Les cantiques des montées sont destinés aux fêtes de pèlerinage à Jérusalem‭. ‬

Ce psaume suit directement le précédent‭. ‬Il semble exprimer les sentiments de David‭, ‬jeune homme réellement humble‭, ‬devant les reproches d’Éliab en 1‭ ‬Sam‭. ‬17:28-29‭ ‬alors que Goliath harcelait l’armée d’Israël‭. ‬David était l’enfant négligé de la famille‭. ‬Il y était habitué‭, ‬et il acceptait cette situation‭. ‬Il était tout prêt à paître le menu bétail dans les champs‭, ‬pendant que ses frères plus considérés restaient au foyer pour recevoir les invités‭, ‬et faire les honneurs de la‭ ‬maison‭.‬

Lorsque le prophète Samuel avait reçu de Dieu que dans cette maison se trouvait l’oint de l’Eternel‭, ‬on le fait appeler‭. ‬Il était méprisé mais cela ne le décourageait pas pour autant‭.  ‬Dès que la cérémonie d’onction était passée‭, ‬on le retrouve parmi les troupeaux‭. ‬Il ne prend pas la tête avec les honneurs‭.‬

Il est ensuite convoqué à la cour du roi afin d’accomplir un service pour lequel il était seul qualifié‭. ‬Mais à nouveau‭, ‬une fois le service achevé‭, ‬il est avec ses quelques brebis au désert méprisé mais satisfait‭ (‬17:15‭).‬

Une troisième fois‭, ‬on l’appelle‭. ‬Il doit maintenant aller au camp‭, ‬comme précédemment à la cour‭. ‬Mais après avoir accompli les plus grands exploits‭, ‬il‭ ‬accepte de demeurer inconnu‭, ‬et sans aucune amertume‭, ‬il déclare qui il est à ceux dont l’ignorance à son sujet était un véritable affront‭ (‬17:55‭, ‬58‭).‬

Le troupeau des brebis dont il avait la garde était pour lui aussi important que la cour ou le camp‭, ‬parce que‭ ‬«l’Éternel était avec lui»‭. ‬L’agitation de la cour ou du camp n’était pas sa vie‭, ‬l’oubli ne le faisait pas dépérir‭. ‬Il montrait au monde qu’il était indépendant de ses dons ou de ses honneurs‭. ‬Après ça il va se retrouver devant Goliath‭, ‬un petit devant un géant‭. ‬Il peut sans problème déclarer après ça‭ ‬«je n’ai ni un cœur qui s’enfle‭, ‬ni des regards hautains‭; ‬Je ne m’occupe pas de choses trop grandes et trop relevées»‭ ‬puisque Il a prouvé devant le peuple‭, ‬devant les ennemis‭, ‬devant les autorités et devant les dominations dans les lieux célestes que c’est Dieu qui a vaincu l’ennemi et pas lui‭ : ‬ce qui l’intéressait ce n’est pas de montrer à tous que Dieu lui a donné un pouvoir pour défaire l’ennemi mais plutôt pour faire payer à l’ennemi l’insulte au Nom de l’Eternel des Armées‭.‬

Dans ce psaume très court‭, ‬le premier verset d’humilité où le psalmiste accepte de écrire son état‭, ‬est mis en opposition avec le 2ème‭ ‬qui montre ce qu’est la confiance en Dieu‭. ‬Le premier verset invite à l’humilité‭. ‬Le mouvement du verset est de l’intérieur vers l’extérieur‭ ‬‮ ‬‭: ‬le cœur‭, ‬les yeux‭, ‬puis le chemin pris‭. ‬Le second verset prend l’idée simple et naturelle d’un enfant sevré contre sa mère pour exprimer la confiance en Dieu‭. ‬Le sevrage peut exprimer la fin des désirs instinctifs‭, ‬la paix du cœur et l’abandon à la Providence‭. ‬Le troisième verset est la conclusion pour le peuple d’Israël‭. ‬Il récapitule les deux premiers versets et les élargit à tout Israël‭, ‬qui a besoin lui aussi de s’abandonner à Dieu comme un enfant‭. ‬En outre‭, ‬la prière juive est souvent communautaire‭.‬

Comme souvent dans ces cas là‭, ‬le psaume 131‭ ‬est récité à la Synagogue en l’occurrence ici entre la fête de Souccot et le Shabbat hagadol‭.‬

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