37 Shelakh Lekha שְׁלַח-לְךָ (envoie pour toi-même)
Le péché de la médisance détruit la foi
Shelakh lekha relate l’histoire de Josué et Caleb portant la grappe, l’une des plus connues de l’époque de la route vers la terre promise. Il n’existe pas un homme, croyant ou païen qui ne connaisse pas les 2 personnages portant la grappe de raisin. Les deux noms Josué et Caleb sont associés pour l’éternité dans la pensée humaine. On voit cette scène dans beaucoup d’illustrations bibliques, on voit des gens heureux qui viennent de découvrir le pays promis, beau, riche. Et cette aventure, apparemment sans problème, révèle encore bien des mystères qu’il nous faille découvrir.
L’objectif est «shelakh» qui vient de la racine shalah, envoyer. Pourquoi envoyer une équipe d’exploration ? Quel but caché ? De qui émane l’idée d’envoyer des explorateurs ?
C’est dans cette parasha que va se jouer, au travers de l’épisode de l’exploration du pays promis, le destin de toute une génération sortie d’Egypte, à savoir plusieurs millions d’individus, hommes, femmes, et probablement aussi des jeunes enfants corrompus trop tôt par les mauvaises influences ténébreuses de leurs parents. Un an est passé depuis la sortie d’Egypte. Il y a eu pendant toute cette année, l’exode, le passage de la mer rouge, les prodiges, la construction du mishkan, le don des différentes lois, le don de la Torah, les mishpatim, les houqim. Et puis il y a eu le veau d’or avec les diverses rébellions et nous avons terminé d’ailleurs la parasha précédente Behaalotekha sur le péché de médisance, le péché de la langue de Myriam. Les effets dévastateurs de cette médisance vont se poursuivre ici.
Par la foi ou par la vue ?
Pour accomplir un tel projet de prendre possession d’une terre sur laquelle d’autres habitants vivent, qu’il faudra probablement déloger d’autres habitants, ce projet devra être constamment dirigé par la foi. La foi est, comme on va le voir dans toute cette histoire, un élément indispensable pour que le peuple accepte de rentrer dans la pensée de Dieu.
La parasha va donc nous parler de la relation entre les yeux et le cœur. C’est le sens du passage qui va concerner les tsitsits. La foi était indispensable pour rentrer dans un tel projet divin. Pourtant, le peuple charnel avait besoin de voir d’abord. Non seulement il voulait explorer de visu le pays mais en plus ils ont été voir selon ce que leur cœur leur disait de voir. Autrement dit, tout ce qu’ils ont fait c’est d’aller sur place avec des «apriori» pour essayer de voir où se trouvaient les craintes dans leur cœur. Le voyage étant donc biaisé d’avance. Non seulement le point de départ de la foi était corrompu mais surtout la confiance en Dieu tombait littéralement à l’eau. L’exploration avait comme but d’aller voir ce qui se trouvait dans leur cœur !
La demande émane du peuple et non de Dieu
Dans cette parasha «Shelakh Lekha», Dieu accepte la demande du peuple d’envoyer au préalable une équipe d’exploration.
Tant d’années ont passé et tant d’espoirs ont du être refrénés que, maintenant, arrivés pratiquement devant la porte de la terre promise, le peuple n’est plus sûr de rien, plus sûr du tout de ses choix. Et ses doutes et sa crainte sont si grands qu’ils sont tous prêts à retourner en Egypte, c’est-à-dire en «pays de connaissance», plutôt que d’oser affronter la liberté. Le peuple a vécu trop longtemps dans les ténèbres, il vit encore aujourd’hui dans les ténèbres et il n’est pas du tout prêt à affronter la lumière.
La comparaison entre l’histoire biblique et le monde d’aujourd’hui nous révèle un peuple d’enfants de Dieu (les hébreux), des croyants nés de nouveau et lavés dans le sang de l’Agneau (des hébreux pour lesquels il y a eu des sacrifices d’expiation, Olah, Hattat, etc.), un peuple en train de se préparer à s’approcher du Royaume des Cieux et malheureusement en état de somnolence avancée. L’église actuelle dort, l’amour du plus grand nombre se refroidit, la foi disparaît, les vierges folles s’endorment, les enfants de Dieu se déchirent les uns les autres par la langue, l’exploration du monde de ténèbres par des espions se termine mal pour une majorité au point où Dieu juge son peuple. C’est crucial pour nous tous de bien comprendre le texte biblique en tant qu’avertissements pour le peuple qui est en route vers la terre promise, vers le Ciel de Gloire, et qui finalement périt au désert.
S’approcher de la promesse, c’est s’approcher de la lumière
Concernant le peuple hébreu, il sait qu’il doit s’approcher de la lumière et quitter les ténèbres. C’est la raison pour laquelle aujourd’hui le peuple juif ne peut pas accepter Yeshoua, non pas par crainte de désobéir au judaïsme mais parce qu’il sait qu’il devra changer. C’est la peur qui le fait agir car devant la Sainte Présence du Très Haut, du Ben Elohim, Haqadosh Baroukh hou, il n’y a que deux options du cœur humain : soit c’est la mise en action de la Foi, soit c’est la mise en action de la peur.
Esaïe 9:2 «Le peuple qui marchait dans les ténèbres voit une grande lumière; sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre de la mort une lumière resplendit.»
Ce passage de Esaïe ne répond pas du tout à la question de savoir comment le peuple a réagi devant la lumière. C’est la raison pour laquelle l’évangile de Jean donne la vraie raison évidente : « La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue.» (Jean 1:5)
Certainement le peuple sait que tôt ou tard, il va devoir passer par là. Il demande alors un temps de réflexion, une exploration qui, au départ ne faisait pas du tout partie de la volonté de Dieu. Et comme on le verra, cette exploration sera une excuse.
D’où venait l’initiative et quelle en était la finalité ?
Devarim 1.22 (Deutéronome) démontre clairement que c’est le peuple qui a fait envoyer des hommes explorer le pays, et pas Dieu. On voit dans ce passage les réelles motivations des anciens du peuple
נִשְׁלְחָה אֲנָשִׁים לְפָנֵינוּ signifie "envoyons des hommes devant nous"
On envoie donc 12 explorateurs, une personne importante par tribu, un notable, un chef de tribu afin de faire un rapport aux enfants d’Israël sur la terre de Canaan, future terre promise. Les mots utilisés ont tous leur importance. Le début du dernier Livre du Pentateuque, Devarim (Deutéronome) nous donne les vraies motivations. Jusqu’alors on s’imaginait que l’ordre d’explorer le pays venait de Dieu mais ici on voit bien qu’il ne s’agit pas du tout de cela.
Le peuple avait voulu creuser le sol pour voir ce qu’ils y trouveraient. «Qu’ils fassent les «taupes», qu’ils aillent «espionner» : 2658 haphar חָפַר une racine primaire : creuser, explorer, faire un creux, convoiter, regarder, épier, fouiller ; (22 occurrences), chercher. (Qal) : (1) creuser (2) chercher, rechercher, explorer, approfondir, reconnaître.
כב וַתִּקְרְבוּן אֵלַי, כֻּלְּכֶם, וַתֹּאמְרוּ נִשְׁלְחָה אֲנָשִׁים לְפָנֵינוּ, וְיַחְפְּרוּ-לָנוּ אֶת-הָאָרֶץ; וְיָשִׁבוּ אֹתָנוּ, דָּבָר--אֶת-הַדֶּרֶךְ אֲשֶׁר נַעֲלֶה-בָּהּ, וְאֵת הֶעָרִים אֲשֶׁר נָבֹא אֲלֵיהֶן | vatiqrevoun elai koulkhem, vatomrou : nishlehah anashiym lephanenou, veyahpherou-lanou et-haaretz; veyashivou otanou, davar--et-hadderekh asher naaleh-bahh, veet heariym asher navo alehen | «22 Mais vous vous approchâtes de moi, vous tous, en disant: « envoyons des hommes devant nous, pour explorer pour nous ce pays pour nous faire un retour sur le chemin par où monter et sur les villes vers lesquelles nous irons» (Devarim - Deutéronome 1:22) |
L’idée dans veyashivou otanou c’est «faites nous un retour», un retour dans l’idée de repentance, autrement dit «venez-nous dire ce que nous avons envie d’entendre».
à l’exception de Caleb ben Yefouné et Josué ben Noun, les chefs des tribus présents lors de l’exploration en estiment la conquête impossible. Le peuple non sanctifié, effrayé et en colère contre Moïse d’avoir été libéré des oignons d’Egypte pour tomber dans le désert aride, se lamente, proteste contre Moïse, Aaron, Caleb et Josué, et menace même de les lapider.
Dieu, dont le projet n’était pas de faire explorer le pays, a fini comme toujours, par céder et a agréé la demande du peuple. Mais devant leur comportement inadmissible au retour de l’exploration, l’Eternel veut alors tout logiquement exterminer ce peuple et le remplacer par une nation issue de Moïse (on ne se moque pas de Dieu), lequel plaide leur cause et obtient leur grâce; cependant, la génération actuelle devra errer dans le désert, et ne pas entrer dans la terre promise, à l’exception des seuls Caleb et Josué.
Plus tard, après cet échec cinglant, Dieu va prescrire les lois des prélèvements agricoles à accomplir en terre d’Israël.
La deuxième partie de la parasha nous parle d’un homme qui portait du bois le jour du Shabbat et qui est lapidé, plus loin Dieu va prescrire le port des tzitzit, afin de se souvenir des mitzvot, et de ne pas s’en détourner. L’objectif sera d’essayer de comprendre ce que Dieu veut nous montrer à travers ces deux événements qui n’ont apparemment rien à voir avec l’exploration du pays.
Nombres 13:1-33
Des explorateurs ou des espions ? Aucun des deux !!
Avec ces idées préconçues dès le départ, on comprend mieux pourquoi les résultats de l’exploration ont posé autant de questions et de résistances de la part des 10 explorateurs ? Après tout, quand on y réfléchit raisonnablement, on n’était pas encore au stade d’envahir un pays. Il ne s’agissait finalement que d’aller, de monter sur la Montagne, voir d’en haut le pays promis, éventuellement d’y aller voir d’un peu plus près, puis d’en revenir après quelques jours, avec quelques échantillons, et de transmettre à Moïse une information brute sans y ajouter ni en retrancher. Pourquoi une telle animosité de la part des 10 explorateurs à l’égard de Josué et Caleb ?
Pour parler d’explorateurs, on utilise communément le qualificatif de «Meraglim», מֵרַגְלִים (du verbe infinitif leragel לֵרַגֶל de la racine 7270 ragal רָגַל une racine primaire pour : reconnaître, explorer, calomnier, espionner, se déplacer, aller à pied c’est-à-dire des espions, des envoyés militaires, des émissaires pour espionner un pays que l’on s’apprête à conquérir.
Le mot communément utilisé est «explorateurs», pourtant aucun des 2 mots «explorateurs» ou «espions» ne se trouvent dans les passages incriminés du Livre des Nombres.
On va bien trouver le verbe d’action «explorer» à partir du verbe לָתוּר «latour» pour explorer un pays (Nombres 14.38) – avec la connotation de tourisme. C’est de là que vient le mot contemporain tayarim (תיירים - תָיַרִים) «touristes». Mais on ne trouve pas non plus le terme «d’espions». Curieusement, au niveau hébraïque des mots utilisés il ne s’agit donc ni de l’un ni de l’autre même si la fonction est bien d’explorer et d’espionner.
Lorsque Joseph se retrouve devant ses frères en Egypte, il les traite d’espions en leur disant «alehem, meraglim atem».
(Genèse 42:9) «Joseph se souvint alors des songes qu’il avait eus à leur sujet. II leur dit: «Vous êtes des espions! C’est pour découvrir le côté faible du pays que vous êtes venus!»
ט וַיִּזְכֹּר יוֹסֵף--אֵת הַחֲלֹמוֹת, אֲשֶׁר חָלַם לָהֶם; וַיֹּאמֶר
אֲלֵהֶם מְרַגְּלִים אַתֶּם, לִרְאוֹת אֶת-עֶרְוַת הָאָרֶץ בָּאתֶם
Le texte donné en Genèse 42:9 est logique : ils sont traités d’espions qui vont dans le même but que les soi-disant explorateurs de Nombres 13. Joseph les avait traité de «meraglim» parce que ses frères, l’avaient traité lui-même de colporteur et l’on sait que ce travail de colportage se fait avec les pieds regel.
Quand Dieu donne un nom ou une fonction à quelqu’un ou à un groupe de personnes, il s’attend à un résultat. Ici on ne voit nul part dans le texte que Dieu «nomme» le groupe des 12 soit «les explorateurs» ou «les espions». Par contre un mot va être utilisé c’est «les envoyés».
Dieu est Souverain : une conquête spirituelle
On va finir par croire que Dieu n’y était pour rien dans toute cette aventure d’explorer le pays avant de rentrer en terre promise mais il faut se détromper. Contrairement à ce qu’on pouvait lire dans le texte biblique, l’exploration devait être tout sauf du travail passif et défensif : il devait s’agir (du moins dans le sens hébreu du mot) d’une mission offensive et non défensive et passive et c’est la raison pour laquelle on verra que cette mission d’exploration était prophétique. Elle symbolisait la conquête spirituelle des âmes et leur délivrance des géants qui les animait :
1. Il s’agissait bien de «combattre» :
Lorsque Dieu dit à Moïse d’«envoyer», shelakh signifie armes, glaive, jets, traits ; (8 occurrences), arme, projectile, un jet, une pousse, arme offensive (on parle ici bien sûr de l’aspect spirituel de la démarche d’investir les lieux, d’en prendre possession. Cet aspect ne concerne donc pas du tout l’exploration des lieux physiques de la terre Eretz Israël de l’époque de Josué. Le texte est une fois de plus prophétique : il concerne une époque future dans laquelle nous sommes aujourd’hui, et où c’est à nous, enfants de Dieu, nés de nouveau, remplis de la Rouah Hakodesh, c’est à nous, à renverser les forteresses des âmes prises dans les mailles du filet de l’oiseleur, c’est à nous à poser nos pieds dans des villes profondément occultes et enténébrées, c’est à nous à reprendre à Satan ce qu’il a volé à Yeshoua, c’est à nous d’attaquer Satan sans faiblir avec le glaive, l’épée de l’Esprit, avec des traits de nos flèches de la prière et avec des pousses, des jets, fruits. Puisqu’on est en plein combat, l’envoi d’un disciple en mission nécessite dès lors une couverture sous d’incessantes prières.
2. Il s’agissait aussi d’engendrer :
«Préparer» le chemin du Messie «pousse, rejeton». Le peuple a été appelé à être le réceptacle, à donner la vie, à croître et à multiplier, mais nous sommes appelés à donner la Vie spirituelle. Cette exploration, c’est celle qui nous montre là où l’ennemi a établit des camps, des forteresses, des géants à renverser et à chasser au Nom de Yeshoua. Il était évident qu’à l’époque de Josué, l’ensemble des textes de Nombres 13, 14 et suivants ne concernaient pas du tout le peuple hébreu et le contexte environnemental géographique de l’époque mais il nous concernait nous-mêmes, aujourd’hui, le jour du salut. Le peuple hébreu a été un instrument entre les mains de Dieu pour amener sur le chemin de la compréhension spirituelle, les hommes et les femmes spirituels, nés de nouveau. L’objectif final étant la rentrée des juifs des nations en terre promise aujourd’hui avant le retour prochain du Mashiah Yeshoua, le Mashiah Ben David.
3. Il s’agissait de montrer au peuple «la bonne voie»
«Sonder», «prendre une résolution», ce qui allait se passer par après est tout sauf ce que Dieu avait demandé : d’abord ils sont partis dans un état d’esprit de défaite, dans la défensive sans l’intention dans leur cœur de combattre qui que ce soit. Le désir de Dieu d’en faire sortir plus tard une pousse, un rejeton, était très loin de leur cœur. Et enfin, au lieu de montrer l’exemple au peuple, et de montrer la bonne voie, au lieu de «prendre une résolution», c’est tout le contraire qu’ils ont fait : ils ont découragé le peuple.
Dès le départ de cette paracha il y a un problème. Shelah Lékha, signifie « envoie toi-même » et pas « envoie », des explorateurs pour visiter le pays. C’est une manière pour l’Eternel de dire « Eh bien, puisque tu ne me crois pas… vérifie toi-même ». L’initiative du peuple déplaît à l’Eternel. Elle n’arrive pas au hasard, mais longtemps après la promesse aux Patriarches, à Abraham, Isaac et Jacob de donner ce pays en héritage à leur descendance, cette terre, le pays de Canaan, qu’à maintes reprises, l’Eternel avait qualifié de Eretz Tova, la «bonne terre». Et au moment d’entrer, le simple fait d’avoir été demandé d’aller voir d’abord le pays, puis d’aller vérifier montre qu’Israël doute de la promesse de l’Eternel.
« Envoie-toi », c’est à dire « À ton gré », quant à moi, je ne te l’ordonne pas. Si tu veux, envoie-les ! Israël est venu lui dire : « Envoyons des hommes devant nous » (Devarim 1, 22)
Ce qui s’est passé après ça, était finalement le coup de grâce qui a mis un terme aux projets de Dieu de guider ce peuple vers la Terre Promise.
«1 L’Eternel parla à Moïse, et dit : 2 Envoie des hommes pour explorer le pays de Canaan, que je donne aux enfants d’Israël.
ב שְׁלַח-לְךָ אֲנָשִׁים, וְיָתֻרוּ אֶת-אֶרֶץ כְּנַעַן, אֲשֶׁר-אֲנִי נֹתֵן, לִבְנֵי יִשְׂרָאֵל: אִישׁ אֶחָד אִישׁ אֶחָד לְמַטֵּה אֲבֹתָיו, תִּשְׁלָחוּ--כֹּל, נָשִׂיא בָהֶם | shelakh lekha anashiym, veyatourou et-erets kenaan, asher-aniy noten, livné israel : iysh ehad iysh ehad lematteh avotaiv, tishlahou--kol nasiya | 2 Envoie pour toi-même des hommes pour explorer le pays de Canaan, que je donne aux enfants d’Israël. Un homme de chacune des tribus de leurs pères; tous seront des principaux d’entre eux |
L’envoi en mission
L’envoi en mission comme des «ambassadeurs» fait typiquement partie de la Nouvelle Alliance lorsque les apôtres et les disciples de Yeshoua ont été envoyés deux par deux, pour évangéliser d’abord les régions en Israël et puis plus tard les nations. On appelle d’ailleurs l’apôtre Paul le «shaliah Paul». L’épître de Paul aux Corinthiens au chapitre 1 et verset 1 se lit comme suit :
פּוֹלוֹס הַשָּׁלִיחַ אֲשֶׁר בָּחַר–בּוֹ יֵשׁוּעַ הַמָּשִׁיחַ בִּרְצוֹן אֱלֹהִים אֲנִי וְסוֹסְתְּנִיס אָחִינוּ:
polos hashaliah asher bahar-bo Yeshoua HaMashiah birtson elohim aniy vesosttenim ahiynou
«Paul, appelé à être apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, et le frère Sosthène» (1 Corinthiens 1:1)
Même si on trouve dans la Bible complète 847 fois le verbe «envoyer», il fait partie du vocabulaire de la Besora Tova, de la Brit Hadasha : la Nouvelle Alliance.
7971 shalah שָׁלַח
une racine primaire - faire revenir, appeler, laisser partir, accompagner, échapper, enlever, envoyer, laisser retourner, laisser aller, chasser, empêcher d’avancer, lâcher, avancer (la main), renvoyer ; (847 occurrences)(vn 338=5 : la lettre Hé : la Vie), envoyer au loin, étendre.
Dans la forme Qal il s’agit soit d’envoyer, envoyer en mission, charger d’un ordre soit d’étendre, diriger.
Cet envoi en mission est digne d’un travail de précision et de guerrier avec un but : étendre les cordages du Royaume de Dieu.
7973 shelah שֶׁלַח vient de 7971 et est un nom masc. les armes, glaive, jets, traits ; (8 occurrences), arme, projectile, un jet, une pousse, arme offensive, pousse, rejeton.
7974 Shelah שֶׁלַח même mot que 7973 (9 occurrences)« pousse, bourgeon » fils d’Arpacschad et père de Héber.
7975 Shiloah ou Shelah שִׁלֹּחַ ou שֶׁלַח vient de 7971 n pr loc Néh 3.15 : Siloé (2 occurences) « envoyé » : une source au sud-est de Jérusalem.
7976 shillouhah שִׁלֻּחָה - שְׁלֻחֹות vient de 7964 n f: rameaux ; (1 occurence) Esaïe 16.8 rameau, rejeton, branche.
7977 Shilhiy שִׁלְחִי vient de 7973 n pr m - Schilhi (2 occurences) « armé d’un javelot », père d’Azuba, la mère de Josaphat.
L’exploration
8446 tour תּוּר une racine primaire - chercher, explorer, exploration, suivre, négociants, montrer la bonne voie, sonder, prendre une résolution ; (23 occurrences), rechercher, espionner
a. (Qal)
1. rechercher, choisir, chercher comment faire quelque chose.
2. espionner, explorer.
a. explorateurs, espions.
3. aller.
a. négociant, marchand, commerçant.
Tu enverras un homme de chacune des tribus de leurs pères; tous seront des principaux d’entre eux. 3 Moïse les envoya du désert de Paran פָּארָן (lieu de cavernes vient de la racine פָּאַר glorifier, se glorifier, tirer gloire, orner, servir à sa gloire), d’après l’ordre פֶּה pa’ah פָּאָה
fendre en pièces, rompre en morceaux, briser) de l’Eternel; tous ces hommes étaient chefs des enfants d’Israël.
«4 Voici leurs noms. Pour la tribu de Ruben : Shammoua, fils de Zaccur; 5 pour la tribu de Siméon : Schaphath, fils de Hori; 6 pour la tribu de Juda : Caleb, fils de Jephunné; 7 pour la tribu d’Issacar : Jigual, fils de Joseph; 8 pour la tribu d’Ephraïm : Hosée, fils de Nun»
Si Dieu a appelé ces deux personnages principaux, Il leur a aussi donné un nom significatif qui devait aller avec son cœur : selon le cœur de Dieu.
Caleb, le messager qui prépare le chemin
Caleb כָּלֵב est un nom qui a deux significations différentes : d’abord une signification courante suivant le radical kelev et ensuite une signification selon le radical lev.
Selon kelev, il signifie chien 3611 keleb כֶּלֶב vient d’une racine du sens de japper, ou autrement attaquer nom masc.- (32 occurrences), mépris ou avilissement, sacrifice païen, culte de prostitution masculine.
Mais Caleb est surtout un mot composé כ+לב du préfixe KAF (comme, environ, selon) et du mot LEV (cœur). Caleb signifie alors «selon le cœur», «comme le cœur»).
Il est parfois intéressant d’analyser le nom du père du personnage biblique. En l’occurrence, ici, le père de Caleb s’appelle Yephounneh (3312) יְפֻנֶּה « il sera revêtu », « on préparera » (16 occurences) vient de 6437 panah פָּנָה פֹּונֶה- se tourner, s’éloigner, préparer.
Caleb a donc pour père celui qui « sera revêtu », s’entend du « vêtement de justice » et aussi celui qui «préparera le chemin devant le Messie. Il représente celui dont parle Malachie 3:1 «Voici, j’enverrai mon messager; Il préparera le chemin devant moi. et soudain entrera dans son temple le Seigneur que vous cherchez; et le messager de l’alliance que vous désirez, voici, il vient, dit l’Eternel des armées.»
Marc 1:2 «Selon ce qui est écrit dans Esaïe, le prophète : Voici, j’envoie devant toi mon messager, qui préparera ton chemin».
Josué, Hosée fils de Noun, membre de la Tribu d’Éphraïm est né en Égypte à l’époque de l’esclavage des Hébreux. Il est témoin de la sortie d’Égypte des Israélites sous la direction de Moïse. Il se distingue en tant que commandant militaire lorsque les tribus d’Israël sont attaquées par le peuple d’Amalek à Réphidim. (Exode 17:8-16).
Il assiste Moïse et l’accompagne dans l’ascension d’une partie du Mont Sinaï pour recevoir les dix commandements (Exode 32:17). 1954 Hoshea הֹושֵׁעַ vient de 3467 nom prénom masc Osée, Josué « salut, sauve ». Avant de devenir Josué du nom donné par Moïse, Hoshea commence par la lettre divine «Hé».
Moïse a alors ajouté à son nom la lettre yod et Hoshea est devenu Yehoshoua : יְהוֹשֻׁעַ
Quelques mots ou (pré)noms liés au salut
nom hébreu | phonétique | signification | racines | Commentaires |
הֹושֵׁעַ | Hoshea | « salut, sauve » | יָשַׁע | Le nom de Josué avant transformation |
יְהוֹשֻׁעַ | Yehoshoua | « l’Éternel est salut » | combinaison de yhvh יְהֹוָה et de yasha יָשַׁע | Le nom de Josué après transformation |
יְהוֹשׁוּעַ | Yehoshoua | « l’Éternel est salut » | ||
הֹושַׁעְיָה | HoshaYah | « l’Éternel a sauvé » | Combinaison de yasha יָשַׁע et de Yahh יָהּ | Yahh יָה est une contraction de yhvh יְהֹוָה) |
יֶשַׁע יֵשַׁע | yesha | «sauver, salut, secours, sauveur» | יָשַׁע | Autres significations: délivrer, délivrance, salut, sauvetage, secours, sécurité, bien-être, prospérité, victoire |
יְשׁוּעָה | yeshouah | «secours, délivrance, sauver, salut, bonheur, secourir» | יָשַׁע | nom commun féminin : (a) bien-être, prospérité, (b) délivrance, (c) salut par Dieu, (d) victoire. |
יֵשׁוּעַ | Yeshoua | « l’Éternel est salut | יָשַׁע | Nom propre masculin : prénom du Messie, Fils de Dieu |
Comme on peut le voir, certains personnages ou certains noms portent eux aussi le même nom ou prénom mais avec quelques suffixes ou préfixes supplémentaires.
1955 Hosha’yah הֹושַׁעְיָה
vient de 3467 et 3050 ; n pr m (3 occurrences).
Hosée : « l’Éternel a sauvé ». Il s’agissait soit du prince de Juda qui assista à la dédicace du mur de Jérusalem du temps de Néhémie soit du père de Jezania (ou Azaria) qui était un homme de marque après la destruction de Jérusalem par Nebucadnetsar du temps de Jérémie.
3091 Yehoshoua יְהוֹשׁוּעַ ou יְהֹושֻׁעַ
vient de 3068 et 3467 Josué (218 occurrences) « l’Éternel est salut » (n pr m)
Pour chacun d’eux la racine est la même 3467 yasha יָשַׁע une racine primaire: défendre, délivrer, sauver, secourir, secours, libérateur, venir à l’aide, retenir la main, se venger, protéger, Sauveur, salut. Les 3 lettres racine donnent comme significations le yod, la main de Dieu, le shin, la toute puissance de Dieu et aussi le mépris, la dent et enfin le ayin, le regard de Dieu. Le nom de Yeshoua possède en plus la lettre VAV du clou, symbole de la crucifixion. Son nom se termine avec le ayin, le regard que Dieu pose sur son fils et sur nous, son peuple. En tant que nom commun, yeshouah signifie délivrance, salut et se termine par la lettre Hé. L’annonce de cette délivrance n’est pas solutionnée par le regard de Dieu comme pour le nom du Seigneur. La délivrance nous donne la vie et Yeshoua l’accomplit en son corps.
Avant d’être utilisé par Dieu pour amener le peuple jusque devant les portes d’Israël, Josué s’appellera encore Hoshea. Ce n’est qu’en prenant la fonction de remplaçant de Moïse pour guider le peuple vers le Royaume d’Israël (la réalisation de la promesse) que Josué deviendra Yehoshoua.
«9 pour la tribu de Benjamin : Palthi, fils de Raphu; 10 pour la tribu de Zabulon : Gaddiel, fils de Sodi; 11 pour la tribu de Joseph, la tribu de Manassé : Gaddi, fils de Susi; 12 pour la tribu de Dan : Ammiel, fils de Guemalli; 13 pour la tribu d’Aser : Sethur, fils de Micaël; 14 pour la tribu de Nephthali : Nachbi, fils de Vophsi; 15 pour la tribu de Gad : Guéuel, fils de Maki. 16 Tels sont les noms des hommes que Moïse envoya pour explorer le pays. Moïse donna à Hosée, fils de Nun, le nom de Josué.»
Un problème d’audition
Le problème des enfants d’Israël et aussi de Moïse, et par conséquent aussi tous les enfants de Dieu, c’est qu’ils ne savent pas écouter quand on leur parle. En fait, on l’a vu plus haut, ils entendent ce qu’ils ont décidé d’entendre.
Puisque le peuple a demandé d’envoyer d’abord une exploration, Dieu accepte en donnant des ordres précis par son serviteur Moïse. Moïse ensuite n’a pas bien répercuté ces ordres et le peuple ne les a pas bien respectés. On ne pouvait pas être plus précis dans la façon d’exprimer ces ordres. Il semble aussi que Moïse n’ait pas été entièrement fidèle aux ordres reçus de Dieu. Dieu lui a clairement dit «envoie pour toi-même». Cela signifiait que si Dieu était déjà réticent au départ, Il savait comment allait réagir le peuple.
Moïse aurait du répéter au peuple l’ordre de Dieu tel quel et il ne semble pas avoir ordonné aux 12 chefs des tribus de lui faire, à lui-seul un rapport circonstancié, et à personne d’autre. Dieu connaissait le peuple. Il n’était pas question de dire au peuple les résultats de l’exploration.
Si Dieu avait voulu faire rapport au peuple, il leur aurait aussi expliqué auparavant pourquoi il leur faisait faire un long détour de 40 ans. Si le peuple avait été prêt et bien disposé, Dieu lui aurait fait connaître ses projets. C’est vrai aussi pour l’endroit où ils devaient aller. Si Dieu leur avait permis d’aller voir les «géants», Dieu les aurait aussi fait passer par le pays des Philistins pour éviter le désert. Il n’a pas fait ça. De même ici Dieu ne leur a jamais demandé de passer par le pays des géants !
«17 Moïse les envoya pour explorer le pays de Canaan. Il leur dit : Montez ici, par le midi; et vous monterez sur la montagne. 18 Vous verrez le pays, ce qu’il est, et le peuple qui l’habite, s’il est fort ou faible, s’il est en petit ou en grand nombre; 19 ce qu’est le pays où il habite, s’il est bon ou mauvais; ce que sont les villes où il habite, si elles sont ouvertes ou fortifiées; 20 ce qu’est le terrain, s’il est gras ou maigre, s’il y a des arbres ou s’il n’y en a point. Ayez bon courage, et prenez des fruits du pays. C’était le temps des premiers raisins.
21 Ils montèrent, et ils explorèrent le pays, depuis le désert de Tsin jusqu’à Rehob, sur le chemin de Hamath. 22 Ils montèrent, par le midi, et ils allèrent jusqu’à Hébron (« association, union, ligue, amitié), où étaient Ahiman, Schéschaï et Talmaï, enfants d’Anak. Hébron avait été bâtie sept ans avant Tsoan en Egypte (Tsoan « lieu de départ », ville égyptienne à l’est du delta sur la branche Tannitique du Nil ; construite 7 ans après Hébron, la ville existait au temps d’Abraham et c’est à Tsoan que Moïse et le Pharaon se rencontrèrent).
«23 Ils arrivèrent jusqu’à la vallée d’Eshkkol (אֶשְׁכֹּול ou אֶשְׁכֹּל), où ils coupèrent une branche de vigne avec une grappe de raisin, qu’ils portèrent à deux au moyen d’une perche; ils prirent aussi des grenades et des figues. 24 On donna à ce lieu le nom de vallée d’Eshkkol, à cause de la grappe que les enfants d’Israël y coupèrent.»
Ce que Moïse a ordonné
| Ce que les 12 explorateurs ont réellement fait |
1. «shelakh lekha» : «envoie pour toi-même» «envoie les et qu’ils te fassent un rapport à toi seul» ... sous entendu, ... et surtout pas au peuple... | Ils font un rapport au peuple ce qui ne leur avait pas été ordonné : «Ils leur firent un rapport, ainsi qu’à toute l’assemblée» |
2. Explorer le pays de Canaan. | OK ils explorèrent le pays |
3. Monter ici, par le midi | OK |
4. Monter sur la montagne | 21 Ils montèrent, et ils explorèrent le pays, depuis le désert de Tsin jusqu’à Rehob (espace ouvert), sur le chemin de Hamath (חֲמָת forteresse). 22 Ils montèrent, par le midi, |
5. Voir le pays, ce qu’il est | ce qui semblait intéresser les anciens du peuple ce n’est pas tant le pays en tant que tel mais c’est ce qu’ils pourraient y trafiquer avec les habitants : |
6. Voir le peuple qui l’habite, s’il est fort ou faible, s’il est en petit ou en grand nombre | et ils allèrent jusqu’à Hébron, où étaient Ahiman (frère d’un don), Schéschaï (shesh : blanchâtre) et Talmaï (sillonné, labouré), enfants d’Anak (des géants au long cou). Hébron avait été bâtie sept ans avant Tsoan en Egypte (Tsoan = lieu de départ» Ville égyptienne à l’est du delta sur la branche Tannitique du Nil ; construite 7 ans après Hébron, la ville existait au temps d’Abraham et c’est à Tsoan que Moïse et le Pharaon se rencontrèrent) Le peuple connaissait Tsoan et Hebron : il cherchait : - à habiter dans de grandes villes comme Rehov qui signifie «espaces ouverts». C’est l’esprit du monde qui attire les hébreux vers les villes pour s’y cacher comme l’avait fait Caïn après avoir péché. - à créer des associations avec les habitants d’Hebron, les enfants d’Anak. |
7. Voir ce qu’est le pays où habite ce peuple, s’il est bon ou mauvais; les villes, ouvertes ou fortifiées | Le rôle des «envoyés» spirituels c’est d’aller voir quels sont les ennemis à chasser, quelles sont les entités démoniaques qui dominent les habitants de certaines villes. Certaines, fort commerçantes sont liées par Mamon, d’autres villes liées par l’esprit humaniste athée généralement socialiste qui présentent une fausse paix sociale. Ce sont de véritables bastions géants, des forteresses «imprenables» dont l’idée maîtresse est que Dieu n’existe pas et que le pouvoir doit revenir au peuple. On perçoit cet esprit ici chez les hébreux. |
8. Voir ce qu’est le terrain, s’il est gras ou maigre, s’il y a des arbres ou s’il n’y en a point. | Le rôle des «envoyés» spirituels c’est d’apprendre à connaître l’état du cœur des hommes où ils va falloir planter : s’agit-il de cœurs ouverts «gras» (shemen, huile d’olive, Esprit Saint), s’agit-ils de cœurs fermés, des cœurs qui ont été brisés ou des cœurs qui sont prêts à recevoir toute plantation de la semence de la Vie. |
9. Prendre courage | |
10. Prendre des fruits du pays. | L’exploration spirituelle nécessite de voir les fruits et de les prendre |
11. Prendre des premiers raisins. | Les raisins sont le symbole de la vigne messianique. Le sang du raisin est d’ailleurs une expression qui revient souvent pour décrire le sang qui a été nécessaire pour donner la vie à la vigne messianique. |
Une exploration de 40 jours
25 Ils furent de retour de l’exploration du pays au bout de quarante jours.
La question restera probablement sans réponse mais que peut-on faire en 40 jours? Qu’a fait le peuple pendant tout ce temps ? A 12 personnes, pour explorer une région sans trop rentrer dans le détail (Dieu n’avait pas dit de rentrer dans le détail mais d’aller sur la Montagne et de voir d’en haut), on peut déjà facilement faire le point en une ou en deux semaines, c’est-à-dire en 10 jours.
On peut dès lors tout imaginer : peut-être les anciens ont profité des filles du pays, de la nourriture, des plaisirs ? Rien ne permet de le dire. Une chose est certaine c’est que mis à part Josué et Caleb, les 10 chefs sont partis pour ne plus être sous le regard de Dieu, c’est en tout cas le reproche que leur fait l’Eternel : autant de jours où ils n’étaient plus sous le gouvernement de Moïse, de Aaron, des sacrificateurs et de leurs lois astreignantes, etc..
Nombres 14:34 «De même que vous avez mis quarante jours à explorer le pays, vous porterez la peine de vos iniquités quarante années, une année pour chaque jour; et vous saurez ce que c’est que d’être privé de ma présence.»
Si les chefs reviennent en quelque sorte bredouilles, c’est qu’ils n’ont pas eu ce qu’ils voulaient ? Ils sont mécontents de devoir revenir se remettre sous l’autorité de Moïse et de l’Eternel.
Le compte-rendu «veyashivou»
26 A leur arrivée, ils se rendirent auprès de Moïse et d’Aaron, et de toute l’assemblée des enfants d’Israël, à Kadès dans le désert de Paran. Ils leur firent un rapport, ainsi qu’à toute l’assemblée, et ils leur montrèrent les fruits du pays. 27 Voici ce qu’ils racontèrent à Moïse: Nous sommes allés dans le pays où tu nous as envoyés. A la vérité, c’est un pays où coulent le lait et le miel, et en voici les fruits. 28 Mais le peuple qui habite ce pays est puissant, les villes sont fortifiées, très grandes; nous y avons vu des enfants d’Anak. 29 Les Amalécites habitent la contrée du midi; les Héthiens, les Jébusiens et les Amoréens habitent la montagne; et les Cananéens habitent près de la mer et le long du Jourdain.
Cherchez l’erreur
- ils se rendirent auprès de Moïse et d’Aaron, et de toute l’assemblée des enfants d’Israël
- Ils leur firent un rapport, ainsi qu’à toute l’assemblée
- Nous sommes allés dans le pays où tu nous as envoyés.
- A la vérité, c’est un pays où coulent le lait et le miel, et en voici les fruits. 28 Mais le peuple qui habite ce pays est puissant, les villes sont fortifiées, très grandes; nous y avons vu des enfants d’Anak. Le peuple d’Anak étaient des personnes au long cou.
Abraham avait déjà chassé ces peuples, les Amalécites habitent la contrée du midi; les Héthiens, les Jébusiens et les Amoréens habitent la montagne; et les Cananéens habitent près de la mer et le long du Jourdain. Israël avait déjà eu un patriarche avant eux. Il n’y avait qu’à suivre son exemple. Ce n’était rien de nouveau sommes toutes.
30 Caleb fit taire le peuple, qui murmurait contre Moïse. Il dit : Montons, emparons-nous du pays, nous y serons vainqueurs ! 31 Mais les hommes qui y étaient allés avec lui dirent : Nous ne pouvons pas monter contre ce peuple, car il est plus fort que nous. 32 Et ils décrièrent devant les enfants d’Israël le pays qu’ils avaient exploré. Ils dirent : Le pays que nous avons parcouru, pour l’explorer, est un pays qui dévore ses habitants; tous ceux que nous y avons vus sont des hommes d’une haute taille; 33 et nous y avons vu les géants, enfants d’Anak, de la race des géants : nous étions à nos yeux et aux leurs comme des sauterelles.»
Nombres 14:1-
La fin d’un projet
«1 Toute l’assemblée éleva la voix et poussa des cris, et le peuple pleura pendant la nuit. 2 Tous les enfants d’Israël murmurèrent (וַיִּלֹּנוּ murmurer contre, demeurer assidûment auprès de quelqu’un, l’obséder avec des plaintes : dans le sens d’y passer la nuit, d’y rester, de retenir, de garder, demeurer ferme dans son murmure, de chercher un responsable, de se reposer sur ce murmure, d’y faire son séjour, d’y habiter) contre Moïse et Aaron, et toute l’assemblée leur dit : Que ne sommes-nous morts dans le pays d’Egypte, ou que ne sommes-nous morts dans ce désert !
Un murmure doublé d’un mensonge éhonté
La demande au départ émanait du peuple et des anciens du peuple. Aller crier que c’est l’Eternel qui les a fait monter est un mensonge qui nous est arrivé jusqu’à aujourd’hui et un mensonge auquel tout le monde adhère sans aucune difficulté.
Les conséquences de nos paroles négatives
Miséricordieux et patient, Dieu a répondu à leur requête en adhérant à leur volonté d’aller explorer d’abord le pays avant de s’y installer. Mais attention : si Dieu répond à cette requête, Il va aussi répondre aux paroles négatives qui sont sorties de leurs lèvres :
- nous tomberons par l’épée,
- nos femmes et nos petits enfants deviendront une proie,
- Ne vaut-il pas mieux pour nous retourner en Egypte ?
«3 Pourquoi l’Eternel nous fait-il aller dans ce pays, où nous tomberons par l’épée, où nos femmes et nos petits enfants deviendront une proie ?
Ne vaut-il pas mieux pour nous retourner en Egypte ? 4 Et ils se dirent l’un à l’autre : Nommons un chef, et retournons en Egypte.»
5 Moïse et Aaron tombèrent sur leur visage, en présence de toute l’assemblée réunie des enfants d’Israël. 6 Et, parmi ceux qui avaient exploré le pays, Josué, fils de Nun, et Caleb, fils de Jephunné, déchirèrent leurs vêtements, 7 et parlèrent ainsi à toute l’assemblée des enfants d’Israël : Le pays que nous avons parcouru, pour l’explorer, est un pays très bon, excellent. 8 Si l’Eternel nous est favorable, il nous mènera dans ce pays, et nous le donnera : c’est un pays où coulent le lait et le miel. 9 Seulement, ne soyez point rebelles contre l’Eternel, et ne craignez point les gens de ce pays, car ils nous serviront de pâture, ils n’ont plus d’ombrage pour les couvrir, l’Eternel est avec nous, ne les craignez point!
La Gloire de Dieu apparaît
La Gloire de Dieu apparaît lorsqu’un enfant de Dieu ouvre la bouche et prend position pour Dieu et pas avant. Si vous voulez voir la Gloire de Dieu, commencez alors d’abord par prendre position ouvertement devant l’ennemi, devant les hommes. La Gloire de Dieu n’apparaît pas pour nous faire du bien ou pour notre plaisir personnel. Dieu fait apparaître sa Gloire pour venir en aide, au secours de ses serviteurs.
Lorsque Daniel et ses amis étaient jetés dans la fournaise ardente, la Gloire de Dieu apparaissait dans la personne du Fils de Dieu «comme un fils d’homme».
10 Toute l’assemblée parlait de les lapider, lorsque la gloire de l’Eternel apparut sur la tente d’assignation, devant tous les enfants d’Israël.
11 Et l’Eternel dit à Moïse : Jusqu’à quand ce peuple me méprisera-t-il? Jusqu’à quand ne croira-t-il pas en moi, malgré tous les prodiges que j’ai faits au milieu de lui? 12 Je le frapperai par la peste, et je le détruirai; mais je ferai de toi une nation plus grande et plus puissante que lui.
13 Moïse dit à l’Eternel : Les Egyptiens l’apprendront, eux du milieu desquels tu as fait monter ce peuple par ta puissance, 14 et ils le diront aux habitants de ce pays. Ils savaient que toi, l’Eternel, tu es au milieu de ce peuple; que tu apparais visiblement, toi, l’Eternel; que ta nuée se tient sur lui; que tu marches devant lui le jour dans une colonne de nuée, et la nuit dans une colonne de feu. 15 Si tu fais mourir ce peuple comme un seul homme, les nations qui ont entendu parler de toi diront : 16 L’Eternel n’avait pas le pouvoir de mener ce peuple dans le pays qu’il avait juré de lui donner: c’est pour cela qu’il l’a égorgé dans le désert. 17 Maintenant, que la puissance du Seigneur se montre dans sa grandeur, comme tu l’as déclaré en disant : 18 L’Eternel est lent à la colère et riche en bonté, il pardonne l’iniquité et la rébellion; mais il ne tient point le coupable pour innocent, et il punit l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération. 19 Pardonne l’iniquité de ce peuple, selon la grandeur de ta miséricorde, comme tu as pardonné à ce peuple depuis l’Egypte jusqu’ici.
20 Et l’Eternel dit : Je pardonne, comme tu l’as demandé. 21 Mais, je suis vivant ! et la gloire de l’Eternel remplira toute la terre. 22 Tous ceux qui ont vu ma gloire, et les prodiges que j’ai faits en Egypte et dans le désert, qui m’ont tenté déjà dix fois, et qui n’ont point écouté ma voix, 23 tous ceux-là ne verront point le pays que j’ai juré à leurs pères de leur donner, tous ceux qui m’ont méprisé ne le verront point. 24 Et parce que mon serviteur Caleb a été animé d’un autre esprit, et qu’il a pleinement suivi ma voie, je le ferai entrer dans le pays où il est allé, et ses descendants le posséderont. 25 Les Amalécites et les Cananéens habitent la vallée : demain, tournez-vous, et partez pour le désert, dans la direction de la mer Rouge.
26 L’Eternel parla à Moïse et à Aaron, et dit : 27 Jusqu’à quand laisserai-je cette méchante assemblée murmurer contre moi? J’ai entendu les murmures des enfants d’Israël qui murmuraient contre moi. 28 Dis-leur: Je suis vivant ! dit l’Eternel, je vous ferai ainsi que vous avez parlé à mes oreilles. 29 Vos cadavres tomberont dans ce désert. Vous tous, dont on a fait le dénombrement, en vous comptant depuis l’âge de vingt ans et au-dessus, et qui avez murmuré contre moi, 30 vous n’entrerez point dans le pays que j’avais juré de vous faire habiter, excepté Caleb, fils de Jephunné, et Josué, fils de Nun. 31 Et vos petits enfants, dont vous avez dit : Ils deviendront une proie ! je les y ferai entrer, et ils connaîtront le pays que vous avez dédaigné. 32 Vos cadavres, à vous, tomberont dans le désert; 33 et vos enfants paîtront quarante années dans le désert, et porteront la peine de vos infidélités, jusqu’à ce que vos cadavres soient tous tombés dans le désert. 34 De même que vous avez mis quarante jours à explorer le pays, vous porterez la peine de vos iniquités quarante années, une année pour chaque jour; et vous saurez ce que c’est que d’être privé de ma présence. 35 Moi, l’Eternel, j’ai parlé ! et c’est ainsi que je traiterai cette méchante assemblée qui s’est réunie contre moi; ils seront consumés dans ce désert, ils y mourront.
36 Les hommes que Moïse avait envoyés pour explorer le pays, et qui, à leur retour, avaient fait murmurer contre lui toute l’assemblée, en décriant le pays; 37 ces hommes, qui avaient décrié le pays, moururent frappés d’une plaie devant l’Eternel. 38 Josué, fils de Nun, et Caleb, fils de Jephunné, restèrent seuls vivants parmi ces hommes qui étaient allés pour explorer le pays.
Se passer de Dieu
Le rebelle veut à tout prix ce qui est dans son cœur impie. Si Dieu ne répond pas comme il le veut, il va chercher ailleurs la guérison, l’exaucement, la solution. C’est une honte pour un enfant de Dieu de ne pas attendre le OUI de Dieu. Souvent des croyants imaginent avoir reçu de Dieu le OUI au travers de leurs pensées humaines qui viennent de leur propre cœur mais qu’ils croient de manière totalement persuadés que cela vient de Dieu. Abraham et Sarah ont fait ainsi lorsque Dieu leur avait promis un enfant. On voit encore aujourd’hui les conséquences désastreuses de ce qu’a donné le «fils de la chair».
«39 Moïse rapporta ces choses à tous les enfants d’Israël, et le peuple fut dans une grande désolation. 40 Ils se levèrent de bon matin, et montèrent au sommet de la montagne, en disant : Nous voici ! nous monterons au lieu dont a parlé l’Eternel, car nous avons péché. 41 Moïse dit : Pourquoi transgressez-vous l’ordre de l’Eternel ? Cela ne réussira point. 42 Ne montez pas! car l’Eternel n’est pas au milieu de vous. Ne vous faites pas battre par vos ennemis. 43 Car les Amalécites et les Cananéens sont là devant vous, et vous tomberiez par l’épée. Parce que vous vous êtes détournés de l’Eternel, l’Eternel ne sera point avec vous. 44 Ils s’obstinèrent à monter au sommet de la montagne; mais l’arche de l’alliance et Moïse ne sortirent point du milieu du camp. 45 Alors descendirent les Amalécites et les Cananéens qui habitaient cette montagne; ils les battirent, et les taillèrent en pièces jusqu’à Horma.
Nombres 15:1-41
L’espérance
La parasha se termine avec une note d’espoir mais aussi avec ce sentiment que Dieu est Dieu, que ce n’est pas parce que Dieu est avec nous et que nous savons que personne ne pourra aller contre nous que Dieu ne va pas laisser le peuple s’enfoncer dans des erreurs si grave à en perdre la Vie. Le sentiment qui en ressort c’est que Dieu est Dieu. Dieu est en haut et nous, nous sommes en bas. Les coupables seront punis.
Pour Dieu, le débat est clôturé. On passe à autre chose. Les anciens vont mourir, du moins les hommes et les enfants de plus de 20 ans vont mourir. De tous ceux de l’ancienne génération, seuls arriveront en terre promise des femmes, des jeunes enfants qui auront grandis en 40 ans. Parmi les hommes, Josué et Caleb seront les seuls de tous les anciens à être restés.
«1 L’Eternel parla à Moïse, et dit : 2 Parle aux enfants d’Israël, et dis-leur: Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne pour y établir vos demeures, 3 et que vous offrirez à l’Eternel un sacrifice consumé par le feu, soit un holocauste, soit un sacrifice en accomplissement d’un voeu ou en offrande volontaire, ou bien dans vos fêtes, pour produire avec votre gros ou votre menu bétail une agréable odeur à l’Eternel,- 4 celui qui fera son offrande à l’Eternel présentera en offrande un dixième de fleur de farine pétrie dans un quart de hin d’huile, 5 et tu feras une libation d’un quart de hin de vin, avec l’holocauste ou le sacrifice, pour chaque agneau. 6 Pour un bélier, tu présenteras en offrande deux dixièmes de fleur de farine pétrie dans un tiers de hin d’huile, 7 et tu feras une libation d’un tiers de hin de vin, comme offrande d’une agréable odeur à l’Eternel. 8 Si tu offres un veau, soit comme holocauste, soit comme sacrifice en accomplissement d’un voeu, ou comme sacrifice d’actions de grâces à l’Eternel, 9 on présentera en offrande, avec le veau, trois dixièmes de fleur de farine pétrie dans un demi-hin d’huile, 10 et tu feras une libation d’un demi-hin de vin : c’est un sacrifice consumé par le feu, d’une agréable odeur à l’Eternel. 11 On fera ainsi pour chaque boeuf, pour chaque bélier, pour chaque petit des brebis ou des chèvres. 12 Suivant le nombre des victimes, vous ferez ainsi pour chacune, d’après leur nombre.
13 Tout indigène fera ces choses ainsi, lorsqu’il offrira un sacrifice consumé par le feu, d’une agréable odeur à l’Eternel. 14 Si un étranger séjournant chez vous, ou se trouvant à l’avenir au milieu de vous, offre un sacrifice consumé par le feu, d’une agréable odeur à l’Eternel, il l’offrira de la même manière que vous. 15 Il y aura une seule loi pour toute l’assemblée, pour vous et pour l’étranger en séjour au milieu de vous; ce sera une loi perpétuelle parmi vos descendants : il en sera de l’étranger comme de vous, devant l’Eternel. 16 Il y aura une seule loi et une seule ordonnance pour vous et pour l’étranger en séjour parmi vous.
17 L’Eternel parla à Moïse, et dit : 18 Parle aux enfants d’Israël, et dis-leur: Quand vous serez arrivés dans le pays où je vous ferai entrer, 19 et que vous mangerez du pain de ce pays, vous prélèverez une offrande pour l’Eternel. 20 Vous présenterez par élévation un gâteau, les prémices de votre pâte; vous le présenterez comme l’offrande qu’on prélève de l’aire. 21 Vous prélèverez pour l’Eternel une offrande des prémices de votre pâte, dans les temps à venir.
22 Si vous péchez involontairement, en n’observant pas tous ces commandements que l’Eternel a fait connaître à Moïse, 23 tout ce que l’Eternel vous a ordonné par Moïse, depuis le jour où l’Eternel a donné des commandements et plus tard dans les temps à venir; 24 si l’on a péché involontairement, sans que l’assemblée s’en soit aperçue, toute l’assemblée offrira un jeune taureau en holocauste d’une agréable odeur à l’Eternel, avec l’offrande et la libation, d’après les règles établies; elle offrira encore un bouc en sacrifice d’expiation. 25 Le sacrificateur fera l’expiation pour toute l’assemblée des enfants d’Israël, et il leur sera pardonné; car ils ont péché involontairement, et ils ont apporté leur offrande, un sacrifice consumé par le feu en l’honneur de l’Eternel et une victime expiatoire devant l’Eternel, à cause du péché qu’ils ont involontairement commis. 26 Il sera pardonné à toute l’assemblée des enfants d’Israël et à l’étranger en séjour au milieu d’eux, car c’est involontairement que tout le peuple a péché.
27 Si c’est une seule personne qui a péché involontairement, elle offrira une chèvre d’un an en sacrifice pour le péché. 28 Le sacrificateur fera l’expiation pour la personne qui a péché involontairement devant l’Eternel : quand il aura fait l’expiation pour elle, il lui sera pardonné. 29 Pour l’indigène parmi les enfants d’Israël et pour l’étranger en séjour au milieu d’eux, il y aura pour vous une même loi, quand on péchera involontairement. 30 Mais si quelqu’un, indigène ou étranger, agit la main levée, il outrage l’Eternel; celui-là sera retranché du milieu de son peuple. 31 Il a méprisé la parole de l’Eternel, et il a violé son commandement : celui-là sera retranché, il portera la peine de son iniquité.
Transgression du shabbat
«32 Comme les enfants d’Israël étaient dans le désert, on trouva un homme qui ramassait du bois le jour du shabbat. 33 Ceux qui l’avaient trouvé ramassant du bois l’amenèrent à Moïse, à Aaron, et à toute l’assemblée. 34 On le mit en prison, car ce qu’on devait lui faire n’avait pas été déclaré. 35 L’Eternel dit à Moïse : Cet homme sera puni de mort, toute l’assemblée le lapidera hors du camp. 36 Toute l’assemblée le fit sortir du camp et le lapida, et il mourut, comme l’Eternel l’avait ordonné à Moïse.»
Les tsitsits ne sont pas une invention humaine religieuse du judaïsme
«37 L’Eternel dit à Moïse : 38 Parle aux enfants d’Israël, et dis-leur qu’ils se fassent, de génération en génération, une frange au bord de leurs vêtements, et qu’ils mettent un cordon bleu sur cette frange du bord de leurs vêtements. 39 Quand vous aurez cette frange, vous la regarderez, et vous vous souviendrez de tous les commandements de l’Eternel pour les mettre en pratique, et vous ne suivrez pas les désirs de vos coeurs et de vos yeux pour vous laisser entraîner à l’infidélité. 40 Vous vous souviendrez ainsi de mes commandements, vous les mettrez en pratique, et vous serez saints pour votre Dieu. 41 Je suis l’Eternel, votre Dieu, qui vous ai fait sortir du pays d’Egypte, pour être votre Dieu. Je suis l’Eternel, votre Dieu.»
La base même de ce commandement se trouve dans le péché des explorateurs. Ce qu’ils ont cherché depuis Devarim 1.22 jusqu’à la rébellion ouverte et violente c’est d’accomplir les désirs de leur propre cœur. Les tsitsit viennent encadrer ce processus de réflexion des yeux et du cœur : «vous ne suivrez pas les désirs de vos cœurs et de vos yeux pour vous laisser entraîner à l’infidélité.»
Les explorateurs voulaient trouver ce qu’ils espéraient trouver. Ici, Dieu va leur dire que c’est par la foi qu’ils doivent vivre et non par les yeux de leur cœur. Contrairement à ce qu’on pense, les tsitsit ne doivent pas être quelque chose qu’on voit et qu’on regarde pour admirer la personne religieuse. Elles devraient même être cachées. Comme tout acte prophétique, le danger est de tomber dans l’extrémisme religieux et dans le prosélytisme messianique.
Ce rappel ici nous parle de la différence qu’il y a entre les enfants d’Israël et les goïm.
Cette différence doit se voir de génération en génération. La culture juive messianique ne doit en aucune façon être supprimée ou dénigrée. Ici Dieu ne demande pas aux goïm de «faire le juif». Par contre, tout comme le reste des écritures, tout est prophétique.
Si un goï (un non juif) ressent dans son cœur par la foi qu’il doit respecter le shabbat, ou qu’il doit célébrer les fêtes de l’Eternel, ou qu’il doit porter les tsitsit, l’erreur est de le réprouver.
Tout ce qui est prophétique, ne doit jamais être pratiqué de manière habituelle. On l’a met si on reçoit de Dieu de la mettre pour une raison bien précise. On ne met pas la kippa ou le talit ou les tsitsit par habitude ou par tradition ou pire encore, pour appartenir à un groupe religieux. Si un prophète enlevait sa ceinture pour la remplacer par une corde il signifiait par là que le peuple allait perdre toute sa force en Dieu : il mettait en pratique un acte prophétique qui avait un sens pour le moment de sa prophétie. Il n’était pas question qu’il continue tout le reste de sa vie à porter une corde autour des reins :
Job 12:18 «Il délie la ceinture des rois, Il met une corde autour de leurs reins.»
Esaïe 3:24 «Au lieu de parfum, il y aura de l’infection; Au lieu de ceinture, une corde; Au lieu de cheveux bouclés, une tête chauve; Au lieu d’un large manteau, un sac étroit; Une marque flétrissante, au lieu de beauté.»
Haftarah
Josué 2.1 à 24
Une autre exploration : celle de Jéricho
On en est toujours dans l’exploration du pays promis. Mais cette exploration qui nous occupe ici, n’est pas - du moins pour l’instant - celle du pays promis : ce n’est pas pour l’instant un pays physique : cette exploration va donner des fruits de salut éternel : les conséquences de l’exploration de Jéricho vont envoyer parmi nous le Sauveur : Yeshoua vient de la descendance de 2 femmes Rahab et Ruth.
Matthieu 1 « 5 Salmon engendra Boaz de Rahab; Boaz engendra Obed de Ruth; Obed engendra Isaï. 6 Isaï engendra David. Le roi David engendra Salomon de la femme d’Urie;
7 Salomon engendra Roboam; Roboam engendra Abia; Abia engendra Asa; 8 Asa engendra Josaphat; Josaphat engendra Joram; Joram engendra Ozias; 9 Ozias engendra Joatham; Joatham engendra Achaz; Achaz engendra Ezéchias; 10 Ezéchias engendra Manassé; Manassé engendra Amon; Amon engendra Josias; 11 Josias engendra Jéchonias et ses frères, au temps de la déportation à Babylone.
12 Après la déportation à Babylone, Jéchonias engendra Salathiel; Salathiel engendra Zorobabel; 13 Zorobabel engendra Abiud; Abiud engendra Eliakim; Eliakim engendra Azor; 14 Azor engendra Sadok; Sadok engendra Achim; Achim engendra Eliud; 15 Eliud engendra Eléazar; Eléazar engendra Matthan; Matthan engendra Jacob; 16 Jacob engendra Joseph, l’époux de Myriam, de laquelle est né Yeshoua, qui est appelé Mashiah.»
Hébreux 11:31 «C’est par la foi que Rahab la prostituée ne périt pas avec les rebelles, parce qu’elle avait reçu les espions avec bienveillance.»
Jacques 2:25 «Rahab la prostituée ne fut-elle pas également justifiée par les oeuvres, lorsqu’elle reçut les messagers et qu’elle les fit partir par un autre chemin ?»
« 1 Josué, fils de Nun, fit partir secrètement de Sittim deux espions, en leur disant : Allez, examinez le pays, et en particulier Jéricho. Ils partirent, et ils arrivèrent dans la maison d’une prostituée, qui se nommait Rahab, et ils y couchèrent. 2 On dit au roi de Jéricho : Voici, des hommes d’entre les enfants d’Israël sont arrivés ici, cette nuit, pour explorer le pays. 3 Le roi de Jéricho envoya dire à Rahab : Fais sortir les hommes qui sont venus chez toi, qui sont entrés dans ta maison; car c’est pour explorer tout le pays qu’ils sont venus. 4 La femme prit les deux hommes, et les cacha; et elle dit : Il est vrai que ces hommes sont arrivés chez moi, mais je ne savais pas d’où ils étaient; 5 et, comme la porte a dû se fermer de nuit, ces hommes sont sortis; j’ignore où ils sont allés : hâtez-vous de les poursuivre et vous les atteindrez. 6 Elle les avait fait monter sur le toit, et les avait cachés sous des tiges de lin, qu’elle avait arrangées sur le toit. 7 Ces gens les poursuivirent par le chemin qui mène au gué du Jourdain, et l’on ferma la porte après qu’ils furent sortis.
8 Avant que les espions se couchassent, Rahab monta vers eux sur le toit 9 et leur dit : L’Eternel, je le sais, vous a donné ce pays, la terreur que vous inspirez nous a saisis, et tous les habitants du pays tremblent devant vous. 10 Car nous avons appris comment, à votre sortie d’Egypte, l’Eternel a mis à sec devant vous les eaux de la mer Rouge, et comment vous avez traité les deux rois des Amoréens au delà du Jourdain, Sihon et Og, que vous avez dévoués par interdit. 11 Nous l’avons appris, et nous avons perdu courage, et tous nos esprits sont abattus à votre aspect; car c’est l’Eternel, votre Dieu, qui est Dieu en haut dans les cieux et en bas sur la terre. 12 Et maintenant, je vous prie, jurez-moi par l’Eternel que vous aurez pour la maison de mon père la même bonté que j’ai eue pour vous. Donnez-moi l’assurance 13 que vous laisserez vivre mon père, ma mère, mes frères, mes soeurs, et tous ceux qui leur appartiennent, et que vous nous sauverez de la mort.
14 Ces hommes lui répondirent : Nous sommes prêts à mourir pour vous, si vous ne divulguez pas ce qui nous concerne; et quand l’Eternel nous donnera le pays, nous agirons envers toi avec bonté et fidélité.
15 Elle les fit descendre avec une corde par la fenêtre, car la maison qu’elle habitait était sur la muraille de la ville. 16 Elle leur dit : Allez du côté de la montagne, de peur que ceux qui vous poursuivent ne vous rencontrent; cachez-vous là Pendant trois jours, jusqu’à ce qu’ils soient de retour; après cela, vous suivrez votre chemin. 17 Ces hommes lui dirent : Voici de quelle manière nous serons quittes du serment que tu nous as fait faire. 18 A notre entrée dans le pays, attache ce cordon de fil cramoisi à la fenêtre par laquelle tu nous fais descendre, et recueille auprès de toi dans la maison ton père, ta mère, tes frères, et toute la famille de ton père. 19 Si quelqu’un d’eux sort de la porte de ta maison pour aller dehors, son sang retombera sur sa tête, et nous en serons innocents; mais si on met la main sur l’un quelconque de ceux qui seront avec toi dans la maison, son sang retombera sur notre tête. 20 Et si tu divulgues ce qui nous concerne, nous serons quittes du serment que tu nous as fait faire. 21 Elle répondit : Qu’il en soit selon vos paroles. Elle prit ainsi congé d’eux, et ils s’en allèrent. Et elle attacha le cordon de cramoisi à la fenêtre.
22 Ils partirent, et arrivèrent à la montagne, où ils restèrent trois jours, jusqu’à ce que ceux qui les poursuivaient fussent de retour. Ceux qui les poursuivaient les cherchèrent par tout le chemin, mais ils ne les trouvèrent Pas. 23 Les deux hommes s’en retournèrent, descendirent de la montagne, et passèrent le Jourdain. Ils vinrent auprès de Josué, fils de Nun, et lui racontèrent tout ce qui leur était arrivé. 24 Ils dirent à Josué : Certainement, l’Eternel a livré tout le pays entre nos mains, et même tous les habitants du pays tremblent devant nous.»
Psaume 95
«1 Venez, chantons avec allégresse à l’Eternel ! Poussons des cris de joie vers le rocher de notre salut. 2 Allons au-devant de lui avec des louanges, Faisons retentir des cantiques en son honneur! 3 Car l’Eternel est un grand Dieu, Il est un grand roi au-dessus de tous les dieux. 4 Il tient dans sa main les profondeurs de la terre, Et les sommets des montagnes sont à lui.
5 La mer est à lui, c’est lui qui l’a faite; La terre aussi, ses mains l’ont formée.
6 Venez, prosternons-nous et humilions-nous, Fléchissons le genou devant l’Eternel, notre créateur ! 7 Car il est notre Dieu, Et nous sommes le peuple de son pâturage, Le troupeau que sa main conduit... Oh! si vous pouviez écouter aujourd’hui sa voix !
8 N’endurcissez pas votre coeur, comme à Meriba, Comme à la journée de Massa, dans le désert, 9 Où vos pères me tentèrent, M’éprouvèrent, quoiqu’ils vissent mes oeuvres. 10 Pendant quarante ans j’eus cette race en dégoût, Et je dis : C’est un peuple dont le coeur est égaré; Ils ne connaissent pas mes voies. 11 Aussi je jurai dans ma colère : Ils n’entreront pas dans mon repos !»
Brit Hadasha
Marc 4.35 à5.8
«35 Ce même jour, sur le soir, Jésus leur dit : Passons à l’autre bord. 36 Après avoir renvoyé la foule, ils l’emmenèrent dans la barque où il se trouvait; il y avait aussi d’autres barques avec lui. 37 Il s’éleva un grand tourbillon, et les flots se jetaient dans la barque, au point qu’elle se remplissait déjà. 38 Et lui, il dormait à la poupe sur le coussin. Ils le réveillèrent, et lui dirent : Maître, ne t’inquiètes-tu pas de ce que nous périssons ? 39 S’étant réveillé, il menaça le vent, et dit à la mer : Silence ! tais-toi ! Et le vent cessa, et il y eut un grand calme. 40 Puis il leur dit : Pourquoi avez-vous ainsi peur ? Comment n’avez-vous point de foi ? 41 Ils furent saisis d’une grande frayeur, et ils se dirent les uns aux autres : Quel est donc celui-ci, à qui obéissent même le vent et la mer ?»
Marc 5:1-8
1 Ils arrivèrent à l’autre bord de la mer, dans le pays des Gadaréniens. 2 Aussitôt que Jésus fut hors de la barque, il vint au-devant de lui un homme, sortant des sépulcres, et possédé d’un esprit impur. 3 Cet homme avait sa demeure dans les sépulcres, et personne ne pouvait plus le lier, même avec une chaîne. 4 Car souvent il avait eu les fers aux pieds et avait été lié de chaînes, mais il avait rompu les chaînes et brisé les fers, et personne n’avait la force de le dompter. 5 Il était sans cesse, nuit et jour, dans les sépulcres et sur les montagnes, criant, et se meurtrissant avec des pierres. 6 Ayant vu Jésus de loin, il accourut, se prosterna devant lui, 7 et s’écria d’une voix forte : Qu’y a-t-il entre moi et toi, Jésus, Fils du Dieu Très-Haut ? Je t’en conjure au nom de Dieu, ne me tourmente pas. 8 Car Jésus lui disait : Sors de cet homme, esprit impur !