Tout le monde connaît cette histoire décrite dans les évangiles. 

« Le lendemain, après qu’ils furent sortis de Béthanie, Yeshoua eut faim. Apercevant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s’il y trouverait quelque chose ; et, s’en étant approché, il ne trouva que des feuilles, car ce n’était pas la saison des figues. Prenant alors la parole, il lui dit : Que jamais personne ne mange de ton fruit ! Et ses disciples l’entendirent. »

« Quand le soir fut venu, Yeshoua sortit de la ville. Le matin, en passant, les disciples virent le figuier séché jusqu’aux racines. Pierre, se rappelant ce qui s’était passé, dit à Yeshoua : Rabbi, regarde, le figuier que tu as maudit a séché. Yeshoua prit la parole, et leur dit : Ayez foi en Dieu. Je vous le dis en vérité, si quelqu’un dit à cette montagne : Ôte-toi de là et jette-toi dans la mer, et s’il ne doute point en son cœur, mais croit que ce qu’il dit arrive, il le verra s’accomplir. C’est pourquoi je vous dis : Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l’avez reçu, et vous le verrez s’accomplir. »

Matthieu 21:18-22

« Le matin, en retournant à la ville, il eut faim. Voyant un figuier sur le chemin, il s’en approcha; mais il n’y trouva que des feuilles, et il lui dit: Que jamais fruit ne naisse de toi! Et à l’instant le figuier sécha. Les disciples, qui virent cela, furent étonnés, et dirent: Comment ce figuier est-il devenu sec en un instant? Yeshoua leur répondit : Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi et que vous ne doutiez point, non seulement vous feriez ce qui a été fait à ce figuier, mais quand vous diriez à cette montagne : Ôte-toi de là et jette-toi dans la mer, cela se ferait. Tout ce que vous demanderez avec foi par la prière, vous le recevrez. »

Pourquoi Yeshoua n’a-t-il pas maudit l’olivier ou encore la vigne ?

En Jean 15:4, Yeshoua nous dit :  

הֱיוּ דְבֵקִים בִּי וַאֲנִי בָכֶם כִּי כַּאֲשֶׁר הַזְּמֹרָה פְּרִי בַל־תַּעֲשֶׂה מֵאֵלֶיהָ אִם־לֹא דָבְקָה בַגָּפֶן כֵּן

Attachez-vous à moi, et je m’attacherai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. 

Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. 

Jean 15:4-5 LSG

heyou dvekim bi vaani bachem khi khaasher hazzmora peri bal-taa’ase me’eleyah im lo davka baggafen khen

Dans ce passage cité par Yeshoua à l’attention de ses disciples il est bon de rappeler quelques notions.

« Demeurer » dans le Seigneur , ça pourrait simplement signifier s’installer dans une relation à long terme. D’ailleurs « demeurer » se dit Yashav 3427 yashab יָשַׁב c’est un verbe qui va donner shavat se reposer, s’asseoir et Shabbat jour de repos. 

Question : Est-il possible de pratiquer le shabbat, c’est-à-dire se reposer si dès le départ on ne croit pas en Dieu ni en ses promesses éternelles ?

Le Shabbat est réservé au peuple de Dieu. Et qui est ce peuple de Dieu ? C’est celui qui est sauvé par le SANG, ce sang qui a été badigeonné sur les linteaux et les montants des portes des maisons des hébreux. Selon le judaïsme, l’histoire nous enseigne qu’à peine 10 à 20% du peuple aurait accepté de suivre Moïse dans le désert ! Ce qui ce comprend d’ailleurs. On se fait à tort une image d’un peuple qui a suivi Moïse en bloc alors que la réalité est bien plus triste : très peu d’hébreux (un reste seulement) ont accepté d’abandonner leurs maisons en Egypte avec les oignons et leur vie. Et même eux l’ont regretté par après.

Dans notre texte de Jean 15, Yeshoua utilise l’exemple de la vigne et il montre la vigne avec un CEP sur lequel sont « attachés » plusieurs sarments. « Être attaché » se dit 

1692 davaq 

דָּבַק

une racine primaire – s’attacher, atteindre, poursuivre, rester, se livrer, tenir ensemble, s’embrasser, … ; (54 occurrences), s’accrocher, coller, adhérer, suivre étroitement, se joindre, rattraper, saisir.

On aurait très bien pu d’ailleurs reprendre comme exemple l’olivier franc sur lequel est greffé un olivier sauvage. C’est la même idée. 

Pourtant Ici il est bien question de la vigne et non de l’olivier, une vigne qui va donner du raisin, puis du vin, c’est-à-dire l’image biblique du SANG. Et quand Yeshoua parle de vigne il veut insister sur la notion de salut. 

Il n’est ni question de greffe d’olivier et encore moins de figuier. 

On ne parle pas dans la Bible de greffe de figuier, même si la chose est fréquente. Et puis on apprend que le figuier peut être soit mâle soit femelle ! Symboliquement, ça change tout !

Tout ce qui est considéré comme « féminin » dans la Bible hébraïque ce sont « le peuple », la terre, l’église, la qehilah, l’épouse, la femme, etc, toutes des entités qui donnent la Vie, qui donnent une « postérité », le Seigneur étant le « Semeur » par excellence, Celui qui plante sa Parole dans nos coeurs.

Pour distinguer un figuier mâle d’un figuier femelle, il est indispensable d’observer les figues ; un arbre portant des figues entre avril et mi-juillet a toutes les chances d’être mâle ; s’il est couvert de figues en été, il est probablement femelle ; s’il porte des figues en hiver, il est certain qu’il soit mâle. Il est même possible de transformer un figuier mâle en figuier femelle. Pour que les fleurs d’un figuier femelle soient fécondées, il faut l’intervention d’un insecte capable d’apporter le pollen des fleurs mâles du caprifiguier aux fleurs femelles du figuier domestique. Un seul est capable d’entrer dans les figues et d’accomplir cette tâche : le blastophage (ou guêpe du figuier). Toutes ces techniques nous montrent au moins une chose : le figuier c’est un monde à part. Pour être accepté par Dieu en tant qu’héritage de l’Eternel, il faut que le figuier soit femelle et pas mâle.

Comment se fait la pollinisation du figuier ? Les fleurs des figuiers sont minuscules et sont cachées à l’intérieur des jeunes figues. Les figues ne sont pas à proprement parler les fruits du figuier, mais des réceptacles floraux. (https://www.gerbeaud.com/jardin/decouverte/blastophage-pollinisation-figuier,1898.html)

Chez les figuiers autostériles se distinguent deux types d’arbres : 

  • Les figuiers mâles (caprifiguiers ou figuiers sauvages). Ils portent des fleurs mâles et des fleurs femelles, mais les fleurs femelles, plus hâtives, ne peuvent pas être pollinisées par les fleurs mâles de l’arbre.
  • Les figuiers femelles (figuiers domestiques). Ils ne portent que des fleurs femelles. Ce sont elles qui vont développer les savoureuses figues que nous consommons.

Pour que les fleurs d’un figuier femelle soient fécondées, il faut l’intervention d’un insecte capable d’apporter le pollen des fleurs mâles du caprifiguier aux fleurs femelles du figuier domestique. Un seul est capable d’entrer dans les figues et d’accomplir cette tâche : le blastophage qui se développe, se nourrit, se reproduit grâce au figuier qui, en contrepartie, voit ses fleurs pollinisées, fécondées et donner des fruits. La survie des deux espèces dépend de leur coopération : on parle de symbiose, et plus précisément de mutualisme.

Le figuier a donc un statut bien à part. Pour qu’il soit femelle, il doit se développer grâce à une intervention extérieure.

De l’autre côté, l’olivier nous parle de l’huile, c’est-à-dire du Saint-Esprit et aussi de l’appartenance à une maison : la maison d’Israel. 

Être attaché au Seigneur c’est uniquement par le sang que c’est possible et pas via le Saint-Esprit et donc il y a d’abord la foi et la confiance dans ses promesses et dans sa parole. 

Le Saint-Esprit est donné à celui qui croit, à celui qui est sauvé, pas avant.

Mais attention ! Yeshoua dit « si vous ne croyez pas que JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés ». 

Il utilise la même expression citée dans le buisson ardent EHYEH ASHER EHYEH JE SUIS QUI JE SUIS.

Un point crucial du salut ici c’est que si vous ne croyez même pas que Yeshoua est Dieu, déjà au départ vous ne faites même pas partie de la « vigne ». Ça c’est le point de départ, avant tout le reste. La tradition n’est pas interdite, elle peut même avoir parfois des bons côtés. Mais elle ne sauve pas. Ce qui sauve ce ne sont ni les mitsvot, ni les bonnes oeuvres, ni l’obéissance aux commandements, ni les prières, ni la lecture des Psaumes, mais c’est le SANG.

Moïse disait que SANS LE SANG, IL N’Y A PAS DE PARDON ! 

En Yeshoua on est d’abord un sarment sur une vigne, puis seulement après on devient un olivier greffé sur l’olivier. 

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