40 Balaq בָּלָק (Balak)
Préliminaires
Les deux parashot Qorah et Balaq : le bien qui sort du mal
Les deux parashot, Qorah et Balaq se suivent et ont un point commun : la volonté des ennemis d’Israël de détruire les projets que Dieu a prévu pour son peuple. Ces projets prévoyaient la double venue du Mashiah Yeshoua au milieu des siens.
Qorah, inspiré par le diable voulait prendre la place de Dieu et de Moïse. Il était un enfant d’Israël.
Balaq ainsi que Balaam descendaient tous deux d’Abraham : l’un est roi des Moabites, ennemi juré d’Israël et l’autre est faussement serviteur de l’Eternel, faussement modeste et empreint d’une innommable hypocrisie. Que l’un soit ouvertement ennemi d’Israël ou que l’autre le soit de manière cachée, tous les deux étaient inspirés par le diable.
Balaq, roi de Moab, détestait le peuple juif plus que tous les ennemis du peuple juif de l’époque ! On pourrait se poser la question : comment est-ce possible qu’une Parasha de la Torah, porte le nom d’un ennemi juré d’Israël ? Qora’h, un enfant d’Israël, a péché en se rebellant contre Mosheh et Aharon. Ses enfants ont fait « teshouva ».
Dans notre parasha Balaq, nous verrons que l’Éternel transformera plus tard le mal en bien, l’obscurité en lumière, l’amertume en douceur…
En effet, le Mashiah sera issu de la royauté de David, c’est à dire un descendant du païen Balaq, car le roi David est fils de Ishaï fils de Oved fils de Ruth la Moabite qui s’est convertie et qui a épousé Bo’az et qui était elle-même une petite fille de Balaq roi de Moav.
C’est pourquoi, si la Parasha a hérité du nom de ce païen Balaq, c’était pour nous enseigner des choses vitales pour nos vies, que Dieu est Maître de toutes les situations et que s’il s’est donné la peine de transformer le mal en un bien aussi grand que celui de la Royauté de la maison de David et du Roi Mashia’h, le but final était le salut du peuple hébreu dans son ensemble et de tous ceux qui s’y seraient greffés. Derrière cette histoire abominable, on perçoit déjà la Souveraineté absolue de l’Éternel, Dieu d’Israël qui tient dans sa main, les puissants, les gloires et les dignités pour les faire plier selon sa volonté.
C’est pourquoi c’est spécialement dans cette Parasha qu’a été retranscrite la plus importante de toutes les prophéties qui concerne Mashiah, comme il est dit Nombres 24:17
יז אֶרְאֶנּוּ וְלֹא עַתָּה, אֲשׁוּרֶנּוּ וְלֹא קָרוֹב; דָּרַךְ כּוֹכָב מִיַּעֲקֹב, וְקָם שֵׁבֶט מִיִּשְׂרָאֵל, וּמָחַץ פַּאֲתֵי מוֹאָב, וְקַרְקַר כָּל-בְּנֵי-שֵׁת | ereennou velo attah ashourennou velo qarov darakh kokhav miyaaqov veqam shevet miysrael oumahats paaté moav veqarqar kol bné shet | Je le vois, mais non maintenant, Je le contemple (je veille sur lui), mais non de près. Un astre sort de Jacob, un sceptre s’élève d’Israël. Il perce les flancs de Moab, Et il abat tous les enfants de Seth.» |
L’astre qui sort de Jacob a plusieurs fonctions : 1869 darakh דָּרַךְ - sortir, marcher, fouler, écraser, tirer, suivre, bander un arc, conduire, lancer, tendre, traverser, un archer, pénétrer, presser ; (62 occurences), plier, tendre, bander un arc, presser, fouler (avec une presse), un archer, un tendeur d’arc, fouler (avec le pied).
Cet astre est venu pour abattre 7174 Qarqor קַרְקֹר vient de 6979 Karkor = « fondation, fondement » un lieu à l’est du Jourdain en Galaad où Zébach et Tsalmunna furent remis en route par Gédéon. (vient de קוּר abattre (l’ennemi), creuser (des fondations), démolir (les œuvres de l’adversaire), ouvrir (un puits en roulant la pierre) et faire jaillir (l’eau du Rocher).
Devant le mal, on voit dans ce passage une double réponse du Mashiah :
- L’une est représentée par «l’étoile», c’est-à-dire une délivrance brillante dont la nature de «lumière», chasse toutes les ténèbres»
- L’autre par le «sceptre», comme la verge de Aharon qui symbolise l’autorité, c’est-à-dire un gouvernement d’Israël normal qui se délivrera de ses oppresseurs par des combats successives et très difficiles.
Comme son nom l’indique, cette parasha concerne exclusivement l’histoire de Balaam et Balaq qui se sont ligués pour détruire Israël. Balaq ben Tzippor, roi de Moab, convoque Bil’am, un magicien qui prétend être capable de voir des visions de Shaddaï afin qu’il maudisse Israël. Balaam est un personnage très connu à son époque et il est appelé par certains, un «prophète» de Péthor en Mésopotamie. C’est le modèle par excellence du faux prophète magicien. Il est connu en dehors de la Bible par les inscriptions de Deir Alla qui, selon les informations archéologiques, sont un groupe d’inscriptions en écriture araméenne découvert en 1967 par une équipe néerlandaise sur le site archéologique de Deir Alla en Jordanie dans la vallée du Jourdain. Conservées au musée archéologique d’Amman, ces inscriptions mentionnent les visions d’un personnage appelé « Balaam ».
Le site de Deir Alla « Haut monastère » était occupé par un grand sanctuaire occupé de l’âge du bronze moyen à l’âge du fer. Il est isolé et n’est rattaché à aucun village. Le lieu est souvent identifié au site de Soukkot mentionné dans la Bible. Le Talmud de Jérusalem désigne Soukkot sous le nom de Tarala dont Deir Alla pourrait être une déformation.
L’inscription date de l’époque perse d’un site qui a été détruit autour de 800 av. J.-C. par un tremblement de terre. Il s’agit peut-être du tremblement de terre mentionné dans le livre d’Amos (1 Paroles d’Amos, l’un des bergers de Tekoa, visions qu’il eut sur Israël, au temps d’Ozias, roi de Juda, et au temps de Jéroboam, fils de Joas, roi d’Israël, deux ans avant le tremblement de terre. 1:1).
L’inscription est écrite à l’encre noire, et parfois rouge. Son langage, son écriture et sa lecture font l’objet de discussions. Son écriture est généralement considérée comme araméenne, même s’il a aussi été proposé d’y voir de l’ammonite. Sa langue est de l’araméen ancien ou un dialecte cananéen. Le texte était écrit sur un mur ou sur une stèle. Il n’a pas été retrouvé en place mais sous forme de débris répandus sur le sol. Les petits morceaux de plâtre ont été ré-assemblés par le soin des archéologues. Deux groupes de fragments ont pu être identifiés.
Sur le texte qui a été trouvé, on découvre un titre écrit à l’encre rouge : « texte de Balaam fils de Beor qui voyait les dieux ». Ce passage raconte l’histoire de la vision de Balaam. Pendant la nuit, Balaam reçoit une vision. Le lendemain, il pleure et se lamente avant d’expliquer sa vision au peuple : le conseil des dieux a demandé à une déesse de répandre l’obscurité sur la terre. La cause de cette décision (ou sa conséquence) est un comportement anormal des hommes et des animaux. Le nom de la déesse n’a pas été conservé en entier. Il est proposé d’y voir la divinité Šagar, mentionnée plus loin dans le texte, ou la divinité solaire Šamaš (ou Šapaš), dont la forme féminine est attestée à Ugarit. Les dieux y sont appelés אלהן (lhn - Elohim) et שדין (šdyn - Shaddaïn). La mention de l’épithète divin šdy est intéressante car elle apparaît aussi dans la Bible hébraïque, notamment dans le livre des Nombres, où le prophète Balaam se présente lui-même comme quelqu’un qui a des visions de Shadday.
L’ensemble de l’inscription est un texte littéraire recopié avec soin par un scribe. La composition du texte original peut être plus ancienne d’un à deux siècles que la copie trouvée à Deir Alla. Cette hypothèse permettrait d’expliquer les particularités de la langue pour un texte daté du 8e siècle av. J.-C. Ces inscriptions témoignent de l’existence d’une tradition littéraire araméenne autour du personnage de Balaam dont les rédacteurs bibliques avaient connaissance. Les scribes israélites ont intégré ce personnage à leur propre tradition littéraire, en faisant prophétiser Balaam en faveur des Israélites, même si le contenu de l’inscription de Deir Alla n’a aucun rapport avec les actions de Balaam dans le récit biblique.
Dans notre passage, faisant donc suite à la demande du roi Balak, Bilam accepte, mais Dieu lui fait savoir, par l’intermédiaire de son ânesse, qu’Il S’oppose à ses desseins, et le contraint à bénir Israël. Bil’am et Balaq tentent tout de même, en vain, de se concilier les faveurs de Dieu avec des sacrifices. Les trois tentatives de Bil’am de maudire les enfants d’Israël se transforment en bénédictions, au grand dam de Balaq qui congédie le prophète. Avant de s’en retourner chez lui, Bil’am délivre à Balaq une vision de la fin des temps.
N’ayant pas réussi à maudire Israël, Balak et Bilam envoient des femmes étrangères qui poussent les enfants d’Israël à l’idolâtrie, et la peste frappe le camp israélite. Zimri, un prince de la tribu de Simon, couche publiquement avec une Midianite. Pour venger la Sainteté de Dieu, Pin’has ben Eleazar ben Aaron, transperce le couple de sa lance, ce qui arrête l’épidémie.
Le contexte - la toile de fond
Le Livre des Nombres commence avec les Israélites au mont Sinaï, après le don de la loi. Le peuple se prépare à manœuvrer de façon militaire, prêt à posséder la terre promise (Nombres 1:1-10:10). Puis ils vont de Sinaï à Qadech. Douze hommes, représentant chacun une tribu d’Israël, furent envoyés pour espionner le pays, et bien qu’ils avaient tous des rapports élogieux de l’abondance de la terre promise, dix d’entre eux exprimèrent de la peur concernant la taille des Cananéens et des doutes à propos de l’habilité d’Israël de conquérir le pays. A cause de cela, les Israélites se rebellèrent contre Dieu et refusèrent d’attaquer les Cananéens. Cela amena le jugement de Dieu sur cette première génération d’Israélites qui avait été libérée de l’esclavage égyptien (10:11-14:45). Pendant 40 ans, cette génération d’Israélites dut errer dans le désert jusqu’à ce que presque tous périrent. Cette période, avec le don de certaines lois, est décrite dans les chapitres15-19. Dans le chapitre 20, la seconde génération d’Israélites commença le voyage vers Moab, le point de départ pour Israël de l’invasion du pays de Canaan. En chemin, Israël arrive dans le désert de Tsîn, le même endroit où les Israélites étaient arrivés juste après la traversée de la Mer Rouge (Exode 16:1). Puis, ici, Miriyam meurt et est enterrée (Nombres 20:1). Puisqu’il n’y avait pas d’eau là, le peuple commença à nouveau à se plaindre (20:1-5). Moïse devait « parler au rocher » et, par ce moyen, produire de l’eau pour que le peuple puisse se désaltérer. Dans sa colère, il frappa le rocher deux fois avec son bâton (20:10-11), et pour cette désobéissance, Moïse lui-même fut interdit d’entrer dans la terre promise (20:12-13). C’est aussi le moment pour Aaron d’« aller rejoindre les siens », voulant dire, pour Aaron de mourir. Ses vêtements sacerdotaux sont alors enlevés et mis sur son fils Eléazar. Puis, devant toute la congrégation, Aaron gravit la montagne de Hor où il mourut (20:22-29). Tous ces évènements signalèrent la fin d’un chapitre important de l’histoire d’Israël, un chapitre qui commença à l’exode, et qui finit avec la mort de cette génération d’Israélites qui manqua de faire confiance et d’obéir leur Dieu.
La dernière section du Livre de Nombres traite avec la seconde génération d’Israélites comme ils se préparent à entrer et à posséder le pays de Canaan. Ces chapitres décrivent le voyage des Israélites alors qu’ils approchent la terre promise (chapitres 21-25). Le peuple est recensé en préparation pour la guerre (chapitres 26-27), et ils sont informés des exigences de Dieu pour leur conduite (chapitres 28-36).
C’est dans cette section concluante du Livre de Nombres que le récit de Balaam est trouvé.
Quand le roi cananéen d’Arad entendit que les Israélites approchaient, il les attaqua, faisant quelques prisonniers parmi les Israélites. Dieu livra ce roi et son peuple entre les mains des Israélites qui les détruisirent complètement (21:1-3). Partant de mont de Hor, les Israélites cherchèrent à passer près d’Edom, et de la côte de la Mer Rouge, mais ils devinrent impatients et recommencèrent à se plaindre. Dieu envoya des serpents venimeux contre le peuple en jugement divin, et beaucoup moururent. Quand Moïse intercéda auprès de Dieu, il fut ordonné de faire un serpent d’airain qui fut présenté pour que le peuple le regarde. Tout ceux qui avaient été mordu et qui regarderaient le serpent de bronze vivraient (21:4-10).
Le reste du chapitre 21 décrit ces évènements précédents immédiatement l’introduction de Balaam dans le chapitre 22. Israël avança vers Pisga (21: 20), qui semble être une crête près du sommet du mont Nébo. Cet endroit fournit une vue panoramique de la terre promise. C’est de Pisga que Moïse verra la terre promise avant sa mort sur le mont Nébo (Deutéronome 34:1-4). Quand les Israélites envoyèrent des messagers à Sihôn, le roi des Amoréens, demandant sa permission de passer à travers son pays, il refusa, assemblant son armée et livra bataille avec eux (Nombres 21:21-23). Les Israélites l’emportèrent et prirent possession du pays (21:24-31). Puis ils capturèrent Yaezer, remportèrent la victoire et chassèrent les Amoréens qui habitaient là (21:32). Passant par Basan, les Israélites rencontrèrent Og, le roi de Basan, qui venait les combattre. Comme Sihôn, Og fut battu, et les Israélites possédèrent aussi son pays (21:33-35).
Devant cette progression du peuple juif vers sa terre, le Roi Balaq a peur. Comment pourra-t-il résister ? D’autres avant lui ont été vaincus.
Avec l’aide de ses conseillers, Balaq élabore un stratagème qui pourra en venir à bout de ce peuple dont la puissance n’est pas tant dans les armes mais surtout dans la «Parole», le «Verbe», la «Torah» descendue du Ciel.
Balaq va donc essayer d’élaborer quelque chose qui pourra venir à bout du peuple hébreu en employant ses mêmes armes : la parole. Il lui fallait trouver quelqu’un qui était capable de vaincre des ennemis par la parole.
C’est à ce moment là qu’apparaît Balaam, ou plutôt Bileam qui est le fils - ou le petit fils de Lavan, l’oncle de Jacob. Balaam est en quelque sorte un arrière petit cousin de Moïse par l’arrière grand père commun Bethuel.
Un lien spirituel existe aussi entre Bileam et Amaleq. Amaleq qui descend d’Esaü prétend avoir un droit sur l’héritage. Il prétend avoir un pouvoir sur le destin de l’ensemble du peuple hébreu. Bileam et Amaleq prétendent tous les 2 que le peuple juif n’est pas si particulier que ce qu’on aurait pu croire. Amaleq et Balaq sait que Israël est connecté à Dieu. Ils revendiquent donc des droits sur le peuple par leur lien de parenté. Bileam et Amaleq sont deux personnages dont le nom hébreu s’entrelace pour ne former plus qu’un. Lorsqu’on superpose les 2 noms on peut les lire horizontalement mais aussi verticalement.
Bileam va donc essayer de faire ce qu’il a toujours fait, à savoir maudire les peuples par sa parole. Mais pour la première fois, il réalise que ses paroles de malédiction qu’il a toujours invoquées, ici, contre le peuple hébreu se changent en bénédiction.
Balaam, le personnage de la contradiction
Le nom de Balaam signifie «faire vieillir, user, détruire, faire tomber Israël»
Le nom de Balaam בִּלְעָם du strong 1109 Bil’am vient de 1077 et 5971 « pas du peuple », « dévorant ». (n pr m)
BI-LE-AM signifie « pas du peuple », « dévorant ». BI vient de l’adverbe bal בַּל pas, point, et - (9 occurences). Cet adverbe provient de la racine verbale de balah בָּלָה vieille, usé, détruire, tomber, passer, se consumer, lambeaux, s’évanouir, jouir, dépérir : le nom même de Balaam décrit déjà son objectif : faire vieillir, user, détruire, faire tomber Israël.
Ce nom de Balaam est riche de révélations lorsqu’on essaie de découvrir qui est véritablement ce personnage rempli de contradictions et de perversions.
בִּלְעָם בֶּן-בְּעֹר bileam ben beor |
בער | בלה עם | בֶּלַע עם | בלי עם |
beor | balah am | bela am | bli am |
beor : veut éradiquer le peuple juif de la terre | rendre le peuple confus, mélanger le peuple | engloutit le peuple, veut faire disparaître le peuple, «faire vieillir, user, détruire, faire tomber Israël» | «sans peuple» faire vieillir le peuple, user le peuple |
1197 baar בָּעַר brûler, allumer, embraser, consumer, enflammer, en feu, dégât, destruction, exterminer, balayer, ôter, faire disparaître, stupide, brouter, paître | 1101 balal בָּלַל pétrir confondre, mêler, mélanger, confondre, arroser. | 1104 bala בָּלַע engloutir, avaler, envelopper, périr, détruire, perdre, arracher, profiter, anéantir | 1086 balah בָּלָה vieille, usé, détruire, tomber, passer, se consumer, lambeaux, s’évanouir, jouir, dépérir, passer, devenir vieux, s’user par le temps, par l’âge, vieillir, dépérir, tomber en décomposition, en pourriture. |
Les textes présentent Balaam comme quelqu’un d’abject et de foncièrement mauvais et accumulant une somme incalculable de péchés et de vices.
Dieu a prévu de manière souveraine ce personnage afin que nous puissions en ressortir un enseignement, l’un des plus importants qu’il faille comprendre dans le cadre des dons de l’Esprit.
Ça passe ou ça casse.
Dans notre conception chrétienne évangélique des dons de l’Esprit, nous avons enfermé comme dans un carcan, des façons de penser. Il est vrai que dans la Qehilah (l’église), le prophète est premièrement quelqu’un de né de nouveau, ensuite il doit être né d’eau et d’esprit, ensuite il doit avoir reçu les dons spirituels après quoi, s’il prophétise, cela doit rentrer dans nos conditions intellectuelles de compréhension de la prophétie. Si c’est en dehors de ces conditions, nous sommes incapables d’écouter prophétiser un enfant de 6 ans car cela sort du cadre de notre raison.
Pourtant ses splendides poésies et ses prophéties sont reprises aujourd’hui dans les prières des synagogues sur un même pied d’égalité que les paroles de Moïse lui-même. Comparable autant à Moïse qu’à Amalek, on trouve en lui un tissu de contradiction. C’est un personnage multiple, considéré comme aussi grand prophète que Moïse, il est déchiré entre le désir de maudire les hébreux, l’appréhension devant Dieu et le doute sur les orientations à donner à la force de sa parole.
Le prophète est celui qui reçoit de Dieu une révélation. Dieu utilise qui il veut, quand il veut, où il veut, afin que nul ne se glorifie.
Nous avions vu précédemment lorsque l’Esprit Saint était descendu sur le peuple, cela a fait l’objet d’une polémique entre Moïse et le peuple.
Avec ce personnage emblématique de Balaam, Dieu montre à son peuple que c’est Lui qui anime son serviteur comme il veut.
L’accusateur de nos frères
L’histoire de Balaam et Balaq nous raconte plusieurs tentatives d’accusation pour faire changer l’avis de Dieu. Depuis que le monde est monde, l’accusateur de nos frères essaie jour et nuit de nous accuser devant le Père, d’accuser le peuple hébreu. Mais l’on sait aussi que cet accusateur est comme un procureur dans un tribunal : il est payé pour accuser et il ne sait rien faire d’autre.
Psaumes 109:6 «Place-le sous l’autorité d’un méchant, et qu’un accusateur se tienne à sa droite !»
Apocalypse 12:10 «Et j’entendis dans le ciel une voix forte qui disait : Maintenant le salut est arrivé, et la puissance, et le règne de notre Dieu, et l’autorité de son Christ; car il a été précipité, l’accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit.»
L’histoire se répète ici et Balaam est ce procureur qui est payé pour accuser, autrement dit, il est payé pour maudire. Dieu qui pourrait être le Juge du tribunal attend qu’on lui fournisse des preuves, dans un sens comme dans l’autre. Le Juge analyse froidement la situation, il pèse le pour et le contre pour finalement prendre sa décision définitive.
Le procureur est laissé entièrement libre dans ses mouvements. Apparaît alors l’avocat qui prend la défense du peuple sur base de textes légaux et sur base de preuves ou de témoins.
Balaam s’adresse à Dieu car il a entendu les différentes rebellions qui se sont terminées catastrophiquement. La tentative de maudire le peuple n’est donc pas totalement dénuée de raisons. De nombreuses fois Moïse ainsi que Dieu Lui-même ont fait savoir qu’ils en avaient assez de ce peuple. Sans discernement, on pourrait facilement dire que les essais de maudire ce peuple pourraient être considérées comme venant de Dieu.
L’action de Balaam nous montre ici que l’ennemi n’accuse jamais sans raisons. Il y a toujours quelque part, une porte entre-ouverte par laquelle l’ennemi peut s’engouffrer.
Nous ne devons jamais l’oublier.
Les qassam, des missiles du hamas palestinien
Rien de ce qui se passe aujourd’hui au Proche Orient n’est le fruit du hasard. Tout est littéralement programmé et décidé par Dieu. Si cela nous réjouit dans ces temps de malheur, cela laisse malgré tout un arrière goût d’amertume quand on réalise que ces peuples idolâtres sont nés dans l’idolâtrie et ne se rendent compte de rien jusqu’au jour du jugement. Ils sont persuadés que tuer des juifs c’est bien.
Le nom de Balaq dont c’est le titre de la parasha signifie 1110 בָּלַק une racine primaire : rendre désert, rendre perdu, ravager, gaspiller, dévaster.
Les deux noms de Bileam et Balaq se suivent dans la liste du dictionnaire hébraïque comme pour indiquer qu’ils sont toujours unis. D’ailleurs sans Balaq il n’y aurait pas eu de Balaam et à l’inverse sans Balaam, on n’aurait jamais connu Balaq. Chacun d’entre eux tirent un bénéfice de l’autre pour soi-même. Mais soyons clairs : il n’y a aucune unité entre eux. Balaq est un roi qui veut dominer le monde et veut éliminer Israël qui est un obstacle majeur pour lui tandis que Balaam veut la gloire, la puissance et la richesse.
Selon Apocalypse 2:14 Balaam enseignait à Balak comment faire tomber et livrer le peuple de Dieu à la mort spirituelle : «Mais j’ai quelque chose contre toi, c’est que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à mettre une pierre d’achoppement devant les fils d’Israël, pour qu’ils mangeassent des viandes sacrifiées aux idoles et qu’ils se livrassent à l’impudicité.»
Comme les Israélites voyageaient à Canaan, leur réputation les précédait, et tous les peuples du moyen-orient de l’époque, y compris les Moabites étaient bien conscients des miracles qui avaient accompagné l’exode d’Israël depuis l’Egypte. Les actualités de l’époque parlaient beaucoup de ces événements incroyables qui se sont déroulés entre l’Égypte, le désert et la terre d’Israël. C’était une évidence pour tous : le peuple hébreu avait bien vécu toutes ces choses. Les nations avaient bien entendu parler de Qorah et des rebelles qui avaient été engloutis vivants dans l’abîme éternel. Ils avaient entendu comment 10 plaies avaient dévasté physiquement, moralement et spirituellement la plus grande nation de l’époque : l’Égypte Ancienne ( à tel point que cela était certainement pendant encore de nombreuses années après, un sujet de discussion. Donc, les habitants des villes sur le chemin d’Israël savaient que Dieu était du côté des Israélites.
Madian
Les anciens de Moab et Madian partirent avec des présents pour séduire Balaam : «Les anciens de Moav et les anciens de Mydian allèrent avec des « qessamim » dans leur mains...ils arrivèrent chez Bilaam et rapportèrent les paroles de Balaq»
Madian, il faut le savoir est le fils d’Abraham par Ketura et fondateur de la tribu des Madianites, ou Arabes - Midyan מִדְיָן Madian signifie « lutte, dispute » (strong 4079)
מִדְיָן pl. מדינים -מָדֹון contestation, dispute, querelleur, querelleuse, querelle ; (9 occurences), et est aussi le territoire des Madianites, dans le désert au nord de la péninsule Arabique ; Madian est Médine en Arabie; lieu vers lequel Moïse alla quand il s’éloigna de Pharaon.
Les présents ouqsamim
Les présents qu’ils apportèrent pour payer à Balaam le prix de la divination se dit «Ouqsamim וּקְסָמִים» vient de qessem קֶסֶם divination, devin, oracles, prédiction, présage, sort. La racine du mot : qassam קָסַם magie, maléfices, exercer le métier de devin, prédire l’avenir, devin, oracles, se livrer (à la divination), prononcer (des oracles), tirer (des présages), divination.
Il y a 3500 ans, les ennemis essayaient déjà de «bombarder» Israël avec des «qassam»...,
Des dires d’un chef des qassam palestinien lui-même, les palestiniens savent très bien que le Dieu d’Israël les protège et qu’Il est contre leurs projets maléfiques. Mais malgré cela, comme Balaam et Balaq, ils essayaient quand même.
Mais Dieu ne va pas laisser impunis les faux prophètes
On le verra plus tard, Moïse fera promptement exécuter ce faux prophète pour sa traîtrise, avec les rois de Madian : «6 Moïse envoya à l’armée ces mille hommes par tribu, et avec eux le fils du sacrificateur Eléazar, Phinées, qui portait les instruments sacrés et les trompettes retentissantes. 7 Ils s’avancèrent contre Madian, selon l’ordre que l’Eternel avait donné à Moïse; et ils tuèrent tous les mâles. 8 Ils tuèrent les rois de Madian avec tous les autres, Evi, Rékem, Tsur, Hur et Réba, cinq rois de Madian; ils tuèrent aussi par l’épée Balaam, fils de Beor.» (Nombres 31:6- 8).
Nombres 22.1-41
Marcher par la foi ou marcher par la vue ?
La crainte qui s’est emparée de la puissance des ténèbres a été si violente que les Moabites étaient littéralement saisis de terreur en face du peuple hébreu. En regardant les choses spirituellement, et en parlant du peuple de Dieu, Satan déclare ainsi par une réaction d’effroi les mots qui suivent : «car il est plus puissant que moi». Toutes ces actions sont motivées dans un seul et unique but, empêcher le peuple de Dieu de prier et d’agir pour la Gloire de Dieu, l’empêcher d’avancer.
Mais il faut préciser un point important : la parasha va commencer et va aussi se terminer par le verbe «voir». Et Balaq «vit» וַיַּרְא בָּלָק Cela nous montre la différence entre ceux qui ont Dieu pour Père et qui marchent par la Foi et par la Parole de l’Eternel et les païens qui ont pour père le diable. Eux ils marchent par la vue et ils essaient d’imiter la parole de Dieu en utilisant le même langage qu’ils entendent chez les vrais enfants de Dieu mais sans vie, sans âme et sans Esprit. Même si ces paroles sont belles, dignes, elles sont en fait une copie, même si elles simulent un semblant d’humilité et de respect et d’obéissance de Dieu, ce sont des paroles vides de sens.
«1 Les enfants d’Israël partirent, et ils campèrent dans les plaines de Moab, au delà du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho. 2 Balaq, fils de Tsippor, vit tout ce qu’Israël avait fait aux Amoréens.
Les Amoréens nous font penser aux palestiniens du Hamas et du Hizbollah : des terroristes qui ne font que parler et injurier. Ils ne savent faire que ça : parler. Les Amoréens étaient des gens qui «parlaient» : 567 Emoriy אֱמֹרִי. Les Amoréens (ou Amorites) signifient « diseurs », «parleurs», « montagnards ». C’était l’un de ces peuples de l’est de Canaan et au delà du Jourdain, que les Israélites ont dépossédés au retour d’Égypte. Ces Amoréens tirent leur nom du verbe 559 amar אָמַר une racine primaire : répondre, commander, appeler, dire, parler, prononcer. Les Amorites (Amoréens) se glorifiaient, commandaient :
Dans le mot «amar» on trouve aussi : penser, commander, promettre, avoir l’intention de, être entendu, être appelé, se glorifier, agir fièrement, avouer.
Les Amorites étaient des beaux parleurs qui ont des intentions, des projets, mais leurs projets restent au stade de projets : ils pensent ou ils promettent mais n’agissent pas.
Israël avait vaincu ces peuples qui descendaient de Canaan, fils de Cham, fils de Noé.
וַיַּרְא בָּלָק, בֶּן-צִפּוֹר, אֵת כָּל-אֲשֶׁר-עָשָׂה יִשְׂרָאֵל, לָאֱמֹרִי | vayaré balaq, ben tsipor, et kol-asher-asah israel laemoriy | 2 Balaq, fils de Tsippor, vit tout ce qu’Israël avait fait aux Amoréens. |
La vue suivie de la peur provoque la haine et le péché
C’est tout le contraire de la foi qui est suivie d’action, ici les fruits du péché viennent d’abord par la vue puis s’accomplissent par la peur qui fait mal agir. Chacune de nos mauvaises actions provient généralement d’une peur : peur de ne plus être aimé (les crimes de jalousie), peur de manquer de tout (péché de convoitise ou de vol), peur de ne pas avoir d’identité (orgueil, recherche de la gloire), peur de l’inconnue. Cette peur aidée en cela par les esprits méchants, crée en nous des images, des «films», des idées préconçues, des a priori, etc. Mais pourquoi Moab fait-il partie des ennemis d’Israël puisque ses origines se trouvent en Israël ? Il faut se souvenir de la motivation première des filles de Loth : elles avaient peur de ne pas avoir de descendance :
Genèse 19:31-38
«31 L’aînée dit à la plus jeune : Notre père est vieux; et il n’y a point d’homme dans la contrée, pour venir vers nous, selon l’usage de tous les pays. 32 Viens, faisons boire du vin à notre père, et couchons avec lui, afin que nous conservions la race de notre père. 33 Elles firent donc boire du vin à leur père cette nuit-là; et l’aînée alla coucher avec son père : il ne s’aperçut ni quand elle se coucha, ni quand elle se leva. 34 Le lendemain, l’aînée dit à la plus jeune : Voici, j’ai couché la nuit dernière avec mon père; faisons-lui boire du vin encore cette nuit, et va coucher avec lui, afin que nous conservions la race de notre père. 35 Elles firent boire du vin à leur père encore cette nuit-là; et la cadette alla coucher avec lui: il ne s’aperçut ni quand elle se coucha, ni quand elle se leva. 36 Les deux filles de Lot devinrent enceintes de leur père. 37 L’aînée enfanta un fils, qu’elle appela du nom de Moab : c’est le père des Moabites, jusqu’à ce jour. 38 La plus jeune enfanta aussi un fils, qu’elle appela du nom de Ben-Ammi : c’est le père des Ammonites, jusqu’à ce jour.»
Moab, issu du père
Moab et son frère Ben-Ammi, sont en réalité le fruit d’un péché puisqu’ils sont les 2 fils de l’inceste que Loth eut avec ses deux filles lorsqu’il a été en quelque sorte «violé» par ses propres filles. L’étymologie du nom « Moab » est claire puisque l’hébreu attribue ce nom aux circonstances particulières de la naissance des petits fils de Loth. Moab (strong 4124) Moab מֹואָב est un nom composé de la préposition «m» (par, en venant de) et «av» (père). Moab signifie donc «qui vient du père», « issu d’un père ».
Le nom de Moab a été donné au territoire habité par ses descendants.
C’est dans ce royaume de Moab que se trouve le mont Nébo, d’où Moïse a pu regarder le pays promis avant de mourir.
Lors de la sortie d’Égypte des Hébreux, Moab était déjà organisé en royaume et son roi Balaq, fils de Tsippor est confronté très tôt à l’arrivée des Hébreux, lesquels, dirigés par Moïse, Aaron et Josué, viennent de vaincre les Amoréens. Le royaume de Moab aurait ensuite été partagé entre trois des douze tribus d’Israël (Ruben, Gad, Manassé).
À l’époque des Juges d’Israël, une Moabite célèbre «Ruth» est celle qui représente une non juive qui s’est greffée au peuple d’Israël et à ses valeurs après la mort de son premier époux ; elle est l’arrière-arrière-grand-mère du roi David.
À la mort d’Achab, roi d’Israël, en 853, le royaume de Moab se soulève. Dans le deuxième livre des Rois, vers 850, trois royaumes (Juda, Israël et Édom) tentent, sous la houlette de Joram, roi d’Israël, de s’emparer du royaume de Moab, qui résiste. À la suite de l’encerclement militaire des Moabites, le roi de Moab sacrifie son propre fils, ce qui lui permet de repousser ses ennemis.
Moav fut saisi de terreur
ג וַיָּגָר מוֹאָב מִפְּנֵי הָעָם, מְאֹד--כִּי רַב-הוּא; וַיָּקָץ מוֹאָב, מִפְּנֵי בְּנֵי יִשְׂרָאֵל | vayagar moav mippné haam, meod--kiy rav- hou vayaqats moav mipné bné israel | 3 Et Moab fut très effrayé («Et Moab séjournait») en face d’un peuple aussi nombreux, il fut saisi de terreur en face des enfants d’Israël. |
On retrouve 3 expressions différentes dans la terreur de l’ennemi :
Lorsque Moab était effrayé, l’hébreu rapproche ce verbe à celui de comploter en séjournant, demeurer, habiter dans sa peur. Autrement dit, Moab terrorisé, se réfugie dans un certain lieu pour fomenter un complot : «Redouter», «craindre» se dit :
1481 gour גּוּר une racine primaire : séjourner, séjour, demeurer, habiter, rester, être reçu, étranger, craindre, être effrayé, peur, trembler, serviteur, comploter, se liguer, se rassembler, … ; (98 occurrences).
- Le désir d’habiter quelque part (le désir des démons et des esprits de posséder un corps) : séjourner, demeurer, rester, habiter, être un étranger, chercher l’hospitalité auprès de quelqu’un. Les démons et les esprits qui n’ont pas de corps où se réfugier, tremblent de peur d’être
- Le désir de ne pas rester seul mais plutôt de s’assembler, de se réunir, comploter, chercher querelle, se liguer, se rassembler, s’exciter soi-même.
- La crainte elle-même : redouter, craindre, avoir peur.
Moab représente l’ennemi de nos âmes. Du moins c’est l’une des nombreuses représentations telles que «Mitsraïm» (l’Egypte du péché originel), «Les tentes d’Édom» (les puissances d’apostasie), les Ismaélites (les instruments de Dieu pour ramener Israël au pays, les Hagaréniens, Guebal, Ammon, Amalek, les Philistins, l’Assyrie, etc.). Chacun de ces ennemis craignent Israël et le Dieu d’Israël.
«Moab fut saisi de terreur»
«vayaqats moav mipné bné israel»
וַיָּקָץ מוֹאָב, מִפְּנֵי בְּנֵי יִשְׂרָאֵ
Moab fut pris d’une aversion : 6973 qouts קוּץ une racine primaire (identique à 6972 à travers l’idée de se dissocier de ; verbe : être dégoûté, prendre en aversion, avoir en abomination être saisi de terreur, s’effrayer, assiéger, craindre ; (9 occurrences).
-être chagriné, affligé, détester, ressentir une aversion, redouter d’une façon maladive.
Forme (Qal) ressentir du dégoût, abhorrer, détester, ressentir de la crainte.
Au départ on pourrait avoir pitié de Moab puisque ce n’est pas de sa faute s’il descend d’une inceste, et que c’est plus fort que lui, s’il ne parvient pas dominer son dégoût.
Tous les péchés sexuels, même les viols et les incestes sont des portes par lesquels les démons rentrent dans une personne. Une délivrance au Nom de Yeshoua est indispensable.
La Torah de Elohim qui a été donnée sur le Mont du Sinaï ainsi que les différents «mishpatim», «houqim», étaient probablement connus des peuples voisins.
La liberté du choix de se greffer au peuple hébreu était à la disposition des peuples. L’Eternel avait donné à tout homme sur terre la conscience de Dieu, la pensée de l’Eternité.
C’était donc du choix de chaque peuple voisin, mû par leur conscience, de prendre la décision d’obéir au Dieu d’Israël, donc de rejeter ses propres sentiments anormaux de dégoût, d’aversion. Quand on a de l’aversion pour quelqu’un ou quelque chose, c’est forcément sous une influence spirituelle extérieure.
Tout homme intelligent comprend ces choses et cherche à savoir pourquoi viennent de telles pensées à son esprit ?
Prendre possession de la promesse
ד וַיֹּאמֶר מוֹאָב אֶל-זִקְנֵי מִדְיָן, עַתָּה יְלַחֲכוּ הַקָּהָל אֶת-כָּל-סְבִיבֹתֵינוּ, כִּלְחֹךְ הַשּׁוֹר, אֵת יֶרֶק הַשָּׂדֶה; וּבָלָק בֶּן-צִפּוֹר מֶלֶךְ לְמוֹאָב, בָּעֵת הַהִוא | vayomer moav el ziqné midyam : attah yelahakhou haqqahal et kol sevivotenou kilhokh hashor et yereq hassadeh ouvalaq ben-tsippor melekh lemooav baet hahiv | 4 Moab dit aux anciens de Madian : Cette multitude va dévorer tout ce qui nous entoure, comme le bœuf broute la verdure des champs. Balaq, fils de Tsippor, était alors roi de Moab. |
La terre d’Israël et le cœur des hommes
L’image considérée ici par Balaq est spécifiquement liée à la terre. D’abord il n’est pas écrit «Balaq dit aux anciens» mais il est écrit «Moab dit aux anciens», c’est-à-dire que les choses ne se situent plus sur un équilibre des forces militaires, ni du nombre d’habitants mais bien sur la possession de la terre.
Il est évident qu’il faille y voir deux types de terre différentes :
- la terre Eretz Israël
- le cœur des hommes.
A l’image des puissances des ténèbres qui ont besoin d’un corps, Balaq est obnubilé par la terre. Satan revendique le cœur des hommes tout comme Balaq revendique ces terres.
La comparaison avec la vache qui va brouter toute l’herbe est édifiante. Cette même terre qui a englouti les rebelles quelque temps auparavant va accueillir maintenant le peuple de la promesse. La plus grande colère de l’adversaire dans toute l’histoire des hommes, des tribus de la terre, concerne la réalisation (l’accomplissement) de la Parole de Dieu.
Ce que le diable veut, ce n’est pas tant de faire souffrir les hommes ou de les faire tomber pour le plaisir de les faire tomber mais c’est : faire du tort à Dieu. Et la seule façon de le faire c’est d’empêcher les hommes de plaire à Dieu.
Lorsque Dieu a dit ceci et cela alors cela s’accomplit sans l’ombre d’un doute. Toute l’action du diable depuis Adam et Eve à nos jours est d’empêcher que ne s’accomplissent dans la vie des enfants d’Israël, les promesses que Dieu leur a faites. Le diable s’efforce de faire pécher les hommes afin qu’ils ne rentrent pas dans les milliers de promesses de Dieu. Il est un fait indéniable c’est que toutes ces promesses sont conditionnelles. Le diable va donc s’évertuer à faire «tomber» les hommes, à faire pécher les enfants de Dieu afin qu’ils ne soient plus dans les conditions requises pour bénéficier de l’accomplissement de ces promesses.
Les craintes de l’ennemi d’Israël sont fondées sur la base d’une prise de possession de terres, de territoires. Il craint être dépossédé du pays tout entier. Le combat céleste se situe sur la base de la prise de possession de l’héritage promis par l’Éternel à Abraham, Isaac et Jacob.
La plus grande crainte de l’ennemi de nos âmes est de voir s’accomplir ce que la bouche de Dieu a dit. Et lorsqu’on voit le peuple juif prendre possession de la promesse d’un terre, d’un pays, d’un Messie.
L’ennemi craint que le peuple de Dieu va tout dévorer comme le bœuf broute la verdure des champs. Quoi de plus naturel que de manger ce qui est destiné à ça. Mais cela va évidemment plus loin.
Le bœuf 7794 shor שֹׁור n m : bœufs, taureaux, veau, gros bétail ; (78 occurrences), tête de bétail pour labourer, pour la nourriture, pour le sacrifice. La racine est 7788 shour שׁוּר aller, naviguer, (2 occurrences), voyager.
Ce bœuf représente le Fils de Dieu, la «tête», destiné au sacrifice, prêt à voyager et à labourer. Ce bœuf broute l’herbe : 3417 yaraq יָרַק cracher (au visage) (3 occurrences). Ce bœuf est le sacrifice pour le péché, il va, il voyage, il transporte le matériel du miqdash,
il apporte le lait, il rumine l’herbe broutée.
Spirituellement parlant, la terre représente le cœur humain qui reçoit la semence de la Parole de Dieu. Les vaches (ou tout autre ruminant) qui viennent brouter sont les premières à faire travailler la terre pour la faire fructifier. L’enseignement de la terre et de la vache qui vient y brouter est intéressant.
ה וַיִּשְׁלַח מַלְאָכִים אֶל-בִּלְעָם בֶּן-בְּעֹר, פְּתוֹרָה אֲשֶׁר עַל-הַנָּהָר אֶרֶץ בְּנֵי-עַמּוֹ--לִקְרֹא-לוֹ: לֵאמֹר, הִנֵּה עַם יָצָא מִמִּצְרַיִם הִנֵּה כִסָּה אֶת-עֵין הָאָרֶץ, וְהוּא יֹשֵׁב, מִמֻּלִי | vayishlah malakhim et bileam ben beor, petorah asher al-hannahar erets bné amo liqro lo: lemor hinneh am yatsa mimmitsraim hinneh kissah et ein haarets vehou yoshev mimmouliy | 5 Il envoya des messagers auprès de Balaam, fils de Beor, à Pethor sur le fleuve, dans le pays des fils de son peuple, afin de l’appeler et de lui dire : Voici, un peuple est sorti d’Égypte, il couvre la surface (les yeux) de la terre, et il habite vis-à-vis de moi. |
Il est toujours intéressant d’analyser le nom du père du personnage étudié. En l’occurrence, ici, le texte précise que Beor est le père de Balaam, et Beor 1160 בְּעֹור signifie « brûlant, flambeau ». (Dans l’épitre de Pierre il s’agit de Bosor dans : 2Pierre 2.15 « Après avoir quitté le droit chemin, ils se sont égarés en suivant la voie de Balaam, fils de Bosor, qui aima le salaire de l’iniquité,»). Il est le père de Béla, roi d’Édom. Le nom Beor vient de la racine 1197 (sens de brûler) et ne laisse aucun doute possible sur ce qui est sur sa vie : 1197 baar בָּעַר brûler, allumer, embraser, se consumer, enflammer, en feu, dégât, destruction, exterminer, balayer, ôter, faire disparaître, stupide, brouter, paître.
Il est tout de même étonnant que le «regard» est à nouveau présent : le mot «baar» ressemble à «bar» : fils. Le sens des lettres nous enseignent sur un choix : soit le fils (par la foi), soit le regard (avancer par la vue).
Bar בַּר : Fils -> maison (beth) + tête (resh)
Baar בָּעַר : brûler -> maison (beth) + regard (ayin) + tête (resh).
Les deux mots sont semblables sauf que pour la racine de Beor, on ajoute à côté (au milieu) la vue. La foi n’existe plus.
La puissance d’un article : «LE» peuple ou «UN» peuple ?
Pour envoyer les messagers vers Balaam, Balaq va d’abord utiliser une forme méprisante pour identifier le peuple d’Israël : הִנֵּה עַם יָצָא מִמִּצְרַיִם hinneh am yatsa mimmitsraim
En hébreu on a deux manières d’identifier quelque chose ou quelqu’un : soit à l’aide d’un article défini la lettre Hé ה soit sans article. Quand il n’y a pas d’article pour définir quelque chose, on va dire qu’elle est «indéfinie», «peu intéressant», qui ne mérite aucune attention particulière. Pour identifier clairement le peuple on aurait du ajouter un article «le peuple», ou «ce peuple» «haam». Dans notre langue occidentale cela n’a pas l’impact voulu, par contre en hébreu l’absence d’article ici est symptomatique : ici Balaq ne va pas dire voici «ce» peuple mais il va dire «un peuple» sans lui donner de nom, sans préciser qu’il s’agit d’Israël, sans dire qu’il était quelque chose de spécial. Non seulement la forme est méprisante mais en plus, Balaq ne facilite pas les choses aux messagers. Balaq ne veut pas traduire sa peur. En réalité il a tellement peur que pour lui ce peuple est tout sauf insignifiant. Quand on envoie une délégation pour parler sur un peuple, on va au contraire essayer d’être le plus clair possible.
Il faut tout de même savoir que l’ajout de l’article définissant clairement le peuple transforme littéralement ce peuple païen en «peuple de Dieu» et cet article est la lettre «hé» qui représente la VIE.
Le peuple «am» dont la valeur numérique est 110 (2) représente la race humaine, les nations.
Une fois complété du préfixe Hé, cela donne haam 115 (7), «ce peuple». La lettre Hé représente la présence divine. Chacune des 4 lettres du tétragramme YHVH le sont d’ailleurs.
C’est la même lettre qui a transformé Abram (père élevé) en Abraham (père d’une multitude de nations) et Saraï en Sarah.
Le fait que Balaq enlève cette lettre, (in)volontairement peut-être, il s’efforce de nier l’existence même de Dieu. C’est toute la différence entre «un peuple» et «le peuple».
Ce peuple qui couvre la «surface» de la terre
C’est une allusion à la vermine qui devait se répandre sur toute la surface de la terre en Egypte et, curiosité, la «surface de la terre» se dit «les yeux de la terre. kissah et eyn haaretz כִסָּה אֶת-עֵין הָאָרֶץ. Il faut en outre se souvenir de l’une des plaies que Dieu a envoyé sur l’Égypte, la plaie de la vermine qui grouille. Cette «vermine» (Exode 8:14 אֶת-הַכִּנִּים «eth hakiniym) est au départ une plaie, une infestation de poux, mais elle représente surtout une bénédiction pour la terre entière. C’est exactement ce que représente le peuple d’Israël qui a comme mission divine de littéralement envahir la terre. Comme toutes les autres plaies en Egypte, cette plaie était en réalité un bienfait de Dieu au lieu d’être une malédiction. Nul n’est besoin de démontrer les bienfaits que Israël a apporté au monde.
Ce peuple qui couvre la «surface» de la terre couvre en réalité «les yeux» de la terre : 5869 ayin עַיִן Enaïm, Enam, yeux, vue, regarder, trouver bon, plaire, source, assentiment, agréable, surface, œil, paroles, examiner, aspect, regard, iniquité, … ; (887 occurences).
Parmi ces 887 occurrences on trouve les différents aspects du regard, c’est-à-dire le sens de «survoler» les choses ou d’agir en fonction du regard. Le fait de dire qu’un peuple couvre la surface de la terre dénote d’une exagération notoire, c’est-à-dire que la personne qui dit ces choses exagère en fonction de ce qui se trouve sur son cœur plutôt qu’en réalité.
1 Samuel 8 : 6 «Samuel vit avec déplaisir (‘Ayin) qu’ils disaient : Donne-nous un roi pour nous juger. Et Samuel Pria l’Eternel.»
2 Samuel 13 : 2 «Amnon était tourmenté jusqu’à se rendre malade à cause de Tamar, sa soeur; car elle était vierge, et il paraissait (‘Ayin) difficile à Amnon de faire sur elle la moindre tentative.»
Néhémie 6 : 16 «Lorsque tous nos ennemis l’apprirent, toutes les nations qui étaient autour de nous furent dans la crainte; elles éprouvèrent une grande humiliation (‘Ayin), et reconnurent que l’œuvre s’était accomplie par la volonté de notre Dieu.
Psaumes 73 : 7 «L’iniquité (‘Ayin) sort de leurs entrailles, Les pensées de leur coeur se font jour.»
Proverbes 26 : 16 «Le paresseux se croit (‘Ayin) plus sage Que sept hommes qui répondent avec bon sens.»
La circoncision : «Il habite vis-à-vis de moi»
L’hébreu révèle la crainte des ennemis d’Israël de la nécessité d’avoir une VRAIE circoncision du cœur. C’est d’autant plus étonnant que les moabites étaient circoncis. Non seulement leurs pratiques n’étaient que tradition sans aucun lien avec la bible mais en plus les moabites pratiquaient l’excision sur les filles.
C’est probablement aussi cette pureté chez les hébreux qui les a effrayés et dégoûtés au point de les avoir en aversion.
Romains 2:27-29 «L’incirconcis de nature, qui accomplit la loi, ne te condamnera-t-il pas, toi qui la transgresses, tout en ayant la lettre de la loi et la circoncision? 28Le Juif, ce n’est pas celui qui en a les dehors; et la circoncision, ce n’est pas celle qui est visible dans la chair. 29 Mais le Juif, c’est celui qui l’est intérieurement; et la circoncision, c’est celle du cœur, selon l’esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu.»
Plusieurs passages indiquent que ce n’est pas la circoncision de la chair qui comptaient mais déjà à cette époque là, la circoncision devait être celle du cœur :
Jérémie 4:4 «Circoncisez-vous pour l’Éternel, circoncisez vos cœurs, hommes de Juda et habitants de Jérusalem, de peur que ma colère n’éclate comme un feu, et ne s’enflamme, sans qu’on puisse l’éteindre, à cause de la méchanceté de vos actions.»
Jérémie 9:25-26 «25 Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, où je châtierai tous les circoncis qui ne le sont pas de cœur. 26 L’Egypte, Juda, Edom, les enfants d’Ammon, Moab, tous ceux qui se rasent les coins de la barbe, ceux qui habitent dans le désert; Car toutes les nations sont incirconcises, et toute la maison d’Israël a le cœur incirconcis.
Cette simple expression «Il habite vis-à-vis de moi» pourtant anodine en soi cache un secret : וְהוּא יֹשֵׁב, מִמֻּלִי vehou yoshev mimmouliy. Pour dire «vis-à-vis de moi» on va utiliser le mot 4136 moul מוּל ou מֻל ou mol מוֹאל ou מוֹל ; Deut 1.1, Néh 12.38, Nb 22.5 : auprès, le devant, par devant, sur, près, par, en face, du côté vis-à-vis, à l’opposite, de dessus ; (36 occurrences).
Ce mot vient de la racine primaire 4135 moul מוּל circoncire, tailler en pièces, couper, émoussé ; (36 occurrences). Le mohel (מוהל en hébreu, mohalim au pluriel) est la fonction de celui qui exécute la Brit milah selon la tradition juive, c’est-à-dire la circoncision rituelle d’un enfant mâle au huitième jour après sa naissance ou lors d’une conversion.
Le verset suivant montre une totale incohérence entre la circoncision et le fait d’apporter des présents pour payer une rétribution de malédiction. Balaq savait certainement ce qu’il faisait.
«6 Viens, je te prie, maudis-moi ce peuple, car il est plus puissant que moi; peut-être ainsi pourrai-je le battre et le chasserai-je du pays, car je sais que celui que tu bénis est béni, et que celui que tu maudis est maudit.
7 Les anciens de Moab et les anciens de Madian partirent, ayant avec eux des présents וּקְסָמִים pour le devin. Ils arrivèrent auprès de Balaam, et lui rapportèrent les paroles de Balaq.»
Quand on est enfant de Dieu, on se dirige d’abord en direction de la lumière, on travaille «en plein jour» pour ensuite se repentir.
Ici c’est une copie de l’œuvre de Dieu mais dans les ténèbres : on passe d’abord un temps dans les ténèbres puis après on «se repent», si on avait des bons sentiments à l’égard d’Israël alors on se repent de ça.
«8 Balaam leur dit : Passez ici la nuit, et je vous donnerai réponse («je me repentirai» 7725 shouv שׁוּב retourner, retirer, s’éloigner, revenir, ramener, rendre, mener, creuser de nouveau, s’apaiser, remettre, encore, reprendre, rapporter, rétablir, remporter), d’après ce que l’Eternel me dira. Et les chefs de Moab restèrent chez Balaam.»
9 Dieu vint à Balaam, et dit : Qui sont ces hommes que tu as chez toi? 10 Balaam répondit à Dieu : Balaq, fils de Tsippor, roi de Moab, les a envoyés pour me dire:
Les projets du diable
יא הִנֵּה הָעָם הַיֹּצֵא מִמִּצְרַיִם, וַיְכַס אֶת-עֵין הָאָרֶץ; עַתָּה, לְכָה קָבָה-לִּי אֹתוֹ--אוּלַי אוּכַל לְהִלָּחֶם בּוֹ, וְגֵרַשְׁתִּיו | hiné haam hayotseh mimitsraïm, vayekhas et eyn haaretz attah, lekhah qavah-liy oto-olay okhal lehillahem bo vegerashttiyv | 11 Voici, un peuple est sorti d’Égypte, et il couvre la surface de la terre; viens donc, maudis-le; peut-être ainsi pourrai-je le combattre, et le chasserai-je. |
(com)battre le peuple:
5221 nakah נָכָה frapper, tuer, battre, vainqueur, ôter (la vie), répandre le sang, (frapper) mortellement, faire passer (à l’épée), faire éprouver (une défaite), … ; (500 occurrences), frapper, donner un coup, battre, tuer, assassiner.
c. (Hifil).
1. frapper, battre, châtier, applaudir, donner un coup.
2. frapper, tuer (homme ou bête).
3. attaquer, détruire, conquérir, mettre sous le joug, ravager.
4. frapper, châtier, envoyer un jugement sur, punir, détruire.
Chasser le peuple :
volonté de désavouer le peuple auprès de Dieu afin que Dieu divorce de son peuple
1644 garash גָּרַשׁ - chasser, répudier, dépouiller, agité, soulever, (47 occurences), expulser, jeter dehors, divorcer, répudier, se soulever (comme un fleuve ou la mer) (pousser dehors).
(Niphal) être chassé, expulsé.
1b1)) être agité (comme l’eau)
(Piel) chasser.
12 Dieu dit à Balaam : Tu n’iras point avec eux; tu ne maudiras point ce peuple, car il est béni. 13 Balaam se leva le matin, et il dit aux chefs de Balaq : Allez dans votre pays, car l’Éternel refuse de me laisser aller avec vous. 14 Et les princes de Moab se levèrent, retournèrent auprès de Balaq, et dirent : Balaam a refusé de venir avec nous.
15 Balaq envoya de nouveau des chefs en plus grand nombre et plus considérés que les précédents. 16 Ils arrivèrent auprès de Balaam, et lui dirent : Ainsi parle Balaq, fils de Tsippor : Que l’on ne t’empêche donc pas de venir vers moi; 17 car je te rendrai beaucoup d’honneurs, et je ferai tout ce que tu me diras; viens, je te prie, maudis-moi ce peuple. 18 Balaam répondit et dit aux serviteurs de Balaq : Quand Balaq me donnerait sa maison pleine d’argent et d’or, je ne pourrais faire aucune chose, ni petite ni grande, contre l’ordre de l’Eternel, mon Dieu. 19 Maintenant, je vous prie, restez ici cette nuit, et je saurai ce que l’Eternel me dira encore. 20 Dieu vint à Balaam pendant la nuit, et lui dit : Puisque ces hommes sont venus pour t’appeler, lève-toi, va avec eux; mais tu feras ce que je te dirai. 21 Balaam se leva le matin, sella son ânesse, et partit avec les chefs de Moab.
22 La colère de Dieu s’enflamma, parce qu’il était parti; et l’ange de l’Eternel se plaça sur le chemin, pour lui résister. Balaam était monté sur son ânesse, et ses deux serviteurs étaient avec lui.
23 L’ânesse vit l’ange de l’Eternel qui se tenait sur le chemin, son épée nue dans la main; elle se détourna du chemin et alla dans les champs. Balaam frappa l’ânesse pour la ramener dans le chemin.
Le messager de l’Eternel
Le messager de l’Eternel se dit מַלְאַךְ יְהוָה il ne s’agit donc pas d’un ange puisqu’on parle d’un «messager Dieu» ou «messager Eternel». Il tenait à la main une épée dont la racine signifie 2717 charab חָרַב ou chareb חָרֵב
sécher, sec, sèche, ravager, épée, détruire, tarir, dessécher, désolé, mis à sec, exterminé, horreur, dévaster, massacre, tuer, ruiner, délaisser, déserte.
24 L’ange de l’Eternel se plaça dans un sentier entre les vignes; il y avait un mur de chaque côté. 25 L’ânesse vit l’ange de l’Eternel; elle se serra contre le mur, et pressa le pied de Balaam contre le mur. Balaam la frappa de nouveau. 26 L’ange de l’Eternel passa plus loin, et se plaça dans un lieu où il n’y avait point d’espace pour se détourner à droite ou à gauche. 27 L’ânesse vit l’ange de l’Eternel, et elle s’abattit sous Balaam. La colère de Balaam s’enflamma, et il frappa l’ânesse avec un bâton.
28 L’Eternel ouvrit la bouche de l’ânesse, et elle dit à Balaam : Que t’ai je fait, pour que tu m’aies frappée déjà trois fois ? 29 Balaam répondit à l’ânesse : C’est parce que tu t’es moquée de moi; si j’avais une épée dans la main, je te tuerais à l’instant. 30 L’ânesse dit à Balaam : Ne suis-je pas ton ânesse, que tu as de tout temps montée jusqu’à ce jour ? Ai-je l’habitude de te faire ainsi? Et il répondit : Non.
31 L’Eternel ouvrit les yeux de Balaam, et Balaam vit l’ange de l’Eternel qui se tenait sur le chemin, son épée nue dans la main; et il s’inclina, et se prosterna sur son visage. 32 L’ange de l’Eternel lui dit : Pourquoi as-tu frappé ton ânesse déjà trois fois ? Voici, je suis sorti pour te résister, car c’est un chemin de perdition qui est devant moi. 33 L’ânesse m’a vu, et elle s’est détournée devant moi déjà trois fois; si elle ne se fût pas détournée de moi, je t’aurais même tué, et je lui aurais laissé la vie. 34 Balaam dit à l’ange de l’Eternel : J’ai péché, car je ne savais pas que tu te fusses placé au-devant de moi sur le chemin; et maintenant, si tu me désapprouves, je m’en retournerai. 35 L’ange de l’Eternel dit à Balaam : Va avec ces hommes; mais tu ne feras que répéter les paroles que je te dirai. Et Balaam alla avec les chefs de Balaq. 36 Balaq apprit que Balaam arrivait, et il sortit à sa rencontre jusqu’à la ville de Moab qui est sur la limite de l’Arnon, à l’extrême frontière. 37 Balaq dit à Balaam : N’ai-je pas envoyé auprès de toi pour t’appeler ? Pourquoi n’es-tu pas venu vers moi? Ne puis-je donc pas te traiter avec honneur ? 38 Balaam dit à Balaq : Voici, je suis venu vers toi; maintenant, me sera-t-il permis de dire quoi que ce soit ? Je dirai les paroles que Dieu mettra dans ma bouche. 39 Balaam alla avec Balaq, et ils arrivèrent à Kirjath-Hutsoth. 40 Balaq sacrifia des boeufs et des brebis, et il en envoya à Balaam et aux chefs qui étaient avec lui. 41 Le matin, Balaq prit Balaam, et le fit monter à Bamoth-Baal, d’où Balaam vit une partie du peuple.»
Nombres 23.1-30
«1 Balaam dit à Balaq : Bâtis-moi ici sept autels, et prépare-moi ici sept taureaux et sept béliers. 2 Balaq fit ce que Balaam avait dit; et Balaq et Balaam offrirent un taureau et un bélier sur chaque autel. 3 Balaam dit à Balaq : Tiens-toi près de ton holocauste, et je m’éloignerai; peut-être que l’Eternel viendra à ma rencontre, et je te dirai ce qu’il me révélera. Et il alla sur un lieu élevé. 4 Dieu vint au-devant de Balaam, et Balaam lui dit : J’ai dressé sept autels, et j’ai offert un taureau et un bélier sur chaque autel. 5 L’Eternel mit des paroles dans la bouche de Balaam, et dit : Retourne vers Balaq, et tu parleras ainsi.
6 Il retourna vers lui; et voici, Balaq se tenait près de son holocauste, lui et tous les chefs de Moab.
7 Balaam prononça son oracle, et dit : Balaq m’a fait descendre d’Aram, Le roi de Moab m’a fait descendre des montagnes de l’Orient.-Viens, maudis-moi Jacob ! Viens, sois irrité contre Israël ! 8 Comment maudirais-je celui que Dieu n’a point maudit ? Comment serais-je irrité quand l’Eternel n’est point irrité ? 9 Je le vois du sommet des rochers, Je le contemple du haut des collines : C’est un peuple qui a sa demeure à part, Et qui ne fait point partie des nations. 10 Qui peut compter la poussière de Jacob, Et dire le nombre du quart d’Israël ? Que je meure de la mort des justes, Et que ma fin soit semblable à la leur!
Le texte de Nombres 23:10 nous révèle deux points importants pour notre vie.
Un premier point selon lequel certains croyants comme Balaam, disent être prêts à donner leur vie, à mourir de la mort des justes alors qu’il ne s’agit que d’une façade et en réalité ils ne sont pas du tout prêts à vivre comme eux !
י מִי מָנָה עֲפַר יַעֲקֹב, וּמִסְפָּר אֶת-רֹבַע יִשְׂרָאֵל; תָּמֹת נַפְשִׁי מוֹת יְשָׁרִים, וּתְהִי אַחֲרִיתִי כָּמֹהוּ | miy manah aphar yaqov, oumisppar et-rova israel; tamot nafshiy mot yeshariym, outehiy ahariytiy kamohou | « Qui peut compter la poussière de Jacob, et dire le nombre du quart d’Israël ? Que je meure de la mort des justes, et que ma fin soit semblable à la leur! » (Nombres 23:10) |
Une question étrange est posée : qui peut compter le nombre du quart (roba) d’Israël ?
On connaissait déjà la «poussière de Jacob» qui est l’une des 3 postérités promises par Dieu à Abraham : «poussière de la terre», «sable de la mer» et «étoiles du ciel». Genèse 28:14 nous parle de la terre :
«13 Et voici, l’Eternel se tenait au-dessus d’elle; et il dit: Je suis l’Eternel, le Dieu d’Abraham, ton père, et le Dieu d’Isaac. La terre sur laquelle tu es couché, je la donnerai à toi et à ta postérité. 14Ta postérité sera comme la poussière de la terre; tu t’étendras à l’occident et à l’orient, au septentrion et au midi; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi et en ta postérité. 15Voici, je suis avec toi, je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai dans ce pays; car je ne t’abandonnerai point, que je n’aie exécuté ce que je te dis» (Genèse 28:13-15)
Lorsque Bilaam dit : «qui peut... dire le nombre du quart d’Israël ?» il sous entend : qui peut misphar (saphar) «dénombrer», «veiller», «faire souffler», «former», «assigner», «faire croître le nombre»? )
Rien de bien mauvais en soi si l’on n’allait pas investiguer plus loin et découvrir qu’en fait la question « Qui peut former le « quart » (rova רֹבַע), nous amène à raba רָבַע une racine primaire à travers l’idée de s’étaler de tous côtés : se prostituer, s’accoupler, s’étendre, se coucher, pour la copulation (d’une femme avec une bête).
Le texte signifie alors « qui peut dénombrer ceux qui vont se coucher pour le repos, se coucher pour la copulation avec une bête, se prostituer ? »
Inspiré par Satan qui veut faire tomber le peuple hébreu, Bilam (Balaam) sous-entend déjà ici de manière démoniaque qu’il faudrait dénombrer ceux des enfants d’Israël qui sont prêts à copuler, à se prostituer ?
La deuxième partie du verset montre que Bil’am voulait mourir de la mort des justes, sans pour autant vivre comme les justes! Il démontre sa complète hypocrisie.
« Si vous savez qu’il est juste, reconnaissez que quiconque pratique la justice est né de lui. » (1 Jean 2:29)
Concernant Israël et Yakov il y a une promesse : כג כִּי לֹא-נַחַשׁ בְּיַעֲקֹב...
«L’enchantement ne peut rien contre Jacob, ni la divination contre Israël» (Nombres 23:23)
On peut traduire l’expression «Lo-nachash be-Yakov» par « Il n’y a pas de serpent DANS Yakov ou Il n’y a pas de serpent CONTRE Yakov.
Prions pour le salut d’Israël.
11 Balaq dit à Balaam : Que m’as-tu fait ? Je t’ai pris pour maudire mon ennemi, et voici, tu le bénis ! 12 Il répondit, et dit : N’aurai-je pas soin de dire ce que l’Eternel met dans ma bouche ? 13 Balaq lui dit : Viens donc avec moi dans un autre lieu, d’où tu le verras; tu n’en verras qu’une partie, tu n’en verras pas la totalité. Et de là maudis-le-moi. 14 Il le mena au champ de Tsophim, sur le sommet du Pisga; il bâtit sept autels, et offrit un taureau et un bélier sur chaque autel. 15 Balaam dit à Balaq : Tiens-toi ici, près de ton holocauste, et j’irai à la rencontre de Dieu. 16 L’Eternel vint au-devant de Balaam; il mit des paroles dans sa bouche, et dit : Retourne vers Balaq, et tu parleras ainsi.
17 Il retourna vers lui; et voici, Balaq se tenait près de son holocauste, avec les chefs de Moab. Balaq lui dit : Qu’est-ce que l’Eternel a dit ?
18 Balaam prononça son oracle, et dit : Lève-toi, Balaq, écoute ! Prête-moi l’oreille, fils de Tsippor ! 19 Dieu n’est point un homme pour mentir, Ni fils d’un homme pour se repentir. Ce qu’il a dit, ne le fera-t-il pas? Ce qu’il a déclaré, ne l’exécutera-t il pas?
20 Voici, j’ai reçu l’ordre de bénir : Il a béni, je ne le révoquerai point. 21 Il n’aperçoit point d’iniquité en Jacob, Il ne voit point d’injustice en Israël; L’Eternel, son Dieu, est avec lui, Il est son roi, l’objet de son allégresse. 22 Dieu les a fait sortir d’Égypte, Il est pour eux comme la vigueur du buffle.
23 L’enchantement ne peut rien contre Jacob, Ni la divination contre Israël; Au temps marqué, il sera dit à Jacob et à Israël : Quelle est l’oeuvre de Dieu. 24 C’est un peuple qui se lève comme une lionne, Et qui se dresse comme un lion; Il ne se couche point jusqu’à ce qu’il ait dévoré la proie, Et qu’il ait bu le sang des blessés.
25 Balaq dit à Balaam : Ne le maudis pas, mais du moins ne le bénis pas. 26 Balaam répondit, et dit à Balaq : Ne t’ai-je pas parlé ainsi : Je ferai tout ce que l’Eternel dira ? 27 Balaq dit à Balaam : Viens donc, je te mènerai dans un autre lieu; peut être Dieu trouvera-t-il bon que de là tu me maudisses ce peuple. 28 Balaq mena Balaam sur le sommet du Peor, en regard du désert. 29 Balaam dit à Balaq : Bâtis-moi ici sept autels, et prépare-moi ici sept taureaux et sept béliers. 30 Balaq fit ce que Balaam avait dit, et il offrit un taureau et un bélier sur chaque autel.»
Nombres 24.1-25
«1 Balaam vit que l’Eternel trouvait bon de bénir Israël, et il n’alla point comme les autres fois, à la rencontre des enchantements; mais il tourna son visage du côté du désert. 2 Balaam leva les yeux, et vit Israël campé selon ses tribus. Alors l’esprit de Dieu fut sur lui. 3 Balaam prononça son oracle, et dit : Parole de Balaam, fils de Beor, Parole de l’homme qui a l’oeil ouvert, 4 Parole de celui qui entend les paroles de Dieu, De celui qui voit la vision du Tout-Puissant, De celui qui se prosterne et dont les yeux s’ouvrent.
5 Qu’elles sont belles, tes tentes, ô Jacob ! Tes demeures, ô Israël ! 6 Elles s’étendent comme des vallées, Comme des jardins près d’un fleuve, Comme des aloès que l’Eternel a plantés, Comme des cèdres le long des eaux.
7 L’eau coule de ses seaux, Et sa semence est fécondée par d’abondantes eaux. Son roi s’élève au-dessus d’Agag, Et son royaume devient puissant. 8 Dieu l’a fait sortir d’Égypte, Il est pour lui comme la vigueur du buffle. Il dévore les nations qui s’élèvent contre lui, Il brise leurs os, et les abat de ses flèches.
9 Il ploie les genoux, il se couche comme un lion, comme une lionne : Qui le fera lever ? Béni soit quiconque te bénira, Et maudit soit quiconque te maudira !
10 La colère de Balaq s’enflamma contre Balaam; il frappa des mains, et dit à Balaam : C’est pour maudire mes ennemis que je t’ai appelé, et voici, tu les as bénis déjà trois fois. 11 Fuis maintenant, va-t’en chez toi! J’avais dit que je te rendrais des honneurs, mais l’Eternel t’empêche de les recevoir. 12 Balaam répondit à Balaq : Eh! n’ai-je pas dit aux messagers que tu m’as envoyés : 13 Quand Balaq me donnerait sa maison pleine d’argent et d’or, je ne pourrais faire de moi-même ni bien ni mal contre l’ordre de l’Eternel; je répéterai ce que dira l’Eternel ? 14 Et maintenant voici, je m’en vais vers mon peuple. Viens, je t’annoncerai ce que ce peuple fera à ton peuple dans la suite des temps.
15 Balaam prononça son oracle, et dit : Parole de Balaam, fils de Beor, Parole de l’homme qui a l’oeil ouvert, 16 Parole de celui qui entend les paroles de Dieu, De celui qui connaît les desseins du Très-Haut, De celui qui voit la vision du Tout-Puissant, De celui qui se prosterne et dont les yeux s’ouvrent.
17 Je le vois, mais non maintenant, Je le contemple, mais non de près. Un astre sort de Jacob, Un sceptre s’élève d’Israël. Il perce les flancs de Moab, Et il abat tous les enfants de Seth. 18 Il se rend maître d’Edom, Il se rend maître de Séir, ses ennemis. Israël manifeste sa force. 19 Celui qui sort de Jacob règne en souverain, Il fait périr ceux qui s’échappent des villes.
Prophétie sur Amalek, sur les Kéniens
20 Balaam vit Amalek. Il prononça son oracle, et dit : Amalek est la première des nations, Mais un jour il sera détruit.
21 Balaam vit les Kéniens. Il prononça son oracle, et dit : Ta demeure est solide, Et ton nid posé sur le roc. 22 Mais le Kénien sera chassé, Quand l’Assyrien t’emmènera captif.
23 Balaam prononça son oracle, et dit : Hélas ! qui vivra après que Dieu l’aura établi ? 24 Mais des navires viendront de Kittim, Ils humilieront l’Assyrien, ils humilieront l’Hébreu; Et lui aussi sera détruit.
25 Balaam se leva, partit, et retourna chez lui. Balaq s’en alla aussi de son côté.»
Nombres 25.1-9
«1 Israël demeurait à Sittim; et le peuple commença à se livrer à la débauche avec les filles de Moab. 2 Elles invitèrent le peuple aux sacrifices de leurs dieux; et le peuple mangea, et se prosterna devant leurs dieux. 3 Israël s’attacha à Baal-Peor, et la colère de l’Eternel s’enflamma contre Israël. 4 L’Eternel dit à Moïse : Assemble tous les chefs du peuple, et fais pendre les coupables devant l’Eternel en face du soleil, afin que la colère ardente de l’Eternel se détourne d’Israël. 5 Moïse dit aux juges d’Israël : Que chacun de vous tue ceux de ses gens qui se sont attachés à Baal-Peor.
6 Et voici, un homme des enfants d’Israël vint et amena vers ses frères une Madianite, sous les yeux de Moïse et sous les yeux de toute l’assemblée des enfants d’Israël, tandis qu’ils pleuraient à l’entrée de la tente d’assignation. 7 A cette vue, Phinées, fils d’Eléazar, fils du sacrificateur Aaron, se leva du milieu de l’assemblée, et prit une lance, dans sa main. 8 Il suivit l’homme d’Israël dans sa tente, et il les perça tous les deux, l’homme d’Israël, puis la femme, par le bas-ventre. Et la plaie s’arrêta parmi les enfants d’Israël. 9 Il y en eut vingt-quatre mille qui moururent de la plaie.»
Michée 5:6-14
«6 Ils feront avec l’épée leur pâture du pays d’Assyrie Et du pays de Nimrod au dedans de ses portes. Il nous délivrera ainsi de l’Assyrien, Lorsqu’il viendra dans notre pays, Et qu’il pénétrera sur notre territoire. 7 Le reste de Jacob sera au milieu des peuples nombreux Comme une rosée qui vient de l’Eternel, Comme des gouttes d’eau sur l’herbe : Elles ne comptent pas sur l’homme, Elles ne dépendent pas des enfants des hommes.
8 Le reste de Jacob sera parmi les nations, Au milieu des peuples nombreux, Comme un lion parmi les bêtes de la forêt, Comme un lionceau parmi les troupeaux de brebis : Lorsqu’il passe, il foule et déchire, Et personne ne délivre. 9 Que ta main se lève sur tes adversaires, Et que tous tes ennemis soient exterminés ! 10 En ce jour-là, dit l’Eternel, J’exterminerai du milieu de toi tes chevaux, Et je détruirai tes chars; 11 J’exterminerai les villes de ton pays, Et je renverserai toutes tes forteresses; 12 J’exterminerai de ta main les enchantements, Et tu n’auras plus de magiciens; 13 J’exterminerai du milieu de toi tes idoles et tes statues, Et tu ne te prosterneras plus devant l’ouvrage de tes mains; 14 J’exterminerai du milieu de toi tes idoles d’Astarté, et je détruirai tes villes.»
Michée 6:1-8
«1 Ecoutez donc ce que dit l’Eternel : Lève-toi, plaide devant les montagnes, Et que les collines entendent ta voix !...
2 Ecoutez, montagnes, le procès de l’Eternel, Et vous, Solides fondements de la terre ! Car l’Eternel a un procès avec son peuple, Il veut plaider avec Israël.- 3 Mon peuple, que t’ai-je fait ? En quoi t’ai-je fatigué ? Réponds-moi ! 4 Car je t’ai fait monter du pays d’Égypte, Je t’ai délivré de la maison de servitude, Et j’ai envoyé devant toi Moïse, Aaron et Marie. 5 Mon peuple, rappelle-toi ce que projetait Balaq, Roi de Moab, Et ce que lui répondit Balaam, fils de Beor, De Sittim à Guilgal, Afin que tu reconnaisses les bienfaits de l’Eternel.
6 Avec quoi me présenterai-je devant l’Eternel, Pour m’humilier devant le Dieu Très-Haut ? Me présenterai-je avec des holocaustes, Avec des veaux d’un an ? 7 L’Eternel agréera-t-il des milliers de béliers, Des myriades de torrents d’huile ? Donnerai-je pour mes transgressions mon premier-né, Pour le péché de mon âme le fruit de mes entrailles ?-
8 On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien; Et ce que l’Eternel demande de toi, C’est que tu pratiques la justice, Que tu aimes la miséricorde, Et que tu marches humblement avec ton Dieu.»
Michée 7.16-20
«16 Les nations le verront, et seront confuses, Avec toute leur puissance; Elles mettront la main sur la bouche, Leurs oreilles seront assourdies. 17 Elles lécheront la poussière, comme le serpent, Comme les reptiles de la terre; Elles seront saisies de frayeur hors de leurs forteresses; Elles trembleront devant l’Eternel, notre Dieu, Elles te craindront.
18 Quel Dieu est semblable à toi, Qui pardonnes l’iniquité, qui oublies les péchés Du reste de ton héritage ? Il ne garde pas sa colère à toujours, Car il prend plaisir à la miséricorde. 19 Il aura encore compassion de nous, Il mettra sous ses pieds nos iniquités; Tu jetteras au fond de la mer tous leurs péchés.
20 Tu témoigneras de la fidélité à Jacob, De la bonté à Abraham, Comme tu l’as juré à nos pères aux jours d’autrefois.»
Psaume 83
«1 Cantique. Psaume d’Asaph.
2 O Dieu, ne reste pas dans le silence ! Ne te tais pas, et ne te repose pas, ô Dieu ! 3 Car voici, tes ennemis s’agitent, Ceux qui te haïssent lèvent la tête. 4 Ils forment contre ton peuple des projets pleins de ruse, Et ils délibèrent contre ceux que tu protèges. 5 Venez, disent-ils, exterminons-les du milieu des nations, Et qu’on ne se souvienne plus du nom d’Israël ! 6 Ils se concertent tous d’un même coeur, Ils font une alliance contre toi; 7 Les tentes d’Edom et les Ismaélites, Moab et les Hagaréniens, 8 Guebal, Ammon, Amalek, Les Philistins avec les habitants de Tyr; 9 L’Assyrie aussi se joint à eux, Elle prête son bras aux enfants de Lot. Pause.
10 Traite-les comme Madian, Comme Sisera, comme Jabin au torrent de Kison ! 11 Ils ont été détruits à En-Dor, Ils sont devenus du fumier pour la terre. 12 Traite leurs chefs comme Oreb et Zeeb, Et tous leurs princes comme Zébach et Tsalmunna ! 13 Car ils disent : Emparons-nous Des demeures de Dieu !
14 Mon Dieu ! rends-les semblables au tourbillon, Au chaume qu’emporte le vent, 15 Au feu qui brûle la forêt, A la flamme qui embrase les montagnes ! 16 Poursuis-les ainsi de ta tempête, Et fais-les trembler par ton ouragan ! 17 Couvre leur face d’ignominie, Afin qu’ils cherchent ton nom, ô Eternel ! 18 Qu’ils soient confus et épouvantés pour toujours, Qu’ils soient honteux et qu’ils périssent ! 19 Qu’ils sachent que toi seul, dont le nom est l’Eternel, Tu es le Très-Haut sur toute la terre !»