dans les épreuves sans fléchir, sans tomber.
Si une personne appartient à Mashiah, alors c’est l’Éternel qui va diriger ses pas :
Proverbes 22:15 «La folie est attachée au cœur de l’enfant; la verge de la correction l’éloignera de lui.»
Proverbes 19:21 «Il y a dans le cœur de l’homme beaucoup de projets, mais c’est le dessein de l’Éternel qui s’accomplit.»
Proverbes 16:1 «Les projets que forme le cœur dépendent de l’homme, mais la réponse que donne la bouche vient de l’Éternel.»
Proverbes 23:19 «Écoute, mon fils, et sois sage; dirige ton cœur dans la voie droite.»
Proverbes 21:1 «Le cœur du roi est un courant d’eau dans la main de l’Éternel; Il l’incline partout où il veut.»
Proverbes 11:20 «Ceux qui ont le cœur pervers sont en abomination à l’Éternel, mais ceux dont la voie est intègre lui sont agréables.»
Reconnais dans ton cœur
On sait ce qu’est le cœur. Est-ce qu’on sait de quoi il s’agit ? Si on posait la question à 100 personnes, on aurait 100 réponses. Et en réalité il y en aura effectivement une petite trentaine. La Bible nous enseigne constamment sur le cœur de l’homme. C’est le thème principal de la Torah et de la parasha EQEV.
Doit-on encore expliquer de quoi il s’agit? Le cœur c’est beaucoup de choses en plus que simplement le «for intérieur» ou notre «âme» ou notre «esprit».
Et pourtant, on retrouve encore en plus dans le cœur des choses inhabituelles comme
- la détermination avec un effort de volonté,
- l’ardeur,
- on se sent concerné,
- la compréhension (on sait exactement de quoi il s’agit),
- la mémoire (on se souvient du pourquoi, du comment, de l’avant, du présent et on a une idée du futur, c’est-à-dire des conséquences de nos actes éventuels)
3824 lebab לֵבָב vient de 3823 ; n m
cœur, esprit, sagesse, intelligence, sens, ardeur, poitrine, intention, volonté, être consterné, attentivement ; (252 occurrences); homme intérieur, esprit, volonté, cœur, âme, compréhension, partie interne, milieu.
1. milieu (des choses).
2. cœur (de l’homme).
3. âme, esprit (de l’homme).
4. esprit, connaissance, pensées, réflexion, mémoire.
5. penchant, résolution, détermination (de la volonté).
6. conscience.
7. cœur (du caractère moral).
8. le siège des appétits.
9. siège des émotions et passions.
10. siège du courage.
Qu’en est-il du châtiment de Dieu ?
Que faut-il penser du passage «ton Dieu, te châtie comme un homme châtie son enfant»
Quand Dieu châtie son fils le verbe utilisé est 3256 yasar יָסַר une racine primaire :
châtier, corriger, instruire, diriger, enseigner, exhorter, recevoir instruction, reprendre, avertir ; (43 occurrences), discipliner, réprimander.
La forme utilisée est du (Pi’el) c’est-à-dire la forme intensive du verbe : discipliner, corriger en frappant, châtier, enseigner.
On aurait espérer plus de douceur dans la traduction mais c’est le contraire : on parle bien de «discipliner», de «corriger».
On retrouve dans le verbe basique, «instruire», «diriger», «enseigner», «exhorter», etc. Mais ici l’intensité ou «l’intensivité» est sans adoucissement éventuel.
La correction ou le châtiment peut être comparé à un père qui frappe son enfant qui est en train de mettre ses doigts dans un appareil électrique où en train de s’approcher dangereusement d’un trou béant. La correction sera plus que simplement enfermer son enfant dans un enclos pour l’empêcher d’en sortir. Ici la correction a un but d’apprentissage. Il faut au bout du compte que l’enfant se souvienne du danger.
L’image du Fils de Dieu
Dans le passage « ton Dieu, te châtie comme un homme châtie son enfant» on apprend à reconnaître dans «son enfant», son propre fils.
Deutéronome 8.6 «Observer les mitsvot»
וְשָׁמַרְתָּ אֶת–מִצְוֺת יְהוָה אֱלֹהֶיךָ לָלֶכֶת בִּדְרָכָיו וּלְיִרְאָה אֹתֽוֹ: | veshamartta et mitsvot Adonaï Eloekha, lalekhet bidrakha | Tu observeras les commandements de l’Éternel, ton Dieu, pour marcher dans ses voies et pour le craindre. |
Un des autres thèmes de la Torah est l’obéissance aux mitsvot. Qu’en est-il exactement ? L’observance est réellement une action d’observer de la même manière que «Dieu garde Israël» (shomer Israël) comme un veilleur. Le verbe 8104 shamar שָׁמַר est utilisé ici pour garder, être gardien, regarder, observer, garder le souvenir, avoir la garde, surveiller, se protéger, prendre garde, avoir soin, être chargé, obéir.
On a dans le détail : tenir, garder, observer, faire attention à et dans la forme (Qal) on a:
1. tenir, avoir la charge de.
2. tenir, garder, tenir en garde, protéger, sauver la vie (veille, veilleur (participe).
3. veiller à, s’attendre à.
4. veiller, observer.
5. tenir, retenir, enregistrer (en mémoire).
6. tenir (avec des liens), restreindre, contenir.
7. observer, célébrer, garder (shabbat ou alliance ou commandements), accomplir (vœu).
8. garder : préserver, protéger.
9. garder : réserver.
tsavah (racine) | MITSVAH (ME-TSAVAH) | |||||
(strong 6680) ordre, donner des ordres, ordonner, ordonnance, commander, prescrire, accorder, arrêter | (strong 4687) commandement(s), ordonnances, ordre, préceptes, loi, ce qui était prescrit, ordonné, commandé | |||||
צָוָה | מִצְוָה | |||||
ה | ו | צ | ה | ו | צ | מ |
hé : la personne vivante élevée | vav : le clou | tsadé : le juste | hé : ressuscité | vav : cloué | tsadé : le juste | «mi» : en venant de «mi» : qui? |
Le Juste a obéi à son Père (ordre): Il été cloué puis est ressuscité en donnant sa Vie à ceux qui croiraient en Lui | Qui? De qui ? Nous recevons du Juste le résultat de son sacrifice | |||||
Le Juste s’est livré pour nous | Le Juste a été fait sanctification pour nous |
L’obéissance ici dans ce contexte n’a pas réellement de sens mis à part de regarder, de veiller, de surveiller, de retenir.
La seule vraie obéissance (qui a été accomplie par le Juste) et qui nécessite une action concrète et pratique de notre part ici se situe au niveau du shabbat : célébrer, garder le shabbat. Alors, que faut-il observer ? Les mitsvot pluriel de 4687 mitsvah מִצְוָה vient de 6680 un nom fém. pour commandements, ordonnances, ordre, préceptes, la loi, ce qui était prescrit, ordonné, commandé, précepte principalement de Dieu.
Il peut s’agir soit des commandements humains, soit de commandements de Dieu, soit encore de préceptes du code de la sagesse. Mitsvah est un mot composé MI-TSAVAH «qui vient d’un ordre». Il ne s’agit pas du commandement lui-même mais de ce qui «vient de» ce commandement
à savoir tout ce qui concerne, contextualise, explicite, décrit, définit un ordre.
Et ce commandement lui-même, c’est 6680 tsavah צָוָה donner des ordres, ordonner, ordonnance, commander, prescrire, accorder, arrêter. «Mitsvah» c’est «qui?» a donné cet ordre? et «Qui doit l’exécuter?», qui doit accomplir l’ordre? Dans le mot mitsvah, on peut déjà voir un conflit, de savoir «qui» a donné l’ordre, qui va devoir le mettre en pratique, de qui il vient et pour qui. Rien ne nous interdit de pratiquer les mitsvot mais leur existence a un autre but : celui de révéler Le Fils Bien Aimé, le Juste : c’est LUI qui devait obéir, qui a obéi à son Père pour nous accorder par la Foi la Vie éternelle.
C’est Lui qui a obéi aux ordres de son Père pour nous sauver. Nous ne pouvons pas nous clouer nous-même sur la croix et nous attribuer la justice. C’est ça le sens des mitsvots.
On voit bien dans le mot mitsvah et tsavah, la lettre «vav» (le «clou») qui est le signe de la crucifixion. Encore une fois, rien ne nous interdit de pratiquer les commandements :
- si c’est pour se justifier devant Dieu alors il faudra bien penser à les pratiquer tous sans aucune exception sinon cela encoure une condamnation
- si c’est pour obéir à Dieu, alors il faut «garder», «surveiller», «parler» de la Torah, «enseigner» sur les commandements et leurs significations prophétiques, il faut encore «tenir», «avoir la charge de la Torah», protéger, observer, enregistrer (en mémoire), observer, célébrer, garder le shabbat ou alliance ou commandements), accomplir (vœu).
Nul part il n’est écrit qu’il faut sacrifier des animaux, brûler des encens, se laver les mains rituellement, effectuer des prières rituelles, condamner le pécheur, bref, pratiquer tous les commandements qui étaient obligatoires dans le tabernacle ou dans le temple ; c’étaient des commandements dont le but était unique : se présenter devant Dieu pour l’une ou l’autre raison et ne pas mourir sur place.
Aujourd’hui le Juste Tsadik, Yeshoua est notre justification, notre Rédempteur.
Deutéronome 8:7-20
«7 Car l’Éternel, ton Dieu, va te faire entrer dans un bon pays, pays de cours d’eaux, de sources et de lacs, qui jaillissent dans les vallées et dans les montagnes; 8 pays de froment, d’orge, de vignes, de figuiers et de grenadiers; pays d’oliviers et de miel; 9 pays où tu mangeras du pain avec abondance, où tu ne manqueras de rien; pays dont les pierres sont du fer, et des montagnes duquel tu tailleras l’airain. 10 Lorsque tu mangeras et te rassasieras, tu béniras l’Éternel, ton Dieu, pour le bon pays qu’il t’a donné. 11 Garde-toi d’oublier l’Éternel, ton Dieu, au point de ne pas observer ses commandements, ses ordonnances et ses lois, que je te prescris aujourd’hui. 12 Lorsque tu mangeras et te rassasieras, lorsque tu bâtiras et habiteras de belles maisons, 13 lorsque tu verras multiplier ton gros et ton menu bétail, s’augmenter ton argent et ton or, et s’accroître tout ce qui est à toi,
Deutéronome 8:14
יד וְרָם לְבָבֶךָ וְשָֽׁכַחְתָּ אֶת–יְהוָה אֱלֹהֶיךָ הַמּוֹצִיאֲךָ מֵאֶרֶץ מִצְרַיִם מִבֵּית עֲבָדִֽים: | veram levavekha; veshakhahtta et-Adonaï Eloheikha, hammotsiyakha meeretz mitsraïm mibbeit avadiym | «(et ensuite de quoi) prends garde que ton cœur ne s’enfle, et que tu n’oublies (que tu n’arrêtes de prendre soin de) l’Éternel, ton Dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude» |
veram levavekha «que ne s’élève ton cœur», «que ton cœur ne s’enfle», «que ton cœur ne s’exalte» 7311 רוּם rouwm יָרוּם יָרַם, une racine primaire v : lever, s’élever, dresser, exalter, épaule, prélever, enlever, offrir, donner, présenter, retirer, haut, s’enfler, puissant, charger, relâcher : que ton cœur ne soit pas élevé trop haut, placé en haut.
veshakhahtta «Et que tu n’oublies» 7911 shakach שָׁכַח ou shakeach שָׁכֵחַ
כָּשַׁח une racine primaire ; v - oublier, en oubli, ne plus être en aide ; (101 occurrences), ignorer, flétrir ; (Qal) : oublier, cesser de prendre soin.
Une autre forme araméenne 7912 shekach (Araméen) שְׁכַח correspondant à shakach 7911 donne l’idée de découverte d’une chose cachée ou oubliée (re)trouver, chercher, apercevoir. On peut y voir l’idée de celui dont le cœur s’enfle et qui ne se donne plus la peine de découvrir les choses cachées ou oubliées parce que son cœur est enflé d’orgueil.
«15 qui t’a fait marcher dans ce grand et affreux désert, où il y a des serpents brûlants et des scorpions, dans des lieux arides et sans eau, et qui a fait jaillir pour toi de l’eau du rocher le plus dur, 16 qui t’a fait manger dans le désert la manne inconnue à tes pères, afin de t’humilier et de t’éprouver, pour te faire ensuite du bien. 17 Garde-toi de dire en ton cœur : Ma force et la puissance de ma main m’ont acquis ces richesses. 18 Souviens-toi de l’Éternel, ton Dieu, car c’est lui qui te donnera de la force pour les acquérir, afin de confirmer, comme il le fait aujourd’hui, son alliance qu’il a jurée à tes pères. 19 Si tu oublies l’Éternel, ton Dieu, et que tu ailles après d’autres dieux, si tu les sers et te prosternes devant eux, je vous déclare formellement aujourd’hui que vous périrez. 20 Vous périrez comme les nations que l’Éternel fait périr devant vous, parce que vous n’aurez point écouté la voix de l’Éternel, votre Dieu.»
Deutéronome 9.1-29
«1 Ecoute, Israël ! Tu vas aujourd’hui passer le Jourdain, pour te rendre maître de nations plus grandes et plus puissantes que toi, de villes grandes et fortifiées jusqu’au ciel, 2 d’un peuple grand et de haute taille, les enfants d’Anak, que tu connais, et dont tu as entendu dire: Qui pourra tenir contre les enfants d’Anak ? 3 Sache aujourd’hui que l’Éternel, ton Dieu, marchera lui-même devant toi comme un feu dévorant, c’est lui qui les détruira, qui les humiliera devant toi; et tu les chasseras, tu les feras périr promptement, comme l’Éternel te l’a dit. 4 Lorsque l’Éternel, ton Dieu, les chassera devant toi, ne dis pas en ton cœur : C’est à cause de ma justice que l’Éternel me fait entrer en possession de ce pays. Car c’est à cause de la méchanceté de ces nations que l’Éternel les chasse devant toi. 5 Non, ce n’est point à cause de ta justice et de la droiture de ton cœur que tu entres en possession de leur pays; mais c’est à cause de la méchanceté de ces nations que l’Éternel, ton Dieu, les chasse devant toi, et c’est pour confirmer la parole que l’Éternel a jurée à tes pères, à Abraham, à Isaac et à Jacob. 6 Sache donc que ce n’est point à cause de ta justice que l’Éternel, ton Dieu, te donne ce bon pays pour que tu le possèdes; car tu es un peuple au cou roide.
7 Souviens-toi, n’oublie pas de quelle manière tu as excité la colère de l’Éternel, ton Dieu, dans le désert. Depuis le jour où tu es sorti du pays d’Égypte jusqu’à votre arrivée dans ce lieu, vous avez été rebelles contre l’Éternel.
8 A Horeb, vous excitâtes la colère de l’Éternel; et l’Éternel s’irrita contre vous, et eut la pensée de vous détruire. 9 Lorsque je fus monté sur la montagne, pour prendre les tables de pierre, les tables de l’alliance que l’Éternel a traitée avec vous, je demeurai sur la montagne quarante jours et quarante nuits, sans manger de pain et sans boire d’eau; 10 et l’Éternel me donna les deux tables de pierre écrites du doigt de Dieu, et contenant toutes les paroles que l’Éternel vous avait dites sur la montagne, du milieu du feu, le jour de l’assemblée. 11 Ce fut au bout des quarante jours et des quarante nuits que l’Éternel me donna les deux tables de pierre, les tables de l’alliance. 12 L’Éternel me dit alors: Lève-toi, descends en hâte d’ici; car ton peuple, que tu as fait sortir d’Égypte, s’est corrompu. Ils se sont promptement écartés de la voie que je leur avais prescrite; ils se sont fait une image de fonte. 13 L’Éternel me dit : Je vois que ce peuple est un peuple au cou roide. 14 Laisse-moi les détruire et effacer leur nom de dessous les cieux; et je ferai de toi une nation plus puissante et plus nombreuse que ce peuple. 15 Je retournai et je descendis de la montagne toute en feu, les deux tables de l’alliance dans mes deux mains. 16 Je regardai, et voici, vous aviez péché contre l’Éternel, votre Dieu, vous vous étiez fait un veau de fonte, vous vous étiez promptement écartés de la voie que vous avait prescrite l’Éternel. 17 Je saisis les deux tables, je les jetai de mes mains, et je les brisai sous vos yeux. 18 Je me prosternai devant l’Éternel, comme auparavant, quarante jours et quarante nuits, sans manger de pain et sans boire d’eau, à cause de tous les péchés que vous aviez commis en faisant ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, pour l’irriter. 19 Car j’étais effrayé à la vue de la colère et de la fureur dont l’Éternel était animé contre vous jusqu’à vouloir vous détruire. Mais l’Éternel m’exauça encore cette fois. 20 L’Éternel était aussi très irrité contre Aaron, qu’il voulait faire périr, et pour qui j’intercédai encore dans ce temps-là. 21 Je pris le veau que vous aviez fait, ce produit de votre péché, je le brûlai au feu, je le broyai jusqu’à ce qu’il fût réduit en poudre, et je jetai cette poudre dans le torrent qui descend de la montagne.
22 A Tabeéra, à Massa, et à Kibroth-Hattaava, vous excitâtes la colère de l’Éternel.
23 Et lorsque l’Éternel vous envoya à Kadès-Barnéa, en disant : Montez, et prenez possession du pays que je vous donne ! vous fûtes rebelles à l’ordre de l’Éternel, votre Dieu, vous n’eûtes point foi en lui, et vous n’obéîtes point à sa voix.
24 Vous avez été rebelles contre l’Éternel depuis que je vous connais.
25 Je me prosternai devant l’Éternel, je me prosternai quarante jours et quarante nuits, parce que l’Éternel avait dit qu’il voulait vous détruire. 26 Je priai l’Éternel, et je dis : Seigneur Éternel, ne détruis pas ton peuple, ton héritage, que tu as racheté dans ta grandeur, que tu as fait sortir d’Égypte par ta main puissante. 27 Souviens-toi de tes serviteurs, Abraham, Isaac et Jacob. Ne regarde point à l’opiniâtreté de ce peuple, à sa méchanceté et à son péché, 28 de peur que le pays d’où tu nous as fait sortir ne dise : C’est parce que l’Éternel n’avait pas le pouvoir de les mener dans le pays qu’il leur avait promis, et c’est parce qu’il les haïssait, qu’il les a fait sortir pour les faire mourir dans le désert. 29 Ils sont pourtant ton peuple et ton héritage, que tu as fait sortir d’Égypte par ta grande puissance et par ton bras étendu.»
Deutéronome 10.1-22
«1 En ce temps-là, l’Éternel me dit : Taille deux tables de pierre comme les premières, et monte vers moi sur la montagne; tu feras aussi une arche de bois. 2 J’écrirai sur ces tables les paroles qui étaient sur les premières tables que tu as brisées, et tu les mettras dans l’arche. 3 Je fis une arche de bois d’acacia, je taillai deux tables de pierre comme les premières, et je montai sur la montagne, les deux tables dans ma main. 4 L’Éternel écrivit sur les tables ce qui avait été écrit sur les premières, les dix paroles qu’il vous avait dites sur la montagne, du milieu du feu, le jour de l’assemblée; et l’Éternel me les donna. 5 Je retournai et je descendis de la montagne, je mis les tables dans l’arche que j’avais faite, et elles restèrent là, comme l’Éternel me l’avait ordonné.
6 Les enfants d’Israël partirent de Beéroth-Bené Jaakan pour Moséra. C’est là que mourut Aaron, et qu’il fut enterré; Eléazar, son fils, lui succéda dans le sacerdoce. 7 Ils partirent de là pour Gudgoda, et de Gudgoda pour Jothbatha, pays où il y a des cours d’eaux. 8 En ce temps-là, l’Éternel sépara la tribu de Lévi, et lui ordonna de porter l’arche de l’alliance de l’Éternel, de se tenir devant l’Éternel pour le servir, et de bénir le peuple en son nom : ce qu’elle a fait jusqu’à ce jour. 9 C’est pourquoi Lévi n’a ni part ni héritage avec ses frères : l’Éternel est son héritage, comme l’Éternel, ton Dieu, le lui a dit.
10 Je restai sur la montagne, comme précédemment, quarante jours et quarante nuits. L’Éternel m’exauça encore cette fois; l’Éternel ne voulut pas te détruire. 11 L’Éternel me dit : Lève-toi, va, marche à la tête du peuple. Qu’ils aillent prendre possession du pays que j’ai juré à leurs pères de leur donner.
12 Maintenant, Israël, que demande de toi l’Éternel, ton Dieu, si ce n’est que tu craignes l’Éternel, ton Dieu, afin de marcher dans toutes ses voies, d’aimer et de servir l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme; 13 si ce n’est que tu observes les commandements de l’Éternel et ses lois que je te prescris aujourd’hui, afin que tu sois heureux ? 14 Voici, à l’Éternel, ton Dieu, appartiennent les cieux et les cieux des cieux, la terre et tout ce qu’elle renferme. 15 Et c’est à tes pères seulement que l’Éternel s’est attaché pour les aimer; et, après eux, c’est leur postérité, c’est vous qu’il a choisis d’entre tous les peuples, comme vous le voyez aujourd’hui. 16 Vous circoncirez donc votre cœur, et vous ne roidirez plus votre cou. 17 Car l’Éternel, votre Dieu, est le Dieu des dieux, le Seigneur des seigneurs, le Dieu grand, fort et terrible, qui ne fait point acception des personnes et qui ne reçoit point de présent, 18 qui fait droit à l’orphelin et à la veuve, qui aime l’étranger et lui donne de la nourriture et des vêtements. 19 Vous aimerez l’étranger, car vous avez été étrangers dans le pays d’Égypte. 20 Tu craindras l’Éternel, ton Dieu, tu le serviras, tu t’attacheras à lui, et tu jureras par son nom. 21 Il est ta gloire, il est ton Dieu : c’est lui qui a fait au milieu de toi ces choses grandes et terribles que tes yeux ont vues. 22 Tes pères descendirent en Égypte au nombre de soixante-dix personnes; et maintenant l’Éternel, ton Dieu, a fait de toi une multitude pareille aux étoiles des cieux.»
Deutéronome 11.1-25
«1 Tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, et tu observeras toujours ses préceptes, ses lois, ses ordonnances et ses commandements. 2 Reconnaissez aujourd’hui-ce que n’ont pu connaître et voir vos enfants-les châtiments de l’Éternel, votre Dieu, sa grandeur, sa main forte et son bras étendu, 3 ses signes et ses actes qu’il a accomplis au milieu de l’Égypte contre Pharaon, roi d’Égypte, et contre tout son pays. 4 Reconnaissez ce qu’il a fait à l’armée d’Égypte, à ses chevaux et à ses chars, comment il a fait couler sur eux les eaux de la mer Rouge, lorsqu’ils vous poursuivaient, et les a détruits pour toujours; 5 ce qu’il vous a fait dans le désert, jusqu’à votre arrivée en ce lieu; 6 ce qu’il a fait à Dathan et à Abiram, fils d’Eliab, fils de Ruben, comment la terre ouvrit sa bouche et les engloutit, avec leurs maisons et leurs tentes et tout ce qui était à leur suite, au milieu de tout Israël. 7 Car vos yeux ont vu toutes les grandes choses que l’Éternel a faites. 8 Ainsi, vous observerez tous les commandements que je vous prescris aujourd’hui, afin que vous ayez la force de vous emparer du pays où vous allez passer pour en prendre possession, 9 et afin que vous prolongiez vos jours dans le pays que l’Éternel a juré à vos pères de leur donner, à eux et à leur postérité, pays où coulent le lait et le miel. 10 Car le pays dont tu vas entrer en possession, n’est pas comme le pays d’Égypte, d’où vous êtes sortis, où tu jetais dans les champs ta semence et les arrosais avec ton pied comme un jardin potager. 11 Le pays que vous allez posséder est un pays de montagnes et de vallées, et qui boit les eaux de la pluie du ciel; 12 c’est un pays dont l’Éternel, ton Dieu, prend soin, et sur lequel l’Éternel, ton Dieu, a continuellement les yeux, du commencement à la fin de l’année.
13 Si vous obéissez à mes commandements que je vous prescris aujourd’hui, si vous aimez l’Éternel, votre Dieu, et si vous le servez de tout votre cœur et de toute votre âme, 14 je donnerai à votre pays la pluie en son temps, la pluie de la première et de l’arrière-saison, et tu recueilleras ton blé, ton moût et ton huile; 15 je mettrai aussi dans tes champs de l’herbe pour ton bétail, et tu mangeras et te rassasieras. 16 Gardez-vous de laisser séduire votre cœur, de vous détourner, de servir d’autres dieux et de vous prosterner devant eux. 17 La colère de l’Éternel s’enflammerait alors contre vous; il fermerait les cieux, et il n’y aurait point de pluie; la terre ne donnerait plus ses produits, et vous péririez promptement dans le bon pays que l’Éternel vous donne.
18 Mettez dans votre cœur et dans votre âme ces paroles que je vous dis. Vous les lierez comme un signe sur vos mains, et elles seront comme des fronteaux entre vos yeux. 19 Vous les enseignerez à vos enfants, et vous leur en parlerez quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. 20 Tu les écriras sur les poteaux de ta maison et sur tes portes. 21 Et alors vos jours et les jours de vos enfants, dans le pays que l’Éternel a juré à vos pères de leur donner, seront aussi nombreux que les jours des cieux le seront au-dessus de la terre. 22 Car si vous observez tous ces commandements que je vous prescris, et si vous les mettez en pratique pour aimer l’Éternel, votre Dieu, pour marcher dans toutes ses voies et pour vous attacher à lui, 23 l’Éternel chassera devant vous toutes ces nations, et vous vous rendrez maîtres de nations plus grandes et plus puissantes que vous. 24 Tout lieu que foulera la plante de votre pied sera à vous: votre frontière s’étendra du désert au Liban, et du fleuve de l’Euphrate jusqu’à la mer occidentale. 25 Nul ne tiendra contre vous. L’Éternel, votre Dieu, répandra, comme il vous l’a dit, la frayeur et la crainte de toi sur tout le pays où vous marcherez.»
Esaïe 49.14 à 51.3
Devant l’imminence de la conquête de la terre promise, le peuple commence à défaillir devant l’inconnue.
«14 Sion disait : L’Éternel m’abandonne, Le Seigneur m’oublie !- 15 Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle allaite ? N’a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles ? Quand elle l’oublierait, Moi je ne t’oublierai point. 16 Voici, je t’ai gravée sur mes mains; Tes murs sont toujours devant mes yeux.
17 Tes fils accourent; Ceux qui t’avaient détruite et ravagée sortiront du milieu de toi. 18 Porte tes yeux alentour, et regarde : Tous ils s’assemblent, ils viennent vers toi. Je suis vivant ! dit l’Éternel, Tu les revêtiras tous comme une parure, Tu t’en ceindras comme une fiancée.
19 Dans tes places ravagées et désertes, dans ton pays ruiné, Tes habitants seront désormais à l’étroit; Et ceux qui te dévoraient s’éloigneront. 20 Ils répéteront à tes oreilles, Ces fils dont tu fus privée : L’espace est trop étroit pour moi; Fais-moi de la place, pour que je puisse m’établir. 21 Et tu diras en ton cœur : Qui me les a engendrés ? Car j’étais sans enfants, j’étais stérile. J’étais exilée, répudiée : qui les a élevés ? J’étais restée seule : ceux-ci, où étaient-ils?
22 Ainsi a parlé le Seigneur, l’Éternel : Voici: Je lèverai ma main vers les nations, Je dresserai ma bannière vers les peuples; Et ils ramèneront tes fils entre leurs bras, Ils porteront tes filles sur les épaules. 23 Des rois seront tes nourriciers, et leurs princesses tes nourrices; Ils se prosterneront devant toi la face contre terre, Et ils lécheront la poussière de tes pieds, Et tu sauras que je suis l’Éternel, Et que ceux qui espèrent en moi ne seront point confus.
24 Le butin du puissant lui sera-t-il enlevé ? Et la capture faite sur le juste échappera-t-elle?- 25 Oui, dit l’Éternel, la capture du puissant lui sera enlevée, Et le butin du tyran lui échappera; Je combattrai tes ennemis, Et je sauverai tes fils. 26 Je ferai manger à tes oppresseurs leur propre chair; Ils s’enivreront de leur sang comme du moût; Et toute chair saura que je suis l’Éternel, ton sauveur, Ton rédempteur, le puissant de Jacob.»
«1 Ainsi parle l’Éternel : Où est la lettre de divorce par laquelle j’ai répudié votre mère ? Ou bien, auquel de mes créanciers vous ai-je vendus ? Voici, c’est à cause de vos iniquités que vous avez été vendus, Et c’est à cause de vos péchés que votre mère a été répudiée. 2 Je suis venu : pourquoi n’y avait-il personne ? J’ai appelé : pourquoi personne n’a-t-il répondu ? Ma main est-elle trop courte pour racheter ? N’ai-je pas assez de force pour délivrer ? Par ma menace, je dessèche la mer, Je réduis les fleuves en désert; Leurs poissons se corrompent, faute d’eau, Et ils périssent de soif. 3 Je revêts les cieux d’obscurité, Et je fais d’un sac leur couverture.
4 Le Seigneur, l’Éternel, m’a donné une langue exercée, Pour que je sache soutenir par la parole celui qui est abattu; Il éveille, chaque matin, il éveille mon oreille, Pour que j’écoute comme écoutent des disciples. 5 Le Seigneur, l’Éternel, m’a ouvert l’oreille, Et je n’ai point résisté, Je ne me suis point retiré en arrière. 6 J’ai livré mon dos à ceux qui me frappaient, Et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe; Je n’ai pas dérobé mon visage Aux ignominies et aux crachats.
7 Mais le Seigneur, l’Éternel, m’a secouru; C’est pourquoi je n’ai point été déshonoré, C’est pourquoi j’ai rendu mon visage semblable à un caillou, Sachant que je ne serais point confondu. 8 Celui qui me justifie est proche : Qui disputera contre moi? Comparaissons ensemble ! Qui est mon adversaire ? Qu’il s’avance vers moi! 9 Voici, le Seigneur, l’Éternel, me secourra : Qui me condamnera ? Voici, ils tomberont tous en lambeaux comme un vêtement, La teigne les dévorera.
10 Quiconque parmi vous craint l’Éternel, Qu’il écoute la voix de son serviteur ! Quiconque marche dans l’obscurité et manque de lumière, Qu’il se confie dans le nom de l’Éternel, Et qu’il s’appuie sur son Dieu ! 11 Voici, vous tous qui allumez un feu, Et qui êtes armés de torches, Allez au milieu de votre feu et de vos torches enflammées ! C’est par ma main que ces choses vous arriveront; Vous vous coucherez dans la douleur.»
«1 Ecoutez-moi, vous qui poursuivez la justice, Qui cherchez l’Éternel ! Portez les regards sur le rocher d’où vous avez été taillés, Sur le creux de la fosse d’où vous avez été tirés. 2 Portez les regards sur Abraham votre père, Et sur Sara qui vous a enfantés; Car lui seul je l’ai appelé, Je l’ai béni et multiplié. 3 Ainsi l’Éternel a pitié de Sion, Il a pitié de toutes ses ruines; Il rendra son désert semblable à un Eden, Et sa terre aride à un jardin de l’Éternel. La joie et l’allégresse se trouveront au milieu d’elle, Les actions de grâces et le chant des cantiques.»
Psaume 119.121
Lorsque le psalmiste dit qu’il va «pratiquer» la loi et la justice, il est intéressant de comparer quelques versions bibliques : mis à part la LSG qui met en avant «l’observation de la loi» plus que la «mise en pratique du jugement» toutes les versions sont fidèles à la pensée de Dieu.
Louis-Segond : «J’observe la loi et la justice : Ne m’abandonne Pas à mes oppresseurs !»
Semeur : «Mes actions ont été réglées par la droiture et la justice ; ne m’abandonne pas aux hommes qui m’oppriment !»
Segond 21 : «J’applique le droit et la justice. Ne m’abandonne pas à mes oppresseurs!»
Martin : «J’ai exercé jugement et justice, ne m’abandonne point à ceux qui me font tort.»
Darby : «J’ai pratiqué le jugement et la justice; ne m’abandonne pas à mes oppresseurs.»
Ostervald : «J’ai pratiqué le droit et la justice; ne m’abandonne pas à mes oppresseurs.»
King-James : «I have done judgment and justice: leave me not to mine oppressors.»
Ici il s’agit bien du «faire» et non de simplement «observer» ou «garder» la «loi». Ce qu’il y a lieu de mettre effectivement en pratique, ce n’est pas simplement comme le disent nombre de personnes «la Torah». Ici il s’agit de mettre en pratique ce qu’il manque à certains, c’est précisément le «mishpat» et le «tsedeq», c’est-à-dire un «esprit de jugement» et de «justice»!
קכא עָשִׂיתִי, מִשְׁפָּט וָצֶדֶק; בַּל-תַּנִּיחֵנִי, לְעֹשְׁקָי | asiyttiy, mishpat vatsedeq; bal-tanniyheniy, leoshqaï | 121 J’exécute la loi et la justice, ne m’abandonne pas à mes oppresseurs. |
Le verbe utilisé montre ici une mise en pratique très concrète dans les domaines du jugement, du droit et de la justice du «comment faire». La racine «asah» est un verbe à tiroirs multiples dans lesquels on trouve :
1. la création, la fabrication, la construction, le façonnage, préparation, mise en ordre
2. le gouvernement : désigner, ordonner, instituer
2. l’exécution d’actes prédéfinis, l’obéissance à des ordres, observation
3. la production de fruits
4. la présentation d’offrandes à Dieu, célébration de shabbat, de fêtes, etc.
5. des actions diverses dont le point de départ est le verbe «faire» : donner, disposer, s’occuper de, acquérir des propriétés, amener, causer, employer, se servir de, dépenser, passer, exécuter, agir, entreprendre, apprêter, pratiquer, exercer, montrer, commettre, accomplir, avoir, user, traiter, produire, préparer
עָשִׂיתִי asiyttiy «Je pratique», «J’exécute», «j’exerce» 6213 asah עָשָׂה une racine primaire : faire, avoir fait, être fait, donner, disposer, exécuter, agir, entreprendre, acquérir, apprêter, pratiquer, exercer, montrer, commettre, accomplir, avoir, user, traiter, produire, préparer, méchants --> faire, façonner, accomplir, fabriquer.
Ce verbe est conjugué au mode «Qal» et on va voir que sa mise en pratique montre que celui qui met en pratique, il crée, il fabrique, il produit : il crée la vie autour de lui, il fabrique (il construit) le royaume de Dieu, il produit des fruits dignes de la repentance.
1. faire, œuvrer, produire (traiter avec, agir, effectuer)
2. faire (a) fabriquer, (b) produire, (c) préparer, (d) présenter une offrande, (e) s’occuper de, mettre en ordre, (f) observer, célébrer, (g) acquérir (une propriété), (h) désigner, ordonner, instituer, (i) amener, causer, (j) employer, se servir de, (k) dépenser, passer.
Le jugement «mishpat» nous montre que tout homme possède des droits et des devoirs. Chacun est égal devant Dieu : aucun être humain n’a le droit de passer au-dessus de ces droits et devoirs élémentaires pour s’ériger en dominateur exempt de ces droits et devoirs. Seul Dieu a tous les droits.
מִשְׁפָּט mishpat «jugement» (4941) ; n m - jugement, justice, habitude, ordonnances, loi, le droit, règles, la cause, le modèle, règles établies, … ; (421 occurrences).
a. jugement (action de décider d’une cause, lieu, cour, siège du jugement, procès, procédure, litige (devant des juges), cas, cause (présentée au jugement), sentence, décision (du jugement), exécution (du jugement), le temps (du jugement).
b. justice, droit, rectitude (attributs de Dieu ou de l’homme).
c. ordonnance.
d. décision (de loi).
e. droit, privilège, dû (légal).
f. propre, convenable, mesuré, coutume, manière, plan.
Mishpat vient de 8199 shaphat שָׁפַט une racine primaire : juger, prononcer, punir, gouverner, défendre, punir, agir comme un législateur, ou juge ou gouverneur (de Dieu, de l’homme), décider, gouverner, décider la controverse, exécuter un jugement.
Malgré que Dieu soit le seul à avoir tous les droits de juger qui il veut et comme il l’entend, c’est encore Lui qui a envoyé son Fils Bien aimé pour montrer ce qu’est la vraie justice Tsedeq : non pour se justifier soi-même mais donner sa vie pour justifier les autres. Le mot 6664 tsedeq צֶדֶק vient de la racine primaire 6663 (tsadaq צָדַק justifier, coupable, absoudre, faire justice, juste, innocent, avoir raison, intègre, donner droit, être purifié, justice) n m - justice, juste, innocence, se justifier, droiture, bonté, vrai, équité, salut, triomphant, bonheur, injustice, vérité.
a. ce qui est droit ou juste ou normal, droiture, justesse (de poids et mesures).
b. justice (d’un gouvernement).
c. justice (dans une affaire ou une cause).
d. droiture (dans le discours).
e. justice (ce qui est moralement, éthiquement droit).
f. justice (défendue), justification (en controverse), délivrance, victoire, prospérité.
בַּל-תַּנִּיחֵנִי bal-tanniyheniy «Ne m’abandonne pas» à mes oppresseurs
Le sens donné ici c’est «ne me laisse pas en repos lorsque je suis devant mes oppresseurs», «ne me rends pas tranquille alors que mes ennemis m’oppriment»!
La tendance de l’être humain, et nous sommes tous comme ça sans exception, c’est de chercher à tout prix dans nos relations, par n’importe quel moyen, la paix, le repos, le bien-être, même lorsqu’il y a de violentes disputes, lorsque des ennemis attaquent et sont décidés à nous nuire.
Notre première réaction charnelle humaine devant un combat spirituel, sera : «nous pensons différemment, restons en paix». Or le verset va nous dire exactement le contraire.
Ici, l’Éternel nous donne une véritable sonnette d’alarme alors que des oppresseurs, c’est-à-dire «l’esprit de l’Egypte du péché», «l’esprit de tromperie et de fraude», «l’esprit de faux-prophète», «l’esprit de l’abus spirituel», cherchent de manière insidieuse et cachée à nous faire déchoir de notre Foi, à ne pas dénoncer le mensonge et l’hypocrisie.
Autrement dit le psalmiste demande en clair : «ne permets pas que je m’endorme sur mes lauriers alors que dans mon dos, le serpent est justement en train d’essayer de m’inoculer son venin mortel de l’esprit d’assoupissement.»
Même qu’on ne le veuille pas, le combat spirituel est bien réel dans nos vies. Ce n’est pas un combat que l’on choisit selon nos méthodes personnelles humaines en essayant de convaincre humainement, en parlant p.ex. à des gens démonisés ou à éviter les conflits.
Selon la BibleHub, le verbe «abandonner» provient de 3240 yanach יָנַח une racine primaire : placer, laisser, poser, mettre en réserve, déposer, mettre, permettre, laisser en repos, abandonner, négliger, quitter, prévenir, rétablir, faire tomber, mettre en place, fouler, espace libre ; (75 occurrences).
Ce verbe est conjugué :
- au «hifil» et qu’on appelle aussi le «Causatif actif», traduit par «faire», «rendre»: ex. il mange-> il fait manger, il nourrit, il vient-> il fait venir). Souvent, l’hifil est employé pour créer un verbe à partir d’un nom ou d’un adjectif : Nom ou adjectif Hifil oreille entendre («tendre l’oreille») lointain éloigner),
- au «yiqtol», c’est-à-dire la forme d’un verbe à «l’inaccompli» (futur),
- au «jussif» qui est une forme à l’impératif, une invitation ferme à la troisième personne.
yanach יָנַח au Hifil donne les sens de :
1. faire reposer, donner du repos, rendre tranquille.
2. faire descendre, déposer.
3. poser, placer.
4. laisser en repos.
5. quitter, partir de.
6. abandonner.
7. permettre.
Selon la Bible Logos, la racine du verbe tanniyheniy est cetet racine qui a donné le nom de Noé (Noah) : 5117 nouwach נוּחַ une racine primaire : reposer, poser, s’arrêter, rester, se reposer, baisser (les bras), avoir du repos, accorder du repos, se taire, s’approcher, assouvir, déposer, attendre ; (64 occurrences).
Hiphil :
1. donner, accorder du repos, rendre tranquille.
2. faire reposer, faire descendre.
3. poser à terre, déposer, mettre.
4. laisser.
5. quitter, partir de.
6. abandonner.
7. permettre.
La négation Ne m’abandonne pas בַּל pas, point, et, non, à peine, autrement, ni, rien, pour que ne, provient de la racine 1086 balah בָּלָה : détruire, tomber, passer, se consumer, lambeaux, s’évanouir, jouir, dépérir ;
1. passer, devenir vieux, s’user par le temps, par l’âge, vieillir, dépérir, tomber en décomposition, en pourriture. (Métaphore) la terre s’en ira comme un vêtement usé.
2. user complètement.
3. jouir, utiliser à fond.
L’idée cachée derrière cette négation est très importante : elle montre comment le diable veut faire tomber les hommes «par l’usure». Le diable et les démons sont des esprits : ils ne sont jamais fatigués. Nous, par contre, nous sommes des êtres de chair et de sang et nous avons un réel problème avec nous-même, c’est le manque de patience et de persévérance devant la fatigue et l’épreuve, devant les attaques.
L’évangéliste Mathieu répète à 3 reprises que notre salut en dépend :
Matthieu 10:22 «Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom; mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé.»
Marc 13:13 «Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom, mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé.»
Matthieu 24:13 «Mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé.»
לְעֹשְׁקָי et de quel «oppresseur» s’agit-il ?
6231 ashaq עָשַׁק est une racine primaire (comp. 6229 asaq dispute) : fraude, opprimer, maltraiter, déborder, oppresseur, être chargé, déshonoré, fouler, tromper, violence, retenir ; (37 occurrences).
--> presser sur, opprimer, violer, frauder, faire violence, obtenir trompeusement, tort, extorquer
Marc 6.45 à 52
«45 Aussitôt après, il obligea ses disciples à monter dans la barque et à passer avant lui de l’autre côté, vers Bethsaïda, pendant que lui-même renverrait la foule. 46 Quand il l’eut renvoyée, il s’en alla sur la montagne, pour prier.
47 Le soir étant venu, la barque était au milieu de la mer, et Yeshoua était seul à terre. 48 Il vit qu’ils avaient beaucoup de peine à ramer; car le vent leur était contraire. A la quatrième veille de la nuit environ, il alla vers eux, marchant sur la mer, et il voulait les dépasser. 49 Quand ils le virent marcher sur la mer, ils crurent que c’était un fantôme, et ils poussèrent des cris; 50 car ils le voyaient tous, et ils étaient troublés. Aussitôt Yeshoua leur parla, et leur dit : Rassurez-vous, c’est moi, n’ayez pas peur ! 51 Puis il monta vers eux dans la barque, et le vent cessa. Ils furent en eux-mêmes tout stupéfaits et remplis d’étonnement; 52 car ils n’avaient pas compris le miracle des pains, parce que leur cœur était endurci.»