05 'Hayé Sarah חַיֵּי שָׂרָה
Introduction
Nous avons vu la semaine dernière que Isaac représentait typologiquement le Messie qui devait mourir pour le pardon de nos péchés. Contrairement à Yeshoua, Isaac ne devait pas mourir.
Un autre personnage devait disparaître aussi c’était Ismaël. Dieu ne le permettra pas. C’était la victoire de la vie sur la mort. Dans cette parasha, nous verrons la mort de Sarah, la mort d’Abraham et la mort d’Ismaël son fils. Malgré la mort de Sarah, on va appeler cette parasha «Hayé Sarah», «Vies de Sarah». C’est toute une génération qui va quitter la scène.
Lorsque la vie de Sarah s’achève, Abraham se trouve en Canaan depuis 62 ans. Il faudra tout un chapitre, le ch.23 pour qu’une négociation aboutisse pour l’acquisition de la caverne de Makhpela. Lors de sa demande aux hittites, Abraham se met à négocier afin de ne jamais rester dépendent de qui que ce soit, surtout des «héthiens» dont le nom représente le péché (heth). On va voir apparaître aussi dans la grammaire hébraïque le signe caché de la croix.
Approche exégétique
Une question utile à se poser lors de nos analyses des parashot, c’est «est-ce vraiment indispensable d’aller si loin en profondeur dans le texte biblique?» Dieu a-t-il réservé sa Parole uniquement aux érudit, aux intellectuels, à ceux qui développent leurs connaissances dans la langue hébraïque de la Bible ?
Le texte qui suit démontre que devant Dieu, il y a une nette différence entre la foule qui se pressait pour écouter les paroles de Yeshoua et ses disciples : Matthieu 13:11 «Yeshoua leur répondit : Parce qu’il vous a été donné de connaître les mystères du royaume des cieux, et que cela ne leur a pas été donné.»
Marc 4:11 «Il leur dit : C’est à vous qu’a été donné le mystère du royaume de Dieu; mais pour ceux qui sont dehors tout se passe en paraboles».
Dieu se laisse trouver par celui qui le cherche. Au départ, la Bible a été donnée à tous, grands, petits, adultes, enfants, pauvres, riches, intelligents, faibles en esprit. Le texte écrit est donc prévu pour tous sans exception, et sans qu’il n’y ait de doute possible sur sa compréhension, même des livres comme Lévitique ou l’Apocalypse. Ce sens littéral est appelé dans le judaïsme : le «peshat». Mais bien vite ce «peshat», s’avérait souvent insuffisant pour comprendre en profondeur le sens des textes bibliques. C’est pourquoi parmi les différentes méthodes d’herméneutique utilisées, le judaïsme a développé quatre sens de compréhension (Pardes) pour interpréter la Bible hébraïque :
1. Le Peshat ou Pshat (פְּשָׁט) : le sens littéral que tout le monde peut comprendre, (« dévêtir ») qui s’attache au sens simple, obvie, le peshat (évident, littéral, signifie «surface», «survol», et vient du mot 6584 pashat פָּשַׁט une racine primaire dans le sens de lire en survolant le texte, dépouiller le texte, se porter en avant, faire une incursion dans le texte, enlever, se répandre, quitter, priver, déshabiller, arracher, ouvrir les ailes, envahir, dénuder.).
2. Le Remez (רֶמֶז), le sens allégorique, allusif, allusion, où on rentre dans l’interprétation typologique ou allégorique. Curieusement, ce mot est l’un des plus importants et on ne le trouve pas tel quel dans la Bible. C’est mot est révélateur de la nécessité de la Foi pour rentrer dans la Révélation par l’Esprit Saint.
3. Le Drash (דְּרַשׁ), le sens homilétique « recherche » au sens indirect et figuré. Dans la Bible, ce mot 1875 darash דָּרַשׁ - דַּרְיושׁ une racine primaire v signifie : chercher, consulter, s’informer, redemander, réclamer, s’occuper, avoir souci de, avoir recours, prendre à cœur, sonder, veiller, s’enquérir, exiger.
a. fréquenter (un lieu).
1. consulter, rechercher (Dieu, les faux dieux, les devins)
2. chercher une divinité dans la prière et le culte (Dieu, divinités païennes)
3. chercher (avec une demande), demander.
4. pratiquer, étudier, suivre, chercher avec application.
b. être consulté (seulement pour Dieu), être redemandé (le sang).
4. Sod (סוֹד), le sens mystique, ésotérique. Dans la Bible ce mot 5475 Sod סוֹד vient d’un acte purement humain : de 3245 n m signifie : secret, conciliabule, confidence, confident, ami, amitié, complot, projet, assemblée, réunion, conseil.
Ce mot vient de la racine primaire 3245 yasad יָסַד être fondé, fondement, être posé, avoir établi, avoir ordonné, avoir fondé, avoir fixé, former, se liguer, se concerter, susciter ; (42 occurences), fonder, fixer, établir, poser le fondement.
D’abord le premier sens de lecture est Ensuite il y a le remez (allégorique, allusif), puis le drash (interprétatif, homélitique), et enfin le sod (secret/mystique). C’est volontairement que nous n’étions pas la kabbale pour une raison bien simple : l’interprétation secrète, ou mystique n’est possible que par l’action de l’Esprit Saint. Sans celui-ci, les études restent humaines et sans intérêt particulier puisque la Bible est Parole de Dieu et non parole d’hommes.
Par contre la Bible dévoile des mystères dont je ne nie pas la portée et ce n’est donc qu’exceptionnellement que je parlerai de la gematria qui dévoile la valeur numérique d’un mot ou d’une phrase pour révéler les équivalences avec les mots ou les phrases d’égale valeur. Dans le cadre de la pensée messianique, la recherche de la Parole révélée ne se fait pas exactement de la manière que le judaïsme nous le présente. Il faut réaliser de plus en plus que Dieu attache de l’importance à des petites choses comme p.ex. le sens et des lettres, leur place dans le mot et dans la phrase, les voyelles qui nous ont été apportées par les massorètes, la grammaire et la conjugaison, toutes ces choses peuvent apporter parfois, si pas toujours, une révélation, divine. On a déjà eu largement l’occasion de réaliser quelle place prépondérante ont certaines lettres dans le texte comme p.ex. la lettre «vav» qui est une représentation du clou de la crucifixion, de la lettre Tav qui démontre la signature de Dieu sur les choses, le Yod qui représente le bras de Dieu, notre Messie, la lettre «Hé» qui a été ajoutée au nom d’Abram pour former Abraham et transformer son sens prophétique. La gematria aussi nous apporte quelque fois des éléments de compréhension avec la valeur numérique d’un mot ou d’une phrase pour révéler les équivalences avec les mots ou les phrases d’égale valeur. Dans ce sens, echad (Un) vaut 13 (1 + 8 + 4) et, comme tel, il équivaut à Ahabah (Amour) (1 + 5 + 2 + 5). Lorsque l’évidence est devant nos yeux, lorsque la gematria nous prouve que l’amour et l’unité sont intimement liés, pourquoi alors la rejeter ?
Le notarikon permet lui aussi, à partir des lettres d’un mot (initiales, médianes, terminales), de construire des phrases consistant en des mots dont les initiales, mises bout à bout, reconstituent le mot d’origine, et donc en révèlent les significations secrètes. Ainsi, le nom Adam, formé des lettres alef, dalet, mem, renvoie à Adam, David, Messiah (Messie) pour dire qu’Adam engendrera David et de la lignée de David viendra le Messie.
Le saut équidistant des lettres pour sa part a révélé la Présence volontairement cachée du Nom de l’Eternel dans le Livre d’Esther, qui a été longtemps remis en question pour ses soit disant origines douteuses quant à son inspiration divine.
Enfin, pour clôturer rapidement ce préliminaire, il est indispensable de prendre en compte un prérequis absolu et incontournable dans tous nos enseignements.
C’est par la FOI uniquement que nous pouvons nous approcher de Dieu et non par les différentes «techniques» utilisées. De ce fait, avant d’analyser quoi que ce soit, il est indispensable de recevoir par l’Esprit Saint dans la prière la révélation que Dieu veut nous faire. Dans les histoires bibliques qui nous sont racontées, les amours, les haines, les combats, les victoires, la vie et la mort des personnages bibliques ne nous intéressent uniquement que parce qu’ils vont nous révéler le Personnage Clef - le Fils du Dieu Vivant, Yeshoua notre Messie et aussi le but final : le mariage de l’Époux céleste (Yeshoua HaMashiah) avec son épouse la Qehilah, l’avenir du monde et d’Israël dans les années de règne messianique à venir, etc.
Présentation
Cette parasha «Haye Sarah» (La vie de Sarah) reflète un paradoxe : celui où il est question de la mort Sarah alors que le titre parle de la vie. On trouve 4 parties à cette parasha selon une structure classique : A-B-B-A
1. la mort de Sarah et la manière qu’Abraham va conduire le deuil,
2. Abraham envoie son serviteur pour chercher une femme pour son fils Itshaq, la rencontre avec Rivka, et le mariage de Itshaq avec Rivka
3. Le remariage d’Abraham
4. La mort d’Abraham
1 | Genèse 23:1-20 | Sarah meurt à « 127 ans » Abraham acquiert la grotte de Makhpela comme caveau familial. |
2 | Genèse 24:1- 67 | Il charge ensuite son serviteur le plus fidèle, Eliézer de trouver une femme pour Isaac parmi sa famille à Harran. Eliézer rencontre au puits Rebecca qui se trouve outre sa générosité être la fille de Bethuel, neveu d’Abraham. Grâce à de somptueux présents, Eliézer obtient de repartir avec Rebecca. Les mariés se rencontrant en Canaan tombent fortement amoureux. Isaac est consolé de la mort de sa mère Sarah |
3 | Genèse 25:1-6 | Abraham se remarie avec Ketourah, qui lui donne de nombreux fils, lesquels donneront naissance à autant de nations. |
4 | Genèse 25:7-18 | Après avoir fait d’Isaac son unique héritier, Abraham meurt « rassasié de jours » à 175 ans. Il est enseveli par Isaac et Ismaël, dont le récit biblique établit la descendance et rapporte le décès. |
Haye Sarah «La vie de Sarah»
1. La vie et la mort de Sarah
Genèse 23:1-20
«1 La vie de Sara fut de cent vingt-sept ans : telles sont les années de la vie de Sara. 2 Sara mourut à Kirjath-Arba, qui est Hébron, dans le pays de Canaan; et Abraham vint pour mener deuil sur Sara et pour la pleurer. 3 Abraham se leva de devant son mort, et parla ainsi aux fils de Heth : 4 Je suis étranger et habitant parmi vous; donnez-moi la possession d’un sépulcre chez vous, pour enterrer mon mort et l’ôter de devant moi. 5 Les fils de Heth répondirent à Abraham, en lui disant : 6 Ecoute-nous, mon seigneur ! Tu es un prince de Dieu au milieu de nous; enterre ton mort dans celui de nos sépulcres que tu choisiras; aucun de nous ne te refusera son sépulcre pour enterrer ton mort.
7 Abraham se leva, et se prosterna devant le peuple du pays, devant les fils de Heth. 8 Et il leur parla ainsi : Si vous permettez que j’enterre mon mort et que je l’ôte de devant mes yeux, écoutez-moi, et priez pour moi Ephron, fils de Tsochar, 9 de me céder la caverne de Macpéla, qui lui appartient, à l’extrémité de son champ, de me la céder contre sa valeur en argent, afin qu’elle me serve de possession sépulcrale au milieu de vous. 10 Ephron était assis parmi les fils de Heth. Et Ephron, le Héthien, répondit à Abraham, en présence des fils de Heth et de tous ceux qui entraient par la porte de sa ville : 11 Non, mon seigneur, écoute-moi! Je te donne le champ, et je te donne la caverne qui y est. Je te les donne, aux yeux des fils de mon peuple : enterre ton mort. 12 Abraham se prosterna devant le peuple du pays. 13 Et il parla ainsi à Ephron, en présence du peuple du pays : Ecoute-moi, je te prie ! Je donne le prix du champ : accepte-le de moi; et j’y enterrerai mon mort. 14 Et Ephron répondit à Abraham, en lui disant : 15 Mon seigneur, écoute-moi! Une terre de quatre cents sicles d’argent, qu’est-ce que cela entre moi et toi? Enterre ton mort. 16 Abraham comprit Ephron; et Abraham pesa à Ephron l’argent qu’il avait dit, en présence des fils de Heth, quatre cents sicles d’argent ayant cours chez le marchand.
17 Le champ d’Ephron à Macpéla, vis-à-vis de Mamré, le champ et la caverne qui y est, et tous les arbres qui sont dans le champ et dans toutes ses limites alentour, 18 devinrent ainsi la propriété d’Abraham, aux yeux des fils de Heth et de tous ceux qui entraient par la porte de sa ville. 19 Après cela, Abraham enterra Sara, sa femme, dans la caverne du champ de Macpéla, vis-à-vis de Mamré, qui est Hébron, dans le pays de Canaan. 20 Le champ et la caverne qui y est demeurèrent à Abraham comme possession sépulcrale, acquise des fils de Heth.»
Vies de Sarah
1 La vie de Sara fut de cent vingt-sept ans : telles sont les années de la vie de Sara.
א וַיִּהְיוּ חַיֵּי שָׂרָה, מֵאָה שָׁנָה וְעֶשְׂרִים שָׁנָה וְשֶׁבַע שָׁנִים--שְׁנֵי, חַיֵּי שָׂרָה
Vie de Sarah - année -et sept années -et 20 années- cent années - Vie de Sarah -Et était
Vayéhou Hayé Sarah, meah shanah ve’essrim shanah vesheva shanim -shney - Hayé Sarah
On pourrait lire aussi : «Vie de Sarah, 127 ans, 2, Vie de Sarah.
Le texte indique deux vies à Sarah composée de 127 ans, le même nombre que les 127 provinces d’Assuérus.
Deux vies de Sarah en miroir
L’expression «telles sont les années» sont données par le mot שְׁנֵי «shney» c’est-à-dire le pluriel de la racine primaire 8138 shanah שָׁנָה qui a pour sens de : se répéter, se montrer, y revenir, porter un second (coup), se déguiser, faire une seconde fois, faire encore, différentes espèces, placer, différentes (lois), se défigurer, répliquer, contrefaire, changer, rappeler, hommes remuants, revenir, méconnaître.
Nous l’avons déjà vu, lorsque le cycle des fêtes de l’Eternel se répète chaque année, l’hébreu rappelle à l’attention du lecteur que ces cycles ont un but : redire les choses, y revenir sous différentes manières, porter un second coup. Ce n’est pas du tout un hasard que le mot année est directement lié au chiffre 2 et qu’il s’écrit avec les mêmes consonnes.
Le mot «années» shney correspond donc au chiffre 2 : (strong 8145) qui se dit sheniy שֵׁנִי et qui vient de la racine shanah 8138 ; ce chiffre 2 est un nom ou un adjectif masculin - second, autre, seconde fois, suivante, de nouveau, une seconde fois, un autre (quelque chose de distinct d’une autre chose).
Comme on peut le voir dans le tableau ci-contre «ans» et «deux» c’est pareil. Les chiffres s’accordent avec les mots. Le mot année tout comme le chiffre «deux» peuvent s’accorder au singulier ou au pluriel. Des «années» peuvent se traduire =«shné» et «deux» = «shné».
année | שָׁנָה | shanah |
années | שָׁנִים | shanim |
deux ans | שְׁתַּיִם שָׁנִים | shtaïm shanim |
années | שְׁנֵי | shné (ou shnéy) |
deux ans | שְׁנָתַיִם | shenataïm (1 an = shanah, 2 ans = shenataïm) |
deux fils | שְׁנֵי בְנֵי | shné bné (1 Samuel 1:3) |
L’histoire de la Genèse et même de toute la bible, relate une histoire de conception de la vie avec pour commencer Hava (Eve). Le personnage clef de l’histoire d’Abraham n’est pas Abraham lui-même mais est bien Sarah, le réceptacle qui va recevoir la semence d’Abraham.
Sarah (princesse, noble) représente deux vies :
- d’abord une vie terrestre avec la naissance du fils de la promesse, Itshaq préfigurant le peuple d’Israël
- ensuite une vie spirituelle avec la nouvelle naissance d’un «peuple réceptacle» duquel viendra sur terre, le Messie pour sauver toute l’humanité de ses péchés, ensuite reviendra en Israël pour sauver son peuple («tout Israël sera sauvé») et pour gouverner sur toute la terre «J’établirai mon alliance avec lui comme une alliance perpétuelle pour sa postérité après lui.» (Le nom de Sarah provient d’abord de «princesse», puis de «noble», puis de «sarar», gouverner).
2 Sara mourut à Kirjath-Arba («quatrième ville»), qui est Hébron, dans le pays de Canaan; et Abraham vint pour mener deuil sur Sara et pour la pleurer.
Selon certains commentateurs dont Rachi, Sarah serait morte sur le coup après avoir été informée après coup de l’intention d’Abraham de sacrifier leur fils sur ordre de Dieu. Itshaq aurait probablement raconté ce qu’il s’était passé sur le Mont Morija.
Sarah a été durement éprouvée durant toute sa vie outre qu’elle n’a déjà pas pu bénéficier d’une vie familiale normale de quiétude, de paix mais au contraire une vie difficile partagée avec un mari nomade. Abraham, encore appelé à ce moment là Abram, avait reçu de Dieu de parcourir un bien curieux itinéraire.
Au début de son histoire (qui couvre les chapitres 12 à 26 de la Genèse), le patriarche Abraham (encore appelé Abram) effectue en quelques étapes :
- Il quitte d’abord la ville de Ur pour celle de Harân. Abram a alors 75 ans.
- Il quitte Haran pour se diriger vers le pays de Canaan, campant à Sichem et dans une montagne près de Béthel.
- De là, il part dans le Néguev.
- Via le désert du Néguev, il descend jusqu’en Égypte (Genèse 11,31 à 12,10). On s’aperçoit bien vite que l’ancêtre du peuple d’Israël parcourt exactement l’ensemble de ce qu’il est convenu d’appeler le «Croissant fertile» et qui se trouve être l’espace historique du peuple d’Israël, esclave en Égypte, installé en Canaan, déporté en Babylonie.
Saraï a suivi aveuglément son mari mais a-t-elle compris réellement les enjeux et l’obéissance à Dieu d’Abraham?
Sarah, image de l’épouse de Mashiah
- Pharaon enlève Saraï à Abram (Genèse 12. 10-20)
- Naissance d’Ismaël, fils d’Abram et relations difficiles avec Agar (Genèse 16). Sarah a certainement culpabilisé d’avoir pousser son mari vers sa servante.
- Renouvellement de l’alliance, Abram devient Abraham, Saraï devient Sarah, circoncision des mâles Genèse 17
- Visite des anges aux Chênes de Mamré, annonce de la naissance d’Isaac, annonce de la destruction de Sodome et Gomorrhe (Genèse 18). Sarah a certainement toujours fait confiance à son mari mais jusqu’à quel point ?
- Sodome, sauvetage de Loth, statue de sel, Inceste de Loth et de ses filles (Genèse 19)
- Abimélec roi de Guérar, Abraham fait à nouveau passer Sarah pour sa sœur (Genèse 20)
- Naissance d’Isaac, (Abraham a 100 ans) conflit de Sarah avec Agar et Ismaël, promesses de Dieu envers Ismaël (Genèse 21). Isaac naît après 25 ans de patience entre le moment où Dieu ordonne à Abram de quitter Our.
- Sacrifice d’Isaac, renouvellement de l’alliance (Genèse 22)
- Mort et sépulture de Sarah (Genèse 23)
C’est donc à Hébron que Sarah meurt. Cette ville 2275 Hebron חֶבְרֹון vient de 2267 « association, union, ligue, amitié » est une ville du sud de Juda, à environ 30 km au sud de Jérusalem et 30 km au nord de Beer-Schéba et proche du lieu où Abraham construisit un autel. Hebron est le troisième fils de Qehath et petit-fils de Lévi. Hebron est aussi un descendant de Caleb. La racine de «Hebron» 2267 heber חֶבֶר enchanteur, magicien, partager, enchantements, troupe ; (7 occurences).
1. association, ligue, compagnie, bande, troupe.
2. partage, association, société.
3. un magicien, un charmeur, celui qui fait des incantations, enchantement, sortilège.
On se demande pourquoi Abraham «vint» pour mener deuil sur Sara comme s’il n’était pas présent près de son épouse lors de son décès. Cela peut laisser penser plein de choses.
Abraham et Sarah étaient un couple comme nous aujourd’hui.
Sarah, qui a tellement attendu pour cet enfant et s’est sentie trompée par Abraham qui est monté sur le Mont Morija sans la prévenir. Peut-être le couple s’était séparé depuis le sacrifice interrompu d’Isaac. C’est du moins ce que sous entendent certains rabbins et c’est compréhensible qu’une mère apprend que son mari a voulu assassiner son fils. Il n’en fallait pas plus pour elle de quitter son mari.
La relation intime dans les couples de patriarches dans la Bible n’est jamais commentée. Les états d’âme ne sont jamais décrits.
Quoi qu’il en soit, c’est à Qirjath-Arba, qui est Hébron, dans le pays de Canaan que Abraham est venu. Arba était un géant qui venait des Anakim : c’était le père de Anak. 6061 Anaq עָנָק le même mot que 6060 = « le long cou » (progéniture d’une famille, tribu, ou race de géants en Canaan). Le lien entre le nom masculin 6060 anaq עֲנָק et 6059 montre « colliers, parure, pendant de cou». La racine indique « faire des présents, servir de collier ; (3 occurences), mettre un ornement de cou. Tout cela indique ce qu’était Hébron AVANT la conquête des enfants d’Israël : la ville des géants :
Josué 14 : 15 «Hébron s’appelait autrefois Kirjath-Arba (Qiryath’Arba’): Arba avait été l’homme le plus grand parmi les Anakim. Le pays fut dès lors en repos et sans guerre.»
Qirjath vient de 7151 qiryah קִרְיָה et ce mot vient de 7136 dans le sens de plancher, de construction n f - ville, cité, Qirjath. 7136 qarah קָרָה une racine primaire verbes : désirer, faire venir, être arrivé, apparaître, venir au-devant, rencontrer, établir, se trouver, dépendre, charpente, faîte ; (27 occurences), rencontrer, arriver à, venir à la rencontre, au-devant. Hébron qui est le nouveau nom de Qiryjat Arab est confirmé par ce qui suit : c’est la victoire de la lumière sur les géants et sur la terreur.
Abraham se lève devant la mort pour s’opposer à elle : il parle au péché «heth» et il paie le prix du sépulcre
L’aspect prophétique de la victoire de Yeshoua sur la mort est évident ici : Abraham affirme ne pas faire partie des fils du péché : il est étranger et il n’a pas fait sa demeure dans le pays de heth.
Abraham Prince de Dieu, «maître de la mort», «maître de l’écoute»
En tant que «prince de Dieu» «Abraham se leva de devant son mort, et parla ainsi aux fils de Heth» (fils de terreur) (Gen 23:3) :
ג וַיָּקָם, אַבְרָהָם, מֵעַל, פְּנֵי מֵתוֹ; וַיְדַבֵּר אֶל-בְּנֵי-חֵת, לֵאמֹר | vayaqom Avraham meal pné meto vayedabber el bné het lemor | et se leva Abraham de dessus la face de son mort et il parla aux fils de heth en disant |
Genèse 23:3-4 nous montre une allusion à la mort qui est présentée par le «prince de Dieu» aux puissances des ténèbres et qui vient leur dire : que la mort ne leur appartient pas. On verra plus loin au verset 6, que les fils de Heth veulent être maître de la mort, du séjour des morts et de ceux qui vont y aller «enterre ton mort dans celui de nos sépulcres». Ce que Abraham refuse bien évidemment. S’ensuivra dans le texte 6 fois l’expression «écoute» où les fils de Heth et Abraham discutent sur cette question : chacun reste sur ça position:
FDH | «5 Les fils de Heth répondirent à Abraham, en lui disant : 6 Ecoute-nous, mon seigneur !» |
FDH | «6 Ecoute-nous, mon seigneur ! Tu es un prince de Dieu au milieu de nous» |
ABRH | «8 écoutez-moi, et priez pour moi Ephron, fils de Tsochar, 9 de me céder la caverne de Macpéla» |
FDH | «11 Non, mon seigneur, écoute-moi! Je te donne le champ, et je te donne la caverne qui y est.» |
ABRH | «13 Et il parla ainsi à Ephron, en présence du peuple du pays : Ecoute-moi, je te prie ! Je donne le prix du champ» |
FDH | «15 Mon seigneur, écoute-moi! Une terre de quatre cents sicles d’argent, qu’est-ce que cela entre moi et toi? Enterre ton mort.» |
Derrière ces politesses, il y a une difficulté à s’entendre. Finalement Abraham aura le dernier mot. Notons aussi une expression qui va se retrouver 3 fois et qui parlent des oreilles : 6 fois il est demandé d’écouter et les oreilles n’entendent que 3 fois!
Gen 23.10 | Ephron parle «aux oreilles des fils de Heth» | וַיַּעַן עֶפְרוֹן הַחִתִּי אֶת-אַבְרָהָם בְּאָזְנֵי בְנֵי-חֵת |
Gen 23.13 | Ephron parle «aux oreilles du peuple de la terre» | יג וַיְדַבֵּר אֶל-עֶפְרוֹן בְּאָזְנֵי עַם-הָאָרֶץ |
Gen 23.16 | Abraham écoute Ephron et lui compta le prix qu’il avait énoncé «aux oreilles des fils de Heth» | טז וַיִּשְׁמַע אַבְרָהָם, אֶל-עֶפְרוֹן, וַיִּשְׁקֹל אַבְרָהָם לְעֶפְרֹן, אֶת-הַכֶּסֶף אֲשֶׁר דִּבֶּר בְּאָזְנֵי בְנֵי-חֵת--אַרְבַּע |
Des agneaux au milieu des loups
Abraham déclare avant même toute demande que, même s’il habite là, il ne fait pas partie du peuple du péché. «4 Je suis étranger et habitant parmi vous; donnez-moi la possession d’un sépulcre chez vous, pour enterrer mon mort et l’ôter de devant moi.»
«Je suis avec vous tous les jours»
וְתוֹשָׁב vetoshav Avec vous Le verset 4 nous montre la présence de Yeshoua (Abraham) qui habite au milieu du peuple de pécheur. Qu’est-ce qui, dans l’hébreu nous le confirme?
On a vu ce que représente dans le texte biblique le «remez», la révélation cachée du texte.
Ce verset 4 révèle la Présence encore cachée du Mashiah.
Les Héthiens sont ce peuple de pécheurs au milieu duquel vivait Abraham.
ד גֵּר-וְתוֹשָׁב אָנֹכִי, עִמָּכֶם תְּנוּ לִי אֲחֻזַּת-קֶבֶר עִמָּכֶם, וְאֶקְבְּרָה מֵתִי מִלְּפָנָי | ger vetoshav anokhiy immakhem tenou liy ahouzzat-qever immakhem, veeqbberah metiy millphanai | «Avec vous je suis un étranger domicilié parmi vous: accordez-moi la propriété d’une sépulture au milieu de vous, que j’ensevelisse ce mort qui est devant moi.» (Gen 23.4) |
Cette «propriété» (possession) que réclame Abraham est fondamentale car elle révèle ce que signifie d’être lié ou délié. L’ennemi cherche avant toute chose de nous lier dans des choses qui lui appartiennent. Cette propriété révèle les risques énormes qu’a évité Abraham s’il s’était engagé dans cette voie car il se serait lié jusqu’à aujourd’hui avec les puissances des ténèbres. La racine primaire de «propriété» אָחוּז indique saisir, tenir, propriétés, s’emparer, s’établir, pris, lier, verrous, attaché, couvrir, armés.
Le point de départ de la foi juive et chrétienne en Abraham, aurait été verrouillé définitivement sous la domination de Satan.
Parfois le VAV cache un YOUD du radical
Lorsqu’on apprend la conjugaison hébraïque, on y trouve certains cas où des lettres sont remplacées par d’autres. Parmi les 4 exemples suivants qui se trouvent dans notre parasha, le premier cas est le verbe racine yalad יָלַד «enfanter» qui devient תּוֹלְדֹת un substantif «engendrement» ou «généalogie» «toledot», qui a reçu un préfixe TAV au début.
Dans ces cas, le youd du verbe racine, symbole du bras de l’Eternel, symbole de force et de puissance, laisse la place à un vav, symbole de clou, de croix, de sacrifice pour le pardon des péchés. L’enfant (Yalad) cède le pas au développement de l’enfant vers la stature parfaite de Christ (Vav). Cette lettre «Vav» qui symbolise Yeshoua, est visible pour les croyants en Yeshoua et est invisible pour les juifs. Elle est alors remplacée par un minuscule point voyelle en haut à gauche du tav.
Genèse 25:19 | Enfanter | יָלַד 3205 yalad | Développement, histoire, engendrement, généalogie, origine (des eaux), postérité, générations, ordre des naissances, premier-né, les fils, généalogie | תֹּלְדָה ou תּוֹלְדָה «toledah» fém. sing. תֹּולֵדֹות ou תּוֹלְדֹת «toledot» fém.plur. |
Genèse 23:4 | Demeurer, s’installer, rester habiter, être établi, assis, se fixer, | יָשַׁב 3427 yashav | Habitant, citoyen | תֹּושָׁב ou תֹּשָׁב 8453 toshav |
Genèse 24:4 | Enfanter/naître | יָלַד 3205 yalad | ma patrie, ma famille, le lieu de ma naissance | מוֹלַדְתִּי moladettiy vient de 4137 moladah מֹולָדָה ou 4138 moledeth מֹולֶדֶת naissance, patrie, race, famille, enfants |
Genèse 24:44 | Faire face, prouver, justifier, faire justice, destiner, prononcer, condamner, avoir soin, reprendre, châtier, blâmer, remontrance, arbitre | יָכַח 3198 yakah | tu as prouvé, approuvé, démontré | הוֹכַחְתָּ ou הֹכַחְתָּ Ce verbe en hifil se reconnaît par son préfixe Hé |
Notons aussi que la lettre «tav» תֹּ qui possède un point en haut à gauche pour marquer la voyelle «TO», est aussi pointée d’un dagesh en son centre : c’est l’accentuation tonique et le renforcement de la lettre et surtout de son sens prophétique : la signature de Dieu, sa marque, le sceau divin sur son œuvre.
Le mot commence par la signature de Dieu, continue avec la croix, signe de la maturité spirituelle.
Le verbe «yashav» de «demeurer» nous montre que c’est bien de demeurer quelque part mais c’est encore mieux de devenir un citoyen des Cieux, d’autant plus que c’est Dieu qui vient «demeurer» en nous.
C’est sous le signe de la croix que tout cela se fait.
Tu es un prince de Dieu - «je sais qui est Paul»
Toute la Bible nous enseigne que les enfants d’Israël, quoi que mis à part des nations, habitent au sein de ces nations. L’évangile de Luc 10:3 nous dit la même chose : «Partez; voici, je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.»
Ici, les fils de Heth reconnaissent cette différence. «Tu es un prince de Dieu». Les épîtres relatent quelque chose de similaire lorsque les sept fils de Sceva voulaient délivrer une personne possédée «par Jésus que Paul prêche» :
Actes 19: 13 Quelques exorcistes juifs ambulants essayèrent d’invoquer sur ceux qui avaient des esprits malins le nom du Seigneur Yeshoua, en disant : Je vous conjure par Yeshoua que Paul prêche ! 14 Ceux qui faisaient cela étaient sept fils de Scéva, Juif, l’un des principaux sacrificateurs. 15 L’esprit malin leur répondit : Je connais Yeshoua, et je sais qui est Paul; mais vous, qui êtes-vous ? 16 Et l’homme dans lequel était l’esprit malin s’élança sur eux, se rendit maître de tous deux, et les maltraita de telle sorte qu’ils s’enfuirent de cette maison nus et blessés. 17 Cela fut connu de tous les Juifs et de tous les Grecs qui demeuraient à Ephèse, et la crainte s’empara d’eux tous, et le nom du Seigneur Yeshoua était glorifié. 18 Plusieurs de ceux qui avaient cru venaient confesser et déclarer ce qu’ils avaient fait. 19 Et un certain nombre de ceux qui avaient exercé les arts magiques, ayant apporté leurs livres, les brûlèrent devant tout le monde: on en estima la valeur à cinquante mille pièces d’argent. 20 C’est ainsi que la parole du Seigneur croissait en puissance et en force.»
Nous nous situons dans le même cas de figure : Abraham était craint car les peuples connaissaient comment il avait délivré son neveu Loth contre plusieurs armées nombreuses.
5 Les fils de Heth répondirent à Abraham, en lui disant :
ו שְׁמָעֵנוּ אֲדֹנִי, נְשִׂיא אֱלֹהִים אַתָּה בְּתוֹכֵנוּ--בְּמִבְחַר קְבָרֵינוּ, קְבֹר אֶת-מֵתֶךָ; אִישׁ מִמֶּנּוּ, אֶת-קִבְרוֹ לֹא-יִכְלֶה מִמְּךָ מִקְּבֹר מֵתֶךָ | shemaenou adonaiy nesiy elohiym attah betokhenou bemivehar qevarenou qevor et metekha iysh mimenou, et qivro lo yikhleh mimekha miqvor metekha | 6 Ecoute-nous, mon seigneur ! Tu es un prince de Dieu (nesiy elohim atah) au milieu de nous; enterre ton mort dans celui de nos sépulcres que tu choisiras; aucun de nous ne te refusera son sépulcre pour enterrer ton mort. «quelqu’un, (aucun) homme en provenance de nous, ton sépulcre ne sera pas anéanti en provenance de toi pour la sépulture ton mort» |
Abraham : prince de Dieu aux yeux du monde des ténèbres
Les fils de Heth (les fils du péché) reconnaissent en Abraham, quelqu’un qui pardonne et qui accorde la grâce. Lorsqu’il lui dise qu’il est un «prince», c’est bien sûr pour le flatter mais aussi pour lui montrer qu’ils attendent de sa part qu’il leur accorde une grâce, qu’il les porte, qu’il les supporte. Ce qui est évidemment hors sujet.
5387 nasiy נָשִׂיא ou נָשִׂא prince, chef, principaux, nuages, quelqu’un d’élevé, un chef, un prince, un capitaine, une brume qui se lève, vapeur.
vient d’une racine primaire 5375 nasa נָשָׂא ou נָסָה Ps 4.7 - supporter, soulever, lever, élever, pardonner, prendre, suffire, accorder une grâce, être chargé, porter, supporter, transporter, prendre.
Avant et après la Torah de Moïse
Lorsque Dieu donna sa Loi à Moïse Il interdit explicitement de se prosterner ou d’adorer d’autres dieux que Lui. Avant Abraham ou après, lorsqu’on accueillait les invités avec honneur et déférence, on se «prosternait». L’acte en soi n’est pas répréhensible puisqu’il faisait partie d’une culture, probablement d’origine perse. Mais il devra évoluer avec le temps pour ne servir que Dieu seul. Quoi qu’il en soit, le fait de se prosterner équivaut à se positionner comme inférieur à l’autre, du moins en apparence afin d’en obtenir ses faveurs. Baiser la main de quelqu’un, en signe de révérence, parmi les Orientaux, surtout les Perses, ou encore tomber sur les genoux et toucher le sol avec le front, c’est pour démontrer à son interlocuteur l’expression d’une profonde révérence.
Abraham se prosterne devant des hommes
Nous avons vu dans la parasha précédente que Abraham s’est prosterné devant un messager car il voyait en Lui Dieu en Personne et non un simple Messager. Cela ne veut pas dire que le geste de se prosterner est réservé à Dieu seul.
Le contexte ici est différent. Dans les évangiles, Yeshoua lui-même invite ses disciples à faire des «pieds et des mains» pour se défaire d’un engagement qui les lie et qui a été pris sans l’accord de Dieu. Il faut alors se «prosterner en terre» pour obtenir le désengagement.
C’est ce que fait Abraham. Il ne veut rien à voir à faire avec certains peuples et c’est pourquoi il fait tout ce qui est nécessaire pour qu’il obtienne ce qu’il veut.
ז וַיָּקָם אַבְרָהָם וַיִּשְׁתַּחוּ לְעַם-הָאָרֶץ, לִבְנֵי-חֵת | vayaqom Avraham vayishttahou leam-haaretz livné heth | 7 Abraham se leva, et se prosterna devant le peuple du pays, devant les fils de Heth. |
7812 shahah שָׁחָה une racine primaire à la forme Hitpael « se courber, se prosterner»
devant un supérieur en hommage, ou devant Dieu dans l’adoration, devant de faux dieux ou encore devant un ange.
Spirituellement, se prosterner devant un ennemi ou devant quelqu’un dont on est redevable de quelque chose est une forme acceptée et même nécessaire afin de se délier d’un lien ou d’une amitié mauvaise. Payer ses dettes est une forme de délivrance de liens. Lorsqu’on a une dette envers quelqu’un, on lui est soumis. Abraham ne veut être soumis à personne si ce n’est à Dieu seul. C’est donc indispensable de ne pas acquérir un bien gratuitement sans en avoir payer sa valeur en argent. Acquérir un bien gratuitement peut sembler une bénédiction mais en réalité, les cadeaux corrompent le cœur car ils obligent constamment la personne à être inférieur à l’autre en termes de droit. C’est tout l’enseignement que la Bible veut nous faire sur le rachat du péché. Quand on a péché, et on pèche tous les jours, on est soumis à Satan, on est soumis à notre chair, on se met en position d’esclave par le fait d’être «redevable». Ce qui est totalement inacceptable pour un enfant de Dieu. Et pour Abraham, c’est totalement inacceptable de devoir quoi que ce soit à une nation étrangère pour un héritage promis par Dieu.
L’héritage promis par l’Eternel est une promesse. A nous de l’acquérir par la foi.
8 Et il leur parla ainsi : Si vous permettez que j’enterre mon mort et que je l’ôte de devant mes yeux, écoutez-moi, et priez pour moi Ephron, fils de Tsochar, 9 de me céder la caverne de Macpéla, qui lui appartient, à l’extrémité de son champ, de me la céder contre sa valeur en argent, afin qu’elle me serve de possession sépulcrale au milieu de vous.
«ôter un mort de devant nos yeux»
La Torah interdisait au peuple hébreu de se souiller par contact avec les morts. Un rite de purification était alors nécessaire.
«11 Celui qui touchera un mort, un corps humain quelconque, sera impur pendant sept jours. 12Il se purifiera avec cette eau le troisième jour et le septième jour, et il sera pur; mais, s’il ne se purifie pas le troisième jour et le septième jour, il ne sera pas pur.» (Nombres 19:11-12)
Ce langage est évidemment spirituel même s’il est certain que toucher un mort est probablement risqué au niveau des maladies et des bactéries. Mais ce qui est sûrement plus important à signaler c’est que :
- les morts représentent ceux qui ne sont pas nés de nouveau, ceux qui n’ont pas été lavés dans le sang de l’agneau pour le pardon des péchés, ceux qui sont perdus ;
- le peuple élu doit être mis à part et ne pas fréquenter des «morts spirituels» :
le Psaume 1 est très explicite sur cette question «1 Heureux l’homme qui ne marche pas selon les conseils des méchants, qui ne va pas se tenir sur le chemin des pécheurs, qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs. 2 Toute sa joie il la met dans la Loi de l’Eternel qu’il médite jour et nuit. 3 Il prospère comme un arbre planté près d’un courant d’eau ; il donne toujours son fruit lorsqu’en revient la saison. Son feuillage est toujours vert ; tout ce qu’il fait réussit.
4 Tel n’est pas le cas des méchants : ils sont pareils à la paille éparpillée par le vent. 5 Aussi, lors du jugement, ils ne subsisteront pas, et nul pécheur ne tiendra au rassemblement des justes. 6 Car l’Eternel veille sur la voie des justes ; mais le sentier des méchants les mène à la ruine.»
- les personnes décédées peuvent avoir durant leur vie transporté des démons : être trop proche de ceux-ci peut être risqué pour qui n’est pas protégé par le sang de l’agneau. Les évangiles nous montrent que lorsque des démons quittent un corps, ils cherchent «une maison» pour s’y installer, de préférence une maison où la porte est ouverte.
Ephron fils de Tsochar est un «Héthien» mieux connu dans l’histoire des peuples sous l’appellation «hittite».
Les Héthiens ou «Fils de la terreur» étaient les hittites, un peuple qui ne vivait que par la guerre. La paix n’existait pas chez eux.
Hittiy חִתִּי Héthien signifie « descendant de Heth » c’est-à-dire une nation qui descend de terreur de la racine 2865 hathath חָתַת une racine primaire qui signifie : s’effrayer, s’épouvanter, trembler, descendre, craindre, brisé, avoir peur, effroi, fin, consterné, terreur ; (54 occurences).
Ce peuple tourmente ses ennemis, utilise la peur, les fait trembler, descend sur l’ennemi pour le briser et lui apporter un coup fatal.
6714 Tsohar צֹחַר « basané » est le père de Ephron le Héthien. Son nom vient d’une racine du sens d’éblouir, blanche du verbe 6713 tsahar צָחַר. Ezéchiel 27:18 gris-rougeâtre, fauve, basané.
10 Ephron était assis parmi les fils de Heth. Et Ephron, le Héthien, répondit à Abraham, en présence des fils de Heth et de tous ceux qui entraient par la porte de sa ville : 11 Non, mon seigneur, écoute-moi! Je te donne le champ, et je te donne la caverne qui y est. Je te les donne, aux yeux des fils de mon peuple : enterre ton mort.
But de la fausse attitude bienveillante de Ephron : garder le droit de propriété sur les biens d’Abraham
Derrière la bienveillance des Héthiens, il faut bien sûr avant tout lire par l’Esprit et y voir les tentatives de Satan de piéger les enfants de Dieu par des liens et dépendances diverses. Son but est d’avoir toujours un quelconque droit de propriété sur les biens du croyant.
Humainement, à bien y réfléchir lorsque quelqu’un vient s’implanter quelque part il est logique de céder le terrain pour une certaine somme d’argent. C’est une logique implacable. Si le «vendeur» veut céder le bien gratuitement, il faut alors se poser la bonne question : pourquoi? Qu’est-ce qu’il y gagne ? En réalité Ephron simule la crainte et le respect d’Abraham pour mieux le piéger. Celui qui donne gratuitement a toujours une longueur d’avance sur celui qui accepte le don : celui-ci lui sera toujours redevable.
Abraham obéit à son Dieu. Même si la Torah viendra plus tard avec Moïse, étant un homme de FOI, il sait déjà la pensée de Dieu sur la question des cadeaux (Exode 23:7-9), et ne veut donc rien devoir à personne d’autant plus qu’en principe cela lui appartient déjà à cause de la promesse divine. Le prix d’achat d’un bien libère l’acheteur de tout devoir ultérieur.
L’attitude d’Ephron est humainement très sympathique mais faussement bienveillante car il tient ainsi, aux yeux de son peuple à tenir Abraham lié par sa parole. Abraham ne tombe pas dans le piège. S’il était tombé dans ce piège devant de nombreux témoins, la terre d’Hébron, Kirjath-Arba appartiendrait toujours aujourd’hui aux fils de Heth!
Ce n’est pas du tout un hasard si aujourd’hui les violences palestiniennes se concentrent généralement sur la région d’Hébron, enclave juive en Cisjordanie.
La gloire de l’achat et le mépris de la gratuité
On va comprendre ici tout de suite pourquoi :
- Abraham tenait tant que ça à acheter et à payer lourdement la caverne de Macpela et le champ d’Hébron
- Les Héthiens tenaient tant que ça à «donner» gratuitement en cadeau les terres à Abraham. Cela cachait un véritable piège démoniaque destiné à briser la «gloire d’Abraham».
Humainement parlant, la gratuité est logique. Mais par rapport à Dieu et révélé dans l’hébreu, on découvre tout le contraire dans la pensée de l’Éternel.
Il faut d’abord bien comprendre que la monnaie de l’époque était des poids et non des mesures.
Un sheqel שֶׁקֶל (ou sicle), toujours actuel aujourd’hui en Israël, est la principale unité de poids ou mesure. Elle existe en or (1/10000 de talent et égal à 220 grains), en argent (1/3000 de talent et égal à 132 grains) et en cuivre (1/1500 de talent et égal à 528 grains). Ce mot vient du verbe shaqal שָׁקַל une racine primaire : peser, soupeser, payer, peser (l’argent), payer, le poids, remettre (des talents), livrer (au trésor), trésorier. Le nombre d’occurences (22) correspond aux 22 lettres de l’alphabet hébreu, c’est-à-dire que dans toutes ces 22 lettres on devrait pouvoir retrouver le poids de gloire, dans toutes les situations de vie pesées et sous pesées.
Deux mots très important dont on a parler dans une précédente parasha est Kavod (lourd) et Qalal (léger).
La lourdeur de la gloire et le mépris de la légèreté
KAVAD
Le premier mot 3513 kabad ou kabed כָּבַד ou כָּבֵד (racine primaire) signifie : riche, énorme, considéré, être appesanti, charger, endurcir, faire éclater la gloire, honorer, être glorifié, glorieux, traiter avec honneurs, hommages, … ; (116 occurences).
Quand on parle de La Gloire (de Dieu), on veut surtout penser au poids : être lourd, être pesant, être douloureux, être dur, être riche, être honorable, être glorieux, être onéreux, être honoré.
Symboliquement, lorsqu’un homme était considéré, on disait qu’il pesait lourd dans la balance.
QALAL
A l’inverse de glorieux, lorsqu’on voulait dire d’un homme peu glorieux, on disait qu’il était léger : 7043 qalal קָלַל (racine primaire) signifie : diminuer, maudire, mépriser, mépris, blasphémateur, méprisable, malédiction, appesantir, facile, léger, vil, alléger, aiguiser, peu de chose, opprobre, humilier, à la légère, secouer, … ; (82 occurences): être léger, être rapide, être insignifiant, être de faible valeur, être vil.
La gratuité «humaine» correspond donc très clairement à «être allégé», «être méprisable». C’est précisément tout le contraire de la pensée de Dieu.
C’est la Gloire d’un enfant de Dieu de dépenser sans compter pour glorifier l’Éternel.
Relation entre la terre et la gloire
La terre souffre lorsque la gloire des enfants de Dieu est diminuée. La terre attend leur révélation. Le champ de Macpela lui-même attendait la révélation d’Abraham ! C’est du moins ce que l’on peut saisir dans la compréhension que donne l’apôtre Paul dans Romains 8:21 :
«19 Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu. 20 Car la création a été soumise à la vanité,-non de son gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise, avec l’espérance 21 qu’elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu. 22 Or, nous savons que, jusqu’à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement.» (Romains 8:19-22)
Les Héthiens, fils de la terreur, inspirés par Satan, avaient un objectif clair : humilier la gloire de Dieu en rabaissant, en allégeant Abraham ... aux yeux de l’Éternel.
Comment rendre Gloire à Dieu ?
Lorsque Dieu met devant nous des difficiles épreuves financières, Il veut être glorifié ! Et comment glorifier Dieu, si ce n’est en mettant beaucoup plus dans la balance des dons que des cadeaux.
La monnaie en Israël avant l’exil
Aux temps anciens de l’histoire d’Israël, Abraham, achetant le champ de Macpéla, « pèse 400 sicles d’argent ayant cours chez le marchand » (Genèse 23.16). Le mot sicle désigne ici un poids et non une somme d’argent. À l’exception de 1 Chroniques 21.25, le sicle d’or n’est mentionné dans l’Ancien Testament qu’à propos d’objets déterminés : anneaux, cuillères, etc. (Juges 8.26) qui, d’ailleurs, ont bien pu être utilisés comme monnaie. Mais l’argent est une vraie valeur ; cela se voit dans Exode 21.22 ; Exode 30.13 ; 1 Samuel 9.8, où il n’est pas question d’échanges à proprement parler. Il s’agit toujours, bien entendu, de poids d’argent et non d’une véritable monnaie au sens où nous l’entendons. Il semble bien que les pesées à la balance (Ésaïe 46.6) n’aient été réellement effectuées que pour les sommes considérables ; dans les autres cas on comptait les lingots qu’on avait pris l’habitude de couper régulièrement pour leur donner un poids à peu près fixe, facilement reconnaissable. Ainsi dans 1 Samuel 9.8, le serviteur de Saül a sur lui un quart d’un sicle d’argent » ; les « kesitas » de Genèse 33.19 et Job 42.11 (Version Synodale, pièces d’argent) étaient, d’après la note de Segond à propos du texte de Job, des morceaux d’or ou d’argent. Probablement aussi la « langue d’or » de Josué 7.21 (Version Synodale, lingot) était un de ces lingots préparés. On a retrouvé à Guézer, dans des couches contemporaines de Josué, deux lingots d’or en forme de langue. Le mot hébreu employé dans la Bible signifie à la fois peser et compter. Le système de poids en usage était le système babylonien. Qu’il apparaisse dans la pesée d’argent de Genèse 23.16, cela n’a rien d’étonnant puisque Abraham était originaire de la Chaldée. Mais ce n’est pas un cas isolé : dans les lettres de Tell el-Amarna, écrites par les gouverneurs syriens au pharaon Amenhotep IV et à son père, plus de cent ans avant la conquête de la Terre promise par les hébreux, il est fait mention de ces pesées d’or et d’argent d’après l’étalon babylonien. Ce système prévalut longtemps en Israël et en Syrie. Cependant, si l’étalon babylonien fut conservé, pour les pesées d’or, jusqu’à l’époque du Nouveau Testament, il céda la place, de bonne heure, pour les pesées d’argent, à l’étalon phénicien en usage dans les villes de la côte : Tyr, Sidon, etc., qui contrôlaient le commerce israélien. Il y eut donc deux systèmes différents : l’un pour l’or (babylonien), l’autre pour l’argent (phénicien). Le premier était un système sexagésimal dont l’unité était la mine (Ézéchiel 45.12). Il y avait pour chaque unité deux poids, un lourd et un léger, de moitié moins fort (voir Poids et mesures). La mine lourde pesait 818 gr et la mine légère 406 grec ; elle contenait 60 sicles, et 60 mines faisaient un talent. Le sicle lourd pesait 16,36 grec et le sicle léger 8,18 grec Mais peu à peu l’influence du système décimal se fit sentir et il s’établit une sorte de compromis : il y eut alors une mine de 50 sicles, ce qui donnait 3 000 sicles au talent, celui-ci étant toujours de 60 mines. Exode 38.25 le confirme, puisque le total des offrandes pour 603550 hommes, à raison de un demi-sicle par tête, s’élevait à 100 talents 1 775 sicles : 603 550/2 = 301 775 sicles et 301 775/3000 = 100 talents 1 775 sicles. La mine de 50 sicles et le talent correspondant servirent exclusivement pour les poids de métaux précieux. Le poids d’or était généralement remplacé par un poids d’argent équivalent, calculé en tenant compte du rapport entre les valeurs des deux métaux qui fut, pendant très longtemps, de 13 ⅓ à 1. De plus, pour la commodité des opérations, le poids fut partagé en 10 parties égales qu’on appela sicles d’argent. Ils valaient (16,36 x 13 ⅓)10 = 21,81 grec en poids lourd et 10,91 grec en poids léger. Mais dans les villes commerçantes de la côte méditerranéenne on avait une autre manière de calculer : le poids d’argent équivalant au sicle d’or était partagé en 15 parties égales, ce qui donnait un sicle de (16,36 X 13 ⅓)15 = 14,54 grec en poids lourd et 7,27 g en poids léger. Ce sicle d’argent de 14,54 grec qu’on peut appeler sicle phénicien est couramment employé pour les pesées d’argent, le sicle babylonien étant exclusivement réservé aux pesées d’or. Sous le nom de « sicle sacré », il sera, en Israël, l’unité de poids pour le paiement de l’impôt du Temple jusqu’au jour où, la monnaie frappée faisant son apparition, il deviendra l’unité monétaire. La mine est rarement nommée dans la Bible ; les poids d’or et d’argent sont généralement exprimés en sicles. L’emploi de cette unité était si général qu’en maints endroits (Genèse 37.28 ; Juges 17.2 et suivants, etc.) le mot sicle, rétabli par nos versions, est omis dans le texte hébreu après l’énoncé de la somme.
POIDS et MESURES dans la BIBLE
Le Shékel ou « sicle» signifie « poids ». Il est employé pour peser toutes sortes de choses, et est devenu l’unité de valeur pour l’argent.
On distingue deux espèces de sicles :
- le « sicle du sanctuaire », terme qui désigne généralement le sicle d’argent ; il pesait 14,5 g, selon les meilleures estimations ;
- le sicle « au poids du roi » (2 Sam. 14:26) = environ 16,4 g, et d’après lequel le sicle d’or paraît avoir été évalué.
Je te les donne, aux yeux des fils de mon peuple : enterre ton mort.
Non seulement c’est la terre convoitée par Abraham qui appartiendrait toujours aux fils de Heth mais en plus les morts qui y seraient enterrés appartiendraient eux aussi - éternellement - aux fils des ténèbres : le diable refuse toute transaction financière pour le prix du terrain.
«12 Abraham se prosterna devant le peuple du pays. 13 Et il parla ainsi à Ephron, en présence du peuple du pays : Ecoute-moi, je te prie ! Je donne le prix du champ : accepte-le de moi; et j’y enterrerai mon mort. 14 Et Ephron répondit à Abraham, en lui disant : 15 Mon seigneur, écoute-moi! Une terre de quatre cents sicles d’argent, qu’est-ce que cela entre moi et toi? Enterre ton mort. 16 Abraham comprit Ephron; et Abraham pesa à Ephron l’argent qu’il avait dit, en présence des fils de Heth, quatre cents sicles d’argent ayant cours chez le marchand.
Macpelah
מַכְפֵּלָה double, portion vient de 3717 kaphal כָּפַל doubler, plier en double, redoubler
Le judaïsme considère ce lieu comme le deuxième lieu saint après le Mont du Temple, pour être le premier morceau de terre du pays de Canaan (terre promise) acheté par Abraham. Trois couples y sont enterrés :
- Abraham et Sarah ;
- Isaac et Rebecca ;
- Jacob et Léa (Rachel, la seconde épouse de Jacob, sa bien aimée n’est pas inhumée à cet endroit, mais au Tombeau de Rachel à côté de Bethléem).
Les témoins
Aujourd’hui les pays arabes nient à Israël les droits de propriété sur Israël. Abraham ne croyait pas si bien dire lorsqu’il a fait ce qu’il a fait : c’était de portée mondiale.
Avec les témoins de l’époque (les fils de Heth et ceux qui entraient par la porte, c’est-à-dire tout le monde) il y a plusieurs milliers d’année, qu’en serait-il aujourd’hui s’il était tombé dans le piège de Ephron et n’avait pas payé le prix du champ de Macpelah?
«17 Le champ d’Ephron à Macpélah, vis-à-vis de Mamré, le champ et la caverne qui y est, et tous les arbres qui sont dans le champ et dans toutes ses limites alentour, 18 devinrent ainsi la propriété d’Abraham, aux yeux des fils de Heth et de tous ceux qui entraient par la porte de sa ville. 19 Après cela, Abraham enterra Sara, sa femme, dans la caverne du champ de Macpéla, vis-à-vis de Mamré, qui est Hébron, dans le pays de Canaan. 20 Le champ et la caverne qui y est demeurèrent à Abraham comme possession sépulcrale, acquise des fils de Heth.»
2. La rencontre et le mariage de Itshaq et Rivka
Abraham, le plus grand homme de Foi que la terre ait porté, avait transmis à toute sa maison la Foi en Dieu. Il envoie son serviteur à plus de mille kilomètres de là dans l’idée d’aller rechercher une femme pour son fils. Il savait que son serviteur avait la même Foi que lui.
On a souvent l’idée que la vraie Foi, c’est chez les croyants nés de nouveau qu’on va la trouver. Beaucoup pensent sincèrement que le début du ministère du Saint Esprit aurait commencé à la Pentecôte en Actes 2. On a de la peine à imaginer que l’Ancienne Alliance nous a précédé à ce niveau là. Parfois on s’imagine pouvoir mettre deux paniers sur une balance : dans le premier panier on trouverait la Foi et la Grâce avec le Saint-Esprit et dans l’autre panier la Loi et les œuvres avec le pharisianisme et l’hypocrisie.
On a même parfois de la peine à imaginer que dans le peuple hébreu de l’époque il y avait des gens à qui Dieu parlait ouvertement comme à des amis, soit dans leur conscience soit à haute voix, et qui étaient conduits par le Saint Esprit.
A ce niveau là, notre monde contemporain nous fait croire qu’en tant que chrétiens nés de nouveau, nous bénéficions aujourd’hui, de plus de bénédictions, de plus de Foi, de plus de dons spirituels, de plus de relation personnelle et intime avec Dieu, qu’à l’époque des patriarches.
En fait, du point de vue de la relation personnelle avec Dieu, l’histoire biblique nous raconte exactement le contraire, des choses que nous n’aurions jamais pu imaginer pour notre vie.
Imaginons d’ailleurs que Dieu nous parle et nous envoie en mission pour faire des choses inimaginables, extraordinaires.
Que faites-vous?
Premièrement vous allez vous demander
(1) si la voix que vous entendez ne serait pas plutôt celle du diable?
(2) vous croyez que quelqu’un est en train de prier contre vous?
(3) vous vous dites que ce sont vos propres pensées, et que vous vous faites un gros cou de croire que Dieu vous parlerait à vous et pas aux autres.
(4) Vous allez risquer de supposer que c’est effectivement Dieu qui est en train de vous parler, mais dans ce cas, vous vous dites, oui ce pourrait bien être tout compte fait une suggestion divine, mais après tout, Dieu est amour, et puis j’ai ma vie, ma famille, mon boulot, je dois me lever le matin, c’est la course...
Et puis, finalement le temps passe, vous réalisez que votre Foi diminue, que le cours de la vie amenuise vos dons spirituels, votre Foi, votre amour pour les uns et les autres diminuent, votre famille stagne, vous commencez à murmurer de manière progressive :
d’abord contre l’islam, puis contre le monde politique, puis contre les chrétiens, puis contre le pasteur, puis les disputes s’intensifient et vous vous dites que tout compte fait qu’il y a un problème et que vous avez besoin de délivrance. Vous allez à l’imposition des mains puis vous attendez que quelque chose évolue dans votre vie.
La réalité est plus simple mais vous ne l’acceptez pas.
Si vous êtes un enfant de Dieu et que Dieu est votre père vous vivez par la Foi. Ça paraît simple pourtant beaucoup de croyants se font des films.
«Alors il leur toucha les yeux, en disant : Qu’il vous soit fait selon votre foi.» Matthieu 9 : 29
«Puis Jésus dit au centenier : Va, qu’il te soit fait selon ta foi. Et à l’heure même le serviteur fut guéri.» (Matthieu 8 : 13)
Dieu dit «va», ne réfléchis pas, marche, avance au lieu de te faire «des plans sur la comète».
Dieu vous parle dans votre conscience tous les jours de votre vie pour les petites choses. Tout le monde ne s’appelle pas Abraham.
Pourtant, si vous entendez une voix de votre conscience puis vous faites semblant de rien... comme si ce n’était qu’une mouche qui venait de passer au-dessus de votre tête, ne vous étonnez pas de la déconfiture lente, progressive de votre état spirituel.
Vous êtes en train de parler, et vous savez que vous devez vous arrêter pour écouter votre interlocuteur mais vous faites comme si de rien n’était. Vous continuez à parler, parler.
Vous avez une famille non croyante et vous n’êtes pas prêts à avoir une relation «normale» avec votre famille en parlant sereinement des choses de la vie, pourtant l’Esprit Saint vous a parlé et vous a dit comment agir?
Depuis le début de la création, nous voyons des personnes qui font des choses pour obéir à Dieu.
Abel sacrifiait sur un autel. Qui lui a dit de faire comme ça et non d’offrir des fruits et des plantes?
Noé a construit une arche. Qu’a-t-il du se dire à ce moment là?
En Genèse 24 nous voyons un personnage conduit par Dieu. Il ne se pose même pas la question de savoir d’où vient la voix qu’il entend. Il sait et il obéit. Il ne se prend pas la tête. Il sait.
Image prophétique du mariage du Fils de Dieu avec son Épouse, l’Esprit Saint représenté par le serviteur d’Abraham part avec 10 chameaux.
Abraham recherche une épouse pour son fils Itshaq. Depuis la Genèse jusqu’à l’Apocalypse, Dieu prépare son épouse pour son Fils Yeshoua HaMashiah. Et où va-t-il chercher une épouse pour son fils ?
Pas en terre promise mais dans «les nations», en Mésopotamie, la Chaldée.
Etant en terre promise (Hébron, image du Royaume céleste), il va rechercher une épouse pour son fils dans sa terre natale qu’il a du quitter. Certainement il a du se dire que les filles de chaldéennes seront un piège pour son fils, pourtant il est sûr que c’est là que Dieu lui montre sa future belle-fille.
On voit aussi au verset 6 que le serviteur (image du Saint-Esprit) ne doit pas amener Isaac (image prophétique du Fils de Dieu) vers son Épouse dans les «nations païennes», mais que c’est plutôt à l’Épouse à «sortir» du monde, se préparer et faire le déplacement vers son Époux céleste. Le serviteur (image du Saint-Esprit) reçoit la mission de ne pas forcer la fiancée à rejoindre son fiancé. La liberté est de mise. C’est à la fiancée à faire son choix.
Au verset 11, le serviteur fait reposer ses chameaux sur les genoux : image de la prière : «C’est dans le calme et la confiance que sera votre salut». Un chameau est l’animal le plus résistant dans le désert. Il a une grande réserve d’eau. Gamal en hébreu, la lettre guimel représente la vigne «Gephen», le cep de vigne sur lequel viendront les sarments.
Genèse 24 «1 Abraham était vieux, avancé en âge; et l’Éternel avait béni Abraham en toute chose. 2 Abraham dit à son serviteur, le plus ancien de sa maison, l’intendant de tous ses biens: Mets, je te prie, ta main sous ma cuisse; 3 et je te ferai jurer par l’Eternel, le Dieu du ciel et le Dieu de la terre, de ne pas prendre pour mon fils une femme parmi les filles des Cananéens au milieu desquels j’habite, 4 mais d’aller dans mon pays et dans ma patrie prendre une femme pour mon fils Isaac. 5 Le serviteur lui répondit : Peut-être la femme ne voudra-t-elle pas me suivre dans ce pays-ci; devrai-je mener ton fils dans le pays d’où tu es sorti ?»
Eliézer, le serviteur d’Abraham
Éliyézer de Dammeseq (Damas) אֱלִיעֶזֶר דַּמֶּשֶׂק), est présenté dans Genèse 15:2 comme l’héritier d’Abraham (Genèse 15:2) «2 Abram répondit: «Seigneur Éternel, que me donnerais-tu, alors que je m’en vais «nu d’enfants» (sans postérité) et que l’héritier de ma maison est un Damascénien, Eliézer?»
ב וַיֹּאמֶר אַבְרָם, אֲדֹנָי יְהוִה מַה-תִּתֶּן-לִי, וְאָנֹכִי, הוֹלֵךְ עֲרִירִי;
וּבֶן-מֶשֶׁק בֵּיתִי, הוּא דַּמֶּשֶׂק אֱלִיעֶזֶר
La «nudité» d’Abram et de Adam
Abram se plaint d’être «nu d’enfants», ariyriy 6185 עֲרִירִי vient de 6209 sans enfant, privé d’enfant, dépouillé. La racine 6209 arar עָרַר une racine primaire renverser, dépouiller, mettre à nu, se dépouiller.
Ce texte mystérieux montre que la nudité touche aussi l’enfantement. Comment Dieu va-t-il faire pour répondre au désir de Abram, si ce n’est d’ajouter au nom d’Abram une lettre Hé, la même qui a été ajoutée au nom de Adam pour qu’il puisse recevoir une épouse et procréer.
L’héritier
וּבֶן-מֶשֶׁק ouben mesheq 4943 מֶשֶׁק vient d’une racine du sens de tenir : nom masc. : héritier, acquisition, possession, fils de celui qui possède.
יד וַיִּשְׁמַע אַבְרָם, כִּי נִשְׁבָּה אָחִיו; וַיָּרֶק אֶת-חֲנִיכָיו יְלִידֵי בֵיתוֹ,
שְׁמֹנָה עָשָׂר וּשְׁלֹשׁ מֵאוֹת, וַיִּרְדֹּף, עַד-דָּן
La tradition calcule la valeur guématrique d’»Éliézer» chiffre figurant en toutes lettres dans Genèse 14:14 14 Abram, ayant appris que son parent était prisonnier, arma ses fidèles, enfants de sa maison, trois cent dix huit, et suivit la trace des ennemis jusqu’à Dan.
Ce n’est pas l’Époux qui va vers l’épouse : c’est l’épouse qui va vers l’Époux
La scène biblique racontée en Genèse 24 décrit, l’histoire réelle (le Peshat) comment les générations du peuple hébreu vont se mettre en place à la mort de Sarah et d’Abraham.
Evidemment, cette scène est aussi prophétique, c’est le «remaz», qui annonce le futur, comment le Saint-Esprit va chercher une épouse pour le Messie, le Fils du Dieu Vivant et comment il va la préparer pour le Mariage Céleste. Si le verset 8 donne à la fiancée, le droit d’accepter ou de refuser la proposition, jamais il ne sera question pour le Fils d’aller vers la fiancée.
«6 Abraham lui dit : Garde-toi d’y mener mon fils ! 7 L’Eternel, le Dieu du ciel, qui m’a fait sortir de la maison de mon père et de ma patrie, qui m’a parlé et qui m’a juré, en disant : Je donnerai ce pays à ta postérité, lui-même enverra son ange devant toi; et c’est de là que tu prendras une femme pour mon fils. 8 Si la femme ne veut pas te suivre, tu seras dégagé de ce serment que je te fais faire. Seulement, tu n’y mèneras pas mon fils. 9 Le serviteur mit sa main sous la cuisse d’Abraham, son seigneur, et lui jura d’observer ces choses.
10 Le serviteur prit dix chameaux parmi les chameaux de son seigneur, et il partit, ayant à sa disposition tous les biens de son seigneur. Il se leva, et alla en Mésopotamie, à la ville de Nachor (« qui halète, qui renâcle » 1.fils de Serug, grand-père d’Abraham. 2.fils de Térach et frère d’Abraham.). 11 Il fit reposer les chameaux sur leurs genoux hors de la ville, près d’un puits, au temps du soir, au temps où sortent celles qui vont puiser de l’eau.
Le chameau, le vaisseau du désert
La première référence à des chameaux est relatée dans l’histoire de l’enlèvement de Saraï par les hommes du Pharaon en Egypte. Les princes de Pharaon avaient trouvé Saraï si belle qu’ils en ont parlé à leur roi qui l’a fait enlever immédiatement pour lui-même pour en faire sa femme.
La deuxième référence à des chameaux se trouve ici en Genèse 24 dans un contexte similaire où il est question aussi de donner une femme à un homme.
Pour une telle répétition, le chameau mérite toute notre attention.
La première lettre du mot mérite aussi toute notre attention.
1581 gamal גָּמָל n m/f (54 occurences).
chameau (mâle et femelle), comme propriété, comme bête de somme, pour la monte, interdit pour se nourrir. Les 2 voyelles «qamats» «A» sous les lettres guimel et mem sont les mêmes. La racine primaire s’écrit à peu de chose près de la même manière sauf que là on insiste plus sur la première lettre au niveau de la vocalisation.
1580 gamal גָּמַל une racine primaire : sevrer, faire (du bien, du mal), mûrir, responsable, traiter, récompenser, bienfait, rendre, punir, se préparer, se venger ; (37 occurences).
3 sens distincts :
1. traiter, récompenser.
2. sevrer un enfant, être sevré.
3. mûrir, amener à maturité.
Deux mots nous parlent de la joie : l’allégresse (giyl) et la joie (samach)
L’allégresse, c’est se réjouir, avoir de la joie, plaisir, égayer, trembler, tressaillir de joie. L’autre mot Samach signifie se réjouir, être heureux, se réjouir (d’une façon arrogante), exulter, se réjouir (religieusement), faire sa joie, remplir de joie, réjouissances, jouir du bonheur, joyeux, être dans la joie.
Giyl est un mot qui commence avec la lettre guimel qui signifie le chameau (gamel) cet animal endurant qui a été donné au peuple pour le transporter au travers des déserts. Dans les pires moments de solitude ou de déshydratation, le chameau est sacrifié et pourvoit dans une quantité importante d’eau qu’il détient dans ses réserves nutritives. La lettre guimel est aussi gephen, la vigne (Gen 40:9), qui représente Israël, les étoiles devant le jugement de l’Eternel. Gephen est une racine du sens de courber. La vigne gephen est composée des ailes (gaph) et du poisson (noun) : les ailes du vent, les ailes de l’Esprit et le poisson qui nous parle de la pêche des âmes. Pour apporter à l’Eternel les âmes, il nous faut pouvoir le faire par les ailes du vent, le vent de l’Esprit.
La lettre Guimel signifie chameau, compléter, prodiguer, rétribuer. La valeur numérique de guimel est 3. Ce chiffre 3 représente Dieu Lui-même : Père, Fils et Esprit. Dans le désert, le chameau a une très grande capacité de résistance contre la chaleur et le froid. Il peut vivre 3 semaines sans boire. Sa constitution en fait un animal idéal pour le transport. Le chameau peut consommer 130 litres d’eau en quelque 10 minutes. Il peut supporter +50 degrés de chaleur en été sans se déshydrater, grâce à un mécanisme qui lui permet d’élever la température de son corps jusqu’à +41 degrés. Inversement il peut la diminuer à 30 degrés par les temps froids du désert. Il est un animal herbivore et se nourrit de plantes contenant beaucoup d’eau. Beaucoup d’entre eux ont été domestiqués car ils peuvent porter des charges énormes et c’est pourquoi on les a surnommés les « vaisseaux du désert ».
Il est le seul salut possible devant l’étendue désertique, il prodigue en quelque sorte la vie. Et même lorsqu’il n’y plus d’eau pour ses passagers, le chameau doit être sacrifié pour donner la vie. Il a en réserve du liquide qui préserve de la mort. Le nom est dérivé de la troisième lettre de l’alphabet proto-sinaïtique gamel (qui a d’ailleurs donné la 3ème lettre gamma en grec).
On pense qu’à l’origine cette lettre représentait une bosse qui en s’inclinant a donné le C de l’alphabet latin.
Ajoutons pour terminer que la lettre guimel « domine » (est au début du mot racine) un autre mot hébreu gephen le cep la vigne, le plant ; ce mot masculin vient d’une racine du sens de courber. Le Seigneur est l’époux qui est uni à sa vigne Israël, le Cep signifie aussi « étoiles devant le jugement de l’Eternel (métaph.) », prospérité.
Voici, je me tiens près de la source d’eau
Le serviteur Eliézer (Dieu est Secours), symbole du Saint Esprit, est envoyé par Abraham (Dieu) pour trouver une épouse pour son Fils Isaac (Yeshoua). Une condition qu’il faudra qu’elle remplisse c’est de se trouver près de la source d’eau. La question est «quelle est cette source d’eau» pour que le choix de l’épouse soit validée par le serviteur ? Il est évident qu’il y aura d’autres vierges, des filles des gens de la ville, qui s’approcheront aussi de cette source d’eau. Ces filles ne font pas partie de la famille d’Abraham : elles viennent de la ville. Ce n’est donc pas parmi elles que le serviteur va trouver la promise. Pour la reconnaître, Seul Dieu la révélera. Le serviteur lance un test à Dieu. Dieu va l’agréer.
Quelle est la différence entre cette épouse et les filles de la ville? Toutes viennent puiser à la source d’eau. La différence se verra dans
- le fait de mettre à l’écart sa cruche (mise à part pour Dieu)
- le fait de répondre au serviteur «Bois, et je donnerai aussi à boire à tes chameaux» (donner à boire de l’eau de la vie à celui qui est assoiffé)
«12 Et il dit : Éternel, Dieu de mon seigneur Abraham, fais-moi, je te prie, rencontrer aujourd’hui ce que je désire, et use de bonté envers mon seigneur Abraham ! 13 Voici, je me tiens près de la source d’eau, et les filles des gens de la ville vont sortir pour puiser de l’eau. 14 Que la jeune fille à laquelle je dirai : Penche (Tourner, incliner, influencer, fléchir, tirer de côté, mettre de côté, à l’écart, étendre, étirer, lancer, détourner, pervertir, plier, courber (Hifil) étendre, étaler) ta cruche, je te prie, pour que je boive, et qui répondra : Bois, et je donnerai aussi à boire à tes chameaux, soit celle que tu as destinée à ton serviteur Isaac ! Et par là je connaîtrai que tu uses de bonté envers mon seigneur.
15 Il n’avait pas encore fini de parler que sortit, sa cruche sur l’épaule, Rebecca, née de Bethuel, fils de Milca, femme de Nachor, frère d’Abraham. 16 C’était une jeune fille très belle de figure; elle était vierge, et aucun homme ne l’avait connue. Elle descendit à la source, remplit sa cruche, et remonta. 17 Le serviteur courut au-devant d’elle, et dit : Laisse-moi boire, je te prie, un peu d’eau de ta cruche. 18 Elle répondit : Bois, mon seigneur. Et elle s’empressa d’abaisser sa cruche sur sa main, et de lui donner à boire. 19 Quand elle eut achevé de lui donner à boire, elle dit : Je puiserai aussi pour tes chameaux, jusqu’à ce qu’ils aient assez bu. 20 Et elle s’empressa de vider sa cruche dans l’abreuvoir, et courut encore au puits pour puiser; et elle puisa pour tous les chameaux.
21 L’homme la regardait avec étonnement et sans rien dire, pour voir si l’Eternel faisait réussir son voyage, ou non. 22 Quand les chameaux eurent fini de boire, l’homme prit un anneau d’or, du poids d’un demi-sicle, et deux bracelets, du poids de dix sicles d’or. 23 Et il dit : De qui es-tu fille ? dis-le moi, je te prie. Y a-t-il dans la maison de ton père de la place pour passer la nuit ? 24 Elle répondit : Je suis fille de Bethuel, fils de Milca et de Nachor. 25 Elle lui dit encore: Il y a chez nous de la paille et du fourrage en abondance, et aussi de la place pour passer la nuit. 26 Alors l’homme s’inclina et se prosterna devant l’Eternel, 27 en disant : Béni soit l’Eternel, le Dieu de mon seigneur Abraham, qui n’a pas renoncé à sa miséricorde et à sa fidélité envers mon seigneur ! Moi-même, l’Eternel m’a conduit à la maison des frères de mon seigneur.
28 La jeune fille courut raconter ces choses à la maison de sa mère. 29 Rebecca avait un frère, nommé Laban. Et Laban courut dehors vers l’homme, près de la source. 30 Il avait vu l’anneau et les bracelets aux mains de sa sœur, et il avait entendu les paroles de Rebecca, sa sœur, disant : Ainsi m’a parlé l’homme. Il vint donc à cet homme qui se tenait auprès des chameaux, vers la source, 31 et il dit : Viens, béni de l’Eternel ! Pourquoi resterais-tu dehors ? J’ai préparé la maison, et une place pour les chameaux. 32 L’homme arriva à la maison. Laban fit décharger les chameaux, et il donna de la paille et du fourrage aux chameaux, et de l’eau pour laver les pieds de l’homme et les pieds des gens qui étaient avec lui. 33 Puis, il lui servit à manger. Mais il dit : Je ne mangerai point, avant d’avoir dit ce que j’ai à dire. Parle ! dit Laban.
34 Alors il dit : Je suis serviteur d’Abraham. 35 L’Eternel a comblé de bénédictions mon seigneur, qui est devenu puissant. Il lui a donné des brebis et des boeufs, de l’argent et de l’or, des serviteurs et des servantes, des chameaux et des ânes. 36 Sara, la femme de mon seigneur, a enfanté dans sa vieillesse un fils à mon seigneur; et il lui a donné tout ce qu’il possède. 37 Mon seigneur m’a fait jurer, en disant : Tu ne prendras pas pour mon fils une femme parmi les filles des Cananéens, dans le pays desquels j’habite; 38 mais tu iras dans la maison de mon père et de ma famille prendre une femme pour mon fils. 39 J’ai dit à mon seigneur : Peut-être la femme ne voudra-t-elle pas me suivre. 40 Et il m’a répondu : L’Eternel, devant qui j’ai marché, enverra son ange avec toi, et fera réussir ton voyage; et tu prendras pour mon fils une femme de la famille et de la maison de mon père. 41 Tu seras dégagé du serment que tu me fais, quand tu auras été vers ma famille; si on ne te l’accorde pas, tu seras dégagé du serment que tu me fais. 42 Je suis arrivé aujourd’hui à la source, et j’ai dit : Eternel, Dieu de mon seigneur Abraham, si tu daignes faire réussir le voyage que j’accomplis, 43 voici, je me tiens près de la source d’eau, et que la jeune fille qui sortira pour puiser, à qui je dirai : Laisse-moi boire, je te prie, un peu d’eau de ta cruche, 44 et qui me répondra : Bois toi-même, et je puiserai aussi pour tes chameaux, que cette jeune fille soit la femme que l’Eternel a destinée au fils de mon seigneur ! 45 Avant que j’eusse fini de parler en mon coeur, voici, Rebecca est sortie, sa cruche sur l’épaule; elle est descendue à la source, et a puisé. Je lui ai dit : Donne-moi à boire, je te prie. 46 Elle s’est empressée d’abaisser sa cruche de dessus son épaule, et elle a dit : Bois, et je donnerai aussi à boire à tes chameaux. J’ai bu, et elle a aussi donné à boire à mes chameaux. 47 Je l’ai interrogée, et j’ai dit : De qui es-tu fille ? Elle a répondu : Je suis fille de Bethuel, fils de Nachor et de Milca. J’ai mis l’anneau à son nez, et les bracelets à ses mains. 48 Puis je me suis incliné et prosterné devant l’Eternel, et j’ai béni l’Eternel, le Dieu de mon seigneur Abraham, qui m’a conduit fidèlement, afin que je prisse la fille du frère de mon seigneur pour son fils. 49 Maintenant, si vous voulez user de bienveillance et de fidélité envers mon seigneur, déclarez-le-moi; sinon, déclarez-le-moi, et je me tournerai à droite ou à gauche.
50 Laban et Bethuel répondirent, et dirent : C’est de l’Eternel que la chose vient; nous ne pouvons te parler ni en mal ni en bien. 51 Voici Rebecca devant toi; prends et va, et qu’elle soit la femme du fils de ton seigneur, comme l’Eternel l’a dit. 52 Lorsque le serviteur d’Abraham eut entendu leurs paroles, il se prosterna en terre devant l’Eternel. 53 Et le serviteur sortit des objets d’argent, des objets d’or, et des vêtements, qu’il donna à Rebecca; il fit aussi de riches présents à son frère et à sa mère. 54 Après quoi, ils mangèrent et burent, lui et les gens qui étaient avec lui, et ils passèrent la nuit. Le matin, quand ils furent levés, le serviteur dit : Laissez-moi retourner vers mon seigneur. 55 Le frère et la mère dirent : Que la jeune fille reste avec nous quelque temps encore, une dizaine de jours; ensuite, tu partiras. 56 Il leur répondit : Ne me retardez pas, puisque l’Eternel a fait réussir mon voyage; laissez-moi partir, et que j’aille vers mon seigneur. 57 Alors ils répondirent : Appelons la jeune fille et consultons-la. 58 Ils appelèrent donc Rebecca, et lui dirent : Veux-tu aller avec cet homme ? Elle répondit : J’irai. 59 Et ils laissèrent partir Rebecca, leur soeur, et sa nourrice, avec le serviteur d’Abraham et ses gens. 60 Ils bénirent Rebecca, et lui dirent : O notre soeur, puisses-tu devenir des milliers de myriades, et que ta postérité possède la porte de ses ennemis ! 61 Rebecca se leva, avec ses servantes; elles montèrent sur les chameaux, et suivirent l’homme. Et le serviteur emmena Rebecca, et partit.
62 Cependant Isaac était revenu du puits de Lachaï-roï, et il habitait dans le pays du midi. 63 Un soir qu’Isaac était sorti pour méditer dans les champs, il leva les yeux, et regarda; et voici, des chameaux arrivaient. 64 Rebecca leva aussi les yeux, vit Isaac, et descendit de son chameau. 65 Elle dit au serviteur : Qui est cet homme, qui vient dans les champs à notre rencontre ? Et le serviteur répondit : C’est mon seigneur. Alors elle prit son voile, et se couvrit. 66 Le serviteur raconta à Isaac toutes les choses qu’il avait faites. 67 Isaac conduisit Rebecca dans la tente de Sara, sa mère; il prit Rebecca, qui devint sa femme, et il l’aima. Ainsi fut consolé Isaac, après avoir perdu sa mère.
Genèse 25:1-18
1 Abraham prit encore une femme, nommée Ketura. 2 Elle lui enfanta Zimran, Jokschan, Medan, Madian, Jischbak et Schuach. 3 Jokschan engendra Séba et Dedan. Les fils de Dedan furent les Aschurim, les Letuschim et les Leummim. 4 Les fils de Madian furent Epha, Epher, Hénoc, Abida et Eldaa.-Ce sont là tous les fils de Ketura.
5 Abraham donna tous ses biens à Isaac. 6 Il fit des dons aux fils de ses concubines; et, tandis qu’il vivait encore, il les envoya loin de son fils Isaac du côté de l’orient, dans le pays d’Orient.
7 Voici les jours des années de la vie d’Abraham : il vécut cent soixante quinze ans. 8 Abraham expira et mourut, après une heureuse vieillesse, âgé et rassasié de jours, et il fut recueilli auprès de son peuple. 9 Isaac et Ismaël, ses fils, l’enterrèrent dans la caverne de Macpéla, dans le champ d’Ephron, fils de Tsochar, le Héthien, vis-à-vis de Mamré. 10 C’est le champ qu’Abraham avait acquis des fils de Heth. Là furent enterrés Abraham et Sara, sa femme.
11 Après la mort d’Abraham, Dieu bénit Isaac, son fils. Il habitait près du puits de Lachaï-roï.
12 Voici la postérité d’Ismaël, fils d’Abraham, qu’Agar, l’Egyptienne, servante de Sara, avait enfanté à Abraham.
13 Voici les noms des fils d’Ismaël, par leurs noms, selon leurs générations : Nebajoth, premier-né d’Ismaël, Kédar, Adbeel, Mibsam, 14 Mischma, Duma, Massa, 15 Hadad, Théma, Jethur, Naphisch et Kedma. 16 Ce sont là les fils d’Ismaël; ce sont là leurs noms, selon leurs parcs et leurs enclos. Ils furent les douze chefs de leurs peuples.
17 Et voici les années de la vie d’Ismaël : cent trente-sept ans. Il expira et mourut, et il fut recueilli auprès de son peuple. 18 Ses fils habitèrent depuis Havila jusqu’à Schur, qui est en face de l’Egypte, en allant vers l’Assyrie. Il s’établit en présence de tous ses frères.
Une drôle manière de compter l’âge de Sarah
Bernard Meurant
La Parasha de cette semaine « ’Hayé Sarah - la vie de Sarah « commence par : « Et la vie de Sarah, fut de cent ans - et vingt ans - et sept ans; [C’étaient] les années de la vie de Sarah. Et Sarah est morte à Kiryat Arba, qui est Hébron dans le pays de Canaan « (Genèse 23,1).
La façon particulière dont la Torah divise le nombre « 127 « , avec le mot « années « , a un sens particulier certainement: le mot années a été écrit après chaque chiffre, pour nous enseigner : quand elle avait vingt ans, elle avait conservé la beauté d’une enfant de sept ans, et quand elle atteignit l’âge de cent ans, elle était aussi innocente du péché que lorsqu’elle avait vingt ans … Le message est évidemment clair ; Sarah était aussi belle intérieurement qu’extérieurement , qui plus est … « son visage était un tableau transparent d’où émanait son rayonnement intérieur » .(Rachi)
La valeur de « Vayiyou - et fut – וַיִּהְיוּ » étant de 37 et « ‘Hayé –חיי » voulant dire , « la vie de » (Sarah), nous invite à comprendre ; « la véritable vie [de Sarah] était de 37 ans! » , car « Isaac » était devenu « la source des rires et de la joie de sa mère comme en témoigne le « Psaumes 113,9 » : « Il fait trôner dans la maison la femme stérile, devenue une mère heureuse de [nombreux] enfants . Alléluia! » …
Cette « joie rayonnante ou éclatante » , accordée à la femme stérile devenue fertile, explique la signification du nom « Isaac » ( il rira) , mais aussi sa structuration ... En effet , la deuxième lettre du nom « Isaac », יצחק , est la lettre « Tsadé » צ ( valeur 90 ; l’âge de Sarah lors de la naissance d’Isaac ) et sa dernière un « Kof » ק ( valeur 100 ; l’âge d’Abraham lors de la naissance d’Isaac ) … le « Tsadé » (90) , placé devant le « Kof » (100) , indique que l’âge de Sarah, bien qu’inférieur à celui de son époux ( lors de la naissance d’Isaac) , pris le dessus sur celui d’Abraham .
2)Sarah meurt a « 127 ans », Abraham acquiert la grotte de Makhpela comme caveau familial.
Makphela vient d’une racine qui veut dire doubler (Kaphal) et effectivement, les patriarches enterrés à Hébron sont par couple...Abraham-Sarah; Itsaq-Rivka; Ykkov-lea...
Rachel est enterrée ailleurs...
Souvenons-nous des promesses faites à Abraham:
וַיֹּוצֵ֨א אֹתֹ֜ו הַח֗וּצָה וַיֹּ֙אמֶר֙ הַבֶּט–נָ֣א הַשָּׁמַ֗יְמָה וּסְפֹר֙ הַכֹּ֣וכָבִ֔ים אִם–תּוּכַ֖ל לִסְפֹּ֣ר אֹתָ֑ם וַיֹּ֣אמֶר לֹ֔ו כֹּ֥ה יִהְיֶ֖ה זַרְעֶֽךָ:
«Et après l’avoir conduit dehors, il dit: Regarde vers le ciel, et compte les étoiles, si tu peux les compter. Et il lui dit: Telle sera ta postérité.»
Donc d’Abraham, jaillira un océan d’âmes pour Yéshoua
Galates 3:16
«Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n’est pas dit: et aux postérités, comme s’il s’agissait de plusieurs, mais en tant qu’il s’agit d’une seule: et à ta postérité, c’est-à-dire, à Christ.»
Hébron
Si on parle d’océan ou de mer, celui-ci est alimenté par un fleuve; le fleuve part des rivières; les rivières partent des ruisseaux et les ruisseaux sortent d’une source qui est Hébron, terre qui accueille les dépouilles de nos patriarches Abraham-Sarah;Itsaq-Rivka;Yakkov-lea...Rachel est enterrée ailleurs...les ossements de Yoseph et même selon la tradition juive, la tête Esau.
Si on a l’occasion de visiter le sanctuaire, on remarque un sous bassement en grosses pierres de taille comme pour le Kotel...construction typiquement juive...
Sur le côté, un bâtisse en moellons nettement plus petits ,constructions chrétiennes du temps des croisades...
Remarque:
Les Chrétiens ont eu la délicatesse de construire à côté du sanctuaire et pas comme les Ishmaélites arabes dont la construction mauresque surplombe les deux édifices
Pendant des siècles les ishmaélites arabes ont empêché Juifs et Chrétiens d’aller se recueillir sur la tombe de nos patriarches...
Les autorisant à gravir 7 marches prier à l’extérieur du mur de l’enceinte du sanctuaire ...croyant les humilier mais en réalité selon les sources juives, ils les autorisaient à prier contre le mur derrière lequel se trouvaient les dépouilles d’Abraham et de sarah, Ironie ou rire de l’Eternel!
...enterrer les patriarches…Sarah Abraham, Itshaq Rivka,lea et la tradition dit que la tête d’Esaü y est là aussi ainsi que les restes de Joseph.
Donc les trois religions monothéistes peuvent se recueillir normalement sur les tombes des patriarches,normalement… sauf que les palestiniens ont construit une mosquée à cet endroit empêchant les juifs d’aller se recueillir et à l’intérieur une grande porte en fer sépare Palestiniens des Juifs et n’est ouverte qu’une seule fois l’an… …
Le rire
C’est là le rire d’Ismael dont je faisais allusion la semaine dernière et Ishmael rigole encore de nous….
Le rire est mentionné pour la première fois, dans le livre de la Genèse, au moment du pacte d’alliance et de l’annonciation d’Its’haq :
Abraham tomba sur ses faces. Il rit et dit en son cœur : « À un centenaire, il naîtrait ? Et si Sara… une nonagénaire, elle enfanterait ? ».
Westminster Leningrad Codex
וַיִּפֹּ֧ל אַבְרָהָ֛ם עַל–פָּנָ֖יו וַיִּצְחָ֑ק וַיֹּ֣אמֶר בְּלִבֹּ֗ו הַלְּבֶ֤ן מֵאָֽה–שָׁנָה֙ יִוָּלֵ֔ד וְאִ֨ם–שָׂרָ֔ה הֲבַת–תִּשְׁעִ֥ים שָׁנָ֖ה תֵּלֵֽד:
À partir de l’adresse <http://saintebible.com/texts/genesis/17-17.htm>
(Gn. XVII,17)
Sara apprend à son tour la nouvelle :
Westminster Leningrad Codex
וַתִּצְחַ֥ק שָׂרָ֖ה בְּקִרְבָּ֣הּ לֵאמֹ֑ר אַחֲרֵ֤י בְלֹתִי֙ הָֽיְתָה–לִּ֣י עֶדְנָ֔ה וַֽאדֹנִ֖י זָקֵֽן:
À partir de l’adresse <http://saintebible.com/texts/genesis/18-12.htm>
Sara rit (vatits’haq, passé du verbe rire) en elle-même disant : « Flétrie par l’âge, ce bonheur me serait réservé ! Et mon époux est un vieillard ! ».
(Gn. XVIII, 12)
Puis elle nie avoir ri, et elle frémit : selon certains commentateurs, sa crainte est justifiée par son incrédulité en la parole du messager, qui sera punie par sa disparition, après la ligature (le non-sacrifice) d’Isaac.
On retrouve plus loin le rire de Sara, sous une forme nominale, puis au futur :
Westminster Leningrad Codex
וַתֹּ֣אמֶר שָׂרָ֔ה צְחֹ֕ק עָ֥שָׂה לִ֖י אֱלֹהִ֑ים כָּל–הַשֹּׁמֵ֖עַ יִֽצְחַק–לִֽי:
« Élohim m’a fait un rire (ts’hoq) ! Tout entendeur (kol hachmea) rira de moi ! (its’haq li) ».
(Gn. XXI, 6)
Dans le verset suivant, le rire apparaît au présent :
9
וַתֵּ֨רֶא שָׂרָ֜ה אֶֽת–בֶּן–הָגָ֧ר הַמִּצְרִ֛ית אֲשֶׁר–יָלְדָ֥ה לְאַבְרָהָ֖ם מְצַחֵֽק:
Westminster Leningrad Codex
וַתֹּ֙אמֶר֙ לְאַבְרָהָ֔ם גָּרֵ֛שׁ הָאָמָ֥ה הַזֹּ֖את וְאֶת–בְּנָ֑הּ כִּ֣י לֹ֤א יִירַשׁ֙ בֶּן–הָאָמָ֣ה הַזֹּ֔את עִם–בְּנִ֖י עִם–יִצְחָֽק:
וַיֵּ֧רַע הַדָּבָ֛ר מְאֹ֖ד בְּעֵינֵ֣י אַבְרָהָ֑ם עַ֖ל אֹודֹ֥ת בְּנֹֽו:
וַיֹּ֨אמֶר אֱלֹהִ֜ים אֶל–אַבְרָהָ֗ם אַל–יֵרַ֤ע בְּעֵינֶ֙יךָ֙ עַל–הַנַּ֣עַר וְעַל–אֲמָתֶ֔ךָ כֹּל֩ אֲשֶׁ֨ר תֹּאמַ֥ר אֵלֶ֛יךָ שָׂרָ֖ה
שְׁמַ֣ע בְּקֹלָ֑הּ כִּ֣י בְיִצְחָ֔ק יִקָּרֵ֥א לְךָ֖ זָֽרַע:
Sara vit le fils d’Agar l’Égyptienne que celle-ci avait enfanté à Abraham, se livrer à des railleries (littéralement, « riant », metsa’heq, présent du verbe rire, et possible jeu de mots avec mesa’heq qui signifie jouer) ; et elle dit à Abraham : « Renvoie cette esclave et son fils ; car le fils de cette esclave n’héritera pas avec mon fils, avec Isaac » (its’haq, futur du verbe rire – il rira).
Le rire d’Ichmaël lui fait perdre son nom, il devient par allusion « le fils d’Agar ». Et ce rire entraînera son bannissement. Il faut comprendre dans ce verset la différence entre le rire au présent et le rire au futur : « Il y a une différence entre le fait de se satisfaire de ce monde-ci au présent, monde du bien et mal et, d’autre part, réserver le rire plein pour le futur, dans l’ordre d’un monde où le bien aura triomphé. »
Ainsi les Musulmans peuvent rire de nous empêcher l’accès aux caveaux de Yitshaq et de Rivka, fermés par une grille et un gros cadenas dont l’imam dispose de la clé parce qu’ils ont fait de ce lieu saint une mosquée
Alors qu’ils descendent d’Ishmael, mort et enterré près de l’Egypte...par le remariage de Abraham et Kétourah
Remariage d’Abraham avec Ketourah
Ketura est un des noms les plus évocateurs dans la Bible. Cela signifie parfumé ou encens (SHD 6989) et amène à l’esprit l’arome brûlant des sacrifices et la fumée de l’encens qui montait comme une offrande de bonne odeur au Seigneur. Le mot qetorah ( 6988, de 6989), trouvé seulement dans Deutéronome 33:10, signifie aussi la fumée du sacrifice ou encens.Quelques commentaires, y compris la littérature rabbinique, prétendent que Ketura est simplement un autre nom pour Agar, la concubine/femme d’Abraham et la mère d’Ismaël.
Cependant, les deux femmes et leurs progénitures diverses sont mentionnées tout à fait séparément plusieurs fois – dans Genèse 25:6, par exemple. Ici, Agar et Ketura sont mentionnées comme concubine, à savoir piylegesh ( 6370).
Il apparaît aussi qu’Abraham ait épousé Ketura environ 65 ans après avoir pris Agar comme concubine. Traditionnellement les récits du Temple prétendent aussi que Ketura était une descendante de Japhet.
L’Yakult Midrash fait une affirmation non déraisonnable concernant les trois femmes d’Abraham.
Abraham a épousé trois femmes - Sara, une fille de Sem ; Ketura, une fille de Japhet ; et Agar, une fille de Cham. (Ibid., ch. 8)
J.A. Selbie dans le dictionnaire A Dictionary of the Bible (James Hastings, publ. par T & Clark T, Edin., 1899) ajoute ce commentaire aux fils de Ketura :
De la signification du nom Ketura, ‘encens’, Sprenger [dans Geog. Arabe. 295] suggère que ‘les fils de Ketura’ ont été ainsi nommés parce que l’auteur de Gn. 25 1ff. les connaissait comme des commerçants de produit
L’encens (lebonah : 3828) a été trouvé presque exclusivement en Arabie. Le prophète Jérémie mentionne l’encens venant de Séba (Jér. 6:20).
C’était un des quatre ingrédients de la préparation particulière de l’encens saint (Ex. 30:34) utilisé tant dans le Tabernacle que dans le Temple (cf. Luc 1:9-10).
L’encens était aussi uniquement utilisé pour les offrandes de sacrifice avec de la fleur de farine et de l’huile (Lév. 2:1-2), mais son utilisation était interdite pour des offrandes de péché (Lév. 5:11) ou offrandes de jalousie (Nom. 5:15). Il devait être brûlé pour un mémorial, une offrande faite par le feu sur les deux piles de 6 pains chacun de pain sans levain, sur la table ‘pure’ dans le Tabernacle et le Temple (Lév. 24:5-7).
La myrrhe est souvent mentionnée en conjonction avec l’encens et est associée tant avec la naissance qu’avec la mort du Messie (voir Matt. 2:11 ; Marc 15:23 ; Jean 19:39-40).
Cantique des Cantiques 3:6 Qui est celle qui monte du désert, comme des colonnes de fumée, au milieu des vapeurs de myrrhe et d’encens et de tous les aromates des marchands ? (LSG)
Psaume 45:7b-8 C’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t’a oint d’une huile de joie, par privilège sur tes collègues. 8 La myrrhe, l’aloès et la casse parfument tous tes vêtements ; dans les palais d’ivoire les instruments à cordes te réjouissent. (LSG)
Cela se réfère à la tradition normale à l’Est de parfumer un jeune marié ; dans ce cas particulier, le Messie a été oint au-dessus de ses compagnons Elohim. Nous voyons aussi dans Néhémie 13:5 que l’encens était considéré comme un des trésors du Temple.
Alors Rira bien qui rira le dernier quand ce lieu sera rendu au peuple juif et le jour où les trois convictions monothéistes viendront se recueillir sur la tombe de ceux qui fondèrent l’humanité
Avraham fait jurer à Eliezer son serviteur le plus âgé par l’Eternel de ne pas prendre une femme pour son fils יִצְחָק Its’haq parmi les femmes cananéennes parmi lesquelles il habite, mais de la prendre parmi les femmes araméennes dans son pays natal : « L’Éternel, le Dieu des cieux, qui m’a retiré de la maison de mon père et du pays de ma naissance; qui m’a promis, qui m’a juré en disant: «Je donnerai cette terre-ci à ta race», lui, il te fera précéder par son envoyé et tu prendras là-bas une femme pour mon fils. »
Le serviteur part vers Aram-Naharayim ( Haran ), vers la ville de Na’hor, avec 10 chameaux et un acte de donation de tous les biens d’Avraham à Its’haq.
Il arrive aux portes d’Haran, la ville d’où était parti Avraham, bien longtemps auparavant. Il s’arrêta près d’un puits profond pour se reposer avec sa troupe, où Il prie l’Eternel de lui donner un signe pour reconnaître la jeune fille choisie par D.ieu à Its’haq : celle à qui il demandera à boire et qui lui donnera à boire ainsi qu’à ses chameaux.(cfr.La samaritaine)
Avant même qu’il n’ait fini de parler, arrive Rivka רִבְקָה Rébecca fille de Bethouel fils de Milkah et de la femme de Na’hor frère d’Avraham, belle (pure ), pudique et innocente (vierge ), à qui il demande à boire, lui donne de l’eau ainsi qu’à tous les hommes qui étaient avec lui et abreuve tous ces chameaux ( un chameau peut boire de 50 litres à 130 litres en une fois selon qu’il est assoiffé.
Quand ils ont bu, le serviteur lui donne une bague en or pesant ½ shékel ( en référence au ½ shékel des Juifs en Exode 38,26 ), 2 bracelets ( en référence aux 2 tables de la Loi ) d’un poids de 10 shékels d’or ( en référence aux 10 paroles ). Il lui demande qui est son père et s’il peut les loger. Rivka Rébecca lui confirme que oui. Eliezer se prosterne devant l’Eternel et béni D.ieu de l’avoir « guidé dans la voie (דרך dérekh = voie préparée, droit chemin ) vers la maison des frères de mon maître. » (Rachi )
Lavan לָבָן frère de Rivka, lorsqu’il voit les bijoux offerts, court vers Eliezer et ses chameaux près de la fontaine et l’invite dans la maison qu’il a vidée ( de l’idolâtrie ). Le serviteur enlève les muselières des chameaux ( qui fermaient leur bouche pour qu’ils ne paissent pas dans les champs des autres en chemin ), leur donne du fourrage, prend de l’eau pour laver ses pieds et les pieds des hommes qui étaient avec lui.
Eliezer explique à Bethouel et à Lavan le but de son voyage, et qu’Avraham ne veut pas qu’Its’haq épouse une fille cananéenne ( Eliezer a aussi une fille mais Avraham ne voulait pas qu’elle épouse son fils car elle est d’origine cananéenne ). Il montre le contrat de donation d’Avraham à Its’haq. Si la famille de Rivka refuse de leur donner la fille, Eliezer ira « vers la droite » ( vers les filles d’Ishmaël qui habitait à droite d’Avraham au Sud ) ou « vers la gauche » ( au Nord vers les filles de Loth ) ( Rachi ).
Bethouel et Lavan comprenant que « la chose vient de l’Eternel », accordent Rivka comme épouse pour Its’haq. Eliezer se prosterne à terre devant l’Eternel : on apprend par cela qu’on doit remercier D.ieu pour une bonne nouvelle ( Rachi ). Eliezer donne des objets d’argent et d’or ainsi que des vêtements à Rivka, et des fruits d’Israël à son frère et à sa mère.
Le lendemain Eliezer veut repartir avec la jeune fille mais Lavan et sa mère souhaitent qu’elle reste quelques jours ( une année selon Rachi pour se procurer des parures ) ; Eliezer insiste pour repartir, alors son frère et sa mère demandent à Rivka son avis ( on ne donne une femme en mariage qu’avec son consentement ) ; elle souhaite partir alors ils la bénissent : « Notre sœur ! puisses-tu devenir des milliers de myriades! et puisse ta postérité conquérir la porte de ses ennemis ! ». Ils lui souhaitent que sa descendance et elle -même reçoivent la même bénédiction qu’a reçu Avraham.
Rivka part avec sa servante, Eliezer et ses hommes. Its’haq, qui, venait du chemin du puits du « Vivant de ma vision », et qui était sorti dans les champs le soir pour prier, les voit arriver et avance vers eux. Rivka s’incline puis se couvre pudiquement d’un voile. Eliezer raconte à Its’haq les miracles : que la terre avait rétréci pour lui ( il est parti et arrivé le même jour ) et que grâce à la prière Rivka avait été préparée.
Its’haq amène Rivka vers la tente de sa mère Sarah. Le mariage est célébré et elle devint son épouse. Its’haq aima Rivka et fut consolé de la mort de sa mère.
Avraham épouse Kétourah : il s’agit d’Hagar ( qu’Its’haq aurait ramenée vers son père selon Genèse 24, 62 ). Elle est appelée Kétourah קְטוּרָה car « ses actions étaient agréables comme de l’encens קטורה .» Elle enfanta 6 enfants : Zimrane, Yokchane, Madane, Midiane, Yichbak et Choua’h qui engendrèrent des enfants après eux. Avraham donna tout ce qu’il avait à Its’haq.
On peut faire un parallélisme entre les noces de kana et la rencontre entre Rivka et Yitshaq…à creuser.
Bibliographie
Sources : Bible Logos 6 FaithLite, www.enseignemoi.com, www.mechon-mamre.org, www.sefarim.fr, http://biblehub.com/interlinear, http://www.alliances-delivrances.com/article-les-maledictions-des-enfants-d-pamphile-40858867.html, Rachi
Elements grammaticaux et conjugaison : cours d’hébreu Beth Yeshoua
Editions «La Voix de l’Israël Messianique»
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Pasteur Président : Lorenzo Greco
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Les Quatre Niveaux d’Interprétation des Ecritures
Site: restorationoftorah.org
Les Quatre Niveaux d’Interprétation des Ecritures
On doit comprendre les quatre niveaux d’interprétation des Écritures afin de comprendre et découvrir le plus possible la Torah. Dans le livre des Romains, Paul a déclaré que l’un des principaux avantages d’être juif, était que les oracles de Dieu leur ont été donnés. Une partie de cet engagement par Adonaï au peuple juif implique une juste herméneutique (interprétation de l’Écriture). Dans Sa sagesse, il a montré au peuple juif comment interpréter Ses Paroles. La plupart des non-juifs sont totalement ignorants des bonnes méthodes d’interprétation des Écritures mises au point par les sages juifs au cours des siècles. Cependant, comme de plus en plus de non-Juifs découvrent leurs racines hébraïques, ils ont commencé à apprendre et à apprécier la sagesse des sages d’Israël.
Dans cette leçon, nous allons apprendre les quatre niveaux d’interprétation des Écritures. Ce sont Pashat, Remez, Drash et Sod. Ces quatre mots constituent l’acronyme PaRDeS.
PASHAT (simple) — C’est le sens littéral du texte. Dans Pashat, on cherche à comprendre le simple sens, le sens littéral, le sens ordinaire du texte. Pashat est le « niveau d’interprétation le plus facile. Ce qui suit sont des exemples d’interprétation au niveau pashat.
Genèse 3:6 Et la femme vit que l’arbre était bon à manger, et qu’il était un plaisir pour les yeux, et que l’arbre était désirable pour rendre intelligent ; et elle prit de son fruit et en mangea ; et elle en donna aussi à son mari pour qu’il en mangeât avec elle, et il en mangea. — En fait, la femme mangea le fruit d’un vrai arbre.
Genèse 28:14 et ta semence sera comme la poussière de la terre ; et tu t’étendras à l’occident, et à l’orient, et au nord, et au midi, et toutes les familles de la terre seront bénies en toi et en ta semence. — Abram partira vers une terre au sens littéral. Adonaï fera de ses descendants physiques une nation. Toutes les familles de la terre seront bénies à travers les descendants physiques d’Isaac.
Genèse 3:15 et je mettrai inimitié entre toi et la femme, et entre ta semence et sa semence. Elle te brisera la tête, et toi tu lui briseras le talon. — La semence de la femme sera en guerre contre la semence du serpent
Nombres 22:30 Et l’ânesse dit à Balaam : Ne suis-je pas ton ânesse, sur laquelle tu montes depuis que je suis à toi jusqu’à ce jour ? Ai-je accoutumé de te faire ainsi ? Et il dit : Non. —Un âne a parlé.
Osée 11:1 Quand Israël était jeune, je l’ai aimé, et j’ai appelé mon fils hors d’Égypte. — Ce verset se réfère libéralement à Adonaï sortant d’Egypte les enfants d’Israël.
2 Timothée 3:14-15-17 14 Mais toi, demeure dans les choses que tu as apprises et dont tu as été pleinement convaincu, sachant de qui tu les as apprises, 15 et que, dès l’enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi qui est dans le Christ Jésus.16 Toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice,17 afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement accompli pour toute bonne oeuvre. —«Toute Écriture» Paul se réfère à ce que Timothée avait connu « dès l’enfance », l’interprétation pashat est que «Toute Écriture» ne peut être que le Tanakh (Ancien Testament). En outre, selon pashat, ce verset ne signifie en aucune façon les Écritures de la Nouvelle Alliance. N’oubliez pas que nous avons affaire seulement avec pashat, donc, d’après le verset 15, il est impossible que Paul fasse référence aux Ecritures de la Nouvelle Alliance, car elles n’avaient pas été écrites.
REMEZ (allusion, ce qui est sous-entendu)) — Remez, le deuxième niveau, est un sens sous-entendu du texte. Avec Remez, les Écritures peuvent faire allusion à un sens plus profond sans indiquer de manière explicite. Ce qui suit sont des exemples d’interprétation au niveau de Remez.
Genèse 3:21 Et l’Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des vêtements de peau, et les revêtit. —Par Remez, nous pouvons déduire que les tuniques de peau provenaient d’un animal qui avait été tué.
2 Timothée 3:14-15-17 14 Mais toi, demeure dans les choses que tu as apprises et dont tu as été pleinement convaincu, sachant de qui tu les as apprises, 15 et que, dès l’enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi qui est dans le Christ Jésus.16 Toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice,17 afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement accompli pour toute bonne oeuvre. —Par Remez , nous pouvons conclure que les Ecritures de la Nouvelle Alliance sont aussi des Ecritures (mais pas à travers le pashat).
DRASH (recherche, interrogation) — Drash est le troisième niveau d’interprétation. Dans cette méthode d’interprétation, le texte est assorti d’une signification allégorique, typologique ou homilétique, qui n’est pas évident avec la lecture pashat. Cela se fait en notant les similitudes entre les thèmes liés aux Ecritures à travers l’examen et l’application typologique, allégorique ou homilétique. Ce qui suit sont des exemples d’interprétation au niveau de Drash (Midrash).
Homilétique de Genèse 3:6 Et la femme vit que l’arbre était bon à manger, et qu’il était un plaisir pour les yeux, et que l’arbre était désirable pour rendre intelligent ; et elle prit de son fruit et en mangea ; et elle en donna aussi à son mari pour qu’il en mangeât avec elle, et il en mangea.
o Maintenant comparez Genèse 3:6 avec 1 Jean 2:15-16 15 N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde : si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; 16 parce que tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est pas du Père, mais est du monde ;
Il semble que Jean ait utilisé l’histoire de la tentation de Hava (Eve, prononce le H comme la jota espagnole)) pour faire un midrash homilétique concernant les convoitises qui luttent contre nous. Dans cette homilétique, les liens thématiques suivants sont apparents:
vit que l’arbre était bon à manger = la convoitise de la chair
qu’il était un plaisir pour les yeux = la convoitise des yeux
et que l’arbre était désirable pour rendre intelligent = l’orgueil de la vie
Typologie / allégorie dans Genèse 28:14 et ta semence sera comme la poussière de la terre ; et tu t’étendras à l’occident, et à l’orient, et au nord, et au midi, et toutes les familles de la terre seront bénies en toi et en ta semence.
o Maintenant comparez Genèse 28:14 avec Galates 3:16 Or c’est à Abraham que les promesses ont été faites, et à sa semence. Il ne dit pas : «et aux semences», comme parlant de plusieurs ; mais comme parlant d’un seul : -»et à ta semence», qui est Christ. Ici, nous voyons que la promesse d’un héritier physique à Isaac avait un accomplissement midrashique en Yéchoua. Paul n’ignore pas la promesse faite à Isaac d’un héritier physique qui hérite les bénédictions de l’alliance avec Abraham. Il utilise tout simplement la promesse pour montrer comment Adonaï avait un autre accomplissement plus important à l’esprit. Dans cet exemple, nous voyons que la promesse faite au patriarche était aussi une promesse concernant le Messie.
Typologie / allégorie dans Genèse 3:15 et je mettrai inimitié entre toi et la femme, et entre ta semence et sa semence. Elle te brisera la tête, et toi tu lui briseras le talon.
o Maintenant comparez Genèse 3:15 avec Romains 16:20 Or le Dieu de paix brisera bientôt Satan sous vos pieds. Que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ soit avec vous !
Et Apocalypse 12:17 Et le dragon fut irrité contre la femme, et s’en alla faire la guerre contre le résidu de la semence de la femme, ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus.
Ici, nous voyons que l’une des interprétations midrashiques de la prophétie de Genèse 3 :15 concerne la bataille de la fin des temps entre le corps du Messie contre hasatan et ses hordes. Notez les liens thématiques. Les deux impliquent une lutte entre la semence de la femme et hasatan (et sa postérité). Notez que le corps du Messie écrasera la tête de hasatan sous son pied (et sera blessé à son talon dans l’action). Bien que la plupart des gens pensent que la prophétie de Genèse 3:15 est une prophétie de la victoire de Yéchoua contre hasatan sur le poteau d’exécution, nous voyons que les Écritures donnent des preuves encore plus forte pour nous démontrer que cela concerne le corps du Messie (Il est la Tête, nous sommes le corps) qui vaincra hasatan à la fin des temps.
Typologie / allégorie dans Osée 11:1 Quand Israël était jeune, je l’ai aimé, et j’ai appelé mon fils hors d’Égypte.
o Maintenant comparez avec Matthieu 2:13-14 13 Or, après qu’ils se furent retirés, voici, un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph, disant : Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère, et fuis en Égypte, et demeure là jusqu’à ce que je te le dise ; car Hérode cherchera le petit enfant pour le faire périr. 14 Et lui, s’étant levé, prit de nuit le petit enfant et sa mère, et se retira en Égypte.
Bien qu’Osée fasse référence à la nation physique d’Israël sortant d’Égypte dans Osée 11:1, Matthieu utilise une interprétation Drash pour montrer que la prophétie concerne aussi l’appel hors d’Egypte du Messie.
SOD (caché) — La quatrième et la plus profonde au niveau de l’interprétation est SOD. Ce niveau requiert généralement des connaissances d’hébreu et d’une compréhension de la guématria (la numérologie des lettres hébraïques) des mots. Il s’agit de la plus mystérieuse / de la plus secrète du niveau de l’interprétation.
A travers le Midrash, il peut être démontré que la délivrance des enfants d’Israël de la servitude égyptienne - afin d’hériter la terre promise - est une image prophétique de tous les croyants (en particulier la dernière génération) délivrés de l’esclavage du péché pour hériter le royaume millénaire. Par conséquent, nous ne devrions pas être étonnés que Pharaon soit un type antimessie. En hébreu, le mot pharaon est une contraction de deux mots, ce qui signifie littéralement mauvaise bouche. Si vous deviez effectuer une étude sur les passages décrivant la lutte antimessie dans le livre de Daniel et dans les livres de la Nouvelle Alliance, vous remarquerez immédiatement que la plupart des passages décrivant la nature de l’antimessie montrent la façon dont il se glorifie sans cesse et blasphème contre Adonaï et contre tout ce qui est sacré. En fait, l’antimessie « mauvaise bouche» est un thème majeur qui se répète à travers les passages qui se rapportent à lui.
Tout au long de notre étude de la Parachat Hachavouah, nous allons utiliser ces différents niveaux d’interprétation (surtout le pashat et le midrash) pour obtenir une appréciation de la profondeur et de la richesse de la Torah. Ces mêmes outils vont nous permettre de voir Yéchoua le Messie comme jamais auparavant.
Maintenant, permettez-moi de citer le Dr James Scott Trimm concernant l’équilibre approprié entre le pashat et le Midrash.
«Le PASHAT est la clé de voûte pour comprendre les Ecritures. Si l’on écarte le PASHAT on perd toute chance réelle d’une compréhension exacte. Il nous reste un jeu où tous les coups sont permis, de pure imagination dans lequel nous ne sommes plus guidés dans le sens objectif des Écritures (exégèse), mais guidés dans le sens de la lecture subjective des Ecritures [ eisegèse (contraire de exégèse)] (voir 2Pt. 1:20-21; 1Tim. 4:3-4). Ainsi, le Talmud nous avertit à deux reprises: «Il n’y a pas de passage qui perde son PASHAT» (b.Shab. 63a; b.Yeb. 24a) ... Une compréhension Drash ne peut pas être utilisé pour vider un passage de son sens PASHAT, ni aucune compréhension Drash peut contredire un sens PASHAT de tout autre passage de l’Écriture. Comme le Talmud déclare «Aucun passage perd son PASHAT. (B. Shab. 63a; b.Yeb. 24a). «
Si vous souhaitez étudier avec plus de détails les quatre niveaux d’interprétation, visitez, s’il vous plaît, le lien suivant (s) (en anglais) ... PaRDeS: The Four Levels of Understanding the Scriptures by Dr. James Scott Trimm
Source: https://www.restorationoftorah.org/images/introarticles/french/QuatriemePartiedeCinqArticlesIntroductifs.pdf