26 Hashemini (le huitième) הַשְּׁמִינִי
HaShemini «Le huitième» : Le huitième jour de l’initiation d’Aaron et ses fils à leur office de Cohen
Dans la parasha «shemini», nous nous trouvons toujours ici dans le Mishkan, lieu où se prépare la rencontre avec Dieu. Tout ce qui va s’y passer, l’inauguration, les vêtements, les offrandes sacrificielles, toutes ces choses, on s’en souvient, vont servir à protéger l’être humain de la mort lors de sa rencontre avec Dieu. Aujourd’hui, Yeshoua HaMashiah est non seulement notre médiateur devant Dieu, mais il est aussi notre avocat, il est la victime expiatoire. Même si la nouvelle alliance dans le sang de Yeshoua a amené une profonde transformation dans les lois ordonnées dans le Mishkan, on n’oublie pas que le sang est et sera toujours indispensable pour le pardon des péchés, que ce soit avant, pendant ou après la mise en place du tabernacle, et que ce soit aussi avant, pendant ou après la venue du Rédempteur Lui-même. Après la résurrection, la première chose que Yeshoua a faite c’est d’aller présenter au Père, le sang du pardon des péchés, le sang de l’expiation, le sang qui est la «preuve», la marque, la signature.
Au ciel, Yeshoua possède encore dans son corps glorifié, les marques de la crucifixion. Il est d’ailleurs appelé dans le livre de l’Apocalypse «l’agneau immolé». Dans l’éternité, le sang sera présent, cela c’est une certitude. On ne se souviendra plus de nos péchés mais on se souviendra toujours pourquoi et grâce à qui.
Celui qui n’a pas compris ça doit encore passer par la nouvelle naissance qui la caractéristique de modifier profondément dans le cœur de l’homme régénéré, la conscience du salut et du pardon. Ce que nous voyons dans toutes des parashot c’est précisément l’ombre des choses à venir, d’abord celles que nous vivons aujourd’hui nous-mêmes suite à cette nouvelle naissance, mais aussi plus tard, ces choses à venir, qui doivent encore arriver.
Avant Shemini, on se souvient qu’il y a eu les sept jours de contrôle durant lesquels Moïse a du inspecter si le Mishkan était prêt. Pendant 7 jours il a du monter le matin puis démonter entièrement le tabernacle, les poteaux. Pendant 7 jours il a du vérifier le bon fonctionnement des sacrifices. Le peuple ainsi que Aaron et ses fils étaient tenus à l’écart à l’entrée de la tente d’assignation.
Shemini, Chemini, Sh’mini, ou Shmini (שמיני, signifie « huitième ». Tous les chiffres sont importants dans la Bible. Rien ne doit être laissé au hasard. Le chiffre huit mérite qu’on se pose la question sur son sens biblique, sur sa place dans les textes.
Le huit c’est le chiffre de la Résurrection, du jour éternel et du Royaume de Dieu. Huit représente le règne messianique. Dans l’Évangile de Jean, qui est celui du Fils de Dieu, on trouve huit miracles, signes du Royaume de Dieu.
L’histoire de l’homme sur le plan prophétique se divise en sept périodes dans la dimension du temps, la huitième étant le jour éternel. Yeshoua est ressuscité le premier jour de la semaine ou, si l’on veut, le huitième, dans une perspective symbolique. Dans l’arche de Noé, il y avait huit personnes par lesquelles l’humanité est en quelque sorte ressuscitée. Noé fut le huitième après Adam.
Le chiffre de l’infini
Le chiffre huit représente souvent l’éternité. Ce n’est pas un hasard si le symbole qui le caractérise est un huit couché.
Le miracle de Hanoukah
Le miracle de la lumière de Hanoukah est de 7 jours supplémentaires par rapport au seul jour prévu : huit en tout.
L’annonce du jugement du monde - Un chiffre d’avertissement
Mathusalem est le 8ème patriarche dont la mort est survenue l’année du déluge.
Sa mort a donc été le signe de l’exécution du jugement.
La circoncision : Chiffre d’Alliance
Depuis Abraham, la circoncision est cette marque dans la chair de l’alliance irrévocable entre Dieu et le croyant.
Gen 17 :11 Vous vous circoncirez; et ce sera un signe d’alliance entre moi et vous.
Gen 17:12 A l’âge de huit jours, tout mâle parmi vous sera circoncis, selon vos générations, qu’il soit né dans la maison, ou qu’il soit acquis à prix d’argent de tout fils d’étranger, sans appartenir à ta race.
Romains 2:29
Mais le Juif, c’est celui qui l’est intérieurement; et la circoncision, c’est celle du cœur, selon l’esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu.
Le croyant en Yeshoua a cette circoncision du cœur qui en fait un enfant de Dieu pour l’éternité.
Nous avons une marque indélébile sur le cœur de notre appartenance, à l’image des hébreux.
Rappelons que le mot « Hébreu » signifie « étranger » et nous sommes bel et bien des étrangers sur cette terre, dans cette vie passagère, éphémère, et d’autant plus que nous ne sommes pas de ce monde , nous ne lui appartenons pas puisque notre appartenance est à Christ.
Yeshoua fut circoncit huit jours après la naissance, selon la loi établie. (Lév 12,3; Gen 17,12 et 21,4; Luc 2,21)
La harpe à 8 cordes. Chiffre du rétablissement
Le Psaume 6 est un Psaume de David qui implore le rétablissement du corps et de l’âme. Cela fait référence à la résurrection.
Notons aussi que David qui est un type de Christ, est le huitième et dernier fils Isaïe.
Le rang 8 étant symbolique de Christ, le ressuscité.
Psaume 6:1-2 «1Au chef des chantres. Avec instruments à cordes. Sur la harpe à huit cordes. Psaume de David. 2 Eternel! ne me punis pas dans ta colère, Et ne me châtie pas dans ta fureur.»
Et le Psaume 12 de David aussi, fait référence au rétablissement de la justice qui viendra durant le règne de Christ sur la Terre pendant le millénium.
Psaume 12:1-2 «1Au chef des chantres. Sur la harpe à huit cordes. Psaume de David. 2 Sauve, Eternel! car les hommes pieux s’en vont, Les fidèles disparaissent parmi les fils de l’homme.»
Dispensation de la Parole de vérité
Cela nous parle de jeter notre nourriture spirituelle, l’évangile, dans ce monde.
Et d’en donner pas seulement à 7 personnes : soit donner avec perfection et achèvement ; mais même à 8 : rappel qu’ils étaient huit personnes sauvés dans l’arche avec Noé.
Eccl. 11 :1-2 «1Jette ton pain sur la face des eaux, car avec le temps tu le retrouveras; 2 donnes-en une part à sept et même à huit, car tu ne sais pas quel malheur peut arriver sur la terre.»
– 7 est en rapport avec une perfection du salut accompli,
– 8 en rapport avec le plan de Dieu pour tous ceux qui sont destinés à la résurrection.
7 c’est la dimension que nous voyons et c’est bien, 8 c’est la promesse que Dieu voit, et c’est mieux.
Les huit marches (degrés) du temple d’Ezéchiel 40
Les huit marches de l’escalier donnant au parvis extérieur du temple d’Ezéchiel. (Ez 40: 26)
Ces 8 marches correspondent à la montée d’accès vers Dieu selon Matt 5 :3 à 10
avec les 8 « heureux » (le 9e s’associe au 8e).
Ezéch 40:31 «Les vestibules de la porte aboutissaient au parvis extérieur; il y avait des palmes sur ses poteaux, et huit degrés pour y monter.»
Ainsi donc les marches des bienheureux :
L’humilité, la repentance, la douceur, la soif de justice, la miséricorde, le cœur pur, la paix, la souffrance.
8 princes suivant les 7 bergers
Michée 5:5 «C’est lui qui ramènera la paix. Lorsque l’Assyrien viendra dans notre pays, et qu’il pénétrera dans nos palais, nous ferons lever contre lui sept pasteurs et huit princes du peuple.»
– 7: chiffre de perfection, en relation avec Christ ce divin berger, ce grand pasteur (Héb 13:20) parfait venu donner sa vie à la croix,
La résurrection
– 8 : chiffre de résurrection, du prince de paix (Esaïe 9 :5), lequel reviendra en souverain parfait, pour régner sur la terre.
8 jours pour vivre la transfiguration sur la montagne de Dieu
Lu 9:28 «Environ huit jours après qu’il eut dit ces paroles, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il monta sur la montagne pour prier.»
Marc et Matthieu écrivent 6 jours, mais seul Luc écrit 8 jours…
6 jours + 2 jours de marche et d’ascension pour se trouver au sommet de cette montagne de la transfiguration, ou l’inverse 2+6 … ? ou 1+6+1…?
Parallèlement aux 6 planches au fond du lieu très saint du tabernacle + 2 planches angulaires. Cela correspond aussi aux 8 marches, 8 degrés à gravir pour monter au temple de Dieu.
Ainsi 8 est aussi un chiffre de persévérance pour monter jusqu’à Dieu, et atteindre le fond ou la profondeur de sa présence glorieuse.
8 jours de plus pour Thomas, en rapport avec la résurrection de Christ
Jésus ressuscité, s’était présenté une 1ère fois, non pas aux 11 disciples, mais plus exactement aux 10… parce que Thomas était absent.
Et donc 8 jours plus tard Jésus (toujours vivant bien sûr) prouve sa résurrection à Thomas.
Thomas n’avait pas reçu le St-Esprit, à la 1ère apparition aux 10. il fallait 8 jours d’attente patiente pour Thomas le sceptique, pour voir la résurrection de Christ, et naitre de nouveau.
Jean 20:26 «Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d’eux, et dit: La paix soit avec vous!»
Le chiffre de la nouvelle naissance pour les incrédules
8 c’est le chiffre de la nouvelle naissance pour tous les Thomas, les sceptiques que nous sommes parfois… Et Jésus ne fait aucun reproche à Thomas. « parce que tu m’as vu, tu as cru » mais ce n’est pas un reproche, c’est un constat. Par contre « heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru ».
Nous ne voyons pas toujours Jésus, mais nous croyons Jésus (1 Pierre 1 :8)
L’expérience d’Enée
Enée, paralysé sur son lit, la longue souffrance de Enée , depuis huit ans.
Enée se disait peut-être : Ah si cette paralysie m’était arrivé du temps de Jésus, lui m’aurait guéri.
Actes 9 :33-34 «33 Pierre y trouva un homme nommé Enée, couché sur un lit depuis huit ans, et paralytique. 34 Pierre lui dit: Enée, Jésus-Christ te guérit; lève-toi, et arrange ton lit. Et aussitôt il se leva.»
Et il arrive que l’on raisonne ainsi, ah si j’avais pu connaitre Jésus durant son ministère, il m’aurait guéri, il m’aurait apporté sa solution !
Ah si j’avais vécu du temps de Jésus sur terre.
Mais voilà c’est arrivé du temps où Jésus était déjà parti, là-haut au ciel.
Mais ce que Enée ne voit pas, c’est que si Jésus est effectivement monté au ciel depuis un bon moment, le St-Esprit lui est là et la puissance de Jésus est toujours à l’oeuvre.
Et au nom de Jésus, Enée vit un type de résurrection, à travers sa guérison.
Vivons le temps de notre guérison-résurrection, même s’il faut patiemment attendre 8…
Le salut en Jésus-Christ
1Pi 3:20 … aux jours de Noé, pendant la construction de l’arche, dans laquelle un petit nombre de personnes, c’est-à-dire, huit, furent sauvées à travers l’eau. (Gn 7,13)
L’arche c’est Jésus, huit est ici le chiffre du salut en Jésus-Christ.
Il n’y a pas eu 2 arches, ni 3, ni plus… non, il n’y en avait qu’une seule, comme un seul sauveur.
Et puis on a aussi les huit béatitudes du sermon sur la montagne. (Mt 5,3-11), les huit phrases du Cantique de Marie. (Luc 1:46-56), les huit paroles créatrices du Verbe en six jours, dans la Genèse chapitre 1, versets 3, 6, 9, 11, 14, 20, 24, 26.
Présentation de la parasha shemini
Au huitième jour de l’initiation d’Aaron et ses fils à leur office de cohen, a lieu l’inauguration effective du Mishkan. Le Cohen Gadol bénit le peuple, et un feu céleste dévore les offrandes.
Les deux fils aînés d’Aaron, Nadav et Abihou, approchent alors une offrande d’encens qui n’avait pas été prescrite ; un feu divin les consume alors de l’intérieur, mais les cohanim n’ont pas le droit de marquer le deuil.
Dieu prescrit aux cohanim de ne pas officier en état d’ébriété, et leur prescrit de consommer la chair de certaines offrandes animales.
Dieu prescrit aux enfants d’Israël de ne consommer que des animaux purs, dont Il énumère les signes et espèces. Il révèle les lois d’impuretés liées aux charognes.
Selon le judaïsme, la parashat Shemini comporte 6 prescriptions positives et 11 négatives :
(voir les chapitres 10 et 11)
Lévitique 9.1 -24
Versets 8-9 : le geste qui sauve : présenter le sang
Dieu promet d’apparaître au peuple. C’est le grand jour. Tout ce qui a été écrit avant servait à ce jour exceptionnel et pour la suite. Comme par hasard, c’est au verset «huit», 8, que l’on trouve le geste qui sauve : «8 Aaron s’approcha de l’autel, et il égorgea le veau pour son sacrifice d’expiation. 9 Les fils d’Aaron lui présentèrent le sang»
ח וַיִּקְרַב אַהֲרֹן, אֶל-הַמִּזְבֵּחַ; וַיִּשְׁחַט אֶת-עֵגֶל הַחַטָּאת, אֲשֶׁר-לוֹ
vayikrav aharon, el-hamizbeah; vayishhat et-egel hahattat, asher-lo
8 Et Aaron s’approcha de l’autel, et il immola le veau expiatoire destiné à lui-même.
ט וַיַּקְרִבוּ בְּנֵי אַהֲרֹן אֶת-הַדָּם, אֵלָיו,
vayaqrivou bné aharon et haddam, elaiv
9 Les fils d’Aaron lui présentèrent le sang,
וַיִּטְבֹּל אֶצְבָּעוֹ בַּדָּם, וַיִּתֵּן עַל-קַרְנוֹת הַמִּזְבֵּחַ
vaytbbol etsbbao baddam, vayitten al qarnot hammizbeah
et il trempa son doigt dans ce sang, qu’il appliqua sur les cornes de l’autel
וְאֶת-הַדָּם יָצַק, אֶל-יְסוֹד הַמִּזְבֵּחַ
veet-haddam yatsaq, el-yesod hammizbbeah
et le reste du sang, il le fit couler dans le réceptacle de l’autel.
Avant toutes choses le Souverain Sacrificateur s’approche de l’autel puis ses fils présentent le sang : la preuve signée selon laquelle les péchés sont «couverts».
Lorsque Aharon s’approche de l’autel וַיִּקְרַב אַהֲרֹן, אֶל-הַמִּזְבֵּחַ, (vayikrav aharon, el-hamizbeah) et lorsque ses fils présentent le sang וַיַּקְרִבוּ בְּנֵי אַהֲרֹן אֶת-הַדָּם (vayaqrivou bné aharon et haddam) c’est le même mot qui est utilisé (qarav) qui veut dire offrir, s’approcher, être près, présenter, faire avancer, amener, s’appliquer à, sacrifier, rapprocher, plaider, venir près de, s’approcher de, entrer dans, être près, s’avancer vers et contre, se présenter). Le sang ici ne transforme pas la conscience des sacrificateurs ni du peuple; il ne fait que permettre de s’avancer «vers et contre», «couvrir», c’est-à-dire permettre à Dieu de descendre et d’apparaître au peuple. C’est une première étape qui va être franchie pour la résolution du péché originel. Cette étape est indispensable dans l’histoire de l’humanité pour préparer plus tard la venue du sang parfait d’un bouc émissaire pur, sans tache, et SAINT. Ici l’Eternel ne vient pas pour transformer les cœurs de l’intérieur. Il ne fait que préparer le monde à la venue de son Fils Bien Aimé, Celui en Qui Il a mis toute son affection.
Lévitique 9:1
«1 Le huitième jour, Moïse appela Aaron et ses fils, et les anciens d’Israël.
Ce huitième jour est particulier tout d’abord parce que c’est la première fois que Moïse appelle les anciens d’Israël depuis qu’en Lévitique 4:15 il leur avait été demandé de poser leurs mains sur la tête du taureau devant l’Eternel pour l’égorger.
C’est particulier ensuite parce que cet adjectif «huitième» se dit 8066 shemiyniy שְׁמִינִי - huitième (jour, mois, année … ) ; (28 occurrences). Il n’y a là, rien d’exceptionnel, par contre ce mot vient de la racine 8083 shemoneh et vient à travers l’idée d’être grassouillet
de 8082 shamen שָׁמֵן un adjectif : excellente (nourriture), être gras (terrain, brebis), robuste (homme), fertile (terre), nourrissant (le pain) ; (10 occurrences), gras, riche, robuste, riche (d’une nourriture), gros, robuste (des hommes).
La racine primaire de départ 8080 que l’on trouve dans 5 occurrences bibliques, est shaman שָׁמֵן être devenu gras, s’engraisser, rendre insensible, être ou devenir gras, engraisser.
Après tout ce qu’on a dit sur ce chiffre, son sens premier de départ est la preuve que l’on porte du «fruit». C’était cette même «preuve» symbolique qui devait être brûlée au feu pour voir si nos œuvres tenaient la route devant Dieu.
Nous avons commencé exprès l’analyse de ce chapitre 9 aux verset 8 à cause de la preuve que Aaron et ses fils devaient présenter à Dieu : le sang.
A cause de notre péché, il est indispensable d’apporter continuellement à Dieu des preuves de toutes sortes. Nous ne pouvons pas faire l’économie de présenter continuellement à Dieu... et à l’accusateur, les preuves qui font de nous des hommes et des femmes armés jusqu’aux dents pour renverser toutes les forteresses puissantes.
Quelles sont les éléments qui rendent nos prières puissantes ?
Les armes les plus puissantes dans la prière ce sont les «preuves» qui attestent devant Dieu et devant l’ennemi que les promesses de Dieu sont exécutables. Lorsque les anges combattent pour nous, nos prières qui les accompagnent ont besoin de sel, c’est-à-dire de choses concrètes qui sont des preuves irréfutables devant les mensonges de l’adversaire.
Aaron et ses fils étaient des pécheurs comme chacun de nous. Aaron n’avait pas élevé ses fils correctement, il n’avait aucun pouvoir sur eux et il a fait tomber tout le peuple dans l’idolâtrie. Pourtant malgré tout ça, il s’est approché non sur base de ses capacités mais sur base du sang. Arrivés jusque là, les fils d’Aaron ont fait pareil.
C’est sur base de ces «preuves» que l’on peut aujourd’hui s’apporter avec assurance auprès du Trône de la Grâce afin d’obtenir miséricorde et trouver grâce pour être secourus dans nos besoins. C’est sur cette base que l’intercession que nous faisons, se fait sur base de promesses faites par Dieu Lui-même.
Les patriarches invoquaient Dieu sur cette base là :
«Seigneur je t’invoque car c’est Toi-même qui a dit que...»
Le sacrificateur sacrifie d’abord pour ses propres péchés «Prends «pour toi-même» (Lév. 9:2, Hébr. 7:27)
Le texte hébreu révèle ce que les traductions ne montrent pas, à savoir
Lévitique 9 : 2-4
« 2 Il dit à Aaron : Prends pour toi-même un jeune veau pour le sacrifice d’expiation, et un bélier pour l’holocauste, l’un et l’autre sans défaut, et sacrifie-les devant l’Eternel.
ב וַיֹּאמֶר אֶל-אַהֲרֹן, קַח-לְךָ עֵגֶל בֶּן-בָּקָר לְחַטָּאת וְאַיִל לְעֹלָה--תְּמִימִם; וְהַקְרֵב, לִפְנֵי יְהוָה
que :
«prends un jeune veau» : קַח-לְךָ עֵגֶל בֶּן-בָּקָר «prends pour toi-même un veau, un petit du menu bétail».
Les sacrifices qui sont demandés au sacrificateur ne sont pas des offrandes venant de la communauté, du peuple hébreu ou d’ailleurs. C’est le sacrificateur qui va devoir apporter pour lui-même des offrandes animales pour les sacrifier pour lui-même d’abord.
C’est ce que nous confirme l’épître aux hébreux :
«26 Il nous convenait, en effet, d’avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux, 27 qui n’a pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir chaque jour des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple,-car ceci, il l’a fait une fois pour toutes en s’offrant lui-même. 28 En effet, la loi établit souverains sacrificateurs des hommes sujets à la faiblesse; mais la parole du serment qui a été fait après la loi établit le Fils, qui est parfait pour l’éternité.» (Hébreux 7:26-28)
«Car aujourd’hui l’Eternel vous apparaîtra»
En fait, Dieu n’apparaît pas : il se laisse observer (Lév. 9.4)
Lévitique 9 : 3
«3 Tu parleras aux enfants d’Israël, et tu diras : Prenez un bouc, pour le sacrifice d’expiation, un veau et un agneau, âgés d’un an et sans défaut, pour l’holocauste; 4 un bœuf et un bélier, pour le sacrifice d’actions de grâces, afin de les sacrifier devant l’Eternel; et une offrande pétrie à l’huile. Car aujourd’hui l’Eternel vous apparaîtra»
ki hayom Adonaï nirah alekhem
כִּי הַיּוֹם, יְהוָה נִרְאָה אֲלֵיכֶם
Car aujourd’hui l’Eternel vous apparaîtra
apparaître : nirah est une forme nifal du verbe 7200 ra’ah רָאָה : c’est-à-dire non regarder mais être regardé : apparaître, se présenter, être vu, être visible, être regardé, être compris, être remarqué, être aperçu, être choisi, être observé.
Cela signifie que l’Eternel est là présent, Il a toujours été là présent mais maintenant que les cœurs vont s’ouvrir par les sacrifices, le tabernacle, etc., que leurs yeux vont s’ouvrir, alors, ce n’est pas Dieu qui fait quelque chose de différent mais c’est le peuple qui commencer à voir Dieu.
De quels animaux s’agit-il et pourquoi ?
(Lévitique 9 : 3)
«3 Tu parleras aux enfants d’Israël, et tu diras : Prenez un bouc, pour le sacrifice d’expiation, un veau et un agneau, âgés d’un an et sans défaut, pour l’holocauste; 4 un bœuf et un bélier, pour le sacrifice d’actions de grâces, afin de les sacrifier devant l’Eternel; et une offrande pétrie à l’huile.»
ג וְאֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, תְּדַבֵּר לֵאמֹר: קְחוּ שְׂעִיר-עִזִּים לְחַטָּאת
veel-bné israel, tedabber lemor : qehou seiyr-iziym lehatat
et aux enfants d’Israël tu parleras et tu diras : prenez un bouc chevreau pour le péché
וְעֵגֶל וָכֶבֶשׂ בְּנֵי-שָׁנָה תְּמִימִם לְעֹלָה
veegel vakheves bné-shanah temiymim leolah
et un veau et un agneau jeune d’un an sans défaut pour l’offrande
Le péché par la pensée | Le péché par l’action | Le coupable |
עֹלָה olah : offrande pour couvrir et pardonner une faute commise par la pensée | חַטָּאת hattat : offrande pour se faire pardonner une faute commise par action | Quel type d’offrandes ? et pour qui ? |
עֵגֶל (veau : egel) Aaron a péché par action et non par pensée. L’idée vient des bné Israël | אַהֲרֹן (Aharon) | |
עֵגֶל (veau : egel) Le veau d’or est une idée des bné Israël. Aaron n’a pas planifié de faire un veau d’or. Il n’a pas péché par la pensée. Ce péché par la pensée vient uniquement des enfants d’Israël | שְׂעִיר-עִזִּים (seiyr-iziym : bouc chevreau) | בְּנֵי יִשְׂרָאֵל (bné Israël) |
Il trempa son doigt dans le sang
(Lévitique 9:5-9)
«5 Ils amenèrent devant la tente d’assignation ce que Moïse avait ordonné; et toute l’assemblée s’approcha, et se tint devant l’Eternel. 6 Moïse dit : Vous ferez ce que l’Eternel a ordonné; et la gloire de l’Eternel vous apparaîtra. 7 Moïse dit à Aaron : Approche-toi de l’autel; offre ton sacrifice d’expiation et ton holocauste, et fais l’expiation pour toi et pour le peuple; offre aussi le sacrifice du peuple, et fais l’expiation pour lui, comme l’Eternel l’a ordonné. 8 Aaron s’approcha de l’autel, et il égorgea le veau pour son sacrifice d’expiation. 9 Les fils d’Aaron lui présentèrent le sang; il trempa son doigt dans le sang, en mit sur les cornes de l’autel, et répandit le sang au pied de l’autel.»
וַיִּטְבֹּל אֶצְבָּעוֹ בַּדָּם
vayitbbol etsbbao baddam
il trempa son doigt dans le sang
Il trempa : 2881 tabal טָבַל une racine primaire v - plonger, tremper, se mouiller ; (16 occurences), humecter. Ce de là que vient la tebila, le baptistère. L’immersion messianique est l’image de l’immersion de notre être dans le Sang de Yeshoua. C’est un doigt qu’il faut immerger dans le sang : 676 etsba אֶצְבַּע n f: doigt, mains, geste ; (32 occurences), orteil. «etsba» vient du même mot (sens de saisir) 6648 tseba צֶבַע vient d’une racine du sens de plonger (dans un liquide colorant) ; n m, vêtement de couleurs ; (3 occurences) ; teindre, étoffe teinte, quelque chose de teint, vêtement de couleur. Ce doigt est le même que celui qui écrit les dix paroles au Mont du Sinaï. Exode 8:15, Exode 31.18
Les cornes de l’autel, symbole de puissance et de protection
«il trempa son doigt dans le sang en mit sur les cornes de l’autel,
et répandit le sang au pied de l’autel.» (Lévitique 9:9)
Les cornes, 7161 qeren קֶרֶן - corne, force, puissance, tête, coteau ; (76 occurences).
- gourde (récipient pour huile)
- corne (comme instrument de musique).
- corne (les coins de l’autel).
- rayons de lumière.
- colline, coteau.
Ces cornes viennent de 7160 qaran קָרַן rayonner avec des cornes; (4 occurences), briller, (Qal) envoyer des rayons, (Hifil) avoir des cornes, être cornu.
Les cornes de l’autel servent de refuge provisoire pour ceux qui ont involontairement tué leur prochain (Deut. 19:4). L’acte même qui consistait à «saisir les cornes de l’autel des sacrifices» permettait au coupable d’être épargné du vengeur de sang.
L’autel est l’expression de l’Alliance entre l’Eternel et son peuple (Gen. 12: 7-8; 13: 18: 26: 25; 33: 20). Il octroie à celui qui aurait involontairement versé le sang, l’immunité contre toute tentative de vengeance à son encontre. Toutefois, le meurtrier agissant par préméditation ne peut en aucune manière se prévaloir de cette même immunité:
«Mais si quelqu’un, agissant avec préméditation contre son prochain, le tue de guet-apens, du pied même de mon autel tu le conduiras à la mort». (Exode 21: 14)
Adonya, le quatrième fils de David, complotant afin de succéder à son père, tente d’échapper à la mort en saisissant les cornes de l’autel. Gracié par le roi Shlomo (Salomon), il est finalement mis à mort par ce dernier après qu’il eût tenté d’épouser par ruse Avishag la Shounamit (I Rois 2: 13), stratagème habile révélant explicitement sa farouche aspiration à prendre le pouvoir coûte que coûte. L’ambition du pouvoir perdra Adonya.
«…et il alla s’agripper aux cornes de l’autel» (I Rois 1, 50).
Le terme «saisir les cornes de l’autel», adopté dans la langue hébraïque moderne, dénote une volonté de conserver par la force une chose, une position politique ou un statut social au moment où leur détenteur est désavoué ou a perdu toute légitimité sur leur propriété.
Le renoncement est souvent synonyme de Vie. Tel est le sens du sacrifice sur l’autel de l’Alliance divine.
Lévitique 9:9 décrit la médiation du sang du sacrifice sur les cornes des animaux qui sont aux 4 coins de l’autel. L’application du sang sert de témoignage de la protection du sang du sacrifice. Ces cornes servent d’endroit sur lequel le coupable peut venir s’approcher.
La peau et la chair ne méritent pas d’être brûlées dans le camp
«10 Il brûla sur l’autel la graisse, les rognons, et le grand lobe du foie de la victime expiatoire, comme l’Eternel l’avait ordonné à Moïse.
11 Mais il brûla au feu hors du camp la chair et la peau.»
(Lévitique 9:10-11)
י וְאֶת-הַחֵלֶב וְאֶת-הַכְּלָיֹת וְאֶת-הַיֹּתֶרֶת מִן-הַכָּבֵד
veet hahelev veet-haklayot veet-hayoteret min-hakaved
et la graisse et les rognons et le grand lobe du foie
מִן-הַחַטָּאת--הִקְטִיר, הַמִּזְבֵּחָה: כַּאֲשֶׁר צִוָּה יְהוָה, אֶת-מֹשֶׁה
min hahatat--hiqtiyr, hamizbeah: kaasher tsivah Adonaï, et moshe
de la victime expiatoire --il fit brûler, l’autel : comme l’avait ordonné Adonaï à Moshe
La graisse, on l’a déjà vu précédemment, c’est l’embonpoint spirituel qu’il faut éprouver au feu de l’épreuve.
Les rognons, et le grand lobe du foie de la victime expiatoire seront eux aussi brûlés sur l’autel car ils représentent les «entrailles», c’est-à-dire le «siège des émotions». On le sait, lorsque l’on fait des choses pour Dieu ou lorsqu’on l’invoque, qu’on le loue, Dieu aime ce qui vient de «nos entrailles» et non de notre cerveau. Si on chante, si on loue, si on intercède par notre intelligence, si on fait toutes sortes de choses de nos mains (Ecclésiaste 9:10 «Tout ce que ta main trouve à faire avec ta force, fais-le; car il n’y a ni œuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse, dans le séjour des morts, où tu vas»), c’est bien à condition que derrière tout ça, ce soient nos entrailles qui en soient le moteur.
On va le voir, les rognons, nos entrailles, représentent notre âme, notre cœur. Et si nos entrailles, après avoir été consumées par le feu ne donnent pas des cendres grasses, c’est donc que nos œuvres s’envoleront en fumée !
On va le voir, les rognons, les entrailles sont liés aux «instruments» que nous sommes dans les mains du potier. Si le feu détruit le vase parce qu’il n’a pas résisté devant le four de l’épreuve, ou si le feu a détruit ce qui semblait en apparence contenir des entrailles alors qu’en réalité il s’agissait d’entrailles légalistes, cela montrera donc que ce n’est pas par les œuvres de la loi que l’homme sera justifié, mais par la foi en Yeshoua (Galates 2:16).
Comme on va le voir, la peau et la chair nous empêche de voir Dieu. C’est fondamental de bien comprendre cet aspect de la rencontre avec Dieu où il y a des conditions à remplir pour se retrouver devant Dieu. Job l’avait bien compris lorsqu’il prophétisait :
Job 19:26 «Quand ma peau sera détruite, il se lèvera; quand je n’aurai plus de chair, je verrai Dieu.»
Ce passage au premier degré indique évidemment la mort physique. Mais au niveau symbolique, cela signifie SURTOUT que quand ma peau ne dirigera plus mes pensées, quand ma peau ne commandera plus à mon corps, quand ma chair obéira à mon esprit dans ce combat entre l’esprit et la chair, alors, oui : Dieu se laissera trouver. C’est toute la symbolique de la mise à l’épreuve des bonnes choses et pas des «mauvaises».
«Quand ma peau sera détruite» signifie «quand je serai mort à moi-même».
«Quand je n’aurai plus de chair» signifie «quand je ne serai plus un être charnel», sanguin, violent, avec des pensées charnelles et «diaboliques», des pensées qui méprisent l’épreuve et la correction.
Les rognons - instruments, vases, épouse, filtreur de sang
Le goût et l’image que suscitent les rognons ne sont pas anodins puisqu’il s’agit des reins des animaux de boucherie. Tout comme chez l’homme, les rognons sont des filtres, ce sont les grands nettoyeurs du sang qui y passe sans cesse, ils filtrent tous les déchets de l’organisme, c’est là que l’urine se forme. C’est de là qu’on le goût assez fort, surtout pour les rognons de bœuf et de mouton. Ceci explique probablement le rejet que certains peuvent avoir vis-à-vis de cet aliment. Qui est loin d’être indispensable à l’équilibre alimentaire !Les rognons furent longtemps considérés comme un plat vulgaire, «canaille», qu’il convenait de ne manger qu’entre amis et surtout pas au dîner ! Plus tard, le rognon de veau est devenu un mets gastronomique tandis que ceux des autres animaux, beaucoup moins chers, sont restés cantonnés dans la cuisine populaire.
Les rognons se disent 3629 kilyah כִּלְיָה pl. kilyot כליות n f pl - rognons, reins, âme, cœur, entrailles ; (31 occurences).
Les rognons sont : l’organe physique des reins, le siège de l’émotion et de l’affection (fig.).
les rognons physiques des animaux sacrifiés, la graisse de reins du froment, c’est-à-dire, le meilleur, la fleur du froment. (Deut 32.14)
Ces rognons tirent leur racine d’un mot connu : 3627 keliy כְּלִי n m : article, vaisselle, outil, ustensile, objets, armes, effets, sacs, instruments, vases, ustensiles, objet quelconque, quelque chose, habillement, bagages, attirail gibecière, gens, … ; (325 occurences).
(arme de chasse ou de guerre, instrument de musique, outil (de travail), équipement, joug (des bœufs), meubles, vases d’or ou d’argent dans la Maison de Dieu, vases, réceptacles (en général), vaisseaux (navires) de roseaux.
Les rognons symbolisent non seulement les sentiments du cœur mais aussi, l’épouse qui va enfanter, instrument pour donner la vie. La racine kalah indique une vie courte et éphémère qui s’écoule jusqu’à son terme. Keliy signifie vase (du potier) qui va recevoir un liquide (eau, lait, farine, vin, huile, etc.) et porte la même racine que l’épouse.
Ce mot vient du verbe radical : 3615 kalah כָּלָה une racine primaire v:
- achever, réduire, accomplir, cesser, faire cesser, finir, avoir fini, consumer, s’écouler, jusqu’à la fin, terminer, avoir résolu, anéantir, être complet, être accompli, être fini, être au bout, être dépensé - exterminer - laisser - être épuisé, languissant, faire éprouver, manquer, (206 occurences), déterminer, manquer
3618 kallah כַּלָּה vient de 3634 n f - belle fille, fiancée, épouse ; (34 occurences), mariée, belle-fille, bru.
Ce mot hébreu tire son origine du verbe kalal כלל qui signifie : compléter, parfaire, rendre parfait, mais aussi couronner, orner.
Les rognons représentent le vase, l’instrument qui donne la vie. La graisse représente l’embonpoint, la fertilité spirituelle. L’un comme l’autre vont être mis au feu de l’épreuve de Dieu.
La peau et la chair représente le côté charnel de l’homme. Il n’est pas question d’éprouver la peau et la chair qui sont charnels, diaboliques : ils doivent être brûlés à l’extérieur du camp.
L’holocauste parfait du Messie à Golgotha en dehors de la ville, a permis que notre peau et notre chair ne soient pas consumés en tant qu’offrande pour Dieu.
Les fils d’Aaron lui présentèrent le sang
12 Il égorgea l’holocauste. Les fils d’Aaron lui présentèrent le sang, et il le répandit sur l’autel tout autour.
יב וַיִּשְׁחַט, אֶת-הָעֹלָה; וַיַּמְצִאוּ בְּנֵי אַהֲרֹן אֵלָיו
vayishhat, et haolam; vayametsiou bné aharaon elaiv
אֶת-הַדָּם, וַיִּזְרְקֵהוּ עַל-הַמִּזְבֵּחַ, סָבִיב
et haddam, vayizreqehou al-hamizbeah, saviv
Quand les fils présentèrent le sang, c’est un autre mot qui est utilisé que celui d’Aharon, c’est vayametsiou. C’est différent de «vayaqrivou bné aharon et haddam,»
Là, vayaqrivou signifiait «ils présentèrent le sang pour s’approcher de Dieu»
Ici c’est différent : ils présentèrent le sang comme pour le retenir, le surprendre comme une proie : 4672 matsa מָצָא une racine primaire ; v : trouver, recueillir, rencontrer, survenir, retenir, surprendre, avoir, présenter, se procurer, éprouver, atteindre, arriver, être la proie, … ; (456 occurences).
13 Ils lui présentèrent l’holocauste coupé par morceaux, avec la tête, et il les brûla sur l’autel. 14 Il lava les entrailles et les jambes, et il les brûla sur l’autel, par dessus l’holocauste.
15 Ensuite, il offrit le sacrifice du peuple. Il prit le bouc pour le sacrifice expiatoire du peuple, il l’égorgea, et l’offrit en expiation, comme la première victime. 16 Il offrit l’holocauste, et le sacrifia, d’après les règles établies. 17 Il présenta l’offrande, en prit une poignée, et la brûla sur l’autel, outre l’holocauste du matin.
Le sang répandu sur l’autel
«18 Il égorgea le bœuf et le bélier, en sacrifice d’actions de grâces pour le peuple. Les fils d’Aaron lui présentèrent le sang, et il le répandit sur l’autel tout autour.»
Matthieu 26:28 «car ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés.»
Le sang répandu sur l’autel tout autour 5439 sabiyb סָבִיב vient de 5437 : alentour, entourer, environs, tout à l’entour, tout autour, entremêlé, enceinte, tout le tour, investir, circuit, pourtour, de toutes parts, … ; (308 occurences).
1. lieux qui sont autour, les environs.
2. dans un circuit, une tournée, un tour.
3. venant de tous côté, de toutes parts.
Le rôle du sang est d’entourer, d’envelopper le cœur humain 5437 sabab סָבַב une racine primaire v : entourer, s’éloigner, détour, contourner, encercler, changer de direction. tourner, se retourner, tourner autour ou de côté ou en arrière, entourer, passer, contour, faire le tour, envelopper, environner, transporter, se placer, être la cause, se retirer, se tenir de côté ; (154 occurrences)
Lorsque le peuple a voyagé 40 ans dans le désert, l’image qui était représentée lorsque Dieu lui a fait tourner pendant toutes ces années, c’était pour détourner l’attention du peuple, du péché et des plaisirs de l’Égypte, et pour l’empêcher de vouloir revenir.
C’est le sens qui est donné à la toupie de Hannoukah «sevivon».
L’action du sang est d’entourer l’homme dans son intégralité, corps, âme, esprit afin de lui faire détourner, contourner le péché. Le but est de nous éloigner, de nous faire des détours dans notre vie afin d’être mis à l’abri du péché.
19 Ils lui présentèrent la graisse du boeuf et du bélier, la queue, la graisse qui couvre les entrailles, les rognons, et le grand lobe du foie; 20 ils mirent les graisses sur les poitrines, et il brûla les graisses sur l’autel. 21 Aaron agita de côté et d’autre devant l’Eternel les poitrines et l’épaule droite, comme Moïse l’avait ordonné.
22 Aaron leva ses mains vers le peuple, et il le bénit. Puis il descendit, après avoir offert le sacrifice d’expiation, l’holocauste et le sacrifice d’actions de grâces.
La Gloire de l’Eternel apparaît à tout le peuple
Lorsque l’Eternel a secouru le peuple en Egypte, Il lui apparaissait dans une nuée ou dans un feu
«Et lorsque Moïse était entré dans la tente, la colonne de nuée descendait et s’arrêtait à l’entrée de la tente, et l’Eternel parlait avec Moïse.» (Exode 33:9)
Ensuite lorsqu’on a commencé la construction du Mishkan Dieu apparaissait à l’entrée de la tente
«Tout le peuple voyait la colonne de nuée qui s’arrêtait à l’entrée de la tente, tout le peuple se levait et se prosternait à l’entrée de sa tente.» (Exode 33:10)
Un peu plus loin, l’Eternel remplit le tabernacle :«Alors la nuée couvrit la tente d’assignation, et la gloire de l’Eternel remplit le tabernacle.» (Exode 40:34)
Se jeter sur sa face ou se prosterner ?
Voilà qu’après plusieurs semaines de mise en place de la tente de la rencontre, c’est l’aboutissement tant attendu : la Présence de Dieu va apparaître. Depuis le péché du veau d’or, Dieu n’était plus du tout apparu ni sous la forme d’une nuée ni sous la forme d’un feu : c’est donc une première.
«23 Moïse et Aaron entrèrent dans la tente d’assignation. Lorsqu’ils en sortirent, ils bénirent le peuple. Et la gloire de l’Eternel apparut à tout le peuple.
24 Le feu sortit de devant l’Eternel, et consuma sur l’autel l’holocauste et les graisses. Tout le peuple le vit;
et ils poussèrent des cris de joie, et se jetèrent sur leur face.»
vayaronnou vayipelou al pnéhem
וַיָּרֹנּוּ וַֽיִּפְּלוּ עַל–פְּנֵיהֶֽם
ils poussèrent des cris de joie
de 7442 ranan רָנַן -רוּן une racine primaire : pousser des cris, chanter des louanges, remplir de joie, chants d’allégresse, se réjouir, avoir de l’allégresse, célébrer, être subjugué, cris de joie, cri, crier, triompher, éclater, joyeux, chanter, gémissements ; (52 occurences), vaincre.
et se jetèrent sur leur face
Le peuple qui se jette sur sa face se dit : 5307 naphal נָפַל une racine primaire v : tomber, faire tomber, être abattu, assaillir, descendre, s’établir, se jeter, se précipiter, se prosterner, surprendre, périr, garder (le lit), faire dessécher, devenir, étendre, (434 occurences); être couché, être étendu, gisant (à terre), être jeté à bas, échouer.
Le fait de se jeter sur sa face révèle une chose bien curieuse et c’est en lien avec 5309 nephel נֶפֶל ou נֵפֶל avorton (3 occurrences), naissance prématurée, avortement, fausse couche.
Cela signifie que le fait de tomber sur sa face est improductif, cela ne donne pas de fruit surtout après avoir pousser des cris de joie. Le peuple ne connaît pas encore l’Eternel car quand il est prosterné devant Dieu, est est desséché, il est gisant à terre, jeté à bas, échoué. Il a échoué quelque chose. Si le peuple avait voulu se prosterner devant Dieu pour l’adorer ou par amour et respect, on aurait pu lire vayishtahavou comme dans Genèse 42:6
«Les frères de Joseph vinrent, et se prosternèrent devant lui la face contre terre.»
וַיָּבֹאוּ אֲחֵי יוֹסֵף, וַיִּשְׁתַּחֲווּ-לוֹ אַפַּיִם אָרְצָה
Passage | hébreu | racines |
«se jetèrent sur leur face» | vayipelou al pnéhem | 5307 naphal נָפַל : tomber, être abattu, descendre, s’établir, se jeter, se précipiter, se prosterner, surprendre, périr, faire dessécher, devenir, étendre, être couché, être étendu, gisant (à terre), être jeté à bas, échouer. |
«se prosternèrent» | vayishtahavou | 7812 shahah שָׁחָה se prosterner, adorer |
Lévitique 10.1-20
«1 Les fils d’Aaron, Nadab et Abihu, prirent chacun un brasier, y mirent du feu, et posèrent du parfum dessus; ils apportèrent devant l’Eternel du feu étranger, ce qu’il ne leur avait point ordonné. 2 Alors le feu sortit de devant l’Eternel, et les consuma : ils moururent devant l’Eternel.
3 Moïse dit à Aaron : C’est ce que l’Eternel a déclaré, lorsqu’il a dit : Je serai sanctifié par ceux qui s’approchent de moi, et je serai glorifié en présence de tout le peuple. Aaron garda le silence. 4 Et Moïse appela Mischaël et Eltsaphan, fils d’Uziel, oncle d’Aaron, et il leur dit : Approchez-vous, emportez vos frères loin du sanctuaire, hors du camp. 5 Ils s’approchèrent, et ils les emportèrent dans leurs tuniques hors du camp, comme Moïse l’avait dit.
Interdiction aux cohanim d’entrer dans le Temple avec des cheveux non-taillés | 6 Moïse dit à Aaron, à Eléazar et à Ithamar, fils d’Aaron: Vous ne découvrirez point vos têtes, et vous ne déchirerez point vos vêtements, de peur que vous ne mouriez, et que l’Eternel ne s’irrite contre toute l’assemblée. Laissez vos frères, toute la maison d’Israël, pleurer sur l’embrasement que l’Eternel a allumé. La tête qui doit toujours restée couverte représente Yeshoua qui est la tête du corps. La couverture signifie qu’il faut toujours se rappeler que nous sommes le corps et que sans la «tête», nous ne sommes rien. C’est la raison pour laquelle nous portons symboliquement la Kippa. Les vêtements déchirés signifient que les vêtements du salut ont été arrachés. Si nous enlevons «la tête» ou si nous «déchirons» nos vêtements, c’est que nous refusons d’être gouvernés par Yeshoua. |
Interdiction aux cohanim d’entrer dans le Temple avec des vêtements déchirés |
Si cette histoire est tragique, elle n’est pas unique. D’autres cas se répéteront encore lorsqu’il s’agit de lévites, de sacrificateurs qui doivent montrer l’exemple et qui par leur comportement vont faire tomber un grand nombre.
א וַיִּקְחוּ בְנֵי-אַהֲרֹן נָדָב וַאֲבִיהוּא אִישׁ מַחְתָּתוֹ, וַיִּתְּנוּ בָהֵן אֵשׁ, וַיָּשִׂימוּ
vayiqhou bné-Aharon Nadav vaAviyhou iysh mahtato, vayitnou bahen esh vayasiymou
1 Les fils d’Aaron, Nadab et Abihou, prenant chacun leur encensoir, y mirent du feu,
עָלֶיהָ, קְטֹרֶת; וַיַּקְרִיבוּ לִפְנֵי יְהוָה, אֵשׁ זָרָה--אֲשֶׁר לֹא צִוָּה, אֹתָם
aleyha qetoret; vayaqrivou liphné Adonaï, esh zarah--asher lo tsivvah ota
sur lequel ils jetèrent de l’encens, et apportèrent devant le Seigneur un feu profane sans qu’il le leur eût commandé.
ב וַתֵּצֵא אֵשׁ מִלִּפְנֵי יְהוָה, וַתֹּאכַל אוֹתָם; וַיָּמֻתוּ, לִפְנֵי יְהוָה.
vatetse esh milliphne Adonaï, vatokhal otam; vayamoutou, liphné Adonaï
2 et sortit le feu de devant l’Eternel, et les consuma : ils moururent devant l’Eternel.
Le brasier
Un commandement avait été donné comme un avertissement par l’Eternel en Exode 30 : 9 «Vous n’offrirez sur l’autel ni parfum étranger (zour), ni holocauste, ni offrande, et vous n’y répandrez aucune libation.»
Les brasiers qu’ont utilisé chacun Nadav et Avihou était des instruments ou des vases destinés à enlever ou porter les charbons. C’étaient des pelles pour l’usage de l’autel ; c’étaient aussi des éteignoirs, c’est-à-dire des vases pour éteindre les cendres des lampes du chandelier, encensoir. Le fait d’apporter des parfums sur des pelles qui doivent servir à enlever des cendres ou encore à éteindre un feu n’était pas indiqué de cette façon. La seule occurrence où les mots «brasier» et «parfums» sont liés se trouvent ici dans ce passage. Lorsque les parfums étaient apportés sur l’autel des parfums, on ne parle pas de ces pelles.
D’autres commentaires font état de parfums non conformes, ou de mélange de parfums non indiqués à ce que l’Eternel avait commandé. L’obéissance est mieux que les sacrifices. Ces lois du tabernacle avaient aussi une fonction de voir comment le peuple se soumettrait à Dieu. Plusieurs commentateurs disent que les deux fils, voyant Aaron et Moïse d’un certain âge, faisaient des projets et se voyaient déjà à leur place.
4289 mahtah מַחְתָּה
le même que 4288 dans le sens d’enlèvement ; n f : brasier, vase à cendre ; (22 occurences),
4288 mehittah מְחִתָּה
; n f : ruine, perte, frayeur, effroi ; (11 occurences).
1. destruction, ruine, terreur, crainte, une rupture.
a. terreur, consternation, objet de terreur.
b. ruine.
vient du verbe 2846 hathah חָתָה une racine primaire ; v : saisir, mettre, amasser, prendre ; (4 occurences) -- (Qal) retenir, détenir, saisir, empiler, amasser.
Le feu étranger
Traduit dans nos langues, on nous parle d’un feu «étranger». En hébreu il est plutôt question de dégoût suite à une habitude illégitime d’idolâtrie : 2214 zara זָרָא - זָר n m: dégoût, nausée, chose dégoûtante. Zara vient de 2114 (sens d’aliénation) (comparer 2219)
La racine primaire zour 2114 זוּר signifie étranger, étrangère, étrange, un autre, autrui, barbares, ennemi, dieux étrangers, vanneurs, illégitimes, à charge, pervertis, se détourner, … ; (77 occurences), être étrange, être un étranger, se détourner, s’éloigner, devenir étranger.
Sans tenir compte des commentaires, on comprend donc ce feu étranger de 3 manières différentes :
- étrange, un autre, un ennemi (les deux fils étaient devenus dans leur cœur, des ennemis de Moïse et d’Aaron)
- dégoûtant- femme étrange, prostituée, fille de joie.
Les deux fils pratiquaient probablement de la fornication ou quelque chose d’abominable.
C’est donc parce que c’est étranger aux alliances, que cela donne la nausée, le dégoût. Et qu’est-ce qui est étranger au point d’être considéré comme dégoûtant si ce n’est que ce qui est «illégitime», perverti, idolâtre.
Lévitique 10
«6 Moïse dit à Aaron, à Eléazar et à Ithamar, fils d’Aaron: Vous ne découvrirez point vos têtes, et vous ne déchirerez point vos vêtements, de peur que vous ne mouriez, et que l’Eternel ne s’irrite contre toute l’assemblée. Laissez vos frères, toute la maison d’Israël, pleurer sur l’embrasement que l’Eternel a allumé. 7 Vous ne sortirez point de l’entrée de la tente d’assignation, de peur que vous ne mouriez; car l’huile de l’onction de l’Eternel est sur vous. Ils firent ce que Moïse avait dit.
8 L’Eternel parla à Aaron, et dit : 9 Tu ne boiras ni vin, ni boisson enivrante, toi et tes fils avec toi, lorsque vous entrerez dans la tente d’assignation, de peur que vous ne mouriez : ce sera une loi perpétuelle parmi vos descendants, 10 afin que vous puissiez distinguer ce qui est saint de ce qui est profane, ce qui est impur de ce qui est pur, 11 et enseigner aux enfants d’Israël toutes les lois que l’Eternel leur a données par Moïse.»
Interdiction aux cohanim de quitter le Temple à l’heure de l’office | 7 Vous ne sortirez point de l’entrée de la tente d’assignation, de peur que vous ne mouriez; car l’huile de l’onction de l’Eternel est sur vous. Ils firent ce que Moïse avait dit. |
Interdiction aux cohanim d’entrer dans le Temple en état d’ivresse | 9 Tu ne boiras ni vin, ni boisson enivrante, toi et tes fils avec toi, lorsque vous entrerez dans la tente d’assignation, de peur que vous ne mouriez : ce sera une loi perpétuelle parmi vos descendants, 10 afin que vous puissiez distinguer ce qui est saint de ce qui est profane, ce qui est impur de ce qui est pur, 11 et enseigner aux enfants d’Israël toutes les lois que l’Eternel leur a données par Moïse. |
La douleur d’un père et les 2 fils survivants restants (Lév. 10-12)
וַיְדַבֵּר מֹשֶׁה אֶל-אַהֲרֹן, וְאֶל אֶלְעָזָר וְאֶל-אִיתָמָר בָּנָיו הַנּוֹתָרִים
vayédaber moshe el aharon, veel eleazar veel-iytamar banaiv hannotariym
12 Moïse dit à Aaron, à Eléazar et à Ithamar, les deux fils qui restaient à Aaron
«hannotariym» vient de 3498 yathar יָתַר une racine primaire : rester, demeurer, laisser, prééminence, au delà de, aux autres, en arrière, combler, épargner, appartenir, échapper, conserver, avoir survécu, … ; (107 occurrences).
Les 2 fils qui sont laissés, restés, demeuré. Il est question d’un (Qal) un reste, «sauver, maintenir en vie», d’une excellence, d’une prééminence du deuxième sur le premier, d’avoir plus qu’assez, avoir en excès.
Ces restes «hannotariym» viennent du même mot qui décrit les restes des chairs consacrées et du pain qui sont restés jusqu’au matin sans être consommés : «S’il reste de la chair de consécration et du pain jusqu’au matin, tu brûleras dans le feu ce qui restera; on ne le mangera point, car c’est une chose sainte» וְאִם-יִוָּתֵר מִבְּשַׂר הַמִּלֻּאִים, וּמִן-הַלֶּחֶם--עַד-הַבֹּקֶר
(Exode 29:34)
Le texte montre donc que les «restes» sont des choses saintes» - allusion ici à la nouvelle alliance qui remplace la première. Les fils survivants restants vont devoir vivre avec cette culpabilité d’avoir survécu et de devoir prendre la place de leurs frères décédés. Ils vont devoir vivre une forme de rejet de la part de l’entourage. Le silence de Aharon en dit long sur ce qu’il pense mais sans le formuler et le silence des 2 survivants est tout aussi «criant». On ne les entendra pas car leur heure n’est pas venue. Le silence de Aharon sera brisé par après car il voudra crier sa douleur et sa rébellion. Moïse le comprend.
«19 Aaron dit à Moïse : Voici, ils ont offert aujourd’hui leur sacrifice d’expiation et leur holocauste devant l’Eternel; et, après ce qui m’est arrivé, si j’eusse mangé aujourd’hui la victime expiatoire, cela aurait-il été bien aux yeux de l’Eternel ? 20 Moïse entendit et approuva ces paroles.»
Une lecture double du sacrifice des offrandes et de Nadav et Avihu
Il est intéressant de comparer le feu de Dieu qui mange les offrandes et les 2 fils d’Aaron qui sont «mangés» par le feu de Dieu exactement de la même façon.
«Le feu sortit de devant l’Eternel, et consuma sur l’autel l’holocauste et les graisses. Tout le peuple le vit; et ils poussèrent des cris de joie, et se jetèrent sur leur face.» (Lévitique 9:24)
כד וַתֵּצֵא אֵשׁ, מִלִּפְנֵי יְהוָה, וַתֹּאכַל עַל-הַמִּזְבֵּחַ
vatetseh esh, milliphné Adonaï, vatokhal al hammizbeah
et sortit le feu, de devant les faces de Adonaï et a mangé sur l’autel
אֶת-הָעֹלָה וְאֶת-הַחֲלָבִים; וַיַּרְא כָּל-הָעָם וַיָּרֹנּוּ, וַיִּפְּלוּ עַל-פְּנֵיהֶם
et-haolah veet-hahalaviym; vayare kol haam vayaronnou, vayiplou al pnehem
l’offrande et les graisses; et regarda le peuple et poussa des cris de joie et se jeta sur sa face
«Alors le feu sortit de devant l’Eternel, et les mangea : ils moururent devant l’Eternel.» (Lévitique 10:2)
ב וַתֵּצֵא אֵשׁ מִלִּפְנֵי יְהוָה, וַתֹּאכַל אוֹתָם; וַיָּמֻתוּ, לִפְנֵי יְהוָה
vatetseh esh, milliphné Adonaï, vatokhal otam; vayamoutou, liphné Adonaï
Et sortit le feu, de devant les faces de Adonaï, et les mangea
Les versets qui décrivent d’une part les sacrifices des animaux et la mort des 2 fils d’Aaron sont identiques au niveau du vocabulaire et une fois de plus les fils d’Aaron sont assimilés aux sacrifices. C’est d’autant plus marquant que la mort des deux fils est passée dans la plus complète indifférence dans le texte, comme si ce qui s’était passé faisait partie du rythme des activités du service.
Le texte met en évidence un transfert du sacrifice des animaux vers les hommes au lieu que ce soit le contraire. En effet le but est de transférer la faute de l’homme vers l’animal (comme p.ex. lors de la ligature d’Isaac) et ici c’est le contraire qui s’est passé.
Après le drame de la mort de Nadav et Avihou, qu’il n’est pas nécessaire de commenter d’avantage, Aharon transfère les ordres de la sacrificature à ses deux autres fils. On peut se demander pourquoi la Bible parle de fils «restants».
On pourrait, selon notre Foi messianique, mettre en corrélation les 2 fils cadets Eléazar et Ithamar avec le transfert de l’alliance mosaïque vers la nouvelle alliance. Il est un fait à noter que la mort des 2 fils a été suivi d’un silence de Aharon leur père. Dieu ordonnait de poursuivre le service sans broncher. La Bible parle d’un «reste selon l’élection de la grâce».
On peut lire à ce propos Romains 11
«1 Je dis donc : Dieu a-t-il rejeté son peuple (Nadav «généreux libéral de bon cœur» et Avihu «Dieu est mon Père») ? Loin de là ! Car moi aussi je suis Israélite, de la postérité d’Abraham, de la tribu de Benjamin. 2 Dieu n’a point rejeté son peuple, qu’il a connu d’avance. Ne savez-vous pas ce que l’Ecriture rapporte d’Elie, comment il adresse à Dieu cette plainte contre Israël : 3 Seigneur, ils ont tué tes prophètes, ils ont renversé tes autels; je suis resté moi seul, et ils cherchent à m’ôter la vie ? 4 Mais quelle réponse Dieu lui fait-il ? Je me suis réservé sept mille hommes, qui n’ont point fléchi le genou devant Baal. 5 De même aussi dans le temps présent il y a un reste, selon l’élection de la grâce (Eléazar «Dieu est mon secours et Ithamar «être érigé, palmier»). 6 Or, si c’est par grâce, ce n’est plus par les oeuvres; autrement la grâce n’est plus une grâce. Et si c’est par les oeuvres, ce n’est plus une grâce; autrement l’oeuvre n’est plus une oeuvre.»
«12 Moïse dit à Aaron, à Eléazar et à Ithamar, les deux fils qui restaient à Aaron: Prenez ce qui reste de l’offrande parmi les sacrifices consumés par le feu devant l’Eternel, et mangez-le sans levain près de l’autel : car c’est une chose très sainte. 13 Vous le mangerez dans un lieu saint; c’est ton droit et le droit de tes fils sur les offrandes consumées par le feu devant l’Eternel; car c’est là ce qui m’a été ordonné. 14 Vous mangerez aussi dans un lieu pur, toi, tes fils et tes filles avec toi, la poitrine qu’on a agitée de côté et d’autre et l’épaule qui a été présentée par élévation; car elles vous sont données, comme ton droit et le droit de tes fils, dans les sacrifices d’actions de grâces des enfants d’Israël. 15 Ils apporteront, avec les graisses destinées à être consumées par le feu, l’épaule que l’on présente par élévation et la poitrine que l’on agite de côté et d’autre devant l’Eternel : elles seront pour toi et pour tes fils avec toi, par une loi perpétuelle, comme l’Eternel l’a ordonné.»
«16 Moïse chercha le bouc expiatoire; et voici, il avait été brûlé. Alors il s’irrita contre Eléazar et Ithamar, les fils qui restaient à Aaron, et il dit : 17 Pourquoi n’avez-vous pas mangé la victime expiatoire dans le lieu saint ? C’est une chose très sainte; et l’Eternel vous l’a donnée, afin que vous portiez l’iniquité de l’assemblée, afin que vous fassiez pour elle l’expiation devant l’Eternel. 18 Voici, le sang de la victime n’a point été porté dans l’intérieur du sanctuaire; vous deviez la manger dans le sanctuaire, comme cela m’avait été ordonné.»
Un accident fortuit ou un rendez-vous de l’histoire ?
19 Aaron dit à Moïse : Voici, ils ont offert aujourd’hui leur sacrifice d’expiation et leur holocauste devant l’Eternel; et, après ce qui m’est arrivé, «après ce pourquoi j’ai été appelé», si j’eusse mangé aujourd’hui la victime expiatoire, cela aurait-il été bien aux yeux de l’Eternel ? | יט וַיְדַבֵּר אַהֲרֹן אֶל-מֹשֶׁה, הֵן הַיּוֹם הִקְרִיבוּ אֶת-חַטָּאתָם וְאֶת-עֹלָתָם לִפְנֵי יְהוָה, וַתִּקְרֶאנָה אֹתִי, כָּאֵלֶּה; וְאָכַלְתִּי חַטָּאת הַיּוֹם, הַיִּיטַב בְּעֵינֵי יְהוָה | Vayedabber Aharon el moshe, hen hayom hiqriyvou et-hattatam veet-olatam liphné Adonaï vattiqerenah otiy, kaelleh; veakhaletiy hatat hayom hayitav beeyne Adonaï |
«Une lettre aleph de trop»?
«vattiqrenah otiy» est une forme QAL de 7121 qara קָרָא une racine primaire (identique à 7122 à travers l’idée d’accoster une personne rencontrée, d’appeler, d’inviter :
appeler, donner, invoquer, inviter, crier, s’écrier, chercher, lire, choisir, proclamer, publier, convoquer, offrir, s’adresser, réciter
1. appeler, crier, émettre un son bruyant.
2. appeler à, crier (pour de l’aide), en appeler à Dieu.
3. proclamer.
4. lire à haute voix, se lire.
5. convoquer, inviter, appeler et ordonner, désigner, appeler et doter.
6. appeler, nommer, donner un nom à, appeler par le nom.
On l’a vu dans Vayikra, le verbe qara et le verbe qarah sont différents nous donne Aaron dit ici à Moïse : ce qui m’est arrivé ici, ce n’est pas dû au hasard, ce n’était pas un accident fortuit de l’histoire. Il s’agissait d’un rendez-vous de l’histoire à cause de ce que j’ai fais de mal au pied du Mont Sinaï
Nous devons lire aussi avec nos yeux et nous rendre compte de ce que cache le texte. Un exemple semblable existe en Deutéronome 22:6 כִּי יִקָּרֵא קַן-צִפּוֹר לְפָנֶיךָ בַּדֶּרֶךְ «Si tu rencontres dans ton chemin un nid d’oiseau, sur un arbre ou sur la terre, avec des petits ou des œufs, et la mère couchée sur les petits ou sur les œufs, tu ne prendras pas la mère et les petits». Le verbe «si tu rencontres» יִקָּרֵא est le même verbe 7121 qara קָרָא mais au «nifal» c’est-à-dire «être appelé», «être convoqué», donc rien à voir avec le fait de rencontrer des oiseaux sur le chemin ! A méditer, d’autant plus que de source rabbinique il est question ici d’un transfert de la culpabilité, non des hommes vers les animaux mais des animaux (surtout le péché du veau d’or) vers les hommes (Nadav et Avihu)
Lévitique 11.1-47
Le Lévitique 11 nous décrit la liste des animaux purs et impurs pour la consommation.
Le but de tout ceci est de former le peuple hébreu à la sainteté, quelles qu’en soient les modalités d’application. Qu’il s’agisse d’animaux, de nourriture, de relations conjugales, de relations sociales, un seul objectif doit être visé : d’un côté il y a le Royaume de Dieu qui implique une vie sainte et irrépréhensible, et de l’autre côté il y a le monde profane, les nations. Afin d’isoler son peuple des nations en plaçant une frontière claire, l’Eternel va utiliser des méthodes formatives difficiles mais nécessaires.
Chaque animal, chaque élément a sa place et son sens prophétique dans la Bible. Rien ne devra être laissé au hasard.
Deux adjectifs seront retrouvés fréquemment ce sont : tahor (pur) et tame (impur). Ces deux mots sont tellement importants dans toute la littérature biblique, rabbinique ou chrétienne qu’ils valent la peine d’être analysés.
Pureté
1. tahor 2889 טָהֹור ou טָהֹר un adjectif pur (94 occurences) il s’agit de pureté des animaux pour les sacrifices, de la pureté physique et aussi de la pureté morale, selon l’éthique. La racine primaire est 2891 taher טָהֵר : pur, purifier, se purifier, purification, tache, pureté, net ; (94 occurrences). Dans sa forme courante «Qal» c’est «être pur physiquement» (sain), «être pur rituellement», et «purifier» ou «être pur moralement», «rendre pur».
On appellera p.ex. l’action de purification 2893 tohorah טָהֳרָה n f : se purifier, déclaré pur, purification ; (13 occurrences), nettoyage, pureté, propreté, pertes menstruelles. Ces pertes de sang chez une femme ne sont pas considérés comme de l’impureté mais au contre de la pureté, puisqu’il s’agit d’une sorte de «nettoyage».
Une petite parenthèse : dans la Nouvelle Alliance la pureté se dit heilikrines et signifie rayon de soleil, pur, sincère, non souillé, trouvé pur lors de l’examen à la lumière du soleil.
Impureté
2. tame 2930 טָמֵא une racine primaire : impur, déshonorer, souillé, se souiller, souillure, profaner ; (161 occurrences) : être impur, immonde, devenir impur.
Le qualificatif «tame» situe l’impureté sexuellement ou dans un sens religieux, se souiller, être souillé sexuellement ou par idolâtrie, déclarer impur, profaner (le nom de Dieu).
2932 toum’ah טֻמְאָה n f est un substantif : souillure, impureté, impur, pertes femmes, flux, souiller, crime ; (37 occurrences). Il s’agit d’impureté sexuelle, de la masse immonde, morale et religieuse, rituelle, locale (des nations).
La cacheroute : «convenable» ou «obligatoire» ?
La «cacheroute» n’est pas reliée à proprement parlé, aux sacrifices d’animaux du Livre du Lévitique. Ce mot 3787 kasher כָּשֵׁר signifie convenable, succès, réussir, plaire à, être convenable, propre à, avantageux.
Le terme «cacheroute» indique, non une obligation mais quelque chose qui est «bienséant», «convenable», «avantageux», «qui plaît». Concrètement cela signifie que c’est insensé d’aller obliger quelqu’un de manger casher puisqu’il s’agit de quelque chose de «convenable» et non «d’obligatoire».
La consommation d’aliments purs ou impurs rentre dans le cadre du Tabernacle, là où toutes les lois sacrificielles ont été données dans un seul et unique but : s’approcher de l’Eternel.
La dérive du judaïsme a transformé l’objectif initial de «s’approcher de Dieu» en «s’approcher du judaïsme » : au départ la cacheroute sert à rencontrer Dieu. Aujourd’hui la cacheroute ne sert pas du tout à rencontrer Dieu mais plutôt à rentrer dans le judaïsme, c’est-à-dire à faire partie du peuple juif en tant que «figuier», Israël terrestre, charnel. La nuance est de taille.
La cacheroute est un code alimentaire du Talmud prescrit à ceux qui veulent faire partie du judaïsme כשרות המטבח והמאכלים kashrout hamitba’h véhamaakhalim, « convenance de la cuisine et des aliments ». Il constitue l’un des principaux fondements de la Loi, de la pensée et de la culture juive. Il regroupe d’une part l’ensemble des critères désignant un aliment (animal ou végétal) comme permis ou non à la consommation, et d’autre part l’ensemble des lois permettant de les préparer ou de les rendre propres à la consommation. Les aliments en conformité avec ces lois sont dits kascher, « aptes » ou « convenables » à la consommation.
On trouve 3 passages dans la Bible sur la question :
Esther 8 : 5
«Elle dit alors: Si le roi le trouve bon et si j’ai trouvé grâce devant lui, si la chose paraît convenable (Kasher) au roi et si je suis agréable à ses yeux, qu’on écrive pour révoquer les lettres conçues par Haman, fils d’Hammedatha, l’Agaguite, et écrites par lui dans le but de faire périr les Juifs qui sont dans toutes les provinces du roi.»
Ecclésiaste 10 : 10
«S’il a émoussé le fer, et s’il n’en a pas aiguisé le tranchant, il devra redoubler de force; mais la sagesse a l’avantage du succès (Kasher).»
Ecclésiaste 11 : 6
«Dès le matin sème ta semence, et le soir ne laisse pas reposer ta main; car tu ne sais point ce qui réussira (Kasher), ceci ou cela, ou si l’un et l’autre sont également bons.»
Que devient la cacheroute en dehors du Mishkan ?
Le Tenakh, (Torah, Neviim, Ketouvim) c’est-à-dire l’Ancienne Alliance dans son entièreté invite les enfants d’Israël à manger «casher» tout comme il était nécessaire de sacrifier des animaux dans le temple.
Lorsque le 2ème Temple a été détruit, le service complet du Mishkan a été arrêté net.
Le côté illogique du judaïsme consiste à remplacer les sacrifices par des prières et des mitsvots, et à maintenir l’application de la cacheroute.
Apaiser les esprits
Mais l’Eternel est bon et Miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté. Il ne garde pas sa colère à toujours. Si la cacheroute n’est pas prescrite textuellement en dehors du Tabernacle ou du Temple, afin d’apaiser les esprits, on doit signaler qu’il s’agit quand même de quelque chose de «bien», de «convenable». Avec le temps, on le sait, c’est devenu, non quelque chose de convenable, mais une source de conflit et de divisions, surtout dans les milieux messianiques ou chrétiens judaïsant.
Il nous reste donc une seule et unique conclusion que l’apôtre Paul nous décrit en Colossiens 2 « Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d’une fête, d’une nouvelle lune, ou des shabbats » (Colossiens 2:16).
Si vous jugez quelqu’un qui a la conviction de manger casher, ou à l’inverse, si vous jugez quelqu’un qui s’y oppose, vous tombez dans le jugement de Dieu : «Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés.» (Matthieu 7:1)
Les lois sur la nourriture ont minimum 3 buts différents
1. Séparer le peuple élu des autres nations par la circoncision et par l’alimentation
2. Protéger la santé de son peuple
3. Typologie spirituelle : Chaque animal, chaque insecte, qu’il soit pur ou impur représente une entité spirituelle. La corne fendue qui indique la course vers le but final, ruminer comme on rumine la Parole de Dieu. Les poissons qui nagent en pleines eaux et non dans un étang sans issue où pullulent l’infection, ces poissons qui ont des écailles qui les protègent et qui augmentent la vitesse de nage.
catégories | purs | impurs |
mammifères | corne fendue, le pied fourchu, et qui rumine (un sabot peut être fendu en deux, par opposition au sabot «complet» comme celui du cheval) : pour être pur, il faut pouvoir ruminer et galoper. | qui ruminent seulement, ou qui ont la corne fendue seulement. le chameau, qui rumine, mais qui n’a pas la corne fendue |
Ces versets décrivent les mammifères qui mangent de l’herbe (les herbivores) classifiés comme ruminants. Un « ruminant » est « le nom donné à un animal qui broute, qui possède un système digestif hautement spécialisé, et qui a le sabot fendu » (World Book Encyclopedia, 1995). Ces animaux sont munis d’un estomac à quatre poches qui transforment l’herbe non comestible, pour les êtres humains et pour d’autres animaux, en produits nutritifs, riches en protéines de bonne qualité (viande et lait) que nous pouvons consommer. Parmi ces animaux purs, nous pouvons citer tous les bovins, le mouton, la chèvre, le cerf, le bison, l’élan, l’antilope, la gazelle, le caribou et la girafe. Ce sont tous des herbivores qui se nourrissent en broutant de l’herbe et des plantes. Ces directives sont pleines de bon sens pour une bonne gestion de l’environnement. De vastes régions du globe sont couvertes de grandes étendues (savanes, velds, pampas), qui sont souvent des terres délaissées car les précipitations sont insuffisantes pour assurer des récoltes (maïs, blé). « La seule façon pour l’homme, d’exploiter ces millions de kilomètres carrés de terres arides est d’y faire vivre des ruminants » (Dairy Council Digest, janvier-février 1973). Les animaux qui se nourrissent d’herbe produisent aussi une viande moins grasse que les animaux nourris au grain – nous savons aujourd’hui que c’est meilleur pour la santé. Produire de la viande avec des bêtes, qui se nourrissent d’herbe et de plantes, est aussi beaucoup plus économique. Les animaux purs que Dieu permit à Sa nation modèle de manger – caractérisés par le sabot fendu et le fait qu’ils ruminent – étaient destinés à produire une nourriture nutritionnelle, économique et écologiquement saine. Ces directives furent données longtemps avant que les sciences sur l’écologie, l’économie et la nutrition n’existent. C’est l’un des aspects avantageux que Dieu voulait que le monde découvre à travers l’exemple de la nation d’Israël. | ||
poissons | qui ont des nageoires et des écailles, et qui sont dans les eaux (mers ou rivières) | qui n’ont pas des nageoires et des écailles |
Les nageoires permettent de plonger, de remonter à la surface et de nager à contre-courant. Celui qui est sans nageoires trouve son plaisir à s’enfoncer dans la vase, dans les étangs où l’eau stagne et pourrit, dans ce qui est impur, et il est dirigé seulement par le courant. Il n’en est pas ainsi du chemin de la foi : celle-ci se laisse diriger par la Parole de Dieu sans se laisser entraîner par le courant de ce qui l’entoure. Et même si elle doit s’opposer à l’influence des amis les plus chers, la foi va de l’avant. Les écailles servent de cuirasse et peut être assimilée p.ex. à la cuirasse de la Justice. | ||
oiseaux | Les oiseaux purs sont de la famille du poulet, de la dinde, de la caille et du pigeon – ceux qui ont un jabot. Le canard, l’oie et le cygne sont aussi des oiseaux purs. | l’aigle, l’orfraie et l’aigle de mer |
La plupart des oiseaux, sont des charognards. Cela signifie qu’ils mangent beaucoup de choses différentes, y compris les animaux qui sont déjà morts. Cela les rend impurs à la consommation parce qu’ils peuvent avoir une maladie à cause d’une chose qu’ils ont mangée. Ils ont aussi des enzymes spécifiques dans leurs corps, qui les aident à digérer ces animaux morts et d’autres types d’espèces impures et ceux-ci sont nuisibles pour les gens. La plupart des autres oiseaux ne sont pas purs. La science en sait plus sur la transmission des maladies virales parmi les oiseaux impurs. Il semble que ces maladies sont transmises aux oiseaux purs, à savoir le canard, dans des secteurs comme Hong Kong, quand ils sont élevés avec le porc. Les virus sont contractés par le porc provenant des oiseaux migrateurs impurs et passés dans la chaîne d’alimentation. Les éruptions de la grippe Asiatique ont été retracées à cette source. Nous connaissons tous la grippe redoutée qui est courante à chaque hiver et qui rend les gens très malades. Les oiseaux purs sont généralement libres de ce problème mais, dans certaines conditions, ils peuvent aussi devenir infectés. Les règles générales d’hygiène pour prévenir la contamination peuvent être trouvées dans Lévitique 11 et elles devraient être appliquées, lorsque c’est nécessaire. | ||
reptiles | qui volent et qui marchent sur quatre pieds, qui ont des jambes au-dessus de leurs pieds, pour sauter sur la terre. | qui rampent sur la terre, qui se traînent sur le ventre, qui marchent sur quatre pieds ou sur un grand nombre de pieds (larves) : la taupe, la souris et le lézard, selon leurs espèces |
extrait: https://www.mondedemain.org/revues/2011/septembre-decembre/voulez-vous-vraiment-en-manger
Dans la catégorie des reptiles, on trouve les vers, les larves. L’une des principales maladies transmise par le porc, et d’autres animaux impurs, est la trichinose. Elle est provoquée par un parasite, un petit ver rond, qui se développe dans les tissus musculaires des bêtes et des êtres humains. Cette maladie est présente sur tous les continents, et touche 1% de la population mondiale – soit près de 60 millions de gens (Microbiology, Gerald Tortora, 5ème édition, 1995). Cela n’est pas surprenant, si l’on considère que « les gens, dans le monde entier, mangent davantage de porc que d’autres viandes » (World Book Encyclopedia, 1995). Les Américains en consomment environ 30 kg par personne et par an. Il faut noter, cependant, que beaucoup d’animaux carnivores et omnivores sont infectés par la Trichinella spiralis. Les viandes d’ours, de morse et de sanglier sont des sources importantes d’infections (Medical Microbiology, Baron, 1993). On pourrait aussi ajouter à cette liste les viandes d’écureuil, de rat, de chat, de chien, de lapin, de renard, de cheval et de mammifères marins (Microbiology, Nestor, 1995 ; Control of Communicable Diseaters in Man, Benenson, 12ème édition, 1975). Ce n’est ni un accident, ni une coïncidence si Dieu a interdit de consommer ces animaux, lorsqu’Il donna Ses lois sur la santé.
Le ténia (ou ver solitaire), qui frappe environ 3% de la population mondiale (environ 180 millions de personnes), est un autre problème sanitaire important lié à la consommation de viande de porc (Microbiology, Tortora). Si le bœuf et le poisson peuvent aussi contenir des ténias capables de se développer dans le système digestif de l’homme et l’indisposer, ceux du porc sont beaucoup plus dangereux. Les larves de ténias du porc, arrivées dans l’intestin de l’homme, peuvent migrer dans les tissus du cœur, des yeux et du cerveau – et même entraîner la mort (Microbiology in Patient Care, Morello, 5ème édition, 1994). En parlant du ténia du porc : « Ce sont dans les régions présentant les plus bas niveaux d’hygiène, et où le porc constitue la plus grande partie de l’alimentation, que l’on a relevé les taux d’infection les plus élevés. Il s’agit du Mexique, de l’Amérique Latine, de l’Espagne, du Portugal, de l’Afrique, de l’Inde, de l’Asie du sud-est et de la Chine » (Medical Microbiology, Baron, 1994).
Le vrai sens de la loi de la «casheroute»
En admettant même que la casheroute reste une marque d’appartenance au judaïsme comme la circoncision, si cette loi de la casheroute reste une loi religieuse sans compréhension alors, elle endort la conscience du pécheur. C’est très grave car alors le but des lois de Dieu n’est pas atteint et l’on sait bien que ne pas atteindre son but est considéré par la loi comme le péché «hattat», c’est-à-dire pécher par action.
Rechercher les signes de pureté des animaux, afin de distinguer entre animaux purs et impurs | «2 Parlez aux enfants d’Israël, et dites: Voici les animaux dont vous mangerez parmi toutes les bêtes qui sont sur la terre.» | Lév 11,2. |
L’enseignement complet du Tabernacle a des objectifs d’enseignement. Toutes les lois que Dieu a données au peuple hébreu et donc, à nous aussi, n’ont aucun sens si on ne comprend pas leur but à chacune.
Le feu est souvent assimilé au fait de manger. Le feu mange ce qu’il brûle, il le dévore. D’autre part lorsque l’Eternel nous dit de «manger» certains types d’animaux, cela ne signifie pas que ces animaux valent plus ou moins que d’autres. Cela signifie qu’il nous faut «assimiler» l’enseignement qu’on en retire. Si je dois «manger» un animal qui rumine, c’est parce que je dois comprendre pour moi-même ce que représente pour moi le sens de «ruminer la Parole de Dieu». Lorsque je ne dois pas manger du serpent ou des animaux rampants, c’est parce que je dois comprendre que je ne dois pas avaler l’enseignement du serpent qui nous dit comment être rusé, comment hypnotiser (séduire) sa victime avant de l’attraper, la serrer puis l’empoisonner à mort. Je dois comprendre dans l’enseignement du serpent comment va faire le diable pour nous faire tomber.
Si je ne dois pas manger du porc, ce n’est pas parce que le porc est un animal qui n’est pas «casher», pas «convenable». C’est vrai que le porc n’est pas forcément l’une des meilleures viandes pour notre santé mais pour Dieu notre santé spirituelle est plus importante que notre santé physique, l’exercice de la piété est utile à beaucoup de choses tandis que l’exercice physique est utile à peu de choses (1 Timothée 4:8 «car l’exercice corporel est utile à peu de chose, tandis que la piété est utile à tout, ayant la promesse de la vie présente et de celle qui est à venir.»).
C’est tout simplement parce que Dieu ne veut pas qu’on se vautre dans le péché comme le porc se vautre dans la boue pour protéger sa peau du soleil. S’il nous faut manger de l’agneau ce n’est pas parce que cette viande est meilleure (d’ailleurs elle n’est pas trop indiquée car trop grasse) mais c’est parce que l’enseignement qu’on en retire nous montre que l’agneau ne se défend pas lorsqu’il est sacrifié : il se laisse faire. C’est un animal qui a en horreur la saleté.
Si l’enseignement de la casheroute reste une simple loi de permission ou d’interdiction, de «tu peux» ou de «tu ne peux pas» elle est alors stérile et complètement inutile et même démoniaque car comme le serpent le fait aussi, elle trompe celui qui rentre dans une série de règles religieuses qui endorment la conscience de l’homme.
L’enseignement de la casheroute est primordiale avant de consommer «casher» :
Yeshoua disait «26 Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’amassent rien dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? 27 Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie? 28 Et pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement ? Considérez comment croissent les lis des champs : ils ne travaillent ni ne filent; 29 cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux. 30 Si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs, qui existe aujourd’hui et qui demain sera jetée au four, ne vous vêtira-t-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi ?»
Romains 14:17 «Car le royaume de Dieu, ce n’est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le Saint-Esprit.»
Dès lors que toutes ces choses sont dites: nous pouvons alors rentrer dans la compréhension de chaque animal pur ou impur
Nourriture permise : ceux qui ont tout ce qui est indispensable à la course, ceux qui s’élèvent, qui montent, qui offrent, qui s’élancent. Ruminer signifie ici s’élancer, élever vers Dieu. Scier fait penser à découper dans tous les sens, analyser | «3 Vous mangerez de tout animal qui a la corne fendue, le pied fourchu, et qui rumine.» | מַפְרֶסֶת פַּרְסָה maphreset parsah corne fendue : 6536 paras פָּרַס fendue, sabots, diviser, partager, rompre ; (14 occur), casser en deux 6541 parsah פַּרְסָה ongle, corne, sabots (19 occur). |
וְשֹׁסַעַת שֶׁסַע פְּרָסֹת veshosaat shesa prasot pied fourchu : 8156 shasa שָׁסַע déchirer, pied fourchu, fendre, arrêter ; (9 occ), diviser, fendre, partager. 8157 shesa שֶׁסַע pied fourchu, fendu, partagé vient de 8156 (4 occur) | ||
מַעֲלַת גֵּרָה maalat gerah rumine 5927 alah עָלָה s’élever, monter, offrir, quitter, s’élancer, emmener 1625 gerah גֵּרָה ruminer (11 occur.) vient de 1641 garar גָּרַר ruminer, scier, emporter, se précipiter, attirer ; (5 occ.) traîner, emporter, tirer, mâcher 1 chique | ||
Des sabots fendus nous montrent que pour avancer sur le chemin de Dieu, il ne faut pas avoir un cœur partagé : nos pas doivent être entier, droits, sans cassure, sans «partage». Le cheval p.ex. peut galoper sur de la terre ferme dure, sur des rochers. Le dromadaire a des sabots fendus pour marcher sur des terres sablonneuses, le désert chaud. Le terrain est différent. Le cheval ne convient pas dans le désert. Exercice d’analyse biblique : Que représentent les sabots fendus du chameau pour nous ? Et que représentent les sabots du cheval ? | ||
Nourriture interdite | «4 Mais vous ne mangerez pas de ceux qui ruminent seulement, ou qui ont la corne fendue seulement. Ainsi, vous ne mangerez pas le chameau, qui rumine, mais qui n’a pas la corne fendue: vous le regarderez comme impur. 5 Vous ne mangerez pas le daman, qui rumine, mais qui n’a pas la corne fendue: vous le regarderez comme impur. 6 Vous ne mangerez pas le lièvre, qui rumine, mais qui n’a pas la corne fendue: vous le regarderez comme impur. 7 Vous ne mangerez pas le porc, qui a la corne fendue et le pied fourchu, mais qui ne rumine pas: vous le regarderez comme impur. 8 Vous ne mangerez pas de leur chair, et vous ne toucherez pas leurs corps morts: vous les regarderez comme impurs. | 8227 shaphan שָׁפָן vient de 8226 daman ; (34 occur), blaireau des rochers » vient de 8226 saphan שָׂפַן trésors cachés dans le sable : les peuples qui feront partie de la «postérité selon le sable de la mer» ne seront pas des peuples «purs», pourtant ils font partie d’une promesse faite à Abraham ! Deut 33.19 couvrir, recouvrir, cacher, conserver précieusement : «19 Ils appelleront les peuples sur la montagne; Là, ils offriront des sacrifices de justice, car ils suceront l’abondance de la mer, et les trésors cachés dans le sable». Contrairement à la «terre» Eretz, le sable représente les peuples des nations instables, laïcs mais qui croient dans le vrai Dieu d’Israël. 768 arnebeth אַרְנֶבֶת «Lièvre» (probablement un animal disparu, car aucun lièvre connu ne rumine) 2386 haziyr חֲזִיר vient du sens d’enclore 2614 ; n m porc, sanglier, pourceau ; (7 occur). |
Rechercher les indices de pureté des poissons, afin de distinguer entre poissons purs et impurs | 9Voici les animaux dont vous mangerez parmi tous ceux qui sont dans les eaux. Vous mangerez de tous ceux qui ont des nageoires et des écailles, et qui sont dans les eaux, soit dans les mers, soit dans les rivières. | Lév 11,9. - Les nageoires permettent aux poissons de recevoir l’oxygène pour la respiration, symbole du Saint Esprit. Les écailles protègent et permettent aux poissons de «glisser» dans l’eau : de «glisser sur les difficultés» |
Interdiction de consommer les poissons impropres à la consommation | 11Vous les aurez en abomination, vous ne mangerez pas de leur chair, et vous aurez en abomination leurs corps morts. | Lév 11,11. La consommation des chairs mortes signifie se nourrir de choses mortes, vaines, inutiles, se nourrir de vanité et finalement devenir vanité |
Interdiction de consommer la volaille impropre à la consommation | 13Voici, parmi les oiseaux, ceux que vous aurez en abomination, et dont on ne mangera pas: l’aigle, l’orfraie et l’aigle de mer | Lév 11,13. Les oiseaux charognards mangent des chairs mortes. Même remarque que précédent. |
Rechercher les indices de pureté des sauterelles, afin de distinguer entre poissons purs et impurs | 21Mais, parmi tous les reptiles qui volent et qui marchent sur quatre pieds, vous mangerez ceux qui ont des jambes au-dessus de leurs pieds, pour sauter sur la terre. | 8318 sherets שֶׁרֶץ vient de 8317 n m - animaux qui rampent, ramper, reptile, ce qui se meut ; (15 occur), choses grouillantes ou fourmillantes, d’insectes, animaux, petits reptiles, quadrupèdes |
Impureté de huit espèces de sharetz (animaux rampants) | 29 Voici, parmi les animaux qui rampent sur la terre, ceux que vous regarderez comme impurs: la taupe, la souris et le lézard, selon leurs espèces | Lév 11,29. |
Impureté des aliments et des boissons | 34 Tout aliment qui sert à la nourriture, et sur lequel il sera tombé de cette eau, sera souillé; et toute boisson dont on fait usage, quel que soit le vase qui la contienne, sera souillée. | Lév 11,34. |
Impureté de la nevela (charogne d’un mammifère) | 39 S’il meurt un des animaux qui vous servent de nourriture, celui qui touchera son corps mort sera impur jusqu’au soir | Lév 11,39. |
Interdiction de consommer les animaux qui rampent au sol | 41 Vous aurez en abomination tout reptile qui rampe sur la terre: on n’en mangera point. | Lév 11,41. |
Interdiction de manger les larves qui se développent dans les graines et les fruits | 42 Vous ne mangerez point, parmi tous les reptiles qui rampent sur la terre, de tous ceux qui se traînent sur le ventre, ni de tous ceux qui marchent sur quatre pieds ou sur un grand nombre de pieds; car vous les aurez en abomination. | Lév 11,42. |
Interdiction de consommer le sharetz hamayim (bêtes pullulant sans l’eau) à l’exception des poissons | 43Ne rendez point vos personnes abominables par tous ces reptiles qui rampent; ne vous rendez point impurs par eux, ne vous souillez point par eux. | Lév 11,43. |
Interdiction de manger les vers qui se développent dans des substances organiques en décomposition | 44 Car je suis l’Éternel, votre Dieu; vous vous sanctifierez, et vous serez saints, car je suis saint; et vous ne vous rendrez point impurs par tous ces reptiles qui rampent sur la terre. | Lév 11,44. |
Exercices pour talmidim A partir de cette parasha-ci, nous vous proposerons quelques fois, une série d’exercices techniques d’apprentissage suivis de questions réponses. Ces exercices auront comme but de compléter l’étude des parashot avec votre analyse personnelle : la diffusion de vos commentaires pourra - avec votre accord - et après analyse par nos soins, être diffusée. Exercice n° 1 : Dans le texte suivant, choisissez minimum 3 animaux parmi ceux qui sont soulignés (1 animal pur et 2 impurs, ou encore 1 animal impur et 2 purs), et analysez-en le symbolisme prophétique en ce qui concerne la pureté - impureté. Pour le dictionnaire hébreu voyez p.ex. sur le site www.enseignemoi.com. ou mieux donnez le terme en hébreu et sa racine. 1. Mot hébreu 2. Traduction 3. Sens général 4. Signification pour notre vie de croyants Les réponses (1 ou 2 pages max.) doivent être adressées : - soit à l’adresse email : parasha@bethyeshoua.org avec en objet : Exercices Parasha Shemini - soit à notre adresse postale Centre Messianique Beth Yeshoua 239, Rue de Baume 7100 La Louvière Belgique |
«1 L’Eternel parla à Moïse et à Aaron, et leur dit : 2 Parlez aux enfants d’Israël, et dites : Voici les animaux dont vous mangerez parmi toutes les bêtes qui sont sur la terre. 3 Vous mangerez de tout animal qui a la corne fendue, le pied fourchu, et qui rumine. 4 Mais vous ne mangerez pas de ceux qui ruminent seulement, ou qui ont la corne fendue seulement. Ainsi, vous ne mangerez pas le chameau, qui rumine, mais qui n’a pas la corne fendue : vous le regarderez comme impur. 5 Vous ne mangerez pas le daman, qui rumine, mais qui n’a pas la corne fendue : vous le regarderez comme impur. 6 Vous ne mangerez pas le lièvre, qui rumine, mais qui n’a pas la corne fendue : vous le regarderez comme impur. 7 Vous ne mangerez pas le porc, qui a la corne fendue et le pied fourchu, mais qui ne rumine pas: vous le regarderez comme impur. 8 Vous ne mangerez pas de leur chair, et vous ne toucherez pas leurs corps morts : vous les regarderez comme impurs.
9 Voici les animaux dont vous mangerez parmi tous ceux qui sont dans les eaux. Vous mangerez de tous ceux qui ont des nageoires et des écailles, et qui sont dans les eaux, soit dans les mers, soit dans les rivières. 10 Mais vous aurez en abomination tous ceux qui n’ont pas des nageoires et des écailles, parmi tout ce qui se meut dans les eaux et tout ce qui est vivant dans les eaux, soit dans les mers, soit dans les rivières. 11 Vous les aurez en abomination, vous ne mangerez pas de leur chair, et vous aurez en abomination leurs corps morts. 12 Vous aurez en abomination tous ceux qui, dans les eaux, n’ont pas des nageoires et des écailles.
13 Voici, parmi les oiseaux, ceux que vous aurez en abomination, et dont on ne mangera pas: l’aigle, l’orfraie et l’aigle de mer; 14 le milan, l’autour et ce qui est de son espèce; 15 le corbeau et toutes ses espèces; 16 l’autruche, le hibou, la mouette, l’épervier et ce qui est de son espèce; 17 le chat-huant, le plongeon et la chouette; 18 le cygne, le pélican et le cormoran; 19 la cigogne, le héron et ce qui est de son espèce, la huppe et la chauve-souris.
20 Vous aurez en abomination tout reptile qui vole et qui marche sur quatre pieds. 21 Mais, parmi tous les reptiles qui volent et qui marchent sur quatre pieds, vous mangerez ceux qui ont des jambes au-dessus de leurs pieds, pour sauter sur la terre.
22 Voici ceux que vous mangerez : la sauterelle, le solam, le hargol et le hagab, selon leurs espèces. 23 Vous aurez en abomination tous les autres reptiles qui volent et qui ont quatre pieds. 24 Ils vous rendront impurs : quiconque touchera leurs corps morts sera impur jusqu’au soir, 25 et quiconque portera leurs corps morts lavera ses vêtements et sera impur jusqu’au soir.
26 Vous regarderez comme impur tout animal qui a la corne fendue, mais qui n’a pas le pied fourchu et qui ne rumine pas: quiconque le touchera sera impur. 27 Vous regarderez comme impurs tous ceux des animaux à quatre pieds qui marchent sur leurs pattes : quiconque touchera leurs corps morts sera impur jusqu’au soir, 28 et quiconque portera leurs corps morts lavera ses vêtements et sera impur jusqu’au soir. Vous les regarderez comme impurs.
29 Voici, parmi les animaux qui rampent sur la terre, ceux que vous regarderez comme impurs : la taupe, la souris et le lézard, selon leurs espèces; 30 le hérisson, la grenouille, la tortue, le limaçon et le caméléon. 31 Vous les regarderez comme impurs parmi tous les reptiles : quiconque les touchera morts sera impur jusqu’au soir. 32 Tout objet sur lequel tombera quelque chose de leurs corps morts sera souillé, ustensile de bois, vêtement, peau, sac, tout objet dont on fait usage; il sera mis dans l’eau, et restera souillé jusqu’au soir; après quoi, il sera pur. 33 Tout ce qui se trouvera dans un vase de terre où il en tombera quelque chose, sera souillé, et vous briserez le vase. 34 Tout aliment qui sert à la nourriture, et sur lequel il sera tombé de cette eau, sera souillé; et toute boisson dont on fait usage, quel que soit le vase qui la contienne, sera souillée. 35 Tout objet sur lequel tombera quelque chose de leurs corps morts sera souillé; le four et le foyer seront détruits : ils seront souillés, et vous les regarderez comme souillés. 36 Il n’y aura que les sources et les citernes, formant des amas d’eaux, qui resteront pures; mais celui qui y touchera de leurs corps morts sera impur. 37 S’il tombe quelque chose de leurs corps morts sur une semence qui doit être semée, elle restera pure; 38 mais si l’on a mis de l’eau sur la semence, et qu’il y tombe quelque chose de leurs corps morts, vous la regarderez comme souillée.
39 S’il meurt un des animaux qui vous servent de nourriture, celui qui touchera son corps mort sera impur jusqu’au soir; 40 celui qui mangera de son corps mort lavera ses vêtements et sera impur jusqu’au soir, et celui qui portera son corps mort lavera ses vêtements et sera impur jusqu’au soir.
41 Vous aurez en abomination tout reptile qui rampe sur la terre : on n’en mangera point. 42 Vous ne mangerez point, parmi tous les reptiles qui rampent sur la terre, de tous ceux qui se traînent sur le ventre, ni de tous ceux qui marchent sur quatre pieds ou sur un grand nombre de pieds; car vous les aurez en abomination. 43 Ne rendez point vos personnes abominables par tous ces reptiles qui rampent; ne vous rendez point impurs par eux, ne vous souillez point par eux. 44 Car je suis l’Eternel, votre Dieu; vous vous sanctifierez, et vous serez saints, car je suis saint; et vous ne vous rendrez point impurs par tous ces reptiles qui rampent sur la terre. 45 Car je suis l’Eternel, qui vous ai fait monter du pays d’Egypte, pour être votre Dieu, et pour que vous soyez saints; car je suis saint.
46 Telle est la loi touchant les animaux, les oiseaux, tous les êtres vivants qui se meuvent dans les eaux, et tous les êtres qui rampent sur la terre, 47 afin que vous distinguiez ce qui est impur et ce qui est pur, l’animal qui se mange et l’animal qui ne se mange pas.»