53 Haazinou הַאֲזִינוּ (Ecoutez)
Préliminaires
«Haazinou» הַאֲזִינוּ (écoutez) est franchement dans l’ère du temps ! Comment écoutons-nous les messages, les prédications, les études ? Souvent quand on écoute quelqu’un, on a une idée derrière la tête et on attend patiemment que ce qui va être dit correspondra à ce qui va dans notre sens. On écoute souvent ce qu’on a décidé d’écouter. On se repent souvent dans le sens qui nous arrange.
«Haazinou» הַאֲזִינוּ (écoutez) termine l’année de l’ensemble des commentaires, exhortations en tout genre sur tous les sujets possibles et imaginables, concrets, pratiques, spirituels, célestes.
Puisque nous arrivons à la fin du survol de la Torah (avant-dernière parasha), un constat, une question doit être posée : qu’a-t-on retenu de tous ces enseignements plus riches les uns que les autres ? Est-ce que la découverte de ce trésor inestimable de la Torah en valait vraiment la peine? Est-ce que quelque chose est resté ? Tous, nous acceptons l’idée de la richesse inouïe de ce que nous a apporté la Parole de Dieu sous la lumière hébraïque des écritures.
Oui, on sera tous d’accord pour dire que la Bible est Merveilleuse mais… ces parashot ont-elles amené vraiment les cœurs à la repentance, à la teshouva, à des remises en question personnelles et communautaires ?
«Haazinou» הַאֲזִינוּ (écoutez) nous demande de faire des efforts de repentance, sinon, à quoi bon insister, à quoi bon continuer ? Si on parle à longueur de semaines de certains points que nous devons changer dans nos façons de vivre, de voir les choses, et que rien n’a vraiment évolué, alors on peut raisonnablement se poser la question : à quoi bon la parasha ?
Mais MERCI SEIGNEUR ! Dieu est bon, Il a tout prévu et c’est pour ça qu’Il nous connaît et que nous allons reprendre TOUT à zéro à partir de Béréshit d’ici quelques semaines pour nous nourrir de sa Parole.
La parasha de « Haazinou » הַאֲזִינוּ (Ecoutez) connue sous le nom de «shira» (chant), a un caractère poétique et son thème principal est la grandeur et de la justice divine. Ce cantique de 70 lignes que Moïse adressa au peuple juif le dernier jour de sa vie est un long poème où Moïse prend à témoin les cieux et la terre de la grandeur et de la justice divines. Il exhorte le peuple à se souvenir des bienfaits dont il a bénéficié et à rendre grâce à Celui qui les leur a accordés, tout en rappelant les châtiments qu’encourraient ceux qui se détourneraient de Dieu. Il fait de nombreuses allusions à la fin des temps.
Dieu ordonne ensuite à Moïse de gravir le mont Nebo car il doit y mourir.
« Haazinou » nous fait revenir quelques semaines en arrière avec un autre cantique de Moïse vu en Exode 15. Ce premier chant de Moïse, «shirat hayam», le «chant de la mer» que l’on avait vu dans la parasha «Beshalakh» est différent de ce cantique de « Haazinou ». Il s’agissait alors d’une explosion de joie, de remerciement, tambours, chants collectifs. Cette parasha est composée de 52 versets, on pouvait lire :
«1 Alors Moïse et les enfants d’Israël chantèrent ce cantique à l’Éternel. Ils dirent : Je chanterai à l’Éternel, car il a fait éclater sa gloire; Il a précipité dans la mer le cheval et son cavalier. 2 L’Éternel est ma force et le sujet de mes louanges; C’est lui qui m’a sauvé. Il est mon Dieu : je le célébrerai; Il est le Dieu de mon père : je l’exalterai. 3 L’Éternel est un vaillant guerrier; L’Éternel est son nom.» (Exode 15:1-3) Parasha Beshalakh