Vendredi 23 juillet 2010
La loi et la grâce dans deux versions bibliques d’Apocalypse 22 :14
Un passage connu dans le livre de la Révélation (Apocalypse) nous montre « qui » sera sauvé et pourra aussi avoir accès, et sous quelles conditions aux 12 portes de la Ville de Jérusalem lors de la période millénaire après l’enlèvement de l’église. Les Ecritures nous montrent tout d’abord que l’église sera enlevée dans les nuées et que l’Eternel, le Dieu d’Israël reviendra avec les siens pour régner à Jérusalem.
« 3 L’Eternel paraîtra, et il combattra ces nations, comme il combat au jour de la bataille. 4 Ses pieds se poseront en ce jour sur la montagne des oliviers, qui est vis-à-vis de Jérusalem, du côté de l’orient; la montagne des oliviers se fendra par le milieu, à l’orient et à l’occident, et il se formera une très grande vallée: une moitié de la montagne reculera vers le septentrion, et une moitié vers le midi. 5 Vous fuirez alors dans la vallée de mes montagnes, car la vallée des montagnes s’étendra jusqu’à Atzel; vous fuirez comme vous avez fui devant le tremblement de terre, au temps d’Ozias, roi de Juda. Et l’Eternel, mon Dieu, viendra, et tous ses saints avec lui. » (Zacharie 14:3-5).
L’Eternel qui paraîtra et qui combattra les nations est le Fils de Dieu Yeshoua HaMashiah : « 9 Après avoir dit cela, il fut élevé pendant qu’ils le regardaient, et une nuée le déroba à leurs yeux. 10 Et comme ils avaient les regards fixés vers le ciel pendant qu’il s’en allait, voici, deux hommes vêtus de blanc leur apparurent, 11 et dirent: Hommes Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel? Ce Yeshoua, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu allant au ciel. » (Actes 1:9-11)
Dans son message à l’attention de jeunes chrétiens américains, le prédicateur Paul Washer disait les paroles de Yeshoua « Vous vivez comme si Je ne vous avais jamais donné une loi à obéir ! Si on commence à parler des principes bibliques quant à ce que nous devons faire et ne pas faire, quelle vie nous devons avoir, chacun commence à crier « légaliste !»
« Mais Jésus dit , retirez-vous de Moi ceux de vous qui vivez comme si Je n’avais jamais donné de loi. Car il ne s’agit pas juste de dire à quelqu’un que vous êtes sauvés parce que vous avez accepté Jésus dans votre cœur comme Seigneur. Satan admet que Jésus est le Seigneur. Votre vie change-t-elle continuellement ?»
Les 2 chemins
Il y a 2 chemins, un chemin étroit et un chemin large. Il y a deux arbres, un bon arbre qui donne de bons fruits et il va au ciel et il y a un mauvais arbre qui porte de mauvais fruits et il va en enfer.
Il y a ceux qui professent que Jésus est Seigneur et qui font la volonté du Père qui est aux cieux et il y a ceux qui professent que Jésus est Seigneur et qui ne font pas la volonté du Père qui est aux cieux faute de Foi démontrée par le fait qu’ils n’avaient pas d’œuvres. « Comment votre vie est-elle devant ce feu flamboyant qu’est la sainteté de Dieu au dernier jour ? La Bible dit « telle voie paraît droite à un homme, mais elle mène à la mort » et encore « Le cœur est trompeur et méchant ; qui peut le connaître ? »
Le passage d’Apocalypse 22 :14 nous montre qui sera sauvé et qui pourra entrer par les portes de la Ville du Grand Roi.
Mais un petit souci nous pose un problème : sur quelle version biblique nous devons nous baser ?
En effet, lorsque nous lisons deux versions différentes prises au hasard et en apparence fondamentalement opposées nous sommes très étonnés :
« 14 Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans la ville! » (Apocalypse 22 :14 LOUIS SEGOND)
« 14 Heureux ceux qui observent ses commandements, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans la ville ! » (Apocalypse 22 :14 OSTERVALD)
Un peu d’histoire
La Bible de Jean Frédéric Ostervald a été traduite des textes originaux hébreux (Texte Massorétique) et grec (Textus Receptus) aussi nommé Texte Reçu mais sous l’influence catholique. Elle est une révision de la Bible de Genève, dans sa version 1724. C’est l’une des traductions françaises actuellement disponibles sur le marché. Le Textus Receptus, communément appelé en français par » Texte Reçu « , le » Texte Majoritaire, » aussi nommé » Texte Byzantin « , est le Texte Grec du Nouveau Testament des bibles Authentiques. Le Texte de Stepanus 1550 est l’édition Royale du TR (Textus Receptus), et le Texte de Théodore de Bèze de 1588 est fondé sur ce dernier. On peut dire que le Texte Reçu Grec a été officiellement scellé avec l’édition de Scrivener de 1894 qui est une réédition de Stephanus 1550. Aucune autre éditon du TR (Textus Receptus) ne parut après 1894. C’est la dernière et l’officielle. C’est pour cela que l’édition de Scrivener est connue comme celle qui est la finale et la officielle. Le Texte de Scrivener 1894 et de Stepanus 1550 sont identiques, ils sont le même texte sauf que Scrivener en a fait une nouvelle compilation. C’est seulement l’appareil critique que Scrivener a développé et ajouté au texte dans le but de le défendre contre le texte pollué des versions modernes.
La Bible de Louvain (1550) qui est reprise par Ostervald est : « la Saincte Bible nouvellement translatée de latin en françois, selon l’édition latine, dernièrement imprimée à Louvain, reveue, corrigée & approuvée par gens sçavants » (basée sur la Vulgate, donc d’une valeur historique uniquement…)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Traductions_de_la_Bible_en_fran%C3%A7ais
Parallèlement à l’effort protestant, les catholiques ne restèrent pas inactifs et de nombreuses traductions virent le jour. La Bible de Lefèvre d’Etaples fut révisée en 1550 par François de Leuse et Nicolas de Larben et prit le nom de Bible de Louvain. Elle eut, sous diverses formes, environ 200 éditions et fut, à diverses reprises, plus ou moins révisée. Elle dura plus d’un siècle, puis, à cause des modifications de la langue, finit par tomber en désuétude.
On ne possède pas de manuscrits très anciens sinon les textes hébraïques recopiés sur les Massorètes, la Septante et de nombreux manuscrits grecs ramenés par les érudits chassés de Constantinople.
Dans l’ambiance de la Renaissance et du retour à l’antiquité, on se passionne pour les langues anciennes. Erasme, célèbre humaniste de la Renaissance, publie en 1516 un Nouveau Testament en grec qui fera autorité et deviendra le texte reçu qu’éditèrent les frères Elzévir. Il servit de base aux traducteurs du Nouveau Testament. Son texte contenait quelque erreurs qui furent corrigées dans les éditions suivantes notamment dans celle de Robert Estienne qui introduisit les versets en 1550.
Autant dire dans cet amalgame d’informations historiques de la Bible qu’il faille remonter assez loin pour s’apercevoir que cette version comme plusieurs autres – provient de la Bible de Louvain de 1550‑1608, une révision de la bible de Lefebvre d’Étaples qui aurait d’ailleurs été suspectée d’hérésie !
Faut-il dès lors rejeter une version biblique au détriment de l’autre ?
La version traduite du grec par Louis Second indique que la manière d’avoir droit à l’arbre de vie et d’entrer par les portes (pas « la » porte mais « les » portes) dans la ville est d’avoir simplement la robe lavée dans le sang de l’Agneau, cette robe qui nous est acquise par la Foi dans le sacrifice de Yeshoua, la Foi dans son Nom et la Foi dans son œuvre de rachat.
« Les » portes au pluriel signifient les 12 portes de Jérusalem. Le préalable de la Foi au Seigneur Yeshoua (qui est LA porte) est indispensable.
L’autre version traduite du grec par Ostervald indique tout le contraire : la manière pour avoir droit à l’arbre de vie est d’obéir aux commandements de Dieu.
Un imbroglio ? Ou la Souveraineté de Dieu sur sa Parole de Vie ?
Apparemment on se trouve devant un dilemme:
– d’une part on est sauvé gratuitement par la Foi dans le sang de Yeshoua
– d’autre part on est sauvé par les œuvres !
Comment devons-nous réagir ?
En réalité il nous faut écouter Yeshoua : « quel est le plus grand commandement « :
« Aimer Dieu et son prochain comme soi-même. »
A l’écoute du prédicateur américain, Paul Washer, on s’aperçoit que, quelle que soit la version originale, nous devrions plutôt nous poser la question « Sommes-nous sauvés uniquement par la Foi ? Ne sommes-nous pas sauvés aussi par l’obéissance aux commandements ? »
Oui, mais quels commandements?
Si Dieu n’a jamais rejeté sa loi, de quelle loi s’agit-il ? S’agit-il de la loi de Moïse qui dit « fais, ne fais pas, mange, ne mange pas »
Si je mange ou si je ne mange pas, est-ce que je plais à Dieu ?
Si je mange ou si je ne mange pas, est-ce que j’aime mon prochain ?
Si je me lave les mains avant de manger, est-ce que je plais à Dieu ?
Si je me lave les mains avant de manger, est-ce que j’aime mon prochain ?
Si je lis et si j’enseigne intellectuellement la lecture de la parasha (lecture des 5 premiers livres de Moïse) et si j’enseigne la cacheroute en mettant à côté Yeshoua, celui qui est la Torah Vivante, est-ce que je plais à Dieu, ou est-ce que je ne vis pas plutôt pour moi-même ?
Les commandements dont parlait Yeshoua
Ne devrais-je pas plutôt aimer, respecter et honorer mes parents, aimer mon frère et ma soeur, prier pour Israël et pour la paix de Jérusalem, prier pour les autorités de mon propre pays, prier pour mes ennemis, aider les plus démunis, consoler Israël, chasser les démons, être puissant pour Dieu en délivrant les captifs par la puissance du Saint Esprit grâce au don de puissance et de discernement communiqués par Celui-ci, aspirer aux dons spirituels et les réclamer à Dieu pour délivrer les captifs « Ton Dieu ordonne que tu sois puissant », soutenir la veuve et l’orphelin.
Cela signifie que toute la loi se résume dans la loi de l’amour : la loi que je mets en pratique, satisait-elle Dieu et mon prochain ou me satisfait-elle moi-même et ma chair ?
157 Mes persécuteurs et mes adversaires sont nombreux; Je ne m’écarte point de tes préceptes, 158 Je vois avec dégoût des traîtres qui n’observent pas ta parole. 159 Considère que j’aime tes ordonnances : Éternel, rends-moi la vie selon ta bonté ! 160 Le fondement de ta parole est la vérité, et toutes les lois de ta justice sont éternelles. 161 Des princes me persécutent sans cause; mais mon cœur ne tremble qu’à tes paroles. 162 Je me réjouis de ta parole, comme celui qui trouve un grand butin. 163 Je hais, je déteste le mensonge; j’aime ta loi. 164 Sept fois le jour je te célèbre, à cause des lois de ta justice. 165 Il y a beaucoup de paix pour ceux qui aiment ta loi, et il ne leur arrive aucun malheur. 166 J’espère en ton salut, ô Éternel ! Et je pratique tes commandements. »