« il espérera changer les temps et la loi » (Daniel 7:25)
La question posée semble anodine et pourtant quand on y réfléchit bien c’est comme si on demandait si l’air que nous respirons est bleu ou s’il est parfumé? La réponse stupide révèle le problème stupide.
Peut-on dire que le jour du shabbat, au 7ème jour de la semaine biblique est le shabbat célébré par les chrétiens le dimanche ? La question qui se pose est qu’en réalité on mélange ses pinceaux entre des jours greco-romains inventés par les romains à l’époque de Plutarque, qui n’ont strictement rien à voir avec les jours hébreux dont les noms des jours sont « jour un, jour deux, jour trois, et ainsi de suite.
Il est donc impossible de respecter un jour de shabbat biblique instauré par Dieu Lui-même dans un calendrier greco-romain qui nie notre Dieu. L’erreur ne se trouve donc pas chez les chrétiens qui respectent le shabbat au 1er jour de la semaine greco-romaine mais plutôt au 7ème jour de la semaine biblique mais l’erreur et, disons-le même clairement, la trahison, c’est au début de notre ère avec l’empereur Constantin qui a voulu profaner la semaine et les jours bibliques en les renommant et en changeant les temps et les moments.
Daniel 7:25
« Il prononcera des paroles contre le Très-Haut, il opprimera les saints du Très Haut, et il espérera changer les temps et la loi »
Qu’en est-il du jour du repos? Le shabbat ou le samedi ?
Avant d’aller plus loin, il faut remettre les pendules à l’heure et rendre à Dieu ce qui Lui appartient : est-ce normal qu’il y ait un jour de repos pour les chrétiens et un jour de repos différent pour les juifs ? Lorsqu’on accepte la totale Souveraineté de Dieu, on va comprendre que la réponse, n’est pas du tout celle à laquelle on aurait voulu s’attendre. En tant que chrétien, on est prêt à déclarer ouvertement la guerre aux juifs et en tant que juifs ou messianiques, on serait même prêt à rejeter violemment tout croyant qui ne va pas dans votre sens, idolâtrant ainsi les traditions des anciens.
Qu’en est-il exactement? Il faut faire remarquer que personne en 2000 ans d’histoire n’a pu établir de manière claire quel était ce 1er jour de la semaine et quel était ce septième jour. Sur les 66 livres de nos Bibles, jamais personne n’a pu dire si le lundi est ce 2ème jour et si le samedi est ce 7ème jour.
Nos jours occidentaux de la semaine, ont été inventé de toutes pièces par les Romains qui ont donné aux jours de la semaine le nom des 7 astres qu’ils connaissaient. La première mention connue d’une semaine de sept jours associée aux planètes se trouve dans le titre d’un ouvrage perdu de Plutarque (46-120) intitulé «Pourquoi les jours qui portent le même nom que les planètes ne sont pas comptés d’après le rang de celles-ci, mais en sens inverse». Plutarque, Grec d’origine, est un citoyen romain et un penseur majeur de la Rome antique. Il écrit en grec. Il fait un voyage d’étude à Alexandrie d’Égypte en 69-70. Ainsi, lundi est le jour de la Lune ; mardi, le jour de Mars ; mercredi, celui de Mercure ; jeudi, le jour de Jupiter ; vendredi, celui de Vénus. Mais, avec la christianisation de la Gaule, Saturne disparaît au profit du sabbat, d’où « samedi » (sambati dies), tandis qu’au jour du Soleil se substitue le jour du Seigneur (dies dominicus) qui deviendra le « dimanche ». Les pays anglo-saxons ont gardé les formes originelles pour ces deux derniers jours de la semaine. La semaine astrologique se répand à Rome au Ier siècle. Elle repose sur les éléments astronomiques les plus faciles à observer : les cycles de la Lune. Ceux-ci comptent en moyenne 28 jours. Le quart de mois lunaire, soit 7, était donc une bonne base pour la semaine. En Europe, la semaine de sept jours est devenue la norme au IIIe siècle.
Mais d’où provient ce système romain ? Dans ce système, il faut compter les heures du jour et celles de la nuit, en commençant par la première. On attribue cette première heure à Saturne, la suivante à Jupiter, la troisième à Mars la quatrième au Soleil, la cinquième à Vénus, la sixième à Mercure, la septième à la Lune, en suivant l’ordre des cercles fixé par les Égyptiens. On fait plusieurs fois cette opération : lorsque vous aurez parcouru les vingt-quatre heures, d’après la même marche, vous trouverez que la première heure du jour suivant échoit au Soleil. On opère de la même manière sur les vingt-quatre heures de ce jour, et la première heure du troisième jour reviendra à la Lune. Si vous appliquez ce procédé aux autres jours, chaque jour sera donné au dieu auquel il appartient. Les sept planètes ont joué leur rôle et les jours ont également été associés aux sept astres mobiles dans le ciel : le Soleil, la Lune, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne. Ces dieux romains ont donné leurs noms aux jours : mardi, jour de Mars, Mercure pour mercredi, Jupiter pour jeudi, etc. Mais ils ont souvent été adaptés en substituant au dieu d’origine romaine le dieu de la mythologie locale. Ainsi, en anglais, wednesday (mercredi) est le jour de Wotan (Odin), dieu de la Guerre nordique. Notre dimanche vient de dies dominicus, jour du Seigneur. Bref, l’histoire du calendrier nous attire les foudres.
Ce qui nous intéresse c’est le lien entre les jours romains et les jours hébreux.
Le calcul des différents calendriers est fondé sur deux éléments : l’observation des cycles lunaires et solaires, et une date à partir de laquelle les années sont comptées. Notre calendrier grégorien est lié au mouvement de la Terre autour du Soleil (durée réelle moyenne : 365,25 jours) ; le point de départ en est la naissance de Jésus (an I). Le calendrier hébreu est mi-lunaire mi-solaire, et son jour origine est situé en 3761 avant notre ère, date supposée de la Création.
Ce bouleversement intégral des jours, des heures, des mois, et des années ne permet plus personne de déclarer que tel jour romain correspond à tel jour hébreu.
Rien ne dit que notre shabbat ne serait pas un mercredi ou un jeudi ou n’importe quel jour de la semaine greco-romaine. Notre samedi greco-romain correspond peut-être au 2ème ou au 3ème jour de la semaine biblique. Personne ne pourra jamais le dire. La seule «preuve» qui nous est accessible c’est la lune et le soleil.
Autrement dit, c’est une erreur grave de dire que le samedi correspond au shabbat ou que le dimanche correspond au 1er jour de la semaine. On voit directement dans quelle confusion incroyable, les croyants se disputent le droit au jour du repos divin : le shabbat.
Maintenant que l’on peut se détacher des contingences humaines, grecques, romaines, occidentales et même juives ou rabbiniques, on peut dès lors lire à tête reposée le Livre du Lévitique tout en sachant que lorsque Dieu a mis son peuple à part et qui n’a pas sa place parmi les nations, un peuple dont le calendrier biblique n’a plus rien à voir avec celui du monde, on réalise que ce peuple, ce n’est ni les hébreux, ni les juifs, ni les chrétiens, ni aucun groupe religieux ni dénomination mais c’est le peuple qui a fait alliance par le sang de Yeshoua. Et les chrétiens en font partie autant que les juifs messianiques car ce qui les unit c’est l’amour fraternel sur base du SANG et du sacrifice incroyable du Fils de Dieu, Yeshoua HaMashiah. Ce qui nous mettra tous à égalité devant le tribunal de Christ, ce ne sont ni la nourriture, ni la circoncision, ni le porc ou les crustacées, ni les lunes, ni les shabbats, ni les fêtes de l’Eternel mais bien l’amour que nous aurons eu les uns envers les autres, messianiques envers chrétiens et vice-et-versa. Et, il faut bien le dire, aujourd’hui plus que jamais, d’après ce qu’on a pu entendre à l’encontre des chrétiens de Mulhouse, il y a encore du chemin à faire… «3 On travaillera six jours; mais le septième jour est le shabbat shabbaton : il y aura une sainte convocation. Vous ne ferez aucun ouvrage : c’est le shabbat de l’Éternel, dans toutes vos demeures.»