Dieu est le Maître du Temps. Nous sommes tous au clair avec cette affirmation. Pourtant lorsque nous voyons les choses se dérouler dans notre vie comme elles se déroulent, rarement nous allons dire de bon coeur « hallelouyah ».
Extrait de https://emcitv.com/bernard-emkeyes/texte/le-temps-de-dieu-20135.html
Le temps
Lors de la construction du mishqan, la Torah ordonne que le shabbat soit célébré AVANT les travaux du Mishkan.
2 On travaillera six jours; mais le septième jour sera pour vous une chose sainte; c’est le shabbat, le jour du repos, consacré à l’Éternel. Celui qui fera quelque ouvrage ce jour-là, sera puni de mort. 3 Vous n’allumerez point de feu, dans aucune de vos demeures, le jour du shabbat.» (Exode 35:1-3)
Avant qu’un serviteur de Dieu ne se lance dans un ministère quelconque, il est d’usage qu’il prenne l’année précédente, une «année shabbatique». Avant de délimiter physiquement le tabernacle (longueur, largeur, hauteur, profondeur, couvertures, couleurs, etc.), Dieu veut que le peuple discerne d’abord les limites du temps. Mickey Robinson était jeune, beau, sportif et promis à un bel avenir quand sa vie a basculé en un instant. Il témoigne de son expérience avec l’au-delà et depuis, il rappelle à tous que ce monde dans lequel nous vivons est éphémère et qu’il est capital que nous nous préoccupions des réalités du Ciel. Mickey Robinson est pasteur aujourd’hui. Il explique dans son témoignage lorsqu’il est mort dans un accident d’avion et comment il est revenu à la vie que dans le monde spirituel la chose qui l’a le plus frappé c’est l’absence totale de temps. On vit dans l’éternité. Notre vie entière est basée sur le temps. Toutes nos pensées, nos actions, pourquoi nous faisons des choses ou pourquoi nous avons des projets, pourquoi nous naissons, puis nous vivons puis nous mourrons, tout cela n’a plus le même sens de la réalité.
Le témoignage du pasteur Robinson est confirmé dans l’hébreu.
L’éternité c’est עַד (ayin-dalet 74) « le regard vers la porte », la porte des cieux: Yeshoua. Ce mot « ad » qui est la racine primaire va donner un autre mot le mot eth ayin – tav עֵת 470 le regard vers la dernière lettre de l’alphabet le TAV. C’est le regard vers la fin de toutes choses. Lorsque l’apôtre Paul nous invite à « vivre par l’esprit », à regarder aux choses d’en haut, ça veut dire aussi et SURTOUT de voir les choses en se détachant du TEMPS PHYSIQUE où tout a un début et une fin. Nous devons apprendre à sortir de cette habitude de vivre pour ce temps-ci à voir plus loin, à comprendre plus haut.
«Levez les yeux vers les montagnes d’où nous viendra le secours.»
En gematria, le temps terrestre עֵת a le même « poids » que l’expression כטמאת «comme impur» La valeur numérique de l’éternité est 470 => 4+7 = 11 => 2 La valeur numérique du temps est de 74 => 7+4 = 11 => 2 La somme de l’un et de l’autre amène tous les 2 au même résultat.
Le temps et l’éternité
Lorsque l’on va rechercher les racines hébraïques du «temps» terrestre, on va vite s’apercevoir que celui-ci fait partie de l’éternité : nous sommes actuellement dans l’éternité.
On pourrait illustrer de manière simpliste l’éternité comme une longueur de 1000 kilomètres et dans cette longueur, sur une ligne du temps, notre temps humain ne représenterait qu’un millième de millimètres.
Qu’est-ce que l’éternité? Qu’est-ce que le «céleste»? En tant que créatures de Dieu, il nous est impossible de le définir puisque l’éternité ne fait pas partie du «terrestre» dans lequel nous nous déplaçons. Du moins, en apparence. Cette éternité n’a ni commencement ni fin, ni espace, ni limites. Le temps et l’espace sont des entités spirituelles créées pour nous, pour notre «terrestre». C’est comme entre l’huile et l’eau. Mais s’il n’y a apparemment aucun rapport entre les 2, il ne faut pas oublier qu’il est écrit dans 1 Corinthiens 15:49 «Et de même que nous avons porté l’image du terrestre, nous porterons aussi l’image du céleste.»
Dans l’illustration ci-contre, de l’arbre et de ses racines, le «terrestre», c’est une représentation «visible» de ce qui existe spirituellement mais qu’on ne voit pas. Dans les cieux, on pourrait imaginer l’arbre à l’envers, c’est-à-dire les racines en haut et l’arbre en bas puisque ce ne seraient plus les racines qui donneraient la vie à l’arbre mais que c’est le visible de notre vie, c’est-à-dire notre «terrestre» qui nous ancrerait solidement dans les cieux, c’est-à-dire dans le «Céleste».
Ces choses difficiles à saisir, vont être montrées dans l’hébreu.
Le temps humain eth עֵת - à ne pas confondre avec le alef et le tav – s’écrit ayin tav, c’est-à-dire la création terrestre, ce qu’on «voit». C’est le regard vers la marque, la signature de Dieu. Ce temps humain vient d’une racine hébraïque très curieuse : ad עַד (ayin dalet, c’est-à-dire l’éternité qu’on ne «voit» pas, c’est le regard vers la porte).
Le genre de l’un et de l’autre vont nous révéler quelque chose de très puissant : en hébreu biblique, l’éternité, c’est du masculin tandis que le temps terrestre c’est du féminin ! On se souviendra que depuis la Genèse, le féminin, c’est tout ce qui a été créé et qui porte en soi-même de la semence selon son espèce et qui va donner une postérité. Le masculin, c’est celui qui «sème», celui qui introduit le germe dans le féminin.
Le temps humain se dit eth (6256) עֵת ; temps : nom féminin, époque, soir, ce temps-là, moment, heure, saison, alors, quand, vers, maintenant, heure, année, destinée, … ; (296 occurrences).
Ce mot vient de 5703
5703 ad עַד
Substantif : perpétuité, éternité : un nom masculin, toujours, de tout temps, à jamais, sans cesse, éternel, éternellement, pour toujours, continuant dans le futur.
a. de tout temps (pour le temps passé).
b. à jamais (des temps futurs) d’une existence continue.
c. éternité (de l’existence de Dieu).
On retrouve ce mot dans 49 occurrences. Il vient de la racine primaire 5710 adah עָדָה (voir plus loin)
5704 ad עַד
Préposition, adverbe ou conjonction – s’écrit de la même façon que le substantif 5703 sauf qu’ici ce mot est généralement utilisé en préfixe : jusqu’à, pour, ni, en attendant, avant, à, jamais, malgré cela, d’éternité, aussi loin que, jusqu’à, tandis que. (99 occurences)
a. d’espace (jusque, à l’instant).
b. dans une combinaison (de … autant que, à la fois … et.)
c. de temps, jusqu’à, durant, fin.
5706 ad עַד
Ce même mot que 5703 est utilisé dans le sens du but d’une attaque ; nom masc. proie, dépouille, butin ; (3 occurences). Ici le «butin» qui est considéré c’est l’éternité, c’est ce pour quoi on doit combattre, comme une proie ou une dépouille à arracher absolument. Cela explique qu’il s’agit d’une bataille qui va nous demander quelques efforts (sanctification, etc.)
5707 ed עֵד
Nom masc. témoin, témoignage, témoigner, évidence (des choses) ; (69 occurences).
Si le Seigneur a fait de nous des «témoins» (Marc 16), c’était pour nous envoyer raconter autour de nous, tout ce qu’Il a fait concrètement dans nos vies, ce qu’Il a changé en nous. Il ne nous a pas envoyé pour «enseigner» la Parole de Dieu ou pour devenir des prédicateurs de rue. Non, il a changé notre vie, sans plus. Et c’est en tant que tel, qu’Il nous envoie.
Ce mot est une contraction de 5749 car on ne peut déclarer formellement que ce qui s’est réellement passé. On ne peut convaincre personne en lui montrant le contenu d’un livre, fusse-t-il la Bible toute entière. Par contre, le «témoignage» de quelqu’un est toujours vrai.
5749 ouwd עוּד
une racine primaire : déclaration (formelle), défense expresse, avertir, déclarer, prendre à témoin, conjurer, avertissement, déposer, adresser, témoignage, rester debout, soutenir ; (45 occurrences).
1. rendre, répéter, refaire, faire de nouveau (Piel) entourer, aller autour.
2. se porter témoin, rendre témoignage, dire encore et encore.
Où se trouve le lien entre l’éternité et le temps terrestre ?
Réponse : dans les entrailles de la femme, c’est-à-dire là où la période d’ovulation se concrétise : là où la vie commence. Avant que cela se déroule, nous existons dans le cœur et la pensée de Dieu, c’est-à-dire que nous sommes d’une certaine façon éternel puisque si Dieu est Esprit et qu’Il a des pensées et des vues sur nous, c’est donc que nous sommes aussi vivants avant d’être vivants :
5708 ed עֵד pl. עדים [עִדָּה]
vient d’une racine du sens de fixer une période (comparer 5710, 5749) ; nom fém. plur.
souillé (1 occurence) Es 64.4 (menstruation, souillure, chiffon souillé, vêtement taché. (fig. des actions du peuple coupable).
5710 adah עָדָה
une racine primaire : se parer, être paré, orner, parure, passer, ôter ; (10 occurences).
-> passer sur, avancer, aller, déplacer.
Cette parure de l’éternité c’est le vêtement de Dieu.
5711 Adah עָדָה
vient de 5710 ; ; n pr f
Ada (8 occurences) « parure, beauté ».
1. la première des 2 femmes de Lémec, mère de Jabal et Jubal.
2. une des femmes d’Esaü, fille d’Elon le Héthien (appelée aussi « Basmath » Gn 26.34)
Ce n’est qu’à partie du moment où le peuple de Dieu devient «l’assemblée du témoignage», c’est-à-dire où il commence à devenir mature, où son oui est oui et son non est non, où il ne court plus après les guérisons ou les miracles mais il court après Celui qui en est le donateur. C’est là qu’il apprendra à devenir «l’épouse de Christ».
5712 edah עֵדָה
vient de 5707 dans sens originel d’attache ; n f
LSG - assemblée, troupe, (anciens) d’Israël, essaim, maison, bande, peuple ; (149 occurences).
1. assemblée, rassemblement, communauté (spécialement du peuple d’Israël).
2. bande, troupe, compagnie, famille.
Le peuple témoin
5713 edah עֵדָה
vient de 5707 dans son sens technique ; n f
LSG - témoignage, servir de témoin, préceptes, ordonnances, commandements ; (26 occurences), témoignage, témoin, toujours pluriel et toujours pour les lois qui sont les témoignages divins.
5714 Iddow עִדּוֹ ou Iddow עִדּוֹא ou Iddiy עִדִּיא
vient de 5710 ; n pr m (10 occurences) « Son témoin, favori, opportun ».
1. père de Abinadab, un officier de Salomon.
2. grand-père du prophète Zacharie.
3. un Lévite Guerschonite, fils de Joach.
4. un sacrificateur au temps de Néhémie.
5. un voyant au temps du roi Jéroboam du royaume du nord d’Israël.
6. fils de Zacharie, chef de la tribu de Manassé au temps de David.
7. un chef d’esclaves du temple qui s’assemblèrent à Casiphia du temps où la deuxième caravane vint de Babylone.
5715 edouwth עֵדוּת
vient de 5707 ; n f - témoignage, assignation, préceptes, avertissements, loi ; (59 occurences).
1. témoignage, loi, ordonnance.
2. nom d’un instrument de musique ou d’un genre de cantique.
Le temps et l’éternité nous révèle que l’église a été fondée par le Messie Yeshoua et qu’il ne sert à rien de la critiquer sans arrêt, et pour cause : la qehilah (l’église) a un but : préparer l’épouse pour Christ, pour le mariage céleste.
C’est dans l’arche de Noé, c’est dans la Maison de Dieu qu’elle se préparera. On doit se rappeler qu’avant d’être sauvé (né de nouveau), on était «am Israël», le peuple dans les ténèbres. Puis au mont Sinaï on est devenu «qahal Israël» (assemblée). Devant le deuxième rocher où Moïse avait reçu l’ordre de parler au rocher, le peuple était appelé par Dieu «Adat Israël» : le peuple de la Parole (peuple du témoignage), peuple «témoin».
L’éternité réagit comme une «personne»
«pour l’éternité» 5769 owlam ou olam עֹולָם ou עֹלָם vient de 5956 n m éternel, éternellement, à toujours, perpétuel, éternité, ancien, anciennement, dans l’antiquité, à jamais autrefois 1. longue durée, antiquité, le futur, pour toujours, jamais, éternel, perpétuel, vieux, ancien, monde. (a. les temps anciens, il y a longtemps (du passé) b. (du futur). 1. pour toujours, à jamais. 2. existence continuelle, perpétuelle. 3. éternel, futur indéfini ou sans fin, l’éternité. | Le mot olam vient du verbe 5956 alam עָלַם une racine primaire - cacher, se cacher, s’apercevoir, prendre garde, remarquer, détourner le regard, se détourner, fermer (les yeux), obscurcir, dissimuler, se dérober ; (28 occurences), être secret. L’éternité est cachée à nos yeux. Quand on la cherche elle se dissimule mais pourtant on y prend garde. |
L’éternité semble réagir :
- soit comme un trésor qui a été caché exprès afin que nous fassions l’effort de le retrouver
- soit comme une personne, p.ex. comme une femme qui cherche à cacher ses sentiments et son visage afin de susciter la curiosité chez l’homme. Pourtant ce n’est pas une personne. L’éternité est quelque chose dans lequel nous sommes, dans lequel notre temps se trouve et quelque chose qui n’a pas de nom et qui nous est totalement inconnu à nous humains. L’éternité appartient à Dieu Seul.
Comme l’infini appartient à Dieu Seul, il ne nous a pas été donné d’investiguer pour en savoir plus. Pourtant la Bible n’arrête pas d’en parler et même notre temps fait partie de l’éternité. Preuve en est que la naissance de l’homme provient des «périodes» de menstruation de la femme : 5708 ed עֵד (pl. עִדָּה) vient d’une racine du sens de fixer une période, un temps
On trouve donc quelque part chez la femme la réponse à notre question sur l’éternité.
L’éternité ressemble à une femme qui se cache et qui fait tout pour qu’on l’atteigne.
L’Eternité cache
L’Eternité se cache,
L’Eternité s’aperçoit,
L’Eternité prend garde,
L’Eternité remarque,
L’Eternité détourne le regard,
L’Eternité se détourne,
L’Eternité ferme les yeux,
L’Eternité obscurcit, dissimule, se dérobe, L’Eternité reste secrète.