41 Pin'has פִּינְחָס (Phinées)
Préliminaires
Après les événements graves qui se sont déroulés en Nombres 25:1-19, Dieu prend la parole : «10 L’Eternel parla à Moïse, et dit : 11 Phinées, fils d’Eléazar, fils du sacrificateur Aaron, a détourné ma fureur de dessus les enfants d’Israël»
La violence avec laquelle le mal a été traité ici démontre pourquoi et comment le sacrifice de son Fils Yeshoua a dû l’être aussi. Dieu a du briser le pouvoir du péché en enfermant son propre fils dans une chair semblable. Romains 8:3 «Car chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force,-Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché»
L’Esprit de Dieu a pris possession de Pinhas pour réagir de manière radicale contre le péché qui était entré dans l’ensemble de tout le peuple hébreu sans exception. L’important pour Dieu n’était pas de prendre un air ahuri devant l’exécution sommaire du couple pécheur mais plutôt de comprendre ce que le péché représente pour Dieu. Nous, les hommes nous sommes en quelque sorte «immunisés» contre la sainteté. Le péché a rendu aveugle nos âmes au point où on ne se rend même plus compte de la gravité de certains de nos actes.
Un système immunitaire déficient
Cette parasha nous invite à comprendre le combat violent dans lequel Dieu nous demande de rentrer pour renverser toutes les forteresses, toutes les puissances démoniaques des ténèbres, toute l’immonde séduction de la théorie du genre, de l’adultère, de l’homosexualité, de l’impureté, de l’esprit de la laïcité, de l’esprit religieux. Avant de rentrer en terre promise, Dieu prépare cette nouvelle génération de son peuple. Pour nous, de même, au vu de l’urgence du retour prochain du Mashiah Yeshoua, le Fils du Dieu Vivant, Ben David, Dieu commence de plus en plus à pousser ses enfants à se sanctifier, à stresser la population mondiale afin qu’elle se repente.
Dans cette parasha, l’Eternel est en train de préparer son peuple à développer d’avantage son système immunitaire spirituel. Le système immunitaire a pour fonction de réagir contre les substances étrangères, appelées antigènes (bactéries, virus, micro-organisme, cellules tumorales, aliments, etc.). Mais il arrive parfois que ce système se dérègle et qu’il attaque spécifiquement les cellules de l’organisme, menant à une inflammation et à une destruction de tissus. Il peut même exister également une prédisposition génétique aux maladies auto-immunes, c’est-à-dire que la présence d’un facteur (virus, lésions…) peut déclencher la réaction auto-immune dans certains tissus.
Celui dont le système immunitaire est déficient, sera gravement atteint des maladies auto-immunes qui résultent d’un dysfonctionnement du système immunitaire qui va alors s’attaquer aux constituants normaux de l’organisme, ou « auto-antigènes ». C’est par exemple le cas dans certains diabètes, de la sclérose en plaques ou encore la polyarthrite rhumatoïde.
On va voir que ce qui s’est passé après l’affaire de Balaq et de Balaam, a entaché gravement le peuple d’Israël d’une maladie auto-immun au péché. Les princesses moabites et madianites se retrouvaient dans leurs tentes en face d’Israël. Belles et séduisantes, elles invitaient les hommes hébreux à venir dans leur tente pour partager d’abord, une boisson autour d’une discussion. Pendant ces moments où les hommes se sont assis, les femmes sont venues avec des sacrifices à Baal Peor. Devant ces femmes, les hébreux n’opposaient aucune résistance.
La séduction des femmes madianites
Les 7 vaches maigres et les 7 vaches grasses : rappel (parasha Miqets)
Il est intéressant de revenir quelques instants sur la prophétie de Joseph sur l’une des visions de Pharaon concernant les 7 vaches maigres et les 7 vaches grasses.
Au travers de tout ce qu’il fallait en retirer, il fallait retenir les points suivants :
1. Les vaches sont belles à voir et grasses de chair : elles donnent la vie, la «graisse» représente l’organe mâle de procréation, c’est l’embonpoint spirituel lié avec la circoncision.
2. Les vaches grasses, représentent une période de temps, et aussi un monde spirituel qui est dans l’embonpoint, gras d’enseignement, gras de connaissance, gras de circoncision, gras de procréation, gras de direction des peuples. Sept vaches belles à voir et grasses de chair montèrent «hors du fleuve» : ces vaches quittent la culture égyptienne pour «monter» comme on «monte» à Jérusalem. Les 7 vaches représentent donc la fécondité spirituelle du monde chrétien qui ont quitté le fleuve égyptien du Nil pour aller faire quelque chose que la culture égyptienne a toujours rejeté, à savoir le travail pastoral de bergers.
3. Les vaches belles à voir sont le peuple des enfants de Dieu qui sont comme une lampe placée sur une haute montagne et qu’on ne couvre pas sous un boisseau.
4. Les vaches qui paissent c’est le même mot que « vision » « observer, être témoin, fixer les yeux » et la différence se situe au niveau de la lettre du milieu : la racine de raah de paître contient un ayin « le regard » alors que l’observation raah s’écrit avec un alef central.
Le mot utilisé ici avec les vaches « qui se mirent à paître » est bien dans le sens d’avoir un regard sur un troupeau et de le surveiller.
5. Pour pouvoir réellement se séparer du «pouvoir» du Nil, ces troupeaux devraient partir, quitter le pays. Comme elles sont restées près du Nil, au bord de la frontière avec les ténèbres, elles n’ont pas pu éviter l’arrivée des vaches maigres. Les «vaches grasses» ont eu leur avertissement. Elles n’ont pas écouté.
6. les vaches, tant grasses que maigres, sortaient du Nil : c’est pour indiquer il allait y avoir une inondation du fleuve, qui fait toute l’abondance de l’Egypte.
7. Les vaches laides sont caractérisées par le mal ou le malheur
8. Des «autres» vaches laides à voir sont des «étrangers», des «barbares», «autrui», des étrangers du cœur de Dieu, des «barbares» étrangers aux alliances de Dieu. Si elles sont «laides» à voir c’est parce qu’elles sont le mal personnifié
9. Si elles sont laides à voir, c’est parce qu’elles sont sans pitié, méchantes, scélérates
10. Les vaches maigres se tenaient aux côté des vaches grasses : On reconnaît ici une tentative séductrice de l’ennemi lorsqu’il envoie ses serviteurs qui s’habillent avec des vêtements de brebis pour séduire les brebis. Ces vaches sont sorties du fleuve de l’Egypte du péché, elles étaient comme les vaches qui donnent la vie mais elles ne donnent pas la vie, elles sont venues pour voler et manger la vie peut-être dans l’espoir d’avoir le pouvoir et l’autorité des vaches grasses.
11. La prophétie de ces visions annoncent la fin d’une époque où la Parole de Dieu nourrissait. Lors de cette époque de faim spirituelle, on oubliera même l’abondance spirituelle passée et la famine consumera ses «fidèles». La chose est ainsi décrétée par Dieu Lui-même.
L’Éternel impose que l’on établisse des commissaires pour lever un cinquième des récoltes de la Parole de Dieu, c’est-à-dire en clair, des serviteurs de Dieu prêts et compétents à nourrir efficacement le peuple affamé.
12. Le ventre « qereb » « au milieu, en elle, en lui, dans son sein, entrailles, dans le siège des pensées et des émotions »
Les vaches représentent une période de temps, un contexte, une époque, une influence, un esprit qui s’est approché lentement « montèrent derrière elles hors du fleuve, et se tinrent à leurs côtés sur le bord du fleuve » (Gen.41:3), subrepticement, sans crier gare, avec une forme de séduction. Tout comme les vaches grasses, elles montèrent elles aussi du fleuve, c’est-à-dire qu’elles ont aussi quitté le fleuve païen de l’Égypte pour s’unir aux vaches grasses et pour se tenir à leurs côtés. Aux yeux des vaches grasses, ces vaches maigres ont elles aussi abandonné les cultes idolâtres de l’Egypte ancienne, c’est tout le sens porté par le fait de sortir du Nil, ce fleuve sacré, véritable divinité aux yeux des habitants égyptiens que 400 plus tard, Dieu devra juger par diverses plaies, p.ex. en transformant l’eau en sang.
Les vaches maigres, laides et décharnées engloutissent dans leurs entrailles, dans leur être intérieur, tout ce qui restait encore de bon.
Les religions montrent leur vrai visage, l’échec de la civilisation judéo-chrétienne, mangée par l’islam, ne sont que des exemples visibles
L’infiltration du bon par le mauvais est sans appel : il s’introduit dans le plus profond de l’être des nations impies, la racine « qarav » indique une proximité entre celui qui est pénétré et ce qui le pénètre au même titre qu’un sacrifice offert en offrande;
13. La fin de la procréation : la surprise était totale, personne n’en n’a eu connaissance avant que cela n’arrive. Avec la mort des vaches représentant la fécondité, la vision s’illumine à nos yeux : les vaches grasses sont une période de temps, un temps d’évangélisation et ce temps est mangé par une nouvelle période de temps : Le temps où la bonne nouvelle était prêchée jadis, ce temps disparaît de nos rues et de nos places; le peu d’évangélisation restante ne rassasie plus : la «bonne Nouvelle» Besora Tova (de la racine basar) est mangée, les vaches maigres sont restées maigres. Elles ne paraissent pas avoir été nourries par le fait d’avoir englouties des vaches grasses; pire encore, la chair « basar » dont la racine signifie aussi « l’organe mâle de procréation » a été mangée. Le temps des nations est à son terme. Il devient impossible de donner la vie spirituellement ! Pharaon ne s’est rappelé de ce détail que la deuxième fois où il doit expliquer le songe à Joseph.
«Mon peuple meurt parce qu’il n’a pas la connaissance» velo noda sans qu’on s’en aperçût la forme grammaticale (Niphal) précise que : rendre connu, être ou devenir connu, se rendre connu, être perçu, être instruit.
« Que ceux qui se souillent se souillent encore et que ceux qui se purifient, se purifient encore ». (Apocalypse 22)
De nos jours, le libertinage, l’homosexualité, la transsexualité, le droit à la moquerie et au mal, font déjà partie de la vie courante. Le vrai Dieu est relégué aux oubliettes. On marie des femmes avec des animaux. Dans le monde, des massacres quotidiens de chrétiens se déroulent sous nos yeux et le monde et l’église ferme les yeux.
Nous sommes aujourd’hui rentrés de plein fouet dans la génération des hébreux qui se préparent à rentrer dans la promesse.
La parasha Pinhas devrait en réalité s’intituler «l’après Pinhas» puisque, c’est dans la parasha précédente Balaq, que Pinhas avait exécuté les coupables d’une manière fort cruelle. Les choses se sont donc déjà passées lorsque nous entamons cette parasha.
Les événements se sont déroulés sans qu’aucun commentaire, aucune réaction ne soient venus de la part de Moïse qui était pourtant encore en vie à cette même époque.
Devant le pourquoi d’une telle violence dans cette mise à mort macabre, devant le mutisme de Moïse, si nous nous posons la question aujourd’hui, certainement le peuple de l’époque s’est posé lui aussi la même question.
C’est la raison pour laquelle la parasha commence par l’intervention de Dieu Lui-même qui juge utile de rétablir la Vérité comme pour justifier Pinhas :
«10 L’Eternel parla à Moïse, et dit : 11 Phinées, fils d’Eléazar, fils du sacrificateur Aaron, a détourné ma fureur de dessus les enfants d’Israël»
Dieu aime les violents qui s’emparent du Royaume des Cieux
A cause du péché, c’est bien connu, Dieu aime les violents et vomit les tièdes. Déjà du temps de Jacob et Esaü, Dieu a préféré le côté fraudeur de Jacob à la fausse paix de celui qui cultivait et qui chassait. Celui qui n’était pas fraudeur, se préoccupait de ses affaires personnelles et non pas du Royaume de Dieu.
Job 24:22 «Non! Dieu par sa force prolonge les jours des violents, et les voilà debout quand ils désespéraient de la vie»
Matthieu 11:12 «Depuis le temps de Jean-Baptiste jusqu’à présent, le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s’en emparent.»
C’est précisément dans ce contexte que Moïse et les lois ordonnées pour être pratiquées dans le Mishqan devront céder la place à Yehoshouah/Yeshoua et au salut qu’il représente. La loi et la lettre devront céder la place au salut en Yeshoua HaMashiah. Cela ne signifie évidemment pas que la lettre et la loi sont abandonnées au profit d’une grâce mais il faut comprendre que pour Dieu il est plus important d’être un Jacob rusé et supplanteur qu’un pharisien qui obéit adroitement à la loi et aux règles, au mépris de toute miséricorde et surtout sans l’amour de l’œuvre de Dieu et sans en comprendre ses desseins.
Et ces desseins de Dieu ne sont pas les desseins des hommes. La volonté de Dieu est que tout homme parvienne à la repentance. Matthieu 3:8 «Produisez donc du fruit digne de la repentance»
Le musicien de Dieu Zimri qui s’est fait attrapé par un esprit de mensonge Cozbi
On aurait tendance à dire que Zimri s’est fait avoir comme un bleu ! Son nom prophétique montre la louange à Dieu. S’il était musicien pour son Dieu, comme son nom l’indique, pourquoi n’a-t-il pas été prudent? C’est la parasha de la passation des pouvoirs de Moïse à Yehoshouah. Les esprits s’échauffent devant plusieurs échéances. Peut-être certains se voient déjà diriger. Peut-être Zimri, voyant le futur départ de Moïse se fait des idées. Peut-être aurait-il voulu réécrire les lois. On voit d’ailleurs déjà apparaître ici l’abandon progressif de Moïse qui ne sait pas comment réagir devant l’insulte publique faite par Zimri (זִמְרִי ma musique), fils de Salu (סָלוּא pesé, élevé), chef d’une maison paternelle des Siméonites qui avait - comme le disent les textes de la loi orale- forniqué publiquement devant tous, avec une Madianite, appelée Cozbi (כָּזְבִּי «mon mensonge»), fille de Tsur, chef des peuplades issues d’une maison paternelle en Madian. Moïse, devant cette exaction, était bien incapable de réagir, lui-même qui était marié à une madianite, Tsipora ! Moïse et le peuple avec lui furent donc humiliés en public. On ne sait pas si Moïse a du chasser Tsipora avec toutes les autres moabites et madianites puisque l’ordre de Dieu était très clair :
Nombres 25: 16 «L’Eternel parla à Moïse, et dit : 17 Traite les Madianites en ennemis, et tuez-les; 18 car ils se sont montrés vos ennemis, en vous séduisant par leurs ruses, dans l’affaire de Peor, et dans l’affaire de Cozbi, fille d’un chef de Madian, leur sœur, tuée le jour de la plaie qui eut lieu à l’occasion de Peor.»
Lors de la parasha Balaq, nous avions assisté à des tentatives vaines - à la limite du ridicule, de la part de Balaq et de Balaam de maudire, de déstabiliser le peuple d’Israël. Au départ cette stupidité nous avait quelque peu amusé d’autant plus que l’ennemi lui-même avait déclaré avoir été effrayé par Israël. On n’aurait dès lors jamais pu imaginer la façon dont s’est déroulée la suite de l’histoire. Au contraire, cela nous encourageait de savoir que nous sommes forts et que l’ennemi ne peut rien contre nous !
Détrompons-nous !
Dans notre vie chrétienne, les tentations et toutes autres tentatives de l’ennemi pour nous séduire nous paraissent anodines et sans conséquences. Ici, non seulement on aurait pu croire à un happy end, à ce que Israël détruise une bonne fois pour toute Moab. Mais la réalité était toute autre et même choquante. Comment le peuple qui avait été considéré comme un sujet d’effroi aux yeux de Moab, avait-il pu tomber si bas par après ?
Nous devons nous rendre à l’évidence : lorsque le peuple est proche de Dieu ou en tout cas lorsqu’il croit l’être, c’est alors précisément que l’esprit de l’immoralité et la perversion veut l’atteindre.
1 Thessaloniciens 4: 3-8
«3 Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification; c’est que vous vous absteniez de l’impudicité; 4 c’est que chacun de vous sache posséder son corps dans la sainteté et l’honnêteté, 5 sans vous livrer à une convoitise passionnée, comme font les païens qui ne connaissent pas Dieu; 6 c’est que personne n’use envers son frère de fraude et de cupidité dans les affaires, parce que le Seigneur tire vengeance de toutes ces choses, comme nous vous l’avons déjà dit et attesté. 7 Car Dieu ne nous a pas appelés à l’impureté, mais à la sanctification. 8 Celui donc qui rejette ces préceptes ne rejette pas un homme, mais Dieu, qui vous a aussi donné son Saint-Esprit.»
1 Corinthiens 6:18
«Fuyez l’impudicité. Quelque autre péché qu’un homme commette, ce péché est hors du corps; mais celui qui se livre à l’impudicité pèche contre son propre corps.»
A la fin de la parasha précédente, nous avions assisté à l’idolâtrie à Shittim du peuple, où des enfants d’Israël ont payé de leur vie leur adultère spirituel, à savoir l’abandon du Dieu d’Israël et l’adoration de Baal Péor commis avec des femmes madianites qui invitèrent le peuple aux sacrifices de leurs dieux; le peuple mangea, et se prosterna devant Baal-Peor et Israël s’attacha à cette idole moabite, et la colère de l’Eternel s’enflamma contre Israël.
Afin d’arrêter une sinistre hécatombe lors de laquelle moururent 24000 personnes par un fléau de Dieu, (L’équivalent de la population entière d’une petite ville de province), Pinhas, le fils d’Eléazar avait exécuté sans pitié, sans jugement ni tribunal, deux personnes symboles, un homme hébreu et une femme moabite, coupables d’une liaison amoureuse. La violence extrême avait ébranlé le peuple et aussi Dieu qui arrêta instantanément le fléau.
Dieu était témoin qu’enfin quelqu’un prenait position, là même où Moïse fut muet.
Cette parasha vient à point nommé dans cette période de la fin des temps, pour rompre de manière brutale la frontière qui est de plus en plus ténue de nos jours entre ceux qui se souillent et ceux qui se purifient, entre la sainteté et le laisser aller. Pendant deux mille ans, le choix était donné aux indécis et aux faibles de s’approcher de Dieu. Maintenant que le retour du Seigneur est annoncé, la «porte de l’arche» commence à se refermer.
Celui qui a toujours été indécis devra faire des choix.
Un acte juste aux yeux de Dieu
Un acte barbare, violent considéré «juste» aux yeux de Dieu, humainement nous dépasse. Devant la difficulté de compréhension de l’acte de Pinhas, Dieu Lui-même va commencer à parler ici pour justifier l’acte de Pinhas :
« Phinées, fils d’Éléazar, fils d’Aaron, le prêtre, a détourné ma fureur de dessus les enfants d’Israël».
Pourquoi ?
Piynhas, פִּינְחָס (Phinées) est un grand prêtre, fils d’Éléazar, lui-même fils d’Aaron. Il apparaît en Exode 6:25 « Éléazar, fils d’Aharon, prit pour femme une des filles de Poutiyel, qui lui enfanta Piynhas. »
כה וְאֶלְעָזָר בֶּן-אַהֲרֹן לָקַח-לוֹ מִבְּנוֹת פּוּטִיאֵל, לוֹ לְאִשָּׁה, וַתֵּלֶד לוֹ, אֶת-פִּינְחָס אֵלֶּה
veleazar ben aharon laqah-lo mibbenot poutiel, lo leishah, vatteled lo et piynhas eleh
Éléazar, fils d’Aharon, prit pour femme une des filles de Poutiyel, qui lui enfanta Piynhas
Après avoir traversé le Sinaï, le peuple hébreu est arrivé dans le royaume de Moab. La tentative de Balaq et de Balaam de détruire le peuple d’Israël ayant échoué, la tentation suivante va avoir raison du peuple. C’est là qu’ils commencent à « se livrer à la débauche avec les filles de Moab », qui les attirent vers le culte de leur dieu Belphégor.
« L’Eternel dit à Moïse : Assemble tous les chefs du peuple et pends les coupables devant l’Eternel, à la face du soleil, afin que le feu de la colère de Dieu se détourne d’Israël ». Et Moïse dit aux juges d’Israël : Que chacun de vous mette à mort ceux de ses gens qui se sont attachés à Baal Peor » (Nombres 25:4-5).
Zimri offre une fausse offrande korban
Le texte biblique ne montre pas que Zimri et Cozbi ont une relation physique dans le Mishqan. Zimri fait simplement approcher Cozbi de l’Assemblée d’Israël. Le jugement avait commencé où l’on devait pendre les coupables, le peuple pleure car beaucoup d’hommes se sont attachés à des madianites, beaucoup de filles se sont amourachées pour eux et tous doivent être exécutés par pendaison. On entend devant le mishqan des gémissements, des pleurs, la file s’étend sur des dizaines voire sur des centaines de mètres où tout le monde attend son tour pour être pendu. Une loi orale parle même d’empaler les coupables.
Et voilà que, comme si de rien n’était, un certain Zimri, fils de Salu, se rencontre aux yeux de tous, avec une femme madianite, du nom de Cozbi.
«6 Et voici, un homme des enfants d’Israël vint et amena vers ses frères une Madianite, sous les yeux de Moïse et sous les yeux de toute l’assemblée des enfants d’Israël, tandis qu’ils pleuraient à l’entrée de la tente d’assignation.»
Zimri fit s’approcher Cozbi de l’assemblée Edah près de la tente d’assignation :
בָּא, וַיַּקְרֵב אֶל-אֶחָיו אֶת-הַמִּדְיָנִית
ba vayaqrev el ehaiv et hammidyaniyt
il vint et fit approcher vers ses frères la madianite
Lorsqu’il la fit s’approcher, c’est le mot 7126 qarav קָרַב qui est utilisé : une racine primaire qui donne Qorban : offrir, s’approcher, être près, présenter, faire avancer, amener, s’appliquer à, sacrifier, rapprocher, plaider, … ; (280 occurences).
venir près de, s’approcher de, entrer dans, s’avancer vers et contre, se présenter.
La forme Hifil donne amener auprès, apporter, présenter, offrir, sacrifier.
Plusieurs hypothèses
- Le sens du mot qarov peut nous faire penser que Zimri aurait voulu esquiver sa responsabilité et apporter Cozbi comme une forme d’offrande à l’assemblée du témoignage, un sacrifice.
- Zimri a cru prendre la place d’un sacrificateur en essayant d’arrêter la plaie et apporter en «sacrifice» pour le péché à l’Eternel quelque chose ou quelqu’un d’impur : Cozbi, une madianite.
Les illustrations bibliques décrivent un Pinhas en train de percer un homme accouplé à une femme, tous les deux, nus. Rien, selon le texte ne permet de le supposer. Ce qui est certain, c’est que Zimri s’est approché de l’assemblée près du seuil de la tente d’assignation avec la femme puis ils sont rentrés - soit dans l’arrière tente du Mishqan, soit dans une tente personnelle.
Zimri en tant qu’enfant d’Israël aurait du être au courant de toutes ces choses, le témoignage, les sacrifices Qorban à l’Eternel.
« À cette vue, Phinées, fils d’Éléazar, fils d’Aaron, le prêtre, se leva du milieu de l’assemblée, il prit une lance dans sa main, suivit l’homme d’Israël dans l’arrière-tente et les transperça tous les deux, l’homme d’Israël et la femme, par le ventre. Alors la plaie s’arrêta parmi les enfants d’Israël » (Nombres 25:7-8).
ח וַיָּבֹא אַחַר אִישׁ-יִשְׂרָאֵל אֶל-הַקֻּבָּה, וַיִּדְקֹר אֶת-שְׁנֵיהֶם--אֵת אִישׁ יִשְׂרָאֵל, וְאֶת-הָאִשָּׁה אֶל-קֳבָתָהּ; וַתֵּעָצַר, הַמַּגֵּפָה, מֵעַל, בְּנֵי יִשְׂרָאֵל | vayavo ahar iysh israel el haqqoubbah vayidqor et shnéhem et iysh israel veet haishah el qqvatahh vatteatsar hammaggephah meal bné israel | il suivit derrière l’homme d’Israël dans la grande tente voûtée et les perça (1856 daqar דָּקַר percer, transpercer, percé de coups, blessé, privé, pousser à travers, transpercer.) tous deux l’homme Israël et le femme par le ventre et s’arrêta la plaie |
La lance 7420 romah רֹמַח vient d’une racine du sens de lancer , n m lance, javelot.
Le nom ne laisse aucune ambiguïté sur son utilisation. D’ailleurs aucun autre nom ne se rattache par la racine à ce mot dans le dictionnaire. Il est unique. Un seul but : pénétrer, tuer. Le seul mot qui se retrouve lié dans la Bible à la lance est le bouclier «tsina» qui est un bouclier pointu, destiné à percer. Il ne s’agit donc pas du Magen David qui a une utilisation de protection.
Piynhas, une représentation de l’Eternel
Un Dieu jaloux
- Piynhas, ayant été animé de la jalousie de Dieu représente le Père Eternel. La jalousie identifie souvent Dieu Père Eternel notre Juge.
Un Sacrificateur pour l’expiation des péchés du peuple
- Piynhas, ayant fait l’expiation pour les enfants d’Israël, a pris la place et est devenu par la suite Grand Sacrificateur.
Un médiateur
Piynhas, ayant été intermédiaire entre Dieu et les hommes, représente Yeshoua notre médiateur, notre avocat.
L’Esprit Saint
Piynhas animé de la jalousie «au milieu d’eux» représente l’Esprit Saint qui vit en eux tous.
Un Conseiller
Piynhas deviendra assez tôt un chef, un conseiller - Esaïe 9:6 «Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, Et la domination reposera sur son épaule; On l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix.»
«L’Eternel dit à Moïse: « Phinées, fils d’Éléazar, fils d’Aaron, le prêtre, a détourné ma fureur de dessus les enfants d’Israël, parce qu’il a été animé de ma jalousie au milieu d’eux ; et je n’ai point, dans ma jalousie, consumé les enfants d’Israël. C’est pourquoi je lui accorde mon alliance de paix : ce sera, pour lui et pour sa postérité après lui, l’alliance d’un sacerdoce perpétuel, parce qu’il a été jaloux pour son Dieu, et qu’il a fait l’expiation pour les enfants d’Israël » (Nombres 25:10-13).
Ensuite, au ch. 31, Moïse envoie une armée « exécuter la vengeance de YHVH » sur les Madianites. « Moïse les envoya au combat, mille hommes par tribu, eux et Phinées, le fils d’Éléazar, le prêtre, qui avait avec lui les instruments sacrés et les trompettes retentissantes. Ils s’avancèrent contre Madian, selon l’ordre que Yahweh avait donné à Moïse, et ils tuèrent tous les mâles » (Nombres 31:6-7).
Le rôle de Pinhas ne se termine pas avec l’exécution des coupables. Devant son autorité, la maison d’Israël décide de lui demander de poursuivre le travail qu’il a entamé et de vérifier où s’arrête leur zèle.
Pinhas réapparaît dans le Livre de Josué (22:13-33). La tribu de Ruben, celle de Gad et une demi-tribu de Manassé se sont vu attribuer le territoire du royaume de Moab, à l’est du Jourdain, tandis que toutes les autres sont à l’ouest. Elles bâtissent un grand autel au bord du Jourdain, ce qui est interprété par les autres comme un abandon du culte du Dieu d’Israël.
« Les enfants d’Israël envoyèrent auprès des fils de Ruben, des fils de Gad et de la demi-tribu de Manassé, au pays de Galaad, Pinhas, fils du prêtre Éléazar, et avec lui dix princes, un prince de maison patriarcale pour chacune des tribus d’Israël » (Nombres 22:13).
Les représentants des tribus incriminées expliquent que la construction de l’autel a été mal interprétée. Pinhas et ses compagnons repartent satisfaits de l’explication donnée.
On ne sait pas si Pinhas a quelques traits physiques africains mais il est appelé 6372 Piynehas פִּינְחָס « bouche de cuivre », «nubien» peut venir de 6310 peh פֶּה bouche, bec, consulter, manger, ouverture, au fil, au tranchant, ordres, entrée, à raison, en rapport, parce-que, tiers - vient de 6284 pa’ah פָּאָה emporter;
On retrouve le mot paah dans Deutéronome 32.26 fendre en pièces, rompre en morceaux, briser. On a ensuite la deuxième partie de son nom qui vient de 5175 nahash נָחָשׁ- serpent.
Nombres 25.10-17
«10 L’Éternel parla à Moïse, et dit : 11 Phinées, fils d’Eléazar, fils du sacrificateur Aaron, a détourné ma fureur de dessus les enfants d’Israël, parce qu’il a été animé de mon zèle au milieu d’eux; et je n’ai point, dans ma colère, consumé les enfants d’Israël.
י וַיְדַבֵּר יְהוָה, אֶל-מֹשֶׁה לֵּאמֹר יא פִּינְחָס בֶּן-אֶלְעָזָר בֶּן-אַהֲרֹן הַכֹּהֵן, הֵשִׁיב אֶת-חֲמָתִי מֵעַל בְּנֵי-יִשְׂרָאֵל, בְּקַנְאוֹ אֶת-קִנְאָתִי, בְּתוֹכָם; וְלֹא-כִלִּיתִי אֶת-בְּנֵי-יִשְׂרָאֵל, בְּקִנְאָתִי | vayedabber Adonaï el mosheh lemor pinhas ben elazar ben aharon akohen heshiyv et hamatiy meal bné israel beqano et qinatiy betokham velo kiliytiy et bné israel beqinatiy | 10 L’Eternel parla à Moïse, et dit : 11 Phinées, fils d’Eléazar, fils du sacrificateur Aaron, a détourné ma fureur de dessus les enfants d’Israël, parce qu’il a été animé de mon zèle au milieu d’eux; et je n’ai point, dans ma colère, consumé les enfants d’Israël. |
Pinhas a détourné la fureur de l’Eternel : la conception de la vie
Une première question que l’on aime se poser c’est : qu’est-ce que la «fureur» de l’Eternel ?
C’est cette «fureur», qui est d’ailleurs assez rare dans la Bible, et qui a provoqué la mort d’hommes et de femmes, tombés pour l’éternité. C’est une étrange révélation si on considère que la fureur provient principalement d’un refus de procréer. Lors de la relation sexuelle entre un homme et une femme qui, rappelons-nous, ont été créés à l’image de Dieu, on peut expérimenter des sentiments tels que irritations, ardeur, brasier. Nous ne sommes pas Dieu pour essayer d’y voir un peu plus clair, mais si Dieu n’étant pas un homme mais Esprit, pourrait probablement expérimenter à sa façon l’irritation, l’ardeur, le brasier lorsque voulant donner la vie, en mettant sa semence (Yeshoua) en nous, nous résistions.
2534 hemah חָמָה ou hema חֵמָא
Dan 11. 44 : fureur, furieux, venin, colère, terrible, irritation, violent, ardeur, brasier, excès ; (124 occurrences).
Cette fureur s’exprime au travers de la «chaleur», de la «rage», du «déplaisir», de l’indignation, de la colère, courroux, poison. Elle provoque de la fièvre, venin, poison (fig.), de la colère brûlante, rage. Ce nom féminin vient d’une racine primaire 3179 yaham יָחַם «entrer en chaleur, échauffé, se réchauffer, concevoir, avoir chaud, devenir brûlant ; (10 occurrences).
La relation avec la conception de la vie est évidente : être ou avoir chaud, concevoir.
a. (Qal) : être chaud, devenir chaud, s’accoupler (des animaux), être ou devenir chaud, brûlant (fig. de colère).
b. (Pi’el) : concevoir (sexuellement), être en chaleur (des animaux).
Autant le mot que sa racine, tous les deux ont une guematria «divine» : pour hemah 7 et pour yaham 10.
Il est étonnant que fureur de Dieu a une racine hébraïque qui parle de concevoir sexuellement, et c’est précisément (le hasard de Dieu) est une réaction à un acte sexuel non permis entre un enfant d’Israël et une madianite, c’est-à-dire entre «la lumière» et les «ténèbres». C’est comme si on mélangeait la lumière avec les ténèbres pour produire la vie. C’est une impossibilité autant physique que spirituelle. Et c’est bien connu que si on mélange un pot de peinture de couleur blanche avec un pot de peinture de couleur noire, ce n’est certainement pas du blanc lumineux qui en ressortira mais du gris foncé, c’est-à-dire de la «tiédeur», chose en horreur à l’Eternel.
Apocalypse 3:16 «Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche.»
Deux choses qui ont motivé l’Eternel ici :
- l’adultère spirituel empêche la procréation des enfants d’Israël qui arrêtent de croître et de se multiplier ce qui bloque les projets de Dieu pour le salut des nations et du peuple juif.
- Dieu est UN, Il est Lumière et il n’y a pas en lui de ténèbres. Il doit en être ainsi chez ses enfants. Si Dieu est UN, celui qui se mélange avec les ténèbres, il est incapable d’être UN avec son conjoint et avec Dieu : ils ne sont pas UN mais il sont DEUX.
De là, l’avertissement extrêmement sévère que Dieu envoie vers les jeunes croyants, juifs ou chrétiens d’aujourd’hui qui ne font pas assez attention à leurs «amours». Une question est d’ailleurs posée sur les réseaux sociaux : «Peut-on devenir une même chair, un même corps, avec quelqu’un qui ne partage pas notre foi ? En d’autres termes, peut-on s’associer durablement à un non-chrétien de manière à ne faire qu’un ?»
La problématique peut dans certains cas aller encore beaucoup plus loin aujourd’hui surtout à l’époque messianique que nous vivons et où ce mouvement messianique, qui, rappelons-le, est un mouvement de l’Esprit Saint dans la fin des temps est considéré par bon nombre d’églises évangéliques comme une fausse doctrine, comme des chrétiens qui se sont mis sous la loi, etc.
Même si l’amour doit dominer la vie d’un couple quelle que soit leur Foi, le fait que l’un croit en Y e s h o u a et aime pratiquer les fêtes de l’Eternel et le shabbat, tandis que l’autre croit en «J é s u s» avec tout ce que ça implique, peut amener à des graves dissensions au sein du couple. D’une manière ou d’une autre, pour pouvoir vivre sereinement, l’un des conjoints dont la Foi est plus faible, sera tôt ou tard obligé de changer sa propre foi et de se rapprocher de son conjoint et de sa foi plus forte et dont les arguments sont plus forts.
Nous vivons - il faut bien le dire - à une époque que le monde chrétien n’a jamais connu auparavant.
«Jaloux de ma Jalousie» : «parce qu’il a été animé de mon zèle de jalousie» beqano et qinatiy
beqano - dans la jalousie 7065 qana קָנָא une racine primaire v porter envie, avoir de l’envie, envier, être envieux, porter envie, soupçons, être jaloux, jalousie, être zélé, zèle, déployer son zèle ; (33 occurrences). La forme Piel montre 4 façons d’être «animé» :
1. être jaloux de, avoir de la jalousie (vouloir protéger ce qui est acquis)
2. être envieux, envier (vouloir acquérir la même chose qu’un autre).
3. être zélé pour, montrer du zèle (prendre les choses en mains).
4. exciter à une colère jalouse (provoquer la même chose chez l’autre).
Dieu est jaloux, de nombreux passages en parlent :
Exode 34:14 «Tu ne te prosterneras point devant un autre dieu; car l’Eternel porte le nom de jaloux, il est un Dieu jaloux.»
Deutéronome 4:24 «Car l’Eternel, ton Dieu, est un feu dévorant, un Dieu jaloux.»
Deutéronome 6:15 «car l’Eternel, ton Dieu, est un Dieu jaloux au milieu de toi. La colère de l’Eternel, ton Dieu, s’enflammerait contre toi, et il t’exterminerait de dessus la terre.»
Le zèle 7068 qinah קִנְאָה est un nom féminin (qui pourrait nous laisser supposer que c’est l’Esprit de Dieu (fém) qui provoque le zèle) : jalousie, zèle, colère, emportements, envie, ardeur, fureur ; (43 occurrences).
a. ardeur, jalousie, disposition jalouse (d’un mari) (passion sexuelle).
b. ardeur de zèle (d’un zèle religieux) (des hommes pour Dieu, des hommes pour la maison de Dieu, de Dieu pour son peuple).
c. ardeur de la colère (des hommes envers des adversaires ou de Dieu envers les hommes).
d. envie (de l’homme).
e. jalousie (résultant dans le courroux de Dieu).
Ce mot vient de 7065 qana קָנָא porter envie, avoir de l’envie, envier, soupçons, être jaloux, jalousie, zèle, déployer son zèle ; (33 occurences).
Le «vav segmenté» וָו קְטוּעַ : une paix qui a coûté très cher
Le verset 12 laisse apparaître dans les sefarim, dans les rouleaux originaux de la Torah une particularité qui n’a pas de pareil : c’est l’énigme du «vav qetiyah» dans le mot «shalom», c’est-à-dire une lettre «vav» segmentée en deux parties, un petit youd et un petit vav. Cette particularité ne se trouve évidemment pas dans les bibles contemporaines en hébreu. Selon Meïr Cohen, un Sofer calligraphe, l’écriture des Sifré-Torah est soumise à des règles strictes qui ne laissent aucune place à la fantaisie. Il y cependant des exceptions, notamment dès les premiers versets de la paracha Pinh’as. Dans les mots “Bériti-Chalom” le vav est fendu au milieu, la lettre Yod du nom Pinh’ass est plus petite que les autres yod. (Ainsi nous avons dans le sefer trois écritures pour Pinh’as: “petit-youd, sans youd, ou youd-standard”).
יב לָכֵן, אֱמֹר: הִנְנִי נֹתֵן לוֹ אֶת-בְּרִיתִי, שָׁלוֹם | lakhen emor hineniy noten lo et beriytiy shalom | 12 C’est pourquoi tu diras que je traite avec lui une alliance de paix. |
C’est pourquoi «qu’il soit dit» (et pas «je te dis») à cause de ce qu’il a fait, je lui donnerai une beriytiy shalom une «alliance de paix». La lettre VAV est segmentée en deux parties dans sa hauteur de sorte qu’on peut lire un petit youd et un petit vav. pour indiquer que cette paix n’a pas été gratuite et qu’elle a coûté cher en vies humaines : il ne peut y avoir de paix lorsqu’il y a des fautes. Pin’has remarqua que la faute prenait de l’ampleur. Par son acte héroïque, il apporta, donc, sur le peuple une pleine paix solide - « Shalem ».
La réduction du VAV nous laisse perplexe quand on se rend compte que prophétiquement la crucifixion du Fils de Dieu (qui est symbolisée précisément par la lettre VAV (le clou) a été parfaite et complète et a racheté l’humanité qui se repent, quelles que soient la gravité des péchés.
Le zèle ne suffit pas : il faut expier le péché
13 Ce sera pour lui et pour sa postérité après lui l’alliance d’un sacerdoce perpétuel, parce qu’il a été zélé pour son Dieu, et qu’il a fait l’expiation pour les enfants d’Israël.
14 L’homme d’Israël, qui fut tué avec la Madianite, s’appelait Zimri, fils de Salu; il était chef d’une maison paternelle des Siméonites. 15 La femme qui fut tuée, la Madianite, s’appelait Cozbi, fille de Tsur, chef des peuplades issues d’une maison paternelle en Madian.
16 L’Eternel parla à Moïse, et dit : 17 Traite les Madianites en ennemis, et tuez-les; 18 car ils se sont montrés vos ennemis, en vous séduisant par leurs ruses, dans l’affaire de Peor, et dans l’affaire de Cozbi, fille d’un chef de Madian, leur soeur, tuée le jour de la plaie qui eut lieu à l’occasion de Peor.»
Nombres 26.1-65
Un nouveau dénombrement
Le peuple va bientôt rentrer en terre promise. On va donc devoir compter chacun pour pouvoir attribuer une portion de terre. A chaque décès aussi important que les jugements divins le nécessite, il faut recommencer le comptage. On va découvrir dans ce texte l’amour incroyable de Dieu pour son peuple qu’il appelle «l’assemblée du témoignage» cette communauté «edah» des enfants d’Israël qui se prépare à rentrer en Eretz Israël. Après cette terrible dévastation : Dieu va compter famille par famille, nom par nom en ajoutant dans le nom de chacune des tribus son Nom à Lui, montrant ainsi la protection toute personnelle et toute particulière qu’Il va accorder désormais à chaque tribu des enfants d’Israël. «A partir de maintenant, dit Dieu, je m’occuperai personnellement de chacun de vous.»
א וַיְהִי, אַחֲרֵי הַמַּגֵּפָה; {פ}
וַיֹּאמֶר יְהוָה אֶל-מֹשֶׁה, וְאֶל אֶלְעָזָר בֶּן-אַהֲרֹן הַכֹּהֵן לֵאמֹר
«1 A la suite de cette plaie,
l’Eternel dit à Moïse et à Eléazar, fils du sacrificateur Aaron :
Dans le texte hébreu, l’expression «Vayehi aharei hammaggephah» «A la suite de cette plaie» est isolée et annotée d’un symbole «Pé» entre accolades {פ} voulant attirer l’attention du lecteur sur l’importance du moment.
On doit prendre une grande respiration, s’arrêter un instant avant de compter le peuple, réfléchir sur ce qui vient de se passer là, de quelle façon le peuple d’Israël s’est laissé mal influencer par les envoyés, séduire par les princesses madianites et moabites, envoyées sur le conseil de Bilam. Ce n’est qu’après cela que nous pouvons poursuivre le compte des enfants d’Israël.
שְׂאוּ אֶת-רֹאשׁ כָּל-עֲדַת בְּנֵי-יִשְׂרָאֵל | seou et rosh kol adat bné israël | 2 Faites le dénombrement de toute l’assemblée des enfants d’Israël, |
«depuis l’âge de vingt ans et au-dessus, selon les maisons de leurs pères, de tous ceux d’Israël en état de porter les armes. 3 Moïse et le sacrificateur Eléazar leur parlèrent dans les plaines de Moab, près du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho. Ils dirent : 4 On fera le dénombrement, depuis l’âge de vingt ans et au-dessus, comme l’Eternel l’avait ordonné à Moïse et aux enfants d’Israël, quand ils furent sortis du pays d’Egypte.»
Le dénombrement dont il sera question ici est similaire aux dénombrements précédents mais nous allons être étonnés de découvrir quelque chose de nouveau.
Lorsque nous lisons :
«Hanokh famille de haHanokhiy»,
«Lephalou, famille de haLephalouiy» on a répété le nom de famille en y ajoutant un article Hé et la lettre finale «yod» pour indiquer qu’il s’agit d’un adjectif.
A chaque fois qu’un nom sera cité, Dieu va le répéter mais en y ajoutant 2 lettres:
- la lettre Hé de l’article «HA»
- la lettre yod de l’adjectif.
Ces deux lettres sont les lettres du tétragramme de Dieu. Dieu avait aussi ajouté au noms de quelques uns de ses serviteurs, comme p.ex. Abram et Saraï, Josué, une lettre pour en faire ses serviteurs. Ici Dieu fait pareil, Il ajoute à chacune des familles la lettre הַ hé et la lettre י Youd.
Mais à Ruben (au début) Dieu n’a rien ajouté si ce n’est la lettre Hé du 5ème verset d’entête !
ה רְאוּבֵן, בְּכוֹר יִשְׂרָאֵל; בְּנֵי רְאוּבֵן,
חֲנוֹךְ מִשְׁפַּחַת הַחֲנֹכִי,
לְפַלּוּא, מִשְׁפַּחַת הַפַּלֻּאִי
ו לְחֶצְרֹן, מִשְׁפַּחַת הַחֶצְרוֹנִי;
לְכַרְמִי, מִשְׁפַּחַת הַכַּרְמִי
5 Ruben, premier-né d’Israël. Fils de Ruben : Hénoc de qui descend la famille des Hénokites; Pallu, de qui descend la famille des Palluites; 6 Hetsron, de qui descend la famille des Hetsronites; Carmi, de qui descend la famille des Carmites. 7 Ce sont là les familles des Rubénites : ceux dont on fit le dénombrement furent quarante-trois mille sept cent trente.- 8 Fils de Pallu : Eliab. 9 Fils d’Eliab : Nemuel, Dathan et Abiram. C’est ce Dathan et cet Abiram, qui étaient de ceux que l’on convoquait à l’assemblée, et qui se soulevèrent contre Moïse et Aaron, dans l’assemblée de Koré, lors de leur révolte contre l’Eternel. 10 La terre ouvrit sa bouche, et les engloutit avec Koré, quand moururent ceux qui s’étaient assemblés, et que le feu consuma les deux cent cinquante hommes : ils servirent au peuple d’avertissement. 11 Les fils de Koré ne moururent pas.
12 Fils de Siméon, selon leurs familles : de Nemuel descend la famille des Nemuélites; de Jamin, la famille des Jaminites; de Jakin, la famille des Jakinites; 13 de Zérach, la famille des Zérachites; de Saül, la famille des Saülites. 14 Ce sont là les familles des Siméonites; vingt-deux mille deux cents.
15 Fils de Gad, selon leurs familles : de Tsephon descend la famille des Tsephonites; de Haggi, la famille des Haggites; de Schuni, la famille des Schunites; 16 d’Ozni, la famille des Oznites; d’Eri, la famille des Erites; 17 d’Arod, la famille des Arodites; d’Areéli, la famille des Areélites. 18 Ce sont là les familles des fils de Gad, d’après leur dénombrement : quarante mille cinq cents.
19 Fils de Juda : Er et Onan; mais Er et Onan moururent au pays de Canaan. 20 Voici les fils de Juda, selon leurs familles : de Schéla descend la famille des Schélanites; de Pérets, la famille des Péretsites; de Zérach, la famille des Zérachites. 21 Les fils de Pérets furent: Hetsron, de qui descend la famille des Hetsronites; Hamul, de qui descend la famille des Hamulites. 22 Ce sont là les familles de Juda, d’après leur dénombrement : soixante-seize mille cinq cents.
23 Fils d’Issacar, selon leurs familles : de Thola descend la famille des Tholaïtes; de Puva, la famille des Puvites; 24 de Jaschub, la famille des Jaschubites; de Schimron, la famille des Schimronites. 25 Ce sont là les familles d’Issacar, d’après leur dénombrement : soixante quatre mille trois cents.
26 Fils de Zabulon, selon leurs familles : de Séred descend la famille des Sardites; d’Elon, la famille des Elonites; de Jahleel, la famille des Jahleélites. 27 Ce sont là les familles des Zabulonites, d’après leur dénombrement : soixante mille cinq cents.
28 Fils de Joseph, selon leurs familles : Manassé et Ephraïm.
29 Fils de Manassé : de Makir descend la famille des Makirites.-Makir engendra Galaad. De Galaad descend la famille des Galaadites. 30 Voici les fils de Galaad : Jézer, de qui descend la famille des Jézerites; Hélek, la famille des Hélekites; 31 Asriel, la famille des Asriélites; Sichem, la famille des Sichémites; 32 Schemida, la famille des Schemidaïtes; Hépher, la famille des Héphrites. 33 Tselophchad, fils de Hépher, n’eut point de fils, mais il eut des filles. Voici les noms des filles de Tselophchad : Machla, Noa, Hogla, Milca et Thirtsa. 34 Ce sont là les familles de Manassé, d’après leur dénombrement : cinquante-deux mille sept cents.
35 Voici les fils d’Ephraïm, selon leurs familles : de Schutélach descend la famille des Schutalchites; de Béker, la famille des Bakrites; de Thachan, la famille des Thachanites.- 36 Voici les fils de Schutélach : d’Eran est descendue la famille des Eranites. 37 Ce sont là les familles des fils d’Ephraïm, d’après leur dénombrement : trente-deux mille cinq cents. Ce sont là les fils de Joseph, selon leurs familles.
38 Fils de Benjamin, selon leurs familles : de Béla descend la famille des Balites; d’Aschbel, la famille des Aschbélites; d’Achiram, la famille des Achiramites; 39 de Schupham, la famille des Schuphamites; de Hupham, la famille des Huphamites.- 40 Les fils de Béla furent: Ard et Naaman. D’Ard descend la famille des Ardites; de Naaman, la famille des Naamanites. 41 Ce sont là les fils de Benjamin, selon leurs familles et d’après leur dénombrement; quarante-cinq mille six cents.
42 Voici les fils de Dan, selon leurs familles : de Schucham descend la famille des Schuchamites. Ce sont là les familles de Dan, selon leurs familles. 43 Total pour les familles des Schuchamites, d’après leur dénombrement : soixante-quatre mille quatre cents.
44 Fils d’Aser, selon leurs familles : de Jimna descend la famille des Jimnites; de Jischvi, la famille des Jischvites; de Beria, la famille des Beriites. 45 Des fils de Beria descendent: de Héber, la famille des Hébrites; de Malkiel, la famille des Malkiélites. 46 Le nom de la fille d’Aser était Sérach. 47 Ce sont là les familles des fils d’Aser, d’après leur dénombrement : cinquante-trois mille quatre cents.
48 Fils de Nephthali, selon leurs familles : de Jahtseel descend la famille des Jahtseélites; de Guni, la famille des Gunites; 49 de Jetser, la famille des Jitsrites; de Schillem, la famille des Schillémites. 50 Ce sont là les familles de Nephthali, selon leurs familles et d’après leur dénombrement : quarante-cinq mille quatre cents.
51 Tels sont ceux des enfants d’Israël dont on fit le dénombrement : six cent un mille sept cent trente.»
Nombres 26:52-65
Le partage du pays selon le nombre dénombré des noms
«52 L’Eternel parla à Moïse, et dit : 53 Le pays sera partagé entre eux, pour être leur propriété, selon le nombre des noms.
נב וַיְדַבֵּר יְהוָה, אֶל-מֹשֶׁה לֵּאמֹר
נג לָאֵלֶּה, תֵּחָלֵק הָאָרֶץ בְּנַחֲלָה--בְּמִסְפַּר שֵׁמוֹת
Le nombre 4557 mispar מִסְפָּר
vient de 5608 ; n m - nombre, en comptant, compter, dénombrement, nombreux, le temps, innombrable, récit, en tout, s’élever à, rôle, combien, quelques, chacun, autant, années, quantité, multitude, en ordre, point de limite ; (134 occurrences).
a. nombre (compter, innombrable (avec négatif), peu, quelques, qu’on peut compter, en comptant, selon un nombre.
b. dénombrer, relater, faire le récit.
Ce nombre des enfants d’Israël est un chiffre important, car c’est d’après ce nombre que plus tard, les nations installeront leurs frontières respectives et aussi Dieu se réservera une portion : Jacob
Deutéronome 32: 8
«Quand le Très-Haut donna un héritage aux nations, quand il sépara les enfants des hommes, Il fixa les limites des peuples d’après le nombre des enfants d’Israël, 9 Car la portion de l’Eternel, c’est son peuple, Jacob est la part de son héritage.»
Si Paris est là où elle est, si les frontières des Etats Unis où de la Suisse sont là où elles sont, c’est à cause et en fonction du «nombre» d’enfants d’Israël. Ce dénombrement du peuple est directement lié au mot utilisé pour rouleau de la Torah. Le nombre des noms Misphar vient de la racine saphar qui a donné sepher (rouleau), sepharim (rouleaux), sopher (scribe).
Vient de 5608 saphar סָפַר une racine primaire - compter, raconter, publier, rapporter, dénombrer, faire le récit, remettre, parler, manifester, énumérer, proférer, se concerter, dire, inspecter, secrétaire, scribe, enseignant, écrivain, écritoire ; (161 occurrence).
A une autre occasion il sera intéressant de comparer les valeurs numériques des noms des tribus et le nombre des enfants d’Israël de chacune d’entre elles. Mais le but de Dieu n’est peut-être pas forcément de révéler des choses cachées dans des nombres mais plutôt de pourvoir aux besoin de chacun et que chacun ait en suffisance d’espace.
«54 A ceux qui sont en plus grand nombre tu donneras une portion plus grande, et à ceux qui sont en plus petit nombre tu donneras une portion plus petite; on donnera à chacun sa portion d’après le dénombrement. 55 Mais le partage du pays aura lieu par le sort; ils le recevront en propriété selon les noms des tribus de leurs pères. 56 C’est par le sort que le pays sera partagé entre ceux qui sont en grand nombre et ceux qui sont en petit nombre.»
«57 Voici les Lévites dont on fit le dénombrement, selon leurs familles : de Guerschon descend la famille des Guerschonites; de Kehath, la famille des Kehathites; de Merari, la famille des Merarites. 58 Voici les familles de Lévi : la famille des Libnites, la famille des Hébronites, la famille des Machlites, la famille des Muschites, la famille des Korites. Kehath engendra Amram. 59 Le nom de la femme d’Amram était Jokébed, fille de Lévi, laquelle naquit à Lévi, en Egypte; elle enfanta à Amram : Aaron, Moïse, et Marie, leur soeur. 60 Il naquit à Aaron : Nadab et Abihu, Eléazar et Ithamar. 61 Nadab et Abihu moururent, lorsqu’ils apportèrent devant l’Eternel du feu étranger.»
«62 Ceux dont on fit le dénombrement, tous les mâles depuis l’âge d’un mois et au-dessus, furent vingt-trois mille. Ils ne furent pas compris dans le dénombrement des enfants d’Israël, parce qu’il ne leur fut point donné de possession au milieu des enfants d’Israël.
63 Tels sont ceux des enfants d’Israël dont Moïse et le sacrificateur Eléazar firent le dénombrement dans les plaines de Moab, près du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho. 64 Parmi eux, il n’y avait aucun des enfants d’Israël dont Moïse et le sacrificateur Aaron avaient fait le dénombrement dans le désert de Sinaï. 65 Car l’Eternel avait dit : ils mourront dans le désert, et il n’en restera pas un, excepté Caleb, fils de Jephunné, et Josué, fils de Nun.»»
Nombres 27.1-23
Dieu accorde un héritage à des femmes
1 Les filles de Tselophchad, fils de Hépher, fils de Galaad, fils de Makir, fils de Manassé, des familles de Manassé, fils de Joseph, et dont les noms étaient Machla, Noa, Hogla, Milca et Thirtsa, 2 s’approchèrent et se présentèrent devant Moïse, devant le sacrificateur Eléazar, et devant les princes et toute l’assemblée, à l’entrée de la tente d’assignation. Elles dirent : 3 Notre père est mort dans le désert; il n’était pas au milieu de l’assemblée de ceux qui se révoltèrent contre l’Eternel, de l’assemblée de Koré, mais il est mort pour son péché, et il n’avait point de fils. 4 Pourquoi le nom de notre père serait-il retranché du milieu de sa famille, parce qu’il n’avait point eu de fils ? Donne-nous une possession parmi les frères de notre père.
5 Moïse porta la cause devant l’Eternel. 6 Et l’Eternel dit à Moïse : 7 Les filles de Tselophchad ont raison. Tu leur donneras en héritage une possession parmi les frères de leur père, et c’est à elles que tu feras passer l’héritage de leur père. 8 Tu parleras aux enfants d’Israël, et tu diras : Lorsqu’un homme mourra sans laisser de fils, vous ferez passer son héritage à sa fille. 9 S’il n’a point de fille, vous donnerez son héritage à ses frères. 10 S’il n’a point de frères, vous donnerez son héritage aux frères de son père. 11 S’il n’y a point de frères de son père, vous donnerez son héritage au plus proche parent dans sa famille, et c’est lui qui le possédera. Ce sera pour les enfants d’Israël une loi et un droit, comme l’Eternel l’a ordonné à Moïse.
La fin du parcours pour Moïse et passation des pouvoirs à Josué
«12 L’Eternel dit à Moïse : Monte sur cette montagne d’Abarim, et regarde le pays que je donne aux enfants d’Israël. 13 Tu le regarderas; mais toi aussi, tu seras recueilli auprès de ton peuple, comme Aaron, ton frère, a été recueilli; 14 parce que vous avez été rebelles à mon ordre, dans le désert de Tsin, lors de la contestation de l’assemblée, et que vous ne m’avez point sanctifié à leurs yeux à l’occasion des eaux. Ce sont les eaux de contestation, à Kadès, dans le désert de Tsin. 15 Moïse parla à l’Eternel, et dit : 16 Que l’Eternel, le Dieu des esprits de toute chair, établisse sur l’assemblée un homme 17 qui sorte devant eux et qui entre devant eux, qui les fasse sortir et qui les fasse entrer, afin que l’assemblée de l’Eternel ne soit pas comme des brebis qui n’ont point de berger.
יח וַיֹּאמֶר יְהוָה אֶל-מֹשֶׁה, קַח-לְךָ אֶת-יְהוֹשֻׁעַ בִּן-נוּן-- אִישׁ, אֲשֶׁר-רוּחַ בּוֹ וְסָמַכְתָּ אֶת-יָדְךָ, עָלָיו | yaomer Adonaï el Mosheh qah lekha et Yehoshoua ben noun iysh asher rouah bo vesamakhtta et yadekha alaiv | 18 L’Eternel dit à Moïse : Prends Josué, fils de Nun, homme en qui réside l’esprit; et tu poseras ta main sur lui. |
קַח-לְךָ qah lekha Dieu est train de dire ici à Moïse quelque chose qui n’a pas de sens c’est de prendre Josué «prends pour toi-même, laisse-moi alléger ton fardeau». Moïse était inquiet de ce qui va se passer pour la suite. Avec ce que l’on vient encore de voir avec l’histoire de Balaq et Balaam et Pinhas, Moïse est en train de voir le déclin d’Israël. Pour lui avec sa mort qui approche, c’est la fin du peuple d’Israël que la tradition orale appelle «Am Israël Haverim» C’est Lui qui est le conducteur et c’est à lui de prendre les décisions.
Dieu va lui dire ici de ne pas s’inquiéter de la suite de ce qui se passera car c’est pour lui qu’Il lui fait faire cela.
אִישׁ, אֲשֶׁר-רוּחַ בּוֹ iysh asher rouah bo «homme en qui réside l’esprit»
L’hébreu ne dit pas ici de quel esprit il s’agit mais l’on sait bien qu’il s’agit de l’Esprit Saint. La question pour nous est de savoir pourquoi Dieu décide de choisir un homme pour diriger le peuple. Qu’est-ce qui fait que maintenant Dieu en fait un leader. Nous devons revenir un instant en Lévitique 21:16 «21 Aaron posera ses deux mains sur la tête du bouc vivant, et il confessera sur lui toutes les iniquités des enfants d’Israël et toutes les transgressions par lesquelles ils ont péché; il les mettra sur la tête du bouc, puis il le chassera dans le désert, à l’aide d’un homme qui aura cette charge.»
Dieu voulait montrer ici qu’en imposant les mains sur les boucs, il allait faire «kapara» en faisant expier tous les péchés du peuple par le bouc vivant, aussi graves soient-ils et c’est la raison pour laquelle il imposait les mains prophétiquement sur Yeshoua qui allait être ce bouc vivant. Pourquoi le choix était-il tombé sur Josué? Pourquoi quelqu’un reçoit-il de Dieu de diriger un peuple? La réponse est simple et ce n’est pas pour ses qualités ou ses compétences : c’est parce que en Josué Moïse avait vu un «berger».
Josué était un combattant. Il n’était ni sacrificateur, ni prophète. Il n’avait pas de compétences particulières. Josué a été choisi parce qu’il était comme un mashiah, quelqu’un qui a reçu l’onction, il était oint. Dieu nous appelle à être des «mashiah» pour le peuple d’Israël. Le mot «mashiah» signifie «oint», qui a reçu l’onction.
L’imposition des mains : ce qu’il faut comprendre
וְסָמַכְתָּ אֶת-יָדְךָ, עָלָיו vesamakhtta et yadekha alaiv Aie confiance, pose tes mains sur lui, reposes toi sur lui 5564 samakh סָמַךְ- avoir pourvu, poser, résider, s’appuyer, avoir confiance, soutien, soutenir, prendre, s’appesantir, être affermi, être ferme, s’approcher ; (48 occurences), se reposer, mettre, appuyer sur.
La forme utilisée ici (Qal) indique 2 choses :
1. Celui qui impose les mains montre spirituellement qu’il va s’appuyer sur la personne qui reçoit l’onction, poser sur, il va se reposer sur lui, appuyer contre, imposer (les mains).
2. Mais la deuxième chose aussi et qui n’est pas des moindres c’est qu’en imposant les mains sur quelqu’un on va le supporter, on va le soutenir c’est-à-dire que c’est Dieu Lui-même qui va soutenir, supporter le futur leader : il n’est pas question de prendre la place de notre Mashiah.
יט וְהַעֲמַדְתָּ אֹתוֹ, לִפְנֵי אֶלְעָזָר הַכֹּהֵן, וְלִפְנֵי, כָּל-הָעֵדָה; וְצִוִּיתָה אֹתוֹ, לְעֵינֵיהֶם | vehaamadetta oto liphné eleazar hakohen veliphné kol haedah vetsiviytah oto leenehem | 19 Tu le placeras devant le sacrificateur Eléazar et devant toute l’assemblée, et tu lui donneras des ordres sous leurs yeux. |
On n’impose pas les mains devant l’église (la QEHILA) mais on impose les mains devant la EDAH c’est-à-dire devant toute l’assemblée du témoignage «EDAH», c’est devant cette assemblée régénérée par le témoignage vivant et personnel que prophétiquement Moïse devra placer Josué (Yeshoua). Il dit à Moïse, j’ai choisi cet homme parce que c’est lui qui va donner sa vie pour l’assemblée EDAH. Si quelqu’un veut servir comme leader messianique «meshihit», il doit comprendre que cela va impliquer des sacrifices. A l’image de son Messie, l’onction de leader implique des sacrifices comme celui d’un bouc sur qui va tomber tous les péchés, tous les problèmes des gens. Un leader qui veut avoir une responsabilité de diriger des gens, d’avoir une quelconque fonction de direction ou de guide ou de conseil doit savoir que c’est ce qui va lui «tomber dessus» littéralement, et c’est bien sûr sur Yeshoua que sont tombés non seulement tous les péchés du peuple mais aussi tous les fardeaux d’une assemblée. Etre leader c’est aussi remettre sur les épaules de Yeshoua le poids de l’assemblée, le poids de la direction d’un peuple qui a tendance à tomber, ne l’oublions jamais.
כ וְנָתַתָּה מֵהוֹדְךָ, עָלָיו--לְמַעַן יִשְׁמְעוּ, כָּל-עֲדַת בְּנֵי יִשְׂרָאֵל | venatattah behodekha alaiv lemaan yishmeou kol adat bné israel | 20 Tu le rendras participant de ta dignité, afin que toute l’assemblée des enfants d’Israël l’écoute. |
כא וְלִפְנֵי אֶלְעָזָר הַכֹּהֵן יַעֲמֹד, וְשָׁאַל לוֹ בְּמִשְׁפַּט הָאוּרִים לִפְנֵי יְהוָה: עַל-פִּיו יֵצְאוּ וְעַל-פִּיו יָבֹאוּ, הוּא וְכָל-בְּנֵי-יִשְׂרָאֵל אִתּוֹ--וְכָל-הָעֵדָה. | veliphné eleazar hakohen yaamod veshaal lo bemishpat haourim liphné Adonaï al piyv yetsou veal piyv yavoou hou vekol bné israel ito vekol haedah | 21 Il se présentera devant le sacrificateur Eléazar, qui consultera pour lui le jugement de l’urim devant l’Eternel; et Josué, tous les enfants d’Israël avec lui, et toute l’assemblée, sortiront sur l’ordre d’Eléazar et entreront sur son ordre. |
22 Moïse fit ce que l’Eternel lui avait ordonné. Il prit Josué, et il le plaça devant le sacrificateur Eléazar et devant toute l’assemblée. 23 Il posa ses mains sur lui, et lui donna des ordres, comme l’Eternel l’avait dit par Moïse.»
Nombres 28.1-31
Les qorbanot
«1 L’Eternel parla à Moïse, et dit : 2 Donne cet ordre aux enfants d’Israël, et dis-leur: Vous aurez soin de me présenter, au temps fixé, mon offrande, l’aliment de mes sacrifices consumés par le feu, et qui me sont d’une agréable odeur.
3 Tu leur diras : Voici le sacrifice consumé par le feu que vous offrirez à l’Eternel : chaque jour, deux agneaux d’un an sans défaut, comme holocauste perpétuel. 4 Tu offriras l’un des agneaux le matin, et l’autre agneau entre les deux soirs, 5 et, pour l’offrande, un dixième d’épha de fleur de farine pétrie dans un quart de hin d’huile d’olives concassées. 6 C’est l’holocauste perpétuel, qui a été offert à la montagne de Sinaï; c’est un sacrifice consumé par le feu, d’une agréable odeur à l’Eternel. 7 La libation sera d’un quart de hin pour chaque agneau : c’est dans le lieu saint que tu feras la libation de vin à l’Eternel. 8 Tu offriras le second agneau entre les deux soirs, avec une offrande et une libation semblables à celles du matin; c’est un sacrifice consumé par le feu, d’une agréable odeur à l’Eternel.
9 Le jour du sabbat, vous offrirez deux agneaux d’un an sans défaut, et, pour l’offrande, deux dixièmes de fleur de farine pétrie à l’huile, avec la libation. 10 C’est l’holocauste du sabbat, pour chaque sabbat, outre l’holocauste perpétuel et la libation.
11 Au commencement de vos mois, vous offrirez en holocauste à l’Eternel deux jeunes taureaux, un bélier, et sept agneaux d’un an sans défaut; 12 et, comme offrande pour chaque taureau, trois dixièmes de fleur de farine pétrie à l’huile; comme offrande pour le bélier, deux dixièmes de fleur de farine pétrie à l’huile; 13 comme offrande pour chaque agneau, un dixième de fleur de farine pétrie à l’huile. C’est un holocauste, un sacrifice consumé par le feu, d’une agréable odeur à l’Eternel. 14 Les libations seront d’un demi-hin de vin pour un taureau, d’un tiers de hin pour un bélier, et d’un quart de hin pour un agneau. C’est l’holocauste du commencement du mois, pour chaque mois, pour tous les mois de l’année. 15 On offrira à l’Eternel un bouc, en sacrifice d’expiation, outre l’holocauste perpétuel et la libation.»
Les fêtes de l’Eternel
«16 Le premier mois, le quatorzième jour du mois, ce sera la Pâque de l’Eternel. 17 Le quinzième jour de ce mois sera un jour de fête. On mangera pendant sept jours des pains sans levain. 18 Le premier jour, il y aura une sainte convocation : vous ne ferez aucune oeuvre servile. 19 Vous offrirez en holocauste à l’Eternel un sacrifice consumé par le feu : deux jeunes taureaux, un bélier, et sept agneaux d’un an sans défaut. 20 Vous y joindrez l’offrande de fleur de farine pétrie à l’huile, trois dixièmes pour un taureau, deux dixièmes pour un bélier, 21 et un dixième pour chacun des sept agneaux. 22 Vous offrirez un bouc en sacrifice d’expiation, afin de faire pour vous l’expiation. 23 Vous offrirez ces sacrifices, outre l’holocauste du matin, qui est un holocauste perpétuel. 24 Vous les offrirez chaque jour, pendant sept jours, comme l’aliment d’un sacrifice consumé par le feu, d’une agréable odeur à l’Eternel. On les offrira, outre l’holocauste perpétuel et la libation. 25 Le septième jour, vous aurez une sainte convocation : vous ne ferez aucune oeuvre servile.
26 Le jour des prémices, où vous présenterez à l’Eternel une offrande, à votre fête des semaines, vous aurez une sainte convocation : vous ne ferez aucune oeuvre servile. 27 Vous offrirez en holocauste, d’une agréable odeur à l’Eternel, deux jeunes taureaux, un bélier, et sept agneaux d’un an. 28 Vous y joindrez l’offrande de fleur de farine pétrie à l’huile, trois dixièmes pour chaque taureau, deux dixièmes pour le bélier, 29 et un dixième pour chacun des sept agneaux. 30 Vous offrirez un bouc, afin de faire pour vous l’expiation. 31 Vous offrirez ces sacrifices, outre l’holocauste perpétuel et l’offrande. Vous aurez des agneaux sans défaut, et vous joindrez les libations.»
Nombres 29.1-39
«1 Le septième mois, le premier jour du mois, vous aurez une sainte convocation : vous ne ferez aucune oeuvre servile. Ce jour sera publié parmi vous au son des trompettes. 2 Vous offrirez en holocauste, d’une agréable odeur à l’Eternel, un jeune taureau, un bélier, et sept agneaux d’un an sans défaut. 3 Vous y joindrez l’offrande de fleur de farine pétrie à l’huile, trois dixièmes pour le taureau, deux dixièmes pour le bélier, 4 et un dixième pour chacun des sept agneaux. 5 Vous offrirez un bouc en sacrifice d’expiation, afin de faire pour vous l’expiation. 6 Vous offrirez ces sacrifices, outre l’holocauste et l’offrande de chaque mois, l’holocauste perpétuel et l’offrande, et les libations qui s’y joignent, d’après les règles établies. Ce sont des sacrifices consumés par le feu, d’une agréable odeur à l’Eternel.
7 Le dixième jour de ce septième mois, vous aurez une sainte convocation, et vous humilierez vos âmes : vous ne ferez aucun ouvrage. 8 Vous offrirez en holocauste, d’une agréable odeur à l’Eternel, un jeune taureau, un bélier, et sept agneaux d’un an sans défaut. 9 Vous y joindrez l’offrande de fleur de farine pétrie à l’huile, trois dixièmes pour le taureau, deux dixièmes pour le bélier, 10 et un dixième pour chacun des sept agneaux. 11 Vous offrirez un bouc en sacrifice d’expiation, outre le sacrifice des expiations, l’holocauste perpétuel et l’offrande, et les libations ordinaires.
12 Le quinzième jour du septième mois, vous aurez une sainte convocation : vous ne ferez aucune oeuvre servile. Vous célébrerez une fête en l’honneur de l’Eternel, pendant sept jours. 13 Vous offrirez en holocauste un sacrifice consumé par le feu, d’une agréable odeur à l’Eternel : treize jeunes taureaux, deux béliers, et quatorze agneaux d’un an sans défaut. 14 Vous y joindrez l’offrande de fleur de farine pétrie à l’huile, trois dixièmes pour chacun des treize taureaux, deux dixièmes pour chacun des deux béliers, 15 et un dixième pour chacun des quatorze agneaux. 16 Vous offrirez un bouc en sacrifice d’expiation, outre l’holocauste perpétuel, l’offrande et la libation.-
17 Le second jour, vous offrirez douze jeunes taureaux, deux béliers, et quatorze agneaux d’un an sans défaut, 18 avec l’offrande et les libations pour les taureaux, les béliers et les agneaux, selon leur nombre, d’après les règles établies. 19 Vous offrirez un bouc en sacrifice d’expiation, outre l’holocauste perpétuel, l’offrande et la libation.-
20 Le troisième jour, vous offrirez onze taureaux, deux béliers, et quatorze agneaux d’un an sans défaut, 21 avec l’offrande et les libations pour les taureaux, les béliers et les agneaux, selon leur nombre, d’après les règles établies. 22 Vous offrirez un bouc en sacrifice d’expiation, outre l’holocauste perpétuel, l’offrande et la libation.-
23 Le quatrième jour, vous offrirez dix taureaux, deux béliers, et quatorze agneaux d’un an sans défaut, 24 avec l’offrande et les libations pour les taureaux, les béliers et les agneaux, selon leur nombre, d’après les règles établies. 25 Vous offrirez un bouc en sacrifice d’expiation, outre l’holocauste perpétuel, l’offrande et la libation.-
26 Le cinquième jour, vous offrirez neuf taureaux, deux béliers, et quatorze agneaux d’un an sans défaut, 27 avec l’offrande et les libations pour les taureaux, les béliers et les agneaux selon leur nombre, d’après les règles établies. 28 Vous offrirez un bouc en sacrifice d’expiation, outre l’holocauste perpétuel, l’offrande et la libation.-
29 Le sixième jour, vous offrirez huit taureaux, deux béliers et quatorze agneaux d’un an sans défaut, 30 avec l’offrande et les libations pour les taureaux, les béliers et les agneaux, selon leur nombre, d’après les règles établies. 31 Vous offrirez un bouc en sacrifice d’expiation, outre l’holocauste perpétuel, l’offrande et la libation.-
32 Le septième jour, vous offrirez sept taureaux, deux béliers, et quatorze agneaux d’un an sans défaut, 33 avec l’offrande et les libations pour les taureaux, les béliers et les agneaux, selon leur nombre, d’après les règles établies. 34 Vous offrirez un bouc en sacrifice d’expiation, outre l’holocauste perpétuel, l’offrande et la libation.-
35 Le huitième jour, vous aurez une assemblée solennelle : vous ne ferez aucune oeuvre servile. 36 Vous offrirez en holocauste un sacrifice consumé par le feu, d’une agréable odeur à l’Eternel : un taureau, un bélier, et sept agneaux d’un an sans défaut, 37 avec l’offrande et les libations pour le taureau, le bélier et les agneaux, selon leur nombre, d’après les règles établies. 38 Vous offrirez un bouc en sacrifice d’expiation, outre l’holocauste perpétuel, l’offrande et la libation.
39 Tels sont les sacrifices que vous offrirez à l’Eternel dans vos fêtes, outre vos holocaustes, vos offrandes et vos libations, et vos sacrifices de prospérité, en accomplissement d’un voeu ou en offrandes volontaires.»
Nombres 30.1
1 Moïse dit aux enfants d’Israël tout ce que l’Éternel lui avait ordonné.