30 Qedoshim קְדֹשִׁים (vous êtes saints)
Qedoshim, la parasha de la contradiction
La sainteté n’est pas de ce monde. Il est donc humainement impossible d’en parler. On peut simplement essayer de la comparer à la séparation entre la lumière et les ténèbres, entre le bien et le mal, entre la justice et l’injustice. Mais même cette séparation n’est pas suffisante pour décrire la sainteté, autrement un musulman honnête qui est séparé de la culture occidentale pour rechercher la face de son Dieu Allah, pourrait alors se faire cataloguer de «saint». Un juge de par sa fonction de juge serait alors appelé «saint» parce qu’il défend la justice, le bien contre le mal.
Un franc maçon qui se sépare du monde public pour vivre une vie cachée n’est pas saint non plus. Un hébreu qui n’est pas «sanctifié» par des sacrifices d’expiation ne peut pas lui non plus se faire attribuer le qualificatif de «saint». Un sage du judaïsme ou du catholicisme qui a eu beaucoup de sagesse et d’intelligence ne pourra pas non plus être appelé saint, même si sa religion va le canoniser «saint». Les canonisations papales ou bouddhistes sont humaines. Elles n’ont donc rien à voir avec la sainteté. On peut multiplier les exemples à outrance sans sortir du cercle fermé et figé de la vie sur terre, une vie mortelle, une vie où règne le péché, une vie qui est un vent qui passe.