29 A'haréi mot אַחֲרֵי מוֹת (après la mort)
A’harei mot – Après la mort – Préliminaires
La parasha «Acharéi Mot» est généralement unie à sa sœur «Qedoshim». Etant la plus importante pour notre relation par rapport à l’Eternel, nous l’étudierons séparément.
La parasha Acharéi Mot est constituée presque qu’exclusivement de la fête de Yom Kippour, jour de la fête nationale du peuple juif, une fête qui n’est pas celle de la repentance du peuple. Mais avant d’aller plus loin, il faut se remémorer que le Livre de Vayiqra est structurée en 2 parties, en 2 qedoushot, deux approches de la sainteté pour s’élever vers Dieu : l’une par la Torah où on doit faire les choses stricto sensu, afin d’avoir la vie sauve quand on s’approche de l’Eternel, et puis l’autre par des lois naturellement compréhensibles pour vivre en société. Et on va voir qu’il y a un lien qui relie des deux approches : Yom Kippour. Aharéi Mot c’est aussi «après la mort» que vient le jugement de nos vies pour voir si elles ont été saintes.
La vie de Qedousha autour du Mishkan réglée par la Torah «zot ha torah»
Offrandes (1-7)
- Les offrandes apportées par les enfants d’Israël (1-5)
- Le rôle des Cohanim d’aller guider le peuple à comprendre les lois (6-7)
- L’inauguration du tabernacle (8-10)
Pureté et Impureté (11-15)
- La nourriture : ce qui est permis et ce qui est interdit (11)
- L’impureté de la femme qui a accouché (12)
- La «tsaraat» (13-14)
- L’impureté des écoulements du corps (15)
La vie de Qedousha d’une nation dans son pays (par les houqim et les mishpatim)
Ces lois ne sont pas celles qui sont imposées pour s’approcher de la Sainteté de Dieu et pour les gentils qui ont été greffés sur l’olivier franc de la foi, ces lois sont toujours d’application
Le texte hébreu, et c’est ainsi qu’on l’enseigne dans les synagogues, va aussi mettre en évidence la bonne compréhension du fait de «garder la Torah» qui doit être comprise comme devant être lue, comprise, enseignée et transmise. La Torah ne doit donc pas être appliquée : elle doit être «gardée» du verbe lishmor. 8104 shamar שָׁמַר une racine primaire- pour garder, être gardien, regarder, observer, garder le souvenir, avoir la garde, surveiller, se protéger, prendre garde, avoir soin, être chargé, obéir
Nous devons la ruminer, l’assimiler profondément dans notre âme et comprendre chacune de ses particularités et de son but.
La Qedousha (être séparé/élevé) (18-25)
- Mariages interdits, liens sociaux, agriculture (18-25)
- Les Cohanim (21-22)
- Les Fêtes (23)
- Le Chandelier, les pains, l’interdiction du blasphème (24)
- La Shmitta (année shabbatique) et Yoel (Jubilé) (25)
Conclusion
- Alliance et remontrances (26)
- Supplément de Qedousha (s’évaluer, la dîme) (27)
Entre ces 2 Qedoushot dont l’une est réglée par la Torah dans et autour du Mishkan et l’autre par les «houqim» et les «mishpatim» comme p.ex. dans Lévitique 18:4-5 «eth houqotaï mishpataï» אֶת-חֻקֹּתַי וְאֶת-מִשְׁפָּטַי, se trouve Yom Kippour (16) avec l’interdiction de consommer du sang et d’abattre des animaux n’importe où (16/17).
Ce n’est que vers la fin du Livre du Lévitique que l’on va retrouver les 3 références à la loi divine «eth houqotaï vemishpataï outoroth».
Yom Kippour c’est là, dans la parasha Aharei Mot pour mettre en évidence aussi les 2 boucs émissaires qui n’ont qu’un lointain rapprochement du bouc émissaire compris par les nations. Cette fête de Yom Kippour est à ce point essentielle qu’elle met en évidence le sacrifice d’expiation faite par le Souverain Sacrificateur qui s’est paré de ses vêtements sacerdotaux sacrés. Dans les familles juives, il est souvent de coutume pour le père de s’habiller en blanc, de la couleur du linceul, la mort des péchés. C’est une fête joyeuse.
Acharéi Mot va aussi nous révéler ce que représentent plus précisément les 2 boucs émissaires que l’on décrit communément comme offrande expiatoire pour le péché de tous et l’on verra ce que Dieu veut réellement nous montrer ici, pourquoi il le bouc émissaire a un frère jumeau, pourquoi l’un est renvoyé au désert, pourquoi c’est le sort qui décidera de leur vie ou de leur mort.
La Loi que nous étudions depuis plusieurs semaines pose réellement un problème de FOI auprès de nombre de chrétiens. Et elle pose plus de problème que la Parole de Dieu elle-même. Pourquoi? C’est quelque chose de caché qui révèle en réalité le cœur perverti de l’homme. Proverbes 19:3 «La folie de l’homme pervertit sa voie, et c’est contre l’Eternel que son cœur s’irrite.»
Les discoureurs et les disputeurs de ce siècle vont chercher par tous les moyens à essayer de rejeter toutes les fois où l’homme a une part prenante dans la mise en pratique de sa foi, surtout lorsqu’il y a occasion d’humiliation, de courber la tête et de plier le genou devant Dieu et devant ses commandements. La Parole de Dieu ne laisse aucune choix à l’homme sur cette question : Dieu est en haut, et nous les hommes, nous sommes en bas. Cela plaît à l’homme charnel de s’entendre dire que Dieu aime tout le monde, qu’il n’y a plus de loi, qu’il ne faut plus pratiquer le shabbat, et encore moins les fêtes de l’Eternel.
Tant que la Parole de Dieu restait au niveau des promesses divines, des bonnes choses que Dieu promet aux hommes, le salut, la guérison, la vie éternelle, c’est-à-dire quand tout ce qui est bon vient de Dieu, tous les hommes seront d’accord d’y adhérer ne fut-ce qu’au niveau de la pensée et de la conscience. A partir du moment où elle exige de notre part une action quelconque, d’agir, d’obéir, de mettre en pratique, l’esprit tortueux de l’homme corrompu va se trouver une multitude d’arguments les plus valables les uns que les autres, pour ne pas obéir à Dieu. La meilleure preuve est l’argumentation fallacieuse selon laquelle Yeshoua de sa propre bouche aurait supprimé la loi, annulé le shabbat, ce qui signifierait que sur les 10 commandements de la Torah, il n’en resterait finalement que 9 auxquels il faudrait encore se soumettre. Ce qui est évidemment absurde.
Ce bref préliminaire pour nous aventurer d’avantage dans la compréhension des diverses lois, décrets et prescriptions pour nous qui avons été sauvés «par la foi», pour nous qui étudions ce «pédagogue» mais dans lequel nous ne nous justifions pas.
«24 Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi. 25 La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce pédagogue » (Galates 3:24)
Le fait d’être «sous» ce pédagogue, signifie accomplir point par point toutes les prescriptions mosaïques sans lesquels il est impossible d’être «justifié», c’est-à-dire «rendus justes».
Le fait de ne plus être «sous» ce pédagogue signifie que Yeshoua, notre Médiateur, Sauveur et Seigneur a accompli point par point toutes les prescriptions mosaïques sans lesquels il est impossible d’être «justifié» - «rendus justes».
Que ce soit nous ou que ce soit Yeshoua, dans tous les cas, les prescriptions doivent être accomplies.
La différence fondamentale c’est qu’aujourd’hui nous ne serons pas rendus justes aux yeux de Dieu les accomplissant nous-même car cela voudrait dire qu’on nie et qu’on rejette la médiation du Fils de Dieu. Au niveau des lois données par Dieu à Moïse, les fils de Aaron
ont été foudroyés car ils avaient décidé de la manière qu’il fallait pour effectuer les sacrifices pour Dieu et non comme Dieu l’avait ordonné.
Mais l’erreur de la majorité des chrétiens est que, parce qu’il ne faut plus être «sous» ce pédagogue, dès lors, pour eux, il ne faut surtout pas étudier le sens profond pour nos vies aujourd’hui, de chacune de ces lois.
Dans la parasha «Aharei Mot», «après la mort» des fils d’Aaron, Dieu lui prescrit, par l’intermédiaire de son frère Moïse, le rituel sacrificiel de Yom Kippour, avec ses offrandes spécifiques, les rites à effectuer dans le Saint des Saints, où réside la Shekhina, la désignation d’un bouc émissaire et son renvoi à Azazel dans le désert.
Il interdit d’apporter des offrandes hors de l’enceinte du sanctuaire, insiste sur la valeur éternelle du sang, ainsi que l’interdit de sa consommation.
Diverses pratiques sexuelles, dont l’inceste, les rapports avec une femme en période menstruelle, l’adultère, les rapports homosexuels et avec des bêtes, sont énumérées et interdites. Également interdite, la consécration des enfants à Moloch.
Il est souligné que c’est parce que les Cananéens se sont complus dans ces pratiques que la terre les vomit.
La Torah comporte dans la parashat A’harei Mot 2 prescriptions positives et 26 prescriptions négatives:
Un cohen ne peut entrer à toute heure au Temple (Lév 16,2.)
Procédure de Yom Kippour pour le Cohen Gadol au sanctuaire (Lév 16,3.)
Interdiction d’offrir un sacrifice en dehors du Temple (Lév 17,4.)
Prescription de recouvrir le sang de terre, après immolation (Lév 17,13.)
Interdiction d’approcher d’une femme dont la fréquentation est interdite (Lév 18,6.)
Interdiction de découvrir la nudité de son père (Lév 18,7.)
Interdiction de découvrir la nudité de sa mère (Lév 18,7.)
Interdiction de découvrir la nudité de la femme de son père (Lév 18,8.)
Interdiction de découvrir la nudité de sa sœur (Lév 18,9.)
Interdiction de découvrir la nudité de la fille de son fils (Lév 18,10.)
Interdiction de découvrir la nudité de la fille de sa fille (Lév 18,10.)
Interdiction de découvrir la nudité de sa fille (Lév 18,10.)
Interdiction de découvrir la nudité de la fille de la femme de son père (Lév 18,11.)
Interdiction de découvrir la nudité de la sœur de son père (Lév 18,12.)
Interdiction de découvrir la nudité de la sœur de sa mère (Lév 18,13.)
Interdiction de découvrir la nudité du frère de son père (Lév 18,14.)
Interdiction de découvrir la nudité de la femme du frère de son père (Lév 18,14.)
Interdiction de découvrir la nudité de sa bru (Lév 18,15.)
Interdiction de découvrir la nudité de la femme de son frère (Lév 18,16.)
Interdiction de découvrir la nudité d’une femme et sa fille (Lév 18,17.)
Interdiction de découvrir la nudité d’une femme et de la fille du fils de celle-ci (Lév 18,17.)
Interdiction de découvrir la nudité d’une femme et de la fille de la fille de celle-ci (Lév 18,17.)
Interdiction de découvrir la nudité de deux sœurs, tant qu’elles sont toutes deux vivantes (Lév 18,18.)
Interdiction d’avoir des relations intimes avec une femme nidda (Lév 18,19.)
Interdiction de se livrer au culte de Molekh (Lév 18,21.)
Interdiction d’avoir des relations homosexuelles masculines (Lév 18,22.)
Interdiction de s’accoupler avec une bête (Lév 18,23.)
Interdiction de l’accouplement d’une bête avec une femme (Lév 18,23.)
Torah
Lévitique 16.1 - 18.30
וַיְדַבֵּר יְהוָה, אֶל-מֹשֶׁה, אַחֲרֵי מוֹת שְׁנֵי בְּנֵי אַהֲרֹן--בְּקָרְבָתָם לִפְנֵי-יְהוָה, וַיָּמֻתוּ | vayedabber Adonaï, el Mosheh, aharéi mot shnéi bénéi aharon--beqorvatam liphnéi-Adonaï vayamouto | «1 L’Eternel parla à Moïse, après la mort des deux fils d’Aaron, qui moururent en se présentant devant l’Eternel. |
Aharéi mot, signifie comme on le sait «après la mort» dans le sens de «derrière la mort», «ensuite», «de plus», «de la suite de». Cela signifie qu’à partir de ce moment où cette phrase est prononcée, on va passer à autre chose, à un autre temps, un autre lieu, une autre époque.
Le mot 310 achar אַחַר
est soit un adverbe, soit une préposition, soit une conjonction, soit encore un substantif : après, suivre, ensuite, derrière, divers autres formes, derrière un lieu, ensuite (dans le temps).
En tant qu’adverbe : derrière (un lieu), ensuite (dans le temps).
En tant que préposition : derrière, après (lieu), après (dans le temps), de plus.
En tant que conjonction : après que.
En tant que substantif : le derrière.
Ce mot vient de 309 achar אָחַר : tard, tarder, retarder, rester, différer, lentement, s’attarder, s’accomplir.
Genèse 24 : 56 «Il leur répondit : Ne me retardez (Achar) pas, puisque l’Eternel a fait réussir mon voyage; laissez-moi partir, et que j’aille vers mon seigneur.»
Exode 22 : 29 «Tu ne différeras (Achar) point de m’offrir les prémices de ta moisson et de ta vendange. Tu me donneras le premier-né de tes fils.»
Tout cela signifie que si Dieu a destiné le tabernacle pour se rencontrer avec le peuple avec toutes les prescriptions détaillées, il ne tolérera aucun retard dans l’accomplissement de sa volonté. L’Eternel a ainsi ordonné à Aharon de ne pas pleurer ses fils morts.
On laisse aussi la question ouverte quant à savoir si on ne passe pas à une autre époque. Les sacrifices d’animaux et la mort qui s’en suivaient devaient être remplacés par une œuvre parfaite en Yeshoua.
«1 L’Eternel parla à Moïse, après la mort des deux fils d’Aaron, qui moururent en se présentant devant l’Eternel.
On revient dans cette parasha sur la question de la raison de la mort des 2 fils de Aharon.
Ce qui semble avoir justifié la mort des 2 fils de Aaron est leur choix de modifier l’ordre de Dieu sur les contenus des parfums dans le brasier. La tradition explique que les 250 rebelles qui ont suivi dans la mort, Koré, Dathan et Abiram, n’ont pas eu le même sort que les 2 fils de Aharon. Les rebelles à l’époque du veau d’or ont refusé en connaissance de cause, l’onction prophétique et du sacerdoce de Moïse, ce qui ne leur laissait pas beaucoup de chance d’être sauvé et pardonné par Dieu. Leur perdition est donc éternelle. Par contre, toujours selon les commentateurs, les deux fils de Aharon ont désobéi, non par volonté de rébellion et de désobéissance ouverte, mais par désinvolture. Il faut préciser que cette catastrophe s’était déroulée un moment crucial de la sortie d’Egypte, à une époque considérée comme messianique où le 8ième jour (parasha shemini) - le tabernacle était inauguré. C’était la fin du shabbat et ce 8ième jour était le commencement d’une nouvelle «semaine», d’une nouvelle période, dite «messianique», c’était le stage de préparation des cohanim, qui s’initiaient au premier sacrifice d’intronisation du mishqan, du tabernacle. Une nouvelle ère commençait, selon certains commentateurs il y aurait même eu des guérisons, des miracles, et c’est dans ce contexte, que suite peut-être à une divergence d’interprétation de la loi, des prêtres assermentés, les 2 fils de Aharon, ont mal réalisé leur service dans le moment d’introduction du cérémonial de Kippour.
C’est donc ici maintenant, dans la parasha «Aharei Mot» que Dieu rappelle à Moïse et à Aharon, le contexte où se situait l’introduction du cérémonial de Kippour, c’est-à-dire précisément après la mort des deux fils où on ne sait pas pourquoi ils sont morts :
אַחֲרֵי מוֹת שְׁנֵי בְּנֵי אַהֲרֹן--בְּקָרְבָתָם לִפְנֵי-יְהוָה, וַיָּמֻתוּ
«aharéi mot shnéi bénéi aharon--beqorvatam liphnéi-Adonaï vayamouto»
Il faut revenir au texte de Lévitique 10:1 pour comprendre la raison de la mort de Nadav et Avihu.
א וַיִּקְחוּ בְנֵי-אַהֲרֹן נָדָב וַאֲבִיהוּא אִישׁ מַחְתָּתוֹ, וַיִּתְּנוּ בָהֵן אֵשׁ, וַיָּשִׂימוּ עָלֶיהָ, קְטֹרֶת; וַיַּקְרִיבוּ לִפְנֵי יְהוָה, אֵשׁ זָרָה--אֲשֶׁר לֹא צִוָּה, אֹתָם | 1 Les fils d’Aaron, Nadab et Abihou, prenant chacun leur encensoir, y mirent du feu, sur lequel ils jetèrent de l’encens, et apportèrent devant le Seigneur un feu profane sans qu’il le leur eût commandé. |
Pourquoi il n’y aura plus jamais aujourd’hui de condamnation à cause d’éventuels «veaux d’or» ou de «Nadav et Avihu» ?
Les fils de Aharon n’ont pas été condamnés «parce qu’ils ont pris un feu étranger». Le texte est très clair «...apportèrent devant le Seigneur un feu profane sans qu’il le leur eût commandé» : אֲשֶׁר לֹא צִוָּה, אֹתָם asher lo tsivvah otam et le participe «commandé», «ordonné» est donné ici au piel c’est-à-dire à une forme intensive dont la véritable signification plus forte que le simple fait de «commander» et signifie mettre en charge sur, établir.
Au départ le verbe 6680 tsavah צָוָה une racine primaire signifie effectivement «donner des ordres», «ordonner», «commander», «prescrire», «accorder», «arrêter».
Le verbe tsavah צָוָה donné au Piel tsivvah צִוָּה précise clairement :
1. mettre en charge sur, établir.
2. donner une charge à, commander à, décréter, défendre.
3. ordonner (d’un acte divin).
Dans la forme «piel», l’importance est donnée ici à la lettre centrale de l’ordre : VAV
Le texte hébreu au PIEL montre que l’acte de incriminé est de faire des choses qui sont seules attribuées à Dieu : mettre en charge, établir, donner une charge.
Dieu a établi une loi, une règle, il a donné une charge aux sacrificateurs et le fait d’aller faire autre chose équivaut littéralement à prendre la place de Dieu, à se prendre pour Dieu en décidant à la place de Dieu quelle charge, quelle fonction. Ce n’est pas seulement un ordre que Dieu a donné, mais c’est surtout une mission, une charge. C’est exactement la même chose que de dire
Mais parce qu’ils ont fait quelque chose que Dieu ne leur a pas commandé il ne s’agissait pas de désobéir à un ordre, mais il s’agissait ici d’avoir fait quelque chose que la Torah n’avait pas demandé. C’est la même chose qui est précisée dans le péché du veau d’or. Le peuple n’a pas été condamné parce qu’ils avaient besoin d’une représentation de Dieu sur terre. Pour ça, Dieu ne va pas les condamner puisque c’est un point qui peut être discuté, discutable. Dieu ne juge pas la motivation mais il condamne le moyen.
«Être païen c’est être croyant, mais d’une autre manière de ce qu’il faut, d’une autre manière que celle que Dieu a ordonnée.»
Toutes les idolâtries dans le monde sont des feux d’enthousiasme religieux qui ont tous comme point commun de vouloir rechercher la face de Dieu mais de multiples façons que Dieu n’a pas demandés. Mais là où le péché agit c’est dans la manière de s’approcher de Dieu. «Le veau d’or est une instance médiatrice de la volonté de Dieu dans la gestion de son Nom».
Le judaïsme actuel, considère que le fait d’apporter son propre enthousiasme dans la façon de s’approcher de Dieu peut être dévastateur.
La raison invoquée est le cas du veau d’or et la mort de Nadav et Avihu.
Cette époque où s’approcher de Dieu était strictement réglementé, a été bien entendu remplacée, annulée, accomplie en Yeshoua. Aujourd’hui, si des mouvements sectaires rejettent la louange libre et n’admettent que de la louange et des chants rabbiniques sans aucun sentiment ni état d’âme, c’est parce que Yeshoua n’a pas changé leur vie. Ce n’est pas seulement le sacrifice de Yeshoua qui a transformé nos louanges mais c’est la venue du Saint Esprit qui a complètement bouleversé notre approche de Dieu. Puisque Dieu vient habiter EN NOUS, que l’Esprit Saint vient prendre toute la place dans notre vie, celui qui loue Dieu dans nos bouches, c’est l’Esprit de Dieu, c’est Dieu Lui-même qui intercède par nos bouches et même plus encore si nous prions et chantons en langues par l’Esprit, c’est encore l’Esprit de Dieu qui va faire des soupirs inexprimables et glorifier Yeshoua, glorifier Dieu.
Mais depuis la venue de Yeshoua, il y a du nouveau puisque nous pouvons aussi louer Dieu, pas seulement par l’Esprit Saint mais aussi avec notre intelligence renouvelée.
Avant la venue de Yeshoua, la faute incriminée c’est tout ce que la Torah n’a pas demandé. Le veau d’or était un symbole religieux que la Torah n’a pas commandé.
L’apport de toute nature que ce soit, personnelle ou étrangère était exclus et était considérée comme une grave atteinte à la Parole de Dieu, un péché qui pouvait encourir la mort, la mort physique ou la mort sous forme d’exclusion de la communauté.
Aujourd’hui, ce qui est permis en toute liberté c’est EN YESHOUA uniquement. La seule imposition «obligatoire» c’est une louange exclusivement PAR Yeshoua et EN Yeshoua.
Toutes les autres formes de religion, de louange sans intelligence et sans Saint-Esprit, sans Yeshoua sont considérés comme un péché grave, une atteinte à l’honneur de Dieu qui a donné la seule et unique porte du salut en YESHOUA, le seul CHEMIN, la seule Vérité.
2 L’Eternel dit à Moïse : Parle à ton frère Aaron, afin qu’il n’entre pas en tout temps dans le sanctuaire, au dedans du voile, devant le propitiatoire qui est sur l’arche, de peur qu’il ne meure; car j’apparaîtrai dans la nuée sur le propitiatoire.
Un cohen ne peut entrer à toute heure au Temple (Lév 16,2.)
Procédure de Yom Kippour pour le Cohen Gadol au sanctuaire (Lév 16,3.)
Comment entrer dans le sanctuaire ? (Lév. 16.3)
בְּזֹאת יָבֹא אַהֲרֹן אֶל–הַקֹּדֶשׁ בְּפַר בֶּן–בָּקָר לְחַטָּאת וְאַיִל לְעֹלָֽה
bezot yavo aharon el-haqodesh bepar ben-baqar lehattat veaiyl leolah
«Voici de quelle manière Aaron entrera dans le sanctuaire. Il prendra un jeune taureau pour le sacrifice d’expiation et un bélier pour l’holocauste.»
dans le bétail un jeune de troupeau pour le péché (pour le sacrifice d’expiation) | et un bélier pour l’offrande par élévation, entièrement consumée |
בְּפַר בֶּן–בָּקָר לְחַטָּאת | וְאַיִל לְעֹלָֽה |
bepar ben-baqar lehattat | veayil leolah |
La position unique du souverain sacrificateur — ses vêtements
«4 Il se revêtira de la tunique sacrée de lin, et portera sur son corps des caleçons de lin; il se ceindra d’une ceinture de lin, et il se couvrira la tête d’une tiare de lin : ce sont les vêtements sacrés, dont il se revêtira après avoir lavé son corps dans l’eau.»
La portée de ces choses en rapport avec notre Seigneur Yeshoua est manifeste. En accord avec cette situation, le souverain sacrificateur apparaissait, non pas revêtu de ses robes officielles, mais dans un habillement parlant de justice. Ce n’était pas non plus la tenue d’un sacrificateur ordinaire, car un sacrificateur se distinguait par le port de l’éphod avec le pectoral et des pierres précieuses, un costume avec de l’or, de l’argent. Mais pour la tâche spéciale de ce jour-là, le souverain sacrificateur ne portait que des vêtements de lin (lin «bad» בַּד, lin blanc, fin lin), car il avait à remplir une fonction tout à fait exceptionnelle.
Aaron était le souverain sacrificateur, mais il est vu ici dans une position absolument exceptionnelle, non pas pour l’intercession, mais dans une fonction de représentant pour porter le péché. Il s’identifiait ainsi avec Israël, non pas avec le peuple seulement, mais aussi avec ses fils, et lui-même aussi. Il est donc clair que c’était une position entièrement différente de sa position habituelle dans le sanctuaire de Dieu. L’intercession ne correspond en aucune manière au type de ce grand jour, qui avait plutôt pour but d’en établir un fondement selon la justice.
La place d’Aaron n’était pas une place de martyr, d’intermédiaire, ni d’une identification aux pécheurs.
5 Il recevra de l’assemblée des enfants d’Israël deux boucs pour le sacrifice d’expiation et un bélier pour l’holocauste. 6 Aaron offrira son taureau expiatoire, et il fera l’expiation pour lui et pour sa maison. 7 Il prendra les deux boucs, et il les placera devant l’Eternel, à l’entrée de la tente d’assignation.
8 Aaron jettera le sort sur les deux boucs, un sort pour l’Eternel et un sort pour Azazel.
ח וְנָתַן אַהֲרֹן עַל-שְׁנֵי הַשְּׂעִירִם, גֹּרָלוֹת--גּוֹרָל אֶחָד לַיהוָה
venatan aharon al-shnéi hasiyrim, goralot--goral ehad la-Adonaï
et Aaron donna sur les deux boucs, les sorts -- un sort pour l’Eternel
וְגוֹרָל אֶחָד לַעֲזָאזֵל
vegoral ehad laazazel
et un sort pour azazel
9 Aaron fera approcher le bouc sur lequel est tombé le sort pour l’Eternel, et il l’offrira en sacrifice d’expiation. 10 Et le bouc sur lequel est tombé le sort pour Azazel sera placé vivant devant l’Eternel, afin qu’il serve à faire l’expiation et qu’il soit lâché dans le désert pour Azazel.
Selon la compréhension courante, communément admise, les boucs portent les péchés de tous.
al-shnéi hasiyrim עַל-שְׁנֵי הַשְּׂעִירִם «sur les deux boucs»
Il y avait deux boucs, totalement identiques que l’on va placer à l’entrée du ohel moed (la tente d’assignation) et c’est là que va se décider leur sort, leur destination. Le texte va insister sur une particularité c’est qu’ils sont vivants tous les deux. Avant d’aller plus loin, on peut d’ailleurs en tirer un enseignement c’est que l’on a le choix entre le sacrifice de nos vies ou la fausse liberté. Soit on accepte de monter sur l’autel comme un sacrifice de bon odeur devant Dieu et y mourir à nous-même, soit on choisit le chemin large de la liberté mais avec au bout du chemin la perdition, puisque des 2 boucs, les 2 vont perdre la vie. LA question c’est comment on accepte de perdre la vie : soit sur l’autel, soit dans la perdition éternelle. L’une des morts (mort à nous-même) est programmée par Dieu pour notre bien, pour notre sanctification, soit l’autre mort que nous choisissons nous-même en nous imaginant que c’est la liberté mais au bout du compte c’est la damnation éternelle.
Le sort
(1486) goral גֹּורָל ou גֹּרָל vient d’une racine du sens de rude (comme une pierre) un nom masculin pour : sort, lot, part, héritage ; (77 occurences). Le sort était effectué à l’aide de cailloux utilisés systématiquement pour des décisions. En tant que lot, part, portion, il s’agissait d’une chose assignée par tirage au sort, d’une récompense, rétribution, d’une destinée. D’autre part, le fait de «jeter» le sort signifie «donner le sort» 5414 yatan - nathan נָתַן - יָתַן donner, placer, mettre, poser, être livré, établir, rendre, faire, permettre, céder, accorder, … ; (2008 occurences)
Au mode normal (Qal).
1. donner, accorder, permettre, attribuer, employer, consacrer, dévouer, dédier, payer des gages, vendre, échanger, prêter, commettre, délivrer, prononcer, occasionner, produire, payer de retour, mentionner, étendre.
2. mettre, fixer, désigner, assigner, nommer.
3. faire, constituer.
Esaïe 34: 17 «Il a jeté pour eux le sort» est une expression qui fait bouger la main de l’Eternel en faveur de l’homme.
Il y aura le bouc qui sera dit «émissaire» et puis il y aura le bouc sacrifié. Le bouc qui est lâché vivant dans le désert, va finir par y mourir. Son sacrifice ne sera pas accepté dans le tabernacle puisqu’il sera rejeté du Mishqan. Alors que l’on sait que pour expier les péchés, il y avait des offrandes olah et hattat, ici ce bouc ne mérite même pas de servir d’expiation comme les autres animaux du sacrifice. Le tabernacle, ou le temple, fait «kappara» pour le sacrificateur, pour sa famille, et puis pour tout le peuple. Mais ici ce bouc finalement semble ne servir à rien.
Un sacrifice choisi par l’Éternel
Les deux boucs étaient choisis par le sort, c’est-à-dire à la seule discrétion exclusive de l’Éternel.
Dans les sacrifices d’une odeur agréable, le choix de la victime était laissé à celui qui offrait, sous réserve du respect de certaines conditions. Pour les sacrifices pour le péché et pour le délit, il n’y avait aucune possibilité de choix ; il y avait une prescription positive selon laquelle pour telle circonstance, c’était tel ou tel animal qui devait être offert.
Dans certains cas, il y avait aussi des dispositions de grâce en faveur du pauvre en tenant compte de sa pauvreté, par contre d’un autre côté, une occasion était offerte à celui qui avait de grands moyens et un cœur large pour offrir plus.
Ici, pour les 2 boucs, c’est tout à fait exceptionnel car dans le cas présent des deux boucs, le choix est réservé à l’Éternel. Les fils d’Israël devaient donc apporter deux boucs, à l’exclusion de tout autre animal. Même le souverain sacrificateur lui-même n’avait pas le droit de choisir lequel entre des deux boucs identiques était la part de l’Éternel, et lequel était celui pour Azazel.
Azazel
(5799) azazel עֲזָאזֵל est un nom masculin composé de deux mots : ez (עז)+azal (אזל)
Le premier mot ez 5795 עֵז est un nom féminin chèvre, chevreau, bouc
Ce mot vient de la racine verbale 5810 azaz עָזַז triompher, affermir, fort, puissant, effronté, avec force, se réfugier ; (12 occurences)
Le deuxième mot azal est une racine primaire 235 azal אָזַל épuisé, plus de, évanoui, s’en aller, empressement, Uzal ; (6 occurences).
Uzal = « va et vient », aller, partir, disparaître, s’en aller, se précipiter, être utilisé, évaporé, aller et venir.
Azazel signifie «il ne reste plus de force», toute force est épuisée. Azazel représente d’une part avec «ez» et sa racine «azaz» la force, la puissance effrontée qui représente un peuple fort, à savoir Israël (le chiffre 12 nous rappelle les 12 tribus d’Israël, les 12 pierres précieuses, les 12 portes de Jérusalem) et d’autre part avec «azal» représente un monde qui va qui vient, qui grouille, qui se précipite puis qui s’évapore comme du vent. «Uzal», c’est 6, le chiffre de l’homme, le chiffre de l’humanité, le chiffre diabolique et aussi le chiffre du clou de la croix. Il est clair que si Azazel représente toutes ces choses impures, elles n’ont même pas pu être sacrifiées et ni offertes comme un parfum d’une bonne odeur, et c’est d’autant plus vrai qu’il est chassé du tabernacle, du camp, du pays où l’on peut vivre en société. Il est tout simplement évacué sans ménagement puis au bout du chemin, jeté en bas d’une falaise. C’est précisément ce que Yeshoua voulait montrer à ses disciples en envoyant périr mille pourceaux remplis des démons du Gérasénien.
«26 Ils abordèrent dans le pays des Géraséniens, qui est vis-à-vis de la Galilée. 27 Lorsque Jésus fut descendu à terre, il vint au-devant de lui un homme de la ville, qui était possédé de plusieurs démons. Depuis longtemps il ne portait point de vêtement, et avait sa demeure non dans une maison, mais dans les sépulcres. 28 Ayant vu Jésus, il poussa un cri, se jeta à ses pieds, et dit d’une voix forte : Qu’y a-t-il entre moi et toi, Jésus, Fils du Dieu Très-Haut ? Je t’en supplie, ne me tourmente pas. 29 Car Jésus commandait à l’esprit impur de sortir de cet homme, dont il s’était emparé depuis longtemps; on le gardait lié de chaînes et les fers aux pieds, mais il rompait les liens, et il était entraîné par le démon dans les déserts. 30 Jésus lui demanda : Quel est ton nom ? Légion, répondit-il. Car plusieurs démons étaient entrés en lui. 31 Et ils priaient instamment Jésus de ne pas leur ordonner d’aller dans l’abîme. 32 Il y avait là, dans la montagne, un grand troupeau de pourceaux qui paissaient. Et les démons supplièrent Jésus de leur permettre d’entrer dans ces pourceaux. Il le leur permit. 33 Les démons sortirent de cet homme, entrèrent dans les pourceaux, et le troupeau se précipita des pentes escarpées dans le lac, et se noya. 34 Ceux qui les faisaient paître, voyant ce qui était arrivé, s’enfuirent, et répandirent la nouvelle dans la ville et dans les campagnes. 35 Les gens allèrent voir ce qui était arrivé. Ils vinrent auprès de Jésus, et ils trouvèrent l’homme de qui étaient sortis les démons, assis à ses pieds, vêtu, et dans son bon sens; et ils furent saisis de frayeur. 36 Ceux qui avaient vu ce qui s’était passé leur racontèrent comment le démoniaque avait été guéri. 37 Tous les habitants du pays des Géraséniens prièrent Jésus de s’éloigner d’eux, car ils étaient saisis d’une grande crainte. Jésus monta dans la barque, et s’en retourna. 38 L’homme de qui étaient sortis les démons lui demandait la permission de rester avec lui. Mais Jésus le renvoya, en disant : 39 Retourne dans ta maison, et raconte tout ce que Dieu t’a fait. Il s’en alla, et publia par toute la ville tout ce que Jésus avait fait pour lui.» (Luc 8:26-39)
Quelques temps avant ça, Yeshoua se trouvait en présence des pharisiens religieux de son époque dans une synagogue en disant «Aujourd’hui cette parole de l’Ecriture, que vous venez d’entendre, est accomplie. 22 Et tous lui rendaient témoignage; ils étaient étonnés des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche, et ils disaient : N’est-ce pas le fils de Joseph ?»
S’ensuivit une vive discussion avec les pharisiens car la foi en Israël était pour ainsi dire absente «24 Mais, ajouta-t-il, je vous le dis en vérité, aucun prophète n’est bien reçu dans sa patrie.» ... «27 Il y avait aussi plusieurs lépreux en Israël du temps d’Elisée, le prophète; et cependant aucun d’eux ne fut purifié, si ce n’est Naaman le Syrien.»
«29 Et s’étant levés, ils le chassèrent de la ville, et le menèrent jusqu’au sommet de la montagne sur laquelle leur ville était bâtie, afin de le précipiter en bas. 30 Mais Jésus, passant au milieu d’eux, s’en alla.» (Luc 4:29)
Les 2 événements qui doivent être liés ici sont :
- les pourceaux démonisés jetés en bas dans la mer dans Luc 8:26-39, qui représentaient prophétiquement le bouc «Azazel» rempli de tous les péchés du peuple;
- Les pharisiens qui voulaient jeter Yeshoua du haut de la montagne Luc 4:29
Dans ces 2 événements conjoints, Yeshoua indique par là que
- c’est LUI qui choisit quel sera le bouc émissaire, le choix était absolument laissé à l’Éternel par le «sort». La raison en est peut-être que, dans tout le rituel d’Israël, aucun sacrifice n’avait un pareil caractère dirigé vers Dieu comme ceux du grand Jour des Propitiations;
- c’est Lui le Souverain Sacrificateur qui prend sur Lui tous les péchés du peuple, c’est Lui qui s’occupait du péché, et en conséquence, c’est Lui qui agissait dans l’affaire, — l’Éternel seul;
- c’est du haut de la montagne que les choses doivent se faire, c’est-à-dire que c’est dirigé souverainement par Dieu;
et enfin
- de la même façon le serpent d’airain (le diable) sera fixé sur la perche de Moïse, c’est Lui qui va mourir sur la croix en emportant avec Lui dans la mort, le serpent ancien, nahash, avec la malédiction de la loi et les condamnations des hommes qu’il a rachetés.
Le souverain sacrificateur était le seul homme autorisé à paraître. En d’autres occasions les fils de sa maison intervenaient ; les sacrificateurs subordonnés avaient la part qui leur revenait. Mais en ce jour-là, il n’y avait que lui pour agir.
Jugement du péché au Jour des Propitiations
Mais au Jour des Propitiations, il n’était pas question de sympathie avec les sanctifiés : il s’agissait de représenter les hommes en grâce pour porter le jugement du péché de la part de Dieu.
Il était à la fois le souverain sacrificateur qui offrait, et la victime offerte. L’Écriture montre clairement ces deux aspects en Lui. L’épître aux Hébreux rend témoignage à cette vérité, pleinement et incontestablement. On peut mettre presque au même niveau le témoignage rendu par la première épître de Jean : «2 Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier.» (1 Jean 2:2) ; «10 Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu’il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés. (1 Jean 4:10) : Et Lui est la propitiation pour nos péchés. C’est justement le mot qui fait la relation de notre Seigneur avec le Jour des Propitiations en tant que victime.
De plus, Romains 3:25 déclare que Dieu L’a présenté pour propitiatoire: «25 C’est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient victime propitiatoire».
Bien que ceci ne soit pas tout, rien d’étonnant que l’Écriture dise que « mais Christ est tout et en tous. » (Colossiens 3:11).
Le premier bouc : Propitiation : le rachat et le prix du sang
גּוֹרָל אֶחָד לַיהוָה -goral ehad la-Adonaï - un sort pour l’Eternel
Le premier bouc «pour l’Eternel» représente la «propitiation» c’est-à-dire le prix du rachat des âmes, par le sacrifice de Yeshoua. Ce bouc «pour l’Eternel» représente la facture payée par Yeshoua pour le pardon des péchés du peuple. Lorsque Yeshoua est ressuscité, il a présenté au Père Céleste, le sang de l’alliance, qui devenait à 100% actif pour racheter les âmes à Satan.
En accord avec ce qui précède, le bouc sur lequel tombait le sort pour l’Éternel devait satisfaire aux exigences de son caractère sans contestation possible. C’est pour cette raison que le sang devait être apporté, non pas devant l’homme qui avait besoin de sa vertu expiatoire, mais à Dieu là où Il se trouve. La même vérité apparaît en substance lors de la nuit pascale. Quand la première Pâque a été instituée, le sang était mis, non pas à l’intérieur de la porte, mais à l’extérieur : ce précieux sang n’était pas fait pour être vu par l’homme, pour en tirer de la consolation en le voyant. Il avait droit d’en tirer une riche consolation, mais non pas en le regardant. Le sang était expressément et uniquement dehors, alors que la famille Israélite devait expressément se trouver dedans (Exode 12:13, 22).
« Quand je verrai le sang, je passerai par-dessus », dit l’Éternel. Israël pouvait manger la chair en sécurité, mais non pas sans des herbes amères.
Le sang : pour l’homme ou pour Dieu ?
Contrairement à ce qu’on pense le sang est une «preuve» non pour nous-même, mais pour Dieu et aussi devant les témoins célestes. Ce sang, nous ne le voyons de toute façon pas puisque nous restons physiquement les mêmes qu’avant notre nouvelle naissance, par contre nous le «savons» à l’intérieur de nous-même.
Ainsi, le point-clef de la propitiation, si vrai et si profond, est que le sang est offert comme preuve à Dieu. Sans doute, il est pour l’homme, mais la vérité essentielle est qu’il était mis devant Dieu. C’est pourquoi la foi a son fondement sur la valeur du sang et, non pas sur nos valeurs de notre foi. Cela est si vrai que, quand le souverain sacrificateur s’occupait du bouc sur lequel était tombé le sort pour l’Éternel, il n’était pas question là d’imposition des mains sur sa tête ou de confession des péchés d’Israël — alors que c’était le fondement de tout pour Israël.
Celui qui offrait un holocauste posait la main dessus quand il l’apportait : c’était son privilège ; mais ici, il n’en est rien dit. Pourquoi ? Est-ce inexplicable ? Nullement. On imposait la main en signe d’identification.
Dans un sacrifice pour le péché ordinaire «hattat» , le péché confessé était transféré sur la victime ; dans l’holocauste «olah» il y avait transfert de l’acceptation du sacrifice à celui qui offrait. Ici, la Gloire de l’Éternel est seule en vue. Sa majesté, outragée, devait être revendiquée, Sa nature morale satisfaite.
La purification du peuple pécheur était opérée le jour même, et complètement, mais par le moyen du second bouc, le bouc Azazel. Le premier bouc est entièrement marqué de manière indélébile par cette vérité que ce qui était premièrement en cause n’était ni l’homme ni Israël, mais la gloire de Dieu. C’est un point à maintenir en premier et pleinement.
Pour qu’il y ait expiation, Dieu devait être glorifié ; rien n’est sûr, stable ou juste sans cela. L’Écriture interdit de faire passer le besoin de la créature avant la gloire morale de Dieu. Il y avait la confession la plus profonde et la plus complète sur le second bouc, mais aucun mot de la sorte en rapport avec le premier bouc. La confession est à sa place et nécessaire quand les péchés de l’homme sont en vue. Elle est due à Dieu pour donner une juste consolation à l’homme ; elle est la juste expression du jugement de soi-même devant Dieu, pour pouvoir être pardonné.
Mais il y a et doit y avoir une exigence bien plus profonde : que l’honneur et la sainteté de Dieu soient assurés d’abord et avant tout par l’expiation.
Il n’y a pas de fondement adéquat sans premièrement satisfaire à ce qu’exigent Sa gloire et Son caractère.
L’homme disparaît ici, bien qu’il soit l’objet de la compassion la plus profonde. Mashiah est seul devant Dieu, comme Celui qui souffre judiciairement. Hélas ! l’homme n’aime pas être laissé de côté. Le premier homme a la plus grande importance à ses propres yeux, et il y devient encore plus sensible quand il est réveillé au sentiment du besoin de pardon. Il est lent à comprendre que tout ne doit pas se rapporter à lui. Il a besoin de pardon en urgence et en profondeur : pourquoi n’aurait-il pas la réponse à son douloureux besoin personnel dans le premier bouc ? Or Dieu en a jugé autrement, et Il est sage et saint. Dieu a établi que le premier de tous les droits est ce qui est dû à Sa propre gloire par l’expiation, et Il l’a établi de manière extrêmement claire et convaincante, sauf pour les personnes remplies d’elles-mêmes qui s’imaginent comprendre les choses de Dieu mieux que Dieu Lui-même, et qui sont donc prêtes aussi bien à ajouter à l’Écriture qu’à y retrancher. Dieu a exclu la vanité et l’orgueil humains même dans ce qui n’est que l’ombre (la figure), non pas la réalité de l’expiation. Pour ceux qui tremblent à Sa parole, Il a attesté ici que la plénitude de Sa bénédiction — c’est ce qui est en vue pour l’homme — a pour passage obligé ce dont nous parle le premier bouc, et non pas le second bouc seulement. Il faut les deux, mais en suivant l’ordre de Dieu. Il n’y a pas d’autre chemin pour la bénédiction : l’âme reçoit par la foi que Dieu a été glorifié dans la mort de Christ. Pour qu’il en soit ainsi, l’homme se courbe, et Dieu s’occupe de ce qu’apporte la victime — Son représentant. Ici, Aaron n’était qu’un type ; l’antitype réel était le Fils de l’homme.
Il est bien frappant que ceci ait été montré en ce que la seule occasion où l’Écriture fait voir notre Seigneur Jésus disant « Mon Dieu » est à la croix ! Quand Il était ici-bas, le Seigneur disait habituellement « Père ». C’était une parfaite communion du Fils avec le Père. Rien d’étonnant à ce que le Père fût glorifié dans le Fils. Mais voilà maintenant un changement total, et le Seigneur nous y prépare par ces paroles : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et » — le Père ? Non ! — « Dieu est glorifié en Lui » (Jean 13:31). Que ce ne soit pas fortuit, ressort incontestablement des paroles qui suivent. « Si Dieu » — non pas le Père comme tel, mais Dieu — « est glorifié en Lui, Dieu Le glorifiera en Lui-même, et le glorifiera immédiatement » (Jean 13:32).
Le péché doit être dûment puni. Tout doit être mis au clair, et la vérité, la sainteté et la justice de Dieu doivent être maintenues à tout prix dans l’exécution de Son jugement contre le péché. À la croix de Christ, pas un seul rayon de lumière bienveillante de la part du Père n’a percé les ténèbres qui environnaient Celui qui n’a pas connu le péché, et qui était là fait péché pour nous.
Ceci montre combien le changement de position de notre Seigneur a été complet à la croix.
N’était-Il pas le Fils éternel ?
Le Fils de Dieu ne pouvait pas cesser d’être le Fils dans le sein du Père et le Père ne pouvait cesser d’être Son Père.
Si le Fils avait cessé d’être fils, son expiation aurait été vaine tant pour Dieu que pour l’homme. Mais il ne pouvait en être autrement que cela n’a été. N’était-Il pas Dieu ? Lui qui était Dieu, ne pouvait cesser d’être Dieu ; de la même manière, un homme ne peut jamais devenir Dieu. Toutes les notions de ce genre ne sont que les rêveries de la vanité humaine, de la folie profane. Celui qui a daigné devenir homme était maintenant fait péché sur la croix. Mais qui le faisait être péché ? Dieu seul : l’homme n’aurait jamais pensé à une telle merveille. Dieu le juge du péché, a donné Son Fils bien-aimé afin qu’en grâce Il devienne homme, non pas seulement pour faire preuve d’une dépendance parfaite et d’une entière obéissance « durant les jours de Sa chair » (Héb. 5:7) en communion avec le Père, mais par-dessus tout pour souffrir à toute extrémité tout ce que Dieu pouvait épuiser dans Son jugement impitoyable du péché sur la croix.
C’est pourquoi notre Seigneur, quand Il souffrait ainsi dans ce moment-là, a été environné de ténèbres surnaturelles. Bien loin de cesser d’être le Fils, Il dit « Père » sur la croix, et Il le dit, non seulement avant de dire « Mon Dieu, etc. », mais après, comme pour montrer expressément que la relation n’a jamais cessé même pour un instant. Il a donc malgré tout dit « Mon Dieu » lorsqu’Il était effectivement victime en sacrifice pour le péché — et ce n’était pas du faire-semblant. S’il y a eu quelque chose de réel depuis la fondation du monde, c’est bien Christ portant le péché. Comme tout a été authentique dans la vie de notre Seigneur, tout devait l’être et l’a aussi été dans Ses souffrances et dans Sa mort pour le péché. Combien cela est béni pour nous ! C’était le sort pour l’Éternel — non pas pour le peuple — qui permettait avant tout, que la bénédiction soit autant juste que complète. Telle est la force du premier bouc. Le principe caractéristique auquel il correspond est la propitiation.
Le second bouc et la substitution
וְגוֹרָל אֶחָד לַעֲזָאזֵל - vegoral ehad laazazel - «et un sort pour azazel»
Le deuxième bouc n’a pas la même fonction que le premier. Le premier bouc était un signe devant Dieu et devant les anges, du rachat du peuple. Le deuxième bouc servait à prendre sur lui toutes nos maladies, tous nos péchés, toute notre condamnation.
Matthieu 27:46 - מַתָּי פרק כז מו |
וּבַשָּׁעָה הַתְּשִׁיעִית צָעַק יֵשׁוּעַ בְּקוֹל גָּדוֹל לֵאמֹר ouvashaah hattshiyiyt tsaaq yeshoua beqol gadol gadol lemor et vers la neuvième heure, Yeshoua s’écria d’une voix forte אֱלָהִי אֱלָהִי לְמָה שְׁבַקְתָּנִי אֲשֶׁר יֵאָמֵר «elohiy elohiy lemah shvaqttaniy» asher yeomer : «Eli, Eli, lama sabachthani ?» ce qui veut dire : אֵלִי אֵלִי לָמָה עֲזַבְתָּנִי: eliy eliy lamah azavttaniy «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu sacrifié (apostasié) ?» |
Lorsque Yeshoua était à l’agonie à la croix, la totalité du péché de toute l’humanité tombait sur Lui avec comme conséquences immédiates, la séparation d’avec son Père.
Lorsque Yeshoua a crié en araméen, «Eli, Eli, lama sabachtani», «pourquoi m’as-tu abandonné» ou prophétisé dans le Psaume 22 par le Roi David, «Eli, Eli, lama azaphtani», toutes les capacités, attributs, divinités et pouvoirs ont été «retirés» du Fils de Dieu et au contraire, il recevait sur sa tête, la somme incalculable des péchés, malédictions, opprobre des milliards d’êtres humains.
Sous le pédagogue de la Torah, la loi, Dieu n’était pas encore manifesté ; au contraire, Il était caché derrière un voile et un rideau (Exode 26:31, 36). Dieu demeurait, comme Il le dit (Deut. 5:22 ; 1 Rois 8:12 ; 2 Chr. 6:1), dans l’obscurité profonde. Est-ce encore le cas maintenant ? Quand Dieu a envoyé Son Fils, cela n’a plus été le cas, Jean en rend témoignage (Jean 1:4). Bien loin de demeurer dans l’obscurité profonde, la vraie lumière est venue dans la personne de Christ (Jean 1:9). Mais les ténèbres ne l’ont pas comprise. Elle a brillé quand Christ était ici-bas, et elle a brillé encore plus au dehors à travers le voile déchiré quand Christ est mort et a été ressuscité. Tout ce qui restait caché derrière — l’encens, les sacrificateurs, les ombres, les sacrifices, et le tabernacle lui-même, avec ses différents degrés d’accès à Dieu — tout a été terminé, quant à la lettre, dans la mort de Christ. Le système lévitique est passé en totalité afin qu’en soient clairement connus l’esprit [par opposition à la lettre], la vérité qui y était sous-jacente partout, et en outre, la vérité cachée en Dieu. Dans le Fils incarné, Dieu est venu à l’homme ; mais maintenant par Sa mort, le chemin est ouvert pour l’homme pour s’approcher de Dieu par la foi ; cela le croyant le voit, et il sait que c’est l’essence même et le privilège caractéristique de l’évangile. C’est la vérité indubitable de Christ, que Dieu est venu à l’homme dans la personne de Son Fils (Emmanuel). L’œuvre expiatoire de Christ a eu l’effet connu par révélation que le chemin des lieux saints est maintenant manifesté (Héb. 9:8, 11, 12). Le voile du temple a été déchiré depuis le haut jusqu’en bas.
Si ce type frappant du Jour des Propitiations ne va pas jusqu’à montrer un chemin des lieux saints librement ouvert, il donne néanmoins un témoignage de poids à cette vérité. Le sang du premier bouc était porté dans le lieu le plus saint de tous. Ce n’était pas un symbole du transport du sang après la mort de Christ à la croix, comme la lettre du texte semblerait le dire. Transporter le sang de Christ ! L’idée littérale devait se trouver dans le type. Il n’y avait pas d’autre possibilité que de porter dans le lieu Très Saint le sang versé autrefois ; et personne ne pouvait le faire sinon le souverain sacrificateur. Mais imaginer que Jésus ait à faire un acte ultérieur pour que Son sang soit disponible devant le trône dans les cieux est une doctrine étrange. La vérité est que, dès l’instant où le sang était versé, son effet expiatoire a été ressenti infiniment en-haut, avant même que Christ y entrât personnellement comme grand Souverain Sacrificateur. Le voile du temple a été déchiré du haut jusqu’en bas, non pas du bas jusqu’en haut comme si cela avait été sous l’effet d’une influence d’en bas : Dieu était glorifié dans l’œuvre propitiatoire de Christ ; c’était Dieu qui faisait connaître le résultat de cette expiation à Ses propres yeux déjà à ce moment-là, tandis que plus tard, Il en a fait proclamer les grands résultats dans l’évangile de Sa grâce.
Supposez qu’un hébreu ait regardé à l’intérieur du voile déchiré ; qu’y avait-il à voir ? Le sang sur le propitiatoire et le sang devant le propitiatoire. Le sang aspergé une seule fois « dessus » le propitiatoire suffisait pour Dieu, mais l’homme a besoin de moyens extrêmes pour lui donner une assurance, et Dieu l’accorde dans Sa bienveillance : il y avait aspersion du sang sept fois « devant » le propitiatoire, donnant une preuve complète à l’homme qu’il pouvait s’approcher de Dieu en sûreté et en sécurité. Pour Dieu, le sang était simplement mis une fois, dessus le propitiatoire. Il représentait le sang d’expiation de Son Fils, qui avait si véritablement pris la place de la victime pour le péché, qu’Il s’écriait sur la croix : « Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi M’as-Tu abandonné ? »
Hélas ! doit-on dire, pour ceux qui utilisent, à tort, ces merveilleuses paroles de la Victime Expiatoire, comme une excuse pour leur propre incrédulité, et osent comparer leurs ténèbres avec les Siennes. Il est faux de dire qu’il arrive à Dieu d’abandonner Ses saints. Une telle incrédulité est-elle excusable ? Assurément elle suppose une ignorance grossière de l’évangile. Mais c’est aussi un irrespect déplorable de comparer vos « heures de ténèbres » (*) avec celles qui enveloppaient Celui qui portait le péché à ce moment-là, et seulement à ce moment-là. Cherchez tout le long du Nouveau Testament, et également dans l’Ancien, et vous ne trouverez jamais d’excuse pour l’obscurité du doute. Celui qui tourmente son âme avec des doutes, peut être un croyant, mais c’est un croyant qui déshonore sa foi par son infidélité intérieure sinon extérieure. Pouvez-vous imaginer Dieu en train de donner Sa Parole à quelqu’un pour qu’il hésite à son sujet ? Le doute d’un enfant de Dieu n’est-il pas pire et plus honteux que celui d’un incroyant ?
Le taureau expiatoire au-delà du voile
Après les 2 boucs, l’un chassé et l’autre sacrifié, le rituel se poursuit «au delà du voile».
«11 Aaron offrira son taureau expiatoire, et il fera l’expiation pour lui et pour sa maison. Il égorgera son taureau expiatoire.
יא וְהִקְרִיב אַהֲרֹן אֶת-פַּר הַחַטָּאת
vehiqriyv (hifil = faire approcher) aharon et-par hahattat
et fera offrir Aaron (pour s’approcher), un taureau pour le péché (il fera pacifier, il fera rendu propice, il fera couvrir le péché, il fera pardonner, il fera expier, il fera couvrir, il fera écarter la colère, il fera apaiser)
אֲשֶׁר-לוֹ, וְכִפֶּר בַּעֲדוֹ, וּבְעַד בֵּיתוֹ
qui pour lui et couvrira
וְשָׁחַט אֶת-פַּר הַחַטָּאת, אֲשֶׁר-לוֹ
12 Il prendra un brasier plein de charbons ardents ôtés de dessus l’autel devant l’Eternel, et de deux poignées de parfum odoriférant en poudre; il portera ces choses au delà du voile; 13 il mettra le parfum sur le feu devant l’Eternel, afin que la nuée du parfum couvre le propitiatoire qui est sur le témoignage, et il ne mourra point. 14 Il prendra du sang du taureau, et il fera l’aspersion avec son doigt sur le devant du propitiatoire vers l’orient; il fera avec son doigt sept fois l’aspersion du sang devant le propitiatoire.»
Le bouc expiatoire - au delà du voile
«15 Il égorgera le bouc expiatoire pour le peuple, et il en portera le sang au delà du voile. Il fera avec ce sang comme il a fait avec le sang du taureau, il en fera l’aspersion sur le propitiatoire et devant le propitiatoire.
16 C’est ainsi qu’il fera l’expiation pour le sanctuaire à cause des impuretés des enfants d’Israël et de toutes les transgressions par lesquelles ils ont péché. Il fera de même pour la tente d’assignation, qui est avec eux au milieu de leurs impuretés. 17 Il n’y aura personne dans la tente d’assignation lorsqu’il entrera pour faire l’expiation dans le sanctuaire, jusqu’à ce qu’il en sorte. Il fera l’expiation pour lui et pour sa maison, et pour toute l’assemblée d’Israël. 18 En sortant, il ira vers l’autel qui est devant l’Eternel, et il fera l’expiation pour l’autel; il prendra du sang du taureau et du bouc, et il en mettra sur les cornes de l’autel tout autour. 19 Il fera avec son doigt sept fois l’aspersion du sang sur l’autel; il le purifiera et le sanctifiera, à cause des impuretés des enfants d’Israël.
20 Lorsqu’il aura achevé de faire l’expiation pour le sanctuaire, pour la tente d’assignation et pour l’autel, il fera approcher le bouc vivant. 21 Aaron posera ses deux mains sur la tête du bouc vivant, et il confessera sur lui toutes les iniquités des enfants d’Israël et toutes les transgressions par lesquelles ils ont péché; il les mettra sur la tête du bouc, puis il le chassera dans le désert, à l’aide d’un homme qui aura cette charge. 22 Le bouc emportera sur lui toutes leurs iniquités dans une terre désolée; il sera chassé dans le désert.
23 Aaron entrera dans la tente d’assignation; il quittera les vêtements de lin qu’il avait mis en entrant dans le sanctuaire, et il les déposera là. 24 Il lavera son corps avec de l’eau dans un lieu saint, et reprendra ses vêtements. Puis il sortira, offrira son holocauste et l’holocauste du peuple, et fera l’expiation pour lui et pour le peuple. 25 Il brûlera sur l’autel la graisse de la victime expiatoire. 26 Celui qui aura chassé le bouc pour Azazel lavera ses vêtements, et lavera son corps dans l’eau; après cela, il rentrera dans le camp.
27 On emportera hors du camp le taureau expiatoire et le bouc expiatoire dont on a porté le sang dans le sanctuaire pour faire l’expiation, et l’on brûlera au feu leurs peaux, leur chair et leurs excréments. 28 Celui qui les brûlera lavera ses vêtements, et lavera son corps dans l’eau; après cela, il rentrera dans le camp.
29 C’est ici pour vous une loi perpétuelle : au septième mois, le dixième jour du mois, vous humilierez vos âmes, vous ne ferez aucun ouvrage, ni l’indigène, ni l’étranger qui séjourne au milieu de vous. 30 Car en ce jour on fera l’expiation pour vous, afin de vous purifier : vous serez purifiés de tous vos péchés devant l’Eternel. 31 Ce sera pour vous un sabbat, un jour de repos, et vous humilierez vos âmes. C’est une loi perpétuelle.
32 L’expiation sera faite par le sacrificateur qui a reçu l’onction et qui a été consacré pour succéder à son père dans le sacerdoce; il se revêtira des vêtements de lin, des vêtements sacrés. 33 Il fera l’expiation pour le sanctuaire de sainteté, il fera l’expiation pour la tente d’assignation et pour l’autel, et il fera l’expiation pour les sacrificateurs et pour tout le peuple de l’assemblée. 34 Ce sera pour vous une loi perpétuelle : il se fera une fois chaque année l’expiation pour les enfants d’Israël, à cause de leurs péchés. On fit ce que l’Eternel avait ordonné à Moïse.» (Lévitique 16:1-34)
Lévitique 17
Interdiction d’offrir un sacrifice en dehors du Temple (Lév 17,4.)
Prescription de recouvrir le sang de terre, après immolation (Lév 17,13.)
«1 L’Eternel parla à Moïse, et dit : 2 Parle à Aaron et à ses fils, et à tous les enfants d’Israël, et tu leur diras : Voici ce que l’Eternel a ordonné. 3 Si un homme de la maison d’Israël égorge dans le camp ou hors du camp un boeuf, un agneau ou une chèvre, 4 et ne l’amène pas à l’entrée de la tente d’assignation, pour en faire une offrande à l’Eternel devant le tabernacle de l’Eternel, le sang sera imputé à cet homme; il a répandu le sang, cet homme-là sera retranché du milieu de son peuple. 5 C’est afin que les enfants d’Israël, au lieu de sacrifier leurs victimes dans les champs, les amènent au sacrificateur, devant l’Eternel, à l’entrée de la tente d’assignation, et qu’ils les offrent à l’Eternel en sacrifices d’actions de grâces. 6 Le sacrificateur en répandra le sang sur l’autel de l’Eternel, à l’entrée de la tente d’assignation; et il brûlera la graisse, qui sera d’une agréable odeur à l’Eternel. 7 Ils n’offriront plus leurs sacrifices aux boucs, avec lesquels ils se prostituent. Ce sera une loi perpétuelle pour eux et pour leurs descendants. 8 Tu leur diras donc: Si un homme de la maison d’Israël ou des étrangers qui séjournent au milieu d’eux offre un holocauste ou une victime, 9 et ne l’amène pas à l’entrée de la tente d’assignation, pour l’offrir en sacrifice à l’Eternel, cet homme-là sera retranché de son peuple.
10 Si un homme de la maison d’Israël ou des étrangers qui séjournent au milieu d’eux mange du sang d’une espèce quelconque, je tournerai ma face contre celui qui mange le sang, et je le retrancherai du milieu de son peuple. 11 Car l’âme de la chair est dans le sang. Je vous l’ai donné sur l’autel, afin qu’il servît d’expiation pour vos âmes, car c’est par l’âme que le sang fait l’expiation. 12 C’est pourquoi j’ai dit aux enfants d’Israël : Personne d’entre vous ne mangera du sang, et l’étranger qui séjourne au milieu de vous ne mangera pas du sang. 13 Si quelqu’un des enfants d’Israël ou des étrangers qui séjournent au milieu d’eux prend à la chasse un animal ou un oiseau qui se mange, il en versera le sang et le couvrira de poussière. 14 Car l’âme de toute chair, c’est son sang, qui est en elle. C’est pourquoi j’ai dit aux enfants d’Israël : Vous ne mangerez le sang d’aucune chair; car l’âme de toute chair, c’est son sang : quiconque en mangera sera retranché.
15 Toute personne, indigène ou étrangère, qui mangera d’une bête morte ou déchirée, lavera ses vêtements, se lavera dans l’eau, et sera impure jusqu’au soir; puis elle sera pure. 16 Si elle ne lave pas ses vêtements, et ne lave pas son corps, elle portera la peine de sa faute.» (Lévitique 17:1-16)
Lévitique 18:1-30
C’est dans ce chapitre qu’on va voir que ce n’est plus la «Torah» qui va régler les choses mais ce sont les «houqim» et les «mishpatim» :
4 C’est à mes statuts (eth mishpataï) que vous devez obéir, ce sont mes lois (veeth houqotaï)que vous respecterez dans votre conduite: c’est moi, l’Éternel, qui suis votre Dieu. 5 Vous observerez donc mes lois et mes statuts, parce que l’homme qui les pratique obtient, par eux, la vie: je suis l’Éternel.
ד אֶת-מִשְׁפָּטַי תַּעֲשׂוּ וְאֶת-חֻקֹּתַי תִּשְׁמְרוּ, לָלֶכֶת בָּהֶם
: אֲנִי, יְהוָה אֱלֹהֵיכֶם.
ה וּשְׁמַרְתֶּם אֶת-חֻקֹּתַי וְאֶת-מִשְׁפָּטַי, אֲשֶׁר יַעֲשֶׂה אֹתָם הָאָדָם וָחַי בָּהֶם: אֲנִי, יְהוָה
Ces lois qui nous semblent «logiques», ne le sont pas pour autant pour certains. Même dans les communautés juives, dans certaines synagogues, on prêche que les choses ne sont pas si évidentes que ça et on se base pour l’affirmer sur des interprétations des textes pour affirmer que Abraham, Moïse et d’autres patriarches étaient incestueux. Ces lois, si elles sont un rappel de la «raison logique» sont quand même données, non pour nous approcher de Dieu comme nous l’impose la «Torah» mais pour bâtir une famille, une maison, un peuple.
Interdiction d’approcher d’une femme dont la fréquentation est interdite (Lév 18,6.)
Interdiction de découvrir la nudité de son père (Lév 18,7.)
Interdiction de découvrir la nudité de sa mère (Lév 18,7.)
Interdiction de découvrir la nudité de la femme de son père (Lév 18,8.)
Interdiction de découvrir la nudité de sa sœur (Lév 18,9.)
Interdiction de découvrir la nudité de la fille de son fils (Lév 18,10.)
Interdiction de découvrir la nudité de la fille de sa fille (Lév 18,10.)
Interdiction de découvrir la nudité de sa fille (Lév 18,10.)
Interdiction de découvrir la nudité de la fille de la femme de son père (Lév 18,11.)
Interdiction de découvrir la nudité de la sœur de son père (Lév 18,12.)
Interdiction de découvrir la nudité de la sœur de sa mère (Lév 18,13.)
Interdiction de découvrir la nudité du frère de son père (Lév 18,14.)
Interdiction de découvrir la nudité de la femme du frère de son père (Lév 18,14.)
Interdiction de découvrir la nudité de sa bru (Lév 18,15.)
Interdiction de découvrir la nudité de la femme de son frère (Lév 18,16.)
Interdiction de découvrir la nudité d’une femme et sa fille (Lév 18,17.)
Interdiction de découvrir la nudité d’une femme et de la fille du fils de celle-ci (Lév 18,17.)
Interdiction de découvrir la nudité d’une femme et de la fille de la fille de celle-ci (Lév 18,17.)
Interdiction de découvrir la nudité de deux sœurs, tant qu’elles sont toutes deux vivantes (Lév 18,18.)
Interdiction d’avoir des relations intimes avec une femme nidda (Lév 18,19.)
Interdiction de se livrer au culte de Molekh (Lév 18,21.)
Interdiction d’avoir des relations homosexuelles masculines (Lév 18,22.)
Interdiction de s’accoupler avec une bête (Lév 18,23.)
Interdiction de l’accouplement d’une bête avec une femme (Lév 18,23.)
«1 L’Eternel parla à Moïse, et dit : 2 Parle aux enfants d’Israël, et tu leur diras : Je suis l’Eternel, votre Dieu. 3 Vous ne ferez point ce qui se fait dans le pays d’Egypte où vous avez habité, et vous ne ferez point ce qui se fait dans le pays de Canaan où je vous mène : vous ne suivrez point leurs usages. 4 Vous pratiquerez mes ordonnances, et vous observerez mes lois : vous les suivrez. Je suis l’Eternel, votre Dieu. 5 Vous observerez mes lois et mes ordonnances : l’homme qui les mettra en pratique vivra par elles. Je suis l’Eternel.
6 Nul de vous ne s’approchera de sa parente, pour découvrir sa nudité. Je suis l’Eternel. 7 Tu ne découvriras point la nudité de ton père, ni la nudité de ta mère. C’est ta mère : tu ne découvriras point sa nudité. 8 Tu ne découvriras point la nudité de la femme de ton père. C’est la nudité de ton père.
9 Tu ne découvriras point la nudité de ta soeur, fille de ton père ou fille de ta mère, née dans la maison ou née hors de la maison. 10 Tu ne découvriras point la nudité de la fille de ton fils ou de la fille de ta fille. Car c’est ta nudité. 11 Tu ne découvriras point la nudité de la fille de la femme de ton père, née de ton père. C’est ta soeur.
12 Tu ne découvriras point la nudité de la soeur de ton père. C’est la proche parente de ton père. 13 Tu ne découvriras point la nudité de la soeur de ta mère. Car c’est la proche parente de ta mère. 14 Tu ne découvriras point la nudité du frère de ton père. Tu ne t’approcheras point de sa femme. C’est ta tante. 15 Tu ne découvriras point la nudité de ta belle-fille. C’est la femme de ton fils : tu ne découvriras point sa nudité. 16 Tu ne découvriras point la nudité de la femme de ton frère. C’est la nudité de ton frère.
17 Tu ne découvriras point la nudité d’une femme et de sa fille. Tu ne prendras point la fille de son fils, ni la fille de sa fille, pour découvrir leur nudité. Ce sont tes proches parentes : c’est un crime. 18 Tu ne prendras point la soeur de ta femme, pour exciter une rivalité, en découvrant sa nudité à côté de ta femme pendant sa vie.
19 Tu ne t’approcheras point d’une femme pendant son impureté menstruelle, pour découvrir sa nudité. 20 Tu n’auras point commerce avec la femme de ton prochain, pour te souiller avec elle.
21 Tu ne livreras aucun de tes enfants pour le faire passer à Moloc, et tu ne profaneras point le nom de ton Dieu. Je suis l’Eternel. 22 Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C’est une abomination. 23 Tu ne coucheras point avec une bête, pour te souiller avec elle. La femme ne s’approchera point d’une bête, pour se prostituer à elle. C’est une confusion.
24 Ne vous souillez par aucune de ces choses, car c’est par toutes ces choses que se sont souillées les nations que je vais chasser devant vous. 25 Le pays en a été souillé; je punirai son iniquité, et le pays vomira ses habitants. 26 Vous observerez donc mes lois et mes ordonnances, et vous ne commettrez aucune de ces abominations, ni l’indigène, ni l’étranger qui séjourne au milieu de vous. 27 Car ce sont là toutes les abominations qu’ont commises les hommes du pays, qui y ont été avant vous; et le pays en a été souillé. 28 Prenez garde que le pays ne vous vomisse, si vous le souillez, comme il aura vomi les nations qui y étaient avant vous. 29 Car tous ceux qui commettront quelqu’une de ces abominations seront retranchés du milieu de leur peuple. 30 Vous observerez mes commandements, et vous ne pratiquerez aucun des usages abominables qui se pratiquaient avant vous, vous ne vous en souillerez pas. Je suis l’Eternel, votre Dieu.» (Lévitique 18:1-30)
Haftarah
Amos 9.7 à 15
Ezéchiel 22.1 à 22
Psaume 32
Brit Hadasha Marc 2.1-14