Nous désirons souvent des choses dans notre vie. Parfois nous espérons des biens matériels ou parfois nous aspirons d’être aimé. Les désirs du coeur, en hébreu « mishalah » sont les mêmes voeux que nous faisons à l’Eternel et que nous accomplissons dans sa volonté. Ce mot mishalah vient de la racine shaal consulter, interroger, demander, s’enquérir, emprunter, prier.
Les désirs du coeur sont donc directement proportionnels à la prière. Quand nous prions vraiment avec intensité, c’est le désir de nos coeurs que Dieu voit et auquel Il est évidemment sensible. La prière sans désir du coeur n’a pas le même pouvoir. On pourrait se poser la question dès lors si le fait de prier de manière morne ou automatique sans aucun élan dans le coeur sert encore à quelque chose.
Certainement oui car Dieu nous connaît : Il connaît nos faiblesses et c’est bien pourquoi Il nous a donné son Esprit qui soupire des mots et des pensées inexprimables lorsque nous ouvrons notre bouche pour nous laisser envahir en parlant en langues (… encore faut-il ouvrir notre bouche…). C’est une véritable grâce que l’Eternel nous a faite là puisque Il nous a donné cet instrument qui peut, plutôt que maudire, lancer des élans d’amour de notre coeur vers Dieu.
« Fais de l’Eternel tes délices, et il te donnera ce que ton cœur désire. » (Psaume 37:4 )
Les délices se définissent par leur racine Anag être doux, être délicat, être raffiné, avoir des habitudes raffinées, être choyé, être heureux de, prendre de délicats plaisirs, se rendre gai de, prendre comme un jeu. Ce mot se traduit par délicatesse, délices, jouir, se délecter, se moquer, bonheur, mettre son plaisir, délicat
Ces délices dénotent d’une relation d’amour entre deux êtres comme celle de dire de l’autre qu’il(elle) est la joie et l’allégresse de l’autre.
« J’irai vers l’autel de Dieu, de Dieu, ma joie et mon allégresse, et je te célébrerai sur la harpe, ô Dieu, mon Dieu! » (Psaume 43:4)
« Que mes paroles lui soient agréables! Je veux me réjouir en l’Eternel. » (Psaume 104:34)
Faire de l’Eternel ses délices est selon Job, adresser à Dieu en tout temps ses prières.
« Fait-il du Tout-Puissant ses délices? Adresse-t-il en tout temps ses prières à Dieu? » (Job 27:10)
Aimer quelqu’un c’est comme s’asseoir à l’ombre d’un pommier celui dont le fruit (tapouach im dvash) est comme la prunelle de Dieu plongée dans le miel de la Parole de Dieu
« Comme un pommier au milieu des arbres de la forêt, Tel est mon bien-aimé parmi les jeunes hommes. J’ai désiré m’asseoir à son ombre, Et son fruit est doux à mon palais. » (Cantiques 2:3)
Aimer c’est mettre son plaisir dans l’autre
Esaïe 58:14 « Alors tu mettras ton plaisir en l’Eternel, Et je te ferai monter sur les hauteurs du pays, Je te ferai jouir de l’héritage de Jacob, ton père; Car la bouche de l’Eternel a parlé. »
Aimer comme personne n’a jamais aimer et qui produit une « joie ineffable et glorieuse » ce qui sur cette terre n’existe évidemment pas !
« lui que vous aimez sans l’avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore, vous réjouissant d’une joie ineffable et glorieuse, » (1Pierre 1:8)
Le vrai amour, s’il est désintéressé est malgré tout aussi provoqué par le secours de Dieu pour ses enfants qui le craignent
« Au chef des chantres. Psaume de David. 2 Eternel! Le roi se réjouit de ta protection puissante. Oh! comme ton secours le remplit d’allégresse! » (Psaume 21:1)
Psaume 21:2-3 « Tu lui as donné ce que désirait son cœur, et tu n’as pas refusé ce que demandaient ses lèvres. Pause. »
Psaume 145:19 « Il accomplit les désirs de ceux qui le craignent, Il entend leur cri et il les sauve. »
Jean 15:7 « Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. »
Faire de l’Eternel tes délices, c’est s’approcher de lui par la prière (en pensée ou en paroles) et déverser devant Lui son âme afin qu’Il veuille mettre « en nous le vouloir et le faire » selon la richesse de sa grâce en Yeshoua.