Série « Analogie de la Foi » : LE DIVIN JUGE
Introduction au Livre des Juges
Un être humain créé par Dieu a-t-il le droit de juger ou de condamner un autre être humain créé par Dieu ? Un homme pécheur a-t-il le droit de condamner un autre homme pécheur ? « Ne parlez point mal les uns des autres, frères. Celui qui parle mal d’un frère, ou qui juge son frère, parle mal de la loi et juge la loi. Or, si tu juges la loi, tu n’es pas observateur de la loi, mais tu en es juge. 12 Un seul est législateur et juge, c’est celui qui peut sauver et perdre; mais toi, qui es-tu, qui juges le prochain? » (Jacques 4:11-12)
Afin de pouvoir juger quelqu’un, il est indispensable d’avoir préalablement reçu d’une autorité supérieure quelconque un sceau officiel par lequel on a le droit de le faire. Le Seigneur Yeshoua, le Messie d’Israël, le Fils de Dieu, Celui qui a toutes autorités, Lui Seul a ce pouvoir reçu d’en haut : « 26 Car, comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d’avoir la vie en lui-même. 27 Et il lui a donné le pouvoir de juger, parce qu’il est Fils de l’homme. » (Jean 5:26-27)
Pour réglementer la vie en société au sein d’un groupe social, Dieu a instauré des règles et des lois à respecter et des juges à les faire respecter. Si par contre on n’a pas reçu cette mission officielle de juger les autres, une grave condamnation risque de tomber :
« O homme, qui que tu sois, toi qui juges, tu es donc inexcusable; car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu fais les mêmes choses.» (Romains 2:1)
« Et penses-tu, ô homme, qui juges ceux qui commettent de telles choses, et qui les fais, que tu échapperas au jugement de Dieu? » (Romains 2:3)
« Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d’autrui? S’il se tient debout, ou s’il tombe, cela regarde son maître. Mais il se tiendra debout, car le Seigneur a le pouvoir de l’affermir.» (Romains 14:4)
« Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère? ou toi, pourquoi méprises-tu ton frère? puisque nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu.» (Romains 14:10)
Un juge faillible peut-il juger un autre homme faillible ? Y a-t-il seulement sur notre planète un seul juge qui n’ait jamais péché ? Y en a-t-il qui ont le droit de juger en toute justice d’autres hommes et pour lequel on ne pourrait pas reprocher leurs écarts ? En réalité il n’y en a pas. La notion de justice biblique est une notion qui n’a rien à voir avec celle que nous, créatures de Dieu, nous imaginons. Il y a bien des juges sur la terre, des juges imparfaits qui sont en réalité des fonctionnaires faisant appliquer des lois établies par leur propre gouvernement.
La notion de justice est bien différente selon le pays où l’on se trouve. Chez nous dans les civilisations judéo-chrétiennes, un homme qui est coupable d’assassiner sa femme où de faire du tort à un enfant est passible suivant les cas de la réclusion à perpétuité ou même comme parfois dans certains Etats américains aux Etats Unis, de la peine capitale (Texas par exemple).
Dans certains pays islamiques, les juges acquitteront les hommes et les encourageront même à battre d’avantage leur femme à qui ils ont fait du tort. La justice islamique obligera dans d’autres cas à découper, briser des membres, brûler le visage des épouses désobéissantes à l’acide ou encore assassiner publiquement des pauvres du pays qui ont été obligés de voler pour subsister.
Pour Dieu « Le cri contre Sodome », dont le « péché est énorme », Il avait donc résolu à détruire ces anciennes villes (Genèse 18:20-21).
Sodome (qui signifie « qui brûle ») et Gomorrhe (qui traite de manière tyrannique) étaient de telles villes où le mal était appelé bien et où le bien était appelé mal. Celui qui y venait en aide à des pauvres était passible de la peine capitale.
Il faut savoir que la Justice est le fondement même de notre société. Une société injuste et perverse ne met pas longtemps à se désagréger. Les sociétés païennes permettent comme dans les pays arabes, les mariages co-sanguins entre membres de la même famille (cousins, cousines, frères, soeurs) ce qui a pour conséquence la fin de la civilisation de cette société. De même que l’homosexualité met un terme définitif à la vie sur cette terre, l’injustice fait de même. Elle est une nécessite pour l’humanité dans son ensemble. Cette ville était coupable d’iniquité, et plus particulièrement d’orgueil et d’inhospitalité. Les pêchés d’injustice et d’idolâtrie tourmentent chaque génération et plus abominable encore si l’on en croit les écritures, le peuple y pratiquait l’homosexualité : « Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme, cela serait une abomination. » (Lévitique 18:22 et 20:13)
Sodome est associée avec tout ce qui est mauvais, violent, perverti et impie. Dans les Évangiles, Yeshoua nous prévient que « c’est du dedans du cœur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les impudicités, les vols, les faux témoignages, les calomnies. Voilà les choses qui souillent l’homme » (Matthieu 15:19-20).
Le Psaume 1 nous dit « Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, Qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs, Et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs (Psaume 1:1)
Dans les villes perverses de Sodome et Gomorrhe règne l’injustice et l’accueil réservé au voyageur est le viol : « Où sont les hommes qui sont venus chez toi cette nuit ? Fais-les sortir vers nous, que nous les connaissions ! » (Genèse 19:5).
But caché de l’homosexualité : empêcher le retour du Messie
Le péché d’homosexualité signifie la stérilité de la relation puisqu’il ne peut y avoir d’enfants et donc de nation d’Israël. On voit très clairement ici l’action de Satan qui veut détruire à tout prix le peuple juif d’où sortira des siècles plus tard, le Messie promis, le Sauveur du monde. L’homosexualité est donc une attaque directe et mortelle premièrement contre le développement de la civilisation sur terre et surtout contre la venue du Messie.
Hitler confiait à un ami que s’il pouvait éliminer le peuple hébreu, la morale provenant du peuple de la Torah n’aurait plus de raison d’exister de même que le christianisme. C’était le diable qui parlait en personne au travers de cet homme souillé dans sa conscience.
Lorsque Sodome est détruite, Loth se réfugie dans la montagne avec ses deux filles ; celles-ci l’enivrent et s’unissent à lui, union dont naissent Ben-Ammi, père des Ammonites, et Moab, père des Moabites. La Bible parle à nouveau du peuple de Moab quand les Hébreux sortent d’Egypte et que celui-ci leur défend de passer par son territoire. L’égoïsme des Moabites, qui leur fait refuser l’aide minimale due à un peuple qui vient de sortir de l’esclavage et qui a traversé le désert, leur refus de leur donner du pain et de l’eau est jugé inadmissible par la Torah.
On voit donc que les premières conséquences désastreuses de la perversion qui agissait déjà sur les consciences souillées et perverties des propres filles de Loth, le neveu d’Abraham.
Une époque où le mal est appelé bien et le bien mal
La Bible affirme que tout homme est mauvais, qu’il n’y a pas un juste, pas même un seul, que tous sont privés de la Gloire de Dieu.
Même Moïse n’était pas juste. De la même façon que le roi David n’a pu construire à Dieu un Temple parce qu’il avait du sang sur les mains, de la même façon Moïse n’a pas pu faire rentrer le peuple de Dieu dans la terre promise.
« Et cet homme répondit: Qui t’a établi chef et juge sur nous? Penses-tu me tuer, comme tu as tué l’Egyptien? Moïse eut peur, et dit: Certainement la chose est connue. » (Exode 2:14)
Moïse qui a reçu de Dieu les tables de la Torah pour guider le peuple juif vers la Promesse a été arrêté net avant d’y rentrer.
La bible déclare que nous avons besoin d’un Sauveur, de quelqu’un qui est Juste, Saint, qui nous comprend, quelqu’un qui a vécu les mêmes choses et les mêmes tentations que nous mais qui n’est pas tombé dans le péché, quelqu’un sur lequel le péché n’a aucune emprise.
Si donc dans notre bonne vieille terre, tous les hommes sont pécheurs et si bon nombre de juges sont même gravement corrompus, à Sodome et Gomorrhe, le péché était établi comme faisant force de loi. La justice et la charité y était considérée comme hors la Loi.
Pourquoi était-ce ainsi dans certains pays et pas d’autres ? Pourquoi Sodome et Gomorrhe ont-elles étaient condamnées à la damnation éternelle par Dieu et pas certains de nos pays où règnent en maîtres la perversion et l’homosexualité ? Le péché pourtant est le péché. Pour Dieu, il n’y a pas de petits ni de grands péchés.
Demandons à notre Créateur ce qu’Il pense de l’avortement ?
Mais la corruption du péché est directement proportionnelle à la déviance spirituelle de l’adoration de faux dieux, de croyances humaines, d’attirance du pays et de ses gouvernants vers l’astrologie ou la divination. Cette corruption est devenue un tel poison que même des nations reconnues parmi les plus chrétiennes au monde, les USA utilisent depuis plus de 40 ans des médiums, radiesthésistes et autres astrologues dans la CIA.
Le Seigneur est venu pour sauver ceux qui étaient perdus et ceux qui voulaient croire en Lui, le Médiateur entre Dieu et les hommes. « Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Yeshoua le Messie homme » (1 Timothée 2:5)
Le monde court à sa perte. Voyons cela de plus près.
SEFER SHOFTIM :
LE LIVRE DES JUGES DANS UNE PERSPECTIVE MESSIANIQUE
La période biblique du Livre des Juges située après la mort de Josué, est une période de temps destinée à passer d’une époque à l’autre.
Lorsque nous avons analysé chez Abraham les différentes postérités promises par l’Eternel, nous nous sommes aperçus qu’entre celles du sable qui est sur le bord de la mer (Genèse 22:17), celle de la poussière de la terre (Genèse 13:16) et celle des étoiles du ciel (Genèse 22:17), il y avait une analogie entre deux peuples attachés à la terre et un autre qui a les yeux fixés vers le ciel. En effet, les deux premières postérités promises à Abraham, attachées à notre planète se distinguent nettement de ces étoiles du ciel qui n’ont de commun avec la terre.
Les « étoiles du ciel » sont entre autre la postérité de ceux qui sont nés de nouveau et qui vivent par la Foi, des prodiges et des miracles au travers du SANG du Fils de Dieu.
Les exploits étonnants racontés pendant l’Exode des Juifs d’Egypte et pendant la première période des Juges qui suit directement celle de Josué, nous étonnent.
Le livre des Juges vient après la disparition d’un homme rempli de l’Esprit de Dieu : Josué ou Ye-hou-shouah (L’Eternel, c’est Lui le Sauveur).
Ce Josué «porte» de manière cachée, le Nom du Fils de Dieu YESHOUA et, en ce sens, il le représente symboliquement et prophétiquement. Pour parler de Yeshoua (Jésus), le peuple juif, peuple témoin, le nomment d’ailleurs encore aujourd’hui « Yehoshouah ».
En quoi Josué et le Livre des Shoftim (Juges) peuvent-ils nous intéresser à notre époque au 21ème siècle ?
Beaucoup seront d’accord pour dire qu’au fil des années de notre Foi, au plus nous nous rapprochons du retour du Messie et des jours de détresse, au plus l’apostasie grandit et prend de l’ampleur comme jamais auparavant. Nous-mêmes, en tant que croyants nés de nouveau, nous subissons les conséquences de l’évolution du péché.
D’une manière générale, en tant que croyants à notre époque, nous ressentons que quelque chose n’est plus comme avant.
Au début de l’ère chrétienne, on voyait Dieu agir avec une grande puissance dans l’église primitive par des prodiges, des miracles et des conversions de masse.
Dans une certaine mesure, certains réveils spirituels se sont déroulés de touts temps avec des hauts et des bas.
Mais aujourd’hui, quelque chose a fondamentalement changé :
« Et, parce que l’iniquité se sera accrue, l’amour du plus grand nombre se refroidira. » (Matthieu 24:12)
« Je vous le dis, il leur fera promptement justice. Mais, quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre? » (Luc 18:8)
Les sept vaches maigres et les sept vaches grasses
Cette dégradation spirituelle était-elle prévisible ? La Bible en parle-t-elle ? Luc l’évangéliste, nous montre un mystère qui se doit d’être élucidé : l’expression « quand le Fils de l’homme viendra » est précédée par une histoire sur un juge qui nous est racontée en Luc 18 :3-8. Ce juge était un juge inique.
Cette époque dont nous allons parler, nous en avons déjà touché un mot lors de la prophétie de Joseph en Egypte. Le Pharaon a reçu des songes révélés par le serviteur de Dieu Joseph. L’un d’entre eux nous montre 7 vaches maigres engloutissant 7 vaches grasses.
L’hébreu révèle que :
•Les vaches maigres, laides et décharnées engloutissent dans leurs entrailles, dans leur être intérieur, tout ce qui restait encore de bon.
•Les religions montrent leur vrai visage, l’échec de la civilisation judéo-chrétienne, mangée par l’islam, ne sont que des exemples visibles
•L’infiltration du bon par le mauvais est sans appel : il s’introduit dans le plus profond de l’être des nations impies, la racine « qarav » indique une proximité entre celui qui est pénétré et ce qui le pénètre au même titre qu’un sacrifice offert en offrande
On est en plein cas de possession démoniaque
•Apocalypse 16:14 Car ce sont des esprits de démons, qui font des prodiges, et qui vont vers les rois de toute la terre, afin de les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu tout-puissant.
La vision s’illumine à nos yeux : les vaches grasses sont une période de temps, un temps d’évangélisation et ce temps est mangé par une nouvelle période de temps :
-Le temps où la bonne nouvelle était prêchée jadis, ce temps disparaît de nos rues et de nos places
-Le peu d’évangélisation restante ne rassasie plus : les vaches maigres sont restées maigres. Elles ne paraissent pas avoir été nourries par le fait d’avoir englouties des vaches grasses.
-Pire encore, la chair « basar » dont la racine signifie aussi « l’organe mâle de procréation » a été mangée. Le temps des nations est à son terme. Il devient impossible de donner la vie spirituellement ! Pharaon ne s’est rappelé de ce détail que la deuxième fois où il doit expliquer le songe à Joseph
Les juges
Les juges de la Bible ne sont pas des magistrats au sens contemporain du terme. Dans le livre des Juges, ce sont d'abord des chefs de guerre, capables pour un temps de fédérer plusieurs tribus et d’en diriger les forces militaires. Une fois la victoire obtenue, ils redeviennent des « juges » du peuple, c’est à dire qu'ils en assurent le gouvernement, mais de manière temporaire et non héréditaire.
En hébreu, la racine shaphat à l'origine du mot « juge », possède un double sens :
- d'une part, rendre la justice, comme le fait un juge au sein de l'appareil judiciaire.
- d'autre part, gouverner (car la première mission du roi devrait être d'assurer une justice équitable dans son royaume).
Shaphat donne : juger, être juge, faire le juge, prononcer, punir, gouverner, défendre.
Dans sa forme simple active (Qal) shaphat signifie d’une part :
- agir comme un législateur, ou juge ou gouverneur (de Dieu, de l’homme), décider, gouverner, juger
- décider la controverse (de Dieu, de l’homme)
- exécuter un jugement qu’il soit judicieux, sagace (de l’homme), justifiant, condamnant et punissant
- à la venue théophanique pour le jugement final
Les fonctions primaires des juges se déroulaient en trois étapes et chacune d’elles devaient être exécutées, l’une après l’autre.
1. Condamnation mutuelle
La première tâche qu'un juge devait exécuter était de condamner les gens selon leurs péchés.
Se détourner de Dieu et adorer d’autres dieux étaient parmi les plus graves. Ces divinités des cultes de fertilité agricole étaient répandues en Canaan, tout comme Baal et Ashera, alias Astarté. Avant d’exécuter le coupable, il fallait d’abord ôter l’abomination individuelle ou publique.
Le juge devait mesurer le vrai repentir du peuple et la démonstration de ce repentir par des actions en se défaisant de tous ces dieux étrangers et en servant le Dieu Unique.
2. Libération
Après avoir accompli la première fonction, il pouvait accomplir la deuxième. Après que le peuple soit revenu à son Dieu, Dieu se repentirait pour le libérer par exemple d'une menace d'un pouvoir étranger. La menace variait par des raids et des pillages avec l'exigence d’un tribu ou pire, l’esclavage.
3. Administration
Après que cette fonction du juge ait été remplie, le juge avait à s’occuper de justice et de faire respecter correctement par le peuple, le service de Dieu. C’était une tâche très difficile. Tous les juges devaient exécuter ceci pour satisfaire l’Eternel.
Pour être efficace, le juge devait premièrement montrer l'exemple par son comportement personnel avant de juger des cas de manière honnête et pieuse.
Les lettres hébraïques du mot shaphat : v Shin, p Péh et j Teth indiquent la Présence de Dieu (Shadaï), la présence du Fils (Péh signifie la Face de Dieu) et enfin Teth signifie boue, limon, argile rappelant ainsi au juge humain qu’il est lui-même poussière de la terre et que, comme celui qu’il juge, une poussière de la terre et que Dieu est le Seul à pouvoir juger. Les juges se devaient d'être des gens d'une stature spirituelle particulièrement élevée. Ceci d'autant plus qu'ils n'étaient pas payés pour leurs fonctions, mais recevaient un simple dédommagement correspondant aux pertes qu'ils faisaient alors qu'ils jugeaient et ne pouvaient donc pas travailler.
Josué et Moïse
La succession de Moïse devait être sérieusement réfléchie. Moïse parti, qui allait conduire le peuple dans la terre promise ? Une des personnes les plus zêlées semblait être un des petits fils d'Aaron, le fils de Eléazar.
Le passage ci-après donne une réponse. Lorsque Balak voulu détruire le peuple juif par l'intermédiaire du faux prophète Balaam, il s'aperçu de son inutilité de combattre contre le Dieu d'Israël. Par contre, il utilise le penchant charnel des enfants d'Israël pour les faire tomber.
1 Israël demeurait à Sittim; et le peuple commença à se livrer à la débauche avec les filles de Moab.
2 Elles invitèrent le peuple aux sacrifices de leurs dieux; et le peuple mangea, et se prosterna devant leurs dieux.
3 Israël s’attacha à Baal-Peor, et la colère de l’Eternel s’enflamma contre Israël.
4 L’Eternel dit à Moïse: Assemble tous les chefs du peuple, et fais pendre les coupables devant l’Eternel en face du soleil, afin que la colère ardente de l’Éternel se détourne d’Israël.
5 Moïse dit aux juges d’Israël: Que chacun de vous tue ceux de ses gens qui se sont attachés à Baal-Peor.
6 Et voici, un homme des enfants d’Israël vint et amena vers ses frères une Madianite, sous les yeux de Moïse et sous les yeux de toute l’assemblée des enfants d’Israël, tandis qu’ils pleuraient à l’entrée de la tente d’assignation.
7 A cette vue, Phinées, fils d’Eléazar, fils du sacrificateur Aaron, se leva du milieu de l’assemblée, et prit une lance, dans sa main.
8 Il suivit l’homme d’Israël dans sa tente, et il les perça tous les deux, l’homme d’Israël, puis la femme, par le bas-ventre. Et la plaie s’arrêta parmi les enfants d’Israël.
9 Il y en eut vingt-quatre mille qui moururent de la plaie.
10 L’Eternel parla à Moïse, et dit:
11 Phinées, fils d’Eléazar, fils du sacrificateur Aaron, a détourné ma fureur de dessus les enfants d’Israël, parce qu’il a été animé de mon zèle au milieu d’eux; et je n’ai point, dans ma colère, consumé les enfants d’Israël.
12 C’est pourquoi tu diras que je traite avec lui une alliance de paix.
13 Ce sera pour lui et pour sa postérité après lui l’alliance d’un sacerdoce perpétuel, parce qu’il a été zélé pour son Dieu, et qu’il a fait l’expiation pour les enfants d’Israël.
14 L’homme d’Israël, qui fut tué avec la Madianite, s’appelait Zimri, fils de Salu; il était chef d’une maison paternelle des Siméonites.
15 La femme qui fut tuée, la Madianite, s’appelait Cozbi, fille de Tsur, chef des peuplades issues d’une maison paternelle en Madian. 'Nombre 25)
L'histoire nous montre que Phinées aurait du logiquement prendre la place qui semblait lui revenir : la direction du peuple juif. Cet homme était zêlé pour la loi au point même d'assassiner celui qui oserait s'y opposer. L'acte de Phinées a calmé la colère divine en ce qui concerne l'intégrité génétique, identitaire du peuple juif qui commençait dangereusement à s'assimiler avec des femmes païennes. Phinées signifie "bouche de cuivre", "nubien" ou encore "face de serpent".
Lorsque Phinées "détourne" la colère de Dieu, le mot hébreu utilisé "shouv" signifie d'abord faire revenir et aussi donner en paiement, donner une récompense, payer (en récompense). On pourrait y voir un rapprochement du sacrifice du sang qui paie pour le pardon des péchés mais dans la Bible, jamais la vie d'un être humain ne devait servir à symboliser le sacrifice parfait du Fils de Dieu. en ce sens là, l'acte de Phinées était désapprouvé par la Miséricorde de Dieu.
Si la colère de Dieu était satisfaite, son coeur miséricordieux de Père était brisé.
Par son geste, Phinées obtint la sacrificature à perpétuité pour lui et sa famille pour rester attacher sur le fondement de la loi de Moïse. Sa fonction était cella là. Jamais il n'aurait pu guider le peuple vers la promesse du salut, de la grâce. Pour guider un peuple, il faut un berger qui a l'amour des âmes. Celui qui comme Phinées combat avec zêle contre les ennemis de la Foi, le fait parce que c'est sa fonction première. Sa fonction est plus le respect de la loi de Dieu que l'amour du prochain. Pour préserver le peuple de la catastrophe identitaire qui commençait à se dérouler avec le péché des moabites, Phinées était tout indiqué. Par contre pour guider le peuple vers Yeshoua le Messie, vers le salut, vers la Terre Promise, Josué était le Serviteur choisi.
L'accomplissement final de la Miséricorde de Dieu se déroulera plus tard avec Ruth, une femme moabite. Cette femme était pourtant de la même nationalité que ces femmes moabites qui allaient être la source de la perdition du peuple juif à l'époque de Ballam.
Toute comme la prostituée Rahav, cette femme était la descendance païenne du Messie Yeshoua.
Une autre femme de mauvaise vie a vécu aussi cette miséricorde lorsque le Maître lui avait dit "où sont ceux qui t’accusaient? Personne ne t’a-t-il condamnée? 11 Elle répondit: Non, Seigneur. Et Yeshoua lui dit: Je ne te condamne pas non plus: va, et ne pèche plus." (Jean 8:10b-11)
Josué et Moïse, représentaient tous les deux le Messie, chacun pour leur part, suivant leur fonction prophétique.
Moïse avait guidé le peuple vers la terre promise. Josué l’y a fait rentrer et a « révélé » le Messie.
Tous deux ont été utilisés par Dieu pour faire des prodiges et des miracles. Moïse avec son côté rebelle et charnel, avait obéi à Dieu parce que Dieu le lui avait ordonné de manière fort insistante et parce que Dieu lui avait promis qu’Aaron parlerait à sa place. Sans cela, Moïse n’aurait jamais libéré le peuple.
Josué de son côté, fils du poisson, rempli de l’Esprit Saint ne craignait nullement les géants ni le fait de traverser le Jourdain et encore moins la forteresse de Jéricho. Il avait la Foi sans voir. Moïse devait voir. Il devait avoir des assurances et des confirmations.
Un détail important montre dans le passage suivant la relation grandissante entre Josué et son Dieu dans la tente d’assignation : « Puis Moïse retournait au camp; mais son jeune serviteur, Josué, fils de Nun, ne sortait pas du milieu de la tente. » (Exode 33:11a)
Dans la Bible, il n’est pas coutumier de voir de tels passages : en effet la relation d’amour entre Dieu et un homme ne se racontait pas forcément et ne s’écrivait pas forcément : elle était personnelle et intime.
Seul le Roi David a écrit abondamment son amour vers son Dieu.
La relation de Moïse avec son Dieu par contre se faisait par une intervention divine ou par la lecture de la Loi qu’il avait descendue du haut du Mont Sinaï. C’est certain que la relation de Dieu vers Moïse était de l’ordre de l’amitié « L’Eternel parlait avec Moïse face à face, comme un homme parle à son ami. » (Exode 33:11b)
Cette différence fondamentale entre Moïse et Josué nous indique que c’est bien Yehoshouah (L’Eternel est salut) qui représente le Messie Sauveur et pas Moïse (Moïse "sorti des eaux" dont la racine primaire est mashah « retirer, tirer, arracher, puiser ».
Moïse a été arraché à la mort, tout bébé. Il a connu l’Egypte ancienne et son opulence. C’est forcé par Dieu qu’il a du sortir de là afin de délivrer les enfants d’Israël.
Après la mort de Moïse, Josué a fait rentrer le peuple juif dans la terre promise par Dieu, cette terre ERETZ promise exclusivement aux enfants d’Israël. Et cela s’est fait par des prodiges et des miracles.
Josué représentait le Fils de Dieu qui a fait rentrer son peuple dans le salut. Il est la Porte.
-Yehoshouah a fait passer le peuple par la porte : il fait rentrer le peuple dans la « promesse ».
-Yeshoua a fait rentrer le peuple dans son salut : Il est LE chemin
-« Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages. » (Jean 10:9)
-« Yeshoua est par cela même le garant d’une alliance plus excellente. » (Hébreux 7 :22)
-Yehoshouah représente le temps de la kehila, le temps de la grâce.
Ce temps de la grâce a été et est encore accompagné aujourd’hui par des combats spirituels, par des délivrances, par des passages dans des torrents d’épreuve, par des renversements de forteresse imprenable et tout cela par la prière fervente du juste qui a une grande efficacité.
Josué, fils de Noun, fils du poisson, était rempli du Saint Esprit. Il était comme on le sait le collaborateur et successeur de Moïse. Son nom était premièrement Hoshea « salut ». (Nombres 13.8-16).
Il était descendant d’Ephraïm et fils de Noun. A Rephidim, il conduisit les Israélites à la victoire contre Amalec. (Exode 17.8-16)
Alors qu’au pied de la montagne le peuple fabriquait le veau d’or soutenu en cela par Aaron, Josué quant à Lui était avec son maître Moïse sur le Sinaï. Il prit d’ailleurs le bruit de l’orgie dans le camp pour des clameurs d’assaillants (Exode 24 :13) ; (32 :17-18)
Il fut chargé du soin de la première tente d’assignation. (Exode 33 :11)
A l’âge de 40 ans (chiffre de l’épreuve, chiffre du test pour monter d’un cran dans les étapes spirituelles de la Vie), Josué, en qualité de représentant d’Ephraïm, fut désigné avec 11 Israélites pour aller à la découverte des points faibles de Canaan. Josué et Caleb s’efforcèrent de persuader le peuple qu’il fallait avancer et s’emparer du pays (Josué 14.7) (Nombres 13 :1-2, 6, 8; 14 :6-9)
Après la mort de Josué, le début d’une nouvelle ère commence, là où le Messie est monté aux cieux et où Il a envoyé son Consolateur, l’Esprit de Vérité.
On peut donc interroger Dieu sur la similitude entre les deux mille ans de Foi chrétienne qui se sont déroulés sans racine juive et sans le guide Josué.
Les Juges sont apparus après la conquête de Canaan et avant la royauté d’Israël
Le Livre des Juges (Sefer Shoftim) raconte la période de l'histoire des Hébreux entre la conquête du Pays de Canaan (rapportée dans le livre de Josué) et l'apparition de la royauté. À cette époque (vers -1150-1130), le pouvoir est exercé par les « Juges ».
C'est sous la pression d'un danger précis et sur un mode plutôt défensif que les tribus d'Israël mettent à leur tête un chef : c'est l'époque des Juges (shofet).
Avant de rentrer pleinement dans le livre des Juges, regardons rapidement ce qui a précédé cette époque sans roi.
Josué : petit rappel
Le livre de Josué nous montre la fin de l’errance du peuple juif avec Moïse dans le désert et la fin de l’action de Moïse sur le peuple juif.
Josué – avec son nom similaire, représente prophétiquement Yeshoua (Yehoshouah) le Fils de Dieu qui a fait rentrer son peuple dans la terre promise malgré de terrifiants géants.