49 Ki- Tetse כִּי-תֵצֵא (Quand tu sortiras)
Ki Tetsé «quand tu sortiras»
Cette parasha Ki Tetze כִּֽי–תֵצֵא «quand tu sortiras» dévoile un mystère : celui de la «sortie» du Fils de Dieu de son royaume éternel pour descendre sur terre. Le Père Éternel avertit son Fils Éternel, des difficultés inhérentes à la chair, lorsqu’il sortira de son Père pour aller sur terre»! On peut aussi traduire le «Kiy Tetsé» par «parce qu’il sortira» ou «puisqu’il sortira».
Cette parasha annonce aussi ce qui fait partie de notre vie de tous les jours, à savoir la guerre, le combat, les épreuves. Le combat contre nous-même pour commencer avec la guerre entre la chair et l’esprit, c’est le combat le plus difficile car notre pire ennemi c’est nous-même. Ce combat c’est contre notre chair et aussi bien évidemment une guerre mortelle contre les puissances des ténèbres qui nous envoient des serviteurs des ténèbres, des séducteurs pour nous faire tomber et aussi des pensées charnelles dans le seul but de nous faire tomber. Et comme nous n’avons pas encore bien compris les pièges de l’adversaire, «comme des bleus», nous tombons souvent dans le panneau sans réaliser que ces pensées ne viennent pas de nous. Mais cette guerre contre la séduction est de plus en plus vicieuse. Il ne s’agit plus de combattre contre des ennemis réels, contre des «palestiniens» ou contre des «islamistes» ou contre des antisémites, contre des «Dieudonné», ou encore contre des «personnes démonisées». Aujourd’hui le combat est de plus en plus dangereux, surtout pour les croyants faibles dans la foi. On en arrive aujourd’hui à mettre si facilement dans un même panier ceux qui aiment Israël, ceux qui prêchent en parlant d’Israël, et ce, peu importe s’ils recherchent la vérité biblique du salut en Yeshoua. Il est de bon ton d’aimer et de supporter Israël que d’annoncer le salut en Yeshoua.
Une dérive qui détourne l’attention
Aujourd’hui ce qui est catastrophique, c’est que ce n’est plus la foi en Yeshoua qui réunit les foules et qui produit des sites internet en abondance, mais c’est l’amour pour la Torah ou pour certaines religions ! Aujourd’hui, il suffit d’utiliser un langage juif, messianique ou nazaréen pour se faire des amis (ou des ennemis) ou encore porter la kippa et un talit. Le Nom de Yeshoua et le commandement d’aimer les frères dans la Foi est de plus en plus relégué aux oubliettes, par contre le nombre de fois que l’on entend dire qu’il faut «obéir aux commandements», ou «revenir à la Torah», ou encore «Yeshoua n’a jamais annulé les commandements» «... le shabbat», etc. Non que ces choses manqueraient d’importance pour notre Foi mais le problème c’est la dérive sectaire qui détournent littéralement l’attention de la majorité des croyants, du salut seul en Yeshoua, de la nouvelle naissance, de la repentance, de l’importance du baptême dans le Saint-Esprit et des dons spirituels.
En tant que messianiques, nous devons comprendre qu’une certaine forme de « retour à la Torah» est importante. Il n’a jamais été question de le nier. On le voit semaine après semaine au travers des parashot qui nous révèlent d’extraordinaires trésors bibliques.
Mais le problème se situe dans le manque d’intelligence de certains des croyants.
Personne n’a jamais remis en question une quelconque pratique religieuse sinon on devrait renoncer au shabbats, aux 7 fêtes de l’Éternel, aux immersions (baptêmes), aux cérémonies de mariage ou de baptême, aux prières, aux allumages des bougies, à la fraction du pain, à la sainte cène dans les églises, à la communion fraternelle, aux messages annoncés lors des cultes, à la culture des fêtes, etc.
Yeshoua n’est pas la Torah qui a été écrite par Dieu, Yeshoua EST Dieu
Le but du diable c’est de «comparer», de «minimiser» Yeshoua, de le «réduire» comme s’il était une «Torah» qui aurait été écrite par Dieu, comme s’il était un fils qui aurait été «créé» par son Père, comme «un homme Torah» qui serait descendu du ciel, alors qu’il est Dieu Vivant Éternel, Créateur de l’univers et de sa Parole.
Yeshoua est éternel. Il n’a ni commencement ni fin. Lorsque Abraham était, Lui Il EST.
Yeshoua «est» aujourd’hui, Yeshoua «est» hier, et Yeshoua «est» demain et éternellement. Mais en tout cas, ne craignons pas de nommer les choses ouvertement : s’il y a des «esprits religieux» chez des croyants extrémistes, il y a aussi des «esprits religieux» chez les messianiques car il est écrit que le diable essaie de séduire s’il est possible, même les élus.
Marc 13:22 «Car il s’élèvera de faux messies et de faux prophètes; ils feront des prodiges et des miracles pour séduire les élus, s’il était possible»
Matthieu 24:24 «Car il s’élèvera de faux messies et de faux prophètes; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s’il était possible, même les élus.»
L’une des pires séductions qui puisse nous arriver, c’est précisément dans notre Foi messianique.
On raconte que le diable dort sous la table dans les lieux de perdition car il n’a rien à y faire puisque les gens sont perdus. De même, les «esprits religieux» ne viennent que chez ceux qui croient en Yeshoua, ils ne sont pas intéressés par les peuples ennemis de Yeshoua. Ce verset ne concerne donc uniquement que les croyants nés de nouveau.
Les croyants juifs orthodoxes le sont d’une certaine manière parce que Yeshoua a desséché le figuier, qui représente le peuple juif charnel, terrestre. Ces «orthodoxes religieux» ne sont pas devenus religieux par des esprits religieux puisqu’ils sont ennemis de Yeshoua. Le diable n’a rien à y faire. Par contre, là où il nous combat c’est dans notre témoignage.
Nous qui sommes sensés rendre jaloux les juifs de la relation personnelle que nous avons avec Dieu, par Yeshoua, la plupart d’entre nous, nous sommes jaloux de leur religion !
Le but de Dieu est que nous puissions, par notre témoignage vivant rendre les Juifs jaloux comme cela était le cas en Actes 13.
Et puis par après, si nous pouvons «confirmer» notre «vie» par la prédication, par nos enseignements, parashot, apporter «la Parole de Dieu» c’est encore mieux.
Actes 13:44-45 «44 Le shabbat suivant, presque toute la ville se rassembla pour entendre la parole de Dieu. 45 Les Juifs, voyant la foule, furent remplis de jalousie, et ils s’opposaient à ce que disait Paul, en le contredisant et en l’injuriant.»
Romains 11:14 «afin, s’il est possible, d’exciter la jalousie de ceux de ma race, et d’en sauver quelques-uns.»
«Ki Tetse» c’est aussi la parasha de la préparation au travail pour Dieu. Généralement lorsqu’on reste chez soi, qu’on rumine, ou qu’on est tout simplement «inactif», alors notre efficacité pour le Royaume de Dieu est au plus bas. Comme on va le voir, la plupart des commandements ou exhortations survolent un large panel d’indications de toutes sortes.
«Ki Tetze», « lorsque tu sortiras », est la 49ème section hebdomadaire du cycle annuel de lecture de la Torah et la sixième du Livre du Deutéronome. La phrase «10 Quand tu iras en guerre contre tes ennemis, que l’Éternel, ton Dieu, les livrera en ton pouvoir, et que tu leur feras des prisonniers» laisse présager plusieurs significations différentes : le peuple qui va «sortir pour combattre» ses ennemis, un peuple nouveau né qui va «sortir pour évangéliser» les nations, aussi un peuple qui va «sortir de lui-même». Il sera aussi question de régler certaines affaires avant de «sortir». On verra que ce verbe «sortir» a plusieurs connotations bien différentes les unes des autres, terrestre ou céleste.
«Ki Tetse» correspond à Deutéronome 21:10-25:19.
Cette parasha décrit plusieurs sens différents que nous devons découvrir dans les projets de l’Éternel d’envoyer son Fils Yeshoua sur terre pour venir s’incarner sous la forme d’un homme et pour se marier. Alors que nous savons qu’il n’y a qu’un seul Dieu, un Dieu unique, «ehad», nous voyons que le Fils et l’Esprit Saint étaient, sont et seront «en» Dieu. Cela signifie que Yeshoua a toujours existé «dans» le Père. C’est ce que nous découvrirons au travers de l’expression «quand tu sortiras»... sous-entendu ... «du Père».
D’autres points ont été mal compris au cours des siècles parmi lesquels la polygamie exprimée dans la Bible. Certains hommes et peuples païens justifient cela pour vivre selon leurs désirs charnels. La réalité qui se cache derrière le fait pour un homme d’avoir plusieurs femmes montre le futur mariage du Fils de Dieu avec son épouse et cette épouse céleste sera probablement composée de myriades de «vierges» qui nous représentent tous et toutes. La Bible enseigne que Christ est venu chercher son épouse. Yeshoua incarné dans la chair est donc le seul vrai «homme» qui a le droit d’avoir plusieurs «vierges», plusieurs ««épouses». Cela n’a évidemment rien à voir avec ce qu’en ont fait les hommes.
C’est l’exemple typique qui montre que l’histoire biblique est pédagogique et est destinée à nous enseigner quelque chose et qu’il n’est pas question de reproduire telles quelles les actions des hommes du passé pour se donner bonne conscience !!
Si à un moment donné de l’histoire biblique, le roi Salomon ou d’autres patriarches comme Abraham, David, et tant d’autres qui avaient plusieurs concubines et plusieurs femmes, parfois même des servantes qui n’étaient en fait que des «mères porteuses», chacun d’entre tous ces patriarches ou rois, représentaient typologiquement le Melekh HaMashiah (le Roi Messie). Si Salomon a péché dans la fin de sa vie, c’était souverainement que Dieu a permis cela afin de montrer le personnage prophétique du Messie qu’il allait représenter en possédant des milliers de femmes et de concubines. Mais lui, Salomon, le «Fils de David», en tant qu’homme, n’était qu’un homme pécheur. C’est vrai qu’Il représentait le Roi Messie qui allait venir mais lui-même, Salomon, il n’était rien du tout, il n’était pas le Roi Messie.
Moïse prescrit aux enfants d’Israël les restrictions relatives aux captives de guerre, puis les obligations incombant à l’homme bi- ou polygame, les lois concernant le fils rebelle, l’obligation d’entraide, l’obligation de mettre un parapet sur le toit des maisons.
Puis il y avait l’interdiction de s’habiller à la façon du sexe opposé, puis les règles concernant l’union illicite avec une femme déjà mariée, l’attitude à adopter vis-vis des Moabites, des Ammonites et des Égyptiens qui souhaiteraient intégrer l’assemblée d’Israël, et d’une manière générale, la préservation de la pureté du camp en temps de guerre.
Ensuite il sera question de la protection des esclaves fugitifs, l’interdiction de la prostitution, l’interdiction de l’usure entre enfants d’Israël, les règles du divorce, les dispenses de service militaire pour les jeunes mariés ou ceux qui viennent de faire une nouvelle acquisition, la façon dont doit être rémunéré un salarié, les parts de la récolte à laisser aux glaneurs, les modalités d’application des peines décrétées par un tribunal, la loi du lévirat, l’obligation de poids et mesures justes, et l’injonction d’effacer le souvenir d’Amaleq.
Les sections de la parashat Ki Tetze sont :
Section | Référence | Thèmes abordés | |
1 | Rishon | Deut 21:10 à 21:21 | La belle captive. Cas d’un homme marié à deux femmes. Le fils rebelle. |
2 | Sheni | Deut 21:22-7 | Porter secours à son prochain en cas de perte d’un objet ou en difficulté. Le nid d’oiseau |
3 | Shlishi | Deut 22:8—23:7 | Diverses lois : construction d’un parapet, interdiction de mélanges en labour, interdiction du « cha’atnèz ». La femme calomniée, le viol. Interdiction d’épouser un Mamzer, un Moabite et un Ammonite |
4 | Revi’i | Deut 23:8-24 | Pureté du corps et de l’environnement. Protection du l’esclave. Prostitution prohibée. Prêt à intérêt interdit. Obligation de tenir parole. |
5 | Hamishi | Deut 23:25—24:4 | Le divorce : le Guett et ses conséquences |
6 | Shishi | Deut 24:5-13 | Le nouveau marié et la guerre. Prescriptions relatives à la lèpre. Lois sur le gage. |
7 | Shevi’i | Deut 24:14 - 25:19 | Le salaire de l’ouvrier. Seul le coupable sera puni. Glanure pour le pauvre. Loi du Yboum, le lévirat. Poids et mesures exacts |
Maftir | Deut 25:17-19 | Effacer le souvenir d’Amalec de dessous le ciel. |
Deutéronome 21.10 «détruire les œuvres du diable»
Dans cette parasha «Lorsque tu iras à la guerre contre tes ennemis» on va découvrir le Fils de Dieu qui descend sur terre pour venir se chercher une épouse. Il va se choisir parmi les filles les plus belles.
Cela devrait nous parler personnellement puisque l’on se souvient des paraboles qui décrivent les vierges sages ou folles, du mariage, des noces de l’agneau et où l’intérêt des vierges est de s’y préparer. Celui qui va à la guerre ici c’est Yeshoua HaMashiah qui est venu pour détruire les œuvres du diable. Le pays dont les hébreux doivent prendre possession sont tenus par des peuplades païennes dont le maître (baal) spirituel est le diable. 1 Jean 3:8 «Celui qui pèche est du diable, car le diable pèche dès le commencement. Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les œuvres du diable.»
La prise de possession des terres de Canaan par les hébreux après les 40 ans dans le désert, est l’image de ce pourquoi est descendu le Fils de Dieu sur cette terre : libérer les captifs et s’en faire une épouse : «l’épouse de Christ».
«Contre tes ennemis», soit «contre ton ennemi»
A côté de ce que représente allégoriquement cette invasion des juifs en Israël, on va découvrir dans ces textes qui parleront de combat, des combats contre les pulsions de l’homme mais aussi de vrais combats dans de vraies guerres. A force de voir l’Éternel insister sur le sujet, on va finir par devoir s’y attarder même si cela ne nous plaît guerre et même si la Bible parle d’ennemis humains à combattre. On aime se convaincre que Dieu n’a pas d’ennemis humains et que ses ennemis ne sont que spirituels. Il faut savoir qu’au départ il n’en n’était pas ainsi mais avec le péché grandissant, les hommes cherchant toujours plus la perversion et l’impiété, ces hommes - des êtres humains - sont devenus (du moins certains d’entre eux)- chose absurde - des ennemis de Dieu.
Nous arrivons à la fin des temps où les hommes tendront le poing contre Dieu et contre son Mashiah Psaume 2: «Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils et les princes se liguent-ils avec eux contre l’Éternel et contre son Oint ?».
On ne le sait pas assez mais il s’avère que Dieu a des ennemis spirituels et qu’il a aussi des ennemis humains, ceux qui, en connaissance de cause, ont rejetté l’offre de salut de Dieu !
On va voir ici quelque chose d’interpellant suivant le type de Codex utilisé. Dans la version «Mechon Mamré» qui reproduit le texte massorétique du Codex d’Alep ci-dessus, dans עַל–אֹיְבֶךָ (al-oy’vekha) la lettre yod dans Deut. 20.1 est absente : on peut donc lire indifféremment soit «contre tes ennemis», soit «contre ton ennemi».
Par contre on trouve cette lettre yod dans le texte basé sur l’édition du Codex Leningradensis. Ce yod du pluriel construit se trouve aussi dans Deut. 21:10 où il est écrit «contre tes ennemis» עַל–אֹיְבֶיךָ (al-oyeveykha) laissant supposer que l’ennemi est soit un ennemi personnel (ou l’ennemi de nos âmes) soit un ennemi national (des ennemis humains) :
le mot oyeb אֹיֵבp(341) est un participe qui vient de la racine primaire 340 ayab אָיַב être hostile à, être un ennemi de, traiter comme un ennemi, haïr.
Parasha Shoftim Deutéronome 20:1 (Codex d’Alep) (Mechon Mamré) Lorsque tu iras à la guerre contre ton ennemi | Parasha Ki Tetse Deutéronome 21:10 (Codex de Léningrade) (Bible Logos) Lorsque tu iras à la guerre contre tes ennemis | ||
א כִּי–תֵצֵא לַמִּלְחָמָה עַל–אֹיְבֶךָ | Kiy tetsé lammilhamah al oy’vekha | י כִּֽי–תֵצֵא לַמִּלְחָמָה עַל–אֹיְבֶיךָ | Kiy tetsé lammilhamah al oy’veikha |
On retrouvera d’ailleurs cette même nuance dans Deutéronome 28.53 «Et tu dévoreras le fruit de tes entrailles, la chair de tes fils et de tes filles, ces présents de l’Éternel, ton Dieu, par suite du siège et de la détresse où t’étreindra ton ennemi.»
וְאָכַלְתָּ פְרִֽי–בִטְנְךָ בְּשַׂר בָּנֶיךָ וּבְנֹתֶיךָ אֲשֶׁר נָֽתַן–לְךָ יְהוָה אֱלֹהֶיךָ בְּמָצוֹר וּבְמָצוֹק אֲשֶׁר–יָצִיק לְךָ אֹיְבֶֽךָ:
(The Lexham Hebrew Bible (Bellingham, WA: Lexham Press, 2012), Dt 28.53.)
Beaucoup de peuples hostiles à Israël, de créatures choisies aimées et élues, sont devenus les ennemis humains de Dieu, des ennemis qu’Israël va devoir malheureusement chasser de ses terres. De nombreuses références bibliques nous montrent que beaucoup de nations se sont greffées sur Israël et que d’autres nations ont combattu le Dieu d’Israël. Dès lors, lorsque Dieu a des ennemis, le langage utilisé dans le texte biblique est double et spirituel. Derrière ces humains se cachent des esprits, des démons qui animent ces hommes. Ces hommes, des êtres humains créés par Dieu - il faut tout de même le rappeler - ont ouvert des portes de leur cœur et de leur corps pour faire rentrer les démons dans leurs vies. On voit p.ex. aujourd’hui combien les pays idolâtres, qu’ils soient musulmans, indous, bouddhistes ou animistes, souffrent les malheurs car ils sont sous une domination spirituelle puissante qui ravage leurs pays.
Dieu veut les délivrer. Et ce ne sera pas autrement que par le combat et par des guerres qu’Il va pouvoir le faire.
Une délivrance spirituelle ne se fait jamais à coup de discussions pédagogiques ou de débats universitaires ou théologiques effrénés. La délivrance fait toujours mal.
«Lorsque tu sortiras» à la guerre montre que finalement cette Terre que Dieu a promise à Israël, malgré que cela soit une promesse divine à l’attention de son peule, elle n’est pas du tout acquise sans combat. Il faut encore en prendre possession. Aucune promesse de Dieu n’est acquise sans combat. C’est la «sueur» qui est le prix pour obtenir l’accomplissement des promesses.
1 Chroniques 29:11 «A toi, Éternel, la grandeur, la force et la magnificence, l’éternité et la gloire, car tout ce qui est au ciel et sur la terre t’appartient ; à toi, Éternel, le règne, car tu t’élèves souverainement au-dessus de tout !»
לַמִּלְחָמָה Lammilhamah (la guerre) «ce qui vient du pain»
Dans l’expression «Lorsque tu sortiras à la guerre», on voit lammilhamah c’est-à-dire LA+MI+LAHAM+ AH - «ce qui vient du combat», (LAHAM : combat, LEHEM: pain,) ce qui vient du «pain». La guerre a en quelque sorte été provoquée parce qu’il y a au sein du peuple hébreu, quelque chose que l’ennemi spirituel ne supporte pas le moins du monde : le Pain de Vie. Dieu est Maître du monde, de la terre et des hommes. Avec les peuples cananéens, amoréens, jébusiens, sodomites, palestiniens, turcs, syriens, etc. il fut un temps où Dieu aurait envoyé le déluge d’eau ou le déluge de feu et de souffre pour manifester sa colère devant l’idolâtrie abjecte des peuples qu’il a créés et aimés, des peuples qui veulent empêcher son peuple à Lui de rentrer dans sa promesse. Image prophétique de la fin des temps et du règne millénaire messianique, Dieu va faire participer son peuple nouveau né à ce temps de jugement.
C’est son peuple nouveau né, qui va juger ces peuples criminels et pécheurs. Depuis Adam et Ève, l’Éternel a donné ses lois au monde. Toute créature sur terre avait le choix de faire le bien ou le mal. Les cananéens et tous les autres ennemis de Dieu, Dieu va les arracher de la terre pour la donner à son peuple, car ces peuples impies avaient corrompu leurs voies. Dès qu’un peuple se pervertit, puisque la terre et tout ce qu’elle renferme appartient à Dieu, Dieu va donner la terre qui était détenue par ce peuple rebelle, à quelqu’un qui en sera digne. Ce qui s’était passé alors, contrairement à toutes les guerres humaines, la parasha Shoftim en Deutéronome 20:20, nous montrait quel type d’armes Dieu avait utilisé : l’épée de l’Esprit, c’est-à-dire la Parole du Mashiah une parole donnée par celui qui avait l’onction à ce moment là : le Souverain Sacrificateur :
Deutéronome 20.2
2 A l’approche du combat, le sacrificateur s’avancera et parlera au peuple. | ב וְהָיָ֕ה כְּקָֽרָבְכֶ֖ם אֶל–הַמִּלְחָמָ֑ה וְנִגַּ֥שׁ הַכֹּהֵ֖ן וְדִבֶּ֥ר אֶל–הָעָֽם: | vehayah keqaravekhem hammilhamah veniggash hakohen vedibber el haam |
Cette parole remplie de l’onction sainte, avait comme but de donner la force au peuple, lui enlever toute crainte, toute frayeur. Rappelons aussi que כְּקָרָבְכֶם keqaravekhem vient de la racine «qarov» (s’approcher) et pour s’approcher de Dieu, il faut nécessairement un sacrifice, et c’est ce que signifie aussi «qarov».
On l’a vu précédemment, ce mot «qarov» est une racine commune pour «qerev», les entrailles». A l’approche du «pain du combat», du «pain vivant», lorsque le cœur aura des entrailles de miséricorde, alors ce sacrificateur (Yeshoua) s’avancera et donnera son DABAR, sa parole vivante au peuple.
כְּקָֽרָבְכֶ֖ם אֶל–הַמִּלְחָמָ֑ה
À l’approche du combat
Qarov (le but du tabernacle) - le combat «c’est ce qui provient du pain»
Deutéronome 20.3 : l’encouragement de l’Éternel
«3 Il leur dira : Ecoute, Israël ! Vous allez aujourd’hui livrer bataille à vos ennemis. Que votre cœur ne se trouble point; soyez sans crainte, ne vous effrayez pas, ne vous épouvantez pas devant eux.» | ג וְאָמַ֤ר אֲלֵהֶם֙ שְׁמַ֣ע יִשְׂרָאֵ֔ל אַתֶּ֨ם קְרֵבִ֥ים הַיּ֛וֹם לַמִּלְחָמָ֖ה עַל–אֹיְבֵיכֶ֑ם אַל–יֵרַ֣ךְ לְבַבְכֶ֗ם אַל–תִּֽירְא֧וּ וְאַֽל–תַּחְפְּז֛וּ וְאַל–תַּֽעַרְצ֖וּ מִפְּנֵיהֶֽם: | veamar alehem : shema israel, attem qereviym hayom lammilhamah al oyevekhem al yerakh levavekhem al tiyrou veal tahppezou ve al taartsou mipnekhem |
Le Sacrificateur va encourager le peuple de 4 manières différentes car les rois de l’époque utilisaient 4 moyens pour effrayer l’ennemi :
- ils entrechoquaient leurs boucliers pour faire beaucoup de bruit
- ils faisaient piétiner et hennir leurs chevaux
- les guerriers se mettaient à hurler
- ils sonnaient dans des cors pour faire peur le plus possible
al yerakh levavekhem al tiyrou veal tahppezou ve al taartsou mipnekhem
אַל-יֵרַךְ לְבַבְכֶם Que votre cœur ne soit pas troublé: 7401 rakhak רָכַךְ troublé, touché, brisé, alarmé, onctueux, adouci, tendu, doux, faible. «Ne soyez pas «faibles», «ramollis», «adoucis»
אַל-תִּירְאוּ Soyez sans crainte : 3372 yare יָרֵא avoir peur, craindre, frayeur, s’effrayer, affreux, terrible, redoutable, digne, respecter, révérer. Autrement dit «ne soyez pas trop respectueux de votre ennemi», «n’ayez pas envers lui de la révérence»
וְאַל-תַּחְפְּזוּ Et ne vous effrayez pas : 2648 haphaz חָפַז effrayer, précipitamment, précipiter, précipitation, s’enfuir, fuite, angoisse, se presser, s’enfuir, se hâter, craindre, être terrifié, se hâter (surtout par peur), fuir. «Ne vous enfuyez pas», «ne vous hâtez pas», «ne vous précipitez pas»
וְאַל-תַּעַרְצוּ ne vous épouvantez pas : 6206 arats עָרַץ -מַעֲרָץ s’épouvanter, être effrayé, frapper, avoir peur, terrible, inspirer l’effroi, redouter, craindre, redoutable, trembler, redouter, craindre, opprimer, briser, être terrifié, faire trembler, terrifier, craindre avec l’idée de frémir, ressentir de la crainte, appréhender, n’imaginez pas vos ennemis plus forts qu’ils ne le sont.
Alors qu’on aurait pu s’attendre à ce que les chefs de tribus aiguisent leurs armes, se préparent à affronter leurs ennemis, Dieu va parler au cœur du peuple. Et afin de lui parler, Dieu va oindre son serviteur le Mashiah. Tout combat doit se faire par le Mashiah Yeshoua. C’est Lui Seul qui connaît, qui sait, qui voit, qui discerne.
Si le combat contre «la chair et le sang» est inévitable, c’est uniquement par la prière, par Yeshoua que ça peut se faire. Lui Seul sait quelle parole convaincra et brisera les cœurs les plus endurcis. Et au final, la guerre sera évitée. Et si quelqu’un doit mourir, que ce soit Dieu qui s’en occupe comme il s’est occupé de Pharaon et des égyptiens.
Si on veut combattre contre «les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes», nous avons besoin de l’onction céleste de la Rouah Haqodesh.
Deutéronome 21:10-23
«10 Lorsque tu iras à la guerre contre tes ennemis , si l’Éternel les livre entre tes mains, et que tu leur fasses des prisonniers, » | י כִּֽי–תֵצֵ֥א לַמִּלְחָמָ֖ה עַל–אֹיְבֶ֑יךָ וּנְתָנ֞וֹ יְהוָ֧ה אֱלֹהֶ֛יךָ בְּיָדֶ֖ךָ וְשָׁבִ֥יתָ שִׁבְיֽוֹ: | Kiy tetse lammilhamah al oyevekha ounetanou Adonaï Eloheikha beyadekha veshaviyta shivyo |
Le nom de la parasha תֵצֵא est une forme verbale conjuguée au «qal yiqtol imparfait» 2ème pers. masc. sing. qui vient de la racine primaire yatsa יָצָא - יוצֵאת (strg 3318) ; v- produire, sortir, s’éloigner, partir, s’avancer, faire apporter, conduire, amener dehors, emmener, se lever, venir, se rendre, quitter, défaillance, être issu, aller dehors.
La forme indiquée est du «Qal» Yiqtol à l’imparfait de la 2ème pers. du masc. sing.
1. sortir, s’en aller, quitter (ne pas rester dans le lieu d’origine : Yeshoua est sorti du Père, Il est aussi sorti des eaux de Juda).
2. partir (sortir pour aller vers un lieu, aller d’une ville à l’autre).
3. aller en avant, avancer (aller pour un but, vers quelque chose, marcher).
4. venir ou aller (aller avec un but ou pour un résultat).
5. sortir de (de soi-même, ...).
Il faut savoir que lorsque Yeshoua est «descendu» sur terre, Il a dit à ses disciples qu’il était «sorti» du Père.
Plusieurs passages des évangiles décrivent le but de cette «sortie» :
Jean 16:28 «Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde; maintenant je quitte le monde, et je vais au Père.»
Jean 8:42 «Jésus leur dit : Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens; je ne suis pas venu de moi-même, mais c’est lui qui m’a envoyé.
Marc 1:38 «Il leur répondit : Allons ailleurs, dans les bourgades voisines, afin que j’y prêche aussi; car c’est pour cela que je suis sorti.»
Yeshoua explique donc le but de sa visite sur cette terre. Mais il est évident que cela ne nie pas le fait que nous lisons une double métaphore.
Double métaphore
1. la guerre contre l’ennemi intérieur
«si l’Éternel les livre entre tes mains, et que tu leur fasses des prisonniers
Si tu veux partir en guerre contre ton ennemi intérieur, tu rendras captif cet ennemi là et tu feras teshouva: dans l’expression beyadekha veshaviyta shivyo on retrouve la racine de Shouv, de faire teshouva. Pendant ta guerre intérieure, si tes yeux sont séduits par ta propre convoitise.
2. l’époux divin qui se choisit une épouse
L’allégorie est frappante : Yeshoua se cherche une épouse parmi celles qui étaient captives de Satan. Cette femme qui aura été prise du pays ennemi, dans ce cas là, le Père du marié ordonne que cette vierge soit introduite dans le palais royal pour qu’elle s’apprête. Cette vierge, image des croyants nés de nouveau, doit changer de vêtement et elle doit enlever ses vêtements souillés par le péché et revêtir un vêtement de justice de fin lin. Elle pleurera «ses anciens parents» c’est-à-dire son ancienne vie. Elle se rasera la tête, synonyme de consécration de naziréat.
La captive : une «femme belle de figure»
«11 peut-être verras-tu parmi les captives
אֵשֶׁת יְפַת-תֹּאַר
«une femme belle de figure»
eshet yephat toar
Cette belle «figure» se dit 8389 toar תֹּאַר un nom masc : taille, apparence, figure, avoir l’air, aspect, beauté, forme, modèle, le tracé, figure, apparence. La racine de ce mot ne parle pas de la beauté d’un visage de femme mais vient du mot 8388 taar תָּאַר qui signifie s’étendre, se prolonger, se diriger, faire un tracé, marquer)
Le Fils de Dieu s’est incarné dans la chair en tant qu’homme. Il est descendu avec une mission spéciale, un objectif : se trouver une épouse, belle sans tache, irrépréhensible. Pour se faire, il va se former un peuple, dans le monde, un pays, une nation d’où Il va extraire son épouse parmi les filles, les plus belles, celles qui lui plaît le plus.
Quel critère de choix?
Il va les choisir en fonction de la beauté de leur «figure» «eshet iephat toar». Cette «belle figure» nous amène à y voir autre chose que simplement un beau visage. Il s’agit d’un «modèle» qui devra «se prolonger», se diriger, s’étendre, ne pas rester simplement «limité». On y voit le désir de Dieu pour son Fils c’est de lui donner une épouse vaillante qui ne reste pas limitée par ses propres limites, qui va chercher à prolonger son tracé, ses frontières, son aspect, son apparence.
«et auras-tu le désir de la prendre pour femme.»
וְחָשַׁקְתָּ בָהּ, וְלָקַחְתָּ לְךָ לְאִשָּׁה
«vehashaqtta vahh velaqahtta lekha leishah
Deut. 21.10
Le désir du Fils de l’Homme de prendre une épouse ne concerne pas seulement une seule personne. Il s’agit d’une épouse «Qahal» qui regroupe beaucoup de monde. Le mot 2838 hashouq חשׁק ou hashouwq חָשׁוּק n m : tringles, bandeaux, filets, attaches, anneaux agrafant un pilier du tabernacle ou liens d’argent entre les piliers vient de 2836 hashaq חָשַׁק - attaché, tringles, désir, plaire, aimer. Ce mot décrit l’unité, un ensemble, un tout.
« Tu feras cinquante agrafes d’or, et tu joindras les tapis l’un à l’autre avec les agrafes. Et le tabernacle formera un tout.» (Exode 26:6)
Tu l’amèneras dans l’intérieur : intégrer le Royaume de Dieu
«12 Alors tu l’amèneras dans l’intérieur»
Être à l’extérieur signifie souvent dans la Bible, «être en dehors du plan de Dieu».
Avant que Marie, la mère de Jésus ne se convertisse et ne reçoive le Saint-Esprit à la Pentecôte, Marie était «au dehors» c’est-à-dire qu’elle avait pour père le diable :
Marc 3:31 «Survinrent sa mère et ses frères, qui, se tenant dehors, l’envoyèrent appeler.»
Nous devons avoir un comportement irréprochable vis-à-vis des païens :
Colossiens 4:5 «Conduisez-vous avec sagesse envers ceux du dehors, et rachetez le temps.»
1 Corinthiens 5:13 «Pour ceux du dehors, Dieu les juge. Otez le méchant du milieu de vous.»
Quelques paraboles indiquent que celui qui n’est pas dans la volonté de Dieu devra malheureusement être expulsé «au dehors», là il y a des pleurs et des grincements de dents.
Être à l’intérieur est donc la preuve de «salut» éternel, c’est la preuve qu’elle appartient au roi, qu’elle est devenue «fille du roi».
Psaumes 45 : 14 «Toute resplendissante est la fille du roi dans l’intérieur du palais; Elle porte un vêtement tissu d’or.»
Mais le mot 8432 tavek תָּוֶךְ vient d’une racine du sens de séparer n m - entre, au milieu, parmi, dans l’intérieur, se mêler, au travers, traverser, entremêlée, entrelacer, faire partie, compter au milieu, placer au milieu)de ta maison.
«Elle se rasera la tête» le changement de «maître»
Le fait de se raser la tête symbolise la volonté de se débarrasser de son ancienne «tête», de son ancien maître qui est symbolisé par «rosh» la tête, le «chef». Cet ancien maître voyant son esclave se raser et enlever la beauté de ses cheveux qui lui plaisaient, abandonnera vite sa proie. D’esclave, prisonnière de la galouth, elle va se raser galach et puis ses péchés seront roulés galal à Golgotha, au lieu du «crâne» Goulgoleth.
1546 galouwth גָּלוּת n f - captivité, captif, exilés, captivité, captif, émigration.
1548 galah גָּלַח raser, se raser, être chauve
1556 galal גָּלַל rouler (les péchés), se jeter, se précipiter, se recommander, un courant, être rond.
L’envol comme un oiseau אֶת–צִפָּרְנֶֽיהָ «et se fera les ongles»
«Et tsipporneiah» 6856 tsipporen צִפֹּרֶן vient de 6852 (sens dénominatif (de 6833) de grattage) n m - ongles, pointe, ongle des doigts, pointe de stylet (pointe d’un diamant)
(6852 tsaphar צָפַר une racine primaire : s’éloigner (Qal) s’en aller de bonne heure, partir tôt)
Ce mot parle d’un petit oiseau qui s’envole, qui part libre, 6833 tsippowr צִפֹּור ou tsippor צִפֹּר oiseau, passereau, volaille.
elle quittera les vêtements qu’elle portait quand elle a été prise
«13 elle quittera les vêtements qu’elle portait quand elle a été prise»
Lorsque la femme quittera ses vêtements, elle devra se détourner (verbe conjugué au HIFIL), partir, s’en aller, s’éloigner, être retiré, écarter, s’écarter, 5493 souwr סוּר ou שׂוּר : ôter, entrer, venir, mettre à part, détourner, se détourner, s’éloigner, être retiré, écarter, s’écarter, retourner, séparer, détacher, disparaître, cesser.
La forme simple (Qal) donne l’action de se tourner de côté, se retourner, de s’en aller, quitter le chemin, éviter, d’être déplacé, d’arriver à un but.
La forme (Hifil) :
1. faire partir, déplacer, emmener au loin, déposer.
2. mettre de côté, laisser en plan, rejeter, abolir.
On a donc bien compris que le fait d’abandonner ses vêtements n’a rien à voir avec le fait d’aller se donner à un homme en se déshabillant. Il est clairement question ici de TESHOUVA.
Avec cette teshouva, le fait d’enlever ses vêtements la fait «emmener au loin», la «met de côté» (mise à part). A partir de ce moment là
«elle demeurera dans ta maison, et elle pleurera son père et sa mère pendant un mois. Après cela, tu iras vers elle, tu l’auras en ta possession, et elle sera ta femme.»
Les croyants rétrogrades
Si le croyant décide de se retirer de la Foi, il déplaît à Dieu. Lorsque la captive aura été prise par l’homme, qu’elle lui déplaira, l’homme la laissera libre de son choix mais elle ne redeviendra pas esclave. De même, Dieu ne permettra pas qu’elle redevienne une esclave comme avant d’avoir appartenu à Yeshoua. Pourquoi ? = «parce que tu l’auras humiliée»
Deutéronome 21.14 : le salut est définitif
Si nous avons été rachetés à un grand prix par le sang de Christ, ce rachat est irréversible. Le chemin «inverse» est impossible. Si nous sommes rétrogrades, ce qui arrive d’ailleurs assez souvent, Dieu laisse libre ses enfants mais Il reviendra à la charge tant que la personne est vivante. De son côté, le diable a de toute façon perdu tout pouvoir de rachat sur notre vie, il ne peut pas nous racheter à nouveau car le contrat a été signé au moyen du sang. Même si le chemin du retour vers l’ancienne vie est possible, il ne donne pas pour autant des droits au diable. L’enfant infidèle et rétrograde appartient à Christ autant que l’enfant fidèle.
14 Si elle cesse de te plaire, tu la laisseras aller où elle voudra, tu ne pourras pas la vendre pour de l’argent ni la traiter comme esclave, parce que tu l’auras humiliée. | יד וְהָיָ֞ה אִם–לֹ֧א חָפַ֣צְתָּ בָּ֗הּ וְשִׁלַּחְתָּהּ֙ לְנַפְשָׁ֔הּ וּמָכֹ֥ר לֹא–תִמְכְּרֶ֖נָּה בַּכָּ֑סֶף לֹא–תִתְעַמֵּ֣ר בָּ֔הּ תַּ֖חַת אֲשֶׁ֥ר עִנִּיתָֽהּ: ס | vehayah im lo haphatstta bahh veshillahttah enaphshahh oumakhor lo timkerennah bakasef lo tit’ammer bahh tahat asher inniytahh | Et il sera si ne pas tu es content d’elle alors tu la laisseras partir selon son désir et vendre ne pas tu la vendras contre de l’argent ne pas tu traiteras en esclave elle après que tu l’ais déshonorée |
Les seules conséquences seront les réprimandes divines sur ses enfants rachetés. Le jugement des enfants de Dieu pour leur infidélité n’a rien à voir avec le rachat par le SANG.
Proverbes 23:14 «Bien plutôt, par des coups de bâton, tu le sauveras du séjour des morts.»
Proverbes 23:13 «N’hésite pas à corriger le jeune enfant ; si tu lui donnes des coups de bâton, il n’en mourra pas.»
Luc 12:46 «le maître de ce serviteur viendra le jour où il ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il le mettra en pièces, et lui donnera sa part avec les infidèles. 47Le serviteur qui, ayant connu la volonté de son maître, n’a rien préparé et n’a pas agi selon sa volonté, sera battu d’un grand nombre de coups. 48Mais celui qui, ne l’ayant pas connue, a fait des choses dignes de châtiment, sera battu de peu de coups. On demandera beaucoup à qui l’on a beaucoup donné, et on exigera davantage de celui à qui l’on a beaucoup confié.»
Mais si le salut est définitif, tout homme est libre d’en refuser les conditions tant qu’il vit. S’il meurt sans s’être mis en règle, il en paiera très cher le prix car il est écrit :
Matthieu 24:13 «mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé.»
Matthieu 10:22 (Marc 13:13). «Vous serez détestés de tous à cause de mon nom, mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé.»
Cet homme décrit dans Deutéronome 21.13-14 c’est tout d’abord notre Messie qui nous aura délivré de la puissance des ténèbres. Lorsque Yeshoua a racheté une âme, Il ne pourra pas la revendre à Satan dans le cas où cette personne aurait voulu faire marche arrière. Yeshoua ne pourra pas l’abandonner à son triste sort de sorte qu’elle redeviendrait esclave.
En quoi cet homme l’aura-t-il «humiliée» ou «déshonorée» ?
A partir du moment où Yeshoua nous a exaucé, repris la parole, porté témoignage, on ne peut plus revenir en arrière par rapport à une parole donnée. Une parole est une parole.
6030 anah עָנָה une racine primaire : répondre, donner une réponse, prendre, reprendre la parole, exaucer, porter témoignage, déposer, chanter, accuser, dire, s’adresser
1. répondre, témoigner, affirmer, parler, crier.
a. (Qal) (répondre, donner réponse, témoigner, répondre comme témoin)
b. (Nifal) (faire réponse, être répondu, recevoir réponse)
2. (Qal) chanter, prononcer d’une façon mélodieuse.
3. (Qal) exaucer.
6031 anah עָנָה une racine primaire (peut-être ident. à 6030 à travers l’idée de regarder en bas, intimidation) : affliger, opprimer, maltraiter, humilier, déshonorer, accabler, chanter, mortifier, dompter, faire violence, souffrances, malheureux, oppresseur, indigent
1. (Qal) être occupé à.
2. affliger, opprimer, humilier, être affligé, être accablé.
a. (Qal) être abattu, être déprimé, être jeté à bas, être affligé, se pencher.
b. (Nifal) s’humilier, se courber, être affligé, être humilié.
c. (Piel) humilier, manipuler sans précaution, affliger, être humilié.
d. (Pual) être affligé, être humilié.
e. (Hifil) affliger.
f. (Hitpael) s’humilier, être affligé.
Dieu permet-il la polygamie ?
La polygamie est-elle permise ou non selon la Bible ?
«15 Si un homme, qui a deux femmes, aime l’une et n’aime pas l’autre, et s’il en a des fils dont le premier-né soit de la femme qu’il n’aime pas, 16 il ne pourra point, quand il partagera son bien entre ses fils, reconnaître comme premier-né le fils de celle qu’il aime, à la place du fils de celle qu’il n’aime pas, et qui est le premier-né. 17 Mais il reconnaîtra pour premier-né le fils de celle qu’il n’aime pas, et lui donnera sur son bien une portion double; car ce fils est les prémices de sa vigueur, le droit d’aînesse lui appartient.»
La «polygamie» n’est pas un terme biblique. Pour plusieurs raisons, Dieu a autorisé qu’un homme possède plusieurs femmes. Le mariage d’un homme avec plusieurs femmes mérite qu’on y prête attention. Que veut nous dire l’Éternel ?
1. Un mariage céleste
La Bible parle pourtant d’une seule épouse pour l’homme. Au travers de ces mariages en dehors du commun décrits dans l’ancien testament, la Bible veut montrer le mariage céleste du Mashiah avec ses myriades d’épouses, les «vierges sages», c’est-à-dire en même temps des «épouses» (liées à leur mari par un acte solennel et officiel, la ketouba) et aussi des concubines (liées d’une autre manière à leur amant). Salomon le roi d’Israël avait des centaines de concubines et de femmes. Il représentait la situation où le nouveau testament décrit les «noces de l’agneau» où tous les rachetés seront des «vierges sages» qui auront assez d’huile pour leur lampe.
2. La protection des femmes
A une époque d’incertitude quant au sort des femmes, Dieu a voulu protéger les femmes qui n’auraient pas trouvé de mari autrement, en permettant à un homme de prendre plusieurs femmes et de pourvoir à leurs besoins. Même si la vie dans un foyer à plusieurs n’était certainement pas idéale, elle était préférable à la prostitution, l’esclavage ou la famine.
3. L’accroissement de la postérité d’Abraham
Le fait de posséder plusieurs femmes, avait un but unique qui n’était valable que dans un cas précis et dans le cas d’une nation unique Israël. Outre le fait de protéger et de pourvoir aux besoins des femmes, cela devait accélérer la croissance du peuple de Dieu pour lequel Dieu avait fait des promesses de postérités. L’objectif unique était d’accomplir les promesses, celle d’un peuple, d’un pays, d’un Messie.
La promesse de faire venir le Rédempteur, le Sauveur du monde ne pouvait se réaliser que si et seulement si le peuple d’Israël allait vivre «Le salut vient de Juifs».
C’est au travers de ce peuple d’Israël en tant que «réceptacle», en tant «épouse de Christ» que pouvait venir le «Rejeton de la Postérité de David».
Le peuple d’Israël étant vivant aujourd’hui, la postérité promise à Abraham s’est accomplie, le Messie étant déjà venu une première fois «au milieu des juifs» cela n’a donc plus aucune utilité aujourd’hui pour réaliser éventuellement les prophéties.
Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi, afin que tout Israël entende et craigne
«18 Si un homme a un fils indocile et rebelle, n’écoutant ni la voix de son père, ni la voix de sa mère, et ne leur obéissant pas même après qu’ils l’ont châtié, 19 le père et la mère le prendront, et le mèneront vers les anciens de sa ville et à la porte du lieu qu’il habite. 20 Ils diront aux anciens de sa ville : Voici notre fils qui est indocile et rebelle, qui n’écoute pas notre voix, et qui se livre à des excès et à l’ivrognerie. 21 Et tous les hommes de sa ville le lapideront, et il mourra. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi, afin que tout Israël entende et craigne.»
La crucifixion est l’accomplissement de Deutéronome 21.22-23
Tous les événements qui se sont déroulés il y a 2000 ans sur la croix de Golgotha et dont parle l’épître aux Galates 3:13 «Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous-car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois » tirent leur origine de ces deux versets de Deutéronome 21:22-23
22 Si l’on fait mourir un homme qui a commis un crime digne de mort, et que tu l’aies pendu à un bois, | כב וְכִֽי–יִהְיֶ֣ה בְאִ֗ישׁ חֵ֛טְא מִשְׁפַּט–מָ֖וֶת וְהוּמָ֑ת וְתָלִ֥יתָ אֹת֖וֹ עַל–עֵֽץ: | vekhiy yih’yéh beiysh hete mishppat mavet vehoumat vetaliyta oto al ets |
23 son cadavre ne passera point la nuit sur le bois; mais tu l’enterreras le jour même, car celui qui est pendu est un objet de malédiction auprès de Dieu, et tu ne souilleras point le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne pour héritage. | כג לֹא–תָלִ֨ין נִבְלָת֜וֹ עַל–הָעֵ֗ץ כִּֽי–קָב֤וֹר תִּקְבְּרֶ֙נּוּ֙ בַּיּ֣וֹם הַה֔וּא כִּֽי–קִלְלַ֥ת אֱלֹהִ֖ים תָּל֑וּי וְלֹ֤א תְטַמֵּא֙ אֶת–אַדְמָ֣תְךָ֔ אֲשֶׁר֙ יְהוָ֣ה אֱלֹהֶ֔יךָ נֹתֵ֥ן לְךָ֖ נַחֲלָֽה: ס | lo taliyn nivlato al haets kiy qavor tiqbberennou bayom hahou kiy qil’lat Elohiym taloui velo tetame et admotkha asher Adonaï Eloheikha noten lekha nahalah |
«son cadavre» נִבְלָתוֹ nivlato
L’homme qui est mort est devenu un cadavre נְבֵלָה nevelah un mot qui vient de sa racine nabel נָבֵל épuiser, mépriser, être en défaillance, périr, se flétrir, fané, languissant, tomber, déshonorer, outrager, avilir, orgueil.
Dans 1 Samuel 25, Nabal, le mari d’Abigaïl portait ce nom car il était un insensé, un fou. C’était un être insensible, insensé, sot. Et on sait bien que l’on ne peut pas mettre ensemble le pur et l’impur, le saint avec le profane, le fou et Dieu.
2 Corinthiens 6:14 «Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? ou qu’y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ?»
Pourtant c’est ce qui s’est passé : lorsqu’on ajoute au nom «nabal» la lettre divine «Hé» le mot que l’on obtient est «nebelah», c’est-à-dire un cadavre.
tu ne souilleras point le pays וְלֹא תְטַמֵּא, אֶת-אַדְמָתְךָ velo tetame et admotekha
Quel est le pays que Dieu a donné pour héritage à Israël? On devrait pouvoir répondre «Eretz Israël» et pourtant il n’en est rien. Ce pays c’est la terre ADAMA «eth admotekha asher Adonaï Eloheikha noten lekha nahalah».
Ce qui veut dire que c’est la mort et la malédiction de toute la terre qui a été expiée ici et pas l’héritage d’Israël pour seulement le peuple juif.
Un autre point auquel on pense et qui nous rappelle le Psaume 22 est la représentation du ver lorsque le roi David prophétisait en disant «Je suis un ver et non un homme». Il voulait montrer qu’en tant que Fils de Dieu mourant sur la croix pour donner la Vie aux hommes, il était ce ver «coccus illicis» qui donne naissance en se collant au tronc d’arbre et en mourant en donnant la vie. Ce ver produit sur le tronc une couleur rouge significative.
Un homme pendu au bois est une malédiction. Pourquoi ?
Une exécution sur un bois ou sur le bois ?
Un petit détail grammatical auquel on commence à prendre l’habitude c’est lorsque deux mêmes mots apparaissent dans un texte biblique, une première fois de manière indéfinie et une deuxième fois de manière finie, ciblée. En hébreu biblique la grammaire attire l’attention du lecteur sur la présence ou non d’un article «ha». On l’a déjà vu de nombreuses fois non seulement dans des noms propres Abram + H = Abraham, Saraï + H : Sarah, Adam + H = Haadam mais aussi pour des noms communs. C’est la différence entre je vais manger une pomme quelconque ou je vais manger cette pomme là, celle que j’ai choisie, celle là et pas une autre. On retrouve la même chose aux versets 22 et 23 quand il s’agit d’exécuter un homme coupable sur un bois quelconque et l’exécution du Juste sur le bois, la croix de Golgotha :
Exécution d’un coupable quelconque sur un bois | Exécution du Juste sur le bois de la croix |
22 Si l’on fait mourir un homme qui a commis un crime digne de mort, et que tu l’aies pendu à un bois עַל-עֵץ | 23... son cadavre ne passera point la nuit sur le bois עַל-הָעֵץ |
La pendaison est «quelconque», méritée, le coupable a été jugé, il doit payer. Il doit être pendu sur «un» bois». Même s’il représente probablement la façon dont sera livré plus tard le juste, il n’est pas lui-même le juste | Le Rédempteur doit donner sa Vie pour le salut du monde de la façon que Dieu a décidé, sur un bois que Dieu a décidé. Ce bois, cette croix porte la marque divine puisque la lettre Hé הָ représente la Présence de Dieu |
Mais pourquoi un homme mort pendu sur un bois est-il une malédiction ? En quoi est-ce une malédiction ? Qu’y a-t-il de maudit dans le fait qu’un mort reste pendu sans sépulture?
Plusieurs réponses peuvent certainement être données :
1. La mort doit impérativement être engloutie en terre pour produire la Vie.
La mort donne la vie. Lorsqu’une semence tombe en terre, il faut qu’elle meurt pour produire la vie. 1 Corinthiens 15:36 «Insensé ! ce que tu sèmes ne reprend point vie, s’il ne meurt.» Si elle n’est pas en terre, la semence ne sert à rien, elle ne produit aucune vie. Et pour Dieu c’est inconcevable car Il est le Dieu Vivant, Yeshoua est Vivant, l’Éternel est Vivant. La mort doit donc toujours être ensevelie. Et on comprend donc bien ici que ce n’est pas dans la «terre» d’Israël «eretz» que la mort produit la vie mais c’est dans «adamah».
2. Le sang c’est la vie et ne peut pas être englouti par la terre
La mort damam produit le sang dam et la terre adamah.
Il y a un lien entre le sang et la terre. A moins d’un rituel spécifique (Deut.15.23) la terre ne supporte pas que le sang coule en elle car le sang (dam) et la terre (adamah) provienne d’un travail du silence, c’est-à-dire de la mort elle-même : 1826 damam דָּמַם racine primaire : silence, muet, arrêter, anéantir, relâche, à l’écart, se taire, confier, tranquille, périr, mort, détruire, repos, silencieux.
Mais ce qui est certain c’est que celui qui touche un mort est impur. Un mort ne peut pas rester dans la présence des vivants. Il faut les soustraire à leur vue car dans la pensée du mot « «mout» il y a l’idée de vivre une «substance immatérielle» et la vie est incompatible avec la mort, ce sont deux états qui ne peuvent pas coexister en même temps et c’est comme deux univers parallèles qui se côtoient constamment et lorsque l’un se juxtapose à l’autre il l’avale : soit la mort avale la vie soit la vie avale la mort.
Genèse 23:3 «Abraham se leva de devant son mort, et parla ainsi aux fils de Heth : 4 Je suis étranger et habitant parmi vous; donnez-moi la possession d’un sépulcre chez vous, pour enterrer mon mort et l’ôter de devant moi.»
D’ailleurs dans la mort, les justes trouvent la vie Proverbes 14:32 «Le méchant est renversé par sa méchanceté, mais le juste trouve un refuge même en sa mort.»
Deutéronome 22:1-30
Si le bœuf, qui est soit un instrument de travail dans les champs soit un instrument pour tirer un charroi dans le cas de transport des denrées sur un chemin, la brebis par contre doit être considérée comme un homme. Certains passages identifient les brebis au peuple d’Israël :
Matthieu 10:6 «allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël.»
Matthieu 15:24 «Il répondit : Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël.»
1 Rois 22:17 «Michée répondit : Je vois tout Israël dispersé sur les montagnes, comme des brebis qui n’ont point de berger; et l’Éternel dit : Ces gens n’ont point de maître, que chacun retourne en paix dans sa maison !»
Jérémie 50:17 «Israël est une brebis égarée, que les lions ont chassée»
Deutéronome 22.1
א לֹֽא–תִרְאֶה֩ אֶת–שׁ֨וֹר אָחִ֜יךָ א֤וֹ אֶת–שֵׂיוֹ֙ נִדָּחִ֔ים וְהִתְעַלַּמְתָּ֖ מֵהֶ֑ם הָשֵׁ֥ב תְּשִׁיבֵ֖ם לְאָחִֽיךָ: | lo-tireh eth shor ahiykha o eth-seio niddahiym, vehitallamtta, mehem: hashev teshiyvem leahiykha | «1 tu ne vois pas s’égarer le bœuf ou la brebis de ton frère, tu ne t’en détourneras point, tu les ramèneras à ton frère. |
La traduction française «si tu vois» est une interprétation logique mais fausse. La phrase en hébreu dit sous forme d’une constatation et d’un reproche : «Tu ne vois pas le bœuf de ton frère ou ses brebis égarées et tu t’en détourneras?»
«tu les ramèneras à ton frère» הָשֵׁב תְּשִׁיבֵם, לְאָחִיךָ hashev teshiyvem leahiykha
=> tu le feras se repentir- tu le feras revenir vers son frère
5080 nadah נָדַח une racine primaire à la forme Nifal : être entraîné, être chassé, exilé, proscrit, fugitif, banni, précipité, être loin, effarouché, être revenu
La forme (Nifal) est :
1. être repoussé.
2. être mis dehors, être banni comme un fugitif, un paria.
3. être chassé au loin.
4. être poussé, mis de côté.
2 Si ton frère n’habite pas près de toi, et que tu ne le connaisses pas, tu recueilleras l’animal dans ta maison et il restera chez toi jusqu’à ce que ton frère le réclame; et alors tu le lui rendras. 3 Tu feras de même pour son âne, tu feras de même pour son vêtement, tu feras de même pour tout objet qu’il aurait perdu et que tu trouverais; tu ne devras point t’en détourner. 4 Si tu vois l’âne de ton frère ou son bœuf tombé dans le chemin, tu ne t’en détourneras point, tu l’aideras à le relever.
Un homme et une femme peuvent-ils inter-changer leurs vêtements ?
«5 Une femme ne portera point un habillement d’homme, et un homme ne mettra point des vêtements de femme; car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel, ton Dieu.»
Ce verset assez bien connu pour justifier la distinction des genres, apporte un autre enseignement auquel nous ne sommes pas accoutumés. Dans de nombreuses cultures et peuples, le mode vestimentaire change. Des soldats de l’Antiquité portaient des tuniques qui sont considérés aujourd’hui dans notre culture contemporaine comme des jupes de filles. Les indiens portaient des pagnes. D’autres tribus zoulous portent des objets afin de révéler leur anatomie masculine. Les écossais portent des kilts. De l’autre côté, les femmes s’habillent en homme sans que ce soit choquant pour quiconque.
Le monde arabe ou japonais, chinois, les indiens d’Amérique, etc. portaient et portent encore aujourd’hui des tuniques. On peut donc se poser raisonnablement la question sur le bien-fondé de ce verset.
Qu’est-ce qui dans un vêtement est considéré comme masculin ou féminin? Les sacrificateurs portaient eux aussi des tuniques. Quel est donc la limite, que faut-il comprendre ? La Bible parle-t-elle uniquement d’une apparence physique ?
C’est typique de la Parole de Dieu : l’Éternel parle, tantôt d’une manière, tantôt d’une autre.
En fait quand on y regarde bien, le dérèglement vestimentaire est effectivement abominable, mais par rapport à quelle «norme»? Ce passage décrit autre chose de plus important : le Roi Messie et son épouse la Kalah.
Remarquons d’abord qu’il y a 3 parties à ce verset :
1. On semble s’adresser à la femme
2. On semble s’adresser à l’homme
3. On explique ce qui se passe en cas de dérives.
On va ensuite découvrir le grand écart entre ce que dit l’hébreu et ce qu’on en a fait par les différentes traductions. Dans ce commandement du verset 5, l’action de «porter un vêtement» n’est clairement indiquée qu’à partir de la 2ème partie du verset mais à l’attention de l’homme, par contre, concernant la femme, il n’y a pas d’interdiction formelle !
Parmi toutes les traductions de la Bible, la plus proche de l’hébreu est celle d’André Chouraki Deutéronome 22.5 «Effet d’homme ne sera pas sur une femme, l’homme ne vêtira pas une tunique de femme : oui, qui fait cela est en abomination pour IHVH ton Elohïm.»
Le sens de la phrase n’est pas qu’une femme porte ou ne porte pas ce que porte l’homme et vice versa mais ce que dit l’hébreu c’est qu’il n’y aura pas «sur» la femme quelque chose qui fait partie de l’homme, «quelque chose qui fait partie de sa nature». C’est bien sûr valable aussi au niveau vestimentaire - il n’est pas question de changer ça - mais la nature décrite ici c’est la nature non seulement de «mâle» mais aussi de «viril», de «puissant» et de «guerrier». Ce mot de «mâle», «gever» est lié à la même racine de gibbor (El Gibbor Dieu Puissant et ça nous montre déjà ici que la «femme», c’est-à-dire l’épouse de Christ n’a pas à porter comme nom, l’attribut de son mari Yeshoua, El Guibbor). En ce qui concerne la femme, le texte ne parle même pas de «porter» un vêtement, sauf spirituellement.
Si on lit tel quel l’hébreu, on s’aperçoit que l’entièreté du verset concerne l’homme et uniquement lui. D’ailleurs la nature même de l’homme et de la femme font que les vêtements de la femme sont plus libres que ceux de l’homme. L’homme ne s’habille pas comme il veut, le texte parle bien de porter un vêtement par contre la femme elle, s’habille comme elle le veut, on ne lui impose rien. On voit cette distinction dans le verset :
Deutéronome 22.5
hébreu | phonétique | traduction littérale | traduction classique |
ה לֹא–יִהְיֶ֤ה כְלִי–גֶ֙בֶר֙ עַל–אִשָּׁ֔ה וְלֹא–יִלְבַּ֥שׁ גֶּ֖בֶר שִׂמְלַ֣ת אִשָּׁ֑ה כִּ֧י תוֹעֲבַ֛ת יְהוָ֥ה אֱלֹהֶ֖יךָ כָּל–עֹ֥שֵׂה אֵֽלֶּה: פ | lo yéhyéh kliy-gever al-ishshah, velo-ilbbash gever simlat ishshah ; kiy toavat Adonaï Eloheikha kol-oseh elleh | il n’y aura pas un instrument vigoureux (un «guerrier mâle») comme autorité sur (AL) la femme, et il ne se revêtira pas, le guerrier mâle vigoureux, d’une couverture du dessus de femme | 5 Une femme ne portera point un habillement d’homme, et un homme ne mettra point des vêtements de femme; car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel, ton Dieu. |
lo yéhyéh kliy-gever al-ishshah
«Il n’y aura pas «d’outil (kliy) de puissance» (gever qui a donné guibbor) sur la tête de (la préposition «al») la femme», autrement dit :
- l’homme puissant (Guibbor) ne pourra pas utiliser sa force masculine à l’encontre (AL) de la femme; le mot «al» ayant une connotation de domination sur la tête de quelqu’un. Le verbe racine de «gever» est «gavar» : grossir, s’élever, plus fort, triompher, braver, avoir l’avantage, puissant, accroître, orgueil, accabler, redoubler, solide, fortifier, prévaloir, avoir de la force, être fort, puissant, grand.
- La femme ne sera pas revetue de l’outil de puissance que l’homme possède. Il est question autant de l’outil spirituel que de l’outil sexuel,
Nulle part dans cette première partie du verset il n’est question pour la femme de porter un vêtement. Il est plutôt question ici d’imposer à l’homme de «ne pas habiller la femme de sa force», de «ne pas mettre sur elle ce qui fait sa nature à lui». La préposition «al» tire ici tout son sens de domination sur quelqu’un. Autrement dit, la femme ne dominera pas sur l’homme. C’est clair, précis. Nulle part on ne parle de vêtement ici. C’est comme si Dieu rappelait que la domination appartient à l’homme mâle.
velo-ilbbash gever simlat ishshah
Par contre dans cette deuxième partie du verset là, c’est différent : «Et le guerrier (mâle), ne s’habillera pas d’un vêtement du dessus (une couverture) de femme. Ici, il est bien question de «ne pas se revêtir» lo ilbbash vient de 3847 labash ou labesh לָבַשׁ ou לָבֵשׁ
une racine primaire vêtir, revêtir, faire mettre, couvrir, remettre, porter, mettre prendre, habits, costume, s’envelopper, habiller, porter, mettre des vêtements, être vêtu. La restriction touche l’homme et pas la femme.
Prophétiquement
Qu’est-ce que la «couverture» d’une femme? Que représente le vêtement d’une femme? Pour comprendre, voyons la «femme» qui représente le peuple d’Israël, comme un réceptacle d’où est sorti le Messie. Un homme met la semence pour produire la vie dans la femme. La femme la reçoit et développe cette vie dans ses entrailles.
Le vêtement de la femme devrait montrer ça. Ce sont les œuvres justes des saints, c’est aussi le vêtement du salut. C’est Yeshoua qui a mis la semence de sa Parole dans nos cœurs.
Cela signifie que le Messie (EL GUIBBOR, même racine de gever) ne s’habillera pas de la même «couverture» que porte la «femme», c’est-à-dire le peuple saint, sauvé par l’alliance du sang. Il ne portera pas le même «vêtement du salut» pour couvrir ses péchés car Lui, le Dieu Puissant, il est l’époux, le Mari, le Fils de l’homme, le Fils de Dieu qui domine son épouse (l’église). C’est comme si l’église, la dite «épouse de Christ», dictait au Seigneur comment les choses devraient se faire.
On peut déduire aussi sans toutefois en faire une doctrine, que l’interdiction de se revêtir d’un vêtement de l’autre sexe, ne concerne à la limite que l’homme et pas la femme et surtout dans un contexte typologique du Messie par rapport à l’épouse.
Le sens premier ici concerne la domination de l’homme sur la femme et vice versa.
La lecture est double ici :
- on ne peut pas accepter qu’une femme ait une autorité mâle à l’encontre de l’homme
- un homme n’a pas à écraser la femme parce qu’il est un «mâle guerrier».
Quand la Bible parle de guerre et de guerrier, elle met en opposition le monde de Dieu et le monde des ténèbres. Le caractère spirituel du mâle guerrier est donc de dominer sur les puissances, sur les dominations, sur les principautés et sur les esprits méchants dans les lieux célestes (Ephésiens 6).
Si l’homme a reçu dans sa nature le caractère de domination, c’est bien sûr pour réparer la faute en Eden, mais c’est SURTOUT pour détruire les œuvres du diable.
L’esprit combatif contre les puissances des ténèbres est donné à l’homme autant qu’à la femme nés de nouveau par contre l’homme ne peut pas se décharger sur la femme de ce qui lui incombe à lui. L’homme n’a pas à dominer la femme comme on domine un esprit méchant. De même l’homme a sa place dans le couple : ce n’est pas à lui à perdre sa vigueur de mâle. Ce passage enseigne en fait un équilibre à garder. L’homme doit garder sa place de mâle, sans toutefois dominer son épouse comme on domine les démons, c’est-à-dire par tyrannie et oppression.
«Lo yéhyéh» לֹא-יִהְיֶה
On retrouve ce même verbe dans Exode 3:14, mais conjugué autrement. Là bas, Dieu disait à Moïse «ehyeh asher ehyeh» אֶֽהְיֶה אֲשֶׁר אֶֽהְיֶה c’est-à-dire «Je serai qui Je serai». Ce verbe commençait par la lettre aleph montrant un futur.
Ici, dans Deutéronome ce verbe yéhyeh qui vient de la même racine 1961 hayah הָיָה une racine primaire du verbe être, au QAL, Yiqtol imparfait à la 3ème pers. du masc. sing. avec le préfixe yod. Lo yéhyéh pourrait se traduire par «il n’y aura pas», ou «on n’établira pas» sur une femme une puissance guerrière mâle.
Hayah signifie : servir, adresser, devenir, établir, avoir, rester, précéder, s’enflammer, durer, exister, arriver.
a. prendre place. (1) provenir de, apparaître, venir (2) devenir comme, institué, établi.
b. être (1) exister, être dans l’existence (2) demeurer, rester, continuer (lieu ou temps), (3)se trouver, être situé (localité) (4) accompagner, être avec.
Il est question ici d’occuper une certaine position dans l’espace.
«Kliy gever» un instrument de force
1. Le mot «kliy» est utilisé dans bon nombre d’utilisation pour créer des mots composés. Isolément, pour parler d’un vase de poterie, on va dire un «kliy». Pour parler de couverts de cuisine, on va dire des «outils de cuisine» «kliy ohel», pour parler de tout ce qui concerne la chambre à coucher on va parler «d’outils de literie» des «kliy mita» etc.
Le mot «kliy» est un mot générique qui va d’ailleurs être lié au mot kalah, כַּלָּה la fiancée. La racine 3634 kalal כָּלַל montre la plénitude : «rendre parfait», «compléter», «rendre parfait», «orner», «couronner». L’outil «kliy» est lié no nseulement à la perfection mais aussi aux entrailles 3629 kilyah כִּלְיָה pl. כליות vient de 3627 (seulement pl.) ; n f pl : rognons, reins, âme, cœur, entrailles, l’organe physique, le siège de l’émotion et de l’affection.
Cela signifie donc que l’outil est lié profondément au mot qui le suit. Si on dit «kliy gever» pour les hommes mâles, c’est parce que ça fait partie de la nature même de l’homme et qu’il est impossible de l’attribuer à la femme. Le vêtement n’a rien à voir ici.
On nomme donc toujours l’outil composé par rapport son utilisation.
2. le mot 1397 gever גֶּבֶר est évidemment un nom masculin : homme, maison, chefs, enfant mâle, vigoureux, chacun, celui, humaine, mari, homme fort, guerrier fort ou capable de lutter.
Ce mot vient du verbe 1396 gavar גָּבַר une racine primaire grossir, s’élever, triompher, braver, avoir l’avantage, accroître, accabler, redoubler, fortifier.
Si tel est le caractère du mâle vigoureux, que ce soit pour triompher ou pour accabler, c’est évident que ce caractère n’incombe pas à la femme dont le caractère inné est la douceur à cause de l’enfantement.
Mettre un vêtement sur quelqu’un c’était changer son état. On mettait un vêtement de sacrificateur saint pour «changer» son état de pécheur. C’était la caractéristique des vêtements.
Protection de la mère avec ses petits
«6 Si tu rencontres dans ton chemin un nid d’oiseau, sur un arbre ou sur la terre, avec des petits ou des œufs, et la mère couchée sur les petits ou sur les œufs, tu ne prendras pas la mère et les petits, 7 tu laisseras aller la mère et tu ne prendras que les petits, afin que tu sois heureux et que tu prolonges tes jours.»
Protection pendant la construction
«8 Si tu bâtis une maison neuve, tu feras une balustrade autour de ton toit, afin de ne pas mettre du sang sur ta maison, dans le cas où il en tomberait quelqu’un.»
Toujours dans le même sens de bâtir une maison pour son Dieu, c’est-à-dire un peuple d’enfants nés d’en haut, il y a des précautions à prendre : on ne peut pas bâtir une maison avec comme pierres vivantes, des gens pervers qui ne se sont pas repentis de leurs péchés.
La balustrade מַעֲקֶה provient d’un mot «parapet» et qui provient de Mi+Aqah qui signifie «en venant de l’oppression». Le mot aqah 6125 עָקָה signifie oppression, pression, tyrannie, domination, joug.
Si vous construisez une maison pour Dieu vous prendrez des précautions de ne pas permettre que le sang tombe sur cette maison, au cas où elle n’est pas sanctifiée. Le sang de Yeshoua n’a aucun pouvoir sur des gens qui vivent encore dans l’oppression ou la tyrannie. Et en fait il faut empêcher les païens incirconcis de recevoir du sang. On obtient l’action du sang de Yeshoua dans nos vies qu’à la condition où on se repent d’abord. La repentance est le point de départ.
La pureté de l’ensemencement Deut.22.9
Au premier degré, cela signifie que si on veut semer du raisin dans une vigne, on ne doit pas venir avec des semences de prunier ou de pommes ou poires pour chercher à obtenir un fruit hybride. Ce verset nous parle de l’hybridation, en vogue actuellement dans notre monde. La pureté de la semence a donc une première explication physique claire et précise que personne ne mettra en doute. Dans ce cas ce qui sortira ce ne sera ni un prunier ni un vignoble. On peut avoir bien sûr différents degrés de compréhension pour ce passage mais une chose est certaine : la vigne représente toute la maison d’Israël. La semence c’est donc une semence humaine et pas seulement biologique puisqu’il est très possible de produire des hybrides pas très «bibliquement corrects» sans tomber malade (à court terme!) : des citrons sanguins, des Pineberry, c’est-à-dire des fraise-ananas, des tayberry ou mûroise, des tangelo (pamplemousse+mandarine), des limequat (limettier et kumequat), des pluot (prunes, abricots), picotum, (pêche+abricot+prune).
ט לֹא–תִזְרַ֥ע כַּרְמְךָ֖ כִּלְאָ֑יִם פֶּן–תִּקְדַּ֗שׁ הַֽמְלֵאָ֤ה הַזֶּ֙רַע֙ אֲשֶׁ֣ר תִּזְרָ֔ע וּתְבוּאַ֖ת הַכָּֽרֶם: ס | lo-tizra karmekha kileaiym : pen-tiqddash, hameleah hazzera asher tizra, outevouat hakarem | «9 Tu ne sèmeras point dans ta vigne diverses semences, de peur que tu ne jouisses ni du produit de ce que tu auras semé ni du produit de la vigne.» |
lo-tizra : Il est question ici de ne pas semer 2232 zara זָרַע une racine primaire pour semer, ensemencer, porter, jeter, planter, mettre, avoir des enfants, descendants, inculte, disperser, éparpiller de la semence, produire de la semence, produire de la graine.
Biologiquement, lorsque plusieurs hommes vont avec une même femme, il y a mélange de semences. C’est une abomination.
Mais ce n’est même pas dans ce sens là que parle la Bible. Ce qui doit être compris ici c’est que si Dieu a donné à Abraham, Itshaq et Yaakov, une postérité de plusieurs types différents, sable (peuples instables), poussière de la terre (Israël) et étoiles du ciel (peuple né de nouveau). On va voir que la vigne représente ici la postérité selon les étoiles du ciel. Lorsque Dieu prévoit pour Lui-même un héritage, celui-ci sera hébreu et uniquement hébreu : les Juifs, la «poussière de la terre».
Par contre lorsque Dieu se choisit un peuple de rachetés, il faut le sang : le sang du raisin.
Cette vigne 3754 kerem כֶּרֶם un nom masc. vigne, Keramim, plantation, vignoble.
Kerem signifie aussi KE+REM «comme ce qui est élevé» 7410 Ram רָם. On sait que Jérusalem est le point haut vers lequel on monte, semblable aux montagnes vers lesquelles on lève les yeux pour avoir le secours. La vigne, c’est donc l’Israël de Dieu dont parle l’apôtre Paul.
Galates 6:12-16 «12 Tous ceux qui veulent se rendre agréables selon la chair vous contraignent à vous faire circoncire, uniquement afin de n’être pas persécutés pour la croix de Christ. 13 Car les circoncis eux-mêmes n’observent point la loi; mais ils veulent que vous soyez circoncis, pour se glorifier dans votre chair. 14 Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d’autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde ! 15 Car ce n’est rien que d’être circoncis ou incirconcis; ce qui est quelque chose, c’est d’être une nouvelle créature. 16 Paix et miséricorde sur tous ceux qui suivront cette règle, et sur l’Israël de Dieu !»
Ce texte s’oppose ouvertement à l’assimilation des «enfants de Dieu nouveaux nés» dans le monde. La vigne c’est la vigne et il n’est pas question d’y mélanger autre chose. Si quelqu’un qui n’est pas «vigne» et veut devenir «vigne», alors il doit inévitablement devenir «Israël» c’est-à-dire être né de nouveau. Il doit devenir «Vigne». Et comment devient-on «vigne» ? Par le raisin qui est appelé aussi «le sang».
Genèse 49:11 «Il attache à la vigne son âne, et au meilleur cep le petit de son ânesse; Il lave dans le vin son vêtement, et dans le sang des raisins son manteau.»
En tant que sarments, nous sommes attachés au Cep qui est Yeshoua.
Il est important de réaliser que la vigne, ce n’est pas le peuple hébreu qui ne croit pas en Yeshoua. Ce texte concerne donc principalement la nouvelle naissance, l’ensemencement spirituel d’un peuple de disciples grâce au sang de Yeshoua. Il est impossible pour un juif d’être appelé «vigne» s’il n’est pas «couvert» par le SANG de Yeshoua.
Le mélange de différentes semences concerne l’ensemencement d’un peuple mixte dans lequel on a des juifs qui n’ont pas fait teshouva (qui ne se sont pas repentis) et qui ne croient pas du tout que Yeshoua est le Fils de Dieu et l’Israël de Dieu.
On ne peut pas mélanger la lumière avec les ténèbres.
Que faire pour être «vigne» ?
Croire en Yeshoua, se repentir de tous ses péchés, accepter le sacrifice de Yeshoua à Golgotha comme expiation de nos péchés.
Ne pas mettre un fort avec un faible pour accomplir un certain travail
Le texte est si logique qu’il ne nécessite pas beaucoup de commentaires : lorsque le bœuf tire un charroi, l’âne n’est d’aucune utilité. Dans une assemblée, il est indispensable d’enseigner d’abord les bases du salut, de la repentance, du pardon des péchés aux nouveaux nés spirituels. Il est indispensable d’avancer avec eux à leur rythme à eux et non au rythme qu’on voudrait.
«10 Tu ne laboureras point avec un bœuf et un âne attelés ensemble.»
Le bœuf, c’est Dieu qui l’a créé ainsi pour un but précis. L’âne, c’est Dieu qui l’a créé ainsi pour un but précis, et pas pour le même rôle assigné au bœuf. Chacun selon le rôle que Dieu leur a assigné par le Saint-Esprit.
La mixité de fils, ennemi de l’unité
Les vêtements tissés d’un seul type de fil, symbolisent un peuple uni contre l’ennemi.
Les différents fils ne peuvent pas être mis ensemble.
«11 Tu ne porteras point un vêtement tissé de diverses espèces de fils, de laine et de lin réunis ensemble.»
Dans une œuvre créée par Dieu, le mélange des «fils» signifie que l’unité n’est pas possible. Il y a de trop grandes disparités, trop de tensions différentielles pouvant provoquer des déchirures du tissu. Et les risques peuvent aller jusqu’à la déchirure du vêtement. Or on sait que le vêtement peut symboliser entre autres, le salut, les œuvres justes des saints, le vêtement sacerdotal du sacrificateur. Le mélange de «fils» différents peut détruire l’ensemble du tissu.
Le lin 6593 pishteh פִּשְׁתֶּה vient du même mot que 6580 lin, toile, chanvre, fibre utilisée comme matériau pour les vêtements. Il s’agit d’une fibre végétale. Le lin est une herbe à fleurs bleues, à graines oléagineuses, cultivée surtout pour les fibres textiles de sa tige.
La laine 6785 tsemer צֶמֶר vient d’une racine probablement du sens d’être poilu, hirsute ; laine, blancheur (métaphore), laine (des vêtements). Il s’agit d’une fibre animale. La laine est un matériau constitué de fibres kératiniques d’ovins et utilisé dans la production textile, notamment pour ses capacités d’isolant thermique.
On ne peut pas mettre ensemble deux fils provenant, l’un d’un être vivant et l’autre d’une plante. C’est comme si l’on mettait ensemble un matériau vivant avec un matériau inerte.
On peut y trouver aussi une sorte d’allusion à un peuple dans lequel il y a des enfants de Dieu et des enfants du diable.
Les tsitsits
«12 Tu mettras des franges aux quatre coins du vêtement dont tu te couvriras.»
Sujet parfois controversé, Les «gdilim» (tsitsits) sont des franges : 1434 gedil גָּדִל vient de 1431 (dans le sens de torsade) est un nom masc.: franges, festons. Il s’agit de fil croisé ou tordu, torsade; glands, franges festons (sur des vêtements), festons (sur les chapiteaux de colonnes).
Ces franges ont comme racine primaire 1431 gadal גָּדַל grandir, s’élever, croître, déployer, atteindre, pouvoir, dignité, exalter, nourrir, accorder, arrogant, augmenter. On peut y voir l’idée de remplir les 4 coins de la terre mais de manière sobre et discrète car les «coins» se disent 3670 kanaph כָּנַף une racine primaire signifie être posé ou jeté dans un coin, être caché de la vue, être dans une encoignure, être mis de côté ou s’éloigné.
1431 gadal גָּדַל une racine primaire ; v - grand, grandeur, grandir, puissant, riche, s’élever, croître, déployer, fondre en larmes, grand prix, glorifier, agrandir, atteindre, pouvoir, dignité, exalter, grandes choses, nourrir, accorder, arrogant, augmenter.
Le risque d’une mauvaise utilisation des gdilim, provoquerait des cœurs enflés d’orgueil.
La vierge qui est accusée de ne pas être vierge
On peut imaginer ici dans ce texte la déception du Messie lorsqu’il s’aperçoit que quelqu’un lui a voué sa vie, puis qu’en réalité cette personne était fraudeur, manipulateur, religieux. S’il ne l’a pas trouvée «vierge», c’est soit qu’elle est adultère, soit qu’elle appartient à un autre homme, c’est-à-dire qu’elle a encore pour maître, le diable.
Si elle est adultère, cela signifie que ce croyant est inconstant et qu’il n’a pas abandonné le monde.
«13 Si un homme, qui a pris une femme et est allé vers elle, éprouve ensuite de l’aversion pour sa personne, 14 s’il lui impute des choses criminelles et porte atteinte à sa réputation, en disant : J’ai pris cette femme, je me suis approché d’elle, et je ne l’ai pas trouvée vierge,- 15 alors le père et la mère de la jeune femme prendront les signes de sa virginité et les produiront devant les anciens de la ville, à la porte. 16 Le père de la jeune femme dira aux anciens : J’ai donné ma fille pour femme à cet homme, et il l’a prise en aversion;
17 il lui impute des choses criminelles, en disant : Je n’ai pas trouvé ta fille vierge. Or voici les signes de virginité de ma fille. Et ils déploieront son vêtement devant les anciens de la ville. 18 Les anciens de la ville saisiront alors cet homme et le châtieront; 19 et, parce qu’il a porté atteinte à la réputation d’une vierge d’Israël, ils le condamneront à une amende de cent sicles d’argent, qu’ils donneront au père de la jeune femme. Elle restera sa femme, et il ne pourra pas la renvoyer, tant qu’il vivra. 20 Mais si le fait est vrai, si la jeune femme ne s’est point trouvée vierge, 21 on fera sortir la jeune femme à l’entrée de la maison de son père; elle sera lapidée par les gens de la ville, et elle mourra, parce qu’elle a commis une infamie en Israël, en se prostituant dans la maison de son père. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi.»
L’adultère vis-à-vis du mariage
«22 Si l’on trouve un homme couché avec une femme mariée, ils mourront tous deux, l’homme qui a couché avec la femme, et la femme aussi. Tu ôteras ainsi le mal du milieu d’Israël.»
L’adultère vis-à-vis des fiançailles
«23 Si une jeune fille vierge est fiancée, et qu’un homme la rencontre dans la ville et couche avec elle, 24 vous les amènerez tous deux à la porte de la ville, vous les lapiderez, et ils mourront, la jeune fille pour n’avoir pas crié dans la ville, et l’homme pour avoir déshonoré la femme de son prochain. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi. 25 Mais si c’est dans les champs que cet homme rencontre la jeune femme fiancée, lui fait violence et couche avec elle, l’homme qui aura couché avec elle sera seul puni de mort. 26 Tu ne feras rien à la jeune fille; elle n’est pas coupable d’un crime digne de mort, car il en est de ce cas comme de celui où un homme se jette sur son prochain et lui ôte la vie. 27 La jeune fille fiancée, que cet homme a rencontrée dans les champs, a pu crier sans qu’il y ait eu personne pour la secourir.
28 Si un homme rencontre une jeune fille vierge non fiancée, lui fait violence et couche avec elle, et qu’on vienne à les surprendre, 29 l’homme qui aura couché avec elle donnera au père de la jeune fille cinquante sicles d’argent; et, parce qu’il l’a déshonorée, il la prendra pour femme, et il ne pourra pas la renvoyer, tant qu’il vivra. 30 Nul ne prendra la femme de son père, et ne soulèvera la couverture de son père.»
Deutéronome 23:1-25
Quelques lois imposent à certaines catégories de personnes comme les eunuques, les bâtards, etc. de rester en dehors de l’assemblée d’Israël, c’est-à-dire en dehors de la qahal (קָהָל (6951. Mais il faut tout de même préciser que la «qahal» (l’homologue hébreu de «église», «assemblée», «communauté». C’est somme toute la «qehilah», «l’ecclesia») qui n’est pas une garantie de salut. Il s’agit simplement d’une loi sur l’appartenance à un peuple, à une assemblée qui est liée à Dieu par une alliance. La miséricorde et l’amour divins sont plus grands que ça. Mais quand on transpose la chose au niveau spirituel, ces personnes sont, comme on va le voir, inexcusables.
Lois sur les eunuques
«1 Celui dont les testicules ont été écrasés ou l’urètre coupé n’entrera point dans l’assemblée de l’Éternel.
Malgré que ce soit indépendamment de leur volonté, si ces personnes soient handicapés elles ne pourront pas rentrer dans l’assemblée car seuls ceux qui donnent la vie sont agréés. Spirituellement, quelqu’un qui ne donne pas la vie, c’est un enfant de Dieu qui ne produit pas de fruits, et des personnes qui ne donnent pas de «fruits» par la vie spirituelle (par la repentance, nouvelle naissance) seront assimilés à des arbres qui doivent être coupés car ils prennent de l’espace inutilement.
Matthieu 3:10 «Déjà la cognée est mise à la racine des arbres : tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu.»
D’un bout à l’autre de la Bible, le thème majeur dans la Pensée de Dieu, c’est de «donner la Vie», de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour donner la Vie et accroître les «toledot» (les postérités) d’Israël.
Les personnes qui méprisaient volontairement leur propre semence était purement et simplement exécutées par Dieu. Genèse 38 : 8-10 «8 Alors Juda dit à Onan : Va vers la femme de ton frère, prends-la, comme beau-frère, et suscite une postérité à ton frère. 9 Onan, sachant que cette postérité ne serait pas à lui, se souillait à terre lorsqu’il allait vers la femme de son frère, afin de ne pas donner de postérité à son frère. 10 Ce qu’il faisait déplut à l’Éternel, qui le fit aussi mourir.»
Sans l’Esprit de Dieu, un croyant ne pourra pas produire de fruit. Humainement, tout homme, dès la naissance a reçu le souffle divin pour produire la Vie.
De même que l’eunuque n’a pas les capacités de changer sa propre situation, de même, un croyant qui n’a pas le Saint-Esprit ne pourra rien faire de lui-même pour changer la situation. Tant que l’enfant se trouve toujours dans le sein de sa mère, il est incapable de donner la vie. A partir du moment où il sort du liquide amniotique pour rentrer dans les «eaux de la vie» et recevoir la capacité d’aspirer les toutes premières bouffées d’air, de respirer le souffle donné par Dieu, il commence à se développer et à développer en soi-même la capacité de donner la vie.
Jean 3:5-6
«5 Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. 6 Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit.»
Tout homme et toute femme peuvent donc donner la vie. Mais cette vie, c’est bien sûr Dieu qui va la donner. La stérilité est une preuve indéniable de la souveraineté de Dieu sur la Vie. Cette vie, ce ne sont donc pas les hommes qui peuvent la donner. Ils ne sont que des instruments, des canaux, des réceptacles.
La stérilité, tout comme la vie et la mort, sont aux mains de Dieu pour nous rappeler notre condition humaine et notre état adamique, poussière de l’argile périssable qui passera un jour comme un vent.
Dans l’évangile de Jean, Yeshoua déclare à Nicodème que sans l’eau et l’Esprit, il n’est pas possible d’entrer dans le Royaume de Dieu.
Lois sur les bâtards
De même que les eunuques, les enfants d’unions illicites eux non plus, n’y peuvent rien. Ils n’ont pas demandé à naître du tout, ni au sein d’un mariage ou en dehors de celui-ci. C’est évidemment sans leur consentement qu’ils doivent subir une situation qui leur est imposée.
«2 Celui qui est issu d’une union illicite n’entrera point dans l’assemblée de l’Éternel; même sa dixième génération n’entrera point dans l’assemblée de l’Éternel.» (Deutéronome 22:2)
Les bâtards sont moins enclins à l’orgueil familial. C’est Dieu Lui-même qui permet cette situation. Le Psaume 139 montre que tout homme naît avec la même grâce divine, que les unions conjugales sont licites ou illicites, que les enfants soient de famille noble ou vile, que le passé ancestral soit pur ou souillé.
Psaume 139:13-17
«13 C’est toi qui as formé mes reins, Qui m’as tissé dans le sein de ma mère. 14 Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes œuvres sont admirables, et mon âme le reconnaît bien. 15 Mon corps n’était point caché devant toi, lorsque j’ai été fait dans un lieu secret, tissé dans les profondeurs de la terre. 16 Quand je n’étais qu’une masse informe, tes yeux me voyaient; et sur ton livre étaient tous inscrits les jours qui m’étaient destinés, avant qu’aucun d’eux existât. 17 Que tes pensées, ô Dieu, me semblent impénétrables ! Que le nombre en est grand !»
Lorsqu’une femme est violée, lorsqu’une relation adultérine s’installe, lorsque des enfants en sont les fruits illicites, ces enfants qui naîtront sont tous des enfants qui ont été désirés par Dieu. C’est la souveraineté de Dieu qui dirige de manière totale la vie, qu’on accepte la situation ou qu’on ne l’accepte pas. Le Tenakh tout entier nous montre l’histoire d’un peuple, de 12 tribus d’Israël dans lesquels deux seulement sont des enfants provenant de mariages officiels.
Joseph et Benjamin sont les enfants de la femme de Jacob : Rachel.
Ruben, Siméon, Lévi, Juda, Issachar et Zabulon sont les fils de Léa, la sœur de Rachel. Léa a été imposée à Jacob par Laban. Ce n’est donc pas sa vraie femme au sein biblique du mot.
Dan et Nephtali ont pour mère Bilha, servante de Rachel.
Gad et Asher ont pour mère l’autre servante de Léa : Zilpa
Finalement, la postérité du peuple d’Israël descend d’un peuple dont 10 sur les 12 enfants ne sont pas «légitimes».
Les Ammonites et les Moabites
On verra plus tard avec Ruth la Moabite, comment Dieu va restaurer ces peuples maudits.La malédiction qui touchaient ces peuples a finalement été levée puisque le texte donne une toute autre raison à cause de laquelle ils n’entreront point dans l’assemblée de l’Éternel.
Ce n’est pas une raison qui rappellerait les péchés des pères mais c’est plus simple : le manque d’amour fraternel. Quand vous donnez ne fut-ce qu’un verre d’eau à l’un de ces plus petits d’entre les frères de Yeshoua, vous ne perdrez pas votre récompense. A l’inverse, si vous ne donnez pas à boire ou manger au peuple affamé, vous paierez très cher ce refus.
Le simple fait d’avoir accepter de leur donner à manger et à boire aurait changé leur futur.
Prophétiquement, avec le pain et l’eau, on y voit bien sûr le refus de s’identifier au peuple messianique dont l’alliance par le sang se concrétise par le partage du pain et de l’eau en empruntant le «Chemin» Yeshoua.
«3 L’Ammonite et le Moabite n’entreront point dans l’assemblée de l’Éternel, même à la dixième génération et à perpétuité, 4 parce qu’ils ne sont pas venus au-devant de vous avec du pain et de l’eau, sur le chemin, lors de votre sortie d’Egypte, et parce qu’ils ont fait venir contre toi à prix d’argent Balaam, fils de Beor, de Pethor en Mésopotamie, pour qu’il te maudisse. 5 Mais l’Éternel, ton Dieu, n’a point voulu écouter Balaam; et l’Éternel, ton Dieu, a changé pour toi la malédiction en bénédiction, parce que tu es aimé de l’Éternel, ton Dieu. 6 Tu n’auras souci ni de leur prospérité ni de leur bien-être, tant que tu vivras, à perpétuité.»
Le salut est valable pour tous, même pour l’Edomite ou l’Égyptien
«7 Tu n’auras point en abomination l’Edomite, car il est ton frère; tu n’auras point en abomination l’Egyptien, car tu as été étranger dans son pays : 8 les fils qui leur naîtront à la troisième génération entreront dans l’assemblée de l’Éternel. 9 Lorsque tu camperas contre tes ennemis, garde-toi de toute chose mauvaise.
10 S’il y a chez toi un homme qui ne soit pas pur, par suite d’un accident nocturne, il sortira du camp, et n’entrera point dans le camp; 11 sur le soir il se lavera dans l’eau, et après le coucher du soleil il pourra rentrer au camp. 12 Tu auras un lieu hors du camp, et c’est là dehors que tu iras.
Un clou, un pieu dans ton entendement pour te repentir de tout ce qui est sorti de toi
Un sujet aussi vulgaire que le problème de l’évacuation des excréments détaillé ici dans la Bible cache inévitablement autre chose de plus important. On veut bien admettre que Dieu s’occupe de ce genre de détails si intime puisque le peuple constitué d’à peu près 3 à 4 millions de personnes doit laisser derrière lui, jour après jour pendant 40 ans de marche dans le désert une somme importante d’excréments humains.
Mais alors qu’ici on se donne la peine de détailler à ce point ces choses si banales, dans un autre sens, Dieu ne donne aucune règle ni aucune loi pour organiser p.ex. quelque chose qui semble devoir être de loin, plus important comme p.ex. la vie intime conjugale au sein du couple, le type de relations sexuelles qu’un homme aura avec sa femme, ce qui est permis, ce qui n’est pas permis, les limites à ne pas franchir, les choses permises ou interdites. On peut se poser la question sur l’énorme disparité d’intérêt entre les besoins de Dieu et les besoins de l’homme.
Comment se repentir concrètement ?
Le passage suivant explique concrètement comment il faut faire pour rejeter, couvrir, faire marche arrière en ce qui concerne toutes les mauvaises paroles qui sont sorties de notre bouche.
Le texte original | Il faut lire : | ||
«13 Tu auras parmi ton bagage un instrument, dont tu te serviras pour faire un creux et recouvrir tes excréments, quand tu voudras aller dehors.» | «Tu auras dans tes oreilles (dans ton entendement spirituel) comme instrument de discernement un pieu (un clou), dont tu te serviras pour analyser, pour sonder et faire teshouva (repentance) et recouvrir) pardonner tout ce qui est sorti de toi (de ta bouche), quand tu voudras aller dehors | יד וְיָתֵד תִּהְיֶה לְךָ, עַל-אֲזֵנֶךָ; וְהָיָה, בְּשִׁבְתְּךָ חוּץ, וְחָפַרְתָּה בָהּ, וְשַׁבְתָּ וְכִסִּיתָ אֶת-צֵאָתֶךָ | veyated tih’yeh lekha, al-azenekha; vehayah, beshivtekha houts, vehapharttah bahh, veshavtta vekhissiyta eth-tseatekha |
L’instrument ici pour faire un creux est 3489 yathed יָתֵד vient d’une racine du sens de épingler nom fém.- pieu, instrument, cheville, abri, clou, l’épingle, piquet de tente, aiguille utilisé en tissage. Zacharie 10.4 «de lui viendra la pierre angulaire (le roi), de lui le pieu (le prince, celui qui commande ; les Targgums : Le Messie).
Les bagages ici se disent 240 azen אָזֵן vient de 238 ; n m bagage, outils, armes.
241 ozen אֹזֶן vient de 238 ; n f pl duel : entendre, en présence de, à leurs oreilles (comme partie du corps, comme organe de l’audition, comme réception de la révélation divine.
Ce mot vient d’une racine primaire 238 azan אָזַן ; v : prêter l’oreille 33, écouter, suivre, attentif, entendre - Au mode intensif (Piel) peser, examiner.
Le fait de creuser un trou ici est donné par le mot 2658 haphar חָפַר une racine primaire : creuser, explorer, faire un creux, convoiter, regarder, épier, fouiller ; (22 occurrences), chercher, rechercher, explorer, approfondir, reconnaître.
Pour recouvrir les fautes qui sont sorties, une seule méthode : pardonner
3680 kacah כָּסָה ou כֶּסֶה une racine primaire ; v couvrir, cacher, envelopper, recouvrir, revêtir, pardonner, voiler, pâture, envahir, préserver, prendre, appeler, retenir, se refermer, retomber, refuge, dissimuler, garder, couverture
6627 tsa’ah צֵאָה vient de 3318 n f : excréments, ordure, excrément humain, matières fécales.
«Quand tu voudras aller dehors, (p.ex. évangéliser) tu auras comme instrument de discernement dans tes oreilles c’est-à-dire dans ton entendement spirituel un pieu (un clou, c’est-à-dire la croix de Yeshoua), dont tu te serviras pour analyser, pour sonder et faire teshouva (repentance) et recouvrir (c’est-à-dire «pardonner» tout ce qui est sorti de toi (de ta bouche).
Pourquoi tout ça?
la réponse :
«14 Car l’Éternel, ton Dieu, marche au milieu de ton camp pour te protéger et pour livrer tes ennemis devant toi; ton camp devra donc être saint, afin que l’Éternel ne voie chez toi rien d’impur, et qu’il ne se détourne point de toi.»
15 Tu ne livreras point à son maître un esclave qui se réfugiera chez toi, après l’avoir quitté.
16 Il demeurera chez toi, au milieu de toi, dans le lieu qu’il choisira, dans l’une de tes villes, où bon lui semblera : tu ne l’opprimeras point. 17 Il n’y aura aucune prostituée parmi les filles d’Israël, et il n’y aura aucun prostitué parmi les fils d’Israël.
18 Tu n’apporteras point dans la maison de l’Éternel, ton Dieu, le salaire d’une prostituée ni le prix d’un chien, pour l’accomplissement d’un vœu quelconque; car l’un et l’autre sont en abomination à l’Éternel, ton Dieu.
19 Tu n’exigeras de ton frère aucun intérêt ni pour argent, ni pour vivres, ni pour rien de ce qui se prête à intérêt.
20 Tu pourras tirer un intérêt de l’étranger, mais tu n’en tireras point de ton frère, afin que l’Éternel, ton Dieu, te bénisse dans tout ce que tu entreprendras au pays dont tu vas entrer en possession. 21 Si tu fais un vœu à l’Éternel, ton Dieu, tu ne tarderas point à l’accomplir : car l’Éternel, ton Dieu, t’en demanderait compte, et tu te chargerais d’un péché.
22 Si tu t’abstiens de faire un vœu, tu ne commettras pas un péché. 23 Mais tu observeras et tu accompliras ce qui sortira de tes lèvres, par conséquent les vœux que tu feras volontairement à l’Éternel, ton Dieu, et que ta bouche aura prononcés. 24 Si tu entres dans la vigne de ton prochain, tu pourras à ton gré manger des raisins et t’en rassasier; mais tu n’en mettras point dans ton vase.
25 Si tu entres dans les blés de ton prochain, tu pourras cueillir des épis avec la main, mais tu n’agiteras point la faucille sur les blés de ton prochain.»
Deutéronome 24:1-22
«1 Lorsqu’un homme aura pris et épousé une femme qui viendrait à ne pas trouver grâce à ses yeux, parce qu’il a découvert en elle quelque chose de honteux, il écrira pour elle une lettre de divorce, et, après la lui avoir remise en main, il la renverra de sa maison. 2 Elle sortira de chez lui, s’en ira, et pourra devenir la femme d’un autre homme. 3 Si ce dernier homme la prend en aversion, écrit pour elle une lettre de divorce, et, après la lui avoir remise en main, la renvoie de sa maison; ou bien, si ce dernier homme qui l’a prise pour femme vient à mourir, 4 alors le premier mari qui l’avait renvoyée ne pourra pas la reprendre pour femme après qu’elle a été souillée, car c’est une abomination devant l’Éternel, et tu ne chargeras point de péché le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne pour héritage.
5 Lorsqu’un homme sera nouvellement marié, il n’ira point à l’armée, et on ne lui imposera aucune charge; il sera exempté par raison de famille pendant un an, et il réjouira la femme qu’il a prise.
La miséricorde de Dieu
«6 On ne prendra point pour gage les deux meules, ni la meule de dessus; car ce serait prendre pour gage la vie même.»
«7 Si l’on trouve un homme qui ait dérobé l’un de ses frères, l’un des enfants d’Israël, qui en ait fait son esclave ou qui l’ait vendu, ce voleur sera puni de mort. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi.»
Observer et agir sur base des enseignements des conducteurs
8 Prends garde à la plaie de la lèpre, afin de bien observer et de faire tout ce que vous enseigneront les sacrificateurs, les Lévites; vous aurez soin d’agir d’après les ordres que je leur ai donnés. 9 Souviens-toi de ce que l’Éternel, ton Dieu, fit à Marie pendant la route, lors de votre sortie d’Egypte.
10 Si tu fais à ton prochain un prêt quelconque, tu n’entreras point dans sa maison pour te saisir de son gage; 11 tu resteras dehors, et celui à qui tu fais le prêt t’apportera le gage dehors. 12 Si cet homme est pauvre, tu ne te coucheras point, en retenant son gage; 13 tu le lui rendras au coucher du soleil, afin qu’il couche dans son vêtement et qu’il te bénisse; et cela te sera imputé à justice devant l’Éternel, ton Dieu.
14 Tu n’opprimeras point le mercenaire, pauvre et indigent, qu’il soit l’un de tes frères, ou l’un des étrangers demeurant dans ton pays, dans tes portes. 15 Tu lui donneras le salaire de sa journée avant le coucher du soleil; car il est pauvre, et il lui tarde de le recevoir. Sans cela, il crierait à l’Éternel contre toi, et tu te chargerais d’un péché.
«16 On ne fera point mourir les pères pour les enfants, et l’on ne fera point mourir les enfants pour les pères; on fera mourir chacun pour son péché.»
17 Tu ne porteras point atteinte au droit de l’étranger et de l’orphelin, et tu ne prendras point en gage le vêtement de la veuve. 18 Tu te souviendras que tu as été esclave en Egypte, et que l’Éternel, ton Dieu, t’a racheté; c’est pourquoi je te donne ces commandements à mettre en pratique.
«19 Quand tu moissonneras ton champ, et que tu auras oublié une gerbe dans le champ, tu ne retourneras point la prendre : elle sera pour l’étranger, pour l’orphelin et pour la veuve, afin que l’Éternel, ton Dieu, te bénisse dans tout le travail de tes mains. 20 Quand tu secoueras tes oliviers, tu ne cueilleras point ensuite les fruits restés aux branches : ils seront pour l’étranger, pour l’orphelin et pour la veuve. 21 Quand tu vendangeras ta vigne, tu ne cueilleras point ensuite les grappes qui y seront restées : elles seront pour l’étranger, pour l’orphelin et pour la veuve. 22 Tu te souviendras que tu as été esclave dans le pays d’Egypte; c’est pourquoi je te donne ces commandements à mettre en pratique.»
Deutéronome 25:1-19
«1 Lorsque des hommes, ayant entre eux une querelle, se présenteront en justice pour être jugés, on absoudra l’innocent, et l’on condamnera le coupable. | א כִּֽי–יִהְיֶ֥ה רִיב֙ בֵּ֣ין אֲנָשִׁ֔ים וְנִגְּשׁ֥וּ אֶל–הַמִּשְׁפָּ֖ט וּשְׁפָט֑וּם וְהִצְדִּ֙יקוּ֙ אֶת–הַצַּדִּ֔יק וְהִרְשִׁ֖יעוּ אֶת–הָרָשָֽׁע: | kiy yiheyeh riyv beyn anashiym, veniggshou el hammishppat oushphatoum vehitsddiyqou et hatsaddiyq vehirshiyou et harasha |
Matthieu 5:23-26 «Si donc tu présentes ton offrande à l’autel»
Beaucoup de toutes ces paroles ont été commentées par Yeshoua pour aller plus loin que la loi. Par exemple lorsque deux hommes qui se trouveront devant le juge pour un conflit quelconque, si l’un doit des comptes à l’autre, Yeshoua dira que le problème ce n’est pas le conflit entre les 2 personnes qu’il faut viser mais c’est l’offrande à Dieu. Tant que le conflit n’est pas réglé, il ne peut y avoir d’offrande. Le coupable ici c’est celui qui est redevable de quelque chose à l’innocent, soit de l’argent, soit d’une blessure physique, soit d’une insulte non réglée soit d’un vol ou de l’endommagement d’un bien. Peut importe le problème. Ce qui compte ici c’est de faire tous ses efforts, même si on n’en n’a pas envie pour pouvoir faire l’offrande à Dieu.
Matthieu 5: 23-26 «23 Si donc tu présentes ton offrande à l’autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, 24 laisse là ton offrande devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande. 25 Accorde-toi promptement avec ton adversaire, pendant que tu es en chemin avec lui, de peur qu’il ne te livre au juge, que le juge ne te livre à l’officier de justice, et que tu ne sois mis en prison. 26 Je te le dis en vérité, tu ne sortiras pas de là que tu n’aies payé le dernier quadrant.
La flagellation
La passage suivant nous parle des coups avant la crucifixion. Yeshoua expiait la malédiction des fautes des hommes mais ne réglait pas la question de la culpabilité des péchés.
La flagellation cruelle et sadique perpétrée par les romains ainsi que les coups gratuits avaient un but bien précis : affaiblir le plus possible le condamné.
Mais la réalité est toute autre : il fallait «accomplir l’expiation de notre culpabilité». Non seulement Yeshoua a été battu, mais en plus, chacun des nombreux coups reçu lui arrachait littéralement des lambeaux de chair vives. Dans des souffrances indescriptibles, Yeshoua a accepté de prendre sur lui ce que nous méritions nous même de recevoir : d’être battus du nombre proportionnel de coups en fonction de la gravité de la somme de nos péchés, de mes péchés, de tes péchés, des péchés de toute l’humanité.
«2 Si le coupable mérite d’être battu, le juge le fera étendre par terre et frapper en sa présence d’un nombre de coups proportionné à la gravité de sa faute.» | ב וְהָיָ֛ה אִם–בִּ֥ן הַכּ֖וֹת הָרָשָׁ֑ע וְהִפִּיל֤וֹ הַשֹּׁפֵט֙ וְהִכָּ֣הוּ לְפָנָ֔יו כְּדֵ֥י רִשְׁעָת֖וֹ בְּמִסְפָּֽר: | vehayah im bin hakot harasha vehippiylo hashophet vehikahou lephanaiv kedei rish’ato bemispat |
Si l’homme mérite d’être battu, וְהָיָה «s’il est établi» curieusement il est fait référence ici au «fils» ben qui doit être frappé» אִם-בִּן הַכּוֹת
Le mot hakot vient de 5221 nakah נָכָה une racine primaire donné au HIFIL
frapper, tuer, battre, vainqueur, ôter (la vie), répandre le sang, (frapper) mortellement, faire passer (à l’épée), faire éprouver (une défaite), … ; (500 occurrences).
frapper, donner un coup, battre, tuer, assassiner.
La forme utilisée est du Hifil :
1. frapper, battre, châtier, applaudir, donner un coup.
2. frapper, tuer (homme ou bête).
3. attaquer, détruire, conquérir, mettre sous le joug, ravager.
4. frapper, châtier, envoyer un jugement sur, punir, détruire.
Le juge le fera «étendre par terre»
La traduction n’est pas correcte car le sens du verbe naphal nous fait plutôt penser au verbe français être «affalé». On ne trouvera probablement jamais de preuves ni de témoignages écrit sur la question mais si on se base sur le vrai sens donné par le mot hébreu naphal, le juge oblige à jeter littéralement le condamné par terre ce qui nous fait imaginer les pires choses, des côtes fêlées, des fractures, des blessures aux poignets ou au visage, avec peut-être des saignements. On ne parle jamais assez de ces personnes comme Joseph en Egypte, Esaïe, Jérémie dans son puits, les apôtres Paul et Silas, toutes des personnes qui ont été «jetées» en prison. On se souvient tous d’une chute de vélo que nous avons subi un jour dans notre vie. Cette chute a provoqué des fortes douleurs dans les côtes, dans les épaules, dans la poitrine. Et ces douleurs durent pendant plusieurs mois après la chute.
5307 naphal נָפַל une racine primaire : tomber, faire tomber, être abattu, assailli, descendu, établi, jeté, précipité, prosterné, surpris, péri, gardé le lit de la rivière, desséché, devenu, étendu, être couché, être étendu, gisant (à terre), être jeté à bas, échouer.
Le mode hifil utilisé ici donne
1. faire tomber, jeter à terre, frapper, faire prosterner.
2. renverser, abattre, disperser, faire mourir.
3. faire tomber le sort, attribuer par tirage au sort.
Le «nombre» de coups écrit dans un sepher
Il semblerait que le nombre de coups donnés à Yeshoua, ou du moins leur valeur prophétique des 40 coups moins un, serait inscrit dans la Torah. C’est ce que laisse sous-entendre le «mispar».
Le nombre de coups dont parle la Torah est un nombre précis, connu de Dieu Seul. Il nous montre qu’il a fallu compter précisément la totalité de toutes les insultes faites à Dieu, de toutes les méchancetés, les fois où nous avons menti, volé, tué, le nombre de crimes contre l’humanité, d’assassinat, de blessures volontaires faites à quelqu’un, etc.
Le texte nous montre que ce nombre de coups devait être calculé, énuméré, compté, dénombré comme quand Dieu faisait faire le dénombrement du peuple.
Le mot mispar מִסְפָּר nombre, en comptant, compter, dénombrement, nombreux, le temps, innombrable, récit, en tout, s’élever à, rôle, combien, quelques, chacun, autant, années, quantité, multitude, en ordre, point de limite.
Ce mot vient de la racine saphar qui a donné les rouleaux de la Torah les sepher/sepharim.
saphar סָפַר une racine primaire compter, raconter, publier, rapporter, dénombrer, faire le récit, remettre, parler, manifester, énumérer, proférer, se concerter, dire, inspecter, secrétaire, scribe, enseignant, écrivain, écritoire
Autrement dit, devant Dieu chacun des coups devait raconter en détail chaque péché. Chaque coup devait faire le récit détaillé de nos péchés de nos transactions, de nos insultes à Dieu, de nos rebellions. Il fallait «inspecter» comme le feraient des inspecteurs, des scribes.
Chaque coup devait manifester la gloire de Dieu.
Chaque coup devait être écrit sur un écritoire.
C’est à tout cela que l’on doit penser lorsque Dieu a demandé à son propre Fils Yeshoua de prendre sur lui tous ces coups.
3 Il ne lui fera pas donner plus de quarante coups, de peur que, si l’on continuait à le frapper en allant beaucoup au delà, ton frère ne fût avili à tes yeux.»
Le but ici est de reconnaître l’identité du condamné. Un condamné doit payer mais il ne perd pas son identité, sa nature.
Le Fils de Dieu a été rendu semblable à un Fils de l’Homme pour payer à notre place.
Le juge ne permet pas que le condamné perde le droit à son identité. Le condamné ne devait pas être «avili» aux yeux d’Israël. Il ne devait pas être disgracié, déshonoré.
7034 qalah קָלָה une racine primaire être avili, mépriser, peu d’importance, condition humble, homme de rien, objet de mépris ; (6 occurrences), disgracier, déshonorer, n’être que peu estimé, être déshonoré, être méprisé.
Verbe au Nifal: être méprisé, considéré de peu d’importance.
Tout ouvrier mérite son salaire
«4 Tu n’emmuselleras point le bœuf, quand il foulera le grain.
Relever la maison d’un homme décédé et de la veuve
On peut voir ici comment la Bible parle de relever la maison de Jacob.
Esaïe 49:6 «Il dit : C’est peu que tu sois mon serviteur pour relever les tribus de Jacob et pour ramener les restes d’Israël : Je t’établis pour être la lumière des nations, pour porter mon salut jusqu’aux extrémités de la terre.»
La maison du déchaussé
Où il est question d’enlever à l’homme qui ne veut pas relever la maison de son frère, les verrous. Le fait de déchausser quelqu’un équivaut à enlever de sa porte les verrous, les fermetures de protection contre l’ennemi.
5274 naal נָעַל une racine primaire qui a deux significations : fermer, tirer le verrou, et chaussures
1. barrer, fermer à clef, verrouiller.
2. fournir de sandales, de soulier.
«5 Lorsque des frères demeureront ensemble, et que l’un d’eux mourra sans laisser de fils, la femme du défunt ne se mariera point au dehors avec un étranger, mais son beau-frère ira vers elle, la prendra pour femme, et l’épousera comme beau-frère. 6 Le premier-né qu’elle enfantera succédera au frère mort et portera son nom, afin que ce nom ne soit pas effacé d’Israël. 7 Si cet homme ne veut pas prendre sa belle-soeur, elle montera à la porte vers les anciens, et dira : Mon beau-frère refuse de relever en Israël le nom de son frère, il ne veut pas m’épouser par droit de beau-frère. 8 Les anciens de la ville l’appelleront, et lui parleront. S’il persiste, et dit : Je ne veux pas la prendre, 9 alors sa belle-soeur s’approchera de lui en présence des anciens, lui ôtera son soulier du pied, et lui crachera au visage. Et prenant la parole, elle dira : Ainsi sera fait à l’homme qui ne relève pas la maison de son frère. 10 Et sa maison sera appelée en Israël la maison du déchaussé.»
Les parties intimes
11 Lorsque des hommes se querelleront ensemble, l’un avec l’autre, si la femme de l’un s’approche pour délivrer son mari de la main de celui qui le frappe, si elle avance la main et saisit ce dernier par les parties honteuses, 12 tu lui couperas la main, tu ne jetteras sur elle aucun regard de pitié.
Les deux poids et les deux mesures : une abomination
13 Tu n’auras point dans ton sac deux sortes de poids, un gros et un petit. 14 Tu n’auras point dans ta maison deux sortes d’épha, un grand et un petit. 15 Tu auras un poids exact et juste, tu auras un épha exact et juste, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne. 16 Car quiconque fait ces choses, quiconque commet une iniquité, est en abomination à l’Éternel, ton Dieu.
Effacer la mémoire d’Amalek de dessous les cieux
«17 Souviens-toi de ce que te fit Amalek pendant la route, lors de votre sortie d’Egypte, 18 comment il te rencontra dans le chemin, et, sans aucune crainte de Dieu, tomba sur toi par derrière, sur tous ceux qui se traînaient les derniers, pendant que tu étais las et épuisé toi-même. 19 Lorsque l’Éternel, ton Dieu, après t’avoir délivré de tous les ennemis qui t’entourent, t’accordera du repos dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne en héritage et en propriété, tu effaceras la mémoire d’Amalek de dessous les cieux : ne l’oublie point.»
Haftarah Esaïe 54:1-17
Les deux alliances et les deux Jérusalem
«1 Réjouis-toi, stérile, toi qui n’enfantes plus ! Fais éclater ton allégresse et ta joie, toi qui n’as plus de douleurs ! Car les fils de la délaissée seront plus nombreux que les fils de celle qui est mariée, dit l’Éternel.
La «stérile» c’est Sarah, l’épouse de Abraham. C’est elle «qui est mariée» : c’est Israël.
Celle qui est délaissée c’est «Agar», c’est-à-dire la concubine d’Abraham, celle qui a été chassée.
Selon les textes on croit que le peuple juif actuel est représenté par la «femme mariée» et que la délaissée ce sont les chrétiens et que les fils des chrétiens seront plus nombreux que les fils mais ce n’est pas du tout le cas.
Celle qui a le droit d’être appelée la «mariée», c’est celle qui est l’épouse et qui attend le retour de son époux: Yeshoua. C’est celle qui fait partie de la Qehilah.
Le texte dit bien que le nombre de juifs délaissés, ceux qui n’ont jamais été mariés à Yeshoua comme une vraie qahal, leur nombre sera plus grand que le nombre de «juifs de cœur ».
Ce passage est repris par l’apôtre Paul en Galates lorsqu’il veut nous faire comprendre qu’il y a 2 Jérusalem, celle d’en haut la Jérusalem libre et celle d’en bas, la Jérusalem qui fait encore partie d’une ancienne alliance celle «du mont Sinaï, enfantant pour la servitude, c’est Agar,- 25 car Agar, c’est le mont Sinaï en Arabie,-et elle correspond à la Jérusalem actuelle, qui est dans la servitude avec ses enfants.» (Galates 4:24)
Israël actuel (le figuier), le mont Sinaï où a été donnée la loi de Moïse, est toujours dans la servitude aujourd’hui avec ses enfants. Contrairement à C’est cet Israël là qui est appelée la «délaissée». Le texte doit donc être lu à double sens :
Galates 4:26-27 «26 Mais la Jérusalem d’en haut est libre, c’est notre mère; 27 car il est écrit : Réjouis-toi, stérile, toi qui n’enfantes point ! Eclate et pousse des cris, toi qui n’as pas éprouvé les douleurs de l’enfantement ! Car les enfants de la délaissée seront plus nombreux Que les enfants de celle qui était mariée.»
Premièrement :
L’alliance nouvelle qui est faite aujourd’hui n’est pas faite avec le peuple qui est encore dans la servitude aujourd’hui, c’est-à-dire un peuple qui est encore soumis à sa chair, à ses œuvres, un peuple qui n’est pas encore né de nouveau, un peuple qui est encore rebelle aujourd’hui au salut que Elohim leur a envoyé au travers de son Fils Yeshoua.
Deuxièmement :
L’alliance nouvelle qui est faite aujourd’hui sera prolongée pour cet Israël qui n’a jamais enfanté d’enfants, cet Israël qui n’a jamais produit de nouvelles naissances. Israël stérile, c’est le Figuier desséché, Israël dont la matrice ne peut pas produire d’enfants. C’est à cet Israël là, que Dieu fait la promesse de déployer une nouvelle tente. Cela se passera semble-t-il pendant les mille ans à venir. C’est pour ça que le texte poursuit :
«2 Elargis l’espace de ta tente; Qu’on déploie les couvertures de ta demeure : Ne retiens pas! Allonge tes cordages, Et affermis tes pieux ! 3 Car tu te répandras à droite et à gauche; Ta postérité envahira des nations, et peuplera des villes désertes.
4 Ne crains pas, car tu ne seras point confondue; Ne rougis pas, car tu ne seras pas déshonorée; Mais tu oublieras la honte de ta jeunesse, et tu ne te souviendras plus de l’opprobre de ton veuvage. 5 Car ton créateur est ton époux : L’Éternel des armées est son nom; Et ton rédempteur est le Saint d’Israël : Il se nomme Dieu de toute la terre;
Promesse de Dieu à l’égard d’Israël Figuier
«6 Car l’Éternel te rappelle comme une femme délaissée et au coeur attristé, comme une épouse de la jeunesse qui a été répudiée, dit ton Dieu. 7 Quelques instants je t’avais abandonnée, Mais avec une grande affection je t’accueillerai; 8 Dans un instant de colère, je t’avais un moment dérobé ma face, Mais avec un amour éternel j’aurai compassion de toi, Dit ton rédempteur, l’Éternel.
9 Il en sera pour moi comme des eaux de Noé : J’avais juré que les eaux de Noé ne se répandraient plus sur la terre; Je jure de même de ne plus m’irriter contre toi Et de ne plus te menacer. 10 Quand les montagnes s’éloigneraient, Quand les collines chancelleraient, Mon amour ne s’éloignera point de toi, et mon alliance de paix ne chancellera point, dit l’Éternel, qui a compassion de toi.
11 Malheureuse, battue de la tempête, et que nul ne console ! Voici, je garnirai tes pierres d’antimoine, et je te donnerai des fondements de saphir; 12 Je ferai tes créneaux de rubis, tes portes d’escarboucles, et toute ton enceinte de pierres précieuses. 13 Tous tes fils seront disciples de l’Éternel, et grande sera la prospérité de tes fils. 14 Tu seras affermie par la justice; bannis l’inquiétude, car tu n’as rien à craindre, et la frayeur, car elle n’approchera pas de toi. 15 Si l’on forme des complots, cela ne viendra pas de moi; Quiconque se liguera contre toi tombera sous ton pouvoir. 16 Voici, j’ai créé l’ouvrier qui souffle le charbon au feu, et qui fabrique une arme par son travail; Mais j’ai créé aussi le destructeur pour la briser. 17 Toute arme forgée contre toi sera sans effet; et toute langue qui s’élèvera en justice contre toi, Tu la condamneras. Tel est l’héritage des serviteurs de l’Éternel, Tel est le salut qui leur viendra de moi, Dit l’Éternel.»
Psaume 144:1-15
«1 De David. Béni soit l’Éternel, mon rocher, qui exerce mes mains au combat, mes doigts à la bataille,
2 Mon bienfaiteur et ma forteresse, Ma haute retraite et mon libérateur, Mon bouclier, celui qui est mon refuge, Qui m’assujettit mon peuple !
3 Éternel, qu’est-ce que l’homme, pour que tu le connaisses ? Le fils de l’homme, pour que tu prennes garde à lui? 4 L’homme est semblable à un souffle, Ses jours sont comme l’ombre qui passe.
5 Éternel, abaisse tes cieux, et descends ! Touche les montagnes, et qu’elles soient fumantes ! 6 Fais briller les éclairs, et disperse mes ennemis! Lance tes flèches, et mets-les en déroute ! 7 Étends tes mains d’en haut; Délivre-moi et sauve-moi des grandes eaux, de la main des fils de l’étranger, 8 dont la bouche profère la fausseté, et dont la droite est une droite mensongère. 9 O Dieu ! je te chanterai un cantique nouveau, Je te célébrerai sur le luth à dix cordes.
10 Toi, qui donnes le salut aux rois, Qui sauvas du glaive meurtrier david, ton serviteur, 11 Délivre-moi et sauve-moi de la main des fils de l’étranger, dont la bouche profère la fausseté, Et dont la droite est une droite mensongère !... 12 Nos fils sont comme des plantes Qui croissent dans leur jeunesse; Nos filles comme les colonnes sculptées Qui font l’ornement des palais. 13 Nos greniers sont pleins, Regorgeant de toute espèce de provisions; Nos troupeaux se multiplient par milliers, par dix milliers, Dans nos campagnes; 14 Nos génisses sont fécondes; Point de désastre, point de captivité, Point de cris dans nos rues !
15 Heureux le peuple Pour qui il en est ainsi ! Heureux le peuple dont l’Éternel est le Dieu !»