La pensée messianique du jour
Le Pain de Vie : Shalom !
Dimanche 22 novembre 2009
L’expression francophone connue dans le monde chrétien « Que La paix soit avec vous » a son origine dans les Paroles de Yeshoua après sa résurrection à l’attention de ses disciples « shalom alechem ». (Jean 20:26).
Dans la Bible, « le Nom de Dieu est « Adonaï Shalom » (Juges 6:24). Le mot shalom signifie « absence de guerre », « souhait de paix dans tout son être », « souhait de paix dans toutes ses entreprises », « paix profonde ». Cette paix ainsi mentionnée ne peut venir que du Dieu d’Israël.
Le terme shalom dérive de la racineshin–lamed–mem (ש.ל.ם), qui possède de nombreux cousins dans les langues sémitiques, et signifie entièreté, complétion, achèvement, bien-être, autant de concepts habituellement connotés dans le mot paix.
C’est pourquoi l’usage de shalom dans la Bible hébraïque fait souvent référence à des conditions liées à la paix : sécurité, santé, prospérité des individus et des nations. Un verset d’Isaïe (45:7) à noter : « Je forme la lumière et Je crée les ténèbres; Je fais la paix… », c’est-à-dire « J’établis le shalom entre la lumière et les ténèbres ». (wikipédia)
Dans les épitres de l’apôtre Paul à l’attention des premiers croyants messianiques en Yeshoua, l’apôtre Paul utilise la même expression.
Par rapport à l’origine linguistique des textes originaux du nouveau testament, en réalité l’expression utilisée par l’apôtre Paul met en lumière le caractère profondément hébraïque des épitres de Paul avec ce simple mot que le peuple juif utilise depuis des millénaires pour dire « bonjour » = SHALOM.
Dans le monde occidental païen on s’inquiète de son interlocuteur en lui posant la question « comment va tu? ». Puisque nous ne sommes pas Dieu, le simple fait de poser une question à quelqu’un ne changera rien à la situation, qu’elle soit bonne ou mauvaise. Souhaiter quelque chose à quelqu’un n’a aucune influence. Les païens qui aiment garder de bonnes relations entre eux se souhaitent des choses sans pouvoir y changer grand chose. On se souhaite du succès, une bonne journée, de bonnes vacances, un bon anniversaire, etc. Mais la réalité spirituelle est bien plus nébuleuse. D’autres émettent un souhait de bonne journée en disant « bonjour « .
Dans le monde greco-romain païen, c’est la « salutation » qui prévaut avec le mot « salut » (« Ave » dans la Rome antique). Cette culture greco-romaine impérialiste a largement influencé les cultures fascistes avec le signe de la main. Ce signe n’a rien d’un souhait de bonheur pour quelqu’un mais plutôt d’allégeance à un dominateur, un César, un Hitler, un dictateur, une loi, une doctrine ou une politique. Quand on lève la main, c’est pour jurer et se plier pour se mettre sous la domination d’un homme ou d’une loi.
Dans notre milieu juif, il en est tout autrement : à chaque rencontre on dit « Comment va ta paix ? » = MA SHLOMCHA, MA SHLOMECH, etc. Prophétiquement le peuple juif souhaite à son prochain, non une bonne journée ni une salutation mais la PAIX.
Dit de manière humaine, encore une fois, ce souhait n’a aucune influence sur la situation. Par contre, le simple fait de la langue hébraïque (shin : mépris, lamed : enseigner, vav : clou, mem : source), le simple fait du rappel que la vraie Paix sera donnée par le Messie Yeshoua Prince de la PAIX, ce mot « SHALOM » nous invite à demander la PAIX de YEROUSHALAIM. « Demandez la Paix de Jérusalem », la paix de notre prochain, la paix de notre pays.
Le simple fait de souhaiter le SHALOM à quelqu’un fait intervenir DIEU lui-même dans le souhait car il s’agit en réalité d’une prière d’intercession « Seigneur je te te prie instamment de donner à paix à … ».
Mieux encore, en souhaitant à quelqu’un « shalom », on a de la peine à imaginer ce que cette « PAIX » a dû véritablement coûter, ce qu’a du endurer le Messie lorsqu’il a été méprisé (1) (la lettre SHIN). Après nous avoir enseigné la Bonne Nouvelle avec (2) la lettre LAMED racine du mot « enseigner », il a été crucifié à la croix (avec la lettre VAV : le clou). Finalement, par son acte d’amour et de salut il nous inonde de la (4) SOURCE de l’eau de la Vie (MEM) puisqu’il a dit « mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. » (Jean 4:14)
Lorsque Yeshoua dans les évangiles, l’apôtre Paul dans ses épitres disaient « que la paix soit avec vous », en réalité on se trouve en présence d’une expression purement juive.
Dans aucune autre culture, qu’elle soit occidentale libertaire (bonjour), romaine ou grecque dominatrice (Avé) ou même orientale idolâtre (salutations) le souhait ne fait intervenir Dieu Lui-même.
Lorsque Yeshoua, suivi en cela par l’apôtre Paul dans ses épitres, disait « que la paix soit avec vous », en réalité il disait tout simplement « SHALOM ». L’expression du NT « que la paix soit avec vous » est donc en clair une traduction de l’hébreu vers le grec.
A partir du vendredi soir, nous ajoutons « shabbat shalom » : que la paix soit avec vous en ce jour solennel du repos de Dieu.
La semaine commence en réalité avec le premier jour de la semaine, c’est-à-dire le samedi soir au coucher du soleil. A partir de samedi soir donc, on peut se souhaiter « bonne semaine » : shavoua tov.
Vous remarquerez que la tradition juive ne dit pas « shavoua shalom » (« une semaine de paix »). Même si, pour dire bonjour, on se souhaite « shalom », on ne souhaite pas forcément une semaine de PAIX ! La VRAIE PAIX on l’a trouve le samedi à Shabbat uniquement. La semaine est faite pour travailler, pour transpirer, pour se fatiguer, pour « créer ». L’hébreu ne donne que ce petit mot « TOV ». L’origine juive de certains dialectes comme à Bruxelles est curieuse : pour dire « c’est bon » le dialecte bruxellois donne l’expression « ça est tov ! ».
Mais nous savons qu’en Yeshoua, nous avons la PAIX tous les jours de notre vie et que ce soit lundi ou mardi ou samedi, c’est le shalom de Dieu qui prime. Les juifs qui ne croient pas en Yeshoua mais qui sont le peuple témoin, peuple prophétique, annoncent une paix qui n’est pas là mais qui viendra bientôt avec le Messie. C’est donc prophétiquement que les juifs disent alors « Shalom ».
Shalom !
Jacques
Beth Yeshoua
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