vendredi 28 mai 2010
Dans le sermon sur la montagne, Yeshoua affirme qu’il est préférable se nourrir de toute parole qui sort de la bouche de Dieu plutôt que de toute nourriture terrestre qui nourrit le corps mais qui ne nourrit pas l’esprit et qui ne donne pas la Vie éternelle.
La vraie nourriture est céleste : elle donne la Vie éternelle. Avoir faim et soif implique deux substances : la nourriture du Pain de Vie et l’immersion dans le sang du sacrifice. Celui qui est lavé dans le sang de l’Agneau et qui a faim de la Parole de Dieu, celui-même sera rassasié. L’un de ces besoins en nourriture est la justice. La justice avec son genre hébreu féminin, nous rappelle que le Saint Esprit (féminin) veut nous « remplir » comme on remplit une coupe de vin, produit du raisin, symbole du sang. Si le monde païen n’a ni faim ni soif de justice, un peuple pourtant a faim et soif de justice et c’est le peuple juif, notre racine de la Foi, le « peuple racine ». Plusieurs mots différents sont donnés dans la Parole de Dieu pour expliquer la justice :
Genèse 18 :19 « en pratiquant la droiture tsedaqah et la justice » mishpat
Genèse 30:6 Rachel dit : Dieu m’a rendu justice diyn (rendre la justice, rendre un jugement)
Genèse 15:6 « Abram eut confiance en l’Eternel, qui le lui imputa à justice » tsedaqah.
Le mot utilisé pour Justice est le mot tsedaqah (avec un Hé final) צדקה qui vient de tsadaq צדק nom féminin « justice, droiture, bienfaits, droit, justifier, innocence, miséricorde, vérité, bonheur, salut, délivrance, temps »
La racine primaire tsadaq (sans le Hé final de la « Vie ») צדק signifie justifier, coupable, absoudre, faire justice, juste, innocent, avoir raison, intègre, donner droit, être purifié, justice, gagner un procès, acquitter. La forme grammaticale (Qal) donne l’expression « défendre une juste cause, être dans son droit » et (Hifil) faire ou apporter la justice (dans l’administration de la loi).
Ceux qui ont faim et soif de justice ont faim et soif d’innocence, de miséricorde, de vérité, de bonheur, de salut, de délivrance.
Le mot racine trilitère va plus loin : c’est premièrement le peuple juif (notre « racine ») qui a faim et soif d’être justifié, qui est « coupable » aux yeux du monde (Yeshoua le bouc émissaire a pris nos péchés pour notre salut, ce peuple est lui aussi un bouc émissaire), un peuple qui cherche l’absolution, qui a soif qu’on lui fasse justice, lui que Dieu a déclaré juste et innocent, qui lui donne raison, intégrité. Dieu donne droit à son peuple.
Si le peuple juif est « tsadik », il lui manque encore la lettre « Hé » de la Vie éternelle. Erronément le peuple juif utilise ce mot pour justifier les bonnes oeuvres pour « gagner le salut » alors que seule la conversion du coeur « teshouvah » et la Foi emeth en Yeshoua donne un coeur nouveau, purifie et sanctifie par son sang et donne la Vie éternelle : le mot tsedakah ne peut donc être attribué qu’à ceux qui ont reçu la Vie en Yeshoua. Sans la Foi « emeth » il est impossible de plaire à Dieu. Et chose étonnante, le mot emeth אמת est dominé par א la lettre alef, allusion à l’Eternel Alouf. Quand on n’a pas la Foi, le mot emeth, la vérité, perdrait la lettre alef. Il en résulterait alors que le mot « emeth » deviendrait « meth », qui désigne la mort. La valeur numérique de ce mot est 440 et le mot dam (le sang) a une valeur numérique de 44.
Lorsque la lettre alef est retirée à A-dam on obtient le mot « dam » דם sang et l’on sait aussi que le psaume 44 est bien connu pour illustrer l’horreur des camps de la mort et de la shoah.
Psaume 44 : 9-26 « Cependant tu nous repousses, tu nous couvres de honte, Tu ne sors plus avec nos armées; 10 Tu nous fais reculer devant l’ennemi, et ceux qui nous haïssent enlèvent nos dépouilles. 11 Tu nous livres comme des brebis à dévorer, Tu nous disperses parmi les nations. 12 Tu vends ton peuple pour rien, Tu ne l’estimes pas à une grande valeur. 13 Tu fais de nous un objet d’opprobre pour nos voisins, de moquerie et de risée pour ceux qui nous entourent; 14 Tu fais de nous un objet de sarcasme parmi les nations, et de hochements de tête parmi les peuples. 15 Ma honte est toujours devant moi, et la confusion couvre mon visage, 16 A la voix de celui qui m’insulte et m’outrage, à la vue de l’ennemi et du vindicatif. 17 Tout cela nous arrive, sans que nous t’ayons oublié, sans que nous ayons violé ton alliance: 18 Notre coeur ne s’est point détourné, nos pas ne se sont point éloignés de ton sentier, 19 pour que tu nous écrases dans la demeure des chacals, et que tu nous couvres de l’ombre de la mort. 20 Si nous avions oublié le nom de notre Dieu, et étendu nos mains vers un dieu étranger, 21 Dieu ne le saurait-il pas, Lui qui connaît les secrets du coeur ? 22 Mais c’est à cause de toi qu’on nous égorge tous les jours, qu’on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie. 23 Réveille-toi! Pourquoi dors-tu, Seigneur? Réveille-toi! ne nous repousse pas à jamais! 24 Pourquoi caches-tu ta face? Pourquoi oublies-tu notre misère et notre oppression? 25 Car notre âme est abattue dans la poussière, notre corps est attaché à la terre. 26 Lève-toi, pour nous secourir! Délivre-nous à cause de ta bonté! »
Une nuance entre tsedak et tsedakah
Le peuple juif est déclaré juste par Dieu. Mais il n’a pas encore la vie. Nous qui avons été sauvés par la foi, par le sang de Yeshoua, nous bénéficions de la « justice, de la droiture, des bienfaits de Dieu, nous sommes justifiés, innocentés, nous avons bénéficié de la miséricorde, nous vivons dans la vérité, le bonheur, le salut et la délivrance, nous vivons dans le « temps » de Dieu.
Le peuple juif qui est la racine de notre Foi, réclame à Dieu justice, défense pour sa juste cause, demande d’être dans son droit réclame de la part de Dieu d’être reconnu comme ayant raison, et demande que Dieu fasse ou apporte la justice (dans l’administration de la loi). Ce peuple n’a pas encore la vie même s’il a soif et faim de justice. Il n’a pas Yeshoua qui, seul, peut rassasier. Yeshoua a dit « Je suis le chemin, la Vérité et la Vie, nul ne vient au Père que par moi » et « Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi ».
Que Dieu donne la Vie à Israël car il arrivera bientôt où « tout Israël sera sauvé » Romains 11:26 Et c’est ainsi que tout Israël sera sauvé, comme il est écrit : Le libérateur viendra de Sion, il détournera de Jacob les impiétés ».