Le Pain de Vie
La pensée messianique du jour
Pourquoi le miel à Rosh Hashana ? Quel rapport avec la Parole de Dieu ? (2)
Lundi 23 août 2010
Nous avons vu dans la première partie de notre commentaire sur la fête de Rosh Hashana, les éléments naturels que nous consommons et que l’on retrouve dans le texte biblique : le lait, le miel et le levain et aussi le choix que nous avons à faire par rapport à ces trois éléments.
Devons-nous continuer à nous faire allaiter spirituellement ou avons-nous décidé une bonne fois pour toutes de prendre une nourriture solide ?
Pouvons-nous accepter un enseignement difficile sur les juifs, sur la Shoah, sur le Millénium et le Royaume d’Israël, sur le salut des juifs ou avons-nous encore besoin d’apprendre sur le salut et la croix ?
Avons-nous encore besoin de levain pour nous sentir bien et satisfaire notre ego ou pouvons-nous nous satisfaire de la Parole de Dieu ?
Nous allons découvrir des choses étonnantes dans la tradition juive que d’aucuns considèrent comme méprisables.
Pour commencer voyons un petit rappel sur ce qu’est cette fête en réalité.
Rosh Hashana ; petit rappel
Roch Hashana de l’hébreu : ראש השנה, littéralement « tête de l’année », est la célébration marquant le Nouvel An du calendrier hébraïque, c’est-à-dire l’année civile juive débutant le 1er Tichri, de la même façon que le 1er janvier marque la nouvelle année du calendrier grégorien.
Yom Terouah : Jour de la Sonnerie (du shofar) — c’est ainsi que la Torah (Lévitique 23:24 et Nombres 29:1) fait référence à ce qu’elle appelle le « 1er jour du septième mois », l’année biblique commençant le 1er Nissan.
La sonnerie du chofar reste de nos jours encore la tradition la plus caractéristique de Roch Hachana.
Cette fête est la première des 10 jours de repentance appelés Yamim Noraïm « Jours redoutables », les jours les plus solennels de l’année juive, s’achevant à Yom Kippour ; les Yamim Noraïm sont précédés par le mois d’Eloul, durant lequel chaque Juif est supposé commencer un processus d’introspection et de repentance, ce procédé culminant lors des Jours Redoutables.
Yom HaZikaron : le Jour de la Remémoration d’après Lévitique 23:24, remémoration de la Terouah, de l’épisode dit de la Ligature d’Isaac, où le son d’un shofar retentit pour la première fois. On commémore également les disparus, ainsi que la Création du Monde.
La tradition juive propose la consommation de miel au début de l’année juive. Il nous est rapporté de consommer, le soir de Rosh Hashana des pommes trempées dans du miel, signe d’une année douce.
Cette tradition qui n’est en apparence pas vraiment biblique, nous rend solidaires avec le peuple juif pour espérer l’intervention de Dieu dans l’année civile juive qui arrive. Cette espérance biblique tient compte des promesses divines.
Parmi les fêtes bibliques « obligatoires » il en est une, la cinquième qui est célébrée à Rosh Hashana : la fête des shofarim (trompettes).
« 24 Parle aux enfants d’Israël, et dis: le septième mois, le premier jour du mois, vous aurez un jour de repos, publié au son des shofarim, et une sainte convocation. 25 Vous ne ferez aucune œuvre servile, et vous offrirez à l’Eternel des sacrifices consumés par le feu. 26 L’Eternel parla à Moïse, et dit: 27 Le dixième jour de ce septième mois, ce sera le jour des expiations (yom hakippourim) : vous aurez une sainte convocation, vous humilierez vos âmes, et vous offrirez à l’Eternel des sacrifices consumés par le feu. » (Lévitique 23 :24-27)
Le miel de la Parole de Dieu
Dans le Tanah, le mot masculin miel Devash vient d’une racine du sens d’être gommeux, miel et signifie « miel », « rayon de miel », « prémices du miel » c-à-d. des « fruits doux », des « dattes »; « miel des raisins », c-à-d. du moût qu’on épaissit en faisant cuire une partie Genèse 43:11 Ezéchiel 27:17
« Mon fils, mange du miel, car il est bon; Un rayon de miel sera doux à ton palais. » (Proverbes 24 :13)
Le miel doux est la Parole de Dieu. Le miel se dit devash et obtenu grâce à l’abeille : devash dérivé en hébreu de devorah abeille. A partir de la même racine hébraïque qu’abeille vient la Parole de Dieu devar ou davar, elle est douce comme du miel à notre âme.
Quelle Merveille que la Parole de Dieu !
« Il me dit : Humain, nourris ton ventre et remplis tes entrailles de ce rouleau que je te donne ! Je le mangeai, et il fut dans ma bouche doux comme du miel. » (Ezékiel 3:3)
Ezéchiel confirme cela : le rouleau de la Parole de Dieu est doux comme du miel dans la bouche mais amer dans les entrailles, elle est douce pour nous; elle goûte la douceur mais elle est toutefois amère dans nos entrailles. Elle ne nous est pas seulement donnée pour grandir spirituellement pour accroître notre connaissance biblique mais elle est là aussi pour nous sanctifier et changer notre vie, pour circoncire notre coeur, ce qui pour nous est amer à nos entrailles et fait mal à notre for intérieur, à notre ego.
Trop de miel nous rend malade, trop de Parole de Dieu sans mise en pratique de la Foi par les œuvres peut être mortel.
« Si tu trouves du miel, n’en mange que ce qui te suffit, de peur que tu n’en sois rassasié et que tu ne le vomisses. » (Proverbes 25 :16)
Il n’est pas bon d’être trop spirituel au détriment du cœur et de l’amour du prochain.
Comme on l’a vu plus haut, le miel avec le levain font lever la pâte de l’orgueil humain, de l’orgueil spirituel de ceux qui recherchent leur propre gloire.
« Il n’est pas bon de manger beaucoup de miel, mais rechercher la gloire des autres est un honneur. » (Proverbes 25 :27)
Si Dieu veut notre sanctification et un sacrifice de notre part, nous devons lui demander qu’Il nous accorde pour l’année qui vient :
– des révélations concernant les secrets de ce trésor caché de sa Parole qu’Il veut révéler à ses enfants
– une douce année de paix pour Israël et pour les juifs de Belgique, pour notre pays la Belgique, pour notre ville, pour notre assemblée et nos familles
– d’avoir une soif de compassion envers son prochain plutôt qu’être replet
Les « pommes trempées dans le miel », ou la respiration de l’âme dans la Parole de Dieu
La pomme se dit Tapouah et vient de naphah une racine primaire « souffler, allumer, attrister, bouillir, bouillant, dédaigner, rendre (l’âme) »
1) respirer, souffler, renifler, bouillir, perdre (la vie), rendre l’âme
1a) (Qal) respirer, souffler
1b) (Pual) être soufflé
1c) (Hifil) faire rendre l’âme, au fig.faire souffler, attrister, chagriner, faire languir
Naphah avec en finale la lettre het qui signifie « barrière » (du péché) signifie « bouillir, souffler, respirer, rendre l’âme » et ce mot possède une relation avec nephesh (âme). L’âme a sa racine dans naphash se reposer, relâche ; (Nifal) reprendre son souffle, respirer (après le travail), se rafraîchir, se reposer
Amen
Beth Yeshoua
A suivre…