38 Qora'h קֹרַח (Koré)
Le point
La parasha de cette semaine est l’histoire d’un conflit de famille. Qorah et les deux frères Moïse et Aaron sont cousins. Ils descendent tous les 3 de Lévi. Moïse, Aaron et Myriam sont les 3 enfants de Jokebed et d’Amram tandis que Qorah est le fils de Jitshar. Nous lisons dans Nombres 26:58 Voici les familles de Lévi : la famille des Libnites, la famille des Hébronites, la famille des Machlites, la famille des Muschites, la famille des Korites. Kehath engendra Amram. 59 Le nom de la femme d’Amram était Jokébed, fille de Lévi, laquelle naquit à Lévi, en Egypte; elle enfanta à Amram : Aaron, Moïse, et Marie, leur soeur. Nous lisons aussi dans Exode 6: 21 Fils de Jitsehar : Koré, Népheg et Zicri.-
et aussi plus loin 24 Fils de Koré : Assir, Elkana et Abiasaph. Ce sont là les familles des Korites. Avant d’aller plus loin, il faudra se souvenir pour plus tard que ces 3 derniers fils de Koré selon Nombres 26:11 ne périront pas avec tout le reste de la famille. On les retrouvera plus tard lors d’écrits de Psaumes 48:1 «Cantique. Psaume des fils de Koré…»
C’est important de le signaler que les enfants ne paient pas pour leurs parents et que Dieu a toujours quelque chose en réserve pour eux, quelle que soit la gravité des actions passées des pères.
Kora’h ou Qora’h קֹרַח signifie «calvitie, glace, grêle, ou gel». C’est un Lévite de la lignée de Kehath, auquel s’allient Dathan et Abiram, princes de la tribu de Ruben. Il mène une rébellion contre l’autorité de Moïse et d’Aaron, arguant que tout le peuple étant saint, l’autorité ne pourrait demeurer en les mains de ces deux frères. Moïse s’en remet au jugement divin : que chacun, Aaron et Kora’h apportent un sacrifice d’encens, afin de déterminer laquelle sera agréée. Jugement apparemment incompréhensible, Qora’h et ses gens finissent par être engloutis par la terre, et une peste frappe le peuple, que seule l’offrande expiatoire d’encens d’Aaron permet d’apaiser. La préséance liturgique d’Aaron est encore confirmée par le fait que seul son bâton fleurit, au milieu de celui de chacun des princes des tribus. Enfin la fin de la parasha réitère les fonctions sacerdotales et l’interdit fait aux non-Cohanim d’officier au sanctuaire.
La parasha Qorah est donc l’histoire dramatique d’un conflit de famille. Mais il ne s’agit pas du seul conflit familial de la Bible. C’est d’ailleurs un Leitmotiv, un thème récurrent que nous retrouvons tout au long de la Bible.
Dans le livre de la Genèse déjà, la jalousie et les luttes de pouvoir ont déjà commencé avec Caïn et Abel, le tout premier conflit familial qui, faut-il le préciser, présente des similitudes
intéressantes avec celui de Qorah. Les deux conflits apparaissent lors d’offrandes faites à l’Eternel et dont l’une sera agréée et l’autre refusée. Les deux conflits se terminent par la mort.
La terre engloutit
Le rapprochement entre ces deux morts se voient au niveau de ce que vit la terre par rapport au sang versé, un anthropomorphisme étonnant.
Dans les deux cas, la terre va ouvrir sa bouche : soit pour pour engloutir Qorah et une partie de sa famille soit pour engloutir le sang versé d’Abel.
Précisons d’emblée qu’il y a deux mots qui définissent la «terre» dans la Bible et qu’il ne s’agit pas ici dans le contexte qui nous occupe de la terre eretz mais bien de la terre adamah : la terre «eretz» a un but, un objectif différent qui est d’accueillir, de produire, de donner naissance. Cette terre là est un réceptacle. Cette terre Eretz est liée directement à Israël, au peuple, au pays et au Messie.
Eretz est la terre juive. Adamah est la terre universelle. Cette terre Adamah tire son origine hébraïque du sang «dam» : la terre 127 adamah אֲדָמָה vient de 119 adam אָדֵם rouge, vermeil ; (10 occurences), être de couleur rouge, couleur voyante et vive, comme les péchés.
Et ce nom de adam vient de 1818 dam דָּם qui lui, vient de 1826 (comparer 119) sang, meurtre, mort, sanguinaire, ensanglanté, carnage, mortalité, vigne ; (361 occurence). Ce sang est lié aussi au verbe אדם, être rouge, au sang répandu, au meurtre, au crime d’homicide et enfin à la vigne. La racine principale est un verbe : damam 1826 דָּמַם arrêter, détruire, anéantir, se taire, périr.
D’autres mots viennent de là aussi comme : silence, muet, mort, repos, silencieux, relâche, à l’écart, confier, tranquille.
La terre Eretz Israël apporte la Vie, et la terre adamah, nettoie, purifie le péché, venge le sang. Ce sang a d’ailleurs un cri, une voix. Ce sang versé sera vengé par la terre adamah. La terre Eretz ne venge pas : elle ne fait que recueillir, accueillir, donner la vie comme donne la vie, une femme, une épouse.
י וַיֹּאמֶר, מֶה עָשִׂיתָ; קוֹל דְּמֵי אָחִיךָ, צֹעֲקִים אֵלַי מִן-הָאֲדָמָה | vayomer, meh asiyta? kol debei ahiykha, tsoaqiym elai min haadamah | «Et Dieu dit : Qu’as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu’à moi.» (Genèse 4: 10) |
יא וְעַתָּה, אָרוּר אָתָּה, מִן-הָאֲדָמָה אֲשֶׁר פָּצְתָה אֶת-פִּיהָ, לָקַחַת אֶת-דְּמֵי אָחִיךָ מִיָּדֶךָ | veattah arour attah, min-haadamah asher patsetah et-piyah laqahat et debei ahiykha miadekha | 11 Maintenant, tu seras maudit de la terre qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère |
La «bouche de la terre» aurait existé d’avant la création
La tradition orale définit la «bouche de la terre» comme étant l’une des entités existantes avant même la création du monde. C’est un événement surnaturel assez exceptionnel pour qu’il précède la création du monde et sorte du cadre du naturel.
Lorsque la terre ouvrit sa bouche, Qorah fut englouti par un phénomène surnaturel, et pas juste par un tremblement de terre.
Plusieurs références nous sont données sur cette entité spirituelle surnaturelle et celle qui nous intéresse particulièrement c’est celle où le dragon sera lui-même englouti. Il est évident que pour engloutir Satan, un être spirituel, un ange créé par Yeshoua, un être qui s’est rebellé et dont la condamnation est écrite, il faudra plus qu’une simple terre physique :
Apocalypse 12:16 «Et la terre secourut la femme, et la terre ouvrit sa bouche et engloutit le fleuve que le dragon avait lancé de sa bouche.»
On peut entrevoir ici que c’est la terre «adamah» qui viendra secourir la femme, c’est-à-dire la terre d’Israël «Eretz».
Il semblerait que ce soit la seule et unique fois dans toute la bible où les deux «terres» se rencontrent !
On connaît évidemment la différence entre ces deux personnages Qorah et Abel. Mais on voit aussi dans le nom de ces deux personnages, que Qorah est quelqu’un de glacial, froid et dur tandis que Abel était bienveillant. Le nom de Qorah signifie 7140 qerah ou qorah קֶרַח ou קֹרַח un nom masculin : froid, glaçon, glace, cristal tandis que le nom de abel signifie 1893 Hebel הֶבֶל « souffle, vapeur, buée ». Les deux personnages présentent ici deux états : l’état de l’eau, l’un sous forme gazeuse et l’autre sous forme solide. La forme gazeuse nous parle d’abord de l’humilité de l’être humain qui accepte sa condition de nuée, de vapeur qui passe. C’est aussi le monde de l’eau devenu air, le monde spirituel.
Au contraire, pour Qorah, son nom présente un état solide de l’eau devenue dure, un état donc qui la rend inutilisable.
Le cœur humain
Ces deux états de l’eau nous parlent de la disposition de notre cœur face à l’Eternel. Hebel (Abel) a obéit sans poser de questions et sans aller plus loin que ce qu’on lui avait demandé, que ce que Dieu avait ordonné à ses parents. Il aurait très bien pu, lui aussi résister à cette pratique selon laquelle un ordre avait été donné de la part de Dieu au sujet du sang d’un animal qui devait être versé. Il aurait très bien pu s’opposer à ses parents à cause desquels ils ont été rejetés de la présence de Dieu. Il aurait très bien pu prendre les choses en mains et essayer de retrouver la relation perdue avec Dieu autrement que par du sang versé.
Peut-être comme son frère, il aurait très bien pu aller montrer à Dieu le résultat de son travail et de ses productions. Il aurait pu démontrer à Dieu que finalement, malgré la malédiction, il était fier de montrer qu’il a réussi à force de travail et de dur labeur, à produire de quoi s’alimenter.
Hebel avait compris que le but du sacrifice était pour le pardon des péchés. Caïn semblait y être opposé. Caïn était sur une autre planète.
De nos jours
L’histoire de la rébellion de Koré, Dathan et Abiram est un grand classique des rébellions à l’autorité qui nous interpelle souvent dans la qehilah (l’église) de toutes les époques, dans l’église universelle. Les divisions viennent de là. Lorsque dans une assemblée, la plupart des croyants ont reçu l’Esprit Saint, ses dons et son appel, en cas de division, la première réaction logique que l’on entendra, sera « nous avons reçu le Saint Esprit et les dons, nous avons reçu la révélation autant que le pasteur, sinon, à quoi servons-nous ? ».
Lorsque le don du Saint-Esprit est venu sur les apôtres et sur les disciples, on a vu apparaître en même temps certaines personnes marquées par l’orgueil spirituel et le manque d’amour et de sagesse.
Dans l’église primitive, sont apparus :
- des menteurs : Actes 5:3 «Pierre lui dit : Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton coeur, au point que tu mentes au Saint-Esprit, et que tu aies retenu une partie du prix du champ ?
- des opposants au Saint-Esprit : Actes 7:51 «Hommes au cou raide, incirconcis de cœur et d’oreilles ! vous vous opposez toujours au Saint-Esprit. Ce que vos pères ont été, vous l’êtes aussi.»
- des escrocs : 18 Lorsque Simon vit que le Saint-Esprit était donné par l’imposition des mains des apôtres, il leur offrit de l’argent, 19 en disant : Accordez-moi aussi ce pouvoir, afin que celui à qui j’imposerai les mains reçoive le Saint-Esprit. 20 Mais Pierre lui dit : Que ton argent périsse avec toi, puisque tu as cru que le don de Dieu s’acquérait à prix d’argent ! 21 Il n’y a pour toi ni part ni lot dans cette affaire, car ton coeur n’est pas droit devant Dieu. 22 Repens-toi donc de ta méchanceté, et prie le Seigneur pour que la pensée de ton coeur te soit pardonnée, s’il est possible; 23 car je vois que tu es dans un fiel amer et dans les liens de l’iniquité. 24 Simon répondit : Priez vous-mêmes le Seigneur pour moi, afin qu’il ne m’arrive rien de ce que vous avez dit.
- des rétrogrades : Hébreux 6: 4 «Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part au Saint-Esprit, 5 qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à venir, 6 et qui sont tombés, soient encore renouvelés et amenés à la repentance, puisqu’ils crucifient pour leur part le Fils de Dieu et l’exposent à l’ignominie.»
Qui est responsable ?
Un pasteur ne doit pas négliger les dons dans l’assemblée dont il est le responsable et même c’est de son devoir d’encourager l’esprit prophétique avec les dons spirituels. De même les fidèles de l’assemblée ont comme devoir le respect du responsable placé là par Dieu. Hébreux 13:17 «Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre compte; qu’il en soit ainsi, afin qu’ils le fassent avec joie, et non en gémissant, ce qui ne vous serait d’aucun avantage.»
Moïse, lui aussi, a passé 40 ans à gémir, non à cause de l’appel de Dieu mais à cause du peuple rebelle qu’il a du tirer parfois même comme un boulet.
Autant un responsable spirituel qui manque de discernement et de sagesse tue la prophétie et la famille que la rébellion elle-même.
Dans certains cas, c’est parfois impossible de discerner le vrai du faux. On peut dire que sans l’intervention de Dieu en personne, nul ne saura jamais si tel problème vient du responsable qui aurait abusé de son rang, ou si des fidèles ont aussi abusé de leurs dons spirituels. Il est vrai que la Bible donne autorité à tout homme né de nouveau devenu un nouvel homme spirituel dont l’une des capacités est de pouvoir juger des choses.
Mais cette autorité le concerne d’abord lui personnellement contre sa propre chair et contre son propre péché et nullement contre d’autres frères dans l’assemblée.
L’un des problèmes récurrents dans les églises est le manque de discernement, de sagesse et d’amour fraternel. Certaines habitudes pentecôtistes mettent parfois en avant les dons spirituels plus que la famille et la sagesse. On parle volontiers durant des heures sur les dons spirituels et on méprise sa propre famille. De nos jours, il y a des «Koré, Dathan et Abiram» qui n’ont pas encore compris que l’amour et le respect passe avant les dons. (1 Cor 13)
1 Corinthiens 1:10 «Je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Yeshoua HaMashiah, à tenir tous un même langage, et à ne point avoir de divisions parmi vous, mais à être parfaitement unis dans un même esprit et dans un même sentiment.»
L’Esprit étant le même pour tous, la seule façon de discerner les choses et de voir le vrai du faux, est la Foi et surtout l’Amour. Malgré les lacunes de Moïse c’est quand même par un appel qu’il a été mis en place pour diriger ce nombreux peuple.
Cette relation entre l’histoire de Koré et l’église mérite tout de même plus d’explications.
L’étude détaillée de cette rébellion va nous ouvrir les yeux sur certains aspects assez méconnus de l’histoire du peuple dans le désert. Enfin, avant de rentrer dans le vif du sujet, sachons que même si ce fut une hécatombe dans la famille, les fils de Koré semblent avoir été une chance donnée par Dieu pour restaurer ce qui pouvait l’être. (Nombre 26:11)
Nombres 16:1-50 (LSG)
Nombres 16:1-35, 17:15 (SEFARIM)
א וַיִּקַּח קֹרַח, בֶּן-יִצְהָר בֶּן-קְהָת בֶּן-לֵוִי; וְדָתָן וַאֲבִירָם בְּנֵי אֱלִיאָב, וְאוֹן בֶּן-פֶּלֶת--בְּנֵי רְאוּבֵן | vayiqah qorah ben-Iitsar, ben qehat ben levi; vedadan vaaviyram bné eliyav, veon ben pelet--bné reouven | «1 Koré, fils de Jitsehar, fils de Kehath, fils de Lévi, se révolta avec Dathan et Abiram, fils d’Eliab, et On, fils de Péleth, tous trois fils de Ruben. |
ב וַיָּקֻמוּ לִפְנֵי מֹשֶׁה, וַאֲנָשִׁים מִבְּנֵי-יִשְׂרָאֵל חֲמִשִּׁים וּמָאתָיִם, נְשִׂיאֵי עֵדָה קְרִאֵי מוֹעֵד אַנְשֵׁי-שֵׁם | vayaqoumou liphné mosheh, vaanashiym mibbné-israel hamishiym oumataïm, nesiyé edah qrié moed, anshé-shem | 2 Ils se soulevèrent contre Moïse, avec deux cent cinquante hommes des enfants d’Israël, des principaux de l’assemblée, de ceux que l’on convoquait à l’assemblée, et qui étaient des gens de renom. |
ג וַיִּקָּהֲלוּ עַל-מֹשֶׁה וְעַל-אַהֲרֹן, וַיֹּאמְרוּ אֲלֵהֶם רַב-לָכֶם--כִּי כָל-הָעֵדָה כֻּלָּם קְדֹשִׁים, וּבְתוֹכָם יְהוָה; וּמַדּוּעַ תִּתְנַשְּׂאוּ, עַל-קְהַל יְהוָה | vayiqqahalou al-mosheh veal-aharon, vaymerou alehem rav-lakhem ki khal-haedah koulam qedoshim, ouvetokham Adonaï ; oumaddoua titenasseou, al-qehal Adonaï | 3 Ils s’assemblèrent contre Moïse et Aaron, et leur dirent : C’en est assez ! car toute l’assemblée, tous sont saints, et l’Eternel est au milieu d’eux. Pourquoi vous élevez-vous au-dessus de l’assemblée de l’Eternel ? |
Il y avait plusieurs Koré dans le peuple hébreu : Koré se dit 7141 Qorah קֹרַח un nom ou un prénom masculin : « chauve ». Il était un Lévite de la famille de Kehath.
Il y avait aussi Koré le troisième fils d’Esaü, qui fonda une tribu en Édom, puis il y eut Koré le fils d’Eliphaz et enfin =Koré, un des « fils » d’Hébron.
Ce nom vient de 7139 une racine primaire un verbe (37 occurrences) qarah קָרַח : se raser, être chauve, faire (une place chauve) ; (5 occurrences).
De manière étonnante, cette racine a donné un autre nom 7140 qerah ou qorah קֶרַח ou קֹרַח un nom masculin : froid, glaçon, glace, cristal ; (7 occurrences), gelée, cristal de glace, gelée (de la nuit). Ainsi Koré peut signifie un homme froid, glacial, dur de cœur.
Pourtant Koré, malgré son nom «glacial» était dès sa naissance, prédestiné à servir l’Eternel selon le nom de son père qui était fondé sur l’huile du Saint-Esprit, l’huile de la guérison Yitshar 3323/3324 yitshar יִצְהָר vient de 6671 n m - huile 22, oint 1 ; (23 occurrences), huile fraîche, huile brillante (pure).
3324 Yitshar יִצְהָר même mot que 3323 n pr m (9 occurences) : « huile pure » fils de Kehath, petit-fils de Lévi, oncle de Moïse et Aaron, et père de Koré ; fondateur des Jitseharites.
Koré, qui n’a certes pas été intéressé de suivre les voies prophétiques indiquées par le nom de son père, se soulève contre Moïse avec trois fils de la tribu de Ruben : Dathan et Abiram, fils d’Eliab, et On, fils de Péleth. Quelqu’un qui est orgueilleux va toujours trouver toutes sortes d’excuses pour se justifier devant sa conscience et devant son appel.
Dathan pour sa part, avait lui aussi un nom prophétique 1885 דָּתָן « appartenant à une fontaine » signifie aussi «deux puits» : 1886 Dothan ou Dothayin en Araméen duel דֹּתָן ou דֹּתַיִן un nom ou un prénom locatif (de lieu) Gn 37.17 (3 occurences) : Dothan = « deux puits », un lieu au nord d’Israël, à 15 km au nord de Samarie, résidence d’Élisée.
En ce qui concerne On, fils de Péleth, c’est la seule fois où il apparaît dans toute la Bible, suggérant ainsi qu’il se soit retiré du groupe des rebelles.
La jalousie et l’envie : «Qorah prit» - Mais que prit au juste Qorah?
Dans ce texte de Nombres 16:1, ce qui est surprenant, c’est que le verbe utilisé ici laqah ne signifie pas «Et Koré se révolta» mais plutôt «Et Koré prit... » : vayiqah qorah וַיִּקַּח קֹרַח
Que prit au juste Qorah? Pour certains il «se prit» de jalousie, pour d’autres, il se «prit» à changer d’orientation, il Moïse «prit à partie», il «prit le pouvoir».
Le verbe qui est traduit par «se révolta» est 3947 laqah לָקַח יָקַח une racine primaire qui signifie : prendre, recevoir, emmener, enlever, apporter, accepter, porter, sortir, donner ; (965 occurrences), saisir, acquérir, acheter, apporter, épouser, prendre épouse, emmener au loin.
Le verbe est donné à la forme Qal :
1. prendre, prendre en main.
2. prendre et emmener.
3. se saisir de.
4. se procurer, obtenir, prendre possession de, choisir, prendre en mariage, recevoir, accepter.
5. apporter.
6. emmener, conduire.
7. capturer, saisir.
Qorah a «pris» : il a captivé l’attention de ses auditeurs, Qorah a trouvé toutes sortes de moyens pour captiver l’attention des auditeurs.
Il faut noter les nombreuses fois où l’on voit dans cette parasha le verbe laqah qui est utilisé, ex. «Prenez les encensoirs», lorsque Dieu a «pris» les lévites à son service.
La démagogie de Qorah
Une époque de souffrances et de privations entraîne infailliblement une sélection qui sépare l’élite de la collectivité, celle-ci ne formant qu’un troupeau aveugle et sourd qui obéit aveuglément à des ordres d’où qu’ils viennent. Au départ, le raisonnement de Qorah semble fondé sur des exigences assez normales : rien n’est plus logique que de permettre au peuple de prendre part à l’activité publique et d’empêcher les chefs de devenir des tyrans.
Mais le texte démontre la mauvaise foi et le mensonge fallacieux et séducteur de Qorah qui demande Pourquoi vous élevez-vous au-dessus de l’assemblée de l’Eternel... car toute l’assemblée, tous sont saints, et l’Eternel est au milieu d’eux.
N’importe qui se laisserait très volontiers séduire par de tels propos mensongers. Même le doute serait balayé aussi vite devant une telle démagogie : il s’agissait en fait de flatter les instincts primitifs de la masse et de cacher, sous des prétextes fallacieux, les véritables motifs de toute l’entreprise : la jalousie et l’envie.
Qorah est un proche parent de Moïse et de Aaron, et il croit de ce fait avoir droit à des prérogatives semblables à celles de ses deux frères. En fait il met en doute la mission même de Moïse. Pour lui, il n’y a jamais eu de mission et Moïse a pris le pouvoir. Toute cette révolte dépasse le cadre d’un simple incident politique, religieux ou même spirituel. Et c’est aussi la raison pour laquelle l’intervention divine est exceptionnellement sévère.
Le dictionnaire donne une bonne définition de ce qu’était Qorah : un démagogue.
La démagogie (du grec demos, « le peuple », et ago « conduire ») est une notion politique et rhétorique désignant l’état politique dans lequel les dirigeants mènent le peuple en le manipulant pour s’attirer ses faveurs, notamment en utilisant un discours flatteur ou appelant aux passions.
Le discours du démagogue sort du champ du rationnel pour s’adresser aux pulsions, aux frustrations du peuple, à ses craintes. En outre, il recourt à la satisfaction immédiate (formellement) des attentes, ou des souhaits les plus flagrants du public ciblé, sans recherche de l’intérêt général mais dans le but de s’attirer personnellement la sympathie, et de gagner des soutiens.
L’argumentation démagogique doit être simple, voire simpliste, afin de pouvoir être comprise et reprise par le public auquel elle est adressée. Elle fait fréquemment appel à la facilité voire à la paresse intellectuelle en proposant des analyses et des solutions qui semblent évidentes, sans une dose (nécessaire, et suffisante) d’imagination.
Au xxie siècle, le terme « démagogie » est perçu avec une connotation péjorative, alors que l’étymologie du mot grec traduit plutôt le terme comme « celui qui éduque, qui conduit le peuple ».
Le philosophe Aristote considérait que la démocratie, pour autant que s’y exerçait l’influence des démagogues, était la déviation de ce qu’il appelait le « gouvernement constitutionnel ». Celui qui manipule les masses ou certains groupes, en effet, est en mesure d’user du pouvoir en vue de son propre intérêt, au lieu de viser le bien commun. Or, c’est là la marque des constitutions « déviées », par opposition aux constitutions « droites ».
Souvent confondue avec le terme « populisme », qui désigne également une posture surplombante sans état d’âme, la démagogie se différencie de celui-ci dans la mesure où elle renvoie à l’idée de dire au peuple ce qu’il veut entendre, alors que le populisme renvoie à l’idée de faire ce que l’opinion publique souhaite en critiquant les élites, au lieu d’établir une force de proposition conséquente.
Démagogue : qui tente de conduire le peuple, qui le manipule par des promesses, voire par des prédictions à caractère prophétique, élimées (autant que possible ; afin de faciliter un certain prosélytisme).
L’origine de l’émeute
L’émeute rebelle a au départ une origine bien claire et bien connue de sorte qu’une majorité comprend. Rien, dans le contexte de la sortie d’Egypte, n’est fait pour redorer le blason de Moïse et Aaron aux yeux du peuple, depuis les jours qui ont précédé la sortie d’Egypte jusqu’au moment de la révolte de Koré. Dans la loi orale, on cite de très nombreux exemples dans lesquels Moïse est accusé par Koré, p.ex. ceux d’obliger le peuple, même les pauvres veuves qui doivent subvenir à leurs orphelins, de céder la dîme de leurs biens, de leurs semences et des animaux pour les sacrifices, de ne pas pouvoir semer différentes semences en même temps, de devoir offrir les premiers nés de leurs brebis pour les Cohen, le résultat des productions pour les Cohen, etc.
D’ailleurs certaines de ces origines remontent assez loin. Les trois chefs Qorah, Dathan et Abiram sont originaires des tribus de Lévi et de Ruben. Ces deux tribus avaient toujours revendiqué la direction du peuple : Ruben à cause de son droit d’ainesse, Lévi en raison de son rôle de tribu sacerdotale. Or, ce n’est ni à l’une ni à l’autre que Dieu a effectivement décerné ce privilège : cette décision, dont déjà Jacob dévoila la raison, ne peut manquer de laisser une certaine amertume, surtout dans l’âme d’individus ambitieux.
Qorah jalouse son cousin Aaron qui avait pris le poste de souverain sacrificateur, et son autre cousin, Elitsaphan fils d’Ouzziël, à qui avait été offerte l’administration de sa tribu familiale, celle des bné qehat.
Elitsour, chef de la tribu de Ruben, avec la majorité des dirigeants de sanhédrin, et Dathan et Abiram étaient tous mécontents de l’attribution des prérogatives de premiers nés aux lévites. Et ces prérogatives leur avaient été enlevées deux fois de suite, des membres de la tribu de Ruben s’irritant de voir celle-ci privée de son droit d’aînesse au profit de Joseph : ils soupçonnaient Josué, le serviteur de Moïse (tribu d’Ephraïm), d’avoir manigancé, grâce à ses relations personnelles, l’avantage accordé à sa tribu sur toutes les autres.
Les textes historiques talmudiques de Sanhédrin 110 a nous racontent que la révolte de Qorah reposait en partie sur un arrière plan financier: la fortune énorme dont disposait cet homme avait été acquise grâce aux trésors que Joseph avait accumulés pendant les années d’abondance et confiés au pharaon.
En ce qui concerne Dathan et Abiram, ils étaient antagonistes de Moïse depuis toujours.
Le seul qui a compris plus tard son erreur et la gravité de ses conséquences était On, fils de Peleth.
Deux cent cinquante trois
Parmi les rebelles se trouvaient des représentants de toutes les tribus, sauf celle de Lévi, Qorah mis à part. Chaque tribu était représentée par vingt-trois (23) hommes, autant qu’il en fallait pour former un petit sanhédrin. Le groupe de Qorah se composait donc de deux-cent cinquante trois hommes (253), dont ne sont nommés ici que les trois meneurs, Dathan, Abiram et On (Imré Noam).
La Mort donne la Vie
L’Eternel n’est jamais en reste pour les morts. Il a compté et dénombré les premiers nés d’Israël pour établir le nombre de lévites. L’évangile relate 153 poissons. Pour les 253 victimes symboliques du carnage de la rébellion de Qorah, Dieu prévoit 153 personnes rescapés du salut par grâce, c’est ce que représentent ces poissons sortis du filet de la pêche miraculeuse :
Jean 21 : 11 «Simon Pierre monta dans la barque, et tira à terre le filet plein de cent cinquante-trois grands poissons; et quoiqu’il y en eût tant, le filet ne se rompit point.»
Une assemblée «au-dessus» de l’assemblée
Lorsque les rebelles s’assemblèrent contre Moïse et Aaron, le verbe utilisé est celui qui convient pour assembler une Qehilah : «3 Ils s’assemblèrent contre Moïse et Aaron» vayiqqahalou al-mosheh veal-aharon ce qui veut dire que la révolte avait comme structure une assemblée sur base du Nom de l’Eternel : 6950 qahal קָהַל assembler, s’assembler, rassembler, assemblée, convoquer, se réunir, se former, se soulever, s’attrouper, tribunal ; (39 occurences), recueillir, réunir ; (Nifal) assembler, rassembler pour des raisons religieuses ou politiques. Il s’agissait d’une assemblée d’ivraies et non de blés. La manipulation des foules par Qorah était totale. Le rassemblement «al mosheh veal aharon», «au-dessus de Moïse et de aharon» équivaut à la même terminologie que l’on pourrait utiliser pour chasser des esprits chez quelqu’un. C’est du moins ce qu’avait fait Joseph pour faire sortir quelque chose ou quelqu’un de dessus de sa tête ; «au-dessus» de ses frères pour les «délivrer». On peut le voir dans la parasha Vayigash à la page 12 à 14.
Il s’agit donc ici d’une assemblée au-dessus de l’assemblée.
Pourquoi ? Pour quelle «raison», vous élevez-vous?
La question וּמַדּוּעַ תִּתְנַשְּׂאוּ, עַל-קְהַל יְהוָה «oumaddoua titenasseou, al-qehal Adonaï» «pourquoi vous élevez-vous au-dessus de l’Assemblée de l’Eternel» révèle le contenu et l’état du coeur de Qorah. Comment?
L’adverbe «pourquoi» 4069 se dit maddoua מַדּוּעַ ou מַדֻּעַ ce mot se retrouve 6 fois (6 occurrences). Il est composé de 2 mots : mah 4100 מָה et yada de 3045 יָדַע et signifie, pour quelle cause ? pour quelle raison ?
La raison ici c’est du «savoir» : 3045 yada יָדַע - דָּעָה est une racine primaire du verbe : savoir, connaître, reconnaître, apprendre, connaissance, soin, choisir, s’apercevoir, ignorer, voir, habile, trouver, comprendre, être certain, découvrir : on ne trouve aucune place ici ni à la volonté de Dieu ni au coeur : Qorah ne pose pas une question à laquelle Moïse aurait pu s’accrocher : le choix de Dieu ne rentre pas en ligne de compte dans la question de Qorah puisque c’est uniquement une question de «raison» et non de cœur. La question de Qorah est une question du type humaniste, politique. Cela se confirme encore par le nombre d’occurrences de ce mot מַדּוּעַ et par sa valeur numérique qui est de 6; le chiffre de l’homme.
La non réaction de Moïse : un combat entre la raison et la foi
Moïse ayant une relation avec Dieu de cœur à cœur, n’est pas capable de répondre suivant le raisonnement humain. C’est la raison pour laquelle dans sa réponse, il ne va pas dans son sens. De nombreux commentateurs citent l’exemple du veau d’or où Moïse fait des pieds et des mains pour supplier le pardon de Dieu pour le peuple. De même lors de la faute très grave des 10 explorateurs, Moïse intercède pour les coupables.
Par contre ici c’est différent. On va voir Moïse prévenir de l’engloutissement des rebelles dans l’abîme. La raison c’est que la rébellion ici n’est pas seulement un péché comme lors du veau d’or ou comme à d’autres fois où le peuple a peur et réagi sur base de ses peurs. Ici la chose est fondamentalement différente puisque Koré conteste l’autorité de Moïse, Qorah n’accepte pas la mission de Mosheh qui est d’être porteur de la Parole de Dieu.
Avec Qorah, tout se passe ici sur le niveau de la «raison» (savoir, connaissance, habileté, comprendre, etc.). Dans ce niveau, Moïse n’a aucune capacité de répondre puisque toujours suivant la raison et le «savoir», les arguments logiques de Koré sont inattaquables. Seul Dieu peut alors y répondre.
Lorsque nous avons reçu un appel ou une révélation de Dieu, nul n’est besoin que nous allions la faire valoir auprès de nos amis, famille ou même frères dans la foi. L’appel est personnel. Seuls l’intervention divine ou les fruits de notre ministère ont la capacité de convaincre. Ici, Moïse ne pouvait justifier d’aucun «fruit» si ce n’est les prodiges de Dieu. Et c’est ce qui va se passer.
En temps normal, Moïse se serait effondré et aurait demandé le pardon de Dieu pour son peuple afin que l’Eternel ne détruise pas les coupables. Ici, ce n’est pas le cas. Au contraire.
«4 Quand Moïse eut entendu cela, il tomba sur son visage. 5 Il parla à Koré et à toute sa troupe, en disant : Demain, l’Eternel fera connaître qui est à lui et qui est saint, et il le fera approcher de lui; il fera approcher de lui celui qu’il choisira. 6 Faites ceci. Prenez des brasiers, Koré et toute sa troupe. 7 Demain, mettez-y du feu, et posez-y du parfum devant l’Eternel; celui que l’Eternel choisira, c’est celui-là qui sera saint. C’en est assez, enfants de Lévi ! 8 Moïse dit à Koré : Ecoutez donc, enfants de Lévi : 9 Est-ce trop peu pour vous que le Dieu d’Israël vous ait choisis dans l’assemblée d’Israël, en vous faisant approcher de lui, afin que vous soyez employés au service du tabernacle de l’Eternel, et que vous vous présentiez devant l’assemblée pour la servir ? 10 Il vous a fait approcher de lui, toi, et tous tes frères, les enfants de Lévi, et vous voulez encore le sacerdoce ! 11 C’est à cause de cela que toi et toute ta troupe, vous vous assemblez contre l’Eternel ! car qui est Aaron, pour que vous murmuriez contre lui?»
Koré a dépassé toutes les limites. Dieu endurcirait-il son cœur comme avec Pharaon? Ce qu’on sait ici c’est que, toujours dans le domaine de la logique, Koré ne va pas obtempérer en acceptant de «monter». Par contre à la demande d’allumer des brasiers où seul le Souverain Sacrificateur avait l’autorisation de les allumer dans le tabernacle pour les sacrifices de parfums, là ils acceptent, peut-être pour se faire prévaloir aux yeux de tout le peuple qu’ils ont cette prérogative telle que l’ont les souverains sacrificateurs.
Dans le domaine de la «raison», ils n’avaient pas tort, par contre plus tard le peuple se révoltera de nouveau contre Moïse du fait que Moïse a proposé aux rebelles d’allumer des brasiers, sachant pertinemment ce que cela faisait partie des privilèges du tabernacle et de ceux qui y travaillaient. Tout le monde avait encore en mémoire la catastrophe de la mort de Nadav et Avihu qui avaient pris de leur propre chef, des brasiers et qui avaient été foudroyés. Le peuple accusera Moïse d’avoir le culot d’aller proposer la même chose à Koré, Dathan et Abiram.
«12 Moïse envoya appeler Dathan et Abiram, fils d’Eliab. Mais ils dirent : Nous ne monterons pas. 13 N’est-ce pas assez que tu nous aies fait sortir d’un pays où coulent le lait et le miel pour nous faire mourir au désert, sans que tu continues à dominer sur nous? 14 Et ce n’est pas dans un pays où coulent le lait et le miel que tu nous as menés, ce ne sont pas des champs et des vignes que tu nous as donnés en possession. Penses-tu crever les yeux de ces gens ? Nous ne monterons pas.
15 Moïse fut très irrité, et il dit à l’Eternel : N’aie point égard à leur offrande. Je ne leur ai pas même pris un âne, et je n’ai fait de mal à aucun d’eux.
16 Moïse dit à Koré : Toi et toute ta troupe, trouvez-vous demain devant l’Eternel, toi et eux, avec Aaron. 17 Prenez chacun votre brasier, mettez-y du parfum, et présentez devant l’Eternel chacun votre brasier : il y aura deux cent cinquante brasiers; toi et Aaron, vous prendrez aussi chacun votre brasier. 18 Ils prirent chacun leur brasier, y mirent du feu et y posèrent du parfum, et ils se tinrent à l’entrée de la tente d’assignation, avec Moïse et Aaron. 19 Et Koré convoqua toute l’assemblée contre Moïse et Aaron, à l’entrée de la tente d’assignation. Alors la gloire de l’Eternel apparut à toute l’assemblée.» (Nombres 16)
Se séparer du pécheur
Dieu indique l’importance de ne pas rester au milieu des pécheurs et pourquoi. Ne pas rester au milieu des rebelles signifie d’abord de ne pas «participer aux mauvaises œuvres » et a aussi comme conséquences de ne pas être touché par le jugement divin.
כ וַיְדַבֵּר יְהוָה, אֶל-מֹשֶׁה וְאֶל-אַהֲרֹן לֵאמֹר | vayedabber Adonaï el mosheh veel aharon lemor | «20 Et l’Eternel parla à Moïse et à Aaron, et dit : |
כא הִבָּדְלוּ, מִתּוֹךְ הָעֵדָה הַזֹּאת; וַאֲכַלֶּה אֹתָם, כְּרָגַע | hibbadlou mittokh haedah hazzot; vaakhalleh otam keraga | 21 Séparez-vous du milieu de cette assemblée, et je les consumerai en un seul instant. |
כב וַיִּפְּלוּ עַל-פְּנֵיהֶם, וַיֹּאמְרוּ, אֵל, אֱלֹהֵי הָרוּחֹת לְכָל-בָּשָׂר: הָאִישׁ אֶחָד יֶחֱטָא, וְעַל כָּל-הָעֵדָה תִּקְצֹף | vayppelou al-penehem, vayomrou, el, elohé harouhot lekhol-basar haiysh ehad yeheta veal kol-haedah tiqtsoph | 22 Ils tombèrent sur leur visage, et dirent : O Dieu, Dieu des esprits de toute chair ! un seul homme a péché, et tu t’irriterais contre toute l’assemblée ?» |
Lorsque Dieu dit «je les consumerai en un seul instant», l’Eternel semble rempli de lassitude et sa détermination est totale. Le Créateur étant un Dieu d’amour avec une patience et une miséricorde sans borgne, le fait d’être acculé à une telle extrémité dénote d’un péché contre le Saint-Esprit absolu et sans remède ni repentance possible.
Lorsque l’Eternel dit «Séparez-vous du milieu de cette assemblée» la situation coïncide avec celle que les hébreux ont connue lorsqu’ils ont du mettre du sang sur les linteaux et sur les montants de leur porte. Ils avaient du ainsi se séparer des égyptiens pour avoir la vie sauve. Cela signifie en fait que le sang qui les a sauvé de l’Égypte du péché, n’avait plus de puissance pour les protéger une deuxième fois contre le jugement. L’ange de la mort était la dixième plaie pour forcer la porte de sortie dont le but était la terre promise. La rébellion de Qorah, Dathan et Abiram était le péché le plus grave qui puisse exister ici.
Le verbe consumer 3615 kalah כָּלָה une racine primaire : achever, réduire, être épuisé, avoir fini, consumer, s’écouler, exterminer, laisser, languissant, faire cesser, faire éprouver, jusqu’à la fin, terminer, avoir résolu, anéantir, manquer, … ; (206 occurrences), accomplir, cesser, déterminer, finir, manquer, être complet, être accompli, être fini, être au bout, être dépensé.
a. (Qal) être complet, être à une fin, être complété, être terminé, être accompli, être déterminé, être dépensé, être utilisé, gaspiller, être épuisé, manquer, arriver à la fin, s’évanouir, périr, être détruit.
b. (Piel).
1. compléter, finir.
2. accomplir.
3. déterminer (en pensée).
4. faire cesser.
5. détruire, exterminer.
L’instant très bref est à mettre en relation avec la terre qui s’est crevassée se dit 7281 rega רֶגַע un clin d’œil, un très court espace de temps, instant, momentané, soudain, subitement, moment ; (22 occurrences) (pour un instant, d’un instant à l’autre, dans un instant). Ce mot vient de 7280 raga רָגַע une racine primaire : être tranquille, se crevasser, soulever, demeurer, établir, lieu de repos, arrêter, soudain ; (13 occurrences).
1. agir en un instant, remuer, déranger.
2. reposer ou se reposer, établir, tranquille, donner du repos.
3. durcir.
«23 L’Eternel parla à Moïse, et dit : 24 Parle à l’assemblée, et dis : Retirez-vous de toutes parts loin de la demeure de Koré, de Dathan et d’Abiram.»
«25 Moïse se leva, et alla vers Dathan et Abiram; et les anciens d’Israël le suivirent.
26 Il parla à l’assemblée, et dit : Eloignez-vous des tentes de ces méchants hommes, et ne touchez à rien de ce qui leur appartient, de peur que vous ne périssiez en même temps qu’ils seront punis pour tous leurs péchés.
S’éloigner des tentes
La tente était une habitation provisoire, un lieu de rencontre, pas seulement le lieu de la rencontre avec Dieu mais aussi toutes sortes de lieux pour les réunions entre familles, entre tribus, entre dignitaires, etc. Il n’y avait d’ailleurs aucun autre endroit pour se mettre à l’abri du soleil.
La tente porte différents noms dans le désert :
6898 qoubbah קֻבָּה Nb 25.8 grande tente voûtée, tente
7900 sokh שֹׂךְ Lam 2.6, baraque, pavillon
5521 soukkah סֻכָּה tabernacle, cabane, tente, repaire, abri, maison, fourré, abri caché, baraque
4908 mishkan מִשְׁכָּן tabernacle, sanctuaire, demeure, habitation, la destinée
168 ohel אֹהֶל tente du nomade, et symboliquement vie au désert, demeure, maison, habitation, tente de l’Éternel (le tabernacle), tente du témoignage, tente d’assignation, Temple de Jérusalem.
C’est cette dernière tente dont il fallait se tenir éloigné des tentes est à mettre en relation avec le caractère semi-sacré d’une tente puisqu’une tente, quelle qu’elle soit, doit rappeler à son habitant, non seulement son caractère éphémère, mais surtout sa ressemblance avec la tente de la rencontre «ohel moed». Dieu a voulu que les hébreux habitent dans des tentes aussi pour cette raison, afin qu’ils se souviennent nuit et jour qu’il existe au centre du camp une autre tente que la leur, celle où Dieu veut se rencontrer avec son peuple par l’intermédiaire du Souverain Sacrificateur. S’éloigner des tentes, cela peut aussi être par comparaison, s’éloigner de la tente d’assignation au lieu de s’en rapprocher.
On rencontre souvent le mot de «séparer», «éloigner» comme pour séparer le saint du profane, le divin de l’humain, le charnel du spirituel, et quoi de plus normal de de séparer les 6 jours de la semaine du jour de shabbat mis à part pour Dieu.
Mais ici c’est un autre mot qui est utilisé, il est plutôt question «d’ôter», de «cesser»; 5493 sour סוּר ou שׂוּר une racine primaire verbale que l’on trouve aussi dans Osée 9.12 : ôter, entrer, venir, mettre à part, se détourner, s’éloigner, être retiré, écarter, s’écarter, retourner, séparer, détacher, disparaître, cesser, … ; (301 occurrences). S’éloigner des tentes c’est aussi, partir, s’en aller. (Qal : se tourner de côté, se retourner, s’en aller, quitter le chemin, éviter, être déplacé, arriver à un but.
Le passage suivant est édifiant
Koré, une divinité à adorer
«27 Ils se retirèrent de toutes parts loin de la demeure de Koré, de Dathan et d’Abiram. Dathan et Abiram sortirent, et se tinrent à l’entrée de leurs tentes, avec leurs femmes, leurs fils et leurs petits-enfants.» (Nombres 16:27)
« loin de la demeure de Koré, de Dathan et d’Abiram »
L’hébreu révèle ici un secret : «la demeure de Koré, de Dathan et d’Abiram»
Il ne s’agit pas pour Koré, d’une «bayith בַּיִת», c’est-à-dire d’une maison, bergerie, palais.
Il ne s’agit pas non plus d’une «beon בְּעֹן» (maison d’habitation), ni une «naah נָאָה» (pâturage, maison d’habitation), ni une «soucca סֻכָּה» (cabane, tente, tabernacle), ni une «edah עֵדָה» (assemblée, troupe, maison), ni d’une «shebet שֵׁבֶט» (tribu, famille, maison...)».
Et il y a encore bien d’autres types différents de mots que la Bible aurait très bien pu utiliser pour identifier cette «demeure» de Koré. On aurait donc pu logiquement utiliser l’une de ces nombreuses significations pour nommer la demeure de Koré dans Nombres 16.27.
Et pourtant, non, ici la bible identifie la «demeure» de Koré avec un nom qui est tout le contraire de ce à quoi on aurait pu s’attendre : il s’agit en réalité d’une «mishkan», c’est-à-dire somme toute en plus d’être une demeure, une habitation, une destinée, un lieu d’habitation, une tente, il s’agit ni plus ni moins d’un tabernacle, d’un sanctuaire!
On connaît déjà bien ce mot 4908 mishkan מִשְׁכָּן qui vient de la racine 7931 shakhan שָׁכַן une racine primaire : mettre, habiter, demeurer, reposer, rester, être au milieu, s’arrêter, avoir sa demeure, camper, résider, faire résider, une demeure, fixer, apparaître (dans le buisson), lieur, se coucher (dans sa tanière), peupler, peuplée, la résidence, habitants, se poser ; (129 occurences).
Rappelons nous aussi que ce mot a donné la «Shekina», la Sainte Présence de Dieu.
Ne s’agit-il pas d’une insulte au Dieu Vivant ? Peut-être pas directement, quoi qu’on n’en soit pas loin.
Bien sûr il ne s’agit nullement d’un tabernacle pour venir à la rencontre de Dieu : il s’agit ici d’une מִשְׁכַּן קֹרַח mishkan qorah c’est-à-dire d’un tabernacle pour venir à la rencontre de Koré et certainement pas de Dieu ! Koré prenait littéralement la place de Dieu puisque le tabernacle porte littéralement son nom!
כז וַיֵּעָלוּ, מֵעַל מִשְׁכַּן-קֹרַח דָּתָן וַאֲבִירָם--מִסָּבִיב; וְדָתָן וַאֲבִירָם יָצְאוּ נִצָּבִים, פֶּתַח אָהֳלֵיהֶם, וּנְשֵׁיהֶם וּבְנֵיהֶם, וְטַפָּם | vayealou meal mishkan qorah, datan vaaviyram-- missaviv; vedatan vaaviyram yatsou nitsaviym, petah ahalehem, ouneshhem ouvnehem, vetappam | Ils se retirèrent de toutes parts loin de la demeure de Koré, de Dathan et d’Abiram. Dathan et Abiram sortirent, et se tinrent à l’entrée de leurs tentes, avec leurs femmes, leurs fils et leurs petits-enfants. (Nombres 16:27) |
«Il se retirèrent»
L’hébreu montre clairement que quand on arrête de suivre l’ennemi et ses œuvres, Dieu nous va nous élever au rang convenable.
1 Timothée 3:13 «car ceux qui remplissent convenablement leur ministère s’acquièrent un rang honorable, et une grande assurance dans la foi en Yeshoua HaMashiah ».
L’expression grammaticale וַיֵּעָלוּ vayealou «Ils se retirèrent» donnée dans sa forme «nifal» doit être interprétée comme «ils ont été élevés», «ils ont été emmenés, emportés au loin».
Le verbe « se retirèrent » provient du verbe 5927 alah עָלָה s’élever, monter, remonter, offrir, quitter, couvrir, revenir, le lever, aurore, matcher, s’élancer, emmener, … ; (889 occurences).
Au mode Nifal, «alah» signifie :
1. être enlevé, être emmené, être emporté au loin.
2. s’en aller au loin.
3. être élevé, exalté.
Autrement dit, le fait de se retirer d’une alliance ténébreuse avec Koré, a élevé les «ex-rebelles». C’est un enseignement pour nous tous qui sommes ou qui avons été rebelles et qui avons décidé d’arrêter des relations amicales ou amoureuses ou commerciales avec des personnes qui sont loin de Dieu.
«C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux, et séparez-vous, dit le Seigneur; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai.» (2 Corinthiens 6:17)
Nombres 16:28-35
«28 Moïse dit : A ceci vous connaîtrez que l’Eternel m’a envoyé pour faire toutes ces choses, et que je n’agis pas de moi-même. 29 Si ces gens meurent comme tous les hommes meurent, s’ils subissent le sort commun à tous les hommes, ce n’est pas l’Eternel qui m’a envoyé; 30 mais si l’Eternel fait une chose inouïe, si la terre ouvre sa bouche pour les engloutir avec tout ce qui leur appartient, et qu’ils descendent vivants dans le séjour des morts, vous saurez alors que ces gens ont méprisé l’Eternel.»
ל וְאִם-בְּרִיאָה יִבְרָא יְהוָה, וּפָצְתָה הָאֲדָמָה אֶת-פִּיהָ וּבָלְעָה אֹתָם וְאֶת-כָּל-אֲשֶׁר לָהֶם, וְיָרְדוּ חַיִּים, שְׁאֹלָה--וִידַעְתֶּם, כִּי נִאֲצוּ הָאֲנָשִׁים הָאֵלֶּה אֶת-יְהוָה | veim-beriyah yivra Adonaï, ouphatsetah haadamah et-piyah ouvaleah otam veet kol asher lahem, veyardou hayim, sheolah viydaettem, kiy niatsou haanashiym haelleh et Adonaï | 30 mais si l’Eternel fait une chose inouïe, si la terre ouvre sa bouche pour les engloutir avec tout ce qui leur appartient, et qu’ils descendent vivants dans le séjour des morts, vous saurez alors que ces gens ont méprisé l’Eternel.» |
Une chose inouïe
Une chose inouïe est une chose nouvelle, créée «créer une création» :
וְאִם-בְּרִיאָה יִבְרָא יְהוָה veim-beriyah yivra «mais si l’Eternel fait créer une création» c’est comme si l’Eternel faisait une création, une nouvelle chose, une merveille, cette chose inouïe 1278 beriy’ah בְּרִיאָה vient de la racine 1254 bara בָּרָא créer, créateur, auteur, faire, mettre, ont eu lieu, abattre, établir.
Si la terre ouvre sa bouche
La terre ici n’est pas «Eretz Israël» mais est «adamah» c’est-à-dire celle qui est créée à partir du sang, de l’être rouge, du vivant. Cette terre vit. Elle réagit comme un être vivant lorsque le sang coule sur elle, lorsque des violences sont commises «sur cette terre».
Dieu a créé une terre «Eretz Israël», l’épouse, la femme qui va lui donner un peuple, un pays, un Messie.
Dieu a créé aussi une terre «adamah», une terre vivante qui donne la vie, qui fait germer les semences.
Et cette terre signifie aussi l’abîme, le «monde d’en-dessous», le monde des ténèbres qui ouvre grande sa bouche : le verbe 6475 patsah פָּצָה ouvrir, faire un vœu, délivrer, sauver ; (15 occurrences), partager, fendre, ouvrir largement, séparer, rendre libre.
Forme active (Qal) : ouvrir (la bouche largement), prononcer, saisir au loin, délivrer.
Cela démontre, l’un comme l’autre, le côté insensé des cœurs stupides qui ouvrent trop vite leur bouche .
Quelques références
Genèse 4 : 11 «Maintenant, tu seras maudit de la terre qui a ouvert (Patsah) sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère.»
Juges 11 : 35 «Dès qu’il la vit, il déchira ses vêtements, et dit : Ah ! ma fille ! tu me jettes dans l’abattement, tu es au nombre de ceux qui me troublent ! J’ai fait un vœu (Patsah) à l’Eternel, et je ne puis le révoquer.»
«31 Comme il achevait de prononcer toutes ces paroles, la terre qui était sous eux se fendit. 32 La terre ouvrit sa bouche, et les engloutit, eux et leurs maisons, avec tous les gens de Koré et tous leurs biens. 33 Ils descendirent vivants dans le séjour des morts, eux et tout ce qui leur appartenait; la terre les recouvrit, et ils disparurent au milieu de l’assemblée. 34 Tout Israël, qui était autour d’eux, s’enfuit à leur cri; car ils disaient : Fuyons, de peur que la terre ne nous engloutisse ! 35 Un feu sortit d’auprès de l’Eternel, et consuma les deux cent cinquante hommes qui offraient le parfum.»
Ils descendent vivants dans le séjour des morts
L’usage prophétique de la terre est de donner la vie. En tant que réceptacle, la terre, tout comme Israël est comme une femme qui va enfanter en donnant la Vie. Le contraire d’une terre qui reprend la vie au lieu de la donner, est typologiquement impossible.
C’est comme un enfant qui naît, qui sort du sein maternel, qui reçoit le souffle de la vie pour commencer à respirer. Il respirera ainsi jusqu’à son dernier souffle. La nouvelle vie en Mashiah est semblable, le nouveau né spirituel sort du sein maternel et vient à la vie. Il n’est pas encore viable tant qu’il n’a pas reçu le Souffle de Dieu. Dès que ce Souffle rentre en lui, il commence à vivre. Jusqu’alors il vivait dans le liquide amniotique. Dès sa sortie, de l’air est rentré dans ses poumons. Le retour est impossible. Les rétrogrades sont ceux qui veulent retourner dans le sein maternel : le résultat, c’est la mort par noyade : la mort spirituelle.
La terre qui emporte les 250 rebelles dans la mort, les condamne à la damnation éternelle.
Les brasiers
«36 L’Eternel parla à Moïse, et dit : 37 Dis à Eléazar, fils du sacrificateur Aaron, de retirer de l’incendie les brasiers et d’en répandre au loin le feu, car ils sont sanctifiés. 38 Avec les brasiers de ces gens qui ont péché au péril de leur vie, que l’on fasse des lames étendues dont on couvrira l’autel. Puisqu’ils ont été présentés devant l’Eternel et qu’ils sont sanctifiés, ils serviront de souvenir aux enfants d’Israël.
39 Le sacrificateur Eléazar prit les brasiers d’airain qu’avaient présentés les victimes de l’incendie, et il en fit des lames pour couvrir l’autel.
La race de Aaron
«40 C’est un souvenir pour les enfants d’Israël, afin qu’aucun étranger à la race d’Aaron ne s’approche pour offrir du parfum devant l’Eternel et ne soit comme Koré et comme sa troupe, selon ce que l’Eternel avait déclaré par Moïse.»
Cette race était celle de la sacrificature, image de la sacrificature aaronique. Selon Osée 4:6
celui qui est rejeté, est alors aussi dépouillé de ce sacerdoce. Le texte précise que puisque celui qui a oublié la loi de son Dieu, Dieu oubliera aussi ses enfants. Et c’est ce qui s’est passé ici avec toute la famille de Koré. Ce rôle du sacerdoce était d’apporter des parfums à Dieu : Luc 1:9 «il fut appelé par le sort, d’après la règle du sacerdoce, à entrer dans le temple du Seigneur pour offrir le parfum.»
«41 Dès le lendemain, toute l’assemblée des enfants d’Israël murmura contre Moïse et Aaron, en disant : Vous avez fait mourir le peuple de l’Eternel. 42 Comme l’assemblée se formait contre Moïse et Aaron, et comme ils tournaient les regards vers la tente d’assignation, voici, la nuée la couvrit, et la gloire de l’Eternel apparut. 43 Moïse et Aaron arrivèrent devant la tente d’assignation. 44 Et l’Eternel parla à Moïse, et dit : 45 Retirez-vous du milieu de cette assemblée, et je les consumerai en un instant. Ils tombèrent sur leur visage; 46 et Moïse dit à Aaron : Prends le brasier, mets-y du feu de dessus l’autel, poses-y du parfum, va promptement vers l’assemblée, et fais pour eux l’expiation; car la colère de l’Eternel a éclaté, la plaie a commencé. 47 Aaron prit le brasier, comme Moïse avait dit, et courut au milieu de l’assemblée; et voici, la plaie avait commencé parmi le peuple. Il offrit le parfum, et il fit l’expiation pour le peuple. 48 Il se plaça entre les morts et les vivants, et la plaie fut arrêtée. 49 Il y eut quatorze mille sept cents personnes qui moururent de cette plaie, outre ceux qui étaient morts à cause de Koré. 50 Aaron retourna auprès de Moïse, à l’entrée de la tente d’assignation. La plaie était arrêtée.
Nombres 17:1-13 (LSG)
Nombres 17:16-28 (SEFARIM)
Les 12 verges et la verge fleurie de Aaron
Une tribu se dit «matteh» et a comme sens premier le fait d’aller dans une certaine direction.
Cette branche a la responsabilité de faire le service dans le tabernacle et pourtant ne pas être lié à la terre. La branche d’amandier est la première qui vient en signe devant les enfants d’Israël que l’autorité du sacerdoce lévitique vient avant tout le reste.
« 1 L’Eternel parla à Moïse, et dit : 2 Parle aux enfants d’Israël, et prends d’eux une verge selon les maisons de leurs pères, soit douze verges de la part de tous leurs princes selon les maisons de leurs pères. Tu écriras le nom de chacun sur sa verge, 3 et tu écriras le nom d’Aaron sur la verge de Lévi; car il y aura une verge pour chaque chef des maisons de leurs pères. 4 Tu les déposeras dans la tente d’assignation, devant le témoignage, où je me rencontre avec vous. 5 L’homme que je choisirai sera celui dont la verge fleurira, et je ferai cesser de devant moi les murmures que profèrent contre vous les enfants d’Israël.
6 Moïse parla aux enfants d’Israël; et tous leurs princes lui donnèrent une verge, chaque prince une verge, selon les maisons de leurs pères, soit douze verges; la verge d’Aaron était au milieu des leurs. 7 Moïse déposa les verges devant l’Eternel, dans la tente du témoignage. 8 Le lendemain, lorsque Moïse entra dans la tente du témoignage, voici, la verge d’Aaron, pour la maison de Lévi, avait fleuri, elle avait poussé des boutons, produit des fleurs, et mûri des amandes. 9 Moïse ôta de devant l’Eternel toutes les verges, et les porta à tous les enfants d’Israël, afin qu’ils les vissent et qu’ils prissent chacun leur verge.
10 L’Eternel dit à Moïse : Reporte la verge d’Aaron devant le témoignage, pour être conservée comme un signe pour les enfants de rébellion, afin que tu fasses cesser de devant moi leurs murmures et qu’ils ne meurent point. 11 Moïse fit ainsi; il se conforma à l’ordre que l’Eternel lui avait donné. 12 Les enfants d’Israël dirent à Moïse : Voici, nous expirons, nous périssons, nous périssons tous! 13 Quiconque s’approche du tabernacle de l’Eternel, meurt. Nous faudra-t-il tous expirer ?»
La verge de Aaron
La verge de Aaron a toute une histoire d’autorité, à commencer par celle où Moïse et Aaron se sont retrouvés devant Pharaon. « L’Éternel dit à Moïse et à Aaron : Si Pharaon vous parle, et vous dit: Faites un miracle ! tu diras à Aaron: Prends ta verge, et jette-la devant Pharaon. Elle deviendra un serpent » (Exode 7 : 8-9).
Plus loin, nous lisons ce passage dans les Écritures :
« Moïse et Aaron allèrent auprès de Pharaon, et ils firent ce que l’Éternel avait ordonné. Aaron jeta sa verge devant Pharaon et devant ses serviteurs; et elle devint un serpent. Mais Pharaon appela des sages et des enchanteurs ; et les magiciens d’Égypte, eux aussi, en firent autant par leurs enchantements » (Exode 7 : 10-11).
Moïse et Aaron étaient des représentants de Dieu aux yeux du peuple. Mieux encore, ils étaient «faits» pour eux Dieu en personne.
On comprend pourquoi le choix de l’Eternel sur leur vie ne pouvait en aucune façon, être remis en question par qui que ce soit.
Il est important de signaler que ce n’est pas une « simple histoire » que nous lisons dans la Torah et que Moïse et Aaron n’étaient pas de « simples hommes ».
א וַיֹּאמֶר יְהוָה אֶל-מֹשֶׁה, רְאֵה נְתַתִּיךָ אֱלֹהִים לְפַרְעֹה; וְאַהֲרֹן אָחִיךָ, יִהְיֶה נְבִיאֶךָ. | vayomer Adonaï el mosheh reeh netattiykha elohiym lepharoh; veaharon ahiykha Adonaï neviyekha | « L’Éternel dit à Moïse : Vois, je te fais Dieu pour Pharaon : et Aaron, ton frère, sera ton prophète ».
|
Ainsi, nous voyons que Moïse et Aaron – avant et en préparation de l’incident du Bâton – sont glorifiés par Dieu du statut de mortels au statut divin – élevés par Lui du Royaume terrestre au Royaume Céleste, surnaturel.
Vois, je te «fais» Dieu pour Pharaon
רְאֵה נְתַתִּיךָ אֱלֹהִים לְפַרְעֹה reeh netattiykha elohim lepharoh
«Je te fais» n’est pas forcément la meilleure traduction de l’hébreu car est en réalité le verbe est «donner». Ce qui est mieux concevable puisqu’il n’y a qu’un seul Dieu.
«je te donne», «je t’attribue», je t’emploie, je te désigne comme Dieu», «je t’assigne», «je te nomme», etc.
«netattiykha» vient du verbe donner 5414 nathan נָתַן - יָתַן donner, placer, mettre, être livré, établir, rendre, faire, permettre, céder, accorder, … ; (2008 occurrences), poser.
A la forme Qal, on a :
1. donner, accorder, permettre, attribuer, employer, consacrer, dévouer, dédier, payer des gages, vendre, échanger, prêter, commettre, délivrer, prononcer, occasionner, produire, payer de retour, mentionner, étendre.
2. mettre, fixer, désigner, assigner, nommer.
3. faire, constituer.
Tout ceci pour en arriver à ce que l’autorité de Moïse soit représentée par son bâton, sa verge.
Cette verge avait pour caractéristique de se placer d’une telle manière que tout le monde soit obligé de la suivre. Elle était connue depuis l’histoire des serpents, de l’eau changée en sang, et des divers prodiges accomplis par elle.
Elle se dit 4294 matteh מַטֶּה nom masc. ou au fém. mattah מַטָּה : tribu, bâton, verge, fils, moyen, sceptre, rameau, branche, traits ; (251 occurrences).
a. tige, verge (d’Aaron), flèche, trait.
b. branche (de vigne).
c. tribu : compagnie conduite par un chef muni d’un bâton, d’un sceptre (à l’origine).
La racine de matteh est 5186 natah נָטָה : dresser, pencher, se retirer, étirer, aborder, étendre, lancer, courber, violer, porter atteinte, se détourner, ramener, tourner, détourner, incliner, déclin, tirer (de côté), à l’écart, conduire, fléchir, pervertir, abaisser, suivre, … ; (215 occurences), plier, courber.
a. (Qal).
1. étendre, offrir.
2. étendre, lancer (une tente).
3. courber, tourner, incliner.
a. tourner de côté, pencher, plier.
Cette verge avait l’autorité d’incliner une situation vers une autre, d’étendre la main de Dieu, de courber les genoux des orgueilleux, de porter atteinte aux idolâtres, de ramener les cœurs des enfants d’Israël à l’Eternel, de conduire tout simplement le peuple vers sa destinée.
Moïse est donc « fait Dieu » par YHVH, et Aaron est désigné comme son « prophète » – ce qui explique pourquoi Aaron et non Moïse réalise les miracles des serpents.
Certains textes rabbiniques disent que «Dieu s’implante Lui-même, son « Esprit-Saint » sa Rouach haKodesh en Moïse – Il en fait - comme dira C. G. Jung, le vaisseau de Son incarnation dans le monde.».
Dans la Kabbale même, certains termes chrétiens sont utilisés pour démontrer l’incarnation de Dieu dans les prophètes : on dit que « La demeure du Saint (Esprit)… en l’homme apporte une forme de christification d’un grand nombre ».
En implantant son « Esprit Saint » en Moïse, Dieu l’élève au statut de « Messie » (en hébreu Moshiah, en grec Christos).
« Moïse et Aaron allèrent auprès de Pharaon, et ils firent ce que l’Éternel avait ordonné. Aaron jeta sa verge devant Pharaon et devant ses serviteurs ; et elle devint un serpent. Mais Pharaon appela des sages et des enchanteurs; et les magiciens d’Égypte, eux aussi, en firent autant par leurs enchantements. Ils jetèrent tous leurs verges, et elles devinrent des serpents. Et la verge d’Aaron engloutit leurs verges » (Exode 7 10-12).
Comment devons-nous comprendre cela ? Comment un serpent peut-il être saint et les autres non ? Assurément Dieu maudit tous les serpents lorsqu’Il dit au premier d’entre eux dans l’Éden : « L’Eternel Dieu dit au serpent : Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre tout le bétail et entre tous les animaux des champs, tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie ». Remarquez qu’Il maudit Na’hash (le Serpent) spécifiquement entre tous les animaux des champs (‘haiothim hasadeh) et non parmi les créatures en général (itzirim en hébreu).
La Verge d’Aaron, par laquelle les verges de Pharaon furent défaites, est celle à laquelle les Écritures se réfèrent lorsqu’elles disent : « Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : Ta houlette et ton bâton me rassurent » (Psaume 23, 4) ; c’est la verge à laquelle se réfère le Prophète Isaïe lorsqu’il proclame : « Puis un rameau sortira du tronc d’Isaïe » (Isaïe 11, 1) ; c’est-à-dire que le Messie, le Oint d’Israël – la Verge qui est également un serpent (en se souvenant que les mots hébreux pour Messie et Serpent ont la même valeur guématria (En hébreu, le mot serpent se dit nahash נחש, sa guématria (valeur numérique) est de 358. Or, un autre mot possède également une guématria de 358, il s’agit du mot Messie, Mashiah en hébreu משיח. Le Prince de la Vie a donc la même valeur que le prince de la mort. Pourquoi ? Car le Mashiah est celui qui fait le tikoun, la réparation du serpent. Le serpent à introduit la mort dans les bnéi Adam, les fils d’Adam, le Mashiah vient introduire la Vie en eux. Leur combat se situe donc au même niveau : tirer l’homme vers la Vie ou vers la mort. Leur mission est donc identique tout en étant opposée.) – la verge qui est également la verge sur laquelle Moïse planta un Serpent et que tous ceux qui la regardaient en étaient guéris (Nombres 21, 8).
Et tout comme ce « Serpent-Verge » d’Aaron – le Messie – entra dans la Cour de Pharaon afin d’avaler les Verges-Serpents des Égyptiens.
Nombres 18.1-32 (LSG, SEFARIM)
«1 L’Eternel dit à Aaron : Toi et tes fils, et la maison de ton père avec toi, vous porterez la peine des iniquités commises dans le sanctuaire; toi et tes fils avec toi, vous porterez la peine des iniquités commises dans l’exercice de votre sacerdoce. 2 Fais aussi approcher de toi tes frères, la tribu de Lévi, la tribu de ton père, afin qu’ils te soient attachés et qu’ils te servent, lorsque toi, et tes fils avec toi, vous serez devant la tente du témoignage. 3 Ils observeront ce que tu leur ordonneras et ce qui concerne toute la tente; mais ils ne s’approcheront ni des ustensiles du sanctuaire, ni de l’autel, de peur que vous ne mouriez, eux et vous. 4 Ils te seront attachés, et ils observeront ce qui concerne la tente d’assignation pour tout le service de la tente. Aucun étranger n’approchera de vous.»
Comment éviter la colère?
-observer ce qui concerne le sanctuaire et l’autel
«5 Vous observerez ce qui concerne le sanctuaire et l’autel, afin qu’il n’y ait plus de colère contre les enfants d’Israël.»
«6 Voici, j’ai pris vos frères les Lévites du milieu des enfants d’Israël : donnés à l’Eternel, ils vous sont remis en don pour faire le service de la tente d’assignation. 7 Toi, et tes fils avec toi, vous observerez les fonctions de votre sacerdoce pour tout ce qui concerne l’autel et pour ce qui est en dedans du voile : c’est le service que vous ferez. Je vous accorde en pur don l’exercice du sacerdoce. L’étranger qui approchera sera mis à mort.
8 L’Eternel dit à Aaron : Voici, de toutes les choses que consacrent les enfants d’Israël, je te donne celles qui me sont offertes par élévation; je te les donne, à toi et à tes fils, comme droit d’onction, par une loi perpétuelle. 9 Voici ce qui t’appartiendra parmi les choses très saintes qui ne sont pas consumées par le feu : toutes leurs offrandes, tous leurs dons, tous leurs sacrifices d’expiation, et tous les sacrifices de culpabilité qu’ils m’offriront; ces choses très saintes seront pour toi et pour tes fils. 10 Vous les mangerez dans un lieu très saint; tout mâle en mangera; vous les regarderez comme saintes. 11 Voici encore ce qui t’appartiendra: tous les dons que les enfants d’Israël présenteront par élévation et en les agitant de côté et d’autre, je te les donne à toi, à tes fils et à tes filles avec toi, par une loi perpétuelle.»
«Quiconque sera pur dans ta maison en mangera. 12 Je te donne les prémices qu’ils offriront à l’Eternel : tout ce qu’il y aura de meilleur en huile, tout ce qu’il y aura de meilleur en moût et en blé. 13 Les premiers produits de leur terre, qu’ils apporteront à l’Eternel, seront pour toi. Quiconque sera pur dans ta maison en mangera. 14 Tout ce qui sera dévoué par interdit en Israël sera pour toi. 15 Tout premier-né de toute chair, qu’ils offriront à l’Eternel, tant des hommes que des animaux, sera pour toi. Seulement, tu feras racheter le premier-né de l’homme, et tu feras racheter le premier-né d’un animal impur. 16 Tu les feras racheter dès l’âge d’un mois, d’après ton estimation, au prix de cinq sicles d’argent, selon le sicle du sanctuaire, qui est de vingt guéras. 17 Mais tu ne feras point racheter le premier-né du boeuf, ni le premier-né de la brebis, ni le premier-né de la chèvre : ce sont des choses saintes. Tu répandras leur sang sur l’autel, et tu brûleras leur graisse : ce sera un sacrifice consumé par le feu, d’une agréable odeur à l’Eternel. 18 Leur chair sera pour toi, comme la poitrine qu’on agite de côté et d’autre et comme l’épaule droite. 19 Je te donne, à toi, à tes fils et à tes filles avec toi, par une loi perpétuelle, toutes les offrandes saintes que les enfants d’Israël présenteront à l’Eternel par élévation. C’est une alliance inviolable et à perpétuité devant l’Eternel, pour toi et pour ta postérité avec toi.
20 L’Eternel dit à Aaron : Tu ne posséderas rien dans leur pays, et il n’y aura point de part pour toi au milieu d’eux; c’est moi qui suis ta part et ta possession, au milieu des enfants d’Israël. 21 Je donne comme possession aux fils de Lévi toute dîme en Israël, pour le service qu’ils font, le service de la tente d’assignation. 22 Les enfants d’Israël n’approcheront plus de la tente d’assignation, de peur qu’ils ne se chargent d’un péché et qu’ils ne meurent. 23 Les Lévites feront le service de la tente d’assignation, et ils resteront chargés de leurs iniquités. Ils n’auront point de possession au milieu des enfants d’Israël : ce sera une loi perpétuelle parmi vos descendants. 24 Je donne comme possession aux Lévites les dîmes que les enfants d’Israël présenteront à l’Eternel par élévation; c’est pourquoi je dis à leur égard: Ils n’auront point de possession au milieu des enfants d’Israël.»
«25 L’Eternel parla à Moïse, et dit : 26 Tu parleras aux Lévites, et tu leur diras : Lorsque vous recevrez des enfants d’Israël la dîme que je vous donne de leur part comme votre possession, vous en prélèverez une offrande pour l’Eternel, une dîme de la dîme; 27 et votre offrande vous sera comptée comme le blé qu’on prélève de l’aire et comme le moût qu’on prélève de la cuve. 28 C’est ainsi que vous prélèverez une offrande pour l’Eternel sur toutes les dîmes que vous recevrez des enfants d’Israël, et vous donnerez au sacrificateur Aaron l’offrande que vous en aurez prélevée pour l’Eternel. 29 Sur tous les dons qui vous seront faits, vous prélèverez toutes les offrandes pour l’Eternel; sur tout ce qu’il y aura de meilleur, vous prélèverez la portion consacrée. 30 Tu leur diras : Quand vous en aurez prélevé le meilleur, la dîme sera comptée aux Lévites comme le revenu de l’aire et comme le revenu de la cuve. 31 Vous la mangerez en un lieu quelconque, vous et votre maison; car c’est votre salaire pour le service que vous faites dans la tente d’assignation. 32 Vous ne serez chargés pour cela d’aucun péché, quand vous en aurez prélevé le meilleur, vous ne profanerez point les offrandes saintes des enfants d’Israël, et vous ne mourrez point.»
Les commandements
Cette parasha comporte 5 prescriptions positives et 4 négatives:
Les Cohanim et Lévites mâles ont pour obligation de monter la garde autour du sanctuaire ( 18,2) | 2 Fais aussi approcher de toi tes frères, la tribu de Lévi, la tribu de ton père, afin qu’ils te soient attachés et qu’ils te servent, lorsque toi, et tes fils avec toi, vous serez devant la tente du témoignage. |
Il est interdit aux Cohanim d’effectuer le service des Lévites et vice versa, ainsi qu’aux Lévites d’effectuer le service d’une autre catégorie de Lévites ( 18,3) | 3 Ils observeront ce que tu leur ordonneras et ce qui concerne toute la tente; mais ils ne s’approcheront ni des ustensiles du sanctuaire, ni de l’autel, de peur que vous ne mouriez, eux et vous. |
Il est interdit à un non-Cohen de faire le service au sanctuaire ( 18,4) | 4 Ils te seront attachés, et ils observeront ce qui concerne la tente d’assignation pour tout le service de la tente. Aucun étranger n’approchera de vous. |
Il est interdit de négliger la garde autour du sanctuaire ( 18,5) | 5 Vous observerez ce qui concerne le sanctuaire et l’autel, afin qu’il n’y ait plus de colère contre les enfants d’Israël. |
Il est obligatoire de racheter les premiers-nés de l’homme et de donner l’argent au Cohen ( 18,15) | 15 Tout premier-né de toute chair, qu’ils offriront à l’Eternel, tant des hommes que des animaux, sera pour toi. Seulement, tu feras racheter le premier-né de l’homme, et tu feras racheter le premier-né d’un animal impur. |
Il est interdit de racheter le premier-né d’un animal pur ( 18,17) | 7 Mais tu ne feras point racheter le premier-né du boeuf, ni le premier-né de la brebis, ni le premier-né de la chèvre : ce sont des choses saintes. Tu répandras leur sang sur l’autel, et tu brûleras leur graisse : ce sera un sacrifice consumé par le feu, d’une agréable odeur à l’Eternel. |
Les Lévites doivent servir dans le sanctuaire ( 18,23) | 23 Les Lévites feront le service de la tente d’assignation, et ils resteront chargés de leurs iniquités. Ils n’auront point de possession au milieu des enfants d’Israël : ce sera une loi perpétuelle parmi vos descendants. |
Il est obligatoire de prélever la dîme sur la semence du sol chaque année et de la donner aux Lévites ( 18,24) | 24 Je donne comme possession aux Lévites les dîmes que les enfants d’Israël présenteront à l’Eternel par élévation; c’est pourquoi je dis à leur égard: Ils n’auront point de possession au milieu des enfants d’Israël. |
Les Lévites doivent eux-mêmes prélever une dîme sur la dîme, et la donner aux Cohanim ( 18,26) | 26 Tu parleras aux Lévites, et tu leur diras : Lorsque vous recevrez des enfants d’Israël la dîme que je vous donne de leur part comme votre possession, vous en prélèverez une offrande pour l’Eternel, une dîme de la dîme; |
1Samuel 11.14 à 12.22
Osée 10.2 à 11.9
1 Samuel 13.5 à 23
Psaume 55