Voici une vidéo du rabbi Toni Sperandeo qui vit en Israël à Kfar Saba. Lui et son épouse Orna ont fait leur aliyah il y a plusieurs années. Avec son assemblée Ha Maayan, ils ont été sur les lieux du massacre du 7 octobre pour prier et intercéder pour que le Seigneur vienne en aide aux familles endeuillées, aux rescapés qui sont dans des états désastreux ; certains ne supportant plus leur douleur se suicident.
Ils intercèdent également afin de pouvoir pardonner, c’est loin d’être facile mais totalement admirable.
Il est important d’intercéder pour Israël et pour Gaza afin que ceux qui ne connaissent pas encore Yeshoua puissent le rencontrer.
Merci pour vos prières.

UNE PARABOLE PROPHÉTIQUE  Paul GHENNASSIA – 

1ère et 2ème parties – TMPI 47 (4ème trim 1976) et 48 (1ère trimestre 1977)

Luc 15 : 11 à 32 (lire le récit)

La Parabole dite «du fils prodigue», bien qu’elle concerne deux fils, a bien souvent servi de thème de prédications dans les Assemblées ou Communautés Évangéliques, pour y mettre en parallèle l’état du fils prodigue qui s’éloigne de son père, et l’homme pécheur s’éloignant de …son Dieu !

Cependant, il semble bien que son message a aussi une portée prophétique très importante, à cause de certaines ressemblances avec les événements qui se sont succédés depuis 20 siècles dans l’histoire d’Israël comme dans celle de l’Église !

 

De plus en plus, avec les événements qui se déroulent sous nos yeux, nous nous apercevons que la Prophétie devient Histoire, et de nombreux lecteurs et croyants de la Bible, en l’étudiant, réalisent combien ces événements politiques et religieux se produisant depuis le rétablissement d’Israël dans son pays en 1948, ont un sens dans le contexte de l’histoire des peuples, soulignant de plus en plus le message prophétique annonçant le retour prochain du Messie Yéchoua -que les nations appellent Jésus-Christ. Depuis le 5 juin 1967, les événements se sont précipités : Israël a retrouvé sa capitale, Jérusalem, et une grande partie des territoires que Dieu lui avait donné selon la Bible, et voici que, à la veille du retour du Messie, les deux « fils », Israël et l’Église, se retrouvent face à face : quel sera le comportement d’Israël dans son retour vers le «Père», mais aussi, quelle sera l’attitude de l’Église devant le retour du fils prodigue ?… Etudions cette parabole dans son contexte prophétique, elle est pleine d’enseignements, mais elle met aussi en évidence notre responsabilité devant Dieu !

Un homme avait deux fils…

C’est ainsi que la Parabole commence !… Et cet homme, ce «Père», c’est l’Eternel appelé ainsi aussi par Israël et l’Église, et c’est là déjà leur, point commun : • « Avinou shebachamaïm », disent les Juifs dans la prière, et la même expression se retrouve dans la prière des chrétiens, «Notre Père qui est aux Cieux ». Les deux sont fils d’un même Père, puisque issus du même arbre spirituel dont la Bible parle : l’olivier. L’Apôtre Paul explique très clairement, et c’est dommage que beaucoup de chrétiens l’aient oublié, ou n’y fassent point attention, que l’olivier franc (ou véritable), c’est le peuple d’Israël, tandis que l’olivier sauvage (le non juif de l’Église) a été «enté» (ou greffé) sur l’olivier franc. Avant de lire ce texte dans l’épître aux Romains, remarquons d’abord que le blason actuel d’Israël représente un chandelier (image du Messie, Lumière du monde, au pied duquel se retrouvent entrelacées les deux branches de l’olivier : l’olivier franc (Israël) et l’olivier sauvage greffé sur le premier (l’Église). N’est-ce pas un signe prophétique extraordinaire ? Et, maintenant, écoutons ce que dit Paul, sous l’inspiration Divine, en parlant de ces deux branches de l’olivier :

«…17  Or, si quelques-unes des branches ont été arrachées, et si toi qui étais un olivier sauvage, as été enté au milieu d’elles, et es devenu coparticipant de la racine et de la graisse de l’olivier, 18  ne te glorifie pas contre les branches; mais si tu te glorifies, ce n’est pas toi qui portes la racine, mais c’est la racine qui te porte. 19  Tu diras donc, Les branches ont été arrachées, afin que moi je fusse enté. 20  Bien! elles ont été arrachées pour cause d’incrédulité, et toi tu es debout par la foi… » V. Darby

Et alors suit un avertissement auquel il faut prendre garde : « …Ne t’abandonne pas à l’orgueil, mais crains ; car si Dieu n’a pas épargné les branches naturelles, II ne t’épargnera pas non plus. Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu : sévérité envers ceux qui sont tombés, et bonté de Dieu envers toi, si tu demeures ferme dans cette bonté ; autrement, tu seras aussi retranché. Eux de même, s’ils ne persistent pas dans l’incrédulité, ils seront entés (ou greffés), car Dieu est puissant pour les enter (ou greffer) de nouveau. Si toi, tu as été coupé de l’olivier naturellement sauvage et enté contrairement à ta nature sur l’olivier franc, à plus forte raison, eux seront-ils  entés (ou greffés) selon leur nature sur leur propre olivier!… (Romains 11 : 17 à 24 / V. Segond). Quel passage extraordinaire, mais aussi quel avertissement pour Israël comme pour l’Église ! Pour avoir oublié cela ou avoir voulu l’ignorer, les deux ont connu des expériences douloureuses dont les fruits amers ont provoqué beaucoup de souffrances et de tragédies, d’abord pour le peuple d’Israël, puis pour l’Église qui, dans ses errements et son animosité envers son frère Juif, en est arrivée à l’incohérence où elle se trouve aujourd’hui, ayant prétendu longtemps avoir remplacé Israël !… On comprend que la prétendue Eglise d’aujourd’hui (dite Officielle) n’accepte pas de reconnaître l’Etat d’Israël reconstitué par la volonté de Dieu affirmant imperturbablement que « le retour d’Israël en Palestine n’a aucun rapport avec la prophétie biblique».

Relisons avec beaucoup d’attention, amis lecteurs, le passage ci-dessus concernant l’olivier et… craignons d’être retranchés pour avoir refusé de croire ce que Dieu affirme au sujet d’Israël !…

Deux fils…

Dans le sens prophétique, il semble qu’Israël soit typifié par le «fils prodigue», tandis que l’Église représente celui qui est resté avec le «Père»!… Très logiquement, vous ferez la remarque que ce serait plutôt l’inverse, puisque Israël a existé avant l’Église, mais sur le plan prophétique, Israël a perdu comme Esaü son droit d’aînesse !… non pour un plat de lentilles, mais par désobéissance et incrédulité, tandis que l’Église, au début du Christianisme, prenait comme Jacob et par la foi ce droit d’aînesse !

N’oublions pas que par avance l’Éternel avait désigné prophétiquement deux postérités à Abraham quand II lui dit : « Je multiplierai ta postérité comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est sur le bord de la mer… Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité…» (Genèse 22: 17 à 18). Israël étant le peuple terrestre (le sable) et l’Église le peuple céleste (les étoiles) et ce qui est céleste dans l’écriture vient en première place, tandis que le terrestre passe à la seconde. Ainsi, spirituellement, Israël est devenu le fils cadet dont l’éloignement, mais aussi le retour sont si pleins de resssemblance avec la parabole citée et dont l’histoire tragique n’a pas fini d’étonner le monde !… Par contre, le fils ainé apparemment obéissant, nous montre par son comportement et ses réactions au moment où le fïls prodigue « Israël » réapparaît, une étrange ressemblance avec l’Église depuis 20 siècles !

Israël… le fils prodigue !

Le « fils prodigue », c’est Israël dont la douloureuse tragédie est si semblable à l’histoire du fils, décrite dans cette parabole. Comparons les similitudes des deux situations :

« Donne-moi la part de bien qui doit me revenir»…, demande le fils à son Père. La part qui revient à Israël, parce que Dieu la lui a donnée, la voici énumérée par l’Apôtre Paul : « …Mes frères, mes parents selon la chair, qui sont Israélites et à qui appartiennent l’adoption et la gloire, les alliances et la loi et le culte et les promesses et les patriarches… et de qui est issu selon la chair le Messie (le Christ) qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement, amen ! » (Rom. 9 : 4 à 5).

– Quel héritage fabuleux que celui d’Israël…, mais son joyau le plus précieux, annoncé et proclamé par tous les prophètes de l’Ancienne Alliance…, c’était Yéchoua, le Messie (que les nations appellent Jésus-Christ), lequel a dit à une Samaritaine, cette phrase lapidaire que beaucoup de chrétiens (et aussi de Juifs) n’ont pas compris : « Le salut vient des Juifs » ! (Jean 4 : 22) Mais oui, ce «salut» qui vient des Juifs, c’est Jésus, d’ailleurs son nom hébreu YESHOUA signifie «Salut» ou «Dieu sauve». Il est celui qui devait sauver Israël et le monde, il devait sortir d’Israël et de la tribu même de Juda…, ce qui s’est produit très exactement ! Les prophètes dans l’Ancien Testament ont annoncé sa naissance d’une vierge (Esaïe 7 : 14), le lieu de cette naissance (Michée 5 : 1), le pays où il grandirait avant de commencer son ministère messianique (Esaïe 8 : 23, 9: 1), sa Divinité (Esaïe 9: 5), son ministère de salut et son œuvre expiatoire pour le salut des hommes pécheurs (Esaïe 53 entier), ce qui devait le conduire à la mort, la crucifixion par les Romains (et cela est aussi décrit dans le Psaume 22: 2, 7 à 9, 13 à 19) et cela afin de « racheter par son sang » Israël et toutes les créatures, malheureusement sous la condamnation, car dit l’Ecriture : « Le salaire du péché, c’est la mort, mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Yéchoua notre Messie (Jésus-Christ) notre Seigneur » (Rom. 6 : 23).

– Remarquons que le fils réclame la part de bien qui doit lui revenir !… Mais l’usage qu’il en fait est tout autre que celui qu’aurait désiré le Père !… En effet, non seulement une grande partie d’Israël n’a pas compris le plan de Dieu et le but de cet héritage dont le point central est : Yéchoua, mais encore les chefs religieux d’Israël avaient complètement faussé la pensée universaliste du message qui leur avait été confié par Dieu !… Enfermés dans une prison de traditions humaines (lisez Marc 7: 6 à 9), ils avaient peu à peu oublié la vraie espérance messianique des prophètes de la Bible !… Quelle douleur dans le reproche de Jésus, pleurant sur Jérusalem : « Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! Voici, votre maison sera laissée déserte, car je vous le dis, vous ne me verrez plus désormais jusqu’à ce que vous disiez : « Béni soit « CELUI» qui vient au Nom du Seigneur» (Barouh aba béchem Adonaï) (Matthieu 23 : 37 à 39).

– Yéchoua était venu apporter le SALUT à Israël et aussi à toutes les Nations de la terre. Si les chefs religieux avaient examiné les écrits des prophètes, ils auraient vu qu’Israël devait devenir le tremplin de la « bonne nouvelle » en vue de la rédemption du monde entier !… Tant que le « Fils prodigue » est chez son « Père », il est bénéficiaire de tout ce que fait ou possède celui-ci, mais à partir du moment où il réclame et prend ce qu’il croit lui appartenir, tout perd sa valeur initiale, tout est dilapidé inutilement ! Voilà où en est la religion du Judaïsme jusqu’à aujourd’hui : la vie débordante et pleine de contacts avec Dieu et avec les hommes, des prophètes ou hommes de Dieu de la Bible autrefois s’est transformée en une routine rituelle et traditionnelle sans vie, où l’on a remplacé, peu à peu, «ce que Dieu dit» par «les rabbis du Talmud ont dit»!

Enfermés dans ces conceptions erronées tellement loin de la pensée de la Bible, nous en étions arrivés à oublier que nous étions pourtant le peuple chargé d’apporter aux nations la « Bonne Nouvelle » d’un Dieu qui les aime, et veut les sauver ! L’histoire de Jonas n’est-elle pas un avertissement dont nous aurions dû tenir compte : Jonas ne voulait pas aller vers les Ninivites (tous des païens pour lesquels il ne se sentait pas concerné), préférant aller à Tarsis (le lieu de son choix et de ses préférences personnelles) Le résultat en fut la tempête (tragédie de la dispersion d’Israël) et sa souffrance dans le ventre du poisson (avalé par les nations où Israël a été humilié, persécuté, victime des pogromes anti-sémites, etc…) et cela jusqu’au jour où sur l’ordre de Dieu, le poisson a « rendu » son captif, lequel de retour au pays (Israël possède à nouveau son pays) est enfin décidé à reprendre la vraie direction (prophétiquement, nous en sommes là) Israël a-t-il compris sa vraie vocation ? Acceptera-t-il d’obéir à son « Père », même s’il l’envoie vers les nations (les Goïms) ?… L’Écriture dit que c’est ainsi qu’Israël fera… mais seulement à son retour vers SON MESSIE et SON SEIGNEUR, ce qui certainement se produira… car le temps est proche… la PROPHÉTIE est en train de rejoindre l’HISTOIRE… Israël n’est-il pas de retour à la maison de son Père (le pays d’Israël lui a été rendu) !

• Ayant tout ramassé… il partit pour un pays éloigné… il dissipa son bien… lorsqu’il eut tout dépensé… une grande famine survient…

–  Par notre éloignement de la volonté Divine, les valeurs morales et spirituelles que possédaient Israël et que les prophètes avaient transmis se sont hélas transformées et édulcorées en gestes et actions qui ont perdu leur sens, en traditions superstitieuses d’où la vie et le souffle de l’Esprit de Dieu s’est retiré ; loin de la « foi véritable » au Messie qui est réellement ce Jésus dont nous ne voulions pas entendre parler, nous avons ainsi dilapidé notre capital et… comme le dit si justement le prophète Ézéchiel…, il ne reste plus qu’une « vallée remplie d’ossements » d’où s’élève ce cri déchirant… : « Nos os sont desséchés, notre espérance est détruite, nous sommes perdus !…» (Ézéchiel 37: 11).

• Il commença à se trouver dans le besoin… obligé de se nourrir de caroubes: la souffrance d’Israël notre peuple a été grande… dans l’histoire des nations, jamais aucun peuple n’a connu une tragédie semblable à celle du peuple juif!… Le drame affreux de « l’Holocauste », provoqué par la folie meurtrière d’Hitler et la coupable indifférence des nations a marqué notre peuple au plus profond de sa chair !… Même après le retour au pays, la vie de la nation d’Israël a été et continue à être très difficile ! Il a bien fallu se contenter des caroubes… que les nations voulaient bien lui laisser… Mais tout cela contribue à créer dans notre peuple un autre état d’esprit, qui bientôt sera l’Esprit de repentance que les prophètes appelaient de tous leurs vœux sur notre peuple ! Déjà, s’amorce au milieu d’Israël le processus du « Grand Retour à Dieu » et la préparation pour reconnaître enfin le Messie, rejeté autrefois !

• « Etant rentré en lui-même… ». Il n’y a de possibilité de retour à Dieu que dans la repentance, et la repentance c’est reconnaître ses péchés et comprendre le besoin d’en être délivré, c’est enfin… ressentir profondément (…et avec le regret d’avoir offensé Dieu) dans nos consciences, les exhortations passionnées de l’Éternel : « Revenez et détournez-vous de toutes vos transgressions, afin que l’iniquité ne cause pas votre ruine. Rejetez loin de vous toutes les transgressions par lesquelles vous avez péché ; faites-vous un cœur nouveau et un esprit nouveau. Pourquoi mourriez-vous, maison d’Israël ?… Car je ne désire pas la mort de celui qui meurt, dit le Seigneur l’Éternel, convertissez-vous donc et vivez… (Ezéchiel 18 : 30 à 32). Se convertir ne signifie pas changer de religion, mais changer de voie le mot hébreu employé est « VEACHIVOU », du verbe « CHOUV » signifie : retourner, revenir, se tourner, se diriger, ramener, se convertir, redevenir, rentrer en possession d’un bien (dictionnaire Hébreu-Français A. Elmach).

– L’Esprit de Dieu agit en ce sens en Israël et déjà bien des voix connues et respectées se font entendre, au sein du peuple, provoquant les syndromes d’une grande repentance dont l’apogée aura lieu au retour de Jésus le Messie !… Pour l’instant, la repentance reste timide car le peuple d’Israël ne réalise pas encore son besoin, il essaie de composer avec les nations et se contente des caroubes que ceux-ci lui tendent… Mais les caroubes deviendront rares et les menaces plus précises, les décisions anti-sionistes de l’O.N.U., les restrictions et changements continuels des nations envers Israël, sont autant de signes qui nous avertissent que « le temps d’angoisse de Jacob » (Jérémie 30: 7) arrivera hélas !… Temps où les Nations envahiront Israël et où le peuple se verra contraint de réaliser que ce n’est pas avec des armes ou des avions que l’on peut résister et vaincre ses ennemis, mais par l’intervention de Dieu !… David l’avait compris lorsqu’il disait : « Ceux-ci s’appuient sur leurs chars, ceux-là sur leurs chevaux (nous pourrions dire « sur leurs avions »), nous, nous invoquons le Nom de l’Eternel, notre Dieu, eux ils plient et ils tombent ; nous, nous tenons ferme et restons debout… (Psaume 20 : 8 à 9).

• «J’irai vers mon Père et je lui dirai: j’ai péché contre le ciel et contre toi… ». La repentance véritable c’est avoir le courage de reconnaître ses péchés et ses erreurs et de les confesser, les avouer !… 

La repentance nationale d’Israël aura lieu, près de Jérusalem, sur le Mont des Oliviers… Et ce sera un vrai « Yom Kippour », parce qu’avec la repentance, il y aura le pardon sur la base du sang! Ce qui manque à Israël jusqu’à ce jour ! Voici comment cet événement se produira, tel que le décrit l’Écriture : « Je rassemblerai toutes les nations pour qu’elles attaquent Jérusalem… L’Éternel paraîtra… « Ses pieds » se poseront en ce jour sur la Montagne des Oliviers (Zacharie 14 : 2 à 4)… « Alors je répandrai sur la Maison de David et sur les habitants de Jérusalem, un ESPRIT DE GRACE et de SUPPLICATION (esprit de repentance) et ils tourneront les regards vers « MOI », CELUI QUI A ÉTÉ PERCÉ… Ils pleureront sur LUI comme on pleure sur UN FILS UNIQUE, ils pleureront amèrement sur Lui comme on pleure sur UN PREMIER-NÉ, en ce jour-là, le deuil sera grand à Jérusalem… (Zacharie 12 : 10 à 11).   – Comme nous l’avons dit plus haut, cette grande repentance nationale sera pour Israël son vrai « Yom Kippour », son jour de « Grand Pardon », car à ce moment où Israël d’un seul cœur reviendra à Son Père, reconnaissant SON MESSIE…, alors dit l’Écriture: « …En ce jour-là, une source sera ouverte pour la maison de David et les habitants de Jérusalem pour le péché et pour l’impureté… » (Zacharie 13: 1). Revenant à Dieu dans la repentance véritable et avec un profond regret en reconnaissant enfin SON MESSIE et SAUVEUR, Israël verra tout à coup s’ouvrir pour Lui… la Source de Pardon qui a coulé à Golgotha, il y a près de 20 siècles… la crucifixion du «Saint d’Israël » prendra aux yeux du peuple sa vraie dimension et sa vraie valeur… Ce sera une source inépuisable de pardon, à cause du sang de « l’Agneau de Dieu », Yéchoua enfin reconnu, appelé, désiré et recherché !…

– Mais, en même temps, ce sera pour Israël, comme ce le fut pour les frères de Joseph, un sujet de réflexions pénibles quand ils entendront les mêmes paroles de Joseph à ses frères : « Vous avez médité de me faire du mal : Dieu l’a changé en bien pour accomplir ce qui arrive aujourd’hui, pour sauver la vie à un peuple nombreux. Soyez donc, sans crainte, je vous entretiendrai vous et vos enfants. Et II les consola en parlant à leur cœur» (Genèse 50: 20 à 21).

– Emu de compassion… le Père dit: apportez la plus belle robe… mettez-lui un anneau au doigt… des chaussures aux pieds… Oui avec quel amour. Dieu Lui-Même reprendra son peuple auquel à nouveau il dispensera ses multiples compassions, en même temps qu’il Lui rendra tout ce qu’il a perdu !… C’est bien cela que disait l’Apôtre Paul… : « Leur réintégration sera une vie d’entre les morts ! » (Romains 11 : 15).

L’Éternel rendra à Israël la plus belle robe taillée dans la tunique sanglante du Sauveur et Messie, quelle blancheur remarquable ce sera pour Israël qui comprendra enfin ce que signifie la justification par la foi au Messie Yéchoua ! Même l’anneau ne sera pas oublié, celui de « l’Alliance Nouvelle » dans le rédempteur d’Israël, celle que Jérémie déjà annonçait : Voici les jours viennent, dit l’Éternel, où je ferai avec la maison d’Israël et la maison de Juda une « alliance nouvelle » (Bérith adasha), non comme l’alliance que je traitais avec leurs Pères, alliance qu’ils ont violée, mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël après ces jours-là, dit l’Eternel : Je mettrai ma loi au-dedans d’eux, je l’écrirai dans leur cœur et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple… car je pardonnerai leur ini-quité et je ne me souviendrai plus de leurs péchés (Jérémie 31 : 31 à 34).

Les chaussures (chaussures du zèle : « Le zèle que donne l’Evangile de Paix…» – Ephésiens 6 : 15), aussi ne seront plus oubliées, car dit l’Écriture, tout Israël deviendra un peuple zélé, pour témoigner et prêcher dans le monde la Parole de Dieu… « En ces jours-là, dix hommes de toutes les langues des nations saisiront un Juif par le pan de son vêtement et diront : nous irons avec vous, car nous avons appris que Dieu est avec vous ! » (Zacharie 8 : 23).

• MON FILS QUE VOICI ÉTAIT MORT et il est REVENU A LA VIE, il était PERDU et il est RETROUVÉ… C’est vraiment là la description d’une résurrection telle qu’Èzéchiel l’annonce pour Israël : tout le début du chapitre 37 décrit l’état d’un peuple mort… «des ossements secs»…, mais à partir du verset 12 est raconté le miracle de cette résurrection qui commence déjà sous nos yeux, et qui sera achevée avec le retour de Yéchoua : « Voici j’ouvrirai vos sépulcres, ô mon peuple, et je vous ramènerai dans le pays d’Israël, et vous saurez que je suis l’Éternel lorsque j’ouvrirai vos sépulcres, ô mon peuple !… Je mettrai mon Esprit en vous et vous vivrez; je vous rétablirai dans votre pays et vous saurez que moi l’Éternel j’ai parlé et agi, dit l’Éternel !

Mon peuple qui était perdu, mais qui en retrouvant ses vraies racines parce que… «enté (ou greffé) à nouveau sur son propre olivier », dit l’Apôtre Paul (Romains 11: 24), retrouve en même temps son salut: il est sauvé!… Est-ce bientôt qu’Israël connaîtra enfin le bonheur du «fils prodigue»?… Nous l’espérons, nous le souhaitons et nous crions vers Dieu en sa faveur, lui disant comme l’Apôtre Paul : « Le vœu de mon cœur et ma prière pour eux (les Juifs, le peuple d’Israël), c’est qu’ils soient sauvés!…» (Romains 10: 1).

Actuellement, dans le monde entier, il existe beaucoup de Juifs qui, personnellement, ont fait l’expérience du « fils prodigue » et sont revenus à Dieu, reconnaissant en Yéchoua leur Messie !… Celui qui écrit ces lignes est l’un d’eux : parce qu’il s’est repenti de ses péchés, a cru dans la parole de Dieu, a accepté au travers de Yéchoua son Messie et par son sang précieux le pardon que Dieu lui proposait, il est maintenant sauvé et racheté… et il prie pour que vous le soyez aussi, vous qui lisez ces lignes !…

2ème partie TMPI 48 – 1ère trimestre 1977 

« LE FILS AÎNÉ QUI ÉTAIT DANS LES CHAMPS »

La première partie nous a démontré que Dieu Lui-Même, comme le « Père » dans cette parabole, accourt à la rencontre du « fils prodigue » qui semble bien être « Israël » : Tout ce qui se produit depuis 1948 (date de création de l’Etat d’Israël) montre la volonté très précise de l’Eternel de rendre à son peuple le pays qu’il lui a donné et même Jérusalem depuis 1967 est redevenue la capitale d’Israël en attendant, peut-être, la reconstruction du Temple de Jérusalem selon ce qui est écrit : « Je suis ému d’une grande jalousie pour Jérusalem et pour Sion et je suis saisi d’une grande irritation contre les nations orgueilleuses, car je n’étais que peu irrité, mais elles ont contribué au mal. C’est pourquoi ainsi parle l’Eternel : Je reviens à Jérusalem avec compassion, ma maison y sera rebâtie et le cordeau sera étendu sur Jérusalem… » (Zacharie 1 : 15 à 16).

Mais, me direz-vous, ce passage des Ecritures concernait la reconstruction du Temple au temps d’Esdras et Néhémie, 70 ans après sa destruction !… C’est exact, mais il ne faut pas non plus perdre de vue que, dans la Bible, de nombreux passages prophétiques et messianiques ont une double application : application immédiate, pour les temps où vivait le prophète, mais aussi application prophétique pour des temps plus lointains, par exemple la naissance du Messie dans sa première venue sur la terre (Esaïe 7 : 13 à 16 – Michée 5 : 1 à 3) ou la résurrection et le retour d’Israël dans son pays (exemple : Amos 9: 11 à 15). D’ailleurs, puisque nous parlons de la double application des passages prophétiques, examinons ce parallélisme étonnant : Nebucadnetsar a fait détruire le Temple de Jérusalem en 586 avant la venue de Jésus-Christ, et la reconstruction a eu lieu 70 ans plus tard, en 516 avant J.-C., exactement comme le prophète Jérémie l’avait annoncée. De même à notre époque, voici un petit calcul qui semble significatif : en 1897, a eu lieu le « premier Congrès sioniste » à Baie (Suisse), avec Théodore Herzl dans sa vision du « retour à Sion ». Exactement 70 ans plus tard, en 1967, le monde étonné apprenait la reconquête (définitive) de Jérusalem par les Juifs ! N’est-ce pas là le prélude à la reconstruction du Temple puisque d’après l’Ecriture, Jérusalem deviendra la Capitale du Monde avec, à sa tête, Jésus le Messie et Roi qui sera revenu !

Mais revenons à notre parabole : pendant que le « fils prodigue » est de retour à la « Maison de son Père », et que celui-ci est en train de le réinstaller au milieu de la famille… dans la joie des retrouvailles…, où se trouve donc le « fils aîné » (ou celui qui l’est devenu parce qu’il a « hérité » du droit d’aînesse… à cause des circonstances !…). Oui, ce « fils aîné », où est-il ?… Que fait-il ?… Cela nous conduit dans cette deuxième partie, douloureuse et pénible, d’un drame qui dure encore… et s’est inscrit dans l’HISTOIRE des Nations!

• …«Le « fils aîné » était dans les champs…»

En cela aucun reproche, puisque, par nature, l’Eglise devait apporter au monde entier « La Bonne Nouvelle », l’Evangile. C’est ce que firent les Apôtres, en particulier Paul, conformément à ce que le Seigneur Jésus avait dit : « Allez par tout le monde et prêchez la bonne nouvelle à toute la création… » (Marc 16 : 15). Mais l’Ecriture ne dit-elle pas que, parmi tous les « champs », le christianisme devait aussi s’occuper du «champ» particulier qui s’appelle «Israël»!… Il faut croire que ce « champ » avait une importance extrême dans le plan de Dieu pour qu’il ait voulu et désigné deux apôtres « spécialisés » : l’un pour le Monde en général, et c’est Paul, l’autre pour Israël en particulier, et c’est Pierre. D’ailleurs, Paul confirme cela quand il dit : « L’Evangile m’a été confié pour les incirconcis, comme à Pierre pour les circoncis, car celui qui a fait de Pierre l’apôtre des circoncis a aussi fait de moi l’apôtre des païens » (Galates 2 : 7 à 8).

Ainsi, deux ministères que l’Eglise ne devait pas perdre de vue, deux visions : celle du Monde à conquérir, mais aussi celle d’Israël, un peuple qui a « une place » dans la pensée divine ; Jésus le Messie ne disait-il pas « allez plutôt vers les brebis perdues de la Maison d’Israël… » (Matthieu 10 : 6) et Paul précisait une priorité logique qui avait un sens dans la pensée divine : « …L’Evangile, puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec… » (Romains 1 : 16).

— Maintenant, dans un autre ordre d’idée, et en dehors de sa vocation missionnaire, est-ce que l’Eglise n’aurait pas dû rester aussi sur le propre « champ » où elle est née ? Ses racines ne sont-elles pas juives ?… « Le salut vient des Juifs », disait le Seigneur Jésus à la Samaritaine (Jean 4 : 22) et si l’Eglise l’avait compris, elle n’aurait pas été « glaner » dans les « champs païens », au cours de deux millénaires, tant d’erreurs et traditions, voir même superstitions qui l’ont éloi-gnée de la pureté des enseignements bibliques !… Est-ce que ce conseil de Boaz à Ruth la Noabite ne pourrait être aussi celui de Jésu«= à une Eglise oublieuse et qui a fait déjà tellement d’erreurs : « Ecoute ma fille, ne va pas glaner dans un autre champ, ne l’éloigne pas d’ici, regarde où l’on moissonne dans le champ et va… » (Ruth 2:8).

— Sous prétexte d’oecuménisme, tant de communautés de chrétiens ont « mélangé » leur foi à toutes sortes d’apports étrangers et païens qui les ont éloignés du «terrain», du « champ » biblique !… Sous prétexte de tolérance religieuse on accepte comme «bon pain» les ruses diaboliques et trompeuses de Satan (occultisme, bouddhisme, etc… et on en arrive à «brader» la vraie Parole de Dieu! Pourrait-on reconnaître les enseignements de Jésus-Christ dans le Christianisme dégénéré qui s’étale sous nos yeux ?… Heureusement cependant qu’il y a eu, et qu’il y a toujours, des chrétiens vrais et sincères qui n’ont oublié ni leur « champ », ni leur « racine » (l’olivier franc… Israël), quel dommage qu’ils soient si peu nombreux !

•  « Il entendit… ». Un « bruit » extraordinaire s’est fait entendre dans cette seconde partie du XX- siècle !… Un « bruit » que l’Eglise entend, mais ne comprend pas toujours!… Le «bruit»: la résurrection d’Israël, annoncée prophétiquement il y a 26 siècles par le prophète Ezéchiel : « …L’Eternel me dit : prophétise sur ces os et dis-leur : Ossements desséchés, écoutez la Parole de l’Eternel…, voici je vais faire entrer en vous un esprit et vous vivrez, je vous donnerai des nerfs, je ferai croître sur vous de la chair, je vous couvrirai de peau, je mettrai en vous un esprit et vous vivrez et vous saurez que je suis l’Eternel… je prophétisai… il y eut un « bruit », il se fit « un mouvement » et les os s’approchèrent les uns des autres… Il me dit : Ces os, c’est toute la maison d Israël… » (Ezéchiel 37: 5, 6, 7, 11).

Un dicton populaire dit : « II n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre… ». Mais le Seigneur Jésus a conseillé clairement à l’Eglise de savoir entendre : «Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Eglises… » Apocalypse 2:7

Qui pourrait dire ne pas avoir entendu les multiples « bruits » qui nous parviennent du pays d’Israël des bruits qui ont une résonnance biblique : « …Le désert refleurit… des cités bibliques ressuscitées des sables…, reconquête de Jérusalem…, la langue de la Bible redevenue vivante   l’extraor-dinaire vitalité d’un peuple mille fois en danger de mort et pourtant, bien vivant…, etc…» Tout cela confirmé par des centaines de prophéties bibliques qui s’accomplissent sous nos yeux et prennent tout à coup un sens précis dans 1 Histoire ‘…

— Tout chrétien digne de ce nom devrait être capable de comprendre sa Bible… puisqu’elle s’accomplit sous ses yeux.

Mais voilà…, tous les chrétiens lisent-ils la Bible ?_ De si nombreuses nations composant l’O.N.U., se disant d’éducation ou de source chrétienne…, se dressent violemment contre Israël par ignorance de la Bible que beaucoup ne lisent plus ou interprètent selon leurs traditions, leurs intérêts politiques ou… leur odorat, parce que bien souvent plus sensibles aux odeurs de pétrole ou à la valeur des pétro-dollars, qu’au désir d’obéir à Dieu et faire sa volonté !

• Pourtant, ces « bruits » concernant Israël devraient sensibiliser les chrétiens, car ils sont comme « un coup de trompette » annonçant le retour de Jésus-Christ !… Nous en reparlerons plus loin !

• « …Il demanda ce que c’était… » en notre siècle si difficile, demander et s’informer est devenu nécessaire, encore faut-il être bien renseigné !… Pourquoi l’Eglise, comme d’ailleurs le Judaïsme, ont-ils la fâcheuse manie de s’en remettre, les yeux fermés, aux nombreuses traditions d’hommes qui, très souvent, en matière de foi, se sont trompés lourdement : déjà Israël a été « faussé » par ses mauvais bergers, en ce qui concernait les preuves bibliques de la messianité de Jésus, et… ce fût un drame dont tout le peuple porte encore les conséquences malheureuses. Et voilà que l’Eglise a fait la même erreur : elle s’est persuadée qu’elle a remplacé Israël… et pourtant l’évidence est toute autre. L’erreur est humaine, mais au lieu d’aller chercher vos théories sur des traditions faussées, pourquoi ne pas plutôt s’en remettre à la Bible, Parole de Dieu, surtout quand… ce qu’il a dit s’accomplit sous nos yeux !… L’Evidence Biblique affirme que Israël est « ton frère », toi qui te dit chrétien, né de la même « racine », du même « olivier » dont parle l’Apôtre Paul, si tu n’en es pas persuadé, mais que tu crois ce que dit l’Ecriture, alors lis avec attention et prière le chapitre 11 des Romains et plus particulièrement les versets 16 à 24.

• « …Ton frère est de retour… » et ce retour d’Israël signifie beaucoup de choses dont l’Eglise doit prendre conscience.

1) Un retour dans ses prérogatives : car l’Eglise n’a pas « remplacé » Israël comme on l’a tant prétendu : il faut qu’Israël soit « de retour » pour que de nombreuses prophéties puissent s’accomplir ! En effet, si les prophéties avaient été accomplies par l’Eglise, on aurait beaucoup de mal à comprendre certains passages de l’Ecriture ! D’ailleurs, un croyant et un chrétien sincère, et je crois catholique, M. Jean Louvet, a écrit ce qui suit dans un article paru dans le périodique « Le Messager Biblique » (n° 138, octobre-novembre 1975, page 341) et qui a pour titre : « Les dons et promesses de l’Eternel au peuple Juif sont-ils caducs et transférés à l’Eglise ?… ». Je cite : « Comment sans dénaturer complètement l’Ecriture Sainte, « dont l’interprétation littérale doit être recherchée d’abord, « appliquer à l’Eglise toutes ces promesses et bénédictions « futures, et en exclure les Juifs qui en sont manifestement « les seuls bénéficiaires ?… L’Eglise a-t-elle été dispersée au « sein des nations ? Existe-t-il une terre de l’Eglise qui, préalablement stérile, doit devenir fertile ? L’Eglise possède-t-elle « des cités détruites qui vont être reconstruites ? Un désert « qui va refleurir ? Une terre dont l’Eglise ne serait plus jamais « arrachée ? Poser ces questions, c’est déjà y répondre… » (fin de citation).

C’est bien vrai, on a trop souvent violenté le texte biblique en spiritualisant des passages qu’il fallait tout simplement prendre dans leur sens littéral !

2) Israël est de retour… avec déjà un état d’esprit bien changé. La souffrance de la diaspora (dispersion) avec son cortège de persécutions, de misère et de tragédies, ont aidé le peuple à réfléchir et comprendre bien des choses, car il est bien vrai que l’épreuve est nécessaire pour chaque être humain!… En ce qui concerne «Jésus», le peuple Juif n’est pas encore parvenu à saisir le sens et la glorieuse vérité de ce « Nom », de cette « Personne », mais l’esprit avec, lequel on aborde le sujet a beaucoup changé !

Des hommes Juifs éminents ont écrits sur « Jésus » et je cite l’un d’entre eux, André Chouraqui, qui vient de faire récemment une traduction des Evangiles et dit dans son introduction :

«A ce mouvement de retour de l’Eglise a ses sources « sémitiques, correspond un événement non moins révolutionnaire : la réintégration par Israël, au sein de sa propre « histoire, de l’histoire de Jésus. Dès le XIXe siècle, des historiens des exégètes, des philosophes, des publicistes Juifs « amorcent la « réhabilitation » de Jésus. De nos jours, des « historiens comme Dubnov ou S.W. Baron; des écrivains, « Israël Zangwill, Edmond Fieg, Shalom Ash, Emile Ludwig, « Jules Isaac ; des rabbins, parmi lesquels le Grand Rabbin « Julien Weill et, en Israël même, des hommes aussi divers « que Joseph Klausner, Martin Buber, A.A. Kabak, Haim « Cohen ou David Flusser confirment le cri de Yosseph Haim « Brenner parlant du Nouveau Testament :  » Notre livre aussi, « l’os de notre os, la chair de notre chaii^’ ou celui d’Einstein « parlant de Jésus :  » Ce Juif Central  » » (fin de citation) (« Les Evangiles ou les 4 annonces », par André Chouraqui, page 9 de son introduction. Editeur : Desclée – De Brouwer).

3) Le retour d’Israël… signe des temps : ceux qui lisent la Bible savent que ce retour est vraiment un signe qui annonce la venue de Jésus-Christ !… Le Messie n’a-t-il pas dit qu’il reviendrait ?… et sa venue prochaine est en étroite relation avec le rétablissement d’Israël dans son pays, puisque le Seigneur Jésus a dit : « Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier (le figuier symbolise Israël). Dès que ses branches deviennent tendres et que les feuilles poussent, vous connais-sez que l’été est proche. De même quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l’homme est proche, à la porte. Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera point que tout cela n’arrive » (Matthieu 24 : 32 à 34).

— Ce « retour – signe » du frère prodigue n’aurait-il pas dû réjouir l’Eglise en général, l’enthousiasmer, pour accueillir avec joie son frère malheureux qui revient tellement amer et humilié et qui attendait du secours… Hélas ! l’Histoire est là: la réaction de l’Eglise dans sa majorité ressemble à celle du brave frère si vertueux… parce qu’il est resté à la maison !

Mais il faut avouer que les circonstances défavorables pour son frère l’y ont aidé quelque peu!… « … se mit en colère… »

On aurait pu penser que les liens fraternels (ceux du sang) auraient dû suffire pour que le frère venant des champs, ému dans ses entrailles en apprenant le retour du frère parti depuis si longtemps, se précipite en courant pour l’accueillir avec des démonstrations d’affection et lui faire oublier sa souffrance par une chaude affection, un amour sincère… et même en oubliant les justes reproches puisque les circonstances douloureuses s’en étaient bien chargées !… Oui, voilà ce qu’on aurait pu attendre de l’Eglise : « Israël, mon frère, j’ai longuement profité des biens de la maison pendant ton absence… alors maintenant sois le bienvenu à la maison, reprend ta place dans ton héritage et ta famille, oublions le passé… puisque le Père veut te pardonner !… »

— Malheureusement, ce n’est pas du tout comme cela que les choses se sont passées !… Il se met en colère et ne peut concevoir que son frère ait un quelconque droit !… Pourtant, soyons logique, même si Israël a perdu son droit d’aînesse et dilapidé ses biens à sa manière (comme si l’Eglise n’en avait pas fait autant, sinon pire, quand on regarde son histoire !…), est-ce que pour cela il n’aurait pas le droit de retrouver le toit familial, le « pays » que Dieu lui a donné par décret divin : « Ainsi parle l’Eternel : lorsque je rassemblerai la maison d’Israël du milieu des peuples où elle est dispersée… Ils habiteront leur pays que j’ai donné à mon serviteur Jacob et ils y bâtiront des maisons et planteront des vignes » (Ezéchiel 28 : 25 à 26). « …Voici les jours viennent, dit l’Eternel, où je ramènerai les captifs de mon peuple d’Israël et de Juda : Je les ramènerai dans le pays que j’ai donné à leurs pères et ils le posséderont » (Jérémie 30 : 3). « …Je vous rassemblerai du milieu des peuples, je vous recueillerai des pays où vous êtes dispersés et je vous donnerai la terre d’Israël » (Ezéchiel 11 : 17).

• « … Il y a tant d’années que je te sers… jamais tu ne m’as donné un chevreau… »

Ce fils avait-il le droit de faire de tels reproches à son «Père», puisque du fait de l’absence de son frère il était l’unique bénéficiaire de tant de richesses et bénédictions qui appartenaient uniquement à Dieu ; combien en cela la Parole de Dieu a raison quand elle dit : « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu comme si tu ne l’avais pas reçu ?… » (I Corinthiens 4 : 7).

— Quant à ne pas « avoir pris seulement un chevreau… », c’est là un manque de foi, car Dieu a donné un héritage non pas pour qu’il reste pieusement dans un livre, en souvenir, mais pour l’utiliser en Son Nom, la parabole des talents est assez édifiante à ce sujet et, ne l’oublions pas, dans le domaine de la foi « ce sont les violents qui s’emparent du royaume de Dieu » !

— C’est bien cela que répond le « Père » : « Mon enfant, tu es toujours avec moi et ce que j’ai est à toi… ». Combien ces paroles prennent un sens extraordinaire lorsqu’on les met en parallèle avec celles de Pierre, devant un pauvre homme, impotent et attendant du secours : « …Je n’ai ni or, ni argent, mais ce que j’ai, je te le donne: au Nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche » (Actes des Apôtres 3 : 6 à 8), prendre au mot ce que Dieu dit et « faire en son Nom les œuvres qu’il a préparées », c’est bien plus qu’un chevreau, et tellement plus utile pour notre entourage : Où est donc l’Eglise conquérante des temps bibliques, n’a-t-elle pas reçu la possibilité d’utiliser merveilleusement les trésors célestes puisque le Seigneur Jésus a dit : « Tout ce que vous deman-derez en priant, croyez que vous l’avez reçu et vous le verrez s’accomplir» (Marc 11: 24). «…En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais et il en fera de plus grandes » (Jean 14 : 12). Quel capital biblique !… jamais employé, jamais utilisé… « même pas un chevreau »… alors que l’Héritage de Dieu est inépuisable, pour celui qui fait sa volonté !…

— « …Ton fils… Ton frère… »

Quel bouleversant dialogue entre un fils au cœur dur, qui au lieu de dire « Mon frère » semble reprocher à son père d’avoir eu un tel fils, et un Père qui, dans sa réponse semble rappeler les liens de parentés qui existent malgré tout… « ton frère »… Les liens de parentés qui unissent Israël à l’Eglise ne peuvent être niés ou contestés et l’Eglise ne peut renier son ascendance juive, puisqu’elle renierait la foi et se renierait elle-même ! C’est pour cela qu’il est écrit : « Si quelqu’un n’a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi et il est pire qu’un infidèle… » (Galates 5:8).

— Peut-être est-ce là la raison de tant de faillites et de tant de divisions dans le Christianisme : en rejetant Israël, on rejette avec ses liens de parentés ses racines et sa foi !… Deux faits actuels prouvent que les Eglises dites officielles ont eu cette attitude négative de rejet :

1) Jusqu’à ce jour, le Vatican n’a jamais reconnu l’Etat d’Israël, ni bien sûr l’accomplissement des promesses de Dieu par le retour d’Israël !… Le protestantisme officiel, lui aussi, n’a-t-il pas gardé un silence prudent ?… Même les Evangéliques qui, en particulier, reconnaissent que ce qui se passe en Israël est’bien l’accomplissement de l’Ecriture, n’ont pas osé prendre une position officielle commune. Pourtant, dans tous ces milieux, il y a des exceptions et certains n’ont pas eu peur de s’engager résolument à propos d’Israël, seulement ce sont des cas isolés ou, trop souvent, timidement exprimés.

2) Pire encore, une conférence de soi-disant chrétiens s’est réunie en mai 1970 à Beyrouth (Liban) pour « mettre en garde les Eglises contre l’abusive utilisation des textes bibliques a des fins sionistes » (sic).

Si c’est être « sioniste » que de croire la Parole de Dieu, surtout lorsqu’elle s’accomplit sous nos yeux, alors oui, nous sommes « Sionistes »… et en bonne compagnie puisque le premier « Sioniste » c’est l’Eternel, car c’est Lui qui a inspiré ces textes bibliques et c’est Lui qui les accomplit selon sa Promesse !…

— « …Ton frère était mort et il est revenu à la vie… Il était perdu et il est retrouvé… ».

Est-ce que ce cri d’amour du « Père » ne devrait pas être suffisant pour « fondre » le cœur dur du frère aîné ?… Nous espérons que dans cette parabole cela s’est produit, mais… cela se produira-t-il dans l’Eglise en ces temps cruciaux pour Israël ?…

Car, enfin, Israël est en train de revenir à la vie, en train de « se retrouver » pour « être retrouvé » par son « Père », et son retour bien solitaire, sous les regards furieux de son «frère» (au sein des nations, Israël est bien seul!), prendra tout son sens, le « Jour J » de la « Grande Rencontre » avec Jésus Son Messie, sur le Mont des Oliviers : « …Ils tourneront les regards vers  » Moi « , Celui qu’ils ont percé, ils pleureront sur lui comme on pleure sur un Fils Unique… » (Zacharie 12: 10).

Ce sera alors, comme nous l’avons déjà dit : la repentance et la conversion à Dieu de tout un peuple… Mais l’Eglise n’a-t-elle pas à participer à une telle résurrection ?… N’est-ce pas pour elle et pour cette circonstance qu’il est écrit : « Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu, parlez au cœur de Jérusalem et criez-lui que sa servitude est finie, que son iniquité est expiée, qu’elle a reçu de la Main de l’Eternel, au double de ses péchés… » (Esaïe 40 : 1 à 2).

L’Apôtre Paul affirme que « si leur mise à l’écart a été la réconciliation du monde, que sera leur réintégration (c’est-à-dire Israël replacé dans le plan divin), sinon le passage de la mort à la vie… » (Romains 11 : 15, version Scofield) et il ajoute cet avertissement qu’aucun chrétien ne devrait oublier : « Ne t’abandonne pas à l’orgueil, mais crains ; car si Dieu n’a pas épargné les branches naturelles (c’est-à-dire Israël, l’olivier franc), il ne t’épargnera pas non plus ! Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu : sévérité envers ceux qui sont tombés et bonté de Dieu envers toi, si tu demeures ferme dans cette bonté, autrement tu seras retranché… » (Romains 11 : 20 à 22).

— La souffrance terrible d’Israël dépasse de beaucoup celle du « fils prodigue » de la parabole, mais sa vraie repentance dans son retour sera pour le peuple son salut…, parce qu’il verra son « Père » et comprendra son amour si souvent exprimé dans les Ecritures : « …Je t’aime d’un amour éternel, c’est pourquoi je te conserve ma bonté » (Jérémie 31 : 3).

— Cette transformation sera l’œuvre même de l’Esprit-Saint — Mais l’Eglise n’a-t-elle pas besoin de reviser sa théologie ses convictions et traditions?… et revoir son «cœur» devenu si dur… Jésus disait : » « A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples si vous avez de l’amour les uns pour les autres… » (Jean 13 : 35).

— Ne devait-elle pas avoir ce véritable amour d’abord pour « son frère » du « même sang » — spirituellement et prophétiquement parlant -, car ce « SANG » de Golgotha…, celui de Jésus le Christ et le Messie, a coulé pour 1’un comme pour l’autre ! Et le pardon, le salut, le rachat doit être le même pour l’un comme pour l’autre !…

— Quelques lecteurs diront peut-être : « Vous exagérez en considérant l’Eglise dans son ensemble comme le frère ennemi.  En effet, il ne faudrait pas généraliser puisque nous savons pertinemment que dans l’Eglise (dans toutes les dénominations chrétiennes), ils sont nombreux ceux qui aiment Israël et prient pour lui, parce qu’ils ont compris le plan et l’amour du Seigneur qui veut faire grâce au pécheur.

— Mais ce que nous voulons démontrer dans cette parabole, c’est l’HISTOIRE telle qu’elle s’est inscrite dans les relations des Juifs et des Chrétiens, telle qu’elle s’inscrite aussi dans le cadre de notre XXe siècle, mais surtout telle que le Juif puisse voir l’Eglise, et pour lui, ce que pense une minorité, mais la réaction de l’EGLISE OFFICIELLE !…

— Le véritable amour ne s’exprime pas dans des réunions œcuméniques, mais dans LES FAITS de la vie : si on est soi-même changé et «transformé», on aura un impact certain dans le cœur de son frère Juif et nos actions prouveront nos intentions, plutôt que les belles paroles onctueuses qui souvent ne sont que du « vent » !…

— Ce nouvel état d’esprit… doit se voir maintenant avant le retour prochain du Seigneur!…

• En conclusion, nous voyons sous nos yeux le dénouement de cette parabole, en ce XX siècle qui s’achève!… Juifs et Chrétiens… deux branches d’un même peuple, le peuple de Dieu.   Voulons-nous remettre en question nos conceptions, nos idées, nos traditions et, mieux encore…, revenir tout simplement à la Bible et à son Message de Vérité pour écouter Dieu lui obéir et… préparer ensemble la venue prochaine du Messie, Roi d’Israël et du Monde ! Amen.

P. GHENNASSIA.

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