16 Beshalla'h בְּשַׁלַּח (Et il envoya)
«Vayehiy beshallah paroh et haam» : «Et Pharaon laissa aller le peuple» c’est enfin après toutes ces centaines d’années, la libération d’un peuple hébreu brisé qui n’y croyait plus.
C’est précisément lorsqu’on ne pense plus à la délivrance qu’elle «yeshouah» va arriver. C’est aussi lorsqu’on ne se fait plus d’illusion au sujet du peuple juif qui a rejeté la pierre angulaire, que l’Eternel va se faire connaître à Lui avec affection et patience. Et la parasha est aussi là pour ça.
Le but de la parasha messianique est de découvrir dans les textes prophétiques, la Présence et l’action du Mashiah Yeshoua, qu’elle soit une Présence visible ou invisible.
Maintenant que les 10 plaies d’Égypte sont terminées, cette parasha «beshallah» poursuit les actions de l’Eternel avec comme idée maîtresse celle d’obliger le Pharaon et toutes les nations à glorifier son Nom. C’était pour ça qu’il y avait les 10 plaies. L’endurcissement que l’Eternel avait programmé sur la tête de Pharaon et la punition qu’il va faire retomber par après sur lui, malgré la souveraineté absolue des ses projets, restera jusqu’au retour du Messie une question restée sans réponse : la question du déterminisme, c’est-à-dire jusqu’à quel point, les choix que nous faisons sont-ils déterminés par notre libre arbitre ou par la volonté souveraine de Dieu. Avec Yeshoua nous avons la réponse à cette question en ce qui concerne notre salut qui était écrit par la main de Dieu. Dieu a souverainement décidé de nous sauver gratuitement et librement. La chose était écrite. Celui qui refuse ce salut se met littéralement en guerre ouverte contre Dieu. C’est ce qui s’est passé avec Pharaon.
Par contre en ce qui concerne les projets de l’Eternel pour le servir en tant que disciples, ce n’est pas à nous à décider du «comment» et du «où» et c’est précisément ce qui s’est passé en ce qui concerne le peuple d’Israël. Le pays où Dieu allait le guider, la manière qu’il utiliserait pour l’y amener.
Pourquoi est-ce Dieu Lui-même qui suscite des Pharaons ou des Amalek ? La grammaire va nous être d’un grand secours et c’est surtout la forme factitive «Hifil» qui va nous aider à comprendre ce vers quoi on va tendre, à savoir que se passe-t-il si quelqu’un fait quelque chose dans l’histoire des hébreux ?
Lorsque Pharaon poursuit les hébreux, ce n’est plus un cœur «glorifié» que Dieu va donner à Pharaon mais ce sera un cœur «vehizaktiy» c’est-à-dire un cœur fortifié du soldat le verbe «approcher» est conjugué à la forme «factitive», cette approche de Pharaon provoque chez les hébreux un rapprochement de Dieu. Lorsqu’il est question de s’approcher de Pharaon ou de s’approcher de Dieu, ou encore d’aller quelque part ou de faire quelque chose, souvent si le cas se présente la grammaire va nous montrer qu’en réalité c’est Dieu qui va susciter les personnes, susciter le Pharaon afin de «faire approcher» son peuple vers Dieu. Le texte abonde en exemples ou le «faire faire» remplace le «faire». Il est intéressant de noter que ce mode «factitif» implique l’ajout au verbe de deux lettres divines : d’abord la lettre «Hé» au début du mot et la lettre «yod» un peu avant la fin du mot. Le mode grammatical est le «hifil» dans lequel on a la forme verbale courante qu’on appelle le «paal» פעל auquel on va ajouter la Vie de Dieu (la lettre Hé) au début et la Main de Dieu avant la fin (la lettre youd) הפעיל. Ce mode peut être considéré comme divin car il fait intervenir Dieu en Personne à la place des hommes. C’est la même situation que nous rencontrons lorsque l’Eternel dit qu’il met en nous «le vouloir et le faire selon son bon plaisir» : Philippiens 2:12-13 «12Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent; 13car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir.»
Dans cette parasha, on apprendra comment la mer rouge, une entité ehad (maïm) va devoir littéralement être déchirée pour laisser passer le peuple. Ce miracle de l’entité déchirée sera complétée plus tard par un deuxième miracle, celui du retour aux lois naturelles. Autant l’ouverture de la mer rouge est un miracle, autant son retour à sa position initiale l’est tout autant. Scientifiquement, les molécules d’eau qui ont comme particularité de subir comme tout le reste l’attraction terrestre, en sera soudainement libérée au point de rester dans les airs comme de la vapeur. La mer des nations représentée par l’océan, va devoir faire un passage pour Israël. Dès que Israël sera passé, les nations reprendront leur place. C’est ce que représente cette «yam souf». Dans le chant entonné par Moïse et le peuple, on va découvrir un peuple qui voit avec les yeux de la Foi, le doigt de Dieu en action.
Et puis il y a aussi dans Beshala’h, Myriam, la voix d’une femme qui n’est pas seulement la sœur de Moïse et de Aharon. Elle est l’une des premières prophétesses de la Torah et une référence morale et spirituelle pour tout le peuple. Cette femme est considérée par la tradition comme étant plus grande que le plus grand de tous les prophètes, Ezéchiel.
Résumé
La délivrance de l’esclavage de l’Égypte est accompli. Le peuple est sorti. Cela fait des centaines d’années qu’il attendait ce moment. Après tant d’années de souffrances, le peuple espérait se retrouver instantanément délivré pour accéder, les jours qui viennent, au pays promis, aux promesses de Dieu. On ne s’attendait pas bien sûr à un hôtel 4 étoiles mais on aurait pu espérer au moins d’arriver, ne fut-ce que dans les 5 à 10 semaines à Canaan. Malheureusement, ou heureusement, - et cela dépend de quel côté on se place, ce ne sera pas le cas.
Après que Pharaon ait renvoyé les enfants d’Israël, Dieu décide de les faire passer par le désert plutôt que par la terre des Philistins, en proie à la guerre. Jamais ils ne seraient arrivés au bout du chemin. Jamais ils n’auraient pu affronter, fut-t-il, le plus petit ennemi
qui soit. La victoire dans l’épreuve ne pouvait s’acquérir qu’après avoir passé le désert.
Et c’est dans ce désert, que Dieu précède son peuple dans une colonne de nuée, qui devient colonne de feu la nuit.
Inspirés par le diable qui voyait dans ce peuple hébreu, un peuple si faible, si rebelle et si facile à faire revenir, les Égyptiens partent à la poursuite des Hébreux, qui se retrouvent coincés entre la mer et les armées de Pharaon, menées par Pharaon lui-même. Les Israélites sont gagnés par le désespoir et la révolte. Dieu réprimande Moïse et ordonne à son peuple d’avancer dans la mer. Celle-ci se fend et laisse passer les enfants d’Israël à pied sec, mais elle se referme sur les Égyptiens, qu’elle engloutit. Les Israélites entonnent alors le Cantique de la Mer.
Le peuple, se retrouvant cependant en butte à la soif et à la fin, le désespoir et la révolte cèdent le pas à la haine et aux murmures contre Moïse. Dieu fait alors descendre pour eux la nourriture des cieux, appelée la manne. Elle tombe en quantité égale pour tout foyer, rassasie tous et chacun, ne se conserve pas la nuit; elle ne tombe d’ailleurs pas le septième jour de la semaine, jour du shabbat, mais arrive en double portion le vendredi et se conserve pendant cette nuit.
La révolte continue malgré ces miracles, et Moïse craint d’être lapidé.
On espérait, après être sorti de l’Égypte, en être quitte de l’esprit de l’Égypte, l’ennemi de Dieu et voilà que Amalek, descendant d’Edom, attaque l’arrière-garde des enfants d’Israël.
On va voir que derrière cet ennemi se trouve aux commandes principales, l’Eternel Lui-même, El Shaddaï qui utilise ces ennemis pour garder, instruire, former son peuple ainsi que tous les croyants qui se grefferont sur Israël dans les siècles à venir.
Et, fait tout-à-fait extraordinaire, la grammaire hébraïque elle-même va nous confirmer que Pharaon est un instrument dans les mains de Dieu pour faire approcher le peuple de Dieu. Le mode «factitif causatif» (hifil) va nous enseigner une vérité incontournable : ce qui est important de savoir ce n’est pas tant ce que nous faisons mais plutôt ce que nous provoquons chez les autres qui est important. Une vérité, LA vérité absolue cachée derrière cette causalité c’est de rendre à Dieu ce qui lui appartient. Quelques exemples concrets lorsque Genèse parle de «faire pleuvoir» la pluie ou dans Exode de faire pleuvoir de la manne du ciel, il est évident que c’est réservé exclusivement au Créateur des Cieux.
Exode 13:17-22
Un détour énorme mais nécessaire
יז וַיְהִי, בְּשַׁלַּח פַּרְעֹה אֶת-הָעָם, וְלֹא-נָחָם אֱלֹהִים דֶּרֶךְ אֶרֶץ פְּלִשְׁתִּים, כִּי קָרוֹב הוּא: כִּי אָמַר אֱלֹהִים, פֶּן-יִנָּחֵם הָעָם בִּרְאֹתָם מִלְחָמָה--וְשָׁבוּ מִצְרָיְמָה | vayehiy beshallah paroh et haam velo-naham elohiym derekh erets plishttiym, kiy qarov hou kiy amar elohiym pen-yinnahem haam birotam milhamah veshavou mitsrayemah | «17 Lorsque Pharaon laissa aller le peuple, Dieu ne le conduisit point par le chemin du pays des Philistins, quoique le plus proche; car Dieu dit : Le peuple pourrait se repentir en voyant la guerre, et retourner en Egypte. |
יח וַיַּסֵּב אֱלֹהִים אֶת-הָעָם דֶּרֶךְ הַמִּדְ בָּר, יַם-סוּף; וַחֲמֻשִׁים עָלוּ בְנֵי-יִשְׂרָאֵל, מֵאֶרֶץ מִצְרָיִם | vayassev elohiym et haam derekh hammidbbar yam souph vahamoushiym alou bné israël meerets mistraïm | 18 Mais Dieu fit faire au peuple un détour par le chemin du désert, vers la mer Rouge (la mer des Joncs( et les enfants d’Israël partirent en bon ordre du pays d’Égypte.» |
יט וַיִּקַּח מֹשֶׁה אֶת-עַצְמוֹת יוֹסֵף, עִמּוֹ כִּי הַשְׁבֵּעַ הִשְׁבִּיעַ אֶת-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, לֵאמֹר, פָּקֹד יִפְקֹד אֱלֹהִים אֶתְכֶם, וְהַעֲלִיתֶם אֶת-עַצְמֹתַי מִזֶּה אִתְּכֶם | vayqah mosheh et atsmot yoseph, immo: kiy hashbbea hishbbiya et bné israël lemor paqod yiphqod elohiym etkhem vehaaliytem et atsmotaï mizzeh ittkhem | 19 Moïse emporta en même temps les ossements de Joseph car celui-ci avait formellement adjuré les enfants d’Israël, en disant: «Dieu ne manquera pas de vous visiter et alors vous emporterez mes os de ce pays.» |
Méthode pédagogique basique dans le cadre de toute formation, toute méthode d’apprentissage quelle qu’elle soit nécessite pour amener le peuple au bout du chemin, un temps d’épreuve et d’adaptation. Dans n’importe quelle discipline, aucun apprentissage ne se fait en un tour de main mais se fait dans la sueur. En musique, on dit que pour être un musicien accompli, il faut au départ recevoir une inspiration, une flamme, un feu. Celui-ci représente 5 % de l’apprentissage. Les 95 autres % consistent en travail, en exercices, en sueur, en épreuves, en marchant d’échecs en découragement et de découragement en échecs. Mais un bien va sortir de l’Égypte. Le peuple hébreu, accoutumé à la servitude et au travail dur et dans des conditions rudes, sera prêt à passer dans le désert. Cela nous rappelle les premiers ouvriers sionistes qui sont arrivés en Israël en 1947 et qui ont commencé à travailler la terre sans savoir où ça les amènerait.
La vision des os qui se rassemblent du prophète Ezéchiel
Lorsque Joseph et les autres patriarches avant et après lui, avaient demandé à leurs fils de ramener leurs os en terre promise, c’est toujours dans le même but prophétique d’attendre non seulement la résurrection des morts et la vie du monde à venir mais c’est aussi dans l’idée d’accomplir les prophéties d’Ezéchiel 37 de la renaissance de l’Etat d’Israël en 1947 avec l’instauration de Yeroushalaïm en tant que capitale indivisible de l’État d’Israël :
«Joseph fit jurer les fils d’Israël, en disant : Dieu vous visitera; et vous ferez remonter mes os loin d’ici.» (Genèse 50:25)
«Il emporta de là les os de Saül et de Jonathan, Son fils; et l’on recueillit aussi les os de ceux qui avaient été pendus.» (2 Samuel 21:13)
Cette vision révèle aussi que tout ce que bénéficie Israël et la qehilah, nécessite obligatoirement que le Messie s’en défasse : il y a un effet spirituel de vase communicants. Yeshoua a du partir pour donner son Esprit, se vider de son eau pur nous donner l’eau de la vie, se vider de son sang pour nous donner son sang, etc et il fallait aussi que ses os se séparent afin que les os d’Israël puissent se rassembler. C’est ça, l’œuvre de notre Seigneur et Sauveur Yeshoua HaMashiah!
Afin que les os d’Israël puissent être rassemblés, les os du Messie doivent être séparés :
«Je suis comme de l’eau qui s’écoule, et tous mes os se séparent; Mon cœur est comme de la cire, Il se fond dans mes entrailles.» (Psaumes 22:15)
Au contraire, si les os du Messie n’ont pas été brisés, ceux d’Israël ont été brisés (la colonne vertébrale des enfants d’Israël a été brisée) car il fallait que ce peuple de la promesse apprenne la souffrance comme l’a apprise le Fils de Dieu.
«4 Il me dit : Prophétise sur ces os, et dis-leur: Ossements desséchés, écoutez la parole de l’Eternel ! 5 Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel, à ces os : Voici, je vais faire entrer en vous un esprit, et vous vivrez; 6 je vous donnerai des nerfs, je ferai croître sur vous de la chair, je vous couvrirai de peau, je mettrai en vous un esprit, et vous vivrez. Et vous saurez que je suis l’Eternel.
7 Je prophétisai, selon l’ordre que j’avais reçu. Et comme je prophétisais, il y eut un bruit, et voici, il se fit un mouvement, et les os s’approchèrent les uns des autres. 8 Je regardai, et voici, il leur vint des nerfs, la chair crût, et la peau les couvrit par-dessus; mais il n’y avait point en eux d’esprit.
9 Il me dit : Prophétise, et parle à l’esprit ! prophétise, fils de l’homme, et dis à l’esprit : Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel : Esprit, viens des quatre vents, souffle sur ces morts, et qu’ils revivent !» (Ezéchiel 37:4-9)
Exode 13:19
« Moïse prit avec lui les os de Joseph; car Joseph avait fait jurer les fils d’Israël, en disant : Dieu vous visitera, et vous ferez remonter avec vous mes os loin d’ici.»
Vayqah mosheh et atsmot yoseph וַיִּקַּח מֹשֶׁה אֶת-עַצְמוֹת יוֹסֵף
Toujours concernant les ossements, le mot pluriel féminin atsmot (les ossements) sont intéressants ici car ils ne veulent pas seulement dire ossements : il est question ici d’«indépendance», de puissance et de colonne vertébrale autrement dit Joseph avait fait jurer de ne pas laisser dans les pays de l’esclavage leur indépendance, leur force et leur identité, ce qui tient le peuple debout. Atsma vient d’un nom féminin, 6106 etsem עֶצֶם os, ossements, membre, corps, même, (ce jour) là, demeurer, vigueur, bien-être. Il s’agit ici de l’essence et de la substance même du peuple hébreu. Ce mot vient de 6105 atsam עָצַם puissant, nombreux, plein de force, grand nombre, grand, avoir le dessus, briser les os, se multiplier, s’accroître, fermer, se bander. C’est d’ailleurs de cette racine de provient la fête d’indépendance de l’Etat d’Israël au mois de mai de chaque année : yom haatsmaout.
Le détour, «sevivon» la toupie de Hanoucca, Dieu cache Yeshoua !
Dieu fit faire au peuple une déviation, un détour, le verbe 5437 savav סָבַב une racine primaire ; v est conjugé au hifil (faire faire), c’est-à-dire faire entourer, faire s’éloigner, faire contourner, faire faire le tour, etc.
- entourer, s’éloigner, détour, contourner, tourner, passer, contour, faire le tour, envelopper, environner, se retourner, transporter, se placer, être la cause, se retirer, se tenir de côté ; (154 occurences), encercler, changer de direction.
On trouvera des mots qui viennent de cette racine et qui parlent tous de «tourner» :
5438 sibbah סִבָּה, tournure d’événements, d’affaires.
5439 saviyv ou fem. seviyvah סָבִיב ou סְבִיבָה - מוּסָב
- alentour, entourer, environs, tout à l’entour, tout autour, entremêlé, enceinte, tout le tour, investir, circuit, pourtour, de toutes parts, … ; (308 occurences).
1. lieux qui sont autour, les environs.
2. dans un circuit, une tournée, un tour.
3. venant de tous côté, de toutes parts.
Un autre mot plus contemporain et que nous connaissons mieux c’est notre fameuse toupie de Hanoucca que les enfants connaissent bien dans nos yeshivot et qui est lancée pendant la fête pour tourner.
Cette toupie s’appelle en yiddish : דריידל draydel, et en hébreu : סֵבִיבוֹן sevivon) est une toupie cubique à pointe arrondie dont les faces sont frappées chacune d’une lettre hébraïque, respectivement נ (Noun), ג (Guimmel), ה (Hei) et ש (Shin). Cette toupie apparaît dans nombre de chants et devient avec le temps le symbole du miracle qui a eu lieu lors de cette fête selon la tradition juive ; ses quatre lettres, qui n’étaient que la traduction en yiddish des actions possibles, sont réinterprétées comme le notarikon de נס גדול היה שם (Nes Gadol Haya Sham, « un grand miracle a eu lieu là-bas » — en Terre d’Israël). Les toupies destinées à l’emploi en Israël remplacent donc le shin par un פ (Pe), initiale de Po (« ici »). Le hasard de Dieu veut que derrière cette tradition, on se rappelle que le peuple a du tourner, tourner, se détourner du chemin facile pour emprunter un chemin long, lent, difficile et qu’il fallait après chaque chute, se remettre en marche pour tourner et encore tourner. Cette tradition, fut-ce elle rabbinique, cache dans le texte vayassev elohim et haam derekh hamidbar «et l’Eternel (dé)tourna le peuple du chemin par le désert»
וַיַּסֵּב אֱלֹהִים אֶת-הָעָם דֶּרֶךְ הַמִּדְבָּר une réalité spirituelle profonde selon laquelle, l’Eternel va cacher au peuple juif celui qui est le chemin, la vérité et la vie. Dans la phrase vayassev elohim et haam derekh hamidbar «l’Eternel détourne le peuple du chemin» ! «l’Eternel détourne les yeux du peuple de Yeshoua»
Le message du détour se voit en Romains 11
De nombreux autres passages démontrent comment l’Eternel a écarté son peuple au profit des nations. Le peuple d’Israël a été mis à part et séparé des autres nations , c’est vrai dans l’ancienne alliance et c’est vrai aussi par rapport à la nouvelle alliance. Si le peuple ne croit pas en Yeshoua, c’est bien sûr à cause de leur incrédulité mais c’est aussi et surtout sous la souveraineté de Dieu !
Quelques exemples dans l’ancienne alliance :
Lévitique 20:24; Nombres 23:9; Esther 3:8; Deutéronome 33:28
Lévitique 20:26; Deutéronome 7:6; Deutéronome 14:2; Esther 43:1, Esther 43:15, Esther 43:21
Un exemple dans la nouvelle alliance :
«1 Je dis donc : Dieu a-t-il rejeté son peuple ? Loin de là ! Car moi aussi je suis Israélite, de la postérité d’Abraham, de la tribu de Benjamin. 2 Dieu n’a point rejeté son peuple, qu’il a connu d’avance. Ne savez-vous pas ce que l’Ecriture rapporte d’Elie, comment il adresse à Dieu cette plainte contre Israël : 3 Seigneur, ils ont tué tes prophètes, ils ont renversé tes autels; je suis resté moi seul, et ils cherchent à m’ôter la vie ? 4 Mais quelle réponse Dieu lui fait-il ? Je me suis réservé sept mille hommes, qui n’ont point fléchi le genou devant Baal. 5 De même aussi dans le temps présent il y a un reste, selon l’élection de la grâce. 6 Or, si c’est par grâce, ce n’est plus par les œuvres; autrement la grâce n’est plus une grâce. Et si c’est par les œuvres, ce n’est plus une grâce; autrement l’œuvre n’est plus une œuvre.
7 Quoi donc ? Ce qu’Israël cherche, il ne l’a pas obtenu, mais l’élection l’a obtenu, tandis que les autres ont été endurcis, 8 selon qu’il est écrit : Dieu leur a donné un esprit d’assoupissement, Des yeux pour ne point voir, et des oreilles pour ne point entendre, jusqu’à ce jour. 9 Et David dit : Que leur table soit pour eux un piège, Un filet, une occasion de chute, et une rétribution ! 10 Que leurs yeux soient obscurcis pour ne point voir, Et tiens leur dos continuellement courbé !
11 Je dis donc : Est-ce pour tomber qu’ils ont bronché ? Loin de là ! Mais, par leur chute, le salut est devenu accessible aux païens, afin qu’ils fussent excités à la jalousie. 12 Or, si leur chute a été la richesse du monde, et leur amoindrissement la richesse des païens, combien plus en sera-t-il ainsi quand ils se convertiront tous. 13 Je vous le dis à vous, païens : en tant que je suis apôtre des païens, je glorifie mon ministère, 14 afin, s’il est possible, d’exciter la jalousie de ceux de ma race, et d’en sauver quelques-uns. 15 Car si leur rejet a été la réconciliation du monde, que sera leur réintégration, sinon une vie d’entre les morts ?
16 Or, si les prémices sont saintes, la masse l’est aussi; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi. 17 Mais si quelques-unes des branches ont été retranchées, et si toi, qui étais un olivier sauvage, tu as été enté au milieu d’elles, et rendu participant de la racine et de la graisse de l’olivier, 18 ne te glorifie pas aux dépens de ces branches. Si tu te glorifies, sache que ce n’est pas toi qui portes la racine, mais que c’est la racine qui te porte.
19 Tu diras donc : Les branches ont été retranchées, afin que moi je fusse enté. 20 Cela est vrai; elles ont été retranchées pour cause d’incrédulité, et toi, tu subsistes par la foi. Ne t’abandonne pas à l’orgueil, mais crains; 21 car si Dieu n’a pas épargné les branches naturelles, il ne t’épargnera pas non plus. 22 Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu : sévérité envers ceux qui sont tombés, et bonté de Dieu envers toi, si tu demeures ferme dans cette bonté; autrement, tu seras aussi retranché. 23 Eux de même, s’ils ne persistent pas dans l’incrédulité, ils seront entés; car Dieu est puissant pour les enter de nouveau. 24 Si toi, tu as été coupé de l’olivier naturellement sauvage, et enté contrairement à ta nature sur l’olivier franc, à plus forte raison eux seront-ils entés selon leur nature sur leur propre olivier.
25 Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous regardiez point comme sages, c’est qu’une partie d’Israël est tombée dans l’endurcissement, jusqu’à ce que la totalité des païens soit entrée. 26 Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu’il est écrit : Le libérateur viendra de Sion, Et il détournera de Jacob les impiétés; 27 Et ce sera mon alliance avec eux, Lorsque j’ôterai leurs péchés.
28 En ce qui concerne l’Evangile, ils sont ennemis à cause de vous; mais en ce qui concerne l’élection, ils sont aimés à cause de leurs pères. 29 Car Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel. 30 De même que vous avez autrefois désobéi à Dieu et que par leur désobéissance vous avez maintenant obtenu miséricorde, 31 de même ils ont maintenant désobéi, afin que, par la miséricorde qui vous a été faite, ils obtiennent aussi miséricorde. 32 Car Dieu a renfermé tous les hommes dans la désobéissance, pour faire miséricorde à tous.
33 O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles ! Car 34 Qui a connu la pensée du Seigneur, Ou qui a été son conseiller ? 35 Qui lui a donné le premier, pour qu’il ait à recevoir en retour ?
36 C’est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles ! Amen !
Les enfants d’Israël montèrent «en armes» hors du pays d’Égypte
«Les enfants d’Israël montèrent en armes hors du pays d’Egypte.
«les enfants d’Israël partirent en bon ordre du pays d’Égypte.» (Bible Sefarim)
L’expression «montèrent en armes» définit plus précisément le fait de se ranger en ordre.
Il n’est pas question dans la racine de base hamash de monter en armes puisque le texte dit vahamoushiym
וַחֲמֻשִׁים עָלוּ בְנֵי-יִשְׂרָאֵל, מֵאֶרֶץ מִצְרָיִם
vahamoushiym alou bné israël
2571 hamoush חָמַשׁ
est un adjectif qui veut dire «armes», «avant-postes vient du même mot que 2570 homesh חֹמֶשׁ ventre, abdomen, cinquième des côtes.
2567 hamash חָמַשׁ
vient de 2568 ; v - cinquième (1 occurence).
Gen 41.34 arranger en multiples de cinq, prendre un cinquième 1a) taxer du cinquième de.
2568 hamesh masc. hamishshah חָמֵשׁ ou חֲמִשָּׁה un nombre primaire n m/f
cinq, cinquième, quinze, quinzième ; (343 occurences): cinq en tant que nombre cardinal, que multiple de cinq (avec un autre nombre) ou en tant que cinquième (nombre ordinal). Le chiffre 5 est la valeur numérique de la lettre Hé, celle qui nous parle du souffle de Vie, le Souffle de l’Esprit en nous. Le chiffre 5 nous montre les cinq livres de Moïse qui contiennent la Torah qui met en évidence le péché et l’incapacité de l’homme à faire le bien. Le chiffre 5 représente l’interaction de l’homme avec son environnement immédiat,
ce sont les cinq sens de l’homme, les cinq doigts d’une main, les cinq vierges folles et les cinq sages, les cinq pains de l’enfant multipliés par Yeshoua. Nous voyons dans ce dernier exemple ce que Dieu peut faire de notre faiblesse si nous nous confions en Lui et la Lui apportons. Ce chiffre nous montre un peuple qui n’est nul part, un peuple qui sort à peine de la servitude.
Pourquoi parle-t-on d’armées et de combat ?
Dans notre ventre se déroule un combat. C’est lorsque nos entrailles sont troublées, quand notre alimentation est digérée, lorsque les multiples bactéries assimilent notre nourriture, lorsque nos anticorps nous protègent. En hébreu le mot lehem (pain) vient de la même racine que laham (combat).
2570 homesh חֹמֶשׁ un nom masc. qui vient d’une racine probablement du sens d’être gros : ventre (4 occurences), abdomen, cinquième des côtes.
2571 hamoush חָמַשׁ un adjectif qui vient du même mot que 2570 : armes, avant-postes (4 occurences), en rang de bataille, alignés par cinq, armé.
Exode 13:20
כ וַיִּסְעוּ, מִסֻּכֹּת; וַיַּחֲנוּ בְאֵתָם, בִּקְצֵה הַמִּדְבָּר | vayisseou missoukkot vayahanou beetam biqetseh hamidbar | «Ils partirent de Souccoth, et ils campèrent à Etham |
De Souccoth à Etham
On se souvient en Genèse 33:17, juste après que Jacob se soit réconcilié avec son frère Esaü, Jacob partit pour Souccoth, c’est-à-dire qu’il est parti se mettre sous la protection de l’Eternel. Soukkot סֻכֹּות- סֻכֹּת est un féminin pluriel de « baraques, cabanes, huttes » et dont le singulier est 5521 soukkah סֻכָּה tabernacle, cabane, tente, repaire, abri, maison ; (31 occurence), fourré, abri caché, baraque (repaire, retraite, tannière (bêtes), cabane (abri rude ou temporaire).
Soukkot et Soukkah viennent d’une racine primaire 5526 sakak סָכַךְ ou שָׂכַךְ -סוּךְ (Exode 33.22) - couvrir, se couvrir, cerner de toutes parts, fermer, protéger, tisser, armer, cacher, envelopper, déployé, protecteur, défense ; (23 occurences).
La racine de Soukkot est donc :
1. (Qal) de clore une haie, enclore, enfermer.
2. de bloquer, d’ombrager, de faire écran, d’arrêter l’approche, de couvrir. (cela parle de protéger, voiler, (se) couvrir, de protecteur)
3. (Qal) de recouvrir, poser dessus.
4. de tisser ensemble.
Soukkot nous montre que Dieu est notre protection, autant autour de nous (clore une haie), qu’une protection contre les tentatives d’effractions par la porte (bloquer, enfermer). Dieu est aussi notre ombrage pour nous cacher, faire écran, arrêter l’approche. L’Eternel est aussi notre protection au-dessus de nos têtes «recouvrir, poser dessus». Et enfin à Soukkot nous apprenons à tisser des liens d’amour les uns avec les autres (tisser ensemble). C’est le sens des panneaux en osier que nous avons la coutume de placer comme parois verticales.
Genèse 33:17 «Jacob partit pour Souccoth. Il bâtit une maison pour lui, et il fit des cabanes pour ses troupeaux. C’est pourquoi l’on a appelé ce lieu du nom de Souccoth.»
Plus tard lorsqu’ils ont quitté l’Egypte, les enfants d’Israël sont arrivés depuis Ramsès pour Souccoth.
Exode 12:37 «Les enfants d’Israël partirent de Ramsès pour Souccoth au nombre d’environ six cent mille hommes de pied, sans les enfants.»
Nombres 33:5 «Les enfants d’Israël partirent de Ramsès, et campèrent à Souccoth.»
Arrive maintenant, le temps où il est nécessaire de mettre en action LA FOI dans la Présence de Dieu visible (le jour) ou invisible (la nuit), même en quittant la maison physique de l’Éternel, représentée par Souccoth, c’est-à-dire quitter la protection «visible» et «physique» de Dieu.
Exode 13:20 : «Ils partirent de Souccoth, et ils campèrent à Etham (864 Etham אֵתָם « avec eux » annonçant déjà que par la foi, Dieu est avec eux), à l’extrémité du désert.»
On voit donc l’amour incommensurable de l’Éternel pour son peuple. Dieu en effet prévient à l’avance de ce qui se passera, il a prévenu aussi le peuple que le fait de quitter les cabanes de Soukkot pour des tentes (2583 hanah חָנָה - camper, assiéger, déclin, s’établir, faire sa demeure, investir, se poser, décliner, incliner, camper, faire le siège, s’asseoir, s’installer, demeurer, dresser la tente), sera difficile mais qu’ils devront lui faire confiance en tous points car il ne s’agit plus de rester sous la protection de Dieu mais aussi d’assiéger, de faire sa demeure, de faire le siège, de «dresser sa tente»).
Pourquoi Dieu a-t-il choisi de se placer dans une colonne et non dans un nuage quelconque?
Dans le Gan Eden, entre l’Eternel et Adam il y avait une relation intime, personnelle, l’Eternel «se promenait» avec Adam.
Ailleurs, l’Eternel était dans un souffle, un vent (Rouah).
Une autre fois, Dieu était dans un buisson ardent qui ne se consumait pas comme lorsqu’il s’est présenté à Moïse qui devait se déchausser car c’était un lieu Saint ?
Exode 13:21
וַיהוָה הֹלֵךְ לִפְנֵיהֶם | vaAdonaï holekh liphnéhem | 21 L’Éternel allait devant eux L’Eternel allait vers leurs faces holekh vient de 1980 halakh הָלַךְ aller, couler, parcourir, marcher, s’en aller, s’avancer, venir, voyager, poursuivre, partir, suivre, transporter, se promener, aller à travers, traverser, mourir, vivre, manière de vivre (fig.), conduire, apporter, porter. liphnéhem vient de paneh פָּנִים פָּנֶה לִפְנֵי, לִפְנָי nom masc devant, surface, vers, face, visage, terre, par devers moi, en présence, loin, avant |
יוֹמָם בְּעַמּוּד עָנָן, לַנְחֹתָם הַדֶּרֶךְ | yomam beamoud anan, lan’hotam haderekh | le jour dans une colonne de nuée pour les guider dans leur chemin beamoud vient de 5982 ammoud עַמּוּד ou עַמֻּד colonne, estrade, pilier, colonne (c. droite ou c. de fumée) n m. Vient de la racine 5975 amad עָמַד - se tenir, se présenter, se placer, rester debout, se poser - s’arrêter, retenir, rester, cesser, tarder, - habiter, paraître, subsister, - survivre lan’hotam vient de 5148 nahah נָחָה une racine primaire v. - conduire, guider, faire descendre, placer, établir, ramener, soutenir, diriger, mener. |
וְלַיְלָה בְּעַמּוּד אֵשׁ, לְהָאִיר לָהֶם- | valayelah beamoud et lehaiyr lahem | et la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer, |
-לָלֶכֶת, יוֹמָם וָלָיְלָה | lalekhet, yomam valayelah | afin qu’ils marchassent jour et nuit. 1980 halak הָלַךְ (parent de 3212 yalak יָלַךְ une racine primaire :flotter, aller, couler, parcourir, marcher, s’en aller, s’avancer, venir, voyager, poursuivre, partir, suivre, transporter, se promener |
Avec Abraham, le Fils de Dieu se présente sous la forme d’un messager humain et est accompagné d’anges.
Cette fois-ci, pour accompagner le peuple dans sa délivrance, c’est dans une colonne de nuée ou une colonne de feu qu’Il se place pour guider le peuple dans leur chemin.
La colonne «amoud» vient de la racine amad עָמַד et cela indique que pour guider le peuple, Dieu n’est pas assis sur son trône comme pour juger les hommes lors du déluge.
«L’Eternel était sur son trône lors du déluge; l’Eternel sur son trône règne éternellement.» (Psaumes 29:10)
Non, ici Dieu se tient debout : Il n’est ni couché, ni assis.
Dieu «se présente», «se place», Dieu «reste debout». Ensuite Dieu habite avec son peuple, il paraît, il subsiste (Il EST). Puis après ça, le soir, il «s’arrête», Il «retient», Il «reste», Il «cesse», Il «tarde». Dieu ne fonce pas tête baissée sans se préoccuper du peuple. Il marche avec le peuple.
But de Dieu : guider son peuple pour qu’il marche et ne s’arrête pas de marcher
Ce que Dieu veut c’est que le peuple avance. La racine 1980 halak הָלַךְ signifie qu’ils flottent, s’en aillent, coulent, parcourent, marchent, s’avancent, viennent, voyagent, poursuivent, partent, suivent, transportent, se promènent. Dieu veut que son peuple marche avec un cœur tranquille lan’hotam vient de 5148 nahah נָחָה une racine primaire v. - conduire, guider, faire descendre, placer, établir, ramener, soutenir, diriger, mener.
La colonne ne se retirait point du peuple
La colonne de nuée ou de feu, représente la Présence de Dieu. Cette présence divine ne se retirait pas du peuple. Image de la miséricorde et de l’amour de Dieu pour son peuple, cette colonne était toujours là, peu importe qu’il fasse jour ou qu’il fasse nuit.
22 La colonne de nuée ne se retirait point de devant le peuple pendant le jour, ni la colonne de feu pendant la nuit.» (Exode 13:17-22)
Exode 14
Le lieu avant la mer rouge :
La repentance et le campement avant l’immersion
Deux déchiffrements importants : le peuple doit se détourner de son chemin et revenir vers Pharaon, et revenir de ses mauvaises voies.
Symbole de la confiance absolue en Dieu, symbole du baptême par immersion, le passage de la Mer Rouge doit nécessairement être précédé par une repentance.
«1 L’Eternel parla à Moïse, et dit : 2 Parle aux enfants d’Israël; qu’ils se détournent, et qu’ils campent devant Pi-Hahiroth, entre Migdol et la mer, vis-à-vis de Baal-Tsephon; c’est en face de ce lieu que vous camperez, près de la mer.
וְיָשֻׁבוּ וְיַחֲנוּ לִפְנֵי פִּי הַחִירֹת | veyashouvou veyahanou liphné piy hahiyrot | et qu’ils se repentent et qu’ils campent en face de pi hahiyrot |
בֵּין מִגְדֹּל וּבֵין הַיָּם | beyn migddol ouveyn hayam | au milieu de migdol et au milieu de la mer |
לִפְנֵי בַּעַל צְפֹן | liphné baal tsephon | vis-à-vis de baal tsephon |
נִכְחוֹ תַחֲנוּ עַל-הַיָּם | nikhho tahanou al hayam | en face de ce lieu vous vous installerez au-dessus de la mer |
Nécessité de repentance du peuple AVANT la traversée
וְיָשֻׁבוּ veyashouvou vient de shouv (7725) שׁוּב une racine primaire : retourner, revenir, retirer, s’éloigner, revenir, ramener, rendre, mener, creuser de nouveau, s’apaiser, remettre, encore, reprendre, rapporter, rétablir, remporter ; (1066 occurences).
est donné dans le mode actif (Qal) : retourner, revenir, se détourner, de relations spirituelles (fig), revenir (à Dieu), se repentir, se détourner (du mal), de choses inanimées, «en répétition» : la repentance doit toujours un enseignement répétitif. Il faut toujours y revenir, sans cesse. Cette repentance implique de se détourner de relations spirituelles mauvaises, de se détournées des «choses inanimées». La racine shouv est liée aussi au fait de creuser de nouveau, de s’y reprendre s’il le faut, de «rétablir» la relation avec Dieu.
וְיַחֲנוּ veyahanou «qu’ils campent» vient de 2583 hanah חָנָה une racine primaire : camper, assiéger, déclin, s’établir, faire sa demeure, investir, se poser, décliner, incliner, faire le siège, s’asseoir, s’installer, demeurer, dresser la tente. Une autre racine avec les mêmes consonnes mais pas les mêmes voyelles 2584 Channah (Anne) חַנָּה vient de 2603 n pr f « grâce, faveur ». Cette racine nous montre 2603 hanan חָנַן la grâce, la miséricorde, pitié, supplication, compassion, accorder, implorer, adresser, supplier, chérir, douce, compatissant.
Avant la traversée, le peuple doit camper, dresser sa tente. C’est une habitation provisoire comme à Soukkot avec comme objectif d’assiéger le camp de l’adversaire, de s’établir dans sa foi, d’en faire sa demeure, d’investir les lieux et de faire le siège de la ville (prendre possession du territoire), s’asseoir, s’installer, demeurer.
«En face de ce lieu vous vous installerez au-dessus de la mer»
La phrase נִכְחוֹ תַחֲנוּ עַל-הַיָּם nikhho tahanou al hayam «en face de ce lieu vous vous installerez au-dessus de la mer» nous montre un changement d’état : il est dit au début qu’ils doivent aller beyn migddol ouveyn hayam «au milieu» de Migdol et «au milieu de la mer». La deuxième partie de la phrase a changé : ce n’est plus «au milieu» de la mer qu’ils doivent camper (s’installer, prendre possession) mais c’est עַל-הַיָּם «au dessus» de la mer des nations. Le peuple hébreu en tant qu’Israël de Dieu, va camper, assiéger, s’installer et investir, faire le siège.
Il s’agit en clair de la domination du monde PAR ISRAËL dans la période du Royaume d’Israël après le retour du Messie.
Israël ne va plus s’installer «au milieu» de la mer des nations mais SUR, AU-DESSUS de cette mer qui représente les gouvernements, les autorités, les royaumes de ce monde terrestre global et mondial.
Sous le règne du Melekh Ben David, Yeshoua HaMashiah, le Royaume d’Israël qui sera rétabli, dominera les «EAUX», c’est-à-dire les puissances célestes et les puissances terrestres.
Ce troisième campement des Israélites après avoir quitté Goshen en Égypte et le dernier avant la traversée de la Mer Rouge s’appelle 6367 Pi ha-hiyroth פִּי הַחִרֹת פי החירת
vient de 6310 et du fem. pl. d’un nom (de même racine que 2356), avec article interposé « lieu des prés », « lieu où pousse le jonc ».
«Pi» vient de «péh», la bouche tandis que hiyroth vient de 2356 hor חוֹר ou חֹר dans le sens de forer : trou, caverne, fenêtre, antre, orbites ; (7 occurences). 1 Samuel 14 : 11 «Ils se montrèrent tous deux au poste des Philistins, et les Philistins dirent : Voici les Hébreux qui sortent des trous (hor) où ils se sont cachés.»
Ce campement représentent la cachette du peuple dans «le creux du Rocher».
Entre Migdol et la mer, vis-à-vis de Baal-Tsephon (Seigneur du Nord)
Le lieu Migdol vient de 4026 migdal (m.) et migdalah (f)- מִגְדָּל ou מִגְדָּלָה tour, Migdal, estrade, plantes ; (50 occurences), étage surélevé, chaire, lit élevé; ce mot vient de la racine 1431 gadal גָּדַל - grand, grandeur, grandir, puissant, riche, s’élever, croître, déployer, fondre en larmes, grand prix, glorifier, agrandir, atteindre, pouvoir, dignité, exalter, grandes choses, nourrir, accorder, arrogant, augmenter, … ; (115 occurences).
Le lieu où le peuple hébreu s’est arrêté, est localisé «entre Migdol», c’est-à-dire une tour, et la mer vis-à-vis d’une ville païenne où est adoré Baal, «Baal-Tsephon» (Seigneur du Nord).
Dieu endurcit vehizaqtiy le cœur de Pharaon
On a vu dans la parasha Bo dans Exode 10:1, que lorsque Dieu a endurci le cœur de Pharaon et de ses serviteurs Il dit כִּי-אֲנִי הִכְבַּדְתִּי אֶת-לִבּוֹ, «Ki aniy hikhbadetiy et libo», c’est-à-dire qu’il va rendre glorieux (suffisant) le cœur de Pharaon et le cœur de ses serviteurs». Dieu rendait son cœur «kavod», c’est-à-dire «lourd», ou «rempli de gloire».
Ici une autre formulation va être utilisée car le but de Dieu est tout autre.
Le verbe «J’endurcirai» ici est différent : vehizaqtiy vient de la racine 2388 hazaq חָזַק : fort, force, fortifier, saisir, augmenter, presser, endurcir, retenir, soutenir, courage, se garder, violence, s’obstiner, aider, tenir, s’appuyer, vigoureusement, … ; (289 occurences), fortifier, prévaloir, être fort, devenir fort, être courageux, être ferme, être résolu, être vaillant, être dur, presser, accélérer.
(Piel) rendre fort, donner des forces : fortifier, soutenir, encourager.
Dieu va augmenter la violence, le rendre fort, et va encourager Pharaon à poursuivre les hébreux pour le piéger. Il ne s’agit plus ici de rendre son cœur suffisant, lourd ou glorieux. Ici Dieu est en train de montrer à Pharaon que tout ce qu’il avait projeté, monuments, pyramides en l’honneur du culte des morts, toutes ces choses vont tomber à l’eau faute d’ouvriers. C’est donc un cœur combatif de soldat et d’ennemi qu’il s’agit et plus d’un cœur orgueilleux et fier.
Quand Dieu «parle» à quelqu’un, Il l’informe, Quand Dieu «dit», Il crée
«1 L’Eternel parla à Moïse, et dit :
...
«3 Pharaon dira des enfants d’Israël : Ils sont égarés dans le pays; le désert les enferme.
Lorsque Dieu parle (DABAR) à quelqu’un, que ce soit Moïse ou tout autre destinataire, Dieu s’adresse à ce destinataire soit pour l’informer de quelque chose, soit pour lui donner un ordre.
Lorsque Dieu «dit» (LEEMOR) «Pharaon dira des enfants d’Israël», Il est en train de créer l’événement : Dieu dit quelque chose et la chose existe. Finalement, c’est Dieu Lui-même qui crée la situation qui va se dérouler. A chaque fois qu’on lit dans la Bible «Dieu dit», on peut changer le mot «dit» en «crée». C’est assez rare que la chose est expliquée clairement comme par exemple dans Exode 7 : «L’Éternel dit à Moïse : Vois, je te fais Dieu pour Pharaon : et Aaron, ton frère, sera ton prophète». (Exode 7:1)
«8Que toute la terre craigne l’Éternel! Que tous les habitants du monde tremblent devant lui! 9Car il dit, et la chose arrive; Il ordonne, et elle existe. 10L’Eternel renverse les desseins des nations, Il anéantit les projets des peuples» (Psaume 33:8-10)
Pour Satan et ses serviteurs, c’est tout le contraire : rien de ce qu’ils disent ne se fera :
«Pharaon dit: Je vous laisserai aller, pour offrir à l’Éternel, votre Dieu, des sacrifices dans le désert: seulement, vous ne vous éloignerez pas, en y allant. Priez pour moi.» (Exode 8:24)
Comme Dieu est La Parole Créatrice incarnée, c’est donc Dieu Lui-même qui met dans la pensée de Pharaon l’idée du manque d’ouvriers et aussi l’idée de l’égarement du peuple hébreu dans un désert qui va se refermer sur lui.
Lorsque Dieu parle, la chose existe. Dans la phrase suivante : «Si Pharaon vous parle, et vous dit : Faites un miracle ! tu diras à Aaron : Prends ta verge, et jette-la devant Pharaon. Elle deviendra un serpent.» (Exode 7:9).
Il serait plus logique de dire « Dieu dit à Moïse : Je vais susciter Pharaon pour qu’il dise «Faites un miracle».
Maintenant qu’on commence à réaliser petit à petit que Dieu est derrière toutes choses, même derrière les paroles que va prononcer Pharaon, on va voir que le but de Dieu c’est d’être reconnu comme tel par Israël et par les ennemis d’Israël : «mais Pharaon et toute son armée serviront à faire éclater ma gloire, et les Égyptiens sauront que je suis l’Eternel.»
4 J’endurcirai le cœur de Pharaon, et il les poursuivra;
וְחִזַּקְתִּי אֶת-לֵב-פַּרְעֹה, וְרָדַף אַחֲרֵיהֶם
vehizaqtiy et lev paroh veradaph aharehem
mais Pharaon et toute son armée serviront à faire éclater ma gloire, et les Égyptiens sauront que je suis l’Eternel. Et les enfants d’Israël firent ainsi.
Lorsque Pharaon les «poursuivra», on trouve quelque chose de caché dans la racine 7291 radaph רָדַף une racine primaire qui signifie au départ : poursuivre, suivre ponctuellement, persécuter, suivre, chasser, courir, être emporté, persécuter, persécuteur
La dite «persécution» sert en réalité à «accompagner», «chercher», «rechercher», «adresser» ; la forme active utilisée ‘Qal’ signifie aussi : attendre fermement, et aussi «viser à mettre en sûreté».
Le Pharaon est littéralement un instrument entre les mains de Dieu pour amener le peuple hébreu à un tel endroit bien ciblé où il sera protégé. Si Pharaon ne l’avait pas été, il est fort probable que le peuple serait passé par un autre chemin.
Le premier but des 10 plaies n’étaient pas de produire une quelconque repentance chez les Égyptiens. La seule chose qu’ils avaient en tête c’était de construire leurs bâtiments de cultes aux morts, en l’honneur des divinités, construction de pyramides et leur main d’œuvre gratuite avait pris la fuite :
Le cœur de Pharaon et celui de ses serviteurs «furent changés»
Nouveauté par rapport à la souveraineté de Dieu sur le cœur humain, cette fois-ci, le cœur de Pharaon et de ses serviteurs fut «agité», «bouleversé», «soufflé», «retourné», mis en «sens dessus dessous». C’était déjà une surprise pour le lecteur de la Bible de s’apercevoir qu’il existait deux formes différentes «d’endurcissement» du cœur par l’Éternel. Maintenant on va découvrir que leur cœur va changer.
Revenons un petit instant sur le cœur de l’homme.
Dieu lit dans notre cœur et en fonction de ce qu’il y voit, cela le met dans la joie :
Proverbes 23:15 «Mon fils, si ton cœur est sage, Mon cœur à moi sera dans la joie »
Dieu est plus grand que notre cœur puisque c’est Lui qui met en nous le vouloir et le faire
1 Jean 3:20 «car si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur, et il connaît toutes choses.»
Dieu utilise le cœur humain pour sa gloire :
Exode 10:1 «L’Eternel dit à Moïse : Va vers Pharaon, car j’ai endurci son cœur et le cœur de ses serviteurs, pour faire éclater mes signes au milieu d’eux.»
La «place» du cœur de l’homme révèle «où est son cœur»
Ecclésiaste 10:2 «Le cœur du sage est à sa droite, et le cœur de l’insensé à sa gauche.
Si vous voyez votre cœur à votre gauche, c’est donc que c’est par rapport à vous-même que vous l’avez vu. Si vous vous mettez à la place de Dieu ou même à la place de votre prochain qui vous regarde, votre cœur se trouve évidemment à leur droite à eux. Ce n’est plus par rapport à vous-même que vous le voyez mais au travers de leurs yeux à eux.
Le cœur à gauche met en lumière, l’esprit «de gauche», cet esprit qui nie Dieu, qui nie la famille et l’autorité divine et aussi les autorités qui ont été mises en place par Dieu, qu’elles soient bonnes ou mauvaises.
Le cœur à droite est souvent accusé de trop de rigueur dans la Foi en Dieu, il met en lumière votre respect de Dieu, de sa Parole et des autorités. Le cœur à droite croit que les autorités ont été données par Dieu, le cœur à gauche croit que le pouvoir doit revenir à l’homme. Le cœur à gauche réclame la liberté de pensée : le cœur à gauche est humaniste (humaniste en hébreu «houl» est la même racine que le sable et que la libération de toute contrainte légaliste de Dieu)
Le cœur à droite, c’est d’accepter un changement du cœur, pas comme Pharaon et ses serviteurs qui «gardent dans leur cœur des pensées iniques» mais dans le bon sens cette fois comme nous le suggère :
-Ezéchiel 11:19 «Je leur donnerai un même cœur, et je mettrai en vous un esprit nouveau; J’ôterai de leur corps le cœur de pierre, et je leur donnerai un cœur de chair»
-Deutéronome 30:6 «L’Eternel, ton Dieu, circoncira ton cœur et le cœur de ta postérité, et tu aimeras l’Eternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme, afin que tu vives.»
Un cœur changé, agité
«5 On annonça au roi d’Égypte que le peuple avait pris la fuite. Alors le cœur de Pharaon et celui de ses serviteurs furent changés à l’égard du peuple. Ils dirent : Qu’avons-nous fait, en laissant aller Israël, dont nous n’aurons plus les services ?» (Exode 14:5)
Maintenant, pour en revenir au cœur de Pharaon qui a changé, cela se dit en hébreu 2015 haphak הָפַךְ une racine primaire : agiter, détruire, bouleverser, changer, souffler, devenir, faire, tourner, se retourner, rouler, sens dessus dessous, volte face, surprendre, rebrousser, quitter, renverser, assiéger, dévaster, évolution.
Les 94 occurrences montrent une réelle agitation qui provoque chez la personne de devoir contourner, changer, transformer, pervertir.
Mais ce cœur va se changer lui-même (Niphal) se tourner, se retourner, se changer, passer d’un état à un autre.
1. changer soi-même.
2. être changé.
3. être renversé.
La repentance ayant été complètement absente de leur cœur, c’est pour eux une pente glissante vers la damnation qui s’engage lentement mais sûrement car le retour ne sera bientôt plus possible : ce n’est plus Dieu qui va agir sur leur cœur mais c’est eux-même qui s’endurcissent au point «d’être renversé», c’est du moins ce qu’on pourrait supposer de la forme grammaticale Nifal.
Pharaon attela son char - six cents chars d’élite - tous les chars de l’Égypte
וַיֶּאְסֹר, אֶת-רִכְבּוֹ; וְאֶת-עַמּוֹ, לָקַח עִמּו | vayesor et rikhbo; veet ammo laqah imm | 6 Et Pharaon attela son char, et il prit son peuple avec lui. |
Lorsque Pharaon attelait son char, il était en train de lier, d’attacher, de mettre des chaînes, d’emprisonner, enfermer, atteler, seller. La chose semble anodine vu qu’il s’agit d’enchaîner ses chevaux et non des hommes. 631 asar אָסַר une racine primaire qui signifie : lier, enchaîner, atteler, enfermer, prisonnier, attacher, prison, engager (le combat), ceint, corde, captif, … ; (72 occurrences).
Cette racine «lier, attacher, emprisonner» a donc 2 aspects :
a. lier (avec des cordes) , ceindre, commencer la bataille, obligation de serment (figuré), être emprisonné, lié, enchaîné.
b. (Qal) lier, attacher, mettre des chaînes, emprisonner, enfermer, atteler, seller.
Et ce que Pharaon attelait c’est son char, 7393 rekheb רֶכֶב et curieusement ce char, porte le même nom que la meule, celle qui est au dessus dans un moulin, (une meule pour écraser, broyer), chevaux de trait, attelage, cavalier, cavalerie ; (120 occurences), pierre de moulin.
a. chars, chariots, attelages.
b. meule supérieure (chevauchant sur celle de dessous).
d. cavaliers, cavalerie, hommes à cheval, conducteurs d’ânes ou de chameaux.
Ce char rekhev vient de 7392 rakhab רָכַב une racine primaire qui a le sens de monter, s’asseoir, être monté, être porté, mettre (sur un char), monture, cavalier, à cheval, transporter, bander (un arc), promener (à cheval), s’avancer, atteler ; (78 occurrences).
Exode 14:7-9
וַיִּקַּח, שֵׁשׁ-מֵאוֹת רֶכֶב בָּחוּר, וְכֹל, רֶכֶב מִצְרָיִם; וְשָׁלִשִׁם, עַל-כֻּלּו | vayiqah shesh meot rekhev bahour, vekhol rekhev mitsraïm veshalishim al koulo | 7 Il prit six cents chars d’élite, et tous les chars de l’Égypte; il y avait sur tous des combattants. |
וַיְחַזֵּק יְהוָה, אֶת-לֵב פַּרְעֹה מֶלֶךְ מִצְרַיִם | vayehazeq Adonaï et lev paroh mitsraïm | 8 L’Eternel endurcit le cœur de Pharaon, roi d’Égypte, |
וַיִּרְדֹּף, אַחֲרֵי בְּנֵי יִשְׂרָאֵל | vayirdoph aharé bné israël | et Pharaon poursuivit les enfants d’Israël. |
וּבְנֵי יִשְׂרָאֵל, יֹצְאִים בְּיָד רָמָה | ouvné israël yotsiym beyad ramah | Les enfants d’Israël étaient sortis la main levée. |
La «main levée» beyad ramah se dit 7311 roum רוּם : lever, s’élever, dresser, exalter, épaule, prélever, enlever, offrir, donner, présenter, retirer, haut, s’enfler, puissant, charger, relâcher, … ; (194 occurences).
1. se lever, élever, être haut, être élevé, être exalté.
a. (Qal).
1. être haut, être placé en haut.
2. être élevé, être exalté.
9 Les Égyptiens les poursuivirent; et tous les chevaux, les chars de Pharaon, ses cavaliers et son armée, les atteignirent campés près de la mer, vers Pi-Hahiroth, vis-à-vis de Baal-Tsephon.
La forme factitive de Exode 14 : Pharaon, instrument de Dieu pour «amener» le peuple hébreu à son Dieu
Le message qui ressort de cette forme grammaticale dans Exode 14 c’est « Vous n’aurez pas de bataille à livrer, car c’est Moi qui combattrai pour vous »
«10 Pharaon «approchait». Les enfants d’Israël levèrent les yeux, et voici, les Égyptiens étaient en marche derrière eux. Et les enfants d’Israël eurent une grande frayeur, et crièrent à l’Eternel.»
וּפַרְעֹה, הִקְרִיב
ouparoh hiqriyv
On peut remarquer ici qu’au lieu d’une forme simple PAAL qui aurait du être utilisée avec QARAV comme verbe, ici c’est la forme factitive qui est utilisée : Pharaon a causé à Israël de s’approcher de Dieu ! C’est-à-dire לְהַקרִיב lehaqriyv faire approcher, causer à quelqu’un de s’approcher.
La forme grammaticale factitive de s’approcher : faire approcher
Verbe racine «qarov» קרב | ב | ר | ק | |||
Verbe à l’infinitif לְהַקרִיב | ב | י | רִ | ק | הַ | לְ |
Le don de la foi dans le mode grammatical factitif causatif «hifil»
Nous vous rappelons qu’en grammaire hébraïque il existe plusieurs «modes» dont le premier : l’action simple est appelé «paal».
Une action intensive sera appelée «piel», etc et le mode grammatical «hifil» est un mode où on fait faire une chose par quelqu’un d’autre.
En Exode 14:31 on verra qu’avoir la foi, sous la forme grammaticale factitive hifil deviendra «provoquer la foi chez quelqu’un» : vayaaminou וַיַּאֲמִינוּ
Comment reconnaît-on cette forme ? C’est en regardant les «infixes» c’est-à-dire des préfixes qui viennent à l’intérieur d’une racine qui s’insèrent dans la racine du verbe en l’occurrence dans le cas qui nous occupe ici dans le verbe «faire confiance», «croire» :
Verbe racine «AMEN» אמנ | נ | מ | א | |||
Verbe à l’infinitif לְהַאֲמִין | ן | י | מִ | אֲ | הַ | לְ |
Grammaticalement on reconnaît le mode HIFIL «faire faire» par l’adjonction avant la racine de la lettre הַ Hé et aussi de la lettre י Yod entre les 2ème et 3ème radicales, c’est-à-dire entre le «mem» et le «noun».
Le verbe vayaminou «ils crurent» וַיַּאֲמִינוּ de l’infinitif lehaamin לְהַאֲמִין «provoquer la foi» signifie en réalité que Dieu les a fait croire !
Et si Dieu reproche à un certain moment donné à Moïse et Aaron que le peuple n’avait pas la foi, en fait Dieu reproche à Moïse et à Aaron, de ne pas avoir «provoqué» chez le peuple, la FOI !
11 Ils dirent à Moïse : N’y avait-il pas des sépulcres en Egypte, sans qu’il fût besoin de nous mener mourir au désert ? Que nous as-tu fait en nous faisant sortir d’Egypte ? 12 N’est-ce pas là ce que nous te disions en Egypte : Laisse-nous servir les Égyptiens, car nous aimons mieux servir les Égyptiens que de mourir au désert ?
L’Eternel combattra pour vous; et vous, gardez le silence
C’est une étonnante révélation que l’on découvre dans la forme factitive et aussi dans les racines des mots. Encore une fois, Dieu insiste fortement sur cela : c’est lui qui combattra et Dieu ajoute :
«Et quant à vous, soyez sourds, coupez, labourez tranquillement, soyez insensible, montrez de la surdité, taisez-vous, complotez, etc.»
La surdité du peuple, une surdité programmée au départ par Dieu
On croit même entrevoir ici cette fameuse surdité du peuple par rapport à Yeshoua. Au niveau personnel, chaque israélien, chaque juif a le choix de croire ou de ne pas croire en qui il veut et rien ni personne ne peut le contraindre à croire ou à ne pas croire en ce qu’il pense, et surtout en Yeshoua.
Par contre, au niveau communautaire, les juifs n’ont pas le choix : Dieu a ordonné au peuple d’être sourd, de garder le silence, de comploter aussi, de continuer à labourer, de se taire, bref de laisser faire Dieu qui combattra pour eux, qui fera venir son Mashiah en temps voulu. Si c’est valable par rapport à Pharaon, c’est valable aussi aujourd’hui pour Israël le figuier et aussi pour Israël de Dieu.
Dieu l’a fait exprès afin que Yeshoua, actuellement dans les nations, ne se dévoile aux yeux de ses frères, qu’au moment opportun, lorsque les temps seront accomplis, comme dans l’histoire de Joseph en Egypte.
Pour l’instant, Dieu n’a pas permis de foi communautaire en YESHOUA pour les juifs.
Nous n’avons pas à interférer par rapport à la foi communautaire juive.
On comprend de mieux en mieux la profonde fracture qu’il y a entre la foi personnelle en Yeshoua et l’interdiction communautaire de groupe de parler, d’avoir des sentiments par rapport à Yeshoua. La distinction entre la foi personnelle et la foi traditionnelle du judaïsme est de taille.
La déchirure de la mer
Le peuple hébreu va bientôt traverser la mer rouge «yam souph» et on doit se rendre à l’évidence : c’est là une chose impossible que de faire se lever une telle quantité d’eau pour laisser passer le peuple. C’était un prodige de laisser partir 600 000 hommes plus femmes et enfants de l’esclavage d’Egypte et c’est encore un autre prodige que de déchirer la mer. Ce sera encore un autre prodige que celui de faire revenir la mer dans sa position initiale.
13 Moïse répondit au peuple : Ne craignez rien, restez en place, et regardez la délivrance que l’Eternel va vous accorder en ce jour; car les Égyptiens que vous voyez aujourd’hui, vous ne les verrez plus jamais.
14 L’Eternel combattra pour vous; et vous, gardez le silence.
יד יְהוָה, יִלָּחֵם לָכֶם; וְאַתֶּם, תַּחֲרִשׁוּן
Ce mot taharishoun à la forme hifil yiqtol imparfait vient de l’infinitif לְהַחֲרִישׁ «faire le sourd», ce verbe vient de la racine 2790 harash חָרַשׁ qui désigne le sourd, une racine primaire : sans rien dire, garder le silence, silence, laboureur, labourer tranquille, se taire, projeter, méditer, parler, travailler, répondre, insensible, gravé, assourdi ; (73 occurences).
- couper, labourer, graver, combiner (comploter le mal)
- être silencieux, être muet, sans parole, être sourd, montrer de la surdité.
- garder sa tranquillité.
Exode 14:15-16
Une brèche dans la mer des nations
טו וַיֹּאמֶר יְהוָה אֶל-מֹשֶׁה, מַה-תִּצְעַק אֵלָי | vayomer Adonaï el Mosheh, mah titsaq elaï | «15 L’Eternel dit à Moïse : Pourquoi ces cris ? |
דַּבֵּר אֶל-בְּנֵי-יִשְׂרָאֵל, וְיִסָּעוּ | daber el bné israël veyisaou | Parle aux enfants d’Israël, et qu’ils marchent.» |
טז וְאַתָּה הָרֵם אֶת-מַטְּךָ, וּנְטֵה אֶת-יָדְךָ עַל-הַיָּם--וּבְקָעֵהוּ | veatah harem et mattkha, ounteh et yadkha al hayam ouvqaehou | «16 Toi, lève ta verge, étends ta main sur la mer, et fends-la; |
וְיָבֹאוּ בְנֵי-יִשְׂרָאֵל בְּתוֹךְ הַיָּם, בַּיַּבָּשָׁה | veyavoou bné israël betokh hayam bayabashah | et les enfants d’Israël entreront au milieu de la mer à sec.» (Exode 14:16) |
יָדְךָ עַל-הַיָּם--וּבְקָעֵהוּ yadkha al hayam ouvqaehou
«étends ta main sur la mer et fends la» : le miracle de la déchirure coûte cher à la nature !
Le texte hébreu dit :
fais jaillir la mer, fends-la, déchire-la, ébranle-la, fais lui une brèche, fraye-toi un passage, fends le ventre, envahi-la, écrase-là, empare-toi de la mer, fais la éclater, ouvre la, couve la, fais la sortir.
On pourrait dire que la mer, tout comme la nature, souffre les douleurs de l’enfantement. L’ouverture de la mer devant les enfants d’Israël démontre ce que représente cette souffrance.
L’apôtre Paul avait reçu la compréhension de cette souffrance.
Romains 8:19 «19 Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu. 20 Car la création a été soumise à la vanité,-non de son gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise, avec l’espérance 21 qu’elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu. 22 Or, nous savons que, jusqu’à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement.»
Une brèche
La déchirure de la mer c’est l’ouverture des nations pour laisser passer le peuple d’Israël.
Le peuple d’Israël sort de l’Égypte du péché pour atteindre le pays promis. Mais pour y arriver, le peuple doit d’abord passer par la mer des nations qu’elle va déchirer, ébranler, lui faire une brèche.
Cela peut aussi nous rappeler la coupure en deux parts des animaux partagés en signe d’alliance entre Dieu et les hommes. Cette déchirure nous montre une souffrance, comme celle d’une femme enceinte dont on fend le ventre lors d’une césarienne pour laisser passer le nouveau né. On retrouve un combat, une invasion pour s’emparer des promesses et conquérir le pays.
Pourquoi Dieu ne fait-il pas des miracles plus souvent ?
Est-ce pour nous empêcher de nous enorgueillir?
Est-ce pour nous apprendre à persévérer ?
Est-ce que c’est nous qui sommes au centre ?
Il y a une raison à tout ça : le miracle avec le changement des lois naturelles nous amuse, il fait du bien à notre âme, il nous intrigue, il nous fascine.
Si le miracle de Dieu révèle la présence et l’amour de Dieu pour nous et pour notre vie à nous, il coûte cher à Dieu et à la nature !
Comment est-ce possible ?
Si ce n’était pas le cas, Dieu aurait utilisé d’autres mots pour parler de l’eau qui s’élève et qui s’ouvre majestueusement pour laisser passer le peuple.
Si nous avions voulu nous même en tant qu’êtres humains décrire en hébreu ce phénomène d’ouverture de l’eau, nous aurions évidemment utilisé des mots forts comme :
1361 gabahh גָּבַהּ : dépasser, grandir, s’élever
1396 gabar גָּבַר : grossir, s’élever, triompher, braver, avoir l’avantage
1431 gadal גָּדַל : grandir, puissant, riche, s’élever.
4605 ma`al מַעַל : en haut, au-dessus, lieux élevés, monter, s’élever,
5549 salal סָלַל : s’élever, exalter, frayer (un chemin), monceaux, faire une grande route,
5927 alah עָלָה : s’élever, monter, remonter, offrir, quitter, couvrir, revenir, s’élancer, emmener, grimper.
Et parmi la quinzaine de racines différentes, on a encore encore celles qui parlent d’élever et de s’élever : amad, tsamach, tsaad, qoum, roum, ramam, romemout, saga, siy, taqomem
La plupart d’entre ces racines indiquent une élévation glorieuse ou victorieuse.
Comme on peut le voir, il y avait de multitudes possibilités plus glorieuses les unes que les autres pour que Dieu exprime par sa PAROLE cette ouverture de la mer.
Et pourtant, ce qu’on découvre c’est un ordre tout différent donné à Moïse :
יָדְךָ עַל-הַיָּם--וּבְקָעֵהוּ
yadha al hayam ouvqaehou
«étends ta main sur la mer et fends la»
Racine du mot ouvqaehou : 1234 baqa בָּקַע une racine primaire : jaillir, faire jaillir, fendre, déchirer, au travers, s’ébranler, brèche, passer, se frayer un passage, fendre le ventre, invasion, écraser, s’emparer, éclater, ouvrir, couver, poindre, sortir ; (51 occurences), diviser, rompre, briser, déchirer.
1. battre en brèche, conquérir.
2. être fendu, être partagé en deux.
3. fendre, couper en morceaux.
4. éclater, mettre en morceaux.
Les enfants d’Israël entreront au milieu de la mer
«16 Et toi, lève ta verge, dirige ta main vers la mer et divise la; et les enfants d’Israël entreront au milieu de la mer à pied sec»
טז וְאַתָּה הָרֵם אֶת-מַטְּךָ, וּנְטֵה אֶת-יָדְךָ עַל-הַיָּם--וּבְקָעֵהוּ; וְיָבֹאוּ בְנֵי-יִשְׂרָאֵל בְּתוֹךְ הַיָּם, בַּיַּבָּשָׁה
Les hébreux entreront à sec «au milieu de la mer» וְיָבֹאוּ בְנֵי-יִשְׂרָאֵל בְּתוֹךְ הַיָּם, בַּיַּבָּשָׁה
8432 tavek תָּוֶךְ vient d’une racine du sens de séparer : entre, au milieu, parmi, dans l’intérieur, se mêler, au travers, traverser, entremêlée, entrelacer, faire partie, compter au milieu, placer au milieu; parmi, entre (un nombre de personnes), entre (des choses arrangées par paires), vient de parmi (comme pour prendre ou séparer etc).
On considère généralement la mer comme étant une représentation des nations.
Esaïe 17:12 «Oh ! quelle rumeur de peuples nombreux ! Ils mugissent comme mugit la mer. Quel tumulte de nations ! Elles grondent comme grondent les eaux puissantes.»
Dieu envoie ses enfants «comme des brebis au milieu des loups».
Ezéchiel 27:3 «Tu diras à Tyr : O toi qui es assise au bord de la mer, et qui trafiques avec les peuples d’un grand nombre d’îles ! Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel : Tyr, tu disais : Je suis parfaite en beauté !»
Le peuple est envoyé «dans l’intérieur», il doit «se mêler», comme son nom «ivrit» le dit, il va «traverser» «au travers», il va «s’entrelacer», «faire partie», il va «compter au milieu», il va être «placé au milieu». Le peuple de Dieu est envoyé parmi les nations et le fait qu’il y rentre à pied sec, démontre clairement qu’il ne s’assimile pas aux nations puisqu’il est un peuple à part. Ce peuple doit s’y mêler mais sans s’assimiler. C’est Dieu qui l’y envoie.
En parlant plus tard de Jérusalem, le prophète Ezéchiel dira « Elle sera dans la mer un lieu où l’on étendra les filets; Car j’ai parlé, dit le Seigneur, l’Eternel. Elle sera la proie des nations.» (Ezéchiel 26:5), allusion à l’évangélisation des juifs (les filets des pécheurs).
La mer représente donc le monde païen et c’est dans ce monde là que l’Eternel va envoyer le Pharaon et toute son armée, pour y périr. Mais cela symbolisera ce qui se passera dans la fin des temps lorsque le dragon, le serpent ancien poursuivra la femme.
17 Et moi, je vais endurcir le cœur des Égyptiens, pour qu’ils y entrent après eux : et Pharaon et toute son armée, ses chars et ses cavaliers, feront éclater ma gloire. 18 Et les Égyptiens sauront que je suis l’Eternel, quand Pharaon, ses chars et ses cavaliers, auront fait éclater ma gloire.
19 L’ange de Dieu, qui allait devant le camp d’Israël, partit et alla derrière eux; et la colonne de nuée qui les précédait, partit et se tint derrière eux. 20 Elle se plaça entre le camp des Égyptiens et le camp d’Israël. Cette nuée était ténébreuse d’un côté, et de l’autre elle éclairait la nuit. Et les deux camps n’approchèrent point l’un de l’autre pendant toute la nuit.
21 Moïse étendit sa main sur la mer. Et l’Eternel refoula la mer par un vent d’orient, qui souffla avec impétuosité toute la nuit; il mit la mer à sec, et les eaux se fendirent.
כב וַיָּבֹאוּ בְנֵי-יִשְׂרָאֵל בְּתוֹךְ הַיָּם, בַּיַּבָּשָׁה | vayavoou bné israël betokh hayam bayabashah | 22 Les enfants d’Israël entrèrent au milieu de la mer à sec, |
וְהַמַּיִם לָהֶם חוֹמָה, מִימִינָם וּמִשְּׂמֹאלָם | vehamaïm lahem homah miminam oumisemolam | et les eaux formaient comme une muraille à leur droite et à leur gauche.
|
Les murailles d’eau qui se formaient de part et d’autre du peuple sont comparables à tout ce qu’on rencontre comme murailles dans la Bible en termes de protection.
Ces murailles sont donc le salut d’Israël, et plus que le salut puisque le prophète Esaïe dit :
«On n’entendra plus parler de violence dans ton pays, ni de ravage et de ruine dans ton territoire; Tu donneras à tes murs le nom de yeshoua, וְקָרָאת יְשׁוּעָה חוֹמֹתַיִךְ et à tes portes celui de gloire.» (Esaïe 60:18)
Selon Esaïe 60:18, les «murailles» symbolisent le Messie Yeshoua HaMashiah. Ces murailles au sein de la «mer» des nations ouvrent le chemin tracé au peuple. Mais la «trace» de ce chemin n’était visible que pendant que les murailles étaient ouvertes et levées.
Psaumes 77:20 «Tu te frayas un chemin par la mer, un sentier par les grandes eaux, et tes traces ne furent plus reconnues.»
23 Les Égyptiens les poursuivirent ; et tous les chevaux de Pharaon, ses chars et ses cavaliers, entrèrent après eux au milieu de la mer. 24 A la veille du matin, l’Eternel, de la colonne de feu et de nuée, regarda le camp des Égyptiens, et mit en désordre le camp des Égyptiens.
25 Il ôta les roues de leurs chars et en rendit la marche difficile. Les Égyptiens dirent alors: Fuyons devant Israël, car l’Eternel combat pour lui contre les Égyptiens.
26 L’Eternel dit à Moïse : Etends ta main sur la mer; et les eaux reviendront sur les Égyptiens, sur leurs chars et sur leurs cavaliers. 27 Moïse étendit sa main sur la mer. Et vers le matin, la mer reprit son impétuosité, et les Égyptiens s’enfuirent à son approche; mais l’Eternel précipita les Égyptiens au milieu de la mer. 28 Les eaux revinrent, et couvrirent les chars, les cavaliers et toute l’armée de Pharaon, qui étaient entrés dans la mer après les enfants d’Israël; et il n’en échappa pas un seul. 29 Mais les enfants d’Israël marchèrent à sec au milieu de la mer, et les eaux formaient comme une muraille à leur droite et à leur gauche.
30 En ce jour, l’Eternel délivra Israël de la main des Égyptiens; et Israël vit sur le rivage de la mer les Égyptiens qui étaient morts.
La confiance en Dieu provoquée par Dieu Lui-même (Exode 14:31)
De la même façon que dans les versets précédents, Dieu qui «provoque» la confiance en Dieu.
לא וַיַּרְא יִשְׂרָאֵל אֶת-הַיָּד הַגְּדֹלָה, אֲשֶׁר עָשָׂה יְהוָה בְּמִצְרַיִם, וַיִּירְאוּ הָעָם, אֶת-יְהוָה; וַיַּאֲמִינוּ, בַּיהוָה, וּבְמֹשֶׁה, עַבְדּו | vayare Yisraël et haYad haggdolah, asher asah Adonaï bemitsraïm vayirou haam, et Adonaï; vayaamiynou baAdonaï ouvmosheh avddo | Israël vit la main puissante que l’Eternel avait dirigée contre les Égyptiens. Et le peuple craignit l’Eternel, et il crut en l’Eternel et en Moïse, son serviteur.» |
Une fois de plus, la grammaire démontre via le mode factitif (causatif) que le verbe vayaminou «il crut» וַיַּאֲמִינוּ de l’infinitif lehaamin לְהַאֲמִין signifie en réalité «provoquer la foi»et signifie en réalité que Dieu les a fait croire. Le verbe est donné au Hifil wayiqtol à la 3ème pers. du masc. pluriel.
Exode 15
«1 Alors Moïse et les enfants d’Israël chantèrent ce cantique à l’Eternel. Ils dirent : Je chanterai à l’Eternel, car il a fait éclater sa gloire; Il a précipité dans la mer le cheval et son cavalier.
ב עָזִּי וְזִמְרָת יָהּ, וַיְהִי-לִי {ר}לִישׁוּעָה; {ס} זֶה אֵלִי וְאַנְוֵהוּ, {ס} אֱלֹהֵי {ר}אָבִי וַאֲרֹמְמֶנְהוּ {ס} | azziy vezimrat yahh, vayehiy-liy liyshouah; zeh eliy veanvehou, elihé aviy vaarom’menehou | 2 L’Eternel est ma force et le sujet de mes louanges; C’est lui qui m’a sauvé. Ceci est mon Dieu : je le célébrerai; Il est le Dieu de mon père : je l’élèverai. |
ג יְהוָה, אִישׁ מִלְחָמָה; יְהוָה, {ר}שְׁמוֹ. {ס} | Adonaï iysh milhamah Adonaï shemo | 3 L’Eternel est un vaillant guerrier; L’Eternel est son nom. |
ד מַרְכְּבֹת פַּרְעֹה וְחֵילוֹ, יָרָה בַיָּם; {ס} וּמִבְחַר {ר}שָׁלִשָׁיו, טֻבְּעוּ בְיַם-סוּף. {ס} | markevot paroh vehelo yarah bayam; oumivhar shalishaiv toubeou beyam souf | 4 Il a lancé dans la mer les chars de Pharaon et son armée; Ses combattants d’élite ont été engloutis dans la mer Rouge. |
ה תְּהֹמֹת, יְכַסְיֻמוּ; יָרְדוּ בִמְצוֹלֹת, כְּמוֹ {ר}אָבֶן. {ס} | tehomot, yekhas’youmou; yardou bimtsolot kemot aven | 5 Les flots les ont couverts : Ils sont descendus au fond des eaux, comme une pierre. |
«zeh eliy veanvehou» זֶה אֵלִי וְאַנְוֵהוּ ou le doigt visible de Dieu
L’expression suivante révèle la vision de l’invisible. Dans la Bible, à chaque fois qu’est utilisé le mot «zeh» (ceci, voici), on doit comprendre un «ceci» ou un «voici» visible à l’œil nu. Si le texte donne ce mot ici soit on se trouve dans un cas d’idolâtrie païenne, soit on parle par la Foi. Dans le premier cas, c’est comme si le peuple, voyant la mer s’ouvrir attribuait à l’eau un caractère divin. Si on ne comprend pas la pensée de Dieu, alors on risque de tomber dans l’idolâtrie et le texte «ceci est mon Dieu» pourrait ressembler au «ceci est ton dieu» de l’adoration du veau d’or. On l’a bien compris : il ne s’agit évidemment pas de cela.
«ceci est mon Dieu, que je lui fasse une demeure, que je l’embellisse, que je lui fasse une maison où Il puisse se reposer»
«veanvehou» est un impératif (cohortatif) à la première personne du singulier («que je célèbre») et vient de la racine 5115 navah נָוָה célébrer, demeurer tranquille, embellir, embellir, orner, demeurer, rester à la maison et même (Hofal) se reposer.
Autrement dit le peuple voit ici par la foi la Présence de son Dieu et Il veut y faire la Maison de Dieu tout comme avait voulu le faire l’apôtre Pierre sur le Mont de la transfiguration : Matthieu 17:4 «Pierre, prenant la parole, dit à Jésus : Seigneur, il est bon que nous soyons ici; si tu le veux, je dresserai ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Elie.».
6 Ta droite, ô Eternel ! a signalé sa force; Ta droite, ô Eternel ! a écrasé l’ennemi. 7 Par la grandeur de ta majesté Tu renverses tes adversaires; Tu déchaînes ta colère : Elle les consume comme du chaume. 8 Au souffle de tes narines, les eaux se sont amoncelées, les courants se sont dressés comme une muraille, Les flots se sont durcis au milieu de la mer. 9 L’ennemi disait : Je poursuivrai, j’atteindrai, Je partagerai le butin; Ma vengeance sera assouvie, Je tirerai l’épée, ma main les détruira. 10 Tu as soufflé de ton haleine : La mer les a couverts; Ils se sont enfoncés comme du plomb, Dans la profondeur des eaux.
11 Qui est comme toi parmi les dieux, ô Eternel ? Qui est comme toi magnifique en sainteté, Digne de louanges, Opérant des prodiges ? 12 Tu as étendu ta droite : La terre les a engloutis. 13 Par ta miséricorde tu as conduit, Tu as délivré ce peuple; Par ta puissance tu le diriges Vers la demeure de ta sainteté.
14 Les peuples l’apprennent, et ils tremblent : La terreur s’empare des Philistins; 15 Les chefs d’Edom s’épouvantent; Un tremblement saisit les guerriers de Moab; Tous les habitants de Canaan tombent en défaillance. 16 La crainte et la frayeur les surprendront; Par la grandeur de ton bras Ils deviendront muets comme une pierre, Jusqu’à ce que ton peuple soit passé, ô Eternel ! Jusqu’à ce qu’il soit passé, Le peuple que tu as acquis. 17 Tu les amèneras et tu les établiras sur la montagne de ton héritage, Au lieu que tu as préparé pour ta demeure, ô Eternel ! Au sanctuaire, Seigneur ! que tes mains ont fondé.
18 L’Eternel régnera éternellement et à toujours. 19 Car les chevaux de Pharaon, ses chars et ses cavaliers sont entrés dans la mer, et l’Eternel a ramené sur eux les eaux de la mer; Mais les enfants d’Israël ont marché à sec au milieu de la mer.
20 Myriam, la prophétesse, sœur d’Aaron, prit à sa main un tambourin, et toutes les femmes vinrent après elle, avec des tambourins et en dansant. 21 Marie répondait aux enfants d’Israël: Chantez à l’Eternel, car il a fait éclater sa gloire; Il a précipité dans la mer le cheval et son cavalier.
22 Moïse fit partir Israël de la mer Rouge. Ils prirent la direction du désert de Schur; et, après trois journées de marche dans le désert, ils ne trouvèrent point d’eau. 23 Ils arrivèrent à Mara; mais ils ne purent pas boire l’eau de Mara parce qu’elle était amère. C’est pourquoi ce lieu fut appelé Mara. 24 Le peuple murmura contre Moïse, en disant : Que boirons-nous? 25 Moïse cria à l’Eternel; et l’Eternel lui indiqua un bois, qu’il jeta dans l’eau. Et l’eau devint douce.
Ce fut là que l’Eternel donna au peuple des lois et des ordonnances, et ce fut là qu’il le mit à l’épreuve. 26 Il dit : Si tu écoutes attentivement la voix de l’Eternel, ton Dieu, si tu fais ce qui est droit à ses yeux, si tu prêtes l’oreille à ses commandements, et si tu observes toutes ses lois, je ne te frapperai d’aucune des maladies dont j’ai frappé les Égyptiens; car je suis l’Eternel, qui te guérit.
27 Ils arrivèrent à Elim, où il y avait douze sources d’eau et soixante-dix palmiers. Ils campèrent là, près de l’eau.» (Exode 15)
Exode 16
«1 Toute l’assemblée des enfants d’Israël partit d’Elim, et ils arrivèrent au désert de Sin, qui est entre Elim et Sinaï, le quinzième jour du second mois après leur sortie du pays d’Egypte. 2 Et toute l’assemblée des enfants d’Israël murmura dans le désert contre Moïse et Aaron. 3 Les enfants d’Israël leur dirent : Que ne sommes-nous morts par la main de l’Eternel dans le pays d’Egypte, quand nous étions assis près des pots de viande, quand nous mangions du pain à satiété ? car vous nous avez menés dans ce désert pour faire mourir de faim toute cette multitude.
4 L’Eternel dit à Moïse : Voici, je ferai pleuvoir pour vous du pain, du haut des cieux.
וַיֹּאמֶר יְהוָה אֶל-מֹשֶׁה, הִנְנִי מַמְטִיר לָכֶם לֶחֶם מִן-הַשָּׁמָיִם
vayomer Adonaï el Mosheh, hineniy mamtiyr lakhem lehem min hashamaïm
Verbe racine «matar» מָטַר | ר | ט | מ | |||
Verbe à l’infinitif לְהַמְטִיר | ר | י | טִ | מְ | הַ | לְ |
4305 matar מָטַר une racine primaire faire pleuvoir, pluie, tomber (la pluie)
(Hiphil) pleuvoir, envoyer la pluie, tomber de la grêle, envoyer la grêle.
Au lieu de dire «Je vais vous donner du pain», Dieu dit «Je vais faire pleuvoir du pain». Cela signifie que Dieu veut que l’on sache que c’est Lui qui fait pleuvoir.
L’enseignement du «dvar yom beyomo» : la ration quotidienne et l’épreuve du shabbat
Ce que nous découvrons dans les Écritures, c’est ce que Dieu veut nous enseigner concernant ce «pain quotidien» dont parle aussi le «Notre Père» de la prière de Yeshoua. Chaque jour, par la Foi, nous croyons que Dieu va pourvoir dans ce dont nous avons besoin au jour le jour : juste ce qu’il faut et pas plus, pas moins. C’est le signe visible de l’amour du Père pour son peuple et l’apprentissage journalier de l’école de la Foi. Le tout premier apprentissage de la Foi commence par des choses «faciles», à savoir que Dieu pourvoira pour le lendemain. Lorsque Dieu a pourvu pour ce jour, c’est par la Foi et la Confiance que nous «savons», et que nous espérons recevoir la même ration le lendemain.
On peut traduire l’expression דְּבַר-יוֹם בְּיוֹמוֹ par «parole jour par jour».
La «ration alimentaire quotidienne» se dit la «parole quotidienne». Déjà là, avant que le peuple ne reçoive les 10 Paroles au Mont Sinaï, Dieu montre qu’Il va nous nourrir de sa Parole tous les jours. Non seulement Dieu va pourvoir à tous les jours de la semaine mais Il va aussi pourvoir pour le 7ème jour et Il veut voir comment va réagir le peuple ce jour : est-ce qu’il va comprendre, est-ce qu’il va se rappeler de Sa Parole donnée en Bereshit sur le travail pendant 6 jours et le repos le septième?
«4 L’Eternel dit à Moïse : Voici, je ferai pleuvoir pour vous du pain, du haut des cieux.
Le peuple sortira, et en ramassera, jour par jour, la quantité nécessaire, afin que je le mette à l’épreuve, et que je voie s’il marchera, ou non, selon ma loi. 5 Le sixième jour, lorsqu’ils prépareront ce qu’ils auront apporté, il s’en trouvera le double de ce qu’ils ramasseront jour par jour.»
ד וַיֹּאמֶר יְהוָה אֶל-מֹשֶׁה, הִנְנִי מַמְטִיר לָכֶם לֶחֶם מִן-הַשָּׁמָיִם;
וְיָצָא הָעָם וְלָקְטוּ דְּבַר-יוֹם בְּיוֹמוֹ, לְמַעַן אֲנַסֶּנּוּ הֲיֵלֵךְ בְּתוֹרָתִי אִם-לֹא
On appelle la «ration quotidienne», le «jour par jour». On retrouve cette expression à plusieurs occasions. L’expression suivante lemaan anassennou montre «afin que»... Je le mette à l’épreuve et le mot 4616 ma`an (mah’-an) מַעַן -לְמַעַן «afin que», «à cause de», «pour» ; (10 occurences), but, intention. Mais lemaan signifie aussi la préposition «pour l’amour de», «en vue de».
On retrouve cette même expression «pour l’amour de Sion je ne me tairai point, pour l’amour de Jérusalem, je prendrai point de repos».
La première fois qu’on trouve cette expression magnifique, c’est lorsque les égyptiens, en réaction à la demande de Moïse de laisser partir le peuple, forcent le peuple à aller chercher eux-même la paille pour les briques dans Exode 5:13. Dieu ne permet pas que les égyptiens interviennent pour servir les hébreux. Dieu ne veut pas que quiconque- surtout des égyptiens idolâtres - ne vienne interférer dans l’œuvre prophétique mise en place déjà dans la servitude. La paille et les briques étaient déjà à ce moment là une préfiguration des pierres vivantes qu’ils représentaient eux-même et il n’était évidemment pas question que les égyptiens y soient pour quelque chose.
L’Exode - Chapitre 5 - שמות
יג וְהַנֹּגְשִׂים, אָצִים לֵאמֹר: כַּלּוּ מַעֲשֵׂיכֶם דְּבַר-יוֹם בְּיוֹמוֹ, כַּאֲשֶׁר בִּהְיוֹת הַתֶּבֶן. 13
Les commissaires le harcelaient, disant: «Remplissez votre tâche jour par jour, comme lorsque la paille vous était livrée.»
יד וַיֻּכּוּ, שֹׁטְרֵי בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, אֲשֶׁר-שָׂמוּ עֲלֵהֶם, נֹגְשֵׂי פַרְעֹה לֵאמֹר: מַדּוּעַ לֹא כִלִּיתֶם חָקְכֶם ...
www.mechon-mamre.org/f/ft/ft0205.htm
Dvar yom beyomo dans les sacrifices
Ezra - Chapitre 3 - עזרא
ד וַיַּעֲשׂוּ אֶת-חַג הַסֻּכּוֹת, כַּכָּתוּב; וְעֹלַת יוֹם בְּיוֹם בְּמִסְפָּר, כְּמִשְׁפַּט דְּבַר-יוֹם בְּיוֹמוֹ. 4
Ils célébrèrent aussi la fête des cabanes, comme cela est prescrit; et jour par jour ils offrirent la quantité d’holocaustes requis pour chaque jour;
. ה וְאַחֲרֵי-כֵן עֹלַת תָּמִיד, וְלֶחֳדָשִׁים, וּלְכָל-מוֹעֲדֵי יְהוָה, הַמְקֻדָּשִׁים; ...
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Dvar yom beyomo pour les lévites dans le temple
Néhémie - Chapitre 12 - נחמיה
מז וְכָל-יִשְׂרָאֵל בִּימֵי זְרֻבָּבֶל וּבִימֵי נְחֶמְיָה, נֹתְנִים מְנָיוֹת הַמְשֹׁרְרִים וְהַשֹּׁעֲרִים--דְּבַר-יוֹם בְּיוֹמוֹ; וּמַקְדִּשִׁים, לַלְוִיִּם, וְהַלְוִיִּם, מַקְדִּשִׁים לִבְנֵי אַהֲרֹן. {פ},
47 Et au temps de Zorobabel comme au temps de Néhémie, tous les Israélites donnaient les parts des chanteurs et des portiers, suivant les besoins de chaque jour,
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Néhémie - Chapitre 11 - נחמיה
22 Le chef des Lévites à Jérusalem était Ouzzi, fils de Bâni, fils de Hachabia, fils de Mattania, fils de Mikha, faisant partie des descendants d’Assaph, les chanteurs, chargés du service [intérieur] de la maison de Dieu;. כג כִּי-מִצְוַת הַמֶּלֶךְ, עֲלֵיהֶם; וַאֲמָנָה עַל-הַמְשֹׁרְרִים, דְּבַר-יוֹם בְּיוֹמוֹ. 23 car il existait un règlement ...
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II Rois - Chapitre 25 - מלכים ב
כט וְשִׁנָּא, אֵת בִּגְדֵי כִלְאוֹ; וְאָכַל לֶחֶם תָּמִיד לְפָנָיו, כָּל-יְמֵי חַיָּיו. 29
Il lui fit changer ses vêtements de détention et l’admit constamment à sa table, toute sa vie durant. ל וַאֲרֻחָתוֹ, אֲרֻחַת תָּמִיד נִתְּנָה-לּוֹ מֵאֵת הַמֶּלֶךְ--דְּבַר-יוֹם בְּיוֹמוֹ: כֹּל, יְמֵי חַיָּו. {ש}, 30
Son entretien, entretien permanent, lui fut assuré de la part du roi, suivant les besoins de chaque jour, tant qu’il vécut
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Jérémie - Chapitre 52 - ירמיהו
33 Il lui fit changer ses vêtements de détention et l’admit constamment à sa table, toute sa vie durant. לד וַאֲרֻחָתוֹ, אֲרֻחַת תָּמִיד נִתְּנָה-לּוֹ מֵאֵת מֶלֶךְ-בָּבֶל דְּבַר-יוֹם בְּיוֹמוֹ--עַד-יוֹם מוֹתוֹ: כֹּל, יְמֵי חַיָּיו. {ש}, 34 Son entretien, entretien permanent, lui fut assuré tant qu’il vécut de la part du roi de Babylone, suivant les ...
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I Rois - Chapitre 8 - מלכים א
נט וְיִהְיוּ דְבָרַי אֵלֶּה, אֲשֶׁר הִתְחַנַּנְתִּי לִפְנֵי יְהוָה, קְרֹבִים אֶל-יְהוָה אֱלֹהֵינוּ, יוֹמָם וָלָיְלָה: לַעֲשׂוֹת מִשְׁפַּט עַבְדּוֹ, וּמִשְׁפַּט עַמּוֹ יִשְׂרָאֵל-- דְּבַר-יוֹם בְּיוֹמוֹ. 59
Et puissent ces paroles suppliantes que j’ai adressées à l’ Eternel, notre Dieu, être présentes à sa pensée jour et nuit, afin qu’il fasse droit à son ...
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Les cailles en réponse aux murmures avec la préfiguration de Pessah
6 Moïse et Aaron dirent à tous les enfants d’Israël : Ce soir, vous comprendrez que c’est l’Eternel qui vous a fait sortir du pays d’Egypte. 7 Et, au matin, vous verrez la gloire de l’Eternel, parce qu’il a entendu vos murmures contre l’Eternel; car que sommes-nous, pour que vous murmuriez contre nous? 8 Moïse dit : L’Eternel vous donnera ce soir de la viande à manger, et au matin du pain à satiété, parce que l’Eternel a entendu les murmures que vous avez proférés contre lui; car que sommes-nous ? Ce n’est pas contre nous que sont vos murmures, c’est contre l’Eternel. 9 Moïse dit à Aaron : Dis à toute l’assemblée des enfants d’Israël : Approchez-vous devant l’Eternel, car il a entendu vos murmures. 10 Et tandis qu’Aaron parlait à toute l’assemblée des enfants d’Israël, ils se tournèrent du côté du désert, et voici, la gloire de l’Eternel parut dans la nuée.
11 L’Eternel, s’adressant à Moïse, dit : 12 J’ai entendu les murmures des enfants d’Israël. Dis-leur: Entre les deux soirs vous mangerez de la viande, et au matin vous vous rassasierez de pain; et vous saurez que je suis l’Eternel, votre Dieu.
יב שָׁמַעְתִּי, אֶת-תְּלוּנֹּת בְּנֵי יִשְׂרָאֵל--דַּבֵּר אֲלֵהֶם לֵאמֹר בֵּין הָעַרְבַּיִם תֹּאכְלוּ בָשָׂר, וּבַבֹּקֶר תִּשְׂבְּעוּ-לָחֶם; וִידַעְתֶּם, כִּי אֲנִי יְהוָה אֱלֹהֵיכֶם
Avant goût de la nuit où Yeshoua fut livré, «entre les deux soirs», Dieu réagit par rapport aux murmures. Un murmure se dit 8519 telounah תְּלוּנָה dont la racine est 3885 loun לוּן ou liyn לִין : passer la nuit, rester, murmurer, pendant la nuit, retenir, garder, demeurer, contempler, responsable, reposer, arriver, durée, séjourner, faire son séjour, habiter.
A ça, Dieu donne ce qu’ils demandent afin qu’ils lui soient reconnaissants.
La Manne du ciel מָן הוּא «man hou» «qu’est-ce que cela, LUI»
De même que le Sauveur Yeshoua est le Pain de Vie sorti du Père et venu dans les nations, cette nourriture céleste (qui vient du ciel) n’était pas connue non plus des hébreux.
13 Le soir, il survint des cailles qui couvrirent le camp; et, au matin, il y eut une couche de rosée autour du camp. 14 Quand cette rosée fut dissipée, il y avait à la surface du désert quelque chose de menu comme des grains, quelque chose de menu comme la gelée blanche sur la terre.
טו וַיִּרְאוּ בְנֵי-יִשְׂרָאֵל, וַיֹּאמְרוּ אִישׁ אֶל-אָחִיו מָן הוּא--כִּי לֹא יָדְעוּ, מַה-הוּא; וַיֹּאמֶר מֹשֶׁה, אֲלֵהֶם, הוּא הַלֶּחֶם, אֲשֶׁר נָתַן יְהוָה לָכֶם לְאָכְלָה | vayrou bné israël vayomrou iysh el ahiyv man hou-- kiy lo yadou mah-hou; vayomer mosheh alehem hou hallehem, asher natan Adonaï lakhem leakhelah | 15 Les enfants d’Israël regardèrent et ils se dirent l’un à l’autre : Qu’est-ce que cela ? car ils ne savaient pas ce que c’était. Moïse leur dit : C’est le pain que l’Eternel vous donne pour nourriture. |
La question מָן הוּא «man hou» est un pronom interrogatif au masculin singulier composé de man et de hou? C’est-à-dire, qu’est-ce que cela, Lui ? En hébreu on doit retenir certains classiques comme p.ex. «mi» c’est QUI? et «ma» c’est QUOI», «hou» c’est lui et «hi» c’est elle. Ce qui est étonnant c’est que le texte ne dit pas «mah zeh» qu’est-ce que c’est mais il dit «man hou» «qu’est-ce que cela LUI»
Que va-t-on trouver comme autres similitudes dans l’hébreu ? La Manne va provenir de différentes racines et l’une d’entre elles va confirmer ce pourquoi elle est faite : le partage, la portion, compter la bonne quantité pour partager, pour se préparer au shabbat, pour en laisser pour les autres, etc.
4478 man מָן n m : manne, «qu’est ce que cela?» ; (14 occurrences). Ce mot vient de l’araméen 4101 mah (Araméen) מָה un pronom interrogatif /indéfini : ce, que, pourquoi, de peur, les choses ; (13 occurrences), quoi, qui, comment ?, pourquoi ?, pour quelle raison ? (avec préfixes).
4479 man (Araméen) מַן vient de 4101 est un pronom : qui, quels, quiconque, à qui ; (10 occurences), qu’est-ce que c’est ?, qui que, quoi ?
4482 men מֵן vient d’une racine du sens de répartir ; n m: instruments à cordes ; (2 occurences), corde (de harpe), portion.
4483 mena (Araméen) ou menah (Araméen) מְנָא ou מְנָה correspondant à 4487 v
établir, ordonner, remettre l’intendance, compter ; (5 occurences), dénombrer.
4484 mene (Araméen) (men-ay’) מְנֵא vient de 4483 n m : Compté ; (3 occurences).
P’al mine : poids ou mesure ; usuellement 50 sicles mais peut-être 60 sicles.
Shabbat, amour fraternel, partage
16 Voici ce que l’Eternel a ordonné : Que chacun de vous en ramasse ce qu’il faut pour sa nourriture, un omer par tête, suivant le nombre de vos personnes; chacun en prendra pour ceux qui sont dans sa tente.
17 Les Israélites firent ainsi; et ils en ramassèrent les uns plus, les autres moins. 18 On mesurait ensuite avec l’omer; celui qui avait ramassé plus n’avait rien de trop, et celui qui avait ramassé moins n’en manquait pas. Chacun ramassait ce qu’il fallait pour sa nourriture.
Il est intéressant de noter la relation qu’il y a entre la nourriture, le shabbat et l’amour fraternel.
Ce n’est certainement pas de manière innocente que l’apôtre Paul utilise précisément ce passage non plus pour parler du shabbat ou pour parler des réserves qu’il nous faut stocker le vendredi soir afin de respecter la loi mais plutôt pour parler de l’amour et du partage fraternels !
Ce n’est pas que l’apôtre Paul y ait pensé et non Dieu puisque tout le sens que donne le verset 17 est «chacun en prendra pour ceux qui sont dans sa tente»
«11 Achevez donc maintenant d’agir, afin que l’accomplissement selon vos moyens réponde à l’empressement que vous avez mis à vouloir. 12 La bonne volonté, quand elle existe, est agréable en raison de ce qu’elle peut avoir à sa disposition, et non de ce qu’elle n’a pas. 13 Car il s’agit, non de vous exposer à la détresse pour soulager les autres, 14 mais de suivre une règle d’égalité : dans la circonstance présente votre superflu pourvoira à leurs besoins, afin que leur superflu pourvoie pareillement aux vôtres, en sorte qu’il y ait égalité, 15 selon qu’il est écrit : Celui qui avait ramassé beaucoup n’avait rien de trop, et celui qui avait ramassé peu n’en manquait pas.» (2 Corinthiens 8:11-15)
19 Moïse leur dit : Que personne n’en laisse jusqu’au matin. 20 Ils n’écoutèrent pas Moïse, et il y eut des gens qui en laissèrent jusqu’au matin; mais il s’y mit des vers, et cela devint infect. Moïse fut irrité contre ces gens. 21 Tous les matins, chacun ramassait ce qu’il fallait pour sa nourriture; et quand venait la chaleur du soleil, cela fondait.
22 Le sixième jour, ils ramassèrent une quantité double de nourriture, deux omers pour chacun. Tous les principaux de l’assemblée vinrent le rapporter à Moïse. 23 Et Moïse leur dit : C’est ce que l’Eternel a ordonné. Demain est le jour du repos, le shabbat consacré à l’Eternel; faites cuire ce que vous avez à faire cuire, faites bouillir ce que vous avez à faire bouillir, et mettez en réserve jusqu’au matin tout ce qui restera. 24 Ils le laissèrent jusqu’au matin, comme Moïse l’avait ordonné; et cela ne devint point infect, et il ne s’y mit point de vers. 25 Moïse dit : Mangez-le aujourd’hui, car c’est le jour du shabbat; aujourd’hui vous n’en trouverez point dans la campagne. 26 Pendant six jours vous en ramasserez; mais le septième jour, qui est le shabbat, il n’y en aura point.
27 Le septième jour, quelques-uns du peuple sortirent pour en ramasser, et ils n’en trouvèrent point. 28 Alors l’Eternel dit à Moïse : Jusques à quand refuserez-vous d’observer mes commandements et mes lois ? 29 Considérez que l’Eternel vous a donné le shabbat; c’est pourquoi il vous donne au sixième jour de la nourriture pour deux jours. Que chacun reste à sa place, et que personne ne sorte du lieu où il est au septième jour. 30 Et le peuple se reposa le septième jour.
31 La maison d’Israël donna à cette nourriture le nom de manne. Elle ressemblait à de la graine de coriandre; elle était blanche, et avait le goût d’un gâteau au miel.
32 Moïse dit : Voici ce que l’Eternel a ordonné : Qu’un omer rempli de manne soit conservé pour vos descendants, afin qu’ils voient le pain que je vous ai fait manger dans le désert, après vous avoir fait sortir du pays d’Egypte. 33 Et Moïse dit à Aaron : Prends un vase, mets-y de la manne plein un omer, et dépose-le devant l’Eternel, afin qu’il soit conservé pour vos descendants. 34 Suivant l’ordre donné par l’Eternel à Moïse, Aaron le déposa devant le témoignage, afin qu’il fût conservé.
35 Les enfants d’Israël mangèrent la manne pendant quarante ans, jusqu’à leur arrivée dans un pays habité; ils mangèrent la manne jusqu’à leur arrivée aux frontières du pays de Canaan.
36 L’omer est la dixième partie de l’épha.» (Exode 16)
Exode 17:1-16
Le peuple inconverti, incirconcis et rebelle se plaint auprès de Moïse. Mais après tout, aurions-nous été différents d‘eux? Ils sont là depuis quelques semaines et les réserves s’épuisent. L’eau est pratiquement épuisée.
L’Eternel leur avait donné un certain ordre de marche où le peuple pouvait certainement trouver de l’eau comme p.ex. le désert de Sin, puis c’est à Rephidim (appui, support, repos, guérison) qu’ils arrivent et c’est précisément là qu’ils ne trouvent pas d’eau.
Ils campèrent là et camper c’est 2583 hanah חָנָה : camper, assiéger, faire le siège, déclin, s’établir, faire sa demeure, s’asseoir, s’installer, demeurer, dresser la tente, investir, se poser, décliner, incliner. C’est toujours dans la fatigue au moment où on doit s’arrêter pour se reposer, pour trouver un appui, pour s’asseoir que le relâchement arrive et les plaintes aussi et avec les plaintes, viennent les murmures et l’esprit de querelle.
«1 Toute l’assemblée des enfants d’Israël partit du désert de Sin, selon les marches que l’Eternel leur avait ordonnées; et ils campèrent à Rephidim, où le peuple ne trouva point d’eau à boire. 2 Alors le peuple chercha querelle à Moïse. Ils dirent : Donnez-nous de l’eau à boire. Moïse leur répondit : Pourquoi me cherchez-vous querelle ? Pourquoi tentez-vous l’Eternel ? 3 Le peuple était là, pressé par la soif, et murmurait contre Moïse. Il disait : Pourquoi nous as-tu fait monter hors d’Egypte, pour me faire mourir de soif avec mes enfants et mes troupeaux ? 4 Moïse cria à l’Eternel, en disant : Que ferai-je à ce peuple ? Encore un peu, et ils me lapideront.
Le Rocher d’Horeb
Histoire très connue où pour la première fois, Dieu va demander à Moïse de frapper le rocher. Horeb signifie « désert, sécheresse » autre nom du Mont Sinaï sur lequel Dieu donna la loi à Moïse. La racine 2717 charab ou chareb חָרַב ou חָרֵב : sécher, sec, sèche, ravager, épée, détruire, tarir, dessécher, désolé, mis à sec, exterminé, horreur, dévaster, massacre, tuer, ruiner, délaisser, déserte ; (40 occurences). Comme vu plus haut ce mot vient aussi de 2719 hereb חֶרֶב vient de 2717 n f : épée, ciseau, desséchement, couteaux, ruines, glaive, instrument, machines ; (413 occurences): outils pour tailler la pierre.
Yeshoua, le Rocher de notre salut est la Torah vivante, l’épée de la Parole de Dieu, l’épée de l’esprit, des outils pour tailler les pierres vivantes que nous sommes tous. C’est pour notre salut qu’il a été dévasté, séché, détruit, exterminé, dévasté. Les 40 occurrences montrent le temps de l’épreuve. A nous de le réussir avec succès.
Cette histoire se trouve à deux reprises dans la Bible. La deuxième fois, Dieu demande de parler au Rocher et non de frapper. On comprendra plus tard qu’ici, Moïse est en présence d’un peuple «AM», un peuple qui n’est pas encore circoncis, et qui ne connaît pas encore Dieu. C’est un peuple qui a besoin de prodiges et de miracles pour avancer avec Lui.
Plus tard, lorsque le peuple aura eu la Torah, qu’il sera passé par les différentes épreuves de la Vie Nouvelle, il devra apprendre à faire confiance à Dieu non plus par les prodiges et les miracles mais par la parole. Si Dieu dit quelque chose à Moïse et que la Parole donnée est fondamentale pour recevoir son accomplissement devant un peuple qui sera devenu un peuple «Adat Israël» le peuple du témoignage», il n’est plus question alors de frapper le Rocher mais de parler. Moïse ne l’avait pas compris.
5 L’Eternel dit à Moïse : Passe devant le peuple, et prends avec toi des anciens d’Israël; prends aussi dans ta main ta verge avec laquelle tu as frappé le fleuve, et marche !
«Tu feras frapper (hifil) dans le rocher»
6 Voici, je me tiendrai devant toi sur le rocher d’Horeb; tu frapperas le rocher, et il en sortira de l’eau, et le peuple boira. Et Moïse fit ainsi, aux yeux des anciens d’Israël.
ו הִנְנִי עֹמֵד לְפָנֶיךָ שָּׁם עַל-הַצּוּר, בְּחֹרֵב,
hineniy omed lephanekha sham hatsour behorev
me voici tenir vers ta face là sur le rocher dans horev
וְהִכִּיתָ בַצּוּר וְיָצְאוּ מִמֶּנּוּ מַיִם, וְשָׁתָה הָעָם
vehikiyta vatsour veyatsou mimmennou maïm veshatah haam
et tu feras frapper (hifil) dans le rocher
et il sortira de l’intérieur de lui-même de l’eau, et boira le peuple
וַיַּעַשׂ כֵּן מֹשֶׁה, לְעֵינֵי זִקְנֵי יִשְׂרָאֵל
veyaas (wayyqtol) ken mosheh, leeiné ziqné israel
et fit ainsi Moïse, vers les (aux) yeux des anciens d’Israël
Il est évident que ce n’est pas Moïse qui a frappé le rocher. Moïse a posé un acte qui a fait en sorte que le Rocher soit frappé par quelqu’un d’autre. On pourrait supputer toutes sortes de choses, supposer p.ex. qu’il a demandé à Aaron de le faire. Mais l’idée est donc que ce sont les péchés du peuple qui ont tous frappé le rocher.
La contestation
7 Il donna à ce lieu le nom de Massa (épreuve, désespoir, tentation) et Meriba (contestation, dispute, querelle), parce que les enfants d’Israël avaient contesté, et parce qu’ils avaient tenté l’Eternel, en disant : L’Eternel est-il au milieu de nous, ou n’y est-il pas?
Et on devait s’y attendre : le couperet divin est tombé. Toute mépris et jugement a immédiatement des conséquences. Dieu envoie l’ennemi Amalek sur la vie du peuple.
Si tu juges ton prochain, si tu te rebelles contre Dieu, si tu as des paroles méprisantes et mauvaises, le jugement divin ne tarde pas. Un ennemi est envoyé dans ta vie contre toi. Dieu t’aime, cela ne change pas. Le Rocher a été frappé à ta place. Il a tout pris sur lui.
Mais les conséquences avec l’épreuve, elles sont là : AMALEK !
Et pour combattre Amalek, inutile d’envoyer celui qui a péché ou qui a été rebelle. Il serait défait aussi vite.
C’est Josué, Fils de Noun, qui sera envoyé. Pour que Dieu puisse te délivrer de ta langue venimeuse, de ta rebellion, de tes mauvais sentiments, Dieu doit utiliser quelqu’un de saint, pur, honnête et zélé pour Dieu : Josué.
8 Amalek (celui qui demeure dans la vallée) vint combattre Israël à Rephidim. 9 Alors Moïse dit à Josué : Choisis-nous des hommes, sors, et combats Amalek; demain (dans l’avenir, dans le futur) je me tiendrai sur le sommet de la colline, la verge de Dieu dans ma main. 10 Josué fit ce que lui avait dit Moïse, pour combattre Amalek. Et Moïse, Aaron et Hur montèrent au sommet de la colline. 11 Lorsque Moïse élevait sa main, Israël était le plus fort; et lorsqu’il baissait sa main, Amalek était le plus fort. 12 Les mains de Moïse étant fatiguées, ils prirent une pierre qu’ils placèrent sous lui, et il s’assit dessus. Aaron et Hur soutenaient ses mains, l’un d’un côté, l’autre de l’autre; et ses mains restèrent fermes jusqu’au coucher du soleil. 13 Et Josué vainquit Amalek et son peuple, au tranchant de l’épée.
14 L’Eternel dit à Moïse : Ecris cela dans le livre, pour que le souvenir s’en conserve, et déclare à Josué que j’effacerai la mémoire d’Amalek de dessous les cieux.
La bannière de l’amour, étendard du miracle
Et voici un attribut donné à Dieu par Moïse : L’Eternel ma bannière.
15 Moïse bâtit un autel, et lui donna pour nom : l’Eternel ma bannière.
וַיִּבֶן מֹשֶׁה, מִזְבֵּחַ; וַיִּקְרָא שְׁמוֹ, יְהוָה נִסִּי
«nes», la bannière miraculeuse de Hanoukah
Le miracle provient, comme nous le savons tous, de Dieu. L’homme n’a aucune emprise dessus.
Plusieurs mots dans la bible nous parlent du miracle : «oth», «pele», «mopheth», «nes».
Le mot oth אֹות signifie signe, prodiges, enseigne, souvenir, miracles, prouver, assurance, monument.
Le mot pele
פֶּלֶא n m signifie prodiges, merveilles, miracles, merveilleux, admirable, manière étonnante
Le mot gedoullah
גְּדוּלָה ou גְּדֻלָּה ou גְּדוּלָּה. n f : signifie grandeur, grandes choses, miracles, magnificence, honneur
Voyons le mot « nes » qui nous intéresse pour l’instant car il est lié directement à la bannière de l’amour, au drapeau et à la fête de Hanoukah, fête de la lumière.
Miracle est le sens figuré du mot «nes»: ce mot désigne aussi un «drapeau « dans son intégralité, une «bannière», c’est-à-dire le mât et la pièce d’étoffe qui porte les emblèmes.
Jérémie 4:6 Elevez une bannière (nes) vers Sion...
Seou nes tsionah ... haiyzou al-taamodou kiy raah
שְׂאוּ–נֵס צִיּוֹנָה הָעִיזוּ אַל–תַּעֲמֹדוּ כִּי רָעָה
Le verbe «élever» nasah s’écrit sous sa forme impérative : «Élevez» : 5375 nasa (ou nasah)נָשָׂא ou נָסָה. une racine primaire v Ps 4.7 supporter, soulever, lever, élever, pardonner, prendre, suffire, accorder une grâce, être chargé, … ; (654 occurences), porter, transportera.
Lorsqu’on lève les mains pour élever la bannière de l’amour on pardonne à ceux qui voient la bannière, on leur accorde une Grâce, on se charge de leur malheur, on les soutient, on les supporte.
Comment le drapeau peut-il devenir le miracle?
Examinons les racines car il est évident que quand on lève les mains vers le haut, vers le ciel, en forme de soumission, alors Dieu fait le reste.
Et ce sont ceux qui sont la lumière du monde qui peuvent faire cela, de pardonner, de soutenir.
5251 nes נֵס vient de 5264 ;n m bannière, étendard, voiles ; perche, avertissement ; (20 occurrences).
1. quelque chose de levé, étendard, signal, perche pour signal, enseigne, bannière, voile.
a. étendard (comme point de ralliement), signal.
b. perche de l’étendard.
c. signe, avertissement.
d. miracle, merveille
La racine nassa 5264 נָסַס est une racine primaire ; v «qui brilleront» (1 occurence).
Za 9.16
1. être levé (sens douteux).
a. (Hitpoel) être levé, être affiché
3071 Yehovah nissiy יְהוִה נֵס
vient de 3068 et 5251 avec suffixe prénominal ; n pr loc
Éternel ma bannière (1 occurence).
Ex 17.15
Jehova-Nissi, ou Yahvé-Nissi = « l’Éternel est ma bannière ».
le nom donné par Moïse à l’autel qu’il construisit pour célébrer la défaite d’Amalek.
16 Il dit : Parce que la main a été levée sur le trône de l’Eternel, il y aura guerre de l’Eternel contre Amalek, de génération en génération.» (Exode 17)
Haftarah
La haftara est une portion des livres des Neviim («Les Prophètes») qui est lue publiquement à la synagogue après la lecture de la Torah. Elle présente généralement un lien thématique avec la parasha qui l’a précédée.
La haftara pour la parashat Beshalakh est Juges 4:4–5:31. Elle contient le chant de Déborah, et est la plus longue haftara de l’année pour les juifs ashkénazes.
Comme dans la parasha, une prophétesse chante; cependant, Déborah et Barak chantent à l’unisson, contrairement à Moïse et Myriam, qui composent chacun un chant séparé.
Juges 4.4 à 5.31
Josué 24.7 à 33
Psaume 66
Brit Hadasha
Marc 14.45 à 59
Bibliographie
Sources :
Bible Logos 6 FaithLite,
www.enseignemoi.com,
www.mechon-mamre.org,
www.sefarim.fr,
www.akadem.org
http://biblehub.com/interlinear,
Elements grammaticaux et conjugaison : cours d’hébreu Beth Yeshoua
Editions «La Voix de l’Israël Messianique»
Fondateur : Paul Ghennassia
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