Pessa’h Sheni (hébreu : פסח שני « seconde pâque ») est une fête juive mineure d’origine biblique.
Prescrite pour permettre la réalisation de l’offrande pascale à ceux qui en avaient été empêchés un mois plus tôt, elle perd largement de son actualité après la destruction du second Temple. Elle continue cependant à être marquée dans le calendrier et s’enrichit de nouvelles dimensions au Moyen Âge.
La seconde pâque est prescrite pour la première fois dans le Livre des Nombres lorsqu’un groupe d’Israélites, rendus rituellement impurs par le contact avec les morts, ne peut offrir la pâque lors de la seconde année qui suit l’Exode. Ils protestent auprès de Moïse qui expose leur cas à Dieu. Celui-ci ordonne alors pour ceux-là ou ceux qui se trouveraient trop éloignés, une seconde pâque, à réaliser au quatorzième jour du second mois selon les rites de la pâque. Cette prescription, applicable à toutes les générations, concerne aussi l’étranger qui se serait converti mais non la personne qui se serait abstenue d’offrir la pâque sans motif légitime ; celle-là serait retranchée du sein du peuple[1].
Une seconde pâque a également lieu au temps du roi Ézéchias car sa pâque aurait provoqué un tel engouement populaire que les prêtres auraient été débordés[2].
La seconde pâque, souvent appelée pessa’h katan (« pâque mineure »)[3], ne jouit pas du statut de la première : elle doit certes, comme la première pâque, être réalisée en récitant le Hallel, rôtie au feu et consommée avec des matzot et des herbes amères ; elle a aussi, comme la pâque, priorité sur le shabbat.