Dans cette petite curiosité hébraïque : « Et le verbe s’est fait chair » (Jn 1.14), on va s’apercevoir qu’il y a un lien entre la chair et la Parole vivante.
וְהַדָּבָר לָבַשׁ בָּשָׂר
« Et la parole s’est revêtue de chair » (Vehadavar lavash basar). Au delà du jeu de sonorités, on a ici un vrai jeu de mots. En devenant bessora (prédication, annonce de l’évangile, bonne nouvelle), la parole est devenue basar, elle s’incarne. Bien que ce jeu de mots soit en hébreu et destiné aux juifs ces derniers ne semblent pas le comprendre : les juifs alors se mirent à discuter fort entre eux, ils disaient : comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger (Jn 6:52). Yeshoua venait d’expliquer à ses disciples le B.A.B.A. du salut, c’est-à-dire le fait de croire que le salut se trouve dans la FOI. Sans la foi, c’est-à-dire si on ne croit pas que Yeshoua est le Fils de Dieu, Dieu Vivant éternel et qui s’est incarné charnellement, Lui qui est venu d’en haut, il est impossible de plaire à Dieu.
Yeshoua est-il le Messie ?
« 1 Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. 2 Elle était au commencement avec Dieu. 3 Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle.4 En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. 5 La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue. » (Jean 1)
Dans la version hébraïque du Nouveau Testament on lit que la Parole à été « habillée » de chair avec la racine 3847 labash לָבַשׁ ou labesh לָבֵשׁ
une racine primaire : vêtir, revêtir, faire mettre, couvrir, remettre, porter, mettre prendre, habits, costume, s’envelopper, habiller, mettre des vêtements, être vêtu.
L’idée ici est que Yeshoua s’est incarné dans la chair, il a « revêtu » un corps. Le Père a donné à son Fils, un corps selon 1 Corinthiens 15:38