Parasha Behouqotaï
Lévitique 26:3-27:34
La parasha behouqotaï, c’est la parasha du « si ». Dieu décrit à Moïse les bénédictions dont il comblera les enfants d’Israël s’ils obéissent à ses décrets, ainsi que les malédictions dans le cas contraire. Le « si » conditionnel a ceci de particulier qu’il doit être mis en relation avec la « mère » qui infante.
La «condition» «si», אִם (im) s’écrit avec un «aleph» אִ le point de départ, le commencement la tête, et puis un «mem» c’est-à-dire ם les eaux de la vie, la source, la matrice qui donne la vie de la même façon que le mot em אֵם une racine primaire (517) n f : mère, naissance, maternelles, carrefour, point de départ ou de division.
Toute condition doit être suivie d’un choix : c’est le point de départ de toutes choses. Si vous décidez de suivre Dieu vous aurez des conséquences bénéfiques. Si vous décidez de ne pas le suivre, vous aurez des conséquences éternellement maudites. Quel que soit votre choix, vous êtes à un carrefour et vous n’avez pas d’autre choix que celui de prendre une décision.
Dieu assure à son peuple, quel que soit son choix, que même dans ces cas, Il ne reniera pas son alliance avec eux et les ramènera sur leur terre.
Sont enfin exposées les règles de consécration d’un bien au sanctuaire, la façon d’évaluer un bien ou une personne en vue de consacrer sa valeur monétaire, la façon de rendre un bien consacré à un usage profane en transférant sa sainteté nominale sur une somme d’argent. C’est avec le chapitre 27 que se clôture le Livre du Lévitique.
«1 Vous ne vous ferez point d’idoles, vous ne vous élèverez ni image taillée ni statue, et vous ne placerez dans votre pays aucune pierre ornée de figures, pour vous prosterner devant elle; car je suis l’Eternel, votre Dieu. 2 Vous observerez mes shabbats, et vous révérerez mon sanctuaire. Je suis l’Eternel.»
ג אִם-בְּחֻקֹּתַי, תֵּלֵכוּ; וְאֶת-מִצְוֹתַי תִּשְׁמְרוּ, וַעֲשִׂיתֶם אֹתָם | im behouqotaï, telekhou veet mitsvotaï tishmerou vaasiytem otam | 3 Si vous vous conduisez selon mes lois, si vous gardez mes préceptes et les exécutez, |
ד וְנָתַתִּי גִשְׁמֵיכֶם, בְּעִתָּם; וְנָתְנָה הָאָרֶץ יְבוּלָהּ, וְעֵץ הַשָּׂדֶה יִתֵּן פִּרְיוֹ | venatattiy gishmekhem beittam; venat’nah haarets yevoulahh, veets hassadeh yitten piro | 4 je vous donnerai les pluies en leur saison, et la terre livrera son produit, et l’arbre du champ donnera son fruit. |
«Si vous avancez avec une nouvelle manière de vivre pour suivre (telekhou vient de halakh) mes préceptes (houqqah, houqqim), si vous «surveillez» (shamar), si vous «gardez» mes «arrêts» (mitsvot), et si vous les mettez en pratique, …
Est-ce qu’il suffit d’obéir aux lois pour annuler la malédiction de la terre?
Pourtant c’est ce qu’il faudrait comprendre à bien lire le texte. Pris en dehors de leur contexte, les versets 3 et 4 sembleraient indiquer qu’il ne faut plus avoir la foi pour bénéficier des promesses de l’Eternel. Tout enfant d’Israël ne croyant pas en Yeshoua pourrait bénéficier de cette parole.
Faisant écho aux conséquences du premier péché de l’homme en Eden, l’Eternel qui avait maudit le travail de la main de l’homme, promet sous certaines conditions de lui redonner ce qu’il avait perdu.
C’est-à-dire : une terre qui donnerait ses productions, des pluies qui viendraient en leur saison et même, mettant de côté le péché de désobéissance principal où il était question d’avoir toucher à l’arbre de la connaissance du bien et du mal, Dieu promet même des arbres qui donneraient leurs fruits.
L’Eternel veut donc restaurer, séparer et redonner à l’homme ce qu’il a du lui retirer. Et tout cela sous certaines conditions.
La loi avait déjà été donnée dans les mois qui ont précédé, les sacrifices et les rituels destinés à recevoir le pardon et l’expiation ont déjà été accomplis. Ici donc, Dieu poursuit sur l’enseignement de son peuple. Il n’est plus question de revenir sur les choses acquises : le sang de l’expiation est accordé.
Mais le texte va plus loin car il ne suffit pas d’être sauvé par grâce puis de bénéficier par après de toutes les promesses divines. A chaque fois il y a quelque chose à faire. Mais à chaque fois aussi Dieu va «confirmer» la présence du sang de l’expiation. Et même si nous sommes incapables d’ajouter à l’expiation de Yeshoua, il y aura toujours des efforts à fournir.
A suivre dans notre Parasha hebdomadaire en PDF/vidéo