La louange « Halal » הָלַל ou la louange « Halal » חָלַל : tout est dans le souffle !
Tout est dans le souffle? Oui mais quel souffle? Souffle guttural (de la gorge) ou souffle expirant des poumons?
Par lequel des deux souffles, l’Esprit – Saint, Rouah Hakodesh peut-il s’exprimer librement en toi et au travers de toi ou reste-t-il enfermé à jamais ?
Lorsque des êtres humains deviennent enfants de Dieu par la « nouvelle naissance » (on ne naît pas enfant de Dieu, on le devient), l’Esprit Saint leur a été donné en même temps que la Torah. C’est l’Esprit Saint qui prend alors le contrôle de leur vie, si du moins, ils se laissent faire. C’est là toute la question. L’Esprit Saint a une très grande patience mais Il se retire lorsque la limite qu’il ne fallait pas dépasser, est dépassée : lorsque le croyant rejette le Saint Esprit qui est en Lui.
Lorsque l’Esprit Saint habite un croyant, que fait-il en pratique ? Il vit en lui, Il inspire ses pensées, il le guide, il le console et, par dessus tout, Il glorifie le Fils de Dieu par des louanges : soit des louanges humainement compréhensibles en lui rappelant des versets ou des chants mémorisés soit par des louanges inexprimables.
On peut louer Dieu de 2 manières : soit par notre intelligence avec notre cerveau soit par l’Esprit Saint qui prend le contrôle de notre langue : c’est la glossollallie. Là on ne contrôle plus rien : on ouvre sa bouche et on se livre à Dieu : on s’abandonne à Lui.
L’Esprit Saint, le souffle Vivant qui entre en nous, ne peut pas rester sans se répandre sur toute chair. Lorsque nous avons reçu la grâce infinie du Tout Puissant sur nous lors de l’immersion dans le Saint Esprit, nous avons été immergé par le vent de l’Esprit. Ce vent nous donne la vie. La lettre « Hé » h en hébreu est ouverte sur le côté gauche. La forme proto-sinaïtique de la lettre Hé était représentée par un homme vivant debout levant les mains au ciel. Une des significations de cette lettre est « personne élevée ».
Physiquement, cela se traduit par des paroles qui viennent depuis nos entrailles et pas depuis notre cerveau, ces paroles « bouillonnent » :
« Des paroles pleines de charme bouillonnent dans mon coeur. Je dis: Mon oeuvre est pour le roi! Que ma langue soit comme la plume d’un habile écrivain! » (Psaume 45:1)
Des paroles remplies de charme et qui bouillonnent dans le coeur ne peuvent évidemment pas provenir du cerveau humain : c’est forcément autre chose : le parler en langues.
Le cerveau humain est fort limité : il ne peut rien créer, il peut juste répéter ce qu’il a appris : soit il va suggérer à nos lèvres les mots « Seigneur je t’aime » soit « Je te loue » soit encore « Je t’adore ». Et puis c’est tout. Ca s’arrête là. Il n’est pas capable de produire plus que ça. Il n’est pas capable d’être la plume de l’écrivain divin, la Torah Vivante : Yeshoua. Seul l’Esprit Saint peut retransmettre la pensée du Fils dans notre coeur et sur notre langue. Avec notre cerveau c’est impossible. L’Esprit Saint voudrait s’exprimer dans notre bouche pour adorer Yeshoua et glorifier le Père mais nous fermons nos lèvres. Non seulement nous fermons notre bouche intelligente mais surtout nous ne laissons pas Dieu agir sur notre bouche comme Il l’entend.
Mais afin de nous livrer totalement à Dieu, nous avons besoin de son aide surtout pour comprendre l’incompréhensible et l’inexplicable.
L’action de l’Esprit Saint « en nous » se traduit par un « souffle« . Non par un cri ou par un bruit, non pas par une parole provenant de notre cerveau corrompu mais par un murmure doux et léger. Encore une fois notre cerveau est incapable de produire des murmures doux et légers. Ceux-ci viennent de Dieu et non de nous-même.
L’action du Souffle Divin se voit visuellement dans l’hébreu. Lorsque nous louons Dieu nous disons allégrement « allélouya ». En réalité nous disons « hallelou Yah ». Et la première lettre « H » est aspirée : on doit pouvoir entendre le souffle qui provient non de nos lèvres ou de notre gorge mais de nos poumons : c’est littéralement de l’air qui sort de nos poumons comme quand on expire. La nouvelle naissance se traduit concrètement – comme un nouveau né – par une profonde inspiration et une expiration de l’air qui est entré dans nos poumons à la naissance. Si l’air est entré, il faudra bien qu’il circule et qu’il puisse s’exprimer en sortant. Si nous recevons des paroles bouillonnantes sur nos lèvres, ouvrons notre bouche et laissons le agir.
Halal
La racine hébraïque pour « louer » est « halal » (strongs 1984).
הָלַל
C’est un racine primaire : vanter, célébrer, louer, être loué, louange, être renommé, briller, se glorifier, extravagances, insensé, fous, délire, se précipiter, s’élancer.
Parmi les 105 occurrences de la Bible on trouve
1. briller, luire (au figuré de la faveur de Dieu).
2. louer, célébrer, se glorifier, être vantard, vouloir briller, se vanter, extravaguer.
3. faire des folies, c’est-à-dire « agir comme un insensé, comme un fou ».
C’est exactement ce que la vraie louange provoque : humainement parlant nous devenons fous, nous agissons comme des insensés et c’est ce que provoque le parler en langues chez ceux qui ne le pratiquent pas fréquemment : le dégoût pour des gens qui extravaguent.
Dans cette louange les mots qui sortent de notre cerveau et non de nos entrailles ne servent à rien.
1985 Hillel
הִלֵּל
vient de 1984 ; n pr m (2 occurrences).
Hillel = « louant » natif de Pirathon au Mont Éphraïm, le père de Abdon le juge.
Halal
Si au lieu de louer Dieu avec le souffle de nos poumons nous le faisons avec notre gorge ou nos lèvres alors ce n’est pas la Rouah HaKodesh qui parle mais c’est autre chose. Le souffle de Dieu qui est dans nos poumons ne peut pas s’exprimer : il ne peut pas « expirer ». L’esprit est étouffé. Cela se voit dans le mot Chalal. Si au lieu de prononcer Hallelouyah on prononce par mégarde « Challelouyah » alors on maudit Dieu, on le blasphème, on profane son Nom.
2490 halal
חָלַל
une racine primaire (comparer 2470) ; – commencer, entreprendre, souiller, profaner, déshonorer, dès, violer, jouir, recommencer, premier, jouer, se mettre à l’œuvre, être blessé, blesser, transpercer, fruits, morts, souffrir ;
Parmi les 140 occurences de la Bible on retrouve les verbes « profaner, souiller, polluer, commencer » et cela comporte la souillure (pollution) rituelle et sexuelle, le viol d’une alliance, déshonorer, profaner (le nom de Dieu), laisser profaner. On retrouve curieusement l’expression « jouer de la flûte », délier, violer, profaner. Par extension le mot 2491 chalal signifie aussi mort, tuer, blesser, cadavre, frapper, succomber, périr, victime, percer, meurtre, carnage, profane, mourant ; (94 occurences), (n m), profané (par le divorce).
Les deux lettres Hé et Chet sont fort similaires. Pour bien voir la différence il faut s’approcher. De loin les 2 lettres sont identiques. Afin de discerner quelle est la meilleure louange, il faut s’approcher de Dieu, il faut voir avec ses yeux spirituels, il faut le discernement spirituel, il faut les dons spirituels.
« 19 N’éteignez pas l’Esprit » (1 Thessaloniciens 5:19)