51 Nitsavim נִצָּבִים (debout)
«Debout» !
Deutéronome 29.10
«Vous vous tenez debout en ce jour vous tous devant les faces de YHVH votre Dieu»
אַתֶּם נִצָּבִם הַיּוֹם כֻּלְּכֶם לִפְנֵי יְהוָה אֱלֹהֵיכֶם
«Nitstsavim» נִצָּבִים, c’est la parasha de l’alliance, une alliance globale entre Dieu et son peuple. Et il est précisé «vous tous» : tout Israël. L’ensemble de tout le peuple est appelé à se tenir debout pour entendre les Paroles de la prophétie. C’est d’ailleurs à ce moment que le Mashiah descendra. Cette parasha est associée une fois sur deux à la suivante Vayélékh. La Bible nous enseigne souvent de marcher, d’être debout (amad) et non d’être assis ou couché. Et c’est lorsque nous nous mettons en marche ou lorsque nous serons debout que l’Éternel va nous fortifier, va nous enseigner à l’aide de ses nombreux conseils.
La posture «debout» est solennelle. Elle empêche de s’endormir, de rêvasser. Debout, le peuple se concentre sur les Paroles. La position «debout» représente la fermeté, l’assurance dans la Foi. Nitstsavim possède une double lettre tsadé : importance donnée à la justice !
«Debout», c’est une position de victoire»
Proverbes 12:7 «Renversés, les méchants ne sont plus; et la maison des justes reste debout.» Même, dans l’état où le peuple se trouve, il va devoir rester debout.
Zacharie 3:3 «Or Josué était couvert de vêtements sales, et il se tenait debout devant l’ange.»
Nitsavim est un verbe d’action donné au «passif» : «vous vous tenez debout vous-même»
Cette position reflète la confiance, le désir d’avancer avec l’Éternel. Le paralytique que Yeshoua a guéri s’est levé, il s’est tenu debout. Et il ne s’agit pas ici d’un verbe à l’impératif, mais tout simplement d’un verbe d’état.
L’Éternel est debout, le juste est debout, le Fils de l’Homme est debout, l’épouse est debout, même en tant que pécheurs repentis, on est debout devant Dieu.
Esaïe 3:13 «L’Éternel se présente pour plaider, Il est debout pour juger les peuples.»
Proverbes 12:7 «Renversés, les méchants ne sont plus; et la maison des justes reste debout.»
Actes 7:56 «Et il dit : Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu.»
Esther 8:4 «Le roi tendit le sceptre d’or à Esther, qui se releva et resta debout devant le roi.»
Nous ne nous lassons jamais de revenir avec cette évidence : la connaissance de l’hébreu devient indispensable pour nous faire découvrir les trésors divins.
Nitstsavim נִצָּבִים « debouts », (le second mot et premier significatif de la parasha) est la cinquante-unième section hebdomadaire du cycle annuel de lecture de la Torah et la huitième du Livre du Deutéronome. C’est la parasha qui précède Rosh Hashana. Elle est souvent liée à la parasha suivante, Vayelekh, afin d’atteindre le nombre de lectures hebdomadaires requis sur un an.
Moïse s’adresse aux enfants d’Israël, debout en ce jour devant l’Éternel leur Dieu, renouvelle l’alliance entre Dieu et Son peuple, et promet un sort pareil à Sodome et Gomorrhe à la terre de ceux qui se détourneraient de Lui. Cependant, même la pire des punitions, l’exil, aura une fin et Dieu ramènera Son peuple dans l’allégresse. La Torah n’est ni dans les cieux, ni dans la mer, il est possible de l’accomplir. Devant le choix qui s’offre à nous, entre la vie et la mort, il faut choisir la vie. Malgré notre incapacité à résister au mal et à obéir à ses commandements, par ces paroles de l’alliance contractée dans le sang de Yeshoua, l’Éternel nous donne plusieurs encouragements significatifs.
Deutéronome 29:9-28
Comme un avertissement supplémentaire, l’Éternel nous rappelle la fin de la parasha précédente. Attention : Nitsavim commence à partir du verset 9 dans la bible juive et 10 dans nos bibles chrétiennes «10 Vous vous présentez aujourd’hui devant l’Éternel, votre Dieu, vous tous, vos chefs de tribus, vos anciens, vos officiers, tous les hommes d’Israël.»
Mais donc avant cela, regardons ce que révèle ce verset 9 (le dernier verset de la parasha précédente Ki Tavo (Deut 29:8).
«9 Vous observerez donc les paroles de cette alliance, et vous les mettrez en pratique, afin de réussir dans tout ce que vous ferez.»
Le verset 10 des bibles protestantes correspond au verset ט de la Torah, c’est-à-dire 9. Le premier des encouragements que Dieu veut donner à ses enfants c’est dans le vrai sens donné à l’obéissance préalable aux commandements de se présenter est «d’observer les paroles de l’alliance». On l’a déjà vu plusieurs fois, cette obéissance 8104 shamar שָׁמַר consiste à garder, être gardien, regarder, observer, garder le souvenir, avoir la garde, surveiller, se protéger, prendre garde, avoir soin, être chargé, obéir, tenir, faire attention à. A la forme «Qal» la phrase montre que Dieu invite son peuple à
1. tenir, avoir la charge de.
2. garder, tenir en garde, protéger, sauver la vie.
3. veiller à, s’attendre à.
4. veiller, observer.
5. tenir, retenir, enregistrer (en mémoire).
6. tenir (avec des liens), restreindre, contenir.
7. observer, célébrer, garder (shabbat ou alliance ou commandements), accomplir (vœu).
8. garder : préserver, protéger.
9. garder : réserver.
Il est clair que même si la Parole de Dieu demande une soumission aveugle et une obéissance sans faille, Dieu sachant à l’avance notre incapacité d’obéir, le premier sens d’«observer les paroles» ne signifie donc pas d’appliquer des commandements à la lettre, mais de plutôt de les enregistrer en mémoire, les surveiller, de les «garder», de se protéger, d’en être le gardien, d’en garder le souvenir. C’est tout le sens donné par le mot hébreu «shamar» שָׁמַר. Et lorsque toutes ces choses seront faites, lorsque nous aurons compris, enregistré, protégé dans notre cœur, alors seulement après ça on pourra songer éventuellement à y obéir aussi ! Tout est question de priorité : obéir sans comprendre est stupide. D’abord il faut étudier et comprendre les choses avant de les appliquer ! Il est bien sûr demandé d’obéir aux paroles de l’alliance. Jamais il n’est question de désobéir à la Torah. Mais il n’est pas non plus question pour Dieu d’obéir à Israël. Quand Dieu «garde» Israël et que nous devons «garder» la Torah», il est évident que le verbe «obéir» ne fait pas partie du mot racine shamar. Il a certainement été rajouté par après! Mais quoi qu’il en soit, dans la liste des actions à mener en regard de cette «observation», la priorité de l’obéissance se trouve à la fin après tout le reste. On obéit quand on a bien compris le pourquoi du comment et quand notre cœur est bien disposé à obéir. «Garder» la Torah, c’est peut-être aussi «obéir» finalement...
Il y a donc des étapes préalables à l’obéissance
Si ce n’était pas le cas, s’il fallait d’abord obéir sans comprendre puis seulement après faire la suite, c’est donc qu’on devrait rentrer dans de la religion pure et inconsistante. (1)Vous observerez donc les paroles de cette alliance, et (2) vous les mettrez en pratique.
Deutéronome 29:8
Pourquoi «garder» la loi AVANT de la mettre en pratique ? On l’a vu, parce que pour obéir à la Torah, il faut d’abord la comprendre et l’aimer. Mais, ensuite parce que dans la Torah, Yeshoua a accompli une grande majorité de lois et d’ordonnances mosaïques qui ne doivent plus être «pratiquées». Les sacrifices, les lavements, les prières rituelles, tout ce qui devait se faire dans le tabernacle (ou dans le Temple de Jérusalem), les différents rituels, tout ça ne devait servir qu’à une seule et unique chose : pour que le peuple puisse s’approcher (QARAV) de Dieu et ne pas mourir foudroyé. Aujourd’hui, nous pouvons nous adresser à l’Éternel «couvert par le sang» au moyen du «Médiateur», c’est-à-dire par Yeshoua, Ben Elohim.
«9 Vous observerez donc les paroles de cette alliance, et vous les mettrez en pratique, afin de réussir dans tout ce que vous ferez. | ח וּשְׁמַרְתֶּם אֶת–דִּבְרֵי הַבְּרִית הַזֹּאת וַעֲשִׂיתֶם אֹתָם לְמַעַן תַּשְׂכִּילוּ אֵת כָּל–אֲשֶׁר תַּעֲשֽׂוּן: פ | oushmarttem et divrei habberiyt hazzot vaasiytem otam lemaan taskiylou et kal asher taasoun |
Cela démontre qu’avant de les mettre en pratique, les lois et paroles d’alliance devront d’abord être aimées, appréciées, comprises. Et puis finalement lorsqu’on y regarde bien, la seule action véritable qui nécessite de notre part une soumission presque aveugle, c’est encore celle qui est la plus agréable et la moins contraignante : observer, célébrer, garder (shabbat ou alliance ou commandements), accomplir (vœu).
Entrer dans l’alliance par le sang
« à qui Dieu a voulu faire connaître quelle est la glorieuse richesse de ce mystère parmi les païens, savoir : Christ en vous, l’espérance de la gloire.» (Colossiens 1:27)
C’est par ces quelques mots que nous découvrons ce qui se cache derrière les mots «attem nitsaviym».
Lorsque l’Éternel a prévu pour le peuple des prémices et des fruits comme on l’a vu dans la parasha Ki Tavo, maintenant Dieu va faire entrer ce peuple dans son alliance. Se lier à Dieu par l’alliance par le sang, la «brit», implique une «mise à part», une circoncision du cœur. «Se présenter» devant Dieu impose cette mise à l’écart. Lorsqu’on reçoit une «convocation» d’une autorité supérieure, patron, directeur, police, etc., on se prépare pour cela, on s’isole mentalement, on prépare ses documents administratifs. La circoncision est la marque, la signature sur les enfants mâles attestant que le peuple appartient bien à Dieu.
Le texte nous dit «Vous vous tenez debout», «Vous vous présentez» attem nitsaviym אַתֶּם נִצָּבִים et dans le sens de prendre une position droite (ne plus être courbé devant l’ennemi), d’être désigné, député, préfet, être nommé d’être élu par Dieu à un poste important, d’être fixé et enfin de tenir fermement après avoir tout surmonté.
Le verbe est donné au mode «nifal» c’est-à-dire dans le mode réfléchi du style «se faire à soi-même», ou faire quelque chose pour recevoir en retour : «Vous vous mettrez à part» «vous vous présentez vous-même devant Dieu» : l’action de «se présenter» implique de présenter quelqu’un à Dieu : soi-même.
Deutéronome 29:9-10
9 Vous vous présentez aujourd’hui devant l’Éternel, votre Dieu, vous tous, vos chefs de tribus, vos anciens, vos officiers, tous les hommes d’Israël, | ט אַתֶּם נִצָּבִים הַיּוֹם כֻּלְּכֶם, לִפְנֵי יְהוָה אֱלֹהֵיכֶם: רָאשֵׁיכֶם שִׁבְטֵיכֶם, זִקְנֵיכֶם וְשֹׁטְרֵיכֶם, כֹּל, אִישׁ יִשְׂרָאֵל | attem nitstsaviym hayom koullekhem liphné YHVH Elohekhem rashekhem shivtekhem ziqnekhem veshotrekhem kol iysh Israël |
Le mode verbal utilisé «Nifal» est «passif» un «aller retour», un mode grammatical «réfléchi». Il suppose qu’il y a deux personnes, deux interlocuteurs. Cela nous fait penser que quand Dieu a mis en nous son Esprit, lorsque Yeshoua vit en nous, alors c’est Yeshoua qui est en nous qui présente notre âme sauvée à son Père.
10 vos enfants, vos femmes, et l’étranger qui est au milieu de ton camp, depuis celui qui coupe ton bois jusqu’à celui qui puise ton eau. | י טַפְּכֶם נְשֵׁיכֶם וְגֵרְךָ אֲשֶׁר בְּקֶרֶב מַחֲנֶיךָ מֵחֹטֵב עֵצֶיךָ עַד שֹׁאֵב מֵימֶֽיךָ: | tapekhem neshekhem vegerekha asher beqerev mahanekha mehotev etsekha ad shoev memekha |
Réciproquement, puisque le mode «nifal» concerne un «aller retour», un mode grammatical «réfléchi», c’est à nous à notre tour à présenter au Père notre Sauveur et Seigneur et le sang de l’alliance qu’il a versé, à présenter le Fils qui vit en nous et aussi présenter à Dieu les âmes qui doivent encore être sauvées.
אַתֶּם נִצָּבִים attem nitstsaviym vient de 5324 natsab נָצַב une racine primaire : vous vous tiendrez debout, vous vous fixerez là, se tenir, être debout, mettre à part, être appuyé, élever, dresser, se dresser, entourer, attendre, se présenter, se placer, fixer, poser, planter, être auprès, redresser, surveiller, préposé, surveillant, être érigé, à la tête, subsister, affermir, … ; (75 occurrences).
- se tenir, tenir droit, être fixé, établir.
Au mode «Nifal» : on a se placer, s’installer, se tenir, être posté, prendre une position droite, être désigné, fixé, député, préfet, être nommé, tenir fermement.
«Vous tous» כֻּלְּכֶם koullekhem
On peut voir dans les mots «vous tous», le caractère parfait de l’unité du peuple voulu par l’Éternel et de sa beauté :
«10 Vous vous présentez aujourd’hui devant l’Éternel, votre Dieu, vous tous»
Ce mot «tous», «tout» que l’on retrouve un peu partout dans les textes bibliques comme p.ex. «Tout Israël», «Kol Israël», est apparemment anodin : 3605 kol כֹּל ou כּוֹל vient de la racine «kalal».
Au niveau grammatical biblique, «kol» avec un vav כּוֹל n’existe pas. Il y en a bien un mais il s’agit tout simplement d’un «mater lectionis», c’est-à-dire d’une consonne rajoutée pour remplacer le point voyelle qui n’apparaît plus dans le cas où on lit la bible sans voyelles. La lettre vav vient alors remplacer le point manquant.
Au départ ce mot kol n’a rien de bien significatif : tout, tous, tous ceux, toute espèce, quelconque, chaque ; (25 occurrences), tout, l’entier (n’importe quel, chaque, chacun, toute chose, totalité). Par contre au niveau de sa racine primaire, le mot révèle la profondeur de la pensée de Dieu et est révélatrice de la «perfection» : kol vient du verbe 3634 kalal כָּלַל : rendre parfait, compléter, parfaire, rendre parfait, orner, couronner.
On retrouve p.ex. ce verbe «kalal» dans «la beauté» du verset d’ Ezéchiel 27 : 4 «Ton territoire est au cœur des mers; Ceux qui t’ont bâtie t’ont rendue parfaite (Kalal) en beauté.»
Lorsque l’Éternel dit «vous tous», «tout Israël», Il pense déjà à la beauté de la Qehilah, (qahal). Il pense d’abord à la beauté du peuple juif «figuier» avec כֹּל (la lettre vav est invisible) et il pense aussi à la beauté de la qehilah כּוֹל couverte par le sang du sacrifice de l’agneau de Pessah (la lettre vav visible) : Yeshoua HaMashiah, «l’homme Torah», la Parole Vivante.
Mais il est évident qu’au départ il ne s’agit pas de beauté : le mot «kalal» parle surtout de rendre parfait, qu’il s’agisse du bien ou de mal. Dans l’exemple de Zacharie 12 «3 En ce jour, je ferai de Jérusalem une pierre lourde à soulever pour toutes les nations; tous ceux qui voudront la soulever s’écorcheront cruellement. Cependant tous les peuples de la terre se réuniront contre elle» il s’agira donc d’amener «toutes» les nations contre Israël : la perfection concernera le mal. Le mot «toutes» ici ne peut pas contenir la lettre vav qui représente la croix, le clou, la crucifixion. Allégoriquement, on a donc en hébreu une distinction entre un «tout» païen et un «tout» messianique, entre un «tout» juif et un «tout» messianique.
Deut. 29 Une alliance contractée avec serment aussi avec Ephraïm
Cette alliance contractée avec les 2 peuples, le «figuier» et la «vigne» est confirmée aux versets suivants:
«12 Tu te présentes pour entrer dans l’alliance de l’Éternel, ton Dieu, dans cette alliance contractée avec serment, et que l’Éternel, ton Dieu, traite en ce jour avec toi, 13 afin de t’établir aujourd’hui pour son peuple et d’être lui-même ton Dieu, comme il te l’a dit, et comme il l’a juré à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob. 14 Ce n’est point avec vous seuls que je traite cette alliance, cette alliance contractée avec serment. 15 Mais c’est avec ceux qui sont ici parmi nous, présents en ce jour devant l’Éternel, notre Dieu, et avec ceux qui ne sont point ici parmi nous en ce jour.»
Deutéronome 29:11-14
Dieu fait alliance avec son peuple, mais pas seulement : L’alliance se fait, pas seulement avec les lévites et avec ceux de la tribu de Lévi, mais aussi avec ceux de la tribu d’Ephraïm.
13 Ce n’est point avec vous seuls que je traite cette alliance, cette alliance contractée avec serment | יג וְלֹא אִתְּכֶם לְבַדְּכֶם אָנֹכִי כֹּרֵת אֶת–הַבְּרִית הַזֹּאת וְאֶת–הָאָלָה הַזֹּֽאת: | velo ittekhem levadd’khem anokhiy koret et habriyt hazzot veet haalah hazzot |
Dieu fait alliance avec son peuple, mais pas seulement velo ittekhem levadd’khem, «pas avec vous seuls» 905 bad בַּד ; n m : barres, sans, point, seul, seulement, parties, égales, à part, jets, soutien, séparément pas avec vous en part égales vient de 909 badad בָּדַד une racine primaire : solitaire, serré, à l’écart, retirer, être séparé, être isolé, être seul. Le lien est fait avec Ephraïm et pas seulement avec Yehoudah. Les barres qui supportent l’arche de l’alliance ne sont pas suffisants. L’alliance ne se fait pas uniquement avec ceux qui portent l’arche de l’alliance. L’alliance se fait, pas seulement avec les lévites et avec ceux de la tribu de Lévi, mais aussi avec ceux de la tribu d’Ephraïm.
Lorsque Dieu «traite» une alliance, il «coupe»
C’est enseignement biblique de la parasha que nous lisons depuis Bereshit nous a habitué à cette forme de «coutume» : lorsque Dieu «traite» avec son peuple, il coupe de la même façon qu’il a fait couper par Abraham, les animaux à partager : la coupure est liée à la transaction contractuelle. Cette coupure, c’est aussi celle de la circoncision ou il faut «supprimer une partie du corps» dans l’optique de traiter ainsi le péché: retrancher, abattre, «faire disparaître... le vieux levain». C’est un sujet qui sera longuement évoqué dans Nitsavim. Dieu a traité cette alliance avec une grande violence puisqu’il a fait subir ces exactions à son propre fils afin de nous libérer de la condamnation.
Cette circoncision est donc symbolique par rapport à l’alliance de Dieu mais comme ce sacrifice a coûté très cher à Dieu, il demande, il exige de notre part le strict minimum.
3772 karath כָּרַת une racine primaire ; v
couper, exterminer, retirer, retrancher, abattre, détruire, mâcher, faire disparaître, faire, traiter, contracter, conclure conclusion, servitude, laisser subsister, … ; (288 occurrences),
couper, découper, supprimer une partie du corps, éliminer, tuer, rompre un pacte, traiter une alliance. La forme Qal montre la circoncision :
1. couper (retrancher une partie du corps, décapiter)
2. découper.
3. tailler.
4. rompre ou faire une alliance.
L’alliance karath que Dieu traite avec nous, il l’a lie au «repas»
On savait que toute forme d’alliance devait être signée par le sang. Mais ce à quoi on n’a pas souvent prêté attention, c’est que toute alliance 1285 beriyth בְּרִית tire toujours son origine de la nourriture. Le mot beriyth vient du verbe 1262 barah בָּרָה - בָּרָא une racine primaire : manger, choisir, faire prendre, donner à manger, nourriture ; (7 occurrences), consommer, nourriture, donner à manger, faire prendre de la nourriture.
C’est la raison pour laquelle il ne faut jamais s’asseoir à table en compagnie des moqueurs car alors c’est comme si on faisait alliance avec eux et que cette alliance était signée par la nourriture. La manne qui descendait du ciel, la fraction du pain à shabbat, la consommation de matzot à Pessah, la solennité des repas de shabbat en famille, toutes ces pratiques traditionnelles signent littéralement l’alliance.
Pour Dieu, les repas ont de l’importance, ce sont comme des «moadim» : des temps fixés.
Deut. 29: «16 Vous savez de quelle manière nous avons habité dans le pays d’Egypte, et comment nous avons passé au milieu des nations que vous avez traversées. 17 Vous avez vu leurs abominations et leurs idoles, le bois et la pierre, l’argent et l’or, qui sont chez elles. 18 Qu’il n’y ait parmi vous ni homme, ni femme, ni famille, ni tribu, dont le cœur se détourne aujourd’hui de l’Éternel, notre Dieu, pour aller servir les dieux de ces nations-là.»
Les racines de la mort pour rendre fécond... Satan
On va retrouver ici la même pensée que lorsque Dieu avait laissé une chance à Pharaon. Pendant les premières plaies, Pharaon avait eu l’occasion de se repentir de ses idolâtries.
Arrivé à un certain stade, Dieu va endurcir Pharaon au point de le «glorifier» !!
La pire des choses qui puisse arriver à un enfant de Dieu c’est, qu’après avoir entendu «les paroles de l’alliance», le cœur ne s’endurcisse à cause de racines d’amertume, à cause de comportements insensés proches de la folie, à cause d’un retour en arrière vers un passé récent : celui des péchés de l’Égypte.
Psaumes 38:6 «Mes plaies sont infectes et purulentes, par l’effet de ma folie.»
Esaïe 19:6 «Les rivières seront infectes, les canaux de l’Egypte seront bas et desséchés, les joncs et les roseaux se flétriront.»
Hébreux 12:15 «Veillez à ce que nul ne se prive de la grâce de Dieu; à ce qu’aucune racine d’amertume, poussant des rejetons, ne produise du trouble, et que plusieurs n’en soient infectés»
Les paroles de l’alliance peuvent produire la vie ou la mort. On sait que le mal produit des racines dans le cœur de l’homme. Dans le verset 18, lorsque le texte dit que la racine va produire du poison et de l’absinthe, l’hébreu dit en fait qu’il va rendre fécond le poison, c’est-à-dire qu’il va rendre fécond «rosh» la tête, le chef, le mauvais chef et produise de l’absinthe 3939 la’anah לַעֲנָה c’est-à-dire maudire n f. (absinthe, amertume) : quand on abandonne le chef de notre Foi, Rosh, on a des racines qui produisent le retour du chef satan, un autre «rosh».
Deutéronome 29:17
17 Qu’il n’y ait parmi vous ni homme, ni femme, ni famille, ni tribu, dont le cœur se détourne aujourd’hui de l’Éternel, notre Dieu, pour aller servir les dieux de ces nations-là. Qu’il n’y ait point parmi vous de racine qui produise du poison et de l’absinthe. | יז פֶּן–יֵשׁ בָּכֶם אִישׁ אוֹ–אִשָּׁה אוֹ מִשְׁפָּחָה אוֹ–שֵׁבֶט אֲשֶׁר לְבָבוֹ פֹנֶה הַיּוֹם מֵעִם יְהוָה אֱלֹהֵינוּ לָלֶכֶת לַעֲבֹד אֶת–אֱלֹהֵי הַגּוֹיִם הָהֵם פֶּן–יֵשׁ בָּכֶם שֹׁרֶשׁ פֹּרֶה רֹאשׁ וְלַעֲנָֽה: | pen iesh bakhem iysh o ishah o mishpahah o shevet asher levavo poneh hayom meim YHVH Elohenou lalekhet laavod et Elohé hagoïm hahem pen iesh bakhem shoresh poreh rosh velaanah |
Il faut noter que si וְלַעֲנָה «laanah» veut dire «absinthe», il existe un autre mot qui lui ressemble sans lamed une autre racine primaire 6030 anah עָנָה signifie répondre, donner une réponse, prendre, reprendre la parole, exaucer, porter témoignage, déposer, chanter, accuser, dire, s’adresser c’est-à-dire tout autre chose. Le préfixe «lamed» aller vers, enseigner, apprendre nous montre qu’au lieu d’apprendre à témoigner, il vaut mieux témoigner. Au lieu d’enseigner à répondre, il vaut mieux répondre.
3939 la’anah לַעֲנָה c’est-à-dire maudire n f. (absinthe, amertume) | 6030 anah עָנָה signifie répondre, exaucer, porter témoignage, déposer, chanter |
Si les racines d’amertume, de haine ou de tout mal ne sont pas extirpées, c’est l’entièreté de toutes les cellules du cœur qui sont contaminées. Pas seulement le cœur. C’est uniquement le sang de Mashiah qui a le pouvoir tous purifier : l’ensemble des gênes, des neurones, des cellules de notre corps physique et aussi spirituel, nos pensées, notre conscience. Mais si le sang qui nous a délivré, sauvé, lavé, est à nouveau souillé, il aurait fallu alors purifier le sang lui-même et il n’existe pas un second sang pour purifier le premier sang pour purifier à nouveau les péchés.
L’alliance contractée avec serment
Dieu a fait une alliance avec nous. Premièrement nous nous disons que Dieu est amour, qu’Il a tout accompli par cette alliance puis nous nous reposons sur elle, croyant qu’il n’y a plus rien d’autre à faire en plus, plus d’efforts, plus d’œuvres. Puisque tout est fait, reposons-nous, jouissons-en et laissons-nous aller à de vaines pensées. Puisque Dieu a fait une alliance sans nous en demander d’avantage, nous sommes libres. Cette alliance dont il est question au verset 19 est un avertissement sévère.
Deutéronome 29:18
18 Que personne, après avoir entendu les paroles de cette alliance contractée avec serment, ne se glorifie dans son cœur et ne dise : J’aurai la paix, quand même je suivrai les penchants de mon cœur, et que j’ajouterai l’ivresse à la soif | יח וְהָיָה בְּשָׁמְעוֹ אֶת–דִּבְרֵי הָֽאָלָה הַזֹּאת וְהִתְבָּרֵךְ בִּלְבָבוֹ לֵאמֹר שָׁלוֹם יִֽהְיֶה–לִּי כִּי בִּשְׁרִרוּת לִבִּי אֵלֵךְ לְמַעַן סְפוֹת הָרָוָה אֶת–הַצְּמֵאָֽה: | vehayah besham’o et divré haalah hazzot vehitbbarekh bilvavo lemor shalom yéhiyéh liy kiy bishrirout liviy elekh lemaan sfot haravah et hatsmeah |
422 alah אָלָה signifie faire un serment devant Dieu, ou maudire ou adjurer comme une imprécation, jurer, parjures, serments (6 occurrences). C’est ce même mot qui a donné l’idole adorée à la Mecque «Allah».
La transfusion sanguine spirituelle
Lorsqu’un malade a besoin d’une transfusion sanguine, et qu’elle s’avère nécessaire, elle peut p.ex. compenser une quantité trop faible de globules rouges (par hémorragie ou par anémie), de plaquettes ou de facteurs de coagulation (problèmes de coagulation).
Ces globules rouges du sang ont pour fonction le transport de l’oxygène vers les tissus.
Leur transfusion est nécessaire en cas d’anémie importante et/ou de signes de mauvaise tolérance de l’anémie ou encore pour éviter des complications cardiaques. Lorsqu’on transfuse un sang étranger à un patient les débris des globules rouges inadéquats (mauvais rhésus, hémophilie, etc.) peuvent déclencher de nombreuses réactions en chaîne. Les médecins parlent alors de réaction hémolytique à la transfusion, et cela peut être mortel.
Un des éléments essentiels parmi d’autres est de transporter l’oxygène aux cellules du corps. Du sang contaminé amène du dioxyde de carbone aux cellules et les empoisonne.
La mort au CO2 est moins risquée que l’intoxication au CO. Le monoxyde de carbone (CO) est un des composants oxygénés du carbone les plus connus avec le dioxyde de carbone (CO2) appelé gaz carbonique. Ils sont différents surtout par leur toxicité.
Le CO se forme à partir de la combustion incomplète de la matière organiques (gaz, charbons, carburants...), la source principale est le trafic automobile, surtout dans les espaces clos ou en cas d’embouteillages dans des espaces couverts.
Le CO participe aux mécanismes de formation de l’ozone troposphérique. Dans l’atmosphère, il se transforme en dioxyde de carbone (CO2) et contribue à l’effet de serre.
Le monoxyde de carbone contient une seule molécule d’oxygène contre 2 dans le gaz carbonique. L’oxygène est l’image proverbiale du souffle que l’Esprit Saint communique à notre Esprit. Sans oxygène on meurt. Sans le souffle du Saint-Esprit on meurt spirituellement. En présence du CO, le monoxyde de carbone, on meurt dans le sommeil sans le savoir, sans rien sentir.
Lorsque notre sang est mal oxygéné, il ne parvient plus à éliminer les matières organiques nocives. Sans nous en rendre compte, nous dépérissons lentement.
C’est précisément ce qui se passe lorsque le sang de Yeshoua qui nous a purifié, a manqué de l’oxygène du Saint-Esprit. C’est ce souffle qui nous permettait de nous purifier jour après jour par la prière, par la Parole de Vie.
La source du problème : le dioxyde de carbone
Le monoxyde de carbone, aussi appelé CO, est un gaz toxique qui ne se voit pas et ne se sent pas. Il n’irrite pas les yeux ni les voies respiratoires. Quand une personne respire du monoxyde de carbone, le gaz entre dans son sang et y prend la place de l’oxygène.
Ce gaz est incolore, on ne le voit pas, il est inodore, on ne le sent pas arriver. Il ne brûle pas. Ce gaz est trompeur, vicieux. Lorsqu’on comprime ce gaz p.ex. dans un gaz réfrigéré, il peut exploser s’il est chauffé. Le risque est lié à un espace clos.
Quand vous êtes enfermé sur vous-même, lorsque vous n’êtes pas proche de Dieu, que vous ne levez pas vos yeux vers les «Montagnes d’où vous viendra le secours» de l’Éternel», alors vous êtes au plus bas et ce mal va vous guetter pour vous exploser en pleine figure.
Et justement ce gaz peut s’accumuler à des concentrations dangereuses dans les zones basses, tout particulièrement à l’intérieur des espaces clos.
Sans vous en rendre compte, ce gaz est asphyxiant. De fortes concentrations peuvent chasser l’oxygène contenu dans l’air et entraîner une suffocation.
Lorsqu’on inhale du monoxyde de carbone, on ne voit rien, on ne sent rien et même les faibles concentrations ne sont pas nocives.
Des concentrations plus élevées peuvent influer sur la fonction respiratoire et peuvent causer de l’excitation suivi d’une dépression du système nerveux central.
Une concentration élevée peut déplacer l’oxygène contenu dans l’air. Une faible teneur en oxygène peut entraîner divers symptômes tels qu’une respiration rapide, une fréquence cardiaque élevée, des maladresses, des sautes d’humeur et de la fatigue. Au fur et à mesure que la teneur en oxygène diminue, des nausées et des vomissements, une perte de conscience, des convulsions, un coma et la mort peuvent se produire. Les symptômes apparaissent plus rapidement avec l’effort physique. Le manque d’oxygène peut provoquer des dommages permanents aux organes incluant le cerveau et le cœur.
Contact avec la peau : Non irritant. Le contact direct avec le gaz liquéfié peut refroidir ou geler la peau (gelures). Les symptômes de gelures légères comprennent l’engourdissement, le picotement et la démangeaison. Les symptômes de gelures plus sérieuses comprennent une sensation de brûlure et une raideur. La peau peut prendre une coloration blanc ciré ou jaune. Une vésication, la mort de tissus et une infection peuvent se manifester dans les cas graves.
Contact avec les yeux : Peut causer une légère irritation. Le contact direct avec le gaz liquéfié peut geler l’œil. Des dommages oculaires permanents ou la cécité peuvent en résulter.
Deutéronome 29:19
19 L’Éternel ne voudra point lui pardonner. | יט לֹא–יֹאבֶה יְהוָה סְלֹחַֽ | lo yoveh YHVH seloha |
Le péché contre le Saint-Esprit ou la malédiction tombée sur Yeshoua ?
A chaque fois que la Torah parle de condamner à mort un homme, mis à part quelques rares exceptions près (Saül, Koré, Dathan, Abiram, le couple d’Ananias et Saphira, etc.), notre Messie Yeshoua a pris sur lui toute notre condamnation à la croix.
C’est comme si on était à un tribunal du Sanhédrin qui était en train de décider de l’exécution d’un coupable p.ex. sur base de la loi qui interdisait un homme de se faire appeler Dieu.
Et s’il arrivait qu’après que ce sang ait tout purifié, la personne ne fasse le choix délibéré de se détourner des voies de Dieu, alors, plus aucun retour n’est possible.
«28 Je vous le dis en vérité, tous les péchés seront pardonnés aux fils des hommes, et les blasphèmes qu’ils auront proférés; 29 mais quiconque blasphémera contre le Saint-Esprit n’obtiendra jamais de pardon : il est coupable d’un péché éternel.» (Marc 3:28-29)
Le péché contre le Saint-Esprit est donc clairement identifié ici dans la Torah. Tout d’abord l’Esprit-Saint, la Rouah Hakodesh est doux. Il ne brusque jamais. Il ne va jamais contre la volonté de l’homme. Blasphémer contre le Saint-Esprit c’est parler contre lui, c’est nier sa Sainte Présence, c’est lui attribuer des actions de Satan mais c’est aussi nier la valeur du sang de Yeshoua. Mais toutes ces choses ne sont que les conséquences d’un mal plus profond. Si quelqu’un blasphème contre le Saint-Esprit, c’est que le mal le ronge déjà à la source. C’est cette source que Deutéronome identifie ici. Pendant des siècles, les croyants nés de nouveau luttent contre le résultat et non contre la cause.
1. Le salut : les paroles de cette alliance :
Lors de notre conversion, les paroles de foi et de repentance sont sur nos lèvres. Dieu les accepte puis Il nous sauve.
Cette alliance a été signée dans le sang :
Exode 24:8 «Moïse prit le sang, et il le répandit sur le peuple, en disant : Voici le sang de l’alliance que l’Éternel a faite avec vous selon toutes ces paroles.»
Esaïe 59:21 «Voici mon alliance avec eux, dit l’Éternel : Mon esprit, qui repose sur toi, et mes paroles, que j’ai mises dans ta bouche, ne se retireront point de ta bouche, ni de la bouche de tes enfants, ni de la bouche des enfants de tes enfants, dit l’Éternel, dès maintenant et à jamais.»
2. Ces paroles sont contractées avec serment :
Le contrat avec serment est signé à la croix, c’est par le sang que le contrat est validé : le sang de Yeshoua. Il n’est plus possible d’annuler un serment, à moins de rejeter la valeur de ce sang expiatoire.
3. «ne se glorifie dans son cœur» :
L’hébreu donne comme verbe générique pour glorifier «kavod». Ici c’est un autre verbe bien connu «bénir» : autrement dit il s’agit d’un homme qui se bénit lui-même !
La racine 1288 barakh בָּרַךְ est primaire et signifie : bénir, saluer, féliciter, maudire, offenser, outrage, heureux, adorer ; (330 occurences), s’agenouiller. Au départ il est question de bénir quelqu’un d’autre, de donner sa bénédiction ou de combler de bénédictions et de bienfaits ; de prononcer des formules de bénédictions. Il faut évidemment être supérieur à quelqu’un pour bénir. Le résultat inverse est le sens opposé : maudire, offenser, blasphémer.
La forme utilisée ici est du Hithpaël : se bénir, vouloir être béni, s’estimer heureux, se féliciter, se glorifier.
«Après» la repentance, il n’est pas permis de se glorifier. Avant c’est moins grave. Autrement dit : peut-on oui ou non se glorifier ?
Soit «bénir» signifie se tenir à genoux devant Dieu, soit c’est maudire Dieu !!
Le mode Hifil (une forme causative) tout comme la forme hitpael n’est pas adaptée au verbe s’agenouiller à moins évidemment de faire agenouiller quelqu’un d’autre, bénir puisque vehitbbarekh bilvavo et «il fait bénir dans son cœur», «il fait se glorifier devant son cœur», ou encore il «glorifie dans son cœur» nous montre qu’il «glorifie son cœur» c’est faire s’agenouiller quelqu’un devant soi-même. La version Sefarim donne une meilleure traduction : «cet homme se donnerait de l’assurance dans le secret de son cœur», il glorifierait son cœur.
La Gloire appartient à Dieu seul. C’est une porte qui s’ouvre vers les ténèbres. Il est encore temps de vite la refermer avant qu’il ne soit trop tard. C’est un sévère avertissement à chacun de nous lorsque nous bénissons Dieu : sommes-nous en train de bénir Dieu ou avons-nous autre chose de caché dans le fond de notre cœur que, malheureusement pour notre ego, Dieu le sait déjà. Livrons-nous à Dieu à 100% sans rien lui cacher. Disons au Seigneur «Seigneur, je ne veux pas la gloire, je la refuse, je la rejette, car elle t’appartient à Toi Seul. Si je veux me glorifier, alors c’est de Te connaître.»
Si on bénit Dieu ou son prochain avec la pensée cachée d’être payé en retour, alors c’est comme si on maudissait Dieu. Dans ce sujet grave, de la gloire de Dieu, ce qui compte, ce n’est pas ce qu’on dit de ses lèvres, mais ce qui se trouve dans notre cœur, car ce sont les pensées du cœur qui sont jugées. Ce thème de la gloire de Dieu est l’un des plus graves qui est mal compris par le monde chrétien. Ce thème ne concerne pas le monde car on peut se glorifier étant dans le monde puisqu’il n’y a pas eu encore de couverture sous le sang de Yeshoua. Là où c’est plus grave c’est quand on se glorifie alors qu’on a déjà vécu la teshouva.
Lorsque Dieu donne sa bénédiction en envoyant de l’aide, des moyens, une réponse et que suite à cette réponse de Dieu on en vient à se glorifier en disant «c’est par mes propres forces» que je suis sorti de mes problèmes financiers, c’est moi qui ai réussi cet exploit, on est en train de se nourrir d’un venin mortel dont on ne revient plus.
Pourquoi Dieu a-t-il choisi Israël pour lui appartenir en propre ? Pour Sa Gloire. Voila la réponse. Un peuple pour Sa Gloire et seulement pour Sa Gloire. Quand nous regardons comment nous devons prier pour Israël, est-ce pour la Gloire de Dieu que nous prions ? Lorsque nous prions pour Israël, nous rendons-nous compte que le Nom de Dieu est profané et que le rôle et le ministère du Messie qui va revenir, sont de restaurer la Gloire de son Nom. Lorsque nous prions pour Israël, quelle est notre motivation ? Ne devrait-elle pas être le retour du peuple dans son pays dans un but unique : « afin qu’ils puissent connaître Son Nom, qu’ils puissent savoir qu’Il est Seigneur. »
Ezékiel 36 : 21 Et j’ai voulu sauver l’honneur de mon saint nom, que profanait la maison d’Israël parmi les nations où elle est allée. 22 C’est pourquoi dis à la maison d’Israël: Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel: Ce n’est pas à cause de vous que j’agis de la sorte, maison d’Israël; c’est à cause de mon saint nom, que vous avez profané parmi les nations où vous êtes allés.
23 Je sanctifierai mon grand nom, qui a été profané parmi les nations, que vous avez profané au milieu d’elles. Et les nations sauront que je suis l’Éternel, dit le Seigneur, l’Éternel, quand je serai sanctifié par vous sous leurs yeux.»
Toutes les choses que l’Éternel Dieu va faire pour Israël sont seulement pour l’amour de Son nom et pour la gloire de son Nom.
4. et ne dise : J’aurai la paix :
La porte du cœur de l’orgueilleux est restée ouverte aux pensées vaines qui concernait son «moi» et le mensonge a pris corps. La tromperie s’est mélangée avec la vérité. C’est le début de la fin. A partir de ce moment là, la personne ne voit plus la lumière. Elle croit réellement être dans la vérité, dans la paix alors qu’elle tombe inexorablement dans un abîme sans retour. Et au plus vous voulez essayer de lui parler, au plus son cœur se ferme et s’endurcit.
On se souvient du roi Saül qui venait d’être convaincu de péché par le prophète Samuel, puis qui, quelques instants après avoir été confondu, ne trouve rien de meilleur à dire qu’on le serve, qu’on lui soit soumis. Saül avait plus besoin d’être glorifié que d’avoir une réelle assurance de son salut. Être glorifié, c’était pour Saül une question de vie ou de mort. La jalousie le rongeait de l’intérieur si profondément que même être rejeté par Dieu, ça passait au second plan. Son besoin était si intense qu’il en a été jusqu’à espérer réveiller de la mort le prophète Samuel.
5. Car je suivrai les penchants de mon cœur :
La version francophone donne «Quand même je suivrai les passions de mon cœur». Mais la conjonction de coordination כִּי kiy signifie «parce que», «même lorsque». Il y a donc une relation immédiate avec le pourquoi de cet endurcissement : c’est «parce que» quelque chose le pousse à le faire. Et c’est d’autant plus étonnant comme on va le voir que kiy signifie aussi «marque flétrissante» (Esaïe 3:24) brûlure, stigmate, flétrissure.
La racine kavah כָּוָה signifie «marquer au fer rouge» et ça explique déjà la suite : les penchants du cœur signifient aussi «l’endurcissement de mon cœur», la «passion de mon cœur » et se dit dans l’idée que le cœur a pris littéralement possession de la personne et que cet homme n’est plus maître de lui-même. Son cœur est devenu un véritable «ennemi» qui persécute ! Le «penchant» se dit 8307 sheriyrouwth שְׁרִירוּת - שְׁרִרוּת dans le sens de tortillé, ferme n f - les penchants ; (10 occurrences) : opiniâtreté, dureté, fermeté, penchant, passion, obstination ; endurcissement. Et ce mot vient du verbe 8324 sharar שָׁרַר - שֹׁורֵר une racine primaire qui signifie «persécuter» comme des ennemis, des adversaires qui persécutent (5 occurrences - Qal)
A cause du cœur, la personne qui a décidé de se laisser conduire par lui, va être littéralement persécutée par sa propre chair, croyant que c’est Dieu qui dirige son cœur alors qu’il n’en est rien! Quand on «suit» les penchants on va, on coule, on s’avance pour mourir à une manière de vivre qui était bonne au lieu du contraire : 1980 halakh הָלַךְ : aller, couler, parcourir, marcher, s’en aller, s’avancer, venir, voyager, poursuivre, partir, suivre, transporter, se promener, mourir, vivre, manière de vivre. Ce mot est parent avec 3212 yalakh יָלַךְ une racine primaire qui signifie marcher, flotter. et laisse déjà sous-entendre l’ivresse de flotter comme quelqu’un qui est drogué.
Ces penchants 8307 sheriyrouwth שְׁרִירוּת vient de 8324 שָׁרַר dans le sens de tortillé, ferme n f - les penchants ; (10 occurrences), opiniâtreté, dureté, fermeté, penchant, passion, obstination, endurcissement. Ce mot «sharar» שָׁרַר «ennemi», «qui persécute» nous amène à nous soumettre à celui qui nous persécute : celle qui nous persécute c’est d’abord notre chair, puis Satan en profite.
6. et que j’ajouterai l’ivresse à la soif :
Dès que le pas du cœur orgueilleux est franchi, plus aucun frein n’est exclu. «J’ajouterai» «je balaierai au loin», je «consumerai» סְפוֹת הָרָוָה, אֶת-הַצְּמֵאָה sphot haravah et hatsmeah.
5595 saphah סָפָה périr, faire périr, ajouter, accumuler, être détruit, enlever, saisir ; (20 occurrences) balayer ou jeter au loin, attraper, détruire, consumer. (Qal) être balayé. L’ivresse ravah רָוָה c’est la «saturation». On boit pour se désaltérer car on a soif. Mais si on n’a plus soif et qu’on devrait s’arrêter alors on sature. On peut d’ailleurs imaginer comem conséquences, la mort par noyade.
Deutéronome 29:20-29
«20 L’Éternel ne voudra point lui pardonner. Mais alors la colère et la jalousie de l’Éternel s’enflammeront contre cet homme, toutes les malédictions écrites dans ce livre reposeront sur lui, et l’Éternel effacera son nom de dessous les cieux. 21 L’Éternel le séparera, pour son malheur, de toutes les tribus d’Israël, selon toutes les malédictions de l’alliance écrite dans ce livre de la loi. 22 Les générations à venir, vos enfants qui naîtront après vous et l’étranger qui viendra d’une terre lointaine,-à la vue des plaies et des maladies dont l’Éternel aura frappé ce pays, 23 à la vue du soufre, du sel, de l’embrasement de toute la contrée, où il n’y aura ni semence, ni produit, ni aucune herbe qui croisse, comme au bouleversement de Sodome, de Gomorrhe, d’Adma et de Tseboïm, que l’Éternel détruisit dans sa colère et dans sa fureur,- 24 toutes les nations diront : Pourquoi l’Éternel a-t-il ainsi traité ce pays ? pourquoi cette ardente, cette grande colère ? 25 Et l’on répondra : C’est parce qu’ils ont abandonné l’alliance contractée avec eux par l’Éternel, le Dieu de leurs pères, lorsqu’il les fit sortir du pays d’Egypte; 26 c’est parce qu’ils sont allés servir d’autres dieux et se prosterner devant eux, des dieux qu’ils ne connaissaient point et que l’Éternel ne leur avait point donnés en partage. 27 Alors la colère de l’Éternel s’est enflammée contre ce pays, et il a fait venir sur lui toutes les malédictions écrites dans ce livre.
28 L’Éternel les a arrachés de leur pays avec colère, avec fureur, avec une grande indignation, et il les a jetés sur un autre pays, comme on le voit aujourd’hui. 29 Les choses cachées sont à l’Éternel, notre Dieu; les choses révélées sont à nous et à nos enfants, à perpétuité, afin que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette loi.
Est-il bon d’être mis au courant ou vaut-il mieux pas ?
Après une série d’avertissements sévères donnés en Deutéronome 29:20-28, le verset 29 passe sur un tout autre registre révélant des trésors cachés à celui qui est l’enfant de Dieu. Mais la tournure de la phrase cache le vrai but de Dieu. Le texte en surface montre d’abord que Dieu révèle ses trésors à ses enfants et qu’au contraire il cache ces choses aux méchants.
«28 Les choses cachées sont à l’Éternel, notre Dieu; les choses révélées sont à nous et à nos enfants, à perpétuité, afin que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette loi.» | כח הַנִּסְתָּרֹת לַיהוָה אֱלֹהֵינוּ וְהַנִּגְלֹת לָנוּ וּלְבָנֵינוּ עַד–עוֹלָם לַעֲשׂוֹת אֶת–כָּל–דִּבְרֵי הַתּוֹרה הַזֹּֽאת: ס | hanisttarot leAdonaï Eloheinou; vehanniglot lanou oulbanenou ad olam laassot et kol divrei hatorah hazot |
La signature divine de quelque chose de caché {ס}
Lorsque la Torah veut montrer au lecteur quelque chose de caché qui doit être découvert, les scribes ont ajouté en fin de paragraphe une {ס} double accolade avec une lettre samekh. Dieu est train de dire que quelque chose ici doit être révélé.
Les choses cachées hanisttarot leAdonaï Eloheinou
Pour commencer les choses cachées 5641 sathar סָתַר sont des choses qui sont volontairement dérobées au regard : cacher, perdre de vue, en secret, dérober aux regards, mettre à couvert, protéger, ignorer, abri, détourner le regard, disparaître, être épargné ; (82 occurrences), dissimuler.
Le sens ici est de protéger les enfants de Dieu des choses mauvaises du monde. Dieu met ses enfants à couvert, il les protège afin qu’ils ignorent le mal et les horreurs du monde païen. Certains chrétiens se vautrent littéralement dans les actualités du monde soit-disant pour s’informer et pour informer les chrétiens des tortures, des massacres, des animaux torturés, des perversités islamiques, etc. Dans ce passage, Dieu au contraire veut «mettre à couvert» les siens pour qu’ils ne participent pas aux œuvres des ténèbres. C’est exactement ce qu’on trouve dans le verbe «sathar». On peut donc relire ce texte autrement : «Les choses qui sont dérobées au regard, celles qui sont mises à couvert, celles dont il nous faut détourner le regard et qui vont nous épargner de nous souiller le cœur et les yeux», ces choses sont confirmées dans la nouvelle Alliance : Philippiens 4:8 «Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées.»
Les choses révélées à nous et à nos enfants vehanniglot lanou oulbanenou
L’usage aujourd’hui veut que quand la connaissance biblique augmente, elle risque d’amener le cœur à se glorifier. Les révélations que Dieu accorde à ses enfants ne sont donc pas forcément une bonne chose. Mais si Dieu décide de révéler des choses cachées, c’est que nous devons apprendre quelque chose. Si vous dites, je préfère ne pas savoir ou ne pas apprendre ou ne pas attendre une quelconque révélation de Dieu, c’est comme si vous sachiez mieux que Dieu Lui-même ce qui est bon pour vous ou pas.
Soyons tout de même prudent dans notre façon d’aborder la connaissance biblique, le grec, l’hébreu, les mystères cachés et révélés car si ces choses sont abondantes chez vous elles vous feront porter des fruits dignes de la repentance. D’après tout ce que nous apprenons dans ces parashot hébraïques, rien ne peut rester sans conséquences et sans fruit. Si quelqu’un ne produit aucun fruit suite à la découverte de ces révélations, c’est qu’il résiste ouvertement contre l’Esprit.
En effet, puisque le texte nous enseigne à nous qui l’analysons, si on y découvre les réponses pour notre vie de tous les jours et qu’on ne donne aucune réaction positive de repentance à Dieu, c’est donc que notre cœur commence un processus d’endurcissement ! Il y a donc ici une sonnette d’alarme qui doit nous avertir.
Les choses révélées montrent qu’avant d’être révélées, ces choses étaient captives, exilées.
1540 galah גָּלָה : découvrir, révéler, ouvrir les yeux, soulever, montrer, chasser, avertir, dévoiler, captivité, captif, exiler, transporter, enlever
a. quitter (aller en exil, émigrer, être emmené en captivité, banni.)
b. se découvrir soi-même. (se révéler lui-même (de Dieu), être découvert, être révélé.
c. découvrir la nudité, révéler, montrer.
d. transporter en exil
e. être emmené en exil, être exilé, banni, être emmené en captivité.
(Niphal) être à découvert, à nu ; se découvrir, se montrer, apparaître, se révéler, être annoncé, s’éloigner, s’exiler.
A l’opposé des choses cachées, les choses révélées vehanniglot du verbe galah font plus de mal que de bien : quand on vous ouvre les yeux, quand vous êtes avertis, que vous découvrez la captivité dans laquelle vous vous trouvez encore, lorsque vous vous découvrez vous-même, lorsque vous êtes découverts, emmenés en exil ou en captivité, aucun bonheur n’est là pour vous satisfaire. Au contraire.
C’est d’ailleurs bien connu que la connaissance, le discernement et l’intelligence rendent malheureux.
Deutéronome 30:1-20
Le mal que Dieu nous inflige est bon pour nous. Nous acceptons aisément lorsque Dieu nous éprouve comme un père châtie son fils. Mais il nous est difficile d’accepter que Dieu nous inflige du mal. Pourtant le résultat est le même. L’Éternel nous dit «Je mets devant toi» et s’ensuivent la série de choix à faire entre la vie ou la mort, le bien ou le mal, etc.
Deut 30:1 «vehayah ki yavoou» א וְהָיָה כִי-יָבֹאוּ עָלֶיךָ כָּל-הַדְּבָרִים הָאֵלֶּה Lorsque toutes ces paroles arriveront sur toi | Deut 26:1 «vehayah ki tavo» א וְהָיָה, כִּי-תָבוֹא אֶל-הָאָרֶץ Lorsque tu arriveras dans le pays |
Racine commune : 935 bow בֹּוא une racine primaire : venir, amener, entrer, aller, faire, arrêter (atteindre, conduire, être introduit, être posé. |
Les traductions donnent «lorsque toutes ces choses t’arriveront». En réalité le texte dit : «vehayah kiy yavoou aleikha kol hadebarim haeleh»
«et il adviendra que quand arriveront sur toi toutes ces paroles»
Il est question de paroles qui viennent et non de «choses» comme des conséquences de présumées malédictions. Il faut donc lire «lorsque toutes ces paroles arriveront sur toi, c’est-à-dire la bénédiction et la malédiction»
«1 Lorsque toutes ces paroles arriveront, la bénédiction et la malédiction que je mets devant toi, si tu les prends à cœur au milieu de toutes les nations chez lesquelles l’Éternel, ton Dieu, t’aura chassé, 2 si tu reviens à l’Éternel, ton Dieu, et si tu obéis à sa voix de tout ton cœur et de toute ton âme, toi et tes enfants, selon tout ce que je te prescris aujourd’hui, 3 alors l’Éternel, ton Dieu, ramènera tes captifs et aura compassion de toi, il te rassemblera encore du milieu de tous les peuples chez lesquels l’Éternel, ton Dieu, t’aura dispersé. 4 Quand tu serais exilé à l’autre extrémité du ciel, l’Éternel, ton Dieu, te rassemblera de là, et c’est là qu’il t’ira chercher. 5 L’Éternel, ton Dieu, te ramènera dans le pays que possédaient tes pères, et tu le posséderas; il te fera du bien, et te rendra plus nombreux que tes pères.»
Le but de la circoncision : La circoncision du cœur (Deut. 30:6)
La circoncision du cœur n’est pas un phénomène chrétien. L’Éternel prévoit cette circoncision pour une raison : celle d’aimer l’Éternel leur Dieu pour vivre, c’est-à-dire avoir la vie éternelle. L’adverbe «auprès» indique que la circoncision est près du cœur.
ו וּמָל יְהוָה אֱלֹהֶיךָ אֶת–לְבָבְךָ וְאֶת–לְבַב זַרְעֶךָ לְאַהֲבָה אֶת–יְהוָה אֱלֹהֶיךָ בְּכָל–לְבָבְךָ וּבְכָל–נַפְשְׁךָ לְמַעַן חַיֶּֽיךָ: | oumal Adonaï eloheikha et-levavekha, veet-levav zar’ekha, leahavah et- Adonaï Eloheikha, bekhol- levavekha ouvekhol-naphshekha lemaan hayeikha | 6 L’Éternel, ton Dieu, circoncira ton cœur et le cœur de ta postérité, et tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme, afin que tu vives. |
וּמָל vient de 4135 mouwl מוּל une racine primaire: circoncire, tailler en pièces, couper, émoussé. Ce mot à donné une série de prépositions ou d’adverbes tels que :
auprès, le devant, par devant, sur, près, par, en face, du côté vis-à-vis, à l’opposite, de dessus ; (36 occurrences), dans la direction opposée.
Pour rappel, Genèse 17:13 nous dit que c’est celui qui est né dans la maison, c’est-à-dire celui qui est né de nouveau, né par l’Esprit, c’est lui qui doit se circoncire :
«On devra circoncire celui qui est né dans la maison et celui qui est acquis à prix d’argent; et mon alliance sera dans votre chair une alliance perpétuelle.»
Être né dans la maison
Être né «dans la maison», ça signifie en clair et sans l’ombre d’un doute rentrer dans le Royaume de Dieu. Un juif est-il rentré dans le royaume de Dieu par la circoncision ? Non. Il est rentré par la circoncision dans le judaïsme, pas dans le royaume de Dieu. Preuve en est le nombre fort élevé de juifs orthodoxes qui sont circoncis et qui ne croient pas en Dieu mais par contre qui croient et prient les morts. Avant sa mort, le rabbin Nahman de Breslev avait lui-même dit au peuple d’Israël qu’il fallait venir sur sa tombe ou dans son village après sa mort pour être béni dans toutes sortes de problèmes de vie (couples, famille, etc.) Si le fait d’être né dans la maison, signifie être né de nouveau en esprit et en vérité, ce même la circoncision n’est donc pas physique mais elle est une circoncision du cœur.
On peut débattre éternellement de la circoncision mais Dieu ne désire pas le conflit c’est pourquoi il a précisé «que l’on ne vous juge pas au sujet de ...»
Le texte suivant Genèse 17:13 nous dit «On devra circoncire celui qui est né dans la maison et celui qui est acquis à prix d’argent; et mon alliance sera dans votre chair une alliance perpétuelle.» Celui qui est né de nouveau dans la maison ou celui qui a été racheté par le sang de l’Alliance de Yeshoua), l’alliance sera dans la chair «basar» la même racine que «besora tova» la bonne nouvelle. Et quelle est cette bon nouvelle sinon le fait que depuis que vous êtes circoncis «dans notre chair», il y a un combat jour après jour entre votre chair et votre esprit. Si vous êtes circoncis de cœur, c’est tous les jours que votre chair souffre cette circoncision.
La circoncision du cœur a comme conséquences la victoire contre les puissances des ténèbres
La circoncision provoque un retournement de situation : celui qui maudissait sera maudit.
Il semble d’ailleurs que ce soit l’une des raisons pour lesquelles Dieu a ordonné la circoncision physique : pour faire en sorte que le peuple juif soit protégé des attaques des nations arabes.
«7 L’Éternel, ton Dieu, fera tomber toutes ces malédictions sur tes ennemis, sur ceux qui t’auront haï et persécuté. 8 Et toi, tu reviendras à l’Éternel, tu obéiras à sa voix, et tu mettras en pratique tous ces commandements que je te prescris aujourd’hui. 9 L’Éternel, ton Dieu, te comblera de biens en faisant prospérer tout le travail de tes mains, le fruit de tes entrailles, le fruit de tes troupeaux et le fruit de ton sol; car l’Éternel prendra de nouveau plaisir à ton bonheur, comme il prenait plaisir à celui de tes pères, 10 lorsque tu obéiras à la voix de l’Éternel, ton Dieu, en observant ses commandements et ses ordres écrits dans ce livre de la loi, lorsque tu reviendras à l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme.»
C’est la protection du sang avant la teshouva globale du peuple. En attendant que le peuple reconnaisse Yeshoua comme Sauveur et Fils de Dieu, l’Éternel Dieu a prévu qu’il bénéficie d’une couverture globale communautaire (kippa, kapara) sous la marque du sang. Le sang de la circoncision sert aujourd’hui de protection provisoire. Cette circoncision n’a donc aucun sens biblique pour des croyants en Yeshoua, sauf bien sûr pour ceux qui veulent rentrer dans le judaïsme.
Le veau d’or : rappel
Faisant écho au péché du veau d’or, l’Éternel veut rappeler ici que la Torah a été descendue du Mont du Sinaï pour être confiée au peuple d’Israël. Cette Torah c’est la Présence Vivante de Dieu sur terre, c’est l’Homme Torah, le Fils de Dieu qui est avec le peuple tous les jours.
«11 Ce commandement que je te prescris aujourd’hui n’est certainement point au-dessus de tes forces et hors de ta portée. 12 Il n’est pas dans le ciel, pour que tu dises : Qui montera pour nous au ciel et nous l’ira chercher, qui nous le fera entendre, afin que nous le mettions en pratique ? 13 Il n’est pas de l’autre côté de la mer, pour que tu dises : Qui passera pour nous de l’autre côté de la mer et nous l’ira chercher, qui nous le fera entendre, afin que nous le mettions en pratique ? 14 C’est une chose, au contraire, qui est tout près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique.»
La Torah n’est plus dans les cieux : elle est descendue
Pourquoi la Torah a-t-elle dû descendre ?
La Parole de Dieu a été donnée de deux façons différentes aux hommes : la Parole inspirée et la Parole incarnée. Dans l’histoire des patriarches, la Bible nous décrit de très nombreux cas où Dieu parlait par son Esprit à commencer à Adam, Eve, Caïn, Abel, Noé, Abraham, etc. C’est à partir d’Abraham que Dieu a commencé par envoyer physiquement son envoyé, son Malakh. Plus tard, dans le désert, Moïse fit la rencontre du Dieu Vivant dans le buisson ardent. D’autres personnages bibliques ont eu aussi cette grâce de voir l’envoyé de Dieu.
Dans un cas comme dans l’autre, Dieu a parlé aux hommes, tantôt d’une manière tantôt d’une autre.
Dieu aurait très bien pu donner «par l’esprit» ses 10 Paroles à Moïse
Lorsqu’on y réfléchit bien, si Dieu avait voulu donner à son peuple sa parole écrite sans plus, Il aurait établi tout simplement une sorte de mode d’emploi écrit, comme on rédige des modes d’emploi pour tout objet mis en vente. Si l’homme fait ceci au lieu de cela, alors voilà les conséquences, donc cette loi dit «fais plutôt cela et pas ceci». Ce mode d’emploi divin ne changera donc pas fondamentalement le cœur ou la conscience du lecteur.
Une machine à laver est vendue avec son mode d’emploi. Le montage d’une armoire, le fonctionnement d’un drone ou encore un ordinateur, tout ce qui existe sur cette terre est vendu avec un mode d’emploi. La particularité de l’homme, même s’il est un être vivant, lui aussi c’est d’être un «objet» qui a été créé par le constructeur, un objet vivant, mais un objet quand même. D’ailleurs le vase du potier se dit «kliy» : objet.
Et c’est qu’il s’est rebellé en plus contre son constructeur, cet «objet», ce «vase».
Le mode d’emploi donné par Dieu à Moïse ne suffisait pas pour changer le cœur du peuple. Moïse a donc du détruire ce premier mode d’emploi. En effet, ce n’est pas en lisant ce premier mode d’emploi que le peuple en a compris le sens et le fonctionnement.
Le mode d’emploi dit simplement que pour aller d’un point A à un point B, il faut d’abord faire C puis après D, éviter l’obstacle E puis après aller vers F, etc.
L’amour de Dieu est plus grand que simplement de nous considérer comme des robots.
Si le mode d’emploi devait rester un mode d’emploi, pourquoi alors Moïse a du se donner la peine d’aller chercher ces deux tables de la loi. Dieu pouvait très bien dicter à Moïse les 10 Paroles comme Il avait inspiré les hommes avant Moïse. Abraham a du quitter Hur en Chaldée sur la simple voix de Dieu dans son esprit ou audiblement à ses oreilles. Tous les patriarches, le Roi David, les prophètes ont tous reçu de Dieu des paroles qui ont ensuite été consignées dans un Sefer.
Mais en ce qui concerne les 2 tables de la Loi de Moïse, Dieu les a fait descendre physiquement du Mont Sinaï.
Et comme cette «descente» était vivante et bien réelle, pour que le peuple réalise véritablement l’importance de cette Torah, Il a fait détruire la première car le peuple n’était pas encore prêt de la recevoir. Dieu s’est donc donné la peine de recommencer toute l’opération.
Depuis lors et jusqu’à aujourd’hui, la Torah n’est plus dans les cieux où il aurait fallu envoyer quelqu’un la chercher. Moïse aurait peut-être du pleurer toutes les larmes de son corps, jeûner pendant 40 ans pour que l’Éternel veuille lui accorder cette demande, et que cette Torah veuille descendre sur terre. Non, cette Torah n’est pas dans les cieux. Elle est là tout près : «dans ton cœur» :
Deutéronome 30: 11 Ce commandement que je te prescris aujourd’hui n’est certainement point au-dessus de tes forces et hors de ta portée. 12 Il n’est pas dans le ciel, pour que tu dises : Qui montera pour nous au ciel et nous l’ira chercher, qui nous le fera entendre, afin que nous le mettions en pratique ? 13 Il n’est pas de l’autre côté de la mer, pour que tu dises : Qui passera pour nous de l’autre côté de la mer et nous l’ira chercher, qui nous le fera entendre, afin que nous le mettions en pratique ? 14 C’est une chose, au contraire, qui est tout près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique.
Cette Torah n’est pas non plus de l’autre côté de la mer
Cette Torah n’est pas de l’autre côté de la mer des nations. Elle ne se trouve pas à l’autre bout du monde pour que nous soyons obligés de passer par la mer des nations, payer des taxes et des droits de passage.
Cela s’est réellement passé à Qumran en 1947 lorsqu’un berger a découvert les rouleaux. Pendant plusieurs années d’autres rouleaux ont été ainsi découverts. Écrits et cachés dans les années 60 ap. JC, ces rouleaux - du moins, des copies , ont fini enfin par atterrir en Israël dans le musée du Livre.
On connaît l’antisémitisme des nations. Même pour la Torah, Israël aurait du demander l’autorisation à l’ONU, aux USA, aux Communautés Européennes, etc.
Mais non, Israël ne doit pas demander l’autorisation aux nations unies de consulter Dieu. C’est une grâce merveilleuse que l’Éternel a faite pour ce peuple mal aimé des nations que cette Parole, cette Présence divine se trouve tout près, sur notre bouche et dans notre cœur.
La besora tova (la bonne nouvelle) nous montre que ce trésor se trouve dans notre cœur, si du moins nous appartenons à Mashiah. Dans ce cas, l’Esprit de Dieu vit en nous, c’est donc Lui qui intercepte nos paroles pour parler avec nos lèvres.
Luc 6:45 «L’homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur, et le méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor; car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle.»
Matthieu 15:18 «Mais ce qui sort de la bouche vient du cœur, et c’est ce qui souille l’homme.»
Proverbes 16:1 «Les projets que forme le cœur dépendent de l’homme, Mais la réponse que donne la bouche vient de l’Éternel.»
Si dès lors, cette parole est près de notre bouche et de notre cœur, il nous FAUT ouvrir nos lèvres et notre bouche pour laisser parler Dieu ! Si nous fermons notre bouche, nous fermons la bouche de Dieu. C’est une chose, au contraire, qui est tout près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique.
«Qui nous le fera entendre, afin que nous le mettions en pratique ?»
La semaine dernière dans le cadre des bikkourim, les prémices, on a vu qu’il fallait raconter, parler, témoigner. Aujourd’hui le texte nous dit qu’il faut entendre.
Jean 10:27 «Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent.»
Romains 10:14 «Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont pas cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment en entendront-ils parler, s’il n’y a personne qui prêche ?»
Dieu est Maître du bien et du mal
C’est un rappel car nous en avons parlé à maintes reprises : Dieu est souverain sur le bien, sur le mal, sur les ténèbres. C’est Lui qui met devant nous le bien et le mal, la vie et la mort.
«15 Vois, je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal. 16 Car je te prescris aujourd’hui d’aimer l’Éternel, ton Dieu, de marcher dans ses voies, et d’observer ses commandements, ses lois et ses ordonnances, afin que tu vives et que tu multiplies, et que l’Éternel, ton Dieu, te bénisse dans le pays dont tu vas entrer en possession. 17 Mais si ton cœur se détourne, si tu n’obéis point, et si tu te laisses entraîner à te prosterner devant d’autres dieux et à les servir, 18 je vous déclare aujourd’hui que vous périrez, que vous ne prolongerez point vos jours dans le pays dont vous allez entrer en possession, après avoir passé le Jourdain. 19 J’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre : j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité, 20 pour aimer l’Éternel, ton Dieu, pour obéir à sa voix, et pour t’attacher à lui: car de cela dépendent ta vie et la prolongation de tes jours, et c’est ainsi que tu pourras demeurer dans le pays que l’Éternel a juré de donner à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob.»
Haftarah
Esaïe 61.10 à 63.14
«1 L’Esprit du Seigneur, l’Éternel, est sur moi, Car l’Éternel m’a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, Pour proclamer aux captifs la liberté, Et aux prisonniers la délivrance; 2 Pour publier une année de grâce de l’Éternel, Et un jour de vengeance de notre Dieu; Pour consoler tous les affligés; 3 Pour accorder aux affligés de Sion, Pour leur donner un diadème au lieu de la cendre, Une huile de joie au lieu du deuil, Un vêtement de louange au lieu d’un esprit abattu, Afin qu’on les appelle des térébinthes de la justice, Une plantation de l’Éternel, pour servir à sa gloire. 4 Ils rebâtiront sur d’anciennes ruines, Ils relèveront d’antiques décombres, Ils renouvelleront des villes ravagées, Dévastées depuis longtemps.
5 Des étrangers seront là et feront paître vos troupeaux, Des fils de l’étranger seront vos laboureurs et vos vignerons. 6 Mais vous, on vous appellera sacrificateurs de l’Éternel, On vous nommera serviteurs de notre Dieu; Vous mangerez les richesses des nations, Et vous vous glorifierez de leur gloire. 7 Au lieu de votre opprobre, vous aurez une portion double; Au lieu de l’ignominie, ils seront joyeux de leur part; Ils posséderont ainsi le double dans leur pays, Et leur joie sera éternelle.
8 Car moi, l’Éternel, j’aime la justice, Je hais la rapine avec l’iniquité; Je leur donnerai fidèlement leur récompense, Et je traiterai avec eux une alliance éternelle. 9 Leur race sera connue parmi les nations, Et leur postérité parmi les peuples; Tous ceux qui les verront reconnaîtront Qu’ils sont une race bénie de l’Éternel.
10 Je me réjouirai en l’Éternel, Mon âme sera ravie d’allégresse en mon Dieu; Car il m’a revêtu des vêtements du salut, Il m’a couvert du manteau de la délivrance, Comme le fiancé s’orne d’un diadème, Comme la fiancée se pare de ses joyaux. 11 Car, comme la terre fait éclore son germe, Et comme un jardin fait pousser ses semences, Ainsi le Seigneur, l’Éternel, fera germer le salut et la louange, En présence de toutes les nations.»
«1 Pour l’amour de Sion je ne me tairai Point, Pour l’amour de Jérusalem je ne prendrai point de repos, Jusqu’à ce que son salut paraisse, comme l’aurore, Et sa délivrance, comme un flambeau qui s’allume. 2 Alors les nations verront ton salut, Et tous les rois ta gloire; Et l’on t’appellera d’un nom nouveau, Que la bouche de l’Éternel déterminera. 3 Tu seras une couronne éclatante dans la main de l’Éternel, Un turban royal dans la main de ton Dieu. 4 On ne te nommera plus délaissée, On ne nommera plus ta terre désolation; Mais on t’appellera mon plaisir en elle, Et l’on appellera ta terre épouse; Car l’Éternel met son plaisir en toi, Et ta terre aura un époux. 5 Comme un jeune homme s’unit à une vierge, Ainsi tes fils s’uniront à toi; Et comme la fiancée fait la joie de son fiancé, Ainsi tu feras la joie de ton Dieu.
6 Sur tes murs, Jérusalem, j’ai placé des gardes; Ils ne se tairont ni jour ni nuit. Vous qui la rappelez au souvenir de l’Éternel, Point de repos pour vous! 7 Et ne lui laissez aucun relâche, Jusqu’à ce qu’il rétablisse Jérusalem Et la rende glorieuse sur la terre. 8 L’Éternel l’a juré par sa droite et par son bras puissant : Je ne donnerai plus ton blé pour nourriture à tes ennemis, Et les fils de l’étranger ne boiront plus ton vin, Produit de tes labeurs; 9 Mais ceux qui auront amassé le blé le mangeront Et loueront l’Éternel, Et ceux qui auront récolté le vin le boiront, Dans les parvis de mon sanctuaire.
10 Franchissez, franchissez les portes ! Préparez un chemin pour le peuple ! Frayez, frayez la route, ôtez les pierres ! Elevez une bannière vers les peuples ! 11 Voici ce que l’Éternel proclame aux extrémités de la terre : Dites à la fille de Sion : Voici, ton sauveur arrive; Voici, le salaire est avec lui, Et les rétributions le précèdent. 12 On les appellera peuple saint, Rachetés de l’Éternel; Et toi, on t’appellera recherchée, ville non délaissée.»
«1 Qui est celui-ci qui vient d’Edom, De Botsra, en vêtements rouges, En habits éclatants, Et se redressant avec fierté dans la plénitude de sa force ?-C’est moi qui ai promis le salut, Qui ai le pouvoir de délivrer.-
2 Pourquoi tes habits sont-ils rouges, Et tes vêtements comme les vêtements de celui qui foule dans la cuve ?-
3 J’ai été seul à fouler au pressoir, Et nul homme d’entre les peuples n’était avec moi; Je les ai foulés dans ma colère, Je les ai écrasés dans ma fureur; Leur sang a jailli sur mes vêtements, Et j’ai souillé tous mes habits. 4 Car un jour de vengeance était dans mon cœur, Et l’année de mes rachetés est venue. 5 Je regardais, et personne pour m’aider; J’étais étonné, et personne pour me soutenir; Alors mon bras m’a été en aide, Et ma fureur m’a servi d’appui. 6 J’ai foulé des peuples dans ma colère, Je les ai rendus ivres dans ma fureur, Et j’ai répandu leur sang sur la terre.
7 Je publierai les grâces de l’Éternel, les louanges de l’Éternel, D’après tout ce que l’Éternel a fait pour nous; Je dirai sa grande bonté envers la maison d’Israël, Qu’il a traitée selon ses compassions et la richesse de son amour. 8 Il avait dit : Certainement ils sont mon peuple, Des enfants qui ne seront pas infidèles ! Et il a été pour eux un sauveur. 9 Dans toutes leurs détresses ils n’ont pas été sans secours, Et l’ange qui est devant sa face les a sauvés; Il les a lui-même rachetés, dans son amour et sa miséricorde, Et constamment il les a soutenus et portés, aux anciens jours.
10 Mais ils ont été rebelles, ils ont attristé son esprit saint; Et il est devenu leur ennemi, il a combattu contre eux. 11 Alors son peuple se souvint des anciens jours de Moïse : Où est celui qui les fit monter de la mer, Avec le berger de son troupeau ? Où est celui qui mettait au milieu d’eux son esprit saint; 12 Qui dirigea la droite de Moïse, Par son bras glorieux; Qui fendit les eaux devant eux, Pour se faire un nom éternel; 13 Qui les dirigea au travers des flots, Comme un coursier dans le désert, Sans qu’ils bronchassent ? 14 Comme la bête qui descend dans la vallée, L’esprit de l’Éternel les a menés au repos. C’est ainsi que tu as conduit ton peuple, Pour te faire un nom glorieux.»
Psaume 40
«1 Au chef des chantres. De David. Psaume.
2 J’avais mis en l’Éternel mon espérance; Et il s’est incliné vers moi, il a écouté mes cris. 3 Il m’a retiré de la fosse de destruction, Du fond de la boue; Et il a dressé mes pieds sur le roc, Il a affermi mes pas. 4 Il a mis dans ma bouche un cantique nouveau, Une louange à notre Dieu; Beaucoup l’ont vu, et ont eu de la crainte, Et ils se sont confiés en l’Éternel.
5 Heureux l’homme qui place en l’Éternel sa confiance, Et qui ne se tourne pas vers les hautains et les menteurs !
6 Tu as multiplié, Eternel, mon Dieu ! Tes merveilles et tes desseins en notre faveur; Nul n’est comparable à toi; Je voudrais les publier et les proclamer, Mais leur nombre est trop grand pour que je les raconte.
7 Tu ne désires ni sacrifice ni offrande, Tu m’as ouvert les oreilles; Tu ne demandes ni holocauste ni victime expiatoire. 8 Alors je dis : Voici, je viens avec le rouleau du livre écrit pour moi. 9 Je veux faire ta volonté, mon Dieu ! Et ta loi est au fond de mon cœur.
10 J’annonce la justice dans la grande assemblée; Voici, je ne ferme pas mes lèvres, Eternel, tu le sais ! 11 Je ne retiens Pas dans mon cœur ta justice, Je publie ta vérité et ton salut; Je ne cache pas ta bonté et ta fidélité Dans la grande assemblée. 12 Toi, Eternel ! tu ne me refuseras pas tes compassions; Ta bonté et ta fidélité me garderont toujours.
13 Car des maux sans nombre m’environnent; Les châtiments de mes iniquités m’atteignent, Et je ne puis en supporter la vue; Ils sont plus nombreux que les cheveux de ma tête, Et mon courage m’abandonne.
14 Veuille me délivrer, ô Eternel ! Eternel, viens en hâte à mon secours ! 15 Que tous ensemble ils soient honteux et confus, Ceux qui en veulent à ma vie pour l’enlever ! Qu’ils reculent et rougissent, Ceux qui désirent ma perte ! 16 Qu’ils soient dans la stupeur par l’effet de leur honte, Ceux qui me disent : Ah ! ah ! 17 Que tous ceux qui te cherchent Soient dans l’allégresse et se réjouissent en toi! Que ceux qui aiment ton salut Disent sans cesse : Exalté soit l’Éternel !
18 Moi, je suis pauvre et indigent; Mais le Seigneur pense à moi. Tu es mon aide et mon libérateur : Mon Dieu, ne tarde pas!»
Besora Tova
Luc 24:1 à 12
«1 Le premier jour de la semaine, elles se rendirent au sépulcre de grand matin, portant les aromates qu’elles avaient préparés. 2 Elles trouvèrent que la pierre avait été roulée de devant le sépulcre; 3 et, étant entrées, elles ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus. 4 Comme elles ne savaient que penser de cela, voici, deux hommes leur apparurent, en habits resplendissants. 5 Saisies de frayeur, elles baissèrent le visage contre terre; mais ils leur dirent : Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? 6 Il n’est point ici, mais il est ressuscité. Souvenez-vous de quelle manière il vous a parlé, lorsqu’il était encore en Galilée, 7 et qu’il disait : Il faut que le Fils de l’homme soit livré entre les mains des pécheurs, qu’il soit crucifié, et qu’il ressuscite le troisième jour. 8 Et elles se ressouvinrent des paroles de Jésus.
9 A leur retour du sépulcre, elles annoncèrent toutes ces choses aux onze, et à tous les autres. 10 Celles qui dirent ces choses aux apôtres étaient Marie de Magdala, Jeanne, Marie, mère de Jacques, et les autres qui étaient avec elles. 11 Ils tinrent ces discours pour des rêveries, et ils ne crurent pas ces femmes. 12 Mais Pierre se leva, et courut au sépulcre. S’étant baissé, il ne vit que les linges qui étaient à terre; puis il s’en alla chez lui, dans l’étonnement de ce qui était arrivé.»
Marc 8.27 à 30
«27 Jésus s’en alla, avec ses disciples, dans les villages de Césarée de Philippe, et il leur posa en chemin cette question : Qui dit-on que je suis ? 28 Ils répondirent : Jean Baptiste; les autres, Elie, les autres, l’un des prophètes. 29 Et vous, leur demanda-t-il, qui dites-vous que je suis ? Pierre lui répondit : Tu es le Christ. 30 Jésus leur recommanda sévèrement de ne dire cela de lui à personne.»