39 Houqat חֻקַּת (loi)
Préliminaires
Nous arrivons à un tournant du Livre de Bamidbar. La parasha de houqat du livre des Nombres prend place approximativement à la 40ème année de la traversée du désert, c’est-à-dire à la veille de la rentrée dans la terre promise. Suite aux terribles événements qui se sont déroulés précédemment (dans la parasha Qorah), on aurait pu espérer enfin une accalmie dans la suite de l’histoire d’Israël mais nous allons voir une succession d’événements tout aussi impressionnants les uns que les autres. On compte une bonne douzaine d’événements importants que vivra cette nouvelle génération du peuple d’Israël qui se préparera à rentrer en terre promise. Au niveau du peuple, quelque chose va changer : on ne parlera plus du «peuple qui est sorti d’Égypte» mais on parlera du «peuple qui entrera en Terre d’Israël». C’est le même peuple mais en réalité c’est un peuple complètement différent. La lecture hébraïque est indispensable pour voir la différence. Ce sont 4 appellations bien distinctes qui vont définir le peuple d’Israël et même 5 : 4 pour les juifs et une pour les non juifs : bné-israel, haam, haqalal, haedah pour les juifs et à ces 4 appellations il faudra bien sûr encore ajouter l’attribut de «goïm», ceux qui ne font pas partie du peuple hébreu.
Mais pour ceux qui sont dans le désert, qui viennent de l’esclavage d’Egypte, une seule d’entre elles, est la bonne ! Ce sera celle qui va démontrer quel peuple témoin il faut être pour rentrer dans les promesses, pour faire partie des vierges sages, pour faire partie de l’épouse.
Pour faire partie de l’église, il faut au moins croire et être sauvé.
Pour faire partie de l’épouse, il faut au minimum faire partie de l’église. Oui, mais dans la parabole des noces de l’Agneau, il y avait les invités, puis des serviteurs.
Qui sommes-nous ? L’église? une épouse ? Sommes-nous des appelés, ou des élus ? Où nous situons-nous?
On se souvient, lors des parashot précédentes que Dieu avait donné sa Torah, sa Parole au peuple hébreu et que dans le contexte et aussi en dehors du contexte du tabernacle, il y avait des lois et des ordonnances; les unes servaient à pouvoir s’approcher de l’Eternel et ne pas en mourir et les autres servaient à la vie en société.