UNE DOUBLE PROPHÉTIE ET UN TRIPLE SENS
Genèse 41:43
L’Egypte « terre de dépression », est une contrée de la partie nord-est de l’Afrique, adjacente à Israël, et qui est traversée par le Nil. L’Egypte est l’ensemble de la haute et de la basse Egypte et des adjectifs égyptiens précisent « doublement oppresseurs »
Comme on l’avait vu précédemment l’Egypte (Mitsraïm) est un pluriel de dualité. Il y a donc bien « deux Égyptes », une Egypte dite « du péché », une Egypte idolâtre, occulte et ténébreuse et une deuxième Egypte représentant les nations non juives en opposition avec la nation juive qui a le vrai Dieu.
Dans cette Egypte, qu’elle soit occulte ou qu’elle représente les nations païennes, Dieu qui aime ses habitants (Dieu aime tous les hommes qu’ils soient bons ou qu’ils soient mauvais), envoie son Sauveur, son Messie, son Serviteur Rédempteur. Dieu a donc fait rentrer son serviteur Joseph dans ce pays en l’arrachant à son père, à son identité juive, pour le salut des égyptiens premièrement…des juifs ensuite et du monde entier. « Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils afin que quiconque croit en Lui, ne périsse point mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3:16)
« C’est ainsi que Pharaon lui donna le commandement de tout le pays d’Egypte. 44 Il dit encore à Joseph: Je suis Pharaon! Et sans toi personne ne lèvera la main ni le pied dans tout le pays d’Egypte. » (Genèse 41:43-44)
Le fait que Joseph reçoive de Pharaon le commandement de tout le pays d’Egypte annonce que :
-Yeshoua, dans sa première venue « sera établi », recevra le commandement sur toute la création
-Yeshoua, dans sa deuxième venue, recevra l’autorité sur toute la terre pendant le règne de mille ans à partir de la capitale du monde Yeroushalaïm
-Yeshoua, dans l’éternité, en tant que Fils de Dieu, règnera à jamais sur les nouveaux cieux et sur la nouvelle terre.
L’hébreu compare le fait d’être « établi » (nathan = donner) à celui d’être « livré » renforçant l’idée du sacrifice de Joseph serviteur obéissant à son père Pharaon, image de Yeshoua obéissant à son Père Souverain.
Ce règne n’est pas seulement un règne humain mais un règne éternel comme nous le montre la notion d’éternité « à perpétuité » dans l’expression « sans toi » bil‘adey ou bal‘adey.
Le mot Bal signifie pas, point, et, non, à peine, autrement, ni, rien, pour que ne. Cette forme négative vient de la racine primaire balah vieille, usé, détruire, tomber, passer, se consumer, lambeaux, s’évanouir, jouir, dépérir, devenir vieux, s’user par le temps, par l’âge, vieillir, tomber en décomposition, en pourriture métaphore: la terre s’en ira comme un vêtement usé. (Isaïe 51:6)
2) user complètement
3) jouir, utiliser à fond
3a) (Piel transitif) faire vieillir, faire dépérir, user, consumer
Cette forme « Bal » n’est pas si négative que cela (détruire, dépérir, etc.). Lorsqu’elle possède la lettre « Hé » qui symbolise la Présence de Dieu (rappelons nous que cette lettre Hé du tétragramme de Dieu est symbole de la vie) dans l’hébreu, le mot indique une utilisation complète et totale « jouir, utiliser à fond, consumer » tout comme l’accomplissement à la croix a été parfait et complet « tout est accompli ».
Ad signifie en hébreu « éternité », « à toujours ». On connaît bien l’attribut de Dieu « Avi Ad », « Père Eternel ».
« Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné. Il a la souveraineté sur son épaule ; on l’appelle du nom de Conseiller étonnant, Dieu–Héros, Père éternel, Prince de paix. » (Esaïe 9:6)
Ce mot vient de la racine Adah « ornement, parure » et c’est bien de la parure de l’Eternité que Dieu s’habille. L’expression indique que Dieu, en se déplaçant « passe sur » l’éternité comme si cette éternité était pour lui un chemin sur lequel on marche. Avec les expressions « passer sur », « poser sur », on semble retrouver aussi dans la racine le fait que le Père a imposé à son Fils cet ornement, cette parure posée sur sa tête.
Adah se parer, être paré, orner, parure, passer, ôter, passer sur, avancer, aller, déplacer, passer sur (Qal), poser sur.
Un autre mot qui découle du précédent Edah (témoignage, témoin) a la même racine que la parure (Genèse 21 :30).
Ce témoignage est généralement donné par celui ou celle qui a quelque chose de vécu et de bien concret à raconter et qui a été reçu de Dieu comme la « Vie éternelle ». Adah vient de ed qui est une contraction de témoin, témoignage, témoigner, évidence (des choses) dans le sens originel d’attache « assemblée, troupe, (anciens) d’Israël, essaim, maison, bande, peuple » ; assemblée, rassemblement, communauté (spécialement du peuple d’Israël), compagnie, famille.
« Vous serez mes témoins »
Dans cette expression de Genèse 41:43-44 « sans toi », le mot « Adah » nous parle de la « kehila » (assemblée) qui est appelée par Yeshoua « témoins ».
Sans Joseph, l’Egypte ne pouvait rien faire. Sans Yeshoua nous ne pouvons rien faire.
Cette « assemblée » de témoins vivants, ne peut exister que par Yeshoua. Le témoignage vient de Lui Seul qui nous a fait le don de la Foi, Lui qui nous a lavés dans son sang, qui nous a envoyé le Consolateur, l’Esprit de Vérité »
« Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. » (Jean 15:5)
AMEN.
Joseph et Asnath – Genèse 41:45-52
L’union que nous lisons dans la Bible entre Joseph et Asnath, la période qui s’installe à partir de ce moment là, nous montre qu’une nouvelle ère s’installe, celle où le peuple juif n’est pas impliqué et où il est même mis de côté « écarté ».
Depuis près de 22 ans, Joseph avait déjà perdu beaucoup de son identité juive. Ici, cette « perte » va encore s’accentuer. S’ensuivra un mariage entre le juif et la non juive puis d’une descendance à moitié juive à moitié égyptienne. Dans la tradition juive, on dit que la descendance vient par la mère. Les textes bibliques ne semblent pourtant pas indiquer un quelconque rejet de Joseph par Dieu et par le peuple hébreu pour lequel les mariages mixtes étaient proscrits. Nous découvrons ainsi dans l’histoire de Joseph et Asnath quelque chose de supérieur à la simple histoire humaine d’un mariage entre un homme et une femme.
Genèse 41:45-52 « 45 Pharaon appela Joseph du nom de Tsaphnath-Paenéach; et il lui donna pour femme Asnath, fille de Poti-Phéra, prêtre d’On. Et Joseph partit pour visiter le pays d’Egypte. 46 Joseph était âgé de trente ans lorsqu’il se présenta devant Pharaon, roi d’Egypte; et il quitta Pharaon, et parcourut tout le pays d’Egypte. 47 Pendant les sept années de fertilité, la terre rapporta abondamment. 48 Joseph rassembla tous les produits de ces sept années dans le pays d’Egypte; il fit des approvisionnements dans les villes, mettant dans l’intérieur de chaque ville les productions des champs d’alentour. 49 Joseph amassa du blé, comme le sable de la mer, en quantité si considérable que l’on cessa de compter, parce qu’il n’y avait plus de nombre. 50 Avant les années de famine, il naquit à Joseph deux fils, que lui enfanta Asnath, fille de Poti-Phéra, prêtre d’On. 51 Joseph donna au premier-né le nom de Manassé, car, dit-il, Dieu m’a fait oublier toutes mes peines et toute la maison de mon père. 52 Et il donna au second le nom d’Ephraïm, car, dit-il, Dieu m’a rendu fécond dans le pays de mon affliction. »
C’EST « VIOLEMMENT » QUE JOSEPH REÇOIT UN NOUVEAU NOM
« 45 Pharaon appela Joseph du nom de Tsaphnath-Paenéach; et il lui donna pour femme Asnath, fille de Poti-Phéra, prêtre d’On. Et Joseph partit pour visiter le pays d’Egypte. »
L’expression utilisée par Pharaon en nommant Joseph révèle un petit détail : lorsque Pharaon « appelle » Joseph d’un « nom », en fait il pose violemment les mains sur lui, image d’une violence exercée sur un serviteur par son maître. Le mot shem (nom) a son origine dans une racine primaire soum ou siym.
Parmi la série de sens on y trouve les actions de « établir, placer, charger, dresser, cacher, imposer, fixer, frapper, faire éclater, déclarer, imputer, présenter, exiger, attacher, ajouter, envoyer.
La forme grammaticale Qal révèle aussi « poser, fixer, déposer sur, poser (violemment) les mains sur, adresser, diriger vers, étendre (la compassion) (fig), ordonner, fonder, désigner, constituer, poser, mettre dans un lieu, planter, fixer, faire, transformer en, constituer, façonner un ouvrage. »
L’appel de Pharaon vers son Serviteur a un but multiple :
-Établir, façonner – fonder le Royaume de Dieu et dresser l’Oint sur la croix
-Étendre la compassion de Dieu sur tous les hommes
-Fixer, attacher le Fils de Dieu sur la croix en l’enfonçant « …comme un clou dans un lieu sûr, et il sera un siège de gloire pour la maison de son père. » (Esaïe 22:23)
-Charger sur les épaules du Messie le poids des péchés du monde « Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé; Et nous l’avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié. » (Esaïe 53:4)
-Cacher le Fils aux yeux de son peuple Ezékiel 39:23 « Et les nations sauront que c’est à cause de ses iniquités que la maison d’Israël a été conduite en captivité, à cause de ses infidélités envers moi; aussi je leur ai caché ma face, et je les ai livrés entre les mains de leurs ennemis, afin qu’ils périssent tous par l’épée. » Ezékiel 39:24 « Je les ai traités selon leurs souillures et leurs transgressions, et je leur ai caché ma face ».
-Imposer à son Fils la soumission, un sacrifice Jean 4:34 « Yeshoua leur dit : Ma nourriture, c’est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre. » Luc 22:44 : « En proie à l’angoisse, il priait avec plus de ferveur encore, et sa sueur devint comme des gouttes de sang tombant à terre. »
-Frapper le Serviteur (Esaïe 53:4 « Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé; et nous l’avons considéré comme puni, frappé de Dieu, et humilié. » – Esaïe 53:8 « Il a été enlevé par l’angoisse et le châtiment; et parmi ceux de sa génération, qui a cru qu’il était retranché de la terre des vivants et frappé pour les péchés de mon peuple?
-Faire éclater la Gloire de Dieu Exode 14:4 « J’endurcirai le cœur de Pharaon, et il les poursuivra; mais Pharaon et toute son armée serviront à faire éclater ma gloire, et les Egyptiens sauront que je suis l’Eternel. Et les enfants d’Israël firent ainsi. »
-Déclarer le péché et Satan vaincus Joël 3:21 « Je déclare leur sang innocent comme je ne l’ai pas déclaré innocent ; et le SEIGNEUR demeurera à Sion. »
-Imputer le péché au Fils de Dieu Deutéronome 21:22 « Si l’on fait mourir un homme qui a commis un crime digne de mort, et que tu l’aies pendu à un bois, 23 son cadavre ne passera point la nuit sur le bois; mais tu l’enterreras le jour même, car celui qui est pendu est un objet de malédiction auprès de Dieu, et tu ne souilleras point le pays que l’Eternel, ton Dieu, te donne pour héritage. » Galates 3:13 Mashiah nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous-car il est écrit: Maudit est quiconque est pendu au bois »
-Présenter
-Ajouter (Yosef « que l’Eternel ajoute »)
-Le Messie a été envoyé Jean 20:21 « Yeshoua leur dit de nouveau: shalom aleihem ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. »
L’action de « poser (violemment) les mains sur Yeshoua nous rappelle aussi un évènement qui s’est déroulé à Golgotha lorsque sur la tête de Yeshoua il y avait une couronne d’épines tressée par les soldats romains. Après lui avoir cruellement enfoncé la couronne dans la chair de son crâne, ils se mirent à frapper sur sa tête pour enfoncer encore plus les épines dans sa tête. « Et ils crachaient contre lui, prenaient le roseau, et frappaient sur sa tête. » (Matthieu 27:30)
Lorsque Pharaon appelle Joseph d’un nouveau nom, sans s’en douter, il fait un acte prophétique qui annonce tout le plan du salut par son Messie.
TSOPHNATH PA‘NEACH OU LA VENUE D’UN ENFANT
Tsophnath Pa‘neach signifie « ce vivant est l’approvisionnement du pays ».
Selon Alain Gardiner, égyptologue, il n’y aurait pas de dieu en Egypte nommé On et Tsaphnath Paenéach, Tsafnath-Panéa ou Zaphenath peneath (tsof-nath’ pah-nay’-akh) signifie Dieu a parlé et l’enfant vient.
Selon cette source archéologique, le nom donné par Pharaon annonce en clair la venue du Fils de Dieu comme les prophètes nous l’avaient annoncé : la venue d’un enfant, fils d’une vierge conçu par la Rouah Hakodesh, l’Esprit Saint.
Elle confirme par ailleurs la révélation de Genèse 1 :1 dans l’expression Bar Shyit, « il a été pourvu un Fils », Celui qui est le Fils de Dieu sorti du Père en la personne de Yeshoua et aussi Proverbes 30 :4 « Quel est son Nom et le Nom de son Fils le sais-tu ? ».
PHARAON APPELA JOSEPH DU NOM DE TSAPHNATH-PAENEACH
L’autorité suprême, Pharaon en Mitsraïm donne un nouveau Nom au Sauveur de l’Egypte. Ce nom porte une signification étonnante lorsque l’on sait que c’est Pharaon qui représente la Souveraineté absolue, celui qui a droit de vie ou de mort sur son peuple, celui qui donne à Joseph un nom prophétique « le Vivant ».
Il n’y a humainement pas de raison historique pour Pharaon de donner cet attribut de « Vivant » à celui qui lui a révélé ses songes de la part de Dieu. On comprendrait si Pharaon avait donné comme nom à Joseph des surnoms comme « révélateur de songes », ou encore « prophète de Dieu », « serviteur du Dieu d’Israël », etc. Au lieu de donner à Joseph un titre relatif à ce qu’il représentait à cette époque à savoir l’avertissement d’un grave désastre qui allait arriver, Pharaon, inspiré par Dieu donne le Nom de « Vivant ».
IL EST APPELÉ « LA VIE »
Un seul dans la Bible a le droit de se faire appeler le « Vivant ». Il s’agit bien évidemment de Dieu en personne car aucun homme n’a ce droit. « Yeshoua lui dit : Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » (Jean 14:6)
Pharaon qui était le représentant sur terre des divinités de la mort et des cultes aux morts, a donc décelé chez Joseph quelque chose que le monde de son époque ne possédait pas : la VIE. Pharaon a compris ce qui lui manquait et que Joseph possédait.
CE VIVANT EST L’APPROVISIONNEMENT DU PAYS
A l’image du Fils de Dieu qui a nourri miraculeusement la foule à deux reprises, Joseph est désigné comme « l’approvisionnement du pays » Cette parole a été accomplie par Yeshoua, des siècles plus tard :
« Il fit asseoir la foule sur l’herbe, prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux vers le ciel, il rendit grâces. Puis, il rompit les pains et les donna aux disciples, qui les distribuèrent à la foule. » (Matthieu 14:19)
« car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. » (Jean 6:33)
« Yeshoua leur dit: Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. » (Jean 6:35).
On le sait, la vie de Joseph est prophétique. Comme toute l’Ancienne Alliance le montre, le Seigneur Yeshoua et son salut merveilleux nous y est montré. Il est appelé la Vie et il nourrit la foule.
TSAPHAN : UN SECRET BIEN CACHÉ
Dieu se cache, nous le savons. Nous le lisons chaque année à Pourim dans la Meguila d’Esther où l’on peut y voir caché par « saut équidistant des lettres », le Nom de l’Eternel, le tétragramme sacré. Mais Dieu veut que nous nous le cherchions par tâtonnement puis que nous le découvrions. « 27 il a voulu qu’ils cherchassent le Seigneur, et qu’ils s’efforçassent de le trouver en tâtonnant, bien qu’il ne soit pas loin de chacun de nous, 28 car en lui nous avons la vie, le mouvement, et l’être. (Actes 17 :27-28)
Mais cette façon de se cacher est sujet d’inquiétude de la part du peuple juif.
« Pourquoi, ô Eternel! Te tiens-tu éloigné? Pourquoi te caches-tu au temps de la détresse? » (Psaumes 10:1)
« Mais tu es un Dieu qui te caches, Dieu d’Israël, sauveur! » (Esaïe 45:15)
Dans Psaumes 31 :19, la Bible utilise la forme primaire tsaphan pour désigner le fait de « cacher, tenir en réserve, embusquer, chiffrer, fermer, trésor, le partage, réserver, en réserve, protéger, serrer, garder, sanctuaire.
Le nom donné à Joseph peut aussi s’interpréter comme « caché ». Yeshoua est ce trésor caché, cette révélation fermée pour les juifs, chiffrée (codée), protégée : c’est le sanctuaire de Dieu.
On retrouve le mot tsafan dans quelques extraits :
« Oh! Combien est grande ta bonté, que tu tiens en réserve pour ceux qui te craignent, que tu témoignes à ceux qui cherchent en toi leur refuge, à la vue des fils de l’homme! » (Psaumes 31:19)
« Ne pouvant plus le cacher (Tsaphan), elle prit une caisse de jonc, qu’elle enduisit de bitume et de poix; elle y mit l’enfant, et le déposa parmi les roseaux, sur le bord du fleuve. » (Exode 2 : 3)
« La femme prit les deux hommes, et les cacha (Tsaphan); et elle dit : Il est vrai que ces hommes sont arrivés chez moi, mais je ne savais pas d’où ils étaient » (Josué 2 : 4)
« Voici néanmoins ce que tu cachais (Tsaphan) dans ton cœur, Voici, je le sais, ce que tu as résolu en toi-même. » (Job 10 : 13)
« Oh! si tu voulais me cacher (Tsaphan) dans le séjour des morts, M’y tenir à couvert jusqu’à ce que ta colère fût passée, Et me fixer un terme auquel tu te souviendras de moi! » (Job 14 : 13)
Joseph représente le Messie qui est un « trésor » « tenu en réserve », « caché » aux yeux de son peuple dont le cœur a été « fermé ». Il est aussi ce Messie auprès duquel il se fait bon de se trouver pour être sous sa protection.
Job 17:4 est encore plus clair et plus précis quant aux méthodes utilisées par Dieu pour se cacher aux yeux de son peuple « Car tu as fermé (tsaphan) leur cœur à l’intelligence; aussi ne les laisseras-tu pas triompher. » (Job 17:4)
Sophonie ou Tsaphon signifie aussi nord, septentrion.
L’attribut de Tsafon renverrait-il simplement vers un des points cardinaux ou ne nous révélerait-il pas la Souveraineté et la direction d’où viendra la dévastation, la famine. Tsafon révèle que le Messie qui est derrière tout cela maîtrise tous les éléments et évènements. C’est aussi ce même Messie qui ordonnera aux armées célestes de faire venir le malheur depuis le Septentrion.
Jérémie 1:11-19 «11 La parole de l’Eternel me fut adressée, en ces mots: Que vois-tu, Jérémie? Je répondis: Je vois une branche d’amandier. 12 Et l’Eternel me dit: Tu as bien vu; car je veille sur ma parole, pour l’exécuter. 13 La parole de l’Eternel me fut adressée une seconde fois, en ces mots: Que vois-tu? Je répondis: Je vois une chaudière bouillante, du côté du septentrion. 14 Et l’Eternel me dit: C’est du septentrion que la calamité se répandra sur tous les habitants du pays. 15 Car voici, je vais appeler tous les peuples des royaumes du septentrion, dit l’Eternel; ils viendront, et placeront chacun leur siège à l’entrée des portes de Jérusalem, contre ses murailles tout alentour, et contre toutes les villes de Juda.
16 Je prononcerai mes jugements contre eux, à cause de toute leur méchanceté, parce qu’ils m’ont abandonné et ont offert de l’encens à d’autres dieux, et parce qu’ils se sont prosternés devant l’ouvrage de leurs mains. »
Sophonie « Tsephan –Yah » « l’Eternel a caché, protégé ». Ce nom vient de Tsaphan et de Yah.
Ce qui suit est extrait de sources internet : http://ahliot.zeblog.com/295313-le-livre-de-sophonie-31/
Pour comprendre ce que vient faire le prophète Sophonie dans l’histoire de Joseph, il faut lire les premiers chapitres du livre et analyser l’hébreu de son nom.
Sophonie se lit Zephaniah – ou Tsephanyah צפניה signifie celui que l’Eternel cache tsafan צפן et conserve. A partir de la racine tséphah צפה sont formés les verbes observer et espérer. Le mot panah פפה est le verbe tourner, retourner et examiner. Il est à l’origine du mot visage panim פפים.
La racine tsifen צפן pourrait signifier également chiffrer ou coder ce qui ouvre de nouvelles perspectives d’interprétation. Si on tient compte de ce qui a été dit plus haut sur l’idée de retournement, le nom de Sophonie donne de nouvelles racines par exemple nafast נפץ qui veut dire briser, écraser et disperser, et également les racines nafa נפה et נפח. Ces deux termes se ressemblent, mais se différencient uniquement par leurs terminaisons. Le mot nafa נפה est le van et le crible qui servent à agiter et à trier le grain. Mais en ce qui concerne nafa נפח avec un Hèt ח est le verbe souffler. Par ailleurs tsafon צפן désigne le Nord qui est le lieu caché et obscur par définition. La première impression que l’on tire des différents termes de ce nom indique que le texte de Sophonie cache des secrets. Il est nécessaire pour une meilleure approche d’observer premièrement les lettres, deuxièmement de définir le sens caché et troisièmement de comparer la valeur numérique des mots. Le livre de Sophonie contient 3 chapitres et 33 mots pointés. Le verset 8 du chapitre 3 est le seul verset du Tanakh qui rassemble toutes les lettres de l’alphabet hébreu, y compris les lettres finales.
Le jugement universel
Quand on lit le texte biblique du prophète on commence à réaliser toute l’ampleur de l’avertissement de Dieu aux hommes.
Le livre commence par un oracle de l’Eternel dont le contenu est axé sur une destruction universelle. Les humains, les animaux, les poissons de la mer et les oiseaux du ciel périront de la même mort. La destruction s’opère comme un enroulement et non plus comme un déroulement de la création Gen. 1/20-24-26, lorsque Elohim aménagea la terre et créa les animaux et l’homme selon une logique que la science ne désapprouverait pas. Dans cette perspective et à rebours toutes les créatures vivantes seront anéanties. Après l’annonce d’un cataclysme universel, la menace s’oriente maintenant sur les élus de Juda et de Jérusalem qui sont cités comme des idolâtres. L’apostasie est manifeste partout. Le culte cananéen de Baal et d’Astarté celui des Sabéens qui brûlent de l’encens sur les toits des maisons devant l’armée des cieux n’avait pas été éliminé d’Israël. La référence aux vêtements étrangers du verset 8 fait allusion aux prêtres des idoles dont les habits étaient de couleur noire. Le verset 9 se rapporte au culte de Dagon. Les fidèles de Dagon devaient sauter par-dessus le seuil pour entrer dans le temple. Les dignitaires comme les marchands ou les peseurs d’argent sont cités comme des spoliateurs qui ne pourront pas se prévaloir de leur qualité de notables pour échapper à la catastrophe.
L’avertissement se précise pour s’arrêter ensuite sur les incrédules et les ripailleurs qui s’épaississent sur leur lie. Tous périront comme on broie du blé. La menace se concrétise. A la lueur des flambeaux, l’image est saisissante, l’Ange de YHWH parcourt la ville de Jérusalem, comme il avait visité autrefois l’Egypte dans la nuit de Pâques. Le juge, sévère, veut porter lui-même témoignage de la perversité dans laquelle est plongé le peuple. Dans Jérusalem endormie, une clameur s’élève, l’Adon se présente à la porte des poissons, connue aujourd’hui comme la porte de Damas. Cette entrée est située dans la partie Nord de la ville. Le quartier arabe de Jérusalem Est, vers le mont des oliviers sera transformé en mortier, Macthesh à cause de la colère de l’Ange d’Israël.
Sophonie exhorte le peuple à rechercher YHWH, les humbles, ceux qui accomplissent ses ordonnances. Cette exhortation à chercher YHWH revient par trois fois : appel à chercher YHWH, la justice et l’humilité. C’est une occasion unique qu’il faut saisir sans plus tarder, car le temps presse. Et le prophète termine par cette interrogation : peut être serez-vous à l’abri au jour de la colère de YHWH ? Les nations qui sont situées aux quatre points cardinaux sont expressément citées, ce qui confère au jugement un caractère universel. Le territoire de Gaza à l’Ouest, ancienne possession des Philistins, est occupé actuellement par leurs descendants palestiniens. Moab et Ammon à l’Orient désignent présentement le royaume hachemite de Jordanie. Au Sud l’Ethiopie représente l’Afrique et l’Egypte sur laquelle ont régné des pharaons éthiopiens. A ces deux nations on peut associer la Lybie (Puth) et l’Arabie qui sont les alliés traditionnels de l’Egypte (Nahum 3/9, Jér. 46/9, Ez. 30/5 – 38/5).
Au Nord se trouve l’ennemi par excellence d’Israël, l’Assyrie qui est représenté à ce jour par l’Irak et surtout l’Iran avec le parti de dieu, le Hezbollah. Le prophète utilise la situation géographique de ces différents pays pour montrer l’unanimité de la colère des nations contre Israël. Cette union se concrétise déjà à l’ONU, bien souvent, par la condamnation consensuelle de l’état hébreu. Il faut dire qu’aucune ambassade ne s’est installée à Jérusalem pour marquer ainsi la désapprobation des nations contre le pays de YHWH. Or il y aura un temps où ces nations se ligueront ensembles pour anéantir Israël. Et il est dit qu’à la fête des tentes, les rescapés de cette tragédie viendront année après année se prosterner devant le Roi Za. 14/16, So. 2/11, Is. 60/14, 66/23.
Selon les commentaires, dans cette parole adressée à Sophonie se trouve l’annonce d’un bouleversement universel qui est signalé par le yod du verbe être haïa היה, par ailleurs le mot parole dévar דבר signifie également extermination.
L’expression haï הי fut adressé asher haya signifie lamentation. Le verbe « אשר היה » rappelle le proto-tétragramme éhié asher éhié אהיה אשר אהיה. Le verbe détruire assef אסף fait allusion au souffle provoqué par le nez af אף de la Kavod. La lettre kaf כ symbolise l’énergie tirée de la pierre et fait allusion aux charbons ardents ou peut-être même à l’atome ? – Ez. 10/7. Le dalet ד du mot Adam אדם signifie porte ou bouche et le mem מ du mot bête véhéma בהמה signifie la mort des humains comme des bêtes.
IL LUI DONNA POUR FEMME ASNATH, FILLE DE POTI-PHÉRA, PRÊTRE D’ON.
http://www.maranathaglobal.org/latest/1385/print
Asenath tnoa dérivation de l’Egyptien « appartenant à la déesse Neith » épouse de Joseph, mère de Manassé et Ephraïm, fille de Putiphera, prêtre « Cohen » d’Héliopolis.
Poti-Phéra erpyjwp « celui que Râ (dieu solaire) a donné »
Ce prêtre d’On Nwa ou Na lumière, soleil, ville de Basse Egypte, siège principal du culte solaire, appelée Héliopolis par les Grecs.
L’alliance de Joseph avec une femme étrangère est une infidélité de taille d’un juif comme lui par rapport à la loi de Moïse. Ce Joseph envoyé par Dieu en Egypte est donc amené à se marier avec une femme qui, non seulement est étrangère mais qui en plus est la fille d’un prêtre que nous pourrions assimiler de nos jours à un prêtre de Satan. Pour Israël, l’alliance avec des femmes étrangères était considéré comme un péché et le début d’une décadence spirituelle.
1 Rois 11:8 « Et il fit ainsi pour toutes ses femmes étrangères, qui offraient des parfums et des sacrifices à leurs dieux. »
Esdras 10:2 « Alors Schecania, fils de Jehiel, d’entre les fils d’Elam, prit la parole et dit à Esdras: Nous avons péché contre notre Dieu, en nous alliant à des femmes étrangères qui appartiennent aux peuples du pays. Mais Israël ne reste pas pour cela sans espérance. »
Esdras 10:10 « Esdras, le sacrificateur, se leva et leur dit: Vous avez péché en vous alliant à des femmes étrangères, et vous avez rendu Israël encore plus coupable. »
Esdras 10:11 « Confessez maintenant votre faute à l’Eternel, le Dieu de vos pères, et faites sa volonté! Séparez-vous des peuples du pays et des femmes étrangères. »
Joseph semble ici placé en dehors des exigences de la loi de Moïse donnée par Dieu au peuple d’Israël. Dieu dirige la vie de Joseph même dans son mariage. Cette femme n’est pas n’importe qui et ce mariage est une union entre deux êtres pour lesquels il y a des choses à découvrir.
Asnath de l’égyptien ancien signifierait « don du dieu-soleil ». D’après un Midrach de la tradition juive, Asnath serait (ça reste à prouver) la fille de Dinah, fille de Jacob, qui a été violée à Sichem. Il semblerait que Asnath soit koushite c’est-à-dire de peau noire.
Source http://www.mediterranee-antique.info/00Pdf/Fontane/Histoire_universelle_2.pdf
Le Roi a donné à Joseph une épouse égyptienne appelée Asnath, une illustration de la rédemption par Yeshoua de l’église, sa femme. Ce thème se trouve à travers toute la Bible – l’église païenne comme la femme du Mashiah.
« 31 C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. 32 Ce mystère est grand; je dis cela par rapport à Mashiah et à la Kehila. 33 Du reste, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari. 22 Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur; 23 car le mari est le chef de la femme, comme le Mashiah est le chef de l’assemblée, qui est son corps, et dont il est le Sauveur. 24 Or, de même que la Kehila est soumise au Messie, les femmes aussi doivent l’être à leurs maris en toutes choses. 25 Maris, aimez vos femmes, comme le Messie a aimé sa kehila, et s’est livré lui-même pour elle, 26 afin de la sanctifier par la parole, après l’avoir purifiée par le baptême d’eau, 27 afin de faire paraître devant lui cette kehila glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. 28 C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même. 29 Car jamais personne n’a haï sa propre chair; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l’Eglise, 30 parce que nous sommes membres de son corps. 31 C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. 32 Ce mystère est grand; je dis cela par rapport au Messie et à la kehila. 33 Du reste, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari. (Ephésiens 5:22-32)
Par exemple, dans la généalogie de Yeshoua, l’évangile de Matthieu mentionne deux femmes non juives– Ruth et Rahab (Matt. 1:5) – les deux provenant de dehors d’Israël, tandis que femmes de leaders de la tribu de Juda. Elles provenaient de nations païennes, et malgré ça elles ont reçu le salut et ont été admises au milieu du peuple de Dieu. Ces femmes illustrent l’église païenne (qui est aussi un thème dans le livre des Cantiques de Salomon – Yeshoua sauverait un peuple de dehors de la nation Juive. L’église est une kehila composée de païens et de juifs du Mashiah. Joseph aussi avait une épouse païenne, Asnath. Elle était la fille du principal prêtre païen de l’Egypte (Poti-Phéra), celui responsable de l’adoration au soleil. “On” est l’ancien nom de la ville de Héliopolis, la « Cité de l’Adoration au Soleil. » Les prêtres de ce faux dieu soleil seraient plusieurs centaines d’année plus tard humiliés à l’occasion de la plaie de ténèbres qui couvrirait tout le pays pendant que leurs rites païens ne pouvaient rien faire pour rétablir la lumière du soleil. Comme Rahab et Ruth sont devenues des matriarches dans la famille de Juda (et même des ancêtres de Yeshoua), Asnath deviendrait la mère de deux des tribus d’Israël, Ephraïm (la tribu qui dominerait la moitié Nord du pays) et Manassé (la tribu la plus large, qui recevrait deux portions des héritages.)
Si ça c’est l’histoire réelle d’Israël, qu’y a-t-il d’autre de caché derrière ?
« Asnath » veut dire « danger » ou « malheur. » Elle aurait vécu toute sa vie dans l’idolâtrie et le mysticisme si elle n’avait pas été la femme de Joseph, l’homme de Dieu, et vécu sous sa direction et influence. C’était la situation auparavant de tous ceux que Yeshoua a sauvés. Nous étions en grand danger, sous le jugement pour nos péchés, et trompés par des mensonges spirituels. Nous étions malheureux, menant nos vies loin de la bénédiction et de la protection de Dieu. L’Eternel nous a sauvés et nous a appelés pour devenir l’épouse de l’Agneau, l’église fidèle. « Car, lorsque nous étions encore sans force, Mashiah, au temps marqué, est mort pour des impies. » (Romains 5:6)
Notons aussi que le texte nous dit que le Roi l’a donné à Joseph comme épouse. Ce n’est pas son père qui l’a fait, ni même Joseph l’a choisie à cause de ses traits personnels. Ça illustre une autre dimension du rapport de Yeshoua avec l’église – Yeshoua est venu sauver son épouse parce que c’était le plan de Dieu le Père, le projet de salut. Yeshoua ne nous a pas pris pour son épouse à cause des nos mérites; ce n’est pas à grâce à nos mérites. Yeshoua ne nous a pas admis non plus dans sa maison éternelle à cause des décisions que nos ancêtres ou parents ont prises pour nous. Dieu a pris l’initiative de nous donner à son Fils comme épouse, l’église fidèle. C’était le plan du Père dès l’éternité.
Présence de Dieu
Avec toutes ces calamités qui vont arriver, terminons avec une note d’encouragement, le mot Tsaphan est dominé par la lettre Tsadi (le Juste), la lettre Pé (la face de Dieu qui y est cachée au milieu tout comme la matsah du milieu à Pessah), puis vient à la fin la lettre Noun final (le poisson symbole de l’Esprit Saint).
Derrière la racine Tsafan une Présence, celle de l’Eternel.
AMEN.
Beth Yeshoua
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