Faisant suite aux différents jugements qui viennent sur la terre, le psaume 50 enseigne le lecteur à rentrer dans un moment de repentance car la colère de Dieu grandit. Le 1er verset montre que Dieu s’adresse à toute la terre depuis son lieu de beauté : Sion. Il vient accompagné d’un feu dévorant et d’une tempête. Il demande aux cieux et à la terre d’adresser un appel vers son peuple. A partir du verset 7, ce sont clairement des reproches qu’Il fait et à partir du verset 14, il en donne la raison; au verset 15, ce sera une promesse qu’on pourra enfin s’adresser à nouveau à Lui! L’avant dernier verset 22 donne l’avertissement solennel de Dieu avec au verset 23 la déclaration «Quiconque offre comme sacrifice des actions de grâce m’honore; quiconque dirige avec soin sa conduite, je le ferai jouir de l’aide divine».
Ce Psaume est aujourd’hui d’une cruelle réalité et ce n’est pas un hasard que ce texte doit être commenté cette semaine de Vayiqra (Lévitique). En effet, Vayiqra 1.1 à 5.26 va commencer à décrire les types d’offrandes, les sacrifices, les règles de pureté etc., avec à la fin, le Yom Kippour qui est le centre de tous les sacrifices, les rites autour desquels tout gravitera : les règles précises pour les sacrifices. Ces lois ont fini par dériver un jour et, Dieu doit remettre les pendules à l’heure. Pour ce faire, il va utiliser Asaph.
Asaph
L’auteur du Psaume 50, 82, etc. est décrit pour la première fois dans le livre des Chroniques, d’après une organisation de la louange par le roi David. Dans le cadre de la tradition sacerdotale dans le temple de Jérusalem, le roi David avait mis en place l’organisation systématique de la louange dans le temple de Jérusalem.
Le dictionnaire biblique donne plusieurs personnages qui portent le nom d’Asaph, le père du secrétaire d’Ezéchias, un fils de Bérékia, Lévite chef musicien sous David et un Intendant Perse sur la forêt royale. Celui qui nous occupe c’est le fils de Bérékia (berekyah, ou Berekyahou) «l’éternel a béni», et est un contemporain du roi David et descendant de Guershom. Si le nom de Berekyah est «Yah a béni», alors c’est presque certain que c’est Asaph, son fils qui fera l’objet de cette bénédiction.
Il fut choisi comme l’un des chantres de la maison de l’Éternel «16 Et David dit aux chefs des Lévites de disposer leurs frères les chantres avec des instruments de musique, des luths, des harpes et des cymbales, qu’ils devaient faire retentir de sons éclatants en signe de réjouissance. 17 Les Lévites disposèrent Héman, fils de Joël; Parmi ses frères, Asaph, fils de Bérékia; et parmi les fils de Merari, leurs frères, Ethan, fils de Kuschaja» (1 Chroniques 15:16-17).
Son nom qui, dans 2 Chroniques 29.30, est accompagné de la qualification de prophète, se trouve constamment en connexion avec celui de David et avec l’activité musicale dans le Temple.
«30 Puis le roi Ezéchias et les chefs dirent aux Lévites de célébrer l’Eternel avec les paroles de David et du prophète Asaph; et ils le célébrèrent avec des transports de joie, et ils s’inclinèrent et se prosternèrent.» (2 Chroniques 29:30)
Ce rapprochement est assez naturel si l’on songe qu’en Israël (comme chez d’autres peuples) la musique et la prophétie furent souvent étroitement associées. Lors de la mise en place de Saül comme roi il est question de prophètes associés à la louange :
«5 Après cela, tu arriveras à Guibea-Elohim, où se trouve une garnison de Philistins. En entrant dans la ville, tu rencontreras une troupe de prophètes descendant du haut lieu, précédés du luth, du tambourin, de la flûte et de la harpe, et prophétisant eux-mêmes. 6 L’esprit de l’Eternel te saisira, tu prophétiseras avec eux, et tu seras changé en un autre homme. (1 Samuel 10.5).
Il semble que « les fils d’Asaph » aient, au début, constitué le chœur du Temple. Nous les retrouvons au temps d’Ézéchias (2 Chroniques 29.13) et de Josias (2 Chroniques 35.15), et il en est encore question au retour de l’exil (Esdras 2.41).
La corporation d’Asaph
Asaph étant le chef d’une des trois familles de musiciens chargés de jouer et de chanter devant Dieu, il se plaçait à la droite d’Héman, fils de Kehath, pendant le service (1 Chr. 6 : 39).
La famille d’Asaph est souvent mentionnée (2 Chr. 20 : 14 ; 29 : 13). Cent vingt-huit de ses membres, tous chantres, revinrent de Babylone (Esdras. 2 : 41 ; Néhémie. 7 :44) ; ils dirigèrent le chant des Psaumes, lorsque Zorobabel posa les fondations du temple de l’Eternel (Esdras. 3 : 10).
Douze psaumes (Psaumes 50 ; 73 à 83) indiquent que leur auteur est Asaph, ou peut-être l’un de ses fils (par exemple : Ps. 74 ; 79 ; cf. 2 Chr. 29 : 30). Le Psaume 50 appartient au deuxième livre des Psaumes ; les autres forment l’essentiel du troisième livre. Le nom courant de la divinité y est « Dieu » plutôt que « l’Eternel ».
Asaph, de même que les autres chefs des chantres, est appelé prophète ou « voyant » (2 Chr. 29 : 30 ; cf 35 : 15 ; 1 Chr. 25 : 5).
Malgré que les 12 Psaumes portent le nom d’Asaph, cela ne signifie pas qu’Asaph soit leur auteur, mais indique plutôt qu’ils appartenaient au recueil en usage dans la corporation d’Asaph (voir Psaumes).