Les mauvaises choses, tout comme le mal lui-même ont un but pour Dieu. Dans sa souffrance, Job annonce de la part de Dieu que nous recevons de Dieu autant le bien que le mal. Le mal ou la corruption devrait nous amener au bien. Mais lorsqu’on parle du mal, on ne parle pas du péché. Avec le péché, les êtres humains veulent prendre la place de Dieu soit en désobéissant à ses commandements soit en n’en faisant qu’à leur guise sans tenir compte de leur Créateur.
Le mal est donc considéré dans la Bible comme un état, une étape nécessaire par lequel Dieu veut nous faire passer pour atteindre la sanctification puis la sainteté comme Lui est Saint.
« Mais Job lui répondit: Tu parles comme une femme insensée. Quoi! Nous recevons de Dieu le bien, et nous ne recevrions pas aussi le mal! En tout cela Job ne pécha point par ses lèvres. » (Job 2:10)
Dans la nouvelle alliance le Seigneur Yeshoua HaMashiah nous parle de la nourriture casher et sa destination finale dans des « lieux secrets » après digestion par les intestins.
Dans l’ancienne alliance, Moïse reçoit de Dieu les ordres pour les enfants d’Israël de ne manger que des animaux purs, d’autres animaux étant déclarés par Dieu comme impurs.
Toute nourriture, nous le savons, est sanctifiée par la prière et toute nourriture casher pour laquelle il n’y a pas eu de prière avant le repas risque bien de perdre son caractère de pureté indiquée par la cacherout. Certains rabbins comme Josy Eisenberg, acceptent l’idée que les nourritures impures seraient « cashérisées » (purifiées) à la venue du Messie.
Pour nous, postérité selon les étoiles du ciel, enfants de Dieu, nés de nouveau et lavés dans le sang du Fils de Dieu Yeshoua notre Messie, le Rocher de notre salut, notre Messie est déjà venu : Yeshoua HaMashiah, le Fils de Dieu qui sanctifie toute chose par son sang, l’Agneau de Dieu Celui qui est annoncé à Pessah.
« Je te bénirai et Je multiplierai ta postérité, comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est sur le bord de la mer; et ta postérité possédera la porte de ses ennemis. » (Genèse 22:17)
Mais comment le Seigneur sanctifie-t-il donc les mets impurs ?
Dans la loi de Moïse on récupère la « cendre » de la vache qui a été sacrifiée puis brûlée comme instrument de purification.
La nature même nous enseigne que de la putréfaction, de tout ce qui est revenu à la terre, ressort la vie. Les agriculteurs et amoureux de la nature ont tous dans leur jardin un « compost » qui servira un jour comme engrais pour « fertiliser » la terre.
Le compost
Ce compost est une décomposition de plusieurs éléments naturels, un procédé biologique de conversion et de valorisation des matières organiques (sous-produits de la biomasse, déchets organiques d’origine biologique…) en un produit stabilisé, hygiénique, semblable à un terreau, riche en composés humiques.
Ces composés humiques, ou « humus », désignent la couche supérieure du sol créée et entretenue par la décomposition de la matière organique, essentiellement par l’action combinée des animaux, des bactéries et des champignons du sol. L’humus est une matière souple et aérée, qui absorbe et retient bien l’eau, de pH variable selon que la matière organique est liée ou non à des minéraux, d’aspect foncé (brunâtre à noir), à odeur caractéristique, variant selon qu’il s’agit d’une des nombreuses formes d’humus forestier, de prairie, ou de sol cultivé. L’humus est différent du compost par son origine naturelle, mais partage avec lui beaucoup de propriétés, notamment sa capacité à retenir l’eau et les nutriments. Dans le compartiment de la biosphère qu’est le sol, l’humus est la partie biologiquement la plus active. Il est le plus présent en zone tempérée, mais on a récemment redécouvert et étudié une sorte d’humus ancien et d’origine humaine en Amazonie: la terra preta ou terre noire.
Dans les lieux arides, l’humus est absent des déserts et plus généralement de tout milieu dépourvu de végétation (hautes montagnes par exemple). Il faut nécessairement de la végétation et un cycle de décomposition pour produire la vie. La sécheresse n’est pas seule responsable de la mort de toute végétation. La mort est produite par le manque de décomposition des éléments organiques qui ont besoin de l’eau de la vie.
La cendre d’une vache : élément expiatoire
« Un homme pur recueillera la cendre (epher) de la vache, et la déposera hors du camp, dans un lieu pur; on la conservera pour l’assemblée des enfants d’Israël, afin d’en faire l’eau de purification. C’est une eau expiatoire. » (Nombres 19:9)
« Epher » vient d’une racine du sens de remuer, gris, cendre, poussière, indignité (fig.), maquiller
La cendre de la vache est récupérée, conservée pour l’assemblée des enfants d’Israël dans un but : faire de l’eau expiatoire. Cette cendre signifie poussière, indignité au même titre que l’argile de la terre d’où nous sommes tirés. A l’époque où les notions de pureté et impureté avaient une implication (époque du Tabernacle et des Temples), une personne qui était impure suite à un contact avec un mort, ne pouvait redevenir pure que par aspersion des cendres de la vache rousse. (Lamed)
La vraie purification des aliments
Un aliment n’est vraiment purifié que lorsqu’il sort de l’homme.
« Ne comprenez-vous pas que tout ce qui entre dans la bouche va dans le ventre, puis est jeté dans les lieux secrets? » (Matthieu 15:17)
« Car cela n’entre pas dans son cœur, mais dans son ventre, puis s’en va dans les lieux secrets, qui purifient tous les aliments. » (Marc 7:19)
L’enseignement de Yeshoua nous montre que pour donner la vie, il faut mourir à soi-même.
La mort de notre orgueil est imagée par la mise en terre de la semence qui doit mourir pour donner la vie.
Accepter de manger Halal c’est refuser le Dieu de la Bible comme la seule Autorité
Cette viande aurait très bien pu être sanctifiée par la prière avant le repas comme toute autre viande s’il n’y avait pas eu un avertissement préalable par le camp adverse l’islam.
Manger Halal est comme faire une déclaration publique devant les Autorités et les Dominations dans les lieux célestes contre Dieu selon laquelle on rejette toute autorité sur sa vie différente de celle de la divinité païenne : Allah.
Le sacrifice Halal est l’acte qui consiste à trancher les veines jugulaires et l’œsophage d’une bête afin de rendre sa nourriture licite et ceux par une personne musulmane pratiquante muni d’un couteau extrêmement bien aiguisé. Ensuite le sacrificateur prononce « Bismillâh. Allâhu akbar. » Le Coran précise « Vous sont interdits la bête trouvée morte, le sang, la chair de porc, ce sur quoi on a invoqué un autre nom que celui d’Allah, la bête étouffée, la bête assommée ou morte d’une chute ou morte d’un coup de corne, et celle qu’une bête féroce a dévorée – sauf celle que vous égorgez avant qu’elle ne soit morte. (Vous sont interdits aussi la bête) qu’on a immolée sur les pierres dressées […]. » Sourate 5 La Table servie (al-Mâ’ida), verset 3.
Pouvons-nous manger de tout alors?
Oui nous pouvons consommer de tout ce qui se vend au marché SAUF les viandes qui sont sacrifiées aux idoles comme la viande Halal.
Tout est purifié par la prière car ce qui est important c’est ce qui sort de l’homme et non ce qui y entre et qui de toute façon part dans les lieux secrets et disparaît en étant purifié. La consommation de nourriture Halal reçoit une imprécation qui atteint non seulement le coeur mais aussi les anges et Dieu Lui-même.
Pour le reste le porc ou le jambon ou le poisson ou le pain ou les légumes ou les fruits ou les gâteaux disparaissent purifiés. Pourquoi encore en parler alors puisque tout est purifié à l’image des engrais qui sont des éléments putréfiés qui donnent la vie ?
Le fléau de la langue
Ce qui sort de la bouche est assimilé à une dévastation violente « shod », un fléau, une dispersion « shout »
Job 5:21 « Tu seras à l’abri du fléau de la langue, tu seras sans crainte quand viendra la dévastation. »
Job 6:30 « Y a-t-il de l’iniquité sur ma langue, et ma bouche ne discerne-t-elle pas le mal? »
Job 20:12 « Le mal était doux à sa bouche, Il le cachait sous sa langue »
Job 20:16 « Il a sucé du venin d’aspic, La langue de la vipère le tuera »
Des lieux secrets ou le lieu du cœur ?
La bouche est un instrument qui peut produire soit la bénédiction soit la malédiction. Toute nourriture est purifiée dans les lieux secrets. La parole qui sort de la bouche peut soit élever le cœur qui le reçoit soit le souiller.
Il est important de réaliser que ces paroles dévastatrices, les langues fourchues et les paroles venimeuses de malédiction empoisonnée, ne partent pas en disparaissant dans des « lieux secrets purifiés » mais restent au contraire profondément enfouis dans le cœur qui l’a reçu : ce qui est sorti de la bouche pour briser des cœurs et des vies doit être lavé dans la sang de l’Agneau : là on comprend mieux pourquoi la nouvelle alliance dans le sang du Fils de Dieu a tout changé des prescriptions légalistes. Ce sang de l’alliance peut être assimilé alors à ces lieux secrets qui lavent et purifient tout ce qui est mauvais.
Les prescriptions instaurées par Dieu à Moïse sur la nourriture étaient bonnes et sont toujours bonnes aujourd’hui et elles ont un but : garder le peuple juif séparé des autres peuples.
Mais ces prescriptions n’ont pas été données à l’homme pour qu’il marche sans comprendre les Lois. Tout est fait pour un but, des lois pour le peuple juif qui attend le Messie et des lois pour le peuple nouveau né.
Le fait de bénéficier d’une meilleure santé physique en évitant le porc et les nourritures provenant d’animaux impurs n’est pas interdit évidemment mais tout comme la circoncision de la chair, il ne rapporte rien pour le Royaume de Dieu. Il rapporte à la personne elle-même et non à Dieu.
Beth Yeshoua