L’identité juive et l’alyah
On confond souvent « identité juive » avec « loi du retour », cette loi de 2006 selon laquelle tout juif a le droit d’immigrer en Israël. Selon certaines sources juives rabbiniques, celui qui croit en Yeshoua (Jésus), perdrait son identité juive. Selon d’autres sources toujours rabbiniques, il en serait tout autrement. Qu’en est-il exactement ?
Il faut savoir que l’Etat d’Israël est une entité politique qui peut statuer sur un plan laïc et décréter n’importe qui d’être juif. Il semble que David Ben Gourion ait déclaré un jour que « quiconque croit dans son coeur être juif, EST juif ».
Dans la pratique, Israël est à contre-courant du monde. L’esprit du monde ne peut accepter Israël. Celui parmi les nations, qui voudrait s’attacher à Israël ou qui « espère être juif », est soit réellement juif de chair (qu’il le sache ou non), soit il est juif de coeur par la foi dans le Dieu d’Israël et dans sa Parole la Bible. Il n’y a pas de 3ème option.
David Ben Gourion était intéressé par les juifs messianiques. On a trouvé plusieurs exemplaires de la Brit Hadasha (nouvelle alliance) dans son bureau (photo).
Dans les premiers siècles de notre ère, les juifs messianiques faisaient partie de la vie courante juive. Les apôtres et les disciples étaient des juifs messianiques. Ce n’est que des siècles plus tard que la haine viscérale du rabbinat pour les croyants en Yeshoua n’a fait qu’augmenter au point de les considérer comme un danger mortel pour leur judaïsme.
Le certificat de judaïté
Un tribunal rabbinique composé de rabbins dignes de ce nom est le seul à même de pouvoir statuer sur « l’appartenance religieuse » d’une personne. Il se basera entre autres sur l’existence d’un certificat de judaïté.
Pour faire son alyah, il est évident que la chose n’est pas du tout aisée sans certificat de judaïté. Ce qui est à faire est de pouvoir démontrer ses origines juives. Un nom à consonnance juive est un bon début mais ne suffit évidemment pas.
La consultation de l’agence juive pour l’alyah est nécessaire pour l’ouverture d’un dossier d’éligibilité.
Il est dès lors important de connaître avec précision ses origines par un document officiel comme p.ex. un acte de naissance ou une ketouba (contrat de mariage juif).
Pour bénéficier des avantages de la loi du Retour, il est préférable d’être juif et d’ouvrir un dossier au Consistoire pour entamer la conversion.
La foi en Yeshoua (Jésus) ne facilite pas les choses.
Controverse sur la loi du retour
Le texte de la loi en vigueur actuellement est celui de 2006 : « Tout Juif a le droit d’immigrer en Israël ». La loi du retour (Source Wikipedia), votée le 5 juillet 19501 par la Knesset, garantit à tout Juif (ainsi qu’à son éventuelle famille non juive) le droit d’immigrer en Israël.
Un visa d’immigrant sera délivré à tout Juif qui aura exprimé le désir de s’établir en Israël, à moins que le ministre de l’Intérieur soit convaincu que le candidat mène des activités dirigées contre le peuple juif, risque de porter atteinte à la salubrité publique ou à la sécurité de l’État ou encore a un passé criminel susceptible de mettre en danger le bien-être public.
Un Juif désigne une personne née d’une mère juive ou convertie au judaïsme et qui n’est pas membre d’une autre religion.
La loi du retour précise clairement qu’un « juif qui a changé de religion » ne bénéficie pas de ce droit. Mais cela ne change pas le statut du juif. La loi du retour concerne exclusivement les juifs convertis au judaïsme rabbinique. Mais les choses ne sont pas claires par exemple pour les juifs athées qui émigrent en Israël. La loi du retour protège en quelque sorte Israël contre toute immigration prosélite chrétienne.
L’appartenance au peuple juif est « biblique », sa judéité est « ethnique »
Par rapport aux « juifs chrétiens » qui croient en Jésus, le rabbin Elyakim Simsovic déclare qu’en fait cela n’a aucun effet sur le statut de la personne. S’il s’avérait que la personne soit réellement juive au regard de la loi rabbinique, et qu’elle veut régulariser sa situation, elle devra s’adresser à un tribunal rabbinique qui statuera sur la marche à suivre. Le rabbin Elyakim
Simsovic précise tout de même qu’il n’y a pas de juif chrétien ni de chrétien juif ni de demi-juif ni de juif-et-demi. « De même que le baptême – n’en déplaise à Paul – ne change pas le sexe d’un enfant, de même ne peut-il supprimer l’appartenance au peuple Juif ». Selon le rabbin il reste qu’on soit amené à « montrer patte blanche lorsqu’on revient à la maison après une longue absence ».
Être juif c’est appartenir au peuple juif. Ce peuple voit son origine dans une Alliance entre Dieu et Abraham, il a autrement dit une origine « religieuse ». Néanmoins la judéité d’une personne ne dépend pas de sa fidélité à cette Alliance, mais de son appartenance ethnique au peuple juif.
On peut être juif et athée, à l’instar du philosophe Alain Finkielkraut, ou être juif tout en étant d’une autre religion comme l’ancien archevêque de Paris, le cardinal Jean-Marie Lustiger, qui bien qu’étant un évêque de l’Église catholique romaine, n’en est pas moins resté juif.
A l’inverse de l’alyah, la « yerida »
A l’inverse de l’alyah, la « yerida » (descente) concerne le départ des juifs d’Israël. Dramatique, un Français sur cinq rebrousserait chemin. En cause : le manque d’intégration sociale et les difficultés économiques. Un « fossé culturel » observé par de nombreux olim compliquerait leurs rapports avec les Israéliens. Cette yerida va dans le sens contraire de l’accomplissement des prophéties bibliques. Cette alyah nécessite un combat spirituel dans la prière : l’église a un rôle très important pour que la prophétie puisse s’accomplir. La venue des juifs en terre promise fait peur à l’ennemi de nos âmes, Satan qui y voit la fin proche de son action sur les hommes. Lorsque tous les juifs seront rentrés en terre promise, le Seigneur Yeshoua HaMashiah reviendra et règnera à Jérusalem. Ce sera définitivement la fin pour Satan et les ténèbres. De là un combat démoniaque est actuellement en cours pour empêcher par tous les moyens et à n’importe quel prix, l’immigration juive en terre promise.
Le rôle des croyants?
L’amillénarisme est à notre époque l’une des pires doctrines qui puisse exister. Selon cette doctrine, les juifs ne rentreraient plus en terre promise, le Messie serait déjà revenu, l’église aurait remplacé Israël. Dans ce contexte, toutes les promesses bibliques faites par Dieu à son peuple ne seraient que spirituelles et ne devraient pas être comprises comme étant à appliquer pour les juifs. Cela signifierait aussi qui lorsque Dieu nous a promis la résurrection, nous ne devrions comprendre cela que spirituellement par exemple que nous serions ressuscités à notre nouvelle naissance. Cette théorie de l’amillénarisme signifierait que quand Dieu promet quelque chose, nous devrions comprendre le contraire. Une telle compréhension est infâme et déshonore celui qui nous a fait la promesse. Cela remettrait complètement en question la foi chrétienne.
Mais Gloire à notre Dieu! ce que sa bouche a dit, sa Main l’accomplira. Lorsque nous prions et agissons très concrètement pour supporter l’Etat d’Israël, non seulement religieusement mais aussi politiquement, culturellement, nous obéissons dès lors aux ordres du Seigneur d’être avec le peuple, d’aller avec le peuple juif là où il va, de vivre là où il vit, de demeurer là où il demeure et… De mourir là où il mourra. N’est-ce pas ce que signifie la prophétie sur les chrétiens sionistes de Ruth, la moabite? http://www.bethyeshoua.org/index.php/etudes/le-messianisme/186-ruth
Prions pour « la paix de Jérusalem », prions pour que toute la Maison d’Israël rentre dans sa promesse car si nous voulons rester logiques avec nous-mêmes, si nous voulons que Dieu nous bénisse, nous guérisse, nous aide financièrement, nous apporte tout ce qui nous est utile, nous fortifie, nous encourage, nous protège, il nous faut comprendre alors la Parole de Dieu de manière évidemment terre à terre Non seulement pour nous-mêmes mais aussi et surtout pour le peuple qui est la racine de notre foi: Israël, l’Israël contemporain, l’Israël de Benjamin Netanyaou, l’Israël d’aujourd’hui, cet Israël qui doit se défendre seul contre toutes ces nations dont une majorité est chrétienne.