50 Ki Tavo כִּי-תָבוֹא (quand tu seras rentré)
D’abord sortir (Ki Tetsé) et puis rentrer (Ki Tavo)
Après la parasha précédente «Kiy Tetsé» «Lorsque tu sortiras à la guerre contre tes ennemis», c’est tout logiquement que la Torah va nous «faire rentrer» dans cette 50ème parasha כִּי-תָבוֹא, «Kiy Tavo», «Lorsqu’il arrivera que tu atteindras le pays» :
vehayah kiy tavo el haarets
וְהָיָה כִּֽי–תָבוֹא אֶל–הָאָרֶץ
Cette 7ème section de Devarim, commence ainsi dans Deut.26.1-4 en révélant un mystère : comme nous l’avons vu précédemment, le Fils de Dieu est sorti du Père pour faire sa volonté, cette fois-ci, c’est pour prendre ensuite possession de son épouse. Rappelons-nous que la «terre», comme nous l’a montré la parabole du Semeur, c’est le cœur de l’homme où la Parole sera semée, c’est-à-dire son peuple, c’est son épouse, ensuite Il va «entrer en elle», comme le fait tout époux qui vient de s’unir à son épouse, puis aller présenter à son Père les résultats de cet héritage qu’Il s’est acquis. Il est difficile de qualifier cette parasha : elle est tout simplement miraculeuse, prophétique, incroyable, merveilleuse.
«Lorsque tu seras entré dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne pour héritage, lorsque tu le posséderas et y seras établi, 2 tu prendras des prémices de tous les fruits que tu retireras du sol dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne, tu les mettras dans une corbeille, et tu iras au lieu que choisira l’Éternel, ton Dieu, pour y faire résider son nom. 3 Tu te présenteras au sacrificateur alors en fonctions, et tu lui diras : Je déclare aujourd’hui à l’Éternel, ton Dieu, que je suis entré dans le pays que l’Éternel a juré à nos pères de nous donner. 4 Le sacrificateur recevra la corbeille de ta main, et la déposera devant l’autel de l’Éternel, ton Dieu.»
Cette parasha est l’aboutissement, le but, l’objectif à atteindre pour Ben Elohim, Yeshoua HaMashiah. Lorsqu’il aura acquise cette femme qu’il aura préalablement délivrée de son ennemi, c’est du moins ce que nous avons vu dans «Ki Tetsé», Il montera vers son Père où Il Lui montrera le sang du rachat de nos âmes. Après quoi il reviendra se servir des fruits que nous Lui aurons apportés, c’est-à-dire les fruits de nos lèvres, les fruits d’amour de nos entrailles et aussi les fruits des âmes à qui nous aurons été témoigner.
Ces passages trouvent leur accomplissement dans les évangiles en Luc 13: 6 «Il dit aussi cette parabole : Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint pour y chercher du fruit, et il n’en trouva point. 7 Alors il dit au vigneron : Voilà trois ans que je viens chercher du fruit à ce figuier, et je n’en trouve point. Coupe-le : pourquoi occupe-t-il la terre inutilement ? 8 Le vigneron lui répondit : Seigneur, laisse-le encore cette année; je creuserai tout autour, et j’y mettrai du fumier. 9 Peut-être à l’avenir donnera-t-il du fruit; sinon, tu le couperas.»
Comme nous le disons à chaque fois, cette parasha annuelle est «messianique» par définition. Toutes ces parashot révèlent Yeshoua le Messie. Notre joie ne peut qu’exploser devant de telles affirmations. Nous sommes donc obligés d’admettre que ce peuple juif qui a reçu les promesses de l’héritage terrestre, c’est de lui que nous recevons ces parashot. C’est donc bien du «Judaïsme» que sont sortis ces différentes «sections», «parashot», ces «découpages» et les noms de chacune d’entre elle. Le peuple juif accomplit entièrement et sans le savoir la volonté de Dieu. N’est-ce pas Merveilleux ?
Le résumé de la parasha Ki Tavo
Moïse prescrit aux enfants d’Israël de présenter, une fois rentrés en terre promise, les prémices de leurs récoltes une fois par an, et de faire une déclaration qui résume l’histoire du peuple, depuis ses débuts (Arami obed avi, que certains commentateurs comprennent comme signifiant « un Araméen chassa mon père », le rapportant aux relations entre Jacob et Lavan, tandis que d’autres lisent « Un Araméen errant fut mon père » et le rapportent à Jacob voire à Abraham) jusqu’à ce jour où ils s’apprêtent à traverser le Jourdain. Dès leur arrivée, ils doivent dresser au point de passage du Jourdain des stèles portant le texte de la Torah et y amener des offrandes sur un autel de pierre non taillée. Une partie des tribus devra ensuite monter sur le mont Ebal, l’autre sur le mont Garizim afin d’y proclamer les malédictions qu’ils appellent sur eux-mêmes en cas de non-respect de la Torah, et les bénédictions dont ils bénéficieront lorsqu’ils obéissent à Dieu.
Dans le premier chapitre on va découvrir 3 parties qui seront séparées dans le texte hébreu par un signe distinctif. La première partie est intitulée «miqra bikkourim» la lecture faite à l’occasion des prémices présentées à Jérusalem qui se termine avec un {ס} à la fin du verset 11
Puis on a la partie «vidoui maaser» une confession orale (vidoui qui vient de la racine ודה «je reconnais un acte», je reconnais ce que j’ai fait ou ce que je n’ai pas fait : il s’agit d’une prise de parole qui se termine avec un {ס} à la fin du chapitre 15 Puis on a enfin la troisième partie {פ} à la fin du verset 20. L’importance va être donnée à la confession orale des bénédictions obtenues de Dieu.
Deutéronome 26:1-19
«Lorsque tu seras entré», est le nom de la parasha qui va parler du cérémonial exigé par Dieu au cours duquel le peuple devra venir présenter au sacrificateur les prémices de ses récoltes. La première de toutes les prémices, nous le savons, c’est Yeshoua. 1 Corinthiens 15:22-23 «22 Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront dans le Mashiah, 23 mais chacun en son rang. Mashiah comme prémices, puis ceux qui appartiennent à Mashiah, lors de son avènement.»
Les «prémices» sont donc le peuple de disciples nouveaux nés. C’est à ça que nous devons regarder et pas aux fruits physiques. Nous sommes donc ces «prémices» et Yeshoua est le premier.
Ces récoltes ne se feront certainement pas dans les premiers mois ni la première année. Il faudra attendre que sortent de terre, les prémices des récoltes. On compte 3 ans. Chaque ville, chaque région devait les apporter. Chacun devait identifier à l’aide d’un fil rouge les bikkourim (prémices) des fruits et des céréales principalement.
Sur la route de Jérusalem ils dormaient à la belle étoile de peur de rencontrer des cadavres sur la route ce qui aurait rendu leurs prémices impurs. Les prémices étaient placés dans une charrette conduite par des bœufs dont les cornes étaient revêtues d’or et des chants étaient entonnés «montons à Sion».
Les bœufs allaient être eux-mêmes offerts en sacrifice. Dans les paniers on avait placé avec les prémices, des colombes qui allaient elles aussi être offertes en sacrifice. Tout le pays était en effervescence, les voyageurs étaient accueillis dans les réjouissances. Le pays tout entier montait à Jérusalem et apportait l’entièreté de tous les prémices du pays. L’offrande à Dieu des prémices était consommée par les Cohanim.
כִּי-תָבוֹא «Lorsque tu seras entré», «Lorsque tu viendras», nous fait penser à cette semence qui sera plantée en terre pour donner des fruits. «Entrer» c’est aussi l’action de l’Esprit Saint qui va entrer «en nous» lorsque nous aurons accepté le sacrifice à la croix de Yeshoua.
Entrer dans le pays, planter des semences, ce sont toutes des choses qui entament un processus. Ce n’est pas quand le peuple va rentrer dans la pays qu’il va pouvoir immédiatement apporter des récoltes. Ce n’est pas quand Dieu va faire entrer l’Esprit dans nos vies que du jour au lendemain nous allons devenir meilleur et que nous pourrons produire des fruits, des âmes, des fruits de repentance. Il y a «un temps» et ici, il est question de «3 ans». Lorsque le Seigneur vient prendre place dans notre être tout entier, c’est alors seulement que commence une nouvelle vie où le Seigneur prend en mains nos pensées, notre bouche, notre cœur, nos pieds. Il ne nous force pas. Il nous «suggère» ce qui est bien et Il est Patient avec nous sans nous reprocher les fois où nous n’écoutons pas sa Voix.
Une teroumah
Lorsque nous entrons dans le Royaume de Dieu par la Foi en Yeshoua, nous devenons les «fruits» de quelqu’un, de celui ou celle qui a prié pour nous, qui a planté dans notre cœur. Nous sommes alors considérés comme une offrande, un sacrifice vivant, saint et parfait.
Puisque nous sommes ces «fruits», nous deviendrons alors un sacrifice de bonne odeur : le sacrifice de nos lèvres qui confessent le Nom glorieux du Mashiah Yeshoua.
Le Sefer Devarim, le Livre du Deutéronome ordonne au peuple de prélever les premiers fruits qui ont mûri pour les porter au Beth HaMiqdash (le maison de la sainteté : tabernacle, Temple). Ces fruits sont une «Téroumah» (don, offrande, contribution) qui appartient aux Cohanim (sacrificateurs). Celui qui va dans son champs ou dans son verger et aperçoit les premiers fruits qui sont précoces, il les attache avec un fil rouge (couleur du sang du rachat) afin de les distinguer puis il les désigne comme étant « Bikourim» (prémices). Cela se répétait d’année en année, et ne s’appliquait qu’aux 7 fruits qui donnent à la terre d’Israël sa spécificité et sa qualité. Le jour des Prémices, c’est ainsi que la Torah définit la fête de Shavouot, c’est uniquement à partir de ce jour qu’il est possible de porter les prémices au Temple.
Comment se faisait cette montée ?
Cette montée vers le Temple pour porter les prémices se faisait en grande procession joyeuse avec enthousiasme et ferveur. On faisait en sorte que le plus grand nombre s’y associe, afin que des milliers de pèlerins participent à cette fête.
Tous les habitants des villages et les villes se rassemblaient dans la ville principale cela pour éviter que la « montée » se fasse individuellement.
La lettre Aleph au début... du cortège
Le verset dit : la ברוב עם הדרת מלך ! multitude du peuple est une gloire pour le Roi.
Proverbes 14:28 «Quand le peuple est nombreux, c’est la gloire d’un roi ; Quand le peuple manque, c’est la ruine du prince.»
בְּרָב–עָם הַדְרַת–מֶלֶךְ וּבְאֶפֶס לְאֹם מְחִתַּת רָזֽוֹן:
Ils passent la nuit à l’extérieur pour éviter les impuretés. A l’aube on entend un cri : Levez-vous ! Nous montons à Sion, vers l’Éternel Notre Seigneur !
Comme le veut l’alphabet prophétique, la lettre Aleph signifie le taureau.
La tradition juive et l’alphabet hébreu nous éclairent sur cet événement particulier.
Il faut se rappeler que chaque lettre de l’alphabet hébreu a une signification. La première lettre de l’alphabet, le «aleph» signifie «taureau», «bœuf» et ses sens dérivés sont «maître», «premier», «conseiller», «époux».
En l’an -3100 av. JC, à l’époque hiéroglyphique, la lettre représentait réellement une tête de bœuf. Puis, 2000 ans plus tard, au Xème siècle à l’époque du roi David, c’était aleph א.
Le texte emprunté ici montre que «Les taureaux marchaient en tête de cortège, les cornes recouvertes d’or, des couronnes en bois d’olivier les ornaient.» La procession était accompagnée par les instruments de musique.
Pendant tout le chemin ils chantaient « Je me réjouis quand on me dit de monter vers la demeure de l’Éternel».
La distance parcourue chaque jour était limitée pour permettre au plus grand nombre de se joindre à eux.
Quand ils atteignent les faubourgs de Jérusalem là des messagers partent avertir les habitants de la capitale que la procession arrive. Les paniers qui contiennent les prémices sont décorés, embellis. Une foule nombreuse sort à leur rencontre et ensemble ils pénètrent dans la ville en proclamant le verset : Nos jambes se tiennent à tes portes o Jérusalem !
Ils traversent la ville dans la joie et l’allégresse jusqu’à l’arrivée au Har Ha-Bait , le Mont du Temple. Là chacun saisit son panier le porte sur son épaule en entonnant le psaume «Louez l’Éternel du lieu de Sa sainte résidence».
Dès qu’ils atteignent le parvis du Temple se sont les Léviim qui prennent le relais et qui élèvent leur chant.
Les paniers des prémices étaient ornés par des colombes qui étaient sacrifiées comme un sacrifice «Ola». Celles qu’ils tenaient dans leurs mains étaient offertes aux Cohanim.
A l’entrée du Temple, chacun tenait son panier par les côtés et le Cohen place ses mains en dessous et effectue le balancement, puis là le pèlerin récite la parasha et il déclare :
«Je déclare aujourd’hui devant Hashem que je suis arrivé dans le pays qu’Il a juré de nous donner, je déclare que l’Araméen a voulu la perte de mon père, il est descendu en Egypte, ils nous ont oppressés, nous avons crié et Hashem a entendu notre voix. Il nous a fait sortir d’Egypte et nous a donné ce pays où coulent le lait et le miel et voici j’ai apporté la primeur des fruits de la terre que Tu m’as donnée. Tu te réjouiras de tout le bien qu’Hashem t’a donné.»
Le sacrificateur va choisir les fruits qu’il va désigner comme «Bikourim» comme il faut le faire pour la Térouma ou la Halla, à ces fruits il confère par ces paroles la sainteté. Ces fruits qui sont le résultat de son labeur et de sa peine, il les offre à ceux qui servent Hashem dans son Temple. De nos jours il s’agirait des Talmidé Hakhamim qui se détachent des préoccupations de ce monde et se consacrent à la Torah.
Puis vient « la Montée ».
La partie essentielle de la Mitsva étant la récitation des versets qui retracent l’histoire de Yaakov sa fuite devant Lavan. La descente en Egypte l’esclavage et l’oppression, la prière, la libération et enfin le don de la terre d’Israël.
Selon la tradition, juste pour quelques fruits toute la population du pays quitte leur maison et pendant plusieurs jours fait cette montée vers Jérusalem !
L’ASCENSION VERS LES CIMES !
Cela définit exactement l’action de sortir du monde pour entreprendre une montée vers le lieu d’une autre dimension. En arrivant sur le Mont du Temple qui fait fonction de sas de décompression c’est là que l’on passe d’un monde à l’autre. L’ascension !
«1 Lorsque tu seras entré dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne pour héritage, lorsque tu le posséderas et y seras établi, 2 tu prendras des prémices de tous les fruits que tu retireras du sol dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne, tu les mettras dans une corbeille, et tu iras au lieu que choisira l’Éternel, ton Dieu, pour y faire résider son nom. 3 Tu te présenteras au sacrificateur alors en fonction, et tu lui diras : Je déclare aujourd’hui à l’Éternel, ton Dieu, que je suis entré dans le pays que l’Éternel a juré à nos pères de nous donner. 4 Le sacrificateur recevra la corbeille de ta main, et la déposera devant l’autel de l’Éternel, ton Dieu.»
La notion des bikkourim (prémices) renvoie vers les origines
Tout d’abord, à de nombreuses reprises on voit dans le texte que Dieu ne dira pas que le peuple doit «donner» les prémices des 7 fruits. Le texte dit plutôt que le peuple devra apporter les prémices des fruits que Dieu lui a donné. Tout a été à chaque fois donné par Dieu. Le peuple ne fait qu’apporter les prémices donnés par Dieu. Tout appartient à Dieu.
Les 7 fruits, les 7 espèces (rappel)
Deutéronome 8:8 donne les 7 fruits de la production du pays et dont chacun pour sa part apportera des prémices. Ce sont les sept espèces, en hébreu : שבעת המינים, shiv’at haminim, des signes donnés par l’Éternel pour assurer la fertilité de la terre d’Israël. Leur importance est d’autant plus grande puisqu’on les retrouve encore dans la fête de Shavouot. L’Éternel rappelle aux enfants d’Israël qu’Il leur a gratifié dans le désert de la manne, des habits qui ne s’usent pas, …puis Il leur fait dire par la bouche de Moïse des merveilles qu’ils découvriront en terre d’Israël, « une terre de froment et d’orge, de raisin, de figue et de grenade, une terre d’olive huileuse et de miel ».
De nombreux passages confirment l’importance de ces prémices. On se souviendra d’abord que l’Éternel avait commencé par l’annoncer en Exode 34:4, alors que Moïse avait reçu l’ordre de tailler 2 nouvelles tables de pierre sur la montagne du Sinaï à Shavouot (la Pentecôte) :
«4 Moïse tailla deux tables de pierre comme les premières; il se leva de bon matin, et monta sur la montagne de Sinaï, selon l’ordre que l’Éternel lui avait donné, et il prit dans sa main les deux tables de pierre.» et un peu plus loin, avec l’ensemble des recommandations, en Exode 34:26 :
«Tu apporteras les prémices nouvelles de ta terre dans la maison de YHWH ton Dieu».
Cette fête de Shavouot, décrite en Lévitique 23, parle aussi des «prémices» mais sans désigner explicitement les 7 espèces qu’il fallait ajouter aux prémices du pain exigée par Lévitique 23.
Chacun des prémices de ces fruits correspond à une caractéristique que Yeshoua veut trouver en chacun de ses enfants nouveaux nés.
Lorsque nous devenons disciples de Christ, Dieu attend de notre part des fruits. S’il n’en trouve aucun, la parabole du vigneron parle d’arracher ces productions de la terre pour les donner à d’autres car elles prennent de la place inutilement. Cette ivraie sera arraché au temps fixé.
ח אֶרֶץ חִטָּה וּשְׂעֹרָה, וְגֶפֶן וּתְאֵנָה וְרִמּוֹן; אֶֽרֶץ–זֵית שֶׁמֶן, וּדְבָשׁ |
erets hittah ouseorah vegephen out’enah verimmon ; erets zeit shemen oudvash |
un pays qui produit le froment et l’orge, le raisin, la figue et la grenade, pays d’olivier, l’olive huileuse et le miel |
1. Le froment hittah :
2406 hittah חִטָּה n f: froment, blé ; (30 occurrences), blé (plante), farine de blé, froment. Ce froment donnera le pain, symbole de la Vie elle-même. C’est le symbole du «Pain de Vie», dont nous nous nourrissons tous les jours.
2. L’orge se’orah :
8184 se’orah שְׂעֹרָה ou se’worah שְׂעוֹרָה fem. n. sens de la plante et masc. sens du grain, également : se’or שְׂעֹר ou se’wor שְׂעוֹר vient de 8175 dans le sens de rudesse n f (34 occurrences) : orge (de la plante), orge (de la farine ou du grain). L’orge est considéré comme les céréales des pauvres.
La racine de ce mot 8175 sa’ar שָׂעַר - ne pas craindre, arracher violemment, tempête, tourbillon, épouvante. Ce grain d’orge trouve une sorte d’homonyme (un nom masc. qui possède les mêmes lettres mais une vocalisation différente) 8181 se’ar שֵׂעָר ou sa’ar שַׂעַר qui vient de 8175 dans le sens de écheveler («En ce jour-là, Adonaï rasera, avec un rasoir pris à louage au delà du fleuve, avec le roi d’Assyrie, la tête et le poil des pieds; Il enlèvera aussi la barbe.» Esaïe 7.20) et dont la signification est poil, cheveux, sommet de la tête, chevelure
L’orge est là comme pour rappeler au peuple qu’il ne devra rien craindre dans ce nouveau pays car au-dessus de sa tête, il y a notre Dieu : la tête et les cheveux représentent celui qui gouverne.
Quand on veut marquer tout à nouveau son appartenance à Dieu, on se rase la tête en signe d’appartenance, une forme de confirmation flagrante et visible aux yeux de tous que notre maître («tête») d’avant a été changé en Yeshoua.
3. Le raisin (la vigne) gephen :
1612 gephen גֶּפֶן vient d’une racine du sens de courber ; n m : vigne, cep, plant, pied de vigne : Israël (fig.), étoiles devant le jugement de l’Éternel (métaphore), prospérité. Sur les 55 occurrences, on en a 53 pour la «vigne» comme pour le 53ème chapitre du Livre d’Esaïe, 1 pour le «cep», 1 pour le «plant»). Le raisin et la vigne représente le peuple qui a été sauvé par le «SANG». Ceux qui sont la «vigne» ce sont tous les croyants en Yeshoua, juifs messianiques ou chrétiens.
La première apparition de ce mot en Genèse 40 : 9 «Le chef des échansons raconta son songe à Joseph, et lui dit : Dans mon songe, voici, il y avait un cep (Gephen) devant moi.» Yeshoua des siècles plus tard dira en Jean 15:5 «Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire.»
et il dira en Jean 15:1 «Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron».
Liés au cep, on va retrouver tout ce qui parle de la mort du Rédempteur pour le salut de toute l’humanité : l’âne et le petit d’une ânesse, le vin et le sang en Genèse 49 : 11 «Il attache à la vigne (gephen גֶּפֶן) son âne, et au meilleur cep le petit de son ânesse; Il lave dans le vin son vêtement, et dans le sang des raisins son manteau.»
4. Le figuier se dit «te’en» :
8384 te’en תְּאֵן ou au sing. fem. te’enah תְּאֵנָה un nom féminin pour figuier, figues ; (39 occurrences). Le figuier, on s’en souvient, représente l’Israël charnel, celui que Yeshoua a maudit un jour en passant à ses côtés. Marc 11:21 «Pierre, se rappelant ce qui s’était passé, dit à Jésus : Rabbi, regarde, le figuier que tu as maudit a séché.»
Si on ajoute à ce nom charnel, ce peuple non sanctifié la présence de Dieu au moyen de cette même lettre divine ה qui avait été ajoutée au nom de Abram pour former Abraham, alors on obtient des «disputes» et toutes sortes de problèmes 8385 ta’anah תַּאֲנָה ou to’anah תֹּאֲנָה n f : occasion de dispute, satisfaire son désir ; (2 occurrences) : occasion, temps de chaleur ou de copulation, recherche d’accouplement (de l’animal), opportunité pour une querelle. La racine primaire de ce mot est 579 anah אָנָה : tomber, dispute, arriver, rencontrer, s’approcher de, arriver (un malheur).
5. La grenade : Rimmon
Rimmon רִמּוֹן : grenade, grenadier (l’arbre, le fruit, les ornements du temple en forme de grenade) vient de la racine 7426 ramam רָמַם s’élever, être élevé, être exalté, se retirer ; (7 occurrences) comme dans «rouma Adonaï» («Sois exalté Seigneur!»).
Ce verbe est du type «piel» : intensif. Dans l’hébreu contemporain on trouve l’infinitif לְרוֹמֵם leromem, le présent מְרוֹמֵם meromem, le passé רוֹמֵם romem, et le futur אֲרוֹמֵם eromem. Ce fruit montre l’exaltation du Dieu Vivant. Lorsque nous consommons de la grenade ou du produit du grenadier, à chaque fois nous nous rappelons que nous vivons pour exalter Dieu, pour l’élever, que nous sommes faits pour le louer et l’adorer. Si nous «élevons» notre Dieu avec fidélité, alors Dieu va nous dire aussi, non de nous «élever» mais de nous «lever» :
Esaïe 60:1 | ||
קוּמִי אוֹרִי כִּי בָא אוֹרֵךְ וּכְבוֹד יְהוָה עָלַיִךְ זָרָֽח: | qoumiy oriy kiy va orekh; oukhvod Adonaï alaïkh zarah | «Lève-toi, sois éclairée, car ta lumière arrive, Et la gloire de l’Éternel se lève sur toi.» |
6. L’olivier : «zayith»
2132 zayith זַיִת lien possible avec 2099 Ziv זִו probablement d’une racine du sens d’épanoui ; n pr m « éclat (des fleurs épanouies) »; nom du deuxième mois de l’année, correspondant à Avril-Mai. L’huile de l’olivier 8081 shemen שֶׁמֶן du gras, de l’huile, signe d’embonpoint. Cette huile, huile d’olive, huile d’olive pure broyée ou concassée au mortier, meilleure que celle des olives pressées ou foulées sert pour l’huile du Chandelier, comme produit de base, médicament ou onguent, pour l’onction des ustensiles et de l’ensemble des éléments composant le Tabernacle, ainsi que celle des sacrificateurs. Cette huile représente aussi la fertilité d’une bonne terre.
Lorsque nous rentrons dans le Royaume de Dieu par le Foi en Yeshoua, nous sommes épanouis.
L’olivier est le fruit typique d’Israël par lequel tout croyant, qu’il soit juif ou qu’il soit non juif, doit passer pour rentrer dans la Maison d’Israël et être sauvé selon ce que disait Yeshoua «le salut vient des juifs» et confirmé par l’apôtre Paul en Romains 11: 16 Or, si les prémices sont saintes, la masse l’est aussi; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi. 17 Mais si quelques-unes des branches ont été retranchées, et si toi, qui étais un olivier sauvage, tu as été enté à leur place, et rendu participant de la racine et de la graisse de l’olivier, 18 ne te glorifie pas aux dépens de ces branches. Si tu te glorifies, sache que ce n’est pas toi qui portes la racine, mais que c’est la racine qui te porte.»
Bien sûr ce ne sont pas les juifs qui sauvent mais c’est du milieu des juifs que vient le salut (yeshoua en hébreu).
7. Le miel : devash
1706 debash דְּבַשׁ vient d’une racine du sens d’être gommeux n m: miel, rayon de miel, ou les prémices du miel c’est-à-dire des fruits doux, des dattes ; miel des raisins, c’est-à-dire du moût qu’on épaissit en faisant cuire une partie.
Le miel représente la douceur de la Parole de Dieu à l’image de la tradition juive qui montre comment Dieu met les pommes dans le miel à chaque nouvelle année civile juive, c’est-à-dire à chaque nouvelle convocation sonnée au son du Shofar. On compare les pommes aux prunelles des yeux de Dieu, c’est donc combien le peuple de Dieu est cher à son cœur.
Arrivés au lieu dit, chacun devra raconter l’histoire de ces prémices, comment ils sont venus. Une curieuse pratique sera effectuée ici où chacun devra identifier, raconter, commenter toute leur histoire de ces prémices depuis les origines. Cette notion des origines va être la clef pour bien comprendre le sens de cet événement prophétique. Le fait d’apporter au sacrificateur les prémices de tout son revenu va révéler l’état du cœur de celui qui offre. Il va révéler pourquoi je suis venu au monde, le but de ma vie, qu’est-ce que Dieu veut de moi, l’origine de la vie. Est-ce que je suis là uniquement pour naître, vivre, manger, faire des enfants et mourir, bref, vivre comme un animal. Si on y regarde de plus près, la vie chrétienne ne se distingue pas beaucoup de la vie animale si on croit que Dieu ne nous a créés que pour naître, vivre, manger, aimer, donner la vie et puis mourir.
Est-ce que ce n’est pas plus élevé que ça la vie avec Dieu, de savoir par exemple, ce que Dieu a pour moi, quel projet il a mis en moi, quel espoir il a en moi pour le servir et l’aimer?
Caïn est le premier à avoir mal compris le sens des prémices.
C’est comme un homme qui se lève le matin et qui voit sur une table tous les fruits et bénédictions, qui est heureux de tout le bonheur mis devant lui puis qui s’installe sans poser de question et qui se met à consommer les bénédictions sans autre forme de procès. Cet homme là, soit il va peut-être s’enorgueillir en s’inventant une origine qui n’est pas la sienne, soit au contraire il va faire acte d’une fausse humilité qui est en réalité une preuve d’orgueil et de petitesse mal placée.
Un mécanisme psychologique : avoir ou être ?
Il y a un mécanisme psychologique qui se passe avec les prémices puisque quand on a réalisé quelque chose, quand on a planté quelque chose et si on veut en profiter tout de suite, on méprise Dieu qui est le donateur de toutes choses et on n’a pas compris le plan de Dieu pour lui.
Ce qui vient en premier, donne le à Dieu. Quand tu es capable de donner ce qui est le plus précieux pour toi, tu parviens alors à passer du statut de l’avoir au statut de l’être. C’est une fois de plus dans l’hébreu que l’on va se retrouver devant des interrogations telles que celle-ci : qui est venu avant : les fruits ou les prémices? Qu’est-ce qui est venu avant : l’œuf ou la poule? C’est une question qui mérite d’être posée alors que l’on va se retrouver en apparence du moins, dans une logique de non sens. Pourtant ces quelques versets révèlent toute la puissance de la Torah par rapport à la venue du Mashiah.
Deutéronome 26:1 | ||
א וְהָיָה כִּֽי–תָבוֹא אֶל–הָאָרֶץ אֲשֶׁר יְהוָה אֱלֹהֶיךָ נֹתֵן לְךָ נַחֲלָה וִֽירִשְׁתָּהּ וְיָשַׁבְתָּ בָּֽהּ: | vehaya kiy tavo el haaretz, asher YHVH Eloheikha noten lekha nahalah viyrishttahh veyashavtta bahh | 1 Lorsque tu seras entré dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne pour héritage, lorsque tu le posséderas et y seras établi |
Kiy tavo vient du verbe 935 bow בֹּוא une racine primaire : venir, amener, … en, entrer, aller, faire, arrêter, div. , atteindre, conduire, être introduit, être posé. Ce verbe est intensif et conjugué à l’inaccompli. «Lorsque ton Dieu te fixera», «t’établira dans ton héritage». Le pays donné par Dieu à Israël est un ordre, c’est un établissement comme une mission. Il faut savoir avant d’y pénétrer que tout est sous le contrôle de l’Éternel. Et l’héritage reçu ici nahalah נַחֲלָה nécessite de «prendre possession».
Cet héritage ne descend pas sur un plateau d’argent. Le peuple doit en «prendre possession». Le fait de recevoir quelque chose de quelqu’un sans lutter équivaut à mépriser le donateur. Le cœur de l’homme est ainsi incliné au mal c’est pourquoi le fait de devoir faire quelques menus efforts pour acquérir la promesse fait courber la personne qui la reçoit.
Posséder pour déposséder
La prise de possession du pays donné par Dieu à Israël a comme conséquence de déposséder, déshériter, occuper, appauvrir les habitants qui s’y trouvent. Deutéronome 18.10-11 nous donné l’explication du «pourquoi».
D’ailleurs «prendre possession» se dit viyrishttahh וִירִשְׁתָּהּ du verbe 3423 yarash יָרַשׁ ou yaresh יָרֵשׁ une racine primaire : posséder, hériter, périr, détruire, chasser, s’emparer, conquérir, soumettre, se rendre maître : il y a l’idée de saisir, déposséder, prendre possession,
déshériter, occuper, appauvrir.
La forme courante (Qal) indiquée malgré qu’elle ne soit pas «intensive» l’est quand même par nature et par le renforcement des deux dernières lettres
1. prendre possession de.
2. hériter, posséder.
3. appauvrir, venir à la pauvreté, être pauvre.
On ne nie donc pas que l’installation du peuple en Israël a appauvri les peuples qui y étaient avant eux. C’est incontestable. Mais cela ne change pas le fait que c’est Dieu Lui-même qui en est l’auteur. Et les terres récupérées en 1967 après 2000 ans d’une histoire trouble, n’a fait qu’exacerber les choses.
Cette source de conflits qui dure jusqu’à aujourd’hui encore rentre précisément dans la volonté de Dieu de tenir le peuple courbé, sous l’autorité souveraine de Dieu, afin de l’empêcher de s’enorgueillir.
La prise de possession par les juifs du pays d’Israël a deux buts ici : obliger les juifs et les arabes à glorifier l’Éternel, le Dieu d’Israël. Les juifs dans ce conflit ont constamment besoin de revenir à Dieu pour lui demander de les protéger contre leurs frères arabes et les arabes, frères des juifs par l’alliance de la circoncision, fils du même père Abraham, doivent faire teshouva. Ils doivent se convertir, abandonner leurs idoles et leurs faux dieux et revenir à l’Éternel qui ne se lasse pas de pardonner. On se retrouve dans la même situation qui existait entre Jacob et Esaü.
C’est Dieu qui a mis dans le cœur de Jacob de ruser, de mentir à Isaac leur père, de voler le droit d’aînesse de son frère.
Plus tard, Esaü avait bien compris - malgré qu’il ne soit pas d’accord - que c’était Dieu qui avait fait les choses ainsi parce qu’il avait, lui, méprisé Dieu.
Pourquoi l’Éternel dépossède les arabes ?
Pourquoi l’Éternel dépossède quelqu’un de ce qu’il a? On connaît bien sûr les projets de Dieu de se former un peuple, de faire venir au milieu de ce peuple un Messie.
Mais une autre raison c’est parce que ce peuple arabe est un peuple idolâtre. L’histoire de Esaü nous montre qu’à moins que les idolâtres ne se repentent, Dieu va les déposséder pour donner leurs biens à une nation qui en sera digne. Malgré que Dieu aime tous les peuples, les juifs sont une «nation élue qui a reçu la Torah» tandis que les arabes sont une «nation qui n’a pas reçu la Torah». Le peuple juif a été formé par Dieu pour aimer son prochain tandis que le peuple musulman a été enseigné à haïr son prochain. Ce peuple n’est donc pas digne d’hériter des terres sur lesquelles il habite. Si c’est vrai pour Esaü, un juif, un enfant d’Israël qui a été déclaré indigne de recevoir l’accomplissement de l’héritage qui lui avait été échu, c’est d’autant plus vrai encore pour les goïm arabes, des nations rebelles au Dieu d’Israël et impies comme les pays arabes qui entourent Israël.
le premier-né de toute la création
Les prémices qui proviennent des fruits ou les fruits qui proviennent des prémices ?!
La première pensée dite par l’Éternel eu égard à la récolte des prémices c’est à une épouse pour son fils. Lorsque Dieu dit «Tu prendras des prémices de tous les fruits» וְלָקַחְתָּ מֵרֵאשִׁית כָּל-פְּרִי הָאֲדָמָה c’est comme de goutter à des prémices comme on prend une épouse.
Une deuxième remarque est le préfixe «me» devant «reshiyt» «provenant des prémices» 4480 min מִן ou minniy מִנִּי ou minney מִנֵּי vient de 4482 Es 30.11 - de, du, provenant de (exprimant séparation), hors de, vient de, après (dans le temps), que, plus, plus que, trop de (comparaison).
Deutéronome 26:2 | ||
ב וְלָקַחְתָּ מֵרֵאשִׁית׀ כָּל–פְּרִי הָאֲדָמָה אֲשֶׁר תָּבִיא מֵֽאַרְצְךָ אֲשֶׁר יְהוָה אֱלֹהֶיךָ נֹתֵן לָךְ וְשַׂמְתָּ בַטֶּנֶא וְהָֽלַכְתָּ אֶל–הַמָּקוֹם אֲשֶׁר יִבְחַר יְהוָה אֱלֹהֶיךָ לְשַׁכֵּן שְׁמוֹ שָֽׁם: | velaqahtta mereshiyt kol periy haadamah asher tavi meartsekha asher YHVH Eloheikha noten lakh vesamtta vattene vehalakhtta el hammaqom asher yivhar YHVH Eloheikha leshaken shemo sham | 2 tu prendras des prémices de tous les fruits que tu retireras du sol dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne, tu les mettras dans une corbeille, et tu iras au lieu que choisira l’Éternel, ton Dieu, pour y faire résider son nom. |
On est supposé comprendre que les prémices sont tirés des fruits mais le texte semble dire
«2 tu prendras en provenance des prémices, de tous les fruits que tu retireras du sol dans le pays.» La source, ce ne sont pas les fruits mais bien les prémices ! Si on considère que les plus grands prémices de tous les prémices c’est Yeshoua le Messie, le «premier né de toute la création» Colossiens 1:15 «Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création.»
Deutéronome 21:17 : «car ce fils est les prémices de sa vigueur, le droit d’aînesse lui appartient.»
Jérémie 2:3 «Israël était consacré à l’Éternel, Il était les prémices de son revenu»
Romains 11:16 «Or, si les prémices sont saintes, la masse l’est aussi; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi.»
1 Corinthiens 15:20 «Mais maintenant, Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts.»
1 Corinthiens 15:23 «mais chacun en son rang. Christ comme prémices, puis ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement.»
On comprend dès lors ce mystérieux «mereshiyt» qui signifie «en provenant des prémices».
Les fruits sont d’ailleurs 6529 periy פְּרִי la «postérité», la «progéniture» et il est encore plus clair que cette postérité provient du Messie qui est la semence, c’est Lui qui est ces prémices de cette nouvelle création.
La présentation de ces prémices suivie de la déclaration est d’autant plus surprenante qu’elle doit être proclamée devant le Sacrificateur : Chaque enfant d’Israël doit présenter au sacrificateur les prémices de la nouvelle génération, de cette nouvelle création.
Car on l’a bien compris, le peuple qui est rentré dans la promesse correspond à cette «nouvelle création» en Yeshoua :
Apocalypse 3:14 «Écris à l’ange de l’Église de Laodicée : Voici ce que dit l’Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu:...»
Ephésiens 2:14-18 «14 Car il est notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, et qui a renversé le mur de séparation, 15 l’inimitié, ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en lui-même avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix, 16 et de les réconcilier, l’un et l’autre en un seul corps, avec Dieu par la croix, en détruisant par elle l’inimitié. 17 Il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin, et la paix à ceux qui étaient près; 18 car par lui nous avons les uns et les autres accès auprès du Père, dans un même Esprit.»
Deutéronome 26:3 | ||
ג וּבָאתָ אֶל–הַכֹּהֵן אֲשֶׁר יִהְיֶה בַּיָּמִים הָהֵם וְאָמַרְתָּ אֵלָיו הִגַּדְתִּי הַיּוֹם לַיהוָה אֱלֹהֶיךָ כִּי–בָאתִי אֶל–הָאָרֶץ אֲשֶׁר נִשְׁבַּע יְהוָה לַאֲבֹתֵינוּ לָתֶת לָֽנוּ: | ouvata el hakohen asher yihyeh bayamiym hahem veamartta elaiv higgadttiy hayom laAdonaï eloheikha kiy vaatiy el haaretz asher nishbba Adonaï laavoteinou latet lanou | 3 Tu te présenteras au sacrificateur qui sera alors en fonction, et lui diras: «Je viens reconnaître en ce jour, devant l’Éternel, ton Dieu, que je suis installé dans le pays que l’Éternel avait juré à nos pères de nous donner.» |
Tu te présenteras :
935 bow בֹּוא venir, amener, entrer, aller, faire, arrêter
qui sera alors en fonction: qui sera dans ses jours
Je viens reconnaître: «je viens faire reconnaître»
הִגַּדְתִּי vient de 5046 nagad נָגַד au mode
Hifil : dire, déclarer:
- annoncer, dire, rapporter, raconter,
- faire connaître, exposer
-informer
-publier, proclamer
-avouer, reconnaître, confesser
-messager
Je suis installé : «je suis entré» (bow בֹּוא)
«4 Le sacrificateur recevra la corbeille de ta main, et la déposera devant l’autel de l’Éternel, ton Dieu.»
Cette corbeille qui devra recevoir les prémices 2935 tene טֶנֶא vient d’une racine du sens de tisser comme on tisse un panier ou une corbeille. Et le tissage est le symbole de l’unité dans le corps du Mashiah. C’est ensemble que tout le peuple présentera devant Dieu la représentation du Messie comme garant de leur salut. On imagine le peuple joyeux s’approcher du sacrificateur chacun tenant dans ses mains des corbeilles.
«5 Tu prendras encore la parole, et tu diras devant l’Éternel, ton Dieu : Mon père était un Araméen nomade; il descendit en Egypte avec peu de gens, et il y fixa son séjour; là, il devint une nation grande, puissante et nombreuse. 6 Les Égyptiens nous maltraitèrent et nous opprimèrent, et ils nous soumirent à une dure servitude. 7 Nous criâmes à l’Éternel, le Dieu de nos pères. L’Éternel entendit notre voix, et il vit notre oppression, nos peines et nos misères. 8 Et l’Éternel nous fit sortir d’Égypte, à main forte et à bras étendu, avec des prodiges de terreur, avec des signes et des miracles. 9 Il nous a conduits dans ce lieu, et il nous a donné ce pays, pays où coulent le lait et le miel. 10 Maintenant voici, j’apporte les prémices des fruits du sol que tu m’as donné, ô Éternel ! Tu les déposeras devant l’Éternel, ton Dieu, et tu te prosterneras devant l’Éternel, ton Dieu.»
«11 Puis tu te réjouiras, avec le Lévite et avec l’étranger qui sera au milieu de toi, pour tous les biens que l’Éternel, ton Dieu, t’a donnés, à toi et à ta maison.
La dîme, un moment désagréable ou un moment solennel ?
Alors que c’est un moment solennel où on invoque la bénédiction divine, c’est généralement dans les faits, le moment le plus désagréable de nos cultes évangéliques, l’instant de la semaine où l’on doit débourser, où l’on doit se défaire de quelque chose sans recevoir quoi que ce soit en retour. Généralement, on est prêt à donner et même à être généreux s’il le faut pourvu qu’on puisse bénéficier de quelque chose en retour d’une manière ou d’une autre. Il est vrai que la dîme décrite dans la parasha ki tavo doit être donnée une seule fois par an après que le peuple soit rentré en terre promise. Ce n’est que la 3ème année que cette dîme doit être donnée.
Quelle différence y a-t-il entre la dîme et les offrandes ?
La dîme est liée à notre salut
«Techniquement», la dîme est reliée à notre salut, et représente le dixième du revenu tandis que les offrandes sont un don libre, de bon cœur. Les deux sont bibliques.
Le Livre de Malachie parle même d’animaux en tant que «proies» à sacrifier. Il est donc bien question ici de sacrifices dans le temple pour pouvoir s’approcher de Dieu.
Puisque Yeshoua est notre Rédempteur, il n’y a plus de raison aujourd’hui d’offrir sa «dîme».
Mais, il ne faut pas oublier aussi que toute «offrande» cache très souvent le désir secret d’être reconnu, d’être apprécié ou glorifié. La dîme au contraire est une obéissance pure et sans espoir de retour. On a le droit de donner ce que l’on a envie comme offrande mais on n’a pas le droit de décider de ce qu’on donnera pour la dîme.
C’est plus facile pour un croyant de donner une offrande libre que de devoir se soumettre à un commandement, un ordre, une règle.
Les débats dans le monde chrétien qui tournent autour de la dîme sont incessants et la conclusion est d’arriver au fait de dire que la dîme est de l’ancien testament et qu’elle n’a plus de valeur aujourd’hui puisque Yeshoua est mort sur la croix pour «ça».
Si c’est un raccourci un simpliste, il ne s’éloigne pourtant pas de la vérité !
MAIS, nous avons même la facilité de donner librement. Dieu lit nos coeurs Il sait si notre espoir secret est d’être approuvé par Dieu, ou de Lui faire plaisir, ou de subvenir aux besoins.
Une dîme double : productions végétales - animales
Les textes semblent nous montrer qu’il existe deux sortes prémices ou, pourrait-on dire de «dîmes» : une dîme des productions végétales et une dîme des productions animales. Celle qui nous concerne dans cette parasha est - en apparence du moins - d’ordre végétale. Mais l’une comme l’autre est liée à notre salut. Mais la dîme d’ordre animale est décrite à plusieurs endroits, tout particulièrement dans ce passage de Malachie 3.10, un texte qui parle de nourriture. Mais de quelle «nourriture» s’agit-il ?
Malachie 3: 10 | ||
י הָבִיאוּ אֶת–כָּל–הַֽמַּעֲשֵׂר אֶל–בֵּית הָאוֹצָר וִיהִי טֶרֶף בְּבֵיתִי וּבְחָנוּנִי נָא בָּזֹאת אָמַר יְהוָה צְבָאוֹת אִם–לֹא אֶפְתַּח לָכֶם אֵת אֲרֻבּוֹת הַשָּׁמַיִם וַהֲרִיקֹתִי לָכֶם בְּרָכָה עַד–בְּלִי–דָֽי: | haviyou et-kol-hammaaser el-beit haotsar, viyhiy tereph beveitiy, ouvhanouniy na bazot, amar YHVH tsevaot : im-lo ephttah lakhem et aroubot hashamaïm vahariyqotiy lakhem berakhah ad-beliy-daï | «Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, afin qu’il y ait de la nourriture dans ma maison; Mettez-moi de la sorte à l’épreuve, dit l’Éternel des armées. Et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance.» |
Ce texte très connu et très souvent utilisé dans le christianisme pour demander au public une participation financière parle de la dîme des revenus ou, tout du moins d’une offrande pour laquelle on va précisément invoquer ce verset. Afin de pouvoir payer l’électricité, ou toute autre besoin réel même d’éventuels salaires de pasteur, les responsables d’assemblée vont invoquer viyhiy tereph beveitiy «afin qu’il y ait de la nourriture dans ma maison».
Le mot utilisé ici pour «nourriture» est 2964 tereph טֶרֶף n m - carnage, proie, nourriture, ravisseurs, feuilles, rapine ; (23 occurrences) vient de la racine primaire 2963 taraph.
2963 taraph טָרַף une racine primaire verbe : mis en pièces, déchirer, accorder ; (25 occurences), ravir, mettre en pièces, arracher, plumer, fendre.
2965 taraph טָרָף vient de 2963 ; adj. arrachée (1 seule occurrence : Genèse 8.11) fraîchement cueilli, fraîchement arraché.
2966 terephah טְרֵפָה vient de (collectivement) 2964 ; n f déchiré, dépouilles ; (9 occurences), ce qui est déchiré, animal dépouillé (par des bêtes).
Il est clairement question ici de sacrifices d’animaux sur l’autel soit dans le tabernacle dans le désert soit dans le temple de Jérusalem. Parmi les animaux que ce verset invoque, il s’agit des animaux que l’on «déchire», c’est-à-dire principalement des volatiles, des pigeons, etc. Il ne s’agit donc pas de bœufs, brebis, ou agneaux car ces animaux ne sont pas «déchirés» ou «plumés». Même si on pense à des sacrifices pour le péché ou des sacrifices d’expiation, ici il ne peut s’agir donc que de «sacrifices d’élévation» sur l’autel des parfums. L’autel des parfums était destiné aux prières ou aux louanges d’adoration qui devaient monter jusqu’à Dieu. Même si la dîme est bien biblique, celle de Malachie ne sert qu’à une seule et unique chose : prouver son amour envers Dieu et se dessaisir d’un bien qui nous est cher pour adorer Dieu.
Cette dîme n’est pas destinée aux hommes mais à Dieu !!!
Comme nous venons de le voir, le fait d’invoquer Malachie 3:10 pour payer nos factures est tout simplement voler Dieu. Si l’église a des fins de mois difficiles, c’est aux responsables à soumettre tout simplement cette question aux personnes qui utilisent les locaux, l’eau, le gaz et l’électricité et tout ce qui se trouve dans les locaux mais surtout pas en invoquant un passage spirituel en dehors du contexte réel.
La dîme végétale est liée aux prémices de nos récoltes
Et comme les prémices représentent symboliquement Celui qui est notre Sauveur, le Premier de toute la Création, la dîme est donc directement reliée à notre salut. La dîme est un acte d’obéissance qui démontre notre gratitude de la Vie que l’Éternel nous a accordée. La valeur de cette dîme est tellement minime à côté du salut offert qu’elle ne devrait poser aucun problème à personne. En ce qui concerne la capacité de donner la dîme, le texte donne 3 ans de préparation. En ce qui concerne le but de la dîme la réponse est on ne peut plus claire : La parasha nous donne la solution pour hériter de la bénédiction : «tu la donneras au Lévite, à l’étranger, à l’orphelin et à la veuve; et ils mangeront et se rassasieront, dans tes portes».
Lier la Parole aux actes : La dîme doit aussi être «commentée» publiquement
C’est un point essentiel que l’on oublie toujours c’est que lors des dîmes et offrandes, une déclaration doit être faite devant Dieu! Les prières que nous faisons sont un «minimum» obligatoire mais une déclaration telle que celle-ci serait de loin meilleure et bénéfique.
«12 Lorsque tu auras achevé de lever toute la dîme de tes produits, la troisième année, l’année de la dîme, tu la donneras au Lévite, à l’étranger, à l’orphelin et à la veuve; et ils mangeront et se rassasieront, dans tes portes.»
«13 Tu diras devant l’Éternel, ton Dieu : J’ai ôté de ma maison ce qui est consacré, et je l’ai donné au Lévite, à l’étranger, à l’orphelin et à la veuve, selon tous les ordres que tu m’as prescrits; je n’ai transgressé ni oublié aucun de tes commandements. 14 Je n’ai rien mangé de ces choses pendant mon deuil, je n’en ai rien fait disparaître pour un usage impur, et je n’en ai rien donné à l’occasion d’un mort; j’ai obéi à la voix de l’Éternel, mon Dieu, j’ai agi selon tous les ordres que tu m’as prescrits. 15 Regarde de ta demeure sainte, des cieux, et bénis ton peuple d’Israël et le pays que tu nous as donné, comme tu l’avais juré à nos pères, ce pays où coulent le lait et le miel.»
Et pour insister sur cette question, Dieu va même rajouter :
«16 Aujourd’hui, l’Éternel, ton Dieu, te commande de mettre en pratique ces lois et ces ordonnances; tu les observeras et tu les mettras en pratique de tout ton coeur et de toute ton âme.»
Dieu promet au peuple d’en faire son «trésor»
Dans le passage de Deutéronome 26:17-18, l’Éternel promet de faire de son peuple son «trésor» en lui rappelant ses engagements. En fait c’est sur base de ses «déclarations» que Dieu pourra en faire ce qu’il a promis.
Deutéronome 26:17 | ||
אֶת–יְהוָה הֶאֱמַרְתָּ הַיּוֹם לִהְיוֹת לְךָ לֵֽאלֹהִים וְלָלֶכֶת בִּדְרָכָיו וְלִשְׁמֹר חֻקָּיו וּמִצְוֺתָיו וּמִשְׁפָּטָיו וְלִשְׁמֹעַ בְּקֹלֽוֹ: | Eth YHVH heemarta hayom lih’yot lekha lelohiym velalekheth bidrakhaïv velishmor houqqaïv oumitsvotaïv oumishpataïv velishmoa beqolo | «17 Aujourd’hui, tu as fait promettre à l’Éternel qu’il sera ton Dieu, afin que tu marches dans ses voies, que tu observes ses lois, ses commandements et ses ordonnances, et que tu obéisses à sa voix. |
On peut lire au verset 17 «aujourd’hui tu as fait se glorifier l’Éternel»: heemarta est la forme hifil du verbe amar à la 2ème pers. du masc. sing. : «faire dire», «faire glorifier», ou plus simplement «Tu as glorifié». Et on se souviendra de ce que produit ce verbe «amar» lorsque Dieu «dit» : il crée. Ce verbe est lourd de conséquences. Autrement dit que «c’est sur tes déclarations que ce que tu as promis à l’Éternel te tient dans sa Main». Ce n’est pas pour rien que les évangiles osent dire «si tu confesses de ta bouche». Le jour où tu lâcheras prise, Dieu prendra en compte tes déclarations pour te protéger contre toi-même. La conséquence, on peut la lire dans le verset suivant : «tu seras pour Dieu, un «trésor».
Deutéronome 26:18 | ||
וַֽיהוָה הֶאֱמִֽירְךָ הַיּוֹם לִהְיוֹת לוֹ לְעַם סְגֻלָּה כַּאֲשֶׁר דִּבֶּר–לָךְ וְלִשְׁמֹר כָּל–מִצְוֺתָֽיו: | vaYehvah heemiyrekha hayom lih’yot lo leam segoullah kaasher dibber lakh velishmor kol mitsvotaïv | Et aujourd’hui, l’Éternel t’a fait promettre que tu seras un peuple qui lui appartiendra, comme il te l’a dit, et que tu observeras tous ses commandements, |
Ce «peuple qui lui appartiendra» utilise le verbe 5459 segoullah סְגֻלָּה vient d’une racine du sens de renfermer. Il s’agit d’un participe passé, c’est-à-dire un participe nominal féminin (participe passé) dans le sens d’appartenir, en propre, richesses ; (8 occurrences): non seulement il s’agit d’être la possession, la propriété de Dieu mais il est question ici d’être une «propriété de valeur», un «trésor particulier», une richesse, un «bien précieux».
19 afin qu’il te donne sur toutes les nations qu’il a créées la supériorité en gloire, en renom et en magnificence, et afin que tu sois un peuple saint pour l’Éternel, ton Dieu, comme il te l’a dit.»
Deutéronome 27:1-26
L’épreuve finale : le Jourdain
Le Pays Promis étant symboliquement le Royaume céleste que nous aspirons tous à rejoindre auprès de notre Maître, à l’image de ce «passage» sur les eaux du Jourdain, l’apôtre Pierre a lui aussi marché sur les eaux pour rejoindre son Maître, signe qu’il ne s’agit pas simplement de passer un fleuve mais qu’il s’agit bien de quelque chose d’impossible - un miracle - qui devait être indispensable pour rentrer dans les promesses de l’Éternel.
«1 Moïse et les anciens d’Israël donnèrent cet ordre au peuple : Observez tous les commandements que je vous prescris aujourd’hui.
2 Lorsque vous aurez passé le Jourdain, pour entrer dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne, tu dresseras de grandes pierres, et tu les enduiras de chaux.
Deutéronome 27:2 | ||
וְהָיָה בַּיּוֹם אֲשֶׁר תַּעַבְרוּ אֶת–הַיַּרְדֵּן אֶל–הָאָרֶץ אֲשֶׁר–יְהוָה אֱלֹהֶיךָ נֹתֵן לָךְ וַהֲקֵמֹתָ לְךָ אֲבָנִים גְּדֹלוֹת וְשַׂדְתָּ אֹתָם בַּשִּֽׂיד: | vehayah bayom asher taaverou eth hayyardden el haarets asher Yehvah Elohiym noten lakh vahaqemota lekha avaniym gedolot vesadetta otam bassiyd | 2 Lorsque vous aurez passé le Jourdain, pour entrer dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne, tu dresseras pour toi-même de grandes pierres, et tu les enduiras de chaux. |
תַּעַבְרוּ taaverou vous aurez passé
5674 abar עָבַר une racine primaire passer, faire passer, parcourir, continuer, avoir. Cette racine va donner EBER : les hébreux. (hébreu = ivrit). Ce passage par le jourdain est bibliquement réservé aux hébreux. Il faut porter le nom de EBER pour pouvoir passer ce Jourdain.
Ce fleuve 3383 Yarden יַרְדֵּן vient de 3381 Jourdain « celui qui descend ». Ce mot vient de
3381 yarad יָרַד une racine primaire : descendre, s’abattre, abaisser, transporter, porter, apporter, tomber, s’éloigner, ôter, démonter, présenter, succomber, décliner, aller vers le bas.
a. (Qal).
1. aller ou venir plus bas.
2. enfoncer, baisser.
3. être prostrée.
4. descendre (d’une révélation).
Pour «monter à Jérusalem», il faut d’abord «descendre» dans le Jourdain.
Pour «monter» vers l’Éternel, il faut d’abord «descendre de son piedestal».
וַהֲקֵמֹתָ לְךָ אֲבָנִים vahaqemota lekha avaniym «tu feras dresser pour toi-même des pierres mode Hifil 2ème pers. masc. sing.
6965 qouwm קוּם une racine primaire jeter, établir, lever
וְשַׂדְתָּ vesadetta Tu les enduiras de chaux 7874 siyd שִׂיד probablement une racine primaire du sens de faire bouillir (comparer 7736) enduire de chaux, passer au blanc de chaux.
Selon Yves PETRAKIAN dans le Top Chretien, le protoxyde de calcium, très répandu dans la nature, l’était particulièrement dans la plus grande partie de la Palestine, où les calcaires dominent généralement.
1. La pierre à chaux broyée apparaît dans Esa 27:9 ; la chaux étendue d’eau (eau ou lait de chaux) apparaît dans De 27:2-4, ordre de blanchir les pierres dressées en mémorial. Les Orientaux aiment à rendre ainsi la surface de leurs murs au dehors éclatante au soleil, et au dedans assez polie pour servir de fond à des décorations : les mots fatidiques s’inscrivent devant Belsatsar sur la chaux du palais royal (Da 5:5) ; d’où, au fig., la « muraille blanchie » (Ac 23:3), image de l’hypocrite (se trouve aussi dans les classiques grec : Démosth., Aristote, Plutarque etc.). Les Juifs blanchissaient de même leurs tombeaux pour les mettre en évidence et épargner aux passants la souillure de leur contact ; d’où, au fig., les « sépulcres blanchis » (Mt 23:27, condamnation plus sévère encore, par le Seigneur lui-même, de l’hypocrisie des chefs religieux, agents de corruption et de mort.
2. La combustion complète qui calcine, c-à-d. qui laisse un résidu de chaux (lat., calx, calcis), devient l’image de la destruction totale, dans Am 2:1, où le crime de Moab est d’avoir brûlé les os du roi d’Édom « jusqu’à les calciner » (Bbl. Cent.), et dans Esa 33:13, où le châtiment des peuples coupables sera d’être, non « comme des fours à chaux » (Vers. Syn.), mais « consumés, réduits en chaux » (Reuss).
Deutéronome 27:3-8 |
«3 Tu écriras sur ces pierres toutes les paroles de cette loi, lorsque tu auras passé le Jourdain, pour entrer dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne, pays où coulent le lait et le miel, comme te l’a dit l’Éternel, le Dieu de tes pères. 4 Lorsque vous aurez passé le Jourdain, vous dresserez sur le mont Ebal ces pierres que je vous ordonne aujourd’hui de dresser, et tu les enduiras de chaux. 5 Là, tu bâtiras un autel à l’Éternel, ton Dieu, un autel de pierres, sur lesquelles tu ne porteras point le fer; 6 tu bâtiras en pierres brutes l’autel de l’Éternel, ton Dieu. Tu offriras sur cet autel des holocaustes à l’Éternel, ton Dieu; 7 tu offriras des sacrifices d’actions de grâces, et tu mangeras là et te réjouiras devant l’Éternel, ton Dieu. 8 Tu écriras sur ces pierres toutes les paroles de cette loi, en les gravant bien nettement.»
Les malédictions qui sont tombées sur Yeshoua
L’Éternel prévient son peuple qu’il est toujours un «peuple» «am Israël» et que pour cette raison il doit obéir à tous ses commandements. Ce peuple devra encore attendre plusieurs milliers d’années avant la venue de Yeshoua le Messie. Ce peuple devra toujours se rappeler ces bénédictions et malédictions. Si le peuple met sa Foi en Yeshoua il sera béni. S’il ne met pas sa foi en Yeshoua, les malédictions qui ont été prises par Yeshoua sur la croix ne sont pas (encore)valables pour lui. Le diable a encore une emprise sur celui qui n’est pas sauvé. Mais le peuple juif ayant un appel différent des nations, une certaine protection nationale est sur le peuple.
«9 Moïse et les sacrificateurs, les Lévites, parlèrent à tout Israël, et dirent : Israël, sois attentif et écoute ! Aujourd’hui, tu es devenu le peuple de l’Éternel, ton Dieu. 10 Tu obéiras à la voix de l’Éternel, ton Dieu, et tu mettras en pratique ses commandements et ses lois que je te prescris aujourd’hui.
11 Le même jour, Moïse donna cet ordre au peuple : 12 Lorsque vous aurez passé le Jourdain, Siméon, Lévi, Juda, Issacar, Joseph et Benjamin, se tiendront sur le mont Garizim, pour bénir le peuple;
13 et Ruben, Gad, Asher, Zabulon, Dan et Nephthali, se tiendront sur le mont Ebal, pour prononcer la malédiction. 14 Et les Lévites prendront la parole, et diront d’une voix haute à tout Israël :
15 Maudit soit l’homme qui fait une image taillée ou une image en fonte, abomination de l’Éternel, œuvre des mains d’un artisan, et qui la place dans un lieu secret ! Et tout le peuple répondra, et dira : Amen !
16 Maudit soit celui qui méprise son père et sa mère !-Et tout le peuple dira : Amen !
17 Maudit soit celui qui déplace les bornes de son prochain !-Et tout le peuple dira : Amen !
18 Maudit soit celui qui fait égarer un aveugle dans le chemin ! Et tout le peuple dira : Amen !
19 Maudit soit celui qui porte atteinte au droit de l’étranger, de l’orphelin et de la veuve !-Et tout le peuple dira : Amen !
20 Maudit soit celui qui couche avec la femme de son père, car il soulève la couverture de son père !-Et tout le peuple dira : Amen !
21 Maudit soit celui qui couche avec une bête quelconque !-Et tout le peuple dira : Amen !
22 Maudit soit celui qui couche avec sa sœur, fille de son père ou fille de sa mère !-Et tout le peuple dira : Amen !
23 Maudit soit celui qui couche avec sa belle-mère !-Et tout le peuple dira : Amen !
24 Maudit soit celui qui frappe son prochain en secret !-Et tout le peuple dira : Amen !
25 Maudit soit celui qui reçoit un présent pour répandre le sang de l’innocent !-Et tout le peuple dira : Amen !
26 Maudit soit celui qui n’accomplit point les paroles de cette loi, et qui ne les met point en pratique !-Et tout le peuple dira : Amen !
Deutéronome 28:1-68 - Les bénédictions en Yeshoua
Toutes ces bénédictions qui suivent ici sont les conséquences de l’abrogation des lois sur la malédiction prises sur la croix. Tout croyant en Yeshoua a le droit de revendiquer chacune d’entre elle pour lui.
א וְהָיָה אִם–שָׁמוֹעַ תִּשְׁמַע בְּקוֹל יְהוָה אֱלֹהֶיךָ לִשְׁמֹר לַעֲשׂוֹת אֶת–כָּל–מִצְוֺתָיו אֲשֶׁר אָנֹכִי מְצַוְּךָ הַיּוֹם וּנְתָנְךָ יְהוָה אֱלֹהֶיךָ עֶלְיוֹן עַל כָּל–גּוֹיֵי הָאָֽרֶץ: | vehayah, im shamoa tishma beqol YHVH Eloheikha, lishmor laasot et-kol-mitsvotaïv, asher anokhiy metsavvekha hayyom ounetonkha YHVH Eloheikha, elyon al kol goié haaretz | «1 Si tu obéis à la voix de l’Éternel, ton Dieu, en observant et en mettant en pratique tous ses commandements que je te prescris aujourd’hui, l’Éternel, ton Dieu, te donnera la supériorité sur toutes les nations de la terre. |
Mais s’il a le droit de les revendiquer, cela signifie qu’il faut :
1. Invoquer Dieu avec persévérance
2. Rappeler à Dieu ses promesses et ces bénédictions
3. Les formuler dans la prière.
4. Rendre grâce au Seigneur de la réponse qu’il nous a déjà accordée : tout est déjà établi, écrit, signé avec le sang de Yeshoua (puisque promis dans la Bible)
La répétition «écouter l’écoute»
Le but à atteindre ici dans ce premier verset c’est écouter la voix. Ici pour écouter au point d’obéir le texte dit im shamoa («audible» V‑Qal‑InfAbs) tishmaa (V‑Qal‑Imperf‑2ms) beqol «si tu écoutes audiblement la voix», ou «si tu écoutes diligemment la voix», et cette voix dont il est question est : 6963 qowl קֹול (kole) ou qol קֹל (kole) qui vient d’une racine du sens d’appeler à haute voix.
La voix «qol» est un terme générique qui est utilisé pour parler de tous les sons qui proviennent des hommes, des animaux, des anges, de la nature et de Dieu. Il s’agit d’un nom masculin : voix, cri, crier, demander, bruit, tonnerre, son, publier, parole, prier, dire, bêlement, instances, murmure, faire retentir, rugissement, clameur, chanter, gémissements, tumulte, pleurs, entendre, pétillement, … ; (506 occurrences). Cette voix, ce son, ce bruit : Dieu est en train d’élever le ton, de crier dans l’espoir qu’il sera écouté : il s’agit de «la voix de l’Esprit», de la parole (Yeshoua est la Parole), du cri (à la croix), du son (d’un instrument).
La voix
Le mot קֹול qol commence par la lettre qof ק qui signifie «imitation». La lettre imite ce qui vient après, soit l’enseignement (lamed), soit le clou (vav). Elle n’est pas forcément négative. Si un artiste peint une nature, il essaie d’imiter le vrai en faisant un «faux». Si un musicien joue d’un instrument, il essaie de reproduire l’idée de départ ou encore la mélodie qui se trouve déjà inscrite dans son cerveau.
La «voix» qui sort d’une bouche ou d’un instrument imite la pensée de l’émetteur. Elle est un moyen d’essayer de faire passer un message. Lorsque la voix est un cri, c’est donc qu’elle a déjà dépassé le stade de la patience, c’est donc qu’elle est en train d’émettre une pensée intense de quelqu’un qui n’a pas réussi à se faire entendre.
Ecouter avant de parler
Si l’on parle normalement et que l’on est entendu et écouté, nul n’est besoin après ça de hausser le ton. Cela nous fait penser à ces personnes à qui l’on s’adresse et qui n’écoutent pas comme ces politiciens sur les plateaux de télévision qui parlent tous en même temps, l’un si possible plus haut que l’autre. On en arrive à des aberrations absolues où 3 à 4 personnes parlent en même temps dans un brouhaha ridicule indescriptible et ce qui provoque la risée du public.
Peut-être ces personnes n’ont jamais été enseignées par leurs parents à écouter avant de parler. Quoi qu’il en soit, au plus la voix est forte, et que la gravité est de mise, au plus ça voulait dire que la douce voix du départ n’a pas été écoutée. Alors cette douce voix devient un son, puis un chant, puis un gémissement, puis un pleur, puis un murmure puis, un bruit, puis des instances, puis un rugissement, puis une une clameur jusqu’à devenir un tonnerre. C’est exactement le sens de la Voix de Dieu qui va en augmentant l’intensité de l’émission à haute voix de ses pensées. On ressent dans ces paroles de l’Éternel à l’attention de son peuple, un cri, une aspiration profonde. On semble percevoir dans ces lois en apparence rigides, méthodiques, cruelles et calculatrices des bénédictions et des malédictions, quelque chose d’une souffrance indicible de Dieu qui a aspiré à être aimé, écouté, vécu, partagé et qui n’est finalement considéré que comme une sonnette d’alarme, un juge, un roi auquel on se soumet, un tyran.
«2 Voici toutes les bénédictions qui se répandront sur toi et qui seront ton partage, lorsque tu obéiras à la voix de l’Éternel, ton Dieu :
3 Tu seras béni dans la ville, et tu seras béni dans les champs. 4 Le fruit de tes entrailles, le fruit de ton sol, le fruit de tes troupeaux, les portées de ton gros et de ton menu bétail, toutes ces choses seront bénies. 5 Ta corbeille et ta huche seront bénies.
6 Tu seras béni à ton arrivée, et tu seras béni à ton départ. 7 L’Éternel te donnera la victoire sur tes ennemis qui s’élèveront contre toi; ils sortiront contre toi par un seul chemin, et ils s’enfuiront devant toi par sept chemins.
8 L’Éternel ordonnera à la bénédiction d’être avec toi dans tes greniers et dans toutes tes entreprises. Il te bénira dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne.
9 Tu seras pour l’Éternel un peuple saint, comme il te l’a juré, lorsque tu observeras les commandements de l’Éternel, ton Dieu, et que tu marcheras dans ses voies. 10 Tous les peuples verront que tu es appelé du nom de l’Éternel, et ils te craindront.
11 L’Éternel te comblera de biens, en multipliant le fruit de tes entrailles, le fruit de tes troupeaux et le fruit de ton sol, dans le pays que l’Éternel a juré à tes pères de te donner. 12 L’Éternel t’ouvrira son bon trésor, le ciel, pour envoyer à ton pays la pluie en son temps et pour bénir tout le travail de tes mains; tu prêteras à beaucoup de nations, et tu n’emprunteras point. 13 L’Éternel fera de toi la tête et non la queue, tu seras toujours en haut et tu ne seras jamais en bas, lorsque tu obéiras aux commandements de l’Éternel, ton Dieu, que je te prescris aujourd’hui, lorsque tu les observeras et les mettras en pratique, 14 et que tu ne te détourneras ni à droite ni à gauche de tous les commandements que je vous donne aujourd’hui, pour aller après d’autres dieux et pour les servir.
Si tu ne t’es pas encore repenti, si tu n’as pas fait teshouva, si tu n’es pas encore né de nouveau, si tu n’as pas encore mis ta confiance en Yeshoua dans l’efficacité de son sang, alors tu es encore sous le jugement
L’ensemble de toutes ces malédictions impressionnantes n’ont plus aucun pouvoir sur un enfant de Dieu.
Seul Dieu peut souverainement accorder à Satan le droit de toucher un enfant de Dieu pour des raisons d’épreuves de Foi.
Aucune autre puissance de malédiction n’a de pouvoir sur des enfants de Dieu nés de nouveau. Il faut le savoir.
Il est inutile de détailler point par point chacune de ces malédictions en cherchant scrupuleusement si l’on a fauté quelque part.
Soit vous appartenez à Mashiah, soit vous ne lui appartenez pas.
«C’est parce que»
C’est ce qu’on entend assez souvent de la bouche des gens faibles dans la foi lorsqu’ils se trouvent en présence de frères ou sœurs qui sont des malades spirituels chroniques, qui ont constamment des problèmes financiers, qui sont constamment dans le doute de leur salut, etc. On dit à ce moment là «Oui ils sont comme ça, parce que...»
Beaucoup de chrétiens aujourd’hui accusent (ou s’accusent eux-même, se culpabilisent) quiconque serait encore dans une situation spirituelle, matérielle, financière ou familiale désastreuse en laissant supposer que c’est le passé qui n’a pas encore été nettoyé, ou si une cure d’âme doit encore être pratiquée. S’il est bien vrai qu’une cure d’âme n’a jamais fait de tort à personne, et j’encourage même celui qui veut avancer avec Dieu de vivre cette expérience de renouvellement, il faut toutefois préciser que :
La Foi en Yeshoua délivre instantanément et définitivement le croyant de toutes formes de malédictions
Toute message déclarant le contraire est de la fausse doctrine.
Malheureusement, lorsqu’un croyant met sa foi dans ses propres œuvres en laissant sa conscience se souiller par de tels faux enseignements, il se laisse emporter à tout vent de doctrine et ouvre des portes à Satan. Précisons que c’est ici la seule et unique possibilité qu’a Satan de toucher les croyants : les tromper sur leur propre FOI, leur faire croire des erreurs telles que celles-ci.
Des versets 1 à 14, il était question du bonheur des régénérés s’ils persévèrent dans l’observation des ordres divins.
Des versets 15-68. il est question des ravages terribles de l’âme qui viennent sur ceux qui rejettent les commandements de Dieu après la régénération.
טו וְהָיָה אִם–לֹא תִשְׁמַע בְּקוֹל יְהוָה אֱלֹהֶיךָ לִשְׁמֹר לַעֲשׂוֹת אֶת–כָּל–מִצְוֺתָיו וְחֻקֹּתָיו אֲשֶׁר אָנֹכִי מְצַוְּךָ הַיּוֹם וּבָאוּ עָלֶיךָ כָּל–הַקְּלָלוֹת הָאֵלֶּה וְהִשִּׂיגֽוּךָ: | vehayah, im lo tishma beqol YHVH Eloheikha lishmor laasot et-kol mitsvotaïv vehouqotaïv, asher anokhiy metsavvekha hayyom houvaou aleikha kol haqqelalot haelleh vehissigoukha | 15 Mais si tu n’obéis point à la voix de l’Éternel, ton Dieu, si tu n’observes pas et ne mets pas en pratique tous ses commandements et toutes ses lois que je te prescris aujourd’hui, voici toutes les malédictions qui viendront sur toi et qui seront ton partage |
Si on compare le verset 1 et le verset 15 on remarque les différences suivantes : pour être béni et pour «recevoir» le Dieu «Très Haut», il faut écouter attentivement et audiblement la voix de Dieu. Par contre la malédiction est moins contraignante : simplement ne pas écouter suffit.
«15 Mais si tu n’obéis point à la voix de l’Éternel, ton Dieu, (c’est-à-dire selon Jean 14:1«Que votre cœur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi) si tu n’observes pas et ne mets pas en pratique tous ses commandements et toutes ses lois que je te prescris aujourd’hui, voici toutes les malédictions qui viendront sur toi et qui seront ton partage (c’est-à-dire selon Marc 16:16 que «Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné.) :
Deutéronome 28:1 | Deutéronome 28:15 | ||
vehayah, im shamoa tishmaa beqol Adonaï Eloheikha, lishmor laasot et-kol-mitsvotaïv, asher anokhiy metsavvekha hayom ounetonkha YHVH Eloheikha, el’yon al kol goié haaretz | «Et il y aura que si tu écoutes audiblement la voix de l’Éternel, ton Dieu, en observant et en mettant en pratique tous ses commandements que je te prescris ce jour, l’Éternel, ton Dieu, te donnera le TRES HAUT (Elyon) sur toutes les nations de la terre. | vehayah, im lo tishmaa beqol YHVH Eloheikha lishmor laasot et-kol mitsvotaïv vehouqotaïv, asher anokhiy metsavvekha hayom--houvaou aleikha kol haqlalot haelleh vehissigoukha | Et il y aura que si tu n’écoutes pas la voix de l’Éternel ton Dieu en observant mettant en pratique tous ses commandements et tous ses préceptes, que je te prescris ce jour, qui viendront sur toi, toutes les malédictions voici elles seront ton partage |
Lorsque nos bibles parlent de donner au peuple qui obéira «la supériorité sur toutes les nations», le texte original dit «il te donnera ELYON», qui est l’attribut du Dieu Très Haut.
5945 elyown עֶלְיון signifie Très-Haut, élevé, supérieur, supériorité, haut placé, haut ; (53 occurrences).
Comme adjectif : haut, supérieur (du roi David exalté au dessus des monarques)
Comme nom masculin : Très-Haut, le Plus Haut. (le Nom de Dieu, le nom des gouvernants, qu’ils soient monarques ou princes des anges.) Elyown vient de la racine primaire 5927 alah עָלָה s’élever, monter, couvrir, aurore, matcher, s’élancer, emmener)
La puissance de donner la vie - préparation d’une épouse
Il est clair que ces bénédictions et ces malédictions ne relèvent pas du tout de l’obéissance ou pas aux lois de la Torah et encore moins aux commandements mosaïques du Judaïsme.
Comme il vient d’être démontré, toutes ces bénédictions et ces malédictions sont liées exclusivement à la FOI en Yeshoua HaMashiah, Ben Elohim.
Pour enseigner les hommes sur cette question, Dieu va utiliser son peuple qu’il aime, comme instrument de pédagogie et non de châtiment.
Contrairement à ce qu’a fait une certaine église antisémite, ces lois sont pédagogiques, elles nous enseignent.
C’est ça leur but.
Nous avons vu aussi que la lecture de la Torah doit se faire par l’interprétation drashique et exégétique. Lorsque la Bible parle des productions terrestres, des semences, des récoltes, de la terre, du fruit des «entrailles», des portées des gros ou menus bétails, il faut TOUJOURS revenir à la parabole du semeur lorsque celui-ci vint répandre sur la surface de toute la terre, la semence de la Parole de Dieu, c’est-à-dire Yeshoua en PERSONNE. La lecture habituelle du «Pshat» c’est-à-dire la «lecture de surface» du texte biblique ne fonctionne plus ici. C’est donc indispensable de bien comprendre ce que signifient toutes ces malédictions qui sont à ce point détaillées ici et pourquoi.
Yeshoua est le Chemin, la Vérité et la VIE. Lorsqu’on n’a pas Yeshoua, on ne peut ni montrer le «Chemin» du salut, ni montrer aux nations la «Vérité» biblique ni donner la Vie à toutes les âmes en souffrance dans ce monde.
Voyons en détails ces «malédictions» de Deutéronome 28 qui parlent des cœurs humains ensemencés : soit ceux qui auront reçu la Parole de Dieu et qui porteront des fruits, un grain, deux cinquante et puis ceux qui ne la recevront pas. Mais d’une manière générale, il y aura un «certain fruit des entrailles» qui sera maudit ...lorsqu’il sera pendu au bois.
«16 Tu seras maudit dans la ville, et tu seras maudit dans les champs. | Une terre (un cœur) qui n’aura pas reçu la semence de la Parole de Dieu ne portera aucun fruit, ni dans la ville (là où habitent le voisinage), ni dans les champs (là où on est sensé planter et recevoir les fruits). |
17 Ta corbeille et ta huche seront maudites. | Ceux qui auront refusé Yeshoua seront stériles. Ils ne pourront pas apporter la Vie éternelle à autrui |
18 Le fruit de tes entrailles, le fruit de ton sol, les portées de ton gros et de ton menu bétail, toutes ces choses seront maudites. | Dieu n’abandonne jamais son peuple d’Israël car c’est son héritage : Psaumes 94:14 «Car l’Éternel ne délaisse pas son peuple, Il n’abandonne pas son héritage» Les Bnéi Israël (le figuier) c’est donc l’héritage de l’Éternel (Psaume 33.12) et Yeshoua en est la récompense : ce fruit des entrailles, c’est Yeshoua le Fils Psaumes 127:3 «Voici, des fils sont un héritage de l’Éternel, le fruit des entrailles est une récompense.» Psaumes 132:11 «L’Éternel a juré la vérité à David, Il n’en reviendra pas; Je mettrai sur ton trône un fruit de tes entrailles.» |
19 Tu seras maudit à ton arrivée, et tu seras maudit à ton départ.» | Afin de bien mettre les choses au clair au niveau pédagogique, Dieu montre dès le départ que son peuple qu’il aime c’est le «figuier maudit». C’est un principe inéluctable qui n’a absolument rien à voir avec la volonté humaine de croire ou de ne pas croire en Yeshoua. |
Pour sauver l’humanité, l’Éternel a, pour un temps, souverainement renfermé son peuple juif dans l’obscurité (Matthieu 21:19). C’est souverainement que Dieu en a décidé ainsi et personne ne pourra le changer. Ça c’est durant les 2000 ans qui sont derrière nous. Aujourd’hui de plus en plus d’enfants d’Israël se tournent vers Yeshoua. L’Éternel prépare le retour du Messie. De plus en plus de rabbins croient en Yeshoua sans toutefois oser le déclarer ouvertement de crainte d’être exclus des synagogues.
La préparation d’une épouse : les 3 «eth»
20 L’Éternel enverra contre toi la malédiction, le trouble et la menace, au milieu de toutes les entreprises que tu feras, jusqu’à ce que tu sois détruit, jusqu’à ce que tu périsses promptement, à cause de la méchanceté de tes actions, qui t’aura porté à m’abandonner. | -la malédiction (eth hameerah) אֶת–הַמְּאֵרָ֤ה Vient de 779 arar אָרַר une racine primaire : maudire, malédiction, frapper -le trouble (eth hamehoumah) אֶת–הַמְּהוּמָה֙ 4103 mehouwmah מְהוּמָה nom fém. : trouble, consternation, terreur, confusion ; (12 occurrences). destruction, trouble, contrariété, tumulte, panique, défaite. Ce mot vient de 1949 houwm הוּם une racine primaire : en déroute, émouvoir, ébranler, s’agiter, grand bruit, distraire, affoler, faire grand bruit, murmurer, hurler, être agité, troubler, défaire, être en mouvement, montrer son inquiétude. - et la menace (ve-eth hamigeeret וְאֶת–הַמִּגְעֶ֔רֶת 4045 mig`ereth מִגְעֶרֶת nom fém. menace (Happax), réprimande, reproche, menace, malédiction, ruine, l’inquiétude. Ce mot vient de 1605 ga`ar גָּעַר une racine primaire : réprimander, châtier, épouvanter, menacer, réprimer, reprocher, détruire, corrompre. |
Toutes ces 3 formes de malédiction eth hameerah, eth hamehoumah et ve-eth hamigeeret sont envoyées par l’Éternel sur son peuple. Celui qui a dit «Je Suis le Aleph et le Tav» est en train de confirmer sa Présence par ces 3 ETH sur son peuple : c’est comme un pardon accordé d’avance et qui sont signées par l’action sanglante de Dieu sur son Fils Yeshoua du début jusqu’à la fin du commencement jusqu’à la fin, depuis le Aleph jusqu’au Tav. Dieu garde son peuple, même pendant sa période d’ignorance. La signature divine par le SANG se trouve intégrée ici dans les 3 ETH (Aleph et Tav). Le peuple qui reçoit ces 3 malédictions, sont gardés ainsi par Yeshoua le Mashiah. En plus, n’oublions pas que la «méchanceté» ici signifie en clair ne pas croire en Yeshoua. Tous les hommes, juifs et non juifs étaient «méchants», c’est-à-dire «morts par leurs offenses». Colossiens 2:13 «Vous qui étiez morts par vos offenses et par l’incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses» Ephésiens 2:1 «Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés» Ephésiens 2:5 «nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie avec Christ (c’est par grâce que vous êtes sauvés)» |
21 L’Éternel attachera à toi la peste יַדְבֵּ֧ק יְהוָ֛ה בְּךָ֖ אֶת–הַדָּ֑בֶר The Lexham Hebrew Bible. (2012). (Dt 28.21). Bellingham, WA: Lexham Press. Il faut noter l’accent ֑ «pausal» situé sous le dalet דָּ֑ de daver. Le nom reçoit un accent supplémentaire lors d’une pause dans le texte, évoquant une voyelle plus longue (pausée) dans la syllabe accentuée. | En français dans le texte «L’Éternel attachera à toi le DEVER» : le peuple juif possède la Torah, partout où il va, même dans les camps pendant la Shoah. L’Éternel attachera le DEVER au peuple : «attachera» signifie que la TORAH est collée aux juifs. C’est impossible de les détacher l’un de l’autre : ils sont collés : יַדְבֵּ֧ק yadbeq 1692 dabaq דָּבַק une racine primaire : s’attacher, atteindre, poursuivre, rester, se livrer, tenir ensemble, s’embrasser, s’accrocher, coller, adhérer, suivre étroitement, se joindre, rattraper, saisir. (Hiphil) attacher, atteindre, joindre, poursuivre. La peste en hébreu, c’est le même mot que le DAVAR «dever». Cette phrase est dominée par la triple Présence divine : d’abord avec l’Éternel יְהוָ֛ה ensuite le Aleph et le Tav אֶת et ensuite le Hé divin הַ |
«, jusqu’à ce qu’elle te consume dans le pays dont tu vas entrer en possession.» עַ֚ד כַּלֹּת֣וֹ אֹֽתְךָ֔ מֵעַל֙ הָֽאֲדָמָ֔ה אֲשֶׁר–אַתָּ֥ה בָא–שָׁ֖מָּה לְרִשְׁתָּֽהּ: | כַּלֹּת֣וֹ kalloto «elle te consume» ici c’est le verbe 3615 kalah כָּלָה une racine primaire qui est liée à l’épouse : achever, réduire, être épuisé, avoir fini, consumer, s’écouler, exterminer, laisser, languissant, faire cesser, faire éprouver, jusqu’à la fin, terminer, avoir résolu, anéantir, manquer, … ; (206 occurrences). --> accomplir, cesser, consumer, déterminer, finir, manquer, être complet, être accompli, être fini, être au bout, être dépensé. (Piel)1. compléter, finir. 2. accomplir. 3. déterminer (en pensée). 4. faire cesser. 5. détruire, exterminer. 3618 kallah כַּלָּה vient de 3634 ; nom féminin : belle fille, fiancée, épouse ; (34 occurrences), mariée, belle-fille, bru. Ce mot hébreu tire son origine du verbe Kalal כלל qui signifie : compléter, parfaire, rendre parfait, mais aussi couronner, orner |
Ce qu’on vient de voir, n’a évidemment rien à voir avec le fait soi-disant sadique de Dieu, de «consumer» violemment des êtres humains (son propre peuple) créés par Dieu pour les écraser jusqu’au point de les rayer de la surface de la terre. C’est ce que la pensée humaine charnelle, va faire : comprendre tout le contraire de la Pensée de Dieu, la pensée céleste, spirituelle. Quand l’Éternel déclare vouloir «consumer» son peuple, en réalité il s’agit de préparer son épouse, pour l’amener progressivement à recevoir à la fin la couronne de la perfection.
1 Pierre 5:4 «Et lorsque le souverain pasteur paraîtra, vous obtiendrez la couronne incorruptible de la gloire.»
Apocalypse 3:11 «Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne.»
Et qu’est-ce que sera cette «couronne» sur la tête de l’épouse si ce n’est l’Éternel Lui-même :
Esaïe 28:5 «En ce jour, l’Éternel des armées sera une couronne éclatante et une parure magnifique pour le reste de son peuple»
Deutéronome 28
22 L’Éternel te frappera de consomption, de fièvre, d’inflammation, de chaleur brûlante, de dessèchement, de jaunisse et de gangrène, qui te poursuivront jusqu’à ce que tu périsses. 23 Le ciel sur ta tête sera d’airain, et la terre sous toi sera de fer. 24 L’Éternel enverra pour pluie à ton pays de la poussière et de la poudre; il en descendra du ciel sur toi jusqu’à ce que tu sois détruit.
25 L’Éternel te fera battre par tes ennemis; tu sortiras contre eux par un seul chemin, et tu t’enfuiras devant eux par sept chemins; et tu seras un objet d’effroi pour tous les royaumes de la terre. 26 Ton cadavre sera la pâture de tous les oiseaux du ciel et des bêtes de la terre; et il n’y aura personne pour les troubler. 27 L’Éternel te frappera de l’ulcère d’Égypte, d’hémorrhoïdes, de gale et de teigne, dont tu ne pourras guérir. 28 L’Éternel te frappera de délire, d’aveuglement, d’égarement d’esprit, 29 et tu tâtonneras en plein midi comme l’aveugle dans l’obscurité, tu n’auras point de succès dans tes entreprises, et tu seras tous les jours opprimé, dépouillé, et il n’y aura personne pour venir à ton secours. 30 Tu auras une fiancée, et un autre homme couchera avec elle; tu bâtiras une maison, et tu ne l’habiteras pas; tu planteras une vigne, et tu n’en jouiras pas. 31 Ton bœuf sera égorgé sous tes yeux, et tu n’en mangeras pas; ton âne sera enlevé devant toi, et on ne te le rendra pas; tes brebis seront données à tes ennemis, et il n’y aura personne pour venir à ton secours. 32 Tes fils et tes filles seront livrés à un autre peuple, tes yeux le verront et languiront tout le jour après eux, et ta main sera sans force. 33 Un peuple que tu n’auras point connu mangera le fruit de ton sol et tout le produit de ton travail, et tu seras tous les jours opprimé et écrasé. 34 Le spectacle que tu auras sous les yeux te jettera dans le délire.
35 L’Éternel te frappera aux genoux et aux cuisses d’un ulcère malin dont tu ne pourras guérir, il te frappera depuis la plante du pied jusqu’au sommet de la tête. 36 L’Éternel te fera marcher, toi et ton roi que tu auras établi sur toi, vers une nation que tu n’auras point connue, ni toi ni tes pères. Et là, tu serviras d’autres dieux, du bois et de la pierre. 37 Et tu seras un sujet d’étonnement, de sarcasme et de raillerie, parmi tous les peuples chez qui l’Éternel te mènera.
On comprend mieux pourquoi devant l’ensemble de tous ces terribles avertissements, les religieux ont instauré de tout temps, une halakha rigoureuse, croyant bien faire au profit du peuple. Le texte ne laisse planer aucune doute, aucune ambiguïté si tu n’observes pas et ne mets pas en pratique tous ses commandements et toutes ses lois que je te prescris aujourd’hui, voici toutes les malédictions qui viendront sur toi et qui seront ton partage. Forcément celui qui lit cela sans le lier au salut par Yeshoua le Messie, il va faire tous ses efforts pour accomplir, mettre en pratique, observer tous ces commandements dans des yeshivot, dans des lieux de culte, dans la vie de tous les jours, dans les rues, dans les autobus, partout et tout le temps. Aucun homme normalement constitué, sain de corps et d’esprit sachant cela, ne va oser enfreindre les commandements de la Torah.
Quand on voit la gravité des avertissements, personne ne pourra non plus jamais oser critiquer les juifs orthodoxes de vouloir bien faire pour sortir de ce cercle infernal de la malédiction.
Si tu crois en Dieu mais que tu ne crois pas en Yeshoua, alors tu subiras les malédictions qui suivent «parce que tu n’auras pas observé ses commandements et ses lois qu’il te prescrit».
Il est évident que Dieu ne change pas et que ses commandements sont immuables. La question ici est de savoir quels commandements et quelles lois il faut encore observer ? La réponse est «tous les commandements et toutes les lois»... relatives au Miqdash !!
Le tabernacle dans le désert a été instauré pour que le peuple puisse s’approcher de l’Éternel et ne pas mourir foudroyé. Yeshoua a accompli les sacrifices, les lois et les commandements rituels relatives aux sacrifices.
Seul Yeshoua a pris sur Lui toute notre incapacité d’observer toutes ces lois et commandements. Il est donc vain d’essayer :
- ne pas faire une image taillée
- ne jamais parler mal à ses parents
- de ne jamais déplacer les bornes de son prochain
- de ne jamais faire égarer quelqu’un
- de ne jamais porter atteinte au droit de l’étranger, de l’orphelin et de la veuve
- de ne jamais frapper son prochain
-de mettre en pratique tous les commandements ...etc
«38 Tu transporteras sur ton champ beaucoup de semence; et tu feras une faible récolte, car les sauterelles la dévoreront. 39 Tu planteras des vignes et tu les cultiveras; et tu ne boiras pas de vin et tu ne feras pas de récolte, car les vers la mangeront. 40 Tu auras des oliviers dans toute l’étendue de ton pays; et tu ne t’oindras pas d’huile, car tes olives tomberont. 41 Tu engendreras des fils et des filles; et ils ne seront pas à toi, car ils iront en captivité. 42 Les insectes prendront possession de tous tes arbres et du fruit de ton sol. 43 L’étranger qui sera au milieu de toi s’élèvera toujours plus au-dessus de toi, et toi, tu descendras toujours plus bas; 44 il te prêtera, et tu ne lui prêteras pas; il sera la tête, et tu seras la queue.»
«45 Toutes ces malédictions viendront sur toi, elles te poursuivront et seront ton partage jusqu’à ce que tu sois détruit, parce que tu n’auras pas obéi à la voix de l’Éternel, ton Dieu, parce que tu n’auras pas observé ses commandements et ses lois qu’il te prescrit.»
Toutes ces malédictions seront comme des «signes et des prodiges»
C’est évidemment déconcertant de lire que des malédictions sont des signes et des prodiges. Dans notre culture, une malédiction c’est tout le contraire d’un prodige. On prierait plutôt le Seigneur pour que de nos malheurs, l’Éternel en fasse des miracles. Et voilà donc ici que le texte annonce le contraire. A n’en pas douter, quelque chose se trame sous le texte. Un message caché attend d’être révélé. Il n’est même plus caché puisque Dieu, dans sa grande bonté nous lance littéralement une perche, un défi afin de nous faire réagir, qu’on saute sur l’occasion pour en découvrir les profondeurs.
Et en effet, ces malédictions sont définies ici comme des «bannières», des «preuves» que ce peuple appartient à Dieu !! On reconnaît bien là notre Dieu qui fait tout le contraire des hommes.
Lorsque des rois et des princes veulent montrer au monde leur pouvoir et leur puissance, ils mettent dans les bras de leur peuple des armes, des chars, des chevaux, des richesses. Nebuchadnetsar, Assuérus, Darius et tant d’autres rois, pour montrer au monde que des peuples leur appartenaient, ils leur offraient des festins de plusieurs jours, parfois plusieurs semaines. Ils couvraient d’or ceux qui leur étaient soumis.
Lorsque l’Éternel veut montrer au monde que son peuple lui appartient, au contraire des coutumes des rois des peuples, Dieu va ici montrer qu’il est un Père qui corrige et châtie ses enfants ! Plutôt que de les couvrir d’or et ainsi de gonfler leur cou d’orgueil, l’Éternel va faire tout le contraire : il va faire cela comme des bannières, des «miracles» et aussi comme des choses «belles».
Deutéronome 28:46 | ||
מו וְהָיוּ בְךָ לְאוֹת וּלְמוֹפֵת וּֽבְזַרְעֲךָ עַד–עוֹלָֽם: | vehayou bekha, leot oulmophet; ouvzareakha ad olam | 46 Elles (toutes ces malédictions) seront à jamais pour toi et pour tes descendants comme des signes et des prodiges. |
Ces signes 226 owth אֹות sont des prodiges, des enseignes ou des bannières, des souvenirs, miracles, prouver, assurance, monument, signal, symbole. On retrouve dans ce mot :
- une marque distinctive, bannière (c’est le caractère unique, distinctif de l’Éternel des Armées, du Dieu d’Israël qui n’a de comptes à rendre à personne et qui aime son peuple au point de les considérer comme des fils qu’ils châtie)
- un souvenir (ces malédictions sont là pour nous rappeler au peuple et au monde qu’Il est Dieu et que c’est de notre intérêt de veiller sur notre conduite).
- un signe miraculeux, un miracle (le miracle, c’est l’amour de Dieu pour ce peuple rebelle).
- un témoignage (c’est la preuve de ce qui est réel, vrai, de ce qui s’est réellement passé)
- une enseigne, un étendard (c’est la bannière de l’amour sur nous, son peuple),
- une preuve (preuve aux yeux des nations que ce peuple est bien le peuple élu).
Ces prodiges sont «beaux» 4159 mowpheth מוֹפֵת ou mopheth מֹפֵת prodige, miracle (expression du pouvoir et de la puissance de Dieu), signe, présage (d’un événement futur), merveille. Ce mot qui signifie «qui provient de la beauté» vient de 3302 dans le sens d’éclat ; n m yaphah יָפָה une racine primaire : beau, charme, belle, embellir, beauté ; (8 occurrences), être brillant, être beau, belle, être élégant, être juste.
Une des preuves évidentes de la paternité divine sur ce peuple est le verset suivant qui montre un Dieu qui réclame ce qui Lui est dû : les honneurs, le service avec joie et de bon cœur
«47 Pour n’avoir pas, au milieu de l’abondance de toutes choses, servi l’Éternel, ton Dieu, avec joie et de bon cœur, 48 tu serviras, au milieu de la faim, de la soif, de la nudité et de la disette de toutes choses, tes ennemis que l’Éternel enverra contre toi. Il mettra un joug de fer sur ton cou, jusqu’à ce qu’il t’ait détruit.»
Dieu qui aime son peuple, va jusqu’à faire venir des extrémités de la terre des peuples contre son peuple pour le faire réagir. Il tient des nations en rançon pour ses fils et ses filles. Esaïe 43:3 «Car je suis l’Éternel, ton Dieu, Le Saint d’Israël, ton sauveur; Je donne l’Egypte pour ta rançon, L’Ethiopie et Saba à ta place.»
49 L’Éternel fera partir de loin, des extrémités de la terre, une nation qui fondra sur toi d’un vol d’aigle, une nation dont tu n’entendras point la langue, 50 une nation au visage farouche, et qui n’aura ni respect pour le vieillard ni pitié pour l’enfant. 51 Elle mangera le fruit de tes troupeaux et le fruit de ton sol, jusqu’à ce que tu sois détruit; elle ne te laissera ni blé, ni moût, ni huile, ni portées de ton gros et de ton menu bétail, jusqu’à ce qu’elle t’ait fait périr. 52 Elle t’assiégera dans toutes tes portes, jusqu’à ce que tes murailles tombent, ces hautes et fortes murailles sur lesquelles tu auras placé ta confiance dans toute l’étendue de ton pays; elle t’assiégera dans toutes tes portes, dans tout le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne.
«Tu mangeras le fruit de tes entrailles» paroles célestes et non charnelles
C’est, à n’en pas douter, le passage de toute la bible qui restera toujours incompréhensible aux aveugles ... si on ne se réfère pas à Yeshoua le Pain de Vie.
Jean 6:55 «Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage»
1 Corinthiens 11:24 «et, après avoir rendu grâces, le rompit, et dit : Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous; faites ceci en mémoire de moi.»
Luc 22:19 «Ensuite il prit du pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous; faites ceci en mémoire de moi.»
Marc 14:22 «Pendant qu’ils mangeaient, Jésus prit du pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : Prenez, ceci est mon corps.»
Matthieu 26:26 «Pendant qu’ils mangeaient, Jésus prit du pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le donna aux disciples, en disant : Prenez, mangez, ceci est mon corps.»
Une fois de plus, ici sans la connaissance de Yeshoua «le Fruit des entrailles», il est impossible de croire et de comprendre ces paroles qui n’ont absolument rien de «terrestres». Ce sont des paroles célestes, spirituelles.
C’est donc ici qu’il nous faut rentrer dans les profondeurs de l’hébreu, un des outils que Dieu a mis à notre disposition. Comment un tel jugement, une telle malédiction ont-ils pu être pensés par Dieu ?
Deutéronome 28:53 |
נג וְאָכַלְתָּ פְרִֽי–בִטְנְךָ בְּשַׂר בָּנֶיךָ וּבְנֹתֶיךָ אֲשֶׁר נָֽתַן–לְךָ יְהוָה אֱלֹהֶיךָ בְּמָצוֹר וּבְמָצוֹק אֲשֶׁר–יָצִיק לְךָ אֹיְבֶֽךָ: | veakhaaltta periy-vitnekha besar baneikha ouvnoteikha asher natan-lekha, YHVH Eloheikha--bematsor, ouvmatsoq, asher yatsiq, lekha, oiévekha | et tu mangeras un fruit de tes entrailles, une chair de tes fils et de tes filles que t’a donné à toi le Seigneur ton Dieu - dans l’angoisse et dans la détresse, que te réduira ton ennemi | Au milieu de l’angoisse et de la détresse où te réduira ton ennemi, tu mangeras le fruit de tes entrailles, la chair de tes fils et de tes filles que l’Éternel, ton Dieu, t’aura donnés. |
Lorsqu’on se retrouve dans les pires extrémités et que même la Bible devient un livre interdit comme en Corée ou en Chine, il devient indispensable de mémoriser des versets pour pouvoir s’en nourrir comme l’ont fait de nombreux prisonniers chrétiens. Manger le fruit de ses entrailles, c’est manger le fruit (la Parole de Dieu) qui est emmagasiné dans notre être, dans notre mémoire, dans notre conscience. Lorsque plus rien ne va, on a toujours ces entrailles que Dieu a mis en nous, où nous pouvons aller puiser la Parole de Vie. C’est l’image du chameau et d’autres animaux qui régurgitent la nourriture qui est gardée comme réserve. Ces entrailles et ces fruits, c’est bien sûr la mémorisation des versets de la Parole de Dieu. Mais c’est aussi l’action du Saint-Esprit qui nous rappelle constamment la Présence de Yeshoua le fruit des entrailles que nous devons manger.
Nous sommes le Temple du Saint Esprit : Yeshoua vit «en» nous. Il est notre nourriture.
Ce «fruit des entrailles» personnifié dans la personne de Yeshoua a dit un jour dans l’évangile de Jean 6:52-54 «52Là-dessus, les Juifs disputaient entre eux, disant: Comment peut-il nous donner sa chair à manger? 53Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez son sang, vous n’avez point la vie en vous-mêmes. 54Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour.…»
וְאָכַלְתָּ «et tu mangeras» 398 akal אָכַל une racine primaire manger, dévorer, consumer, se nourrir, goûter, jouir, dévorer, consumer, détruire, consumer pour un feu, détruire (par exemple par la peste, la sécheresse), dévorer (par oppression) ce qui est mangé (par les hommes).
6529 periy פְּרִי vient de 6509 parah פָּרָה une racine primaire «fécond, prospérer, fertile, augmenter, produire, naître, fruits, fécondité, fructifier, porter du fruit, être fructueux.
6510 parah פָּרָה vache, génisse nom masc : fruit, fruitier, fécond, postérité, récompense, épis, fertile, produits
Quel type de fruit ? Produits du sol, descendance, enfants, progéniture, des actions.
Fruit des entrailles ?
990 beten בֶּטֶן vient d’une racine du sens probable d’être creux n f
- ventre 26, entrailles, sein, féconde, renflement, conçut, enfante, poitrine, avidité, naissance, dedans, intérieur, corps, origine, grossesse, tendresse ; (72 occurrences).
2 sens :
1. ventre, matrice, corps, sein, intérieur de l’homme, cœur, pensée (abdomen, entrailles)
2. terme d’architecture. 1R 7.20 (près du ventre, de la partie saillante de la colonne).
La chair de tes fils et de tes filles que l’Éternel, ton Dieu, t’aura donnés
Yeshoua est venu s’incarner dans la chair : il est «sorti des eaux de Juda», il est donc la chair d’Israël, la chair des fils et filles d’Israël, la chair de la Maison d’Israël. La chair «basar», c’est la «bonne nouvelle» la BESORA TOVA.
Ce passage qui était l’un des plus troublants et des plus révoltants de toute la Bible révèle en réalité tout-à-fait autre chose : il faut manger la chair du Fils de Dieu pour avoir la Vie éternelle.
«54 L’homme d’entre vous le plus délicat et le plus habitué à la mollesse aura un œil sans pitié pour son frère, pour la femme qui repose sur son sein, pour ceux de ses enfants qu’il a épargnés; 55 il ne donnera à aucun d’eux de la chair de ses enfants dont il fait sa nourriture, parce qu’il ne lui reste plus rien au milieu de l’angoisse et de la détresse où te réduira ton ennemi dans toutes tes portes. 56 La femme d’entre vous la plus délicate et la plus habituée à la mollesse, qui par mollesse et par délicatesse n’essayait pas de poser à terre la plante de son pied, aura un œil sans pitié pour le mari qui repose sur son sein, pour son fils et pour sa fille; 57 elle ne leur donnera rien de l’arrière-faix sorti d’entre ses pieds et des enfants qu’elle mettra au monde, car, manquant de tout, elle en fera secrètement sa nourriture au milieu de l’angoisse et de la détresse où te réduira ton ennemi dans tes portes.
58 Si tu n’observes pas et ne mets pas en pratique toutes les paroles de cette loi, écrites dans ce livre, si tu ne crains pas ce nom glorieux et redoutable de l’Éternel, ton Dieu, 59 l’Éternel te frappera miraculeusement, toi et ta postérité, par des plaies grandes et de longue durée, par des maladies graves et opiniâtres. 60 Il amènera sur toi toutes les maladies d’Égypte, devant lesquelles tu tremblais; et elles s’attacheront à toi. 61 Et même, l’Éternel fera venir sur toi, jusqu’à ce que tu sois détruit, toutes sortes de maladies et de plaies qui ne sont point mentionnées dans le livre de cette loi. 62 Après avoir été aussi nombreux que les étoiles du ciel, vous ne resterez qu’un petit nombre, parce que tu n’auras point obéi à la voix de l’Éternel, ton Dieu. 63 De même que l’Éternel prenait plaisir à vous faire du bien et à vous multiplier, de même l’Éternel prendra plaisir à vous faire périr et à vous détruire; et vous serez arrachés du pays dont tu vas entrer en possession. 64 L’Éternel te dispersera parmi tous les peuples, d’une extrémité de la terre à l’autre; et là, tu serviras d’autres dieux que n’ont connus ni toi, ni tes pères, du bois et de la pierre. 65 Parmi ces nations, tu ne seras pas tranquille, et tu n’auras pas un lieu de repos pour la plante de tes pieds. L’Éternel rendra ton coeur agité, tes yeux languissants, ton âme souffrante. 66 Ta vie sera comme en suspens devant toi, tu trembleras la nuit et le jour, tu douteras de ton existence. 67 Dans l’effroi qui remplira ton coeur et en présence de ce que tes yeux verront, tu diras le matin : Puisse le soir être là! et tu diras le soir : Puisse le matin être là! 68 Et l’Éternel te ramènera sur des navires en Egypte, et tu feras ce chemin dont je t’avais dit : Tu ne le reverras plus ! Là, vous vous offrirez en vente à vos ennemis, comme esclaves et comme servantes; et il n’y aura personne pour vous acheter.»
Quel intérêt, Dieu a-t-il à énumérer l’abondante description de toutes ces malédictions ?
Il fallait montrer au pécheur l’extrême gravité de ses actes devant Dieu et la valeur précieuse de sacrifice de Yeshoua le Messie, son Fils Bien Aimé.
Esaïe 53:5 «Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.»
Deutéronome 29:1-9
4 Mais, jusqu’à ce jour, l’Éternel ne vous a pas donné un cœur pour comprendre, des yeux pour voir, des oreilles pour entendre.
«1 Voici les paroles de l’alliance que l’Éternel ordonna à Moïse de traiter avec les enfants d’Israël au pays de Moab, outre l’alliance qu’il avait traitée avec eux à Horeb. 2 Moïse convoqua tout Israël, et leur dit : Vous avez vu tout ce que l’Éternel a fait sous vos yeux, dans le pays d’Egypte, à Pharaon, à tous ses serviteurs, et à tout son pays, 3 les grandes épreuves que tes yeux ont vues, ces miracles et ces grands prodiges. 4 Mais, jusqu’à ce jour, l’Éternel ne vous a pas donné un cœur pour comprendre, des yeux pour voir, des oreilles pour entendre. 5 Je t’ai conduit pendant quarante années dans le désert; tes vêtements ne se sont point usés sur toi, et ton soulier ne s’est point usé à ton pied; 6 vous n’avez point mangé de pain, et vous n’avez bu ni vin ni liqueur forte, afin que vous connussiez que je suis l’Éternel, votre Dieu. 7 Vous êtes arrivés dans ce lieu; Sihon, roi de Hesbon, et Og, roi de Basan, sont sortis à notre rencontre, pour nous combattre, et nous les avons battus. 8 Nous avons pris leur pays, et nous l’avons donné en propriété aux Rubénites, aux Gadites et à la moitié de la tribu des Manassites.
9 Vous observerez donc les paroles de cette alliance, et vous les mettrez en pratique, afin de réussir dans tout ce que vous ferez.»
Esaïe 60.1 à 22
«1 Lève-toi, sois éclairée, car ta lumière arrive, Et la gloire de l’Éternel se lève sur toi. 2 Voici, les ténèbres couvrent la terre, Et l’obscurité les peuples; Mais sur toi l’Éternel se lève, Sur toi sa gloire apparaît. 3 Des nations marchent à ta lumière, Et des rois à la clarté de tes rayons.
4 Porte tes yeux alentour, et regarde : Tous ils s’assemblent, ils viennent vers toi; Tes fils arrivent de loin, Et tes filles sont portées sur les bras. 5 Tu tressailliras alors et tu te réjouiras, Et ton coeur bondira et se dilatera, Quand les richesses de la mer se tourneront vers toi, Quand les trésors des nations viendront à toi. 6 Tu seras couverte d’une foule de chameaux, De dromadaires de Madian et d’Epha; Ils viendront tous de Séba; Ils porteront de l’or et de l’encens, Et publieront les louanges de l’Éternel. 7 Les troupeaux de Kédar se réuniront tous chez toi; Les béliers de Nebajoth seront à ton service; Ils monteront sur mon autel et me seront agréables, Et je glorifierai la maison de ma gloire.
8 Qui sont ceux-là qui volent comme des nuées, Comme des colombes vers leur colombier ? 9 Car les îles espèrent en moi, Et les navires de Tarsis sont en tête, Pour ramener de loin tes enfants, Avec leur argent et leur or, A cause du nom de l’Éternel, ton Dieu, Du Saint d’Israël qui te glorifie.
10 Les fils de l’étranger rebâtiront tes murs, Et leurs rois seront tes serviteurs; Car je t’ai frappée dans ma colère, Mais dans ma miséricorde j’ai pitié de toi. 11 Tes portes seront toujours ouvertes, Elles ne seront fermées ni jour ni nuit, Afin de laisser entrer chez toi les trésors des nations, Et leurs rois avec leur suite. 12 Car la nation et le royaume qui ne te serviront pas périront, Ces nations-là seront exterminées.
13 La gloire du Liban viendra chez toi, Le cyprès, l’orme et le buis, tous ensemble, Pour orner le lieu de mon sanctuaire, Et je glorifierai la place où reposent mes pieds. 14 Les fils de tes oppresseurs viendront s’humilier devant toi, Et tous ceux qui te méprisaient se prosterneront à tes pieds; Ils t’appelleront ville de l’Éternel, Sion du Saint d’Israël. 15 Au lieu que tu étais délaissée et haïe, Et que personne ne te parcourait, Je ferai de toi un ornement pour toujours, Un sujet de joie de génération en génération. 16 Tu suceras le lait des nations, Tu suceras la mamelle des rois; Et tu sauras que je suis l’Éternel, ton sauveur, Ton rédempteur, le puissant de Jacob.
17 Au lieu de l’airain je ferai venir de l’or, Au lieu du fer je ferai venir de l’argent, Au lieu du bois, de l’airain, Et au lieu des pierres, du fer; Je ferai régner sur toi la paix, Et dominer la justice. 18 On n’entendra plus parler de violence dans ton pays, Ni de ravage et de ruine dans ton territoire; Tu donneras à tes murs le nom de salut, Et à tes portes celui de gloire. 19 Ce ne sera plus le soleil qui te servira de lumière pendant le jour, Ni la lune qui t’éclairera de sa lueur; Mais l’Éternel sera ta lumière à toujours, Ton Dieu sera ta gloire. 20 Ton soleil ne se couchera plus, Et ta lune ne s’obscurcira plus; Car l’Éternel sera ta lumière à toujours, Et les jours de ton deuil seront passés.
21 Il n’y aura plus que des justes parmi ton peuple, Ils posséderont à toujours le pays; C’est le rejeton que j’ai planté, l’oeuvre de mes mains, Pour servir à ma gloire. 22 Le plus petit deviendra un millier, Et le moindre une nation puissante. Moi, l’Éternel, je hâterai ces choses en leur temps.»
Esaïe 54.1,
«1 Réjouis-toi, stérile, toi qui n’enfantes plus ! Fais éclater ton allégresse et ta joie, toi qui n’as plus de douleurs ! Car les fils de la délaissée seront plus nombreux Que les fils de celle qui est mariée, dit l’Éternel.»
Psaume 67
«1 Au chef des chantres. Avec instruments à cordes. Psaume. Cantique.
2 Que Dieu ait pitié de nous et qu’il nous bénisse, Qu’il fasse luire sur nous sa face,-Pause.
3 Afin que l’on connaisse sur la terre ta voie, et parmi toutes les nations ton salut ! 4 Les peuples te louent, ô Dieu ! Tous les peuples te louent. 5 Les nations se réjouissent et sont dans l’allégresse; Car tu juges les peuples avec droiture, Et tu conduis les nations sur la terre.-Pause.
6 Les peuples te louent, ô Dieu ! Tous les peuples te louent. 7 La terre donne ses produits; Dieu, notre Dieu, nous bénit. 8 Dieu, nous bénit, Et toutes les extrémités de la terre le craignent.»
Besora tovah
Mattityahou 13:1-3 |
1 Ce même jour, Yeshoua sortit de la maison, et s’assit au bord de la mer. 2 Une grande foule s’étant assemblée auprès de lui, il monta dans une barque, et il s’assit. Toute la foule se tenait sur le rivage. 3 Il leur parla en paraboles sur beaucoup de choses, et il dit : Un semeur sortit pour semer. |
Nous avions vu précédemment que pour rentrer «ki-tavo» dans la terre promise, le peuple devait d’abord «sortir» «ki-tetsé». C’est aussi ce qu’on va retrouver ici pour Yeshoua Lui-même : il devait «sortir du Père» puis «faire rentrer la semence de sa Parole dans son épouse» ! Yeshoua va donc devoir d’abord «sortir» de son monde céleste, sortir de son état de «Dieu», sortir de sa nature divine pour rentrer, c’est-à-dire emprunter un chemin difficile. Tout ce que Yeshoua est, il doit le souffrir. C’est un principe spirituel. Si vous êtes la lumière du monde, vous souffrirez cette lumière. On a un exemple étonnant avec le célèbre compositeur J.S. Bach qui, dit-on - a apporté la lumière de Christ au travers de sa musique. L’une de ses plus belles cantates il l’aurait composée alors qu’il était pratiquement aveugle.
Dans Mathieu 13, on va se rappeler ici qu’il sera question des eaux de la mer, ces eaux que Dieu a créées, des eaux d’en haut, des eaux d’en bas. Et voilà que Lui, le Fils du Dieu Vivant, va s’asseoir «sur le bord» de la mer. Qu’est-ce que ça cache ? On sait qu’il n’y a rien de hasardeux dans les Écritures. Tout est donné pour un but précis et rigoureux. Alors pourquoi parler du «bord» de la mer ?
L’évangile de Mathieu montre le contexte qui entoure la prédication sur le semeur divin.
Yeshoua «sort de la maison». Lui qui faisait partie d’abord du Royaume céleste de son Père, est descendu vers le peuple d’Israël, c’est-à-dire la «postérité selon la poussière de la terre», c’est-à-dire cette «postérité» qui sera appelée «la racine de la foi», le peuple juif, ce peuple qui est ancré dans la Parole et les promesses divines. Sur la terre ferme, il est possible de bâtir et c’est précisément ce que signifie de construire sur le roc, plutôt que sur le sable.
La stabilité se résume en 2 mots : le rocher et le semeur
Au départ le «roc» c’est le Seigneur Yeshoua sur lequel on peut construire, un rocher solide et sûr sur lequel on peut se confier sans l’ombre d’une hésitation.
Il est aussi le «semeur». Il plante dans la «terre», qui est considérée comme stable, car c’est là que l’on plante pour en obtenir des fruits. Cette «terre» c’est aussi Israël où seront plantés l’olivier, la vigne et le figuier (Genèse 13:16 «Je rendrai ta postérité comme la poussière de la terre, en sorte que, si quelqu’un peut compter la poussière de la terre, ta postérité aussi sera comptée»). Yeshoua Fils de Dieu a d’abord quitté son ciel de gloire pour venir au sein de son peuple la bergerie juive. Puis, il va quitter cette «bergerie» juive dans laquelle il est et il met en sourdine son identité terrestre pour endosser son rôle de Rédempteur, Dieu Vivant et surtout de «Semeur» de la Parole de Vie.
En tant que «Semeur», Yeshoua ne se présente plus comme «Fils de l’Homme» mais comme «Fils de Dieu», comme époux qui va mettre la semence dans sa femme, il va semer sa Parole dans le cœur de son épouse.
Le Seigneur s’assied à deux reprises
La première fois, maintenant qu’Il est sorti, Yeshoua s’assiéra «au bord de la mer» : c’est-à-dire qu’il est en train de s’adresser à ceux qui sont sur le bord de «la mer», là où on trouve une multitude de poissons prêts à être «pêchés» c’est-à-dire les goïm, Genèse 32:12 «Et toi, tu as dit : Je te ferai du bien, et je rendrai ta postérité comme le sable de la mer, si abondant qu’on ne saurait le compter» c’est-à-dire aux nations non juives : le «sable» howl חֹול un nom masculin qui signifie en hébreu «laïc», «sans Dieu». Le genre masc. indiqué est important car le «sable de la mer» ne produit pas de «fruits». On ne plante jamais de semences dans le «sable» car il ne peut pas produire de «fruits». Pour produire des fruits, c’est-à-dire une postérité, il faut de la «terre», c’est-à-dire un être «féminin» qui peut accoucher d’un peuple, d’une nation, d’une qehilah (une assemblée), d’une «adat israel» (peuple témoin), etc.
Le «sable», c’est la «foule» improductive, celle qui est éloignée de Yeshoua, celle-là dans l’histoire est juive : c’est le «figuier d’Israël».
L’expression «s’asseoir sur le bord de la mer» révèle un mystère. En hébreu, le fait d’être «sur le bord» de la mer équivaut à discourir avec ses lèvres, c’est d’ailleurs le nom hébreu pour «lèvres».
8193 saphah שָׂפָה ou duel et pl. sepheth שֶׂפֶת
Ce mot vient à travers l’idée de «terminaison» et c’est pour ça que cela signifie : langue, langage, bord (du fleuve, de la mer), parole, rivage, bord (d’une robe), border, à la légère (parler), lèvres, en l’air (paroles), discoureur, voix.
En tant que «lèvre», on a comme nombreux mots dérivés : langage, parole, rivage, rive, bord, côté, fil, frontière, reliure.
a. lèvre (comme partie du corps).
b. langage.
c. rivage, bord (d’une coupe, d’un fleuve, de la mer, etc ).
On peut voir ici une parole de Yeshoua dite sur le «bout des lèvres», c’est-à-dire une parole qui est destinée à titiller la curiosité et c’est d’ailleurs le but de ces paraboles qui n’expliquent rien du tout à la foule mais qui est destinée à éveiller la curiosité.
La vraie Parole, celle qui doit nourrir l’âme est destinée aux disciples. Elle est profonde, détaillée, elle est l’épée à deux tranchants.
La deuxième fois, le Seigneur va s’asseoir non plus au bord de la mer mais dans la barque des disciples, les pêcheurs. C’est à l’aide de la barque que les pêcheurs vont pêcher des hommes. Pour parler à la population juive, Yeshoua change de position : il s’assied dans une barque, c’est-à-dire dans ce qui devrait représenter la qehilah ou encore «l’arche de Noé» qui vogue au-dessus des eaux de la mer des nations Psaumes 107:23 «Ceux qui étaient descendus sur la mer dans des navires, et qui travaillaient sur les grandes eaux».
Les enfants d’Israël qui l’écoutent, malgré qu’ils soient intéressés par ses belles paroles de guérison, ne rentrent pas dans la barque (l’église) : ils préfèrent rester sur le «sable» du rivage, cette position instable (le sable est instable car on ne peut rien y édifier). Mais il faut tout de même préciser que parmi les enfants d’Israël, il y en a qui recherchent Dieu et qui sont ancrés sur les Écritures et qui attendent la venue de leur Messie. Leur foi est basée sur la Bible et non sur les pensées humaines des hommes, des «sages» ou des rabbins. Alors ils font partie de la «postérité selon la poussière de la terre».
Les paraboles ne sont pas destinées aux incroyants, qu’ils soient juifs ou gens des nations, d’ailleurs Yeshoua dira à ses disciples plus tard qu’à eux (à la foule, c’est-à-dire à la population présente, les juifs de son époque), cela ne leur a pas été donné. Matthieu 13:11 «Jésus leur répondit : Parce qu’il vous a été donné de connaître les mystères du royaume des cieux, et que cela ne leur a pas été donné.»
Cette souveraineté divine de Yeshoua est souvent mal acceptée, pourtant il est écrit en Matthieu 28:18 «Jésus, s’étant approché, leur parla ainsi : Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre.»
L’apôtre Jean nous dit au ch.3 «on ne peut recevoir que ce qui est offert comme don». Il est impossible de recevoir quelque chose s’il n’y a pas d’abord un donateur qui fait le don.
Jean 3:27 «Jean répondit : Un homme ne peut recevoir que ce qui lui a été donné du ciel.»
Il y a une chronologie : d’abord il y a Dieu qui fait un don, puis il y a ceux qui s’en aperçoivent et puis qui l’acceptent ... ou le refusent.
Nous sommes les disciples de Yeshoua et nous avons reçu de Dieu de comprendre et de connaître les mystères du royaume des cieux, c’est-à-dire que c’est nous qui croyons en Yeshoua, nous qui sommes des juifs et des Goïm, des nations qui n’avions pas forcément accès aux promesses et aux oracles, et que maintenant ces mystères, ces oracles, toutes ces promesses, c’est à nous qu’elles nous ont été confiées. Notre foi est ancrée sur Israël, sur les patriarches, sur la Torah, sur toutes les promesses et les révélations extraordinaires du Tanakh hébreu, nous qui sommes pour la majorité des «goïm». Nous étions des rebelles qui mettions Dieu derrière nous. La racine du mot «goïm» 1460 gev גֵּו est un nom masc. qui signifie «dos, «milieu», «derrière». Et Dieu va se glorifier au travers des «goïm» puisque la racine primaire de «gev» c’est le verbe 1342 ga’ah גָּאָה une racine primaire : éclater, gloire, profonde, lever ; (7 occurrences).
1. se lever, être exalté en triomphe, croître.
2. sens poétique : être élevé, majestueux.
Finalement, on va aussi retrouver dans ces promesses Israël qui est une nation qui est l’héritage personnel de Dieu.
Même si Dieu va se glorifier au travers des païens, Dieu ne change pas son appel : Israël est et reste son «héritage».
Luc 21:1-4 |
1 Yeshoua, ayant levé les yeux, vit les riches qui mettaient leurs offrandes dans le tronc. 2 Il vit aussi une pauvre veuve, qui y mettait deux petites pièces. 3 Et il dit : Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres; 4 car c’est de leur superflu que tous ceux-là ont mis des offrandes dans le tronc, mais elle a mis de son nécessaire, tout ce qu’elle avait pour vivre. |
La pauvre veuve nous rappelle Naomi, cette femme (Ruth 1:1-3) qui a perdu toute sa famille, son mari, ses fils, un peu comme ces femmes qui ont perdu tous leurs proches dans les camps nazis. Naomi c’est le peuple d’Israël, cette «femme amer». Ruth, c’est cette belle-fille moabite (un peuple au départ détesté des juifs) et qui veut rester avec Israël malgré que Naomi n’en veuille pas. Le texte de Luc 21 dit que cette veuve qui fait partie du peuple juif, a donné plus que les riches de sa communauté.
De cette belle histoire de l’amour d’un couple, Ruth et Boaz naîtra une postérité donnera Yeshoua en personne.
Romains 11:1-15 |
1 Je dis donc : Dieu a-t-il rejeté son peuple ? Loin de là ! Car moi aussi je suis Israélite, de la postérité d’Avraham, de la tribu de Binyamim. 2 Adonaï n’a point rejeté son peuple, qu’il a connu d’avance. Ne savez-vous pas ce que l’Écriture rapporte d’Élie, comment il adresse à Dieu cette plainte contre Israël : 3 Seigneur, ils ont tué tes prophètes, ils ont renversé tes autels; je suis resté moi seul, et ils cherchent à m’ôter la vie ? 4 Mais quelle réponse Dieu lui fait-il ? Je me suis réservé sept mille hommes, qui n’ont point fléchi le genou devant Baal. 5 De même aussi dans le temps présent il y a un reste, selon l’élection de la grâce. 6 Or, si c’est par grâce, ce n’est plus par les œuvres; autrement la grâce n’est plus une grâce. Et si c’est par les œuvres, ce n’est plus une grâce; autrement l’œuvre n’est plus une œuvre. |
Le message de l’évangile ne donne que très peu d’explications sur les projets de Dieu sur son peuple juif incrédule. Devant cette incrédulité, Dieu ne peut rien faire comme nous en trouvons un exemple en Marc 6:5-6, où nous lisons «5 Il ne put faire là aucun miracle, si ce n’est qu’il imposa les mains à quelques malades et les guérit. 6 Et il s’étonnait de leur incrédulité.»
Pourtant lorsque Yeshoua a maudit le figuier, cela semblait vouloir dire qu’Il est Dieu et que c’est Lui qui décide celui dont il endurcit le cœur et celui dont il dispose le cœur favorablement. Mais l’histoire du figuier maudit ne signifie nullement que Dieu n’aime plus son peuple. Ce n’est qu’une question de «fruits» et pas d’un appel.
Lorsque Yeshoua eut faim, il aperçu de loin un figuier avec assez de feuillages qui lui donnait beaucoup d’espoir. Mais s’en étant approché, Il réalisa que le figuier ne portait pas de fruits (figues). C’est le manque de fruits qui a provoqué sa malédiction.
Le message de l’apôtre Paul est de dire que si le peuple juif a été écarté à cause de son incrédulité, rien n’empêche Dieu de faire pareil avec les goïm. Ce qui démontre très clairement que s’ils ont été écartés de la besora tova, c’est pour réconcilier le monde païen avec Dieu.
«Dieu ne répudiera pas son peuple.»
Le Tanakh dit à propos d’Eliyahu le prophète, qui pensait qu’il était le seul juif de son temps à ne pas avoir apostasié ? Dieu le détrompa en disant : « Je me suis réservé sept mille hommes qui n’ont pas fléchi les genoux devant le faux dieu Ba’al » pour l’adorer. C’est la même chose à notre époque : il y a un «reste» d’Israël, les Juifs messianiques, choisis non pas par eux-mêmes mais par la grâce de Dieu.
Ainsi Shaoul récapitule-t-il la première partie de ces trois chapitres, que Dieu est souverainement, justement et, par-dessus tout, miséricordieux, au travail pour remplir ses promesses dans l’histoire, même lorsque nos yeux et nos oreilles semblent nous dire le contraire.
Paul ajoute que les œuvres Légalistes, les efforts personnels en dehors de la confiance en Dieu sont incompatibles avec la grâce, qui ne nécessite aucun effort ni aucun acte préalable, seulement de la confiance. Mais ici l’accent est mis sur la relation entre les bonnes œuvres et le fait d’être choisi : les œuvres qui plaisent à Dieu doivent suivre l’élection par lui, et non la précéder.
7 Quoi donc ? Ce qu’Israël cherche, il ne l’a pas obtenu, mais l’élection l’a obtenu, tandis que les autres ont été endurcis, 8 selon qu’il est écrit : Dieu leur a donné un esprit d’assoupissement, Des yeux pour ne point voir, Et des oreilles pour ne point entendre, Jusqu’à ce jour.
Revenant à l’essentiel de son argument, Shaoul résume : Ce qui suit est qu’Israël en tant que nation n’a pas atteint le but pour lequel elle s’efforce (et non : « s’efforçait », comme dans la plupart des traductions, car cela suggère qu’Israël ne lutte plus pour la justice). Ceux choisis, les Juifs messianiques, l’ont obtenu en faisant confiance à l’expiation que Dieu a fournie en Yeshoua, mais les autres ont été transformés en pierre.
«Endurcis» - Fabriqué en pierre
Le verbe grec « pdroo » se trouve ici et en Marc 6:52, 8:17 ; Jean 12 :40 et 2C 3 :14. Le nom connexe « pordsis » est utilisé au v. 25 ci-dessous, Mc 3:5 et Ep 4:18. Dans la plupart des versions, le verbe est rendu « endurci » ou « aveuglé » ; la traduction littérale du JNT souligne l’allusion à Ézéchiel 36 :26, où Dieu, parlant de ce qu’il fera pour Israël dans les derniers jours, dit : « J’ôterai de votre chair le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. » Comme en 10 :14-21, Sha’ul ne donne pas de réponse ferme sans le soutien des Écritures. Ici, trois des personnages majeurs d’Israël écrivant dans les trois sections principales du Tanakh (Moïse dans la Torah ; Isaïe dans les Prophètes ; David dans les Écrits) témoignent de l’ennui, de l’aveuglement et de la surdité d’Israël envers Dieu, et de l’esclavage qui en résulte. Shaoul, qui pourrait autrement être accusé d’arrogance ou d’antisémitisme, s’inscrit plutôt dans la tradition des grands prophètes de notre peuple, sur lesquels il s’appuie.
9 Et David dit : Que leur table soit pour eux un piège, un filet, une occasion de chute, et une rétribution ! 10 Que leurs yeux soient obscurcis pour ne point voir, et tiens leur dos continuellement courbé !
La table à manger est importante dans toute la Bible. Le Psaume 1 nous interdit de nous asseoir (à table) en compagnie des moqueurs. Il y est question de ne pas se mettre à «manger» avec des impies, ce qui nous lie d’une certaine manière avec les esprits méchants qui les animent. La nourriture du Pain de Vie est symbolisée par la nourriture physique. La Bible nous dit que le fait de manger doit se faire en bonne compagnie, comme le seder de Pessah où les disciples ont partagé le repas ensemble.
Elle ne fait pas référence aux lois de la cacheroute, qui, bien que compliquées pour l’étranger, ne sont pas suffisamment complexes pour devenir un piège, mais à la communion fraternelle lors des repas, qui est très valorisée dans le judaïsme, surtout si « les paroles de la Torah » sont échangées.
Dans la Mishna, nous lisons :
« Rabbi Shim’on dit : « Si trois ont mangé à une même table et n’y ont pas prononcé des paroles de la Torah, c’est comme s’ils avaient mangé des sacrifices des morts ; puisqu’il est dit : « Car toutes leurs tables sont pleines ». de vomissements et d’excréments, sans que Dieu soit présent » (Esaïe 28 :8). Mais si trois ont mangé à une même table et y ont prononcé des paroles de la Torah, c’est comme s’ils avaient mangé à la table de Dieu, béni soit-il ; car il est dit : « Et il me dit : voici la table qui est devant Adonaï (Ézéchiel 41 :22) » (Avot 3 :3)
Dans Ésaïe 28 :8, l’expression hébraïque « b’li makom » signifie littéralement « sans lieu » ; le verset signifie en réalité : « Car toutes leurs tables sont pleines de vomi et d’excréments, sans endroit | pour manger] « Mais Rabbi Shim’on s’appuie sur des jeux de mots pour faire valoir son point de vue : à l’époque mishnaïque, le mot «Makom» («lieu») était également devenu un euphémisme pour «Dieu», se référant probablement particulièrement à son omniprésence ; c’est pourquoi je rends deux fois ci-dessus «Makom» comme «Dieu».
Mais si les Juifs qui rejettent Yeshoua ont des conversations prétendant être des « paroles de la Torah », alors la table à manger est en effet devenue pour eux un piège, un piège, un piège et une punition – dans le sens où lorsque la vision du monde de la vie juive non messianique imprègne l’atmosphère détendue des repas, il devient difficile pour un Juif individuel de reconnaître Yeshoua et de lui faire confiance.
Les dos courbés symbolisent l’esclavage, en l’occurrence l’esclavage du péché et ses conséquences. Sha’ul cite la version grecque de la Septante, mais l’original hébreu dit : « font chanceler continuellement leurs reins », « les reins » étant compris comme un centre de force.
Le grec dia pantos, correspondant à l’hébreu tamid, est rendu par « continuellement », et non par « pour toujours », comme dans certaines versions anglaises. «Continuellement» signifie «tout le temps, à l’heure actuelle», tandis que «pour toujours» implique «toujours - maintenant, dans le futur et jusqu’à la fin des temps». Ici, « pour toujours » serait incompatible avec les promesses de Dieu à Israël et aussi avec ce qui est dit aux vv. 11-32 immédiatement après.
Sur le Psaume 69, voir 15 : 3-4N.
11 Je dis donc : Est-ce pour tomber qu’ils ont bronché ? Loin de là ! Mais, par leur chute, le salut est devenu accessible aux païens, afin qu’ils fussent excités à la jalousie. 12 Or, si leur chute a été la richesse du monde, et leur amoindrissement la richesse des païens, combien plus en sera-t-il ainsi quand ils se convertiront tous. 13 Je vous le dis à vous, païens : en tant que je suis apôtre des païens, je glorifie mon ministère, 14 afin, s’il est possible, d’exciter la jalousie de ceux de ma race, et d’en sauver quelques-uns. 15 Car si leur rejet a été la réconciliation du monde, que sera leur réintégration, sinon une vie d’entre les morts ?