21 Ki Tissa כִּי תִשָּׂא (Quand tu prendras)
כִּי תִשָּׂא אֶת–רֹאשׁ בְּנֵֽי–יִשְׂרָאֵל «Ki Tissa et rosh bné israel»
«Tu élèveras la tête des enfants d’Israël»
L’intitulé de la parasha «Ki Tissa» כִּי תִשָּׂא, « Lorsque tu compteras », se réfère au dénombrement des enfants d’Israël sur le Sinaï. Dieu prescrit à Moïse de recenser les enfants d’Israël en les imposant d’un demi-shekel par tête. Il lui décrit le bassin de bronze pour les ablutions des Kohanim, la façon de préparer l’huile d’onction, réservée au sanctuaire et à ceux qui le desservent, et enfin la composition de l’encens.
Dieu désigne Betzalel et Oholiab comme artisans de ces divers travaux, renouvelle l’exigence du shabbat comme signe exclusif entre Dieu et Son peuple, et lui donne enfin les tables de la Loi. Le verbe conjugué תִשָּׂא «tissa» est la forme active qal au yiqtol (inaccompli) de la 2ème pers. du masc. sing. de la racine 5375 nasa נָשָׂא ou nasah נָסָה une racine primaire : supporter, soulever, lever, élever, pardonner, prendre, suffire, accorder une grâce, être chargé, porter, supporter, transporter.
-> (Qal) lever, élever, porter, supporter, soutenir, endurer, prendre, emmener, pardonner.
On ne voit pas ici l’idée de dénombrer des gens, par contre on voit le fait d’élever quelqu’un.
Résumé :
Le peuple, ne voyant pas revenir Moïse, a demandé à son frère Aaron de leur façonner un dieu qui remplacera Moïse. Aaron en ne résistant pas et se laissant fléchir aussi aisément démontre par son comportement, le fond hypocrite de son cœur à l’égard de Moïse. C’est très important de le savoir pour la suite où Dieu l’utilisera comme Souverain Sacrificateur malgré son état souillé, pécheur, rebelle, mauvais !
Les cris du peuple parviennent au Sinaï, où Dieu dépêche Moïse qui, prenant connaissance de la faute du veau d’or, brise les tables de la Loi. Il ordonne à ceux demeurés fidèles à l’Éternel, principalement la tribu de Lévi, de passer les rebelles par le fil de l’épée. Dieu décrète qu’Il ne résidera plus parmi le peuple, mais les guidera par un intermédiaire. Moïse plaide pour le pardon des fautes, et est exaucé. Dieu lui révèle Sa gloire et Ses treize attributs de miséricorde, puis réitère les commandements prescrits lors de la première montée. Lorsque Moïse redescend, au bout de 40 autres jours et 40 autres nuits, avec les secondes Tables de la Loi, son visage rayonne, et il doit porter un voile.
Exode 30:11 à 34:35 - Le dénombrement - la surveillance
«11 L’Éternel parla à Moïse, et dit : 12 Lorsque tu compteras les enfants d’Israël pour en faire le dénombrement, chacun d’eux paiera à l’Éternel le rachat de sa personne, afin qu’ils ne soient frappés d’aucune plaie lors de ce dénombrement. 13 Voici ce que donneront tous ceux qui seront compris dans le dénombrement : un demi-sicle, selon le sicle du sanctuaire, qui est de vingt guéras; un demi-sicle sera le don prélevé pour l’Éternel. 14 Tout homme compris dans le dénombrement, depuis l’âge de vingt ans et au-dessus, paiera le don prélevé pour l’Éternel. 15 Le riche ne paiera pas plus, et le pauvre ne paiera pas moins d’un demi-sicle, comme don prélevé pour l’Éternel, afin de racheter leurs personnes. 16 Tu recevras des enfants d’Israël l’argent du rachat, et tu l’appliqueras au travail de la tente d’assignation; ce sera pour les enfants d’Israël un souvenir devant l’Éternel pour le rachat de leurs personnes.»
«Ki Tissa» doit être compris de 3 manières différentes.
1. Le dénombrement effectué avait comme but principal de récolter les offrandes pour la fabrication du tabernacle
Dieu veut connaître au nombre près, les personnes qui Lui appartiennent. On estime que lors du dénombrement selon Exode 30:11 à 16 et Exode 38:21 à 31, il y avait 603.550 hommes depuis l’âge de 20 ans (38:26b). Chacun a dû donner une rançon pour son âme : un béka, soit un demi-sheqel (sicle) d’argent (~7g.). On peut donc calculer un total de 1/2 sheqel (sicle) x 603.555 = 301.775 sheqels soit 100 talents d’argent + 1775 sheqels.
Les 100 talents étaient destinés aux 100 bases d’argent des 48 planches du tabernacle (2 par ais) et aux 4 colonnes soutenant le voile.
Les 1775 sheqels (1775 sicles = 27 kg) étaient destinés aux chapiteaux des piliers du parvis + les baguettes.
Selon Bibliquest, les «Ais» (Ex. 26:15-30 et 36:20-34) étaient des sortes de panneaux de bois de Shittim (acacia) plaqués d’or ayant une destination particulière. Il y avait 48 «ais» de 10 x 1,5 coudées (20 planches d’un côté + 20 planches de l’autre côté + 8 planches pour le fond du tabernacle). Chaque planche avait des dimensions impressionnantes : 10 coudées de haut (5m), 1,5 coudée de large (0,75m), et ½ coudée d’épaisseur (0,25). L’épaisseur d’un ais est déduite du verset 22 du chap.26 (6 ais = 9 coudées + 2 fois l’épaisseur des côtés = 10 coudées). On peut donc calculer le poids d’un ais, environ 750 kg (voir les poids et les mesures).
Le poids des 48 ais atteignait donc environ 31,5 tonnes, auxquelles il faut ajouter le poids des piliers (~ 2,8 t) et des traverses.
9.1.3 - Les bases d’argent
Chaque ais reposait sur 2 bases d’argent. Il y avait donc 96 bases d’argent sous les ais, plus 4 bases d’argent sous les 4 piliers du voile et 5 bases d’airain sous les 5 piliers du rideau d’entrée. Chaque base pesant 1 talent (45 kg), les 96 bases des ais, les 4 bases des piliers du voile auxquelles il faut ajouter les bases des 5 piliers d’airain du rideau pesaient environ 4,7 tonnes (45 kg x [96+4+5] = 4725 kg).
On peut donc estimer le poids total de la structure solide, des métaux et des tentures à environ 54 tonnes. On est impressionné par le poids du Tabernacle.
Ces ais étaient donc extraits d’une forêt, façonnés et plaqués d’or. Ils étaient ensuite enchâssés sur leurs 96 bases d’argent (38:27) et unis ensemble par des traverses intérieures et extérieures.
9.2 - Signification spirituelle
(voir Annexe 4 : Fondements et Achèvements — Annexe 5 : Garder ce que le Seigneur nous a confié)
9.2.1 - Chaque ais figure un racheté.
On comprend que pour obtenir un ais de 75 cm de largeur à peu près, il faut que l’énorme arbre dont il sera tiré soit d’abord abattu, puis scié jusqu’au centre. C’est là, à l’instar d’un Saul de Tarse sur le chemin de Damas, que l’homme naturel trouve sa place devant Dieu : jeté à terre, réduit à rien. Il doit être atteint jusqu’à son être intérieur le plus profond pour qu’il s’en dégage un élément de la demeure de Dieu dans le désert de ce monde.
Les 48 ais unis ensemble par les traverses représentent en figure les rachetés unis les uns aux autres par le Saint Esprit, constituant l’habitation de Dieu par l’Esprit.
Les traverses intérieures évoquent le lien du Saint Esprit qui unit les croyants en un seul corps ; un lien invisible. « Car aussi nous avons tous été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit hommes libres ; et nous avons tous été abreuvés pour l’unité d’un seul Esprit » (1 Corinthiens 12:13).
Les traverses extérieures peuvent représenter les manifestations extérieures du Saint Esprit, tant par les caractères moraux et spirituelles que le ministère par l’Esprit (Éph. 4:2 à 4 et 11 à 12). Évidemment cette vérité de l’assemblée, habitation de Dieu par l’Esprit n’était pas révélée, mais elle nous est visible dans ces institutions matérialisées du tabernacle.
9.2.2 - Plaqués d’or
Ces ais plaqués d’or sont bien une expression des rachetés du Seigneur, revêtus de Christ par pure grâce. Christ nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté, et rédemption (1 Cor. 1:30). C’est ce que Dieu voit dans les siens — revêtus de Christ, comme étant en Christ selon la nouvelle nature. Nous sommes revêtus de lui, rendus agréables dans le Bien-aimé. (Il n’est pas dit ici d’or pur : voir l’explication de ce fait au chapitre de l’arche).
9.2.3 - Les bases d’argent — figure de la Parole et de la rédemption
Ces ais ne pouvaient pas reposer de façon stable et d’eux-mêmes sur le sable. Il fallait qu’ils aient un fondement, et chacun d’eux reposait sur deux bases d’argent par ses deux tenons, enchâssés dans chaque base. Il y avait 96 bases aux ais (plus 4 bases pour les 4 piliers du voile). Cet argent provenait du rachat des 603.550 hommes de plus de 20 ans (Ex. 38:25), qui devaient payer chacun ½ sicle d’argent (environ 7,5 g.) pour son rachat.
L’argent est l’image de la Parole de Dieu : « Ta parole est un argent affiné dans le creuset de la terre, coulé 7 fois » (Ps. 12:6), base sûre par laquelle les pensées de Dieu sont révélées et nous font connaître la valeur du sang de Christ versé sur la croix, la valeur de notre rachat (1 Pi. 1:18-19) — « vous avez été acheté à prix » (1 Cor. 6:20 — 7:23). Tout ce qui était à l’extérieur du sanctuaire, pour ce qui concerne le métal, était d’airain ; alors que tout ce qui se rattache au sanctuaire lui-même était d’argent et d’or (sauf une exception : les bases des 5 piliers d’entrée du sanctuaire qui étaient d’airain).
Nous ne reposons pas sur de l’argent, mais sur ce que préfigure ce métal : la rédemption. Il n’y a rien de stable sur cette terre, mais nous sommes tenus debout sur un fondement sûr. Nous sommes comme les tenons des ais enchâssés dans les bases d’argent, enracinés, édifiés en Lui. (2 Cor. 1:24 ; Col. 1:23 — 2:7 ; Éph. 3:18).
Il est du reste très beau de voir que dans les diverses habitations successives de Dieu, que ce soit le temple de Salomon, ou celui de Zorobabel, ou l’assemblée, un accent particulier est mis sur le fondement. Nous sommes sur le sûr fondement qu’est Christ et son œuvre.
9.2.4 - Deux bases sous chaque ais — Quatre doubles aspects de l’œuvre de la croix
Il est frappant de constater que l’œuvre de la rédemption peut être vue sous 4 doubles aspects évoqués par ces doubles bases. (4 côtés de l’autel — 4 évangiles — 4 sacrifices).
2. Le dénombrement devait toujours être initié par l’Éternel Lui-même; jamais par des hommes.
Pourquoi un dénombrement est-il une cause de chute ?
Tout dénombrement équivaut à mesurer sa propre force et cela peut amener le peuple à pécher contre Dieu à cause de l’orgueil de l’homme comme à la tour de Babel.
Ici pour ce dénombrement, il s’agit de compter le nombre de «têtes». La tête 7218 ro’sh רֹאשׁ vient de secouer 8034 ; n m - tête, sommet, chef, bras, chevet, premier, meilleur, chapiteau, surmonté, coin, faîte, entrée, chevelure, nouvelle lune, dénombrement, commencement.
Les seules fois où l’on peut voir des dénombrements, c’est sous l’ordre express de l’Éternel p.ex. après qu’il y ait eu une révolte du peuple et où l’Éternel veut faire le point pour savoir qui est toujours prêt à le servir. Moïse compte le nombre de chefs, ceux qui étaient à la tête, les meilleurs, les premiers. Généralement lorsqu’on fait un dénombrement c’est pour estimer la force de l’armée. C’est malheureusement le mal des assemblées aussi où l’on veut se compter soi-même pour se glorifier, où on veut se dénombrer spirituellement et où l’on est déçu lorsque nous sommes peu nombreux. C’est Dieu Seul qui a ce privilège de compter les âmes. Notre fonction est de témoigner de ce que le Seigneur a fait dans notre vie et de parler du SANG du pardon. Nous n’avons pas à calculer nos propres forces. Quelques soit-disant pasteurs aiment à se glorifier eux-même en disant ce qu’ils ont fait de bien, ils calculent le nombre de personnes qu’ils ont réussi à faire venir dans leur assemblée. Ils sont persuadés être dans la volonté de Dieu, pourtant Dieu leur dit : Psaume 50:20-22 «20Tu t’assieds, et tu parles contre ton frère, tu diffames le fils de ta mère. 21Voilà ce que tu as fait, et je me suis tu. Tu t’es imaginé que je te ressemblais; Mais je vais te reprendre, et tout mettre sous tes yeux. 22Prenez-y donc garde, vous qui oubliez Dieu, de peur que je ne déchire, sans que personne délivre.»
3. «Ki Tissa et rosh bné israel» - «Tu porteras attention au chef des enfants d’Israël» (Exode 30.11)
Lorsque Dieu dit à Moïse «Ki Tissa et rosh bné israel», Il sous-entend «Tu élèveras la tête des enfants d’Israël» dans l’idée de «rassembler» le peuple de Dieu autour de la «Tête» c’est-à-dire autour du Mashiah Yeshoua.
כִּי תִשָּׂא אֶת–רֹאשׁ בְּנֵֽי–יִשְׂרָאֵל לִפְקֻדֵיהֶם | kiy tissa et rosh bné israel liphqoudehem | «quand tu compteras la tête des enfants d’Israël pour leur dénombrement» ou «Tu porteras attention à la tête des enfants d’Israël» |
Ki Tissa signifie «quand tu compteras» le nombre de têtes des fils d’Israël»
Liphqoudehem signifie «pour leur dénombrement» vient de 6485 paqad פָּקַד dénombrement, punir, châtier, châtiment, se souvenir, oublier, établir, surveillance, visiter, voir, vengeance, comptes, dépôt, aux soins de, avoir souci, faire attention à, rassembler, compter, visiter, punir, désigner, soigner, prendre soin de.
Au mode (Qal) on a «porter attention à», «observer», «s’occuper de», «chercher», «regarder à», «chercher en vain», «avoir besoin de», «manquer de», «visiter», «punir», «passer en revue», «rassembler», «dénombrer», et enfin «désigner, assigner, nommer à une charge».
Ce rassemblement évoque le «dénombrement des âmes pour lesquelles la tête (le chef) sera établi, désigné pour être châtié à leur place»
Pourquoi Dieu est-il à ce point sévère lorsque l’on fait du dénombrement? Le dénombrement sur lequel Dieu est très exigeant se dit 6485 paqad פָּקַד surveillance, visiter, aux soins de, avoir souci. En effet, ce mot ne signifie pas seulement dénombrer, compter un certain nombre de personnes. Le dénombrement est réservé à Dieu Seul car ce n’est pas à un homme à compter le peuple, dans l’idée cachée de se glorifier (comme les hommes de la tour de Babel), et aussi de se mettre à la place de Dieu pour punir d’autres hommes.
Ce dénombrement sert à racheter les âmes du peuple. C’est déjà ici l’image des sacrifices d’expiation pour le rachat et c’est l’image de la croix.
וְנָתְנוּ אִישׁ כֹּפֶר נַפְשׁוֹ לַיהוָה בִּפְקֹד אֹתָם | venatnou iysh kopher naphsho laAdonaï biphqod otam | chacun d’eux donnera à l’Éternel pour le rachat de son âme lors de ce dénombrement |
Le prix du rachat de son âme possède un parallèle avec le poix que Noé devait enduire sur l’arche. Ce poix se disait kopher et la racine est kapher. C’est ce qui donnera plus tard «kippour» (expiations), «kappara» (couvrir), etc.
3724 kopher כֹּפֶר vient de 3722 n m - rançon, rachat, présents, prix, villages, poix, troëne ; (17 occurrences).
1. prix d’une vie, rançon, un présent, expiation, rachat.
2. asphalte, poix (pour recouvrir).
3. la plante de henné, nom d’une plante (henné ?).
4. village.
3722 kaphar כָּפַר une racine primaire ; v - expiation, expier, victime expiatoire, enduire, apaiser, rachat racheter, pardonner, imputer, détruire, conjurer ; (102 occurrences).
->couvrir, purger, faire une expiation, réconciliation, recouvrir de poix.
Tout dénombrement a un caractère de jugement, de châtiment et a toujours des fortes conséquences. La seule façon d’en réchapper est de faire payer par quelqu’un le lourd tribu du rachat des âmes qui seront ainsi comptées.
וְלֹא–יִהְיֶה בָהֶם נֶגֶף בִּפְקֹד אֹתָֽם: | velo yéhiyé bahem negeph biphqod otam | afin qu’ils ne soient punis (frappés, châtiés, dénombrés) d’aucune plaie |
«plaie» : 5063 negeph נֶגֶף vient de 5062 ; n m - plaie, achoppement; (7 occurrences), coup, une frappe, choc.
La cuve d’airain pour les ablutions (Exode 30:17-18)
Les ablutions étaient limitées et localisées aux mains et aux pieds. Yeshoua a montré l’exemple à ses disciples en accomplissant lui-même ce commandement en lavant leurs pieds. Ces ablutions ne sont pas l’image d’une immersion puisque le peuple hébreu est déjà passé dans la Mer rouge en signe d’immersion et que c’est par le sang que le peuple pouvait être régénéré et non par l’eau.
«17 L’Éternel parla à Moïse, et dit : 18 Tu feras une cuve d’airain, avec sa base d’airain, pour les ablutions; tu la placeras entre la tente d’assignation et l’autel, et tu y mettras de l’eau, 19 avec laquelle Aaron et ses fils se laveront les mains et les pieds.»
וְעָשִׂיתָ כִּיּוֹר נְחֹשֶׁת וְכַנּוֹ נְחֹשֶׁת לְרָחְצָה וְנָתַתָּ אֹתוֹ | veasiyta kiyor nehoshet vekhanno nehoshet lerahtsa venatatta oto | 18 Tu feras une cuve d’airain, avec sa base d’airain, pour les ablutions |
בֵּֽין–אֹהֶל מוֹעֵד וּבֵין הַמִּזְבֵּחַ | beyn ohel moed ouveyn hammizbbeah | entre la tente d’assignation et l’autel |
וְנָתַתָּ שָׁמָּה מָֽיִם: | venatatta shammah maïym | tu verseras là bas de l’eau |
La cuve qui va recevoir l’eau purificatrice 3595 kiyowr ou kiyor כִּיּור ou כִּיֹּר est un matériau (nom m.s.) passé par le feu de l’épreuve : cuve, bassin, cendrier, tribune, foyer, pot, cuvette, cuve (d’airain - Tabernacle), casserole, pot, chaudron, bassin, plate-forme, scène. Ce mot vient de 3564 kour כּוּר et son sens est de «creuser à travers»: fournaise, fourneau, creuset ; (9 occurrences) (n m) fourneau, forge, four pour fondre ou creuset.
La base de cette cuve 3653 ken כֵּן charge, base, genre, serrer, à la place, remplacer, piédestal.
Elle a comme but le support, piédestal, fonction, pied, endroit, état. Une des significations est «sincère», «dans le but», «règne». La stabilité de la cuve dépend de la sincérité, du but fixé au départ. Et c’est même une question de vie ou de mort «afin qu’ils ne meurent point».
«20 Lorsqu’ils entreront dans la tente d’assignation, ils se laveront avec cette eau, afin qu’ils ne meurent point; et aussi lorsqu’ils s’approcheront de l’autel, pour faire le service et pour offrir des sacrifices à l’Éternel. 21 Ils se laveront les mains et les pieds, afin qu’ils ne meurent point. Ce sera une loi perpétuelle pour Aaron, pour ses fils et pour leurs descendants.»
Les bains rituels, ablutions
Cette cuve était destinée aux nettoyages, purification 7364 rachats רָחַץ est une racine primaire laver, se laver, se baigner, faire des ablutions ; (72 occurrences), nettoyer. Il est indispensable de rappeler ici le but de ces ablutions et le contexte de départ, à savoir celui de venir à la rencontre de Dieu et ne pas mourir sur place. En Yeshoua, nous avons eu le corps lavé. Nous n’avons donc plus besoin de nous relaver à nouveau. Avant que Yeshoua ne vienne, il fallait passer par ces rituels. Aujourd’hui tous ces lavements, rituels d’ablutions ont été accomplis et ne doivent plus être refaits. Les refaire signifierait d’annuler le sacrifice de Yeshoua. L’entièreté de tous les rituels ordonnés dans l’enceinte du tabernacle ont été accomplis en, et par Yeshoua. Il n’est évidemment pas interdit de se laver les mains avant de manger, ni d’accomplir cet acte comme un acte «prophétique» inspiré temporairement et localement par le Saint-Esprit pour l’une ou l’autre raison, mais si cet acte d’ablution révèle un acte d’obéissance à des mitsvots, alors il annulerait purement et simplement le sacrifice du Fils de Dieu.
Un acte prophétique doit être inspiré par le Saint-Esprit et uniquement par Lui et ne doit en aucune façon être utilisé comme un rituel hebdomadaire.
Première mention seulement au chapitre 30:18
La cuve d’airain ne figure pas dans la 1ère description du tabernacle dans les chapitres 25 à 27:19. Nous comprenons que dans cette description qui part de l’arche — Mashiah, premier objet du cœur de Dieu, et qui va vers l’homme, il n’y ait pas de place pour la cuve d’airain, figure de la purification pratique dans la marche.
En effet, dans son chemin venant du Père dans le ciel, pour s’approcher de nous, la purification figurée par la cuve n’était pas de mise pour le Seigneur.
L’emplacement de la cuve «entre la tente d’assignation et l’autel»
C’est entre l’autel d’airain et l’entrée du sanctuaire que se trouve la cuve d’airain.
A l’autel d’airain, le salut est acquis ; la vie éternelle est assurée. Puis, le croyant, l’adorateur représenté ici par le sacrificateur, est invité à entrer dans le sanctuaire, à jouir de l’intimité de son âme avec le Seigneur, d’où la nécessité préalable de la confession et de la purification de ses fautes (1 Jean 1:9). Cela illustre l’exhortation de 1 Cor. 11:28-30 en rapport avec la cène du Seigneur.
Sa composition : un airain particulier
L’airain symbolise la force et la résistance qui s’exerce contre un ennemi.
5178 nehosheth נְחֹשֶׁת airain, chaînes, trésors est du cuivre, du bronze.
a. cuivre (minerai), bronze (comme cuivre allié).
b. chaînes (de cuivre ou bronze).
c. cuivre (comme valeur).
Du fait que l’on peut se regarder dedans comme dans un miroir, l’airain nous montre la luxure, de la prostitution.
Elle était faite avec les miroirs « des femmes qui s’attroupaient à l’entrée de la tente d’assignation » (Ex. 38:8). Elles étaient conscientes de la sainteté requise devant l’Éternel, et elles ont été comptées au nombre de ceux qui s’étaient retirés du camp avec Moïse (Ex. 33:7). Ces femmes pieuses ont renoncé à leur objet de vanité, le mettant au profit de la cuve, qui parle de la purification de nos imperfections par la Parole de Dieu, figurée par l’eau.
Pas de dimensions — Sa fonction
Cette absence de dimensions illustre l’immensité des ressources de la grâce. L’Esprit-Saint attire l’attention sur sa fonction, plutôt que sur son aspect ; elle contient de l’eau pour s’y laver. Elle représente le lavage pratique, journalier, par l’eau de la Parole de Dieu.
Ce n’est pas le lavage de la régénération (Ex. 29:4 ; Nb. 8:7 ; et Tite 3:5) qui nous lave de nos péchés dans le sang de Christ ; ce lavage initial ne se fait pas avec de l’eau, mais en vertu du sang (Apoc. 1:5), et il est unique : on ne se convertit qu’une fois ! « Par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés » (Héb. 10:14). Le sang pour celui qui se l’approprie a une valeur d’application initiale, unique, et perpétuelle ; on n’est pas nés de nouveau deux fois !
À l’inverse, le lavage à la cuve d’airain est répétitif ; c’est la purification pratique et journalière de notre marche dans le désert.
Pourquoi fallait-il se laver les pieds et les mains ? — Parce qu’il fallait purifier les pieds dans la marche au désert, et les mains pour accomplir le service dans le sanctuaire. Dans l’économie actuelle de la grâce, nous n’avons plus à accomplir un service matériel, parce que notre adoration est en esprit et en vérité.
Mais nous marchons toujours sur la terre où nous sommes en contact avec la souillure. Lorsque le Seigneur a lavé les pieds des disciples, Pierre n’a pas compris le sens de ce lavage des pieds et a demandé au Seigneur de lui laver aussi les mains et la tête (Jean 13:9). Alors le Seigneur lui a répondu : « 9 Simon Pierre lui dit : Seigneur, non seulement les pieds, mais encore les mains et la tête. 10 Yeshoua lui dit : Celui qui est lavé n’a besoin que de se laver les pieds pour être entièrement pur; et vous êtes purs, mais non pas tous. ». Il ne s’agissait pas du lavage initial, d’être né de nouveau, d’avoir une position EN lui par la conversion, mais d’avoir une part AVEC lui. Pour être en communion avec lui, il est nécessaire d’être purifié des souillures que nous contractons dans le chemin, et des fautes que nous commettons encore. Notre communion est fragile mais notre position en lui est assurée.
Le croyant doit s’arrêter à la cuve d’airain, pour confesser ses manquements. « Que chacun s’éprouve soi-même ». Ce qui nous fera ressentir le besoin de la cuve, c’est d’être passé à l’autel d’airain. Étant rachetés par la valeur du sacrifice de Mashiah, nous ne tardons pas à constater que la chair est encore en nous. Bien qu’il y ait en nous le nouvel homme qui ne pêche pas — grâces à Dieu — nous avons encore le support de notre être physique, humain, qui appartient encore à l’ancienne création, qui n’est pas impeccable et qui constitue la chair en nous, comme un fardeau que nous porterons jusqu’aux derniers pas de notre pèlerinage. Nous avons des défaillances, nous commettons même des péchés, et nous ne pouvons jamais crier victoire sur la chair ; c’est la raison pour laquelle le lavage à la cuve nous est constamment nécessaire. Que chacun s’éprouve soi-même et qu’il mange ; il n’est pas dit que chacun s’arrête à la cuve et n’aille pas plus loin. Après sa purification à la cuve d’airain, le sacrificateur est appelé à franchir la porte du sanctuaire.
L’huile d’onction - שֶׁמֶן הַמִּשְׁחָה shemen hamishhah
La fabrication et la fonction de l’huile d’onction שֶׁמֶן הַמִּשְׁחָה shemen hamishhah, ramènent au Messie, c’est-à-dire au «Mashiah». Le Mashiah signifie «oint» et quand on dit Yeshoua le Messie, mieux Yeshoua HaMashiah, on dit en fait «Yeshoua celui qui est l’oint». L’onction au départ est une couche que l’on applique, un enduit que l’on arrose. L’onction qui est sur une personne n’a rien à voir avec ce qui est en lui. On confond souvent l’onction de l’Esprit avec le baptême de l’Esprit. L’onction représente une fonction, un ministère particulier alors que le baptême du Saint-Esprit produit un nettoyage intérieur, une purification, une sanctification. On peut avoir été immergé dans l’Esprit Saint et ne pas avoir d’onction pour un ministère particulier.
Par contre, avant la venue de Yeshoua, le sacrificateur pouvait n’avoir reçu qu’une «onction» et rien d’autre.
Le roi Cyrus avait reçu l’onction. Le roi Saül avait reçu l’onction mais il n’était même pas converti ! Les patriarches avaient reçu l’onction. Les sacrificateurs comme Aaron, Eléazar, etc. l’avaient reçue aussi.
Après la venue de Yeshoua, les choses ont changé. Le passage d’Exode 19.6 qui suit, concerne les «goï kadosh» c’est-à-dire les nations qui ont fait teshouva (repentance) et qui ont cru en Yeshoua. Il ne s’agit pas seulement du peuple hébreu puisque quand la Bible parle explicitement des juifs, elle utilise le mot «am» (Osée 1.9, 2.1) !
Le texte dit bien :
ו וְאַתֶּם תִּהְיוּ-לִי מַמְלֶכֶת כֹּהֲנִים, וְגוֹי קָדוֹשׁ
veatem tiheyou li mamlekhet kohaniym, vegoï qadosh
et vous serez pour moi un royaume de kohaniym, et un peuple saint
Exode 19:6 «vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte. Voilà les paroles que tu diras aux enfants d’Israël.»
Apocalypse 1:6 «et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! Amen !»
Apocalypse 5:10 «tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre.»
Apocalypse 20:6 «Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection ! La seconde mort n’a point de pouvoir sur eux; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et ils régneront avec lui pendant mille ans.»
Etant sacrificateurs pour Dieu notre Père, par Yeshoua, la «fonction» de «Sacrificateur» inclut aussi l’immersion dans la Rouah Hakodesh.
4886 mashah מָשַׁח une racine primaire : oindre, onction, arrosé, peint ; (69 occurences).
salir, tacher, oindre, étendre un liquide, enduire, peindre, arroser, graisser, sacrer.
4887 meshah (Araméen) מְשַׁח vient d’une racine correspondant à 4886 n m : huile (dont on se sert pour l’onction).
4888 mishhah מִשְׁחָה ou moshhah מָשְׁחָה
vient de 4886 ; n f: onction, oindre ; (26 occurrences); portion consacrée, huile d’onction, onguent, oindre.
a. onguent (utilisé pour consacrer par onction).
b. onction, droit d’Aaron et de ses fils, c’est la part qui leur est due comme prêtres.
4899 mashiyah מָשִׁיחַ vient de 4886 n m : onction, oindre, être oint, l’oint ; (39 occurrences), oint, celui qui est l’oint, celui qui est enduit.
Il s’agit de l’onction du Messie, le prince Messianique, du roi d’Israël, du souverain sacrificateur d’Israël, de Cyrus, ou encore des patriarches en tant que rois ayant reçu l’onction.
Le fait d’enduire physiquement d’huile sainte tous les objets, les vêtements et les personnes dans le Mishkan faisait partie des prescriptions qui étaient l’ombre des choses à venir et qui devaient tôt ou tard disparaître.
De toutes ces prescriptions, seule est restée l’onction d’huile sur les malades :
Jacques 5:14 «Quelqu’un parmi vous est-il malade ? Qu’il appelle les anciens de la Qehilah, et que les anciens prient pour lui, en l’oignant d’huile au nom du Seigneur»
Toutes les autres pratiques d’onction d’objets, de portes, etc. doit se faire uniquement par le «principe de l’analogie de la Foi». Cela signifie que ce n’est plus l’obéissance à des prescriptions mosaïques qui a de l’importance mais c’est Dieu alors qui met dans le cœur du croyant de «poser un acte prophétique» : oindre une porte de maison, oindre une personne ou pourquoi pas l’un ou l’autre objet devant servir au ministère.
C’est fondamental de bien comprendre la portée prophétique qu’ont toutes ces descriptions du tabernacle. Dans celui-ci, la présence du Messie est omniprésente. Depuis la porte jusqu’au lieu très saint, en passant par le chandelier de la lumière, l’autel des parfums que nous analysons aujourd’hui, de l’autel des sacrifices, de la cuve des ablutions, les différents éléments constitutifs du mishqan, et maintenant pour couronner le tout, l’huile d’onction. Si l’huile représente la Rouah Hakodesh, l’onction se réfère au Messie car c’est Lui qui a reçu les 3 onctions : Souverain Sacrificateur, Prophète et Roi. On va donc retrouver dans cette huile le caractère de Yeshoua. Et son caractère va devoir littéralement imbiber tous les objets, tissus, vêtements, personnes.
Tout ce que nous faisons va devoir pareillement être (spirituellement et non concrètement) «imbibé», maculé, aspergé de l’huile d’onction. Il n’est plus d’usage de refaire physiquement, tout ce que faisait le sacrificateur pour oindre un homme comme roi ou comme prophète ou encore comme sacrificateur.
Tant que nous ne sommes pas «rentrés dans le Royaume des Cieux », l’huile ne fait que nous asperger la tête. Plus tard, lorsque nous serons entrés dans le Lieu très Saint, c’est «en» nous que l’huile va devoir rentrer, et pas seulement «sur» nous.
L’acte de oindre d’huile aujourd’hui est un acte prophétique qui reste nécessaire pour accompagner la foi par des actes de délégation, des actes de guérison ou de délivrance.
Exode 30:22-33
«22 L’Éternel parla à Moïse, et dit : 23 Prends des meilleurs aromates, cinq cents sicles de myrrhe, de celle qui coule d’elle-même; la moitié, soit deux cent cinquante sicles, de cinnamome aromatique, deux cent cinquante sicles de roseau aromatique,
כג וְאַתָּ֣ה קַח־לְךָ֮ בְּשָׂמִ֣ים רֹאשׁ֒ מָר־דְּרוֹר֙ חֲמֵ֣שׁ מֵא֔וֹת וְקִנְּמָן־בֶּ֥שֶׂם מַחֲצִית֖וֹ חֲמִשִּׁ֣ים וּמָאתָ֑יִם וּקְנֵה־בֹ֖שֶׂם חֲמִשִּׁ֥ים וּמָאתָֽיִם׃ | veattah qah lekha besamiym rosh mar-deror hamesh meot veqinneman-besem mahatsiyto hamishiym oumataïm ouqneh-bosem hamishiym oumataïm | 23 Tu prendras aussi des aromates de premier choix (de tête): myrrhe franche, cinq cents sicles; cinnamone odorant (aromatique), la moitié (séparé), soit deux cent cinquante; jonc (canne) aromatique, deux cent cinquante, |
24 cinq cents sicles de casse, selon le sicle du sanctuaire, et un hin d’huile d’olive. 25 Tu feras avec cela une huile pour l’onction sainte, composition de parfums selon l’art du parfumeur; ce sera l’huile pour l’onction sainte.
26 Tu en oindras la tente d’assignation et l’arche du témoignage, 27 la table et tous ses ustensiles, le chandelier et ses ustensiles, 28 l’autel des parfums מִזְבַּח הַקְּטֹֽרֶת, l’autel des holocaustes et tous ses ustensiles, la cuve avec sa base. 29 Tu sanctifieras ces choses, et elles seront très saintes, tout ce qui les touchera sera sanctifié. 30 Tu oindras Aaron et ses fils, et tu les sanctifieras, pour qu’ils soient à mon service dans le sacerdoce. 31 Tu parleras aux enfants d’Israël, et tu diras : Ce sera pour moi l’huile de l’onction sainte, parmi vos descendants. 32 On n’en répandra point sur le corps d’un homme, et vous n’en ferez point de semblable, dans les mêmes proportions; elle est sainte, et vous la regarderez comme sainte. 33 Quiconque en composera de semblable, ou en mettra sur un étranger, sera retranché de son peuple.
Composition de parfums selon l’art du parfumeur pour l’huile d’onction
« 23 Prends des meilleurs aromates, cinq cents sicles, de celle qui coule d’elle-même; la moitié, soit deux cent cinquante sicles, de cinnamome aromatique, deux cent cinquante sicles de roseau aromatique
24 cinq cents sicles de casse, selon le sicle du sanctuaire, et un hin d’huile d’olive. 25 Tu feras avec cela une huile pour l’onction sainte, composition de parfums selon l’art du parfumeur; ce sera l’huile pour l’onction sainte.» (Exode 30:23-25)
Le myrrhe qui coule
La «myrrhe» est une résine qui vient de l’écorce d’un arbre d’Arabie, utilisée pour l’huile sacrée et en parfumerie. C’est une gomme-résine aromatique produite par l’arbre à myrrhe (Commiphora myrrha ou Commiphora molmol).
L’histoire de la myrrhe est aussi ancienne que celle de l’encens. Les Égyptiens la connaissent depuis quatre millénaires et en faisaient un des composants du kyphi. Elle était également utilisée dans les embaumements.
Pour les hébreux, la myrrhe est l’un des principaux composants d’une huile d’onction sainte. À ce titre, elle fait partie des cadeaux apportés à Yeshoua par les rois mages. Ce parfum est parfois associé à l’amour : il est mentionné sept fois dans le Cantique des cantiques, par exemple dans le verset 1,13 : « Mon bien-aimé est pour moi un bouquet de myrrhe, qui repose entre mes seins ».
Du vin mêlé de myrrhe a été proposé à Yeshoua (qui l’a refusé) avant sa crucifixion pour atténuer les douleurs immenses de ce supplice.
La gomme résineuse est récoltée sur le tronc de l’arbre d’où elle suinte naturellement. La gomme liquide durcit à l’air pour former des concrétions brun-rouge pouvant parfois atteindre une masse de plus de 200 grammes. Elle est ensuite distillée en une huile essentielle épaisse de couleur orangée. Une couleur foncée ou une trop grande fluidité indique l’altération par un solvant.
La myrrhe était transportée, depuis les lieux de production situés dans l’actuel Yémen, par les caravanes de chameaux des Nabatéens jusqu’à Pétra, à partir de laquelle elle était redistribuée dans tout le bassin méditerranéen.
La forte demande, la difficulté d’augmenter la production ainsi que les contraintes liées au transport ont fait de la myrrhe un produit particulièrement coûteux, qui se négociait au même prix, au poids, que l’or.
En aromathérapie, on extrait une huile essentielle de cette gommo-oléorésine.
La myrrhe, astringente, est utilisée dans le traitement des ulcères de la bouche et des gencives.
La myrrhe se dit 753 «mor» מֹר ou מוֹר il s’agit d’un nom masculin que l’on va retrouver 12 fois dans la Bible comme pour 12 tribus, 12 mois, 12 heures.
Ce mot vient de 4843 marar מָרַר une racine primaire : amertume, amer, amèrement, affliction, souffrances, provoquer, résister, s’irriter, pleurer (16 occurrences).
A côté de la myrrhe «mor» מֹר, on a aussi le mot de la même racine, 4752 mar מַר dans son sens de distillation : goutte dans le sens d’une quantité méprisable :
Esaïe 40.15 «15 Voici, les nations sont comme une goutte d’un seau, elles sont comme de la poussière sur une balance; Voici, les îles sont comme une fine poussière qui s’envole.»
La myrrhe à ce niveau là représente le mépris qu’a du subir le Messie de la part des siens.
Attachée toujours à la même racine, 4755 Mara מָרָא « amertume » pour 4751 est un nom que se donnait Naomi la belle mère de Ruth. Naomi représentait Israël tandis que Ruth les non juifs greffés sur Israël (Ruth 1.20). Elle s’est donné ce nom elle-même en raison de ses calamités, perte de son mari, perte de tous ses enfants, abandon. Complètement troublée par l’amertume de la perte de tous les membres de sa famille, Naomi ne voyait pas la présence à côté d’elle de la non juive qui était prête à la soutenir dans son amertume. Elle a du s’incliner devant la volonté de Ruth. Cette souffrance c’est ce que vit aujourd’hui bon nombre d’israéliens à cause des attentats terroristes palestiniens.
Autant la myrrhe reflète l’amertume, autant le verbe qui suit «qui coule» adoucit sa souffrance par l’espoir :
«qui coule» 1865 deror דְּרֹור vient d’une racine (du sens de se mouvoir rapidement) nom masc - liberté, couler 1 ; (8 occurences); un flot, le libre cours, la liberté (coulage de myrrhe, affranchissement).
Dans un même ordre d’idée d’évasion et d’espoir, le mot 1866 deror דְּרֹור même mot que 1865 n f - hirondelle, oiseau libre, qui vole en pleine liberté. (Les 2 occurrences de ce mot démontre l’espoir pour les «2 branches de l’olivier» juifs et non juifs)
Esaïe 61 : 1 « L’Esprit du Seigneur, l’Éternel, est sur moi, car l’Éternel m’a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la liberté (deror דְּרֹור), et aux prisonniers la délivrance »
L’Esprit du Seigneur, l’Éternel,... m’a envoyé pour proclamer aux captifs l’affranchissement, la liberté comme un flot qui coule, qui cours librement, comme coule le myrrhe.
La cinnamome aromatique וְקִנְּמָן – בֶּשֶׂם
La cinnamome aromatique nous montre l’idée de se dresser. C’est un arbre ou arbuste aromatique de la famille des Lauracées, originaire d’Asie, dont les variétés les plus connues sont le camphrier et le cannelier qui donne la cannelle.
Cette cannelle est l’écorce intérieure du cannelier. Son goût est dû à une huile essentielle aromatique. La cannelle est une épice qui est principalement produite sur l’île de Sri Lanka. Elle est parfois confondue avec la casse aromatique (Laurus cassia) car présentant une odeur voisine. Dans la préparation du kyphi, parfum sacré des Egyptiens, ces deux cannelles sont associées comme elles le sont dans l’huile d’onction sainte des Hébreux, selon les instructions données par le Seigneur à Moïse. (Exode 30, 23-24).
Arbre des régions tropicales de l’Extrême-Orient, le cannelier peut atteindre dix mètres de haut. Son écorce, récoltée tous les deux ans, concentre les substances aromatiques. Il était importé des Indes et de Ceylan, dont il est originaire, d’un côté par la Perse et la Mésopotamie et, de l’autre, par voie maritime en Egypte, via l’Éthiopie ou le sud de l’Arabie. Toutefois ce long périple faisait oublier sa véritable origine.
Considéré dans l’antiquité comme une des fragrances les plus exquises, légèrement âcre, épicée et pyrogènée (en rapport avec l’odeur du brûlé), le cinnamome était un parfum de séduction. Mêlé à la myrrhe et l’aloès, la femme amoureuse en asperge son lit. Le cinnamome a une fragrance.
Deux mots forment qinnamon-bosem :
1. La cinnamome 7076 qinnamon קִנָּמֹון vient d’un mot du sens de se dresser. n m : la cinnamome (3 occurrences), ou cannelle, écorce odorante utilisée comme épice.
Proverbes 7 : 17 « J’ai parfumé ma couche de myrrhe, d’aloès et de cinnamome » (Qinnamon).
2. Le mot 1314 besem בֶּשֶׂם ou bosem בֹּשֶׂם n m - aromates, aromatique, parfum ; (29 occurrences).
1. épice, baume, parfum, herbe odoriférante, aromate.
2. sucré, doux, odeur douce.
3. cinnamone, cannelle aromatique, canne.
Ce mot vient de 1313 basam בָּשָׂם une racine du sens d’être parfumé n m aromates (1 occurence), Cant 5.1 épice, baume, sucré, odeur sucrée.
Le roseau aromatique וּקְנֵה – בֹשֶׂם
Le roseau aromatique est une plante vivace, de 30 cm à 1 m de hauteur qui a une apparence similaire à l’iris. Il se compose de touffes de feuilles basales qui s’élèvent à partir d’un rhizome.
Le roseau aromatique a une très longue tradition d’utilisation médicinale dans de nombreuses cultures. Il est aussi utilisé comme remède pour les troubles digestifs. Anodine, la racine aromatique est carminative, aphrodisiaque et stomachique. En plus de son caractère diaphorétique, emménagogue et fébrifuge, on la sait aussi expectorante, hallucinogène et hypotensive. Cette racine s’avère également sédative, stimulante, légèrement tonique et vermifuge.
Elle est utilisée en interne dans le traitement des troubles digestifs, de la bronchite et de la sinusite. A petites doses, elle réduit l’acidité de l’estomac tandis qu’à de plus grandes doses elle augmente les sécrétions de l’estomac. Elle est donc recommandée dans le traitement de l’anorexie mentale.
La plante est également utilisée à l’extérieur pour traiter les éruptions cutanées, les douleurs rhumatismales et les névralgies. C’est un remède populaire contre l’arthrite, le cancer, les convulsions, la diarrhée, la dyspepsie et l’épilepsie. L’infusion de racine peut cependant provoquer un avortement.
Devant les propriétés très importantes du roseau aromatique que nous venons de lire, nous allons y découvrir la jalousie de Dieu, l’étalonnage des mesures (canons), les branches du chandelier et enfin le rachat de nos âmes.
Le roseau se dit qneh ou qanah et le «roseau aromatique» se dit qneh-bosem. L’expression qneh-bosem est composée :
1. du mot 7070 qaneh קָנֶה ; n m - tige, branche, roseau, roseau aromatique, jonc, aromates, canne, balance ; (62 occurrences).
(dérivé du sens des cannes à mesurer, des fûts de lampe, des branches de chandelier et de la jointure de l’épaule. Ce mot qaneh vient d’une racine primaire 7069 qanah קָנָה : acheter, acquérir, acquéreur, racheter, achats, former, maître, prendre, créer, créateur, possesseur, jalousie.
2. du mot 1314 besem בֶּשֶׂם ou bosem בֹּשֶׂם n m - aromates, aromatique, parfum ; (29 occurrences).
1. épice, baume, parfum, herbe odoriférante, aromate.
2. sucré, doux, odeur douce.
3. cinnamone, cannelle aromatique, canne.
Ce mot vient de 1313 basam בָּשָׂם une racine du sens d’être parfumé n m aromates (1 occurrence), Cant 5.1 épice, baume, sucré, odeur sucrée.
La casse
La casse représente l’humiliation dans la prière : elle désigne les plantes du genre Cassia, de la famille des fabacées. Longue gousse de légumineuse, sa pulpe a des propriétés laxatives douces.
La casse se dit 6916 qiddah קִדָּה un nom féminin que l’on retrouve dans 2 occurrences, et qui est un bois aromatique entrant dans la composition de l’huile d’onction.
Qiddah vient de 6915 qadad קָדַד une racine primaire : s’incliner ; (15 occurences).
(Qal) s’incliner respectueusement devant quelqu’un, se courber.
Genèse 24 : 26 « Alors l’homme s’inclina (Qadad) et se prosterna devant l’Éternel»
Genèse 24 : 48 « Puis je me suis incliné (Qadad) et prosterné devant l’Éternel, et j’ai béni l’Éternel, le Dieu de mon seigneur Abraham, qui m’a conduit fidèlement, afin que je prisse la fille du frère de mon seigneur pour son fils.»
Il n’est pas besoin d’avantage de commentaires pour expliquer le symbolisme de la casse.
L’hin d’huile d’olive
Suivant le dictionnaire biblique qui compte 22 occurrences de cette mesure de capacité, le hiyn הִין 1969 un nom masc. serait une unité de mesure probablement d’origine égyptienne, d’environ 6 litres. Selon d’autres sources (Conversions internationales de mesures sur internet) 1 hiyn serait de 3,667 litres soit une différence du simple au double.
L’onction de la tente d’assignation et de tous ses éléments — (Exode 30:26 à 29 — 40:9 à 11)
les sacrificateurs, le tabernacle et tous ses ustensiles devaient en être oints.
Dieu a oint son Fils, Yeshoua Hanotsri, de l’Esprit Saint et de puissance (Actes 10:38). Toute l’excellence des grâces de l’Esprit Saint étaient en Lui et découlaient de Lui. Notre Seigneur, conçu du Saint Esprit, oint du Saint Esprit, élevé dans la gloire, l’a répandu sur son assemblée et dans les siens, témoignage d’une rédemption obtenue.
Dans cette onction du tabernacle, de ses ustensiles et de ceux qui y exerçaient leur service, nous avons une illustration éloquente de ce qui trouve sa réalisation dans l’Assemblée, alors même qu’il n’y ait plus d’éléments matériels (hormis ceux de la Cène du Seigneur ou de l’onction d’huile sur les malades), mais où tout doit se réaliser sous l’action, la direction du Saint Esprit (1 Cor. 12:4 à 13), et aussi dans la recherche de l’unité de l’Esprit (Éph. 4:3).
Certains personnages bibliques de la Nouvelle Alliance pratiquaient la Foi Vivante en utilisant des éléments matériels : la femme malade depuis 38 ans a reçu de Dieu d’aller «toucher» physiquement le pan de la tunique de Yeshoua pour être guéri. Et elle a été guérie.
Cela se serait passé en 2018, des chrétiens bien pensants auraient considéré cela comme de l’occultisme.
Remarquons que la sainteté divine ne tolère aucune contrefaçon pour la satisfaction de l’homme (par exemple un culte organisé, un ministère conduit par l’esprit de l’homme, des prières récitées — voir 1 Cor. 2:14). En revanche, nous avons une belle illustration de cette action du Saint Esprit dans le Psaume 133:1, 2 : « Voici, qu’il est bon et qu’il est agréable que des frères habitent unis ensemble ! C’est comme l’huile précieuse, répandue sur la tête, qui descendait sur la barbe, la barbe d’Aaron, qui descendait sur le bord de ses vêtements ».
Dieu veuille que ces dispositions divines ordonnées à Israël, trouvent leur réalisation spirituelle dans la vie d’assemblée.
Quantité
Type de parfum | Poids | Signification | |
cinnamome aromatique | 250 shekels | 3,625 kg | baume, se dresser, séduction |
roseau aromatique | 250 shekels | jalousie de Dieu, étalonnage mesures (canons), branches du chandelier, rachat de nos âmes | |
casse | 500 shekels | 7,25 kg | s’humilier, s’incliner |
huile d’olive | 1 hin | 6 litres | Esprit Saint |
Les proportions sont révélatrices : deux fois plus d’humilité que du reste. Tout le reste vient en quantité de moitié.
Le baume sur le cœur, «se dresser» debout pour Dieu dans la prière comme un violent qui s’empare du Royaume des Cieux, tout ça passe après l’humiliation.
Se baser sur des règles et des lois bibliques, (étalonnages), tenir compte de la jalousie de Dieu, se préoccuper de la lumière dans votre vie ou encore du rachat des âmes, tout cela ne vient qu’après l’humiliation.
Les aromates sur l’autel des parfums
Le type d’aromate, la quantité et les proportions précises sont indispensables pour réaliser un sacrifice parfait sur l’autel des parfums.
Les parfums représentent la louange, la prière, le combat, l’adoration au Seigneur de la Vie. Ces différents parfums que le sacrificateur apportait sur l’autel d’or devaient être composés de quatre mélanges, du stacté, de l’ongle odorant, du galbanum et de l’encens, de tout, « à poids égal ». Trois des substances composant le parfum consumé par le feu sont d’origine végétale : Le stacte, le galbanum, l’encens.
L’ongle odorant quant à lui, est une poudre provenant d’un coquillage pêché dans la Mer Rouge.
Cet encens composé traduisait dans sa composition, dans sa qualité et sa pureté, l’excellence de la personne du Messie lui-même en rapport avec ses souffrances, car c’est l’action du feu (les braises prises à l’autel d’airain) qui en fait monter le parfum vers Dieu.
On va voir combien la compréhension des racines des mots est fondamentale. Le mot en hébreu ne dit pas toujours le véritable sens recherché. C’est alors que les racines nous révèlent un trésor divin.
« 34 L’Éternel dit à Moïse : Prends des aromates, du stacté, de l’ongle odorant, du galbanum, et de l’encens pur, en parties égales. 35 Tu feras avec cela un parfum composé selon l’art du parfumeur; il sera salé, pur et saint. 36 Tu le réduiras en poudre, et tu le mettras devant le témoignage, dans la tente d’assignation, où je me rencontrerai avec toi. Ce sera pour vous une chose très sainte. »
Le stacté : la prophétie liée à la souffrance
Le «stacte» ou «stacté» est un aromate précieux et très rare. Nous avons vu à propos de la myrrhe que celle-ci provient de la sève qui s’écoule sous forme de larmes d’un arbrisseau. Ces larmes une fois à l’air libre se coagulent et se dessèchent et forment ce qui est appelé la myrrhe en larmes. Il arrive alors qu’au centre de ces larmes se trouve une goutte de liqueur qui une fois desséchée et réduite en poudre donne le stacté.
Cette liqueur, une fois étuvée, donne une poudre blanche, au parfum délicat. Cette poudre, placée sur des charbons brûlants, dégage une odeur des plus exquise.
Cette substance végétale nous rappelle que les choses les plus précieuses sont parfois celles qui ne sont pas visibles mais qui sont cachées au plus profond des cœurs. Tout comme l’obtention de ce parfum nécessite l’étuve et le feu, parfois, c’est au travers du creuset de la souffrance que nous découvrons la valeur de la prière.
Le stacté nous parle de ce qu’il y a de plus caché aux yeux des hommes dans les souffrances du Messie. Nous pouvons y voir ici les choses que seul Dieu connaît. C’est le parfum que seul Dieu peut sentir, la «bonne odeur de Christ». Humainement nous sommes incapables de pénétrer ce qui c’est réellement passé. L’homme de douleurs n’a pas ouvert la bouche. Le commun des mortels ne peut pas sonder ces choses et définir et même décrire les choses qui se sont passées dans le cœur de Yeshoua et dans le cœur de Dieu. Cela dépasse la conception humaine, pour pouvoir en parler il aurait fallu comprendre le cœur du Père. Le parfum du stacté doit rappeler aux croyants la souffrance de Yeshoua qui a été assailli de maux sans nombre pour la salut de nos âmes.
Le stacté se dit 5198 nataph נָטָף ; n m, gomme, gouttes de stacté, résine de gomme aromatique d’un arbrisseau utilisée dans l’encens.
Ce mot vient de la racine 5197 נָטַף : se fondre, rosée, distiller, dégoutter, découler, ruisseler, parler, dire, prophétiser, prophète ; (18 occurences), tomber (en gouttes), dégoutter, distiller, prophétiser, prêcher, discourir ; proviendrait d’une partie intérieure d’une larme de myrrhe desséchée; c’est une myrrhe liquide, naturelle, d’un grand usage dans les choses de luxe. On la mêlait dans des vins de liqueur. Les anciens composaient encore avec le stacté des parfums odoriférants, des pommades pour les cheveux et des baumes de grand prix. C’est certainement ce baume de myrrhe que les mages apportèrent à Bethléem au Sauveur du monde, avec de l’or et de l’encens.
Nos parfumeurs appellent à leur tour «stacte» quelques morceaux choisis de myrrhe, qu’ils font dissoudre dans de l’huile, et y mettent de l’odeur ; car nous ne connaissons plus le stacte des anciens ; nous ne connaissons uniquement que la myrrhe sèche en larmes.
la myrrhe étant l’expression de la souffrance du Messie lors de l’expiation de nos péchés. C’est le parfum par excellence. La racine נָטַף est marquée par l’aspect prophétique de ce parfum : l’adoration s’écoule, ruisselle du cœur de Dieu.
L’ongle odorant : le lion et la prière de combat
Selon certaines sources, l’ongle odorant, ou sheheleth שְׁחֵלֶת est l’opercule du coquillage d’un mollusque, le strombe, dont le parfum s’exhale par la combustion. Toutefois, cet ingrédient étant réservé à un usage sacré, d’autres considèrent qu’il s’agissait d’une substance végétale et non d’une matière extraite d’un animal impur. L’«ongle odorant» vient de la racine «lion» qui nous parle de déchirer sa proie, de ne jamais laisser l’ennemi l’emporter, d’être rusé comme une panthère qui épie sa proie.
«Et si j’ose la lever, tu me poursuis comme un lion (shahal שַׁחַל), Tu me frappes encore par des prodiges.» (Job 10 : 16)
« Je serai comme un lion (shahal שַׁחַל) pour Ephraïm, comme un lionceau pour la maison de Juda; Moi, moi, je déchirerai, puis je m’en irai, J’emporterai, et nul n’enlèvera ma proie.» (Osée 5 : 14)
«Je serai pour eux comme un lion (shahal שַׁחַל); comme une panthère, je les épierai sur la route.» (Osée 13 : 7)
7827 sheheleth שְׁחֵלֶת «ongle odorant», vient à travers l’idée obscure de peler par secousse n f: Vient de 7826 shahal שַׁחַל du sens de rugir ; n m : un lion qui rugit, l’Éternel qui rugit, des hommes méchants qui rugissent.
Le galbanum - la meilleure part de nos entrailles
Le galbanum est une substance provenant du suc d’un blanc laiteux tiré d’une espèce d’ombellifère très répandue en Syrie. A l’état pur, cette épice odoriférante répand une odeur désagréable, mais mélangée aux autres, elle renforce avantageusement leurs parfums. Ce produit végétal n’a de valeur que s’il est mélangé aux autres. Ceci nous rappelle, que même si nous sommes imparfaits, et naturellement mauvais, au contact du Messie, par son sang et par l’action de la Rouah Hakodesh en nous, nous pouvons répandre une odeur agréable.
Le galbanum est une férule gommeuse (Ferula gummosa), c’est-à-dire une plante herbacée vivace de la famille des Apiacées, originaire d’Asie centrale et occidentale. Avec son odeur verte, l’huile essentielle de Galbanum est l’une des huiles essentielles les plus utilisées en parfumerie. Son odeur est aussi végétale, terreuse, résineuse, assez montante et prenante. Elle est utilisée pour la reconstitution de la flore, telles la jacinthe, le narcisse ou le gardenia, etc. Les fleurs jaunes n’ont pas une odeur plaisante et sont pollinisées par les mouches. Elle aime la chaleur. On utilise la gomme résine extraite de ses racines et de sa tige. Elle était utilisée couramment en phytothérapie, pour libérer les voies respiratoires et assainir le tube digestif. Cette huile essentielle est tonifiante et stimulante en cas de fatigue. Elle possède aussi des propriétés anti-infectieuses et anti-inflammatoires. On l’utilise à cet usage en massage et en respiration. L’huile essentielle de galbanum est également très conseillée pour favoriser et régulariser les cycles menstruels féminins, que ce soit pour des règles insuffisantes, douloureuses, très irrégulières. Avec ses propriétés anti-infectieuses, anti-bactériennes, on l’utilise pour assainir des plaies cutanées, des ulcérations, des abcès…
Cette gomme se dit 2464 חֶלְבְּנָה helbbenah et la racine du mot est 2459 heleb חֶלֶב -חֵלֶב être gras ; n m - graisse, graisses, meilleur, entrailles, succulent ; (92 occurrences) : gras, graisse des humains, des bêtes, morceau de choix, meilleur part, abondance des produits de la terre, au sens figuré: le meilleur, métaphore : ce qu’il y aura de meilleur en l’huile, le vin, et le moût)
«12 Je te donne les prémices qu’ils offriront à l’Éternel : tout ce qu’il y aura de meilleur en huile, tout ce qu’il y aura de meilleur en moût et en blé.» (Nombres 18.12).
« prenez votre père et vos familles, et venez auprès de moi. Je vous donnerai ce qu’il y a de meilleur au pays d’Egypte, et vous mangerez la graisse (heleb חֵלֶב) du pays.» (Genèse 45 : 18)
L’encens sur l’autel d’or
L’encens est une résine, récoltée par incision de l’écorce d’un arbre originaire du Moyen Orient. Cette résine brûle avec une flamme blanche, et répand une fumée abondante, blanchâtre d’une odeur agréable. C’est par la combustion qu’il rend tout son parfum. Les autres substances mélangées à l’encens pur, en augmentent le parfum. C’est cet encens qui devait être brûlé continuellement sur l’autel d’or dans le tabernacle. Il devait toujours être allumé par du feu pris sur l’autel de l’holocauste.
L’encens dégage une fumée odorante et agréable.
L’encens se dit 3839 livneh לִבְנֶה peuplier, peuplier blanc, un arbre qui produit une gomme d’un blanc laiteux. Ce mot vient de 3835 laban לָבַן une racine primaire : faire des briques, briques, blanc, blanchir ; (8 occurences), être blanc. Parmi d’autres mots qui viennent de cette racine, on peut noter 3840 libnah לְבֵנָה ; n f : transparent.
Ex 24.10 blanc, clarté, transparence.
Libnah est le nom d’une ville refuge en Israël avec sa banlieue 3841 Libnah לִבְנָה « blancheur ». Anciennement ville royale des Cananéens du sud-ouest, elle a été traversée par le peuple hébreux, pendant le séjour au désert entre le Sinaï et Kadès.
Elle a ensuite été prise par Josué puis attribuée à Juda et devenue enfin ville Lévitique : elle a été donnée au 3ème fils de Aaron, Eléazar qui repris la succession de son père en tant que Souverain Sacrificateur.
Il est à noter aussi qu’un mot peut se comparer à «livneh» c’est «livné Israël» «pour les fils d’Israël», «pour le peuple d’Israël», «aux enfants d’Israël» : לִבְנֵי יִשְׂרָאֵל
De tout, à poids égal
Il n’y a pas de vertu, de qualité essentielle du Seigneur qui surpasse une autre. Dans le domaine humain, c’est souvent quand on regarde les choses de loin qu’elles sont les plus belles ; mais dans les choses de Dieu, plus on regarde de près, et plus on en découvre la beauté. « Tu en pileras très fin ».
Cet encens était salé, pur, saint… Christ n’a pas connu, ni commis de péché et n’en n’avait pas en lui (2 Cor. 5:21 — 1 Pi. 2:22 — 1 Jean 3:5)
« Vous n’en ferez point pour vous selon les mêmes proportions : il sera pour toi saint, consacré à l’Éternel ». Ce parfum si précieux est réservé à Dieu. Tout usage impie, tout ce qui pourrait exalter l’homme, ne peut qu’entraîner la peine la plus sévère de la part de Dieu. Qu’apportons-nous à l’heure du culte ? Le sacrificateur apportant l’encens est une figure de l’adoration adressée à Dieu et dont Christ est la substance. Nous sommes une « sainte sacrificature » pour présenter Mashiah à Dieu, et son œuvre à la croix (1 Pi. 2).
Le parfum pour Dieu Seul
Quand on prie ou qu’on loue, on ne doit pas se «sentir» ou «s’entendre» soi-même.
«37 Vous ne ferez point pour vous de parfum semblable, dans les mêmes proportions; vous le regarderez comme saint, et réservé pour l’Éternel.»
On le sait : la prière vers des hommes est du vol, de l’idolâtrie : elle appartient à l’Éternel. Prier pour s’entendre soi-même frise aussi l’idolâtrie.
Nos louanges, nos intercessions, nos requêtes doivent être «senties» par Dieu seul et pas par nous. Pas question donc d’aller se satisfaire soi-même du parfum qui s’en exhale.
Pourtant c’est ce qui se dit parfois dans les assemblées lorsqu’un bon moment de prière ou d’adoration nous a été bénéfique.
«38 Quiconque en fera de semblable, pour le sentir, sera retranché de son peuple.»
On oublie que si on «sent» l’onction, ce n’est pas à cause de nos prières ou de nos beaux chants ou encore de notre zèle mais c’est à cause de l’approbation de Dieu.
Plusieurs personnages bibliques ont reçu l’approbation divine après une offrande. D’autres n’ont pas été approuvé comme p.ex. Caïn ou Saül.
Les parfums que l’on fait monter au ciel doivent respecter les différents principes de combinaison.
Les choses interdites à l’autel d’or
Pas de sacrifices, ni d’offrande de gâteau, ni de libation
Le sacrificateur ne devait pas venir à l’autel d’or avec un sacrifice, un mouton ou un bélier, mais avec l’encens des drogues odoriférantes (30:34-38). Nous ne venons pas à l’autel d’or pour être sauvé ; cela a été réglé et obtenu à l’autel d’airain, à la croix. L’adorateur vient à l’autel d’or parce qu’il a été sauvé, parce qu’il est au bénéfice de l’œuvre de Christ. Il faut bien différencier l’autel d’airain et l’autel d’or.
Ne sommes-nous pas exposés à apporter sur l’autel d’or ce qui a été réduit en cendres sur l’autel d’airain, en étant parfois plus occupés, à l’heure de la louange, de l’état de misère dans lequel nous étions, que de rendre grâce pour l’œuvre accomplie pour nous en délivrer et présenter à Dieu l’excellence de son Fils duquel le nom est un parfum répandu ?
Pas de feu étranger
C’était par le feu pris sur l’autel d’airain que le parfum consumé exhalait sa bonne odeur. Utiliser un feu étranger correspondait à faire appel à des ressources charnelles, des moyens humains pour présenter ce qui est de Dieu. Les risques d’apporter un feu étranger sont élevés lorsque, comme à nos habitudes hebdomadaires, nos cultes sont évidemment organisés à l’avance, qui ne serait pas sous la seule direction de l’Esprit.
Mais grâce soit rendue à l’Éternel, le Dieu de toutes miséricordes. Lui qui nous a ordonné de nous réunir chaque semaine à Shabbat, de célébrer les 7 fêtes de l’Éternel en temps et en heure.
Les deux fils d’Aaron, Nadab et Abihu (Lév. 10), ont offert du feu étranger, et ils en sont morts. Ils n’avaient pas pris le feu où il aurait dû être pris, c’est-à-dire à l’autel d’airain, à la croix de Mashiah, le seul feu pouvant exhaler le parfum de l’excellence de la victime. Comme il est attristant de voir qu’au moment même où la sacrificature a été instituée, soit survenue cette faute de ces deux sacrificateurs ; Dieu n’a pas permis cela, car il sauvegarde les gloires qui sont dues à son Fils.
Pas d’encens étranger
Offrir de l’encens étranger, ce serait offrir à Dieu autre chose que l’excellence de Mashiah, représentée dans la composition de cet encens composé de drogues odoriférantes.
Exalter l’homme ou faire ressortir l’homme dans l’adoration, applaudir des chanteurs, ou des musiciens, n’est qu’un faux encens. Cela montre à nos cœurs et à nos consciences le sérieux qui se rattache au fait de s’approcher de l’autel d’or dans le sanctuaire.
La nature du feu est en rapport avec le culte rendu en esprit et en vérité.
La nature de l’encens est en rapport avec l’objet du culte, présenter Mashiah à Dieu.
Exode 31
Moïse sur la montagne
«1 L’Éternel parla à Moïse, et dit : 2 Sache que j’ai choisi Betsaleel, fils d’Uri, fils de Hur, de la tribu de Juda. 3 Je l’ai rempli de l’Esprit de Dieu, de sagesse, d’intelligence, et de savoir pour toutes sortes d’ouvrages, 4 je l’ai rendu capable de faire des inventions, de travailler l’or, l’argent et l’airain, 5 de graver les pierres à enchâsser, de travailler le bois, et d’exécuter toutes sortes d’ouvrages. 6 Et voici, je lui ai donné pour aide Oholiab, fils d’Ahisamac, de la tribu de Dan. J’ai mis de l’intelligence dans l’esprit de tous ceux qui sont habiles, pour qu’ils fassent tout ce que je t’ai ordonné : 7 la tente d’assignation, l’arche du témoignage, le propitiatoire qui sera dessus, et tous les ustensiles de la tente; 8 la table et ses ustensiles, le chandelier d’or pur et tous ses ustensiles, l’autel des parfums; 9 l’autel des holocaustes et tous ses ustensiles, la cuve avec sa base; 10 les vêtements d’office, les vêtements sacrés pour le sacrificateur Aaron, les vêtements de ses fils pour les fonctions du sacerdoce; 11 l’huile d’onction, et le parfum odoriférant pour le sanctuaire. Ils se conformeront à tous les ordres que j’ai donnés.»
Quel est le but du shabbat ?
Selon Exode 31:12-17, le but du shabbat est d’être un signe pour ceux qui ne le pratiquent pas «car ce sera entre moi et vous, et parmi vos descendants, un signe auquel on connaîtra que je suis l’Éternel qui vous sanctifie.»
Le shabbat est donc un signe non pour nous-même mais pour ceux qui nous regardent. On peut en conclure que le shabbat pratiqué dans un lieu secret à l’abri des regards n’est pas conforme à la Torah.
«12 L’Éternel parla à Moïse, et dit : 13 Parle aux enfants d’Israël, et dis-leur: Vous ne manquerez pas d’observer mes shabbats, car ce sera entre moi et vous, et parmi vos descendants, un signe auquel on connaîtra que je suis l’Éternel qui vous sanctifie.
יג וְאַתָּה דַּבֵּר אֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, לֵאמֹר, אַךְ אֶת-שַׁבְּתֹתַי, תִּשְׁמֹרוּ כִּי אוֹת הִוא בֵּינִי וּבֵינֵיכֶם, לְדֹרֹתֵיכֶם--לָדַעַת, כִּי אֲנִי יְהוָה מְקַדִּשְׁכֶם | veattah dabber el bné Israël, leemor akh eth shabbetotaï tishmorou kiy ot hiv beniy ouvenekhem ledorotekhem ladaat, kiy aniy Adonaï meqaddishekhem | 13 Parle aux enfants d’Israël, et dis-leur: Vous ne manquerez pas d’observer mes shabbats, car ce sera entre moi et vous, et parmi vos descendants, un signe auquel on connaîtra que je suis l’Éternel qui vous sanctifie. |
Akh eth shabbetotaï tishmorou : «Néanmoins, vous ne manquerez pas d’observer mes shabbat» Akh 389 אַךְ aussi, mais, certainement, même, moins, néanmoins, … ; (22 occurences).
1. en effet, sûrement, certes, oui.
2. seulement, rien que, à peine, mais, néanmoins (restrictif)
«Observer» les shabbat c’est le verbe 8104 shamar שָׁמַר une racine primaire pour garder, être gardien, regarder, observer, garder le souvenir, avoir la garde, surveiller, se protéger, prendre garde, avoir soin, être chargé, obéir, tenir, faire attention à.
On l’a vu déjà de à de nombreuses reprises, le fait de garder le shabbat sera un signe miraculeux de notre témoignage : 226 owth אֹות un nom féminin qui a plusieurs significations :
- Le shabbat est une balise pour le monde : une enseigne, une marque distinctive, une bannière, un étendard
- Le shabbat est un signe, un symbole
- Le shabbat a une provenance céleste : signe miraculeux, prodiges, miracles,
- Le shabbat nous garde la mémoire éveillée : souvenir, monument, signal,
- Le shabbat est une preuve : prouver,
- Le shabbat nous donne une assurance,
- Le shabbat est notre témoignage,
- Le shabbat est le signe que nous acceptons ce que Dieu dit : 225 ouwth אוּת accepter, consentir, convenir, consentement, être d’accord.
Le texte ajoute :
- Le shabbat est un «signe auquel on connaîtra» que l’Éternel sanctifie celui qui le met en pratique
- Le shabbat est un test où Dieu verra la disposition du cœur «vous ne manquerez pas»
«14 Vous observerez le shabbat, car il sera pour vous une chose sainte. Celui qui le profanera, sera puni de mort; celui qui fera quelque ouvrage ce jour-là, sera retranché du milieu de son peuple. 15 On travaillera six jours; mais le septième jour est le shabbat, le jour du repos, consacré à l’Éternel. Celui qui fera quelque ouvrage le jour du shabbat, sera puni de mort. 16 Les enfants d’Israël observeront le shabbat, en le célébrant, eux et leurs descendants, comme une alliance perpétuelle. 17 Ce sera entre moi et les enfants d’Israël un signe qui devra durer à perpétuité; car en six jours l’Éternel a fait les cieux et la terre, et le septième jour il a cessé son œuvre et il s’est reposé.»
Les deux tables du témoignage
«18 Lorsque l’Éternel eut achevé de parler à Moïse sur la montagne de Sinaï, il lui donna les deux tables du témoignage, tables de pierre, écrites du doigt de Dieu.»
שְׁנֵי, לֻחֹת הָעֵדֻת--לֻחֹת אֶבֶן, כְּתֻבִים בְּאֶצְבַּע אֱלֹהִים
shnéi louhot haedout-louhot eben, ktouviym beetsba elohim
Les deux tables du témoignage, but de ce séjour sur la montagne, se disent shnéi louhot
3871 louah לוּחַ ou לֻחַ vient d’une racine primaire nom masc. - tables, planches, plaques, lambris ; (43 occurrences), tablette, tableau (tablettes de pierre, planches de bois, plaque de métal et par métaphore, table du cœur (Proverbe 3.3).
Il s’agit de tables du témoignage haedout 5715 edouth עֵדוּת témoignage, assignation, préceptes, avertissements, loi ; (59 occurences). Ce nom fém. témoignage, loi, ordonnance; nom d’un instrument de musique ou d’un genre de cantique, vient de 5707 ed עֵד
contraction de 5749 n m : témoin, témoignage, témoigner ; (69 occurences), évidence (des choses).
La racine principale du témoignage est 5749 oud עוּד une racine primaire qui affirme une déclaration formelle, défense expresse, avertir, déclarer, prendre à témoin, conjurer, avertissement, déposer, adresser, témoignage, rester debout, soutenir ; (45 occurences), rendre, répéter, refaire, faire de nouveau.
Les 2 tables du témoignage sont en fait la déclaration universelle des droits de Dieu, où Il déclare formellement.
Dieu prend à témoin ses serviteurs comme pouvant attester de ce qu’il a fait, ses prodiges, ses miracles.
Dieu défend expressément 5 choses précises. Il avertit, Il conjure, Il répète, Il refait.
Comble de l’ironie, Dieu «fait de nouveau».
Le doigt de Dieu 676 etsba אֶצְבַּע est un nom féminin : doigt, mains, geste (32 occurrences), orteil. Ce doigt vient du même mot que 6648 (sens de saisir) tseba צֶבַע qui vient d’une racine du sens de plonger dans un liquide colorant un vêtement de couleurs ; (3 occurences) : teindre, étoffe teinte, quelque chose de teint, vêtement de couleur.
Lorsque Dieu écrit, ce n’est pas sa «main» Yad qui écrit mais c’est son «doigt» etsba un mot féminin qui rappelle le genre (f.) du Saint-Esprit.
Exode 32 Le veau d’or : Le peuple croit que Moïse était confus
א וַיַּ֣רְא הָעָ֔ם כִּֽי־בֹשֵׁ֥שׁ מֹשֶׁ֖ה לָרֶ֣דֶת מִן־הָהָ֑ר וַיִּקָּהֵ֨ל הָעָ֜ם עַֽל־אַהֲרֹ֗ן וַיֹּאמְר֤וּ אֵלָיו֙ ק֣וּם׀ עֲשֵׂה־לָ֣נוּ אֱלֹהִ֗ים אֲשֶׁ֤ר יֵֽלְכוּ֙ לְפָנֵ֔ינוּ כִּי־זֶ֣ה׀ מֹשֶׁ֣ה הָאִ֗ישׁ אֲשֶׁ֤ר הֶֽעֱלָ֙נוּ֙ מֵאֶ֣רֶץ מִצְרַ֔יִם לֹ֥א יָדַ֖עְנוּ מֶה־הָ֥יָה לֽוֹ | vayareh haam kiy-voshesh mosheh laredet min haar vayqqahel haam al aharon vayomrou alaiv qoum oseh-lanou elohiym asher yelkhou lephanenou kiy zeh mosheh haiysh asher heelanou meeretz mitsraïm, lo yadaenou meh-hayah lo | Le peuple, voyant que Moïse tardait à descendre de la montagne, s’assembla autour d’Aaron, et lui dit : Allons ! fais-nous un dieu qui marche devant nous, car ce Moïse, cet homme qui nous a fait sortir du pays d’Égypte, nous ne savons ce qu’il est devenu |
Quand le peuple voyait - ou du moins - croyait voir - que Moïse tardait à descendre, le verbe utilisé «tarder» indique que le peuple croyait que «voyant que» Moïse s’était complètement égaré par rapport à Dieu et était honteux, confus, et il n’osait plus descendre de la montagne pour affronter le peuple car il se serait trompé à tous niveaux. Mais il est même fort possible que Moïse était réellement confus. Être dans la Présence ineffable de Dieu pendant 40 jours puis être obligé de redescendre auprès d’un peuple, non seulement pour se rendre compte que ce peuple n’est pas circoncis de cœur mais en plus qu’il faut lui apporter les 10 Paroles de Dieu qu’ils n’accepteront peut-être pas.
Le texte indique que Moïse était dans la confusion, honteux, désappointé et il tardait à redescendre :
et le peuple vit que Moïse tardait à descendre de la montagne : et le peuple vit (cru voir) que Moïse était confus, dans la honte, désappointé
Le verbe tarder 954 bosh בֹּושׁ une racine primaire montre : honte, honteux, tarder, longtemps, connus, confusion, opprobre, confondu, rougir, dessécher ; (100 occurences).
pousser à la honte, être honteux, déconcerté, être désappointé, se sentir honteux, retarder, agir honteusement.
C’est comme si, poussé par la honte, déconcerté, Moïse avait décidé de rester dans la montagne, ne sachant plus que faire.
C’est du moins l’idée que le peuple se faisait de Moïse. Persuadé de cela, le peuple étant à mille lieux de penser ce que Moïse a été faire dans la Montagne était conforté dans cette idée.
Et c’est ainsi que Aaron n’a eu aucun mal à faire ce que le peuple demandait, et n’a eu aucune réaction contraire contre le peuple qui s’assemblait autour de lui. Pourquoi ? Une telle abomination n’a eu de sa part aucune réaction hostile ce qui nous fait penser qu’il a toujours été opposé à Moïse mais qu’il le gardait dans son cœur.
On voit dès lors comment le diable a agi pour empêcher le plan de Dieu de s’accomplir. Il lui suffisait d’insuffler dans l’esprit du peuple non régénéré, cette pensée nauséabonde du doute au sujet de Moïse.
L’enseignement que cela nous apporte est déconcertant. Chacun de nous, nous avons un jour dans notre vie construit l’un ou l’autre veau d’or. La source même de ce veau d’or est un mensonge que le diable a mis dans la tête des gens.
Les 3 états du peuple : «am», «qahal», edat»
On le verra plus tard au cours de l’histoire biblique du peuple dans le désert que le peuple devait passer par 3 états :
1. Am Israël
Sorti d’Egypte, ce peuple était un peuple rebelle : «am Israël», un peuple sans éclat, un peuple «sombre», un peuple incirconcis de cœur et d’oreille.
2. Qahal Israël
Plus tard après avoir reçu la Torah et après avoir été sanctifié, le peuple «am» devra devenir «qahal Israël», l’Assemblée de Dieu. Circoncis de chair et de cœur, ce peuple devenait une véritable «assemblée». Mais cette «assemblée n’avait pas encore de «témoignage» et devait encore et toujours avancer par des prodiges et des miracles.
3. Adat Israël
Enfin arrivés à quelques dizaines de kilomètres de la terre promise, Dieu allait changer le cœur du peuple en «adat Israël», le peuple «témoin» qui n’avait plus besoin des prodiges et des miracles pour avancer. Ce peuple allait alors avancer non plus par des miracles et des signes mais d’après la «parole». Ce sera le changement du Rocher de Dieu qui donnera au peuple l’eau de la Vie par le moyen de la parole et plus par le moyen des prodiges.
Mais revenons un peu en arrière. Moïse a reçu de Dieu la promesse de sa Parole, de ses commandements. Moïse a prévenu Aaron et le peuple qu’il partirait plusieurs jours sur la montagne pour y recevoir les 10 Paroles. Il est presque certain que personne parmi le peuple n’a cru en lui.
Lorsqu’il y avait des miracles et des prodiges, alors le peuple était avec Moïse. Lorsque plus rien ne se passe, lorsqu’il n’y a plus de choses extraordinaires, alors les mauvaises langues se délient, se mettent à empoisonner l’assemblée et les portes des cœurs s’ouvrent en grand au diable et à ses pensées empoisonnées.
Quand Dieu bénit, alors le cœur de l’homme corrompu est satisfait. Quand Dieu ne répond pas comme on le veut, alors on méprise le serviteur de Dieu (pour ne pas dire Dieu Lui-même)
Des anneaux «tabbaath» ou des anneaux «nezem»?
«2 Aaron leur dit : Otez les anneaux d’or qui sont aux oreilles de vos femmes, de vos fils et de vos filles, et apportez-les-moi.
On pourrait penser que ces anneaux représentent ces mêmes anneaux que ceux des piliers du tabernacle sur lesquels étaient accrochés les tentures du tabernacle avec des agraphes, image de la crucifixion ou encore ces anneaux pour porter les autels avec des barres en acacia. Ces anneaux là étaient des 2885 tabba’ath טַבַּעַת (vient de 2883 ; n m) anneau (49 occurences), cachet, bague à cacheter. Là ils représentaient le symbole de l’autorité et la bague comme ornement. La racine 2883 taba טָבַע montrait l’idée du Fils de Dieu qui a englouti la mort, qui s’est laissé enfoncer, tomber, affermir ; (10 occurrences).
qui a laissé sa vie couler, qui a été percé, noyé, fixé, planté, il nous a imprimé, gravé sur ses mains.
Genèse 41 : 42 «Pharaon ôta son anneau (Tabba’ath) de la main, et le mit à la main de Joseph; il le revêtit d’habits de fin lin, et lui mit un collier d’or au cou.»
Exode 25 : 12 «Tu fondras pour elle quatre anneaux (Tabba’ath) d’or, et tu les mettras à ses quatre coins, deux anneaux (Tabba’ath) d’un côté et deux anneaux (Tabba’ath) de l’autre côté.»
Pourtant ici le sens est tout différent. Ici les «anneaux» dont il s’agit sont des 5141 nezem נֶזֶם des anneaux de nez, des boucles d’oreille. Les anneaux qui sont aux oreilles des femmes, des fils et des filles signifient que ce peuple était encore considéré comme esclave puisque c’est la signification de ces boucles aux oreilles.
S’il ne s’agissait que de simples décorations, seules les femmes en auraient portées pour se faire belles et attrayantes mais ici même les fils en avaient. «Nezem» représentent donc bien l’esclavage : il s’agit donc bien d’un peuple encore esclave. Le fait d’enlever ces anneaux en signe de libération équivaut en réalité à accepter un autre joug !
«3 Et tous ôtèrent les anneaux d’or qui étaient à leurs oreilles, et ils les apportèrent à Aaron. 4 Il les reçut de leurs mains, jeta l’or dans un moule, et fit un veau en fonte. Et ils dirent : Israël ! voici ton dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Egypte. 5 Lorsqu’Aaron vit cela, il bâtit un autel devant lui, et il s’écria : Demain, il y aura fête en l’honneur de l’Éternel ! 6 Le lendemain, ils se levèrent de bon matin, et ils offrirent des holocaustes et des sacrifices d’actions de grâces. Le peuple s’assit pour manger et pour boire; puis ils se levèrent pour se divertir.
7 L’Éternel dit à Moïse : Va, descends; car ton peuple, que tu as fait sortir du pays d’Egypte, s’est corrompu. 8 Ils se sont promptement écartés de la voie que je leur avais prescrite; ils se sont fait un veau en fonte, ils se sont prosternés devant lui, ils lui ont offert des sacrifices, et ils ont dit : Israël ! voici ton dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Egypte. 9 L’Éternel dit à Moïse : Je vois que ce peuple est un peuple au cou roide. 10 Maintenant laisse-moi; ma colère va s’enflammer contre eux, et je les consumerai; mais je ferai de toi une grande nation. 11 Moïse implora l’Éternel, son Dieu, et dit : Pourquoi, ô Éternel ! ta colère s’enflammerait-elle contre ton peuple, que tu as fait sortir du pays d’Egypte par une grande puissance et par une main forte ? 12 Pourquoi les Egyptiens diraient-ils: C’est pour leur malheur qu’il les a fait sortir, c’est pour les tuer dans les montagnes, et pour les exterminer de dessus la terre ? Reviens de l’ardeur de ta colère, et repens-toi du mal que tu veux faire à ton peuple. 13 Souviens-toi d’Abraham, d’Isaac et d’Israël, tes serviteurs, auxquels tu as dit, en jurant par toi-même: Je multiplierai votre postérité comme les étoiles du ciel, je donnerai à vos descendants tout ce pays dont j’ai parlé, et ils le posséderont à jamais. 14 Et l’Éternel se repentit du mal qu’il avait déclaré vouloir faire à son peuple.
15 Moïse retourna et descendit de la montagne, les deux tables du témoignage dans sa main; les tables étaient écrites des deux côtés, elles étaient écrites de l’un et de l’autre côté. 16 Les tables étaient l’ouvrage de Dieu, et l’écriture était l’écriture de Dieu, gravée sur les tables. 17 Josué entendit la voix du peuple, qui poussait des cris, et il dit à Moïse : Il y a un cri de guerre dans le camp. 18 Moïse répondit : Ce n’est ni un cri de vainqueurs, ni un cri de vaincus; ce que j’entends, c’est la voix de gens qui chantent.
Les deux tables brisées
Représentation typologique de la première venue du Messie, les deux tables brisées représentent la Parole de Dieu incarnée venue en chair, descendue des Cieux vers les hommes pour leur apporter le salut de leurs péchés, la délivrance de leurs ennemis physiques et spirituels et la Rédemption éternelle finale. Ces deux tables de la loi ont du être brisées pour le salut du peuple. Ces deux tables de la loi écrites des 2 côtés, représentaient l’ancienne et la nouvelle alliance : elles devaient être brisées car sans ça, le peuple en aurait fait un manuel d’instruction, un mode d’emploi sans vie. Or ici, cette Parole devait subir le courroux de Dieu : elle devait être éprouvée.
19 Et, comme il approchait du camp, il vit le veau et les danses. La colère de Moïse s’enflamma; il jeta de ses mains les tables, et les brisa au pied de la montagne. 20 Il prit le veau qu’ils avaient fait, et le brûla au feu; il le réduisit en poudre, répandit cette poudre à la surface de l’eau, et fit boire les enfants d’Israël.»
Aaron l’hypocrite
«21 Moïse dit à Aaron : Que t’a fait ce peuple, pour que tu l’aies laissé commettre un si grand péché ? 22 Aaron répondit : Que la colère de mon seigneur ne s’enflamme point! Tu sais toi-même que ce peuple est porté au mal. 23 Ils m’ont dit : Fais-nous un dieu qui marche devant nous; car ce Moïse, cet homme qui nous a fait sortir du pays d’Egypte, nous ne savons ce qu’il est devenu. 24 Je leur ai dit : Que ceux qui ont de l’or, s’en dépouillent ! Et ils me l’ont donné; je l’ai jeté au feu, et il en est sorti ce veau.»
25 Moïse vit que le peuple était livré au désordre, et qu’Aaron l’avait laissé dans ce désordre, exposé à l’opprobre parmi ses ennemis. 26 Moïse se plaça à la porte du camp, et dit : A moi ceux qui sont pour l’Éternel ! Et tous les enfants de Lévi s’assemblèrent auprès de lui. 27 Il leur dit : Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël : Que chacun de vous mette son épée au côté; traversez et parcourez le camp d’une porte à l’autre, et que chacun tue son frère, son parent. 28 Les enfants de Lévi firent ce qu’ordonnait Moïse; et environ trois mille hommes parmi le peuple périrent en cette journée. 29 Moïse dit : Consacrez-vous aujourd’hui à l’Éternel, même en sacrifiant votre fils et votre frère, afin qu’il vous accorde aujourd’hui une bénédiction.
Deuxième venue de Yeshoua
Lors de cette deuxième venue des 10 Paroles, les tables ne seront plus brisées car elles ne peuvent pas être brisées deux fois. Yeshoua est venu une seule fois pour sauver son peuple de ses péchés.
«30 Le lendemain, Moïse dit au peuple : Vous avez commis un grand péché. Je vais maintenant monter vers l’Éternel : j’obtiendrai peut-être le pardon de votre péché.
31 Moïse retourna vers l’Éternel et dit : Ah ! ce peuple a commis un grand péché. Ils se sont fait un dieu d’or. 32 Pardonne maintenant leur péché ! Sinon, efface-moi de ton livre que tu as écrit. 33 L’Éternel dit à Moïse : C’est celui qui a péché contre moi que j’effacerai de mon livre. 34 Va donc, conduis le peuple où je t’ai dit. Voici, mon ange marchera devant toi, mais au jour de ma vengeance, je les punirai de leur péché.
35 L’Éternel frappa le peuple, parce qu’il avait fait le veau, fabriqué par Aaron.»
Après cette deuxième venue viendra le jugement :
1. «celui qui a péché contre moi, je l’effacerai de mon livre de vie» (v33) Apocalypse 20:15
«Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l’étang de feu.»
2. «conduis le peuple où je t’ai dit» (v34) Psaumes 67:5 «Les nations se réjouissent et sont dans l’allégresse; Car tu juges les peuples avec droiture, et tu conduis les nations sur la terre.-Pause.» où l’Éternel conduira les nations vers Jérusalem pendant les mille ans du Royaume de Dieu
3. «Mon messager marchera devant toi (v34) Deutéronome 31:3 «L’Éternel, ton Dieu, marchera lui-même devant toi, il détruira ces nations devant toi, et tu t’en rendras maître. Josué marchera aussi devant toi, comme l’Éternel l’a dit.»
4. «au jour de ma vengeance, je les punirai de leur péché.» (v34) Hébreux 10:30 «Car nous connaissons celui qui a dit : A moi la vengeance, à moi la rétribution ! et encore : Le Seigneur jugera son peuple.»
Apocalypse 6:10 «Ils crièrent d’une voix forte, en disant : Jusques à quand, Maître saint et véritable, tardes-tu à juger, et à tirer vengeance de notre sang sur les habitants de la terre ?»
Exode 33 : le Tabernacle en dehors du camp
Les événements du veau d’or ont changé définitivement les relations entre Dieu et son peuple. Dieu se présentait en Personne soit dans la nuée soit dans le feu. La catastrophe du veau d’or a provoqué l’Éternel au point où Il pris la décision de ne plus venir Lui-même en Personne mais d’utiliser un médiateur à sa place. C’est ce qui va plonger le peuple dans la désolation car à partir de maintenant Dieu va se diriger vers les païens. En effet Dieu va ordonner à Moïse de déménager le Tabernacle du Témoignage à l’extérieur du campement des 12 tribus d’Israël. Il s’agit évidemment d’une déménagement momentané puisque jusqu’à l’installation en Canaan, ce tabernacle sera toujours au milieu du camp. L’idée ici est d’annoncer prophétiquement ce qui se déroulera des siècles plus tard en accordant aux païens un co-héritage.
«1 L’Éternel dit à Moïse : Va, pars d’ici, toi et le peuple que tu as fait sortir du pays d’Egypte; monte vers le pays que j’ai juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob, en disant : Je le donnerai à ta postérité. 2 J’enverrai devant toi un ange, et je chasserai les Cananéens, les Amoréens, les Héthiens, les Phéréziens, les Héviens et les Jébusiens. 3 Monte vers ce pays où coulent le lait et le miel. Mais je ne monterai point au milieu de toi, de peur que je ne te consume en chemin, car tu es un peuple au cou roide.
4 Lorsque le peuple eut entendu ces sinistres paroles, il fut dans la désolation, et personne ne mit ses ornements. 5 Et l’Éternel dit à Moïse : Dis aux enfants d’Israël : Vous êtes un peuple au cou roide; si je montais un seul instant au milieu de toi, je te consumerais. Ôte maintenant tes ornements de dessus toi, et je verrai ce que je te ferai. 6 Les enfants d’Israël se dépouillèrent de leurs ornements, en s’éloignant du mont Horeb.
7 Moïse prit la tente et la dressa hors du camp, à quelque distance; il l’appela tente d’assignation; et tous ceux qui consultaient l’Éternel allaient vers la tente d’assignation, qui était hors du camp. 8 Lorsque Moïse se rendait à la tente, tout le peuple se levait; chacun se tenait à l’entrée de sa tente, et suivait des yeux Moïse, jusqu’à ce qu’il fût entré dans la tente. 9 Et lorsque Moïse était entré dans la tente, la colonne de nuée descendait et s’arrêtait à l’entrée de la tente, et l’Éternel parlait avec Moïse. 10 Tout le peuple voyait la colonne de nuée qui s’arrêtait à l’entrée de la tente, tout le peuple se levait et se prosternait à l’entrée de sa tente. 11 L’Éternel parlait avec Moïse face à face, comme un homme parle à son ami. Puis Moïse retournait au camp; mais son jeune serviteur, Josué, fils de Nun, ne sortait pas du milieu de la tente.
12 Moïse dit à l’Éternel : Voici, tu me dis : Fais monter ce peuple ! Et tu ne me fais pas connaître qui tu enverras avec moi. Cependant, tu as dit : Je te connais par ton nom, et tu as trouvé grâce à mes yeux. 13 Maintenant, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, fais-moi connaître tes voies; alors je te connaîtrai, et je trouverai encore grâce à tes yeux. Considère que cette nation est ton peuple. 14 L’Éternel répondit : Je marcherai moi-même avec toi, et je te donnerai du repos. 15 Moïse lui dit : Si tu ne marches pas toi-même avec nous, ne nous fais point partir d’ici. 16 Comment sera-t-il donc certain que j’ai trouvé grâce à tes yeux, moi et ton peuple ? Ne sera-ce pas quand tu marcheras avec nous, et quand nous serons distingués, moi et ton peuple, de tous les peuples qui sont sur la face de la terre ? 17 L’Éternel dit à Moïse : Je ferai ce que tu me demandes, car tu as trouvé grâce à mes yeux, et je te connais par ton nom.
18 Moïse dit : Fais-moi voir ta gloire ! 19 L’Éternel répondit : Je ferai passer devant toi toute ma bonté, et je proclamerai devant toi le nom de l’Éternel; je fais grâce à qui je fais grâce, et miséricorde à qui je fais miséricorde. 20 L’Éternel dit : Tu ne pourras pas voir ma face, car l’homme ne peut me voir et vivre. 21 L’Éternel dit : Voici un lieu près de moi; tu te tiendras sur le rocher. 22 Quand ma gloire passera, je te mettrai dans un creux du rocher, et je te couvrirai de ma main jusqu’à ce que j’aie passé. 23 Et lorsque je retournerai ma main, tu me verras par derrière, mais ma face ne pourra pas être vue.»
DANS LE CAMPEMENT OU EN DEHORS DU CAMPEMENT ?
Exode 33 nous parle d’un tabernacle «hors norme». Alors que le salut offert par Dieu passait par le tabernacle placé au départ «à l’intérieur du campement», Dieu va instaurer une nouvelle loi différente des autres, une loi «provisoire» dans laquelle il va momentanément introduire les non hébreux dans ses projets de salut. Il ne s’agit pas d’exclure son peuple mais de déplacer le tabernacle ailleurs que dans le campement hébreu. En effet, l’Éternel dit que sa Sainte Présence peut devenir une pierre d’achoppement pour le peuple et que c’est pour ça que le tabernacle doit sortir du camp. Les hébreux devront eux aussi venir adorer Dieu dans ce tabernacle en dehors du campement. L’idée c’est d’ouvrir la porte aux non juifs. A partir de maintenant on va trouver 2 tabernacles : l’un terrestre et l’autre céleste.
Le tabernacle terrestre est le «modèle» physique des conditions que le peuple hébreu devait remplir pour pouvoir s’approcher du Dieu d’Israël. En tant que peuple témoin, Israël physique est notre modèle biblique du salut de la Qehilah dans et par le sang de l’agneau de Dieu.
Ce tabernacle physique devait démontrer que pour qu’un païen puisse s’approcher de Dieu, il fallait d’abord qu’en tant «qu’olivier sauvage», il se greffe sur l’olivier franc. Il fallait donc d’abord passer par la Maison d’Israël pour atteindre le Lieu Saint et le Lieu très saint.
Le tabernacle «en dehors du camp», c’est l’image du tabernacle céleste accessible aux nations et qui n’enlevait pas au tabernacle terrestre son «identité juive».
On retrouve la même idée lorsque l’Éternel avait envoyé son Fils Yeshoua exclusivement «pour les brebis perdues de la Maison d’Israël» puis que peu de temps après, Il demande à l’apôtre Pierre de manger des animaux impurs dans une nappe, symbolisant ainsi que le salut devenait accessible aussi aux nations.
Ici Dieu demande à Moïse de démonter entièrement le tabernacle puis, au lieu de le monter au milieu des 12 tribus d’Israël comme c’était l’ordonnance de la Torah, de le remonter à l’extérieur du campement d’Israël !
On va retrouver des similitudes avec Lévitique 8.
«Il fit approcher le taureau EXPIATOIRE, et Aaron et ses fils posèrent leurs mains sur la tête du taureau expiatoire. Moïse l’égorgea, prit du sang, et en mit avec son doigt sur les cornes de l’autel tout autour, et purifia l’autel; il répandit le sang au pied de l’autel, et le sanctifia pour y faire l’expiation. Il prit toute la graisse qui couvre les entrailles, le grand lobe du foie, et les deux rognons avec leur graisse, et il brûla cela sur l’autel. Mais il brûla au feu HORS DU CAMP le taureau, sa peau, sa chair et ses excréments, comme l’Éternel l’avait ordonné à Moïse.» (Lévitique 8:14-17)
En réaction avec le comportement du peuple dans l’histoire du veau d’or et afin de rendre le peuple jaloux, Dieu va sortir son tabernacle du milieu du peuple pour qu’ils apprennent ce que c’est que de ne plus bénéficier de Sa Sainte Présence. Cette difficulté relationnelle est propre à Israël car ce peuple est considéré comme fils du père et à ce titre reçoit aussi les réprimandes et la correction due à un fils légitime.
«2 J’enverrai devant toi un messager וְשָׁלַחְתִּי לְפָנֶיךָ, מַלְאָךְ, et je chasserai les Cananéens, les Amoréens, les Héthiens, les Phéréziens, les Héviens et les Jébusiens. 3 Monte vers ce pays où coulent le lait et le miel. Mais je ne monterai point au milieu de toi, de peur que je ne te consume en chemin, car tu es un peuple au cou roide.»
Maintenant, puisque Dieu enverra son «Mal’akh», le messager médiateur, ce sera encore plus grave pour ceux qui ne reconnaissent pas en Yeshoua, la «Pierre Angulaire» ou encore pour ceux qui altèrent son œuvre rédemptrice par les œuvres de la Loi ou qui se laissent dominer par la religion.
Dans ce cas de figure, la «loi» et ses «œuvres» et toutes formes de «religion» demeurent à l’intérieur du campement des enfants d’Israël tandis que YESHOUA, son sacrifice expiatoire, sa résurrection, sa grâce, son amour et sa Gloire demeurent HORS DU CAMP.
1. Le sanctuaire céleste est dans le ciel et non pas sur la terre. Le Messie est entré dans le ciel même et il paraît dans la présence de Dieu pour nous, comme ministre des lieux saints et du vrai tabernacle (Hébreux. 8:2 ; 9:24).
2. Le voile à l’entrée du lieu très saint est déchiré et nous avons une pleine liberté pour entrer dans le lieu très saint par le sang de Yeshoua, par le chemin nouveau et vivant, à travers le voile déchiré (Hébreux. 10:19, 20). Dieu est venu vers l’homme dans la personne de Mashiah. Christ est entré auprès de Dieu pour le croyant et a ouvert le chemin pour que nous puissions entrer dans le lieu très saint. Tout croyant a sa place au-dedans du voile, dans le sanctuaire céleste.
3. Il y a ainsi un plein accès à Dieu. « Par lui nous avons, les uns et les autres (Juifs et Gentils) accès auprès du Père par un seul Esprit » (Éphésiens. 2:18).
4. Tout croyant en Yeshoua est déclaré saint, sacrificateur et il a le privilège d’offrir des sacrifices spirituels à Dieu. Il n’y a pas, dans le christianisme du Nouveau Testament, de classe spéciale de sacrificateurs distincte du peuple (1 Pierre 2:5, 9).
5. Par le seul sacrifice parfait et définitif de Christ, les croyants ont la conscience purifiée, ils sont sanctifiés et rendus parfaits à perpétuité devant Dieu, et ils sont assurés que Dieu ne se souviendra plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités (Hébreux. 9:14 ;10:10, 14-17).
6. La Qehilah du Messie Yeshoua est composée d’un peuple qui a un lien vital avec Dieu par la nouvelle naissance. Seuls ceux qui sont « nés de nouveau » font partie de la qahal et peuvent adorer Dieu « en esprit et en vérité » (Jean 3:3 ; 4:24). Dans une qehilah, on trouve des personnes sauvées et des non sauvées. Dans le peuple «Adat Israël» c’est-à-dire l’épouse du Messie, il n’y a pas de mélange.
7. La Foi en Yeshoua est céleste : « Mais notre cité à nous est dans les cieux, d’où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ » (Philippiens. 3:20). Il ne convient donc pas à l’homme dans la chair, il est au contraire un scandale pour un homme naturel. Ainsi l’opprobre de la croix et le rejet de Christ sont liés au vrai culte. « Tous ceux qui veulent avoir une belle apparence dans la chair, ceux-là vous contraignent à être circoncis (le judaïsme) ; seulement afin qu’ils ne soient pas persécutés à cause de la croix de Christ » (Galates. 6:12).
La victime est brûlée HORS DU CAMP, et c’est la part du chrétien. Il est mort au péché ; il a été crucifié au monde par le corps de Christ.
Ceux qui sont DANS LE CAMP c’est-à-dire dans la religion, ne peuvent comprendre la fin de l’homme dans la chair. Aucun de ceux qui y restent n’a jamais reconnu l’impossibilité totale d’améliorer l’homme ni accepté que son jugement soit définitif. Tous les éléments qui composent la chrétienté de nos jours, comme en tout temps, prouvent cette incapacité du monde à comprendre que l’homme est perdu et définitivement corrompu.
La religion «dans le camp», c’est un système du monde dans lequel l’homme charnel est mis en valeur ». Rappelons bien Exode 33: 3 Monte vers ce pays où coulent le lait et le miel. Mais je ne monterai point au milieu de toi, de peur que je ne te consume en chemin, car tu es un peuple au cou roide.
4 Lorsque le peuple eut entendu ces sinistres paroles, il fut dans la désolation, et personne ne mit ses ornements. 5 Et l’Éternel dit à Moïse : Dis aux enfants d’Israël : Vous êtes un peuple au cou roide; si je montais un seul instant au milieu de toi, je te consumerais. Ote maintenant tes ornements de dessus toi, et je verrai ce que je te ferai. 6 Les enfants d’Israël se dépouillèrent de leurs ornements, en s’éloignant du mont Horeb.
Dans les rituels mosaïques, on retrouve des prêtres qui étaient ordonnés médiateurs entre l’homme et Dieu.
Ce système établi par Dieu, devait enseigner à l’homme que Dieu ne peut habiter au milieu d’un peuple qui refuse le «Malakh» Médiateur.
A peine le peuple avait-il accepté la loi, qu’il avait fait le veau d’or, se prosternant devant une idole.
Dieu consentit ensuite et pour un temps à renouveler l’expérience, à RENTRER AU CAMP avec le TABERNACLE, et en Canaan avec le TEMPLE, tout en s’y cachant et en INTERDISANT au peuple l’entrée du sanctuaire.
Plus tard, Dieu descendit au milieu de son peuple dans la personne d’Imanouel. C’est là qu’il est venu pour accomplir l’expiation. Et au lieu de consumer son peuple rebelle, il a été consumé lui-même, afin de le sanctifier par son propre sang.
Tel était LE BUT DE LA GRÂCE.
Exode 34:1-35
Les deux venues de Yeshoua symbolisées dans les deux tables : deux tables ont d’abord été brisées pour le salut du monde, puis une deuxième venue où ces nouvelles tables ne seront plus brisées.
«1 L’Éternel dit à Moïse : Taille deux tables de pierre comme les premières, et j’y écrirai les paroles qui étaient sur les premières tables que tu as brisées. 2 Sois prêt de bonne heure, et tu monteras dès le matin sur la montagne de Sinaï; tu te tiendras là devant moi, sur le sommet de la montagne. 3 Que personne ne monte avec toi, et que personne ne paraisse sur toute la montagne; et même que ni brebis ni bœufs ne paissent près de cette montagne. 4 Moïse tailla deux tables de pierre comme les premières; il se leva de bon matin, et monta sur la montagne de Sinaï, selon l’ordre que l’Éternel lui avait donné, et il prit dans sa main les deux tables de pierre.»
L’Éternel invoque l’Éternel
On peut noter 3 remarques dans le verset 5 :
« L’Éternel descendit dans une nuée, se tint là auprès de lui, et proclama le nom de l’Éternel.» (Exode 34:5)
יְהוָֽה: | בְשֵׁם | וַיִּקְרָא | שָׁם | עִמּוֹ | וַיִּתְיַצֵּב | בֶּֽעָנָן | יְהוָה | וַיֵּרֶד |
YHVH | beshem | vayiqra | sham | immo | vayityatsev | be’anan | YHVH | vayered |
de l’Éternel | dans le Nom | et il invoqua | là | avec lui | et il se tint devant | dans la nuée | l’Éternel | et il descendit |
1. L’Éternel ne descend pas vers Moïse sans d’abord se «couvrir» dans la nuée «anan» et il faut tout de même se rappeler qu’une nuée est une masse visible de particules d’eau ou de glace en suspension à une altitude considérable. Mais avant de pouvoir le faire il Lui faut descendre dans une nuée עָנָן «anan» «il couvrit». Notons aussi que «beanan» est en fait une contraction de be+ha+anan. La présence de l’article défini הַ «ha» ici donne à cette nuée un caractère divin particulier. Il ne s’agit pas d’une quelconque nuée ou un quelconque nuage sans importance. Il s’agit bel et bien d’une entité spirituelle et non physique.
La préposition im+hou contracté donne «immo» «avec lui» qui vient de la racine 6004 amam עָמַם une racine primaire - perdu son éclat, caché, surpassaient ; (3 occurrences), obscurcir, assombrir, devenir sombre.
La vraie nature de l’Éternel est assombrie en présence de Moïse.
2. La forme dans l’expression «se tint là» du verbe 3320 yatsab יָצַב est un «hitpael» de וַיִּתְיַצֵּב est une particularité grammaticale d’un Intensif réfléchi du «Piel». Il exprime une action réciproque : ils voient ils se regardent l’un l’autre ils murmurent ils murmurent entre eux. Bien sûr quand quelqu’un «se tient» il ne tient pas quelqu’un d’autre. Et pourtant l’expression semble démontrer que quant Dieu se tient devant Moïse, Il tient son Fils.
Le verbe יָצַב signifie se tenir, se présenter, rester, se placer, tenir, attendre, contre, de côté, faire disparaître, quitter, résister, subsister, être paré, se soulever, soutenir, paraître ; (48 occurrences); mettre, fixer, se tenir, se présenter. (Hitpael) se tenir devant quelqu’un.
3. Curieux parallèle entre ce passage d’Exode 34:5 et Psaume 110:1 «De David. Psaume. Parole de l’Éternel à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite, Jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied.»
Cette comparaison révèle une fois de plus que l’Éternel parle de son Fils Yeshoua en proclamant son Nom. Mieux, en invoquant son Nom, en invoquant «dans le Nom de l’Éternel». Ce passage révèle qu’à ce stade-ci, Dieu a donné tout pouvoir à son Fils et que désormais tout se fera dans son Nom, et exclusivement dans le Nom de son Fils. C’est tellement important que même le Père en Personne, le Dieu Créateur, le Dieu Vivant va invoquer Lui-même ce Nom Merveilleux.
Lorsque toutes choses seront établies dans les Cieux, alors le Fils rendra toute son autorité à son Père qui la lui a donné pour un temps seulement. 1 Corinthiens 15:24 «Ensuite viendra la fin, quand il remettra le royaume à celui qui est Dieu et Père, après avoir anéanti toute domination, toute autorité et toute puissance.»
Les attributs de l’Éternel sont affirmés devant le péché
«6 Et l’Éternel passa devant lui, et s’écria : L’Éternel, l’Éternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité, 7 qui conserve son amour jusqu’à mille générations, qui pardonne l’iniquité, la rébellion et le péché, mais qui ne tient point le coupable pour innocent, et qui punit l’iniquité des pères sur les enfants et sur les enfants des enfants jusqu’à la troisième et à la quatrième génération!
1. Le premier attribut est le nom de «l’Éternel» Lui-même et en plus répété. Le tétragramme יְהוָה désigne l’essence divine, Dieu en Lui-même, et parfois un attribut, Dieu en relation avec le monde. Le Nom de l’Éternel, vient de 1961 hayah הָיָה exister, être, servir, adresser, devenir, établir, avoir, rester, précéder, s’enflammer, durer, etc.. Ce verbe d’exister ne doit pas être modifié. Si d’aventure on voulait accentuer la lettre du milieu (le youd) pour la renforcer la valeur de «yad» (la porte) on obtiendrait 1962 hayyah הַיָּה n f perte, destruction, calamité, malheur. On sait que la lettre youd représente «yad» la main de l’Éternel, le bras de l’Éternel à savoir son Messie, son Fils. Si on veut ajouter quoi que ce soit au sacrifice de Yeshoua, on ne peut obtenir que calamité et malheur !
2. Dieu miséricordieux
יְהוָה יְהוָה, אֵל רַחוּם vient de 7349 rahoum רַחוּם vient de 7355 raham רָחַם
miséricorde, grâce, avoir pitié, compassion adj miséricordieux, miséricorde, compatissant.
3. Dieu compatissant,
2587 hannoun חַנּוּן adj miséricordieux, compatissant ; (13 occurences). miséricordieux, gracieux, clément. Vient de 2603 hanan חָנַן une racine primaire (comparer 2583) - grâce, miséricorde, pitié, supplication, compassion, accorder, implorer, adresser, supplier, chérir, douce, compatissant
4. Dieu lent à la colère
אֶרֶךְ אַפַּיִם erekh apayim 750 arekh אָרֵךְ vient de 748 adj : lent, patient, déployé (15 occurences) (longues ailes), patient, lent à la colère, clément. 748 arakh אָרַךְ - prolonger 20, rester, s’arrêter, survécurent, longueur, lent, attendre
5. Dieu riche en bonté et en fidélité
וְרַב-חֶסֶד וֶאֱמֶת verav hesed veemet
Dieu est «verav hesed veemet» 2617 hesed חֶסֶד grâce, miséricorde, bienveillance, bonté, amour, attachement, faveur, affection, piété, compassion, bienfaiteur, aimables, clémence, éclat, bien, bon, infamie, honte ; (248 occurences).
1. bonté, miséricorde, fidélité, amour, faveur, grâce, piété.
2. un reproche, honte ? crime.
rav signifie beaucoup, riche
6. Dieu riche en fidélité
571 emeth אֱמֶת vient de 539 fidélité, vérité, vrai, fidèlement, intègre, assurance, bonne foi, sécurité, … ; (127 occurrences comme 127 provinces en Perse à l’époque de Arachverosh et 127 ans de vie de Sarah, preuves pour ces deux cas de la fidélité de Dieu).
(n f) fermeté, fidélité, vérité.
7. Dieu «7 qui conserve son amour jusqu’à mille générations, qui pardonne l’iniquité, la rébellion et le péché»
נֹצֵר חֶסֶד לָאֲלָפִים, נֹשֵׂא עָוֺן וָפֶשַׁע וְחַטָּאָה
notser hesed laalaphiym, nose aon vaphesha vehattaah
Lorsque Dieu «conserve» sa bienveillance, sa bonté, son amour, en réalité il utilise son Fils pour «observer», «garder», «retenir», «soigner» : 5341 natsar נָצַר garder, conserver, gardien, préserver, protéger, garantir, veiller, observer, retenir, soigner, assurer, ruse, caverne, assiégeant ; (63 occurences), surveiller.
Un mot qui vient de cette racine est le «rejeton» de David 5342 netser נֵצֶר vient de 5341 dans le sens de verdure comme couleur frappante n m : rejeton, rameau, pousse, branche
Et quant aux mille générations, le mot mille se dit 504 eleph אֶלֶף n m signifie :
gros bétail, bœufs, famille ; (8 occurrences), nom de nombre : mille, groupe d’hommes, famille, nom propre : ville de la tribu de Benjamin.
Ce mot «bœufs» ou «mille» vient de 502 alph אָלַף une racine primaire de diriger, enseigner, instruire, habituer (4 occurrences), apprendre, s’accoutumer. On peut y voir l’infini, le sacrifice perpétuel qui ne s’arrête jamais et qui nous instruit.
Mais la mauvaise nouvelle est la suite «mais qui ne tient point le coupable pour innocent, et qui punit l’iniquité des pères sur les enfants et sur les enfants des enfants jusqu’à la troisième et à la quatrième génération!»
Autrement dit, Dieu peut faire beaucoup de choses mais les conséquences du péché, sont inévitables : on ne pourra jamais les annuler. Si on tue un homme et qu’on demande pardon à Dieu, la personne tuée ne va pas pour autant ressusciter si Dieu nous a accordé son pardon. Les fils de Aaron sont morts à cause de la faiblesse de leur père en termes d’éducation.
«8 Aussitôt Moïse s’inclina à terre et se prosterna. 9 Il dit : Seigneur, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, que le Seigneur marche au milieu de nous, car c’est un peuple au cou roide; pardonne nos iniquités et nos péchés, et prends-nous pour ta possession.
Dieu veut un peuple saint qui lui appartienne et qui soit sa possession : un peuple qui doit prendre autorité contre les dominations, les autorités, les princes de ce monde de ténèbres - un peuple qui doit apprendre à ne pas se mélanger avec les pratiques du monde
Exode 34:10 L’Éternel répondit : Voici, je traite une alliance. Je ferai, en présence de tout ton peuple, des prodiges qui n’ont eu lieu dans aucun pays et chez aucune nation; tout le peuple qui t’environne verra l’œuvre de l’Éternel, et c’est par toi que j’accomplirai des choses terribles. 11 Prends garde à ce que je t’ordonne aujourd’hui. Voici, je chasserai devant toi les Amoréens, les Cananéens, les Héthiens, les Phéréziens, les Héviens et les Jébusiens.
«12 Garde-toi de faire alliance avec les habitants du pays où tu dois entrer, de peur qu’ils ne soient un piège pour toi. 13 Au contraire, vous renverserez leurs autels, vous briserez leurs statues, et vous abattrez leurs idoles. 14 Tu ne te prosterneras point devant un autre dieu; car l’Éternel porte le nom de jaloux, il est un Dieu jaloux. 15 Garde-toi de faire alliance avec les habitants du pays, de peur que, se prostituant à leurs dieux et leur offrant des sacrifices, ils ne t’invitent, et que tu ne manges de leurs victimes; 16 de peur que tu ne prennes de leurs filles pour tes fils, et que leurs filles, se prostituant à leurs dieux, n’entraînent tes fils à se prostituer à leurs dieux. 17 Tu ne te feras point de dieu en fonte.
Dieu s’est choisi un peuple qui viendra à ses rendez-vous : Hag HaMatzot, Shabbat, Shavouot, habikkourim, haqatziyr
18 Tu observeras la fête des pains sans levain; pendant sept jours, au temps fixé dans le mois des épis, tu mangeras des pains sans levain, comme je t’en ai donné l’ordre, car c’est dans le mois des épis que tu es sorti d’Égypte.
19 Tout premier-né m’appartient, même tout mâle premier-né dans les troupeaux de gros et de menu bétail. 20 Tu rachèteras avec un agneau le premier-né de l’âne; et si tu ne le rachètes pas, tu lui briseras la nuque. Tu rachèteras tout premier-né de tes fils; et l’on ne se présentera point à vide devant ma face.
21 Tu travailleras six jours, et tu te reposeras le septième jour; tu te reposeras, même au temps du labourage et de la moisson.
22 Tu célébreras la fête des semaines, des prémices de la moisson du froment, et la fête de la récolte, à la fin de l’année.
23 Trois fois par an, tous les mâles se présenteront devant le Seigneur, l’Éternel, Dieu d’Israël. 24 Car je chasserai les nations devant toi, et j’étendrai tes frontières; et personne ne convoitera ton pays, pendant que tu monteras pour te présenter devant l’Éternel, ton Dieu, trois fois par an.
25 Tu n’offriras point avec du pain levé le sang de la victime immolée en mon honneur; et le sacrifice de la fête de Pâque ne sera point gardé pendant la nuit jusqu’au matin.
26 Tu apporteras à la maison de L’Éternel, ton Dieu, les prémices des premiers fruits de la terre. Tu ne feras point cuire un chevreau dans le lait de sa mère.
27 L’Éternel dit à Moïse : Écris ces paroles; car c’est conformément à ces paroles que je traite alliance avec toi et avec Israël.
28 Moïse fut là avec l’Éternel quarante jours et quarante nuits. Il ne mangea point de pain, et il ne but point d’eau. Et l’Éternel écrivit sur les tables les paroles de l’alliance, les dix paroles.
29 Moïse descendit de la montagne de Sinaï, ayant les deux tables du témoignage dans sa main, en descendant de la montagne; et il ne savait pas que la peau de son visage rayonnait, parce qu’il avait parlé avec l’Éternel. 30 Aaron et tous les enfants d’Israël regardèrent Moïse, et voici la peau de son visage rayonnait; et ils craignaient de s’approcher de lui. 31 Moïse les appela; Aaron et tous les principaux de l’assemblée vinrent auprès de lui, et il leur parla. 32 Après cela, tous les enfants d’Israël s’approchèrent, et il leur donna tous les ordres qu’il avait reçus de l’Éternel, sur la montagne de Sinaï. 33 Lorsque Moïse eut achevé de leur parler, il mit un voile sur son visage.
34 Quand Moïse entrait devant l’Éternel, pour lui parler, il ôtait le voile, jusqu’à ce qu’il sortît; et quand il sortait, il disait aux enfants d’Israël ce qui lui avait été ordonné. 35 Les enfants d’Israël regardaient le visage de Moïse, et voyaient que la peau de son visage rayonnait; et Moïse remettait le voile sur son visage jusqu’à ce qu’il entrât, pour parler avec l’Éternel.»
Haftarah
Comme dans la parasha, le prophète de Dieu confronte l’idolâtrie, ici le culte de Baal, afin de restaurer le culte de YHWH ( 18,20–39.) Il se tient également sur une montagne ( 18,19–20), et invoque le nom des deux premiers patriarches, Abraham et Isaac dans sa prière à Dieu ( 18,36).
Dans les deux sections bibliques, un son (kol) est entendu (Ex 32,18; 18,26) ; le prophète appelle les Israélites à choisir entre Dieu et le faux dieu ( 18,21), et Dieu se manifeste au moment où le prophète énonce le choix ( 18,38).
La haftarah nous montre comment détruire les œuvres du diable. Il ne s’agit évidemment pas d’un combat contre la chair ni le sang mais c’est le combat de Dieu. La seule véritable intervention de Elie le prophète, c’est de monter un autel pour le sacrifice. Notre seul vrai «sacrifice» est celui de nos corps vivants et de nos lèvres pour le service de Dieu. Le reste dépend entièrement de Dieu.
Si on est en présence de 2 groupes de personnes, les prophètes de Baal et le prophète de Dieu, une seule chose va les distinguer aux yeux de tous : le feu du ciel. Comment pourra-t-on distinguer entre les «fruits» des prophètes de Baal et ceux du véritable prophète, c’est le feu du ciel qui va animer les témoins présents. Quand vous parlez à quelqu’un de Dieu et qu’en face de vous, il y a des faux prophètes qui font exactement la même chose que vous, Dieu Seul va mettre dans le cœur des gens un feu qui va brûler : seul le feu intérieur sera la démonstration de qui sert Dieu et qui se sert de Dieu. Ce feu du ciel, on le retrouve dans deux passages :
Psaumes 39:4 «Mon cœur brûlait au dedans de moi, un feu intérieur me consumait, et la parole est venue sur ma langue.»
Luc 24:32 «Et ils se dirent l’un à l’autre : Notre cœur ne brûlait-il pas au dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures ?»
Les deux témoins à qui parlait Yeshoua ont pu témoigner par après que l’homme qui les avait accostés étaient bien le Fils de Dieu. C’est le feu intérieur qui était la preuve et la démonstration de qui est de la Vérité et de qui est du mensonge.
Quand vous êtes devant un faux prophète ou un menteur, vous n’avez aucune puissance pour réagir ou contester, même si vous savez que vous êtes dans la Vérité. Pourquoi ?
2 Corinthiens 13:8 «Car nous n’avons pas de puissance contre la vérité; nous n’en avons que pour la vérité.»
Si nous sommes de la vérité, l’ennemi ne peut rien «contre» la vérité. C’est bien pour ça que nous devons garder à nos reins «la ceinture de la vérité» (Ephésiens 6)
Elie n’avait aucune puissance pour convaincre qui que ce soit du peuple. C’est Dieu Lui-même qui lui a donné la marche à suivre (construire un autel), ajouter l’animal à sacrifier, du bois, de quoi brûler.
Mais cela ne suffisait pas : comme il ne fallait surtout pas qu’on vienne lui reprocher que quelqu’un l’aurait allumer à son insu ou qu’un feu naturel venait de tomber, Dieu ordonne d’ajouter de l’eau en abondance pour empêcher quiconque d’aller allumer le feu naturellement.
1Rois 18.1 à 39
«1 Bien des jours s’écoulèrent, et la parole de l’Éternel fut ainsi adressée à Elie, dans la troisième année : Va, présente-toi devant Achab, et je ferai tomber de la pluie sur la face du sol. 2 Et Elie alla, pour se présenter devant Achab. La famine était grande à Samarie. 3 Et Achab fit appeler Abdias, chef de sa maison.-Or Abdias craignait beaucoup l’Éternel; 4 et lorsque Jézabel extermina les prophètes de l’Éternel, Abdias prit cent prophètes qu’il cacha cinquante par cinquante dans une caverne, et il les avait nourris de pain et d’eau.- 5 Achab dit à Abdias : Va par le pays vers toutes les sources d’eau et vers tous les torrents; peut-être se trouvera-t-il de l’herbe, et nous conserverons la vie aux chevaux et aux mulets, et nous n’aurons pas besoin d’abattre du bétail. 6 Ils se partagèrent le pays pour le parcourir; Achab alla seul par un chemin, et Abdias alla seul par un autre chemin.
7 Comme Abdias était en route, voici, Elie le rencontra. Abdias, l’ayant reconnu, tomba sur son visage, et dit : Est-ce toi, mon seigneur Elie ? 8 Il lui répondit : C’est moi; va, dis à ton maître : Voici Elie ! 9 Et Abdias dit : Quel péché ai-je commis, pour que tu livres ton serviteur entre les mains d’Achab, qui me fera mourir ? 10 L’Éternel est vivant ! il n’est ni nation ni royaume où mon maître n’ait envoyé pour te chercher; et quand on disait que tu n’y étais pas, il faisait jurer le royaume et la nation que l’on ne t’avait pas trouvé. 11 Et maintenant tu dis : Va, dis à ton maître : Voici Elie ! 12 Puis, lorsque je t’aurai quitté l’esprit de l’Éternel te transportera je ne sais où; et j’irai informer Achab, qui ne te trouvera pas, et qui me tuera. Cependant ton serviteur craint l’Éternel dès sa jeunesse. 13 N’a-t-on pas dit à mon seigneur ce que j’ai fait quand Jézabel tua les prophètes de l’Éternel ? J’ai caché cent prophètes de l’Éternel, cinquante par cinquante dans une caverne, et je les ai nourris de pain et d’eau. 14 Et maintenant tu dis : Va, dis à ton maître : Voici Elie ! Il me tuera. 15 Mais Elie dit : L’Éternel des armées, dont je suis le serviteur, est vivant ! aujourd’hui je me présenterai devant Achab.
16 Abdias, étant allé à la rencontre d’Achab, l’informa de la chose. Et Achab se rendit au-devant d’Elie. 17 A peine Achab aperçut-il Elie qu’il lui dit : Est-ce toi, qui jettes le trouble en Israël ? 18 Elie répondit : Je ne trouble point Israël; c’est toi, au contraire, et la maison de ton père, puisque vous avez abandonné les commandements de l’Éternel et que tu es allé après les Baals. 19 Fais maintenant rassembler tout Israël auprès de moi, à la montagne du Carmel, et aussi les quatre cent cinquante prophètes de Baal et les quatre cents prophètes d’Astarté qui mangent à la table de Jézabel.
20 Achab envoya des messagers vers tous les enfants d’Israël, et il rassembla les prophètes à la montagne du Carmel. 21 Alors Elie s’approcha de tout le peuple, et dit : Jusqu’à quand clocherez-vous des deux côtés ? Si l’Éternel est Dieu, allez après lui; si c’est Baal, allez après lui! Le peuple ne lui répondit rien. 22 Et Elie dit au peuple : Je suis resté seul des prophètes de l’Éternel, et il y a quatre cent cinquante prophètes de Baal. 23 Que l’on nous donne deux taureaux; qu’ils choisissent pour eux l’un des taureaux, qu’ils le coupent par morceaux, et qu’ils le placent sur le bois, sans y mettre le feu; et moi, je préparerai l’autre taureau, et je le placerai sur le bois, sans y mettre le feu. 24 Puis invoquez le nom de votre dieu; et moi, j’invoquerai le nom de l’Éternel. Le dieu qui répondra par le feu, c’est celui-là qui sera Dieu. Et tout le peuple répondit, en disant : C’est bien !
25 Elie dit aux prophètes de Baal : Choisissez pour vous l’un des taureaux, préparez-le les premiers, car vous êtes les plus nombreux, et invoquez le nom de votre dieu; mais ne mettez pas le feu. 26 Ils prirent le taureau qu’on leur donna, et le préparèrent; et ils invoquèrent le nom de Baal, depuis le matin jusqu’à midi, en disant : Baal réponds nous! Mais il n’y eut ni voix ni réponse. Et ils sautaient devant l’autel qu’ils avaient fait. 27 A midi, Elie se moqua d’eux, et dit : Criez à haute voix, puisqu’il est dieu; il pense à quelque chose, ou il est occupé, ou il est en voyage; peut-être qu’il dort, et il se réveillera. 28 Et ils crièrent à haute voix, et ils se firent, selon leur coutume, des incisions avec des épées et avec des lances, jusqu’à ce que le sang coulât sur eux. 29 Lorsque midi fut passé, ils prophétisèrent jusqu’au moment de la présentation de l’offrande. Mais il n’y eut ni voix, ni réponse, ni signe d’attention.
30 Elie dit alors à tout le peuple : Approchez-vous de moi! Tout le peuple s’approcha de lui. Et Elie rétablit l’autel de l’Éternel, qui avait été renversé. 31 Il prit douze pierres d’après le nombre des tribus des fils de Jacob, auquel l’Éternel avait dit : Israël sera ton nom; 32 et il bâtit avec ces pierres un autel au nom de l’Éternel. Il fit autour de l’autel un fossé de la capacité de deux mesures de semence. 33 Il arrangea le bois, coupa le taureau par morceaux, et le plaça sur le bois. Puis il dit : Remplissez d’eau quatre cruches, et versez-les sur l’holocauste et sur le bois. 34 Il dit : Faites-le une seconde fois. Et ils le firent une seconde fois. Il dit : Faites-le une troisième fois. Et ils le firent une troisième fois. 35 L’eau coula autour de l’autel, et l’on remplit aussi d’eau le fossé.
36 Au moment de la présentation de l’offrande, Elie, le prophète, s’avança et dit : Éternel, Dieu d’Abraham, d’Isaac et d’Israël ! que l’on sache aujourd’hui que tu es Dieu en Israël, que je suis ton serviteur, et que j’ai fait toutes ces choses par ta parole ! 37 Réponds-moi, Éternel, réponds-moi, afin que ce peuple reconnaisse que c’est toi, Éternel, qui es Dieu, et que c’est toi qui ramènes leur cœur !
38 Et le feu de l’Éternel tomba, et il consuma l’holocauste, le bois, les pierres et la terre, et il absorba l’eau qui était dans le fossé. 39 Quand tout le peuple vit cela, ils tombèrent sur leur visage et dirent : C’est l’Éternel qui est Dieu ! C’est l’Éternel qui est Dieu !
Esaïe 43.7 à 44.5
«7 Tous ceux qui s’appellent de mon Nom («yehoudah» יהודה), et que j’ai créés pour ma gloire, que j’ai formés («yetsarttiyv» יְצַרְתִּיו de yatsar «que j’ai façonnés dans l’angoisse comme un potier») et que j’ai faits.
8 Qu’on fasse sortir le peuple aveugle, qui a des yeux, et les sourds, qui ont des oreilles. 9 Que toutes les nations se rassemblent, et que les peuples se réunissent. Qui d’entre eux a annoncé ces choses? Lesquels nous ont fait entendre les premières prédictions? Qu’ils produisent leurs témoins et établissent leur droit; Qu’on écoute et qu’on dise : C’est vrai !
10 Vous êtes mes témoins, dit l’Éternel, vous, et mon serviteur que j’ai choisi, Afin que vous le sachiez, Que vous me croyiez et compreniez que c’est moi: Avant moi il n’a point été formé de Dieu, et après moi il n’y en aura point. 11 C’est moi, moi qui suis l’Éternel, et hors moi il n’y a point de sauveur. 12 C’est moi qui ai annoncé, sauvé, prédit, Ce n’est point parmi vous un dieu étranger; vous êtes mes témoins, dit l’Éternel, C’est moi qui suis Dieu. 13 Je le suis dès le commencement, et nul ne délivre de ma main; J’agirai : qui s’y opposera ?
14 Ainsi parle l’Éternel, votre rédempteur, le Saint d’Israël : à cause de vous, j’envoie l’ennemi contre Babylone, et je fais descendre tous les fuyards, même les Chaldéens, sur les navires dont ils tiraient gloire. 15 Je suis l’Éternel, votre Saint, le créateur d’Israël, votre roi.
16 Ainsi parle l’Éternel, Qui fraya dans la mer un chemin, et dans les eaux puissantes un sentier, 17 Qui mit en campagne des chars et des chevaux, Une armée et de vaillants guerriers, Soudain couchés ensemble, pour ne plus se relever, Anéantis, éteints comme une mèche : 18 Ne pensez plus aux événements passés, et ne considérez plus ce qui est ancien. 19 Voici, je vais faire une chose nouvelle, sur le point d’arriver : Ne la connaîtrez-vous pas? Je mettrai un chemin dans le désert, et des fleuves dans la solitude. 20 Les bêtes des champs me glorifieront, Les chacals et les autruches, Parce que j’aurai mis des eaux dans le désert, Des fleuves dans la solitude, Pour abreuver mon peuple, mon élu. 21 Le peuple que je me suis formé Publiera mes louanges.
22 Et tu ne m’as pas invoqué, ô Jacob ! Car tu t’es lassé de moi, ô Israël ! 23 Tu ne m’as pas offert tes brebis en holocauste, et tu ne m’as pas honoré par tes sacrifices; Je ne t’ai point tourmenté pour des offrandes, et je ne t’ai point fatigué pour de l’encens. 24 Tu n’as pas à prix d’argent acheté pour moi des aromates, et tu ne m’as pas rassasié de la graisse de tes sacrifices; Mais tu m’as tourmenté par tes péchés, Tu m’as fatigué par tes iniquités. 25 C’est moi, moi qui efface tes transgressions pour l’amour de moi, et je ne me souviendrai plus de tes péchés. 26 Réveille ma mémoire, plaidons ensemble, parle toi-même, pour te justifier. 27 Ton premier père a péché, et tes interprètes se sont rebellés contre moi. 28 C’est pourquoi j’ai traité en profanes les chefs du sanctuaire, J’ai livré Jacob à la destruction, et Israël aux outrages.
Esaïe 44:1-5
1 Écoute maintenant, ô Jacob, mon serviteur ! O Israël, que j’ai choisi ! 2 Ainsi parle l’Éternel, qui t’a fait, et qui t’a formé dès ta naissance, Celui qui est ton soutien : Ne crains rien, mon serviteur Jacob, Mon Israël, que j’ai choisi.
3 Car je répandrai des eaux sur le sol altéré, et des ruisseaux sur la terre desséchée; Je répandrai mon esprit sur ta race, et ma bénédiction sur tes rejetons. 4 Ils pousseront comme au milieu de l’herbe, Comme les saules près des courants d’eau. 5 Celui-ci dira : Je suis à l’Éternel; Celui-là se réclamera du nom de Jacob; Cet autre écrira de sa main : à l’Éternel ! Et prononcera avec amour le nom d’Israël.
Psaume 130
«1 Cantique des degrés. Du fond de l’abîme je t’invoque, ô Éternel !
2 Seigneur, écoute ma voix ! Que tes oreilles soient attentives à la voix de mes supplications !
3 Si tu gardais le souvenir des iniquités, Éternel, Seigneur, qui pourrait subsister ? 4 Mais le pardon se trouve auprès de toi, afin qu’on te craigne.
5 J’espère en l’Éternel, mon âme espère, et j’attends sa promesse.
6 Mon âme compte sur le Seigneur, plus que les gardes ne comptent sur le matin, que les gardes ne comptent sur le matin.
7 Israël, mets ton espoir en l’Éternel ! Car la miséricorde est auprès de l’Éternel, et la rédemption est auprès de lui en abondance. 8 C’est lui qui rachètera Israël De toutes ses iniquités.»
Brit Hadasha (Bible Messianique David Stern)
Luc 11:14-20
«14 Jésus chassa un démon qui était muet. Lorsque le démon fut sorti, le muet parla, et la foule fut dans l’admiration. 15 Mais quelques-uns dirent : c’est par Béelzébul, le prince des démons, qu’il chasse les démons. 16 Et d’autres, pour l’éprouver, lui demandèrent un signe venant du ciel. 17 Comme Jésus connaissait leurs pensées, il leur dit : Tout royaume divisé contre lui-même est dévasté, et une maison s’écroule sur une autre. 18 Si donc Satan est divisé contre lui-même, comment son royaume subsistera-t-il, puisque vous dites que je chasse les démons par Béelzébul ? 19 Et si moi, je chasse les démons par Béelzébul, vos fils, par qui les chassent-ils? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. 20 Mais, si c’est par le doigt de Dieu que je chasse les démons, le royaume de Dieu est donc venu vers vous.»
Actes 7:35 à 8:1
«35 Ce Moïse, qu’ils avaient renié, en disant : Qui t’a établi chef et juge ? c’est lui que Dieu envoya comme chef et comme libérateur avec l’aide de l’ange qui lui était apparu dans le buisson. 36 C’est lui qui les fit sortir d’Egypte, en opérant des prodiges et des miracles au pays d’Egypte, au sein de la mer Rouge, et au désert, pendant quarante ans. 37 C’est ce Moïse qui dit aux fils d’Israël : Dieu vous suscitera d’entre vos frères un prophète comme moi. 38 C’est lui qui, lors de l’assemblée au désert, étant avec l’ange qui lui parlait sur la montagne de Sinaï et avec nos pères, reçut des oracles vivants, pour nous les donner.
39 Nos pères ne voulurent pas lui obéir, ils le repoussèrent, et ils tournèrent leur coeur vers l’Egypte, 40 en disant à Aaron : Fais-nous des dieux qui marchent devant nous; car ce Moïse qui nous a fait sortir du pays d’Egypte, nous ne savons ce qu’il est devenu. 41 Et, en ces jours-là, ils firent un veau, ils offrirent un sacrifice à l’idole, et se réjouirent de l’oeuvre de leurs mains. 42 Alors Dieu se détourna, et les livra au culte de l’armée du ciel, selon qu’il est écrit dans le livre des prophètes : M’avez-vous offert des victimes et des sacrifices Pendant quarante ans au désert, maison d’Israël ?. 43 Vous avez porté la tente de Moloch Et l’étoile du dieu Remphan, Ces images que vous avez faites pour les adorer ! Aussi vous transporterai-je au delà de Babylone.
44 Nos pères avaient au désert le tabernacle du témoignage, comme l’avait ordonné celui qui dit à Moïse de le faire d’après le modèle qu’il avait vu. 45 Et nos pères, l’ayant reçu, l’introduisirent, sous la conduite de Josué, dans le pays qui était possédé par les nations que Dieu chassa devant eux, et il y resta jusqu’aux jours de David. 46 David trouva grâce devant Dieu, et demanda d’élever une demeure pour le Dieu de Jacob; 47 et ce fut Salomon qui lui bâtit une maison. 48 Mais le Très-Haut n’habite pas dans ce qui est fait de main d’homme, comme dit le prophète : 49 Le ciel est mon trône, Et la terre mon marchepied. Quelle maison me bâtirez-vous, dit le Seigneur, Ou quel sera le lieu de mon repos ? 50 N’est-ce pas ma main qui a fait toutes ces choses ?.
51 Hommes au cou raide, incirconcis de coeur et d’oreilles ! vous vous opposez toujours au Saint-Esprit. Ce que vos pères ont été, vous l’êtes aussi. 52 Lequel des prophètes vos pères n’ont-ils pas persécuté ? Ils ont tué ceux qui annonçaient d’avance la venue du Juste, que vous avez livré maintenant, et dont vous avez été les meurtriers, 53 vous qui avez reçu la loi d’après des commandements d’anges, et qui ne l’avez point gardée !.
54 En entendant ces paroles, ils étaient furieux dans leur coeur, et ils grinçaient des dents contre lui. 55 Mais Etienne, rempli du Saint-Esprit, et fixant les regards vers le ciel, vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu. 56 Et il dit : Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu. 57 Ils poussèrent alors de grands cris, en se bouchant les oreilles, et ils se précipitèrent tous ensemble sur lui, 58 le traînèrent hors de la ville, et le lapidèrent. Les témoins déposèrent leurs vêtements aux pieds d’un jeune homme nommé Saul. 59 Et ils lapidaient Etienne, qui priait et disait : Seigneur Jésus, reçois mon esprit ! 60 Puis, s’étant mis à genoux, il s’écria d’une voix forte : Seigneur, ne leur impute pas ce péché ! Et, après ces paroles, il s’endormit.»
Actes 8:1
«1 Saul avait approuvé le meurtre d’Étienne. Il y eut, ce jour-là, une grande persécution contre l’Église de Jérusalem; et tous, excepté les apôtres, se dispersèrent dans les contrées de la Judée et de la Samarie.»
1 Corinthiens 10:1-13
1 Frères, je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la nuée, qu’ils ont tous passé au travers de la mer, 2 qu’ils ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer, 3 qu’ils ont tous mangé le même aliment spirituel, 4 et qu’ils ont tous bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était Christ. 5 Mais la plupart d’entre eux ne furent point agréables à Dieu, puisqu’ils périrent dans le désert.
6 Or, ces choses sont arrivées pour nous servir d’exemples, afin que nous n’ayons pas de mauvais désirs, comme ils en ont eu. 7 Ne devenez point idolâtres, comme quelques-uns d’eux, selon qu’il est écrit : Le peuple s’assit pour manger et pour boire; puis ils se levèrent pour se divertir. 8 Ne nous livrons point à l’impudicité, comme quelques-uns d’eux s’y livrèrent, de sorte qu’il en tomba vingt-trois mille en un seul jour. 9 Ne tentons point le Seigneur, comme le tentèrent quelques-uns d’eux, qui périrent par les serpents. 10 Ne murmurez point, comme murmurèrent quelques-uns d’eux, qui périrent par l’exterminateur. 11 Ces choses leur sont arrivées pour servir d’exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles. 12 Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber !
13 Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos forces; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter.»
2 Corinthiens 3:1-18
«1 Commençons-nous de nouveau à nous recommander nous-mêmes ? Ou avons-nous besoin, comme quelques-uns, de lettres de recommandation auprès de vous, ou de votre part ? 2 C’est vous qui êtes notre lettre, écrite dans nos coeurs, connue et lue de tous les hommes. 3 Vous êtes manifestement une lettre de Christ, écrite, par notre ministère, non avec de l’encre, mais avec l’Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur les coeurs.
4 Cette assurance-là, nous l’avons par Christ auprès de Dieu. 5 Ce n’est pas à dire que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes. Notre capacité, au contraire, vient de Dieu. 6 Il nous a aussi rendus capables d’être ministres d’une nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l’esprit; car la lettre tue, mais l’esprit vivifie.
7 Or, si le ministère de la mort, gravé avec des lettres sur des pierres, a été glorieux, au point que les fils d’Israël ne pouvaient fixer les regards sur le visage de Moïse, à cause de la gloire de son visage, bien que cette gloire fût passagère, 8 combien le ministère de l’esprit ne sera-t-il pas plus glorieux ! 9 Si le ministère de la condamnation a été glorieux, le ministère de la justice est de beaucoup supérieur en gloire. 10 Et, sous ce rapport, ce qui a été glorieux ne l’a point été, à cause de cette gloire qui lui est supérieure. 11 En effet, si ce qui était passager a été glorieux, ce qui est permanent est bien plus glorieux.
12 Ayant donc cette espérance, nous usons d’une grande liberté, 13 et nous ne faisons pas comme Moïse, qui mettait un voile sur son visage, pour que les fils d’Israël ne fixassent pas les regards sur la fin de ce qui était passager. 14 Mais ils sont devenus durs d’entendement. Car jusqu’à ce jour le même voile demeure quand, ils font la lecture de l’Ancien Testament, et il ne se lève pas, parce que c’est en Christ qu’il disparaît. 15 Jusqu’à ce jour, quand on lit Moïse, un voile est jeté sur leurs coeurs; 16 mais lorsque les coeurs se convertissent au Seigneur, le voile est ôté. 17 Or, le Seigneur c’est l’Esprit; et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté. 18 Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit.