19 Teroumah תְּרוּמָה (prélèvement d'offrandes)
La parasha que nous allons découvrir est la première d’une série. Ce que l’Éternel va faire c’est nous enseigner sur le péché, ses convoitises et ses conséquences inéluctables dont la principale : la séparation d’avec Dieu. Cette parasha va donc nous renvoyer aux origines de la création. Si Dieu demande des offrandes, ce n’est pas pour le plaisir de se faire apporter des choses comme l’exigeraient les divinités païennes. Teroumah « offrande » ce n’est pas juste une lubie d’un dieu qui a « besoin », pour se sentir bien, d’être porté aux nues comme le veulent les hommes remplis de convoitises et d’orgueil qui s’imaginent que Dieu est comme eux. Dieu n’a pas « besoin » de nous. Il n’est pas en manque de quoi que ce soit. Dieu est « complet », parfait, Il n’a besoin de rien. Son Fils Yeshoua a d’ailleurs dit lorsqu’il était agonisant, « NISHLAM », c’est-à-dire « ça y est », « elle est faite », « c’est fait », c’est accompli ». Qu’est-ce qui est accompli ? Qu’est-ce qui est « NISHLAM » ?
C’est notre salut qui est accompli parfaitement, notre salut éternel est SHALAM, accompli.
La construction du tabernacle avec toutes ses lois et ses ordonnances sera donc une simple « décalque » physique, terrestre, d’une réalité spirituelle plus profonde : l’action de l’Éternel pour rapprocher l’homme pécheur de sa Sainteté. Et comme un homme pécheur ne peut s’approcher de la sainteté de Dieu sans mourir foudroyé, ça comportera comme on s’en rend bien compte des sacrifices sanglants. Et ce n’est d’ailleurs pas du tout un hasard si le sang sera versé pour le peuple juif qui doit être circoncis, dans l’attente d’une circoncision globale et nationale, d’un salut éternel. L’apôtre Paul et le prophète Zacharie diront en cœur quand le temps sera venu que « tout Israël sera sauvé » lorsqu’ils « reconnaîtront Celui qu’ils ont percé » (Romains 11 :25 – 12 :2, Zacharie 12 :10).
C’est nous qui avons besoin de Lui, non seulement pour notre salut éternel mais aussi pour la réponse à tous nos besoins vitaux.
Dans notre 19ème Parasha Teroumah, «offrande» nous allons trouver la description du tabernacle, du moins la livraison des matériaux de construction. Pour lancer ces travaux de construction de ce mishkan, il faut des matériaux. Ceux-ci proviendront des offrandes du peuple. Le verbe veiqhou de la racine laqah a plusieurs sens : «qu’ils m’apportent», dans le sens de prendre (en main), prendre et emmener, se saisir de, se procurer, obtenir, prendre possession de, choisir, prendre en mariage, recevoir, accepter, apporter, emmener, conduire, capturer, saisir.
Depuis le péché originel et l’épée flamboyante du jardin d’Eden qui empêche l’homme de s’approcher de Dieu, Dieu va proposer une solution : LA solution de rachat du péché global de l’humanité. Il s’occupera de tout, mais son peuple devra faire sa part. Ce ne sera évidemment qu’un moyen provisoire avant que ne vienne LA solution définitive.
Sur le Sinaï, Dieu va ordonner à Moïse de demander une offrande aux enfants d’Israël, afin de Lui construire un sanctuaire et Il résidera parmi eux. Il lui prescrit ensuite selon une description minutieuse les détails de ce sanctuaire : l’Arche de l’alliance, avec son couvercle, la table, le chandelier, la Tente et ses piliers, le rideau, l’autel extérieur de bronze où seront accomplis les sacrifices sanglants, et l’enceinte extérieure. C’est une Parole prophétique extraordinaire : chaque chapitre, chaque verset, chaque ligne, chaque mot, chaque lettre et même chaque signe diacritique (les signes voyelles) venus des siècles plus tard, toutes ces choses ont une portée spirituelle exceptionnelle. Tout a été prévu dans la Torah, même le nombre de coups de la flagellation. Rien n’est laissé au hasard.
Shabbat Shalom
Teroumah תְּרוּמָה Exode 25:1-40
1 L’Éternel parla à Moïse, et dit : 2 Parle aux enfants d’Israël.
Qu’ils m’apportent une offrande; vous la recevrez pour moi de tout homme qui la fera de bon cœur.
א וַיְדַבֵּר יְהוָה אֶל–מֹשֶׁה לֵּאמֹֽר: |
vayedaber Adonaï, el-moshe lemor |
Et Dieu parla à Moïse en disant |
ב דַּבֵּר אֶל–בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, וְיִקְחוּ–לִי תְּרוּמָה |
daber el bné israel, veyiqhou-liy teroumah |
parle aux enfants d’Israël, qu’ils m’apportent une offrande |
מֵאֵת כָּל–אִישׁ אֲשֶׁר יִדְּבֶנּוּ לִבּוֹ, תִּקְחוּ אֶת–תְּרוּמָתִי |
meet kol-iysh asher Yiddevenou libo, tiqhou et-teroumatiy |
de la part de tout homme qui se montrera prêt, de son cœur (dont son cœur sera de bonne volonté), vous recevrez l’offrande pour moi |
Cette parasha «Teroumah» (תְּרוּמָה) signifie «offrande» volontaire dans le sens de «contribution». וְיִקְחוּ–לִי תְּרוּמָה veiqhou Liy teroumah «Qu’ils prennent pour moi une offrande», «qu’ils reçoivent...», qu’ils emmènent, qu’ils enlèvent, qu’ils apportent, accepter, porter, sortir, donner.» C’est le début de la description du tabernacle, du moins la livraison des matériaux de construction. Pour lancer ces travaux de construction de ce mishkan, il faut des matériaux. Ceux-ci proviendront des offrandes du peuple. Le verbe veiqhou de la racine laqah a plusieurs sens : «qu’ils m’apportent», dans le sens de prendre (en main), prendre et emmener, se saisir de, se procurer, obtenir, prendre possession de, choisir, prendre en mariage, recevoir, accepter, apporter, emmener, conduire, capturer, saisir.
Dieu va proposer LA solution de rachat du péché global de l’humanité. Il s’occupera de tout, mais son peuple devra faire sa part.
Sur le Sinaï, Dieu va ordonner à Moïse de demander une offrande aux enfants d’Israël, afin de Lui construire un sanctuaire et Il résidera parmi eux. Il lui prescrit ensuite selon une description minutieuse les détails de ce sanctuaire : l’Arche de l’alliance, avec son couvercle, la table, le chandelier, la Tente et ses piliers, le rideau, l’autel extérieur de bronze où seront accomplis les sacrifices sanglants, et l’enceinte extérieure. C’est une Parole prophétique extraordinaire : chaque chapitre, chaque verset, chaque ligne, chaque mot, chaque lettre et même chaque signe diacritique (les signes voyelles), tous ont une portée spirituelle exceptionnelle.
Un petit retour en arrière : ceci explique cela
L’homme Iysh et sa femme Iyshah ont été créés par l’Éternel, leur nom apparaît pour la première fois en Genèse 2 : 23 « Et l’homme dit : Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair ! on l’appellera Iyshah femme, parce qu’elle a été prise de l’homme (‘Iysh).
וַיֹּאמֶר֮ הָֽאָדָם֒ זֹ֣את הַפַּ֗עַם עֶ֚צֶם מֵֽעֲצָמַ֔י וּבָשָׂ֖ר מִבְּשָׂרִ֑י לְזֹאת֙ יִקָּרֵ֣א אִשָּׁ֔ה כִּ֥י מֵאִ֖ישׁ לֻֽקֳחָה־זֹּֽאת׃
Iysh est une contraction de 582 enowsh אֱנושׁ une racine du sens de être existant ; homme, mari, mâle en contraste avec la femme, femelle. Ce mot vient de anash 605 nom masc. homme, gens, maris, mâle, marchands, serviteurs, frères, ceux, soldats, espions, habitants, archers, matelots, homme mortel, le vulgaire, personne, humain, le méchant. Donc la racine primaire 605 anash אָנַשׁ [אָנוּשׁ] signifie douloureuse, malade, sans remède, malheur, grave, mal ; (9 occurrences), être faible, malade, frêle, être souffrant, incurable, état désespéré.
Si l’on sait que la racine de notre Foi se trouve en Israël, il y a effectivement nécessité de revenir à la source de ces mots. Notre langue vient de l’hébreu. Les mots hébreux viennent chacun d’une racine. L’homme créé était charnel, sanguin, faible au niveau de la résistance à la tentation. Adam et Ève ont donc été créés ainsi, charnels, mortels. L’Éternel les a formés ainsi exprès non seulement pour leur donner le libre-choix, mais afin aussi qu’ils soient toujours dans le besoin de sa Présence. Le test de l’arbre a démontré une réalité implacable : avant même que ne vienne le serpent, l’homme était de toutes façons, incapable de résister au mal.
L’Éternel désire être pleinement le Dieu du peuple d’Israël. Mais depuis la chute en Eden, deux anges ont été envoyés pour empêcher les hommes de s’approcher de ce jardin où se promenait l’Éternel.
«23 Et l’Eternel Dieu le chassa (וַיְשַׁלְּחֵהוּ vayeshalehehou du verbe shalah «envoyer en mission») du Jardin d’Eden (מִגַּן–עֵדֶן miGan eden), pour qu’il cultivât la terre, d’où il avait été pris. 24 C’est ainsi qu’il chassa Adam (וַיְגָרֶשׁ vayigaresh du verbe גָּרַשׁ garash «chasser répudier») ; et il mit à l’orient du jardin d’Eden les chérubins qui agitent une épée flamboyante, pour garder (לִשְׁמֹר lishmor du verbe shamar «garder le souvenir», «surveiller») le chemin de l’arbre de vie.» (Genèse 3:23-24)
L’homme pécheur est chassé : vayeshalehehou 1. c’est-à-dire à la forme intensive (Piel): - renvoyé, congédié, jeté dehors, chassé, répudié - laisser partir, libéré, renvoyé, renvoyé libre, accompagné, délivré. - lancé, jeté, repoussé. - tendu, étendu. 2. Mais il est aussi d’après la racine du verbe : - envoyé en mission, chargé d’un ordre pour cultiver la terre d’où il a été tiré, - c’est-à-dire «cultiver les cœurs pour y mettre la semence de la Parole de Vie». |
L’homme n’est pas chassé du jardin d’Eden pour cultiver la terre puisqu’il le faisait déjà avant la chute. Par contre Dieu le répudia littéralement Il le chassa, le dépouilla, l’agita, le souleva, l’expulsa, le jeta dehors, divorça de lui comme on divorce de son épouse, se souleva comme un fleuve ou comme la mer. Et Il le mit à l’orient du jardin c’est-à-dire du côté du lever du soleil. Ce n’est pas non plus un hasard si c’est à l’orient du jardin d’Eden וַיַּשְׁכֵּן מִקֶּדֶם לְגַן–עֵדֶן vayashken miqqedem legan-eden que ces chérubins ont été littéralement installés là car c’est là que le soleil se lève et c’est là aussi que les autorités de ce monde de ténèbres veulent devancer l’aurore pour faire tomber l’homme. C’est pourquoi c’est pour mieux pouvoir «s’orienter» que Yeshoua se levait tôt avant tout le monde pour prier afin de préparer la journée car il est dit que le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt. L’Orient a d’ailleurs donné le mot «orientation» pour l’orientation (Nord, Sud, Est, Ouest). Finalement, pour pouvoir retrouver une relation entre Dieu et l’homme, il fallait annuler en quelque sorte cette répudiation, ce dépouillement, cette expulsion, ce divorce. Si Adam était parvenu malgré tout à contourner les chérubins, il mourrait sur place instantanément devant la Sainte Présence de Dieu car l’épée flamboyante לַהַט הַחֶרֶב signifie «l’épée qui consume». «les chérubins qui agitent une épée flamboyante, pour garder le chemin de l’arbre de vie.»
Le sens de tout ceci c’est d’arriver à bien comprendre qu’on ne peut plus s’approcher de Dieu sans mourir car Dieu est Saint et tout homme a péché et est privé de la Gloire de Dieu et le fait de s’approcher de Dieu n’est possible qu’en état de «sainteté».
Dieu va donc mettre en place quelqu’un qui permettra à l’homme de retrouver une sainte relation avec son Père. C’est là qu’intervient la parasha Teroumah où Dieu va demander à tout homme de «participer» à son salut par la foi, en apportant à Dieu l’offrande volontaire de son corps car il est écrit en Romains 12:1 «Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable.»
Le SALUT : CROIRE (la Foi) + AGIR (La Teshouva, repentance)
Pour hériter la Vie éternelle il ne faut rien « faire » de particulier si ce n’est de « CROIRE » et « D’AGIR » en conséquence - en fonction de la foi. La Bible dit que «le juste vivra par sa foi» (Habakuk 2:4) et même si la foi sans les œuvres est morte, il ne faut jamais oublier que c’est par la Foi qu’on est sauvé et non par les œuvres.
Le tabernacle dans le désert est l’image de notre salut dans les moindres détails. Pour croire et avoir la foi, cela ne vient pas de nous, c’est un don de Dieu afin que nul ne se glorifie : c’est le don du Saint Esprit qui nous fait « naître de nouveau ». Puis-je me glorifier de croire ? Est-ce que cela vient de moi si j’accepte ou si je « daigne » croire en Dieu ? Bien sûr de non ! Là aussi c’est un don de Dieu puisqu’il est écrit en Philippiens 2:13 « … c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. »
Si nous croyons en son Fils Yeshoua, ce « vouloir » que Dieu va produire en nous va devenir quelque chose de si unique, une foi si personnelle qu’elle ne pourra jamais être transmissible à quelqu’un d’autre sauf par « contagion ». Il est d’ailleurs écrit que le « juste vivra pas SA foi », c’est-à-dire la sienne et pas celle d’une autre personne.
Le Temple de Jérusalem et, avant lui, le «Mishkan» (le tabernacle) annoncent de manière tout-à-fait typologique, le salut et la vie éternelle dans et par le Messie Yeshoua que l’on retrouve partout dans le Tanakh (Ancienne Alliance). Le but de l’Éternel était de permettre au peuple d’Israël de découvrir qui est le Vrai Dieu et de procurer aux hommes pécheurs un moyen de communion constante avec le Dieu trois fois Saint. Cela devait se passer une bonne fois pour toute avec le Mishkan.
r.b.d DABAR - la PAROLE : «Passer par porte pour rentrer dans la bergerie et accéder à la «Tête» du Corps
L’image et l’ombre du sanctuaire céleste étaient reproduites dans le tabernacle, à savoir le déroulement du ministère du sacrificateur, médiateur chargé d’établir le contact entre le peuple et Dieu et aussi le chemin de l’homme pécheur qui, profitant de la voie ouverte par Le Messie Yeshoua, le grand sacrificateur, s’avance jusque dans la présence même du Seigneur.
La porte est le seul moyen d’accès au tabernacle : elle représente Yeshoua qui a dit: « Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages. » (Jean 10:19)
Derrière la porte il y avait directement le parvis, l’endroit où tout le peuple pouvait avoir accès au Temple. De là le peuple se dirigeait plus loin vers l’autel des holocaustes : dès son entrée, le pécheur se trouve en face de l’autel où la victime animale était égorgée et offerte en holocauste ; le sang répandu faisait l’expiation de ses fautes, car selon Moïse :
« sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon » (Exode 27:1- 2; Lévitique 4:4-12; Hébreux 9:22). Toutefois, le sang d’un animal n’ôte pas réellement le péché: il ne fait que représenter le seul vrai sacrifice efficace, celui du Fils de Dieu Yeshoua (Hébreux 10:1- 4, 11-14)
Le salut vient des juifs (de la Maison d’Israël)
Tout d’abord, il nous faut faire la démarche d’entrer par la porte. A moins d’être un voleur, pas question de passer par une fenêtre. D’ailleurs il n’y a pas de fenêtre ici. Et ce n’est rien de bien compliqué de passer par une porte surtout si cette porte est, comme c’est le cas du tabernacle, une tenture facile à traverser. Il n’y a pas ici de porte avec un lourd battant en bois fixé sur des charnières métalliques, qui se manœuvre au moyen d’une poignée et que l’on peut éventuellement condamner pour la nuit au moyen d’une serrure et d’une clef. Il n’y a pas ici non plus de sonnette ni de panneau en bois sur lequel il faille frapper pour s’identifier. Non, l’entrée dans le tabernacle se fait au travers d’une large tenture. Il ne s’agit pas non plus ici d’une porte étroite que l’on frappe pour se faire reconnaître.
Tout semble être fait pour faciliter le passage au plus grand nombre de personnes sans être un frein pour qui que ce soit du peuple. Le passage est même très large.
Et même en admettant qu’il faille frapper le battant comme pour entrer dans le Temple de Jérusalem, celui de Salomon ou celui d’Hérode, il n’y a rien d’autre à faire si ce n’est de passer par la porte sans autre formalité.
Il ne faut pas trop se poser de questions. Le oui ou le non, c’est par la foi. C’est par la foi que je dis oui ou c’est par peur ou par orgueil que je vais refuser. C’est la foi qui nous fait avancer sans même savoir ici ce qu’il y a derrière cette porte.
Yeshoua a dit « Je suis la porte, celui qui entre par moi, sera sauvé »
Inspiré par la Rouah Hakodesh, le prophète Esaïe (Esaïe 45:21-22) déclarait « 21 Déclarez-le, et faites-les venir! Qu’ils prennent conseil les uns des autres! Qui a prédit ces choses dès le commencement, et depuis longtemps les a annoncées? N’est-ce pas moi, l’Éternel? Il n’y a point d’autre Dieu que moi, Je suis le seul Dieu juste et qui sauve. 22 Tournez-vous vers moi, et vous serez sauvés, Vous tous qui êtes aux extrémités de la terre! Car je suis Dieu, et il n’y en a point d’autre. » tandis que la B’rit Hadashah (la Nouvelle Alliance ou Nouveau Testament) dit « Actes 16:30 «..., que faut-il que je fasse pour être sauvé? 31Paul et Silas répondirent: Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille. ».
Cette porte n’est ni cadenassée ni verrouillée. Cette porte d’entrée vers le Mishkan a été ainsi planifiée de sorte qu’il ne faille pas « frapper » sur la porte pour entrer. Cette porte d’entrée du tabernacle ne pouvait donc en aucune manière être une porte fermée sur laquelle on placerait des verrous et des serrures, des charnières et qu’il faudrait frapper pour entrer dans le Mishkan.
On reviendra sur cette question où dans le Temple du Roi Salomon sur la Montagne du Temple - le Mont Moriah ou encore le Temple de Hérode, il était question de vantaux. Le Temple mesurait cinq cents coudées sur cinq cent coudées (à peu près 225 x 225m), et était entourée d’une muraille.
Des voûtes superposées étaient construites en sous-sol, pour parer à l’impureté. Elle était toute entière couverte de l’intérieur par une succession de galeries. Elle avait cinq entrées : une à l’Ouest, une à l’Est une au Nord, et deux au Sud. La largeur de chaque portail était de dix coudées (4,50m), et sa hauteur vingt coudées (9,0m), et ils étaient munis de vantaux. On peut supposer qu’on doive frapper sur le vantail du portail afin de pouvoir entrer dans les parties semi-publiques mais cette entrée n’était pas la seule entrée puisqu’il y avait d’autres portes dans tout cet immense édifice.
La bonne volonté
Yiddevenou vient de 5068 nadab נָדַב : faire (de bon cœur), bonne volonté, disposé, se montrer prêt, vouloir, faire volontairement, offrande volontaire, inciter, exciter, forcer, pousser quelqu’un à faire une chose, rendre bien disposé.
Lorsque Dieu «parla» à Moïse, Il parla simplement, doucement à Moïse, c’est un verbe actif «simple». Par contre lorsque Dieu dit à Moïse de «parler» au peuple, ce même verbe est donné au «piel», forme intensive du verbe «parler» de l’infinitif leemor 559 amar אָמַר commander, appeler, prononcer. Il n’y a plus de douceur ni d’intimité comme avec Moïse.
Apporter une épouse
«Qu’ils m’apportent» se dit וְיִקְחוּ–לִי veyiqhou-liy (vient de 3947 laqah לָקַח) une racine primaire - prendre (prendre en main), recevoir, emmener (prendre et emmener), emmener au loin, enlever, apporter, accepter, porter, sortir, donner, saisir (se saisir de), acquérir, acheter, apporter, épouser, prendre épouse (se procurer, obtenir, prendre possession de, choisir, prendre en mariage, recevoir, accepter.), capturer, saisir.
Dieu prévoit lors de la construction du tabernacle que tout le peuple y participe : on voit déjà l’image de l’instauration d’un mariage, comme si c’était le peuple lui-même qui allait amener devant le Messie, l’épouse du Mashiah. C’est donc l’Éternel Dieu qui demande à Moïse de commander au peuple de lui amener une épouse.
Un peuple qui élève : la Teroumah
On verra tout au long du parcours du peuple hébreu que le voyage effectué pendant toutes ces années doit aboutir à une destination finale : la terre promise d’Israël. Tout ce qui se déroule actuellement a un caractère provisoire de «ce qui ne fait que passer» et a un but : révéler ce qui est caché. Ce n’est qu’une fois arrivé au lieu désigné par Dieu, Israël avec comme capitale Jérusalem, que les choses changeront. De même si le lieu de l’adoration est provisoire, le mode d’adoration et le type de sacrifices d’expiation pour les péchés changera lui aussi. En attendant, le peuple hébreu sera appelé comme Abraham le fut aussi, «celui de l’autre côté». Dans son nom le peuple hébreu «ivri» Ibriy עִבְרִי « qui provient de l’autre côté, qui traverse » (5680). Au pluriel, on les appelle les עֲבָרִים Avarim = « ceux qui sont au-delà ». Pourquoi ce long préambule ? On va voir que ce caractère provisoire de «ceux qui traversent» fait partie intégrante de la nature même du peuple hébreu. Ce n’est que dans la Présence parfaite du Messie que le caractère provisoire s’arrêtera. Sur terre, le provisoire restera toujours provisoire.
On peut déjà percevoir cela dans le passage suivant :
«10 Mais vous passerez le Jourdain, et vous habiterez dans le pays dont l’Éternel, votre Dieu, vous mettra en possession; il vous donnera du repos, après vous avoir délivrés de tous vos ennemis qui vous entourent, et vous vous établirez en sécurité.
11 Alors il y aura un lieu que l’Éternel, votre Dieu, choisira pour y faire résider son nom. C’est là que vous présenterez tout ce que je vous ordonne, vos holocaustes, vos sacrifices, vos dîmes, vos prémices, et les offrandes choisies que vous ferez à l’Éternel pour accomplir vos vœux.
12 C’est là que vous vous réjouirez devant l’Éternel, votre Dieu, vous, vos fils et vos filles, vos serviteurs et vos servantes, et le Lévite qui sera dans vos portes; car il n’a ni part ni héritage avec vous.
13 Garde-toi d’offrir tes holocaustes dans tous les lieux que tu verras; 14 mais tu offriras tes holocaustes au lieu que l’Éternel choisira dans l’une de tes tribus, et c’est là que tu feras tout ce que je t’ordonne.» (Deutéronome 12:10)
L’offrande 8641 teroumah (avec un vav) תְּרוּמָה ou sans vav תְּרֻמָה est un nom féminin : - offrande par élévation, offrande, don (pour l’Éternel), des prémices, ce qui était prélevé, obliger à donner, portion (sainte), séparer ; (76 occurrences). Il s’agit de contribution, d’offrande, don, présent, oblation (offrande par élévation, sacrifice de l’élévation, une offrande à Dieu, offrande en grain, argent, contribution. Ce mot teroumah vient de la racine primaire 7311 roum רוּם : lever, s’élever, dresser, exalter, épaule, prélever, enlever, offrir, donner, présenter, retirer, haut, s’enfler, puissant, charger, relâcher
Il s’agit de se lever, d’élever, d’être haut, de faire en sorte que l’offrande soit élevée, que Dieu soit exalté.
Lorsqu’on parle de «teroumah» on parle inévitablement de prendre une offrande en mains et de les élever en hauteur pour les présenter à Dieu. Lors de cette offrande, on exalte Dieu, on met les choses plus haut que son épaule, on donne à Dieu. La racine «roum» doit être d’avantage explicitée car on va y voir 3 aspects : puissance, louange et substitution:
L’élévation de puissance
Exode 14 : 16 «Toi, lève (roum) ta verge, étends ta main sur la mer, et fends-la; et les enfants d’Israël entreront au milieu de la mer à sec.
Exode 17 : 11 «Lorsque Moïse élevait (roum) sa main, Israël était le plus fort; et lorsqu’il baissait sa main, Amalek était le plus fort.»
L’élévation de louange
Exode 15 : 2 «L’Éternel est ma force et le sujet de mes louanges; C’est lui qui m’a sauvé. Il est mon Dieu : je le célébrerai; Il est le Dieu de mon père : je l’exalterai (roum).
L’élévation pour présenter à Dieu la substitution du rédempteur
(Psaume 22 «Je suis un ver et non un homme)
Exode 16 : 20 «Ils n’écoutèrent pas Moïse, et il y eut des gens qui en laissèrent jusqu’au matin; mais il s’y mit (roum) des vers, et cela devint infect. Moïse fut irrité contre ces gens.»
Exode 29 : 27 «Tu sanctifieras la poitrine et l’épaule (roum) du bélier qui aura servi à la consécration d’Aaron et de ses fils, la poitrine en l’agitant de côté et d’autre, l’épaule en la présentant par élévation.»
Les matériaux
«3 Voici ce que vous recevrez d’eux en offrande : de l’or, de l’argent et de l’airain; 4 des étoffes teintes en bleu, en pourpre, en cramoisi, du fin lin et du poil de chèvre; 5 des peaux de béliers teintes en rouge et des peaux de dauphins; du bois d’acacia; 6 de l’huile pour le chandelier, des aromates pour l’huile d’onction et pour le parfum odoriférant; 7 des pierres d’onyx et d’autres pierres pour la garniture de l’éphod et du pectoral.» (Exode 25:3-7)
Tous les matériaux sont ainsi connus avant la mise en place de chaque élément du tabernacle.
L’or et l’argent
- La couverture de certains objets avec kessef pour l’argent, zahav pour l’or, etc.
L’or ou l’argent sert à «couvrir» du bois, soit pour glorifier avec de l’or, soit pour assigner une fonction royale à un objet avec l’or. Pour l’or on a 2091 zahab זָהָב qui vient d’une racine du sens de chatoyer, miroiter. Cet or est utilisé pour son métal précieux, soit comme mesure de poids ou encore pour son éclat, sa splendeur. On peut voir zahav comme mot construit par Zeh et la lettre Beth, c’est-à-dire «Celui-ci regarde vers le Palais». Mais on trouve une relation entre l’or et le verbe briller 2094 zahar זָהַר. Cette racine primaire signifie enseigner, signaler, éclairer, écouter, tirer instruction, avertir, détourner, briller ; (22 occurrences). La première fois qu’on rencontre de l’or dans la Bible, c’est en Genèse 2 : 11 «Le nom du premier est Pischon; c’est celui qui entoure tout le pays de Havila, où se trouve l’or (Zahab).
La première utilisation de l’or est l’offrande, le cadeau, le port d’anneaux
Genèse 24 : 22 «Quand les chameaux eurent fini de boire, l’homme prit un anneau d’or (Zahab), du poids d’un demi-sicle, et deux bracelets, du poids de dix sicles d’or (Zahab)».
L’or représente la royauté malgré que Dieu ne l’utilise pas souvent pour ça mais plutôt pour signer une alliance entre Lui et les hommes par le port d’un collier, d’une alliance ou d’une bague.
On a vu précédemment que pour l’argent, kessef (ou kesseph) כֶּסֶף provenait de 3700 kassaph כָּסַף une racine primaire : languir, se languir de, avide, soupirer, soupirer après, désirer, sans pudeur ; (6 occurrences). L’argent représente une forme de richesse humaine.
L’airain
L’airain nehosheth נְחֹשֶׁת a ceci de particulier, c’est qu’on va l’utiliser pour :
- des instruments d’airain et de fer (Genèse 4:22)
- des agrafes des lacets pour la tente (Exode 26:11)
- cinq bases d’airain pour les colonnes en acacia (Exode 26:37)
- pour les cornes de l’autel (Exode 27:2)
- tous les ustensiles pour l’autel : des cendriers, des pelles, des bassins, des fourchettes et des brasiers (Exode 27:3)
Et puis, plus tard pour le serpent d’airain, pour toutes sortes de pièces, arcs d’airain, portes d’airain, etc. Plusieurs utilisations différentes mais provenant d’une seule et même racine : le serpent, la luxure.
5178 nehosheth נְחֹשֶׁת
un nom masculin : airain, chaînes, trésors. On retrouve 2 significations :
1. le cuivre ou le bronze (le minerai ou des chaînes de cuivre ou bronze,
2. la luxure, la prostitution.
(pour 5154 nehoushah נְחוּשָׁה ou נְחֻשָׁה (nom féminin)
vient de 5153 nahoush נָחוּשׁ ou נחושׁה dans le sens de sonner, c.à.d. métal pour cloche
vient apparemment de 5172 nahash נָחַשׁ une racine primaire : enchantement, augure, voir, deviner, observer les serpents, pratiquer la divination, observer les signes, apprendre par expérience, observer attentivement, dire la bonne aventure, prendre en présage, observer les serpents (de la racine נחשׁ = serpent). On trouvera plus tard dans Nombres 21:9 le «serpent d’airain» nahash hanehoshet נְחַשׁ הַנְּחֹשֶׁת
L’airain est rouge tout comme l’homme charnel ou encore comme le serpent.
Les étoffes teintées
Avant de parler du type d’étoffes, le texte met d’abord en évidence 2 teintes : le bleu et le pourpre.
Le bleu, représentant le ciel ou l’eau se dit 8504 tekheleth תְּכֵלֶת : bleu, nacre (50 occurrences), violet, étoffe violette, fil violet. Selon certaines sources non vérifiées, on retrouve des liens avec sheheleth.
7827 sheheleth שְׁחֵלֶת à travers l’idée de peler par secousse n f. est l’ongle odorant (Ex 30.34), un ingrédient utilisé dans l’encens ; il s’agit sans doute de l’opercule du coquillage d’un mollusque, le strombe, dont le parfum s’exhale par la combustion.
7826 shahal שַׁחַל vient probablement d’une racine du sens de rugir n m : lion (de l’Éternel, des hommes méchants).
Le pourpre, le cramoisi et l’écarlate représentant Yeshoua Lui-même et le sang du sacrifice.
8144 shaniy שָׁנִי : cramoisi, écarlate. C’est la teinte obtenue grâce à la mort d’un insecte « coccus ilicis », dont le corps séché de la femelle fournit une matière colorante de laquelle est extraite une teinture pour teindre les tissus en écarlate ou cramoisi.
Il existe probablement un lien entre ce mot et 8138 shanah שָׁנָה une racine primaire ; qui insiste sur la répétition (d’où on va tirer le mot shana pour l’année) ; se répéter, se montrer, y revenir, porter un second (coup), se déguiser, faire une seconde fois, faire encore, différentes espèces, placer, différentes (lois), se défigurer, répliquer, contrefaire, changer, rappeler, hommes remuants, revenir, méconnaître.
On a ensuite la teinte écarlate 8438 tola תּוֹלָע (au fém. tole`ah תּוֹלֵעָה ou tola`ath תּוֹלַעַת ou tola`ath תֹּלַעַת
vient de 3216 cramoisi, ver, vermisseau, pourpre ; (43 occurrences).
1. ver, étoffe écarlate, le cramoisi (ver - la femelle « coccus ilicis », étoffe écarlate, le cramoisi, la teinture faite du corps séché de la femelle du ver « coccus ilicis ».
2. ver, vermisseau (ver, larve, le ver « coccus ilicis »)
Quand la femelle du ver de l’espèce de l’écarlate est prête à pondre, elle attache son corps au tronc d’un arbre, d’une façon si ferme et si permanente qu’elle ne pourra plus le quitter. Les œufs ainsi déposés sous son corps sont donc protégés jusqu’à ce que les larves soient capables d’entrer elles-mêmes dans le cycle de la vie. Comme la mère meurt, le fluide cramoisi imprègne son corps et le bois environnant. La teinture cramoisie (écarlate) de l’antiquité en était extraite.
On peut retrouver là l’image de Yeshoua HaMashiah, mourant sur le bois, versant son précieux sang pour pouvoir « conduire à la gloire beaucoup de fils ». Hébreux 2.10
Il est mort pour nous, pour que nous puissions vivre à travers Lui ! le Ps 22.8 décrit un tel ver et nous donne l’image du Messie. (voir aussi Esaïe 1.18)
Psaumes 22 :7 – Je suis un ver
«Mais moi, je suis un ver et non un homme, la honte de l’humanité, celui que le peuple méprise.» (Psaumes 22:7)
Ce ver est un insecte mâle ou femelle. Le mâle a des ailes et vole. La femelle ressemble plus à une mouche mais ne peut pas voler. Ces « vers » sont rouges et aussi la branche et les feuilles. Sphérique, d’un rouge luisant, légèrement couverte d’une poussière blanche, on lui reconnaît 3 états : au commencement du printemps elle est d’un très beau rouge, enveloppée d’une sorte de coton qui lui sert de nid. Sa forme ressemble à un bateau renversé. Dans le second état, elle s’est accrue et le coton qui la recouvrait, étendue sur son corps simule une couleur grisâtre, c’est alors qu’on la récolte. Enfin le troisième état est celui qui termine son existence vers la fin du printemps de l’année suivante. On trouve sous son ventre 1800 à 2000 petits grains ronds, ses œufs.
Le «coccus illicis» femelle et le mâle sont totalement différents. Seul le mâle peut voler.
On peut percevoir dans le «coccus illicis» mâle, l’image de la Rouah Hakodesh (Saint-Esprit) qui engendre la vie nouvelle. Tandis que pour les coccus illicis femelles, quand le temps est venu de faire naître leurs petits, alors :
- la femelle s’accroche à un arbre ou à une branche.
- elle s’accroche si fort, qu’elle ne peut plus s’en détacher.
- alors elle devient comme un bouclier dur pour protéger les œufs qu’elle pond sous elle.
- lorsque les larves éclosent, elles vivent protégées grâce à son corps et se nourrissent de leur mère vivante.
- après quelques jours les jeunes vers peuvent s’occuper d’eux même, la mère meurt. A ce moment un liquide rouge écarlate, cramoisi est répandu, non seulement sur le bois où la mère et les larves sont fixées, mais aussi sur les jeunes vers pour le reste de leur vie.
Trois jours après la mort de la mère elle perd la couleur de son corps qui devient aussi blanc que la neige qui tombe sur la terre.
Le ver s’attache au bois, pour mourir là.
Yeshoua est mort sur une croix de bois sur lequel il avait volontairement été cloué :
Lorsqu’ils furent arrivés à l’endroit appelé «le Crâne», ils le crucifièrent là. (Luc 23:33)
… il (Jésus) dit: «Tout est accompli.» Puis il baissa la tête et rendit l’esprit. (Jean 19:30)
Le vers s’attache au bois, pour permettre l’éclosion de nouvelles vies.
Jésus s’est laissé crucifié, parce que c’était la seule solution pour que nous soyons libérés du péché. Jésus mourut sur la croix :
«Il nous a ainsi obtenu un rachat éternel.» (Hébreux 9:12)
«Tous les prophètes rendent de lui (Yeshoua) le témoignage que toute personne qui croit en lui reçoit par son nom le pardon des péchés.» (Actes des Apôtres 10:43)
«En vérité, en vérité, je (Yeshoua) vous le dis, celui qui écoute ma parole et qui croit à celui qui m’a envoyé a la vie éternelle; il ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie.» (Jean 5:24)
«Et parfaitement qualifié, il (Yeshoua) est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel. (Hébreux 5:9)
Le ver protège sa progéniture.
Dans la prière d’intercession Yeshoua a dit:
«Lorsque j’étais avec eux dans le monde, je les gardais en ton nom. J’ai protégé ceux que tu m’as donnés et aucun d’eux ne s’est perdu, à part le fils de perdition afin que l’Ecriture soit accomplie.» (Jean 17:12)
Et sur les enfants:
«Faites bien attention de ne pas mépriser un seul de ces petits, car je vous dis que leurs anges dans le ciel sont continuellement en présence de mon Père céleste.» (Matthieu 18:10)
Les larves restent en vie en mangeant leur mère vivante.
Yeshoua a dit qu’il est le Pain de Vie :
«Je suis le pain vivant descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement, et le pain que je donnerai, c’est mon corps, que je donnerai pour la vie du monde.» (Jean 6:51)
Par la mort de la mère, les larves sont rouge écarlate. La couleur rouge écarlate est la couleur du sang, le sang avec lequel une alliance était scellée, comme au temps de Moise.
Il (Moïse) prit le livre de l’alliance et le lut en présence du peuple. Ils dirent: «Nous ferons tout ce que l’Éternel a dit, nous y obéirons.» Moïse prit le sang et en aspergea le peuple en disant: «Voici le sang de l’alliance que l’Éternel a conclue avec vous sur la base de toutes ces paroles.» (Exode 24:7-8)
«Or, d’après la loi, presque tout est purifié avec du sang et, s’il n’y a pas de sang versé, il n’y a pas de pardon». (Hébreux 9:22)
De nos jours, Dieu fait aussi une alliance avec ceux qui croient en Yeshoua HaMashiah:
«Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu, et ils sont gratuitement déclarés justes par sa grâce, par le moyen de la libération qui se trouve en Jésus-Christ.»
«C’est lui que Dieu a destiné à être par son sang une victime expiatoire …» (Romains 3:23- 25)
Ceux qui reçoivent l’alliance par la foi en Yeshoua et la purification de son sang sont «conduits à la sainteté par l’Esprit afin de devenir obéissants et d’être purifiés par le sang de Jésus-Christ.» (1 Pierre 1:2)
A la croix, Yeshoua subit une métamorphose.
Par amour pour nous, « l’Éternel » choisit de devenir « mortel ».
Yeshoua aussi a subi, trois jours après sa mort sur la croix, une métamorphose.
Après nous avoir fait don de son «Eau de la Vie», il a souffert la déshydratation, c’est-à-dire l’acidose respiratoire, un trouble de la régulation du pH sanguin. La cause de ce trouble est d’origine respiratoire, on parle d’hypercapnie. L’acidose respiratoire est l’une des deux acidoses, l’autre étant l’acidose métabolique. La concentration en CO2 dans le sang augmente; le CO2 dans le sang est alors transformé par réaction chimique CO2 + H2O = H + + HCO3 − ce qui entraîne une baisse du pH sanguin. Il devient alors pathologique
Il a été ressuscité des morts dans un nouveau corps immortel, un corps céleste et cela sera ainsi dans le ciel. C’est aussi ce que virent les trois apôtres lorsque Jésus a été glorifié sur la montagne.
«… ses vêtements devinrent resplendissants et d’une telle blancheur que personne sur la terre ne peut blanchir ainsi.» (Marc 9:3)
La couleur 713 argaman אַרְגָּמָן pourpre (38 occurrences), rouge-pourpre, écarlate provient probablement du mot 707 arag אָרַג une racine primaire : tisser, tisserand ; (13 occurrences),
- tisser une étoffe, Exode 39 : 27 «On fit les tuniques de fin lin, tissées (Arag), pour Aaron et pour ses fils»
- tresser (cheveux de Samson).
Juges 16 : 13 «Delila dit à Samson : Jusqu’à présent tu t’es joué de moi, tu m’as dit des mensonges. Déclare-moi avec quoi il faut te lier. Il lui dit : Tu n’as qu’à tisser (Arag) les sept tresses de ma tête avec la chaîne du tissu»
- Au figuré signifie une intrigue : Esaïe 59 : 5 «Ils couvent des œufs de basilic, et ils tissent (‘Arag) des toiles d’araignée. Celui qui mange de leurs œufs meurt; Et, si l’on en brise un, il sort une vipère.»
Le fin lin
Le fin lin qui a la même racine que le chiffre 6, chiffre de l’homme, représente généralement le salut, la justice des saints : « et il lui a été donné de se revêtir d’un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints.» (Apocalypse 19:8)
Mais attention, car le fin lin est un vêtement : il faut le respecter car plusieurs cas bibliques montrent que des hommes religieux portent ces vêtements. Ils représentent la justice et la sainteté mais ils le déshonorent :
«Il y avait un homme riche, qui était vêtu de pourpre et de fin lin, et qui chaque jour menait joyeuse et brillante vie.» (Luc 16:19)
«et diront : Malheur ! malheur ! La grande ville, qui était vêtue de fin lin, de pourpre et d’écarlate, et parée d’or, de pierres précieuses et de perles !» (Apocalypse 18:16)
8336 shesh שֵׁשׁ ou pour allitération avec 4897 : sheshiy שְׁשִׁי : fin lin, colonne de marbre (42 occurrences), vient de 7893 shayish שַׁיִשׁ vient d’une racine du sens de décolorer, c.à.d blanchi marbre 1Ch 29.2 albâtre.
8337 shesh שֵׁשׁ shishshah שִׁשָּׁה un nombre primaire : six, seize, soixante-seize ;
Le poil de chèvre
Un autre matériau utilisé est le poil de chèvre. La chèvre, ou «bouc» ou encore «bélier» sont utilisés comme «boucs émissaires». Afin d’obtenir un poil soyeux on le peigne journellement. Le poil de chèvre 5795 ez עֵז : chèvre, chevreau, bouc ; (74 occurrences)
Le poil de chèvre porte le nom de la chèvre.
Son nom vient sa force, puissance, de עָזַז azaz (5810) une racine primaire : puissant, triompher, affermir, fort, être fort, effronté, avec force, se réfugier. On trouve 12 occurrences de son nom : la chèvre (ou la brebis) représente le peuple de Dieu (12) et son poil est beau, lisse et résistant. On connaît le poil de chèvre sous un nom plus connu : l’angora qui sert de mohair c’est-à-dire une laine fabriquée à partir de la toison de la chèvre angora. Elle a pour caractéristique de joindre à son pouvoir isolant thermique (du froid comme du chaud) une très grande légèreté.
Des peaux de béliers teintes en rouge
Parce que les béliers sautillent bien souvent, leur peau 5782 our עוּר a le sens d’ouvrir les yeux : exciter, se soulever, sauter d’allégresse, agiter, éveiller, être éveillé, veiller, se réveiller, sortir (du sommeil), se lever, brandir, susciter, attiser, inciter, sortir de l’assoupissement. prendre courage.
5783 our עוּר une racine primaire : mis à nu (Ha 3.9).
Le nom araméen est significatif de son insignifiance :
5784 our עוּר balle (l’épi dénudé) Dan 2.35, menue paille, balle.
5785 ore עֹור vient de «mis à nu» (5783). Ce nom masc. signifie peau, s’envelopper, cuir
Il peut s’agir de la peau de l’homme, de l’enveloppe, du cuir des animaux.
Des peaux d’animal
8476 tahash תַּחַשׁ probablement origine étrangère ; n m - dauphin (14 occurrences).
fourrure de peau d’animal, peut-être dauphin, marsouin, blaireau (taisson), mouton …
Du bois d’acacia (bois de shittim)
6086 ets עֵץ vient de 6095 n m : arbre, bois, tiges, forêt, pièce, bois de construction, planche, tige, bâton, potence, pièce de bois, bois de chauffage. Vient de 6095 atsah עָצָה «qui ferme»
Acacia : Le bois d’acacia se dit aussi «bois de sittim», 7848 shittah (fém. d’un dérivatif seulement au pl. shittiym שִׁטָּה pl. שִׁטִּים du sens du bâton de bois (du même mot que 7850) n f- acacia ; (28 occurrences), bois d’acacia ou espèce de cèdre. Vient de 7850 shotet שֹׁטֵט sens de percer, fouet (Josué 23.13), châtier, fléau, fouet.
De l’huile pour le chandelier
L’huile 8081 «shemen» שֶׁמֶן (vient du verbe 8080 shamen שָׁמֵן une racine primaire v- devenir gras, s’engraisser, rendre insensible ; (5 occurrences) n m (193 occurrences): gras, embonpoint, huile, huile d’olive, huile d’olive pure broyée ou concassée au mortier, meilleure que celle des olives pressées ou foulées. huile du Chandelier.
Utilisation :
1. comme produit de base, médicament ou onguent.
2. pour l’onction des ustensiles et de l’ensemble des éléments composant le Tabernacle, ainsi que celle des sacrificateurs. Cette huile pour l’onction sainte était une préparation composée, d’ouvrage de parfumeur.
L’huile est indiquée aussi comme robustesse :
vient de 8080 : 8082 shamen שָׁמֵן est un adjectif : excellente (nourriture), être gras (terrain, brebis), robuste (homme), fertile (terre), nourrissant (le pain) ; (10 occurrences).
Le chandelier
ו שֶׁמֶן, לַמָּאֹר; בְּשָׂמִים לְשֶׁמֶן הַמִּשְׁחָה, וְלִקְטֹרֶת הַסַּמִּים |
shemen lammaor besamiym leshemen hamishhah veliqtoret hassamiym |
6 huile pour le luminaire, aromates pour l’huile d’onction et pour la combustion des parfum |
Ce chandelier se dit maor מָאֹר 3974 maor מָאֹור également fem. meorah מְאוֹרָה ou meorah מְאֹרָה n m : luminaire, chandelier, lampe, lumière, plaire. Et on sait déjà que Cette meorah «vient de» la lumière 215 or אֹור une racine primaire verbe transitif et intransitif : éclairer, jour, lumière, luire, clarté, briller, majestueux … ; (43 occurrences).
être ou devenir brillant, lumière, devenir clair, s’éclaircir.
Le chandelier c’est la lumière. Le support de ce chandelier se dit 4501 menorah מְנורָה - מְנֹרָה n f chandelier (40 occurrences), support de lampe.
Ce mot a une autre origine : 4500 manor מָנור vient de 5214 n m une ensouple (4 occurrences) : une poutre, un gros cylindre situé sur les métiers à tisser sur lequel s’enroule l’étoffe à mesure qu’elle est tissée.
5214 niyr נִיר une racine probablement identique à celle de 5216, à travers l’idée de lueur sur un sillon frais verbe - défrichez (2 occurrences). (Qal) briser, labour ou culture récente, défricher, rendre labourable.
5215 niyr נִיר ou nir נִר vient de 5214; n m - défricher, lampe, champ nouveau ; (4 occurrences), sol labourable ou sans sillon, en jachère.
5216 niyr נִיר ou nir נִר également : neyr נֵיר ou ner נֵר ou fem. nerah נֵרָה
vient d’une racine primaire (voir 5214, 5135) du sens d’étinceler ; n m - lampes, lumière (48 occurrences).
Des aromates pour l’huile d’onction et pour le parfum odoriférant
Les aromates sont destinés à apporter un parfum à l’huile d’onction לְשֶׁמֶן הַמִּשְׁחָה qui est versé sur la tête de celui qui doit en bénéficier et aussi à faire monter les prières vers l’Éternel. Un aromate se dit besem בֶּשֶׂם ou bosem בֹּשֶׂם nom masc. (1314) aromates, aromatique, parfum (29 occurrences) : épice, baume, parfum, herbe odoriférante, aromate, sucré, doux, odeur douce, cinnamone, cannelle aromatique, canne.
vient du même mot que (ou 1313 basam בָּשָׂם) vient d’une racine du sens d’être parfumé
«Pour l’huile d’onction» לְשֶׁמֶן הַמִּשְׁחָה
on a le mot 4888 mishhah מִשְׁחָה ou moshhah מָשְׁחָה onction, oindre ; (26 occurrences).
C’est la portion consacrée, l’huile d’onction, l’onguent pour oindre.
a. onguent (utilisé pour consacrer par onction).
b. onction, droit d’Aaron et de ses fils, c’est la part qui leur est due comme prêtres.
La racine primaire 4886 mashah מָשַׁח oindre, onction, arrosé, peint ; (69 occurrences).
salir, tacher, oindre, étendre un liquide, enduire, peindre, arroser, graisser, sacrer.
C’est de ce mot que viendra plus tard le Messie (le Christ) 4899 mashiyah מָשִׁיחַ nom masc. : onction, oindre, être oint, l’oint ; (39 occurrences).
1. oint, celui qui est l’oint, celui qui est enduit.
a. du Messie, le prince Messianique.
b. du roi d’Israël.
c. du souverain sacrificateur d’Israël.
d. de Cyrus.
e. des patriarches en tant que rois ayant reçu l’onction.
Des pierres d’onyx et d’autres pierres pour la garniture de l’éphod et du pectoral.
L’onyx vient probablement d’une racine du sens de blanchir 7718 shoham שֹׁהַם : pâlir n m. Il s’agit d’une pierre précieuse ou d’une gemme, de l’onyx, chrysoprase, béryl (11 occurrences) et ces pierres serviront comme garnitures de l’éphod (2833 hoshen חשֶׁן contenir, étinceler pectoral, cuirasse, rational, une des pièces de l’ornement du Grand Prêtre qu’il portait sur la poitrine ; le rational était orné de douze pierres précieuses et contenait : les ourim אורים (lumières ou révélations) et thoumim תומים (perfections, droit ou vérité). La garniture servira de signe de consécration des sacrificateurs : se dit (4394) millou מִלֻּא -מִלֻּאִים consécration, garniture, pierres à enchâsser ; (15 occurrences).
1. garniture, installation.
a. pierres à enchâsser, enchâssure.
b. installation, inauguration, consécration (de sacrificateurs)
Cette garniture vient de la racine male מָלֵא ou mala מָלָא une racine primaire (4390) v. (Esth 7.5)- remplir, être plein, pleinement, regorger, garnir, accomplir, achever, s’écouler, être employé, assouvi, enchâsser, s’armer, consacrer, compléter, déborder, … ; (249 occurrences).
But du Mishqan : installer une arche pour Dieu Exode 25.8
ח וְעָשׂוּ לִי, מִקְדָּשׁ; וְשָׁכַנְתִּי, בְּתוֹכָם |
veasou liy miqddash veshakhan’ttiy betokham |
«8 Ils me feront un sanctuaire, et j’habiterai au milieu d’eux. |
Le sanctuaire sera un lieu de la sainteté de Dieu : il peut s’écrire de 2 manières différentes : soit en mettant l’accent sur la porte (דָּ dalet) miqddash מִקְדָּשׁ soit en mettant l’accent sur l’imitation, le modèle montré à Moïse (le קְּ qouf) miqqedash מִקְּדָשׁ 4720 vient de 6942 (kadosh); n m: sanctuaire, portion consacrée, lieu consacré, asile, lieux saints.
Dieu veut s’y installer pour être à proximité de son peuple.
L’attribut que l’on utilise souvent pour désigner la Présence de Dieu «Shekina» vient de cette même racine 7931 shakhan שָׁכַן à travers l’idée de logement : mettre, habiter, demeurer, (re)poser, rester, être au milieu, s’arrêter, avoir sa demeure, camper, résider, faire résider, une demeure, fixer, apparaître (dans le buisson), peupler, se coucher
Il faut préciser que lorsqu’on parle de la «Shekina» de Dieu on désigne le «voisinage», la «proximité» de Dieu. Et c’est «au milieu» du peuple que Dieu veut habiter : veshakhanettiy betokham וְשָׁכַנְתִּי בְּתוֹכָם avec comme racine 8432 tavek תָּוֶךְ qui vient d’une racine du sens de séparer n.m. entre, au milieu, parmi, dans l’intérieur, se mêler, au travers, traverser, entremêlée, entrelacer, faire partie, compter au milieu, placer au milieu.
«D’après le modèle que je vais te montrer»
Plusieurs passages citent ce modèle qu’apparemment seul connaissait Moïse.
Exode 25:9 «Vous ferez le tabernacle et tous ses ustensiles d’après le modèle que je vais te montrer.»
Exode 25:40 «Regarde, et fais d’après le modèle qui t’est montré sur la montagne.»
Exode 26:30 «Tu dresseras le tabernacle d’après le modèle qui t’est montré sur la montagne.»
Nombres 8:4 «Le chandelier était d’or battu; jusqu’à son pied, jusqu’à ses fleurs, il était d’or battu; Moïse avait fait le chandelier d’après le modèle que l’Éternel lui avait montré.»
9 Vous ferez le tabernacle et tous ses ustensiles d’après le modèle que je vais te montrer.»
ט כְּכֹל, אֲשֶׁר אֲנִי מַרְאֶה אוֹתְךָ |
kekhol asher aniy mareh otekh |
D’après que je vais montrer à toi |
אֵת תַּבְנִית הַמִּשְׁכָּן |
et tavniyt hammishkan |
le modèle du tabernacle |
וְאֵת תַּבְנִית כָּל–כֵּלָיו; וְכֵן, תַּעֲשׂוּ |
veet tavniyt kol kelaiv vekhen taasou |
et le modèle de tous les ustensiles (vases) et de la même façon tu feras |
Le modèle que Dieu montrera à Moïse nous est totalement inconnu puisque seul Moïse a eu l’honneur de le voir. Ce modèle se dit 8403 tabniyth תַּבְנִית nom fém. : modèle, figure, forme, plan, ornement ; (20 occurrences).
vient de 1129 construction. 3 sens possibles :
a. construction, structure.
b. modèle.
c. figure, image (des idoles).
Mais en fait, en soi, ce modèle tabniyth ne nous informe pas du tout sur le thème ou sur le sujet de base sur lequel il faut se référer pour construire le tabernacle. Dieu a révélé directement dans le cœur de Moïse, les formes, les matériaux, les dimensions, longueurs, largeur, les couleurs, le contenant et le contenu, etc. Mais on n’en sait toujours pas plus.
Pour en savoir un peu plus, allons directement à la source, c’est-à-dire, à la racine primaire du mot tabniyth (modèle) en l’occurrence ici, il s’agit du mot banah בָּנָה 1129 : bâtir, former, avoir des enfants, élever, fils, construire relever, fonder, revêtir, ouvriers, … ; (376 occurrences). Les fils d’Israël «bné Israël» viennent de là.
Le modèle sur la montagne montre qu’il faut :
1. bâtir, rebâtir, établir, assurer une suite, c’est-à-dire de manière plus détaillée :
a. construire, former une maison : établir une famille.
b. être bâti, être rétabli.
c. être établie (se dit d’une épouse sans enfant qui devient mère de famille par les enfants d’une concubine).
Finalement le modèle de référence pour établir le tabernacle, c’est le peuple hébreu lui-même : les fils d’Israël !
Quel est ce modèle vu sur la montagne ! Réponse : Israël !
En effet, le modèle n’a pas comme objectif thématique p.ex. comme on aurait pu espérer, de préparer une place pour Dieu. L’objectif thématique (c-à-d- quel thème va-t-on trouver dans le modèle ?) va concerner Israël : l’arche de l’alliance qui va contenir les tables avec les 10 Paroles qui a nourri spirituellement le peuple, la manne qui a nourri physiquement le peuple, la verge fleurie d’Aaron qui a protégé le peuple contre la sorcellerie égyptienne, et au-dessus de tout ça, les séraphins qui gardent Israël. Contrairement à ce qu’on aurait pu s’imaginer, tout est centré sur Israël. Aucune trace de comment est Dieu, où il va s’installer, comment il va sanctifier les objets, etc.
On voit dans beaucoup de films de science fiction, comme contenu mystérieux de l’arche, une sorte de pouvoir divin (ou maléfique!) qui y serait enfermé et qui n’attendait que d’être libéré.
La réalité est plus humble et plus simple : le contenu de l’arche concerne Israël.
Etant une arche destinée à Israël, le matériau qui sera utilisé sera tout aussi humble : du bois d’acacia. Etant d’un état humble et soumis, la Royauté inhérente à Dieu sera limitée à la couverture de l’arche avec de l’or. Pas question de construire une arche en or massif comme le serait le chandelier qui représente le Rédempteur, le Mashiah.
La modestie de l’arche
L’Éternel a donné à Moïse, par l’esprit, tous les détails de l’arche dont la dimension est :
- longueur = 2 coudées et demi = 2, 5 x 44, 45 cm = 111, 13 cm ou 1, 11 m
- largeur = 1 coudée et demi = 1, 5 x 44, 45 cm = 66, 68 cm ou 0, 67 m
- hauteur = 1 coudée et demi = 1, 5 x 44, 45 cm = 66, 68 cm ou 0, 67 m
Le bois étant un matériau humble ne représente pas du tout la royauté : il sera donc recouvert d’or en dedans et en dehors. A l’image du cœur de l’homme (chiffre 6) où veut venir habiter le Saint Esprit, il faut d’abord nettoyer puis décorer la maison, le Temple du Saint-Esprit.
«10 Ils feront une arche de bois d’acacia, sa longueur sera de deux coudées et demie, sa largeur d’une coudée et demie, et sa hauteur d’une coudée et demie. 11 Tu la couvriras d’or pur, tu la couvriras en dedans et en dehors, et tu y feras une bordure d’or tout autour. 12 Tu fondras pour elle quatre anneaux d’or, et tu les mettras à ses quatre coins, deux anneaux d’un côté et deux anneaux de l’autre côté.
Tout est fait pour l’itinérance
Tout dans le tabernacle est prévu pour les déplacements :
- non seulement à cause des 40 ans d’exode de l’Egypte vers la terre promise avec les continuels et harassants déménagements, montages et démontages du tabernacle et du demi-million de tentes des 3 millions de personnes, du nombreux matériel, prévoir un transport itinérant
- à cause du caractère itinérant du nom des hébreux : «hébreu» «ivri» vient de la racine 5674 abar עָבַר : passer, faire passer, parcourir, continuer, avoir cours, ôter, traverser, aller au delà, prendre les devants, passage, passant, allant, se précipiter, poursuivre, atteindre.
Les hébreux ne s’arrêtent jamais : ils avancent toujours, ils montent d’étape en étape. C’est un «don» de Dieu sur ce peuple et la souffrance fait partie de son apprentissage.
L’arche étant construite d’après le modèle qui est Israël, cette arche est destinée à Israël. Et comme Israël est un peuple nomade qui déménage sans cesse, l’arche est faite pour ça aussi, et suivra le peuple partout où il ira. C’est le but de ces «barres de bois d’acacia»
qui soutiendront l’arche pendant son parcours. Ces barres (bad בַּד avec badad בָּדַד une allusion à Ephraïm qui porte l’arche ) seront introduites dans les 4 anneaux טַבַּעַת de coins. C’est le même nom qui est utilisé lorsque Pharaon mettra l’alliance au doigt de Joseph en signe de pouvoir et de force, pour soutenir le peuple affamé. Ces anneaux tabba’ath טַבַּעַת (au féminin pluriel tabbaot) représentent l’autorité. Sa signification est anneau, cachet, bague à cacheter, anneau (comme symbole de l’autorité), bague (comme ornement). Les 4 barres soutiennent l’arche de l’alliance et les 4 anneaux en représentent l’autorité royale.
«13 Tu feras des barres de bois d’acacia, et tu les couvriras d’or. 14 Tu passeras les barres dans les anneaux sur les côtés de l’arche, pour qu’elles servent à porter (nassa «porter, pardonner») l’arche; 15 les barres resteront dans les anneaux de l’arche, et n’en seront point retirées. 16 Tu mettras dans l’arche le témoignage, que je te donnerai. 17 Tu feras un propitiatoire d’or pur; sa longueur sera de deux coudées et demie, et sa largeur d’une coudée et demie. 18 Tu feras deux chérubins d’or, tu les feras d’or battu, aux deux extrémités du propitiatoire; 19 fais un chérubin à l’une des extrémités et un chérubin à l’autre extrémité; vous ferez les chérubins sortant du propitiatoire à ses deux extrémités. 20 Les chérubins étendront les ailes par-dessus, couvrant de leurs ailes le propitiatoire, et se faisant face l’un à l’autre; les chérubins auront la face tournée vers le propitiatoire. 21 Tu mettras le propitiatoire sur l’arche, et tu mettras dans l’arche le témoignage, que je te donnerai. 22 C’est là que je me rencontrerai avec toi; du haut du propitiatoire, entre les deux chérubins placés sur l’arche du témoignage, je te donnerai tous mes ordres pour les enfants d’Israël.»
Le propitiatoire
Au dessus de l’arche d’alliance, qui en soi n’est qu’un simple coffre rectangulaire, il y a un couvercle décoré et ce couvercle possèdent plusieurs symboles.
La propitiatoire 3727 kapporeth כַּפֹּרֶת vient de 3722 n f : propitiatoire ; (27 occurrences).
«siège de miséricorde», «lieu de l’expiation», «propitiatoire.»
Le propitiatoire en or que le Souverain Sacrificateur aspergeait 7 fois le jour de l’Expiation, réconciliant symboliquement l’Éternel et Son peuple choisi.
La plaque d’or du sommet de l’arche de l’alliance mesurait 2.5 par 1.5 coudées, de part et d’autre se trouvaient les deux chérubins d’or aux ailes étendues, l’ensemble constituant le trône de Dieu.
Ce kapporeth vient de 3722 kaphar כָּפַר une racine primaire - expiation, expier, victime expiatoire, enduire, apaiser, rachat racheter, pardonner, imputer, détruire, conjurer.
C’est de ce mot que viendront «kippa», «kippour», «kappara», etc. toutes des allusions à la «couverture» de nos péchés.
La table des pains de proposition
«23 Tu feras une table de bois d’acacia; sa longueur sera de deux coudées, sa largeur d’une coudée, et sa hauteur d’une coudée et demie. 24 Tu la couvriras d’or pur, et tu y feras une bordure d’or tout autour. 25 Tu y feras à l’entour un rebord de quatre doigts, sur lequel tu mettras une bordure d’or tout autour. 26 Tu feras pour la table quatre anneaux d’or, et tu mettras les anneaux aux quatre coins, qui seront à ses quatre pieds. 27 Les anneaux seront près du rebord, et recevront les barres pour porter la table. 28 Tu feras les barres de bois d’acacia, et tu les couvriras d’or; et elles serviront à porter la table. 29 Tu feras ses plats, ses coupes, ses calices et ses tasses, pour servir aux libations; tu les feras d’or pur.
Cette table est remplie de révélations prophétiques car la table se dit 7979 shoulhan שֻׁלְחָן
; n m (70 occurrences). Le mot a sa racine dans le verbe 7971 shalah שָׁלַח faire revenir, appeler, laisser partir, accompagner, échapper, enlever, envoyer, laisser retourner, chasser, empêcher d’avancer, lâcher, avancer (la main), renvoyer, envoyer au loin, laisser aller, étendre. (Qal). envoyer, envoyer en mission, charger d’un ordre, étendre, diriger.
La table des 12 pains de proposition se réfère aux 12 tribus/apôtres qui sont envoyées en mission pour annoncer la Besorah Tova au monde entier. Cette mission est toujours «signée» au travers du partage du pain et du vin.
Les pains de proposition : les «pains des faces»
30 Tu mettras sur la table les pains de proposition continuellement devant ma face.»
ל וְנָתַתָּ עַל–הַשֻּׁלְחָן לֶחֶם פָּנִים, לְפָנַי תָּמִיד
venatatta al hashoulhan lehem paniym, lefanaï tamiyd
Tu livreras (tu donneras, tu placeras, tu livreras, tu établiras, tu rendras, mettras feras, permettras, céderas, accorderas)
sur la table le pain de tes faces, devant ma face à perpétuité
Ces 12 pains sont des pains qui sont présentés «proposés» devant les faces (Père, Fils, Esprit) de l’Éternel sont les 12 tribus, 12 apôtres de Yeshoua envoyés dans le monde - si Yeshoua a été livré, eux aussi seront «livrés».
Ici le texte ne précise pas s’il s’agit de pain levé ou de pain azyme. Au niveau du peuple hébreu, le temps n’est pas encore venu pour se remémorer les pains et l’agneau mangés à la hâte à la fête de Pessah. Les pains azymes seront consommés une fois l’an.
Il s’agit de pain levé normalement : «Tu prendras de la fleur de farine, et tu en feras douze gâteaux; chaque gâteau sera de deux dixièmes.» (Lévitique 24:5)
Le chandelier d’or pur מְנֹרַת, זָהָב טָהוֹר
31 Tu feras un chandelier d’or pur; ce chandelier sera fait d’or battu; son pied, sa tige, ses calices, ses pommes et ses fleurs seront d’une même pièce.
לא וְעָשִׂיתָ מְנֹרַת, זָהָב טָהוֹר
veasiyta menorat zahav tahor
et tu feras un chandelier en or pur
מִקְשָׁה תֵּעָשֶׂה הַמְּנוֹרָה, יְרֵכָהּ וְקָנָהּ
miqshah teaseh hamenorah yerkhahh veqanahh
d’or battu sera fait le chandelier sa cuisse et sa tige
גְּבִיעֶיהָ כַּפְתֹּרֶיהָ וּפְרָחֶיהָ, מִמֶּנָּה יִהְיוּ
gviyeah kaphtoreah ouphraheyah mimmennah yieyou
ses calices ses pommes et ses fleurs d’une même pièce seront
«32 Six branches sortiront de ses côtés, trois branches du chandelier de l’un des côtés, et trois branches du chandelier de l’autre côté. 33 Il y aura sur une branche trois calices en forme d’amande (מְֽשֻׁקָּדִים mesouqad-mesouqadim), avec pommes et fleurs, et sur une autre branche trois calices en forme d’amande, avec pommes et fleurs; il en sera de même pour les six branches sortant du chandelier. 34 A la tige du chandelier, il y aura quatre calices en forme d’amande, avec leurs pommes et leurs fleurs. 35 Il y aura une pomme sous deux des branches sortant de la tige du chandelier, une pomme sous deux autres branches, et une pomme sous deux autres branches; il en sera de même pour les six branches sortant du chandelier. 36 Les pommes et les branches du chandelier seront d’une même pièce: il sera tout entier d’or battu, d’or pur.»
De manière à éclairer «en face»
Un chandelier, quand il brille, donne un éclairage uniforme partout : devant, derrière, à gauche, à droite, sur un environnement uniforme circulaire et même en vertical : au-dessus, en dessous. L’expression apparemment anodine «de manière à éclairer en face» révèle un mystère puisqu’un chandelier ne peut éclairer autrement que de manière uniforme dans toutes les directions. Or ici le texte précise «de manière à éclairer en face» comme s’il avait fallu placer derrière le chandelier un miroir pour refléter et accentuer le faisceau lumineux.
37 Tu feras ses sept lampes, qui seront placées dessus, de manière à éclairer en face.
לז וְעָשִׂיתָ אֶת–נֵרֹתֶיהָ, שִׁבְעָה
veasiyta et neroteyah, shiveah
tu feras des lampes (au nombre de) sept
וְהֶעֱלָה, אֶת–נֵרֹתֶיהָ, וְהֵאִיר, עַל–עֵבֶר פָּנֶיהָ
veheelah et neroteyah veheiyr al ever paneah
«et elles seront placées dessus de manière à éclairer en face»
La position des lampes «en face» est définie par l’expression עַל–עֵבֶר פָּנֶיהָ c’est-à-dire «al ever paneah» «de manière à éclairer en face». Et «en face» «al ever» signifie «sur le côté» et aussi le nom masculin «eber» dont la racine abar à donné «ivri» c’est-à-dire «hébreu». C’est une allusion plus qu’évidente que la menorah a un objectif unique : celui d’éclairer le peuple qui est de l’autre côté c’est-à-dire les hébreux, c’est-à-dire en clair : Israël
On peut donc comprendre : «et seront élevées les lampes et la lumière sur le «peuple hébreu» en face»
5676 eber עֵבֶר au delà, en face, sur le bord, côté, de ce côté, de l’autre côté, en deçà, à l’occident, flanc, droit (devant), Abarim ; (91 occurrences); «eber» signifie «région au delà ou de l’autre côté de» vient de 5674 abar עָבַר une racine primaire passer, faire passer, parcourir, continuer, avoir cours, ôter, traverser, aller au delà, prendre les devants, passage, passant, allant, se précipiter, poursuivre, atteindre
5677 Éber עֵבֶר est le nom pr masc Éber, Héber, Hébreu (15 occurrences) « l’autre côté, la région au-delà ».
«38 Ses mouchettes et ses vases à cendre seront d’or pur. 39 On emploiera un talent d’or pur pour faire le chandelier avec tous ses ustensiles. 40 Regarde, et fais d’après le modèle qui t’est montré sur la montagne.»
Exode 26:1-37
La couverture du tabernacle
«1 Tu feras le tabernacle de dix tapis de fin lin retors, et d’étoffes teintes en bleu, en pourpre et en cramoisi; tu y représenteras des chérubins artistement travaillés. 2 La longueur d’un tapis sera de vingt-huit coudées, et la largeur d’un tapis sera de quatre coudées; la mesure sera la même pour tous les tapis. 3 Cinq de ces tapis seront joints ensemble; les cinq autres seront aussi joints ensemble. 4 Tu feras des lacets bleus au bord du tapis terminant le premier assemblage; et tu feras de même au bord du tapis terminant le second assemblage. 5 Tu mettras cinquante lacets au premier tapis, et tu mettras cinquante lacets au bord du tapis terminant le second assemblage; ces lacets se correspondront les uns aux autres. 6 Tu feras cinquante agrafes d’or, et tu joindras les tapis l’un à l’autre avec les agrafes. Et le tabernacle formera un tout.»
Des tapis pour la tente du tabernacle
«7 Tu feras des tapis de poil de chèvre, pour servir de tente sur le tabernacle; tu feras onze de ces tapis. 8 La longueur d’un tapis sera de trente coudées, et la largeur d’un tapis sera de quatre coudées; la mesure sera la même pour les onze tapis. 9 Tu joindras séparément cinq de ces tapis, et les six autres séparément, et tu redoubleras le sixième tapis sur le devant de la tente. 10 Tu mettras cinquante lacets au bord du tapis terminant le premier assemblage, et cinquante lacets au bord du tapis du second assemblage. 11 Tu feras cinquante agrafes d’airain, et tu feras entrer les agrafes dans les lacets. Tu assembleras ainsi la tente, qui fera un tout. 12 Comme il y aura du surplus dans les tapis de la tente, la moitié du tapis de reste retombera sur le derrière du tabernacle; 13 la coudée d’une part, et la coudée d’autre part, qui seront de reste sur la longueur des tapis de la tente, retomberont sur les deux côtés du tabernacle, pour le couvrir.
14 Tu feras pour la tente une couverture de peaux de béliers teintes en rouge, et une couverture de peaux de dauphins par-dessus.»
Des planches pour le tabernacle
«15 Tu feras des planches pour le tabernacle; elles seront de bois d’acacia, placées debout. 16 La longueur d’une planche sera de dix coudées, et la largeur d’une planche sera d’une coudée et demie. 17 Il y aura à chaque planche deux tenons joints l’un à l’autre; tu feras de même pour toutes les planches du tabernacle.
18 Tu feras vingt planches pour le tabernacle, du côté du midi. 19 Tu mettras quarante bases d’argent sous les vingt planches, deux bases sous chaque planche pour ses deux tenons. 20 Tu feras vingt planches pour le second côté du tabernacle, le côté du nord, 21 et leurs quarante bases d’argent, deux bases sous chaque planche.
22 Tu feras six planches pour le fond du tabernacle, du côté de l’occident. 23 Tu feras deux planches pour les angles du tabernacle, dans le fond; 24 elles seront doubles depuis le bas, et bien liées à leur sommet par un anneau; il en sera de même pour toutes les deux, placées aux deux angles. 25 Il y aura ainsi huit planches, avec leurs bases d’argent, soit seize bases, deux bases sous chaque planche.
26 Tu feras cinq barres de bois d’acacia pour les planches de l’un des côtés du tabernacle, 27 cinq barres pour les planches du second côté du tabernacle, et cinq barres pour les planches du côté du tabernacle formant le fond vers l’occident. 28 La barre du milieu traversera les planches d’une extrémité à l’autre. 29 Tu couvriras d’or les planches, et tu feras d’or leurs anneaux qui recevront les barres, et tu couvriras d’or les barres. 30 Tu dresseras le tabernacle d’après le modèle qui t’est montré sur la montagne.»
Le voile de séparation entre le lieu saint et le lieu très saint
«31 Tu feras un voile bleu, pourpre et cramoisi, et de fin lin retors; il sera artistement travaillé, et l’on y représentera des chérubins. 32 Tu le mettras sur quatre colonnes d’acacia, couvertes d’or; ces colonnes auront des crochets d’or, et poseront sur quatre bases d’argent.
33 Tu mettras le voile au-dessous des agrafes, et c’est là, en dedans du voile, que tu feras entrer l’arche du témoignage; le voile vous servira de séparation entre le lieu saint et le lieu très saint.»
Le propitiatoire sur l’arche du témoignage dans le lieu très saint
34 Tu mettras le propitiatoire sur l’arche du témoignage dans le lieu très saint. 35 Tu mettras la table en dehors du voile, et le chandelier en face de la table, au côté méridional du tabernacle; et tu mettras la table au côté septentrional.
Le rideau et les cinq colonnes pour l’entrée de la tente
36 Tu feras pour l’entrée de la tente un rideau bleu, pourpre et cramoisi, et de fin lin retors; ce sera un ouvrage de broderie. 37 Tu feras pour le rideau cinq colonnes d’acacia, et tu les couvriras d’or; elles auront des crochets d’or, et tu fondras pour elles cinq bases d’airain.
Exode 27:1-19
L’autel des sacrifices
«1 Tu feras l’autel de bois d’acacia; sa longueur sera de cinq coudées, et sa largeur de cinq coudées. L’autel sera carré, et sa hauteur sera de trois coudées. 2 Tu feras, aux quatre coins, des cornes qui sortiront de l’autel; et tu le couvriras d’airain. 3 Tu feras pour l’autel des cendriers, des pelles, des bassins, des fourchettes et des brasiers; tu feras d’airain tous ses ustensiles. 4 Tu feras à l’autel une grille d’airain, en forme de treillis, et tu mettras quatre anneaux d’airain aux quatre coins du treillis. 5 Tu le placeras au-dessous du rebord de l’autel, à partir du bas, jusqu’à la moitié de la hauteur de l’autel. 6 Tu feras des barres pour l’autel, des barres de bois d’acacia, et tu les couvriras d’airain. 7 On passera les barres dans les anneaux; et les barres seront aux deux côtés de l’autel, quand on le portera. 8 Tu le feras creux, avec des planches; il sera fait tel qu’il t’est montré sur la montagne.»
Par la Grâce de Dieu, celui qui, par la foi est parvenu à passer en paix par la porte d’entrée du tabernacle, sans souffrir, tout joyeux d’avoir gagné le ciel, il doit venir avec des offrandes.
Il ne peut pas venir les mains vides car « on ne se présentera pas devant l’Éternel les mains vides »
Les offrandes doivent être des agneaux tels que le prescrit la Loi de Moïse.
On se retrouve maintenant dans un grand parvis où se trouve un autel pour les sacrifices d’animaux, un moment difficile où coule beaucoup de sang en expiation du péché de tout le peuple.
L’autel, le lieu des sacrifices s’appelle en hébreu mizbeah, le « lieu de l’immolation » ou le « lieu du sacrifice » : des termes qui évoquent une brutalité : celle d’écraser le péché.
Mizbeah מזבח autel – est composé de la racine du mot /verbe zabah זבח qui signifie : immoler, égorger, sacrifier, faire, tuer, présenter.
L’autel du sacrifice signifie « lieu d’immolation »
Les trois lettres de la racine sont tout aussi significatives :
-la lettre zayin est une hache qui tue,
-la lettre beth est la bergerie des brebis et des agneaux, le temple de Dieu, et
-la lettre het est symbole du péché hatat : « l’immolation extermine le péché dans le Temple ».
Le mot זבח zabah est « dominé » par une arme :
ז = arme ou hache
ב = maison, nid, tente, palais, résidence
ח = coudre, tailler – (hattat le péché)
Dans l’immolation mizbeah, ce ne sont pas les animaux qui étaient exterminés sur l’autel qui avaient de l’importance mais c’était le péché personnifié et ces sacrifices de boucs émissaires « expiaient » le péché pour un an.
Dans zabah זבח la première place est donnée à l’outil du jugement, (la hache, l’arme) et la dernière place est offerte au péché.
La douleur intense de la crucifixion et la séparation momentanée du Fils de Dieu par rapport à son Père nous montre combien le péché a été très violemment jugé dans le corps de Yeshoua.
Mizbeah Ha’ola, l’autel des holocaustes
Les offrandes ont été sacrifiées pendant 2 000 ans sur le « mizbeah ». Mizbeah Ha’ola se dit « l’autel de l’Holocauste ». Mem-Zayin-Beit-Het de la racine זבח de trois lettres du mot, zabah et le sens de sacrifice ou d’offrir. Zebah est composé de trois lettres Zayin (ז), Beit (ב) et het (ח).
Dans mizbeah מזבח la lettre MEM מ symbolise le Messie. On sait qu’il existe en hébreu deux types de « mem ». Celui au milieu d’un mot est ouvert m et l’autre à la fin du mot est fermé M, soit stable soit caché et révélé comme la source d’eau. Depuis Abraham, Yeshoua a été caché « dans le ventre d’Israël» et a ensuite été révélé des millénaires plus tard au monde et aux enfants d’Israël.
« Toi qui es l’espérance d’Israël, ô Eternel ! Tous ceux qui t’abandonnent seront confondus. Ceux qui se détournent de moi seront inscrits sur la terre, car ils abandonnent la source d’eau vive, l’Éternel. » (Jérémie 17:13)
Source d’eau vive : « meqor maïm hayïm ». D’anciennes versions donnent le texte original ainsi : מְקוֹר מַיִמ–חַיִּים. La source dont il est question concerne le flux menstruel qui donne une descendance et l’eau et où מַיִמ maïm s’écrit avec deux mem ouverts contrairement à la logique grammaticale de l’hébreu tel qu’on le voit dans les versions corrigées מְקוֹר מַיִם–חַיִּים
Meqor qui vient de Maqor מקור ou מקר : source, fontaine, source de vie, joie, purification (fig.), descendance, flux (du sang menstruel), flot de sang après la naissance d’un enfant. La lettre mem qui précède Zebah parle de descendance qui est la conséquence de l’expiation sur l’autel des holocaustes.
Notons, soit-dit en passant, que cette source d’eau vive est autant destinée aux juifs croyants en Yeshoua (מקור maqor s’écrit avec la lettre vav ו symbole de la croix) qu’aux juifs pour lesquels la croix (מקר la lettre vav est «cachée» et remplacée par un point (.).
La lettre zayin ז est la septième lettre de l’alphabet. Elle signifie hache, arme. Sa valeur numérique est 7, le chiffre parfait. On l’utilise dès lors comme préfixe « ceci est » ze-ayin, « ceci est le regard » (de Dieu) ; zeman (le temps) : ze-man, « ceci est la manne », etc. Ceci représente la lumière de Dieu vers l’homme, ou le retour de la lumière.
Beit ב signifie le but, ou la maison de Dieu.
« Venez, et montons à la montagne de l’Éternel, à la maison du Dieu de Jacob, afin qu’Il nous enseigne ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la Parole de l’Éternel. » (Ésaïe 2:3)
Cette Parole s’est accomplie en Yeshoua car de Sion est sortie la Parole prophétique et Yeshoua a dit qu’Il est la Parole. Mais tout le peuple n’est pas encore venu à la montagne.
2 Chroniques 7:1 «Lorsque Salomon eut fini de prier, le feu descendit du ciel et consommé les holocaustes et les sacrifices ; et la gloire du Seigneur remplit le temple.
En hébreu, un même terme est employé pour désigner à la fois le « péché » et le « sacrifice pour le péché ».
2 Corinthiens 5:21 peut se lire: « Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir sacrifice pour le péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. ».
C’est frappant dans l’exemple suivant dans Exode 29:36 on peut lire :
« Tu offriras chaque jour un taureau en sacrifice pour le péché, pour l’expiation »
וּפַר חַטָּאת תַּעֲשֶׂה לַיּוֹם עַל–הַכִּפֻּרִים
ouphar hattat taasseh layom al hakippourim
un taureau en sacrifice pour le péché tu offriras vers le jour d’expiation
וְחִטֵּאתָ עַל–הַמִּזְבֵּחַ בְּכַפֶּרְךָ עָלָיו
vehiteta al mizbeah bekhaperekha alayiv…
tu purifieras sur l’autel dans(par) l’expiation en hauteur
hattat signifie autant « péché » que « en sacrifice pour le péché »
Ceci peut être confirmé par ce que Paul écrit dans la première épître aux Corinthiens :
« Or, c’est par lui que vous êtes en Yeshoua le Messie, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption » (1 Corinthiens 1:30).
Contrairement à ce qu’on pense parfois, Yeshoua n’a pas été fait « péché » pour nous, mais « sacrifice pour le péché », « justice et sanctification. »
A la venue de Yeshoua, l’autel sera devenu tellement important que, lorsque le premier Temple sera détruit en 587 av. JC et surtout lorsque le deuxième Temple sera détruit en 70 ap. JC, il deviendra impossible d’offrir des sacrifices, parce qu’il n’y a plus d’autel !
Lorsque l’ange de la mort est venu pour faire périr les premiers nés d’Egypte, c’est sur base de l’accomplissement du sacrifice de Yeshoua déjà accompli. Pour Dieu, le temps n’est que l’une de ses inventions, et pour Lui il n’y a ni passé ni futur : car Dieu EST uniquement le présent. En hébreu le verbe au présent est réservé exclusivement à l’Éternel. Par contre les verbes sont conjugués de manière « perfective » (accomplie), ou « imperfective » (inaccomplie).
Le sacrifice de Yeshoua dépasse le temps et l’espace. Il dépasse aussi les consciences des hommes. L’ange n’est pas entré dans le cœur de chaque israélite pour voir s’il avait nettoyé son intérieur. L’ange n’est pas allé vérifier si la cuisine était propre et nettoyée de toute nourriture impure. L’ange n’est pas allé non plus faire un entretien avec le couple de la maison pour y proposer d’abord une cure d’âme ou pour leur faire des reproches sur leur toute dernière dispute.
Et les enfants là-dedans ? L’ange n’a pas demandé aux enfants de la maison s’ils avaient obéi à leurs parents, s’ils avaient rangé leurs jouets ou s’ils avaient aidé leurs parents ?
L’ange de la mort n’a pas donné de conditions à remplir : il n’a fait qu’une seule chose : « passer » et « regarder » si les Bnéi Israël avaient mis du sang sur le linteau et les montants de la porte.
Pour aller mettre ainsi du sang il aura fallu au préalable, tuer un agneau.
Dans les évangiles, Yohanan Hamatbil (Jean le baptiseur) ajoutait qu’il fallait se repentir de ses péchés.
La repentance de ses péchés
La couverture du sang du sacrifice a une conséquence miraculeuse : elle provoque quelque chose chez le croyant : un changement d’attitude et de comportement : il se met à éprouver du regret, à souffrir de chagrin, à changer de sentiment et à se laisser fléchir. Yom Kippour a cet effet-là.
La repentance est quelque chose de totalement inaccessible au cœur humain et à la volonté de l’homme. C’est un don de Dieu. On voudrait se repentir par soi-même qu’on n’y arriverait pas. Plus encore, si Pharaon était endurci c’est bien parce que l’Éternel Lui-même a endurci son cœur ! « Et moi, je vais endurcir le cœur des Egyptiens, pour qu’ils y entrent après eux : et Pharaon et toute son armée, ses chars et ses cavaliers, feront éclater ma gloire. » (Exode 14:17)
C’est notre comportement obstiné qui tôt ou tard risque d’irriter Dieu qui va alors endurcir notre cœur. C’est ce qu’il a fait à de multiples reprises.
Endurcir se dit soit glorifier (kavod) le cœur, soit affermir (hazaq חזק une racine primaire « fort, force, fortifier, saisir, augmenter, presser, endurcir, retenir, soutenir, courage, se garder, violence, s’obstiner, aider, tenir, s’appuyer, vigoureusement »
Ce n’est pas l’homme qui vient rechercher la présence de Dieu à cette fête de l’expiation mais c’est Dieu qui réunit tout le monde autour de cette fête et qui répand son Esprit pour toucher le cœur, pour consoler, pour tirer ainsi vengeance de ses ennemis qui voulaient la mort de son peuple.
Dans la culture juive, cette repentance est célébrée une fois l’an. Mais nous l’avions déjà remarqué dans le passage « Tu offriras chaque jour un taureau en sacrifice pour le péché, pour l’expiation « hakipourim »
Le terme repentance désigne :
• la manifestation publique du sentiment personnel qu’est le repentir pour une faute que l’on affirme avoir commise et dont on demande le pardon.
• Un changement de mentalité qui doit porter des fruits
• Une décision de changer de cap, de réparer le mal causé
Le repentir se dit nacham נחם une racine primaire signifiant consoler, se repentir, tirer vengeance, consolateur, avoir pitié, consolation, soulager, rassurer, tirer satisfaction, être insensible, avoir compassion, miséricorde
1) être désolé, se consoler, se repentir, consoler, être consolé
1a) (Nifal)
1a1) être rempli de pitié, avoir compassion
1a2) regretter, souffrir de chagrin, se repentir, changer de sentiment, se laisser fléchir
1b) (Piel) consoler, réconforter
1c) (Pual) être réconforté, consolé
1d) (Hitpael)
1d1) avoir de la compassion, avoir pitié
1d2) regretter, se repentir
1d3) se consoler, être réconforté
1d4) s’aider soi-même
1d5) se venger (il se console par la pensée de tuer) #Ge 27:42
נחם (R. comp.) Tout ce qui cesse entièrement, qui se désiste d’un sentiment, qui renonce tout à fait à un soin, qui abandonne une opinion qui calme une douleur, qui console, etc.
Sans repentance, le sacrifice de l’AGNEAU DE DIEU n’a aucun pouvoir pour sauver de la perdition éternelle
« Non, je vous le dis. Mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous également » (Luc 13:5)
« Pierre leur dit: Repentez-vous…» (Actes 2:38a)
« La sentinelle répond : Le matin vient, et la nuit aussi. Si vous voulez interroger, interrogez ; Convertissez-vous, et revenez. » (Esaïe 21:12)
« Car je ne désire pas la mort de celui qui meurt, dit le Seigneur, l’Éternel. Convertissez-vous donc, et vivez. » (Ezéchiel 18:32)
« et dit : Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. » (Matthieu 18:3)
« Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, (3-20) afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur » (Actes 3:19)
« Convertissez-vous » se dit en réalité veyashivou de la racine primaire shouv שׁוב signifie se retourner, retirer, s’éloigner, revenir, ramener, rendre, mener, creuser de nouveau, s’apaiser, remettre, encore, reprendre, rapporter, rétablir, remporter
Ce verbe est donné à la forme impérative (Hifil) faire revenir, ramener
1d1) permettre de revenir, retirer, redonner, rendre, remettre, abandonner, donner en payement
1d2) remettre, rafraîchir, restaurer
1d3) rapporter, répondre
1d4) rendre, donner une récompense, payer (en récompense)
1d5) retourner ou retirer, repousser, vaincre, empêcher, rejeter, refuser
1d6) tourner la tête, se détourner de
1d7) se tourner contre
1d8) ramener à l’esprit
1d9) montrer un revirement 1d10) renverser, révoquer
Il ne s’agit donc pas d’une conversion mais d’un retour sur soi, d’une restitution, d’une restauration moyennant payement (par le sang de Yeshoua)
«Pourquoi, moi un juif, je croirais en Yeshoua, un juif, un fils d’homme, un « être humain » ?»
Réponses :
- parce qu’Il est écrit d’abord baah mimekor hayehoudim : « Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. » (Jean 4:22) et le salut se traduit en hébreu par hayeshouah.
- Dieu nous aime malgré la gravité du péché d’Adam qui est tombé sur tous les hommes sans distinction : « Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils Unique, afin que quiconque croit en Lui, ne périsse pas mais qu’il ait la Vie éternelle » (Jean 3:16)
Le parvis
9 Tu feras le parvis du tabernacle. Du côté du midi, il y aura, pour former le parvis, des toiles de fin lin retors, sur une longueur de cent coudées pour ce premier côté, 10 avec vingt colonnes posant sur vingt bases d’airain; les crochets des colonnes et leurs tringles seront d’argent. 11 Du côté du nord, il y aura également des toiles sur une longueur de cent coudées, avec vingt colonnes et leurs vingt bases d’airain; les crochets des colonnes et leurs tringles seront d’argent.
12 Du côté de l’occident, il y aura pour la largeur du parvis cinquante coudées de toiles, avec dix colonnes et leurs dix bases. 13 Du côté de l’orient, sur les cinquante coudées de largeur du parvis, 14 il y aura quinze coudées de toiles pour une aile, avec trois colonnes et leurs trois bases, 15 et quinze coudées de toiles pour la seconde aile, avec trois colonnes et leurs trois bases.
Le rideau de la porte du parvis
16 Pour la porte du parvis il y aura un rideau de vingt coudées, bleu, pourpre et cramoisi, et de fin lin retors, en ouvrage de broderie, avec quatre colonnes et leurs quatre bases.
17 Toutes les colonnes formant l’enceinte du parvis auront des tringles d’argent, des crochets d’argent, et des bases d’airain. 18 La longueur du parvis sera de cent coudées, sa largeur de cinquante de chaque côté, et sa hauteur de cinq coudées; les toiles seront de fin lin retors, et les bases d’airain.
19 Tous les ustensiles destinés au service du tabernacle, tous ses pieux, et tous les pieux du parvis, seront d’airain.
La porte et le rideau de quatre couleurs
Sur le côté oriental se trouve l’unique porte par laquelle on a accès au parvis . A la lumière du soleil levant, un spectacle admirable s’offre à la vue. Un merveilleux ouvrage de brodeur, en quatre couleurs lumineuses attire notre regard. Cette large porte d’entrée invite chacun à entrer dans la présence du Seigneur et ses dimensions sont un multiple de 5. Sa largeur déjà est une invitation à entrer dans la Présence du Seigneur, elle est de vingt coudées de large (9 mètres) et cinq de haut (2,25m).
Le chiffre 5, cinquième lettre Hé, représente la vie et la grâce. Ce chiffre se retrouve ici dans les dimensions de la porte, 20 (4x5) pour la largeur et 5 pour la hauteur.
Yeshoua disait « Et quand il a mis dehors toutes ses propres brebis, il va devant elles ; et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix ; mais elles ne suivront point un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers. Yeshoua leur dit cette similitude ; mais ils ne comprirent pas ce que c’était qu’il leur disait. Yeshoua donc leur dit encore : En vérité, en vérité, je vous dis que moi je suis la porte des brebis » (Jean 10:4-7).
Non seulement Yeshoua est « la porte des brebis », mais en plus le Psaume 139 :13 montre la description que fait Dieu de la formation du corps « C’est toi qui as formé mes reins, qui m’as tissé dans le sein de ma mère » « J’ai été …façonné comme une broderie ».
L’orientation de la porte
L’orientation même de la porte, le levant (l’Est), nous enseigne que Yeshoua est la lumière du monde, et que devant lui les ténèbres reculent, les esprits démoniaques de l’enfer reculent devant Yeshoua le Créateur de la lumière. Le soleil se lève à l’Est et quand on regarde la planète terre on comprend que les ténèbres fuient devant l’apparition du soleil à l’Est. Et quand c’est la fin de la journée, plutôt que de se coucher à l’Ouest, le soleil poursuit son tour inlassablement. Il est à rappeler pour ceux qui l’ignorent, que dans les pays orientaux les bergeries ne possèdent pas de porte à battants comme chez les occidentaux, et que c’est le Berger lui-même qui ferme l’entrée de la bergerie en se couchant le soir au travers de l’entrée. C’est ainsi que le berger devient une porte humaine, d’où la métaphore utilisée par le Seigneur Yeshoua.
Les couleurs de la broderie façonnée de quatre couleurs de fils différents
« Pour la porte du parvis il y aura un rideau de vingt coudées, bleu, pourpre et cramoisi, et de fin lin retors, en ouvrage de broderie, avec quatre colonnes et leurs quatre bases. » (Exode 27 :16)
- le bleu : symbolise le ciel, c’est la couleur des élus
- le pourpre : symbolise la royauté, c’est l’autorité
- le cramoisi : symbolise le sang, c’est le pardon
- le blanc : le fin lin retors symbolise la pureté, c’est la sainteté
Ces quatre couleurs nous confirment également que c’est de Yeshoua dont il est fait allusion, lui, qui a été choisi dès la fondation du monde pour être le Roi des rois, venir sur terre et mourir sur la croix, étant l’agneau de Dieu sans tâche.
Tout, dans les dimensions, l’orientation et les couleurs du rideau, nous enseigne que c’est du Seigneur Yeshoua dont il s’agit.
Ce ne sont pas nos œuvres qui nous permettent d’entrer dans la présence de Dieu mais la seule grâce de Dieu révélée au travers de son fils Yeshoua HaMashiah et être inscrits dans le Livre de la Vie. Sans cette porte il est impossible de nous approcher de Dieu.
La porte ici ne représente que le début du salut : CROIRE. Il n’y est pas encore question, ni de sacrifices d’expiation ni de repentance, ni de purification ni de sanctification, ni de prières. En effet le salut est grand : celui qui croit simplement, ressuscitera le « dernier jour ». Il ne sera pas enlevé et il ne verra pas Dieu, il sera simplement sauvé.
« Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire; et je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6:44)
Ceci implique déjà deux conditions pour parvenir à ce stade, être appelé vers la porte puis être élu pour entrer.
La clôture du parvis
Lorsqu’on analyse les temples successifs construits ou reconstruits à Jérusalem ainsi que le tabernacle dans le désert, on s’aperçoit que tous ont été montés avec un mur d’enceinte périphérique, empêchant à tout public d’entrer autrement que par les portes indiquées.
Ces lieux étant destinés à venir adorer Dieu, on peut se demander alors pourquoi tant de barrières et tant d’empêchement pour s’approcher de l’Éternel, le Dieu trois fois Saint.
On peut se poser la question d’autant plus que l’on sait que c’est l’Éternel qui voulait tout faire pour se rencontrer avec son peuple qu’il a aimé. Pour ce faire, il le libérerait de l’esclavage de l’Egypte afin que son peuple vienne l’adorer et le servir dans le désert.
« Moïse et Aaron allèrent vers Pharaon, et lui dirent : Ainsi parle l’Éternel, le Dieu des Hébreux : Jusqu’à quand refuseras-tu de t’humilier devant moi ? Laisse aller mon peuple, afin qu’il me serve. » (Exode 10:3)
Même si l’idée de se retrouver avec son peuple venait de Dieu Lui-même, dès le départ, l’Éternel a voulu empêcher son peuple de s’approcher trop rapidement ou même impunément de sa Sainte Présence sans les règles et éléments qui sont énumérés dans le tabernacle. En effet, l’Éternel, sachant combien sa Sainteté pouvait être dangereuse et mortelle pour celui qui s’approcherait de lui dans un état d’impureté, a tout fait pour que son peuple soit préparé à le rencontrer.
Avant même qu’il n’y ait eu un Mishkan dans le désert, Dieu permettait à Moïse, et à lui seul, de s’approcher de sa Face cachée afin de Lui communiquer les dix Paroles. Personne d’autre ne pouvait, sous peine de mort, s’approcher de la montagne où se trouvait Dieu :
« 18 Tout le peuple entendait les tonnerres et le son de la trompette ; il voyait les flammes de la montagne fumante. A ce spectacle, le peuple tremblait, et se tenait dans l’éloignement. 19 Ils dirent à Moïse : parle-nous toi-même, et nous écouterons ; mais que Dieu ne nous parle point, de peur que nous ne mourions. 20 Moïse dit au peuple : ne vous effrayez pas ; car c’est pour vous mettre à l’épreuve que Dieu est venu, et c’est pour que vous ayez sa crainte devant les yeux, afin que vous ne péchiez point. 21 Le peuple restait dans l’éloignement ; mais Moïse s’approcha de la nuée où était Dieu. 22 L’Éternel dit à Moïse : tu parleras ainsi aux enfants d’Israël : vous avez vu que je vous ai parlé depuis les cieux. » (Exode 20 :18-22)
Les raisons étaient les suivantes :
- La Sainteté de Dieu et trop pure pour l’être humain
- Le péché et le pécheur ne peuvent tenir devant Dieu
- Le peuple devait être mis à l’épreuve,
- Le peuple devait apprendre la crainte de Dieu
« Ne vous effrayez pas ; car c’est pour vous mettre à l’épreuve que Dieu est venu, et c’est pour que vous ayez sa crainte devant les yeux, afin que vous ne péchiez point. 21 Le peuple restait dans l’éloignement ; mais Moïse s’approcha de la nuée où était Dieu. »
Pourquoi une clôture ?
Le but d’une clôture généralement est de délimiter la limite d’une propriété par rapport à une autre. Il ne s’agit pas tant d’empêcher le public d’entrer d’autant que l’on sait que ce ne sont pas de simples tentures qui empêcheraient quelqu’un d’entrer. Non seulement la clôture avait pour but de délimiter une limite à ne pas franchir autrement que par la porte prévue à cet effet mais en plus il fallait que cette clôture soit spéciale, faite avec des matériaux nobles, résistants, solidement attachés et fixés aux piliers. Il fallait que cette clôture soit bien visible de tous.
Pour qu’il y ait une belle clôture, il fallait qu’il y ait un public pour la regarder avec attention. Mais avant d’aller plus loin, regardons un instant ce qui se passe à l’extérieur du tabernacle.
Situation à l’extérieur du tabernacle
Qui donc avait une vue directe sur cette clôture ?
Au Nord et au Sud, 10 tribus voyaient la grande longueur du Tabernacle : Benjamin, Nephtali, Asher, Issacar et Dan au Nord et au Sud, Manassé, Gad, Siméon, Zabulon et Ruben.
A l’Est en face de la porte d’entrée il y avait la tribu de Judah
A l’Ouest était la tribu géographiquement la plus proche du Lieu très Saint la tribu d’Ephraïm (celle qui a donné naissance aux peuples mixtes les goïm qui se sont attachés à Israël)
Les lévites se trouvaient directement tout autour du tabernacle,
- avec Moïse et Aaron à l’Est près de l’entrée,
- au Sud, les Kehatites (la kehila),
- à l’ouest Guershom
- au Nord Merari
Le tabernacle prévu pour abriter les sacrifices d’animaux, la purification, l’encens des prières, la nourriture spirituelle, les 12 pains de proposition et la Présence de Dieu dans le lieu très Saint nécessitait une séparation :
1. Une séparation entre le lieu très Saint et le lieu Saint : c’était une question de vie ou de mort que le souverain sacrificateur se tienne éloigné de la Sainteté de Dieu au cas où son péché et celui du peuple n’était pas expié
2. Une séparation entre l’intérieur du tabernacle et l’extérieur du camp, une séparation franche et visible. Il ne pouvait y avoir de mélange entre l’impur et le pur, le saint et le profane, les peuples du dehors et les enfants de Dieu.
3. Une séparation pour garder une intimité entre Dieu et celui qui s’approche de Lui « 4 afin que ton aumône se fasse en secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra…6 Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. » « 18 afin de ne pas montrer aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. » (Matthieu 6:4 et 6 :6 et 6 :18)
L’origine de la séparation
Depuis le péché d’Adam et Eve, toute la création a été séparée de Dieu et l’entrée du jardin était gardée par des Keroubim (Chérubins כרוב kerouv à l’épée (harav) flamboyante. La séparation était symbolisée par une épée « harav » portée par ces chérubins. Cette épée était assez « brutale » pour empêcher Adam et Eve de revenir vers ce qu’ils avaient perdu.
Si l’épée herev חרב se dit ciseau, couteaux glaive, instrument, machines, outils pour tailler la pierre, elle a pour objectif de dessécher, d’amener à la ruine. Ce mot vient de harav tarir, dessécher, désolé, mettre à sec, sécher, sec, sèche. L’horreur de l’action de ces chérubins était violente car elle avait pour but de ravager par l’épée, détruire, exterminer, dévaster, massacrer, tuer, ruiner, délaisser, rendre désert.
Mais la racine du mot kerouv a aussi une mission de bénédiction.
Esdras 2 :59 cite une certaine ville d’où reviennent les enfants d’Israël exilés : Kerub, un lieu d’exil en Babylonie. « Voici ceux qui partirent de Thel-Mélach, de Thel-Harscha, de Kerub-Addan, et qui ne purent pas faire connaître leur maison paternelle et leur race, pour prouver qu’ils étaient d’Israël. » (Esdras 2:59)
Dans le nom de « Kerub-Addan » on retrouve d’une part la bénédiction (kerub) et d’autre part le mot Addan dont la racine est Adon, attribut du Messie présent au milieu de son peuple.
Même si la clôture autour du tabernacle est restée, quelque chose de fondamental a changé par rapport au jardin d’Eden.
Ce ne sont plus les chérubins qui « empêchent » l’entrée dans le Royaume de Dieu mais ce sont des « tentures de fin lin. »
C’est en tant qu’image du témoignage que ce fin lin représente non seulement l’habit porté par les rachetés mais il représente les œuvres des justes, la mise en pratique de leur foi en Yeshoua le Messie : « et il lui a été donné de se revêtir d’un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints. » (Apocalypse 19:8)
Le tissage
Le tissage a pour racine arag ארג une racine primaire tisser, tisserand; tisser (étoffe), tresser (cheveux de Samson), tisserand (subst.) intrigue (fig.)
« On fit les tuniques de fin lin, tissées, pour Aaron et pour ses fils » (Exode 39:27)
Le fin lin est mentionné 36 fois (6x6) dans les Ecritures et supporté par les 60 (6x10) piliers du parvis que nous allons analyser après. Ces tentures ainsi que les piliers représentent les disciples nés de nouveau, 6 étant le chiffre de l’homme multiplié par le chiffre 10 le chiffre du Messie, le chiffre de YAD, la Main de l’Éternel.
Ces tentures blanches du parvis, faites de fin lin retors devaient être éclatantes de pureté pour donner envie à tous de venir se réfugier dans le tabernacle. Un fin lin probablement identique à celui du parvis a été retrouvé dans les tombes des pharaons et on en a compté les fils pour constater la finesse du tissage, sur un pouce carré, l’on trouve, 152 fils de chaîne et 71 fils de trame. Le fil de trame est un fil placé dans le sens de la largeur. Son opposé est le fil de chaîne disposé dans la longueur. C’est l’entrecroisement de ces deux fils qui donne un tissu. Les tissages de lin les plus fins réalisés aujourd’hui avec les moyens techniques les meilleurs, ne représentent en contraste que 86 fils par pouce. Cela fait ressortir la finesse et la valeur considérable des tissages de fin lin. C’était le vêtement de gloire des puissants et des rois. Joseph en Egypte et David en étaient revêtus. Quoi de plus naturel pour le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs de se couvrir dans sa demeure d’un vêtement de gloire d’un blanc immaculé, couleur de sainteté et de pureté.
Le fin lin se dit shesh שׁשׁ ou sheshi שׁשׁי et porte le même sens qu’une colonne de marbre, signe de beauté et de résistance aux chocs, quelque chose de décoloré en blanc comme de l’albâtre signe de purification ou du marbre. Shesh est aussi le chiffre 6. La décoloration en blanc est l’image de la purification de nos péchés.
Ces tissus, le Seigneur les destine également à son oint, le Seigneur Yeshoua HaMashiah et tous ceux qui seront appelés à régner avec lui. Mais avant de poursuivre plus en avant, observons de plus près les piliers qui servent à soutenir les toiles du parvis qui nous environnent de toute part. Les piliers, distants de cinq coudées, reliés par des baguettes d’argent soutenant les tentures de fin coton retors se voyaient de l’extérieur. C’est ainsi que le monde peut reconnaître les témoins du Messie, par leur vie sainte et pure et la justice pratique, fruit de la vie divine qui les anime dans leur condition humaine. « Qu’en tout temps tes vêtements soient blancs » (Ecclésiaste 9:8). Voilà ce qui est requis des rachetés. Le Proverbe 31 montre à quoi doit ressembler la Kehila des rachetés, la femme, l’épouse du Messie, cette épouse fidèle dont le mari, est considéré. « 22 Elle se fait des couvertures, elle a des vêtements de fin lin et de pourpre. 23 Son mari est considéré aux portes, lorsqu’il siège avec les anciens du pays. » (Proverbe 31 :22-23)
Elle porte des vêtements de fin lin, symbole des œuvres justes des saints et ses vêtements ont été « lavés » car « ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l’agneau. » (Apocalypse 7 :14b).
Les personnes qui sont aux premières loges pour voir en face les tentures de lin éclatantes de blancheur et pures sont donc toute la maison d’Israël.
Ceux qui portent de tels vêtements ont été rachetés par le sang de l’agneau. Les tentures représentent donc ces rachetés qui montrent leur robe à toute la maison d’Israël.
Le salut devait être annoncé aux juifs premièrement avant tout le reste. C’est ce que symbolise cette clôture placée debout, fixée et bien arrimée au sol.
La résistance du lin
Le lin qui sert à la confection des vêtements, des tissus, des voiles et des cordages est une fibre légère et très résistante. L’image du lin dans la bible est liée à la résistance et la force. Le lin est tissé différemment des autres tissus et le tissage par définition est résistant puisque l’image donnée dans l’hébreu arag ארג montre des tresses comme les cheveux de Samson c’est-à-dire qui est la source de la force spirituelle.
Le lin était utilisé dans de multiples applications dans le service de Dieu
Le lin utilisé comme vêtement
« Il se revêtira de la tunique sacrée de lin, et portera sur son corps des caleçons de lin; il se ceindra d’une ceinture de lin, et il se couvrira la tête d’une tiare de lin: ce sont les vêtements sacrés, dont il se revêtira après avoir lavé son corps dans l’eau. » (Lévitique 16:4)
Après s’être lavé de tous ses péchés, après s’être repenti, il se revêtira d’une résistance pour ne pas retourner en arrière. Il prendra sa force de la ceinture pour tenir bon et ne pas être tenter de faire marche arrière. La tunique sacrée est celle de l’Esprit Saint, qu’il ne doit pas rejeter, sinon il meurt.
Le lin utilisé pour l’Ephod
Le prophète Samuel, le roi David étaient au service de Dieu, en s’habillant d’un éphod de lin.
« David dansait de toute sa force devant l’Éternel, et il était ceint d’un éphod de lin. » (2 Samuel 6:14)
« Samuel faisait le service devant l’Éternel, et cet enfant était revêtu d’un éphod de lin. » (1Samuel 2:18)
« David était revêtu d’un manteau de byssus; il en était de même de tous les Lévites qui portaient l’arche, des chantres, et de Kenania, chef de musique parmi les chantres; et David avait sur lui un éphod de lin. » (1 Chroniques 15:27)
L’éphod de lin signifie que celui qui la porte est au service de Dieu.
David était au service de Dieu, en ramenant l’arche dans la cité de David. Notez le parallèle entre de force du lin (ceindre) et de la danse de David.
La ceinture de lin
La ceinture symbolise la force, de même nature que le vêtement ou plus si elle est en or. Tout dépend de l’état de l’ange. La couleur est le mélange (cramoisi) des hommes d’origines différentes.
Ex 28:39 Tu feras la tunique de fin lin; tu feras une tiare de fin lin, et tu feras une ceinture brodée.
Ex 39:29 la ceinture de fin lin retors, brodée, et de couleur bleue, pourpre et cramoisi, comme l’Éternel l’avait ordonné à Moïse.
Ex 39:5 La ceinture était du même travail que l’éphod et fixée sur lui; elle était d’or, de fil bleu, pourpre et cramoisi, et de fin lin retors, comme l’Éternel l’avait ordonné à Moïse.
Le lin fin symbolise la richesse
« Il y avait un homme riche, qui était vêtu de pourpre et de fin lin, et qui chaque jour menait joyeuse et brillante vie. » (Luc 16:19)
« cargaison d’or, d’argent, de pierres précieuses, de perles, de fin lin, de pourpre, de soie, d’écarlate, de toute espèce de bois de senteur, de toute espèce d’objets d’ivoire, de toute espèce d’objets en bois très précieux, en airain, en fer et en marbre » (Apocalypse 18:12)
Le tabernacle de lin fin
Le tabernacle lui aussi sera recouvert de fin lin
(Exode 26:1) « Tu feras le tabernacle de dix tapis de fin lin retors, et d’étoffes teintes en bleu, en pourpre et en cramoisi; tu y représenteras des chérubins artistement travaillés. »
(Exode 26:5) « Tu mettras cinquante lacets au premier tapis, et tu mettras cinquante lacets au bord du tapis terminant le second assemblage; ces lacets se correspondront les uns aux autres. »
Toutes ces familles rassemblées sur la montagne, épousent la montagne comme des tapis de lin fin. Elles seront bien organisées et liées entre elles, ce qui fera une force et une résistance comme du lin face aux incirconcis.
Que dire si ce n’est qu’il y a aussi l’huile de lin qui peut révéler la notion de messager (oindre) du tissu car nous aurons tous la valeur de prêtre dans le royaume de Dieu.
Les piliers du parvis extérieur
La clôture est constituée d’un certain nombre de piliers espacés entre eux
Les piliers, ou colonnes amoud עמוד ou דמע viennent de la racine amad עמד une racine primaire qui signifie se tenir, s’arrêter, rester, cesser, se présenter, tarder, habiter, paraître, subsister, retenir, survivre, se placer, rester debout, se poser. Amoud peut s’écrire de 2 manières différentes. Une fois de plus le choix est donné dans la lecture du « ou » avec ou sans le vav symbole de la croix. Qu’il s’agisse de juifs croyant dans la crucifixion ou pas, chacun est destiné à se tenir là, à se présenter pour y rester et y habiter.
Un autre exemple dans Genèse 1 :14-19 nous montre la lettre vav une consonne qui signifie « et ». Elle matérialise la voyelle « o » ou « ou », mais elle peut disparaître du mot, comme dans le mot « méorot », לִמְאוֹרֹת les luminaires. Au quatrième jour de la Création, les luminaires sont créés, mais le mot « méorot » מְאֹרֹת y a perdu ses deux vav-voyelles (mém-aleph-resh-tav au lieu de mém-aleph-vav-resh-vav-tav). L’exégèse biblique nous enseigne que ces liens « vav » ont disparu pour nous avertir qu’on ne peut adorer ces luminaires ou étoiles qui sont des lumières « mortes », bien qu’elles soient des signes utiles placés dans les cieux. Ainsi, sans les lettres-liens vav, le mot « méorot » a perdu quelque chose d’absolu. Ce qu’on découvre par contre c’est que la présence de la lettre « vav » peut donc incliner le cœur de l’homme à adorer celui qui a été cloué.
La base d’airain
La base d’airain en bronze était le métal le plus dur qui était connu du temps de Moïse. Extrêmement résistant au feu et facile à travailler, il était destiné à tous les usages de la vie courante. Dans le parvis il était présent partout, des ustensiles à la cuve et jusqu’à l’autel tout était d’airain. Ceci nous enseigne que le cheminement de nos pas sur cette terre et l’inévitable contact avec le monde, peut nous amener à chuter et c’est alors que la route d’airain que le Seigneur a tracé dans son parvis, nous réconcilie avec lui au travers du couteau du sacrificateur, la purification de la cuve et l’élévation de l’autel.
Toutes ces choses sont les fondements de notre foi : la justification, la sanctification et la communion en notre Seigneur Yeshoua le Messie.
La base des piliers de bronze ou d’airain (alliage de cuivre et de zinc) se dit eden אדן et vient du même mot qu’adon dans le sens de force, base, piédestal, socle (fort, ferme). Cet eden אדן là n’est pas le même que le jardin d’Eden de la Genèse qui commence avec la lettre ayin עדן et qui veut dire « plaisirs », « délices ».
Cette fondation des piliers se dit eden ou adon ou adoni אדני ou אדן c’est-à-dire que le Seigneur est le fondement de ces piliers : alef le Père, dalet la porte (le Fils) et noun le poisson symbole de la Rouah. Le meilleur béton de fondation s’appelle donc en hébreu eden ou plutôt ADONAÏ ou « Seigneur » ! Mais ce qu’on va découvrir en plus est consternant :
Le corps des piliers en bois d’acacia - le Messie flagellé et cloué sur la croix
לב וְנָתַתָּה אֹתָהּ, עַל–אַרְבָּעָה עַמּוּדֵי שִׁטִּים venatattah otah al arbbaah ammoude shittiym 32 Tu le suspendras à quatre piliers de shittiym Tu le donneras sur quatre colonnes d’acacia מְצֻפִּים זָהָב, וָוֵיהֶם זָהָב--עַל–אַרְבָּעָה, אַדְנֵי–כָסֶף metsoupiym zahav, vaveyhem zahav al arbbaah, adné khassef recouverts d’or, à crochets d’or et soutenus par quatre socles d’argent. |
-> venatattah signifie : - «tu le donneras» car Dieu a «donné son Fils» - «tu le suspendras» car il a été cloué sur le bois -> al arbbaah (suspendus) sur les 4 (2 mains et 2 pieds) -> shittiym nous renvoie au fouet -> metsoupiym signifie : recouverts (d’or) dans le sens de porter le regard -> adné signifie le fondement : Adonai -> vaveyhem signifie des crochets, des clous |
Le corps en bois d’acacia (shittah) dont la racine est shotet שׁטט signifie percer (fouet, châtier, fléau) (Exode 26 :32). On perçoit ici dans l’acacia, la flagellation, dans les crochets, la crucifixion et dans la couverture d’or, le regard de Dieu sur son Fils.
Le sens des lettres de שׁטט est plus que révélateur : la dent (la lettre shin שׁ), et une double quantité de boue, limon et argile טט pour les deux postérités juifs et non juifs (une double lettre tet) nous prouve que si la majorité de bois utilisé dans le tabernacle était d’acacia c’est qu’il y a une allusion à Shittiym, la ville de la débauche, le symbole du péché de convoitise qui reste attaché à notre chair : le bois d’acacia que l’Éternel daigne utiliser mais sur lequel il va couvrir de métal précieux! Le corps du pilier en bois nous confirme que c’est bien de l’homme qu’il s’agit, un juif et un gentil. En effet, que ce soit le psalmiste qui se voit comme un arbre planté au bord de l’eau ou du Seigneur Yeshoua qui nous met en garde contre les arbres qui portent de mauvais fruits, de nombreux passages dans la bible utilisent cette image de l’arbre pour parler de l’homme. L’Éternel nous fait l’immense honneur de nous utiliser, nous qui sommes des pécheurs méprisables mais pour qui le Fils de Dieu a été méprisé.
Le Livre de la Révélation parle des vainqueurs qui seront comme des colonnes « celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu.. » (Apocalypse 3 : 12). Si nous sommes tous appelés à participer à l’édification du temple céleste de notre Dieu, en aucune façon, nous ne soutenons quoi que ce soit au-dessus de nous. Ces colonnes ne portent rien : elles sont uniquement décoratives et servent à maintenir les tentures de séparations entre le monde et le Royaume de Dieu. Ces piliers sont là comme témoins. S’ils ne soutiennent rien, il y a au-dessus d’eux, la tête qui gouverne : la tête.
La tête d’argent : L’argent étant un métal noble par excellence, si le Seigneur en couvre la tête c’est qu’il y a, à cela une raison bien particulière, recherchons la ensemble dans la Bible. Le psalmiste nous apprend que les paroles de l’Éternel sont comme un argent éprouvé et les Proverbes que la langue du juste est un argent de choix. Nous voilà renseignés quant au message caché du Seigneur.
L’argent se dit keseph כסף argent, prix, avoir payé : argent, monnaie
sicles, talents. Cet argent nous rappelle les 30 pièces d’argent utilisées pour la vente de Yeshoua. La racine de ce mot est kasaph une racine primaire signifiant languir, avide, soupirer, sans pudeur, se languir de, désirer, soupirer après.
Les crochets (vav) d’argent placés de part et d’autre des piliers devaient servir à assurer sa stabilité. Là passaient des tringles en argent ancrée dans le sol du parvis et dans le sol du monde extérieur.
Les crochets portent le même nom que les clous de la croix. Les tringles qui lient fermement le pilier, hashaq חשׁק une racine primaire DU SENS attaché, tringles, désir, plaire, aimer
1) (Qal) aimer, être attaché à, désirer, avoir envie, s’attacher
2) (Piel) bandeau, filet, attacher, lier
Le chiffre 60 : le chiffre de l’homme (6) multiplié par la Présence du Fils de Dieu (10) la Main de l’Éternel « Yad »
Les 60 (6 chiffre de l’homme X 10 chiffre du Messie, chiffre de richesse) piliers d’une hauteur de 5 coudées, correspondaient à celle de la porte d’entrée, ils en sont le prolongement, le corps qui partirait d’une tête (Christ) pour former un corps soudé unis par la grâce (chiffre 5) comme nous le révèle Paul : « Il est la tête du corps de la Kehila; il est le commencement, le premier-né… » (Colossiens 1:18)
« Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères. » (Romains 8:29)
Il me paraît essentiel de considérer le mur extérieur comme un tout qui constituerait le corps de Christ, L’époux et L’épouse unis autour de Dieu.
La distance qui les séparent, 5 coudées, comme la hauteur, nous ramène à la grâce de Christ et à sa personne, comme dit Matthieu en 18:20 « Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux. «
De même nature que Christ et unis par son Esprit le corps de l’Epouse de Christ peut désormais faire un, c’est cela l’image donnée par le mur du tabernacle et apparaître drapée de blanc à la face du monde comme dépeint en Apocalypse 19 :7 « Réjouissons-nous et soyons dans l’allégresse, et donnons-lui gloire; car les noces de l’agneau sont venues, et son épouse s’est préparée, et il lui a été donné de se revêtir d’un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints. «
Un corps, une tête revêtus d’un vêtement blanc de gloire pour régner avec Christ sur la terre, tous les ingrédients ne sont-ils pas réunis ?
« 17 Toutes les colonnes formant l’enceinte du parvis auront des tringles d’argent, des crochets d’argent, et des bases d’airain.18 La longueur du parvis sera de cent coudées, sa largeur de cinquante de chaque côté, et sa hauteur de cinq coudées ; les toiles seront de fin lin retors, et les bases d’airain. » (Exode 27 :17-18)
L’huile pure d’olives concassées
Le concassage des olives exprime la façon dont sera martyrisé le Fils de Dieu pour nous obtenir la grâce divine. Yeshoua a été pressé, vidé de son huile pour la transmettre à ses disciples. Lorsqu’il disait qu’il était avantageux pour nous qu’il quitte cette terre afin que nous recevions le Saint Esprit, cela signifiait aussi que tout ce qu’il a voulu donner à ses disciples, il devait l’abandonner à la croix.
L’huile d’olive est fondamentale pour la Vie de l’Esprit. L’huile d’olive est nourrissante, elle guérit, elle alimente le chandelier, c’est-à-dire la lumière de Dieu dans nos vies.
C’est sur un olivier franc, celui d’Israël que sera greffé ce fameux olivier sauvage de Romains 11 qui vivra par après grâce à l’huile de l’olivier franc. Cette huile représente l’Esprit Saint, qui coule dans les veines de l’Israël de Dieu, ce réceptacle d’où sortira le Messie. Mais l’huile d’olive ne vient pas sans avoir auparavant concasser, piler les olives. Le but du commandement est d’entretenir continuellement les lampes.
Cet «entretien» se dit «montée» et vient du verbe 5927 alah עָלָה s’élever, monter, remonter, offrir, quitter, couvrir, revenir, le lever, aurore, matcher, s’élancer, emmener, élever, grimper.
Le commandement d’entretien des lampes (conjugaison au mode Hifil : «faire faire») faire élever, faire monter, réveiller, remuer, agiter (mentalement), offrir, apporter (des dons), exalter. L’entretien des lampes dépasse de loin la simple alimentation physique des lampes en huile.
20 Tu ordonneras aux enfants d’Israël de t’apporter pour le chandelier de l’huile pure d’olives concassées, afin d’entretenir les lampes continuellement.
21 C’est dans la tente d’assignation, en dehors du voile qui est devant le témoignage, qu’Aaron et ses fils la prépareront, pour que les lampes brûlent du soir au matin en présence de l’Éternel. C’est une loi perpétuelle pour leurs descendants, et que devront observer les enfants d’Israël.
כ וְאַתָּה תְּצַוֶּה אֶת–בְּנֵי יִשְׂרָאֵל,
veattah tetsaveh et bné israel
tu ordonneras aux fils d’Israël
(tu mettras en charge, tu établiras, tu donneras une charge, commanderas , décréteras, d’un acte divin)
וְיִקְחוּ אֵלֶיךָ שֶׁמֶן זַיִת זָךְ כָּתִית--לַמָּאוֹר
veyiqhou elekha shemen zayit zakh katiyt --lamaor
d’apporter pour toi de l’huile d’olivier pure (juste) concassée pour le chandelier
לְהַעֲלֹת נֵר, תָּמִיד
lehaalot ner tamiyd
Pour entretenir les lampes éternellement
Pour faire élever, faire monter, réveiller, remuer, agiter mentalement, pour offrir, pour apporter des dons, pour exalter (Dieu).
concassé : 3795 kathiyth כָּתִית un adjectif (5 occurrences) qui signifie battu, pur, concassé, pilé, pulvérisé (dans un mortier), coûteux. Ce mot signifie aussi «huile d’olive», «huile pure d’olives pilées au mortier (meilleure que celles des olives pressées, foulées).
Ce mot vient d’une racine primaire 3807 kathath כָּתַת verbe - écraser, battre, en pièces, broyer, se heurter, être brisé, forger, abattre, casser, ravager.
Le concassage mérite à lui tout seul des livres entier pour exprimer comment le Fils de Dieu a été brisé pour notre salut. En voici quelques exemples.
« Eli Eli lamah azavtani » אֵלִי אֵלִי, לָמָה עֲזַבְתָּנִי Pourquoi as-tu renoncé à moi ? ; Pourquoi m’as-tu apostasié aux yeux des mes frères !
Le terme azab (azav) עֲזַבְ est une racine primaire signifiant « quitter, renoncer, abandonner, laisser, décharger, aider, livrer, libre, se montrer, délaisser, donner cours, déserte, rejeter, oublier, éloigner, négliger, apostasier.
Lorsque David prophétise « et t’éloignes-tu sans me secourir » il dit en fait «pourquoi me bannis-tu» ?
Il est clair que Yeshoua a été « éloigné », « rejeté », « apostasié » par son Père à cause du péché de toute l’humanité qu’Il avait pris volontairement sur Lui.
Sur la croix, le péché de tous est tombé sur Lui et, pour la toute première fois dans son incarnation miraculeuse sur terre, il perd le contact d’avec son Père.
Il porte le péché
- sur Lui, sur ses épaules (son corps, sa chair toute entière a été labourée, déchiquetée ; nous pouvons dès lors nous décharger sur Lui de tous nos fardeaux)
- en Lui, dans son corps (son âme a été brisée)
- son sang a été littéralement «souillé» par notre péché et il va «attirer» ce péché avec lui dans la mort en se vidant complètement de son sang et de tous les péchés qui coulent dans l’argile du Mont Golgotha)
Le Fils de l’Homme a «humainement» tout perdu
Pour que le Fils de l’Homme puisse nous donner la Vie, il fallait qu’Il perde la sienne (Matthieu 20:28) «C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs.»
Pour que le Fils de Dieu puisse nous donner l’Eau de la Vie, il fallait qu’Il soit déshydraté : (Jean 7:37) «Le dernier jour, le grand jour de la fête, Yeshoua, debout, s’écria : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive !» et (Jean 19:28) «Après cela, pour que l’Ecriture soit accomplie, Yeshoua, sachant que déjà tout était achevé, dit : J’ai soif.»
Pour que le Fils de Dieu puisse purifier notre sang, il fallait qu’Il perde tout son sang et que son sang, emporte avec Lui dans la terre du Mont Golgotha toute la souillure du péché de l’humanité (Hébreux 9:22) «Et presque tout, d’après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n’y a pas de pardon.»
Pour que le Fils de Dieu puisse nous délivrer de nos péchés, il fallait qu’Il endosse notre péché sur Lui
Pour que le Fils de Dieu puisse nous délivrer du péché qui était sur nous, il fallait qu’Il prenne le péché sur Lui
Pour que le Fils de Dieu puisse nous délivrer du péché qui était en nous, il fallait qu’Il prenne le péché en Lui
Pour que le Fils de Dieu puisse nous délivrer de la Loi de la condamnation du péché qui était sur nous, il fallait qu’Il prenne sur Lui la condamnation de la Loi à notre place
Pour que le Fils de Dieu puisse nous réconcilier avec le Père, il fallait qu’Il perde la communion d’avec le Père (Romains 5:10) «Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.»
Pour que le Fils de Dieu puisse nous faire hériter de la Promesse, il fallait qu’Il perde son héritage (Luc 20:14) «Mais, quand les vignerons le virent, ils raisonnèrent entre eux, et dirent: Voici l’héritier; tuons-le, afin que l’héritage soit à nous.»
Pour que le Fils de Dieu puisse nous greffer sur l’olivier franc et faire de nous des juifs de cœur, l’Israël de Dieu, il fallait qu’Il soit arraché de son propre olivier franc au même titre que ces branches qui ont été retranchées pour cause d’incrédulité : pour les sauver, Yeshoua s’est greffé Lui-même au milieu des incrédules et des pécheurs
Cette malédiction qu’a prise sur Lui Yeshoua se dit en hébreu qelalah קללה malédiction, diffamation, calomnie, exécration, imprécation. La racine primaire de ce mot est qalal קלל.
Haftarah
1 Rois 5:12 à 6:13 (LSG) |
1Rois 5.26 à 6.13 (Sefarim) |
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12 L’Éternel donna de la sagesse à Salomon, comme il le lui avait promis. Et il y eut paix entre Hiram et Salomon, et ils firent alliance ensemble. 13 Le roi Salomon leva sur tout Israël des hommes de corvée; ils étaient au nombre de trente mille. 14 Il les envoya au Liban, dix mille par mois alternativement; ils étaient un mois au Liban, et deux mois chez eux. Adoniram était préposé sur les hommes de corvée. |
26 Le Seigneur avait doué Salomon de sagesse, comme il le lui avait promis; Hiram et Salomon vivaient en paix, et ils conclurent entre eux une alliance. 27 Le roi Salomon leva un contingent sur la totalité d’Israël, contingent qui se monta à trente mille hommes. 28 Il les envoya au Liban, dix mille hommes par mois à tour de rôle; ils passaient un mois sur le Liban et deux mois dans leurs foyers; Adoniram dirigeait le service. |
כו וַיהוָה, נָתַן חָכְמָה לִשְׁלֹמֹה, כַּאֲשֶׁר, דִּבֶּר–לוֹ; וַיְהִי שָׁלֹם, בֵּין חִירָם וּבֵין שְׁלֹמֹה, וַיִּכְרְתוּ בְרִית, שְׁנֵיהֶם. כז וַיַּעַל הַמֶּלֶךְ שְׁלֹמֹה מַס, מִכָּל–-יִשְׂרָאֵל; וַיְהִי הַמַּס, שְׁלֹשִׁים אֶלֶף אִישׁ כח וַיִּשְׁלָחֵם לְבָנוֹנָה, עֲשֶׂרֶת אֲלָפִים בַּחֹדֶשׁ חֲלִיפוֹת--חֹדֶשׁ יִהְיוּ בַלְּבָנוֹן, שְׁנַיִם חֳדָשִׁים בְּבֵיתוֹ; וַאֲדֹנִירָם, עַל–הַמַּס. {ס} |
15 Salomon avait encore soixante-dix mille hommes qui portaient les fardeaux et quatre-vingt mille qui taillaient les pierres dans la montagne, 16 sans compter les chefs, au nombre de trois mille trois cents, préposés par Salomon sur les travaux et chargés de surveiller les ouvriers. |
29 Salomon employa soixante-dix mille hommes pour porter les fardeaux, et quatre-vingt mille pour extraire les pierres de la montagne, 30 indépendamment des inspecteurs préposés par Salomon aux travaux, trois mille trois cents hommes, chargés de la police des travailleurs. |
כט וַיְהִי לִשְׁלֹמֹה שִׁבְעִים אֶלֶף, נֹשֵׂא סַבָּל; וּשְׁמֹנִים אֶלֶף, חֹצֵב בָּהָר ל לְבַד מִשָּׂרֵי הַנִּצָּבִים לִשְׁלֹמֹה, אֲשֶׁר עַל–הַמְּלָאכָה, שְׁלֹשֶׁת אֲלָפִים, וּשְׁלֹשׁ מֵאוֹת--הָרֹדִים בָּעָם, הָעֹשִׂים בַּמְּלָאכָה. {ס} |
17 Le roi ordonna d’extraire de grandes et magnifiques pierres de taille pour les fondements de la maison. 18 Les ouvriers de Salomon, ceux de Hiram, et les Guibliens, les taillèrent, et ils préparèrent les bois et les pierres pour bâtir la maison. |
31 Sur l’ordre du roi, on tira des carrières de grosses et lourdes pierres, des pierres de taille, pour les fondations du temple. 32 Et les ouvriers de Salomon et ceux de Hiram et les Ghibléens équarrissaient et façonnaient le bois et la pierre pour l’édification du temple. |
לא וַיְצַו הַמֶּלֶךְ וַיַּסִּעוּ אֲבָנִים גְּדֹלוֹת אֲבָנִים יְקָרוֹת, לְיַסֵּד הַבָּיִת--אַבְנֵי גָזִית לב וַיִּפְסְלוּ בֹּנֵי שְׁלֹמֹה, וּבֹנֵי חִירוֹם--וְהַגִּבְלִים; וַיָּכִינוּ הָעֵצִים וְהָאֲבָנִים, לִבְנוֹת הַבָּיִת |
1 Ce fut la quatre cent quatre-vingtième année après la sortie des enfants d’Israël du pays d’Egypte que Salomon bâtit la maison à l’Éternel, la quatrième année de son règne sur Israël, au mois de Ziv, qui est le second mois. 2 La maison que le roi Salomon bâtit à l’Éternel avait soixante coudées de longueur, vingt de largeur, et trente de hauteur. 3 Le portique devant le temple de la maison avait vingt coudées de longueur répondant à la largeur de la maison, et dix coudées de profondeur sur la face de la maison. |
1 Ce fut quatre cent quatre-vingts ans après le départ des Israélites du pays d’Egypte, dans le mois de ziv, c’est-à-dire le deuxième mois, dans la quatrième année du règne de Salomon, que celui-ci édifia le temple en l’honneur de l’Éternel. 2 L’édifice que le roi Salomon bâtit à l’Éternel avait soixante coudées de long, vingt de large et trente de hauteur. 3 Le portique en avant du sanctuaire avait vingt coudées de longueur, dans le sens de la largeur de l’édifice, et dix coudées de profondeur, sur la face de l’édifice. |
א וַיְהִי בִשְׁמוֹנִים שָׁנָה וְאַרְבַּע מֵאוֹת שָׁנָה לְצֵאת בְּנֵי–יִשְׂרָאֵל מֵאֶרֶץ–מִצְרַיִם בַּשָּׁנָה הָרְבִיעִית בְּחֹדֶשׁ זִו, הוּא הַחֹדֶשׁ הַשֵּׁנִי, לִמְלֹךְ שְׁלֹמֹה, עַל–יִשְׂרָאֵל; וַיִּבֶן הַבַּיִת, לַיהוָה ב וְהַבַּיִת, אֲשֶׁר בָּנָה הַמֶּלֶךְ שְׁלֹמֹה לַיהוָה–שִׁשִּׁים–אַמָּה אָרְכּוֹ, וְעֶשְׂרִים רָחְבּוֹ; וּשְׁלֹשִׁים אַמָּה, קוֹמָתוֹ ג וְהָאוּלָם, עַל–פְּנֵי הֵיכַל הַבַּיִת--עֶשְׂרִים אַמָּה אָרְכּוֹ, עַל–פְּנֵי רֹחַב הַבָּיִת; עֶשֶׂר בָּאַמָּה רָחְבּוֹ, עַל–פְּנֵי הַבָּיִת |
4 Le roi fit à la maison des fenêtres solidement grillées. 5 Il bâtit contre le mur de la maison des étages circulaires, qui entouraient les murs de la maison, le temple et le sanctuaire; et il fit des chambres latérales tout autour. 6 L’étage inférieur était large de cinq coudées, celui du milieu de six coudées, et le troisième de sept coudées; car il ménagea des retraites à la maison tout autour en dehors, afin que la charpente n’entrât pas dans les murs de la maison. |
4 On pratiqua au temple des fenêtres qui l’éclairaient, tout en étant grillées. 5 On adossa à la muraille du temple des étages qui régnaient tout autour des parois de l’édifice, du sanctuaire comme du très-saint; et l’on y établit, tout autour, des chambres latérales. 6 L’étage inférieur avait cinq coudées de large, celui du milieu, six coudées, et le troisième sept; on avait bâti en retraite le pourtour extérieur du temple, afin de n’en pas entamer les murs. |
ד וַיַּעַשׂ לַבָּיִת, חַלּוֹנֵי שְׁקֻפִים אֲטוּמִים. ה וַיִּבֶן עַל–קִיר הַבַּיִת יצוע (יָצִיעַ), סָבִיב, אֶת–קִירוֹת הַבַּיִת סָבִיב, לַהֵיכָל וְלַדְּבִיר; וַיַּעַשׂ צְלָעוֹת, סָבִיב ו היצוע (הַיָּצִיעַ) הַתַּחְתֹּנָה חָמֵשׁ בָּאַמָּה רָחְבָּהּ, וְהַתִּיכֹנָה שֵׁשׁ בָּאַמָּה רָחְבָּהּ, וְהַשְּׁלִישִׁית, שֶׁבַע בָּאַמָּה רָחְבָּהּ: כִּי מִגְרָעוֹת נָתַן לַבַּיִת סָבִיב, חוּצָה, לְבִלְתִּי, אֲחֹז בְּקִירוֹת–הַבָּיִת |
7 Lorsqu’on bâtit la maison, on se servit de pierres toutes taillées, et ni marteau, ni hache, ni aucun instrument de fer, ne furent entendus dans la maison pendant qu’on la construisait. 8 L’entrée des chambres de l’étage inférieur était au côté droit de la maison; on montait à l’étage du milieu par un escalier tournant, et de l’étage du milieu au troisième. |
7 On n’employa à la construction du temple que des pierres intactes de la carrière; ni marteau, ni hache, ni autre instrument de fer ne fut entendu dans le temple durant sa construction. 8 L’entrée de la chambre latérale du milieu se trouvait dans l’aile droite du temple; de là on montait, par un escalier en hélice, à l’étage du milieu, et de celui-ci au troisième. |
ז וְהַבַּיִת, בְּהִבָּנֹתוֹ--אֶבֶן–שְׁלֵמָה מַסָּע, נִבְנָה; וּמַקָּבוֹת וְהַגַּרְזֶן כָּל–כְּלִי בַרְזֶל, לֹא–נִשְׁמַע בַּבַּיִת בְּהִבָּנֹתוֹ ח פֶּתַח, הַצֵּלָע הַתִּיכֹנָה, אֶל–כֶּתֶף הַבַּיִת, הַיְמָנִית; וּבְלוּלִּים, יַעֲלוּ עַל–הַתִּיכֹנָה, וּמִן–הַתִּיכֹנָה, אֶל–הַשְּׁלִשִׁים |
9 Après avoir achevé de bâtir la maison, Salomon la couvrit de planches et de poutres de cèdre. 10 Il donna cinq coudées de hauteur à chacun des étages qui entouraient toute la maison, et il les lia à la maison par des bois de cèdre. 11 L’Éternel adressa la parole à Salomon, et lui dit : 12 Tu bâtis cette maison ! Si tu marches selon mes lois, si tu pratiques mes ordonnances, si tu observes et suis tous mes commandements, j’accomplirai à ton égard la promesse que j’ai faite à David, ton père, 13 j’habiterai au milieu des enfants d’Israël, et je n’abandonnerai point mon peuple d’Israël. |
9 Quand on eut achevé la bâtisse du temple, on le revêtit de lambris et de panneaux de cèdre. 10 Chaque étage construit autour du temple avait cinq coudées de hauteur; le temple reçut un revêtement de bois de cèdre. 11 Et l’Éternel parla ainsi à Salomon: 12 «Cette maison que tu édifies, j’y résiderai, si tu te conformes à mes lois, si tu obéis à mes statuts, si tu as soin d’observer et de suivre tous mes commandements; alors j’accomplirai en ta faveur la promesse que j’ai faite à David, ton père; 13 Je résiderai au milieu des enfants d’Israël, et je n’abandonnerai point Israël, mon peuple.» |
ט וַיִּבֶן אֶת–הַבַּיִת, וַיְכַלֵּהוּ; וַיִּסְפֹּן אֶת–הַבַּיִת גֵּבִים, וּשְׂדֵרֹת בָּאֲרָזִים י וַיִּבֶן אֶת–היצוע (הַיָּצִיעַ) עַל–כָּל–הַבַּיִת, חָמֵשׁ אַמּוֹת קוֹמָתוֹ; וַיֶּאֱחֹז אֶת–הַבַּיִת, בַּעֲצֵי אֲרָזִים. {פ} יא וַיְהִי, דְּבַר–יְהוָה, אֶל–שְׁלֹמֹה, לֵאמֹר. יב הַבַּיִת הַזֶּה אֲשֶׁר–אַתָּה בֹנֶה, אִם–תֵּלֵךְ בְּחֻקֹּתַי וְאֶת–מִשְׁפָּטַי תַּעֲשֶׂה, וְשָׁמַרְתָּ אֶת–כָּל–מִצְוֹתַי, לָלֶכֶת בָּהֶם–וַהֲקִמֹתִי אֶת–דְּבָרִי אִתָּךְ, אֲשֶׁר דִּבַּרְתִּי אֶל–דָּוִד אָבִיךָ יג וְשָׁכַנְתִּי, בְּתוֹךְ בְּנֵי יִשְׂרָאֵל; וְלֹא אֶעֱזֹב, אֶת–עַמִּי יִשְׂרָאֵל |
יב הַבַּיִת הַזֶּה אֲשֶׁר-אַתָּה בֹנֶה |
habayit hazeh asher-attah boneh |
La maison, (précisément) celle-là que tu construis |
אִם-תֵּלֵךְ בְּחֻקֹּתַי וְאֶת-מִשְׁפָּטַי תַּעֲשֶׂה, וְשָׁמַרְתָּ אֶת-כָּל-מִצְוֹתַי |
im telekh behouqotaï veet-mishpataï teaseh, veshamartta et-kol-mitsotaï |
si tu marches (inaccompli) dans mes lois, et si mes ordonnances tu pratiques, et si tu observes (gardes) tous mes commandements |
לָלֶכֶת בָּהֶם--וַהֲקִמֹתִי אֶת-דְּבָרִי אִתָּךְ, אֲשֶׁר דִּבַּרְתִּי אֶל-דָּוִד אָבִיךָ |
lalekhet bahem--vehaqimotiy et-dvariy ittakh asher dibbarttiy el david abiykha |
tu les (pour)suis (tu les parcours, tu y marches, tu y vas, tu y coules, tu y voyages, tu les transportes, tu t’y promènes) - et je me lèverai et ma parole avec toi que j’ai déclarée à David ton père |
יג וְשָׁכַנְתִּי, בְּתוֹךְ בְּנֵי יִשְׂרָאֵל; וְלֹא אֶעֱזֹב, אֶת–עַמִּי יִשְׂרָאֵל |
veshakhantiy, betokh bné israël velo eezov, et-amiy israël |
et j’habiterai (je demeurerai), au milieu des fils d’Israël et je ne renoncerai pas au peuple d’Israël. |
L’Éternel dit que c’est le peuple qui construit la maison d’Israël, c’est-à-dire les différentes générations, postérités, fils et filles. «Construire» la maison d’Israël c’est «boneh» une même racine que ben, banim, c’est-à-dire enfanter, donner naissance, construire le peuple de Dieu. Rien à voir donc avec le temple ou quelques bâtiments temple ou tabernacle. Ensuite puisque les différentes postérités seront là, fils, enfants, filles, êtres humains de la Maison d’Israël, alors Dieu promet de :
- demeurer (habiter) au milieu de toutes ces postérités, ces fils d’Israël
- de ne pas renoncer (abandonner) à «son» peuple AM Israël + lettre youd : AMIY «mon peuple». La lettre youd étant divine, prouve la présence de l’Éternel.
La «Shekinah» : Dieu à côté de vous, pas en vous
La racine de shakhan (qui a donné la shekina) a un sens de proximité, de voisinage. Cet attribut signifie que Dieu est proche, voisin, à côté. Cela signifie aussi que cette shekina doit encore «entrer» dans le temple vivant» car ici Dieu ne va pas entrer dans AM.
Pourquoi ? Dans le mot «Amiy» (mon peuple), la présence de Dieu par le Youd n’est visible qu’à la fin du mot ce qui confirme que Dieu doit d’abord transformer ce peuple AM en QAHAL (assemblée). Et la «qahal» devra à son tour être transformée en EDAH (peuple témoin né de nouveau). Autrement dit le peuple «AM» n’est que le point de départ.
Esaïe 60.17 à 62.3
תַּ֣חַת הַנְּחֹ֜שֶׁת אָבִ֣יא זָהָ֗ב וְתַ֤חַת הַבַּרְזֶל֙ אָ֣בִיא כֶ֔סֶף וְתַ֤חַת הָֽעֵצִים֙ נְחֹ֔שֶׁת וְתַ֥חַת הָאֲבָנִ֖ים בַּרְזֶ֑ל וְשַׂמְתִּ֤י פְקֻדָּתֵךְ֙ שָׁל֔וֹם וְנֹגְשַׂ֖יִךְ צְדָקָֽה: |
tahat hannehoshet aviy zahav vetahat habarzel aviy keseph vetahat haetsiym nehoshet vetahat haavaniym barzel vesametiy feqouddatekh shalom venogesaïkh tsedaqah |
17 Au lieu de l’airain je ferai venir de l’or, au lieu du fer je ferai venir de l’argent, au lieu du bois, de l’airain, et au lieu des pierres, du fer; Je ferai régner sur toi la paix, et dominer la justice. |
Dans ce verset 17 Dieu va «faire venir» (hifil du verbe bo : aviy) : ça met en équivalence certains éléments au moyen de la préposition tahat «sous» (comme «œil «sous» œil, dent «sous» dent, etc.). Mais il faut faire remarquer qu’on va trouver ici 2 différents points de vue : le premier tahat semble «provoquer» les 3 autres. Pour commencer, il prévoit le remplacement de l’airain nehoshet (נְחֹשֶׁת image du charnel terrestre - de la corruption et de la prostitution) par de l’or zahav, (זָהָב image du céleste, éclat, splendeur). Puisque le charnel a été remplacé par le céleste, alors, précédé à 3 reprises par le préfixe vav (ve), On va trouver : «après quoi, viennent...» consécutivement et dans l’ordre :
1. vetahat habarzel aviy keseph Le peuple va perdre toute sa force ) : il va languir
«le fer» (rudesse, force, oppression) remplacé par «de l’argent» keseph-kasaph (languir). Le fer signifie la force du peuple.
2. vetahat haetsiym nehoshet «sous les bois, l’airain» La force du peuple c’est une chose tandis que la «colonne vertébrale» décrit ses os.
«les bois» c’est, comme le décrit le psaume 1, ce qui amène les nutriments des racines vers l’arbre. Puis on retrouve aussi dans «etsah» le «conseil», l’épine dorsale. Cette colonne vertébrale du peuple («Yom Haatsmaouth», etc.) a beau être solide, elle sera remplacée par de l’airain (serpent, enchantement)
3. vetahat haavaniym barzel «Sous les pierres, du fer» Les pierres, ce sont les fils d’Israël, la «construction» de la nation.
«Ces pierres» laisseront la place au «fer» (rudesse, force, oppression)
«J’établirai sur toi une surveillance», des «comptes» - Je placerai sur toi une onction - une mission 6486 peqouddah פְּקֻדָּה nom féminin : surveillance, garde, sort commun, dénombrement, classer, charge, fonction, inspecteur, châtiment, châtier, ramasser, régner, prison ; (32 occurrences).
1. surveillance, attention, garde, rassemblement, châtiment.
a. punition, châtiment, sort.
b. fonction, charge, soin, gardien, office, préposé, classe de fonctionnaires.
c. dénombrement, compte.
d. emmagasiner.
Ce mot vient de 6485 (paqad פָּקַד une racine primaire :dénombrement, punir, châtier, châtiment, se souvenir, oublier, établir, surveillance, visiter, voir, vengeance, comptes, dépôt, aux soins de, avoir souci)
18 On n’entendra plus parler de violence dans ton pays, ni de ravage et de ruine dans ton territoire; Tu donneras à tes murs le nom de salut וְקָרָאת יְשׁוּעָה (tu nommeras tes murs «yeshouah»), et à tes portes celui de louange (tu nommeras tes portes «tehillah» (louange).
19 Ce ne sera plus le soleil qui te servira de lumière pendant le jour, ni la lune qui t’éclairera de sa lueur; Mais l’Éternel sera ta lumière à toujours, Ton Dieu sera ta gloire. 20 Ton soleil ne se couchera plus, et ta lune ne s’obscurcira plus; Car l’Éternel sera ta lumière à toujours, et les jours de ton deuil seront passés.
21 Il n’y aura plus que des justes parmi ton peuple, Ils posséderont à toujours le pays; C’est le rejeton que j’ai planté, l’œuvre de mes mains, pour servir à ma gloire. 22 Le plus petit deviendra un millier, et le moindre une nation puissante. Moi, l’Éternel, je hâterai ces choses en leur temps.
1 L’Esprit du Seigneur, l’Éternel, est sur moi, car l’Éternel m’a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la liberté, et aux prisonniers la délivrance; 2 Pour publier une année de grâce de l’Éternel, et un jour de vengeance de notre Dieu; Pour consoler tous les affligés; 3 Pour accorder aux affligés de Sion, pour leur donner un diadème au lieu de la cendre, Une huile de joie au lieu du deuil, Un vêtement de louange au lieu d’un esprit abattu, Afin qu’on les appelle des térébinthes de la justice, Une plantation de l’Éternel, pour servir à sa gloire. 4 Ils rebâtiront sur d’anciennes ruines, Ils relèveront d’antiques décombres, Ils renouvelleront des villes ravagées, Dévastées depuis longtemps.
5 Des étrangers seront là et feront paître vos troupeaux, Des fils de l’étranger seront vos laboureurs et vos vignerons. 6 Mais vous, on vous appellera sacrificateurs de l’Éternel, On vous nommera serviteurs de notre Dieu; Vous mangerez les richesses des nations, et vous vous glorifierez de leur gloire. 7 Au lieu de votre opprobre, vous aurez une portion double; Au lieu de l’ignominie, ils seront joyeux de leur part; Ils posséderont ainsi le double dans leur pays, et leur joie sera éternelle.
8 Car moi, l’Éternel, j’aime la justice, Je hais la rapine avec l’iniquité; Je leur donnerai fidèlement leur récompense, et je traiterai avec eux une alliance éternelle. 9 Leur race sera connue parmi les nations, et leur postérité parmi les peuples; Tous ceux qui les verront reconnaîtront Qu’ils sont une race bénie de l’Éternel.
10 Je me réjouirai en l’Éternel, Mon âme sera ravie d’allégresse en mon Dieu; Car il m’a revêtu des vêtements du salut, Il m’a couvert du manteau de la délivrance, Comme le fiancé s’orne d’un diadème, Comme la fiancée se pare de ses joyaux. 11 Car, comme la terre fait éclore son germe, et comme un jardin fait pousser ses semences, Ainsi le Seigneur, l’Éternel, fera germer le salut et la louange, En présence de toutes les nations.
1 Pour l’amour de Sion je ne me tairai Point, pour l’amour de Jérusalem je ne prendrai point de repos, Jusqu’à ce que son salut paraisse, comme l’aurore, et sa délivrance, comme un flambeau qui s’allume. 2 Alors les nations verront ton salut, et tous les rois ta gloire; Et l’on t’appellera d’un nom nouveau, Que la bouche de l’Éternel déterminera. 3 Tu seras une couronne éclatante dans la main de l’Éternel, Un turban royal dans la main de ton Dieu.
Psaume 84
1 Au chef des chantres. Sur la guitthith. Des fils de Koré. Psaume.
2 Que tes demeures sont aimables, eternel des armées ! 3 Mon âme soupire et languit après les parvis de l’Éternel, Mon cœur et ma chair Poussent des cris vers le Dieu vivant. 4 Le passereau même trouve une maison, et l’hirondelle un nid où elle dépose ses petits... Tes autels, eternel des armées ! Mon roi et mon Dieu ! 5 Heureux ceux qui habitent ta maison ! Ils peuvent te célébrer encore. Pause.
6 Heureux ceux qui placent en toi leur appui ! Ils trouvent dans leur cœur des chemins tout tracés. 7 Lorsqu’ils traversent la vallée de Baca, Ils la transforment en un lieu plein de sources, et la pluie la couvre aussi de bénédictions. 8 Leur force augmente pendant la marche, et ils se présentent devant Dieu à Sion. 9 Eternel, Dieu des armées, écoute ma prière ! Prête l’oreille, Dieu de Jacob ! Pause.
10 Toi qui es notre bouclier, vois, ô Dieu ! Et regarde la face de ton oint ! 11 Mieux vaut un jour dans tes parvis que mille ailleurs; Je préfère me tenir sur le seuil de la maison de mon Dieu, Plutôt que d’habiter sous les tentes de la méchanceté. 12 Car l’Éternel Dieu est un soleil et un bouclier, L’Éternel donne la grâce et la gloire, Il ne refuse aucun bien à ceux qui marchent dans l’intégrité. 13 Eternel des armées ! Heureux l’homme qui se confie en toi!
Brit Hadasha
Marc 15.1 à 15
1 Dès le matin, les principaux sacrificateurs tinrent conseil avec les anciens et les scribes, et tout le sanhédrin. Après avoir lié Jésus, ils l’emmenèrent, et le livrèrent à Pilate. 2 Pilate l’interrogea : Es-tu le roi des Juifs ? Jésus lui répondit : Tu le dis. 3 Les principaux sacrificateurs portaient contre lui plusieurs accusations. 4 Pilate l’interrogea de nouveau : Ne réponds-tu rien ? Vois de combien de choses ils t’accusent. 5 Et Jésus ne fit plus aucune réponse, ce qui étonna Pilate. 6 A chaque fête, il relâchait un prisonnier, celui que demandait la foule. 7 Il y avait en prison un nommé Barabbas avec ses complices, pour un meurtre qu’ils avaient commis dans une sédition. 8 La foule, étant montée, se mit à demander ce qu’il avait coutume de leur accorder. 9 Pilate leur répondit : Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ? 10 Car il savait que c’était par envie que les principaux sacrificateurs l’avaient livré. 11 Mais les chefs des sacrificateurs excitèrent la foule, afin que Pilate leur relâchât plutôt Barabbas. 12 Pilate, reprenant la parole, leur dit : Que voulez-vous donc que je fasse de celui que vous appelez le roi des Juifs ? 13 Ils crièrent de nouveau : Crucifie-le ! 14 Pilate leur dit : Quel mal a-t-il fait ? Et ils crièrent encore plus fort : Crucifie-le ! 15 Pilate, voulant satisfaire la foule, leur relâcha Barabbas; et, après avoir fait battre de verges Jésus, il le livra pour être crucifié.
Juifs Messianiques 8:1-6; 9:23-24; 10:1
JM 8:1-6
«1 Le point capital de ce qui vient d’être dit, c’est que nous avons un tel souverain sacrificateur, qui s’est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux, 2 comme ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur et non par un homme.
3 Tout souverain sacrificateur est établi pour présenter des offrandes et des sacrifices; d’où il est nécessaire que celui-ci ait aussi quelque chose à présenter. 4 S’il était sur la terre, il ne serait pas même sacrificateur, puisque là sont ceux qui présentent les offrandes selon la loi 5 lesquels célèbrent un culte, image et ombre des choses célestes, selon que Moïse en fut divinement averti lorsqu’il allait construire le tabernacle : Aie soin, lui fut-il dit, de faire tout d’après le modèle qui t’a été montré sur la montagne. 6 Mais maintenant il a obtenu un ministère d’autant supérieur qu’il est le médiateur d’une alliance plus excellente, qui a été établie sur de meilleures promesses.»
JM 9:23-24
23 Il était donc nécessaire, puisque les images des choses qui sont dans les cieux devaient être purifiées de cette manière, que les choses célestes elles-mêmes le fussent par des sacrifices plus excellents que ceux-là. 24 Car Christ n’est pas entré dans un sanctuaire fait de main d’homme, en imitation du véritable, mais il est entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu.
JM 10:1 «En effet, la loi, qui possède une ombre des biens à venir, et non l’exacte représentation des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices qu’on offre perpétuellement chaque année, amener les assistants à la perfection.»