Après les événements graves qui se sont déroulés en Nombres 25:1-19, Dieu prend la parole : «10 L’Eternel parla à Moïse, et dit : 11 Phinées, fils d’Eléazar, fils du sacrificateur Aaron, a détourné ma fureur de dessus les enfants d’Israël»
La parasha Pinhas devrait en réalité s’intituler «l’après Pinhas» puisque, c’est dans la parasha précédente Balaq, que Pinhas avait exécuté les coupables d’une manière fort cruelle. Les choses se sont donc déjà passées lorsque nous entamons cette parasha. Les événements se sont déroulés sans qu’aucun commentaire, aucune réaction ne soient venus de la part de Moïse qui était pourtant encore en vie à cette même époque. On va comprendre pourquoi et comment Dieu veut nous montrer l’intensité de la douleur de son cœur déchiré.
Rappel du chapitre précédent : Nombres 25.1-9
L’histoire de Pin’has commence déjà au chapitre précédent où l’on voit que le peuple hébreu s’apprête à rentrer en terre promise et, paradoxalement, les choses se déroulent assez mal. La tribu qui se trouve tout près de la frontière de Madian, est déjà entraînée par les belles femmes madianites.
Nombres 26 va nous raconter le recensement du peuple hébreu comme c’est souvent la coutume de Dieu de recompter le peuple après un grand jugement.
Nombres 27 nous parlera de l’héritage qui sera exceptionnellement attribué aux 5 filles de Tseloph’had, un homme qui, selon la tradition, serait probablement mort après avoir transgressé le shabbat. Ces 5 filles nées de cet homme n’avaient pas de frère et à l’époque elles se retrouvaient sans héritage laissées à l’abandon. C’est pourquoi elles font cette requête approuvée par Dieu.
Nombres 28 et 29 vont parler de tous les sacrifices et les fêtes de l’Eternel que va scander toute la vie juive.
La parasha Pin’has est un avertissement pour chacun de nous aujourd’hui. Lorsqu’on s’enfonce toujours plus dans le péché, Dieu commence alors à se retirer, Il ne chasse plus ni les tentations ni le tentateur. Et cela se fait généralement en douceur de sorte qu’on ne s’en rend même plus compte lorsqu’on «tombe». C’est ce qui est arrivé au peuple à cause de ses péchés à répétitions sans repentance. Si la dérive sur la pente glissante du péché avait été «brutale», certainement le peuple aurait réagi. De même que les filles de Lot avaient justifié leur inceste par le besoin d’hommes pour prolonger leurs postérités, ici le peuple s’est aveuglé lui-même.