את « Je suis le « Alef et le Tav », dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était, et qui vient, le Tout-Puissant. (Apocalypse 1:8)
« Et il me dit: C’est fait! Je suis le « Alef et le Tav, le commencement et la fin. A celui qui a soif je donnerai de la source de l’eau de la vie, gratuitement. » (Apocalypse 21:6)
« Je suis « Alef et le Tav », le premier et le dernier, le commencement et la fin. » (Apocalypse 22:13)
Frédéric Mans du Studium Biblicum Fransicanum de Jérusalem écrivait “La juxtaposition de la première et de la dernière lettre de l’alphabet ne se retrouve pas dans le premier Testament. Les spéculations hellénistiques sur la symbolique des lettres sont connues. Le judaïsme rabbinique les reprend. Il parlera de la Tora d’aleph à taw pour exprimer toute la Tora. Lorsque Yhwh est identifié avec la vérité (emet) le Midrash Genèse Rabbah explique que la vérité de Dieu consiste à connaître le début symbolisé par la première lettre aleph, le milieu symbolisé par la lettre centrale de l’alphabet, mem, et par la fin de toutes choses symbolisée par la dernière lettre de l’alphabet, tav.
La croix qui effraie tant les juifs et qui est pour eux un « scandale », était la forme originelle de la dernière lettre de l’alphabet hébraïque, le “tav” traduit en grec par oméga. La lettre grecque “oméga” n’a bibliquement aucun sens si ce n’est d’être la dernière lettre de l’alphabet grec.
Les caractères protosinaïtiques sont révélateurs
Le Tav avait une forme de croix. La signification hébraïque de cette lettre est « signe », « marque », « signature ».
Le Seigneur Yeshoua HaMashiah, en déclarant qu’il est le premier (alef) et le dernier (tav), déclarait mettre sur le front de ses enfants un signe par le sang (Exode 12 :7), pour les marquer (Ezéchiel 9 :4), les protéger de l’ange de la mort éternelle. Il a signé de son sang le rachat de leur âme, il a mis un sceau sur le front, sur leur main « … afin que tous se reconnaissent comme ses créatures. » (Job 37:7).
Mais que faut-il entendre par « scandale » ?
L’apôtre Paul lui-même dit : « Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent (les païens); mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu. 19 Aussi est-il écrit: Je détruirai la sagesse des sages, Et j’anéantirai l’intelligence des intelligents. 20 Où est le sage? où est le scribe? où est le disputeur de ce siècle? Dieu n’a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde? 21 Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication. 22 Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse: 23 nous, nous prêchons Mashiah crucifié; scandale pour les Juifs et folie pour les païens, 24 mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs. »
Le verset 18 parle des païens qui périssent sans Dieu. Le verset 23 confirme que ce sont bien les « païens » qui périssent et non le peuple juif qui est toujours avec Dieu. Ces juifs, même scandalisés, ne sont pas considérés par l’apôtre Paul comme ceux des « païens » qui « périssent ».
Cette interprétation, s’il est possible quelle suscite quelques doutes et même irritations chez certains chrétiens, laisse malgré tout entrevoir une lueur d’espoir vis-à-vis des millions de juifs gazés et brûlés dans les fours crématoires qui n’ont jamais cru en Yeshoua.
Quel est le chrétien qui oserait décider à la place de Dieu et déclarer qu’ils sont tous en enfer parce qu’ils n’ont pas cru en Yeshoua ?
La grâce de Dieu sur ce peuple qu’Il a lui-même aveuglé est bien réelle.
Cet éclairage montre qu’effectivement Dieu a prévu quelque chose de tout-à-fait particulier dans la fin des temps : le « sable de la terre » destiné pour le règne millénaire.
De la parole même de Yeshoua sur la croix, la croix représente aussi la signature du rachat des âmes des juifs par un pardon d’avance à la croix.
S’il a prévu de corriger très sévèrement son propre fils Israël dans la tourmente millénaire, Dieu a tout-de-même accordé à son peuple un pardon à l’avance à la croix ».
« Père, pardonne-leur car ils ne savent ce qu’ils font » n’était pas adressé au Père pour les juifs il y a 2000 ans. Cette prière était adressée au Père pour tous les juifs de tous les siècles qui ont été ce bouc émissaire aveuglé « pour le salut des nations ».
Pour nous qui sommes sauvés, nous qui faisons partie des « étoiles du ciel », cette croix est une puissance pour le salut de quiconque croit : des juifs en premier, ceux qui deviennent messianiques. Nous n’avons pas en nous en glorifier.
Aucune différence : les juifs ont donc besoin de la croix tout autant que nous.
Mais s’il est impossible pour eux de croire à un Fils de Dieu parce qu’ils sont « le sable de la terre », il est tout-à-fait impossible pour eux de pouvoir imaginer un seul instant que cette croix est le symbole de ce fils d’Abraham qui devait être sacrifié et qui a été sauvé inextrémis par un bélier coincé par des épines d’un buisson. Pour eux, Dieu ne peut pas mourir, encore moins s’incarner en tant que « fils de l’homme dans le ventre « d’une vierge » et même si le prophète Esaïe lui-même écrivait 7 :14 « qu’une vierge deviendra enceinte ».
Le bois d’Elisée en 2 Rois 6 :1-7, un bois vert qui a été coupé pour faire surnager la hache qui a coulé dans l’eau, nous annonce prophétiquement le sacrifice de Yeshoua.
La croix, un sacrifice abject, volontairement choisi par Yeshoua est à la source de la Puissance de Dieu dans nos vies de croyants en Yeshoua Ha Mashiah.
Amen