Comme l’annoncent les prophéties, Israël va bientôt se retrouver tout seul isolé du reste du monde. Tant que les USA restent les amis du peuple élu, les prophéties ne s’accomplissent pas entièrement. Selon un certain point de vue d’une branche de l’extrémisme religieux radical juif orthodoxe, les « missionnaires chrétiens » sont plus dangereux que les terroristes islamiques qui tuent le corps. Selon leurs dires, les « missionnaires » veulent tuer l’âme juive.
L’ambassadeur américain en Israël, Mike Huckabee, a lancé un avertissement sévère aux autorités israéliennes, menaçant de déclarer publiquement qu’Israël n’accueille plus les groupes chrétiens à la suite de ce qu’il décrit comme le blocage systématique des visas touristiques pour les missions évangéliques par Jérusalem.
La menace sans précédent a été livrée dans une lettre cinglante envoyée mercredi au ministre de l’Intérieur Moshe Arbel, qui a été divulguée aux médias hébreux jeudi. La lettre de réponse d’Arbel a été obtenue par The Times of Israel. La correspondance diplomatique révèle une détérioration choquante des relations entre l’ambassadeur pro-israélien et le gouvernement israélien qu’il soutient depuis longtemps.
Dans sa lettre, Huckabee a exprimé une « grande détresse » et une « profonde déception » face au traitement par Israël des demandes de visa pour les organisations chrétiennes. Selon Ynet, l’ambassadeur a accusé le ministère de l’Intérieur d’avoir lancé des enquêtes sur plusieurs organisations chrétiennes évangéliques ayant des liens de longue date avec Israël, y compris la Conférence baptiste en Israël et l’Alliance missionnaire chrétienne.
« Malheureusement, si le gouvernement israélien continue de causer du harcèlement bureaucratique, je n’aurai pas d’autre choix que d’ordonner à notre service consulaire d’explorer la possibilité d’un traitement réciproque des citoyens israéliens demandant des visas pour les États-Unis », a écrit Huckabee. « Ce n’est certainement pas la relation que l’État d’Israël veut avoir avec son meilleur partenaire et ami sur Terre. »
La menace de mesures réciproques contre les touristes israéliens demandant des visas américains représente une escalade spectaculaire des tensions diplomatiques, en particulier compte tenu de la réputation de Huckabee comme l’un des partisans les plus virulents d’Israël dans la politique américaine. Des parties de la lettre de Huckabee ont été diffusées sur l’émission de Channel 12.
Le différend frappe au cœur du travail de mission personnel de Huckabee. En tant que pasteur évangélique, il a dirigé d’innombrables tournées chrétiennes en Israël au cours du dernier demi-siècle, faisant de la capacité des groupes chrétiens à visiter la Terre Sainte une cause profondément personnelle. Sa vaste expérience de l’organisation de tels voyages lui a donné un aperçu unique des défis bureaucratiques auxquels sont confrontées les organisations chrétiennes qui cherchent à entrer en Israël.
La crise actuelle découle d’une réunion entre Huckabee et Arbel le 27 mai, où ils ont discuté des problèmes croissants rencontrés par les sionistes chrétiens cherchant à visiter Israël. Près de deux mois plus tard, la lettre de Huckabee suggère que la réunion n’a pas réussi à produire la résolution qu’il avait espérée.
Le ministre de l’Intérieur Moshe Arbel, membre du parti ultra-orthodoxe Shas, a fortement repoussé les allégations de Huckabee. Dans sa lettre de réponse, obtenue par The Times of Israel, Arbel a déclaré qu’il était « particulièrement surpris » par l’approche de l’ambassadeur.
« Chaque demande qui a été personnellement portée à l’attention de mon bureau a été traitée dans un délai exceptionnellement court », a insisté Arbel. Il a caractérisé l’approche de Huckabee comme s’écartant « des normes de travail acceptées » et ne reflétant pas « la relation directe et constructive que nous avons établie ».
Malgré la tension, Arbel a reconnu la valeur des relations entre les États-Unis et Israël, qualifiant le partenariat de « l’un des plus précieux et des plus importants ». Il a souligné son appréciation pour le « soutien cohérent à Israël » de Huckabee tout en appelant à la coordination, à la confiance mutuelle et au respect dans la résolution du différend.
Le différend sur le visa émerge dans un contexte de violence croissante en Judée et en Samarie. Plus tôt cette semaine, Huckabee a fait sa première déclaration publique sur la violence des colons, appelant les autorités israéliennes à « enquêter de manière agressive sur le meurtre » de l’Américain-palestinien Saif Musalat.
Le résident de Floride, âgé de 20 ans, aurait été battu à mort lors d’une violente altercation près du village de Sinjil, au nord de Ramallah. Les proches de Musalat affirment qu’il a été sévèrement battu, qu’il a refusé l’aide médicale et qu’il est mort avant d’atteindre un hôpital alors qu’il rendait visite à sa famille dans la région.
« Il doit y avoir une responsabilité pour cet acte criminel et terroriste. Saif n’avait que 20 ans », a écrit Huckabee sur les médias sociaux, marquant un moment rare où l’éminent partisan du mouvement de colonisation s’est publiquement adressé à la violence impliquant des civils israéliens et des Palestiniens.
La violence récente s’est intensifiée des deux côtés. Des témoins ont déclaré avoir vu des Arabes attaquer les résidents israéliens de Binyamin, les bombarder de pierres et utiliser des frondes. Des sources palestiniennes ont affirmé plus tard que deux Arabes sont morts pendant l’émeute, le Hamas les déclarant « martyrs ».
Les dirigeants de la colonie juive ont reconnu que l’un des défunts aurait été tué par des tirs vivants, exhortant les FID à enquêter et à soutenir les soldats qui ont agi contre les « émeutiers violents
Le différend représente un test important des relations entre les États-Unis et Israël sous l’administration actuelle. Les menaces de Huckabee de mesures de visa réciproques pourraient potentiellement affecter des milliers de citoyens israéliens qui se rendent aux États-Unis chaque année pour des affaires, du tourisme et des visites familiales.
La position forte de l’ambassadeur met également en évidence la dynamique complexe au sein de la société israélienne, où les partis ultra-orthodoxes comme Shas ont une influence significative sur les politiques du ministère de l’Intérieur qui affectent le tourisme religieux et les activités missionnaires.
Alors que les enquêtes se poursuivent sur les retards de traitement des visas et les récentes violences en Judée-Samarie, la crise diplomatique menace de mettre à rude épreuve les relations entre deux nations qui ont historiquement entretenu des liens exceptionnellement étroits, en particulier sur les questions de liberté religieuse et d’accès aux lieux saints.