La «Parole» et la «parole» ou «la parole contre la violence»
Lors d’une émission télévisée «La Grande Librairie», intitulée «Droit dans les yeux», Camille Laurens, une institutrice racontait ce que répondaient ses étudiants à la question qui leur était posée «qu’est-ce que pour vous le mot «volubile» ?
Et comme aucun élève ne notait la définition, elle leur demanda pourquoi :
Une élève lui répondit que «ce n’était pas la peine, parce que ce mot, Madame, on ne l’emploiera jamais, c’est de la langue de riches.» Elle leur répondit : «Mais cette richesse est à tout le monde, il ne tient qu’à vous de la posséder. Et même de la faire fructifier. Plus vous gardez la langue en vie, la langue vivante, plus vous le serez vous-même. Quand on a les mots, la violence s’éloigne. L’ennemi, tu lui mets les points sur les i plutôt que ton point dans la figure.»
«On a ri. Parce qu’on peut jouer aussi avec les mots. Je repense souvent à eux, à la nécessité de préserver le langage, ce privilège humain et son trésor d’humanité. Bien sûr, il y a les écrivains. La langue est leur maison ? Aucune machine, aussi intelligente soit-elle, ne remplacera cet entretien infini qu’est la littérature.
Vous pouvez bien demander à chatgpt, de vous écrire une lettre d’amour. Jamais il ne vous aimera. Mais il n’y a pas que les écrivains. Nous sommes collectivement responsables de la vitalité du langage, de sa précision, de sa justesse. Toutes les dictatures, on le sait, commencent par détruire le pouvoir de vérité de la langue.
Non, affirmer ses convictions ne mérite pas la prison. Non, l’agressé n’est pas l’agresseur et il ne fait pas beau quand il pleut. Céder sur les mots, c’est risquer de céder sur les choses.
Qu’y a-t-il après la post vérité sinon la barbarie ?
Nous n’avons pas de terres rares plus précieuses que la langue. Alors tenons parole.»
Un choix délibéré

Cette curieuse intervention digne d’un entretien spirituel sur la Bible, nous amène à nous poser la question vitale sur le pourquoi de l’augmentation exponentielle de la violence sur terre.
Le 7 octobre 2023 était un tournant décisif, pas seulement pour Israël mais aussi pour le monde entier.
De la même façon que les milliers de terroristes du hamas sont entrés en Israël pour perpétrer leurs massacres, on est rentré là dans un nouveau temps: celui de la fin du temps des nations.
Les hommes se sont retrouvés devant un choix devant lequel ils ont dûment réfléchi : certains ont choisi ouvertement et en connaissance de cause les Fakenews du mensonge et du mal ; du moment qu’ils puissent cracher leur haine à l’égard d’Israël et de la Bible. D’autres au contraire, étaient à la recherche de la vérité. Le baromètre est celui d’aimer et de défendre Israël ou au contraire de haïr Israël et chercher à prendre position pour les palestiniens.
Visiblement, ces derniers qui ont fait ce choix délibéré, avaient «entendu» les 2 sons de cloche. Pourtant quelque chose en eux était éteint.
Vous prenez 2 personnes différentes, vous leur montrez une situation claire, démontrée, précise et argumentée dans les moindres détails et puis vous écoutez leurs choix.
Et que remarquez-vous ?
Il y a ceux qui cherchent la vérité et la lumière, et il y a ceux qui cherchent ouvertement le mensonge et les ténèbres.
Généralement ces gens-là sont intellectuellement peu avancés, ils n’ont aucune morale, ils n’ont aucune connaissance de Dieu et encore moins d’Israël. Il s’agit en majorité de populations animistes, superstitieuses, athées, amorales ou immorales. Il y a bien au milieu d’eux des intellectuels, des gens réfléchis. Mais majoritairement ce n’est pas le cas. Quand, pour eux, il n’y a ni Dieu ni loi, rien n’oblige ces populations à se soumettre à des lois divines qui pour eux n’existent pas.

La conscience
Ecclésiaste 3:11
«Il fait toute chose bonne en son temps; même il a mis dans leur cœur la pensée de l’éternité, bien que l’homme ne puisse pas saisir l’oeuvre que Dieu fait, du commencement jusqu’à la fin.»
Les grands dictateurs de la planète veulent faire disparaître toutes les contraintes morales. Profondément égoïstes et centrés sur leur propre personne, amorals et immorals, il désirent surtout éliminer ce peuple juif qui leur rappelle avant toutes choses qu’il y a un Dieu.
Après avoir détruit le peuple du Livre, ils peuvent espérer ensuite éliminer le Livre des promesses que Dieu avait faites à ce peuple et y compris au monde chrétien.
Quand on réfléchit honnêtement et en connaissance de cause, on comprend clairement la situation.
Les hommes qui ont un minimum de conscience se rendent compte de cela. Ceux par contre qui se sont longtemps opposés à leur conscience, finissent par recevoir leur salaire.
Qui sont ces hommes qui ont un minimum de conscience, si ce ne sont ceux qui développent l’organe de la parole.
Les premières victimes des grandes dictatures sont les intellectuels.
Les ennemis de Dieu sont ignorants et endurcis, ils sont étrangers de la vie céleste.
Ephésiens 4:18
«Ils ont l’intelligence obscurcie, ils sont étrangers à la vie de Dieu, à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur cœur.»
Lorsque les impies, c’est-à-dire les athées, les rebelles résistent encore et toujours à Dieu, ils finissent par mettre Dieu en colère qui les livrera à l’endurcissement de leur propre cœur.
Lamentations 3:65
«Tu les livreras à l’endurcissement de leur cœur, à ta malédiction contre eux»
Ezéchiel 30:3
«Car le jour approche, le jour de l’Éternel approche, Jour ténébreux : ce sera le temps des nations.»
Bien sûr, avant les nations, c’est le peuple de Dieu en premier lieu qui sera jugé :
Luc 21:24
«Ils tomberont sous le tranchant de l’épée, ils seront emmenés captifs parmi toutes les nations, et Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu’à ce que les temps des nations soient accomplis.»
Quand on y réfléchit on se rend compte que depuis plusieurs années les mœurs ainsi que la langue a été méprisée au point où les jeunes la considèrent comme une langue de «riches».
Il est de bon ton aujourd’hui de parler «à l’envers», de parler mal et il est de mauvais augure et même à la limite digne de moquerie de parler bien.
On sait donc que «Le mal est devenu bien et le bien est devenu mal».
Oui mais comment ?
On peut se poser la question : quel est le procédé technique qui transforme un être humain vivant en un être humain violent et mort spirituellement ?
Ce que disait l’institutrice est édifiant : «ce qui rend quelqu’un de vivant, c’est la parole». Ce qui met la vie dans l’être humain, c’est sa capacité de «communication».
Au contraire, un couple qui ne se parle plus, divorce, des êtres humains qui ne se parlent plus se font la guerre.
Le début de la fin : le non-dit
La guerre commence souvent avec le «non-dit», puis évolue avec le mutisme puis avec «l’indifférence». De deux personnes, l’un pense que l’autre dit ou pense d’une certaine manière et c’est le conflit.
Le père du mensonge a suscité dans la pensée des ces peuples toutes sortes de pensées mensongères.
Mais comment déjouer ce genre de piège ?
Il faut pouvoir être dans la Présence de Dieu et agir par amour, sous le contrôle de l’Esprit.
L’être humain a été créé «à l’image de Dieu», c’est-à-dire avec la capacité de parler, de réfléchir, de faire des choix.
La Bible nous enseigne que Dieu a créé l’être humain avec l’usage de la parole. Cette parole développe en lui le bien, la vie.
« Céder sur les mots, c’est risqué de céder sur les choses.»
« Qu’y a-t-il après la post vérité sinon la barbarie ?»
Si les buts de la parole sont multiples, l’un d’entre eux est de susciter la paix.
En hébreu la parole, c’est le «dabar», et si on décompose chaque lettre du mot, on obtient la porte (dalet) pour en arriver à construire une maison (beth), une bergerie, une famille. Cette construction n’est évidemment possible que s’il y a une porte pour rentrer dans cette maison et s’il y a un but à atteindre : la tête (rosh).
Dans le monde littéraire, on voit que la parole donne l’intelligence, la réflexion :
«Plus vous gardez la langue en vie, la langue vivante, plus vous le serez vous-même. Quand on a les mots, la violence s’éloigne. L’ennemi, tu lui mets les points sur les i plutôt que ton point dans la figure.»
La «parole» vient de la «Parole», la capacité de parler, nous vient de Yeshoua qui est appelé «Le verbe», la «Parole faite chair».
L’hébreu révèle la puissance des mots : «dabar» s’écrit avec 3 lettres D (dalet, la porte), B (beth, la maison) et R (resh, rosh, la tête). Pour atteindre Dieu (la tête), il faut premièrement rentrer par la porte (Yeshoua a dit Je suis la porte des brebis) ce qui nous amène dans la maison (le peuple d’Israël).
Jean 1 : 1-5
«1 Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. 2 Elle était au commencement avec Dieu. 3 Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. 4 En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. 5 La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue.»
Lorsque l’évangéliste Jean nous dit ces choses il sous-entend aussi que si les hommes parlent, à la différence des animaux, c’est que :
• Il y a un commencement : tout commence par la parole «Au commencement était la Parole», c’est ce qui vient à la naissance, au commencement de la vie terrestre et spirituelle : un cri
• Jean écrit que Jean 1:14 «Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père.»
• Si la «Parole» est le Fils unique de Dieu, les langues et la parole viennent de Dieu «la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu»
on a ici 2 affirmations :
-> la première c’est que la «parole» créatrice était «avec» Dieu
-> la deuxième c’est que la «parole» est une Personne, le «Fils» qui est «avec»
le «Père» dans sa présence éternelle
• Cette parole n’était pas seulement «avec» Dieu mais elle est «Dieu» Vivant
• Rien de solide ne peut se faire sans la parole : pour construire quelque chose de stable, il faut parler
• Pour «commencer» quelque chose dans la vie, il faut parler, communiquer avec autrui, c’est le côté «primaire», «profane», «basique» : parler.
C’est le point de départ : on a été créé ainsi. C’est impossible de faire autrement. Si vous construisez quelque chose tout seul, sans communiquer avec personne, tôt ou tard cette chose que vous auriez construite, s’écroulera d’elle-même!
• En elle était la vie : cela signifie que si vous «communiquez» avec votre prochain, c’est-à-dire si vous lui dites simplement ce que vous allez faire en «parlant», alors vous insufflez la Vie dans vos projets.
• et la vie était la lumière des hommes : autrement dit, quand vous «parlez» vous communiquez à votre prochain la VIE, la LUMIèRE
• La lumière luit dans les ténèbres : la lumière qui est communiquée lorsque vous parlez, va éclairer ceux qui n’ont pas appris à parler dans leur famille, ceux qui n’ont jamais connu cette nécessité de «communiquer»
• On comprend mieux pourquoi on doit «témoigner», «parler», «communiquer»
• et les ténèbres ne l’ont point reçue : certains reçoivent avec joie la parole qu’ils entendent, et certains ne la supportent tout simplement pas car «quelque chose» est éteint chez eux.
Nous savons selon l’évangile, que la «parole», c’est la personnification du Fils de Dieu qui s’est incarné dans la chair. Cela signifie que cette «Parole», qui désigne la faculté de parler, la capacité humaine de s’exprimer par le langage articulé, ou encore un engagement, une promesse, un mot prononcé, un texte de chanson, toutes ces choses qui sont une «faculté» se sont incarné charnellement.
Puisque la Parole de Dieu s’est «incarnée en Yeshoua» et que la «parole» est une faculté de pouvoir s’exprimer, cette «incarnation» dans la chair d’une «faculté» est si importante que 1 Jean 4 nous dit «2 Reconnaissez à ceci l’Esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu; 3 et tout esprit qui ne confesse pas Jésus n’est pas de Dieu, c’est celui de l’antéchrist, dont vous avez appris la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde.»
Autrement dit, le fait que vous parliez, le fait que vous vous adressiez à votre prochain, toutes ces choses viennent du Mashiah Yeshoua.
Le DABAR
La «parole» en hébreu se dit dabar, la maison d’Israël (lettre beth) qui tend les regards vers la tête du corps. Bien sûr pour y accéder, il faut au préalable passer par la «porte», la lettre dalet qui représente Yeshoua qui a dit :
Jean 10:7
«Yeshoua leur dit encore : En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis.»
Jean 10:2
«Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis.»
Et puis on trouve aussi 1682 devorah דְּבוֹרָהou דְּבֹרָה vient de 1696 nom féminin abeille.
Ce prénom Débora qui vient de la parole DABAR, désigne l’action de venir se nourrir du nectar des fleurs dans un sens de mouvement ordonné.
La majorité des 20 000 espèces d’abeilles répertoriées sur la planète ne produit pas de miel. L’espèce la plus connue est probablement Apis mellifera, qu’on élève dans des ruches pour la pollinisation des cultures et la production de miel. Cette abeille produit donc le miel 1706 devash דְּבַשׁet ce mot vient d’une racine du sens d’être gommeux un nom masculin pour miel, rayon de miel, ou les prémices du miel c’est-à-dire des fruits doux, des dattes ; miel des raisins, c’est-à-dire du moût qu’on épaissit en faisant cuire une partie.
La «parole» est donc destinée à donner le miel de la Parole :
Psaumes 119:103
«Que tes paroles sont douces à mon palais, plus que le miel à ma bouche !»
Proverbes 16:24
«Les paroles agréables sont un rayon de miel, douces pour l’âme et salutaires pour le corps.»
Deutéronome 27:3
«Tu écriras sur ces pierres toutes les paroles de cette loi, lorsque tu auras passé le Jourdain, pour entrer dans le pays que l’Eternel, ton Dieu, te donne, pays où coulent le lait et le miel, comme te l’a dit l’Eternel, le Dieu de tes pères.».
La Parole est donc une nourriture. «Dober» ou «Davrat» signifient tous deux le pâturage qui sert de nourriture aux troupeaux de brebis du Seigneur.
Jérémie 50:6
«Mon peuple était un troupeau de brebis perdues; leurs bergers les égaraient, les faisaient errer par les montagnes; Elles allaient des montagnes sur les collines, oubliant leur bercail.»
La Parole est aussi miraculeuse, elle nous donne la confiance dans la puissance du Dieu vivant. Cette parole nous permet de flotter sur les eaux de la mer des nations comme le décrit le verset suivant avec le mot DOVERAH :
1 Rois 5 : 9 Mes serviteurs les descendront du Liban à la mer, et je les expédierai par mer en radeaux (Doberah) jusqu’au lieu que tu m’indiqueras; là, je les ferai délier, et tu les prendras. Ce que je désire en retour, c’est que tu fournisses des vivres à ma maison.
Ce qui nous intéresse, c’est de savoir pourquoi «le manque de «paroles» amène à la désolation» sur la terre.
Spirituellement, on comprend très bien que la Parole qui est Christ, donne la Vie à celui qui le cherche et celui qui n’a pas Christ n’a pas la Vie.


TSELEM, l’OMBRE ou le simulacre ?
Nous avons été créés à l’image de Dieu. Gen 1.27 «Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme.»
6754 tselem צֶלֶם
vient d’une racine du sens d’ombrager nom masc. image, figure, ombre, simulacre, idole, ressemblance, simple, vide, ténèbres
L’Éternel Dieu est la «Parole créatrice». L’homme a été créé à son image c’est-à-dire l’image de la «parole». Comme il ne s’agit que d’une «image», une «ombre», un «simulacre», la parole de l’homme n’est pas créatrice comme la Parole de Dieu.
Si l’homme est uni avec son Dieu, alors, oui, sa parole sera créatrice. Il y a bien un semblant, un simulacre de ressemblance avec la parole créatrice mais c’est souvent l’inverse qui se produit lorsque l’homme parle mal, alors il lui sera fait comme il a parlé KADABERAH (comme la parole), formule utilisée par les mages pour essayer d’imiter la Parole de Dieu. אָבְּרָה כָּדַבְּרָה « aberah kadaberah » qui signifie « Je crée comme je parle ». C’est ce qu’avait cherché Balaam à imiter pour faire tomber le peuple c’était d’utiliser des incantations soit-disant magiques.
Le cerveau utilise les mots connus de la langue française pour comprendre ce qui lui arrive dans les moments difficiles.
La puissance des mots : pilier de la gestion émotionnelle et spirituelle (Thomas Sobieski)
« La mort et la vie sont au pouvoir de la langue » (Proverbes 18:21). Ce verset souligne une réalité trop souvent négligée : la parole façonne non seulement nos relations, mais aussi notre vie intérieure. La manière dont nous pensons, ressentons et réagissons aux événements dépend directement des mots que nous connaissons et utilisons. C’est là une clé essentielle dans la compréhension et la maîtrise de nos émotions.
Les pensées humaines s’articulent à travers le langage. Nous pensons avec des mots. C’est pourquoi un vocabulaire pauvre engendre une pensée floue, confuse, parfois même enfermante. À l’inverse, un vocabulaire riche ouvre des chemins de compréhension, de nuance, de mise à distance. Une personne dotée d’un lexique intérieur développé est capable de nommer précisément ce qu’elle vit — ce n’est pas la même chose de dire « je suis triste », que de pouvoir dire : « je suis nostalgique », « je ressens un vide existentiel », ou encore « je traverse un deuil intérieur ». Chaque mot juste apaise l’âme car il permet de mieux cerner le réel, et donc de mieux le traverser.
Spirituellement, cette capacité s’avère d’une valeur inestimable. Le croyant qui connaît le vocabulaire biblique — les mots comme grâce, rédemption, consolation, intercession, sanctification — peut puiser dans ces trésors pour se parler à lui-même, pour méditer, prier, et comprendre la dynamique de son cœur. Il devient capable de relativiser ses pensées mensongères ou envahissantes par la lumière de la Parole. Il sait que les émotions ne sont pas des vérités, mais des signaux ; et que pour interpréter ces signaux, il faut des mots, et les bons.
La gestion émotionnelle repose donc sur cette chaîne de salut : identifier, nommer, relativiser, espérer. Et cette chaîne est rendue possible par la connaissance du langage. Les mots sont des instruments de paix intérieure quand ils sont bien choisis. Ils permettent de parler à son âme, comme le psalmiste le faisait : « Pourquoi t’abats-tu, mon âme, et gémis-tu en moi ? Espère en Dieu… » (Psaume 42:6).
Dans un monde où l’oralité spontanée prend souvent le pas sur la méditation profonde, il devient urgent de restaurer l’amour des mots, des vrais mots, porteurs de sens et de guérison. Cela passe par l’étude, la lecture, la contemplation… et par l’apprentissage du langage biblique, qui élève l’esprit et alimente le cœur.
Ainsi, développer son vocabulaire n’est pas un exercice intellectuel vain. C’est un acte de sagesse, un outil de croissance émotionnelle, un chemin vers la maturité spirituelle. Car celui qui sait parler avec précision à son âme saura aussi l’écouter, la comprendre, et l’orienter vers la Vérité.