Le Pain de Vie
La pensée messianique du jour
Pourquoi les pommes et le miel à Rosh Hashana ? Quel rapport avec la Parole de Dieu ? (1ère partie)
Mercredi 20 août 2010
A Rosh Hashana nous avons la coutume dans nos assemblées messianiques de partager des pommes avec du miel « Tapouah Bedvash » ou encore « Tapouah Im Dvash »
Comme nous l’avons déjà vu maintes fois dans plusieurs commentaires bibliques, la cinquième fête de l’Eternel est la fête de Yom HaShofarim que l’on retrouve dans Lévitique 23 et que l’on célèbre maintenant précisément. Cette cinquième fête nous rappelle que le début de l’année biblique est à Pessah et non en septembre à Rosh Hashana.
Mais où se trouve notre Messie dans Rosh Hashana? Pour garder « l’église au milieu du village » et la Vérité Biblique dans le mouvement messianique, nous avons pris le pli d’analyser les traditions et d’y rechercher Yeshoua : le Messie, notre Sauveur. S’il s’y trouvait alors la tradition était acceptable. S’il n’y trouvait pas, alors on pourrait considérer la tradition comme secondaire.
Qu’en est-il donc réellement du point de vue de Dieu sur la question de la tradition de Rosh Hashana ? Quelle est la limite entre la tradition des hommes et la volonté de Dieu dans cette fête ? Quel secret tout-à-fait incroyable et prodigieux découvrons-nous dans cette fête?
Quand on se donne la peine de chercher « par tatonnement » comme nous le dit l’apôtre Paul, on peut alors équarquiller grandement nos yeux devant la révélation des mystères de certaines traditions juives rejetées par le christianisme mais révélée aujourd’hui même par Dieu pour notre plus grande Joie. Un but à tout ceci : glorifier et bénir le Saint d’Israël.
La bible associe couramment trois éléments alimentaires naturels : le miel, le lait et le levain.
Les deux premiers éléments représentent l’accomplissement des promesses de Dieu à l’égard de son peuple, elles sont signes d’abondance, de prospérité et de reconnaissance que le peuple doit avoir envers son Dieu.
Le levain quant à lui, représente souvent le péché, l’orgueil, la paresse et l’arrêt du combat spirituel.
Le levain fait monter la pâte et nous donne du pain bien croustillant pendant 360 jours par an. Les 5 autres jours de l’année sont réservés à la consommation de matzot (pain sans levain) à Pessah.
Le lait
Le lait halav signifie lait, fromages, graisse, sevrage, blanc (comme du lait), métaphoriquement il représente l’abondance de la terre et vient d’une racine du sens d’être gras, graisse, meilleur, entrailles, succulent, morceau de choix, meilleur part, abondance (des produits de la terre), huile, vin, moût. (Nombres 18:12)
La fonction première du lait est de nourrir la progéniture jusqu’à ce qu’elle soit sevrée, c’est-à-dire capable de digérer d’autres aliments puis est délaissé progressivement au profit d’une alimentation plus solide.
Le lait qui contient une bonne dose de calcium est, parmi les liquides biologiques animaux, un de ceux qui contiennent la plus grande concentration d’acide citrique, c’est un anticoagulant et il s’oppose à la précipitation des protéines.
Le miel
Le miel nous apporte la douceur lorsque nous en avons besoin dans des temps rudes et difficiles. Souvent même un manque d’affection ou la sécheresse de la vie nous créait en nous le besoin de sucre et de douceur alimentaire.
Les bienfaits du miel sont multiples, et différents selon le type de miel.
Le miel renferme moins de calories que le sucre. Son index glycémique varie d’une espèce à l’autre (32 pour le miel d’acacia et 80 pour le miel mille fleurs) tout en ayant une incidence plus faible sur le taux de sucre sanguin que le sucre ou le saccharose. Son efficacité sur certains types de brûlures est attestée : il accélère la cicatrisation des tissus. Il est également utilisé sur d’autres types de plaie, avec une certaine efficacité, plus spécialement avec le miel de thym. Face à l’intérêt thérapeutique du miel, certains laboratoires l’incorporent dans leurs produits.
« Un pays qui produit (…), l’olive huileuse et le miel », il s’agit du miel de dattes.
Le miel ne provient pas du corps des abeilles, mais est un produit qu’elles absorbent de différentes plantes, pour ensuite le dégurgiter. C’est la raison pour laquelle le judaïsme considère le miel comme casher. De récentes découvertes révèlent d’ailleurs que l’abeille possède deux estomacs, dont l‘un ne sert qu’à la formation du miel, et ne contient aucun liquide secrété par le corps de l’abeille (contrairement au second estomac destiné à la digestion propre de l’abeille). L’enzyme responsable de la décomposition des molécules de nectar (dans l’estomac de l’abeille, responsable du miel) se re-décompose en fin de processus et n’est nullement sécrété par l’abeille !!!
Toxicité du miel
Tous les miels ne sont pas bons. Les miels de certaines régions du monde peuvent selon la flore butinée par les abeilles se révéler toxiques lors de leurs ingestions par l’homme. Des accidents très rares, liés à leurs consommations, sont rapportés depuis l’Antiquité. Ils sont dus à la présence d’andrométoxine, toxine issue du nectar de certaines variétés d’azalées, de kalmias.
Le levain
Les céréales ainsi que les légumineuses contiennent de l’acide phytique situé dans l’ensemble du grain mais plus principalement dans leur enveloppe (péricarpe). Cet acide s’associe à certains minéraux présents dans l’intestin pour former des phytates insolubles. Il empêche l’assimilation des minéraux dans notre organisme (l’on parle de déminéralisation). Heureusement, sous l’action de la phytase (une enzyme mieux activée dans le levain), l’acide phytique est détruit. Plus le taux d’extraction d’une farine est élevé, plus sa teneur en acide phytique est importante. Plus un pâton fermente, plus la phytase du levain a le temps de libérer les minéraux de cette association avec l’acide phytique. En outre, la pâte qui lève par l’action du levain est un début de fermentation : le processus de digestion a déjà démarré en dehors de l’estomac.
Un sacrifice qui coûte
Dieu nous a donné chacun de ces trois éléments : lait, miel et levain pour un but : « L’Eternel a tout fait pour un but, même le méchant pour le jour du malheur. » (Proverbes 16:4)
Le levain, le miel et le lait, chacun avec ses caractéristiques propres, ne sont évidemment pas mauvais en soi comme on vient de le voir.
Par contre ce qu’il nous faut savoir aussi c’est que les offrandes à Dieu ne peuvent jamais comporter des choses qui facilitent ou adoucissent notre vie terrestre ou qui satisfont notre corps et notre âme.
Le roi David disait « Mais le roi David dit à Ornan: Non! je veux l’acheter contre sa valeur en argent, car je ne présenterai point à l’Eternel ce qui est à toi, et je n’offrirai point un holocauste qui ne me coûte rien. » (1 Chroniques 21:24) et la nouvelle alliance nous dit « Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire le fruit de lèvres qui confessent son nom. » (Hébreux 13:15)
Un choix à faire
Les sacrifices agréables à Dieu doivent obligatoirement nous coûter quelque chose et c’est la raison par exemple de nos jeûnes fréquents :
« Aucune des offrandes que vous présenterez à l’Eternel ne sera faite avec du levain; car vous ne brûlerez rien qui contienne du levain ou du miel parmi les offrandes consumées par le feu devant l’Eternel. » (Lévitique 2:11)
Sans le discernement de la volonté de Dieu, c’est le péché de Caïn qui se révèle ici :
– Soit le lait représente la bénédiction soit il symbolise le désir de ne pas grandir spirituellement et de vouloir rester un enfant sans responsabilité ;
– Soit le miel représente la douceur soit la satisfaction de la chair ;
– Soit le levain protège notre santé soit il révèle l’orgueil.
Amen
Beth Yeshoua
A suivre …