joyeux hannoucaLa fête de Hanoukah nous parle de 7 jours de miracle, de consécration, de circoncision, de séparation, d’instruction et même … d’enlèvement.

Cette fête n’est pas « la » lumière mais elle est un témoin de « LA » lumière.

Elle nous parle d’un « Serviteur » qui va apporter la lumière aux autres lampes. Hanoukah nous parle d’une lampe qu’on ne laisse pas sous le boisseau mais qu’on éclaire au grand jour à la vue de tous.

L’histoire du peuple hébreu nous parle personnellement : l’ennemi de nos âmes veut notre destruction. Il a voulu tenter plusieurs fois d’éliminer Israël ou du moins de le freiner en Egypte ou dans les déportations en l’accablant par le travail et par une fausse sécurité, puis à Pourim (tentative d’élimination physique du peuple hébreu pour empêcher que ne vienne du milieu de ce peuple, le Rédempteur promis comme les prophéties l’annonçaient), à Ramah du temps de Hérode et en Egypte du temps de Pharaon, (tentative d’éliminer le Messie Fils de Dieu dès son «incarnation» dans la chair en tant que «fils de l’homme» – au milieu du massacre par Hérode des nouveaux nés), à Pessah (tentative d’éliminer le Fils de Dieu venu pour sauver son peuple). Et puis finalement à Hanoukah nous voyons une tentative multiple : –> obliger le peuple hébreu à s’assimiler aux coutumes païennes perverses et idolâtres et lui faire perdre ainsi la bénédiction de Dieu ; –> détruire l’identité juive –> éliminer la Lumière dans le Temple –> souiller le Lieu très Saint pour «forcer» Dieu à le quitter.

 

La « Hanoukiyah » חַנכֻיִהָ , ce chandelier à 8 branches est un témoin de la lumière de la Menorah מְנוֹרָה

Hanoukah sert de témoignage de la circoncision pour la restauration. Si le fameux chandelier à 8+1 branches hanoukiyah חַנכֻיִהָ date depuis l’époque des Maccabées, son nom pourtant est très récent. Il pourrait signifier «Dieu inaugure», «dédicace de Dieu». Il a été donné à la ménorah de Hanoukah à la fin du 19ème siècle à Jérusalem par la bouche de l’épouse de Eliezer Ben-Yehuda, qui est connu pour avoir ressuscité l’hébreu en tant que langue vivante.

La fête de Hanoukah ne se trouve pas dans les «commandements» de la Torah. Le chandelier à 8 branches qui en est sorti, n’est pas non plus biblique. Il y a une raison à cela. De même que le peuple d’Israël est appelé le «peuple témoin», ses actes sont aussi des témoins du Dieu vivant et des témoins de l’histoire. L’histoire se répète puisque l’on retrouve de tous temps les mêmes personnages d’un côté comme de l’autre. Pour révéler la Menorah, la Lumière et la délivrance de Dieu, Yeshoua est apparu au milieu de son peuple pour apporter la bonne nouvelle, mais son peuple ne l’a pas reconnu. Yeshoua, Lumière du monde a été «éteint», par sa mort sur la croix.

La Menorah n’a pas perdu sa lumière à cause de Antiochus Epiphane mais à cause du « manque d’huile dans le Temple ». Pour allumer les 8 branches, on a pensé ajouter une 9ème branche, le «serviteur», le «shamash» שַמשָׁ destiné à allumer toutes les autres branches. Celui qui rend témoignage à la lumière (Jean 1 :1-12) « 1 Au commencement était la Parole ; la Parole était auprès de Dieu ; la Parole était Dieu. 2 Elle était au commencement auprès de Dieu. 3 Tout est venu à l’existence par elle, et rien n’est venu à l’existence sans elle. Ce qui est venu à l’existence 4 en elle était vie, et la vie était la lumière des humains. 5 La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres n’ont pas pu la saisir. 6 Survint un homme, envoyé de Dieu, du nom de Jean. 7 Il vint comme témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous croient par lui.» Ce «serviteur» qui sert à allumer les autres bougies est étonnant : dans l’hébreu le mot shemash שְמשַׁ donne l’idée d’activité faite à la lumière du jour – servir (Daniel 7.10) et le verbe administrer ou servir correspond à la racine du soleil shemesh שֶמשֶׁ qui vient d’une racine du sens d’être brillant.

Hanoukah, la dédicace du 1er temple de Salomon

Si la dédicace la plus connue est celle du 1er Temple de Jérusalem par le roi Salomon, elle n’est pas la première puisque Nombres 7:10 indique une dédicace de l’autel des sacrifices. «Les princes présentèrent leur offrande pour la dédicace de l’autel חֲנכֻתַ המַזִבְחֵַ ,(hanoukah hamizbeah) le jour où on l’oignit; les princes présentèrent leur offrande devant l’autel.» (Nombres 7:10) La première dédicace relate donc le sacrifice pour le pardon des péchés.

La racine du mot hanoukah est hanakh = éduquer, élever, inaugurer hanakh חָנךְַ une racine primaire verbe dédicacer, établir, instruire, entraîner, dédier, inaugurer, initier.

De cette racine on arrive au personnage de Hénoc que l’on doit prononcer hanokh חֲנוֹךְ « dédié, initié, consacré » (n pr m). C’est le fils aîné de Caïn, c’est aussi le fils de Jéred et père de Metuschélah que Dieu rappela aux cieux sans qu’il connaisse la mort et c’est aussi la ville que Caïn construisit. Hénoc est aussi un fils de Madian, le troisième enfant, le fils aîné de Ruben.

Hanakh חָנךְַ et Qadash ק דַָשׁ – nous parlent tous deux de la purification de notre temple. Qadash c’est sanctifier, et Hanakh c’est établir, initier, instruire, inaugurer.

Alors? Hanoukah, fête biblique ou pas ? A vous de voir…

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